VoLET HYDRAULIQUE VILLAGEOISE ET PASTOR4 LE

HYDRAULIQUE VILLAGEOISE ET PASTORALE

TABLE DES MATIERES

A . HYDRAULIQUE VILLAGEOISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Situation initiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

La situation de l'hydraulique villageoise . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Contexte hydrogeologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Programmes executes et difficultes rencontrees . . . . . . . . . . . . 6 La nouvelle strategie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Le projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 La definition du projet et les axes methodologiques . . . . . . . . . 9 Les programmes finances et les programmes en cours dans

1'Oueme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Realisations prevues dans le cadre du projet . . . . . . . . . . . . . 11 Organisation du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Le deroulement du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Ressources necessaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Planning d'execution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Estimation des couts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

. . . . . . . . . . . . . . Contraintes a lever et questions en suspens 19

B . HYDRAULIQUE PASTORALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Situation initiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Les activites du PDRIO en hydraulique pastorale . . . . . . . . . . 24 Le projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Principaux elements de l'approche methodologique . . . . . . . . . 25

1- Schema global de mise en oeuvre de la composante hydraulique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . villageoise du PADRO 21 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 . Planning previsionnel 22

3 . Estimation des couts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

HYDRAULIQUE VILLAGEOISE ET PASTORALE

A. HYDRAULIQUE VILLAGEOISE

Situation initiale

La situation de l'hydraulique villageoise

1. , La plus recente estimation des besoins en eau des populations rurales beninoises est reprise dans un document de travail datant de novembre 1996. Cette estimation se base sur les objectifs etablis par le Gouvernement beninois en matiere d'approvisionnement en eau des populations rurales, soit 15 litres par jour et par habitant et un minimum d'un point d'eau pour 350 habitants1'. Les perspectives ont ete etablies a l'horizon 2001. L'estimation de la population rurale provient d'enquetes realisees par la Direction de l'hydraulique confortees par le recensement de 1992.

2 . Sur la base de ce document, les besoins theoriques en points d'eau dans les zones rurales ont ete evalues comme suit:

Il Nombre de points d'eau theorique necessaires a l'horizon 2001

Benin

3. Au dela de ces considerations theoriques dont l'utilite majeure est de souligner l'importance des besoins objectifs dans ce secteur, les Services departementaux de l'hydraulique ont etabli des objectifs plus realistes tenant compte des ressources humaines et financieres mobilisables pour la programmation et la mise en oeuvre.

Departement de I'Oueme

Population rurale (habitants) 3 305 235 690 660

Nombre de points d'eau realisables a 1 1 231 I'horkon 2001 (78.5% de l'objectif

theorique)

1 460 (62.9% de I'objecuf

theorique)

en lo Benin

II - dont deja executes 4 546 40,4 642 43,9

- dont a realiser selon les 6 685 59.6 818 56,l objectifs de la Direction de l'hydraulique

en %

1,

Une declaration g~uvekementale recente (fin 1996) fixe ce minimum a un point d'eau pour 300 habitants.

Departement de I'Oueme

BENI\ Projet d'appui au developpernent mral de i Ouenir H ~ d r a u l i q u e villageoise er paciorale

4. La couverture des besoins tels que definis dans les objectifs nationaux dei.rai, donc atteindre 63 X dans 1'Oueme (environ 78% au niveau national) pour l'horizon 2001 1, situation dans I'Oueme en matiere d'hydraulique villageoise est, et devrait rester a terme ,, deca de la moyenne nationale. Ces chiffres doivent etre cependant relativises par le fa11

le Sud du departement de I'Oueme, a forte densite de population, dispose. contrairement aui; departements situes plus au Nord, de nombreuses sources d'approvisiormernerir en eau alternatives et non reprises dans ces statistiques (puits familiaux, collecte des eaux de plule des toitures dans des citernes domestiques, eaux de surface, reseaux d'adduction dSeau urbains pouvant desservir dans certains cas des populations repertoriees comme rurales. mai- localisees en peripherie des zones urbaines).

5 . Les objectifs en matiere de creation de points d'eau tels que definis ci-dessus prennent cependant mal en compte la demande reelle et le degre de motivation des communautes villageoises a disposer d'un point d'eau. La "capacite d'absorption" de nouveaux points d'eau par les villageois est egalement limitee par leurs capacirec organisationnelles et financieres pour gerer leurs points d'eau de facon durable. La mise en oeuvre de la dynamique villageoise est generalement lente et semble etre le facteur majeur dans la limitation des investissements durables effectivement realisables.

6 . La notion de points d'eau recouvre diverses techniques de forage ou de captage de l'eau, ainsi que divers modes de distribution. Chaque categorie correspond selon la nomenJature beninoise a un nombre "equivalent-point d'eau". On distingue les categories suivantes et leur equivalent-point d'eau:

forage equipe de pompes manuelles (equivalent a un point d'eau) puits moderne (equivalent a un point d'eau) adduction d'eau villageoise - AEV (equivalent a 10 points d'eau) poste d'eau autonome - PEA (equivalent a 5 points d'eau) amenagement de sources et citernes (equivalent a un point d'eau).

7 . Les forages equipes de pompe manuelle sont pris en consideration pour des communautes dont la population varie entre 100 et 1 500 habitants. Ils sont executes selon deux techniques differentes selon que l'on se trouve en terrain sedimentaire ou sur le socle primaire (comme cela se rencontre dans le Nord de la sous-prefecture de Ketou). En terrain sedimentaire, on utilise la technique du forage "rotary" et sur le socle on utilise la technique "marteau fonds de trou". Les forages sont equipes de tubage PVC (4 a 6 "), sauf dans le cas des forages "marteau fonds de trou" traversant des roches saines et ou une economie de tubage peut, a la rigueur, etre realisee.

8. Dans le cas de forages equipes de pompes manuelles, la profondeur de forage se situe en regle generale entre 40 m et 120 m avec une moyenne comprise entre 70 et 80 m. Le niveau statique est generalement compris entre 10 m et 50 m. Dans le cas d'adduction d'eau villageoise, les forages peuvent etre, le cas echeant, plus profonds en fonction des caracteristiques geologiques specifiques et des debits d'exhaure souhaites.

BENIN Projer d'appui au developpemenf rural de I'Ouerne Hydraulique villageoise et pastorale

9. Les puits modernes constituent une alternative aux forages equipes de pompes manuelles, d'ailleurs fort appreciee par les communautes villageoises. Ils sont generalement constitues de buses en beton arme de 20 cm d'epaisseur et d'un diametre interieur de 140 cm a 180 cm. Les techniques les plus utilisees sont le foncage au marteau piqueur dans les terrains durs et le havage en terrain tendre. Les puits modernes, economiquement realisables seulement dans des zones geologiquement favorables (partie Sud du departement de 170ueme, profondeur variant de 10 a 25 m), presentent le grand avantage de pouvoir etre exploites avec un equipement d'exhaure rustique (dans le cas le plus simple: recipients et cordages). Leur ges:ion peut donc etre entierement maitrisee par les villageois et les couts d'exploitation son1 faible ( de 10 000 a 20 000 FCFA/an, essentiellement le remplacement des cordes et des seaux de puisage). De plus, les villageois ont un acces visuel a I'eau ce qui. psychologiquement, induit une plus grande confiance et correspond mieux aux traditions. Les puits modernes sont cependant bien plus sensibles a la contamination par des agents polluants et exigent des precautions d'hygiene et de su~ei l lance pour eviter la degradation de la qualite de I'eau.

