impact campus 13 novembre 2012

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VOLUME 27 | N° 10 | LE MARDI 13 NOVEMBRE 2012 PHOTOS : HUBERT GAUDREAU PHOTO : COURTOISIE, NASA VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE ! Sciences & technologies LES YEUX VERS LES ÉTOILES Internationale L’ÉLECTION AMÉRICAINE À LA LOUPE impactcampus.qc.ca Ne nous lisez pas p.2 Des poils pour la cause MOVEMBER ULAVAL Arts & culture PLONGÉE DANS L’ABÎME 10 Sports CHAMPION DE LA DÉCENNIE 14 PHOTO :JOSÉE NORMANDEAU

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Le journal des étudiants de l'Université Laval

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Page 1: Impact Campus 13 novembre 2012

VOLUME 27 | N° 10 | LE MARDI 13 NOVEMBRE 2012

PHOTOS : HUBERT GAUDREAU

PHOTO : COURTOISIE, NASA

VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE !

Sciences & technologies LES YEUX VERS LES ÉTOILES

InternationaleL’ÉLECTION AMÉRICAINE À LA LOUPE

impa

ctca

mpu

s.qc

.ca

Ne nous lisez pas p.2

Des poils pour la causeMOVEMBER ULAVAL

Arts & culture

PLONGÉE DANS L’ABÎME 10

Sports

CHAMPION DE LA DÉCENNIE 14PHOTO :JOSÉE NORMANDEAU

Page 2: Impact Campus 13 novembre 2012

OPINIONS | IMPACT CAMPUS | MARDI 13 NOVEMBRE 20122

éditorial

Directeur général: Jean-Philippe Duphily [email protected]

Directrice adjointe: Céline de Laissardière [email protected]

Rédacteur en chef: Hubert Gaudreau [email protected]

Chef de pupitre actualités: David Ré[email protected]

Chef de pupitre arts: Miléna Babin [email protected]

Chef de pupitre sports: Raphaël [email protected]

Chef de pupitre sciences: Pierre-Louis [email protected]

Directrice de la photographie: Claudy Rivard [email protected]

Production: Laura Lukyniuk Stéphanie Turgeon-Girard [email protected]

IMPACT CAMPUS1244, pavillon Maurice-Pollack, Université Laval, Québec, G1V 0A6Téléphone: (418) 656-5079Télécopieur: (418) 656-2398

Publicité:Fabrice CoulombeTéléphone: (418) 656-3979publicité@impact.ulaval.ca

Journalistes: Francis Leclerc, Mathieu Turgeon, Justine Pomerleau-Turcotte, Nathan Murray, Dominique Beaulieu, Raphaël Lavoie, Raphaël Létourneau, Pierre-Louis Curabet, Jérémie Thibodeau, Camille Allard, Louis-Augustin Roy, Julie Day-Lebel, Mathieu Massé

Correctrice :Marilou Cloutier

Hubert Gaudreau

Ne nous lisez pas

présentée par

soirée-bénéfice 2012 Jeunes musiciens du monde

quand la musiquechange des destins

impérial de Québec23 novembre

en COLLaBOratIOn aveC

jeunesmusiciensdumonde.org

Yann Perreau • Bran Van 3000 PaPagrooVe • elisaPie isaac marc dérY• marco calliari Keith Kouna • elage dioufles tireux d’roches dJ st-michel

Photographes :Josée Normandeau, Élise Duffay, Sylvain Fillos

Conseil d’administration :Alexandre Paré, Cyril Schreiber, Benjamin Jébrak, Didier Ouellet, Guillaume Arsenault, Jérémie Lebel,Pier-Luc Gauthier, Sarah Chahine, François Gagnon

IMPACT CAMPUS ne se tient pas respon-sable de la page CADEUL (7), dont le contenu relève entièrement de la CADEUL.La publicité contenue dans impact campus est régie par le code d’éthique publicitaire du journal qui est disponible pour consulta-tion au: http://impactcampus.qc.ca/code-dethique-publicitaire

Impression: Publications Lysar inc. Tirage: 10 000 exemplaires

Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Qué-bec et Bibliothèque nationale du Canada. Impact Campus est publié par une corpora-tion sans but lucratif constituée sous la dénomination sociale Impact Campus, le journal des étudiants et étudiantes de l’Université Laval.

La semaine dernière, je vous ai témoigné mon admiration pour tous ces gens qui s’im-pliquent au sein des différentes organisations scolaires, notamment au sein des médias étudiants. Il y a trois jours, on m’appelle pour m’interroger sur la viabilité d’Impact Campus et sur nos 25e que nous avons fêté jeudi. On m’explique que c’est pour un article concernant les difficultés financières d’un de nos homonymes à Montréal.

Je me demandai alors ce qui pouvait mener un journal étudiant à s’éteindre. Un journal où seulement quelques employés sont rémunérés, où le nombre de copies imprimées est souvent très peu élevé, où une partie des revenus provient de cotisations étudiantes et où les collaborateurs sont bénévoles. J’en suis arrivé à deux hypothèses : soit les dirigeants du journal ont très mal fait leur travail ( ce qui m’étonnerait énormément vu la surveillance qui est faite par les différentes instances universitaires sur les finances des associations étudiantes ), soit plus personne n’accorde d’importance aux médias étudiants. Vous ferez le test, demandez à vos amis s’ils savent seulement ce qu’est Impact Campus et je vous confirme tout de suite qu’ils ne sauront probablement pas de quoi il s’agit. La raison est simple, et je ne suis pas le premier à le constater, non seulement les gens ne lisent plus les journaux, ils sont aussi de plus en plus rare, à lire tout simplement. Et pourquoi ? Parce que ça prend trop de temps, où du moins ça demande de la réflexion, ce qui nous fait croire que ça nous prend du temps. Car une heure aujourd’hui, c’est énorme, on voit probablement la fin arriver trop vite lorsqu’on s’y arrête et qu’on y pense, mais devant Occupation Double ou Le Banquier, on oublie tout ça.

Ce qui me ramène au point de la lecture, ou plutôt à la non-lecture, à ce fléau qui touche une majorité de Nord-Américains. Car il n’y a pas que les médias universitaires qui en ar-rachent, en fait très peu de journaux sont rentables en Amérique du Nord et c’est ce qui est inquiétant. Pourquoi ne nous intéressons plus à l’actualité autant qu’avant ? J’aimerais bien croire que c’est parce que le temps nous manque, mais c’est le cynisme qui nous engloutit et qui nous rend inconscients.

Alors pourquoi nous acharner ? Peut-être faudrait-il mettre la clé dans la porte de tous les médias étudiants, ces donneurs d’espoir de la relève journalistique, pour se concentrer davantage sur autres choses.

Et puis non, le cynisme ne nous gagnera pas.

Page 3: Impact Campus 13 novembre 2012

OPINIONS | IMPACT CAMPUS | MARDI 13 OCTOBRE 2012 3

Je me forme en développement durableGrâce au profil ou aux cours spécialisés, j’intègre des notions essentielles à la compréhension du développement durable dans ma formation et j’élargis mes horizons.

Un atout de taille pour ma future carrière.

ulaval.ca/DdAngélique Gagné, étudiante au baccalauréat en droit — profil en développement durable, aux côtés de Paule Halley — professeure à la Faculté de droit et titulaire de la chaire de recherche du Canada en droit de l’environnement, et Jean-Daniel Doucet, professionnel de recherche à la Faculté des sciences et de génie.

