jacob lorber - la maison de dieu v2

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  • 8/14/2019 Jacob Lorber - La Maison de Dieu V2

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    La maison de Dieu T2

    Chapitre 1Amour et bndiction du Pre trs saint en signe

    de Sa prsence spirituelle

    (Suite du 7 janvier 1842)1. Alors Abedam leur dit : "Ecoutez : c'est avec une grande

    satisfaction que J'ai pris connaissance de ce qui se trouve dans vos curs Mon gard, et cet tat de choses est vritablement ce qui peut vousarriver de mieux. Mais vous savez qu' cause de la libert de vie qui vousest accorde, Je ne puis rester plus longtemps auprs de vous comme Jesuis maintenant ; Je vais donc bientt devoir quitter Ma forme visible dePre !

    2. Que va-t-il advenir lorsque Je ne cheminerai plus au milieu devous et que vous aurez besoin de force et de puissance d'une essence

    suprieure ? Qui va agir parmi vous en Mon nom ?3. Qui vous protgera du mal ? Et qui dtournera immdiatement

    vos curs de tous les piges raffins du monde s'il ne se trouve personnepossdant une force et une puissance leves reue en tant que prcieuxhritage vous revenant tous afin de vous protger contre les tentations etles attaques du Serpent ?

    4. Rflchissez et rpondez-Moi ! Amen."

    5. Alors, tous ceux qui avaient t interpells rpondirent :"Emmanuel, Tes paroles sont plus prcieuses que la seule vrit. O Abba,

    elles sont l'amour mme !6. C'est pourquoi, Pre trs saint, lorsque nos yeux charnels ne

    T'apercevront plus comme ils ont la grce inoue et immrite de pouvoirle faire maintenant, Tu ne nous reprendras pourtant pas, Abba, Tonamour en mme temps que ton apparence visible ? Tu permettrasassurment Tes enfants abandonns de rchauffer et de vivifier leurcur Ton amour immense et d'une infinie saintet !

    7. O Abba ! L'unique chose que nous Te demandons est de rester

    ternellement notre Pre tous, et de ne jamais dtourner de nous Ta maindispensatrice de bndictions ; ainsi, nous aurons suffisamment de force etde puissance pour rsister toutes les tentations, combattre tous les prilsdu monde et les vaincre entirement !

    8. Que Ta sainte volont soit faite maintenant et jamais ! Amen."

    9. Alors Abedam S'cria d'une vois forte et mue : "En vrit, envrit, Je vous le dis, si vous avez Mon amour, vous possdez tout, oui,davantage que les cieux, dans leur immensit, sont capables de contenir !

    10. Vous avez choisi la plus haute rcompense, laquelle resteraternellement vtre, et personne ne pourra vous la reprendre !

    11. En vrit, celui qui restera fidle Mon amour verra s'enfuir lamort, laquelle s'tera de son chemin comme la neige s'vanouit sous leschauds rayons du soleil de midi.

    12. Et c'est ainsi que Je resterai dans Mon amour auprs de vous,maintenant et dans toutes les ternits venir ! Amen."

    Chapitre 2Le gros souci des pres originels l'obtention de

    l'amour et de la grce du Pre cleste

    (8 janvier 1842)

    1. Alors, tous se sentirent pris d'une joie sans bornes etremercirent Abedam avec ferveur pour une telle promesse, laquelle tait

    rellement la promesse de toutes les promesses, vu qu'elle abritait en ellela seule Vie vritable et toute la force vivante double de la puissancencessaire la domination et la victoire sur toutes choses.

    2. Les patriarches le savaient bien, et c'est la raison pour laquelleils se portaient tous candidats de Mon amour avec le plus grand zle ; oui,ils n'avaient qu'un unique souci : obtenir Mon amour et la grce qui y taitrattache. C'tait l leur seule aspiration et le but vers lequel tendaienttous leurs efforts, ce qui impliquait le renoncement leur vie terrestre.C'est ainsi que leurs enfants gs de six dix ans taient dj plus sages et

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    incomparablement plus intelligents que les plus grands savants del'poque actuelle o ces prtendus rudits n'en savent pas beaucoup pluslong que les nourrissons des temps prhistoriques.

    3. Car le lait maternel tait autrefois trs souvent plus riche -mme considr sous l'angle matriel - que les plus grandes bibliothquesronges par la poussire et les mites des savants de votre poque soi-disant claire.

    4. Que contient maintenant le lait maternel ? - Cela me rpugne

    d'en parler ! - Oh, qu'tait la femme d'autrefois compare celled'aujourd'hui !

    5. Je vous le dis : il y en a tout au plus une sur sept mille qui enune seconde - Je dis bien en une seconde - ne se rende pas coupable d'unecentaine de pchs mortels par sa coquetterie satanique !

    6. Car quoi ressemblent maintenant ses maudits vtements,particulirement ceux qu'elle porte dans les lieux publics ?

    7. Je n'ai aucune envie de le prciser ; Je Me contente de vous direque, du temps d'Hanoc, mme au moment des pires excs, les prostitues

    s'habillaient plus dcemment et honntement, en cachant bien mieux lesparties honteuses de leur corps, que la femme la plus vertueuse del'poque actuelle !

    8. Si une de ces filles de mauvaise vie avait une affaire avec unhomme, elle restait couverte et voile mme au moment dcisif et nepermettait son solliciteur plein de convoitise de ne voir que ce pour quoiil tait venu.

    9. Mais maintenant, une enfant de dix ans commence dj reconnatre ses appts, se complat s'admirer frquemment dans unmiroir (satanique), - et lorsqu'elle a grandi et se rend compte que son

    corps est devenu un tant soit peu opulent, elle n'a plus qu'un dsir :s'exhiber dj, presque moiti nue si la mode et les gardiens de l'ordre lepermettaient !

    10. Toutefois, ce qu'elle n'ose faire ouvertement, elle le fait sanshsiter dans son cur et n'a qu'une ide en tte : enflammer tous leshommes et les entraner dans la luxure.

    11. En vrit, en vrit, Je vous le dis : ainsi que J'en ai dj faitpart beaucoup d'entre vous qui vivez l'poque actuelle - que ce soit

    ouvertement par des paroles intelligibles ou travers une secrte intuitiondu cur -, il serait infiniment prfrable pour les femmes de ce temps quechacune d'elles soit possde par dix millions de diables ! Car ellespourraient encore en tre dlivres, vu que la force inhrente Mon nomsuffirait amplement les chasser !

    13. Mais crie Mon nom pendant dix ans la figure d'une de cescoquettes vaniteuses, elle ne se dtournera pas d'un cheveu de sonimpudicit sans limites, de sa frivolit, de sa superbe, de sa passion

    vouloir plaire, et de son besoin imprieux de sduction !14. Penses-tu que de telles cratures sjourneront plus tard dans

    les enfers, dans les enfers les plus profonds peut-tre ? Tu n'y es pas dutout ! Aussi affreux et terrible un tel lieu peut-il t'apparatre - et l'trerellement -, il serait encore bien trop agrable pour cette sorte decratures, car l'ensemble des satans et des diables fuient tout de mmedevant Mon nom et doivent dj se jeter sur la face devant chaque angeporteur de chtiment.

    15. C'est pourquoi elles seront traites d'une manire que mme lesanges les plus levs ne connaissent pas !

    16. Si elles devaient terminer leur indigne vie terrestre d'une faondes plus misrables sans s'tre amliores radicalement et M'avoir offertles fruits de leur vritable repentir, en vrit, en vrit, en vrit, cetteengeance ressentira un jour l'ampleur infinie de Ma colre tout jamais, tout jamais, oui, tout jamais !

    17. O Ma pure Ghmla, quelle immense diffrence n'y a-t-il pasentre toi et les femmes de cette poque ! Quel abme s'tend entre cesdeux infinis !

    18. Toi, Ghmla, reposais sur Mon cur ; mais ces femmes, enMe mprisant, se sont tant loignes de Moi que Mes mains, quid'habitude s'tendent si loin, ne parviennent plus les saisir. Elles M'ontchapp pour pntrer dans un deuxime infini, oui, elles ont fui danscelui de Ma colre la plus amre !

    19. Mais plus un mot l-dessus, - sinon Je pourrais M'emporteravant l'heure !

    20. C'est pourquoi, retournons la belle poque des tempsprimitifs ! -

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    21. En voyant le cur de Ses filles rempli d'une profondereconnaissance, le grand Abedam S'agita une fois de plus et dit tous haute voix :

    22. "En vrit, Je vous le dis, vous qui tes partir de maintenantles enfants lus de Mon cur, Je ne vous quitterai jamais.

    23. Aussi longtemps que vous tournerez vos curs vers Moi, Jeserai auprs de vous avec Mon amour, vous bnissant tous et chacun enparticulier, selon l'amour qu'il Me porte et porte son frre. Et il ne sera

    pas rare que les curs embrass Mon gard M'aperoivent, surtout s'ilsont t gards purs ds le dbut de leur existence et ne se sont pasenflamms pour le monde !

    24. Gardez cette promesse dans vos curs, car elle vousdispensera une force et une puissance invincibles qui resteront vtres, cequi fait que le monde de la nature vous sera soumis.

    25. Mais si vous vous distancez de cette promesse, vous perdrezpeu peu votre force en proportion de votre loignement ; alors, Je vousdeviendrai de plus en plus tranger, et Mes oreilles seront sourdes vosappels !

    26. Considrez bien ces paroles et rendez-vous compte, du plusprofond de votre cur, de Qui provient ce que vous venez d'entendre !

    Chapitre 3Lmec et Ghmla unis par le Seigneur

    (10 janvier 1842)

    1. Aprs ce discours, l'minent Abedam appela Lmec auprs deLui, le prsenta Ghmla et dit cette dernire :

    2. "Ma Ghmla bien-aime, regarde cet homme : son nom estLmec, et, comme toi, il est rempli d'un amour vivant et plein d'ardeur Mon gard. Vois, c'est lui que Je veux te donner comme poux ; car Je saisqu'il ne te touchera pas avant que Je le conduise auprs de toi.

    3. C'est pourquoi, tu n'as rien craindre, car vois, son cur estaussi pur et chaste que le tien ! Il est exactement semblable toi qui neressens aucun dsir envers lui dans ton cur, mais concentres tout tonamour sur Moi ; comme tu aimerais fuir devant lui, il voudrait fuir devanttoi !

    4. Vois : il te ressemble en tous points ; il a vers des larmes d'unamour ardent sur Ma poitrine, exactement comme tu l'as fait !

    5. Malgr son jeune ge, il est rempli de la plus haute sagesse

    qu'un tre humain puisse possder ; et maintenant, il est dot de force etde puissance qui sont devenues ses attributs par le pouvoir de son amourenvers Moi !

    6. Voudrais-tu te persuader de la vritable sagesse de l'amour queJe lui inspire, alors Je te permets de lui poser une question de ton choix, laquelle il pourra rpondre selon son cur.

    7. Interroge-le comme si tu t'adressais Moi !"

    8. Mais Ghmla tait trs effraye devant Lmec et n'osa pas leregarder ; elle dit Abedam :

    9. "O Toi, mon Jhova que j'aime plus que tout ! Vois, il m'estimpossible de lui parler, car j'ai bien trop peur de lui !

    10. Si je dois T'obir, alors dlivre mon cur de cette grandecrainte, Toi mon Jhova, Mon unique amour !

    11. C'est Ta Ghmla, qui n'aime que Toi, qui T'en prie ; maisseulement si Tu le veux bien!"

    12. Alors Abedam la toucha et dit : "Qu'il en. soit fait selon tonamour pour Moi, Ma pure Ghmla ! Amen."

    13. Aussitt, un souffle plein de douceur parcourut la poitrine de la

    jeune fille ; elle fut dlivre de son angoisse, se redressa, reprit courage etdemanda sans plus tarder Lmec :

    14. "Lmec ! Pourrais-tu vraiment aussi m'aimer ct de tonamour envers Jhova, moi qui ne suis qu'une pauvre fille, compare tahaute ascendance qui remonte aux pres originels ?

