harry nicolas, mèt fèy vèt

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Harry Nicolas, Mèt Fèy Vèt

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Page 1: Harry Nicolas, Mèt Fèy Vèt
Page 2: Harry Nicolas, Mèt Fèy Vèt

2 19 avril 2013No 842

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

17 382FANS

Quand tu prévoyais avoir deux enfants et que par accident tu en as un troisième, tu ne comptes pas “un , deux, trois”, mais plutôt Un, de, Trop !

Boileau de dire à Jean de la Fon-taine : Il ne faut jamais dire “Fontaine, je ne boirai pas de ton eau...”

Jean de répondre : “Alors bois l’eau.”

Le type va à l’église et voit l’eau bénite. Il dit : “Très bien pour mouiller son doigt et tourner les pages du livre de chants...”

S’ils ont décidé d’appeler l’aéroport du Cap aéroport “Hugo Chavez”, je crois que c’est pour mieux atterrir.

Les conseillers zélectoraux, sont-ils des êtres zélés ?

PS : L’aéroport du Cap met le cap sur Hugo Chavez....Kap li pran van...Bon Van, bon vandredi !

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319 avril 2013No 842

Participer à cette commémoration se révèle d’une importance toute particu-lière pour Yves Mardice, de son pseudo « Don Juan », Youyou Besson et Ricot Mazarin, qui enfileront à nouveau leur costume d’artiste en compagnie de quelques jeunes musiciens dont Yvon Jérôme, pour exhumer le souvenir des belles histoires d’amour vécues avec les mélomanes.

Fondé en 1967, « Les Fantaisistes de Carrefour », comptait parmi les meilleurs orchestres de la deuxième moitié du 20e siècle. Ce groupe réputé dans le temps pour des soirées privées n’est pas confiné

Les Fantaisistes de Carrefour s’offrent en cadeauBonne fête Carrefour !

A l’occasion du bicentenaire de la ville de Carrefour, le 1er mai 2013, le groupe « Les Fan-taisistes » de Carrefour offrira aux mélomanes, plus particulièrement aux Carrefourois et Carrefouroises, une soirée souvenir aux côtés de l’orchestre Tropicana.

à une tendance particulière. Compas direct, boléro, ballade ou chanson sont des tendances que les musiciens maî-trisent. Pour Youyou Besson, guitariste, la bande ne perd rien de son attraction. Au contraire, les musiciens acquièrent plus de maturité avec l’âge. « Pi wouye pi koupe », c’est tout ce qu’on pourrait tirer de la séance de répétition qui a eu lieu, mardi 16 avril, chez Yvon Jérôme.

A voir un Yves Mardice, si léger mal-gré son poids d’environ 300 livres, et à la texture vocale toujours aussi fascinante, les vieux fans des Fantaisistes auront de quoi se régaler. Idem pour Youyou dont

les doigtés restent et demeurent capti-vantes ; Yvon Jérôme dont la dextérité à la batterie donne encore à admirer ; et Fabien Gilot, manager et choriste à ses heures.

Dieudonné Larose, qui est venu voir ses amis, n’a pas lésiné sur sa passion d’assister à une prestation des Fantai-sistes. “Je sais que le micro ou les instru-ments ne suffisent pas pour vivre mieux en Haïti, mais c’est toujours pour moi une occasion en or de voir performer des gens au talent exceptionnel.”

Nombreuses sont les activités prévues dans le cadre de la célébration des deux

cents ans de Carrefour : conférence-dé-bat, foire, nettoyage des rues de la ville, marche, etc.

Pour Yvon Jérôme, ancien maire de la commune, c’est non seulement une façon de célébrer les deux cents ans de sa ville, mais surtout pour lui un grand motif de fierté que de se retrouver sur une même scène avec de talentueux mu-siciens pour faire revivre des moments forts.

Lord Edwin [email protected]

La Fondation Haïti Jazz s’allie avec Ayiti Mizik (Association des professionnels de la musique) pour lancer, grâce au soutien du pro-gramme Arcades, le concours Next Beat Haïti. Cette compétition per-mettra à une vingtaine de groupes de concourir devant un comité de professionnels et d’enregistrer une démo en studio qui sera peut-être le début de leur carrière. Uniquement réservé aux groupes émergents, aux talents en herbe qui cherchent à s’exprimer ou à se faire valoir devant des professionnels de l’industrie musicale, ce concours dont les inscriptions seront reçues à Kay Mizik la (Centre de ressources pour la musique haïtienne, avenue John Brown, Lalue, à côté de Monsieur Henri) le mercredi 24 avril 2013, de 9 h am à 3 h pm, cible sept caté-gories musicales : konpa, musiques urbaines, chanson, jazz, classique, traditionnel, évangélique.

Seuls seront acceptés les vingt premiers groupes de chaque catégorie qui auront déposé leur dossier d’inscription ainsi que des CD uniquement à Kay Mizik La le 24 avril. Les formulaires d’inscription sont à retirer à la Radio Télé Métropole (Delmas 52) et à Kay Mizik La. Six groupes de chaque catégorie (au total 42) seront présélectionnés après une analyse des dossiers déposés pour audition. Les dates de rendez-vous seront communiquées par la Fondation Haïti Jazz. Et trois groupes de chaque catégorie vont être choisis (soit 21 au total) pour participer du 8 mai au 19 juin à des « showcase » où les groupes vont donner une performance live devant un jury composé de producteurs, de promoteurs, d’entrepreneurs de spectacles et de directeurs de labels. De grands noms de la musique haïtienne seront impliqués dans l’organisation du concours, dont Fabrice Rouzier et Fred Lizaire (caté-gorie compas et musiques urbaines), Pascale Jaunay représentant Ayiti Mizik, Carl Fred Behrmann de Baoli Records, Myria Charles (catégorie évangélique), Père César (catégorie classique), Erol Josué (catégorie traditionnel), Gahri Lubin et Bélo.

