impact campus 2 avri l 2013

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VOLUME 27 | N° 24 | LE MARDI 2 AVRIL 2013 VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE ! Quels effets pour le projet Keystone XL ? | 5 Épipen et défibrillateur : utilisation libre | 12 Remparts : vers la deuxième ronde | 15 Échoppe nippone | 11 PHOTO : HUBERT GAUDREAU PLANTS AND ANIMALS TIRAGE FACEBOOK : DEUX CD ET DEUX PAIRES DE BILLETS POUR LE SPECTACLE DE SUUNS AU CERCLE LE 5 AVRIL

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Journal des étudiants de l'université Laval

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Page 1: Impact Campus 2 avri l 2013

VOLUME 27 | N° 24 | LE MARDI 2 AVRIL 2013VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE !

Quels effets pour le projet Keystone XL ? | 5

Épipen et défibrillateur : utilisation libre | 12

Remparts : vers la deuxième ronde | 15

Échoppe nippone | 11

Rock de nature

PHOT

O : H

UBER

T G

AUD

REAU

PLANTS AND ANIMALS

TIRAGE FACEBOOK : DEUX CD ET DEUX PAIRES DE BILLETS POUR LE SPECTACLE DE SUUNS AU CERCLE LE 5 AVRIL

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OPINIONS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 20132

Opinions

@HubertGaudreauRédacteur en chef

@ImpactCampus

impactcampus

La complainte du Fuck

C’est peut-être mon humeur pascale qui me place dans

cet état de pensée, mais je me de-mandais si, tout comme moi, vous étiez tannés de toute cette haine. De ce constant combat que cer-tains mènent avec acharnement contre l’ennemi public numéro un : l’autre. Vous savez, cette per-sonne parfois trop désagréable sur

votre mur Facebook qui, probable-ment empreint d’une haine viscé-rale envers l’humanité, se plaît à commenter tout ce qu’il peut en contredisant celui qui propose l’idée. Un polémiste comme dirait l’autre, une de ces personnes qui, au fil du temps, finit par tellement haïr tout qu’on sait prévoir son opinion réfractaire. De ce type de personne, je peux ouvertement, mais tristement, affirmer en faire partie. Bien malgré moi, direz-vous peut-être, en portant ce chapeau d’éditorialiste, mais je dois avouer aussi sévir à d’autres occasions, n’ayant à ce moment aucune autre excuse que ma morosité.

Alors cette semaine, je tente une cure, une sorte d’expérience de bonheur et de bonnes nouvelles qui peut-être m’aidera à me changer un peu l’esprit et à changer l’esprit

« surcritique » de certains. Voici l’idée ( dont je vous propose aussi l’essai ) : identifiez ces individus de mauvaise mine sur les différents médias sociaux, choisissez un de leurs nombreux argumentaires ou commentaires polémiques et répondez d’une bonne nouvelle. Cela calmera le jeu et engendrera peut-être un mouvement de bonne humeur soudain.

Si je fais ce constat cette semaine, c’est parce qu’on peut observer ces derniers temps une vague de mécontentement générale face à tout. Cela engendre souvent des disputes, des colères soudaines et même des engueulades à pro-prement parler entre plusieurs personnes. Le climat malsain de polarisation des opinions qui règne actuellement au Québec est devenu alarmant, comme je l’avais déjà

mentionné antérieurement, car le débat « politically correct » n’a plus sa place. On préfère y aller de coups vicieux et d’arguments vides pour finir une argumentation, sans que l’autre ne puisse répondre. On met le feu aux poudres avec un tweet ( difficile d’étaler son opinion de façon précise en 140 caractères ), on attaque quelqu’un avec un montage vidéo quelconque et on discrédite l’autre sans même l’entendre. Ré-sultat : rien n’avance, des cliques se forment, et on finit par se complaire dans sa propre ignorance.

J’ai peut-être bien tort sur toute la ligne, mais permettez-moi quand même de vous dire qu’on ne pourra jamais avoir tous indi-viduellement raison et que même les plus brillants d’entre nous ac-querront la vertu dans ce merveil-leux concept qu’est le consensus.

Solution de la semaine passée

ErratumUne erreur s’est glissée dans l’ar-ticle « Un nouveau transporteur de médicaments », p.12, dans l’édition du 26 mars 2013. Dans l’image présentant le mode d’action des MSN, il est indiqué que la gelification se produit à un pH supérieur à 5 et la libé-ration du médicament à un pH inférieur à 5. Or, il s’agit de l’effet inverse en fonction du pH.

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SOMMAIRE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 2013 3

SommaireDirecteur général: Jean-Philippe Duphily [email protected]

Directrice adjointe: Céline de Laissardière [email protected]

Rédacteur en chef: Hubert Gaudreau [email protected]

Chef de pupitre actualités: Jérôme [email protected]

Chef de pupitre arts: Miléna Babin [email protected]

Chef de pupitre sports: Raphaël [email protected]

Chef de pupitre sciences: Valérie Désyroy [email protected]

Directrice de la photographie: Claudy Rivard [email protected]

Production: Mathieu Parent Stéphanie Turgeon-Girard [email protected]

IMPACT CAMPUS1244, pavillon Maurice-Pollack, Université Laval, Québec, G1V 0A6Téléphone: (418) 656-5079Télécopieur: (418) 656-2398

Publicité:Fabrice CoulombeTéléphone: (418) [email protected]

Journalistes: Pier-Olivier Forget, Catherine Gilbert, Élise Magnin, Marie-Claude Savoie, Mathieu Turgeon, Raphaël Lavoie, Pierre-Guy Veer, Denis-Michel Thibault, Camille Ozuru, Hugo Lafleur, Nathan Murray, Jessica Pineau.

Caricature:Sébastien Blondeau

Correctrices :Christine HébertMarilou Cloutier

Conseil d’administrationtransitoire :Pier-Luc Gauthier, Didier Ouellet, Guillaume Arsenault, Jérémie Lebel, François Gagnon, Francis Gagnon, Carol-Anne Gauthier, François Lachance, Romain Thibaud, Camille Zawadzki

IMPACT CAMPUS ne se tient pas respon-sable de la page CADEUL (7), dont le con-tenu relève entièrement de la CADEULLa publicité contenue dans impact campus est régie par le code d’éthique publicitaire du journal qui est disponible pour consultation au: http://impactcam-pus.qc.ca/code-dethique-publicitaire

Impression: Publications Lysar inc.

Tirage: 10 000 exemplairesDépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec et Bibliothèque nationale du Canada. Impact Campus est publié par une corporation sans but lucratif constituée sous la dénomination sociale Impact Campus, le journal des étudiants et étudiantes de l’Université Laval, qui est en processus de fusion avec Réseau Radio Campus Laval afin de se regrouper sous la Corporation des Médias Étudiants de l’Université Laval.