Page 4: Impact Campus 13 novembre 2012

ACTUALITÉS | IMPACT CAMPUS | MARDI 13 NOVEMBRE 20124

Obama :La confiance du peuplep. 6

Étudiants étrangers : régime d’assurance obligatoire couteux

p. 6

UNIVERSITÉ LAVAL

«  Je suis vraiment fier. Le monde embarque. La mous-

tache, c'est cool. » Le fondateur du Movember UL, Guillaume Drouin, croit dur comme fer à la réussite de son événement, qui rassemble 13 facultés en 2012, deux de plus que l'an dernier. Après avoir recueilli 17 000 $ en 2011, l'étudiant en physique revoit même ses attentes à la hausse. Il espère récolter 25 000 $ pour l'édition 2012.

« Je suis convaincu que l'on va y arriver. Je suis allé chercher pas mal de partenaires du côté des entreprises de la ville de Québec. Il y aussi WKND 91,9 FM qui est avec nous autres. Signe encourageant, à cette époque en 2011, on était rendu à 1 000 $ alors qu'on en est déjà à 3 700 cette année. »

500 $ de bourse d'étudesAprès la victoire de la fa-

culté de médecine en 2011, la

Cette année est la deuxième fois que se tiendra un Movember à l'Université Laval pour financer la lutte contre le cancer de la prostate. Cet événement organisé par Guillaume Drouin, étudiant au baccalauréat en physique, prend peu à peu de l'importance.

Pierre-Louis Curabet

Movember: Sors ta Mo, Bro

Guillaume Drouin. PHOTO : ARCHIVES IMPACT CAMPUS, CLAUDY RIVARD

lutte pour la Coupe Movember UL risque d'être encore plus intense pour cette deuxième édition. « La faculté de fores-terie est en mission pour battre la faculté de médecine. Ils sont vraiment crinqué », assure Guil-laume Drouin. En plus de cette compétition interfacultaire, chaque Mo Bro et Mo Sista sélec-tionné par leur faculté pourra participer à la finale de la plus belle moustache. A gagner, une bourse d'études de 500 $. Le rôle de juge sera tenu par des porteurs de moustache che-vronnés : le chanteur de Dance Laury Dance, Max Lemire, et le maire de Saint-Anselme, Michel Bonneau.

Les festivités du Movember UL se tiendront au Grand Salon du pavillon Desjardins, le 29 novembre prochain. Encore une fois, Guillaume Drouin donnera de sa personne, car le groupe dont il est guitariste, Casabon, performera au cours de la soirée. Deux autres prestations sont au programme : The Steez et Wobble Dragons. Vinny Bombay, chanteur des Wobble Dragons, a à cœur de participer à cette édition 2012. « J'ai des membres de ma famille qui sont atteints du cancer de la prostate, donc c'est sûr que ça

me touche personnellement. Ce n'est pas juste pour être à la mode en portant une mous-tache. Ce qui est important c'est que le message passe, pas seulement que la moustache pousse. » Le fondateur de l'évé-nement espère attirer quelque 400 personnes, le double de l'an dernier.

Expansion futureLa réussite du Movember

UL a interpellé les instances nationales du mouvement. Vincent White, responsable à l'échelle de la province qué-bécoise, voit en Guillaume Drouin un allié de taille pour faire avancer la lutte contre

le cancer de la prostate. « En 2013, on pense créer un comité d'organisation à Québec pour mieux synchroniser tous les événements Movember de la ville », avance Vincent White. « On veut être là pour être sûr que Guillaume aura besoin de tout ce qui lui faut et que le message du Movember soit bien transmis. »

Après avoir recueilli 1  M $ entre 2007 et 2011 à l'échelle de la province, le Movember Québec a battu tous les records l'an dernière avec 4,9  M $. En 2011, parmi 14 participants, la Canada a même été le pays qui a le plus levé d'argent avec plus de 42 M $.Le juge Michel Bonneau n'entend pas à rire. PHOTO : COURTOISIE, MOVEMBER UNIVERSITÉ LAVAL

régime d’assurance obligatoire couteux

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ACTUALITÉS | IMPACT CAMPUS | MARDI 13 NOVEMBRE 2012 5

CONFLIT ÉTUDIANT

Le rapport de l'ÉSIP relève que les forces policières

« n'étaient pas identifiables » dans la « vaste majorité des évènements » du printemps dernier, alors que les numéros de matricule des agents auraient été dissimulés. « De nombreux membres de l’équipe ont tenté, à divers moments de la grève, d’ob-tenir une identification ver-

bale de la part des policiers et policières en devoir. Nos de-mandes se sont soldées, dans environ 90 % des occasions, par des sourires narquois, des visages de glace ou des re-marques cinglantes », peut-on lire dans le document.

L'ÉSIP conclut que ce phé-nomène est un système « ser-vant l'impunité policière». « Le problème nous semble

aussi systémique, puisqu’il ne peut être le fruit que de l’acceptation de ce comporte-ment par les supérieurs ou de leur aveuglement volontaire à ce sujet ».

Les agents du Service de police de la ville de Montréal ( SPVM ) seraient les plus fau-tifs selon l'ÉSIP. Joint par Im-pact Campus, le SPVM a dit préférer prendre le temps de lire le rapport de l’ESIP avant de commenter.

Profilage politique

L’ESIP fait également men-tion de profilage politique. Le cas du Grand prix de F1, dénoncé par des journalistes du Devoir, est identifié, mais il ne s'agirait « que d’un incident parmi des centaines, voire des milliers ». Le SPVM avait alors procédé à 34 arrestations et

Un portrait « très sombre » des forces policièresL'équipe de surveillance des interventions policières ( ÉSIP ) a publié jeudi der-nier son rapport final du travail policier au printemps dernier. L'ÉSIP y dénonce des problèmes d'« identification des forces policières », du « profilage politique » et l'utilisation de force excessive.

Raphaël Létourneau

fouillés des dizaines de per-sonnes qui manifestaient à proximité du site de la course.

Selon l'ÉSIP, le profilage po-litique aurait souvent pris la forme de fouilles sans men-tion de motifs raisonnables, des arrestations injustifiées ou l'utilisation d'une force abusive entrainant parfois des blessures graves. « Plu-sieurs membres de l’ÉSIP ont senti que le mouvement s’est transformé, dans la rue, en une sorte de bataille éternelle où les forces policières sem-blaient parfois plus enclines à “taper du manifestant” qu’à assurer le respect des droits de la population - y compris le droit d’expression », résume les observations finales du rapport. D'autres anomalies seraient remarquées par l'ÉSIP comme  : la saisi d'appareils électroniques ayant servi à capter certaines interventions policières, un encadrement parfois étroit des journa-listes, des passants non-ma-nifestants violentés et des avis de dispersion difficile à distinguer.

L'ÉSIP demande en fin de rapport la tenue d'une en-quête publique sur le travail des policiers. « La relation de confiance, s’il en existait une, entre les corps policiers et une partie de la population a été brisée à la suite de gestes, de paroles et d’attitudes inaccep-tables. Il est impératif que la lumière soit faite sur les agis-sements des forces policières. Une enquête publique, qui ne soit pas menée par des policier.ère.s, nous semble être une de-mande tout à fait raisonnable considérant les conclusions auxquelles nous arrivons ».

L'ÉSIP est une initiative d'étudiants en droit de l'Uni-versité du Québec à Montréal ( UQÀM ) qui se sont donné le mandat de «  surveiller les interventions du Service de Police de la Ville de Montréal ( SPVM ) et autres corps poli-ciers qui interviennent lors des manifestations et actions du mouvement étudiant  ». Le rapport final de l'ÉSIP met en contexte chronologique 17 ma-nifestations où des abus poli-ciers auraient été commis.