    15. Cela te serait-il possible ? Car vois, je ne dsire aimer que monJhova, - ce n'est qu'aprs Lui que je puis aimer tous les autres, pourautant qu'ils abritent en eux Son amour et Sa compassion et peuvent

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    m'aider suivre le chemin qui mne Lui ! Voudrais-tu rpondre cettequestion de la plus haute importance pour moi ?"

    16. Ici, Lmec tomba en pleurant sur la poitrine d'Abedam et dit :"O Toi, mon trs saint Abba Emmanuel Abedam que j'aime plus que tout !

    17. Pardonne-moi ; car vois, mon cur est tellement satur del'amour ardent que je Te porte, de cet amour plein de douceur, de puret etde saintet, qu'il est incapable d'en contenir un autre !

    18. O Toi, mon Pre saint, plein d'amour et de bont, Tu sais qu'ilen est ainsi pour moi ; ai-je pch devant Toi et vas-Tu me punir !

    19. Peu importe qui est cette Ghmla ; vois, je n'ai jamais dsirla rencontrer, et il en va de mme pour les cratures de son sexe ! De toustemps, mon cur tait tourn vers Toi ; tous mes pres le savent bien,depuis Seth jusqu' mon pre terrestre Metuschlah !

    20. O Abba Emmanuel ! Fais preuve de compassion et de grce mon gard si j'ai peut-tre commis un faux-pas sans m'en rendre comptedevant Ton regard plein de saintet auquel rien n'chappe, et dispense-moide cette terrible punition, oui, en vrit, de cette affreuse punition ;

    permets-moi de me taire devant cette question, laquelle, bien qu'elle soitdicte par la plus grande puret, me fut pose par des lvres qui me sonttout fait inconnues. O Abba, Emmanuel, Abedam ! Ta sainte volont !Amen."

    21. Alors, Abedam saisit Lmec sous les bras et le soulevalgrement de terre, le reposa doucement sur le sol et lui dit :

    22. "Ecoute, Lmec, tu es un tre particulier ! Ton amour pour Moiest plus grand que ta confiance ! Tu M'aimes de toutes tes forces, - oui, tuM'aimes avec toute la fougue que ton cur est capable de ressentir ; maiss'il s'agit de ta confiance, celle-ci n'est vraiment pas proportionne ton

    amour si fervent.23. Comment peux-tu, lorsque tu considres tout l'amour que Je te

    porte et celui que tu ressens pour Moi, imaginer en rve que Je voudraisou pourrais t'infliger une punition, alors que Je te destine recevoir unercompense de toute puret venant du ciel ?

    24. Pourrais-tu souponner une chose pareille d'une personnetotalement trangre qui t'aimerait plus que tout ?

    25. Comment peut-tu alors avoir de telles ides Mon gard ? Et

    tout cela cause de la faiblesse de ta confiance envers Moi, laquelledevrait faire preuve de la plus grande fermet !

    26. Vois : si quelqu'un peut s'approcher de Moi comme cetteGhmla, cette fille de Zuriel d'une si grande puret, qui est certesentirement digne de Mon amour - Je l'ai porte de Mes propres mains -,comment peut-tu croire qu'elle puisse tre une punition pour toi ?

    27. Je vais maintenant te dire quelque chose qui va te faire bienrflchir la valeur que possde un don venant de Ma main !

    28. Vois : part son pre, son cur n'a encore jamais ressenti quoique ce soit vis--vis d'un homme, - ce qui explique la grande peur qui l'asaisie en entendant ton nom et en t'apercevant !

    29. Je l'ai invite te poser une question et, prise d'une trop grandetimidit, elle s'est mise trembler de tout son corps ; toutefois, malgr sonangoisse, elle a pens qu'elle M'est redevable d'obissance, ce qui lapoussa Me demander de l'aide pour lui permettre de M'obir.

    30. Ne l'as-tu donc pas remarqu ? Comment peut-tu alorsconsidrer Ma volont - dont elle t'a fait part - comme une punition ?

    31. Si Je ne connaissais pas ta puret et ton immense amour pourMoi, tu aurais maintenant perdu cette rcompense ! Toutefois, la pureflamme de l'amour qui brle dans ton cur parle en ta faveur ; c'est laraison pour laquelle tu restes sans faute devant Moi, tout en en gardantune petite vis--vis de la pure Ghmla.

    32. C'est pourquoi, donne-lui ce qu'elle t'a demand, anime parMa volont, afin de racheter cette faute ! Amen."

    33. Alors, Lmec reconnut son erreur, demanda pardon uneGhmla toute tremblante et l'assura de son pur amour envers elle defaon tout fait digne de Moi, ce qui fit que tous ceux qui tait prsents,

    Ghmla et lui y compris, en furent mus aux larmes.34. C'est ainsi qu'elle devint son unique bien-aime ; tous deux

    restrent chastes trs longtemps ; Lmec vcut jusqu' l'ge de centquatre-vingt-deux ans, et ce n'est qu' la fin de sa vie qu'il engendra alorsNo sur Mon ordre.

    35. Voyez : ce fut un mariage vritablement scell dans le ciel ! Etc'est ainsi que toutes les unions devraient tre - ou le devenir !

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    Chapitre 4Faon de remercier la plus agrable au Seigneurl'amour silencieux ressenti dans la plus grande

    humilit du cur

    Lmec et Ghmla, le couple possdant la plusgrandepuret des temps primitifs

    (11 janvier 1842)

    1. Puisque tu dsires (c'est--dire Jacob Lorber) connatre lesparoles que Lmec adressa Ghmla, Je vais te les faire savoir.

    2. Voici comment furent conues les excuses qu'adressa Lmec Ghmla, et telle fut l'assurance de son amour, - aprs qu'il M'eut remerci

    du plus profond du cur pour Ma mise en garde :3. " O Abba Abedam ! Tu connais et as toujours connu mon cur,

    lequel, depuis ma plus tendre enfance, n'a jamais eu d'autre proccupationque Toi, uniquement Toi, et l'infinit des merveilles que Tu as cres. Monzle allait parfois mme jusqu' provoquer une certaine satit chez lespres, parce que je ne pouvais cesser d'en parler ; souvent, il m'arrivaitmme de chanter et de sauter de toutes mes forces runies dans ma joied'entendre seulement le nom de Jhova.

    4. Depuis toujours, Abba Abedam, Tu as pu constater que ce queje viens de dire tait vrai, et il est souvent arriv que les pres soient les

    tmoins de ma joie l'oue de Ton nom.5. Vois, vu que mon cur n'a jamais vibr pour quelqu'un d'autre

    que Toi, cela me parut tout fait effrayant de devoir partager l'amour queje ressens Ton gard ; car j'ignorais quel point l'amour de Ghmlatait reli Ton cur ! Mais maintenant, Abba, Toi seul reviennentamour, honneurs, gloire et remerciements d'avoir clair mon esprit, - caril m'est devenu vident que je ne dois pas partager mon amour en lapossdant, mais qu'au contraire, cet amour sera fortifi et augment par le

    sien !

    6. Tu lui as dcern un tmoignage ternel en reconnaissant sapuret et en la jugeant parfaitement digne de Ton amour.

    7. Oui, je vois clairement qu'elle a fait de Toi l'unique objet de sonamour le plus pur et le plus ardent ; et Toi aussi l'as choisie pour qu'elleprenne place dans Ton cur de Pre plein de saintet et de bont !

    8. Je reconnais galement que Tu m'as fait don de Ta grce envoulant me confier ce magnifique joyau de Ton amour, afin que je puissela protger fidlement avec Ton aide et la garder continuellement aussi.pure qu'elle l'est prsent, comme cela T'est agrable !

    9. Vois, Abba Abedam, je suis capable de m'en rendre comptemaintenant par Ta sainte indulgence paternelle et par Ta grce ; tout celaest merveilleux ajuste. - Mais prsent, une autre question s'impose, de laplus haute importance pour moi, et cette question est la suivante :

    10. O Toi, Pre trs saint, plein d'amour et de bont, commentpuis-je Te remercier pour une telle grce, pour une pareille compassionqui m'a trouv digne - moi qui ne suis rien devant Toi -, d'exercer la saintefonction de protger et de garder celle que Tu as porte de Tes saintesmains, que Tu as bnie pour Toi et dont Tu as rempli le cur de Tonamour ?

    11. O Abba, accorde-moi le privilge de me dire ce que je doisfaire pour Te remercier suffisamment de cette grce infinie !"

    12. Abedam lui rpondit : "Ecoute, Mon cher Lmec, si quelqu'unreconnat la grandeur de Ma compassion et de Ma grce en elle-mmes eten lui-mme de faon vivante, ce qui fait qu'il s'embrase pour Moi dansson cur jamais, ressent son impuissance Me remercier devant lagrandeur du bienfait que Je lui ai accord, et ne trouve pas de mots pour

    exprimer sa reconnaissance parce que son cur s'est enflamm dans leplus pur et le plus grand amour, - vois, c'est l la faon de remercier quiM'est la plus agrable !

    13. Car celui qui peut encore Me remercier et Me louer n'a pascommenc se rendre compte de la grandeur du bienfait que Je lui aiaccord dans toutes ses dimensions infinies et ne M'a pas non plusreconnu, Moi, le saint Donateur ; et il n'a pas saisi en lui-mme laprofondeur intrieure de l'humilit vritable, vu qu'il peut encore user de

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    sa langue la manire du monde !

    14. Vois, Je n'ai aucun plaisir recevoir de tels remerciements,mme s'ils M'taient offerts par les anges de la plus haute hirarchie.

    15. Comme il en est des remerciements, il en est galement desactes par lesquels on veut Me prouver sa reconnaissance. Si quelqu'uns'imagine pouvoir Me remercier par des actes, mme si ceux-ci taienttout fait conformes Ma volont, vois, il se trompe grandement. Car quepeut bien faire un tre humain pour que J'aie besoin de ses services,

    comme si je ne pouvais pas mener les choses bien sans lui ?16. Qui peut bien aider celui qui aimerait faire Ma volont y

    parvenir ?

    17. N'est-ce pas Ma force qui lui permet de l'accomplir, ce qui faitqu'il M'est redevable de la plus grande reconnaissance ?

    18. Qui pourrait Me remercier avec des actes, alors qu'il Me doitdes remerciements d'avoir pu les accomplir ?

    19. Mais que celui qui veut vraiment Me remercier de faonvalable, qui trouve Mon approbation, le fasse dans l'amour muet et plein

    d'humilit de son cur. Je considrerai alors Ses remerciements avecbienveillance et les accepterai comme s'ils avaient quelque valeur Mesyeux !

    20. Vois, Mon Lmec bien-aim, ta reconnaissance est vritable,parce que tu ne sais pas o tu devrais commencer et t'arrter de Meremercier, vu que la dcouverte de l'tendue de Mon autour et de Macompassion t'a submerg et que tu ne peux rien faire d'autre que deM'aimer plus que tout !

