haiti-obsevateur-10-17avril2013

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La corruption dans l’Éducation nationale dénoncée par le Premier ministre Laurent Lamothe, et qui concerne des membres du person- nel de ce département dans le Nord-Ouest (Port-de-Paix), fleurit à la barbe du chef du gouverne- ment. Dans des documents offi- ciels confiés à Haïti-Observateur , le nom du ministre chargé des relations avec le Parlement est cité comme bénéficiaire de mobiliers scolaires fournis par la NAIM dont la facture a été payée par chèque émis par la Banque natio- nale de la République d’Haïti. D’ - entrée de jeu se pose donc la ques- tion : Ralph Théano, est-il direc- teur d’école ? Quel usage fait-il des matériels qu’il a réceptionnés à son bureau sis à Delmas 48, rue A. François numéro 5 ? En effet, le ministre de l’Édu- cation nationale, Vanneur Pierre, par lettre adressé à Jacques Henri Siméon, directeur général de la « Général d’importation » (NAIM), une liste de matériels et de mobi- liers à pourvoir au ministère de l’Éducation, « dans le cadre de la rentrée scolaire 2012-2013 ». La liste présentée par M. Pierre comprend : « 500 chaises à coudoir, 1 100 bancs de trois pla - ces, 50 sets professeurs et 1 500 kits élèves ». Dans sa lettre au titulaire de l’Éducation nationale accusant l’expédition et la livraison des ar - ticles réquisitionnés, M. Siméon présente, à son tour, les adresses où ont été déposées les pièces commandées. Ce sont : « le Lycée Roumain de Gros Morne, Lycée Henry Christophe à Petite Rivière de l’Artibonite, l’École nationale de Domond Péligre, École natio- nale Brignol Lindor, à Petit-Goâ - ve, Lycée nationale de Mirbalais, ministre Ralph Théano, Delmas 48 rue A. François # 5 ». Également dans sa lettre au ministre Pierre datée du 28 no - vem bre 2012, M. Siméon a inséré la facture liée à cette commande, qui accuse un montant exprimé en gourdes, soit de 7 millions 895 183,75 dont la totalité a été payée par chèque daté du 9 janvier 2013. Théano dirige-t-il une haiti observateur ENglish PagEs : 11 VOL. XXXXiii, No. 15 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 10- 17 avril 2013 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! LA CORRUPTION DANS L’ÉDUCATION NATIONALE RÉVÉLÉE Le ministre Ralph Théano est-il propriétaire d’école ? Suite en page 15 Vanneur Pierre, ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle Ralph Théano, ministre chargé des relations avec le Parlement (Collaboration spéciale) La décadence des valeurs cons- tatée depuis l’arrivée au pouvoir de Michel Martelly par des mo- yens non conventionnels, no- tam ment la révision calculée des résultats électoraux par la com- mission de l’Organisation des États sméricains (OEA), et la nomination tactique d’un prési- dent de la république, a entamée une phase extrêmement dange- reuse qui met en péril l’existen- ce même de la présidence de Mi chel Joseph Martelly. Et, con- trairement aux différentes crises qui ont envenimé l’atmosphère sociopolitique, ces vingt-cinq der n ières années, il ne s’agit pas seulement de la remise en ques- tion d’un gouvernement délin- quant, mais tout aussi bien de l’effritement de l’appareil éta- tique lourdement hypothéqué par des apprentis politiciens sans honneur ni prestige. Collaboration spéciale L’impossible est finalement arrivé sous le gouvernement Martelly/ Lamothe. L’Office national d’as- surance vieillesse (ONA) est en difficulté réelle pour la première fois de son existence. Fleuron du gouvernement de François Duva - lier, cette entreprise reste, sans l’ - om bre d’un doute, l’une des meil - leures réalisations de son gou - vernement. Vers la fin du règne de Jean-Claude Duvalier, des éner- gumènes essayèrent de siphonner ses liquidités chiffrées à plusieurs dizaines de millions de dollars amé r icains. C’est grâce au flair de cer tains fonctionnaires habiles que certains des ministres d’État du tandem Duvalier/ Ben nett ne réussirent leurs mé faits. Plusieurs tentatives se révélè- rent infructueuses par la suite. Et même pendant le règne des mili- taires, l’ONA arriva à se tenir debout. C’est sous l’administra- tion du gouvernement Préval/ Bel l erive que cette institution, qui connaît son ampleur grâce au pré- lèvement direct sur les salariés, vécut les plus gros décaissements depuis sa création. Plusieurs cen- taines de millions de gourdes at - terrirent dans les coffres de politi- Écumé, l’ONA s’écroule finalement Le jugement rendu contre le journaliste d’H-O écarté AVEC DES INTERVENTIONS INTEMPESTIVES DU POUVOIR L’ACTION JUDICIAIRE LAMOTHE-BAKER VS LÉO JOSEPH Plusieurs sites de la Haitel à Port- au-Prince et dans les villes de province ont reçu la visite de per- sonnes dont les actes les assimi- lent à des cambrioleurs, sinon à des « déchoukeurs ». Des géné- rateurs, batteries inverter, pièces pour ordinateurs et même des véhicules de la compagnie de Franck Ciné ont été enlevés. La famille Ciné est aux abois, se demandant quel rôle s’est attri- buée la Direction générale des impôts (DGI), qui a la responsa- bilité des biens de la Haitel depuis qu’elle a décrété la com- Plusieurs sites de la société mis à sac, équipements et véhicules emportés LA HAITEL ET FRANCK CINÉ LANCENT UN SOS QUELLES SONT LES RESPONSABILITÉS DE LA DGI DANS CE RESSEMBLE À DES CAMBRIOLAGES OU VOL ? Accélération du processus de dissolution du gouvernement Martelly/Lamothe Suite en page 3 Suite en page 5 Suite en page 2 Les automobilistes ont été contraints d’utiliser l’ancienne route du sud au niveau de Petit-Goâve, alors que la population, insatisfaite des promesses non tenues du président Martelly, occupait la route asphaltée (photo Mirabel). Voir page 2 journal du 10- 17 avril 2013 :hO 4/9/13 3:10 aM Page 1

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Page 1: Haiti-Obsevateur-10-17avril2013

La corruption dans l’Éducationnationale dénoncée par le Premierministre Laurent Lamothe, et quiconcerne des membres du person-nel de ce département dans le

Nord-Ouest (Port-de-Paix), fleurità la barbe du chef du gouverne-ment. Dans des documents offi-ciels confiés à Haïti-Observateur,le nom du ministre chargé desrelations avec le Parlement est citécomme bénéficiaire de mobiliersscolaires fournis par la NAIMdont la facture a été payée parchèque émis par la Banque natio-nale de la République d’Haïti. D’ -entrée de jeu se pose donc la ques-tion : Ralph Théano, est-il direc-teur d’école ? Quel usage fait-ildes matériels qu’il a réceptionnésà son bureau sis à Delmas 48, rueA. François numéro 5 ?

En effet, le ministre de l’Édu-

cation nationale, Vanneur Pierre,par lettre adressé à Jacques HenriSiméon, directeur général de la «

Général d’importation » (NAIM),une liste de matériels et de mobi-liers à pourvoir au ministère del’Éducation, « dans le cadre de larentrée scolaire 2012-2013 ».

La liste présentée par M.Pierre comprend : « 500 chaises àcoudoir, 1 100 bancs de trois pla -ces, 50 sets professeurs et 1 500kits élèves ».

Dans sa lettre au titulaire del’Éducation nationale accusantl’expédition et la livraison des ar -ticles réquisitionnés, M. Siméonprésente, à son tour, les adressesoù ont été déposées les piècescommandées. Ce sont : « le LycéeRoumain de Gros Morne, Lycée

Henry Christophe à Petite Rivièrede l’Artibonite, l’École nationalede Domond Péligre, École natio-nale Brignol Lindor, à Petit-Goâ -ve, Lycée nationale de Mirbalais,ministre Ralph Théano, Delmas48 rue A. François # 5 ».

Également dans sa lettre auministre Pierre datée du 28 no -vem bre 2012, M. Siméon a inséréla facture liée à cette commande,qui accuse un montant exprimé engourdes, soit de 7 millions 895183,75 dont la totalité a été payéepar chèque daté du 9 janvier 2013.

Théano dirige-t-il une

haiti

observateur

ENglish PagEs : 11

VOL. XXXXiii, No. 15 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 10- 17 avril 2013

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

LA CORRUPTION DANS L’ÉDUCATION NATIONALE RÉVÉLÉE

Le ministre Ralph Théanoest-il propriétaire d’école ?

Suite en page 15

Vanneur Pierre, ministre del'Education nationale et de laFormation professionnelle

Ralph Theano, ministre chargedes relations avec le Parlement

(Collaboration spéciale)

La décadence des valeurs cons -tatée depuis l’arrivée au pouvoirde Michel Martelly par des mo -yens non conventionnels, no -tam ment la révision calculée desrésultats électoraux par la com-mission de l’Organisation desÉtats sméricains (OEA), et lanomination tactique d’un prési-dent de la république, a entaméeune phase extrêmement dange-reuse qui met en péril l’existen-ce même de la présidence deMi chel Joseph Martelly. Et, con -trairement aux différentes crisesqui ont envenimé l’atmosphèresociopolitique, ces vingt-cinqder nières années, il ne s’agit passeulement de la remise en ques-tion d’un gouvernement délin-quant, mais tout aussi bien del’effritement de l’appareil éta-tique lourdement hypothéquépar des apprentis politiciens sanshonneur ni prestige.

Collaboration spéciale

L’impossible est finalement arrivésous le gouvernement Martelly/Lamothe. L’Office national d’as-surance vieillesse (ONA) est endifficulté réelle pour la premièrefois de son existence. Fleuron dugouvernement de François Duva -lier, cette entreprise reste, sans l’ -om bre d’un doute, l’une des meil -leures réalisations de son gou -vernement. Vers la fin du règne deJean-Claude Duvalier, des éner-gumènes essayèrent de siphonnerses liquidités chiffrées à plusieursdizaines de millions de dollarsamé ricains. C’est grâce au flair de

cer tains fonctionnaires habilesque certains des ministres d’Étatdu tandem Duvalier/ Ben nett neréussirent leurs mé faits.

Plusieurs tentatives se révélè-rent infructueuses par la suite. Etmême pendant le règne des mili-taires, l’ONA arriva à se tenirdebout. C’est sous l’administra-tion du gouvernement Préval/Bel lerive que cette institution, quiconnaît son ampleur grâce au pré-lèvement direct sur les salariés,vécut les plus gros décaissementsdepuis sa création. Plusieurs cen-taines de millions de gourdes at -terrirent dans les coffres de politi-

Écumé, l’ONA s’écroule finalement

Le jugement rendu contre le journaliste d’H-O écarté

AVEC DES INTERVENTIONS INTEMPESTIVES DU POUVOIRL’ACTION JUDICIAIRE LAMOTHE-BAKER VS LÉO JOSEPH

Plusieurs sites de la Haitel à Port-au-Prince et dans les villes deprovince ont reçu la visite de per-sonnes dont les actes les assimi-lent à des cambrioleurs, sinon àdes « déchoukeurs ». Des géné-rateurs, batteries inverter, piècespour ordinateurs et même desvéhicules de la compagnie de

Franck Ciné ont été enlevés. Lafamille Ciné est aux abois, sedemandant quel rôle s’est attri-buée la Direction générale desimpôts (DGI), qui a la responsa-bilité des biens de la Haiteldepuis qu’elle a décrété la com-

Plusieurs sites de la sociétémis à sac, équipements etvéhicules emportés

LA HAITEL ET FRANCK CINÉ LANCENT UN SOS

QUELLES SONT LES RESPONSABILITÉS DE LA DGIDANS CE RESSEMBLE À DES CAMBRIOLAGES OU VOL ?