Les showcases se tiendront sur les scènes de la Fokal, de Backyard, du restaurant Le Villate, de Garden Studio... Entrée : 100 gourdes. Les termes et conditions de participation aux showcases mentionnés dans les formulaires d’inscription ont trait à la ponctualité, au respect de la durée du morceau (entre 3 et 5 minutes), à l’utilisation scénique, à la présentation du groupe (tenue, politesse, communication avec le public), à la performance artistique et vocale, à la qualité des textes, à l’interprétation, l’originalité et au potentiel commercial de la prestation.

Le 21 juin, un jam session clôturera le Next Beat Haïti et accueillera le meilleur groupe de chaque catégorie. Les sept gagnants auront la chance d’enregistrer une musique de leur choix grâce au partenariat de trois studios d’enregistrement en soutien inestimable au concours : Baoli Records, Real Biz Studio et Bwa Moket Studio. Et selon les précisions apportées par le président de la Fondation Haïti Jazz, Joel Widmaier, les gagnants pourront éventuellement bénéficier de séances de formation sur le management, les techniques d’enregistrement et le mixage. Carel Pèdre, animateur bien connu, a mis le studio d’enregis-trement de Radio One à la disposition des groupes.

Next Beat Haïti fait suite aux différentes discussions et « chita palé » qu’organise Ayiti Mizik autour des problèmes auxquels fait face le milieu musical. Ce concours est soutenu par le programme Arcades de l’Union européenne, qui a financé une acquisition en matériels de son pour la tenue des « showcase ». Un Next Beat Haïti prometteur qui permettra, en donnant une nouvelle impulsion, de développer et aussi de professionnaliser le secteur.

Rosny [email protected]

Next Beat Haïtien quête de nouveaux talents

Derrière lui, Vanessa Jacquemin à la voix douce qui baigne les plus friands du jazz dans la musique brésilienne, le jazz américain et les chansons tradi-tionnelles haïtiennes. Le guitariste Alex Jacquemin réside actuellement en Haïti. Il défend du bec et des ongles le droit à l’expression du jazz dans un lan-gage qui allie simplicité, variétés et liberté créatrice. Né en France en 1971, ce talentueux musicien a été initié à la guitare dès l’âge de 16 ans, apprenant les accords et les accompagnements. Il rêvait déjà de grandeur, était poussé à embrasser une carrière en musique et se sentait déjà artiste. Après des études du secondaire, il entre à Nancy (Lorraine), l’une des plus prestigieuses écoles de musique dans les an-nées 90, pour étudier le jazz fusion et les musiques variétés. Il y a appris le métier d’accompagnateur, l’harmonie du jazz et découvert plusieurs styles : chansons populaires, rock. Bref, Alex a eu droit à une formation solide, multistyles.

Sorti major de promotion en 1993 (Nancy), il sera enseignant à son ancienne école de musique en filière « Jazz et fusion » de 93 à 95. Désireux d’augmenter son niveau d’études, d’aller puiser plus loin, il entre en 1996 à Berkeley School (Boston), centre mondial de musique, pour parfaire sa for-mation en musique, au contact d’Antonio Sanchez (batteur de Pat Metheny), de Jacques Schwarz-Bart, de Sting du groupe Police, qui deviendront tous plus tard de musiciens à la réputation mondiale. Il retourne en France en 1997 pour lancer plus sé-rieusement sa carrière musicale qu’il prend en main avec de maigres moyens.

Le jazziste fréquentera des jazz clubs connus de France dont le Duc Deslonbard, le Sunset, partici-pera à des festivals de jazz et fera des enregistre-ments live. Il compte un album à son actif. Le musi-cien connaît presque toutesles scènes parisiennes et vole de succès en succès. En 2007, il rentre à New York pour mener des projets musicaux, animer des séances de formation et prendre contact avec le jazz américain, notamment le be-bop, le swing, le blues et le jazz. Abandonnant le monde européen intéressé plus au ‘‘fric, au business, au profit’’, Alex Jacquemin regagne notre terroir qui n’a rien perdu,

dit-il, de ses potentiels culturels et de ses richesses artistiques.

Voulant s’impliquer davantage dans le milieu du jazz de notre pays et propulser le courant du « kreyol jazz », il met sur pied, avec le batteur John Bern Thomas, en partenariat avec la Fondation Haïti Jazz et Haïti Jazz Club, « Les lundis du jazz » qui sera ce lundi à sa cinquième édition. L’activité a lieu tous les lundis au club Backyard, avec un système de son hors pair. Ce n’est pas un « open mic », mais un nouvel événement musical qui réunit tous les acteurs du jazz haïtien autour d’une soirée collective de jam session de très bonne qualité. « C’est créer une plateforme, précise Alex Jac-quemin ; donner une scène aux musiciens sur laquelle s’exprimer dans une logique organisa-tionnelle et structurelle. »

Chaque soirée dont l’entrée se fera à 400 gourdes (200 gourdes pour les musiciens) avec un soda ou une bière inclus, se déroulera en un premier set du trio ou quartet d’Alex Jacquemin avec John Bern Thomas à la batterie, Hermand Duverne à la basse, et Josué Alexis au piano électrique ; suivie d’un deuxième set de Jam session où tous les musiciens sont invités à par-ticiper en exécutant un répertoire (sous forme de partitions) posté régulièrement sur la page Facebook des « Lundis du Jazz » avec une liste des morceaux qui seront joués par les groupes qui veulent participer aux jam.