10. Dans le but d'assurer l'alimentation en eau de villages ou de groupements de villages representant plus de 2 000 personnes, des petits reseaux d'Adduction d'eau villageoise (AEV') peuvent etre prevus. Ces reseaux sont generalement constitues d'un forage (presentant des caracteristiques de debit suffisantes), d'un chateau d'eau (40 a 80 m3) et d'un reseau de canalisations lineaires debitant vers des bornes fontaines equipees de robinets Le pompage est realise par des pompes electriques immergees alimentees en courant par des groupes electrogenes ou dans le cas ou l'electricite est directement disponible. par la SBEE (Societe beninoise des eaux et de l'electricite). Le pompage par energie solaire peut dans certains cas etre envisage. La gestion d'un tel reseau est evidemment plus complexe et les couts d'exploitation sont plus eleves. Cette forme de points d'eau se justifie dans des zones ou la tendance a une certaine urbanisation est constatee.

11. . Dans le cas de plus petites communautes (entre 1 500 et 2 000 personnes). le reseau d'adduction d'eau lineaire n'est pas execute et un equipement de distribution d'eau (borne fontaine) est installe directement a cote du chateau d'eau. Il s'agit alors d'un Point d'eau autonome (PEA) susceptible par la suite d'etre transforme en AEV au fur et a mesure de la croissance des besoins.

12. Certaines zones sont peu favorables a l'exploitation des eaux souterraines Deux alternatives peuvent etre envisagees dans ce cas: soit realiser un amenagement de source (creation d'une prise d'eau et d'un systeme de distribution, protection de la zone captee pour amoindrir les risques de pollution) soit la realisation de citernes permettant de stocker les eaux pluviales. Ces solutions sont generalement moins fiables au niveau quantite et qualite des eaux fournies. Elles ne se justifient que si les autres solutions (forage, puits) sont juyees Techniquement ou economiquement non realisables.

B E N I 5 Proje[ d'appui au developpement rural de I'Oueme Hydraulique villageoise et pastorale '

13. La grande majorite des points d'eau en milieu rural ont ete implantes sour coordination de la Direction de l'hydraulique (DH), dependant du Ministere de l'energie des mines et de l'hydraulique (MEMH). Autrefois realises en regie par cette meme direction: les travaux sont a present confies a des entreprises. La DH est constituee de q u a b departements centraux: Departement des ressources en eau (DRE), Departement d, developpement communautaire, des etudes et de la programmation (DDCEP), Departemeni des infrastructures hydrauliques (DIH) et Service administratif et financier (SAF). Dans chacun des departements, un Service regional de l'hydraulique (SRH) a ete implante.

Contexte hydrogeologique

14. Le bassin sedimentaire cotier. Le departement de I'Oueme est localise en majeure partie dans le bassin sedimentaire cotier. Celui-ci est irregulier, coupe par de nombreuses failles qui entrainent de frequentes variations de facies. Dans ces terrains. les ressources en eau sont abondantes et depassent en general les besoins de l'alimentation en eau des villages. Quatre aquiferes de type continu, exploitables pour l'hydraulique villageoise ont ete identifies:

- l'aquifere des sables du cretace (Maestrichtien), qui peut fournir des debits eleves (20 a 50 m'/heure), est exploitable dans la partie Sud de la sous-prefecture de Ketou et au Nord de l'axe Pobe - Adja-Ouere. En descendant vers le Sud, cet aquifere devient trop profond pour pouvoir etre exploite par des equipements d'exhaure manuels, mais peur eventuellement etre exploite pour des AEV;

- les calcaires du paleocene, exploitables avec de bon debits dans la partie Sud de la sous-prefecture de Pobe et au niveau d'Adja-Ouere;

- les terrains du continental terminal exploitables avec des debits compris entre 1 et 10 m3/heure en particulier au niveau des sous-prefectures de Sakete et Ifangni;

- le complexe quaternaire continental terminal au Sud et au Sud-Ouest du departement (vallee de I'Oueme) ou le niveau statique est souvent inferieur a 10 meues, ce qui est favorable a une exploitation des ressources par puits. Les debits peuvent etre importants.

15. La zone du socle (couvrant 80% du Benin) est seulement presente dans la partie Nord du departement de I'Oueme (Nord de Ketou). 11 s'agit de terrains anciens, formations precambriennes fortement metamorphisees. Les ressources en eau ne sont presentes en quantite suffisante que dans des zones fracturees, qu'il convient de detecter par des etudes morphologiques et geologiques (photo-interpretation). Les risques d'echecs sont generalemen1

BENIN: Projec d'appui au developpemenr N T ~ de I'Oueme ' Hydraulique villageoise el pastorale

eleves (20 a 50%) et, si l'on veut augmenter les chances de succes, il convient d'effecnier des travaux de prospection geophysique. Les debits exploitables sont generalement faibles (1 a 5 m3/h), ce qui limite la possibilite d'exhaure et donc de connexion a un reseau d'adduction d'eau. Ces forages sont donc en general equipes de pompes manuelles. A noter que dans cette zone, la construction de puits modernes est exclue.

16. Les contraintes hydrogeologiques rencontrees dans le departement de l'Oueme sont importantes" et peuvent se resumer comme suit (voir carte geologique):

- risque eleve de captage d'eau salee dans une zone localisee au Sud de Pono-Novo - (depots marins littoraux dans la frange cotiere, depots fluviaux-lacustres dans la zone lacustre). Dans ces zones, la nappe d'eau douce superficielle peut etre captee (souvent d'ailleurs par des puits) mais le biseau salin est tres vite atteint en cas de surpompage ou de surcreusement des puits et forages. Par consequent, la solution la plus fiable (et la seule alternative pour les villages lacustres), consiste a executer des forages profonds (plus de 200 m) pour rejoindre les nappes eocenes et paleocenes ou le cretace. L'eau prelevee reste en general de mauvaise qualite chimique. De tels forages ne peuvent etre exploites que mecaniquement et ne se justifient en pratique que si une AEV peut y etre associee. La configuration hydrogeologique de cette zone est complexe et est encore mal connue. Les etudes hydrogeologiques devraient permettre notamment de determiner de facon plus fine le comportement du biseau salin;

- risque d'obtention d'eau de mauvaise qualite chimique dans la partie centrale du depanement (ypresien, certaines zones du continental terminal, marnes de la depression de la Lama). Les points d'eau localises dans la region de Pobe peuvent etre de mauvaise qualite (presence excessive de fer, manganese, fluor et souvent une eau tres agressive). On a pu constater que certains forages ont ete delaisses par la population pour cette raison (par exemple coloration rougeatre de l'eau de forages);

ressources en enur sourerr~iinc~ tres lrnzrtees dans une bande localisee entre Ketou et Dogo (zone du biseau sterile du Continental terminal sur le socle cristallin) et dans la zone du socle. Cette zone est encore hydrogeologiquement mal connue, mais plusieurs forages negatifs y ont ete executes. A titre d'exemple, l'agglomeration dlIllara, situee dans cette zone est alimentee par une AEV dont le forage a ete realise a 15 km plus au Sud dans le Maestrichtien.

Une etude intitulee " Etude des zones hydrogeologiquement difficiles" doit demarrer prochainement sous financement BOAD et devrait permettre d'ameliorer les techniques de recherche d'eau et de captage.

Programmes executes et difficultes rencontrees

17. Dans le Departement de I'Oueme, 642 points d'eau ont ete realises (siniarior janirier 1997). La repartition par type de points d'eau et par financement est reprise danr ), tableau ci-dessous. Cependant. le nombre de points d'eau realises est loin de represente, nombre de points d'eau actuellement fonctionnels. Plusieurs contraintes, enoncees par : : ~ ~ e < , p-mctterit (l'expliquer lei dyiTrincti(~niicrneiits r:t ics difficuii6s de rriisc eii ocuir r durable des equipements:

Conseil de l'entente

Japon i

5eme FED

BID (PDRIO)

CCCE - zone lacustre

Japon II

Japon 111

Japon IV!rranche I

FAC

BaiUeur de fonds et projets

Total 495 13 12 1 642

Taux eleve de pannes des equipements d'exhaure. Dans le cas de forages

4eme FED 12 12

Forages equipes de pompes manuelles

equipes de pompes manuelles, le taux de non fonctionnement des equipements d'exhaure e s [ particulierement eleve. En fin decembre 1996, on relevait pres de 35% de pompes en panne sur 1 'ensemble du departement.