Sports

De Québec à Newcastle United | 14

PHOT

O : C

OURT

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TRUD

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Quand le Petit Prince pète sa coche | 8

Sciences et techno

Arrêt précoce de l’allaitement : Un risque pour les bébés | 12

PHOT

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Ah ! La bouffe

Loukkoum Cupcake: Bonheur en bouche | 11

PHOT

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CLAU

DE SA

VOIE

OpinionsLa complainte du Fuck | 2

PHOT

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Actualités

Souveraineté : Khadir plaide la participation populaire | 4

PHOT

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LBOT

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HANC

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Arts et culture

Photo de la semaineAlexia Mercier | Retenir son souffle

Plongeon à partir du toit d’un ponton sur le lac Mégantic

PHOTOGRAPHES-BÉNÉVOLES RECHERCHÉS

Je cherche des photographes pour assister gratuitement à

des événements en tout genre! Seul critère : posséder un appa-reil photo minimalement de type

Bridge ou Reflex. Lâche-moi le « ouin, mais je suis pas très bon… ». Écrit à: [email protected]. Quelques exemples de ce que tu pourrais photographier :

Art : Musique, Danse, Théâtre, Im-provisation, Art visuel

Sport : Rouge et Or, Crashed Ice, Événements d’envergure

Actualités : Politique, Confé-rences, Personnalités publiques

Sciences : Laboratoire, Mise en scène, Concepts, Portrait

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ACTUALITÉS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 20134

ActualitésUne lettre du gouvernement fédéral qui fait réagir | 6

Khadir plaide la participation populairePHOTO : ARCHIVES IMPACT CAMPUS, BRUNO LEMELIN

Souveraineté :

Comme le Parti québécois, Québec Solidaire ( QS ) est un parti séparatiste. Toutefois, leur démarche d’ascension à un nouveau pays est divergente. Alors que les décisions au PQ sont l’affaire d’une élite, accuse Amir Khadir, député de QS dans Mercier, celles de QS veulent inclure une forte participation po-pulaire. M. Khadir est venu expliquer cette « clé de voûte » de la séparation ( son expression ), au travers de ses tirades collectivistes et anticapitalistes, lors d’une conférence le 27 mars dernier.

« On dit souvent que la Révo-lution tranquille a débuté en

1960, rappelle M. Khadir. Or, les politiques adoptées par Jean Le-sage et Daniel Johnson n’étaient qu’une réponse partielle à ce qui bouillonnait bien avant. » Il cite en exemple les luttes pour les droits sociaux, les luttes syndi-cales et ouvrières. « Ces gens ont fait de la prison et ont vécu l’op-pression, mais ils se sont tenus debout. Ils sont aussi à l’origine

du réveil du peuple québécois, qui s’est rendu compte que son avenir ne serait pas sous un pou-voir fédéral étranger. »

« Toutefois, les tentatives de se séparer jusqu’à présent ont été un échec, poursuit-il. En 1980 et en 1995, c’est comme si le PQ avait demandé un chèque en blanc à la population, sur une question alambiquée, afin que les déci-sions importantes soient prises

après le référendum. On croyait que la séparation était avant tout une question identitaire ; c’est ignorer la réalité historique. »

Les bienfaits de l’assemblée constituante« Dès la Déclaration du Bas-Ca-nada des Patriotes en 1838, on affirmait qu’on choisirait des délégués pour écrire une consti-tution pouvant être modifiée selon la volonté du peuple, pas

selon celle des élites », ajoute-t-il. Ainsi naissait l’idée d’assemblée constituante au Québec, la clé d’un futur pays.

« Dans les années 60, trois États généraux ont discuté du dispositif des consultations populaires. Ce sont les mêmes assises que celles des Patriotes, soutient M. Khadir. Les députés sont élus pour agir selon le cadre constitutionnel existant, pas pour le modifier. Pour le faire, il faut demander au peuple par référendum. »

« Le peuple du Québec a toujours vécu sous domination étrangère ; jamais on ne lui a demandé son avis sur la gouvernance, le droit, les impôts, etc. », dit M. Khadir. Lors du processus de 1995, Jacques Parizeau avait bien orga-nisé une commission itinérante, mais son idée est qu’elle s’oc-

cuperait de points bien précis : « Doit-on avoir une armée ? Doit-on garder la monnaie cana-dienne ? Comment se partagera-t-on la dette ? Toutefois, les gens ont débattu de tellement plus car ils voulaient discuter de leur futur pays. On voulait aller au-delà du chèque en blanc demandé. »

Il a donné l’exemple du Ve-nezuela pour montrer le succès des assemblées constituantes. Hugo Chavez l’avait délégué afin de peut-être apporter les changements qu’il voulait au pays. Il a statué que le pétrole et les ressources faisaient partie du patrimoine collectif du pays. Ainsi, Chavez pouvait plaider l’appui populaire dans ses poli-tiques. « Le seul vrai rapport de force quand un pays s’af-firme, c’est la force du peuple », conclut-il.

Pierre-Guy Veer

La phase II des États généraux sur la souveraineté du Québec sera lancée le 6 avril.C’est samedi prochain, le 6 avril 2013, qu’aura lieu la « phase 2 » des États généraux sur la souveraineté du Québec. Pour l’occasion, une grande assem-blée de quelque 500 délégués souverainistes se rassembleront à l’Hôtel Pur de Québec.

Jérôme Boucher

Trois grands chantiers seront alors lancés. Le premier por-

tera sur la souveraineté populaire et le pouvoir constituant. Le deu-xième se penchera quant à lui sur l’économie et la souveraineté et le troisième chantier visera à éta-

blir un plan cohérant de mobili-sation et d’action politique.

Selon M. Gilbert Paquette, pré-sident du Conseil sur la souve-raineté du Québec, ces chan-tiers se poursuivront partout

au Québec et ce, jusqu’à la fin de l’année. « Nous misons sur l’action de la société civile, avec l’appui des quatre partis politiques souverainistes ( Parti québécois, Option nationale, Québec solidaire et le Parti in-

dépendantiste ), pour remettre dans le débat public des ques-tions fondamentales pour notre émancipation nationale », pré-cise M. Paquette.

Rappelons que les derniers coups de sonde sur l’appui en faveur de la souveraineté du Québec dé-montraient que 39 % des québé-cois appuient toujours le projet.

PHOTO : COURTOISIE, ÉLISABETH ÉMOND

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ACTUALITÉS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 2013 5

Quels effets pour le projet Keystone XL ?Moins d’une semaine après le déraillement d’un train transportant du pétrole canadien au Minnesota, c’est au tour de l’Arkansas, plus précisément la petite ville de Mayflower de vivre un déversement pétrolier d’envergure.

Jérôme Boucher

Cet oléoduc, qui permet d’acheminer du pétrole

entre l’Illinois et le Texas, a une capacité d’environ 90 000 barils sur une base quotidienne. Selon les dernières informations cor-roborées par toutes les grandes chaînes américaines, environ 10 000 barils de brut ont été dé-versés. Exxon Mobil, entreprise responsable de cet oléoduc, avait récupéré environ 4 500 barils au moment de mettre sous presse.

Pour l’entreprise, l’évènement arrive à un bien mauvais moment puisque lundi dernier, le dépar-tement américain des transports avait ordonné une amende de 1,7M $ à son endroit pour des

infractions aux règles de sécu-rité lors d’un bris d’oléoduc qui a eu lieu en 2011, dans le Mon-tana. À ce moment, pas moins de 238 000 litres de pétrole avaient été déversé.

C’est aussi un moment bien mal choisi pour l’ensemble des pétrolières puisque le départe-ment d’État américain étudie en ce moment le projet de pipeline Keystone XL censé acheminer du brut des sables bitumineux al-bertains vers les États-Unis. De-puis longtemps, les pétrolières tentent de rassurer citoyens et décideurs publics par rapport au pétrole des sables bitumineux, beaucoup plus corrosif que le pétrole conventionnel.

Est-ce une mort annoncée du projet ? Trop tôt pour se pro-noncer, mais parions que ce déversement relancera le débat sur la nécessité de cet oléoduc. D’autant plus qu’un rapport du Conseil national de recherche des États-Unis récemment publié rappelle qu’en 2030, la consom-mation de pétrole des améri-cains sera probablement deux fois moins grande qu’actuelle-ment, en raison des grandes initiatives environnementales de l’administration Obama.

Sachant que le prix des ressources énergétiques renouvelables telles que le solaire, l’éolien ou l’hydro-électricité est continuellement en baisse, est-ce que les États-Unis

prendront le risque à la fois envi-ronnemental et moral de com-mander du pétrole albertain qui, par-dessus le marché, est très difficile à raffiner ? Selon l’Agence internationale de l’Énergie, treize pays ont tiré au moins 30 % de leur énergie de ressources re-nouvelables. Sachant que le pré-sident Obama est bien décidé à se joindre à cette liste de pays, Keystone XL pourrait donc ne ja-mais voir le jour.