Accélération du processus dedissolution du gouvernementMartelly/Lamothe

Suite en page 3

Suite en page 5

Suite en page 2

Les automobilistes ont été contraints d’utiliser l’ancienne route dusud au niveau de Petit-Goâve, alors que la population, insatisfaitedes promesses non tenues du président Martelly, occupait la routeasphaltée (photo Mirabel).

Voir page 2

journal du 10- 17 avril 2013 :hO 4/9/13 3:10 aM Page 1

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2 Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

pagnie en faillite et effectué lasaisie de ses biens.

Dans une lettre ouverte visantà dénoncer ce brigandage et aussià présenter un bilan des vols per-pétrés et des installations visitées,des agents formant le comité decrise pour le dénouement du con -flit de travail entre la Haitel et la« Protect sécurité » entend in -former l’opinion publique de quise passe avec les biens de cettecompagnie de téléphone cellulai-re mise en faillite par les autoritéshaïtiennes.

Voici, pour l’édification desuns et des autres, l’intégralité dutexte.

« À qui profite ce sabotage?À qui profitent ces vols de

batterie inverter et de généra-trices des sites de la HaitelS.A. ?

« Comme une poule épou-vantée par le passage d’un rat oud’un malfini emportant un ouplusieurs poussins, ainsi sont lesagents de la Protect Sécurité S.A.au cours des mois de février et demars 2013. Un plan bien écha-faudé au plus haut niveau avec unmobile à deux volets est mis àexécution. Il s’agit d’accuser, dejeter l’opprobre, de corrompre etde diviser les agents de la ProtectSécurité S.A. assurant un servicede surveillance hors pair desbiens de la Haitel déposés dansles sites. Au début, la compagnieGlobal Sécurité doublait certainssites jugés prioritaires et étaientpayés par la DGI. Ils ont été rele-vés et depuis lors, des vols ont étéperpétrés. Cependant, un crimen’est jamais parfait, le criminelfait toujours une œuvre qui letrompe. Tous ces forfaits ont étéperpétrés par les responsables dudépartement électromécaniquede la Haitel.

« Bien que tous les employésde la Haitel soient invités à resterchez eux, suite à la saisie de cetteentreprise privée par l’État haï-tien, mettant plus de trois àquatre mille pères et mères defamilles au chômage, et jugeantcette solution la plus appropriée,les ingénieurs et techniciens de

ce département n’ont jamaischômé. Ils font parler d’eux dansle vol de carburant, de câblesélec triques, d’ordinateurs, devéhi cules, de mobiliers, de batte-ries d’inverter, et de génératricesaf fectés aux différents bâtimentset sites de la Haitel. Ils se sont,ces dernières semaines, surpas-sés en s’octroyant le droit de dis-tribuer à visière levée des véhi-cules stationnés au garage de laHaitel à Darguin 2/Pétion-Ville àdes agents et employés de laHaitel.

« Nous sommes les agents dela Protect Security S.A. revendi-quant notre salaire depuis dé -cem bre 2011 auprès d’un gou-vernement qui prône le change-ment, l’État de droit et la justicepour tous. Malheureusement leurenquête jusqu’à présent a révéléque les agents de la ProtectSécurité ne sont pas des citoyenshaïtiens et par conséquent leurcas ne nécessite aucune considé-ration. Le “timanman cheri, leEde Pèp, le droit au travail nesont pas pour eux. Puisqu’ils enveulent à Franck Ciné, tous ceuxqui travaillent pour Ciné ont tortet ne pourront même pas recourirà la presse. “Quand leurs voixseront étouffées, ils quitteront lessites sans recevoir un sou”. Tellessont les explications qui ont étéfournies aux agents résistantdevant l’arrogance de M. JéhanColimon, l’ingénieur Lesly Va -val, le mécanicien Melsillade Pa -pil lon et consorts, qui ont osé seprésenter dans plusieurs sites àbord d’un Land Cruiser pick up(Zo Reken) blanc immatriculéAA-89590. Ils sont venus pourhumilier, diminuer les agentsdans les sites quand ils n’arriventpas à les gagner à leur cause.

« Voici l’état des lieux dessites de la Haitel ravagés parl’équipe suscitée.

« DARGUIN 1 : Ordinateur,pièces électroniques et mobilieremportés.

DARGUIN 2 : Matériel desport, véhicules distribués auxagents affectés a ce poste.

« TURGEAU : Le 29 mars2013, tentative de vol à la suited’un désaccord entre les agents.

L’agent Joseph Wilfrid s’y oppo-se, après avoir été contacté autéléphone par Lesly Vaval. LaToyota immatriculée AA-89590conduite par Melsillade Papillonbrusquement arrive au poste vers1 h. p.m., mais ses occupantsétaient repartis bredouille.

« FONTAMARA : Batteries etgénératrice emportées.

« AQUIN : Batteries, châteaud’eau, pompe emportés.

« JACMEL: Le cadenas de labarrière principale sauté, batte-rie et génératrice emportées.

« LULY : Batteries, câblesemportés.

« ROUSSETTE : Batteried’inverter, génératrice et câblesemportés.

« ARCAHAIE: Batteries,génératrices, et câbles emportés.

« CROIX DES MISSIONS :Batterie d’inverter, tous le maté-riel, génératrices emportés.

« TABARRE 1: Site inexis-tant, tout est emporté.

« TABARRE 2 : Site incendié,agents chassés après arpentageeffectué par un tiers revendiquantla propriété.

« BELVIL : Matériels électro-niques et autres emportés.

« ST-MARC : Tentative devol, l’équipe composée de Mel sil -lade Papillon, lesly Vaval et con -sorts se sont présentés afin des’ap proprier les biens de la Hai -tel à Port-au-Prince, se faisantpasser pour une délégation res-ponsable de la Haitel venant deJacmel. Devant l’opposition desagents, ils ont vite rebroussé che-min par crainte d’être bousculés.

« WAREHOUSE : Dépôt depièces, de matériels de toutes sor -tes sauvé de justesse grâce à lavigilance des agents. En person-ne, l’ingénieur Lesly Vaval s’estprésenté à ce dit dépôt à deuxreprises, à bord de la Toyota im -matriculée # AA-89590, véhiculedétenu frauduleusement, carétant la propriété de la Protect. Le18 mars 2013, il voulait s’infor-mer de l’état des lieux et cor-rompre les agents, mais confron-té à l’intransigeance deux agentsGeorges Jean-Robert et NoëlVilmar, malgré l’appel à la forcefait à M. Jéhan Colimon.

« Le 19 mars 2013, LeslyVaval retournait à ce même sitebien décidé, accompagné deMel sillade Papillon et surtoutMe Gouin, le propriétaire del’en trepôt. Lesly Vaval arrivaitégalement accompagné d’unsoudeur, des masses, des burins,torches pour briser tout obstaclequi pourrait l’empêcher de com-mettre son forfait. Les agents onttout d’abord conseillé à M.Gouin de recourir au service deson avocat au lieu de participer àce forfait, car la destruction deson propre bien pourrait le con -duire en prison, cette façon d’ -agir est jugé ignorante, stupide etillégale. Quant à MM. Vaval etPapillon, ils ont été sommés dequitter les lieux sous peine dereprésailles des curieux et nesont jamais retournés depuislors.

« THOMASSIN 38 : Tentativede vol, site protégé après la visitede Melsillade Papillon.

DELMAS 19 : Tentative devol, site protégé après l’opposi-tion des agents.

« MARTIN LUTHER KING :Site protégé après l’opposition del’agent Dominique Joseph.

DELMAS 33 : Site protégéaprès la visite de Lesly Vaval, quirévélait à l’agent Jehovah qu’ilest autorisé à vendre tous lesbiens de la Haitel pour payertous les agents.

« LABOULE 17 : Batterie etd’autres équipement emportés.

« À ce compte, comme nousl’avons souligné plus haut, l’ob-jectif visé n’est pas sans but.Nous avons l’avantage de cons -tater que les auteurs de ces actesne sont pas de simples gens quiignorent les conséquences deleurs forfaits punissables par laloi. S’ils ont agi au vu et au su detous, défiant toute autorité éta-blie, car ayant assisté et participéà la saisie des biens de la Haitelpar l’État haïtien, aux inventairesdes biens de la Haitel par la jus-tice haïtienne, alors qui vou-laient-ils accuser à leur place :Nous, les agents de la Protect,qui revendiquons nos 17 moisd’ar riérés de salaire, le directeurgénéral de la Protect qui nous

soutient nos revendications outout simplement sont-ils en trainde ruiner M Ciné, sachant sûre-ment qu’un accord sera signéentre l’État haïtien et le PDG dela Haitel en vue de la réouvertu-re de la compagnie. Il n’est qued’attendre.

« Suivent les signatures desagents formant le comite de crisepour le dénouement du conflit detravail entre la Haitel et la Pro -tect Sécurité.

Fénélus Louicilien, VilmarNorel, Aclose Sessources, PierreDieulet, Adrien Décimus, Tous -saint Leduc, René Yvel, JeanPierre Galo, Albert Delaton.

« Fait à Port-au-Prince le 8avril, 2013.

Qu’en dit le directeur général de la DGI ?Sans aller trop vite en besogneet attribuer un quelconque rôleà la DGI dans ces actes aurelent de brigandage, il y abien lieu de poser la question àJean-Baptiste Clark Neptun, ledirecteur générale de cette ins-titution. Ayant la responsabili-té des sites de la Haitel, qui aété confisquée par la DGI,dans les conditions que l’onsait, n’incombe-t-il pas à celle-ci d’assurer la protection dessites, de veiller à leur intégrité,jusqu’à ce que l’État prenneune décision concernant M.Ciné et sa compagnie ? Dansce pays où tous les mauvaiscoups sont possibles et justi-fiables, il faut craindre que cesvisites insolites des installa-tions de la Haitel ne soient unenouvelle définition du vol, ducambriolage ou tout simple-ment du « déchoukage » or -chestrés par ceux qui veulentaccaparer les biens de la Haitelet de la famille Ciné sansattendre que soient trouvés lesmoyens de se les donner léga-lement.

En tout état de cause, M.Neptune doit expliquer la pré-sence de ses intrus sur des pro-priétés placées sous l’autoritéde l’État par une institutiondont il est le chef.

Plusieurs sites de la société mis à sac,équipements et véhicules emportés

LA HAITEL ET FRANCK CINÉ LANCENT UN SOS

QUELLES SONT LES RESPONSABILITÉS DE LA DGI DANS CE RESSEMBLE À DES CAMBRIOLAGES OU VOL ?Suite de la page 1

Le jugement rendu par forfaitcon tre Léo Joseph, directeurd’Haïti-Observateur, par un jugefédéral de Miami a été écarté parle même juge. Cette décisionretourne automatiquement le dos-sier à la case de départ. Cela veutdire que la plainte initiale portéepar le Premier ministre Lau rentSal vador Lamothe et son ami etassocié Patrice Baker seraitentendue par ce juge ou un autre,

afin d’établir si oui ou non Josephavait diffamé le duo.

Le juge Ursula Ungaro avaitrendu son verdict en faveur desplaignants pour non comparutionde l’accusé. Sa décision avaitsoulevé des critiques au sein de lacommunauté juridique floridien-ne. Mais l’honorable magistratn’avait pas besoin d’être rappeléque son verdict avait frisé l’abso-lutisme pour avoir accédé à la

requête des avocats des de man - deurs selon laquelle Léo Josephdevait être interdit de citer le nomde ces deux hom mes dans Haïti-Obser va teur, à titre privé et offi-ciel. Le juge Ungaro a donc déci-dé de remettre les pendules àl’heure.