19. Une des raisons majeures de ce tres mauvais indicateur pourrait etre la tres faible fiabilite des pompes DIACFA installees dans le cadre du PDRIO, sous financement BID. En effet, environ 200 pompes DIACFA ont ete installees en 1994 dans le cadre du financement principal, et actuellement il semble qu'environ 140 de ces pompes soient en panne, soit 70% (pieces d'usure et tubage fragiles). Les comites villageois interroges a ce sujet semblent, dans de nombreux cas, avoir deja fait plusieurs fois appel aux artisans reparateurs qui s'averent incapables de resoudre les problemes de facon durable. Dans de nombreux cas, le forage a ete carrement abandonne, surtout lorsque des points d'eau alternatifs existent (mares, cours d'eau). L'impact sur la motivation des beneficiaires et sur le niveau de confiance qu'ils peuvent avoir vis-a-vis des institutions responsables de la mise en service des points d'eau est bien evidemment tres negatif et sera difficile a surmonter dans l'avenir.

AEV Puits modernes

PEA Equival. points d'eau

B E N I N Projet d'appui au develcppement rural de I'Oueme tiydraulique villageoise et pastorale

20. Mauvaise gestion de la part des comites villageois. Chaque point d'eau est gere par un comite de gestion du point d'eau (Association des usagers de l'eau dans le cas des AEV) comprenant un president, un vice-president, un secretaire, un mecanicien et un responsable sanitaire. Avant execution du point d'eau, le comite doit constituer un fonds d'entretien (actuellement 60 000 FCFA dans le cas d'un forage equipe de pompe manuelle) destine a couvrir les frais de fonctionnement de la premiere annee. Ce fonds est realimente par la suite par un systeme de paiement de l'eau dont la modalite de fonctionnement est laisse au choix des communautes (10 FCFA la bassine de 20 litres semble etre une moyenne). Dans la pratique, la plupart des comites eprouvent de graves difficultes de gestion (disparition du fonds d'entretien, comptabilite non transparente, paiement de l'eau non supervise de facon rigoureuse, mauvaise comprehension de la notion d'amortissement et de la necessite d'epargner en consequence). En consequence, ces comites ont des difficultes pour faire face aux frais de reparation des pompes et leur mauvaise gestion rend delicate toute levee de fonds supplementaire creant ainsi de reelles situations de blocage. Les activites d'animation et sensibilisation qui auraient du permettre un accompagnement des Comites n'ont generalement pas permis d'atteindre leur objectif essentiel, a savoir la durabilite des investissements.

21. Problemes de qualite d'eau. Comme mentionne plus haut, dans certaines zones, les eaux souterraines exploitees par les forages sont de mauvaise qualite. Ceci se constate parfois de facon evidente (couleur, odeur). Dans ces cas, les forages sont rapidemenr abandonnes au profit des points d'eau traditionnellement exploites dans le passe.

22 . Complexite de gestion des AEV. Les AEV executees dans le departement de I'Oueme sont generalement tres recentes et il est difficile d'etablir un diagnostic objectif sur leur durabilite. Neanmoins, il apparait deja clairement que les aspects techniques et financiers seront, a terme, difficilement maitrisables par les Associations des usagers de l'eau specialement constituees pour assurer la gestion des reseaux. Ces Associations eprouvent souvent beaucoup de mal a se mettre en place car des conflits d'interets apparaissent. Actuellement, les utilisateurs paient de 100 a 125 FCFA le m3, ce montant ne permettant pas de couvrir les charges d'exploitation et les amortissements des investissements. Le cout reel de l'eau, encore mal estime actuellement par manque d'experience d'exploitation, pourrait s'averer etre plus eleve que dans le cas de forages equipes de pompes manuelles et pourrait decourager les usagers, d'autant plus si la gestion correcte des fonds ne parait pas assuree. ce5 aspects ccinstituciit d'ores ei tieji un riscpic majeur bien identifiable pou^- les i~islalla!iv~is recemment executees et futures.

23. Presence de points d'eau alternatifs. Dans la mesure ou les difficultes liees a "exploitation du forage paraissent trop difficiles a surmonter, ou meme dans le cas ou'le cout de l'eau est juge trop eleve, les villageois se rabattent sur les points d'eau alternatifs (puits baditionnels, marigots, mares) et abandonnent le forage. Les contraintes evoquees ci-dessus 'Ont donc difficiles a lever dans les zones presentant de tels points d'eau alternatifs facilement

H i P r i i j c r d'appui aii devcloppei i ienr rur;il de I 'Ouen ie Hydraulique villageoise ec pasrorale

24. Le retour rapide vers les points d'eau alternatifs laisse a penser que les message'. relatifs au lien entre la consommation d'une eau de mauvaise qualite et les problemes de sante ne sont pas bien percus par la population rurale. Les animateurs - sensibilisateur. du secteur hydraulique villageoise et du secteur sante travaiIlent souvent de facon cloisonnee

La nouvelle strategie

25. Une nouvelle politique en matiere de mise en oeuvre des programmes d'hydraulique villageoise a ete elaboree et definie dans un document date de janvier 1993 er intitule "Strategie de developpement du secteur de l'alimentation en eau et de l'assainissemenr en zone rurale". Les grandes lignes de cette strategie sont brievement evoquees ci-dessous dans la mesure ou elles serviront de support methodologique au projet.

26. Decentralisation du processus de decision. Les Services regionaux de l'hydraulique (SRH) jouent desormais un role de promotion de l'alimentation en eau aupres des communautes et rassemblent chaque annee les dossiers de village pour definir un programme d'execution.

27. Participation financiere des communautes. En vue de favoriser une appropriation effective des points d'eau par les utilisateurs et leur durabilite, les points d'eau ne seront executes que sur demande prealable explicite des communautes villageoises aupres du SRH et apres versement d'une contribution financiere couvrant une partie des investissements. De plus, la prise en charge totale des frais lies a la gestion ulterieure du point d'eau (O&M) doit etre assuree par les utilisateurs. Aux fins de gestion du points d'eau. les communautes villageoises sont amenees a constituer un "comite de gestion du poinr d'eau" dans le cas d'un point d'eau ponctuel ou une "association des usagers de l'eau" dans le cas d'une AEV.

28. Recherche de la reduction des couts de construction et d'entretien des ouvrages. Cet aspect concerne dans une large mesure la politique appliquee en nptiere de choix des pompes manuelles. Quelques 13 types de pompes manuelles ont ete installees au Benin durant la decennie de l'eau, generant d'insurmontables difficultes en matiere de maintenance (formation des artisans-reparateurs et maintien d'un stock de pieces de rechange suffisant et reparti dans le pays). Dans le cadre de la nouvelle strategie destinee a ameliorer l'efficience des programmes d'hydraulique villageoise dont il sera question plus loin, quatre types de pompes sont a present officiellement retenus et Un stock de 1 500 pompes a ete garanti dans le cadre du PADEAR" - Banque Mondiale, dont il sera question plus loin. 11 s'agit des pompes VERGNET, UPM, INDIA MARK III, AFRIDEV. Tout appel d'offres

" PADEAR: Programme d'assistance au developpement du secteur de l'alimentation en eau potable er dc

l'assainissement en milieu rural.