D’autant plus que l’argument habi-tuel des principaux partisans du projet Keystone XL est de moins en moins acceptable, soit la dimi-nution de la dépendance améri-caine au pétrole étranger. M. Joe Biden, le vice-président américain, a récemment affirmé que l’idéal serait « de diminuer la dépendance américaine au pétrole, point. »

Reste que la facture demandée pour ce projet risque d’être le principal facteur de décision.

Pour plusieurs Américain( e )s, les emplois et les revenus créés avec ce pipeline sont bien plus intéres-sants que les impacts du projet sur le réchauffement climatique.

[ ... ] l’hydro- électricité est continuellement en baisse, est-ce que les États-Unis prendront le risque à la fois environnemental et moral de commander du pétrole albertain qui, par-dessus le marché, est très difficile à raffiner ?

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ACTUALITÉS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 20136

Crédible Corée du Nord

Une lettre du gouvernement fédéral qui fait réagirAlors que le débat fait actuellement rage à la Chambre des communes au-tour de la réforme de l’assurance-emploi, le gouvernement Harper a décidé de faire une mise au point en envoyant une lettre aux résidents du Québec et des Maritimes. Les partis d’opposition pourfendent cette initiative en la qualifiant de « propagande déguisée ».

Le document, envoyé dans une grande enveloppe brune,

tente de rassurer les citoyens en précisant quelques disposi-tifs de ladite réforme. On y dit, en caractère gras, que « l’assu-rance-emploi sera là pour aider ( les prestataires à se trouver un emploi ), comme cela a toujours été le cas ».

On y souligne aussi l’initiative du gouvernement de « jumeler les Cana-diens et les Canadiennes ( les presta-taires) aux emplois disponibles ».

Le NPD, de son côté, qualifie la chose de « propagande dé-guisée » en rappelant que le do-cument est rempli de « semi-vé-rités », en citant comme exemple l’affirmation disant que « les Ca-nadiens n’ont pas à déménager pour se trouver un emploi ». Les néo-démocrates rappellent que selon les nouvelles dispositions de l’assurance-emploi, un individu peut être contraint d’accepter un emploi dans un rayon de 100 kilo-mètres de sa résidence.

Les envois de ces lettres se pour-suivront au cours des prochaines semaines, au Québec et dans les Maritimes. Le gouvernement n’a pas encore précisé si d’autres

Jérôme Boucher

lettres pourraient être envoyées ailleurs au Canada.

Source : La Presse canadienne.

Raphaël Lavoie

« Des excuses, des excuses, il ne veut même pas en donner, le salaud. »

Délicieux, le fil Twitter officiel de la Corée du Nord. Pendant que la communauté internationale retient son souffle et fixe Pyongyang, il y a un responsable des communications nord-coréen qui se vide le coeur. Terminée la retenue sur les médias sociaux, en voilà un gouvernement qui lâche son fou.

Vengeance, trahison, provocation, on n’y va pas de main morte. Dallas et Top modèles n’ont qu’à bien se tenir, on a le sens du mélodrame au nord de Séoul. On chigne comme des pros là-bas. Et quand Kim Jong-Un est fâché, on s’arrange pour que ça paraisse.

Ce qui est intéressant là-dedans, c’est que l’illogisme belliqueux de Pyongyang se prolonge jusque sur Internet. Difficile de piger les moti-vations exactes de la petite dictature. On tire des menaces un peu par-tout, un peu n’importe comment. On brandit la menace d’une guerre « thermonucléaire » alors que les États-Unis survolent en avions mili-taires la Corée du Sud. En simplifiant au maximum, on pourrait dire que le « Chef suprême de la République populaire et démocratique de Corée » cherche uniquement à prouver son existence aux yeux du monde. « Eille, eille, ici, ici ! Moi aussi je suis capable ! » Ah, la crise de la trentaine.

La Corée du Nord dit posséder l’arme nucléaire. Pourtant, beaucoup semblent croire que Kim Jong-Un a plutôt sorti ses Mega Bloks et tenté de reproduire deux ou trois plans de fusée atomique. Qui dit vrai ? À ce point-ci, sans être trop défaitiste, on pourrait dire que la réponse nous viendra sous peu. Cela dit, si j’avais un petit cinq à mettre en jeu, je parierais sur la survie du peuple américain. Pas que Kim n’est pas convaincant, sauf que...

À lire sur les plus récents éclats de Pyongyang, j’ai l’impression d’as-sister à la perte de contact avec la réalité d’un jeune mésadapté social en quête d’attention. Dans une cour d’école, pour ajouter à l’image. Se faire voir et entendre, au risque de faire péter la moitié de la planète.

Il y a des limites à vouloir faire du bruit, si ce n’est que pour agiter nos casseroles neuves. Où est-ce que la Corée du Nord veut en venir avec ses vidéos de propagande « cheaps » et ses défilés militaires qui semblent mis en scène pour le théâtre d’été ? Je me demande si quelqu’un quelque part au gouvernement réalise le peu d’impact qu’ont ces manifestations à l’international, si ce n’est que fournir en matériel les émissions satiriques d’informations.

Tout de même, si on rit beaucoup de Pyongyang ( j’en fais d’ailleurs un devoir quotidien ), la situation actuelle est tendue et mérite d’être prise au sérieux. Parce que si les missiles de Kim Jong-Un risquent de se transformer en pétards mouillés, la riposte occidentale, elle, ne sera certainement pas douce.

Reste donc à espérer que les esprits se refroidissent et que l’impasse se dénoue. Mais pour cela, il faudra que le leader « suprême » nord-co-réen se trouve un joujou autre que les nerfs d’Obama. Et ça, malheu-reusement, je doute fort qu’il en soit capable.

Parce que si les missiles de Kim Jong-Un risquent de se transformer en pétards mouillés, la riposte occidentale, elle, ne sera certainement pas douce

La lettre du gouvernement fédéral

Trouvez les 7 erreurs

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ARTS ET CULTURE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 20138

Arts et culture

Artisans de talentPHOTO : HUBERT GAUDREAU

Critique littéraire : Traders, hippies et hamsters | 10

Le groupe est composé de trois membres : Warren Spicer, gui-

tariste et chanteur, Nicolas « Nic » Basque, aussi guitariste et chanteur, et Matthew « Woody » Woodley, bat-teur et chanteur. Cela faisait un an qu’ils n’avaient pas donné de concert à Québec. Ils ont donc profité de la scène du Théâtre Petit Champlain pour faire découvrir leur album The End Of That, sorti en avril 2012.

La formation a commencé sa re-présentation par le premier titre de leur dernier album, Before. Le public — un peu plus de 300

personnes - a tout de suite été conquis par cette chanson qui a permis de commencer en dou-ceur un spectacle de 1 h 30. Lors des chansons plus rythmées telles que Lightshow ou encore l’incon-tournable Bye Bye Bye, les têtes se balançaient alors que les pieds se chargeaient de taper la cadence. Le public, qui avait clairement ap-précié le spectacle, a tout de suite réclamé un rappel.

Plants and Animals, c’est d’abord une histoire d’« amitié », ont ex-pliqué Nic, Warren et Woody,

originaires d’Halifax, qui jouent de la musique ensemble depuis l’âge de dix ans. Nic, de Mon-tréal, les a connus alors qu’ils poursuivaient tous les trois des études en musique électroa-coustique. « On s’est rencon-trés à l’Université Concordia il y a quelques années, Warren, Woody et moi », a-t-il commenté.