PHOTO : COURTOISIE, WIKIMEDIA COMMONS, MARC NOZELL

Page 6: Impact Campus 13 novembre 2012

ACTUALITÉS | IMPACT CAMPUS | MARDI 13 NOVEMBRE 20126

UNIVERSITÉ LAVAL

Je suis un être profondément nostalgique. Mardi soir passé,

lorsque Barack Obama est grimpé sur scène afin de pro-noncer son discours victorieux, je n’ai pu m’empêcher de re-monter dans le passé pendant quelques instants.

Mai 2007. J’étais en voyage étudiant à Washington. Barack Obama naviguait non sans mal vers une victoire aux primaires démocrates devant Hilary Clinton. Le peuple américain commençait lentement à réa-liser le potentiel et, surtout, le grand charisme du futur 44e président des États-Unis. Em-porté moi aussi par la vague, j’avais acheté à proximité de la Maison Blanche un t-shirt bon marché d’Obama. On y voyait son visage confiant, entouré d’étoiles. Un beau bout de tissu qui sentait le rêve américain à plein nez. Je

l’avais porté dès le lendemain, comme pour partager mon es-poir avec mes voisins du sud. Espoir que les choses changent pour eux. Espoir qu’oncle Sam se réveille et que le géant se relève.

À cette époque, plusieurs Américains partageaient mon point de vue. Ils étaient nom-breux à vouloir faire confiance à cet homme politique, syno-nyme de changement après une ère Bush foncièrement déce-vante. Comme de fait, quelques mois plus tard, en novembre, ils en ont fait leur président. Celui-là même qui les sortirait du marasme financier dans lequel la nation s’était embourbée.

Y est-il arrivé ? Plus ou moins. Quatre ans plus tard, force est d’admettre que Barack Obama a déçu plusieurs électeurs amé-ricains qui voyaient en lui le messie. Loin de pouvoir mar-

cher sur l’eau, l’homme poli-tique n’a pu faire grand miracle devant une Amérique visible-ment scindée en deux clans distincts.

D’un côté, les partisans dé-mocrates l’ont trouvé trop mou et passif, de l’autre, les républi-cains ont vu en lui un socialiste inavoué, voulant secrètement entraîner le pays dans un vi-rage serré à gauche. Pour faire court, monsieur le président n’a pas contenté grand monde en quatre années de règne.

Mardi passé, la question que des millions d’Américains se sont posée était fort simple. Barack Obama peut-il faire pro-gresser les États-Unis pour de bon cette fois-ci ? À mon avis, la réponse est tout aussi simple.

Oui, il le peut. Mais à condition d’avoir le support de sa nation.

Ainsi, le peuple américain devra se ranger derrière lui définitivement. Il devra lui faire confiance, réellement confiance, et mettre de côté toute partisanerie aveugle. Il devra assumer le choix de la majorité. La Maison Blanche sera démocrate pour les quatre prochaines années, peut-être serait-il temps de l’accepter col-lectivement et de travailler tous ensemble une fois pour toutes.

« United we stand, divided we fall », telle est la devise de l’État du Kentucky. Et si on remplaçait le vétuste « In God We Trust » par celui-ci ? Ce serait peut-être bien un bon point de départ.

Raphaël Lavoie

Obama :La confiance du peuple

PHOTO : COURTOISIE, WIKIMEDIA COMMONS, MARC NOZELL

Les lois québécoises et canadiennes en matière

d'immigration obligent les étudiants non canadiens à dé-tenir une assurance-maladie et hospitalisation valide pour toute la durée de leur séjour au Canada.

«Ces frais sont connus avant même le départ de leur domi-cile d’origine et ce sont les premiers à être remboursés, avant même les frais de scola-rité» soutient le bureau du re-gistraire. Ils sont mentionnés dans le guide de séjour de l’étudiant étranger ainsi que sur le site web du bureau du registraire.

De plus, «durant la séance d’accueil des étudiants étran-gers, qui se déroule de la fin août au début septembre, le coût de l’assurance est abordé» garantit Geneviève Champoux, directrice du bu-reau de la vie étudiante, joint au téléphone par IMPACT CAMPUS.

Le bureau de la vie étu-diante est une instance de première ligne qui réfère les étudiants étrangers vers les bonnes ressources dans le but de les intégrer et les impliquée plus facilement.

Entente incitativeToutefois, pour faciliter la

mobilité des immigrants et des Québécois, le gouverne-

ment du Québec a conclu des ententes de sécurité sociale avec certains pays.

Conséquemment, les immi-grants venus de 8 pays (Bel-gique, Danemark, Finlande, France, Grèce, Luxembourg, Norvège, Portugal et Suède) n’ont pas à débourser les 996 $ pour être couverts par le ré-gime d’assurance maladie du Québec.

Ils doivent seulement rem-plir un formulaire d’inscrip-tion, présenter les documents exigés et finalement, se faire photographier au coût de 9 $.

Prévision 2013Le ministre de l’Immigra-

tion, Jason Kenney, annonçait le 31 octobre 2012 un nombre inchangé d’immigrants ac-cueillis pour 2013 soi entre 240 000 et 265 000 individus. Selon les prévisions du gou-vernement du Québec, la Belle province devrait admettre pour cette année entre 51 200 et 53 800 personnes immi-grantes.

Sur cela, plus de la moitié des immigrants accueillis, sont des étudiants universi-taires. Selon les statistiques antérieures, l’Université Laval accueille environ 2 500 étu-diants par année ce qui fait d’elle la deuxième université québécoise qui compte le plus d’étudiants étrangers.

Régime d’assurance obligatoire couteuxEn plus de leurs frais de scolarité, des étudiants étrangers de l’Université Laval doivent débourser 83 $ par mois jusqu’à concurrence de 996 $ pour répondre aux lois québécoise et canadienne en ma-tière d’assurance maladie.

Jérémie Thibodeau

Le Sommet sur l’éducation postsecondaire promis par le Parti québécois aura finalement lieu à la mi-février,

a annoncé le gouvernement Marois la semaine dernière.Étalées sur deux jours, les discussions porteront sur le

financement des universités, la gouvernance, l’accessibi-lité aux études et sur la recherche universitaire.

Le sommet sera précédé de quatre rencontres pré-liminaires. La première se tiendra à Québec les 29 et 30 novembre. La seconde se tiendra à Trois-Rivières les 13 et 14 décembre, alors que Sherbrooke et Rimouski seront visi-tées en janvier 2013.

David Rémillard

SOMMET SUR L’ÉDUCATION : CE SERA EN FÉVRIER

en bref

ÉTUDIANTS ÉTRANGERS :

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Page 8: Impact Campus 13 novembre 2012

INTERNATIONAL | IMPACT CAMPUS | MARDI 13 NOVEMBRE 20128 9

L’éLection américaine à La Loupe

En 2008, la campagne d’Obama avait été louée pour sa maîtrise technologique. L’équipe de

campagne avait amassé une quantité impression-nante de données sur l’électorat américain. L’exploit de la campagne de 2012 est d’avoir réussi à rendre compatibles des bases de données qui ne pouvaient

pas se « parler » auparavant, créant ainsi une base de données géante qui rendait possibles des recou-

pements de plus en plus avancés. Pour une tâche aussi classique que les appels aux électeurs, les membres de

l’équipe pouvaient dès lors connaître à l’avance la probabi-lité pour eux de persuader la personne appelée et mesuraient le degré de succès selon l’origine géographique de celui qui appelait. Similairement, les courriels envoyés aux supporters étaient calibrés en fonction du profil du destinataire tel que dressé par la base de données. Plusieurs des courriels étaient en réalité des ballons d’essai qui servaient à tester l’efficacité de mots et de contextes d’envoi précis. Joe Messina, le respon-sable de la campagne d’Obama, avait pour mantra de « tout mesurer ». Les Républicains, quant à eux, disposaient d’une base de données, mais ils n’ont pas su émuler le succès des Démocrates. Leurs opérations sur le terrain étaient sous-dé-veloppées en comparaison; ils avaient plutôt mis l’accent sur les médias. Le jour des élections, ils ont dû se rabattre sur les réseaux télévisés pour suivre les résultats. Le système ORCA devait être leur arme secrète, mais son but était de suivre les élections en temps réel et non de cibler les électeurs. Le soir des élections, le système a montré ses limites en continuant de prédire une victoire républicaine écrasante alors que les résultats montraient le contraire sur tous les réseaux télé-visés. Pour les Républicains, le chemin de 2016 exigera une adaptation des méthodes pour rejoindre les électeurs, ainsi qu’un message capable d’attirer un électorat beaucoup plus diversifié que par le passé, sans quoi les chiffres ne leur se-ront d’aucune utilité.