BENIN: Projet d'appui au devdoppernent rural de I'Ouerne Hydraulique villageoise et pastorale

relatif a la fourniture de pompes manuelles destinees a equiper les forages villageois doit desormais mentionner explicitement que seules ces quatre types de pompes agreees sont admises. Les operations de maintenance seront rationalisees sur cette base.

29. Promotion des capacites locales d'execution. Le secteur prive local (ONG presentes dans les communautes, artisans-reparateurs de pompes, puisatiers, entreprises de construction, . . .) est desormais largement implique dans les differentes etapes de mise en oeuvre des programmes.

30: Une approche "Programme" visant a mettre en oeuvre la strategie nationale a ete initiee sous le label PADEAR (Programme d'assistance au developpement du secteur de l'alimentation en eau potable et de l'assainissement en milieu rural). Actuellement, la Banque Mondiale, DANIDA et GTZ financent et appuient la Direction de l'hydraulique dans le cadre du PADEAR, et ce, selon un decoupage departemental. Dans le departement de I'Oueme, le programme PADEAR-GTZ doit assurer le pilotage des operations. D'autres organismes, comme l'UNICEF, realisent des a present leurs projets en partenariat avec le PADEAR.

Le projet

La deiinition du projet et les axes methodologiques

31. Le projet a pour objectifs:

- d'ameliorer l'alimentation en eau des populations rurales et combler en partie le retard du departement de 1'Oueme dans ce domaine;

- d'appuyer et conseiller les initiateurs des projets de points d'eau, c'est-a- dire les communautes villageoises, dans toutes les etapes de leur projet (choix techniques, choix organisationnels, choix des operateurs, formation a la gestion). Cet appui doit permettre une appropriation effective par les communautes de leurs points d'eau et en consequence une meilleure durabilite des investissements.

32. La strategie de developpement du secteur de l'alimentation en eau et de ''assainissement en zone rurale telle que defmie dans le document de janvier 1992 constitue la reference methodologique de base qui devra etre respectee lors de la mise en oeuvre du projet. Dans la mesure ou le PADEAR-GTZ assure le pilotage de la mise en oeuvre de cette Suaregie dans le departement de I'Oueme, une complementarite et une synergie maximum Seront recherchees entre le projet et le PADEAR-GTZ.

Mf-hlh Projei d appui au developpenienr rural de I'Ouerne Hvdraulique villageoise et pastorale

Les programmes finances et les programmes en cours dans I'Oueme

33. Le projet doit tenir compte des autres programmes finances et en cours. Diver% demandes de financement sont deja en b 0 ~ e voie pour couvrir les objectifs. b, financements apparemment assures a ce jour se presentent comme suit: -- -- - -- -

34. Un financement qui serait intitule Japon V est en preparation et concernerait 200 points d'eau (100 forages et 10 AEV). Le projet PADEAR-GTZ pourrait etre poursulu au dela de la phase preparatoire dans le cadre d'une intervention a plus Iong terme (horizon 2006), et d'autres points d'eau pourraient donc etre finances dans ce cadre.

B d e u r de fonds et projets

i Chiffre indicauf car. compte tenu de la methodologie mise en oeuvre. le nombre de points d'eau ne sera connu qu'aprcc animation er IEC

35. Besoins en rehabilitation. Compte tenu des recommandations nationales en matiere de rationalisation des types de pompes et pour permettre aux communautes villageoises, qui ont supporte les consequences de choix technologiques parfois malheureux. de repartir sur des bases plus saines, il est prevu dans le cadre du PADEAR de rehabiliter progressivement les forages existants. Une rehabilitation d'un point d'eau consiste en une regeneration de la partie crepinee du forage (facultatif), le remplacement de la pompe et la modification partielle des infrastructures de surface afin de s'adapter au nouveau type de pompe. Un accompagnement des communautes villageoises, visant a restaurer l'interet et la confiance ainsi qu'a remettre en place une structure de gestion, doit necessairement e m a la base de tout le processus de rehabilitation.

I

36. Les besoins en rehabilitation sont difficiles a' evaluer de facon precise dans la mesure ou ce processus ne se fait qu'a la demande des villageois et apres reception de leur contribution fuianciere. On peut neanmoins estimer que les besoins theoriques dans le departement, compte tenu de la faible fiabilite des pompes DIACFA, doit s'elever a environ 250 rehabilitations. Le projet "Japon IVItranche 2" assure le financement de 36 rehabilitations. Le PADEAR-GTZ devrait egalement prendre en consideration quelques rehabilitations, mais rien n'est encore defini. Une demande de financement de 100 rehabilitations aurait recemment ete introduite dans le cadre de "Japon V", mais aucun engagement n'a ete pris a ce jour.

- - Forages equipes de AE\ pompes manuelles

Japon I\'ltranche III 67 -

1 ..- CFD 4 1 4 5

PADEAR GTZ: lphase 7 < preparatoire zones pllotes

Total 495 13 12 1 197

!

puits modernes

PEA Equival pomU d'eau

BENIN Projet d'appui au developpement rural de I'Ouerne Hydraulique villageoise et pastorale

- *

37. Zone d'intervention du PADEAR-GTZ. En dehors de l'approche methodologique globale du PADEAR qui constitue en soi une base de travail, la phase d'execution du PADEAR-GTZ se concentrera exclusivement sur cinq sous-prefectures dites "pilotes * du departement de 1'Oueme: Adjarra, Bonou, Ifangni, Pobe, Sakete. 1 Realisations prevues dans le cadre du projet

38. Compte tenu du fait que seules seront prises en compte les demandes effectives des populations, demandes qui ne seront connues qu'en cours de projet, une liste precise des investissements ne peut etre etablie a ce stade. Globalement, il est prevu de pouvoir financer environ 110 "equivalent-points d'eau" et 45 rehabilitationsi' .

39. L'importance des investissements en nouveaux points d'eau a ete calibree en tenant compte de la situation existante dans le departement et des autres interventions prevues dans la zone en matiere d'hydraulique villageoise:

la moitie Sud du departement est deja couverte d'un reseau relativement dense de points d'eau dont la durabilite, comme deja mentionne plus haut, peut serieusement etre mise en doute du fait de la presence de nombreux points d'eau alternatifs, et de la mise en oeuvre de pompes manuelles peu fiables. Dans cette zone, il apparait plus raisonnable de se concentrer d'abord sur les aspects rehabilitation avant d'envisager de nouveaux investissements;

- pour des raisons de saine coordination, les sous-prefectures couvertes par le PADEAR-GTZ ne devraient pas faire partie du champs d'action du PADRO.

40. En terme de nouveaux points d'eau, le PADRO devrait donc, en regle generale, Se concentrer plus precisement sur les sous-prefectures de Ketou et Adja-Ouere.

La liste reprise cidessous donne une repartition indicative.

d t e estimative

Forages equipes de pompes manuelles:

- sources et citernes

HENlh pro~cr d dppui a u developpemenr rural d r I 'Ou~rnr Hydraulique villageoise et pastorale

Organisation du projet

41. La mise en oeuvre du projet impliquera la participation de plusieurs intervenlnu qui appuieront les initiateurs, c'est-a-dire les communautes villageoises dans la mise en oeuvre de leur micro-projet de creation de point d'eau. Le role de chacun des intervenants potentiel est decrit sommairement ci-dessous.