    21. Afin que tu sois entirement persuad de Mon agrment,adresse-toi maintenant Ghmla et donne-lui la rponse dont tu lui es

    redevable ! Amen."22. Alors, Lmec alla se placer devant Ghmla et lui dit :

    "Ghmla, toi la pure bien-aime de Jhova, tu vas certainement mepardonner dans ton cur rempli d'amour le plus pur et le plus saint que jeme sois conduit envers toi de faon inconvenante, ceci pour les raisonsque j'ai expliques. Car vois, vu que je n'ai encore jamais regard un trede ta sorte avant toi, et que toutes mes perceptions taient tournesuniquement vers mon Jhova, qui est aussi le tien, c'tait bien naturel que

    je n'aie pas port mes regards vers toi pendant quelques instants, car jecraignais de devoir partager mon amour entre Lui et toi, et cetteventualit m'a t suggre - crois-moi - en somme par ta question.Toutefois, ainsi que tu as assurment pu t'en rendre compte, l'objet de monunique amour, du tien et de tous ceux qui se trouvent ici, notre AbbaAbedam Emmanuel, m'a fait la grce de m'ouvrir les yeux et a dcouvertSes saintes intentions. Maintenant, il m'est tout fait clair que je n'ai pas partager avec toi l'amour que je Lui porte, mais que je puis au contraireencore l'augmenter sans cesse ; en plus, j'ai parfaitement reconnu ta

    puret. C'est pourquoi, je crois fermement que tu me pardonneras ce faux-pas, pour la mme raison qui m'a pouss pcher quelque peu envers toi !"

    23. Alors, Ghmla carta un peu l'abondante chevelure dore quicachait son visage et regarda Lmec avec gentillesse.

    24. Lorsque Lmec vit ce visage d'une beaut anglique, il en eutle souffle presque coup et, se tournant aussitt vers Abedam, Lui dit d'uncur plein d'motion :

    25. "Non, non, Pre trs saint, - je ne suis pas digne d'une

    rcompense aussi cleste ! En vrit, en vrit, compar cet ange desplus hauts cieux, je ne suis qu'un misrable ver de terre plein de pchs !

    26. Non, non, Toi Pre trs saint, ce n'est que maintenant que je merends compte de mon indignit ! Oh combien mon amour envers Toi doittre insignifiant, si on le compare celui de cet ange de puret !

    27. En vrit, il me serait plus facile de regarder directement dansle soleil de midi plutt que de contempler pendant trois battements decur le visage de cet tre cleste, d'une beaut aussi inexprimable et pure,et qui en plus T'appartient, Pre trs saint !

    28. Si Zuriel est son pre, si c'est vraiment possible qu'un tre

    humain soit le pre d'une crature aussi merveilleuse, alors, Pre trssaint, rends-la lui, afin qu'il puisse continuer la protger et la garderfidlement. - Mais que Ta volont soit faite !"

    29. Alors, Zuriel se mit pleurer, se rendit vers Lmec et lui dit :"O Lmec, pourquoi repousses-tu ma fille, puisque Jhova Lui-mme tel'a donne ? - Ne sois pas si dur ! Regarde comme elle pleure !"

    30. Mais Abedam dit Zuriel : "Zuriel, reste tranquille et ne te

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    proccupe pas des larmes de Ghmla. Pense ceci : aucune puissanceterrestre ne pourra jamais sparer ce que J'ai uni !

    31. Vois : Lmec n'est pas dur ; bien au contraire, il est trop tendre:C'est pourquoi Je vais l'affermir, afin qu'il puisse devenir l'poux de tafille, c'est--dire, comprends-le bien, de Ma fille !

    32. Et toi, Lmec, penche-toi vers Ghmla, tends-lui ta maindroite et relve-la pour faire d'elle ta femme ; place-la devant Moi tagauche, le ct de ton amour, afin que Je vous bnisse pour tous les temps

    venir ! Amen."33. Alors, Lmec ne se le fit pas dire deux fois et, obissant, le

    cur lger, se baissa vers Ghmla et lui dit :

    34."O Ghmla, toi mon amour qu'Abba Emmanuel m'a ordonnde protger, laisse-moi te relever, moi qui ne te mrite pas, mais que notrePre trs saint a tout de mme rendu digne de toi. Oui, laisse-moi terelever pour que tu deviennes ma pure pouse bien-aime en Jhova !Amen."

    35. Ghmla se leva promptement et l'accompagna auprs deJhova ; Il la bnit et leur ordonna tous deux de garder toutparticulirement la puret de leur cur et leur chastet pendant toute leurvie. Alors, ils en firent la promesse et devinrent le couple le plus pur destemps primitifs.

    Chapitre 5Bndiction des jeunes maris Le Seigneur unit

    quatre couples

    (12 janvier 1842)

    1. Aprs cette courte crmonie, Abedam fit venir Jred, Hnoc etMetuschlah et leur dit :

    2. "Ecoutez : votre hutte accueillante, qui hberge vos frres et vospres, est assez vaste pour offrir un abri non seulement Lmec, maisaussi son pouse.

    3. Aussi longtemps que vous vivrez tous dans la paix et l'harmoniesous le mme toit, unis dans le mme unique amour Mon gard, Jedemeurerai parmi vous ; le fait que ce soit de faon visible ou invisible nedoit pas influencer votre amour.

    4. Je vous apparatrai souvent et bnirai votre maison.

    5. Et maintenant, accueillez ce jeune couple en Mon nom ! Amen."

    6. Alors, les trois hommes tombrent genoux devant Abedam etLe remercirent dans une profonde humilit pour une si grande grce etune telle compassion.

    7. Mais Abedam les fit se relever, afin qu'ils reoivent les jeunespoux selon la coutume de l'amour en vigueur en ce temps-l.

    8. Aussitt, ils se levrent, prirent les nouveaux maris au milieud'eux et les bnirent. Ensuite, ils embrassrent tout d'abord Ghmla sur lefront, puis Lmec, et leur donnrent l'assurance de leur bndictionpaternelle au nom du Seigneur aussi longtemps qu'ils vivraient. Puis ilsconduisirent les jeunes gens auprs d'Adam et d'Eve - pour obir lavolont du Seigneur -, afin qu'Adam bnisse Lmec et qu'Eve bnisseGhmla.

    9. Ces deux premiers humains de la terre furent si mus qu'ilseurent grand-peine amener des paroles de bndiction sur leurs lvres.Eve dit en pleurant Adam : "Vois, toi le matre de ma vie, ce couple memontre sans mot dire comment nous aurions d nous comporter devant leSeigneur !

    10. Si nous avions agi comme eux, nos pieds n'auraient pas tembourbs dans cette fange obscure !

    11. Oh, si seulement la maldiction qui repose sur cette terrepouvait nous tre te !"

    12. Alors Abedam dit Eve : "Ton chagrin est justifi ; toutefois,regarde : ici, devant tes yeux, J'ai pos le fondement de la source d'ojaillira plus tard une Eau vive qui se rpandra sur la terre tout entire et lalavera de la vieille maldiction.

    13. A travers Ghmla, une pure ligne prendra son essor ; etlorsque la terre aura t baptise compltement de cette Eau vive, elle serabientt pure par le feu de Lmec venant des cieux, ce qui aura pour effetde la librer entirement de sa maldiction ; elle redeviendra alors un astre

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    qui Me sera agrable, car sa lumire dispensera des rayons s'tendant travers tous les espaces ternels de l'immensit !

    14. Parmi toutes les toiles de l'infini, seule la terre sera capable deraconter des miracles aussi inous que ceux que Ma misricorde auraaccomplis !

    15. Mais malheur au Serpent plus que partout sur ce lieu de Macompassion !

    16. Je te le dis, Eve : l o J'ai laiss s'couler Ma plus grande

    misricorde, l aussi est l'endroit o Je laisserai agir Ma plus grandecolre !

    17, Les innombrables toiles seront toutes juges selon leursparticularits par les anges ; mais la couve du Serpent et l'engeance devipre seront juges par Moi-mme, et Je leur donnerai le salaire qu'ellesmritent dans le feu ternel de Ma plus grande colre et de Mon plus amercourroux !

    18. En vrit, en vrit, dans le feu le plus intense de Ma colre, leDragon de Can et tous ses captifs devrons expier ternellement leurgrande mchancet, et leurs souffrances infinies ne prendront jamais fin ;leurs cris d'pouvante, de dtresse et de douleur ne parviendront plus aucune oreille ; ils tomberont dans un oubli total, afin que personne nepuisse jamais plus penser eux.

    19. Je Me boucherai pour toujours les oreilles, dtourneraientirement Mon regard d'eux et les bannirai compltement de Mon cur.

    20. Afin que Je puisse les oublier totalement Moi aussi, leurs nomsseront impitoyablement effacs du souvenir de Mon amour ; ils auront lavie la plus effroyable qui soit cause du feu de Mon immense et vivantecolre, et cet tat ne prendra jamais fin, aussi bien que la flicit que

    prodigue Mon amour tous Mes enfants n'aura pas de fin en elle-mme !21. C'est pourquoi, Eve, vis dans Mon amour et cesse de te faire

    des. soucis ! Ce ne sont pas tes remords qui pourront purifier la terre ; et siJe t'ai rvl ces choses, c'est pour te tranquilliser au sujet du sort de cetteplante.

    22. Ecoute : il arrivera bientt que les flots de la mer du pchiront jusqu' engloutir les montagnes et s'lveront aussi haut que lesnuages ; mais vois, Je porterai les fruits de ce couple de Mes mains par-

    dessus toutes les vagues meurtrires et leur prparerai un nouveau pays,pur et abondamment fertile ! C'est pourquoi, rjouis-toi en paix et dansl'amour de ton cur de cette grande promesse, car Je t'ai rajeunie etpurifie dans cette Ghmla ! Que ton cur puisse comprendre cesparoles ! Amen."

    23. Ensuite, Abedam appela Metuschlah et Zuriel auprs de Lui,ainsi que les filles de ce dernier, et leur dit :

    24. "Metuschlah, vois, tu as encore quatre fils agrables ton

    cur et au Mien, car ils sont vertueux et aimants ; regarde, ici se trouventleurs pouses !

    25. Et toi, Zuriel, regarde l, derrire Lmec, les quatre frres queJe veux donner comme poux tes filles !"

    26. Zuriel versa des larmes de joie et dit : "O Jhova, commentsuis-je devenu digne d'une telle grce ?"

    27. Abedam lui rpliqua : "Parce que tu t'es battu courageusementcontre le monde et que tu M'as rendu tes cinq filles pures et claires,alors que Je te les avais donnes impures et aveugles.

    28. Mais ces quatre couples n'habiteront pas dans la demeure deJred ; ils trouveront de nouvelles habitations pourvues de tout lencessaire bonne distance d'ici et pourront y demeurer dans toute lapuret de leur cur et la chastet de leur me ; alors, en temps voulu, Jeleur donnerai des enfants de lumire en nombre suffisant.

    29. Et maintenant, que les nouveaux poux viennent aussi auprsde Moi, afin que Je les bnisse et fasse d'eux Mes enfants ! Amen."

    30. Alors, les quatre couples tombrent aux pieds d'Abedam et Leremercirent du plus profond du cur.

    31. Mais Il les releva et les rendit aux pres pour qu'ils lesbnissent et dit finalement Zuriel qui pleurait d'motion :

    32. "Zuriel, viens maintenant aussi vers Moi et reois la plus hautercompense qui soit pour ta fidlit !

    33. Vois : Je fais prsent de toi un ange lev et te place en tantque gardien fidle et protecteur invisible de tous Mes enfants ;dornavant, tu vas toujours pouvoir contempler Ma face et te rjouir deMa lumire ! Amen."

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    34. Alors, Il toucha Zuriel, - et Zuriel devint plus brillant que lesoleil ; puis il disparut aux yeux de tous.

    Chapitre 6Zuriel, l'ange protecteur des nouveaux poux

    Epreuve d'amour du nouveau-couple

    (13 janvier 1842)

    1. En voyant ce qui venait de se passer, tous ceux qui taientprsents furent pris d'une grande frayeur. La soudaine disparition deZuriel les bouleversa littralement, et personne n'osa questionner Abedam.Toutefois, Ghmla se reprit aprs quelques instants, se rendit auprsd'Abedam, tomba genoux devant Lui et Le pria du fond du cur de Luiaccorder la permission de Lui poser une question.

    2. Abedam lui rpondit, la devanant : "Ma Ghmla bien-aime,ne te fais-tu pas des soucis pour Zuriel, lui qui tait le pre de ta chair ?"