Ils définissent leur musique comme un croisement entre le rock, le folk et l’indie-rock. « Je trouve toujours difficile de dé-crire les styles de musique, s’est

Silence complet durant les performances, acclamations entre chaque mor-ceau, ainsi fut rythmé le concert de Plants and Animals le 29 mars dernier au Théâtre Petit Champlain.

Camille Ozuru

exprimé Nic, notre descendance c’est celle du rock, du folk, c’est de là qu’on vient. Maintenant on dit musique indie, c’est des descen-dants du rock un peu plus électro, mais je pense qu’on fait partie de cette mouvance-là, puisqu’on fait ça par nous-mêmes. » En effet, le groupe ne travaille avec aucun producteur, et c’est de là que vient leur côté « artisanal » qui nous permet de les catégoriser dans le mouvement indie.

L’album The End Of That a été enregistré au La Frette Studio à La Frette-sur-Seine, près de Paris. « C’est un vieux manoir qui a une super vibe, a expliqué Nic, il appartient à Olivier Bloch Lainé qui est le conjoint de Marie-Jo Thério, c’est un super studio ! » Le groupe s’y est enfermé durant

deux semaines afin d’enregistrer son disque. Leur idée était de faire un album assez « épuré », « dénudé » et « simple », où « les personnalités de chaque musi-cien étaient mises en avant .» « On avait vraiment besoin de faire quelque chose d’épuré où les musiciens sont en danger, prêts à s’écrouler, car il n’y a rien pour camoufler les erreurs », a ajouté le guitariste.

Plants and Animals s’envolera au mois d’avril pour la France. Ils y res-teront deux semaines afin de faire quelques concerts à Paris et ses environs et ainsi, approfondir leur relation avec le public français. Ils se consacrent actuellement à la prépa-ration d’un nouvel album, toujours sous le même label que leurs précé-dents disques, Secret City Records.

À l’arrivée de son millionième visiteur, le Petit Prince ( Hubert

Bolduc ), qui n’en peut plus de faire visiter son petit astéroïde aux fans de St-Exupéry, décide de faire d’une famille ringarde ses propres marionnettes grandeur nature et de leur offrir un séjour qu’ils ne sont pas prêts d’oublier : leur faire mettre en scène son propre récit de notre monde contemporain. C’est ainsi, bien malgré eux, qu’ils interprètent l’arrivée d’Atlas ( Emmanuel Bédard ) sur Terre après que le Bras canadien

en ait fait voir de toutes les couleurs à son entrejambe. Réincarné en musulman marocain, c’est à l’aide de sa fille ( Marjorie Audet ) qu’il entreprend de retrouver ce fameux bras et ainsi goûter à nouveau à ce plaisir inoubliable.

Abordant le multiculturalisme de notre société de plus en plus fast-food et du « je veux tout, mainte-nant et ici », c’est dans une fable trash que l’auteur, Jean-Philippe Lehoux, nous transporte. Tous

accoutrés de tenues sadomaso-chistes, les comédiens interprètent une foule de personnages plus déjantés les uns que les autres. Une Janine ( Valérie Laroche ) tantôt astronaute, tantôt touriste tour-mentée, une chanteuse jazz ( Joëlle Bourdon ) qui fait le tour du monde les yeux fermés et qui se transfor-mera peu à peu en prostituée, ou encore un papillon monarque sui-cidaire, un chef d’armée assoiffé de guerres, un skieur allemand… grâce auxquels Jean-Michel Girouard

Le Bras canadien et autres vanités

Quand le Petit Prince pète sa coche

Marie-Claude Savoie

Par sa scénographie, Le Bras canadien et autres vanités nous fait redécouvrir la petite salle du Premier Acte. À croire que le Petit Prince y a squatté quelques mois avant de nous inviter.

PHOTO : COURTOISIE, GABRIEL TALBOT LACHANCE

dévoile toute la polyvalence de son jeu. D’une crédibilité frappante, chacun de ses personnages a sa propre identité et il se fond dans leur peau tel un caméléon.

Moralisatrice, Le Bras canadien et autres vanités est une pièce qui ne laissera personne indifférent par les réflexions qu’elle suscite. Toute-

fois, elle aurait davantage brillé en étant plus directe dans ses critiques, trop éparpillées. Malgré tout, le Petit Prince arrive bien à nous faire voyager dans sa vision du monde d’une tristesse absurde, mais bien réelle. Ne manquez pas Trainspot-ting, la prochaine pièce du théâtre Premier Acte, qui sera présentée du 9 au 27 avril.

Nous sommes en 2032. L’astéroïde B612 est devenu un véritable dépotoir et notre Petit Prince chéri un guide touristique homosexuel, sado-maso, dé-pressif et désabusé. Dans un récit d’un humour cinglant et provocateur, il nous livre un portrait noir de la condition humaine actuelle.

Plants and Animals

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ARTS ET CULTURE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 2013 9

Génial point finalOu génial, point final. Tout dépend de l’utilisation de la virgule, comme ponc-tuation rythmique. Dans tous les sens, on arrive à l’information que Ponctua-tion est un groupe de génie.

Hugo Lafleur

PHOTO : COURTOISIE, THIERRY LACASSE

Arrivant sur scène dans un brouillard épais, éclairés de

lumière à contre-jour, l’ambiance glauque pouvait apparenter les membres de Ponctuation aux che-valiers de l’Apocalypse : le point final de l’humanité. Dans toute leur candeur et leur agressivité juvénile, ils nous ont servi leur nouvel album au complet, tel un voyage à travers cette prise de conscience, comme si le train des génies précoces était passé sans crier gare, et que la vie avec ses drames et ses excentricités allait

continuer avec ou sans nous. Dans un univers où ces créateurs ne sont plus qu’un souvenir, il ne reste que l’éphémère plaisir de profiter du reste de la vie, morceau par mor-ceau, point par point, d’une ma-nière ponctuelle.

Parlant du 27 Club, la pièce épo-nyme de l’album est arrivée en plein milieu du spectacle, nous of-frant cet instant lourd, plein d’une réflexion contemplatrice sur l’ironie de la vie. Cette réflexion sur le sujet est aussi présente sur la couverture

FORÊT

FORÊT

AUDIOGRAM

La pop éthérée, aérienne, vaporeuse ou atmosphérique — choi-sissez — est à la mode, en vogue chez les critiques comme

chez un certain public, qui trouve là de quoi rassasier un appétit dévorant pour l’expérimentation, la nouveauté, la « recherche musicale ». Dans la lignée de Karkwa, Forêt, premier album du duo éponyme, constitue une offrande qui ravira probablement les inconditionnels du genre.

Au cœur du projet, trois composantes essentielles, qui se marient pour donner naissance à cette Forêt instrumentale et vocale. Une musique, d’abord : celle de Joseph Marchand, guitariste et com-positeur, collaborateur d’Ariane Moffatt et de Pierre Lapointe, qui coréalise l’album avec François Lafontaine — le claviériste du groupe Karkwa, eh oui ! Cette musique enrobe véritablement l’album, tout en textures, en motifs, en atmosphères. À cette ar-mature brumeuse mais omniprésente vient se greffer une voix : celle d’Émilie Laforest, envoûtante et légère, qui hante les dif-férentes pièces, comme flottant d’une chanson à l’autre, intense mais évanescente. Et, au-delà, il y a les textes du poète Kim Doré, auteur principal des chansons, des textes puissants, nostalgiques, émouvantes incantations.