42. Le Ministere du developpement rural (MDR). Le MDR, en tant que beneficiaire de la convention de financement avec la Banque africaine de developpement dans le cadre du Programme d'appui au developpement rural de 1'Oueme (PADRO), sera maitre d'ouvrage de l'ensemble du programme. Cependant, le present volet d'hydraulique villageoise fait partie des prerogatives et des competences du Ministere de l'energie. des mines et de l'hydraulique (MEMH). En toute logique, la maitrise d'ouvrage pour ce \,o]et devra donc etre soit transferee, soit deleguee vers le MEMH selon des modalites a definir

43. Au sein du MEMH, la Direction de l'hydraulique (DH) est responsable de ia collecte et de la mise a jour des donnees hydrologiques et hydrogeologiques, de la definition et du suivi de la reglementation s'appliquant a l'utilisation de l'eau, de la coordination et de l'execution des programmes d'alimentation en eau villageoise. La DH verifie la coherence de l'ensemble des programmes d'hydraulique villageoise et definit le cadre normatif.

44. La cellule de pilotage du PADEAR-GTZ est rattachee a la Direction de l'hydraulique. Le PADEAR definit les lignes directrices strategiques et methodologiques des projets d'hydraulique villageoise et en assure le respect et le suivi. Le pilotage de la presente composante "hydraulique villageoisen se fera idealement au sein de la cellule de pilotage du PADEAR-GTZ ou en etroite synergie avec celle-ci. Cette composante pourrair porter l'appellation PADEAR-Oueme. Il est d'ailleurs actuellement question d'un regroupement de toutes les cellules de pilotage PADEAR (Banque mondiale, DANIDA. GTZ) au sein d'une seule unite, qui se logerait au niveau du Departement communautaire des etudes et de la programmation (DDCEP) de la DH.

45. Dans le cadre de la strategie de decentralisation et du PADEAR, le Service regional de I'hydraulique du departement de I'Oueme (SRH) joue un role majeur dans la promotion regionale du secteur de l'hydraulique villageoise. Plus precisement, ses taches principales dans le present projet consisteront a:

- faire des etudes prealables des demandes formulees par les communautes villageoises (socio-economiques et techniques);

etablir un programme annuel d'execution et mettre en oeuvre ce programme;

BENIN: Projet d'appui au developpement rural de I'Oueme Hydraulique villageoise et pastorale

passer des conventions et faire des appels d'offres avec les operateurs prives;

s'occuper de la coordination/suivi avec les services d'hygiene et d'assainissement de base.

46. Le Service d'hygiene et d'assainissement de base (SHAB) travaillera en etroite collaboration avec le SRH et supervisera les activites du programme IEC (information -

education - communication). Les themes relatifs a l'hygiene et a la sante joueront donc un rde central dans la phase preparatoire realisee avec les communautes villageoises.

47. Au sein des communautes villageoises, les femmes et les groupements feminins seront impliques des le depart en tant que principal utilisateur des futurs points d'eau. Cette consideration prealable devrait favoriser par la suite une participation effective des femmes au sein des comites de gestion des points d'eau.

48. Les operateurs prives (ONG en tant qu'organisations partenaires, PME. artisans, entreprises de forage, associations villageoises, . . .) seront, soit par convention (dans le cas d'organisations partenaires) soit par contrat direct ou contrat apres appel d'offres, appeles a participer aux differentes etapes d'execution du projet.

Le deroulement du projet

49. Complements d'etudes preliminaires. Dans le cadre du PADEAR-GTZ, un certain nombre d'etudes preliminaires ont ete effectuees ou seront effectuees dans le cadre d'une phase preparatoire actuellement en cours. Ces acquis profiteront au projet. II s'agit de:

l'etude participative du milieu (indicateurs sur la situation en matiere de type d'ouvrages existants, sur les connaissances. les attitudes et les comportements de la population en matiere d'hygiene et d'assainissement, sur les besoins prioritaires de la population rurale ainsi que sa volonte d'investir dans le secteur de l'eau):

l'analyse des organisations partenaires (analyse des ONG et associations qui sont des partenaires potentiels du projet dans sa phase d'execution), et des besoins en formation de ces organisations partenaires;

l'analyse hydraulique et de la gestion des points d'eau (analyse des problemes lies a la gestion des points d'eau et propositions de solution, contrats de maintenance, pieces de rechange, examen des aspects de rehabilitation);

BENIN: Projer d'appui au developpement rural de I'Ouenie Hydraulique villageoise et pastorale

- l'analyse hydrogeologique (optimisation des techniques dqexecution en fonction de la situation hydrogeologique rencontree);

- l'etude sanitaire et de I'IEC (possibilite technique et financiere de realisation des ouvrages sanitaires);

- l'etude pour l'elaboration d'une strategie de communication;

- l'analyse de la conception d'un systeme adequat pour la gestion des points d'eau modernes (analyse du secteur prive en matiere de maintenance des equipements d'exhaure et AEV et besoins en formation).

50. Ces etudes pourront, si necessaire, etre etendues a l'ensemble des sous- prefectures de lYOueme. Il s'agira probablement plus particulierement des etudes participatives du milieu, de l'analyse des organisations partenaires, de l'analyse hydraulique et de la gestion des points d'eau. Les termes de reference de ces etudes seront generalement identiques a ceux deja etablis dans le cadre du PADEAR-GTZ.

51. Volet appui aux intervenants. Il concerne la formation de tous les intervenants du secteur prive (les ONG, les organisations partenaires, le CARDER, les artisans reparateurs, . . .) et du secteur public (le personnel des DHISRH, SHAB). Cette foxmation se basera sur les outils de formation et d'animation elabores actuellement dans le cadre du PADEAR-GTZ .

52. Volet de preparation des micro-projets de points d'eau villageois. La preparation des micro-projets de points d'eau villageois comprendra:

- une campagne d'information qui utilisera les outils de marketing social (emission radio, affichage, . . .);

- le montage de chaque projet de points d'eau villageois se fera apres que la demande villageoise soit parvenue au SRH. Ce montage, issu d'une etroite collaboration entre les villageois et l'organisation partenaire inclut une etude du milieu villageois, l'analyse technique de la demande, un appui a la creation des structures d'autogestion et la mobilisation des fonds representant la participation a l'investissement. Les choix techniques (equipements d'exhaure par exemple) devront etre discutes et approuves par les beneficiaires. Une convention signee entre les representants de la communaute villageoise et le SRH formalisera ce montage.

53. Etablissement d'un programme annuel. Afin de globaliser les micro-projets dans un ensemble de travaux attribuables par lots suffisamment importants que pour realiser des economies d'echelles (ceci concerne notamment l'execution des forages et l'installation

BENIN Projet d appui au developpemenc rural de I'Oueme Hvdraulique villageoise ei pastorale

des pompes), un programme annuel d'execution sera elabore. Ce programme sera etabli des criteres de priorite pre-definis (par exemple: urgence de desservir le Nord du departement. programmation d'autres projets, groupement de travaux en lots homogenes permettant une execution selon des techniques standards). 1%

54. Volet execution. Le volet execution comprendra toutes les operatioq dyemde. de dossiers d'appels d'offres, de passation des marches, de travaux et de de travaux. De plus, un appui aux villageois sera apporte durant l'execution des t r a v b . appui portera essentiellement sur l'education en matiere d'hygiene de I'eau et en Matiere d'assainissement du milieu Un appui sera egalement apporte aux comites de points d'eau et AUE en matiere de gestion financiere et technique du point d'eau

55. Volet appui post-execution. Durant une periode a con~eni r avec les organisations partenaires. un appui aux villageois, reprenant les memes themes que lok de la phase d'execution. continuera a etre apporte. Le bon fonctionnement des liens contractuels entre les comites et les artisans-reparateurs sera evalue.

56. Suivi/evaluation externe. Compte tenu de la relative complexite institutionnelle de cette composante. qui demande une bonne coordination entre les acteurs en charge des aspects sociologiques et les acteurs en charge des aspects techniques. le suivi-evaluation de la composante hydraulique villageoise sera specifiquement inclus dans le cadre du suivi- evaluation general du PADRO.