    3. Alors, Ghmla acquiesa dans son cur et montra par un signede tte plein de candeur que ce qui l'oppressait avait t devin.

    4. Abedam la consola en disant : "Ma trs chre Ghmla,t'imagines-tu que Zuriel ait disparu de ton existence parce que tes yeux nel'aperoivent plus ?

    5. Oh, Je puis te rassurer tout fait l-dessus : il t'arrivera souventde le revoir, et tu pourras t'entretenir avec lui de choses bien plusmerveilleuses que celles que vous ayez jamais connues auparavant.

    6. S'il est arriv qu'il obtienne une pareille grce la vue de tous,c'est surtout cause de toi, car il doit devenir un gardien et protecteurfidle de votre couple, afin de vous aider rsister toutes les tentationsdu monde ; et lorsque Je viendrai vous voir de temps autre, sa missionsera de M'annoncer fidlement.

    7. En plus, il devra tre un guide secret pour tous les enfants duMidi ; il verra travers leur cur et pourra les secouer nergiquement -selon Ma volont - s'il dcouvre quelque infidlit qui les habite ou qui

    pourrait prendre tournure ; ainsi, ils pourront Me revenir plus facilementet entendre l'appel intrieur de leur Pre cleste ou alors la voix de Sacolre.

    8. Finalement, il arrivera aujourd'hui mme que plusieurs habitantsdu Midi vont tre prpars une descente dans les profondeurs de lagrande mtropole d'Hanoc, afin d'annoncer Mon nom aux enfants dumonde ; ce peuple est constitu en partie de ressortissants qui commettentles pires horreurs, et de l'autre de ceux qui vivent dans une dure servitudeet sont saigns blanc dans un esclavage des plus vils. Ils seront incits faire trs srieusement pnitence et s'amliorer, puis se tourner aussittvers Celui qui attend depuis longtemps dj leur retour, rempli de la plusgrande patience et d'une infinie compassion !

    9. Toutefois, cet acte de misricorde sera le dernier accord auxenfants du Serpent !

    10. Vois, Ma Ghmla bien-aime, une telle tche varquisitionner tout le zle de Zuriel ; si J'ai besoin de lui, c'est pour mieuxmontrer au Dragon qu' Mes yeux un seul de ces petits est plus grand etplus fort que lui et ses innombrables armes de mchants !"

    11. Alors, Ghmla se rjouit d'un cur plein d'amour et dereconnaissance, puis tomba une fois de plus aux pieds d'Abedam.

    12. Mais Abedam la releva aussitt et l'installa nouveau sur Sesbras en lui demandant si elle avait encore quelque dsir formuler.

    13. Elle en ressentit une telle joie qu'elle ne put Lui rpondre, carelle voyait bien que son Jhova l'aimait tout autant depuis qu'elle taitdevenue l'pouse de Lmec que lorsqu'elle n'avait encore pas d'homme ses cots.

    14. Abedam la pressa contre Son cur et appela Lmec en disant :

    "Lmec, es-tu satisfait de Ghmla ? Vois, elle t'oublie, alors que Je laporte dans Mes bras ! Que dit ton cur la vue de ce spectacle ?"

    15. Lmec rpondit en se jetant sur la poitrine d'Abedam : "OPre, Toi mon Pre si bon et saint ! Si tu ne protges pas mon cur, il vatre bris par ce trop grand amour que je ne connaissais pas auparavant.

    16. (pleurant) O Pre, lorsque Tu me remis cette pure et clesteGhmla de Ta sainte main, je pensai : comment vais-je pouvoir T'aimercomme autrefois, alors que je devrai partager avec elle l'amour que je Te

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    rservais uniquement ?

    17. Et lorsque je la relevai, je craignis que ma main ne l'ait souilleet qu'elle ne soit plus aussi pure et autant aime de Toi.

    18. Toutefois, au moment o je l'ai vue porte par Tes bras, elledont Tu me confias la garde, - Pre, mon cher Pre plein de saintet ! -vois, c'en fut trop pour mon cur.

    19. Si Tu ne fais pas quelque chose, je vais mourir d'un trop grandamour et de reconnaissance envers Toi, Toi mon bon, mon trs saint, mon

    bien-aim Pre !"20. Alors, Abedam Se baissa vers Lmec et lui dit : "Cher Lmec !

    Regarde : ton Pre a encore un bras libre ; prends-y galement place, etvois quel point Son amour paternel est grand !"

    21. Mais Lmec n'osa pas obir, tant il se sentait indigne d'unepareille bienveillance ; Abedam lui fit courage, et bientt Il le soulevagalement et le pressa contre Sa sainte poitrine ; puis Il dit tous lesdeux :

    22. "Restez toujours tels que vous tes, et la place que vous

    occupez prsent sera jamais vtre !23. Vous tes le premier couple de Mes jeunes enfants que Je porte

    la vue de tous depuis des ternits : ceci demeurera jamais unavertissement pour tous vos descendants qui ne deviendront Mes enfantsvritables que lorsqu'ils se laisseront saisir et lever par Moi, ainsi queporter comme Je le fais maintenant.

    24. Mais ceux qui ne suivront pas votre exemple n'obtiendront quepeu d'amour de Ma part, et encore moins de Vie.

    25. Et maintenant, Mon Lmec, regarde l'me de Ma Ghmla, quiest galement tienne !"

    26. L-dessus, Abedam souffla sur les yeux de Lmec ; alors,celui-ci vit Ghmla mtamorphose en une apparition si lumineuse queson clat tait mille fois plus intense que la lumire du centre du tous lessoleils.

    27. Devant cette vision, il tressaillit et fut pris d'tourdissement ;lorsqu'il en mergea peu peu, il se mit pleurer et ne sut que faire, tantson amour pour Moi l'anantissait.

    28. Voyant cela, Abedam dit Ghmla : "Vois, Lmec, le pur,pleure d'amour devant Moi ! Essuie les merveilleuses larmes de ses yeuxavec ta chevelure ; et que cet acte t'incombe jamais, toi et toute tadescendance fminine !"

    29. Alors, pour la premire fois, Ghmla prit Lmec dans ses brasdoux et tendres, des bras d'une beaut vritablement cleste ; de son frontet de ses joues dlicates, elle scha les bien-heureuses larmes de sonpoux, car, ce moment-l, ils reposaient encore tous deux sur les bras duPre trs saint.

    30. L-dessus, le Seigneur les porta vers les pres, les embrassa etles remit aux patriarches en disant :

    31. "Tous les enfants qui natront devront M'tre rendus aussi pursque ces deux-l ! Je suis leur origine, et c'est vers cette origine qu'ilsdoivent retourner tout jamais. Amen."

    Chapitre 7Directives du Seigneur pour la prparation du fer etde l'acier

    L'unique chose qui soit ncessaire : la confiance etl'amour envers Lui

    (14 janvier 1842)

    1. Aprs avoir remis Ghmla et Lmec aux patriarches, AbedamSe rendit auprs des quatre autres couples et leur dit :

    2. "Ecoutez : Je vais vous dire quelque chose qu'il serait bon demettre immdiatement en uvre ; toutefois, il n'est pas ncessaire que cesoit aujourd'hui mme, mais ds les premiers jours de travail.

    3. Voici ce que Je veux que vous sachiez : l'intrieur de la terrese trouve une sorte de roche d'aspect rougetre qui n'est pas aussi durequ'un autre minerai ; mais si on la soulve, son poids est beaucoup plusimportant que celui d'une pierre de mme taille. Cette roche tient sonorigine des rayons du soleil qui ont t absorbs par la terre, et elle se

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    rencontre l'intrieur de presque toutes les montagnes, parce que seulescelles-ci abritent le plus souvent des passages creux d'une humiditconstante o s'accumule la force des rayons solaires qui ont t aspirs parla terre. Cette nergie, sous l'influence d'autres corps clestes dufirmament nocturne, acquiert son propre champ de force et de contre-force (polarit) qui la rend peu peu plus solide et pure. Et, aussi souventque les eaux de la terre, tous les 13555 ans, changent de polarit, lorsquele soleil a atteint la moiti de son parcours et qu'elles ont gard leur niveaule plus lev pendant prs de 7000 ans, aprs avoir copieusement infiltr

    de sel les minraux forms par les radiations solaires et accumuls dansles couloirs creux, alors, avant qu'elles ne se retirent, cette roche s'est djabondamment forme dans toute sa solidit, de sorte que le cycle suivantde 13555 ans ne portera pas atteinte sa rsistance. Ce qui est rest decette roche vierge, mme si elle a survcu des milliers d'immersions, neperd pas ses proprits ; bien au contraire, elle n'en devient que meilleure.

    4. Voyez : jusqu' prsent, cette roche de radiations solaires n'aencore jamais t utilise, except depuis quelque temps par un des fils duroi d'Hanoc ! Toutefois, on ne lui a montr que des dchets de ce minerai ;pourtant la terre, depuis sa cration, a dj subi plus de mille

    soulvements accompagns d'autant de changements de niveau des eaux !5. Dans les montagnes se cache une grande source de richesses

    pour les sages qui possdent l'amour ; Je vous le rvle, afin que vouspuissiez en user judicieusement.

    6. Mettez-vous la recherche de cette roche, purez-la par le feu,et Je vous ferai savoir en temps voulu comment et quelles fins vouspourrez l'utiliser.

    7. Mais lorsque vous serez devenus des matres dans l'art de vousen servir, apprenez galement vos frres en user, et enseignez-les lefaire de faon sage et dsintresse.

    8. C'est la raison pour laquelle Je vous ai prpar de nouvelleshabitations et les ai munies abondamment de tout ce dont vous aurezbesoin pour l'exercice de cet art nouveau. Je vous apprendrai en espritl'usage des instruments que vous allez trouver. Bien que quelques-unsd'entre vous ont dj essay plusieurs reprises d'imiter les outils dont Jevous ai fait prsent, vos essais n'ont pas t trs satisfaisants, car vousn'avez pas trouv le mtal qu'il vous fallait ; mais maintenant que Je vousai expliqu ce que vous devez faire, vous allez pouvoir confectionner

    vous-mmes des instruments semblables ceux dont Je vous pourvoyaisdepuis longtemps dj en secret.

    9. Toutefois, aussi bien que vous avez obtenu toutes ces chosesgratuitement, vous devrez en faire profiter vos semblables sans exiger decontre-valeur. Lorsque vous serez occups la confection de ces objetspour rendre service vos frres, ceux-ci feront bien de vous offrir boireet manger.

    10. Mais ne demandez jamais qu'on vous nourrisse pour votre

    travail ; mangez avec plaisir et reconnaissance ce qu'on vous apportera !De mme, il ne faut pas qu'on revendique quoi que ce soit de vous parcequ'on vous avait donn quelque chose ; que seul l'amour soit votre moyende communication !

    11. Vous nommerez le minerai que vous aurez prpar"Sidelheise".

    12. Soyez parfaits en toutes choses et puissants dans un amourvivant ; alors J'tendrai Ma main dispensatrice de bndictions vers vous,Je vous dirigerai, vous enseignerai et vous guiderai dans tout ce qui estparfait. Amen."

    13. Peu aprs ces paroles, Adam se rendit vers, Abedam et lui dit :"Pre saint et plein d'amour ! Tu as mentionn auparavant le changementde niveau des eaux de la terre. Vois : si la mer devait bientt engloutir lesdomaines que nous habitons actuellement, qu'adviendra-t-il de nous ?

    14. Ne voudrais-Tu pas aussi nous donner quelques indications ce sujet, si telle est Ta volont ?"

    15. Cette question fit sourire Abedam et Il rpondit : "Adam,proccupe-toi plutt d'autre chose si tu as envie de te faire du souci ; carton inquitude est pure folie.

