impact campus 21 février

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VOLUME 26 | N° 22 | LE MARDI 21 FÉVRIER 2012 impactcampus.qc.ca PHOTO: PAUL-ÉMILE AUGER Sciences & Technologie LE BEXAROTÈNE, LA SOLUTION À L’ALZHEIMER 10 Arts & Culture PETER PETER : VOYAGE AU FOND DE L’ENCRIER 11 Sports VOLLEYBALL : LA LOGIQUE RESPECTÉE 14 VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE ! VISITEZ NOTRE NOUVEAU SITE WEB impactcampus.qc.ca La mobilisation s’intensifie p.4 Course au rectorat p.5 HAUSSE DES FRAIS DE SCOLARITÉ

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Impact Campus

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Page 1: Impact Campus 21 février

volume 26 | n° 22 | le mardi 21 février 2012

impa

ctca

mpu

s.qc

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photo: paul-émile auger

Sciences & Technologie

le bexarotène, la solution à l’alzheimer 10

Arts & Culture

peter peter : voyage au fond de l’encrier 11

Sports

volleyball : la logique respectée 14

votre journal est recyclable !

visitez notrenouveau site Webimpactcampus.qc.ca

La mobilisation s’intensifie p.4

Course au rectorat p.5

hausse des frais de scolarité

Page 2: Impact Campus 21 février

Directeur général: Marc-Antoine S. Rioux [email protected]

Rédacteur en chef: Benjamin Jébrak [email protected]

Chef de pupitre actualités: David Ré[email protected]

Chef de pupitre arts: Cyril [email protected]

Chef de pupitre sports: Raphaël [email protected]

Chef de pupitre sciences: Alexandra [email protected]

Directrice de la photographie: Claudy Rivard [email protected]

Production: Dorothée Cadiot Laura Lukyniuk [email protected]

IMPACT CAMPUS1244, pavillon Maurice-Pollack, Université Laval, Québec, G1K 7P4Téléphone: (418) 656-5079Télécopieur: (418) 656-2398

Publicité:Fabrice CoulombeTéléphone: (418) 656-3979publicité@impact.ulaval.ca

Journalistes:

Sarah Lachance, Roxane Légaré, Miléna Babin, Nathan Murray, Justine Pomerleau Turcotte, David Bélanger, Jean-Daniel Doucet, Alexandre Fiset, Mathieu Turgeon, Raphaël Létourneau, Félix Rousseau

Photographes:

Ahmed Berouel, Valère Sabatier, Paul-Émile Auger, Élaine Bossé

Administrateurs:Paul-Antoine Cardin, présidentSarah Chahine, secrétaireDidier OuelletMathieu FillionAlexandre ParéDavid GalarneauJérémie LebelJean-François Tardif

IMPACT CAMPUS ne se tient pas responsable de la page CADEUL (7), dont le contenu relève entièrement de la CADEUL

La publicité contenue dans impact campus est régie par le code d’éthique publicitaire du journal qui est disponible pour consultation au:

http://www.impactcampus.qc.ca/index.php?etat=pub.

Impression: Publications Lysar inc.

Tirage: 10 000 exemplaires

Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec et Bibliothèque nationale du Canada. Impact Campus est publié par une corporation sans but lucratif constituée sous la dénomination sociale Impact Campus, le journal des étudiants et étudiantes de l’Université Laval.

Page 3: Impact Campus 21 février

OPINIONS | ImPact camPuS | mardI 21 févrIer 2012 3

éditorial

Courrier des lecteurs

En réponse à l’article intitulé «Début de saison décevant»

paru dans la section Arts et Culture de l’impact campus du 14 février, je me dois de dénoncer un manque de sérieux irritant dans la couverture de la pièce de théâtre Les Zurbains présentée par la troupe de théâtre Les Treize.

Les Zurbains, c’est un concours lancé annuellement par Le Théâtre Le Clou auprès d’élèves du secondaire du Québec et de l’On-tario. Un spectacle professionnel donne chaque année la parole à un mélange de textes adoles-cents et professionnels sous la forme de contes modernes. Pour le spectacle présenté à l’Univer-sité Laval, six contes avaient été choisis dans le recueil publié en 2005.

I l m’apparaît important de souligner la différence concep-tuelle entre les mots opinion et critique. Selon Antidote, une opi-nion est un « jugement, asser-tion que l’on émet sur un sujet que l’on soutient», comme l’idée

que je veux amener que l’article du journaliste n’aurait pas dû se retrouver sous l’enseigne cré-dible Arts et Culture servant à pré-senter de l’information juste ou des critiques constructives en la matière. Le mot critique désigne l’« Art d’analyser et de juger une œuvre littéraire ou artistique ». Les gens qui arrivent à maîtriser cet « Art » deviennent des juges du bon goût par la crédibilité portée à leur propos et reposant généralement sur une expé-rience solide du sujet. Il semble que le journaliste n’ait pas com-pris ce mot au sens journalis-tique, mais plutôt au sens d’un « jugement défavorable, blâme, reproche », digne de certaines radios poubelles ou de certains médias populaires. Des termes tels que «rendu plutôt médiocre [...] mise en scène peu élaborée [...] jeu pas du tout à niveau [...] flagrant manque de rythme...» sont des jugements de valeur qui pourraient avoir un certain écho pour un projet joué par des pro-fessionnels, mais rappelons que

Les Treize présente du théâtre amateur pour le plaisir de jouer.

La section Arts et Culture ne devrait pas être une tribune pour se défouler, démolir, jouer à la critique française qui crache sur le film Café de Flore alors que le Québec s’en émeut, mais donner goût à ce qui se passe sur le campus et à Québec. Il y a assez de mauvais goût chez les autres médias et il y a aussi une section Opinon pour ce genre de choses.

En tant qu’universitaire depuis quelques années j’ai appris que mes études me servaient à déve-lopper un sens critique, c’est-à-dire de ne pas accepter une as-sertion sans mettre à l’épreuve sa valeur. Il est facile de démolir ce que les autres construisent, mais en science, c’est pour avancer. En journalisme, c’est pour dénoncer et lorsque c’est fait avec justesse c’est apprécié.

Mitémo Chevalier, auteur d’un conte Zurbain en 2000

Construire ou démolir, telle est la question

erratum

Dans l’article « Champion Québécois » de l’édition du 14 février d’Impact Campus, il a été écrit que l’athlète Simon Couillard-Castonguaypossède une moyenne de 4,33 sur 4,33. Nous rectifions l’informa-tion à sa demande, sa moyenne étant de 4,0 sur 4,33.

La rédaction

Lorsque les mouvements Occupy ont explosé aux quatre coins de la province en sep-tembre dernier, j’ai été étonné par le manque de réponses directes de la part des gou-

vernements provinciaux et fédéraux. Autrement qu’un mouvement d’occupation des lieux, leurs revendications étaient profondément sociales. Mais nos leaders ont été les principaux porteurs du syndrome pas dans ma cour ou, en langage politique, pas dans mes compétences constitutionnelles. Les revendications dépassaient les villes, mais le problème a été traité comme une occupation municipale.

Pour les grèves étudiantes et surtout pour les manifestations, retrouverons-nous les mêmes discours ? Que le gouvernement provincial, en la personne de Line Beauchamp, préfère re-garder ailleurs ?

Le ton est déjà donné alors que le bureau de la sous-ministre à l’Éducation a rappelé les « droits et devoirs » au corps professoral des cégeps et a demandé à ces derniers de franchir les piquets de grève. Il me semble que c’est déplacer le débat, et ce, dès le début des moyens de pression, en mêlant à ces discussions un tiers parti qui n’a pas à prendre position.

Écrit sur The Breakout de Will Driving West

Regarder ailleurs

Benjamin Jébrak@BenJebrak

JOURNALISTES-BÉNÉVOLES RECHERCHÉS

pOUR LA SECTION ACTUALITÉS

Contactez : [email protected]

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ACTUALITÉS | ImpACT CAmpUS | mArdI 21 fÉvrIer 20124

Course au rectorat: la CADEUL dépose sa plate-forme p. 5

Stade Telus: deux scénarios possibles p. 6

frais de scolarité

Qui négociera avec le gouvernement? La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) refuse de ratifier la clause de solidarité prévue pour le rassemblement national étudiant (RNÉ). Cette clause était incluse pour éviter qu’une association étudiante négocie en vase clos avec le gouvernement de Jean Charest.