Ressources necessaires

57. Les ressources necessaires (operateurs institutionnels er operateurs prives) a !'execution du projet peuvent etre estimees comme suit:

BENIN. Pro~et d'appui au developpement ~ r a l de I'Oueme tlytlrnulique villageoise et pastorale

Action Coordmatioai Supervision

Operateur prive

-

Wotage de l'ensemble

:omplements d'etudes >reliminaires

:tude participative du milieu

inalyse des organisations lanenairrs

inalyse hydraulique et de la ;estion des points d'eau

Volet appui aux Intervenants

'ormation des intervenants iecteur prive

'ormation des intervenants iecteur public

consultant

conwltant.

consultant contrat

organismes specialises contrats OU convenuon!

organismes specialises contrats ou convention<

Volet preparation p u i t s d'eau villageois

ampagne d'information et IEC iniuale

montage du micro-projet villageois

montage d'un programme annuel .. execuuon

organismes specialises contrats ou convention

convention SRHISHABlcornrnunautes villageoises

SRH

organisations partenaires (ONG. CARDER,.. .)

services internes et organisations partenaires avec l'aide d'un consultant

convention et contrar

Volet execution

etudes techniques er dossien d'appel d'offres, marches et contrats

prospecuon geophysique (facultatif)

execution des travaux

SRH MEMHfUP PADEAR- Oueme (signature des marches et conuats)

bureau d'emdes inurnes appel d'offres ou contrat

appel d'offres

appel d'offres ou contrat

appel d'offres

convention

SRH bureau d'etudes

entreprises, PME. tacherons (selon nature des aavaux)

SRH

supervision technique des travaux

SRHlconutes de points d'eau villageois

SRHISHAB

bureau d'etudes

appui aux villageois durant l'execution

organisations panenaires

--

organisations panenairCs

Volet appui upost-exkutionw

convention appui aux villageois en periode post-execution

MDR (dans le cadre du PADRO)

consuitant ou bureau d'ttudes

contrat Suivi/evaluation externe

: pilotage du synergie ou association avec PADEAR localisee au sein de la DDCEP de

58. Un schema global de mise en oeuvre du projet est repris au Tableau 1.

BENIN Projet d'appui au developpemenr rural de I'Ouerne Hydraulique villageoise et pascorale

59. Les capacites d'intervention du secteur prive. La mise en oeuvre de ce projet necessite de faire largement appel au secteur prive. La situation peut etre diagnostiquee comme suit:

la realisation des travaux peut etre prise en charge sans trop de difficultes grace aux ressources privees locales. Il existe au Benin plusieurs equipements de forages disponibles, dont certains appartiennent a la DH et peuvent etre loues par le secteur prive. La societe beninoise FORAG possede egalement ses propres equipements. Plusieurs entreprises locales peuvent realiser les travaux d'adduction d'eau;

les etudes et dossiers d'appel d'offres ainsi que la supervision des travaux peuvent etre realises egalement par des bureaux d'etudes beninois, dont certains sont appuyes par des ressources internationales. La photo-interpretation et la geophysique peuvent etre executees par des associations de bureaux beninois et internationaux:

le choix des "organisations partenaires" qui devront prendre en charge 1' animation et la sensibilisation constitue probablement la principale difficulte. Leur identification et leur formation constitue une contrainte importante.

Planning d'execution

60. Le Tableau 2 detaille le planning d'execution previsionnel du projet

Estimation des couts

61. Le Tableau 3 reprend les previsions budgetaires du projet. Les d o ~ e e s ci-apres, obtenues par recoupement aupres de diverses sources, ont servi de base aux estimations des couts du projet.

62. Les couts unitaires moyens par type d'ouvrage et la participation financiere de la population telle que prevue dans le nouveau bareme du PADEAR se presentent comme - suit:

BENIN Projei d'appui au developpement rural de I'Ouernc

Adduction d'eau villageoise 60000 5 9:

Type d'equipement

Posre d 'eau autonome 35 OC4 5 % ou 2 5 0 0

Puits moderne 8000 200

Forages equipes de pompes manuelles 8000 170

Prix unitaire moyen (O00 FCFA)

Citernes (15 m3) 600 20

Contribution f inc i ere des communautes % ou 000 FCFA

Rehabilitation d'un forage 1 5 0 0 200

: La techniquede forage varie selon la gtologic Les forages rotary sont gtntralmcnt plus courcux que Ics forages " m a m u fonds de trou" Ceux-ci cependant prtscntent un risque d'tchec qui pcut aller de 30 a 50% 11 est raisonnable de considercr que le wtit fma1 du forage tquipt est en moyenne le mime quc I on soit en rotary ou m 'marteau fonds de trou'

La communautt dcvra paycr 2 500 000 FCFA si la solution AEV est la plus tconornique Si la solution 'forages tquipts de pompa manuelles" est la plus tconomique (par exemple dans le cas ou d'autres forages ont dejd t t t exkutts) ci si le village souhaite quand r n b c la solution AEV. i l dcvra payer 5 % de la solution forages plus 10% de la difftrcncedc wut mtrc I'AEV et la solution 'forages"

63. Le montant global des travaux a ete budgetise sur la base d'un modele annuel de realisation, dans la mesure ou le programme de travaux definitifs ne pourra etre etabli qu'apres reception des demandes villageoises et examen technique des solutions a apporter. La repartition entre forages, AEV et rehabilitation presentee dans le budget (Tableau 3) est donc indicative et devra etre revue lors de chaque montage du programme annuel, a l'interieur toutefois du cadre budgetaire ainsi etabli. Il est prevu d'etaler l'execution des travaux sur trois ans.

64. Les couts des etudes, des dossiers d'appel d'offres et de la redaction des marches et contrats sont estimes a 5% du montant des travaux. Les couts de supervjsion de travaux ont ete estimes a 10% du montant des travaux. Les couts de photo-interpretation et

de geophysique pour implanter un forage representent environ 10% du cout du forage. Par hypothese, il a ete considere que la geophysique serait utilisee pour implanter 30% des forages (au Nord de Ketou). Le cout global de la geophysique peut donc etre estime a environ 3% du cout global des forages.

65. Les couts d'IEC et d'animation atteignent environ 20% du montant des travaux, ce qui est relativement conforme aux previsions PADEAR-GTZ.

66. Couts d'entretien. Les cotisations sont actuellement fixees a 60 000 FCFA par an pour un forage equipe de pompes manuelles. Cette cotisation doit couvrir egalement une provision pour assurer le remplacement ulterieur de la pompe. Le calcul des cotisations des AEVIPEA est laisse actuellement a l'appreciation des AUE et le cout du m3 varie entre 100

BENIN: Projet d'appui au developpement rural de I'Oueme Hydraulique villageoise et pasromle

et 150 FCFA, permettant un budget d'O&M situe entre 1 500 000 et 3 000 000 FCFA annuel par AEVJPEA. Ces charges d'entretien sont des le depart entierement supportees par les communautes beneficiaires. Dans ces conditions, les investissements prevus dans le PADRO devraient donc entrainer des charges recurrentes annuelles pour les communautes villageoises telles que reprises dans le tableau ci-dessous:

135 forages x 60 0 FCFA - - -

8 100 000 FCFA 6 AEV/PEA x 2 0 000 FCFA - 12 000 000 FCFA 12 puits, citernes et sources x 15 000 FCFA =

- 180 000 FCFA

soit un total de - 20 280 000 FCFA

+ Contraintes a lever et questions en suspens

' 4 7 . Les modalites de transfert de maitrise d'ouvrage entre le MDR et le MEMH Adivent etre clairement etablies dans le cadre d'une convention. Cette convention doit fixer

les modalites de fonctionnement institutionnelies et des canaux financiers a etablir entre les deux ministeres Deux alternatives peuvent etre envisagees:

le MDR reste maitre d'ouvrage. Dans ce cas. I'UGS est l'organisme payeur, la DH du MEMH devient par convention maitre d'ouvrage delegue. Les situations de travaux sont alors visees par la DH et transmises a 1'UGS pour paiement. L'UGS possede alors un droit de controle de bonne execution des travaux et participe necessairement a la procedure de reception des ouvrages;

le MDR transfert totalement la maitrise d'ouvrage a la DH du MEMH. Dans ce cas, les fonds sont transferes directement de I'UGS a la DH et 1'UGS n'exerce aucun controle sur la composante hydraulique villageoise.