    16. Reprsente-toi une dure de treize mille ans partir demaintenant. En vrit, ce moment-l, la situation de la terre ne teproccupera gure, car tu te trouveras dans un tat compltement diffrentde celui-ci. D'autre part, les humains qui habiteront la terre cette poqueauront suffisamment de temps pour reculer devant les flots quireviendront, puisque leur monte et leur descente se passent si lentementqu'on ne peut en remarquer les traces que tous les mille ans, et en plusseulement aprs que les eaux se soient retires de la moiti nord de la

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    terre.

    17. Vois maintenant combien ta folle crainte tait vaine et dnuede fondement !

    18. Mais Je te le dis, et le dis vous tous : ne vous proccupez pasd'autre chose que de la puret de votre cur et du vritable amour quevous devriez Me porter ! En ce qui concerne la direction des mondes, nevous faites aucun souci ; car Moi seul M'y entends les diriger et lesmaintenir dans l'ordre voulu ; et Ma puissance, autant que Ma force,

    suffisent ternellement l'infini tout entier !19. Ecoutez : vous pouvez observer dans le ciel nocturne de ples

    constellations dont la lumire mate est encore visible dans les espacesinfinis de l'immensit, - et les derniers habitants de la terre les verrontaussi ; et pourtant, la vieille terre n'avait pas encore pris naissancelorsqu'elles furent ananties aprs avoir exist pendant presque desternits !

    20. Cette terre et ce ciel que vous voyez auront le mme sort ;mais Mes paroles et Mes enfants ne passeront point !

    21. N'aimerais-tu pas, Adam, te mettre aussi te faire du soucipour eux ?

    22. C'est pourquoi, Je le rpte : ne vous inquitez aucunement ausujet du monde, et laissez-Moi M'en occuper ; car tous vos tracas ne vousmnent de toute faon rien.

    23. Si vous avez envie de vous proccuper de quelque chose, alorsoccupez-vous uniquement de vous dbarrasser de vos soucis et de faireque vos curs deviennent purs et de plus en plus remplis d'amourvritable pour Moi ; car la Vie ternelle et indestructible consisteuniquement dans le fait de toujours Me reconnatre et de M'aimer plus quetout ! Amen."

    Chapitre 8Discours du Seigneur avant le dpart des dix

    messagers vers Hanoc

    (15 janvier 1842)

    1. Ensuite, Abedam fit venir Sethlahem, Kishel et ses six frres,ainsi que deux des fils de ce dernier, lesquels ne lui taient en rienredevables en ce qui concerne le zle et la bouillante ardeur de leur cur ;en plus, ils taient dots de toutes sortes de connaissances utiles dansdiffrents secteurs, ce qui fait qu'Abedam Se trouva en prsence de dixhommes prts Lui obir.

    2. En arrivant devant Lui, ils tombrent sur la face, puis lourent etglorifirent le nom trs saint de Jhova.

    3. Lorsque Abedam S'aperut qu'ils avaient suffisamment laisslibre cours leur vnration, Il les fit se relever et leur dit : "Ecoutez, vousautres hommes du Midi ! Le jour que je vous indiquerai en esprit, vousferez sans tarder ce que je vais vous rvler maintenant !

    4. Mon amour et Ma compassion requirent de votre libre arbitreque vous preniez la rsolution de descendre dans les profondeurs de laville d'Hanoc o vous rencontrerez des gens qui ne savent vritablementplus rien de Moi et se comportent les uns avec les autres plus mal que deschiens, des chats, des loups, des ours, des lions, des tigres, des hynes etdes serpents runis !

    5. Ils rpandent une odeur pestilentielle qui monte jusque dans lesplus hauts cieux, force de luxure et de prostitution effrne. Ils s'entre-tuent et rpandent le sang de leurs frres et surs sans mme pargnerleurs parents.

    6. Oui, Je vous le dis, Ils poussent si loin le sacrilge que leur roi,qui s'appelle galement Lmec, M'a dclar la guerre il n'y a pas trslongtemps de cela ; il voulait, dans sa colre, aller jusqu' dtruire la terrepar le feu, parce que Je fis dchirer ses troupes guerrires places sous laconduite du mchant Tatahar par des btes froces.

    7. Toutefois, ce n'est pas l le pire des vices qu'il commet Mongard. Ecoutez plutt :

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    8. Vu que j'ai permis que toutes ses concubines lui deviennentinfidles, parce qu'elles craignaient pour leur vie, et qu'elles se sontrfugies jusqu'ici plus exactement auprs des habitants du septentrion , etqu'en plus ses deux pouses et sa fille Naama se sont galement enfuies,voyez, c'est l la raison de sa haine envers Moi, ce qui le pousse ressasser jour et nuit les pires moyens possibles pour profaner Ma saintet! Il a plac des gardes et des espions chargs d'observer les gens etd'couter ce qu'ils disent. Il a galement ordonn de creuser un trou dansla terre qu'il a fait remplir d'immondices, puis a inscrit Mon nom sur une

    tablette de pierre souille d'ordures, l'a maudite et jete aux yeux de tousdans l'orifice en profrant les plus horribles blasphmes ; puis il a exigdes esclaves les plus bas de ch... par-dessus, et finalement de refermer letrou avec la terre qu'il avait damne.

    9. Aussitt aprs, il s'est proclam lui-mme le dieu unique et trshaut et a oblig chacun de ses sujets l'adorer sous menace d'tremartyris mort.

    10. En plus, les gardes et les espions doivent veiller strictement ce que Mon nom ne soit plus jamais nomm ; celui qui passerait outre cet avertissement serait mis mort de la plus horrible faon !

    11. Il interdit totalement la parole aux esclaves, sous menace deleur faire immdiatement arracher la langue s'ils s'avisaient de prononcerle moindre mot ; s'ils veulent communiquer entre eux, ils doivent le faireen poussant des cris inarticuls, comme des btes.

    12. Il ne leur est galement pas permis de se dplacer comme luisur leurs deux pieds, mais ils doivent avancer quatre pattes comme desanimaux ; ils ne peuvent se tenir debout que pour travailler.

    13. Ce peuple d'esclaves n'est pas non plus autoris s'accoupler.Malheur celui qui est surpris dans ses rapports avec une femme, car il

    est condamn subir les plus infmes mutilations.14. C'est la raison pour laquelle il a dj fait excuter des milliers

    de femmes et de filles d'esclaves.

    15. Voyez, c'est ainsi que les choses se prsentent dans lesprofondeurs ! Mais part Hanoc, il s'y trouvent encore dix villesimportantes qui sont au service de Mon plus grand ennemi, et il n'en vagure mieux avec elles.

    16. Ecoutez encore : le sang de ces pauvres malheureux crievengeance ; J'ai eu piti d'eux et veux vous envoyer vers ce peuple en tantque ses vengeurs et librateurs ; toutefois, vous ne devez tuer personne, etLmec non plus. Vous leur annoncerez librement Mon nom et leurparlerez ouvertement de Ma colre et du jugement qui les attend s'ils ne sedtournent pas immdiatement de leurs sacrilges pour Me reconnatredans la plus grande pnitence et le plus profond repentir !

    17. Quant Lmec, faites-le dterrer de ses propres mainsl'criteau de pierre qui se trouve dans l'ouverture dont Je vous ai parl ;

    qu'il la nettoie avec de l'eau pure, puis la lave avec les larmes de sacontrition !

    18. Devrait-il refuser d'obir, alors usez de votre puissance etfaites tomber sur lui une calamit aprs l'autre, et ce, jusqu' ce qu'il sesoumette votre volont !

    19. Faites disparatre toute magnificence, que ce soit la sienne oucelle des autres, afin que tous deviennent absolument gaux comme desfrres et surs, ne placez que les plus sages appartenant au commun dupeuple en tant qu'administrateurs de la nation. Mais ne les laissez enaucun cas habiter le palais des rois ; ils devront demeurer dans des huttestout fait simples et modestes.

    20. Lorsque vous les aurez reconnus dignes de diriger et desurveiller le peuple, alors vous pourrez leur imposer les mains sur le frontet les paules, et leur donner ainsi la force qui leur est ncessaire.

    21. Ne craignez personne et ne vous laissez pas blouir par lasplendeur et la richesse de ces villes ; car toutes ces cits se trouvent dansles profondeurs et ne sont toujours que l'uvre de Satan. C'est pourquoi,ne vous laissez pas sduire par l'clat de quoi que ce soit, et soyez en tantque Mes prophtes extrieurement des plus svres, allant jusqu'

    l'inflexibilit, mais intrieurement d'autant plus remplis du vritableamour envers votre prochain.

    22. Mais vous ne devrez pas sjourner la-bas ; ds que vous aureztout ordonn, vous reprendrez le chemin de votre patrie et ne retournerezpas dans les profondeurs sans motifs imprieux !

    23. Lorsque vous y serez rentrs, lavez-vous d'abord entirement,afin de ne pas amener la mort jusqu'ici ; car les profondeurs sontempestes et satures de mort.

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    24. Et maintenant, recevez Ma bndiction et soyez persvrants,forts, puissants et efficaces en toutes choses, aussi longtemps que vousagirez selon Mes paroles !

    25. Que toute la nature vous obisse, et que les oiseaux du cielsoient soumis votre volont, ainsi que le feu, l'air, l'eau, les animaux ettoutes les mauvaises puissances des tnbres.

    26. Mais gardez-vous bien de faire du mal qui que ce soit ; quevotre seule proccupation soit de venir en aide chacun !

    27. Vous pouvez punir les obstins, - toutefois non pour les fairesouffrir, mais pour les rendre meilleurs !

    28. Considrez bien en Mon nom tout ce que Je viens de vousdire !

    29. Que Ma bndiction vous accompagne et soit dans vos curs !Amen, amen, amen."

    Chapitre 9Discours de remerciement de Sethlahem et loge de

    l'humilit

    (17 janvier 1842)

    1. Aprs avoir entendu les instructions d'Abedam, les dix Leremercirent avec la plus grande ferveur de leur avoir tout d'abord permisde reconnatre la misricorde illimite, la patience, la longanimit, ladouceur et l'amour infinis de Jhova, et ensuite de leur avoir tmoign unesi grande grce en les choisissant comme instruments de Sa hautecompassion, alors qu'ils se sentaient les plus indignes de tous.

    2. Sethlahem prit enfin la parole et dit tous ceux qui allaientl'accompagner : "Frres, ma prdiction vient de se raliser de la plusmerveilleuse faon !

    3. Je vous ai souvent rpt, lorsque vous souteniez que le grand,le sublime, le trs saint Jhova ne trouvait Son agrment que dans ce qui

    est grand, sublime et clatant, - que ce n'tait pas du tout le cas, mais bienplutt le contraire en ce qui nous concerne.

    4. Plus quelqu'un est petit, pauvre, humble et craintif devant Lui,se retirant du monde, simple dans ses paroles et ses actes, se sentant lemoindre vis--vis de ses frres, se mettant au service des autres ens'oubliant lui-mme, plus il sera avec certitude agrable Jhova ; c'estpourquoi, j'en ai dduit que :

    5. Si Jhova prenait vraiment plaisir aux choses imposantes et de

    grand clat, Il les aurait certainement pourvues de langues et de moyensde s'exprimer d'une perfection plus raffine que nous ne pourrionsimaginer ; et Il nous aurait laisss muets.

    6. Toutefois, qui a jamais entendu parler un arbre, une montagne,un fleuve, la mer, la terre, le soleil, la lune ou les toiles ?

    7. Et je continuais de parler et de parler, - par la grce de Dieu -,lorsque vous m'objectiez que les humbles brins d'herbe, ainsi que d'autrespetites choses, taient elles aussi muettes ; je vous disais que l'herbe,mme si elle n'est pas doue de parole, jouit assurment de millebndictions compare un arbre qui se dresse orgueilleusement au-

    dessus des autres ; il n'est permis de considrer que l'utilit inestimable decelui-ci.