David Rémillard

La clause, écrite dans le ca-hier de préparation du RNÉ

depuis mai dernier, stipule «que chacune des associations nationales refuse de négocier avec le gouvernement si ce-lui-ci exclut l’une d’entre elles». Pour qu’elle soit appliquée, il est précisé que chaque association doit adopter la clause. La FEUQ est la seule des quatre associa-tions nationales à ne pas avoir ratifié cette entente.

Du côté de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), le refus de la FEUQ de se lier à l’entente dérange. «Je ne cacherai pas qu’on est très déçu que la FEUQ ait refusé d’entériner cette clause-là», a lancé Ga-

briel Nadeau-Dubois, porte-parole de l’ASSÉ. «Dans les ap-parences, on pourrait conclure que ça traduit une volonté de négocier sans les autres», a-t-il confié, précisant que la porte était toujours ouverte à la FEUQ pour ratifier l’entente.

Rejointe par Impact Campus, Martine Desjardins, présidente de la FEUQ, se défend, esti-mant que l’heure n’est pas à la négociation. «Quand on arri-vera à la rivière, on traversera», a-t-elle imagé. Elle n’a aucune-ment l’intention de s’asseoir avec Line Beauchamp pour le moment. «Il est très facile pour le gouvernement du Québec de reculer sur la hausse des droits de scolarité», croit-elle, ajou-

tant que le gouvernement n’a pas pris la peine de répondre aux arguments des étudiants contre l’augmentation de 1625$ des droits de scolarité. «Qui ne dit mot consent».

Léo Bureau-Blouin, président de la Fédération étudiante col-légiale du Québec, croit pour sa part que le mouvement étudiant est plus solidaire que jamais. Bien que ses membres aient voté pour ratifier la clause de solidarité, il estime qu’il est trop tôt pour parler de négocia-tions. «On n'est pas en mode négociation, on est en mode augmentation de la pression», a-t-il lancé. M. Bureau-Blouin espère revoir une mobilisa-tion aussi importante que le 10 novembre dernier, où près de 30 000 étudiants s’étaient ras-semblés à Montréal. «On es-père pouvoir répéter l’exercice cet hiver», a-t-il conclu.

ÉlÉments de contexte

Un passé houleuxLe 21 février 2005, une grève générale illimitée est déclenchée. Les étu-

diants veulent alors empêcher le gouvernement provincial de couper 103 millions de dollars dans le régime de prêts et bourses. Après six semaines de grève, la FECQ et la FEUQ s’entendent avec le gouvernement Charest.

L’entente de principe est cependant refusée par la Coalition large de l’ASSÉ, avec qui le gouvernement ne négociait plus depuis l’occupation des bureaux du ministère de l’Éducation plus tôt en mars. L’ASSÉ accuse alors la FECQ et la FEUQ d’avoir négocié en vase clos. Le mouvement étudiant se divise. Conséquence: 110 000 étudiants votent pour l’entente de principe, 75 000 votent contre.

Premier test le 23 févrierLe mouvement de grève dépasse maintenant 32 000 étudiants. Une manifestation nationale le jeudi 23 fé-vrier prochain à Montréal soulignera le déclenchement officiel de la grève étudiante. Des activités en lien avec la grève se tiendront également à l’Université Laval.

Raphaël Létourneau

La CLASSE convoque les étu-diantes et étudiants refu-

sant l'augmentation des frais de scolarité de 1625 $ à prendre part à cette manifestation qui débutera au Square Philips, au centre-ville de Montréal. «Cette manifestation se veut la pre-mière action nationale de la grève générale étudiante qui pa-ralysera le système d’éducation québécois dans les prochaines semaines», déclare la CLASSE.

Les leaders étudiants ont averti le gouvernement libéral la semaine dernière que le nombre d'étudiants en grève allait doubler s'il n'ouvrait pas la porte à la négociation. Mardi dernier, 11 000 étudiants sont entrés en grève. Moins d'une se-maine plus tard, on dénombre 32 500 grévistes au Québec.

À ce nombre s'ajoutent 7 000 étudiants détenant un mandat de grève en attente de déclen-chement ainsi que les votes de 53 associations étudiantes regroupant environ 80 000 étudiants qui se dérouleront jusqu'au 8 mars.

En soutien à la grève, la péti-tion lancée vendredi dernier sur le site de l'Assemblée nationale par la Table de concertation étudiante du Québec et par-rainée par Jean-Martin Aussant d'Option nationale avait récolté

plus de 14 000 signataires en date du 20 février.

Université Populaire à l'UL Les étudiants en grève de la

Faculté des Sciences sociales de l’Université Laval ont mis sur pied la semaine dernière l'Université Populaire. «L'Uni-versité Populaire met en branle une panoplie d'activités autant créatrices qu'éducatives ayant pour but une démocratisation de savoirs pluridisciplinaires. Ces activités siègeront dans les espaces publics afin de dif-fuser les connaissances, de permettre une meilleure ac-cessibilité aux échanges et de s'ancrer dans la lutte actuelle contre la hausse des frais de scolarité», peut-on lire sur leur site Internet. Cette instance a le mandat d'organiser, entre autres, des échanges collec-tifs, des groupes de lecture, des conférences, des tables rondes et des débats.

À titre d'exemple, l'Univer-sité Populaire propose cette semaine des discussions sur la part des ONG environne-mentales et sur la société civile ainsi qu'un groupe de discus-sion sur la question des queers studies précédé d'un piquetage obligatoire pour le cours du local occupé.

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) a découvert, jeudi dernier, une missive du Ministère de l'Éducation signée par la sous-ministre à l’enseignement supérieur, Christiane

Piché, envoyée aux administrations collégiales. Cette lettre suggère de permettre aux enseignants de franchir les piquets de grève pour donner leurs cours. «Nous travaillons d’arrache-pied pour que les votes de grève se fassent d’une manière démocratique et pacifique. En envoyant le mot d’ordre aux employés de dispenser la formation et de franchir les lignes de piquetage, la ministre envenime la situation et s’apprête à créer des situations conflictuelles et dangereuses» explique Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ. Il a ajouté que cette mesure sert à «utiliser les employés des cégeps à des fins politiques pour briser le mouvement de la grève étudiante».

en bref: Une lettre du Ministère de l'Éducation controversée

des étudiants ont encore en mémoire la négociation controversée de 2005. voir éléments de contexte. photo: archives impact campus, paul-émile auger

— Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l’ASSÉ

Je ne cacherai pas qu’on est très déçu que la FEUQ ait refusé d’entériner cette clause-là

R.L.D.R.

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David Rémillard@ DavidRemillard sur Twitter

Avertissement, cette chronique est basée sur un paradoxe.

Difficile de s’y retrouver dans les médias de nos jours. Qui dit vrai, qui dit faux, dans quel contexte? C’est encore pire

à la radio, où tracer la ligne entre la nouvelle et l’opinion relève presque du miracle. Mais ça pogne, l’opinion, alors on continue et on en ajoute de plus en plus, partout. C’est bien beau, mais là on a un problème: le public semble se complaire dans cette mer d’opinions de toutes sortes, quelle qu’en soit la provenance, le fon-dement ou la cohérence.

Exemple. Je lisais un commentaire d’Éric Duhaime sur sa page Facebook en lien avec une déclaration faite par le fondateur d’Opération Nez Rouge, Jean-Marie De Koninck. Le spécialiste du transport se prononçait sur la tragique collision voiture-fauteuil en Beauce ce week-end, où un jeune de 22 ans a perdu la vie. «Bio-logiquement, le cerveau des jeunes n'est pas complètement dé-veloppé avant 22-23 ans. On en a la preuve aujourd'hui [ avec le couch surfing ]», a déclaré M. De Koninck. Ce à quoi M. Duhaime a répondu: «Quel mépris envers les jeunes. Imaginez si un jeune disait à De Koninck que son cerveau ramolli après 60 ans... Dire que nos taxes paient un salaire à ce gars-là...».

À première vue le commentaire de M. Duhaime peut sembler correct. La déclaration de Jean-Marie de Koninck, au premier abord, peut nous faire penser à la célèbre déclaration du Doc Mailloux sur le QI des noirs. Mais les éléments de contexte n’y sont pas. Après quelques recherches, il est très facile de trouver des études qui prouvent que la prise de risque est plus importante chez les moins de 25 ans, le cerveau n’étant pas tout à fait mature. Une psychologue de l’Université de Los Angeles, en observant des jeunes jouer aux cartes, a prouvé hors de tout doute que la prise de risque est plus importante chez les jeunes de 18 à 25 ans. Ça m’a pris cinq minutes pour trouver le rapport d’étude.