68 La DH (et son service regional le SRH), est dans les deux cas le representant du maitre d'ouvrage, et a ce titre, dispose d'une maitrise d'ouvrage delcyiCe 1x1, maitres d'oeuvre sont les bu~eaux d'etudes, les ONG ou organisations parteridires er ies entreprises. Ceux-ci sont lies contractuellement ou par convention au maitre d'ouvrage. c'est-a-dire a la DH. Le PADEAR constitue la cellule de coordination du projet. Le PADEAR faisant partie de la structure institutionnelle de la DH est egalement, pour ses taches specifiques de coordination et de normalisation, un representant du maitre d'ouvrage venant en support au SRH

69. Les principes de collaboration avec le PADEAR-GTZ devront erre etablis et faire l'objet d'une convention. Divers degres de collaboration sont possibles, depuis la creation d'une seule unite, geree par la GTZ, a la cohabitation separee des deux programmes mais en respectant certaines regles visant a une coherence des actions (interventions dans des

sous-prefectures differentes, respect des memes normes d'intervention). collaboratq avec le PADEAR-GTZ necessite imperativement une planification conjointe des activi*. i Cette planification devra prendre en compte, de facon realiste, les delais inherenu ta , diverses procedures administratives et financieres de chacun des projets pris separement

70. La zone d'intervention du projet couvre en principe l'ensemble du depanemeni Toutefois, il conviericirait de donner priorite au Nord du departement dans la iiiesure ou la problemes d'eau s'y posent de facon plus urgente. De plus, une complementantf geographique sera recherchee dans la mesure du possible en fonction des autres projeu prevus, et plus particulierement avec le PADEAR-GTZ.

71. 11 semble que le taux de cotisation demande actuellement aux c u r i m u n a u ~ villageoises est insuffisant (compte tenu notamment de la devaluation du FCFA) pour couvrir I'entierete des frais non recurrents et creer une provision pour le renouvellement des equipements. Le PADEAR a dans ses attributions la tache de reevaluer les couts reels d'entretien et donc de faire pression aupres des communautes villageoises pour un relevemenr des cotisations afin d'assurer la perennite des investissements. Ce point devrait etre clarifie avant la mise en oeuvre des investissements PADRO.

BENIN: Projet d'appui au dcvcloppcmcni ~ r a l de I'Oucme Hydraulique villageoise et pastorale

Tableau 1. Schema global de mise en oeuvre de la composante hydraulique villageoise du PADRO :,

Financement - PADR

Ministere du Developpement Rura

(MORI

I DeJegation de la rnaitnse

d'ouvrage l

I'Hydraulique et des Mines (MEHM)

Initiateurs du projet Communaute villageoise I

Direction de coordination IHvdraulique normes

financement de contre- partie(rna7trise

d'ouvrage conjointe)

Comite de Gestion du point d'eau

I

I dilegation de la gestion de

l'execution

coordination normes I

gestion des conventions

l v t

Service Regional de l'Hydraulique

L

;

ipative

-

/ et contrats approche partic -

\

-

Methodologie appui technique

Preparation sociale du

Organisation partenaire Partenariat PADEAR (ONGs, CARDER, ...)

Unite de pilotage

A

Preparation technique du proie1 et supervision travaux Bureaux d'etudes ou consiiltants

Execution technique Entreprises/ PME

1

Service Hygiene et assainissement de base

1

Tableau 2. Planning previsionnel

Description des activites

Integration du projet 5i l'unit6 de pilotage - PADEAR

1 complement d'dtudes preliminaires 1 etude participative du milieu 2 analyse des organisations partenaires 3 analvse hvdrauliaue et de la aestion des oints d'eau

2 Volet appui aux intervenants 1 formation des intervenants du secteur prive 2 formation des intervenants du secteur public

3 Volet preparation 1 campagne d'information et IEC initiale 2 montage de projets villageois et selection (priorisation) 3 etablissement d'un prograrnme annuel d'ex6cution

1 Volet execution 1 etudes techniques, DAU, marches et contrats 2 prospections geophysiques (facultatif) 3 execution des travaux 4 supervision technique des travaux 5 amu i aux intervenants

i Volet appui post-execution 1 appui aux comites de gestion et AUE

i Evaluation externe

Legende activite permanente

ac-11vitP selon b~so i r i s

BEXIN. Projet d'appui au developpemenr rural de I'Ouemi Hydrauljque villageorse ei pastorale

B. HYDRAULIQUE PASTORALE

Situation initiale

ctivites du PDRIO en hydraulique pastorale

Sous la rubrique "hydraulique pastorale", on regroupe les amenagemenis a creer des points d'eau permanents destines principalement a l'abreuvement des aux. Certains ouvrages peuvent toutefois, de facon secondaire, etre utilises pour de cultures irriguees de type maraichage, par exemple. Ces amenagements ne son1

es que dans des zones ou la disponibilite en eau de surface perenne est limitee et ou ivites d'elevage constituent une composante importante de l'economie locale. Dans le ment de I'Oueme, seule la sous-prefecture de Ketou et le Nord de la sous-prefecture

repondent a ces conditions.

Les points d'eau pastoraux peuvent etre classes en deux types:

retenue collinaire: une digue est realisee de facon a retenir les eaux d'un petit bassin versant. La quantite d'eau susceptible d'etre stockee varie bien entendu en fonction de la dimension du bassin versant, de la topographie du site de la retenue et de la hauteur de la digue. Pour eviter une trop grande concentration en betail, surtout dans des zones ou l'agriculture reste une activite de base, comme c'est le cas dans les sous- prefectures concernees, la capacite des reservoirs doit etre limitee. Ce type d'ouvrage autorise de petits amenagements hydro-agricoles en aisal a condition que le dispositif de prise d'eau limite le debit distribue pour permettre un partage d'eau equitable entre eleveurs et agriculteurs;

surcreusement de mares existantes: dans ce cas, il s'agit d'ameliorer des mares existantes (generalement temporaires) par surcreusement el amenagement des abords. La perennite de ces mares est ainsi aqelioree. Il convient de s'assurer de la capacite de remplissage de telles mare' (etendue de la zone de captage des eaux de ruissellement) afin de limiter strictement le surcreusement a cette capacite. Ce type de point d'eau a un but purement pastoral.