    8. L'herbe nous donne le pain ; elle nourrit nos vaches, moutons etchvres ; combien d'animaux que nous ne connaissons mme pas viventde la bndiction que leur dispensent les humbles brins d'herbe, alorsqu'un cdre orgueilleux, malgr toute sa hauteur, n'est pas capabled'apaiser un tant soit peu la faim d'un ours affam !

    9. Et je continuais en disant : regardez les arbres ! Plus ils sontpetits, plus leur fruit est bni, succulent et doux : nous les gotons avecune grande joie, reconnaissants envers le saint Donateur.

    10. Mais qui aurait l'ide de porter sa bouche les fruits durs etimmangeables du grand chne si majestueux et de partager sa bndictionavec les porcs ? Ou bien encore, qui voudrait disputer aux corbeaux lefruit strile du cdre ? Quel est le palais capable de goter avec plaisir auxpommes du grand sapin ?"

    11. Et je poursuivais en soulignant : "Regardez les eaux desrivires et des ruisseaux ! Aussi longtemps qu'elles restent modestement

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    dans leur lit, elles sont pures jusqu'au fond, et c'est un vrai contentementque de les regarder. Toutefois, ds qu'elles se mettent grossir et gagneren puissance, voil qu'elles deviennent aussitt troubles ! Et ce que lemodeste ruisseau avait autrefois bni sera dtruit par ses eauxtransformes en rivire ou en fleuve !

    12. La pluie porteuse de bndiction ne tombe qu'en petitesgouttes ; mais lorsque celles-ci deviennent grosses et lourdes, l'averse setransforme en tempte qui frappe le sol et brise tout ce qu'elle aurait puvivifier et faire pousser auparavant.

    13. Je vous aurais dit encore bien d'autres choses sur la pauvretpermanente et le peu d'importance de la splendeur ; mais ce moment-l,votre cur tait habit par un tout autre esprit, et toutes vos conceptionsconcernant ce qui tait agrable Dieu allaient se loger sur les plus hautescimes des montagnes, pour ne pas dire plus haut que les toiles !

    14. Toutefois, les observations que j'ai pniblement rassemblesautrefois l'coute de la nature, que ce soit pour moi, pour vous et pourtous mes enfants se trouvent confirmes, car voyez, le grand AbedamJhova Emmanuel Lui-mme nous le montre avec la plus grande clart. Iln'accorde pas d'importance ce qui jouit d'une haute considration, lagrandeur ou la splendeur des choses de ce monde ; Il prfre lemoucheron au mammouth, car Il lui fit mme cadeau d'une paire d'ailespour voler, alors que le mammouth doit se mouvoir lourdement sur le solet chercher la nourriture pour satisfaire son gros abdomen.

    15. Voyez, mes frres, l'accomplissement de ma prophtie !Comme elle s'est magnifiquement ralise devant vos yeux !

    16. Le Seigneur, notre Crateur tout-puissant, notre Pre trs saint,Jhova, l'Eternel, dont l'amour et la sagesse sont infinis, Lui, la lumire dela lumire, la force de toutes les forces, la puissance de toutes les

    puissances, Lui-mme nous a montr tous que seul compte Ses yeuxl'abaissement que donne la vritable humilit allant de pair avec l'amour leplus pur Son gard, et que tout le reste est pour Lui sans valeur.

    17. O frres, qui peut bien saisir la grandeur infinie de Sacompassion, de Son amour et de Sa grce ?

    18. Il aurait pu tout aussi bien choisir l'ambition, la splendeur et legot du faste comme conditions permettant d'obtenir Son amour de Preet la Vie ternelle qui en dcoule. Toutefois, si on considre la chose du

    point de vue extrieur, sans tenir compte de l'ordre divin, - quel n'auraitpas t pour nous le prix de Sa grce !

    19. Mais que la Vie ternelle est donc facile gagner ! Car, mmedans ma petitesse, je puis l'obtenir, ainsi que chacun d'entre nous, en tantque prsent qu'Il nous offre librement, Lui, notre Pre si bon et saint !

    20. O Toi, Pre bien-aim ! Que je me rjouis de savoir que seul cequi est petit et humble T'est agrable et non ce qui blouit, car nousn'aurions jamais pu arriver Te plaire de cette faon-l !

    21. Veuille accepter toute notre reconnaissance ; c'est Toi seulque nous rendons honneurs, louanges et gloire, car Tu nous as regardsdans notre pauvret et nous as choisis comme instruments dignes desupprimer l'orgueil du monde en Ton nom !

    22. Mais garde-nous tous jamais dans l'humilit et l'amourenvers Toi et nos frres ! Amen."

    Chapitre 10Discours de Kishel concernant Jhova en tant

    qu'tre humain

    (18 janvier 1842)

    1. Aprs que Sethlahem eut termin son remarquable discours,Kishel s'enhardit galement s'avancer vers l'orateur pour lui adresserles paroles suivantes, qui ne manqurent certes pas non plus d'intrt :

    2. "Frre Sethlahem, tu sais bien en quoi consistait notreenseignement, ou plutt notre capacit de comprendre ce qu'on nous disaitici, cet endroit mme !

    3. Jhova nous fut annonc d'une faon que mme nosreprsentations les plus hardies Son sujet devinrent dnues de toutfondement.

    4. Nous avions dj entendu parler de Sa grandeur, de Sapuissance et de Sa force, et nous nous sommes souvent entretenus de la

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    ibili l l ll l i i f d i i i f i l i i i i i i d l i d

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    possibilit selon laquelle Il pourrait exister sous forme d'Entit. Mais quiaurait os penser que Jhova, notre Pre ternel et saint, puisse exister entant qu'tre humain, mme de la plus grande perfection ?!

    5. Vu que nos connaissances errones nous interdisaient de voirJhova sous une forme humaine et nous Le reprsentaient comme quelquechose de monstrueusement grand selon Sa nature - dont nous ne pouvionsnous faire la moindre ide -, il est au fond naturel que nos notionsconcernant les prfrences de Dieu ne pouvaient tre diffrentes de ce quenous nous figurions Son sujet.

    6. Comme tu le vois, mon cher frre, nos curs se souciaientconstamment de Dieu ; toutefois, toi seul jouissais de la grce d'avoir saisiJhova d'une faon plus authentique que moi ; - mais qui aurait bien pujouer le rle de l'arbitre entre nous ?

    7. Quelle preuve tangible aurais-tu pu citer pour cimenter ton pointde vue et tes convictions, afin de les rendre convaincantes nos yeux ?

    8. Vois, tu n'avais pour toi que ta foi, aussi bien que je n'avaismalheureusement pour moi rien d'autre que mes croyances mal fondes.

    9. Tu vivais bien dans la lumire, mais vrai dire, tu tais aveugle

    et ne faisais que la pressentir confusment, parce que ses rayonsdispensateurs de chaleur te permettaient en quelque sorte de t'apercevoirde sa proche prsence.

    10. Quant moi, j'avais les yeux ouverts, mais me trouvais dansl'obscurit la plus paisse ; je n'apercevais premirement rien, etdeuximement, je ne pouvais me douter de l'existence de la lumire, car, cause des tnbres o mes penses m'avaient plong, les rayons lumineuxtaient incapables de se rpandre jusque vers moi.

    11. C'est pourquoi, mon cher frre, je pense que nous ne devrionspas faire l'loge de ce qui s'est pass, que ces vnements concordent oupas avec la vrit ; car aucun de nous ne la connaissait vraiment, - et sicela avait t le cas, comment aurait-il pu le prouver ?

    12. Le fait que notre Pre trs saint soit un tre humain qui nousest semblable tout en restant le Dieu unique, - vois, c'est l ce qui nous achapp tous ! Ce n'tait pas notre volont qui se trouvait dans l'erreur,mais seulement la reprsentation que nous avions de Lui ! Nous tionssans exception de pauvres fous, et moi probablement le plus grand de tous

    ; toutefois, Celui qui Se trouve ici et qui est saint, des plus saint, d'unebont sans gale, notre Pre plein d'amour, nous a aids dans notre grandedtresse, notre aveuglement et notre pauvret. Il est l, visible nos yeux,et nous reconnaissons tous en Lui le Pre ternel et saint, le Crateur tout-puissant de toutes choses ; c'est pourquoi nous Lui devons tous, nous etnos enfants, reconnaissance, louanges, honneurs, gloire, amour etadoration.

    13. Il est vrai, mon cher frre, que ta prdiction s'est ralise en denombreux points, spcialement en ce qui concerne l'humilit,

    l'abaissement et l'insignifiance des apparences ; mais aucun de nous n'ajamais rv que Jhova puisse nous apparatre en tant qu'tre humain. Etsi quelqu'un avait pu penser une telle probabilit, ce serait bien Zuriel etses filles qui auraient pu l'envisager ; toutefois, il s'est toujours retir dansles coins les plus reculs et c'tait difficile de lui arracher un mot.

    14. Nous autres, pris tous ensemble, ne savions rien ! Ce n'est quehier, lorsque tu fus confront ce cher Hnoc, que tu t'es rendu compte defaon vidente du pitre rsultat obtenu par notre sagesse et nosprophties !

    15. Pour ma part, mme si tu fus certainement plus prs de lavrit que moi, je suis d'avis que

    16. nous ne devrions en aucun cas nous vanter de notre situationprcdente et ferions mieux de rendre honneurs et gloire Celui qui Setrouve parmi nous.

    17. Ce qui correspondait la vrit en toi reste juste et bon s'Il leconsidre comme tel ; mais si j'envisage la chose en elle-mme etuniquement de ton point de vue, elle n'est pas meilleure d'un cheveu quemes concepts errons.

    18. Et je te le dis, toi, mon frre : je remercie le Seigneur de

    m'tre trouv autrefois dans les tnbres ; car ce sont elles qui memenrent mon humilit actuelle, ce qui fut une grande grce, mmecache, venant de Lui.

    19. Vois, je reconnais qu'elle tait une grce du fait que je nepourrais jamais m'en glorifier !

    20. Mais toi, tu avais reconnu la lumire, - et ton cur ressent lebesoin de s'attribuer cette grce ! A vrai dire, frre, tu as t choisi au

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    tit i i i t l i i t t d l l i Ch it 11

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    mme titre que moi ; mais si tu voulais maintenant me donner la lumirequi lut tienne autrefois en change de mon ancienne nuit, je devraisrflchir longuement avant de pouvoir te rpondre.

    21. C'est pourquoi je te conseille de ne plus faire cas de cetavantage l'avenir, et de rester plutt mon cher frre dans l'humilit quilui tait habituelle !"

    22. A peine avait-il prononc ces derniers mots que le grandAbedam Se trouvait dj auprs d'eux ; Il posa Ses mains sur leurs paules

    et dit "J'ajoute ces paroles Mon puissant Amen .23. En vrit, Kishel, tu es devenu fort et le plus puissant de tous

    ; c'est pourquoi tu vas devenir le guide des autres ! Quant toi,Sethlahem, l'authenticit de ta prophtie te reste ; toutefois, mme si tondiscours fut vrai et chaque exemple bien choisi, Je prfre celui deKishel, car il prche davantage l'humilit que le tien.

    24. Vois : ton discours t'a lev, tandis que celui de Kishel l'arabaiss. Lequel, crois-tu, Me fut le plus agrable ?

    25. Il est certes avis de parler comme tu l'as fait ; mais ce n'estpas bien de discourir sur soi-mme ! Car si ce que l'on dit correspond la

    vrit, de qui provient cette dernire ?26. C'est la raison pour laquelle tu ne devrais mme pas te rjouir

    visiblement de ce que Je t'ai donn davantage de lumire qu' ton frre,sinon il pourrait arriver que celui-ci se mette te louer Ma place, toi quine fus qu'un faible instrument de Celui qui t'avait appel tmoigner deLui, et qui Seul revient tout honneur !