Le second verdict du jugeUngaro lève l’interdiction dontavait été l’objet le journaliste.Autrement dit, La mo the et Baker,

par le biais de leurs avocats, vontde man der au juge d’entendre leurplainte of ficielle, à savoir queLéo Joseph les avaient diffamédans des ar ticles publiés dans sonjour nal, lorsqu’il soulignait queLamothe, devenu Pre mier mi nis -tre, avait engagé un pro cessus devente de la compagnie Haitel.

Qu’il soit dit en passant queLéo Joseph avait déclaré qu’ilsouhaitait que le cas soit porté

par-devant une cour fé dérale.Cela lui donnerait l’op portunitéde «dé baller » toute l’affaire, ycom pris une proposition in -décente qui a été faite au directeurd’H-O.

Dans les prochaines éditionsseront publiés plus de détailsconcernant ce contentieux auxramifications incalculables.

Léo Joseph

Le jugement rendu contre le journaliste d’H-O écarté

L’ACTION JUDICIAIRE LAMOTHE-BAKER VS LÉO JOSEPH

journal du 10- 17 avril 2013 :hO 4/9/13 3:10 aM Page 2

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L’affaire Théano ou la débandade du régimeMartelly/Lamothe

Sans s’en rendre compte, le gou-vernement Martelly/Lamothe faitde l’histoire en apparaissant entant que le pire gouvernement detoute l’histoire nationale. Aucuncontexte politique n’aura essuyédes rebuffades comme cellesenregistrées à la chambre basse lejeudi 4 avril dernier. Au pire desdictatures, on pillait les chambres,le peuple souverain chassait dépu-tés et sénateurs sans aucune rete-nue. Dans le cas qui nous concer-ne, c’est le président de la cham -bre basse, Me. Jean Tolbert Alexisqui aura ordonné aux agents desécurité de conduire à la porte leministre chargé des relations avecle parlement, Ralph Theano. S’ilne transpire aucun détail sur les

liens qui unissent apparemmentde manière indéfectible MichelMar telly, Laurent Lamothe etRalph Theano, celui-ci leur auracausé les pires déconvenues de -puis leur accession au pouvoir.

La classe politique, dans samajorité, blâme le gouvernementMartelly/Lamothe, qui n’a pas sugérer avec tact la crise qui couvaitavec le parlement. Le ministreThéa no, qui avait qualifié lesdéputés de l’opposition de terro-ristes et d’être issus de « famillesmonoparentales », était décrié auparlement depuis. Des élus dupeuple avaient même écrit unelettre au président Martelly, luirecommandant de déloger sonministre. Loin de tenir compte decette suggestion, le président lereconduisait à son poste au dernierremaniement du cabinet ministé-riel. La tension allait monter d’uncran quand une circulaire en datedu 15 mars 2013 du secrétariat

général de la primature, stipulaitque : « tous les projets et deman -des d’emplois soumis par les par-lementaires aux ministres, secré-taires d’État, coordonnateurs etdirecteurs des organismes publicsdoivent être acheminés au bureaudu ministre chargé des relationsavec le Parlement ».

Cette décision, qui avait étéalors combattue par le porte paro-le du bloc présidentiel PSP (Parle -men taires pour la stabilité et leprogrès), Abel Descolines, y pré-voyait « des relations tumultueu -ses entre les deux pouvoirs ».Même le conseiller présidentiel etex-sénateur, Joseph Lambert, n’apu faire baisser les tensions. C’estau fort de cette crise que le Pre -mier ministre Laurent Lamo thes’est présenté à la Chambre desdéputés avec son ministre con -testé.

Considéré comme un pestiférépar de nombreux élus, M. Théanone jouit pas non plus de la faveurdes différentes couches de lasociété. On lui reprocherait, no -tam ment, ses préférences sexuel -les. Certains élus affirment ouver-tement que le ministre du gouver-nement Martelly/Lamothe leurréclame des faveurs sexuel les.« Pour recevoir de petits contrats,il faut collabo rer avec Theano »,affirment-ils sans aucune retenue.Et, pour ne pas être en reste, la ma -lice populaire le nomme « MmeThéeana ». Au juste, ce mi nis tre,qui est la risée des Haï tiens, n’estqu’une distraction de plus pour ungouvernement de bouffons.

Par une bizarrerie propre aumilieu haïtien, il se trouverait quele ministre Théano serait issu, luiaussi, d’une famille monoparenta-le. Fils d’un tonton-macoute duPa lais national, sous Duvalier, sonpère l’avait abandonné avec samère. Arnold Théano préféra allervivre en concubinage au quartierde Carrefour-Feuilles avec uneauxiliaire de l’Hôpital généralcon nue sous le nom de JeanineGauthier, avons-nous appris.

Une équipe manifes-tement essouffléeIl ne fait aucun doute que le prési-dent Martelly et ses associés dugouvernement du Premier minis -tre Laurent Salvador Lamo thesoient au bout du rouleau. Moinsde deux ans après son ac cessionau pouvoir, le chef de l’État n’arri-ve pas encore à définir les lignesde sa présidence, voire à maintenirl’équilibre sociopolitique au seindes différentes entités nationales.Tout au contraire, l’atmosphèrequi prévaut à travers le paystémoigne de leur incompétencemêlée d’arrogance quant au choixdes nouveaux fonctionnairesappelés à gérer la chose pu bli que.On ne peut énumérer les change-ments de ministres, de commis del’État de tous rangs, et même demagistrats communaux, renvoyésou contestés pendant ce laps detemps.

C’est un secret de polichinelleque les sautes d’humeur du pre-mier mandataire ne sont pas denature à favoriser un développe-ment harmonieux entre les diffé-rents corps de l’État. C’est ledéputé Patrick Joseph qui, pourillustrer l’atmosphère qui prévautau Palais national, affirmaitque : « quand le président monte

(le ton), il faut descendre (leton) ». Une recommandation quiest faite a tous ceux qui doivent lerencontrer. Même le Premier mi -nis tre Laurent Lamothe en essuieparfois des revers.

L’impraticabilité de l’hommese reflète dans tout l’appareil d’É-tat qui s’effondre à vue d’œil.Faute de projets originaux capa -bles de fouetter l’économie natio-nale, le président va trop vite enbesogne dans ses déclarations,notamment en affirmant avoircréé 400 000 emplois dans lepays. Ces chiffres sont contestéstant aux deux chambres que dansla classe politique. Ainsi, l’ancienprésident de la Chambre basse, ledéputé Saurel Jacynthe affirmaitque « le président y inclut tant lestravailleurs temporaires (journa-liers) qui se succèdent a raison detrois ou quatre mois dans diverstravaux de réfection des routes ouautres, que les salariés des diffé-rents programmes Cash for work,de l’USAID (Agence américainepour le développement internatio-nal) ». Quant à Evans Paul, ex-candidat à la présidence, « le pré-sident gonfle les chiffres, car ils’agit plutôt de jobs offerts à desmalheureux temporairement ».

Plutôt préoccupé à managerson boisson et ses amis (es), leprésident Martelly et ses acolytesstagnent dans une incompétencegénéralisée. Leur insouciance semanifeste dans la crise de l’essen-ce qui s’est déclarée actuellementdans la plupart des grands centres.À la capitale, les principales sta-tions d’essence sont fermées. Se -lon une source proche del’ANADIPP (Association natio-nale des distributeurs de produitspétroliers), le tanker en provenan-ce du Venezuela arriverait jeudiprochain. Mais, selon ses habi-tudes, le gouvernement comman-de généralement des camions-citernes de la République domini-caine pour palier à la situation.

D’autres événements, et pasdes moindres, viennent corroborerla thèse de fuite en avant du gou-vernement Martelly/Lamothe. Lacrise qui traverse le sud de l’île, dela région de Grand-Goâve jusqu’àla ville des Cayes, n’est pas loin dedonner un souffle à la population.L’installation manu militari d’unnouveau conseil communal àGrand-Goâve (4 avril) s’est réali-sée en pleine rue. Des coups defeu retentissaient dans les rues et

les nouveaux édiles roses n’ont puaccéder aux locaux instantané-ment. L’ex-maire et ses associés,actuellement en cavale, sont acti-vement recherchés par des agentsdu gouvernement qui menacentde leur jouer un vilain sort. Le len-demain, la route nationale numéro2 était bloquée au niveau de la pre-mière section rurale de Petit-Goâve (Vialet). Insatisfaite despro messes non-tenues par le prési-dent Martelly, la population blo-qua le passage. Au compte-goutte,des chauffeurs impénitents ten-taient, tant bien que mal, de passerpar l’ancienne route vétuste d’ -avant le règne de Jean-ClaudeDuvalier.

À Miragoâne, idem. Desemployés de l’ONA (Office natio-nale d’assurances vieillesses), me -nacés de congédiement, envahis-saient les principales artères de laville. Une équipe était venue dePort-au-Prince pour leur « fairepasser des tests ». Mais, deboutcomme un seul homme, les habi-tants de cette fière cité entreprirentde bloquer ce qu’ils appellent« une aberration », dans un paysou l’État est de loin le principalemployeur.

Alors que le gouvernementaffiche officiellement un air em -preint de sérénité, dans les cou-loirs du Palais national, il en esttout autrement. Rien de beau ne seprofile à l’horizon des relationsavec le parlement. En sus du mi -nistre Ralph Théano, le con seillerprésidentiel Joseph Lam bert aégalement été déclaré personanon grata à la Chambre basse. Onne veut plus lui voir la face à l’im-meuble du bicentenaire, et lesponts sont coupés avec le prési-dent Jean Tolbert Alexis, qui aréclamé un mur de sécurité avecdes menaces de mort vraisembla-blement orchestrées par le gouver-nement, selon ses propres déclara-tions. Cette escalade de violenceverbale agrémentée de l’arrogan-ce couvée par les deux parties nelaisse aucune marge de manœuvreau gouvernement. L’incapacité degouverner apparaît clairementdans l’appareil étatique alors quel’économie va mal. La chute de lagourde face au dollar avec 8,55 àl’achat est un prophète de malheurdans ce contexte fragile où des sta-tions de radio passent de manièreintempestive « Gen yon kouri kipral fèt », un refrain annonciateurde mauvais jours.

3Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

Accélération du processus de dissolutiondu gouvernement Martelly/Lamothe

Au niveau de la rivière Curtis (Petit-Goâve), camions et camionnettesconnaissent des heures pénibles imputables à l’insouciance gouverne-mentale (photo Mirabel).

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Par Saint-John Kauss

Les gens âgées ont un passé, unmauvais en plus. Ne soyez jamaisla « bonne », la servante ou le gé -rant d’une famille d’anciens co -lons. Vous n’en reviendriez pas dunord; vous le perdriez. Ils n’ontaucune notion du temps. On diraitqu’ils vivent encore dans lesannées 1800-1900. Ils nous

croient encore serviables et cor-véables à merci. Comme au bonvieux temps.