Realisations du PDRIO. Dans le cadre du PDRIO, la construction de deux nues et le surcreusement de deux mares, non prevues dans le projet initial, ont ete utees au volet "hydraulique villageoisen. L'appellation "hydraulique villageoisen pour

e d'infrastxucnires prete d'ailleurs a confusion car ces investissements sont a vocation iellement pastorale, et il convient d'ailleurs de soigneusement les dissocier des point(

u potable villageois. Les travaux ont ete realises en regie par le CARDER sur demande geoise, mais sans entrer dans une strategie globale de l'amenagement des zones agr@-

storales au niveau regional et sans prise en consideration des impacts potentiels sur le' couloirs de transhumance.

a 1

BENIN: Projet d'appui au dtveloppernenr rural de I'OuCme Hydraulique villageoise et pastorale

5 ' 5 a

Diagnostic. Les observations de terrain relatives aux realisations du PDRIO$ ettent de faire quelques commentaires sur la conception des projets d'hydraulique$ rale dans le departement de l'Oueme:

- le concept technique a ete generalement peu etudie au prealable, ce qui necessite a present des corrections selon un processus "essai-erreur"; par exemple: pas de plan d'amenagement aval reprenant les zones de maraichage, ni de dispositif de prise d'eau correspondant; pas de mise en oeuvre d'actions de conservation des sols en amont pour eviter une sedimentation rapide; pas d'evaluation claire de la disponibilite en eau permettant de donner des indications aux utilisateurs notamment pour le partage de l'eau entre les activites pastorales et agricoles;

- pas de realisation de points d'eau potable, associee aux projets pastoraux, et donc utilisation de l'eau du reservoir pour la consommation humaine.

Une gestion conjointe "eleveurs/agriculteurs" du point d'eau pastoral est un ble essentiel, d'autant plus que ces projets sont realises dans des zones a forte ntration d'activites agricoles et les risques de conflits y sont d'autant plus importants. ertains cas, cette gestion conjointe semble satisfaisante et le comite conjoint de gestion t d'eau pastoral apparait meme comme une structure permettant de gerer l'ensemble

ctblemes que posent la cohabitation eleveurs/agriculteurs. Dans d'autres cas, la gestion inte ne fonctionne pas et la presence du point d'eau pastoral attise les confiits generes amvee en plus grand nombre d'eleveurs dans des zones traditionnellement agricoles.

Le projet

Dans le cadre du PADRO, et compte tenu des acquis et experiences du PDRIO, s a ete prevu pour la realisation de quelques points d'eau pastoraux supplementaires. is, pour assurer les conditions favorables a un investissement durable et limiter au m les impacts negatifs que ces ouvrages peuvent avoir, la mise en oeuvre de cette ante respectera les etapes mentionnees ci-apres.

paux elements de l'approche methodologique

Etude strategique globale d'intervention. L'objectif de depart est de diminuer arite de la production animale dans la zone, tout en gerant les difficiles equilibres /agriculture. L'implantation de points d'eau pastoraux ne constitue donc pas un

tif en soi, mais bien une activite susceptible de lever une des contraintes qui se posent iat* le secteur de l'elevage, a savoir celle de I'abreuvement.

BENIN: Projer d'appiii a u developpenient rural de I'Ouerne I~ydraul iqur villageoise et pastorale

79. L'implantation de points d'eau pastoraux dans le departement de l'Ouerne 6i donc necessairement etre le fruit d'une reflexion et d'une strategie plus large Qr developpement du secteur de l'elevage dans la zone et sur sa co-existence harmonieuse

a vcc les activites agricoles. Cette reflexion englobe egalement la gestion des couloin d, transhumance et les deplacements regionaux du betail. L'etude doit donc depasser les siricls

limites des sous-prefectures du Nord du depanement de 1'Oueme et replacer le probleme dam un contexte regional et sectoriel. L'implication etroite des futurs usagers dans toutes jcs

etapes de mise en oeuvre du projet doit constituer une condition prealable d'intervention

80. Definition des normes techniques d'execution. Les ouvrages doivent repondR a certaines normes techniques visant a:

optimiser le coutlbenefice (capacite de stockage limitee au srncr necessaire, rapport du volume de la digue au volume stocke oprimise, dispositifs d'amenagements hydro-agricoles avals. dispositifs limitanr la sedimentation, . . .);

- limiter les impacts negatifs (eviter une retenue concentrant trop

d'animaux, posseder une vision d'ensemble sur l'amenagement "terroirv du bassin versant, examiner l'impact de l'ouvrage sur l'utilisation des ressources en eau en aval);

- prevoir la realisation prealable d'ouvrages d'hydraulique villageoise. conditionnellement a la mise en oeuvre d'un point d'eau pastoral. le volet hydraulique villageoise etant effectue avec un accompagnement important en matiere d'education a l'hygiene et a la sante.

81. Approche sociale. L'utilisation agro-pastorale necessite une gestion concenee de l'eau entre eleveurs et agriculteurs et implique donc un groupement de concertation L'approche sociale necessite une methodologie participative specifique a chaque etape du projet ainsi qu'une formation et un engagement clair des agents d'encadremenr L'identification d'organisations partenaires" ayant l'experience de ce type d'approche es1 necessaire et une collaboration du CARDER avec cette organisation partenaire parair indispensable.

82. Etudes preliminaires. Compte tenu de la necessite de bien clarifier elements repris ci-dessus, et donc prealablement a la mise en oeuvre de ce volet, le CARDER s'associera au services concernes de la Direction de l'elevage (MDR) et commandera une etude permettant:

" A ce titre, le projet de developpement de l'elevage dans le Bourgou Est - FAOIFENU constitue un "capilai experience" important dont le PADRO pourrait tirer profit.

BENIN: Projet d'appui au devcloppcment ~ r a l de I'Outme Hydraulique villageoise et pastorale

- de definir les regles generales d'intervention dans la zone et la definition des normes techniques d'execution. Cette etude mentionnera les objectifs des interventions, la justification economique, les actions possibles et les impacts attendus. Les impacts negatifs seront mis en evidence et des dispositions visant a limiter les effets de ces impacts seront proposees et evaluees;

- de definir les normes techniques d'intervention;

- de defi ir les modalites d'approche sociale compte tenu des experiences realisees dans les autres regions du Benin;

- d'identifier des organisations partenaires competentes;

- d'identifier les besoins en formation.

83. La realisation des ouvrages pastoraux sera conditionnee aux conclusions et recommandations issues de cette etude.

84. Execution des points d'eau pastoraux. En accord avec les conclusions des etudes prealables, les projets de points d'eau villageois seront etudies apres demande formelle des communautes villageoises. Une etude specifique de chaque point d'eau sera realisee integrant les aspects sociaux, organisationnels et tecbques, ainsi que les etudes d'impacts sur le terroir et les mesures a prendre pour limiter les impacts negatifs.

85. Les outils cartographiques de pilotage qui seront elabores au CARDER dans le cadre du PADRO pourront servir de base a l'elaboration d'une approche plus integree du bassin versant concerne, associee a la mise en oeuvre du point d'eau pastoral.

86. L'execution des travaux sera confiee a des entreprises privees et la supervision des travaux sera confiee a un bureau d'etudes. Le fonds destine a l'hydraulique pastorale a ete estime sur base d'une realisation de trois points d'eau de type retenue collinaire.

Organisation du projet

Preparanon d'un projet Coordination: CARDER I I Votet sociai: organisation panenaire en association avec CARDER 'point d'eau" Etudes iechniques et DAO: bureau d'etudes beninois

Execution des travaux Coordination: CARDER I I Tnvara: cnnepnxs Supervinon des travaux: bureau d'cnides beninois

Operateurs

ExCcrrtMn de i'ftude. bureau d'etudes benuiois

Activites

Eudes prilirmnairts

Suivi par-projet I Coordination: CARDER I Organisauon panenaire en associauon avec CARDER

Intervenants

Coordination: Dincaon de I'tlevagel CARDER

BENIN: Projet d'appui au dtveloppement rural de I'Oueme in?trc <: Hydraulique villageoise et pastorale

Estimation des couts

Eudes preliminaim et formation fft 1 5 0 0 0 0 0 0 1

Pkpamion d'un projet 'poinr d'eau' U 4000000 3

Execuiion des rravaux et supervision U 40000000 3 120000000

Suivi post-projet ffi 3 0 0 0 0 0 0 1 3 0 0 0 0 0 0