En dépit de cela, et malgré la collaboration de musiciens et d’ar-tistes chevronnés ( Philippe Brault à la basse, Robbie Custer à la batterie, Guido del Fabro au violon et à la mandoline, Pierre Girard à la prise de son et au mixage, et même Pierre Lapointe, qui pousse la note dans L’amour de marbre ), la Forêt du duo formé par Laforest et Marchand demeure profondément rébarbative. On appréciera l’effort musical, le produit exigeant, mais rien à faire : la musique écrase et agresse par sa densité, ses innombrables répétitions, sa volonté de tout envelopper, d’inonder littéralement l’album en va-gues successives, entêtantes, souvent hypnotiques mais rarement agréables. Quant à la voix d’Émilie Laforest, d’une rare beauté, et qui rappelle parfois les effets vocaux de Marie-Pierre Arthur, en plus éthérée, elle surnage difficilement : le rythme incantatoire de paroles presque psalmodiées touche souvent à la monotonie, et l’oreille se rebiffe, l’attention vole loin de paroles pourtant su-perbes. On cherchera presque toujours vainement la mélodie agréable dans l’ensemble, malgré quelques pièces plus réussies — Je tombe avec la pluie et Après la guerre, notamment. Certains apprécieront cette musique « hantée », mais la plupart trouveront à cette balade en forêt bien peu d’agréments.

2/5Nathan Murray

de l’album, beaucoup plus facile à voir et à apprécier en 33 tours. L’image est un collage de sym-boles représentant les thèmes de l’album, inspiré de Yokoo Tadanori.

Le groupe réussit avec succès le défi de présenter un son plein et équilibré avec seulement deux instruments ( trois si on compte la voix de Guillaume ). Pour ce faire, Guillaume joue avec un accordage altéré assez grave et dispose d’un ampli costaud, alors que Maxime bénéficie d’un jeu solide avec un floor et un bass drum bien amplifié. Les deux instrumentistes peuvent ainsi couvrir un spectre plus large et rejoindre leurs plans sonores dans un registre grave et sombre.

La formation réduite laisse plus de place à la chimie fraternelle, véri-table bombe sur scène, qui amène la symbiose au point le plus élevé. Alors que Guillaume se trémousse avec sa tignasse frisée, Maxime défonce sa batterie en transe, la bouche ouverte. Les deux ont aussi plus de possibilités pour improviser sur la forme; Guillaume a pu se permettre quelques improvisations sonores en jouant avec les effets de son amplificateur ( un trémolo, par exemple ) et de ses pédales, trai-tant ces sections comme des créa-tions de matière sonore en temps réel, au lieu de faire uniquement des solos traditionnels.

Ponctuation n’aura peut-être jamais l’attestation officielle de faire partie du 27 Club, mais il est sur la bonne voie pour figurer au panthéon des rois du rock ‘n roll. Et comme le disent les habitants du Ponctu-royaume : Ponctuation n’est pas mort, vive Ponctuation !

Point Final.

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ARTS ET CULTURE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 201310

TRADERS, HIPPIES ET HAMSTERS

MARINA LEWYCKA

ALTO

Sérieusementirrésistible !littératurela

SAUVER

C’est le printemps et les bons romans pour les vacances

commencent déjà à arriver sur les tablettes des librairies. Bientôt disponible ( 23 avril ), le quatrième bouquin de Marina Lewycka risque d’être un incontournable de la saison.

La réputation de Lewycka n’est plus à faire : son premier roman, Une brève histoire de tracteur en Ukraine, s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires, a remporté de prestigieuses récompenses

en Angleterre et a été traduit en trente-deux langues. Ses deux sui-vants n’ont peut-être pas gagné de prix, mais ils étaient tout aussi bons et ont fait le tour de la pla-nète. Voilà maintenant qu’elle nous arrive avec une histoire de hippies, de finances et de rongeurs. Tous les éléments sont là pour créer un roman sérieusement irrésistible ! Traders, hippies et hamsters, c’est l’histoire de Doro, hippie jusqu’aux os, sur le point de marier son compa-gnon de longue date, Marcus. C’est

aussi celle de leurs enfants : Serge le mathématicien, qu’on suit dans les dédales hasardeux du monde des finances; Clara, qui enseigne à des jeunes défavorisés pour essayer de se donner bonne conscience et Oolie-Anna, enfant trisomique de 23 ans, rayon de soleil pour ceux qui ont la chance de la connaître. Ce roman, c’est surtout la rencontre entre deux générations foncièrement différentes décidées à se rejoindre à mi-chemin entre les idéaux communistes révo-lutionnaires des années 70 et les égocentriques rêves capitalistes des années 2000.

Franchement, il est difficile de ré-sumer les 611 pages de Traders, hippies et hamsters en seulement quelques phrases. L’histoire implique plusieurs destins si finement imbri-qués les uns dans les autres que si l’on oublie une partie du récit, il risque de s’écrouler complètement.

Chose certaine, l’auteure nous offre encore une fois des personnages attachants, drôles, plus vrais que nature. Elle réussit à lier tous ces des-tins épars par le fil ténu, mais incas-sable, de l’amour filial. Le vrai exploit de Lewycka, c’est d’avoir été capable de rendre accessible le monde impé-nétrable des hautes finances en plus de nous faire rire de nos propres défauts de jeunes modernisés en quête de grandes vérités. Elle sait si bien mélanger le sérieux et l’absurde qu’il est difficile de résister à son humour rassembleur.

Je lève donc mon chapeau à Marina Lewycka, qui a su faire d’un sujet aussi sérieux que la crise écono-mique de 2008 une trame de fond parfaite pour une saga familiale co-mique. Et je le lève à vous, qui aurez l’audace de sortir des sentiers battus et qui choisirez de lire Traders, hip-pies et hamsters plutôt que d’opter pour le très convenu best-seller de la saison dont tout le monde parle. Vous ne le regretterez pas !

Jessica Pineau

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AH! LA BOUFFE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 2013 11

Ah ! la bouffe

La qualité

des produits

Certains pour-

raient trouver

les gâteaux

un peu secs

Excellent

L’authenticité

de la cuisine

Le confort des

chaises et la peti-

tesse de la salle

Excellent

FAIBLE PAS CHER

MOYEN

SORTIE DU MOIS

QUALITÉ GÉNÉRALE

BON

EXCELLENT

BUDGET

ON AIME

AIMEMOINS

Bonheur en bouche

@ImpactCampus

impactcampus

PHOTO : MARIE-CLAUDE SAVOIE

Loukoum Cupcake

Épiceries fines, saucisseries, maisons de thé, mixologie… La diversité gour-mande explose à Québec depuis quelque temps, au grand bonheur des foo-dies ! Plusieurs passionnés de bouffe profitent de cette vague gastronomique afin de partager leur passion culinaire. C’est le cas de la pâtisserie spécialisée Loukoum sur la 3e avenue à Limoilou, qui nous fait découvrir le cupcake sous de nouveaux visages !

Marie-Claude Savoie

C’est en septembre dernier que la propriétaire et chef pâtis-

sière Ariel Pinsonneault ouvrait son deuxième Loukoum dans l’ar-rondissement Limoilou. Celle qui sucrait le bec de la rue St-Joseph a ainsi profité de l’engouement pour ses produits et de la popula-rité toujours croissante du quartier afin de prendre un peu d’expan-sion, au grand bonheur des amou-reux de sucre ! D’ailleurs, le nouvel endroit offre toute une nouveauté

aux habitués de ses créations : le Cupcake bar.

Le concept est simple : vous choi-sissez votre gâteau de base et y ajoutez le crémage, la décora-tion et une injection de saveur si les papilles vous le disent ! Sinon, vous avez toujours le choix entre près de 40 saveurs différentes, dis-ponibles selon l’humeur des pâtis-sières Loukoum. Mais ça, c’est sans compter les cakes pop et

autres pâtisseries confectionnées sur place !

Saveurs originalesCe qui me plait le plus chez Lou-koum, ce sont les saveurs origi-nales que la propriétaire a déve-loppées. Parmi mes coups de cœur, le café Baileys, avec son cré-mage léger recouvert d’un mince filet de caramel où une injection de la liqueur n’attend qu’à imbiber le gâteau. Il y a aussi le Matcha, qui

marie à merveille le thé du même nom et la fraise, sans oublier le tra-ditionnel petit gâteau au chocolat !