Quand nos sœurs ou nosmères vont travailler à Westmountou à Outremont, quartiers huppésde Montréal (Québec), elles re -viennent pleines d’histoires àraconter. Un vieux médecin, unan cien colonel, un rabbin aimable,un maire atteint d’Alzheimer, uncélèbre avocat, un ingénieurrecon nu, un grand musicien, unécrivain malade, un politicien tou-jours hors de lui. Combien de cesgouttes d’homme nous faudrait-ilpour rattraper le temps dans sarelativité ? Combien de décou-vertes nous faudrait-il encore pourmieux servir le temps ? Le vieuxmédecin, il faut l’amener à sonancien hôpital de temps en temps,à son ancien couloir de bureau, àson ancien secrétariat, pour éviter

l’arrêt du temps, de son temps.L’ancien colonel, il lui faut desguerres, toujours des guerres,même sous forme de figurinespour qu’il ne fasse pas une crised’autorité. L’aimable rabbin a sesraisons d’être aimable; il n’a pasd’enfants, donc il aime tout lemonde, pas seulement les Juifs.Le maire, atteint au cerveau, ou -blie toutes les transactions illicitesde son époque et de son chefferie.Le célèbre avocat n’avait jamaisperdu de causes juridiques; maiscette fois-ci, il est blessé et vexé deet dans sa vieillesse. L’ingénieurreconnu n’avait des yeux quepour Le Corbusier. Il se disait dis-ciple du Très-Haut. Personne n’ -aurait pensé qu’il ne s’agissait pasde Dieu. Le grand musicien n’ai-mait pas Beethoven; il le trouvaitsi violent. Il n’aimait pas non plusChopin, trop « féminin » à songoût. Il leur préférait Bach pour lesacré et la douleur divine. Pas unmot de l’écrivain et du politicien.Ce sont des êtres à suivre et mis àpart, c’est-à-dire des sanctifiés.L’écrivain, par la parole et lesmots; et le politicien, par la cor-ruption.

Certains écrivains sont pathé-tiques et schizophrènes. D’autresmégalomanes, plus que FRANK -ÉTIENNE. Trois ou quatre neparlent que de prix littéraires, quit-te à voler les mots, les para-graphes, les pages, les thèmes desautres. Des scandales de l’écrivaindans l’écriture sont de la mer àboire debout. Mars et Avril ontgagné le pot aux roses.

Par la collusion canadienne ouquébécoise, nous savons mainte-nant que les Haïtiens et les Italiensne sont pas les seuls à « voler » surcette terre. Ils ont fait école en lapersonne des « pure-laine » duQué bec. Heureux qui comme lesHaïtiens et Italiens ont fait etdéfait l’État de droit, et pris encharge les caves du Vatican !

Lettre de plainte contre les dirigeants haïtiens de 14 mai 2006 à 14mai 2011 et la Commission intérimaire pour la reconstruction

d’Haïti (CiRH), adressée au secrétaire général de l’Organisation desÉtats américains (OEA), Monsieur Jose Miguel insula, pour la Cour

interaméricaine de justice

Objet : Lettre de plainte en vue de stopper l’hémorragie morale, économique, sociale, administrati-ve des comptables des deniers publics haïtiens.

Monsieur le Secrétaire général,

Nullum crecem sine lege Nulla poema_sine lege. Il n’y a pas de crime sans loi, iln’y a pas de peine sans loi.

L’ex-président de la république d’Haïti, René Garcia Préval, modifiait la loi du 9septembre 2008 relative à l’État d’urgence, de concert avec la 48e législature haïtien-ne, préalablement fixé à 15 jours renouvelables. Les 18 mois d’État d’urgence récla-més par l’exécutif coïncident avec la durée du mandat de la Commission intérimairepour la reconstruction d’Haïti (CIRH).

Une commission contestée par de nombreux secteurs de la vie nationale, lesquelsestiment que son entrée en fonction marquera la perte de la souveraineté nationale etconfirment la mise sous tutelle d’Haïti. La Commission intérimaire pour la reconstruc-tion d’Haïti (CIRH) est présidée par l’ancien président américain et envoyé spécial desNations Unies pour Haïti Bill Clin ton, et l’ancien Premier ministre haïtien Jean-MaxBellerive, est composée d’autant de personnalités étrangères qu’haïtiennes soit aunombre de 20.

Cette commission se donne pour mission de mettre en œuvre le plan d’actionpour le relèvement et la reconstruction d’Haïti (PARDH), de donner son approbationà des propositions de projets évalués en fonction de leur conformité avec le plan.

Elle doit également élaborer des projets compatibles avec les priorités de ce plande développement. Tout cela durant la période de l’état d’urgence de René Prévals’évaluant à 18 mois. Jusqu’à présent, aucun plan du (PARDH) n’est appliqué. Nousne savons où sont passés les milliards de dollars pour la reconstruction d’Haïti. Lepeuple haïtien et moi voulons un rapport circonstancié de cette somme et à quand lareconstruction d’Haïti ? Il n’y a pas d’administration sans bilan.

Tenant compte de cette gravité morale et ses conséquences dévastatrices dansl’organisation économique, sociale, politique, voire administrative de l’exsangue peti-te république d’Haïti, le requérant se fait le devoir, au nom de l’humanité et de sa res-ponsabilité citoyenne, de soumettre à votre auguste attention la plainte contre les diri-geants haïtiens de 14 mai 2006 à 14 mai 2011 d’avoir le plein droit de décider les fondscomme ils veulent jusqu’à présent aucun détail n’est donné à ces fonds, et contre la(CIRH), qui existe encore qui ne présente aucun rapport détaillé de son travail et à-propos des milliards de dollars américains pour la reconstruction d’Haïti après le séis-me du 12 janvier 2010.

Le parlement haïtien et la Cour supérieure des comptes n’ont pas droit de regardsur l’argent de la reconstruction. L’Exécutif et la CIRH qui ont seulement ce droit deregard.

Sur ce, Monsieur le Secrétaire général de l’OEA, qu’il vous plaise d’ordonner lasaisie de la Cour interaméricaine de justice en ses structures afin de donner des suiteslégales et humanitaires aux rescapés du 12 janvier 2010.

La suprématie du droitDans une démocratie, nul n’est au-dessus de la loi, pas même un roi, un président

élu, c’est ce qu’on appelle la suprematie. Cela signifie que tout le monde doit obéir àla loi et répondre de ses actes en cas de transgressions. La démocratie implique que laloi doit être appliquée de façon égale, équitable et sans exception. C’est ce qu’onappelle parfois « les garanties de procédure légale et régulière ».

En vertu du principe, nul n’est au-dessus de la loi. Nous aurions demandé au représentant de l’OEA en Haïti, Monsieur Fréderic

Bolduc, de faire le suivi de cette plainte.Nous aurions demandé aux organisations nationales et internationales des droits

de l’homme telles que : RNDDH, POHDH, FIDH, Mouvement mondial des droitsde l’homme, Institut international des droits de l’homme, Comite international pour laprotection des droits de l’homme, Fédération internationale des ligues des droits del’homme d’aider à avoir gain de cause. Dans cette démarche, nous aurions demandél’appui des organisations sociales, politiques haïtiennes, la presse, pour retrouver lesmilliards de dollars américains pour la reconstruction.

Voici les organisations ayant donné leur appui à cette démarche : Organisationpour le dédommagement et la réparation des anciennes colonies et des anciens paysoccupés (ODRACAPO); Organisation pour le contrôle des moyens nationaux etinternationaux (OCMNI); Organisation pour la promotion des ressources humaines etde l’équilibre social (OPRHES). Nous aurions demandé aux organisations nationaleset internationales d’appuyer cette démarche par une conférence ou une note de pres-se.

Luther Bazelais Sygrain, le requé[email protected] Tel : 34782207

4 Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

Le nord et le sud

Saint-John Kauss

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journal du 10- 17 avril 2013 :hO 4/9/13 3:10 aM Page 4

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ciens véreux, de parents et amis dupouvoir. Mais, l’ONA réussit àrelever les défis de la conjoncturejusqu’au 15 mai 2012, date de laprestation de serment du présidentMartelly.

C’est une note interne de ladi-te institution qui sonne actuelle-ment l’alarme. Cette note stipuleque « Tous les prêts sont renvoyésà une date ultérieure, par manquede liquidité». De source proche decette institution, nous avons ap pris

que des membres puissants de lafamille présidentielle et ses satel-lites se seraient prévalus de droitsinhérents à leur statut. De toutesles façons, l’ordre de dé cais -sement émanerait du Palais natio-nal où le premier mandataire en -tend s’occuper des moindres sou-bresauts de la vie nationale. Mais,actuellement, celui-ci est allé telle-ment vite en besogne que l’actueldirecteur de l’ONA, Ber nardDesgraffe, est son homme-lige.Quoique les décisions importantesde l’institution doivent être

approuvées par le directeur géné-ral, les décaissements d’envergurerelèvent essentiellement du Con -seil d’administration, du minis tredes Affaires sociales et d’unecom mission tripartite formée desreprésentants du secteur privé, dessyndicats et des affaires sociales.Une dérogation à ces principesfondamentaux aura permis lamise à sac de cette institution quias sistait, à ses débuts, les travail -leurs dans leur rêve d’acquérir, parexemple, une propriété, unedemeure.

L’ONA était aussi l’assurancevieillesse de ses contributeurs qui,après 25-30 ans de travail, pou-vaient tirer une petite pension deretraite équivalant jusqu’à 18 %de leur salaire brut. C’est cetteentreprise à valeur sociale que legouvernement Martelly/Lamothevient d’acculer à la faillite. Unscandale qui s’apparente au crimeet qui mériterait l’interventiond’une expertise internationale afinde traîner les coupables en justiceet leur faire cracher les moindressous malhonnêtement extirpés despensions de retraite des assurés.

On comprend donc l’entête-ment du président Martelly à ral-longer l’échéance d’élections per-mettant le fonctionnement normaldes deux chambres. Cette recons-titution d’un pouvoir de contrôleeffectif de la présidence et de laprimature serait de nature à freinerla gabegie administrative prati-quée à grande échelle par son pou-voir bancal. Les multiples scan-dales qui, chaque jour, viennentalimenter les conversations desHaïtiens ne seraient qu’un subter-fuge pour masquer le pillage desdeniers publics par des gensindignes se trouvant à la tête dupays.

Pour l’histoire, nous publionsla liste officielle des bénéficiairesde largesses de l’ONA et du gou-vernement Préval/Bellerive, enattendant que soit connue celle dela présente administration.

Jeanne Bernard, 196 millionsde gourdes pour 30 ans. Elleest âgée de 67 ans au moment duprêt.

Charles Suffrat, conseiller dePréval, coordonnateur de KozePèp, 30 millions de gourdes Il est

âgé de 62 ans au moment du prêtet aura 92 ans à la fin.

Marie Claude Calvin, la sœurdu président Préval, a reçu del’ONA 186 millions de gourdespour 35 ans.

Kelly C Bastien, ex-présidentdu Senat et sa femme : 176 mil-lions de gourdes pour 30 ans.

Mme Joseph Lambert, épousede l’ancien président du sénat etactuellement conseiller du prési-dent Martelly, avait reçu del’ONA 7 millions de gourdes pour25 ans

Rudy Herivaux, ex-sénateurde l’Ouest et représentant de Fan -mi Lavalas, a reçu de l’ONA 108millions de gourdes pour 30 ans.

Evalière Beauplan, ex-séna-teur du Nord Ouest, a reçu del’ONA 9 millions de gourdes pour25 ans.

Cassy Nenel, ex-sénateur deNippes, a reçu de l’ONA 3 mil-lions de gourdes pour 15 ans.

Assad Volcy, ex-conseiller duprésident Préval, a reçu de l’ONA25 millions de gourdes pour 30ans.

Aviol Fleurant, un militantdes droits humains, 40 millions degourdes pour 28 ans.

Osner Févry, avocat et politi-cien, a reçu 35 millions de gourdespour 18 ans.