Alex Jacquemin se dit être fasciné par la musique brésilienne métissée comme la nôtre. Il croit dur comme fer que notre proposition de kreyòl jazz est ce qui peut définir le mieux notre identité. Ce courant apporte une couleur ori-ginale, une autre saveur au monde et s’impose dans un contexte globalisé. Il n’est ni enferme-ment, ni contrainte à la liberté de création. C’est puiser dans nos traditions l’essence de notre musique n’ayant rien à envier aux autres, mais qui est née de notre contact avec l’ailleurs et qui est fruit de mélanges, métissages.

Ce lundi, Alex Jacquemin vous attend au Backyard !!!

Rosny Ladouceur

Alex JacqueminPortrait d’un jazzmanengagé

Le guitariste français Alex Jacquemin (à droite) et le batteur haitien Joel Wid-maier de la Fonda-tion Haïti Jazz

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4 19 avril 2013No 842

Article 35

Le café originaire d’Afrique est arrivé en Europe au XVIe siècle. D’après l’histoire, c’est l’ambassa-deur du grand Turc à Versailles, en 1669, qui en offrait à ses invités selon la coutume de son pays d’ori-gine. En Europe, cela fit fureur et on se mit à en importer. Depuis lors, ce stimulant de l’organisme, reconnu comme le meilleur des digestifs à travers le monde, est un symbole de convivialité.

En plus de cette particularité, ce grain de café que nous croisons souvent sur notre chemin, véhicule un message… Et c’est bien pour cela que ce breuvage a su conqué-rir le monde…

Le grain de café

Il était une fois une jeune fille déboussolée par les problèmes de la vie. Elle s’affaissa dans les bras de son père en voulant tout abandonner.

Celui-ci la regarda sans se laisser anéantir… Comme il était un chef cuisinier, il ne fit rien d’autre pour la consoler que de mettre au feu trois casseroles d’eau à bouillir…

Dans la première il y mit une carotte…

Dans la seconde un œuf…

Dans la troisième, des grains de café…

À partir des principes de la cuisson :

• La carotte s’est ramollie• L’œuf s’est durci• Les grains de café ont donné de

la couleur à l’eau. Et au père de regarder sa fille,

voulant savoir si le message était passé… Mais comme elle ne com-prenait pas, elle lui dit en signe de reproche : « Je m’adonne à toi pour m’aider à m’en sortir, et c’est tout ce que tu trouves à me dire ? »

Le père voyant qu’elle n’avait pas compris la prit alors par les épaules, l’incitant à regarder au-delà et bien au-delà de ce qui s’étalait sous ses yeux, puis lui dit :

« Dans la vie, il y aura toujours des problèmes, mais chacun de nous réagit différemment aux mêmes obstacles ! »

Quel genre de personne es-tu donc ?

Ici, l’adversité : « l’eau bouillie » est la même et elle n’a pas changé.

• Es-tu comme la carotte qui est forte et face à la première épreuve se laisse affaisser et se ramollit ?

• Es-tu comme un œuf dont le cœur se durcit face aux problèmes et refuse de pardonner ?

• Où es-tu comme le grain de café ?

Ne voyant toujours pas où son père voulait en venir, la jeune fille, d’un regard inquisiteur, l’incita à continuer… Alors, son père, arbo-rant le plus réjouissant des sourires, continua : « Ne vois-tu pas que le grain de café, contrairement aux deux autres éléments, a conquis cette eau bouillante puis a choisi de lui transmettre ses propriétés pour devenir un breuvage magnifique qui a su conquérir le monde ? »

Dans la vie, ce grain de café, à part se transformer en cette boisson succulente, représente une force positive, un exemple d’amour…Et dans le monde professionnel, sachons en tirer profit afin d’user de savoir-faire et de diplomatie pour contourner l’obstacle et devenir plus fort que lui…

Le service du caféLe café contient un alcaloïde

puissant, la caféine, qui varie en teneur selon qu’il provienne de l’Amérique centrale qui donne le type “ arabica” moins corsé que celui de l’Afrique qui donne le type “ Robusta “ qui est très caféiné.

Présentation du caféLe plateau habillé d’un beau

napperon aura en premier lieu:- La cafetière - Les tasses sur leur soucoupe

avec leur cuiller - Le sucrier avec sa petite cuiller,

si on prévoit du sucre en cube on mettra la pince à sucre

- Le crémier pour le lait.

En second lieu on peut ajouter pour compléter le plateau :

- Un pot d’eau bouillante, pour qui n’aime pas le café fort, ainsi que du décaféiné soluble

- Du faux sucre- Un assortiment de chocolats

et truffes qui rehaussent le goût du café.

Une tasse à café doit être remplie à moitié et doit être petite. C’est pour cela qu’il convient mieux d’utiliser la cuiller à moka, beau-coup plus petite que celle spéciale-ment faite pour le café.

La tasse repose toujours sur la

soucoupe. L’anse et le manche de la cuiller sont à droite.

La soucoupe se tient de la main gauche. La tasse se tient de la main droite. On tient l’anse de la tasse entre le pouce et l’index, en évitant d’écarter les autres petits doigts.

L’hôtesse doit toujours s‘in-former auprès de son invité de la quantité de sucre qu’il désire. Elle doit le verser d’abord au fond de la tasse avant de mettre le café ceci, pour éviter des éclaboussures.

Si on ne veut pas un cube de sucre dans sa totalité on peut le casser, mais le morceau se met sur sa soucoupe, ne se remet jamais dans le sucrier.