LA GUERRE DES BALEINESVERS UNE AMÉRIQUE DE PLUS EN PLUS DÉMOCRATE

POLITIQUE ÉTRANGÈRE

Barack Obama

Mitt Romney

52 %

45 %M.R.

Après quatre années passées au pouvoir, le président Obama peut finalement modifier son approche en matière de poli-

tique étrangère, n’étant plus préoccupé par sa réélection, acquise la semaine dernière et accompagnée d’une victoire convaincante au Collège Électoral. Alors que le président s’embarque présente-ment dans un séjour de quatre jours au Cambodge, au Myanmar et en Thaïlande, les défis internationaux s’annoncent intimi-dants : le programme nucléaire iranien est menaçant, le Prin-temps Arabe ne s’essouffle pas, et les tensions autour d’Israël non plus.

Mais, la notion d’un certain héritage en matière de poli-tique étrangère a une prestance dont sont faits les présidents marquants, leur offrant la chance de laisser une empreinte globale sur le monde et les esprits. Comme le résume l’an-cien conseiller au président Carter en matière de sécurité nationale, « le deuxième mandat est celui qui détermine si Obama deviendra un président historique » du point de vue des réalisations.

Pierre-Yves Robert

2012,Il aurait fallu être extrêmement attentif pour remarquer, dans

les rues de New-York la semaine de l’élection, un signe quel-conque que le pays est sur le point de décider de son avenir pour les quatre prochaines années à venir. Dans les rues, vierges de pancartes électorales, on parle beaucoup plus de météo que de politique. Seuls les médias viennent nous rappeler bruyamment que la campagne présidentielle bat son plein, et que si la victoire du président sortant Barack Obama ne faisait aucun doute dans la Grosse pomme, il en allait autrement pour le reste du pays. La lutte promettait d’être très serrée, « historiquement » serrée même – alors que le chômage élevé devait désavantager M. Obama pour cette reprise « historiquement » lente.

La surprise a ainsi frappée en fin de soirée, alors que les amé-ricains, ou plus exactement un peu plus de la moitié d’entre eux, sont allé exercer leur droit de vote. Dès 23h, l’avance du président dans la majorité des États clés ( ou Swing States ) rend très impro-bable la victoire de son rival. Quelques minutes plus tard, CNN annonce la réélection du président Obama, qui a finalement rem-porté la course dans tous les États clés à l’exception de la Caroline du Nord. Même la Floride et l’indécise Virginie se sont finalement rangées du côté démocrate. La course était-elle si serrée, et « his-torique », que le prétendait la presse américaine, dont on peut dé-celer un certain glissement vers le sensationnalisme obligé de la politique spectacle ? Derrière les facteurs contextuels ( l’ouragan Sandy avait été qualifié de « surprise d’octobre » pour le président Obama par le New-York Times ), il est possible que ce soit une ten-dance lourde qui ait échappé aux bonzes médiatiques : le change-ment démographique américain tend à avantager durablement le parti démocrate. L’immigration latino-américaine, à elle seule, a fait changé la donne dans de nombreux États traditionnellement républicains, comme le Nevada, maintenant démocrate. Cette élection était donc bel et bien historique, non pas pour l’âpreté de la course, mais bien parce qu’elle marque la fin de « l’hégémonie de l’homme blanc hétérosexuel », note le Chicago Tribune.

Boris Proulx

44 %

B. O.

55 %

LIRE LA SUITE SUR IMPACTCAMPUS.QC.CA

Du côté démocrate, le Projet Narval; du côté répu-blicain, le projet ORCA : dans la campagne élec-

torale de 2012, les statistiques et les bases de données étaient reines.

Jérémie Lebel

M. R.

B.O.

IRAN

FL. B.O : 50 %

M.R : 49,1 %

NC. B.O : 48,4 %M.R : 50,6 %

OH .B.O : 50,1 %M.R : 48,2 %

VA .B.O : 50,8 %M.R : 47,8 %

SOURCE : NEW YORK TIMES, U.S. CENSUS BUREAU

CO. B.O : 51,2 %M.R : 46,5 %

NEV. B.O : 52,3 %M.R : 45,7 %

IOWA B.O : 52,1 %M.R : 46,5 % WIS.

B.O : 52,8 %M.R : 46,1 %

NH.B.O : 52,2 %M.R : 46,4 %

SE: 9

SE: 6

SE: 6

SE: 10SE: 4

SE: 18

SE: 13

SE: 15

SE: 29

SE : Super-électeurs

0

10

20

30

40

50

60

70

1995 2010 2030 2050

BlancsHispaniquesAfro-américainsAsiatiquesAmérindiens

RÉPARTITION DES DIFFÉRENTES RACES ET ETHNIES

AUX ÉTATS-UNIS

VOTE ETHNIQUE

0

20

40

60

80

100

0compagnies américaines autorisées à

faire des échanges commerciaux avec l’Iran.

AFGHANISTAN

soldats américains toujours dans le pays.

68,000 

18SYRIE

mois : temps écoulé depuis le début de la résistance face au

régime d’Al-Assad.

Page 9: Impact Campus 13 novembre 2012

Voici, en chiffres, un éventail de trois situations politiques

internationales où Obama pourrait faire les choses différemment

dans son second mandant, dans sa route vers l’histoire.

0  compagnies américaines autorisées à faire des

échanges commerciaux avec l’Iran. Le programme

nucléaire de Téhéran est le plus gros problème de

l’administration Obama en matière de politique

étrangère. L’approche privilégiée depuis le début est

celle de sanctions économiques, qui se renforce avec le

Iran Threat réduction and Syria Human Rights Act,

signé en 2012.

IRAN

18 mois : temps écoulé depuis le début de la résistance

face au régime d’Al-Assad. Si Obama reste nébuleux quant à ses projets

d’ingérence en Syrie, on peut toutefois se demander quelle forme celle-ci prendra dans la résistance face au régime de Bachir Al-Assad. Intervention armée de

troupes, ou prêt d’armes à la résistance ?

SYRIE

68,000 

soldats américains toujours dans le pays. Le général John

Allen, plus haut gradé de l’armée américaine présentement en

Afghanistan, doit remettre un rapport au président

recommandant le nombre de soldats qui devraient être retirés

du pays, et quand.

AFGHANISTAN

Page 10: Impact Campus 13 novembre 2012

ARTS ET CULTURE | IMPACT CAMPUS | MARDI 13 NOVEMBRE 201210

Critique cinéma : Columbarium p.11

Critique littéraire : Les laboureurs du ciel p.12

Critique CD : Jorane p.12

Un soir d’oc-tobre 1998,

Matthew quitte le bar Le Fireside en compagnie de

deux autres hommes. Il est re-trouvé, quelque dix-huit heures plus tard, attaché à une clôture à bétail. Matthew est ensanglanté, blessé : il a été férocement battu. Il mourra au bout de quelques jours, à l’hôpital.