Certains internautes ont pris la peine de vérifier les informa-tions avant de se faire une opinion. Mais d’autres, malheureuse-ment, ont tout simplement gobé le commentaire d’Éric Duhaime. Après tout, quoi de mieux que les taxes et les impôts pour cultiver la grogne de monsieur madame tout le monde. «Yark, Jean-Marie de Koninck», «Un vrai clown», «Aux poubelles De Koninck pis ça presse!», scandent les indignés.

C’est scandalisant. Ça se permet de critiquer et d’insulter un homme ayant sauvé bon nombre de vies et sensibilisé des milliers de personnes aux dangers de l’alcool au volant. Mais les gérants d’estrade s’excitent quand même. Au diable la vérification des in-formations, au diable la notoriété de De Koninck, ce gars-là est payé avec nos taxes et il dit des niaiseries selon Éric Duhaime! L’opinion, aussi maladroitement appelé le gros bon sens, altère la vérité, et c’est franchement inquiétant.

L'information brute en dérouteJe vais terminer avec des petites notions théoriques qui ne

viennent pas de moi. Alex S. Jones, professeur à l’Université Ox-ford et journaliste lauréat d’un prix Pulitzer, dans son livre Losing the News, propose la théorie du Iron Core of information, le cœur de l’information. Pour que les opinions soient possibles, il faut une information juste et objective, basée sur des reportages factuels, sans biais. Mais M. Jones s’inquiète. Les médias ont de moins en moins d’argent et la production de nouvelles est dispendieuse. Alors comment remplit-on nos pages? Avec de l’opinion? C'est cheap, mais ça pogne.

Mon opinion sur l’opinion

UNIVERSITÉ LAVAL

Course au reCtorat

La CADEUL dépose sa plate-formeLa CADEUL a déposé sa plate-forme électorale dans le cadre de la course au rectorat 2012. Le document contient les questions des étudiants adressées aux futurs candidats briguant le poste de recteur. La période de dépôt des candi-datures a d'ailleurs débuté lundi.

David Rémillard

La CADEUL souhaite ainsi sensibiliser les candidats

aux demandes des étudiants. Trois grands thèmes regrou-pent l’ensemble des enjeux: vision et orientations straté-giques, formation et enseigne-ment, services aux étudiants et milieu de vie.

Sébastien Harvey, président de la CADEUL, estime qu’en posant des questions aux can-didats, ces derniers auront à développer leurs propres idées plutôt que de reprendre les pro-positions des associations étu-

diantes. À titre d’exemple, M. Harvey expose le cas du lais-sez-passer universel d’autobus (LPU). Dans son plan Horizon 2012, le recteur Brière s’était engagé à mettre en place le LPU, selon la CADEUL. «La promesse n’a pas été tenue», s’est-il désolé.

L’idée du LPU provenait des milieux étudiants, et aurait été reprise par M. Brière à son compte. C’est pour éviter ce genre de situation que l’exécutif de la CADEUL a préféré baser son document sur des interrogations plutôt que des propositions. «On veut favoriser les idées des candidats», a résumé le prési-dent de la confédération repré-sentant les 30 000 étudiants de premier cycle.

Début des mises en candidatureLe collège électoral est formé

depuis lundi et la période de dépôt des candidatures est maintenant ouverte. Les aspi-rants au poste de recteur ont

jusqu’au 20 mars pour se pré-senter. Le collège électoral dé-voilera ensuite les candidats retenus. C’est à ce moment que la véritable course au rec-torat s’enclenchera.

Trois candidats sont présen-tement connus, soit François Blais, doyen de la Faculté des sciences sociales, Esther Déom, professeure au Département de relations industrielles, et Robert Mantha, doyen de la Faculté des Sciences de l’ad-ministration. L’actuel recteur, Denis Brière, aurait l’intention de défendre sa succession, bien qu’il refuse de l’affirmer publi-quement pour le moment.

Les candidats seront peu actifs au courant des pro-chaines semaines. Rejoints tous les trois lundi, ils sont en période de consultation auprès de la communauté universitaire. Ils seront tous plus actifs à partir du 20 mars, tout dépendant s’ils sont sélectionnés ou non.

Sébastien Harvey, président de la CAdeUL.phoTo: ARchIVES ImpAcT cAmpUS, cLAUdy RIVARd

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ACTUALITÉS | ImpACT CAmpUS | mArdI 21 fÉvrIer 20126

Stade teluS

Deux scénarios possiblesLe Service des immeubles pourrait revoir le design du système d’écoulement des eaux du Stade Telus, inauguré le 17 janvier dernier au coût de 25 millions de dollars.

David Rémillard

Le stress subit par une gout-tière il y a deux semaines a

mené à cette possibilité. Après déblaiement et observation de la structure, deux scénarios se présentent. Le premier est de ne pas réinstaller la gouttière et revoir le système d’écoulement d’eau, et le second consiste à la réinstaller en modifiant le concept. La décision, «on ne la saura pas avant la fin du prin-temps», déclare cependant Jean Richard, directeur au Service des immeubles.

Des analyses plus appro-fondies sont donc à prévoir au courant des prochaines semaines. M. Richard tient cependant à préciser qu’adve-nant une réfection du système d’écoulement des eaux, l’Uni-

versité Laval n’aura pas à payer un seul sous. L’entrepreneur Pomerleau, responsable de la construction du stade, couvrira les frais des modifications.

Fuites d’eauDes fuites d’eau ont par

ailleurs été constatées lundi au Stade Telus. Il s’agirait d’un cas isolé selon jean Richard. «Tout est réglé», a-t-il fait savoir lundi en fin d’après-midi. «Des toits qui coulent, on en a des centaines, mais elles ne sont pas toutes aussi médiatisées», s’est-il amusé.

À préciser que les deux évé-nements n’ont aucun lien entre eux, et qu’aucune réfection ma-jeure n’est à prévoir dans le cas des fuites d’eau.

Quelques problèmes techniques hantent le Service des immeubles de l'Université Laval depuis l'inauguration du Stade Telus le 17 janvier dernier. photo: archives impact campus, claudy rivard

L'Université Laval n'aura pas à débourser de l'argent dans le cas d'une réfection du système d'écoulement des eaux

uNiversitÉ laval

Coop Zone

L’agrandissement: une étape essentielleLes travaux de réaménagement en cours à la Coop Zone du pavillon Maurice-Pollack permettront d’agrandir de 6000 pieds carrés l’espace commercial de la librairie, ce qui était devenu essentiel selon l’ad-ministration. L’ouverture des nouveaux locaux devrait avoir lieu à la fin mars.

Félix Rousseau

Selon Yves Kogovsek, direc-teur général chez Zone, le

marché des librairies est très difficile au Québec «à cause des grandes surfaces qui vendent des livres à des prix très bas, en touchant à peine des profits».

À l’heure où les grands tels qu’Apple Book Store, Google eBooks et Amazon gagnent des parts de marché grâce au livre numérique, l’agrandisse-ment permettra notamment à la Coop Zone de viser une plus large clientèle en devenant une librairie grand public. Les romans permettent d’ailleurs une marge de profit plus grande que les livres scientifi-ques, selon M. Kogovsek, et le matériel informatique est une part importante du chiffre d’affaires de l’entreprise.

M. Kogovsek croit que la période de transition que vit la coop présentement est le moment idéal pour placer la Coop Zone et l’Uni-versité Laval en «leader du mouvement coopératif».

Marché compétitifLe coût d’adhésion est de 15$

et les rabais peuvent atteindre «jusqu’à 25%». Yves Kogovsek, explique que les escomptes offerts par les éditeurs varient selon le type de livres. «Des li-vres scientifiques ou techniques ont des escomptes beaucoup moins élevés qu’un roman» Cela rend parfois difficile d’of-frir des rabais élevés aux mem-bres mais, selon M. Kogovsek, «on demeure concurrentiel avec les autres coops ainsi qu’avec les autres librairies comme Archambault et Renaud-Bray, et on fait de nombreux efforts pour le demeurer».

Selon lui, il revient à chaque coop d’offrir une politique de vente plus agressive, s’il y a présence d’une forte compé-tition dans le milieu où elle se trouve. À ce niveau, «c’est la coop de l’UQAM qui offre les prix les plus agressifs pour les coops au Québec». Il croit es-sentiel de trouver un équilibre viable entre les rabais offerts et les profits de l’entreprise.