Les tasses( les grandes) sont à table pour un lunch, et pour un dé-jeuner. Cependant, pour un dîner, si après le dessert on sert du café, elles seront apportées au salon ou une pièce différente de la salle à manger. Dans un dîner, on ne sert pas le café à table

Lors d’un dîner, si une boîte de friandises était apportée par un invité, on l’offre au service des digestifs. Il est très impoli et mal vu d’aller un dîner avec un rouge à lèvres foncé. La tâche n’est pas esthétique sur le bord de la tasse et endommage la serviette de table.

On ne souffle pas sur son café pour le refroidir. On le déguste sans aspiration bruyante et surtout sans se pencher dessus.

Pendant la dégustation, on ne garde pas la cuiller dans la tasse. On remue son café doucement et sans bruit de la main droite. Après avoir édulcoré le café, on dépose la cuiller sur la soucoupe. Une fois ter-miné on place le tout sur le plateau.

Les fumeurs doivent veiller à éteindre les mégots de cigarettes dans un cendrier prévu à cet usage et éviter de le faire dans les tasses vides.

LE GRAIN DE CAFÉ ET LE SERVICE DU CAFÉ

Sucre en cube et pince

Café Moka Cuiller à moka Cuiller à café

Dans un dîner formel, le service

est classique et on se passe d’origi-nalités.

BONNES MANIèRES• La cuiller du sucrier sert à ver-

ser le sucre dans la tasse en aucun cas il doit servir à remuer le café. Il en est de même de la cuiller à café qui sert à remuer son café mais ne doit en aucun car être portée à la bouche pour apprécier le café avant la dégustation.

• Lors d’un diner, on propose le café deux fois.

• Le café se sert au cours d’un brunch. Pour un lunch, il peut se servir à table après le repas, cepen-dant après un dîner il se sert au salon (ou une pièce différente de la salle à manger).

• Dans un dîner formel, le ser-veur passe le plateau et les invités se servent. Cependant dans un dîner élégant, c’est l’hôtesse qui s’en charge. Comme elle se lève pour faire le service, les hommes à leur tour par gentillesse devront se mettre debout. Cependant, même si l’hôtesse les prier de s’asseoir, ils devront se lever pour recevoir leur tasse de café.

• Le café est servi en respectant l’ordre de préséance établi à table.

• Pour ceux qui n’aiment pas le café on peut prévoir des tisanes (la citronnelle est excellente) parce qu’on ne sert pas le thé après un dîner.

LE SAVIEZ-VOUS ?Saviez –vous qu’on ne dit pas

“ Qui prend du café ? “. On apporte son plateau en quantité suffisante et on servira ceux qui en veulent.

Pour contacter l’auteur :dismoicommentrecevoir@yahoo.

comwww.magalypelissier.weebly.comSur Twitter : dismoicommentre-

cevoir

Page 5: Harry Nicolas, Mèt Fèy Vèt

519 avril 2013No 842

Il est le genre d’homme qui vous sur-prend du tout au tout. Du nom africain de ses fils Mugambi et Ndouta, âgés res-pectivement de treize et dix-sept, à ses folles passions pour la recherche astrolo-gique, on découvre un homme curieux, à contre-courant. Dans son bureau à Vivy Michel où il accepte l’entrevue, HArry Ni-colas ne s’embarrasse pas à vous plonger dans sa réunion d’affaires. « Kita Nago est le plus grand événement populaire qu’Haïti ait jamais connu. Il est clair qu’à présent plus rien ne nous est impossible, se vante l’homme, en tête-à-tête avec quatre entrepreneurs sur des projets de production locale. C’est un phénomène social qui s’est répandu dans tout le pays en moins d’un mois. Le Nouvelliste est témoin de tout ça... »

Affable. Allure ordinaire. Voix éner-gique. Le quinquagénaire maîtrise un langage de leader. L’illustre initiateur de Manman Doudou ne se sent à l’aise et authentique que dans des tenues locales. Ses chemises créoles portées religieu-sement lui vont aussi bien que l’or à un trophée. Son fidèle sacoche en bandou-lière et sandales bata sont des indices qui pourraient démarquer sa conduite de celle d’un citadin. Il ne porte pas de bijou. Ni de surcroit. Toutefois c’est un accro de la technologie. Protestant ? Catholique ? Vodouisant ? Les réponses tardent à venir. Sa foi en une doctrine ne se révèle pas entre deux mots. Le promo-teur de la production locale est simple et mystérieux à la fois.

« Cela peut paraître un peu drôle: je suis baptisé, communié, confirmé et marié à l’église catholique, mais je n’adopte aucune religion. J’assiste à des cultes protestants comme à des cérémo-nies vaudou. Et pour tout vous dire, je ne prie jamais Dieu. Parce qu’il sait déjà que j’existe, confie l’énigmatique Harry. »

Étonnant, son sourire ne quitte pas son visage. Sa bonne mine inflexible exige réciprocité. Vivant à travers lui, l’hu-milité raffermit chacun de ses pas. Rien de plus solide et d’étonnant dans son caractère. Son verbe ponctué de détails est aussi remarquable que ses gestes illustratifs. Lorsque monsieur sort du silence, sa nature réservée se bouscule.

Avec une tendance à monopoliser

la parole et se libérer difficilement pour recueillir de l’avis, il étale le menu et les recettes des produits alimentaires locaux comme les villes de provinces qu’il connaît sur ses doigts.