    27. Que votre plus grande gloire soit votre humilit et l'amourvritable que vous Me portez ; alors vous vivrez !

    28. Vois : telle est ma volont ! Tes paroles sont vraies et justes,

    car elles viennent de Moi ; mais mets-les tout d'abord en pratique, et tuvivras ternellement ! Amen."

    Chapitre 11Nature de la vritable humilit

    (19 janvier 1842)

    1. Aprs avoir entendu de la bouche d'Abedam qu'il tait nommguide, Kishel Le regarda avec mlancolie et voulut se mettre parler ;mais Abedam le devana et dit :

    2. "Kishel, J'ai dj lu dans ton cur ce que tu voudrais Me direet ce dont tu aimerais Me prier !

    3. Tu prfrerais rester le plus petit de tous ; tu n'aspires pas trele guide des autres et serais heureux que ce soit eux qui te conduisent.

    4. Tu n'ambitionnes pas d'tre celui qui commande et choisiraisd'tre command par tes compagnons ; tu aimerais beaucoup mieux obirplutt que de dicter des rgles de conduite aux autres.

    5. Tu prfrerais tre le dernier plutt qui le premier de Messerviteurs, tre le plus fort pour servir tes frres, et rester en mme tempsle plus faible pour n'avoir aucun avantage sur personne !

    6. Vois : grce ce que tu ressens, Je puis maintenant te louer surtoute la ligne ; tu es devenu un homme de trs grande valeur. Je vais tedire qui est pour Moi le plus grand ; c'est celui qui veut rellement tre ledernier et le moindre de tous ; car il n'y a que l'humilit qui puisse legrandir vritablement Mes yeux !

    7. Vu que tu fais preuve d'une authentique humilit parce que tonamour envers Moi te pousse tre le plus petit parmi tes frres et tesenfants, parce que tu n'as pas mpris dans ton cur les merveilleusesparoles de Sethlahem et les as rendues vivantes en toi travers l'amourque tu Me portes, - vois, cause de cela, tu es le premier de tous les lus !

    8. Car ils n'ont pas besoin d'un guide en sagesse, vu qu'ils en sonttous suffisamment pourvus ; ils n'ont galement pas besoin d'un guide enamour, car ils Me connaissent et ont assez de cur pour M'aimer plus quetout ; ils n'ont pas non plus besoin d'un guide pour les rendre forts, car ilssont tous aussi forts que toi, ni d'un guide qui les rendrait puissants, - carJe les ai tous rendus puissants galit.

    9. Il ne leur est pas non plus ncessaire d'avoir un guide en

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    autorit car chacun de vous en a reu de Moi une juste part ; ni d'un 17 Et c'est justement ce qui manque plus ou moins tes

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    autorit, - car chacun de vous en a reu de Moi une juste part ; ni d'unguide dans Ma grce, - car Je vous ai tous choisis pour un seul et mmebut.

    10. Mais ils ont besoin d'un guide qui leur montre constamment lechemin de l'humilit ! Car chacun peut tout obtenir de Moi. Et Je donnetout ce qu'on Me demande, laisse puiser dans Mes rserves sans fondautant qu'on le dsire ; chacun peut aimer autant qu'il le veut ; il peuts'affermir par la foi et arriver aisment dplacer des montagnes par savolont ; il peut rendre celle-ci si puissante que des milliers de ses

    semblables obiront sa parole ; il peut arriver se pourvoir d 'une telleautorit que tous devront s'y soumettre aveuglment ! Toutefois, il n'en vapas de mme pour l'humilit, car celle-ci appartient en propre l'trehumain.

    11. Je ne peux la donner personne, mais, comme tu viens del'entendre, seulement vous l'enseigner et veiller en vous le dsir del'obtenir. C'est l le champ o Je veux moissonner, le champ o Je nesme pas la semence dans la terre, - mais o Je veux tout de mmercolter !

    12. L'humilit est l'unique chose que vous puissiez Me donner sansl'avoir pralablement reue de Moi.

    13. C'est dans la vritable humilit que se trouve la plus hautelibert de vie proprement dite, et c'est ce qui explique sa perfection. Parl'humilit, vous pouvez mme vous approcher de la saintet inaccessiblede la Divinit qui Se trouve en Moi ; oui, la vraie humilit est la sagesse laplus leve que l'homme peut acqurir, l'amour le plus pur, la force la plusgrande de toute vie, la puissance la plus illimite, devant laquelle l'infinitout entier tremble de vnration !

    14. Lhumilit est la force qui se trouve au plus profond de Moimme, la puissance la plus leve qui se trouve en Moi-mme, lapuissance la plus lev qui se trouve en Moi. Tout ce qui emplit l'infinidans sa totalit a pris naissance travers l'humilit et est issu d'elle.

    15. Comprends-tu maintenant, Mon cher Kishel, pourquoi Je t'aichoisi comme guide des autres ?

    16. Vois : c'est parce que tu es vritablement et entirementhumble de cur !

    17. Et c'est justement ce qui manque plus ou moins tescompagnons.

    18. Tout ce dont Je vous ai fait prsent et qui tait saint au dpartpeut se transformer en maldiction au lieu de bndiction par manque dejuste humilit, si cette force suprieure ne domine pas hautement toutesles autres.

    19. Pour toi, elle est devenue maintenant le trait dominant de ta vie; c'est la raison pour laquelle tu devrais tre - en ce cas particulier Je te dis

    mme : tu dois tre pour eux un exemple, un modle qu'ils doivent suivres'ils veulent apporter la bndiction partout o agit si puissamment lamaldiction du Serpent orgueilleux et menteur.

    20. Je vous conseille dont tous de suivre les traces de Kishel,sinon il pourrait arriver qu'au lieu de la bndiction que vous tes appels rpandre, vous deveniez porteurs de maldiction.

    21. Rflchissez bien ces paroles et mettez-les en pratique ;sinon vous tomberez avec ce qui aurait d tre bni par vous !

    22. Comprenez-le bien ! Amen."

    Chapitre 12Limites de la fonction de guide

    (20 janvier 1842)

    1. Tous remercirent Abedam pour la trs grande grce qu'Il leuravait accorde en leur dsignant un guide de l'humilit en la personne de

    Kishel et dirent d'une seule voix :2. "O Abedam, celui qui possde Ta confiance a aussi la ntre ! A

    Toi soient ternellement reconnaissance, louanges et gloire enremerciement d'avoir lev Kishel au-dessus de nous ; il seracertainement un guide sage en Ton nom, selon Ta sainte volont et Tonbon plaisir ! Amen."

    3. Et Abedam ajouta : "Oui, Moi aussi, Je vous dis Amen . Mais

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    remarquez encore bien ceci : : car si elle en est absente personne ne peut Me saisir vritablement avec

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    remarquez encore bien ceci :

    4. Je suis le Premier et Me trouve plus prs de vous que celui queJe vous ai dsign comme guide.

    5. C'est pourquoi vous devrez vous adresser d'abord Moi avantd'aller vers Lui si vous avez besoin d'un conseil ;Je rendrai vos cursrceptifs aux directives de celui qui vous conduira et les remplirai toutd'abord de ce qu'il vous confirmera par la suite oralement. Cestpourquoi vous pourrez reconnatre en vous les paroles de votre guide

    comme tant les Miennes.6. Il en rsulte qu'il n'aura pas la fonction de vous prescrire deslois et des rgles, mais uniquement de confirmer en vous Ma volont !

    7. Si l'un de vous ne venait pas d'abord Moi, il serait svrementtanc par son guide ; il lui serait impos des tches qu'il n'aurait jamais puimaginer et dont la mise en application le frapperait plus lourdement ques'il avait t condamn porter une montagne.

    8. Il est donc bien clair : Je suis le Premier ; - et aprs seulementvient celui qui confirmera de faon extrieure Ma parole en vous ! Amen."

    9. La-dessus, Abedam les congdia et leur recommanda une foisde plus de Le suivre et de rester auprs de Lui aussi longtemps qu'Il Setrouverait parmi Ses enfants.

    10. Ensuite, Il fit venir Jura, Bhusin et Ohorion.

    11. Ceux-ci s'empressrent de Le rejoindre et tombrent facecontre terre devant Lui ; mais Il leur dit aussitt de se relever et ajouta :

    12. "Vous avez certainement entendu tout ce qui a t dit ici, cequi fait que Ma volont doit vous tre parfaitement explicite, dans lamesure o chacun de vous est appel la mettre en pratique.

    13. Toutefois, Je ne vous ai pas destins vous rendre dans lesprofondeurs ; ce n'est donc pas l votre tche. Mais maintenant, Je vousinvite tous de faon gale travailler l'obtention de l'humilit, si vousvoulez vraiment tre Mes enfants et jouir d'une vie parfaitement libre etternelle.

    14. Il ne M'est pas ncessaire d'ajouter quelque chose ce que J'aidit prcdemment sur l'humilit aux lus ; Je ne veux que vous mettre engarde pour que vous vous efforciez vous aussi de l'obtenir dans votre cur

    : car si elle en est absente, personne ne peut Me saisir vritablement avecamour, afin de vivre une vie parfaite et sature de l'amour ternel que Jelui prodigue.

    15. Chaque fois que vous voudrez M'aimer, mais que votre curne sera toutefois pas assez fort pour Me saisir d'un amour ardent, devantse contenter de s'occuper de Moi avec des penses dpourvues de chaleur(ce qui est un tat semblable celui o se trouverait quelqu'un voulant sesaisir d'une chose avec la chaleur de son esprit alors qu'il n'a pas dormipendant plusieurs nuits et qu'il se sent justement pris de torpeur et d'un

    imprieux besoin de sommeil au moment o il avait dcid de faire usagede ses facults mentales), pensez alors que cette incapacit est due votremanque d'humilit ; car elle est la base de toute Vie.

    16. Si vous ne la possdez pas, quoi peut alors bien ressemblervotre amour ? - A l'image d'un rve. - Et Ma compassion envers vous ? Aucontact d'un bton sur une pierre ! - Et Ma grce ? - A une lumire brillantau-dessus d'un arbre pourri ! - Et Ma parole ? A un son imperceptible mispar un monceau de terre. - Et Mon amour pour vous ? Au souffle dlicatde la brise passant sur un boulis de pierres ! - Et finalement Moi-mme ?- A une fade reprsentation d'un tre sans vie qui n'aurait pas plus de

    valeur qu'un rayon de soleil pour un animal habitant les profondeurs de lamer ou l'intrieur de la terre !

    17. C'est pourquoi, appliquez-vous avant tout obtenir l'humilit !Lorsque vous aurez dcouvert ses racines les plus profondes, vousM'aurez aussi trouv entirement dans toute Ma puissance, Ma force, Monamour, Ma grce et Ma compassion et aurez ralis ce que signifie la Vieternelle avec les merveilles qui lui sont inhrentes !

    18. Recevez vous aussi Ma bndiction, et soyez de sages guideset enseignants de vos enfants ! Apprenez-leur galement tous Metrouver avant toutes choses ! Ce n'est qu'aprs qu'ils l'auront fait dans la

    vritable humilit de l'amour qui se trouve dans leur cur qu'ils pourrontvenir vous montrer le grand trsor qu'ils ont dcouvert.

    19. Je vous pourvois galement de toute la puissance et de la forcequi vous seront ncessaires ; utilisez-les sagement si vous deviezremarquer un quelconque enttement chez vos enfants.

    20. Tout comme Je vous choisis maintenant pour conduire vosenfants, vous devrez choisir ceux qui, parmi vous, auront un curs rempli

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    de vritable humilit ; mais n'optez surtout pas pour quelqu'un qui et il se trouvera bien encore quelque Kishel parmi eux !

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    de vritable humilit ; mais n optez surtout pas pour quelqu un quis'efforcerait de devenir humble afin d'tre plus grand et davantage que sesfrres, au lieu de dsirer tre le moindre de tous !