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international | impact campus | mardi 21 février 20128

Chinafrique

Quand le dragon chinois sort ses griffesLes propos engagés tenus par le plus haut conseiller politique chinois, Jia Qin-glin, lors du Sommet de l’Union Africaine en janvier dernier et le don ostensible d’un nouveau siège de 200 millions de dollars pour l’organisation accréditent l’émergence de la « Chinafrique ».

Sarah Lachance Rédigé en collaboration avec Thierry Onga

Le bilan de 2011 sur les échanges commerciaux sino-africains –

160 milliards de dollars – confirme cette tendance. Mais au-delà des apparences neutres, que la diplomatie chinoise proclame sous le couvert de l’idéologie à la mode, la « non-ingérence », et de la coopération, un climat de méfiance s’installe…

Monsieur Thierry Onga, doctorant à l’Institut Québé-cois de Hautes Études Interna-tionales de l’Université Laval,

appelle à une vision réaliste : « L’Afrique a toujours été à vendre ». Ceux qu’on accuse d’« impérialisme » n’ont pas tardé à mettre la main sur son potentiel sous-exploité, et ce trop souvent avec le concours des régimes en place. Cepen-dant, la crise financière des années 80 et le krach boursier de 2008 ont poussé les an-ciennes puissances colonisa-trices, principaux débouchés de l’économie africaine, à di-

minuer leurs échanges avec le continent. Voilà où la Chine entre en jeu.

L’ « Empire du Milieu » profite donc de cette opportunité en or dans un contexte de crois-sance effrénée qui ne semble pas s’essouffler, et renouvelle ainsi le cycle de dépendance économique des États afri-cains. Selon monsieur Onga, « une grande partie de cette avancée est basée sur la po-sition de Pékin qualifiée de « non-ingérence » », à laquelle

les leaders africains applau-dissent. En réalité, nous constatons que ce qu’en retire l’Afrique, c’est le maintien du statu quo, soit un état de pau-vreté persistant et conforté par l’écoulement, notamment, des produits contrefaits chinois vers un secteur informel acca-parant l’économie africaine.

De plus, les dictatures ont trouvé un « nouveau parrain », qui siège au Conseil de sécurité de l’ONU et qui ne se gêne pas pour défier l’ambition occiden-tale. Nous avons pu le constater lors des votes sur les sanctions contre l’Érythrée en 2009 et sur l’intervention militaire en Libye, auxquels la Chine s’est abs-tenue, mais surtout le 4 février dernier lorsqu’elle a appliqué son droit de veto contre la réso-

lution condamnant la répression en Syrie.

Malgré la ferveur média-tique dont bénéficie le BRICS-le groupe économique regrou-pant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud- le manque de transparence des dirigeants chinois en politique étrangère suscite de l’inquié-tude du côté occidental, parti-culièrement chez la France et les États-Unis qui voient d’un mauvais œil cette entrée en jeu musclée de la Chine dans leur chasse gardée. Ce qu’on sait, en revanche, c’est que « depuis 2006, les banques chinoises fournissent plus de prêts aux pays africains que la Banque mondiale ». Manifeste-ment, des pièces se déplacent sur l’échiquier international.

Souveraineté maritime

Tempête dans un verre d’eau ?L’une des notions centrales à la définition de l’État en droit international est la souveraineté de celui-ci sur son territoire, qu’il soit terrestre ou maritime.

Roxane Légaré

Du point de vue maritime, la plénitude et l’exclu-

sivité des compétences d’un État s’exercent sur les eaux intérieures, la mer territoriale et les eaux archipélagiques, dans le cas des États archipels. Selon l’article 8 de la Conven-tion des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, les eaux intérieures représentent « les eaux situées en deçà de la ligne de base de la mer ter-ritoriale font partie des eaux intérieures de l’État », la ligne de base étant généralement établie par la ligne du rivage à marée basse. La mer territo-riale, quant à elle, est décrite à l’article comme étant « une zone de mer adjacente » aux eaux intérieures. La mer ter-ritoriale s’étend, à partir de la ligne de base, sur une largeur de 12 milles marins. Celle-ci fait partie de la zone écono-mique exclusive de l’État, qui représente les 200 milles ma-

rins suivant la ligne de base. En outre, la première conven-tion ayant codifié les questions relatives au territoire mari-time d’un État, la Convention de Genève sur la mer territo-riale et la zone contiguë, ne remonte qu’à 1958. C’est donc dire toute l’importance de la coutume en droit de la mer. De nombreuses affaires, l’Affaire du Plateau continental de la mer du Nord par exemple, sont venues préciser et réaffirmer les principes définissant le territoire maritime d’un État.

La zone d’exclusivité écono-mique soulève également de nombreux problèmes, notam-ment lorsque celle-ci renferme une quelconque richesse. Par exemple. le cas des îles Saint-Pierre-et-Miquelon. La France a longtemps exigé une zone économique exclusive, malgré le fait que ce territoire soit en-tièrement intégré dans celui du Canada. En 1992, un tribunal

accorde finalement une zone de 24 milles marins à l’ouest des îles et un couloir nord-sud d’une largeur de 10.5 milles marins sur 188 milles marins.

Le cas du Canada est com-plexe, puisque celui-ci est ceint de trois océans. Depuis l’adoption d’un décret fédéral, en 1985, l’ensemble de l’ar-chipel arctique fait partie des eaux intérieures canadiennes, par l’adoption de 163 coordon-nées géographiques desquelles les lignes droites sont tirées pour créer la ligne de base. Il convient toutefois de se ques-tionner sur l’avenir d’un Pas-sage du Nord-Ouest. En effet, les scientifiques prévoient qu’avec les changements cli-matiques, ce dernier deviendra une voie navigable commer-ciale, évitant ainsi le détour par le canal de Panama. Bien que le Canada revendique de-puis les années 70 ces eaux, ce débat ne fait que commencer.

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international | impact campus | mardi 21 février 2012 9

Élections et scrutins

Sénégal : entre violences et espoirs déçus

À quelques jours du premier tour de la présidentielle Sénégalaise, la tension est présente dans plusieurs villes du pays. L’enjeu est primordial et partagé entre une contestation importante venant principalement des jeunes et de l’opposition à la soif inlassable du pouvoir de l’actuel président.

Alexandra Guellil

Abdoulaye Wade, 85 ans, est au pouvoir depuis

2000. Candidat à sa propre suc-cession, l’officialisation de sa candidature a provoqué une vive colère venant à la fois des jeunes et de l’opposition, no-tamment avec la formation du mouvement « Y’en a marre ».

Alors que le premier tour de la présidentielle est prévu ce di-manche, le président sortant semble, lui, être dans l’im-passe : entre une vive contes-tation et des violences qui chamboulent le pays.

Plusieurs manifestations sont organisées à Dakar, la ca-

pitale, et dans d’autres villes. La raison de la colère : un chan-gement de la constitution du pays pour permettre à Abdou-laye Wade de se représenter aux élections et ainsi briguer un mandat supplémentaire.

La candidature de Youssou N’dour, le célèbre chanteur, a

été extrêmement médiatisée. À la fin du mois de janvier der-nier, le Conseil constitutionnel a rejeté sa candidature, provo-quant ainsi la colère de l’oppo-sition, mais aussi de ses par-tisans. Ce dernier a d’ailleurs annulé un déplacement en France à cause de la situation actuelle que vit le pays.

« Y’en a marre »Le collectif citoyen de jeunes

Sénégalais baptisé « Y’en a marre », crée à la suite d’une coupure d’électricité à Dakar, affirme dans un communiqué

de presse qu’il « entend pour-suivre son combat pour en finir avec le despotisme rampant et rien ne peut le détourner de ce chemin ». Cet appel à la manifestation intervient alors que plusieurs membres sont arrêtés, tabassés et parfois même torturés.

Selon le même communiqué : « Le mouvement dénonce vigou-reusement l’usage de la force contre les citoyens sénégalais. Il est en train de rassembler les éléments de preuves et de constituer un dossier pour pour-suivre devant les juridictions nationales et internationales tous ceux qui sont mêlés de près ou de loin à de tels actes ».

Observés par tousPlusieurs analystes de l’oppo-

sition estiment que le président Wade n’a d’autres choix que de quitter le pouvoir. Certains lea-ders de l’opposition, comme le Mouvement des forces vives du 23 Juin ( M23 ), expliquaient que le président sortant a « épuisé ses deux mandats légaux [et jugent] illégale sa nouvelle can-didature. » Ce que contestent les partisans du président qui soulignent que « des réformes de la Constitution lui donnent le droit de se représenter. »

Du côté du Nigéria, l’ex-pré-sident, Olusegun Obasanjo, chargé d’une « mission de haut niveau » par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest a mis l’accent sur l’importance d’une discussion avec l’en-semble des acteurs politiques du Sénégal « en vue de promou-voir le dialogue et garantir des élections libres, transparentes et paisibles. »

À moins d’une semaine de l’élection présidentielle du 26 février, les manifestations ont dérapé : vendredi dernier une mosquée a été la cible de la po-lice à Dakar, mettant le premier ministre et l’actuel président dans l’embarras.