Tout en bouche dévoile des sa-veurs intenses et fraiches, et bien qu’on parle de pâtisseries, rien de trop sucré. Chez Loukoum, jamais on ne sent de sucre raffiné sous la dent ! Les ingrédients sont tous choisis avec soin et ça se sent. Vous n’avez qu’à bien observer le crémage à la vanille pour y aperce-voir les petites graines provenant de la gousse de l’épice ! De quoi déculpabiliser après avoir savouré son troisième gâteau de suite, car c’est bien presque impossible de ne s’arrêter qu’à un ! Je parle par expérience.

Alors, allez-y, laissez-vous tenter ! Je vous le jure, les cupcakes éloignent le malheur !

Échoppe nipponeHosaka-Ya est un izaka moderne, ces bars à tapas japonais qui proposent des plats faits pour être partagés. Extras populaires au Japon, Hosaka-Ya fait figure de pionnier à Québec en nous proposant une alternative nipponne aux sushis - bien que pour les passionnés du genre, il en propose également.

Valérie Désyroy

Hosaka-Ya est à l’antipode des restaurants japonais chics et

plutôt onéreux dont on a l’habitude. Ici, attendez-vous davantage à un bistro de quartier où l’on vous re-connaîtra après deux ou trois visites.

Dès l’arrivée dans le petit demi sous-sol de la 3e avenue, on part en voyage dans cette ambiance bon enfant, mélange de promis-cuité, de confort minimaliste et de déco rustico-kitsch.

La cuisine d’Hosaka-Ya est juste : less is more. Ici, pas de surenchères ostentatoires et pompeuses dans

les courts énoncés du menu, pas de fantaisies superficielles dans les présentations. À la place, des pro-duits d’une fraîcheur irréprochable, des préparations originales, bien choisies, de qualité, et un service sympatiquement brouillon, d’une gentillesse rarissime dans le milieu de la restauration.

Ok, on a mangé quoi chez M. Hosaka, lui-même en cuisine ce soir-là ?

La carte se divise en deux : aux tra-ditionnels sushis, nous avons pré-féré tester les tsunamis, ces petits

tapas japonais qui se déclinent en 11 versions.

J’ai eu un vrai coup de coeur pour la pieuvre crue au wasabi, d’une ten-dreté irréelle et où la chaleur du wa-sabi est parfaitement dosée. Mon invité à quant à lui craqué pour les pétoncles au yuzu ultra moelleux : l’agrume se montrait bien présent, et une petite salsa de prune appor-tait un relief intéressant. Le poulet frit est une tuerie pour les amateurs du genre. Amateurs d’un certain colonel, voici une ré-interprétation qui décoiffe - et je serais volontiers partie avec 4-5 litres de la petite

sauce type mayo qui accompagnait les pépites.

Point négatif ou positif, au choix selon que vous possédez un ap-pétit européen ou américain : les portions ici sont justes, donc rien ne sert de guillotiner votre repas du midi pour concentrer votre quota calorique de la journée chez Hosaka-Ya.

En final, j’ai raffolé de la crème glacée à la sauce soya, c’était agréable de ne pas se « retaper » l’éternelle glace au thé vert dont je suis complètement blasée. Au-delà du raffinement exotique de sa cuisine, la véritable force d’Ho-saka-Ya réside dans l’authenticité et la volonté de partage d’une culture gas-tronomique riche et variée, gastro-nomie souffrant malheureusement d’une armée de clichés fadasses.

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SCIENCES ET TECHNO | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 201312

Sciences et techno

PHOTOS : COURTOISIE, FOTOPEDIA, MIKE.HANLON, CREATIVE COMMONS

Un risque pour les bébésArrêt précoce de l’allaitement :

@ImpactCampus

impactcampus

Selon une étude américaine de l’institut « Centers for Disease Control and Prevention », plus d’un tiers des femmes américaines introduisent trop tôt de la nourriture solide dans l’alimentation de leur enfant. Acte prématuré et non sans conséquence puisqu’ une introduction trop précoce peut conduire à des maladies chroniques, telles que l’obésité ou le diabète.

Elise Magnin

Pierre-Olivier Forget

L’allaitement, maternel ou au biberon, constitue l’unique

nourriture du bébé durant les premiers mois de sa vie. Le lait maternel ou le lait infantile dé-livre en bonnes proportions des nutriments et des vitamines dont les bébés ont besoin. Générale-ment, les professionnels de santé recommandent de commencer à introduire les aliments solides vers l’âge de 6 mois. Leurs corps sont alors prêts à accepter et à utiliser les aliments, et le lait ne suffit plus à lui seul à satisfaire tous les besoins nécessaires à leur développement.

Le journal Pediatrics a récem-ment publié les résultats d’une enquête menée auprès de 1334 femmes pendant deux ans : 93 % d’entre elles disent avoir donné de la nourriture solide à leur en-fant avant leurs 6 mois, 40 % avant leurs 4 mois et 9 % même avant leur 4e semaine.

D’après Ann Condon-Meyers, diététicienne pédiatrique au Me-dical Center and Children’s Hos-pital de Pittsburgh, ces résultats ne sont pas surprenants ; son rôle de praticienne lui permet souvent de constater ce phénomène.

La moitié de ces femmes justifie leur action en disant avoir agi sur conseils de leur médecin. Les autres raisons les plus ci-tées sont : « mon bébé est assez grand », « mon bébé avait faim », « mon bébé veut manger comme moi » et « je veux donner une ali-mentation en supplément du lait maternel ou en poudre ».

L’arrêt précoce de l’allaitement exclusif peut également traduire des difficultés économiques, pré-cise le pédiatre TJ Gold, la nour-riture solide étant moins chère que le lait en poudre. Les mères

qui allaitent elles-mêmes leurs enfants les premiers mois, et qui n’ont donc pas besoin d’acheter du lait en poudre, sont d’ailleurs moins nombreuses à introduire du « solide » avant l’âge recom-mandé ( 24 % contre 53 % ).

Ces résultats indiquent qu’une grande proportion de femmes est donc mal informée quant à la nutrition de leur enfant, sug-gérant que les médecins eux-mêmes ne sont pas familiers avec les recommandations actuelles.

Introduire de la nourriture so-lide trop tôt est inquiétant : les enfants nourris précocement avec des aliments solides pré-sentent un fort risque de déve-loppement de maladies chro-niques telles que l’obésité, le diabète ou l’eczéma. Au-delà des difficultés à mastiquer et à déglutir correctement, le gain

de calories est supérieur à celui de nutriments indispensables : l’apport nutritionnel se voit donc dilué. De plus, offrir de la nourriture solide avant l’âge recommandé peut diminuer la durée de l’allaitement maternel, privant ainsi précocement l’enfant des effets bénéfiques du lait.

Les résultats de cette étude mettent en lumière la forte prévalence et le risque d’une introduction précoce d’aliments solides dans l’alimentation des bébés. Il est donc nécessaire que les professionnels de santé fournissent des indications claires et précises afin de guider les parents dans la diversifica-tion alimentaire de leur enfant. L’OMS, l’UNICEF et désormais les États-Unis recommandent l’allaitement exclusif jusqu’à six mois.

Épipen et défibrillateur cardiaqueOuverts à l’usage de tous

À compter du 4 avril prochain, les Québécois n’auront plus besoin d’avoir été formés au préalable avant de pouvoir administrer l’Épipen à une personne en choc anaphylactique ou encore de procéder à une réanimation cardiorespi-ratoire à l’aide d’un défibrillateur externe. Ce nouveau règlement permettra entre autres d’augmenter le niveau de sécurité des enfants et des personnes allergiques dans les lieux publics.