« A première vue, j’ai l’air d’un paysan, c’est ce que racontent les gens. Pourtant je suis très fan des gadgets électroni-ques. Ils me facilitent la vie. Et je suis tout a fait plongé dans les coutumes des citadins depuis fort longtemps. Néan-moins je reste attaché à des valeurs pa-triotiques et originelles. Voilà que grâce aux connections internet et mes deux iPhones je suis en mesure de poursuivre mes vingt ans de recherches. Ainsi, je prends au dépourvu ceux qui me croient fermier ou autres », explique Harry.

« De Ouanaminthe à Les Irois, de Marigot à Môle Saint-Nicolas, il est vrai que j’ai séjourné dans presque toutes les villes. Donc à cette occasion, je souhaite que les Haïtiens, sans exception, respec-teront le mot d’ordre « Jounen Nasyonal Konsonmen Lokal ! Doukounou, tchaka, akasan, donmbrèy nan pwa... doivent être les principaux aliments que consom-mera la population pendant les trois derniers jours du mois d’avril, poursuit ce citoyen engagé aux multiples actions humanitaires et environnementales. »

Ses armoiries à souvenirs regorgent de faits divers. Elles recensent les plus subtiles instants de triomphe ou de dé-convenues de la légende Mèt Fèy Vèt. Le zapping chronologique du petit garçon idéaliste élevé à rue 12 K-L au Cap-Haï-tien jusqu’à l’apogée des événements insolites qu’il réalise, montre que Harry ne s’est pas détourné de ses véritables intentions. Son passé, il l’a lui-même tissé avec conviction.

« Dans mon jeune âge j’étais celui qui rassemblait les autres pour se lancer dans toutes sortes d’initiatives, dit-il. Je ne passais pas inaperçu dans les rues du Cap. Harry 12 était comme mon immatri-culation. Et c’est là-bas que j’ai hérité du surnom ‘‘Fèy Vèt’’ qui est devenu ‘‘Mèt Fèy Vèt’’ avec le succès du spot publicitaire de Manman Doudou. »

En novembre 1991, après le coup d’État, Harry débarque à Port-au-Prince pour des études professionnelles. Dans sa valise, un idéal qu’il ne perdra jamais

de vue : faire la promotion de la culture locale. A Delmas 51 où il est accueilli, le natif capois aura suivi en vain des cours de comptabilité à l’école de commerce Julien Craan.

Cependant, aujourd’hui on n’aurait pas eu la chance de découvrir ce fier Harry accroché à des valeurs intrinsèques que beaucoup négligent si dix-sept ans plus tôt il n’avait pas refusé la résidence permanente que l’immigration améri-caine lui avait approuvée.

« En 1995 j’étais aux États-Unis lorsque j’avais reçu les dossiers de l’im-migration agréant d’octroyer le Green Card à mes sept frères et sœurs. Mais contre toute attente, j’étais le seul à avoir préféré de continuer à vivre en Haïti en dépit de l’opportunité qui m’a été offerte. Tout le monde m’avait tourné le dos, y compris mes proches parents, face à cette décision. Ils m’avaient alors dit : « Souviens-toi, Ayiti se tè glise, pinga ou di yon jou ‘‘si m te konnen’’ », témoigne Harry.

Si ses multiples initiatives tendent à le faire passer pour un homme aisé, vu sa récente acquisition d’une Mitsubishi Montero, Harry ne demeure pas moins une personne modeste. A l’entendre susurrer les problèmes qu’il confronte, on dirait un acte né de la nécessité.

« Je suis très loin d’être le riche que l’on prétend. Puisque tout va mal sur ce point-là. Je ne me plains pas pour autant, mais j’avoue que bientôt on pourrait me revoir au bord de la route à attendre un taxi ou en transport en commun. Il se pourrait aussi que je n’aie plus de bureau. Car le financement de l’ONG Ménonites Central Comité touche à son terme. Les responsables ne semblent pas enclins de renouveler le contrat de cinq ans en raison des feedbacks pas trop encoura-geants du côté de la population, dévoile-t-il. En plus c’est à la merci de ma femme que je me nourris. Donc, j’ai bien peur qu’elle n’en ait plus pour longtemps. »

Son carnet secretIl se dit ne pas être cosmopolite. Il

est un dernier-né à l’image des fonda-teurs de la patrie, à en croire des pro-pos convaincants. Il souhaite pouvoir devenir un sage, une référence pour la

République. Ex tifosi de football profes-sionnel, il veut rompre avec ses habitu-des, parceque Haïti ne peut atteindre niveau avancé à l’échelle mondial. Tous les matins, avant de vaquer à ses occu-pations, comme se servir d’une tasse de café, il s’abonne au bulletin chronique de Marcus Garcia sur Mélodie FM. Ses livres préférés sont les bouquins d’histoire. Avec lui, la verdure, ça ne discute pas. C’est à l’ombre d’une maison entourée d’arbres à Pernier, où le soleil n’arrive pas à pénétrer, que Harry a élu domicile depuis dix-sept ans. Sa tendance à se prêter au jeu « politicomique » dans les clips carnavalesques est sans fondement. Juste un moment d’évasion. L’homme n’est toutefois ni politicien ni militant. Son humour autrefois a eu raison de son temps. « En tant qu’ami de Théodore Beaubrun Junior, je participais aux vidéos de Boukman, sans compromis. Certains me prennent pour comédien, dommage, je ne le suis pas », rectifie Harry.