Le Sénégal c’est : – Une population de 12 643 799 recensés en juillet 2011– 5 080 294 votants en no-vembre 2012– Plusieurs candidats certifiés à la présidentielle dont Ab-doulaye Wade pour le parti dé-mocratique sénégalais ( PDS ) et Macky Sall pour l’Alliance pour la République ( APR )

1960LéopoLd Sédar Senghor eSt éLu premier préSident de La répubLique SénégaLaiSe

marS 2000 L’arrivée au pouvoir de me Wade met un terme à 40 anS de pouvoir deS SociaLiSteS

juin 2011 Le préSident renonce à une réforme conStitutionneLLe qui pouvait Le faire rééLire avec 25 % deS SuffrageS

janvier 2012Le conSeiL conStitutionneL approuve La candidature du préSident Sortant

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sciences et technologie | impact campus | mardi 21 février 201210

Le point sur la recherche

Selon les dernières recherches, une protéine nommée SAMHD1 serait capable de ralentir le VIH dans sa progression vers le SIDA. Présente dans certaines cel-lules du système immunitaire, cette dernière empêche la reproduction des dNTP, éléments indispensables à sa reproduction.

Alexandra Guellil

Le syndrome de l’immuno-déficience acquise ( SIDA )

est un ensemble de symp-

tômes consécutifs à la des-truction de plusieurs cellules du système immunitaire par un rétrovirus. C’est le der-nier stade de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine ( VIH ). C’est un virus qui s’attaque aux cellules du système immunitaire et les détruit ou les rend inefficaces. Il possède de nombreux gé-nomes et présente une très grande diversité. Trois types ont été découverts : VIH-1, le plus présent dans le monde,

VIH-2, moins contagieux et virulent, et le VIS, contracté chez le singe.

Pendant la transformation ARN-ADN, c’est-à-dire au moment où les propriétés du virus s’inscrivent dans l’ADN, les dNTP, constituants de base de l’ADN, favorisent sa multi-plication dans les cellules. Les attaques contre les lympho-cytes T4, globules blancs, mul-tiplient et rendent l’organisme incapable de se défendre contre ces pathogènes.

Ralentir la progression du virus L’étude, publiée par la revue

Nature en mai 2011 et reprise par Futura Science en février dernier, fait le point sur une protéine humaine, nommée SAMHD1. Cette dernière est retrouvée dans les cellules de l’immunité macrophages ou dendritiques et pourrait ralentir la contami-nation des cellules par le VIH-1 en empêchant son évolution.

Le VIH est un virus à l’acide ribonucléique ( ARN ). Pour se multiplier à travers les diffé-rentes cellules, il utilise une enzyme appelée rétrotrans-criptase. C’est ainsi qu’il par-vient à pénétrer dans une cel-lule pour s’y répliquer, recréer les particules virales et se ras-sembler au niveau de la mem-brane de la cellule-hôte avant

de s’échapper et d’infecter de nouvelles cellules.

Selon l’étude, la protéine SAMHD1 parviendrait à dé-truire ces dNTP par une réac-tion d’hydrolyse en s’atta-quant directement aux souches VIH-1 : qu'elle les prive de ses ressources nécessaires et em-pêche ainsi qu’ils favorisent la multiplication du virus. Nous connaissons peu les consé-quences sur l’organisme et les autres cellules de la présence de SAMHD1. Cette dernière pour-rait cependant éviter que le VIH se réplique en diminuant les quantités de dNTP. En d’autres termes, si SAMHD1 n’est pas complètement capable d’empê-cher la progression du VIH, elle pourrait au moins permettre de le ralentir dans sa progression.

schéma de la section d'un vih. photo : wiki-

media commons, atropos235, creative commons

Le mot science de la semaine

Les résultats de l’équipe de l’Université Case Western

aux États-Unis sont frappants. Trois jours après avoir avalé le bexatorene, des souris modèles pour la maladie d’Alzheimer retrouvent entièrement des aptitudes cognitives perdues, comme la capacité de s’orga-niser, à l'image les patients at-teints. Le bexarotène empêche l’accumulation dans le cerveau des souris de plaques bêta-amyloïdes ( ßA ) responsables de la maladie d’Alzheimer. Ré-sultat : une baisse de 50 % des plaques en 72 heures. « C’est extrêmement spectaculaire », confie Serge Rivest, directeur

du Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Québec. « Mais c’est étrange pour une maladie où aucun traitement ne fonctionne », précise-t-il en entrevue.

Le chercheur garde certaines réserves : « Ils ont utilisé des souris dont l’âge équivaut à 40 ans chez l’homme. Or, la ma-ladie apparaît généralement après 65 ans. » L’efficacité sans précédent du traitement aurait donc pu être facilitée par des différences chez les souris du groupe américain, selon Serge Rivest : « Avant le traitement, ils ont observé moins de ßA qu’à l’habitude dans le cer-

veau de ces souris malades ». Il ajoute, entre autres, que les scientifiques ont utilisé des tests cognitifs faisant inter-venir des zones du cerveau autre que l’Hippocampe, la zone principale affectée par l’Alzheimer.

« C’est un groupe de re-cherche fiable avec qui nous discutons souvent. Leur ap-proche est intéressante, mais doit être répétée par d’autres groupes et sur des souris plus âgées », juge-t-il.

La maladie d’Alzheimer est causée par l’accumulation de peptides ßA, des déchets, dans le cerveau. Ces fragments sont

Le bexarotène, La soLution à L’aLzheimer ?

Un médicament utilisé pour combattre le cancer, le bexarotène, guérit des souris atteintes d’une forme de la maladie d’Alzheimer en quelques jours. L’ar-ticle paru dans la revue Science la semaine dernière a, pour le moins, surpris le monde scientifique.

Jean-Daniel Doucet

libérés de façon normale par des sécrétases, pollueurs de la boîte crânienne. Des net-toyeurs, les microglies, ramas-sent ces ordures et empêchent l’accumulation des peptides ßA en plaques toxiques pour les neurones. « Cet équilibre est brisé chez les patients at-teints d’Alzheimer ; leur cer-veau est bourré de plaques bêta-amyloïdes » explique le

chercheur. Le bexarotène mo-tiverait les microglies à débar-rasser ces plaques.

Les chercheurs de Case Western testeront prochai-nement cette drogue, ap-prouvée par les autorités de santé américaine, sur des humains. « On saura vite si ça fonctionne », conclut Serge Rivest en considérant les ef-fets rapides chez la souris.

Vih/siDa : une protéine pour raLentir La progression De La maLaDie

photo : élaine bossé

À liRe suR impactcampus.qc.ca

un compLément D'information au mot science De La semaine

par Jean-Daniel Doucet

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ARTS ET CULTURE | impACT CAmpUS | mARdi 21 févRiER 2012 11

Entrevue avec Julien Sagot p.12

Critique du spectacle d'Ingrid St-Pierre

p.12

Critique CD: Marie-Pierre Arthur

p.13

C’est au prin-temps der-

nier, enfin, que Peter Peter livre douze pièces

écrites dans sa langue ma-ternelle: « Je me sens moins usurpateur de communiquer en français. J’ai la pleine ca-pacité de mener les mots là où je veux. Ça m’a rapproché de moi, ça se voulait un trip personnel. »

Si ses talents de musicien se sont vite fait reconnaître, sa plume aiguisée, tantôt fra-gile, tantôt sauvage, ne laisse personne indifférent. Son intérêt pour la poésie et ses études en cinéma ont assuré-ment contribué à nourrir son imaginaire. « À 14 ans, je me suis mis à écrire de la poésie.

À 18 ans, j’avais lu pas mal de poètes français et ça commen-çait à m’emmerder. Je me suis mis à faire de la contre-écri-ture, j’écrivais toujours un peu l’opposé de ce que je pensais. Ça donnait des trucs complè-tement weird, mais il y avait quelque chose de complaisant là-dedans. Ça m’a aidé parce que ça crée des nouvelles images de ne pas dire exac-tement ce qu’on veut dire. On cherche des références», ex-plique Peter Peter. « En même temps, je ne voulais pas tomber dans l’inaccessible, je voulais parler des vraies choses. La meilleure manière de plaire aux gens, c’est de jouer avec leurs cartes », conclut-il.