Ce crime haineux est l’hor-rible fait divers qui a mené le Tectonic Theater Project de Moisés Kaufman au Projet La-

ramie. Les membres de la troupe ont séjourné dans la petite ville, réalisant au-delà de deux cents entrevues avec les acteurs du drame et les habitants. Ces en-trevues forment le corps de la pièce, et s’enchaînent implaca-blement pendant près de deux heures vingt. Au fil des témoi-gnages se dessinent pour le spectateur non seulement la trame terrible des événements, mais surtout un état d’esprit, une atmosphère. Celle qui pèse sur Laramie ébranlée, traumatisée, envahie par les journalistes,

devenue centre du monde bien malgré elle suite au meurtre de Matthew Sheppard. Alors même que les extraits d’entrevues s’accumulent et que les person-nages défilent et reviennent, la parole des habitants de Laramie fait son œuvre : nul ne peut rester insensible alors que les contradictions, les faiblesses, les préjugés, mais aussi le cou-rage de cette communauté nous sont dévoilés.

Œuvre complexe, en appa-rence aride, Le projet Laramie se révèle porteur d’un souffle

Plongée dans l’abîmeMatthew Sheppard étudie le théâtre à l’Université du Wyoming, à Laramie. Le jeune homme, plutôt frêle, affiche ouvertement son homosexualité au sein de la communauté de 25 000 habitants. Il est apprécié, même si son orientation sexuelle provoque souvent l’inconfort, si ce n’est pire.

Nathan Murray

puissant qui ne s’épuise jamais. Réflexion bâtie de réflexions, témoignage construit de té-moignages, la pièce ébranle et émeut par son caractère franc, parfois dur. La mise en scène de Gill Champagne, parfaitement adaptée, nous offre un immense espace presque vide, si ce n’est un long écran à l’arrière. Les dix acteurs habitent la scène et ne la quittent jamais, enfilant devant nous leurs multiples

identités, apportant dynamisme et intensité à cette pièce qui est sans doute l’une des meilleures produite par le Trident ces der-nières années.

Quoi : Le Projet LaramieQui : Texte de Moisés Kaufman et le Tectonic Theater Project, mise en scène de Gill ChampagneQuand : du 6 novembre au 1er décembreOù : Théâtre du Trident

PHOTO : COURTOISIE, VINCENT CHAMPOUX

Étrange sentiment

qui se forme à la vue ( et à l’écoute ) de

la dernière œuvre d’Hofesh Shechter, Political Mother. Certaines symboliques poli-tiques sont primaires dans le rapport de domination, d’aliénation, jusqu’à f lirter avec l’imbécillité politique : le rockstar/dictateur chaplinien qui chante en faux arabe dé-range singulièrement, alors

qu’on sait que le chorégraphe israélien milite pour la paix, comme en atteste la chanson de clôture de Joni Mitchell Both Sides Now. En même temps, l’intéressante culture d’ambigüité de Political Mother se retrouve entre autres dans ce choix de finale, musique sur rideaux fermés, qui crée un contrepoint avec l’intro-duction, mort rituelle japo-naise par seppuku puis métal industriel emplissant la scène noire pendant une bonne

minute. La plus haute note ayant été poussée au début, cela ne pouvait que finir dans la douceur.

La danse cultive elle aussi, encore plus finement, l’ambigüité. Le geste-motif des mains qui implorent la pitié, fouillent le ciel d’un pain qu’on voudrait bien leur tendre, applaudissent les musiciens ou honorent leur dictateur. Le créateur joue avec les éclairages pour donner à quelques passages

Entre deux chaises, sans les chaisesLa Mère politique est L’Amère Politique du chorégraphe Hofesh Shechter.

Louis-Augustin Roy gestuels une autre perspec-tive. Par exemple, ce couple d’amis en habit couleur terre dans un éclairage ocre qui s’amuse malgré l’oppression et qui revient avec les mêmes mouvements sur une scène noire, vide, témoigne d’une persistance et d’une néces-sité qui n’ont rien à voir avec la situation, même si cela fait émerger la possibilité de la rencontre initiale. L’amitié et la camaraderie entre les paumés politiques tiennent une place importante alors que les parvenus de l’huma-nité ( nous ) s’aperçoivent à

peine qu’ils dansent à côté d’un être humain dans leur relation bilatérale avec la musique, comme, pour faire image, un autobus insonorisé rempli de paires d’écouteurs.

Le danger est de laisser la mise en scène devenir plus forte que le mouvement de la danse, de créer un « théâtre » para-gestuel écrasant de si-gnification et d’importance. De fait, la précision de l’en-semble, des costumes, de la musique et des éclairages laisse une impression d’art cinématographique plus que d’art vivant.

CRITIQUE DE LA PIÈCE LE PROJET LARAMIE

PROGRAMMATION : www.pubstalexandre.com418.694.0015Entrée gratuite. Bienvenue à la relèveMUSIQUE LIVE

Depuis 1946, les étudiants de l’Université Laval en ont faitleur lieu de rencontres… Le 1087 rue St-Jean, Vieux-QuébecUN LIEU DE TRADITION

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ARTS ET CULTURE | IMPACT CAMPUS | MARDI 13 NOVEMBRE 2012 11

Julie Day-Lebel

La première part ie du

spectacle était a s s u r é e par Maude. Si le

public a accueilli cette der-nière aussi froidement que la température extérieure ce soir-là ( un vrai froid de ca-nard ), leur réaction fut tout à fait l'opposé pendant la prestation de Chloé Lacasse. Le public était effectivement charmé, et avec raison : la chanteuse et ses deux musi-

ciens dégageaient une énergie et une chaleur contagieuses. Cela fait sans doute cliché de septuagénaire, mais Chloé Lacasse est une fille simple, « comme nous autres ».

Point de vue musical, rien à reprocher. Des arrangements intéressants qui mélangent pop actuelle et musique alterna-tive. Des compositions qui se démarquent. Une petite brise de fraîcheur ne fait jamais de tort. Mais ce qui marque le plus, ce sont les paroles. Des textes vi-

vants dans lesquels on se recon-naît. Pas si facile à faire que ça en a l'air : il faut réussir à mon-trer une émotion, pas simple-ment en la nommant. Chloé l'a bien compris dans la chanson Ailleurs, entre autres : « Je n'ai pas le cran/De partir seule/De tout risquer/Au gré d'une envie qui ne sait que passer ». Tout cela dans une mise en scène aérée et dynamique.

Les mots sont livrés à tra-vers une voix puissante : Chloé Lacasse a dévoilé mercredi

Tout va bien pour Chloé LacasseMercredi dernier, Chloé Lacasse a offert toute une performance sur les planches du Petit Champlain. L'an dernier, dans cette même salle, plusieurs avaient pu découvrir le talent de la jeune femme, où elle avait chanté avant nul autre que Vincent Vallières.

soir l'étendue de ses habi-letés vocales avec ses propres pièces, mais aussi avec deux

reprises exquisément inter-prétées, dont Café Robinson de Marie-Jo Thério.

Créé le 16 octobre 1912 à Berlin, le célèbre Pierrot

Lunaire du compositeur autri-chien Arnold Schoenberg fête cette année son 100e anniver-saire. Dans le but de souligner cet héritage, l’Ensemble Lu-natik vous présente l’intégral Pierrot Lunaire ainsi que trois nouvelles œuvres de composi-

teurs de Québec durant cette soirée unique où se côtoieront musique nouvelle, contempo-raine, électroacoustique et projections vidéo. De plus, le musicologue Dominic Spence discutera de cette œuvre fas-cinante pendant une causerie présentée à 20 h. Ce concert décontracté s’adresse à tous

ceux qui souhaitent vivre une expérience sonore rafraî-chissante et participer au bouillonnement culturel de la ville de Québec. Concert à 20 h 30, le 17 novembre 2012 à l’Espace Hypérion de Québec. Admission : générale, 15.00 $ - étudiant, 13.00 $

Le Pierrot Lunaire : 100 ans déjà !