    21. Ne vous prononcez pas non plus pour quelqu'un qui feindraitvouloir tre le plus petit ; un pareil simulateur devra tre chass de sonpays jusqu' ce qu'il revienne pourvu de Mon assentiment dans son curet vous prie de l'engager en tant que le moindre de vos serviteurs.

    22. Tenez bien compte de tout ceci et soyez pleins d'amabilitenvers les trangers que Je vous enverrai : alors, Je resterai toujoursauprs de vous ! Amen. Que Ma bndiction soit avec vous tous ! Amen."

    Chapitre 13De la considration relie la fonction de guide

    (21 janvier 1842)

    1. Aprs que ces trois hommes se furent retirs, le grand AbedamSe tourna vers Abedam-le-bien-connu et dit:

    2. "Abedam, dis-Moi, que dois-Je faire de toi ? Vois, les enfants del'occident n'ont encore pas de guide ! Et si Je te proposais eux ?"

    3. L'autre Abedam rpondit : "O Toi, le meilleur des Pres ! Toutd'abord, je ne puis rpondre Ta question autrement que comme ceci queTa sainte volont soit faite ! Car Tu sais de toute faon que je suis toujoursprt aller au feu pour Toi et me laisser transformer par amour commeTa sainte volont dsirera jamais le faire !

    4. Toutefois, vu que cette fonction de guide est tout de mmencessairement relie un certain grade de considration (pardonne-moide dire si nettement ma faon de penser), que mme Toi, selon monopinion, ne peux tout fait sparer de l'emploi aussi longtemps que leguide doit rester dans les fonctions o Tu lui a fait la grce de le placer,j'aimerais Te prier de me dispenser de cette sainte obligation, et ceci pourl'amour de ma vieille humilit, laquelle m'a en somme conduit vers Toi, -et cause de ma grande stupidit. Vois, il y a ici suffisamment d'enfants,

    et il se trouvera bien encore quelque Kishel parmi eux !

    5. Tu sais bien que j'ai toujours ressenti une joie vritable occuper la place la plus insignifiante, et que je prfrais mille fois obirplutt que de donner des directives quelqu'un ; c'est pourquoi, exempte-moi de cette charge !

    6. Toutefois, si cela Te convenait, - et si je pouvais rester inaperu,je voudrais bien proclamer Ton saint nom sans me faire remarquer.

    7. Tu nous a suffisamment enseign que mme l'humilit cesse

    d'tre une vertu si on la considre uniquement comme un tat des plusagrables qui convient nos intrts personnels. Toutefois, toi, lemeilleur des Pres, Tu vois dans mon cur et sais que ce n'est pas du toutmon cas ; Tu n'ignores pas que je suis humble uniquement par amour pourToi et serviable envers tous mes frres pour le mme motif, ce qui signifiepour moi ma plus grande joie ! C'est pourquoi, dispense-moi de cesfonctions ! Toutefois, que Ta sainte volont soit faite, maintenant et jamais ! Amen."

    8. Alors le grand Abedam lui demanda une fois de plus :"Vraiment, tu ne dsires pas tre un guide parce que cette fonction est

    relie la considration qui en dcoule, laquelle te semble inhrente cetemploi, sans rflchir que Je pourrais peut-tre sparer les deux choses ett'pargner ce qui t'est dsagrable ?"

    9. L'autre Abedam rpliqua : "Seigneur et Pre, si pareille choseest possible, alors fais-moi guide de tigres, d'hynes, de lions, d'ours, deloups, de lynx et de renards, et je Te suivrai jusqu'au bout du monde !Voudrais-Tu m'envoyer jusqu'au plus profond des mers, je m'y rendrai etaccomplirai l-bas Ta sainte volont, - mais sans que je sois un objet deconsidration des autres !

    10. Je n'ai besoin ni de force, ni de puissance, mais seulement de

    sentir Ton amour dans mon cur ; car si je les possdais au mme titreque les autres, qui pourrait bien me protger de la considration relie mes fonctions ?

    11. Mais si je possde Ton amour en moi dans toute ma petitesse,je puis tre utile chacun selon la force de cet amour dans une humilitdes plus parfaites !

    12. Si c'est vraiment Ta sainte volont, alors je souhaiterais tre un

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    guide qui passe inaperu." humilit ; c'est pourquoi, accepte-le, comme les autres l'ont aussi accept,

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    guide qui passe inaperu.

    13. L'minent Abedam lui rpondit : "Ecoute, Abedam, ce que tudsires est justifi et Me procure une grande satisfaction ; toutefois, tacapacit de comprendre l'ordre qui rgit les choses selon Ma volont estencore loin d'atteindre la puret de les intentions. Car vois, ce n'est pasdans l'ordre des choses tabli qu'un emploi officiel quelconque puisseexister sans qu'il soit reli une certaine forme de considration, sinon cetemploi officiel n'en serait pas un ; il serait seulement un lieu de rencontrede diffrentes contradictions o chacun se disputerait pour dfendre sa

    propre folie au lieu de suivre les sages conseils de ses frres.14. Mais si ce poste est reli au grade de considration qui lui

    revient et qui dcoule de la force et de la puissance qui lui sont propres,alors le dlinquant sera empch de se moquer de cette autorit et de Monordre ; il sera finalement oblig de se soumettre ses lois jusqu' ce qu'illes ait entirement comprises, si bien qu'elles seront devenues sa nouvelleligne de vie, comme si elles taient issues de lui-mme, tout fait sienneset familires.

    15. Vois, Mon cher Abedam, un poste officiel ne peut exister sansune certaine part de considration !

    16. Si tu dsires tre Mon serviteur, il faut que tu comprennes tout fait Ma volont et agisses en consquence en te soumettant fidlement elle ; ta propre volont ne doit se manifester que dans ta seule obissance,laquelle est la semence de l'authentique humilit.

    17. De toute faon, la considration n'est pas relie la personnequi exerce les fonctions de son emploi, mais uniquement celui-ci,puisqu'il ne reprsente rien d'autre que Moi-mme dans Mon amour, Magrce et Ma compassion, ainsi que Je l'ai ordonn, aussi bien que J'aichoisi ceux qui sont nomms ces fonctions. Aimerais-tu alors Medisputer la considration qui revient Ma saintet ?

    18. Toutefois, au cours des temps o rgira le monde, il existeraencore bien d'autres charges, et les humains ne reculeront devant aucuneffort pour s'en emparer. Mais ces postes-l n'auront pas grand-chose faire avec Moi, et toute leur force et leur pouvoir reprsenteront unepuissance du monde qui vous est encore inconnue !

    19. Toutefois, il n'en va pas ainsi avec la fonction que Je tepropose ! Tu n'es devenu bnficiaire de ce poste que par ta grande

    humilit ; c est pourquoi, accepte le, comme les autres l ont aussi accept,et agis selon les prceptes que tu vas enseigner ; ainsi, tu vivras de faonparfaite, en Moi et par Moi !

    20. Reois maintenant toi aussi Ma bndiction, et sois un guidevritable, fidle et porteur de Vie pour tous les enfants de l'occident.

    21. Et celui qui tu imposeras les mains en Mon nom deviendracomme toi un guide de ses frres, dans la sagesse de l'amour que Je vousdonne.

    22. Reois donc Ma bndiction ! Et comme tu tmoigneras deMon nom, tu tmoigneras galement de Ma parole, de Mon amour, de Magrce et de Ma compassion dans toute leur force et toute leur puissance.Amen !"

    Chapitre 14Des servitudes de la fonction de guide

    et de la faiblesse humaine

    (22 janvier 1842)

    1. Alors, Abedam-le-bien-connu fut profondment mu d'tre ainsil'objet de la grande grce du Seigneur et ne sut comment Le remercier ; iltait proprement parler compltement hors de lui et en avait perdu laparole et le geste.

    2. Le grand Abedam, qui avait bien remarqu son embarras,S'avana vers lui en disant :

    3. "Abedam, reprends-toi ; car il ne convient pas qu'un homme deta trempe perde tel point ses moyens. Vois, mme les filles de Zuriel nese sont pas comportes comme toi lorsque Je leur montrai de bien grandeschoses et les fis bnficier d'une grce aussi insigne que la tienne ; enplus, tu Me connais depuis bien plus longtemps qu'elles !

    4. C'est pourquoi, conduis-toi comme un homme et non comme unlivre face au loup !

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    5. Ne t'loigne pas non plus de Moi, mais reste Mes cts 14. Peu importe le fardeau qui sera mesur mes forces : je le

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    g p p ,comme auparavant ; est-il ncessaire que tu perdes la raison parce que J'aidonn ta vie un but vritable et utile ?

    6. Je te le dis : ce n'est que lorsque tu auras commenc exercertes fonctions que la vraie lumire se fera en toi ; tu te rendras compte avecacuit que Mes charges en ce monde ne sont pas tartines de miel, maisbien plutt de l'amertume qui se dissimule sous de multiples apparences.

    7. L seulement, tu Me remercieras de t'avoir donn de Ma force etde Ma puissance, et tu remarqueras alors quel point tu aurais t dmunisans elles.

    8. C'est pourquoi, lve-toi et ne Me remercie qu'aprs avoir got la douceur des fonctions auxquelles Je t'ai destin ! Amen."

    9. Aprs avoir entendu ces paroles, Abedam-le-bien-connu sortitde sa torpeur et demanda la permission de dire aussi quelque chose.

    10. Le grand Abedam lui rpondit : "Regarde bien tout d'abord siJe ne t'ai pas li la langue ton palais ou tes dents !"

    11. L'autre Abedam rpliqua : "O Seigneur et Pre, ce n'est pas lecas !"

    12. L'minent Abedam lui dit : "Puisqu'il en est ainsi, tu peuxparler selon ton envie ; mais coute : ne dis pas tout ce qui te passe par latte ; laisse plutt parler ton cur, l o habite la Vie. Comprends-le bien !Amen."

    13. Alors, Abedam-le-bien-connu puisa dans son cur pourrpondre "Abedam, Pre si grand, si saint, plein de toute-puissance, demisricorde, de douceur et de bont, ce n'est que maintenant que je puisTe remercier ; cependant, pas avec des mots ou des attitudes, ni avec mesmains ou mes pieds, mon ventre ou mon dos, et non plus avec ma tte,

    mais avec la plus grande humilit, la patience et l'amour de mon cur ;jeveux T'offrir un sacrifice, celui de ma soumission Ta sainte volont, unsacrifice de la patience, de la douceur, de l'amour, de la compassion et dela persvrance. Et voudrais-Tu faire pleuvoir sur moi du feu et descharbons ardents, en vrit, je te le dis, Abedam ne bougera pas de place,mais Te restera fidle jusqu' sa mort, mme si le nombre de ces bouletsde feu tait aussi lev que les grains de sable de la mer ; car Tu ne medonneras certainement pas supporter davantage que j'en suis capable !

    p q jmettrai aussitt sur mes paules et le porterai avec la plus grande patiencejusqu' la fin des jours que Tu m'as accords !

    15. Essaie de me mettre l'preuve ! Fais-moi passer par le feu oul'eau, ou fais-moi pourchasser par des clairs ou ce que Tu veux, Pre ;je le supporterai patiemment par amour pour Toi.

    16. Mais si je Te demande cela, ce n'est pas pour te prouver monendurance, - car Tu sais dj depuis des ternits ce que je suis capable desupporter ; je Te prie de m'prouver pour me permettre de me rendrecompte moi-mme jusqu'o va ma capacit de rsistance et combien defaiblesse est encore cache en moi ; car je dsire savoir si je serai capablede supporter rellement toute l'amertume qui dcoulera des fonctions queTu m'as confies. Ta sainte volont ! Amen."

    17. Alors, le grand Abedam le regarda avec un srieux ml detendresse