Son premier album a été réalisé par Howard Bilerman,

l’ancien percussionniste d’Ar-cade Fire, avec une approche minimaliste. « Je ne voulais pas que ça décolle, mais que ce soit une sorte de délire émotionnel. Même si tout était un peu chao-tique, c’était assumé, il n’y avait pas d’artifice. C’était record and play. » Pour son deuxième, on peut s’attendre à des arrange-ments plus complexes : « Les termes ne changeront pas, mais j’ai envie de le peaufiner à l’extrême. » Peu importe les détours, les méandres de la création: sa seule destination, c’est l’authenticité.

Quoi ? La relève prend des airsQui ? Peter Peter, avec Mell, Moziimo et Philémon chanteOù ? Théâtre Petit ChamplainQuand ? Mercredi 22 février

Voyage au fond de l’encrierEn 2007, le jeune musicien originaire de Québec renonce à son groupe de rock anglophone et s’enracine à Montréal. Dès lors, tous ses efforts sont canalisés vers un seul et même rêve: la création de son premier album.

Miléna Babin

Pour se consa-crer à l’écri-

ture de son nouveau livre, Francis, incarné

par un André Dussollier aussi excellent qu’à l’habitude, décide de s’installer à Venise. Il y ren-contre Judith ( Carole Bouquet, étonnamment crédible ), agente immobilière dont il tombe amou-reux et avec qui il s’installe sur une charmante île. La vie du couple sera cependant bouleversée par la disparition de la fille de Francis, que ce der-

nier fera rechercher par Anna Maria ( Adriana Asti ), vieille dé-tective dont le fils vient de sortir de prison. S’ensuivent de mul-tiples chassés-croisés entre les personnages, où les drames se nouent et se dénouent, jusqu’au – terne – épilogue.

André Téchiné, récipiendaire de trois Césars pour Les roseaux sauvages en 1995, livre ici un film pour le moins inégal. En adap-tant à l’écran le roman éponyme de Philippe Dijan, le réalisateur français ne s’éloigne pas du ro-mantisme qui marque la ma-

jeure partie de son œuvre. Il y a cependant un petit quelque chose d’inachevé dans ce drame qui ne parvient jamais vraiment à emporter le spectateur. La re-lation qui unit Judith et Francis, bien qu’elle donne parfois lieu à de belles envolées et à quelques moments forts en émotions, ne parvient pas à donner un souffle suffisant à l’histoire. Et il ne faut surtout pas, pour pallier à ce manque, compter sur la dispari-tion de la fille de l’écrivain : c’est bien là que le film touche le plus au vide, tant cette partie de l’in-

Impardonnables : grise VeniseAndré Téchiné est un réalisateur qui a acquis ses lettres de noblesse avec une filmographie de haute qualité. Pourtant, Impardonnables n’est pas le meilleur cru qui soit.

Nathan Murray

trigue n’apporte strictement rien à l’ensemble. Il s’agit, tout au plus, d’un prétexte pouvant justifier les problèmes que traverse le couple Dussollier-Bouquet.

Néanmoins, Impardonnables possède de grandes qualités. Si, parfois, le film s’éparpille un peu, il contient quelques mo-ments lumineux, comme cette scène de mariage, tradition-nelle et pourtant touchante. La portion de l’intrigue qui gravite autour de la détective déclinante et de son fils constitue aussi un des éléments intéressants de ce drame, lui donnant un peu de tonus et de force. Finalement, les magnifiques images de Venise, qui donnent vie et vérité à cette Italie de romance et de misère, justifient à elles seules le dépla-cement au cinéma. Et puis, après

tout, si on n’est pas emporté par Impardonnables, on se laisse bercer avec un certain plaisir par son univers, tout compte fait tel-lement français !

Quoi? ImpardonnablesQui? Réalisation: André TéchinéOù? Cinéma Le Clap

Arrivant à dresser un portrait des sentiments humains en contournant tous les clichés, Peter Peter aborde la solitude avec tant d’habileté que ses chansons finissent par nous rassembler. photo: courtoisie, spg le pigeon

Peter Peter

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ARTS ET CULTURE | impACT CAmpUS | mARdi 21 fEvRiER 201212

La pause de la formation

Karkwa a été l’élément dé-clencheur pour

l’inciter à voler de ses pro-pres ailes. Au sujet des ru-meurs de séparation : « Dans mes premières entrevues, des fois je parlais de Karkwa au passé, parce que j’essayais de me construire à travers mon album et d’aller de l’avant avec mon disque ». Que les incondi-tionnels du groupe se rassu-rent : « Quand on aura le goût de faire un disque ensemble, on va se rappeler, pis ça va être super le fun ! ».

Sagot, qui veut « toujours faire de la musique, toujours faire des disques », affirme sim-plement, à propos du métier de musicien : « On est chanceux ». Entouré d’une équipe de rêve ( Leif Vollebekk aux arrange-ments et Simon Angell, colla-

borateur de Patrick Watson, à la réalisation ), le musicien a pu laisser libre cours à son audace. Évidemment, la vi-sibilité offerte par Karkwa a permis de faire un album plus expérimental, fidèle à ses ambitions artistiques.

Ses influences, variées, vont de l’art conceptuel à Philippe Katerine ( surtout ses premiers albums ) en passant par le sur-réalisme d’André Breton et de Boris Vian. Il est également amateur de jazz, de blues et des musiques de Connan Moc-kasin et de Marvin Pontiac.

La guitare et le piano sont, par ailleurs, ses instruments de prédilection au moment de composer. Ce dernier, dont il parle avec passion, est « un orchestre en soi. C’est la plus belle machine de course ». En studio, il enregistre d’abord le squelette du morceau, avec ces instruments harmoniques

et la voix. Puis, il allonge cer-tains passages instrumen-taux et ajoute instruments et effets sonores, pour « ouvrir » les chansons. En fonctionnant ainsi par addition, rien n’est superflu; donner de l’oxygène à la musique et au texte est une priorité.

Quoi ? Piano malQui ? Julien SagotOù ? Théâtre Petit ChamplainQuand ? Jeudi 3 mai

La chance du musicienDiscussion autour d’un thé avec Julien Sagot, percussionniste de Karkwa et auteur-compositeur-interprète ayant fait paraître son premier album solo, Piano mal, le 31 janvier dernier.

Justine Pomerleau Turcotte

Très à l’aise sur scène,

elle a lancé l’opé-ration séduction dès son entrée,

déclarant avec une irrésistible candeur que c’était la première fois qu’elle se produisait devant un public aussi nombreux. Un défi de taille, peut-être, mais relevé avec brio : il a suffi de quelques chansons pour que le public de la salle Octave-Crémazie soit conquis par les textes naïfs et les joyeuses mé-lodies de la talentueuse auteure- compositrice-interprète.

Les spectateurs présents ont eu droit à un récital de près de deux heures, sans entracte, et ont ainsi eu un accès privilégié au monde tantôt loufoque, tantôt tendre de la chanteuse de Ca-bano. La langue bien pendue et la bouche débordante d’histoires et d’anecdotes un peu «f ofolles », Ingrid St-Pierre a su, à plusieurs

reprises, déclencher les applau-dissements nourris d’un public sous le charme. Il faut dire qu’elle sait à la fois faire rire et pleurer, chantant parfois ses adorables envies meurtrières - dans Pâtes au basilic -, parfois les ravages de « la maladie qui fait oublier » - la chanson Ficelles, poignante. L’interprétation, d’une grande

qualité, était de plus soulignée par une musique élégante. Elle-même installée au piano, Ingrid St-Pierre était accompagnée par un quatuor à cordes d’une grande polyvalence: les musiciennes qui le formaient passaient du violon à la voix avec le plus grand naturel.

Finalement, il convient de sou-ligner ce qui fait la force de cette artiste à surveiller: des textes d’une naïveté souvent exubé-rante, mais aussi profondément émouvante. Il y a quelque chose de Lynda Lemay, chez Ingrid St-Pierre, avec cependant un petit plus. Et c’est, sans aucun doute, cet irrésistible petit plus qui aura séduit l’assistance, qui se sera laissa bercée avec grand plaisir par les pièces du premier album de la chanteuse, Ma pe-tite mam’zelle de chemin. Avec, en prime, quelques nouveautés qui promettent beaucoup pour les temps à venir !