En 2006, Québec avait déjà fait augmenter le nombre de

premiers intervenants autorisés à réagir en assouplissant sa régle-mentation. En effet, moyennant une formation reconnue en se-courisme, les Québécois se sont vus retirer l’obligation de détenir une prescription afin de pouvoir se procurer un auto-injecteur d’adrénaline ( Épipen ).

La réglementation continue de s’assouplir, puisqu’à partir du 4 avril prochain, « toute personne »,

en l’absence d’un ambulancier ou d’un premier répondant, pourra utiliser un défibrillateur externe afin de procéder à une réanima-tion cardiorespiratoire. Il en est de même pour les cas d’allergies pour lesquels « toute personne » pourra, à l’aide de l’Épipen, injecter de l’adrénaline à un tiers en étant de choc anaphylactique.

Changement attenduAvant l’adoption de cette nouvelle réglementation, poser ces gestes sans avoir suivi une formation re-

connue en secourisme au préalable était considéré comme un acte médical illégal. Pour les personnes ayant à intervenir fréquemment auprès des enfants, cette modi-fication de la loi représente donc un véritable soulagement. Comme l’indique Marie-Josée Bettez, pré-sidente de « Déjouer les allergies », Québec se trouvait dans l’urgence d’agir. « On ne pouvait pas faire dépendre la vie d’un enfant sur une formation », soutient-elle. La présidente se réjouit du fait que les personnes allergiques seront

désormais mieux encadrées, car quiconque pourra agir en situation d’urgence sans se risquer à contre-venir à la loi.

La formation fait la différenceLa Société de sauvetage, un orga-nisme à but non lucratif, image qu’ « il n’y a pas de bons ou de mauvais moments pour faire une crise car-diaque », ni de « bons ou de mau-vais moments pour avoir une réac-tion allergique grave ». L’organisme à visée préventive soutient toute-fois que malgré le caractère impré-visible de ces situations d’urgence, il est nécessaire de savoir réagir de manière méthodique et avec sang-froid. Pour ce faire, il est possible de suivre une formation au contenu adapté dont la durée peut varier de 30 minutes à 16 heures. Les forma-tions reconnues par un organisme

national tel que la Société de sau-vetage, la CSST, Ambulance St-Jean, la Croix-Rouge ou encore la Fondation des maladies du cœur assurent que le brevet obtenu aux suites du cours sera de qua-lité et que son contenu est à jour et valide.

Présentement, seulement 8 % des Québécois détiennent une forma-tion en premiers soins. Pourtant, selon la Fondation des maladies du cœur, le fait de savoir de quelle ma-nière réagir en cas d’arrêt cardiaque peut faire augmenter les chances de survie et de récupération d’un peu plus de 30 %. Aujourd’hui, tous les cours de premiers soins offerts proposent une initiation à l’utilisa-tion du défibrillateur externe auto-matisé ainsi qu’à celle de l’auto-in-jecteur d’adrénaline.

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SCIENCES ET TECHNO | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 2013 13

[ ... ] un bâtiment n’ayant besoin d’aucune source d’énergie extérieure

Maison EarthshipUne maison pouvant être autosuffisante, c’est possible ? Bien sûr, il s’agit des maisons Earthship, les maisons les plus autonomes, écologiques et écono-miques au monde.

Catherine Gilbert

Avec les années, la protection de l’environnement prend de

plus en plus sa place dans les va-leurs des gens. C’est bien beau et facile de recycler, d’aller travailler

en vélo, mais avez-vous déjà pensé à rendre votre maison écologique ?

L’origine de ce type de projet re-monte à la période hippie, c’est

la volonté du retour à la terre qui a donné l’idée dans les années 1970. Le premier promoteur à avoir pensé à ce genre de maison est l’Américain Michael Reynolds.

Pour construire une maison Earth-ship, il suffit de fouiller dans un bac de recyclage. En effet, elles sont principalement construites à l’aide de pneus usés, de canettes en alu-minium, de bouteilles en verre et de boîtes de conserve. Pour tout faire tenir ensemble, du bois et de la boue sont utilisés. Pendant que Michael Reynolds créait la maison Earthship, il n’a pas pensé à com-bien de garde-robes il pourrait y

mettre, mais plutôt à comment uti-liser les phénomènes de la physique et de la biologie pour avoir un bâti-ment capable de prendre soin de ses habitants et n’ayant besoin d’au-cune source d’énergie extérieure.

Chauffage et climatisationC’est bien agréable de ne pas avoir à débourser de l’argent à Hydro-Québec, mais avec un climat comme celui au Québec, la maison

Earthship serait-elle capable de s’adapter et de garder une tempé-rature confortable pour les gens qui y vivent ? OUI !

Dans ce type de maison, il n’y a aucun type de chauffage. Ses faces est, ouest et nord sont complète-ment enterrées et le sol n’est pas isolé. La température normale se situe entre 2 et 10°C, car il s’agit de la température du sol. Ce qui permet de chauffer l’intérieur est la face sud qui est uniquement composée de fenêtres et où l’on retrouve une serre qui permet la production de fruits et de légumes. À cet endroit, la température varie beaucoup, car elle capte la chaleur du soleil et la conserve. C’est grâce à cette serre que la température des autres pièces peut se maintenir à une température de 20°C. Il existe également un système de clima-tisation qui permet de rafraîchir la maison lors des grandes chaleurs. Il s’agit uniquement de faire sortir l’air chaud de la serre et de laisser

entrer l’air frais par des tuyaux situés au sud de la maison.

EauAucun puits artésien n’est néces-saire. La consommation d’eau se li-mite à l’eau de pluie. Celle-ci est ac-cumulée dans des citernes lors des grandes pluies et peut être utilisée à l’année. L’eau est utilisée quatre fois plutôt qu’une. La première utilisation est l’eau à boire. Ensuite, elle sert à arroser les plantes retrouvées dans la serre. Les plantes filtrent l’eau et ce qui en reste va remplir la toilette. Les eaux usées sortent du bâtiment et se retrouvent dans une piscine si-tuée dans la terre. Cette eau permet de faire pousser des arbres fruitiers ou un jardin extérieur.

ÉlectricitéPuisque les besoins en électricité ont grandement diminué, les habi-tants peuvent s’équiper de pan-neaux solaires ou d’éoliennes.

Combien coûte ce genre de maison ? 10 000 $ si vous la construisez vous-même. Si le luxe vous plaît, il est éga-lement possible de demander l’aide d’entrepreneurs spécialisés dans le domaine. Les maisons Earthship sont un investissement important à long terme pour votre portefeuille, mais également pour la préservation de l’environnement.

PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN IMPACT CAMPUS | COURTOISIE, EARTSHIP

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SPORTS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 201314

Sports

De Québec à Newcastle UnitedPHOTO : COURTOISIE, STÉPHANE TRUDEL

@ImpactCampus

impactcampus

• Activitésaquatiques• Artsmartiaux• Conditionnementphysiqueetmieuxêtre• Cardiovélo• Conditionnementphysiquesurmusique• Coursprivésdegolf,natationettennis• Danse• Escalade• Coursjeunesse• PremierssoinsetRCR• Coursprénataux• Sportsderaquettes• Coursdetrampoline• Coursdeyoga• Ligueintra-muros• Etplusieursautres

La fin de la session et le début de l’été qui approche ne signifient pas la fermeture de tous les pavillons de l’Université. Le PEPS offre à ses abonnés et à toute la population de Québec un vaste éventail d’activités qui seront offertes cet été. Voici une brève énu-mération des possibilités qui s’offrent à vous afin de demeurer ou commencer à être actif durant la saison estivale.