Que devient Kita Nago ?Comme un père éloigné appelle

régulièrement pour avoir les nouvelles de son fils, il ne se passe pas un jour sans que Harry Nicolas ne rentre en contact avec le maire de Ouanaminthe pour Kita Nago. Une idole, un ami ou un patrimoine, le tronc d’arbre acajou vaut beaucoup plus que ça pour son créateur. « Cela me réjouit de savoir que Kita Nago attire encore de l’attention après tout l’écho médiatique qu’il a drainé dernière lui. On me rapporte qu’il y a des gens qui continuent à le visiter presque tous les jours. Je me souviens des moments forts du mardi 27 janvier à 4 h 10 p.m. Quand je rentrais à Ouanaminthe pour installer Kita Nago, j’avais l’illusion d’assister à l’enterrement d’un être cher », s’attriste Harry. Selon les dernières infos, tout devrait être fin prêt pour entamer la construction du musée de Kita Nago. Un bailleur de fonds semble apprécier le projet et est en phase de négociations. Entretemps, le prestigieux monument ne bouge pas. Il occasionne judicieusement des rentrées de fonds dans la commune à chaque visite que l’on lui rend.

Dimitry Nader Orisma

Harry NicolasMèt Fèy VètHarry NicolasMèt Fèy Vèt

Il est de retour sur le petit écran. Après son coup de massue avec Kita Nago, le revoilà briguant de nouvelles initiatives. A travers ‘‘Jounen Nasyonal Konsonmen Lokal’’, activité de solidarité lan-cée par Kore Pwodiksyon Lokal (KPL) pour les 28, 29 et 30 avril prochains, couplée avec une quin-zaine d’émissions radio-télé, Harry Nicolas, rebaptisé Mèt Fèy Vèt, dicte le ton à la population. Por-trait.

Page 6: Harry Nicolas, Mèt Fèy Vèt

Lundi 20 et mardi 21 avril 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Une affaire de famille !

Connaissez-vous un sport dominé par un club, un clan, une famille sportive dans tous ses compartiments, du président de la fédération au directeur technique national?

Le paternalisme a fait long feu dans ce sport. Aujourd’hui on y re-vient, et pour cause : les problèmes d’hier ressurgissent.

Connaissez-vous des espoirs perdus pour le sport pour avoir re-fusé d’appartenir à tel ou tel club? Les exemples sont légion.

Le sentiment d’appartenance à un clan n’a rien de productif quand il ne sert pas les interêts supérieurs d’un sport. Il est dangereux pour l’évolution des structures d’un sport quelconque.

En Haïti, le paternalisme a la dent et la vie dure. Dommage qu’il devient une forme de doctrine sportive.

Les spectateurs auront les yeux fixés sur le derby léogânais qui opposera le Cavaly au Valencia dimanche au parc Saint-Jean de

Gressier. Cependant, c’est le déplace-ment du Baltimore sur la pelouse du Don Bosco samedi en match inaugural de cette 10e journée de compétition qui retiendra le plus l’attention en fonction de ses enjeux.

Le Don Bosco accueillera, samedi, le Baltimore, leader du championnat national « Digicel » de D1 2013 en match inaugural de la 10e journée, au stade Sylvio Cator. Leader de la compétition depuis deux journées, les Saint-Marcois souhaitent profiter de leur déplacement pour conforter leur avance en tête du classement. Cependant, ils auront deux handicaps de taille. Ils joueront à l’extérieur; en-suite ils seront privés des services de leur milieu de terrain Gabriel Michel, suspendu (cumul de cartons jaunes).

Du côté du Don Bosco, qui avait recruté Olrich Saurel, Eliphène Cadet et Péguero Jean-Philippe pour essayer de rééditer l’exploit de 2003, la 7e place qu’il occupe au classement après 9 journées n’est pas celle es-pérée. Aussi, la venue du Baltimore devrait lui permettre d’améliorer sa position au classement. En dépit du fait que le Baltimore est le leader de la compétition, il reste cependant une proie facile pour le Don Bosco. Aussi, le passé pourrait servir de booster à des Pétion-villois qui joueront sans Péguero Jean-Philippe, suspendu pour cumul de cartons jaunes.

Un autre derbyEn tête dans les derbies léogânais,

depuis sa fondation le 10 mai 1975, le Cavaly n’est plus maître de la situa-tion depuis deux saisons. En quatre confrontations la saison dernière, le « cheval rouge » en a perdu une et arraché trois matches nuls. Le « vert et blanc» Valencia, a donc renversé la situation. Six confrontations sont possibles cette saison avec 2 assurées en championnat national et dimanche débutera la première de ces deux confrontations assurées avec l’avan-tage pour le Cavaly de recevoir au parc Saint-Jean de Gressier.

En cas de victoire, le Cavaly pourrait déloger le Valencia du po-dium tout en se hissant parmi les 6 premiers au classement en attendant un déplacement difficile sur la pelouse de l’Aigle Noir, lors de la 11e journée. Une possibilité qui ne fait pas partie des attentes du Valencia dans la me-sure où le champion en titre rêve tout simplement de s’imposer dans l’espoir de prendre la 2e marche du podium avant la 11e et dernière journée qui le mettra aux prises avec l’Associa-tion sportive de Mirebalais au parc Hendrich.

2e au classement depuis la 9e journée, le Tempête accueillera l’America des Cayes, lanterne rouge de la compétition, avec l’ambition d’en profiter pour conforter sa 2e place au classement de l’édition 2013 du championnat national “Digicel” de D1. Au creux de la vague depuis le début de la saison, les Cayens n’ont enregistré qu’une seule victoire, et 4 nuls et 4 défaites en 9 journées de compétition. Des résultats qui les maintiennent à une peu reluisante dernière place qui pourrait les recon-duire en 2e division, division qu’ils ont quittée depuis seulement 4 saisons.