Guyler C Delva, coordonna-teur de la Commission des journa-listes de René Préval, anciensecrétaire d’État du gouvernementMartelly/Lamothe et actuellementconseiller spécial du présidentMartelly, a reçu de l’ONA 17 mil-lions de gourdes pour 27 ans.

Axène Joseph, ex député,113 millions de gourdes pour 32ans.

ORDER OF NOTiCE iN FAMiLY CASESState of Connecticut Superior Court Judicial District of Fairfield County at Bridgeport,

CT Re: Alourdes Berlin v Joseph Camant Milord Docket No. FA12 4041076.

Notice to Defendant: Joseph Camant Milord The Court has reviewed the Motion for Order of Notice In Family Cases which asksfor: divorce (dissolution of marriage). The Court finds that the defendant’s current

address is unknown and that all reasonable efforts to find him have failed. The Courtalso finds that the defendant’s last known address was Martissant 7 #16, Port-au-

Prince, Haiti.The Court orders that notice be given to the party to be notified by placing a legal

notice in Haiti Observateur, a newspaper circulating in Port-au-Prince, Haiti contain-ing a true and attested copy of this Order of Notice, and a statement that Automatic

Court Orders have been issued in the case as required by Section 25-5 of theConnecticut Practice Book, and are a part of the Complaint/Application on file withthe Court. The notice should appear before 4/18/2013 and proof of service shall be

filed with this court. The foregoing notice is published pursuant to the Order of Noticeby Publication or Mail issued by the assistant clerk of the court, W. Kergaravat, on

3/18/2013. Attest: Elaine Pivirotto, State Marshal of Fairfield County.

5Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

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Écumé, l’ONA s’écroule finalement AVEC DES INTERVENTIONS INTEMPESTIVES DU POUVOIR

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Bwouklin, Nouyòk — Nougen kèk jou nou pa rive Bwouklinpou nou pran poul anpil sitwayen kijounen jodi a gen dizon yo nan yonseri voksal ki blayi toujou nan lakouPòto prens kote tansyon an mandean raje e prèt pou pwovoke yon eklat -man. Nou tèlman okipe nan enfòma-syon nou gen nan djakout nou, nanmoman sila a, nou te oblije fè yon titouye je n pou n pat gade bò zònBwouklin kote anpil moun toujoukonnen n ap pase kanmenm.

Yo pase yon bon bout tan depiyo pa janm wè nou. Malgre yo li nouchak senmenn, yo toujou kwè kenou te dwe vizite yo kanmenm,paske se yon obligasyon nou genyenpou n ramase pote ale. Nou kon-prann yo, men fòk yo kwè se pa yomenm sèlman nou gen pou nouabòde pis ke kantite moun nou gensou responsabilite nou p’ap janmrive fin konte yo. Nou retounen nansavann nou e se avèk jwa nou te ran-kontre anpil konpatriyòt ki te panchesou sitiyasyon lakay.

Peyi Dayiti boulvèse anpil, pas -ke gen yon tire kouto ki fin wè mòanndan peyi a. Nou rete kwè si tekapab gen yon bon jan amelyora-syon nan sen nou nan sans sa, noutout ta dakò pou nou chanje mantali-te nou, ki reyèlman pa bon menmnan je tout moun ki konsyan. Nanjan nou konpòte nou e nan fason nouaji, sitou nan zafè politik se zewobare sou tout bagay, paske tanpera-man mesken nou ki panche sou li lap’ap pote okenn siksè. Anpil nan noubliye si gen yon mo ki rele amoni kimennen antant ak kè kontan nan sentout moun ki vle lapè ak kè kontan.Nou tout ki reyèlman Ayisyen nan kèe non pa machann peyi, ipokrit, asas-sen, mechan e vakabon nan tout sansmo yo, kapab fè kichòy pou peyi a,paske pèp la deside pou li pote-koledepi toutan l’ap viv sou tè a. Peyinou an malad, li nan agoni. Men likapab jwenn gerizon, paske gen bondoktè ki gen mwayen pou preski liremèd efikas pou chase maladi sa a.Depi lontan, se yon sèl chanson kinan bouch tout moun, ki se linyontotal-kapital pou peyi a kapab perfo-me e devlope, se yon gran byen nout ap fè pou li.

Men, gen anpil awogan akensanse ki refize famasyen yo voyeremèd yo ale pou soulaje pèn nan akdoulè malerèz la k ap soufri anpildepi lontan pour yon enèm fwa. Yo

tounen pirat tout lajounen pou andi-kape tout ba gay. Pou yo se lojik ke siyo pa la pa gen lòt ki kapab fè anyen,paske se yo menm sèl ki gen dwa saa pou yo bloke e pran tout desizyonyo bezwen pou yo aji. Bann vagabonyo ap fofile kò yo toupaou. Nou gendwa di ke pa syon bann temerè yo segrennen jilbrèt nan fè tenntennadpou an peche tout lòt konpatriyòt fètra vay yo nan mete men pou ba gayyo chanje definitivman san ipokrizi,san demagoji e pou penmèt ma lad lageri.

Anpil moun rive konprann byenjwèt k’ap jwe a paske atitid mesye-dam nan kan fè nwa a parèt klè. Noupa bezwen fè yon revolisyon ak zampou korije tout move sije yo, nou genpou nou ankadre tout lòt yo ki vlemete men nan mouvman retire Ayitinan sitiyason malouk li twouve l yejodi a, dwe travay san pèdi tan poubagay yo sa tounen yon reyalite nansosyete ayisyèn nan.

Deklarasyon sa a nan bouch toutmoun ki konsène e ki ta renmen yonamelyorasyon jeneral nan peyi a.Nou wè ke gen yon volonte pou tra-vay la fèt san konplisite e san tètchaje. Moun ki te toujou genmonopòl la nan men yo pou yo te fèe defè rive nan ka fou tenten, kote lipa fouti foure men. Li tounen yonvonvon msm bay anpil manti. Y’apantrave ekip k’ap dirije a poutan yote nan nannan bagay yo ki dwe bayrannman. Poutan, yo fè peyi a fè bakplis ke jan li te ye a. Non, se pa posibpou nou tout rete bra kwaze ap kiteokipan an ap fè tout sa li vle e ke noupa fouti fè anyen. Nou nan tout sa kipa bon, paske nou refize bouje nantout sans. Gen anpil sitwayen nansen nou ki gen lodas pou yo di touttenten san yo pa sonje yo te fè yonkou tou e yo pa’t ranje an yen, abso-

liman anyen. Se yon jwèt tolalito yopran pouvwa nan peyi Dayiti. Yomenm bliye ke lè yon ekip ap dirije,li dwe gen tèt li sou zèpòl li poupanse e chache kote solisyon toutpwoblèm nan peyi a ye. Dirije yonpeyi, se pa kesyon zanmitay, menchwazi moun ki kapab fè travay yoba li pou li fè. Malerezman, nan peyiDayiti nou gen yon pakèt zoranjpouri e menm santi nan nen nou kenou dwe mete sou kote pou yo parive gate lòt yo, ti ponyen nou ki retea. Nou gen yon pakèt ma zèt, pounou pa di kreten ki nòmal man pajanm rive fè anyon pou peyi a.

Peyi Dayiti se sèlman yon tiponyen men li ye. Si yon moun tevle ede peyi a, li t ap jwenn anpilfasilite pou li te fè anpil bagay e tra-vay tout byen avèk lòt konpatriyòtnou yo pou yon bon jan amelyora-syon. Men yo pa konnen sa kirele « Bon bagay ». Wi, yo tout pa

konnen bon bagay, pas ke yo toujounan fè nwa, malgre yo pote limyèpou yo. Nou oblije kanpe la pou noukapab bay lòt yo fè yon kou tou.Pika : Bonswa, frè m ak sè m yo kifè ti deplasman an pou vin brase lidedefason pou l byen prepare pou noukapab rive byen dijere l. Byen avan,nou te konn bwase lide, men yo pajanm rete paske nou te fè yon melanjki te sanble manje marasa. Jodi a nougen eksperyans e nou kwè ke noukapab vanse san demagoji pou nou ede peyi nou ki bezwen konkou nou.Jonas : Nou manke fè travay noupaske nou pa janm fè referans adrapo nou pou nou rive gen yondetèminasyon ekstraòdinè pou nouregle koze nou. M ap mande pounou tout leve kanpe menm sa ki pakapab fè yon efò pou kanpe pou nkapab fè travay la ansanm san fòskote. Mwen kwè ke nou kapab.

« Pour le PaysPour les AncêtresMarchons unis. Dans nos rangs point de traitres !Du sol, soyons seuls maîtres.Marchons unis. Pour le PaysPour les Ancêtres

-2-Pour les aïeux Pour la Patrie,Bêchons joyeux ;Quand le champ fructifie,L’âme se fortifieBêchons, joyeuxPour les aïeux Pour la Patrie.

IXPour les Aïeux,Pour la Patrie,O Dieu des Preux !Sous la garde infinie.Prends nos droits, notre vie.O Dieu des Preux.Pour les Aïeux,Pour la Patrie.

VPour le drapeau,Pour la Patrie,Mourir est beau !Notre passé nous crie“ Ayez l’âme aguerrie ”.Mourir est beau !Pour le drapeau,Pour la Patrie ! »

Janin : Èske nou pran sans pawòlyo tout bon ? Si nou te pran sanskoze yo nan sans reyèl yo, jodi a sepa nan sitiyasyon makawonn nou yela a nou t ap viv. Nou antoure avèkanpil trèt ki vann peyi a. Sa lakòznou pa gen dwa nan peyi nou ankò.Mwen pa manti, paske nou gen yontwoup LONI nan peyi a ki gen pliske 18 lane k ap rive nan 19 pou depa-

se pre lokipasyon 1915 la ki te dire19 lane, sètadi li te kaba an 1934.Fòk nou pa janm bliye bagay sila a.Jonas  : Ou gen rezon tout bonpaske nou se demisyonè pou jan nouaji a. Ou mèt kontinye sè mwen.Janin : Mèsi frè mwen, Se konsapou nou travay pou youn bay lòtjarèt pou nou fòme yon chenn soli-darite. Zansèt nou yo te travay twò dipou nou menm pa rive kontinye toutzèv yo te fè pou yo te ban nou libètea ke nopu vle pèdi. Nou refize prandwa nou e nou prefere rete ak moun,fè estavèk nan fè divizyon. Nou refi-ze fè travay nou paske lavi bèl devanje nou.

1« Ayiti, kòman ou ye ?Ayiti, mwen vini wè wOu gen kèk jou ou pa paseSa w genyen ?

2Ayiti, mwen pa konprann ou.Ayiti, rele sou kò w !Fanm vanyan ou ye.Mare senti w.

3Ayiti, ou fè m sezi.Ayiti, men yon kichòy.Ayiti, wa va louvri lLè m fin kite wWa va sèvi avèk li.

4Ayiti, ou gen pou bon.Ayiti, yo pa te kwèOu t ap leve kanpePou w ta ranje zafè w.

5Ayiti, se pou degaje wAyiti, se pa posib,Wa va rele Bondye.Li va tande w ».