Demi-frères, Mathieu

et Simon sont convoqués au chalet de leur

père, par l’exécuteur testa-mentaire de ce dernier, décédé dans des circonstances dou-teuses. Ils apprennent, une fois sur place, qu’ils devront y rester sept jours afin d’y construire un columbarium pour leur père. L’interdic-tion de quitter le chalet, sous peine de perdre l’héritage, fait monter rapidement la tension entre les deux frères.

Construit en chapitres le film drague le spectateur dans la folie où sombre le personnage de Mathieu, joué de manière très convaincante par David Boutin. Le film joue beaucoup

sur les références bibliques. Sept jours pour bâtir le co-lumbarium ( ou le monde ? ). Une journée pour chaque cha-pitre. Le nom du personnage principal est également une référence à l’apôtre Matthieu. La Bible guidera, par ses versets, le protagoniste tout au long du film.

L’utilisation du cadre de l’image est certainement un point fort du film. Steve Kerr joue avec le format du cadre pour resserrer l’image. Chaque jour qui passe com-prime les côtés de l’image pour ne laisser ultimement qu’une bande verticale au mi-lieu de l’écran. Le spectateur ressent cet effet d’étrangle-ment au même rythme que le personnage.

Steve Kerr mélange très bien un style fin et un scénario solide. Solide, mais pas très complexe. En effet, les ficelles se démêlent d’elles-mêmes en arrivant au dénouement. Si le jeu de David Boutin est juste et bien dosé, Maxime Dumon-tier ( Simon ), qu’on a vu entre autres dans Tout est parfait en 2008, joue un peu grossiè-rement, point assez négatif du film.

En somme, Columbarium ne se démarque pas néces-sairement au niveau global, mais est rafraîchissant par son genre. Le thriller, souvent absent du cinéma québécois, est un genre qui mériterait d’être exploré plus souvent par chez nous.

Columbarium : Entrée soignée pour Steve KerrSteve Kerr est un nouveau venu dans l’industrie cinématographique québécoise et il fait son entrée de manière soignée avec Columbarium, un thriller simplement ficelé, mais efficace.

Mathieu Massé

PHOTO : HUBERT GAUDREAU

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LES LABOUREURS DU CIEL

ISABELLE FOREST

ALTO

Au fil de soilittératurela SAUVER

Isabelle Forest a voulu, au sein de cette œuvre ro-

manesque qu’est Les Labou-reurs du ciel, transmettre ses rêves les plus nobles, les-quels nous sont présentés de façon à ce que chacun des lecteurs puisse y trouver son inspiration.

Nous avons ici le quatrième roman de la Montréalaise. L’auteure est aussi poète; c’est un point qui ne nous laissera pas choir, puisque cet atout est perceptible tout au long de notre lecture. Sa délicate mais profonde littérature apaisera les cœurs les plus démunis.

Elle saura “tisser” votre in-térêt avec un petit fil, et ber-cera l’éternel enfant qui som-meille en vous. Les Laboureurs du ciel vous semblera peut-être, au premier abord, un conte de fées. Toutefois, détrompez-vous! C’est la cruauté, la sexua-lité et la vérité du monde qui nous sont racontées ici, sur un plateau d’argent. Le tout peut vous faire éprouver une cer-taine répulsion par moments tant l’exhaustivité de l’écrit est, en soi, poignante.

Par ricochet, la naïveté des jeunes personnages, que ce soit Petit Pierre ou Marie, adoucit

l’œuvre littéraire de notre poète et romancière. Ces deux aven-turiers apprendront tout au long de leurs péripéties, la place qu’ils occupent en tant qu’hu-mains au sein de la société. D’une certaine manière, leur esprit fugace leur permettra une juste découverte du monde dans lequel ils baignent, ce qui les fera rire, mais aussi pleurer.

L’auteure nous fait ressentir une émotivité singulière, ce qui nous assagit. C’est particuliè-rement le cas lorsque nos deux amoureux font leurs sorties dans les fêtes foraines du quar-tier. Là aussi où la petite fille se laissera envoûter par la beauté de l’art et de l’amour passionnel.

Vous développerez au fil de la lecture une véritable histoire d’amour, tant pour les person-nages que pour la magie. Vous en serez subjugués!

Marie-Christine Gagnon

La plus récente proposition de Jorane témoigne de la somme des expériences accumulées au fil des années à trimballer son violon-

celle et sa voix aérienne. On décolle dès la première piste, Bouquet au cœur, qui, avec ses paroles imagées et son instrumentation étoffée, annonce les couleurs de l’album en entier. Un bien bon présage. La plume adroite de Reggie Brassard parsème l’opus de métaphores qui se lient aux mélodies étonnantes et alambiquées de la violon-celliste, créant ainsi des atmosphères invitantes, tour à tour légères, brumeuses ou chaleureuses. J’ai rencontré l’homme de ma vie est une relecture intéressante de l’œuvre phare de Diane Dufresne; loin de simplement imiter l’originale, Jorane se la réapproprie pour offrir une version qui respire le plaisir de jouer et qui puise notamment son originalité dans les changements rythmiques entre les sections. Le farfadet, sans doute une des pièces les plus achevées, se veut une ode à un printemps qu’on devine illuminé de lumière : « Mauve et faune les sentiers fleurissent craquent les forêts/Dans les métropoles l’épi-derme se dévoile au frais, vois l’effet ». Dans Film V et Ghost II, les mots s’éclipsent et on reconnaît la compositrice de musique de film – no-tamment Je n’aime que toi (Claude Fournier, 2003) et Un dimanche à Kigali (Robert Favreau, 2006)- par le traitement cinématographique de la progression de l’intensité musicale. Elle renoue également, dans la première de ces pièces instrumentales, avec la langue inventée de ses débuts, qui jalonnait Vent fou, son premier album. Allégeance, dont le texte est tiré d’un recueil du poète français René Char, émeut par son charme vieillot et tourmenté. Bref, L’Instant aimé est l’œuvre d’une musicienne aguerrie, amoureuse des instruments, qui se connaît artis-tiquement et qui sait bien s’entourer pour faire ce qui lui plaît.

JORANE

L'INSTANT AIMÉ

VEGA MUSIQUE

Justine Pomerleau-Turcotte3.5/5

À LIRE SUR IMPACTCAMPUS.QC.CA

JOURNALISTES-BÉNÉVOLES RECHERCHÉS

Impact campus est à la recherche de journalistes-bénévoles pour la section Arts & culture. Si tu es étudiant( e ) à l'Univer-sité Laval et que tu désires t'impliquer, fais-nous parvenir tes coordonnées et tes principaux champs d'intérêts ( musique, littérature, danse, théâtre, cinéma, etc. ) à l'adresse suivante :

[email protected]

CRITIQUE DE LA PIÈCE LES CHAISES

CRITIQUE DU SPECTACLE DE ZACHARY RICHARD

COMPTE RENDU DU SPECTACLE ANNIVERSAIRE D'IMPACT CAMPUS ET DE CHYZ

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SCIENCES ET TECHNOLOGIE | IMPACT CAMPUS | MARDI 13 NOVEMBRE 2012 13

«  Techniquement, le premier pied à se poser sur la Lune

est un pied québécois fabriqué par une entreprise de Lon-gueuil ». Julie Payette avait cinq ans quand la navette Apollo  11 se posait sur la Lune le 20 juillet 1969. De quoi inspirer la jeune fille. « Toute petite, je levais les

yeux vers les étoiles », lance celle qui a grandi à Montréal. Portée par cette passion, Julie Payette va faire ce qu'il faut pour réaliser son rêve.