Calendrier complet de la 10e journée

Samedi 20 avril 2013Stade Sylvio CatorDon Bosco vs Baltimore SC

No Clubs PTS J G N P BP BC Diff.1 Baltimore 18 9 5 3 1 9 4 +52 Tempête FC 15 9 4 3 2 8 6 +23 Valencia FC 14 9 3 5 1 9 5 +44 AS Mirebalais 14 9 3 5 1 6 4 +25 Victory SC 13 9 3 4 2 9 7 +26 Racing CH 12 9 3 3 3 6 8 -27 Don Bosco 10 9 2 4 3 11 12 -18 Cavaly AS 10 9 2 4 3 3 4 -19 FICA 10 9 2 4 3 6 9 -310 AS Petit-Goave 9 9 2 3 4 7 10 -311 Aigle Noir AC 8 9 2 2 5 7 9 -212 America FC 7 9 1 4 4 5 8 -3 TOTAL 54 32 22 32 86 86 0

Dimanche 21 avril 2013Parc LeveltTempête FC vs America FCParc Saint-Louis AS Mirebalais vs

Racing CHparc AngladeAS Petit-Goâve vs Victory SC Parc

St JeanCavaly AS vs Valencia FCMercredi 1er mai 2013Stade Sylvio CatorAigle Noir AC vs FICA

Classement des buteurs1 Peguero Jn Philippe Don Bosco

52 Anselme Wedson Aigle Noir

AC 4Jimmy Fédé Don Bosco 4Amy André Valencia 43 Val Hans Gardy ASPG 3Peter Germain Baltimore SC 3

Le Baltimore sous la menace du Don Bosco

Classement avant la 10e journée

Kimberly Francois Cavaly 3Luxene Elestin Tempete 3Bony Pierre Victory SC 3

Enock Néré/[email protected]

Le Baltimore de St-Marc (Photo : Yonel Louis)

ChaMPionnat nationaL 10e journee

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Samedi 20 et dimanche 21 avril 2013 7

Ils ont ditKen Gard: Entraîneur du Cavaly AS

«A la vérité, c’est un très bon résultat puisqu’en face, c’était le Ra-cing Club Haïtien, l’un des plus grand noms du football national. On aurait pu remporter la rencontre, mais le point du match nul, au stade Sylvio Cator, ce n’est pas forcement un mau-vais résultat. Ce dimanche, le Cavaly AS et le Valencia FC vont s’affronter pour le compte du derby de Léogâne. On n’a peur de personne. J’en profite pour réclamer le fair-play de la part des fans des deux équipes. On est avant toute chose des gens issus de la cité d’Anacaona.»

Peguero Jean Philippe : Attaquant du Don Bosco

«C’était un match extraordinaire. On l’a perdu sur le fil. Je suis persuadé qu’aucune des deux équipes ne méri-tait de perdre. Il serait plus juste si la rencontre s’était terminée sur le score de parité. C’est le football, on ne peut rien faire pour l’empêcher, sinon l’on va devoir travailler pour remporter notre prochaine rencontre, car le championnat est encore très long.»

Propos recueillis par Légupeterson Alexandre

Entre 2000 et 2012, les deux ténors du football léogânais, le Cavaly AS, fondé le 10 mai 1975 et le Valencia FC, fondé le 27 juin 1972 se sont affrontés à seize (16) reprises dont quatorze fois en championnat national de première division. Ils ont rendez-vous ce dimanche 21 avril 2013 au parc Saint-Jean de Gressier à l’occasion de la 10e journée de la compétition reine du pays, et ce, pour une dix-septième fois dans l’histoire.

La cité d’Anacaona bat au rythme du chaud et très attendu derby de Léogâne celui-ci doit mettre aux

prises, le Cavaly AS, est l’auteur d’un début de saison 2013 mitigé (8e, 10 pts), tandis que le Valencia FC (3e, 14 pts) essaie de tenir la dragée haute aux équipes issues de la ville de Saint-Marc, Baltimore SC et Tempête FC.

Avant cette rencontre, le Cavaly AS n’a marqué que trois petits buts, et tous par Kimberky François contre quatre encaissés. Ainsi, il dispose de la meilleure défense du championnat de concert avec le Baltimore SC. En face, le Valencia FC en a inscrit neuf (9), contre cinq (5) encaissés. Avec quatre buts, Amy André est le meilleur buteur de l’Aigle vert.

Si Olrish Silice et Jean-Claude Paul sont suspendus dans le camp

du Cavaly AS pour cumul de cartons, en revanche, le Valencia FC sera au grand complet, en bonne position pour une seconde victoire contre son éternel rival, après celle acquise sous la houlette de Sonche Pierre, le 22 avril 2012 (2-0) grâce à des buts d’Amy André et Jean Dany Maurice.

Comme le Cavaly AS, vainqueur du championnat national en 2008, tournoi de clôture, le Valencia compte également un titre dans l’histoire de la compétition reine du pays, celui acquis l’an dernier (2012).

Petit anecdote, André Amy reste jusqu’à présent le seul joueur ayant marqué au moins un but face à cha-cune des deux équipes. Il a été le premier buteur du Cavaly AS lors de la cinglante défaite (3-0) infligée au Va-lencia FC, tournoi de fermeture 2008. Il a aussi récidivé le 22 avril 2012, mais cette fois, en faveur du Valencia FC, tombeur du cheval rouge (2-0).

Avant ce dix-septième derby, c’est la formation du Cavaly AS qui mène la danse avec (4 victoires, 11 nuls, 1 défaite, 10 buts inscrits et 2 buts encaissés). En face, le Valencia FC ne compte qu’une petite victoire.

Toutefois, en tenant compte de la forme actuelle des deux équipes, le Valencia FC reste favori pour rem-porter ce choc au sommet. Certains diront que la forme importe peu dans ce genre de rencontre, car le Cavaly AS veut en profiter pour prendre sa vitesse de croisière dans la compéti-tion.