Jak  : Ou konnen mwen sezi wètout talan sa nou gen yo ap pèdi nannwaj toput bon vre. Nou gen plizyètrezò k ap pèdi nètale. N ap viv nandekourajman e pa gen kè kontan poujan bagay yo prale la. Mwen dakòavèk Jonas ki te fè konnen nou demi-syone nan mi syon nou. Non se paserye sa pou nou kontinye menm vichen manje chen an ki p ap regleanyen pou nou. Jid : Nou pa vle pran responsabili-te nou jan li dwe a. Nou preferesakrifye lidè nou an, sèl Nèg kikapab fè pou peyi nou, Ayiti. Pa genlòt ankò apre li. Si nou konprannmwen fou, nou twonpe anpil, paskeJan Bètran Aristid se Nèg ki byenplase pou dirije peyi a.Kamita : Se nòmal pou yon mounki gen yon biznis bay opinyon konsapaske se atire tèt nan sak yo pou l fèkòb sou do yo. Ayisyen pa janm fèyon jefò pou kondwi tèt li, paske lipa kwè nan tèt li e li prefere sakrifyel pou l fè fanatik li a fè l tounen yonavèg. Nou kwè ke nou kapab di :« Ou kite twò ta bare wOu pa wè, ou pèdi chemen wKabrit fin manje jaden wOu pa wè w nan tenten »,Nou dwe chanje mantalite nou pou nale annavan.Jonas : Nou dwe pran responsabi-lite nou, paske nou gen yon peyi kenou tout gen obligasyon pou noupran swen de li. Nou prefere ap beti-ze olye nou fè bon bagay pou edepeyi a. Nou eritye yon tradisyon ki seviv ou mouri. Ayiti manman noubezwen konkou nou tout pou likapab respire. Nou pa dwe rete nanfè pèsonalitye ki p ap janm regleanyen pou nou.

« Si nou tout Ayisyen te reflechiSan pa janm gen ipokriziYo tout ta va konprann trè byenPeyi n pat janm gen antretyenNou toujou mete diktatèKi tounen yon bann sanginèTèlman yo tout renmen pouvwaPou yo tout aji san fwa ni lwa.Nou te kite twòp lese-aleKi lakòz nou tout gayePou lajan depanse agogoTankou yon van k ap koule dlo.Yo fè kont depans initilNan yon moman trè difisil.Nou lage peyi a aladerivNan men vagabon k ap byen vivPeyi a menm ap fin efondreNan ma labou medyokriteJere pa bann chèf movèz fwaKi pa janm bay okenn lespwa.Yo p ap regle anyen seryePou peyi a tounen sou 2 pye »,

Kamita  : Se sa menm, frè mJonas. Nou antrave e nou kwè si noupa souke kò nou, peyi n gen pou lrive nan kafou tenten avèk bann diri-jan tèt chat ki p ap regle anyen nanpeyi a ye sèlman ap simaye kriz toutlajounen. An verite, bann malpou-wont yo p ap janm chanje si nou pamete yo nan wòl yo e fè yo konnentout bon bal la fini, ke lisans yogenyen pou simaye panik nan peyi adwe fini pou nou pa rete nan 300lane nan demagoji ak salte san jèn.Se menmman, parèyman ak foli lidèdegize yo ke nou gen pou lage chendèyè yo pou yo al chita yon kote.Pèp la pa vle montre kolè li, paskereyaksyon li se tèt chaje. Tout moveje ki anpeche peyi a fonksyone apjwenn ak zo grann yo, daprè sa anpilmoun konsyan fè konnen. Nou mizetwòp nan wout ap pran plis pousyèjiskaske nou pa fouti wè ankò.Nonm se pa posib pou nou kontinyenan menm saltenbank sa a. PeyiDayiti se yon loko basiye, tèt an plas.Nou pa bezwen pè pou li paske « TiMari p ap monte, Ti Mari p apdesann ». Nou gen pou nou gen reponou avèk bann belijeran yo ki kon-prann yo la poutoutan. Yo deside fèpeyi a kanpe anplas. Non, nou dinon, paske nou kwè nan pwogrèavèk bon bagay. Mwen di :« Fòk tout Ayisyen rediPou nou tout rive ede AyitiK ap pèdi tout pitit liAk tout sa li gen kòm kilti.Ayiti nou an paralizeLi tounen yon andikapeSe nou tout ki dwe doktè liPou nou degaje n ba l lavi.Nou gen responsabiliteE tout Ayisyen konsèneDwe fè jefò nan moman sa aPou devlopman nasyonal laNou pa gen tan pou nou pèdiPinga kite peyi n fini.Nou jwenn chans pou n ede leveAn nou tout vin pote-koleNan travay rekonstwi lakayPou pèp la sispann pase tray.Konsa tout pitit va kontan,Pou bon travay devlopman ».Janin : Nou gen yon vye mantali-te ke nou tout dwe chanje, paske li pap mennen nou okenn kote. Toutnasyon ap fè jefò pou yo soti nanpetren men nou menm Ayisyen nouprefere viv nan tenten. Nou gen lon-tan n ap pale san nou pa pase alak-syon. Nou prefere naje nan tenten.Nou chaje pwoblèm avèk bann sen-den yo ki p ap regle anyen serye. Fòknou denonse yo, paske yo lakòz jènyo pèdi idantite yo. Nou pat janmnan eta sa a. Dirijan nou yo, sitoupalmantè tèt chat yo, rann peyi aenptratikab, paske yo pa gen anyen yap regle. Yon pakèt bann blofè ki pamenm konnen wòl yon palmantè,paske yo pa kalifye pou yon pozi-syon parèy. Fòk nou rele chalbaridèyè yo tout. Yo kache dèyè yonpwoteksyon pou yo fè kont tentenyo. Nou dwe divòse avèk banndema gò yo pou nou kapab rivechanje figi :« Nan divizyon, nou p ap riveSe pou nou chita diskite.Pou nou kapab byen planifyeNou dwe chwazi moun kalifyeNèg vanyan, pantalon twouseNègès djanm ak vant mare.Se nou menm ki dwe desidePou peyi n avèk tèt repozeSan pèson pa rive blesePou nou tout kapab reyalize.Nou pa bezwen bann teleleNi dirijan telegideKi pa vin regle anyen seryePou tout bagay amelyore.Nou bezwen moun ki konsène.Konsa na va reyalize.Nou dwe chanje mantalite Depi pou konnen sa nou vle.Yon fason pou nou pwogreseRespè se sa menm ki konteE li ki fè pèp avanseNou dwe sispann ap radoteNou gen yon peyi ki krazeKe tout pitit li dwe repare.Pinga fè zòrèy long kanpePou tèt sa li menm pa bese ! »Gaspa  : Mesye-dam, m’ap salyenou nan non peyi nou. Nan ran noupa dwe gen trèt. Nou tout se mèt peyiDayiti. An nou mache men nan menpou deviz nou a rete yon reyalite.

6 Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

KreyòlAla traka pou pèp ayisyen kipran nan kou pa konprann

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Par Roch Alfred KiKi(AFRiQUE)

Après le désintéressement notoirede la situation qui a prévalu enRépublique Centrafricaine et dontont fait montre la plus part deschefs d’Etat africains, de mêmeque certaines institutions de lacom munauté internationale, nom -bre de leaders africains et d’ail -leurs, sous couvert d’instituions etde républiques ont tenu un som-met extraordinaire sous l’égide dela Communauté économique desÉtats de l’Afrique centrale(CEEAC). C’était le mercredi 3

avril dernier, à N’Djamena, capi-tale du Tchad, sous la direction duprésident tchadien Idriss DebyItno, hôte de ce sommet. Egale -ment étaient présents à ce sommetd’autres chefs d’État de cet orga-nisme continental africain. Il s’agitdu président Denis Sassou Ngues -

so du Congo Brazzaville, d’AliBongo du Gabon, et d’ ObiangNguema de la Guinée équatoriale.A eux ce sont ajoutés deux autreschefs d’État non membres de laCEEAC : Yayi Boni de la répu-blique du Bénin et Jacob Zuma del’Afrique du sud. Les autres chefsd’État absents se sont fait repré-senter par des personnalitésplénipotentiai res. C’est le cas de laRépubli que démocratique duCongo, par exemple.

Un sommet exclusif Les décisions prises et contenuesdans l’accord de Libreville de -

meu rent souveraines. Personne nedevrait y dérober et toutes les nou-velles décisions ou reformes quel-conques doivent s’inscrire danscette logique. C’est, entre au tres,l’état d’âme qui a animé la plupartdes chefs d’État et d’institutionprésents à cette rencontre de laCEEAC. D’aucuns diraient quecette rencontre sonna le glas despouvoirs mal acquis ou de l’impu-nité en Afrique, mais particulière-ment dans cette région de ce conti-nent qu’est celle des grands lacs.Une zone pourvue de ressourcesnaturelles mais en proie à l’insta-

bilité.Ainsi, un échange d’envi-

rons 10 heures de temps entre cesleaders, élargi aux représentantsde la communauté internationale :Nations Unies, Union africaine,Union européenne, Organisationinternationale de la francophonie,France et États-Unis d’Amérique,accoucha des décisions dont troismajeures. Le sommet n’approuveen aucun cas le coup d’Étatorchestré par la Séléka à Bangui etcondamne donc la prise du pou-voir par la force à Bangui.

Pour les dirigeants de l’Afri -que centrale, « cela est inaccep-

table et cette auto- proclamationdu chef de file de la Séléka ne peutêtre légitimée. Il est impossible dereconnaître un homme qui s’auto-proclame président ».

Afin d’assurer le retour àl’ordre constitutionnel, les disposi-tions suivantes ont été arrêtées : leParlement centrafricain va êtrecréé, un Conseil supérieur de tran-sition (CST) ayant valeur de par-lement et composé des forcesvives de la nation, des partis poli-tiques et de la société civile, tran-sition qui ne va pas durer que 18mois. Aucune composante nedevrait être écartée sous quelqueprétexte que ce soit. La situationactuelle engage tous les Centrafri -cains et par conséquent la luttedemeure collective afin que ladémocratie du pays soit sauvée.

Ces mêmes dispositions pré-voient que « c’est au parlement detransition qu’il reviendra aussid’élire la personnalité centrafri-caine appelée à assurer la fonc-tion de chef de l’Etat pendant lapériode de transition. Le Premierministre issu des Accords deLibreville reste en place et aura àformer un gouvernement d’unionnationale ».

Toujours dans la perspectived’établir la quiétude et l’ordrecons titutionnel à Bangui, les mi -nistres des Affaires étrangères dela CEEAC avaient été chargésd’aller à la capitale centrafricainepour porter ce message au leaderde la Séléka et président autopro-clamé. En fonction de la réponsede ce dernier, les dirigeants del’Afri que centrale pourraient ànou veau se retrouver à N’Djame -na dans les jours qui viennent pourdécider de mesures complémen-taires en vue d’un retour le plusrapide possible à l’ordre constitu-tionnel.

Partis tôt le matin à Bangui, lejeudi 4 avril passé, les ministresdes Affaires étrangères en sontreve nus satisfaits, en milieu d’ -après-midi, porteurs d’une nou-velle : l’acceptation, par les lea-ders de la Séléka, du schéma desor tie de crise arrêté par le sommetde N’Djamena.

Il en ressort donc que la Répu -blique centrafricaine s’est engagéesur le chemin de la paix et de lastabilité politique pour s’assurerune démocratie digne.

On pense que si, cette fois-ci,les protagonistes centrafricainsrespectent leur parole, en tout caspour ce début de sortie de crise, ily a lieu d’espérer le retour aucalme à Bangui.

AnalysesLa tâche semblerait être difficile,mais avec une volonté manifesteet la bonne foi, les acteurs concer-nés y parviendront. Soyez con -vain cus. Certes, la plus part deslendemains des coups d’État ontdonné lieu jusqu’à une date à deslendemains incertains, bien que degrandes décisions soient prisespour sauver le territoire en crise.Les Africains respectent peu leursengagements. En tout cas, c’est leconstat qui a été fait. On se rappel-le des accords et des engagementspris par Laurent Gbagbo, lors de lacrise poste électorale en Côted’Ivoire.