Détentrice d’un baccalauréat en génie électrique de l’Univer-sité McGill et d’une maîtrise en génie informatique de l’Uni-

versité de Toronto, la Montréa-laise entre à l'Agence spatiale canadienne en 1992. « J’ai été très surprise. Je ne m’attendais pas à être choisie ». Sur 5 330 candidats, seulement quatre pouvaient devenir astronaute. Après un entraînement in-tensif, elle effectue son premier

ENTRETIEN AVEC JULIE PAYETTE

« Les yeux vers les étoiles »

Julie Payette était à Québec le 9 novembre dernier pour une conférence intitulée « La Terre vue de l’espace : une autre perspective ». Impact campus a pu s'entre-tenir avec la première femme québécoise à devenir astronaute avant son arrivée dans la capitale.

Dominique Beaulieu

vol en 1999 et son deuxième en 2009.

La veille du départ, Julie Payette avait très hâte puisqu’il s’agit d’années de préparation. « Au moment du décollage d’une navette, lorsque l’on est astronaute, ce n’est pas comme lorsque l’on est passager d'un avion », mentionne-t-elle. « On est à notre affaire, surtout lors de mon deuxième vol, car j’étais ingénieure de vol. J’avais des fonctions où toute mon atten-tion était requise, on est alerte à toute possibilité d’avarie et à ce que l’on ferait dans ce cas- là ». Et est-ce que l’exploit de l’Autrichien Felix Baumgartner, qui a récemment fait une chute libre de plus de 39 km, permet d’envisager l’évacuation d’une navette en cas d’avarie ? « Ce serait une conclusion trop hâtive, mais les données qu’il a recueillies seront utiles. Le problème est l’éjection d’un véhicule à très haute vitesse. C’est comme sauter d’une voi-ture immobile ou sauter d’une voiture en marche. Un ballon et une navette, ce n’est pas la même chose ».

Ainsi, Julie Payette compte 611 heures de vol dans l'espace à son actif et a séjourné à deux re-prises dans la Station spatiale in-ternationale ( SSI ). Cette dernière est née d’une collaboration entre des pays de cultures et de lan-gues différentes. « Chacun doit apprendre la langue de l’autre », affirme l'astronaute québécoise qui, en plus de parler couram-ment le français et l'anglais, peut converser en allemand, en espagnol, en italien et en russe. « Tout le monde a un niveau mi-nimal en anglais et en russe. Plu-sieurs astronautes américains et russes parlent très bien fran-çais. » De son côté, la Chine ne collabore pas à la SSI. « Ils veulent montrer ce dont ils sont capables seuls, comme les Américains et les Russes le faisaient pendant la Guerre froide. Aujourd’hui, chose impensable il y a 30 ans, ils travaillent ensemble. Cette attitude de la Chine est donc temporaire selon moi. »

« C’est peut-être le premier continent », lance d’emblée

Jean-Luc Desgranges lors d’une conférence qu’il donnait pour le club de minéralogie du Québec. Le conférencier a ainsi souligné que l’Antarctique est le seul continent qui n’ait pas bougé depuis 2 500 ans. « Extrêmement polaires », ses conditions clima-tiques n’y ont pas changé  : 5 % seulement du sol n’est pas recou-vert de glace, et ce, en été, depuis deux millénaires et demi. Voilà la différence avec l’Arctique : si

l’Antarctique est un continent terrestre, l’Arctique est plutôt un océan polaire.

Les conditions extrêmes de l’Antarctique sont caractérisées par des vents dits catabatiques. Ces vents, constitués d’un air sec, dense et glacial, peuvent atteindre 100  km/h le long des côtes du continent. Leur puis-sance est sensationnelle : « On n'imagine pas la force et la durée des vents », déclare le scienti-fique. Pourtant, une faune et une flore se sont développé dans ces

conditions. En effet, de gros oi-seaux adaptés aux vents, comme l’albatros, vivent sur la péninsule subantarctique. De nombreuses espèces de baleines nagent éga-lement dans les eaux glacées qui bordent le continent. La végéta-tion est typique d’un pergélisol constant, car elle se compose d'une oasis de lichens et de mousses. Cependant, malgré sa cuirasse glacée et ses apparentes conditions difficiles, l’Antarc-tique est un continent « fragile et vulnérable, une mémoire de la

L’Antarctique, aux origines de la vie terrestreC’est à bord de l’Orthelius, ancien brise-glace de recherche russe, que Jean-Luc Desgranges, scientifique émérite retraité d’Environnement Canada, s’est lancé à la découverte de la péninsule subantarctique.

Camille Allard

terre et un témoin révélateur de l’empreinte terrestre  ».

Cette fragilité est actuellement menacée par l’Homme, dont les intérêts «  priment bien souvent sur les intérêts scientifiques  », déplore Jean-Luc Desgranges. En dépit du traité de l’Antarctique qui vise à protéger la pénin-sule subantarctique, le poten-tiel économique du continent menace l’équilibre de ce dernier. Ainsi, l’installation de stations de recherche, dont la véracité des objectifs principaux porte aux doutes, sème la suspicion parmi la communauté scienti-fique internationale. Par exemple, l’époque jurassique a laissé diffé-rents filons de minéraux exploi-tables . Des fossiles de dinosaures,

ancêtres des oiseaux marins bor-dant les côtes du continent, y ont aussi été découverts. Des fouilles archéologiques pourraient servir de prétexte à des forages et me-nacer le sous-sol de l’Antarctique.

De fait, la situation géogra-phique de l’Antarctique est idéale pour des fins d’études dans plu-sieurs domaines scientifiques. Ainsi, sa position favorable à l’étude de la couche d’ozone fait d’elle un continent convoité. Qui pourra le revendiquer ? L’Argen-tine, qui souhaite pouvoir s’appro-prier le territoire dès que possible, a célébré la naissance d’enfants dans sa station Esperanza, alors que ce type de cérémonie est interdit par les édits du traité de l'Antarctique.

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PHOTO : CLAUDY RIVARD

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La rencontre a bien com-

mencé pour Sherbrooke qui a remonté la

moitié du terrain avant de voir son botteur William Dion rater son botté de placement. Il n’en fallait pas plus à Tristan Grenon pour mettre en marche l’attaque du Rouge et Or. Après la clas-sique longue passe à Matthew Norzil pour débuter la rencontre, Grenon a rejoint Seydou Junior Haïdara sur dix verges pour le touché. La défensive non plus n’a pas mis de temps à se mettre en marche, car peu de temps après, Thomas Girard a intercepté Jé-rémi Roch-Doyon et a ramené le ballon à la ligne d’une verge. Tristan Grenon a inscrit le ma-jeur sur une course d’une verge. Par la suite, le ciel a continué à tomber sur la tête du Vert et Or. Coup sur coup, leur centre a effectué une mauvaise remise pour une importante perte et le

botteur William Dion a raté un placement de 42 verges. Il s’est repris sur 37 verges avant la fin du premier quart pour ramener le pointage à 16-3 en faveur du Rouge et Or.