Délices naïfsPour sa première prestation au Grand Théâtre de Québec, Ingrid St-Pierre a offert un spectacle charmant. Souriante et pétillante, la jeune chanteuse s’est livrée avec une grande générosité, interprétant les pièces de son premier album en toute simplicité.

Nathan Murray

de passage dans la vieille-Capitale jeudi et vendredi dernier, Julien Sagot effectuait la première partie des Barr Brothers au Théâtre petit Champlain, ce qui lui a permis de se faire découvrir. Photo: Benjamin jéBrak

La pause de la formation Karkwa a été l’élément déclencheur pour l’inciter à voler de ses propres ailes

IngrId St-PIerre

Photo : Courtoisie, sylvain Dumais

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ARTS ET CULTURE | impACT CAmpUS | mARdi 21 févRiER 2012 13

Après un premier album éponyme remarqué et réussi, Marie-Pierre Arthur revient sur le devant de la scène, elle

qui a si souvent accompagné d’autres artistes, avec Aux alen-tours, un second effort tout aussi bon et de qualité.

Trois ans, c’est le temps qu’il aura fallu à la chanteuse-bas-siste pour pondre ce deuxième disque. Plus personnel que le premier, Aux alentours est dédié à son jeune fils Léopold, un heureux événement survenu dans la vie du couple qu’elle forme avec François Lafontaine de Karkwa. C’est d’ailleurs la principale thématique des dix textes majoritairement co-écrits avec la chanteuse Gaële. Après cette pause maternité, la Gaspésienne avait besoin de chanter et jouer à nouveau. À ce titre, les paroles, matures, sont simples mais « lourdes » de sens, choisies et surtout, elles ne sont pas chantées pour rien. Cette prise d’indépendance vis-à-vis sa vie de couple et de fa-mille se fait en nuances, ce qui prouve que Marie-Pierre Arthur est désormais une chanteuse, et non plus seulement la musi-cienne d’Ariane Moffatt ou de Stéfie Shock.

Côté musique, la réalisation de Lafontaine, qui signe la majo-rité des mélodies, réussit à garder une unité au fil des chansons, même si quelques escapades du côté du gospel ( All right ) ou du ragtime ( Emmène-moi ) ne sont pas à déplorer, loin de là. La voix et les guitares sont souvent aériennes, planantes. Du bonbon pour les oreilles.

On note aussi un bel équilibre entre des titres plus rythmés, comme le single Fil de soie ou Si tu savais, et des ballades tou-chantes, plus présentes en deuxième moitié. Parmi celles-ci, soulignons l’émouvante Chanson pour Dan, hommage à un ami disparu, un petit bijou. L’ensemble est cohérent, jouissif, et tour-nera sans doute beaucoup dans les lecteurs CD et les iPod du-rant les prochains mois. Ceux qui ont aimé le premier album seront ravis de retrouver la chanteuse en grande forme. Espé-rons que de nouveaux adeptes se joignent au groupe en cours de route avec ce nouvel opus.

Une question reste tout de même en suspens: Marie-Pierre Ar-thur réussit-elle à se détacher un tant soit peu du son Karkwa ? Elle commence, quoiqu’il en soit, à se former une identité so-nore propre. Et si certaines similitudes sont inévitables, il y a pire comme comparaison.

Peut-être est-il imprudent de placer ces deux œuvres côte

à côte. Le silence obscène des miroirs de Daniel Castillo-Durante pour-rait inviter le Cocorico de Pan Bou-youcas à danser un tango, ce que ce dernier refuserait avec une sèche froideur, certains livres sont comme ça. Qui plus est, proposer cette rencontre entre Bouyoucas et Castillo-Durante, le temps d’une critique, suppose qu’on reviendra aux généralités qui ont déjà catégorisées ces

auteurs. Le pas sera fait et on écrira, faute de mieux : voici deux écrivains immigrants québécois ( l’un argentin et l’autre grec ) qui reviennent à leurs terres d’ori-gine. Ce ne serait pas faux de le dire. Mais à quoi cela rimerait ? Demandez-le à d’autres.

Il est vrai qu’il s’agit du point commun des deux œuvres : dans Le silence obscène des miroirs, un photographe de père argentin quitte Montréal pour retourner dans ce sud natal, risquer sa vie,

The MaccabeesGiven To The Wild

FerriswheelUn Peu Au Nord Et Sans Distorsion

Porcelain RaftStrange Weekend

ChairliftSomething

Cloud NothingsAttack On Memory

Pareil pas pareil

PONCTUATIONLèche-vitrine

David GiguèreHisser Haut

Marie-Pierre ArthurAux Alentours

Jambe

Piano malJulien Sagot

Maxime Robin

DiY SwagMedicine Show and ChiefMadlib

CricketsMoka Only and Chief

Alog

Unemployed

angl

o

fran

co

électro

hip hop

loud

expé-rimental

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

Jaques GreeneConcealer

Abigail WilliamsBecoming

DunderbeistDunderbeist

NekromantheonRise, Vulcan Spectre

DoldrumsEmpire Sound

EmikaEmika

Portico QuartetPortico Quartet

Vladislav DelayVantaa

littératurela SAUVER

Marie-Pierre arthur

Aux Alentours

Bonsound

Maman chanteuse

Cyril Schreiber

Le cri du coq et le miroir sans tain

devenir détective privé ou quoi encore, et boire de longs cafés sur les terrasses, subjugué de-vant la beauté du monde. Coco-rico, prosaïquement, présente un écrivain canadien à succès qui – vous l’aurez deviné – est en panne d’inspiration. La solution est toute tracée: il doit retrouver sa muse sur cette île grecque où il a écrit ses premiers poèmes. Auteur de polar, l’écrivain de Cocorico veut cesser de visiter les abysses de l’humain et revenir à la beauté du monde.

Le fait que Castillo-Durante joue d’une écriture lyrique à sou-hait, souple et fantaisiste – des images turquoises et des odeurs d’espresso nous restent en fin de lecture – lui donne, disons-le, un avantage considérable sur le bouquin de Bouyoucas. Ce der-nier, froid, simple, sec, présente une écriture dépouillée à l’instar de l’intrigue. On ne s’embête pas dans l’image ou dans l’adjectif avec Cocorico, ça coule, ça tombe et

4/5

ça se termine – avec une chute, évidemment. Néanmoins, Bou-youcas réussit à être efficace, rappelant en ce sens le Prosa-teur à New York de Göran Tuns-tröm: la trame se dévoile, les personnages se dénudent et si le charme n’est pas total, le roman reste honnête et cohé-rent. Avec Castillo-Durante, d’une toute autre manière, on vit des hauts et des bas, on s’égare dans l’anecdote, le ly-risme s’épuise dans des jeux de miroirs borgésiens et l’impres-sion finale est que l’intrigue, décousue et peu convaincante, ne constituait que le prétexte

aux élans charmants d’un style marqué.

« Mais est-ce que ça vaut le détour ? » demanderait un lec-teur consciencieux. Si par détour vous voulez dire, « la beauté du monde se trouve-t-elle vraiment dans ces terres d’origine ? Doit-on foutre le camp pour retrouver le bonheur ? », le constat des deux livres est le même: parti à la re-cherche de l’espoir, les deux per-sonnages naturalisés canadiens n’y trouvent que la fin. Constat optimiste: c’est aussi laid ailleurs qu’ici. À méditer.

PAN BOUyOUCAS

CoCoriCo

XyZ

DANIEL CASTILLO-DUrANTE

LE SiLENCE obSCèNE DES miroirS

LévESQUE éDITEUr

David Bélanger

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sports | impact campus | mardi 21 février 201214

Badminton :Des finales excitantes

p.15

1. Trinity Western 2. Manitoba 3. Laval 4. Alberta 5. Western 6. Calgary 7. Brandon 8. UBC 9. McMaster 10. Queen’s

Top 10 au Canada de volleyball

masCulin

2011-12

Le Drakkar de Baie-Comeau

était leur pre-mier adver-saire, mardi au

Colisée. Les visiteurs ont reçu une correction de 9 à 1. Fran-çois Brassard était devant le filet, lui qui semble avoir ravi le poste de numéro un à Louis Domingue. Le match à com-mencer lentement et il a fallu attendre la fin de la première période pour voir Gabriel Des-

jardins et Adam Erne des Rem-parts s’inscrire à la marque. La suite est venue des bâtons de Erne, avec son deuxième, Marc-Antoine Carrier et Mikhail Gri-gorenko à deux reprises. Alors que le pointage était de 6 à 1 pour Québec, Frédérick Roy, Anthony Duclair et Martin Lefebvre ont aussi inscrit un but chacun.