L’acte de N’Djamena estsalutaire. Cette nouvelle vision etcette volonté qui ont marqué leschefs d’État d’Afrique sont fortslouables. Si les uns et les autresres pectent leur engagement, laCen trafrique serait sauvée. LaSélé ka ainsi que les autres formes

de rébellion en gestation disparaî-tront pour toujours. Que la Sélékase retire et que les militairesretournent en caserne. C’est levœu de plus d’un.

A cette même occasion, les

chefs d’Etat présents à ces assisesse sont penchés un instant sur lesort de François Bozizé, le prési-dent déchu. Ils ont décidé, ou à lalimite suggéré, que le Bénin offrel’asile à cet ancien président ainsiqu’aux membres sa famille. Unequestion d’assistance à personneen danger. Cet acte de secours est

même reconnu par les conven-tions internationales que la plupartdes pays d’Afrique ont ratifiées.

Notre inquiétude à nous estpourquoi le Bénin et non d’autrespays qui, par contre, serait bienancrés dans le processus démocra-tique ? En fonction de quoi cetteproposition est faite au Bénin ?Que mijote Yayi en acceptant defaire avaler à son peuple cette cou-leuvre ? Yayi doit des explicationsau peuple béninois sur ce sujet.C’est ce que pensent la plus partdes citoyens du Bénin.

Par la même occasion la Ré -

pu blique sud-africaine a an non césa décision de retirer ces troupesde Centrafrique suite à l’accord decoopération militaire qui existeentre ces deux pays, mais bienaprès un bilan de 13 morts dans

les rangs des soldats sud africains.Quelle expérience pour Zuma ?Jacob Zuma, président de laRépublique sud-africaine, estinterpellé sur cette mission occul-te des soldats d’Afrique du sud àCentrafrique. Au nom de quelaccord cette mission a été déci-dée ? Voilà encore un sujet qui

occupera l’actualité internationale.

[email protected]

7Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

La République centreafricaine sur la voie de l’apaisement

Roch Alfred Kiki

Denis Sassou Nguesso,president de la Republique duCongo Brazzaville

Idriss Deby Itno , president du Tchad

Ali Bongo Ondimba, president du Gabon

Jacob Zuma, president d'Afriquedu sud

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Par Dan Albertini

Entre (), avant d’entrer enmatière sur la présidence etsur la magistrature communa-le, voici ce qui est dit de l’Asie,dans l’ouvrage ‘’FROM theruins of the EMPIRE’’ dePankaj Mi shra : « China wasone of the oldest states in theworld. But did its citizens see itas a nation? Could they shedtheir Confucian emphasis onselft-cultltivation enough tofeel notions of civic solidari-ty?». Et du même paragraphe:« Liang posed these large andcomplex question without of -fering any clear-cut answers».Tirée des p 152-153. La ques-tion a donc déjà été poséepour l’Asie, et particulière-ment pour le confucianisme dela Chine. Certaines réponsessont fournies aujourd’huipour ceux qui la posaient surl’Inde aussi. Haïti, quelle estalors notre question nationa-le? Quand certains prennentle temps de construire tandisque d’autres en perdent à nerien faire, que dire de ceux quidétruisent, c’est à ce momentque l’on découvre les vrais bâ -tis seurs. Le simple bâtisseur.C’est là notre objet de rendez-vous personnel. Fin de ().

Pourquoi cet article,sommes-nous hors contexte,ou carrément hors sujet ?

Souvent quand on secompare, nous le faisons avecdes valeurs inappropriées.Avec les valeurs des autres, etça nous laisse personnelle-ment un goût amer. Collecti -ve ment aussi. Qu’est-ce quin’est dit dans les débats surHaïti ! Nous confondons toushardiment : gouvernement,État, République, partisans,

adver-saires. Nous sommes dans lesfaits, un pays qui traverse desdifficultés, mais nous nesommes pas en guerre. Mêmepas contre la faim. Posons-nous d’ailleurs la ques tion sui-vante : quel est le poids del’ignorance au niveau commu-nal par rapport aux mauvaisesdécisions ou re tards de la pré-sidence ? Ou, inversement,quel serait, en termes de crois-sance, le poids d’une décisionsavante au niveau communalepar rapport à l’ignorance auniveau de l’exécutif ?

Je m’interroge évidem-ment dans le contexte de laprésidence rotative de laCARICOM par Haïti. Quelsera le lendemain, l’apprécia-tion de la prochaine adminis-tration régionale qui prendraacte du bilan haïtien par rap-port au précédant, en vertu desbesoins immédiats dont les tirsà corriger ? Trois mois épuise-ront notre mandat tandis quel’administration Martellychante une vertu de traçabilitéde produits agricoles. Les -quels font défaut dans notreproduction nationale, laquelletechnique de traçabilité estdéjà éprouvée à travers lemonde, hormis ceux en retard.

Ce n’est pas négligeablepour celui qui, plus que novi-ce, fera une première expé-rience. Il faut tout de même luiaccorder le crédit d’avoir ac -cueilli sans accroc depuis quenous l’avions souligné, deschefs d’État et de gouverne-ment en Haïti. Mais, qu’en est-il au niveau communal, desinitiatives prises pour forcerl’agenda de la présidence de laCARICOM. Je l’ignore, maisqui en parle ?

Je reviens donc à l’esprit

decréation en vertu des be soins.Un seul est réellement dispo-nible : l’axe global carnaval. Ilnous faut nous réveil ler enurgence.

Monsieur le président, ilfaut savoir recommencer, lecarnaval possède son esprit. Ildoit être inviolable. Vous aviezcommis une faute, vous devezdonc des excuses à la Nation,car le carnaval était national.Vous devez aussi des excusesaux compositeurs, car les artsdoivent être libres. Mais sur-tout, vous devez des excusesau citoyen et à l’artiste BrotherPosse, car vous l’avez agresséavec ce qu’il ne fallait pas. Unmusellement antidémocrati -que. Le monde entier en a prisnote, et, le monde global ducarnaval en particulier. Celui-ci est un ouvrage sacré quireprésente une immense sour-ce de revenus et de réputationpositive pour Haïti et même,en ce temps de menaces deguerre thermonucléaire par laCorée du Nord. Nous devonsnous montrer capables d’uneautre voie de dialogue, c’est laseule voie d’ailleurs qui restelibre comme instrument depacification. Elle est nouvelle,saisissez-vous d’elle mainte-nant. Y aura-t-il des déléga-tions artistiques de la CARI-COM au carnaval des fleurs ?

Monsieur le président,Haïti a la chance, car c’en estune dans ce monde de compé-tition. Oui nous avons l’oppor-tunité de refaire l’histoire, etnotre histoire autrement. Lecarnaval peut nous servir maisn’entamez pas le carnaval desfleurs sans porter réparation niécoles étrangères.

Je travaille personnelle-ment sur un ouvrage dont le

titre est Test of GlobalCarnaval. Il représente la suitelogique de plus d’un chapitred’Haïti 2001-2010 Recons -truction d’après nous. Pourres ter conservateur dans letemps, je produisais déjà unarticle dans le magazine DivaInternational en Suisse, sur lel’axe du carnaval, en 2006. Jerencontrais par la suite unfonc tionnaire de la missionhaïtienne à Genève pour luiexpliquer la démarche. Six ansplus tard, l’avenir a renforcéma vision des choses, c’était lepremier carnaval national iti-nérant aux Cayes. Bravo, maisnous devons aller plus loin etplus vite pour atteindre le but.C’est un axe diplomatiquevierge.

Haïti mérite sa part, sur lanouvelle voie diplomatique etinstitutionnelle que représen-tera le carnaval globalisé. Neperdez pas l’opportunité de laprésidence rotative de laCARI COM. Nous pouvonsrecréer et nous récréer avec lemonde, à titre d’Haïtien. Envoici un témoignage qui datede 2010.

Madame, Monsieur,Je me permets de vous

contacter depuis la France, entant que réalisateur de filmsdocumentaires pour la télévi-sion.

Je suis en train de termi-ner un projet (un documentai-re) avec la chaîne nationaleFrance ô autour d’un groupede carnaval en Guadeloupe.Un Mouvement Culturel enga-gé socialement et politique-ment qui appréhende les pres-tations carnavalesques com -me des actes artistiques etrevendicatifs forts.

Je ne connais pas Haïtimais je me documente de plusen plus sur la culture du payset notamment sur le carnavalde Jacmel, grâce à certainsauteurs (L. Gordon, Ch.Najman, Frankétienne...).

Je réfléchis actuellementà lancer un projet sur les pro-tagonistes du carnaval deJacmel et notamment sur lesgens qui de leur propre initia-tive, incarnent les person-nages “‘traditionnels” et hau-tement symboliques lors desdéfilés de rue. Les gens dupeuple qui décident de porterun message universel ou poli-tique à travers le carnaval.

Je souhaiterai éventuelle-ment me rendre à Haïti début2012 et je voulais vousdemander les dates prévues etles temps forts du prochaincarnaval à Jacmel, début2012.

D’autre part, auriez-vous

les contacts de certains orga-nisateurs locaux.

Je vous remercie de votrecollaborationBien cordialementFrançois Perlier

2012 y était déjà inscrite etencore dans mes cordes, et,d’Haïti M. Ronald C Paul.

Monsieur Albertini,Je me rends bien compte

que le temps file. La transmis-sion faite a la ministre n’a pasencore produit de réaction quime permettrait de vous direplus. Je comprends bien l’im-portance du dossier mais jesais aussi que planifier le car-naval pour 2012 au Ministèreest très difficile tenant comptede notre situation administra-tive et des élections prochai -nes. Je vous suggère de con -tacter aussi la mairie a cesujet, depuis trois ans c’est ellequi organise réellement le car-naval. À ce propos là aussi ilfaudra attendre le terme desélections. Cependant je croisque le suivi d’un tel dossier auniveau des mairies de Port-au-Prince et de Jacmel seraplus fructueux en attendantque le Ministère qui en géné-ral apporte la subventionréagisse.

SalutationsRonald

Monsieur le Président, sil’esprit du bouddhisme traver-se la puissante Chine, c’est àdire conserver les acquis etmarquer un pas de plus à cha -que jour, elle a connu aussi lemaoïme, les manchu, les qing,les ming, le confucianisme, lestang et les song pour l’innova-tion, Tchang Kaï-chek pourl’armée,... etc. Mais, contraire-ment à la crainte de Liang ex -pri mée dans le même ouvrageprécité, il y a un Chinatown àNew York, à Montréal..., SanFrancisco, Los Angeles, Ho -no lulu, Chicago, Paris, Rome,Londres, Sidney, Brossard,Cupertini, California, Las Ve -gas, Mexico, Singapour, Ma -lai sie, Indonésie, Toronto,Van couvert, Nagazaki, et pas-sons, ce sans oublier l’Améri -que du Sud, les Antilles. C’estune mesure. Ce sont cepen-dant l’adaptation et l’intelli-gence chinoise qui font decette culture une puissanceéconomique mondiale. (lepapier monnaie, la poudre àcanon et j’en passe).

Ces géants sont desempires, ils ne partagerontjamais leurs acquis avec nous.Nous avons l’obligation derecréer. Globaliser le carnavalest à notre portée.