Le deuxième quart a été marqué de nombreuses bles-sures pour Laval. Arnaud Gascon-Nadon s’est blessé à l’épaule en réalisant un sac du quart et Guillaume Rioux a été victime d’une commotion céré-brale sur un échappé lors d’un re-tour de dégagement. Sherbrooke a profité de l’échappée pour réduire la marque à 16-10. Au lieu de démoraliser les joueurs du Rouge et Or, le revirement les ont fouettés.  « Ils ont bien réagi à l’échappé. Il fallait envoyer un message et c’était important de bien réagir après le coup », a ex-pliqué l’analyste football de RDS et ancien joueur de ligne Pierre Vercheval après le match. Tristan Grenon s’est occupé d’envoyer un message clair à ses adver-

saires. Il a d’abord rejoint Adam Thibault sur 35 verges pour ajouter sept points au tableau avant de compléter lui-même une course d’une verge pour augmenter l’avance à 30-10 à la mi-temps. Maxime Boutin avait couru sur 80 verges sur la sé-quence précédente.

Après que le nom du porteur de ballons Pascal Lochard ait été ajouté à la liste des blessés de la rencontre, le botteur Boris Bédé a réalisé un jeu truqué sur un 3e essai et 6 verges à franchir. Au lieu d’effectuer son botté de dégagement, il a plutôt lancé une passe de 43 verges à Adam Thibault. Guillaume Bourassa a complété la séquence en courant pour le touché trois courses plus tard. Le point positif du côté du Vert et Or a sans aucun doute été la performance du receveur de passes Sébastien Blanchard qui a terminé la rencontre avec une récolte de 182 verges. Il a préparé le jeu qui a mené au

Champions de la décennieLe Rouge et Or de l’Université Laval l’a emporté 40-17 sur le Vert et Or de Sher-brooke lors du match de la Coupe Dunsmore, samedi dernier. Cette coupe est remise au champion de la conférence du Québec. Pour Laval, il s’agit d’une dixième conquête consécutive.

Mathieu Turgeon

touché d’Alexandre Corriveau avant la fin du troisième quart faisant ainsi 37-17 pour Laval. Boris Bédé a ajouté trois points au Rouge et Or en fin de quatrième quart pour venir confirmer la victoire de 40-17.

« On a connu un bon départ. L’échappée de Rioux nous a ébranlés, mais par après on s’est senti en contrôle » a déclaré l’entraîneur-chef du Rouge et Or Glen Constantin. « On voulait être agressif et on est satisfait de la victoire », a rajouté le coordon-nateur à l’attaque Justin Éthier. « On est très satisfait de gagner une dixième coupe en ligne. C’est un bel accomplissement », a-t-il ajouté. David Lessard, en-traîneur-chef du Vert et Or, a tenu un discours moins heureux, visiblement déçu : « On a bien bougé le ballon, mais on n’a pas été capable de finir nos jeux. On va revenir ».

La Coupe Uteck contre AcadiaGrâce à cette victoire, le

Rouge et Or se qualifie pour le match de la Coupe Uteck, soit la demi-finale canadienne. Les adversaires seront les Axemen d’Acadia qui sont les champions de la conférence atlantique. « On s’attendait à devoir affronter Acadia », a dit Glen Contantin en ajoutant le fait que d’avoir rencontré les Axemen cette année allait aider à la préparation.

Les deux équipes s’étaient affrontées le 15 septembre et Laval avait gagné 31-7.

La rencontre sera présentée le samedi 17 novembre à 13 h au Stade Telus de l’Université Laval. Le gagnant méritera son billet pour la grande finale de la Coupe Vanier contre le gagnant du duel Calgary-McMaster le 23 novembre.

PHOTO : JOSÉE NORMANDEAU

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On a un gros problème au niveau offensif depuis le début de la saison, et ça a été la même chose au championnat canadien

C’est devant une foule

d’environ 300 personnes que le Rouge et Or

a amorcé son tournoi jeudi soir contre l’université McMaster, pour son match de quart de finale. Une foule plutôt nom-breuse pour une rencontre de soccer en soirée, avec une tem-pérature ressentie de -6 degrés Celsius. Les joueurs du Rouge et Or voulaient ainsi à tout prix remercier leurs partisans de s’être déplacés, ce qu’ils ont fait à la 35e minute lors de l’ouver-ture du pointage par l’entre-mise de Goran Rimac. L’atta-quant a donné l’avance aux siens sur une belle reprise de tête sur un coup de pied de coin tiré par Samuel Georget. Ce résultat a tenu jusqu’à la fin du match grâce au brio de l’équipe

en défensive et de quelques bons arrêts du gardien de but et capitaine Vincent Cournoyer. Cette victoire propulsait ainsi les Lavallois en demi-finale.

UBC beaucoup trop fort L’université Laval allait donc

affronter l’une des équipes les mieux classées au pays, soit l’université de la Colombie-Bri-tannique. Le résultat fut fort simple : domination totale de la part de UBC qui l’a emporté par la marque de 3-0. La déception était palpable chez les joueurs du Rouge et Or après ce match, plusieurs joueurs avaient du mal à croire à ce cuisant revers, et ce, devant parents et amis. Cepen-dant, force est d’admettre que l’équipe adverse était un niveau au-dessus, la preuve UBC rem-portera, deux jours plus tard, le titre de champion canadien

contre l’université du Cap-Breton et terminera le tournoi avec 8 buts marqués contre 0 accordé, et ce, en trois rencontres.

Duel québécois pour l’obten-tion du bronze

C’est sans leur joueur étoile, Samuel Georget, élu plus tôt cette semaine joueur par ex-cellence au Canada, que le

Manque de veine pour le Rouge et OrC’est jeudi dernier que débutait le championnat canadien universitaire de soccer masculin au Stade Telus Université Laval. Un évènement très prestigieux qu’avait l’honneur d’accueillir l’organisation du Rouge et Or pour la toute première fois de son histoire. Le Rouge et Or avait donc l’occasion rêvée de remporter les grands honneurs devant ses partisans.

Rouge et Or allait affronter les Patriotes de l’UQTR. Plus tôt ce mois-ci, l’UQTR avait battu l’UL 2-1 en finale provinciale. Le Rouge et Or voulait donc à tout prix prendre sa revanche. Ce fut un match intense avec beaucoup d’occasions de mar-quer des deux côtés, mais ce sont finalement les Patriotes qui se sont imposés par la marque de 1-0, sur une jolie pièce de jeu individuel effec-tuée par Guillaume Surot à la 70e minute de jeu.

C’était une surprise de voir performer l’UQTR à un tel ni-veau, elle qui n’avait pas parti-cipé au championnat canadien depuis 2001 et qui occupait à un certain moment le 6e rang du RSEQ cette saison. « C’est une grosse victoire d’équipe, les gars ont fait des sacrifices tout au long de la saison », déclarait Francis Labrie, dé-fenseur de l’UQTR, après la victoire.

Déception vive pour le Rouge et Or

C’est avec une récolte de seulement 1 but en 3 ren-contres que les Lavallois

ont conclu leur tournoi di-manche. Samir Ghrib, l’en-traîneur-chef du Rouge et Or, identifiait clairement le problème de sa troupe, après la rencontre  : « On a un gros problème au niveau offensif depuis le début de la saison, et ça a été la même chose au championnat canadien ».

Ghrib avait également une pensée pour les joueurs de 5e année « Je suis déçu, sur-tout pour ceux qui finissent ». Une défaite qui rendait visi-blement les joueurs désap-pointés de leur performance, surtout ici à Québec, devant leurs partisans. «C’est déce-vant de perdre, encore plus contre l’UQTR, étant donné la rivalité qui existait entre les deux équipes cette saison», affirmait Vincent Barrette, demi-latérale.

Une rivalité qui n’aura pas le temps de s’estomper, car les deux équipes auront l’oc-casion de recroiser le fer le 13 janvier 2013, lors de leur tout premier match en cham-pionnat intérieur universi-taire, rencontre qui aura lieu à Trois-Rivières.

Francis Leclerc

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