Vendredi s’amorçait une série de trois matchs, dans les Maritimes, avec un arrêt à

Terre-Neuve pour affronter les Sea Dogs de Saint John. Le pé-riple a bien mal commencé, car les locaux l’ont emporté 4-1. Le gardien François Brassard a d’ailleurs été chassé de la rencontre, après avoir accordé trois buts sur 12 tirs en pre-mière période. Ces buts sont venus de Tomas Jurco, Maxime Villemaire et Dancik Gauthier. Stanislav Galiev a fait 4-0 et avant la fin du deuxième tiers, Anthony Duclair a privé le

De retour au 4e rangUne grosse semaine attendait les Remparts avec quatre rencontres au calendrier. La troupe de Patrick Roy a très bien répondu en l’emportant trois fois, dont deux par blanchissage, pour reprendre le 4e rang du classement général.

Mathieu Turgeon

gardien de Terre-Neuve d’un jeu blanc.

Venu en relève contre les Sea Dogs, c’est Louis Domingue qui a amorcé le match de samedi à Moncton que Québec a gagné 2 à 0. Le match a été l’affaire de Domingue qui a arrêté les 27 tirs auxquels il a fait face et de Frédérick Roy qui a récolté les deux buts, dont un dans un filet désert. Anthony Duclair s’est fait son complice sur les deux buts.

Pour la troisième rencontre en trois soirs dans les Maritimes, les Remparts étaient à l’Île-du-Prince-Édouard pour disputer la victoire au Rocket, dernière équipe au classement. L’équipe de Québec s’est bien amusée aux dépens du Rocket, l’empor-

tant 6-0. Les buts sont venus en paires durant les trois périodes. Grigorenko et Desjardins ont marqué en première, Marc-An-toine Carrier et Anthony Duclair en deuxième ainsi que Logan Shaw et Alexandre Comptois au dernier vingt. Les unités spé-ciales des Remparts ont dominé avec trois buts en quatre avan-tages numériques.

Cette semaine, les Remparts recevront la visite de Gatineau vendredi et de Victoriaville di-manche. Les Tigres suivent ac-tuellement les diables rouges de près avec un point de moins au classement. Les rencontres de cette semaine sont donc d’une grande importance si la troupe de Roy désire conserver son avance.

Dès le début de

la rencontre, la troupe de Pascal Clé-

ment a démontré que leurs entraînements aux côtés des joueurs de l’équipe nationale senior ont porté fruit. Les lo-

caux ont rapidement pris le contrôle de la partie en se forgeant une avance de 16-6. L’excellent total de onze atta-ques marquantes durant cette manche leur a permis de l’en-lever 25-16.

Les Estriens n’avaient pas l’intention de venir jouer les

touristes dans la Vieille Ca-pitale et leur défensive les a tenu dans la partie. « C’est une très bonne équipe. En défen-sive, il faut que tu cognes. Si tu relâches le moindrement, ils vont récupérer des ballons », a avoué l’entraîneur Pascal Clé-ment. En partie grâce au brio

La logique respectéeLe premier affrontement de la finale provinciale de volleyball masculin avait lieu ven-dredi soir au PEPS. Le Rouge et Or en a profité pour inscrire sa 81e victoire consécu-tive à domicile en l’emportant en trois manches face au Vert et Or de Sherbrooke.

Raphaël Bergeron-Gosselin

de Karl De Grandpré, le Rouge et Or a tout de même trouvé le moyen de venir à bout de la coriace défensive sherbroo-koise en l’emportant 25-14.

La troisième manche a éga-lement été à l’image du reste de la partie. Les attaques la-valloises venaient de par-tout, mais surtout du bras du grand numéro quatre, De Grandpré. C’est finalement par le pointage de 25-12 que le Rouge et Or a mis la main sur cette manche ultime et du même coup sur le pre-mier affrontement de la finale provinciale.

La fin du pilierEn plus de jouer pour le

titre québécois, cette partie était particulièrement spé-ciale pour l’attaquant étoile Karl De Grandpré. Advenant que le Rouge et Or remporte le second affrontement de cette finale vendredi prochain à Sherbrooke, il s’agissait de son dernier match à domicile. « J’avais très hâte de jouer ce match-là. Je ne suis pas trop nostalgique, car je sais qu’il m’en reste encore un peu », a-t-il ajouté. Pascal Clément n’avait également que de bons mots pour décrire l’attitude du pilier de l’équipe. « Souvent, les joueurs qui disputent leur dernière rencontre à domicile après cinq années veulent en faire trop. Mais lui a été par-fait », a-t-il spécifié.

L’équipe championne de cette finale méritera son accès au championnat canadien qui sera disputé à Kingston en Ontario du 2 au 4 mars. Le Rouge et Or n’a qu’un seul ob-jectif, repartir de l’Université Queen’s avec la bannière de champion canadien. Il s’agirait du quatrième titre national de l’histoire de l’équipe.

Karl de Grandpré a terminé la rencontre avec un total de 18 attaques marquantes. Photo : Ahmed Berouel

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sports | impact campus | mardi 21 février 2012 15

Les parties de finales oppo-saient le Rouge et Or aux

Citadins de l’UQAM. Depuis le début de la saison, plusieurs affrontements hauts en spec-tacle avaient été disputés entre ces deux formations. Encore une fois, les hommes ont offert une performance à la hauteur des attentes.

C’est l’équipe composée de Benjamin Fleury-Larocque et Arnaud Lebeuf qui a donné les devants aux Lavallois suite à une victoire en double dure-ment gagné. Le pointage de 22-20 et 21-19 démontre clai-rement l’intensité de la ren-contre. Par la suite, les deux formations se sont échangées

les victoires pour en venir à un dernier affrontement ultime. Il s’agissait d’un match de double lors duquel Maxime Marin et Olivier Trudeau allaient dé-fendre les couleurs du Rouge et Or. La première manche a rapidement été remportée par les Citadins 12-21. Par la suite, les locaux n’ont laissé aucune chance à leur adversaire et ont mis la main sur les deux man-ches suivantes.

« Le double masculin de l’UQAM nous a donné beaucoup de problèmes cette saison. On a travaillé très fort sur certains aspects spécifiquement pour ce match-là », a expliqué l’en-traîneur-chef Étienne Couture.

Des finales excitantesLes finales provinciales de badminton masculines et féminines avaient lieu au PEPS samedi dernier. Les hommes ont mis la main sur un deuxième titre consé-cutif, tandis que les femmes ont dû se contenter de la médaille d’argent.

Raphaël Bergeron-Gosselin

L’argent pour les femmes L’équipe féminine a égale-

ment remporté ses rencon-tres préliminaires pour avoir accès à la finale. Toutefois, le dénouement a été moins heu-reux que celui des hommes, car ces dernières se sont in-clinées 3-2 contre les Carabins de Montréal en finale.

Tout comme les hommes, les victoires ont été partagées de chaque côté ce qui a donné droit à un cinquième et ul-time affrontement qui allait décider du vainqueur. L’étu-diante en administration des affaires, Alexandra Gagné, était opposée à Daphnée La-

liberté, l’une des meilleures joueuses au Québec. Malgré une belle lutte, ce sont les Carabins qui ont remporté le titre pour une troisième année consécutive.

Le pilote de l’équipe a tout de même voulu souligner le brio de sa formation. «Ça dé-passe les attentes que j’avais avant la compétition, même si on a perdu», a-t-il souligné.

La saison des joueurs n’est toutefois par terminée. Dans moins d’un mois, le cham-pionnat québécois par équipe mixte et individuel se tiendra à l’Université de Montréal le 10 et 11 mars.

Photo : Claudy RivaRd

Le Snowboard Jamboree prenait son envol lundi après-midi et se poursuit jusqu’à dimanche. Les amateurs de planche à neige seront bien servis avec la présentation de plusieurs épreuves mettant en vedette des professionnels de différents pays.

Un total de six épreuves distinctes sont présentées, en plus du « Fashion Jam », le plus gros défilé de mode urbain et musical au Canada. Notez que quelques une des épreuves sont présentées à la station touristique Stoneham et d’autres à L’Îlot Fleurie, près de l’autoroute Dufferin-Montmorency.

Impact Campus sera sur place et vous fera un compte-rendu complet des événements. À ne pas manquer lors de la prochaine parution.

en bref : Snowboard Jamboree

RBG

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