Autre fait important à signaler, le Cavaly AS n’est jamais descendu

en deuxième division, au contraire du Valencia FC. Ce dernier a connu l’enfer de la D2 entre (2004 à 2007) et il a refait l’expérience de la D2 entre (2009 et 2010).

A l’issue des deux derniers mat-ches entre les deux équipes, elles se sont séparées à chaque fois sur le score nul et vierge (0-0) lors du dernier « Super Huit », et le Valencia s’était qualifié aux tirs aux buts (4-2) pour les ½ finales.

C’est le trio, Olken Jacques, assisté de Jacques Robert Arthur et Frantz Georges qui a la responsabilité de diriger cette rencontre qui aura lieu au parc Saint-Jean de Gressier.

Souhaitons que l’enjeu ne tue pas le jeu et que le fair-play sera au rendez-vous à l’occasion de ce dix-septième derby tant attendu par les amants du ballon rond de la zone des Palmes.

Parc Saint-Jean (Gressier) 4h PM : Cavaly AS - Valencia FC :

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Cavaly-Valencia: un derbysous haute tension

retourné accrobatique de Beneche Geto, joueur du Cavaly (Photo : Yonel Louis)

Pour clôturer la première phase du championnat interscolaire de basket-ball,l’Institution des Soeurs du Sacré-Coeur a dominé le Collège Bird 24 à 12. Daphna Blemur avec 14 points a été la meilleure joueuse.

Basket-ball interscolaire

Duel entre Bernice Buteau (iSC) et eiasco em (Collège Bird) : Photo : Yonel Louis)

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8 19 avril 2013No 842

Du 17 au 28 avril 2013, Romel Jean Pierre représente Haïti au prestigieux Tribecca Film Festival à New York avec son film intitulé « Inside out the people art project ».

Jeune Haïtien de 20 ans, Romel Jean Pierre a déjà à son actif deux prestigieux prix en vidéo performance : Plural + Global Block Awards et Plural + Frienship Awards.

Passionné de reportage et de docu-mentaire, Romel Jean Pierre s’assigne la mission d’attirer l’attention du public par des photographies et des mises en scène qui peuvent paraître insignifiantes pour plus d’un mais qui charrient en même temps une histoire qui est la nôtre avec tout ce qu’elle pourrait avoir de non-dits et de sous-entendus.

Créé en 2002 par la productrice Jane Rosenthal et l’acteur de renom Robert De

Romel Jean Pierreau Tribecca Film Festivalde New York

Niro, le Tribeca Film Festival a pour ob-jectif d’attirer l’attention d’un plus large public sur le cinéma indépendant. Le festival s’est également donné pour mis-sion de promouvoir la ville de New York comme nouvelle capitale du cinéma.

Tribeca Film Festival, qui se déroule sur le thème « Tous Films », réunit comme à l’accoutumée une flopée de célébrités dont Woopy Goldberg, Robert De Niro... Cette grande manifestation artistique et culturelle dispose d’un riche menu de plus de deux cents films en projection tous genres confondus : longs et courts métrages, documentaire, drame, comé-die, horreur, science-fiction ou encore films familiaux. Douze prix seront décer-nés pour récompenser les meilleurs films de chaque catégorie.

Lord Edwin Byron

« Avec son pinceau magique, Maïka-dou nous transforme en déesse, plein de couleurs et d’imagination. Maïkadou, notre magicien national ! »

Stéphanie Gazenard

« C’est un artiste dans l’âme, chan-teur, danseur et plus connu comme maquilleur aux touches de génie. Ils son très rares, les maquilleurs comme lui qui mettent en pratique l’imagination et le savoir-faire. Très versatile dans ses cou-leurs et ses touches parfaites. Très créatif dans son style. Ce n’est pas le maquilleur qui se courbe pour plaire ou pour attirer l’attention. C’est un créateur qui rend l’imaginaire réel sur des corps peints de ses propres mains. On lui est redevable de l’ampleur que prend le body painting dans les plus grands évènements. En saouel ou pantalon-enveloppe, bottes ou sneakers, les longs dreads et ses nombreux piercings. Maïkadou affiche un style décontracté avec une touche d’excentricité qui lui va bien et qui définit son style. »

« Maïkadou priorise le confort ves-timentaire. Ce qui est essentiel pour le métier de maquilleur qu’il exerce. Son style a une pointe de désinvolture qu’il peut bien se permettre avec son beau physique. Il a toujours belle allure ! »

Miu

« C’est comme si c’était hier ma première rencontre avec Maïko. C’était un jeune homme très urbain mais bourré de talents qui a beaucoup insisté pour intégrer mon agence de mannequinat.

Il aimait chanter, c’était sa passion première. Je me souviens aussi de sa

Il a osé le drag-queen dans un spectacle. On redemande toujours son maquillage. Maïkadou est une étoile qui brille dans un look qu’il a su personnaliser.

première expérience avec le maquillage. Je devais ce jour-là réaliser un photos-hoot du mannequin Mitchel Alexis. Il s’est proposé de m’aider au maquillage. Il l’a si bien fait que je lui ai conseillé de persévérer sur cette voie. Aujourd’hui il est devenu le meilleur maquilleur de notre pays.

Il n’est pas un homme borné. Il est ouvert à la création et il veut apprendre chaque jour.

Son look est particulier. Ses cheveux le rendent facilement repérable. En tant que son père, je lui conseille un peu plus de discipline dans son travail et dans ses fréquentations. C’est le seul moyen de faire perdurer son succès »

Harry Lafond

Propos recueillis par Chancy [email protected]

Maïkadouun roi du casual