Alain Matiabo est arrivé avec sa famille à Québec

alors qu’il avait 14 ans. Le jeune homme, originaire du Congo, jouait déjà à son sport depuis qu’il avait 8 ans. C’est son père qui est à l’origine de la passion du jeune homme. En fait, son père était entraineur au Congo et a transmis la « maladie du foot » à sa famille. Une semaine après l’arrivée de la famille Ma-tiabo à Québec, Alain pratiquait déjà sa passion pour Québec-Centre pour l’équipe U-14 au niveau AAA. Le jeune homme a su profiter des conseils de ses entraîneurs du moment pour se frayer un chemin jusqu’au New-castle United.

Un rêve qui devient réalité« Lorsque j’étais jeune, je disais souvent à mon père qu’un jour il me verrait à la télévision », a avoué Matiabo. Alors que son frère évo-luait en deuxième division anglaise à Coventry City, Alain avait bien failli aller le rejoindre à l’académie du club, mais faute d’avoir les pa-piers de citoyenneté canadienne, Matiabo avait dû repousser son rêve à plus tard. Deux ans passent et son frère, évoluant maintenant pour Newcastle United, parle

d’Alain au gérant du club anglais, et l’équipe décide de lui donner une chance. Le jeune homme de Québec s’envolera donc en juin pour rejoindre les rangs du club et faire un pas de plus vers son rêve d’être un joueur professionnel.

Il aura la chance de pouvoir se mesurer à des joueurs de meil-leur calibre là-bas en Angleterre. « Le foot est bien différent là-bas. Je me donne quelques matchs pour m’adapter, mais je crois être capable de faire bonne figure. Se mesurer à des joueurs de meilleur calibre me permettra de me développer comme un meilleur joueur et jouer un jour pour un grand club anglais comme Arsenal. »

De grands objectifsIl part de Québec avec de grandes ambitions. Le jeune attaquant, un partisan de Chelsea FC, aimerait un jour évoluer comme ré-gulier dans la première ligue d’ici 2014 ou 2015. Celui qui compte sur sa vitesse et sa vision du jeu pour se démarquer compare son style à des joueurs comme Théo Walcott ou encore Alex Oxdale-Chamberlain.

La préparation physique du joueur est très importante. Il a d’ailleurs pu compter sur un support impor-tant de l’Université Laval dans sa préparation où il travaille réguliè-rement sa biomécanique.

Un support importantAlain Matiabo compte sur un sup-port formidable de son père qui lui enseigne encore quelques trucs. Mais outre les précieux conseils de l’ancien entraîneur congolais, Alain peut compter sur son en-traîneur personnel, Mario Albert, afin de se rapprocher plus près du calibre de jeu des Anglais qui l’attendent à Newcastle. Il travaille constamment sur et hors terrain afin de pouvoir s’envoler. Mais pré-sentement, son plus gros défi se trouve au niveau du financement. Il lui manque encore plusieurs dol-lars avant de s’envoler. Les dates des campagnes de financement restent encore à confirmer, mais l’équipe qui entoure Alain travaille d’arrache-pied afin de mettre en place les derniers détails pour que le Québécois d’adoption puisse aller montrer tout son savoir-faire.Pour en apprendre plus et sou-tenir Alain Matiabo, vous pouvez consulter son site web : www.ma-tiabo.com

Le soccer est un sport fort populaire partout dans le monde. Plusieurs personnes le pratiquent dans le but qu’un jour ce sport puisse devenir un moyen de gagner sa vie. Ce rêve est en train de devenir réalité pour Alain Matiabo, un jeune attaquant qui évolue présentement pour Québec-Centre.

Denis-Michel Thibeault

Activités

au PEPS

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SPORTS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 2013 15

Alors que la série était égale avec une victoire de chaque

côté, la série se transportait à Chicoutimi pour le troisième et le quatrième match. Pour com-mencer, les deux équipes avaient rendez-vous mardi au Centre Georges-Vézina. Les Remparts ont rapidement pris une avance de deux buts alors que Mikhaïl Grigorenko n’a eu besoin que de vingt secondes pour déjouer Christopher Gibson. Jason Houde a marqué l’autre but un peu moins de trois minutes plus tard. Vers le milieu de la pé-riode, Charles Hudon a réduit l’avance de Québec à un but avec son premier des présentes séries. En deuxième, les deux rivaux se sont échangé chacun

deux buts. Laurent Dauphin et Charles Hudon ont marqué pour les Saguenéens alors que pour Québec, les buts sont venus de Logan Shaw et Nick Sorensen. C’était alors 4-3 en faveur de la troupe de Patrick Roy. Alexandre Boivin a inscrit un cinquième filet pour les Remparts, avant que So-rensen ne mette la rencontre hors de portée des Sags en portant la marque à 6-3. Grâce à cette vic-toire, Québec prenait l’avance 2-1 dans la série 4 de 7.

Mercredi, Chicoutimi avait la chance de se reprendre devant ses partisans. Les Remparts avaient visiblement d’autres plans, eux qui n’ont mis que cinq minutes pour marquer leur premier but.

Nick Sorensen, qui connaissait de bonnes séries, inscrivait son sixième en quatre rencontres. En deuxième, Jason Houde a doublé l’avance des siens avec son deu-xième des séries en milieu de pé-riode. La rencontre s’est terminée dans la même direction avec deux buts en avantage numérique de Jérémy Beaudry et Mikhaïl Gri-gorenko, en route vers une vic-toire de 4-0 qui donnait alors l’avance de 3-1 dans les séries en faveur de Québec. François Brassard a stoppé les 32 lancers dirigés vers lui pour réaliser le blanchissage.

Pour le cinquième match, la série se transportait au Colisée Pepsi vendredi soir. Étant au pied du

Un chapitre de la rivalité se termineLes Remparts de Québec ont éliminé les Saguenéens de Chicoutimi en six rencontres dimanche après-midi, remportant trois des quatre matchs dis-putés cette semaine.

Mathieu Turgeon

mur, les Saguenéens ont pris les devants 1-0 en première pé-riode quand Sébastien Sylvestre a déjoué François Brassard. Au deuxième vingt, le capitaine des Sags, Charles Hudon, a ajouté à l’avance des siens avec son troi-sième des éliminatoires. En troi-sième, Jérémy Beaudry a profité d’un avantage numérique pour réduire l’écart à 2-1. Charles Hudon a toutefois freiné la re-montée en marquant son deu-xième du match dans un filet dé-sert pour ramener la série à 3-2 à l’avantage des Remparts.

De retour à Chicoutimi, les Sague-néens tentaient de pousser la série à sa limite et les Remparts de gagner la série et de passer à la ronde suivante. Mikhaïl Gri-gorenko a donné l’avance à Québec en début de match et Martin Lefebvre a fait 2-0 en avantage numérique. Avec deux minutes à jouer au premier en-gagement, Thomas Gobeil a lui

aussi profité d’un avantage d’un homme pour inscrire les Sags au pointage. En deuxième, Kurt Etchegary a ramené les Remparts en avant par deux buts, mais Charles Hudon a déjoué François Brassard avec quinze secondes à la période. Alors que son équipe tirait de l’arrière 3-2, Mathieu Gagnon a permis à Chicoutimi de créer l’égalité lors d’un surnombre au début du troisième vingt. Le temps régulier ne faisant pas de maître, la prolongation fut néces-saire. Assisté d’Anthony Duclair, Frédéric Bergeron a donné la vic-toire aux Diables rouges, envoyant ainsi les Saguenéens en vacances.

Pour la série quart de finale, les Remparts affronteront soit les Huskies de Rouyn-Noranda ou les Foreurs de Val-d’Or. Tout dépendra du résultat de la série entre Val-d’Or et le Rocket de l’Île-du-Prince-Édouard. Nous connaî-trons donc les futurs adversaires des Remparts ce soir ( lundi ).

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