8 Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

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9Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

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AAprès de longues pé rio -des d’hésitations, detergiversations et defuite en avant, en plusde faux-fuyants, Mi -

chel Martelly a brusquement décidéde créer le « Conseil transitoire duConseil électoral permanent »(CTCEP). Bien qu’il s’acharne àfaire valoir l’ingénument de cettedisposition, il n’arrive pas à con -vain cre grand monde de son au -thentique volonté d’agir en con -nais sance de cause, c’est-à-dire ente nant compte de l’impérieusenécessité d’organiser ce scrutin.Dans la mesure où la mise sur piedprécipitée de l’organisme électoralpar le président haïtien est la résul-tante de pressions intensives de lacommunauté internationale, les ob -servateurs estiment que le chef del’État est loin de finir avec la valse-hésitation dans le dossier des élec-tions.

En effet, finalement, le présidentMartelly a révélé les trois représen-tants de l’Exécutif au CTCEP. Il s’ -agit d’Emmanuel Ménard, présente-ment directeur général de la RadioTélévision nationale d’Haïti, conseil -ler de la campagne présidentielle deMartelly et personnalité pro che du lo -cataire du Palais national; de Mar -gareth Lamur, ingénieur, ex-directricede l’Office na tio nale d’assurancevieillesse (ONA), durant la période ducoup d’État du 28 septembre 1991(1991-1994); ainsi que de ChantalRaymond, personnalité égalementproche de la famille présidentielle, lafille du général Claude Raymon de,lui-même filleul de François Duva -lier. Ce qui porte plus d’un à faire laréflexion suivante : Faute de con -trôler effectivement les six autresmembres du CTCEP désignés res-pectivement par le Parle ment et lesecteur juridique, Martelly s’estrabattu sur sa famille politique (leduvaliérisme). Voilà donc mise enplace une nouvelle stratégie d’af-frontements au sein de l’organismeélectoral quand et si le présidentdécide de déclencher un autremécanisme de blocage afin deretarder encore la tenue des élec-tions.

Pour avoir passé le plus clair deson temps à faire des dilatoires,accumulant subterfuges sur subter-fuges, inventant une stratégie deblo cage après une autre, dans le ca -dre de l’opposition passive qu’il amenée contre l’organisation du scru -tin tant attendu, le brusque chan -gement d’avis de Michel Martellydevrait déclencher le reflexe de soup-çon des uns et des autres. De ce fait,il est plus que légitime de mettre endoute la sincérité de son engage-ment à l’égard de l’organisation desélections sénatoriales, municipaleset locales avant la fin de cetteannée. Car, les raisons qui ont moti-vé son opposition aux électionsavant que soient intervenues lespressions exogènes n’ont pas chan-gé d’un iota.

Certes, suite à une gestationcala miteuse des affaires de l’État,en plus des accusations de corrup-tion à rebondissement portées con -tre la famille présidentielle, l’équi-pe Martelly-Lamothe ne se fie pointà la bonne disposition des électeursà son endroit. Autrement dit, le pré-sident Martelly et ses conseillersn’ont pas la certitude que le pro-chain scrutin, réalisé dans les pré-sentes conditions, saura lui garantirune majorité au sein du Parlementqui émergera. Ce qui aura compro-mis le projet du chef de l’État defaire mainmise sur le pouvoir, his-toire d’exécuter son agenda poli-tique avec un parlement totalement,sinon majoritairement, gagné à sacause. En ce sens, il se propose desuivre les modèles de ses prédéces-seurs Préval et Aristide, qui ont eurecours à la fraude électorale pourfaire avancer leurs projets poli-tiques, par le biais d’organismesélectoraux stipendiés.

Vu la manière dont l’équationélectorale est posée présentement, àmoins que l’équipe au pouvoir in -vestisse encore des millions pourcorrompre une majorité des neufconseillers électoraux, le présidentMartelly ne pourra pas compter surla fidélité des six autres membres.Dans de telles conditions, l’enjeudes élections sera loin de satisfaireaux ambitions politiques de MichelMartelly, puisque les contradictionsqui éclateront au sein du CPCEP setraduiront, à coup sûr, en conflitsqui rendront impossible l’heureuxaboutissement du processus électo-ral.

De l’avis de plus d’un, c’est pré-cisément dans cette logique que leprésident Martelly, bousculé par lesbailleurs de fonds d’Haïti, a jeté sondévolu sur des personnalités qu’ilcroit être entièrement acquises à sacause pour représenter l’Exécutif.Aucun doute que, en dehors d’unviolent coup de poing sur la tablepar les pays tuteurs, le présidentMartelly aurait continué à opposermille obstacles à la tenue du scru-tin, tout en jouant au Ponce Pilate.Il aura en plus fait valoir ses bonnesdispositions à l’égard du projet d’ -organiser ces élections, tout en œu -vrant pour diaboliser d’autres sec-teurs, notamment l’opposition par-lementaire. À noter qu’une éclair-cie dans la confusion qui régnaitautour du blocage du processusélectoral est apparue dès lors queM. Martelly s’est exposé comme leprincipal obstacle à la formation duCPCEP. Les exhortations, dans unpremier temps timides, de la com-munauté internationale, mais deve-nues persistantes, voire menaçan -tes, au cours des dernières semai -nes, l’ont porté à presser le pas.

En clair, donc, en décidant denommer les représentants de l’Exé -cutif au sein de l’organisme électo-ral, Matelly a agi sous la contraintedes « amis d’Haïti ». Dans un telcas, il faut parier qu’il attendra le

moment opportun pour faire mar -che arrière. Cela va de soi, car orga-niser des élections au moment oùl’administration Martelly-La mo theest vivement contestée constitue unacte de suicide politique. Voilà dansquel contexte il faut situer la nais-sance in extremis du CPCEP.

Tout compte fait, la mise surpied de l’organisme, à qui incombela responsabilité d’organiser ces

élections trop longtemps ajournées,ne constitue guère une garantiequ’elles auront finalement lieu dansles délais souhaités. Toutefois, cetteétape franchie, il faut se montrervigilant et surveiller les moindresgestes et propos de l’équipe Martel -ly-Lamothe, afin d’empêcher que lePalais national s’écarte de l’objectiffixé.

10 Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

ÉDITORIAL

Haïti-Observateur

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11435-6235Tél. (718) 812-

2820

La création du CTCEP ne signifiepas forcément la tenue des élections

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AAfter long periods ofhesitation, procrastina-tion and refusing tocome to terms with theproblem, in addition to

excuses, Michel Martelly suddenlydecided to create the “TransitionalCouncil of the Permanent ElectoralCoun cil” (French acronym CT -CEP.) Al though he persists inasserting that he ingenuously tookthis action, he has not succeeded inconvincing too many people of histrue desire to act knowingly, that’sto say taking into account the ur -gent need to organize the election.Insofar as the establishment in ahurry of the electoral board by theHaitian president is the result ofintensive lobbying by the interna-tional community, observers belie -ve that the Head of State is far fromfinishing with the dithering in thematter of this vote.

Indeed, ultimately, PresidentMar telly has revealed the names ofthe three representatives of the Exe -cutive in the CTCEP. They are Em -manuel Ménard, currently generaldirector of the National Radio andTelevision of Haiti, also an advisorto Martelly’s presidential campaignand a personality close to the tenantof the National Palace; MargarethLamur, an engineer, also formerdirec tor of the National Office of In -surance Pension (French acro nymONA,) during the coup of 28 Sep -tember 1991 (1991-1994); as well asChantal Raymond, also a close friendof the presidential family, in addi-tion to being the daughter of Ge -neral Claude Raymonde, the latterbeing the godson of Francois Du -valier. This brings about the follow-ing reflection by many: Failure tocontrol effectively the six othermembers of the CTCEP appointedrespectively by Parliament and thelegal sector, Martelly has fallenback on his political family (Du -valierism.) He has thus set up a newstrategy for ideological confronta-tion within the electoral body whenand if the president decides to trig-ger a new locking mechanism todelay the election.

Having spent most of his time indelaying tactics, accumulating onesubterfuge after another, inventingone blocking strategy after another,within the framework of the passiveopposition he mustered against theorganization of the long expectedvote, the sudden change by MichelMartelly should necessarily triggerthe suspicion reflex among many.Therefore, it’s more than legitimateto doubt the sincerity of his com-mitment to the organization of sen-atorial, municipal and local electionbefore the end of this year. For thereasons for his opposition to theelection, before he was subjected toexternal pressures, haven’t changedone iota.

Certainly, after Michel Mar tel -ly’s bad administration of state ofaffairs, in addition to successive char -ges of corruption leveled against the

presidential family, team Martelly-Lamothe doesn’t trust the voters togive the president the edge in theballot. In other words, Mr. Martellyand his advisers don’t have the cer-tainty that the next election, con-ducted under present conditions,will guarantee him a majority in theparliament that emerges. This willcertainly compromise the Head ofState’s project to have a strong holdon power, a way to push his politi-cal agenda with a parliament totally— otherwise mostly — backinghim up. In this regard, Mr. Martellyaims to follow the models of hispredecessors Préval and Aristide,who resorted to electoral fraud toadvance their political projects,through corrupt electoral bodies.

The political equation beingwhat it is now, unless the team inpower can still invest millions inbribe to a majority of the nine elec-toral advisers, President Martellycan’t count on the loyalty of theother six members. Under suchcon ditions, the issue of the elec-tions will be far from meeting thepolitical ambitions of Michel Mar -telly, since contradictions likely toexplode within the CPCEP will cer-tainly result in conflicts making itimpossible for a successful comple-tion of the electoral process.

In the opinion of many, it’s pre-cisely in this sense that PresidentMartelly, pressured by Haiti’s fi -nancial backers, fell back on peoplehe believes to be fully vested in hiscase to represent the Executive.There is no doubt that, apart fromguardian countries violently thump-ing the table, President Martellywould have continued to throw athousand obstacles to the vote,while playing Pontius Pilate. Hewill further proclaim his goodintentions towards organizing thiselection, while working to demo-nize other sectors, including the op -position in parliament. It’s to benoted that a break in the confusionaround the blocking of the electoralprocess occurred after Mr. Martellywas emerged as the main obstacleto the formation of CPCEP. Exhor -tations, at first, shy of the interna-tional community, but becomingper sistent and even threatening, inrecent weeks, took him to hurry.

Clearly, therefore, in deciding toappoint the three representatives ofthe Executive in the electoral body,Matelly acted under duress havingbeen nudged by the so-called“Friends of Haiti“. In such a case,the odds are that he will wait for theright moment to turn back. Ofcourse, because holding electionswhen the Martelly-Lamothe admin-istration is hotly contested may beconsidered political suicide. This isthe context in which we must situ-ate the birth in extremis of theCPCEP.

Ultimately, the establishment ofthe electoral organization, responsi-ble for organizing this election,which has been postponed for too

long, is hardly a guarantee that thevote will finally take place in atimely fashion. This step of theprocess having been taken, we mustbe vigilant, monitor every move

and weigh every word of team-Lamothe Martelly in order to pre-vent the National Palace from devi-ating from the target.

11Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

EDITORIAL

The creation of the CTCEP doesn’t nec-essarily mean the election will take place

Haïti-Observateur

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LE TOURiSME EN HAÏTi

Presenté par irlène Augustin Whiteman(Extrait de Nos Villes et nos Bourgades parConstantin Henriquez, publié en 1932).Pétion-Ville - Bâtie par Alexandre Pétion (1804) sur un plateau frais etagréable; portait alors le nom de La Coupe. S’est développée à partir de1831. Boyer fit parfaire le tracé et l’appela Pétion-Ville, en mémoire deson fondateur. Actuellement villégiature recherchée. Climat salubre,température variable. Altitude 335 mètres. Eau excellente, (digestive etdiurétique). Hôtels, maisons meublées à des prix raisonnables. Traficrégulier des transports automobiles (passagers et marchandises).Distance de Port-au-Prince 8 km, du Cap 289 km, de Croix-des-Bouquets 23 km.

Petit-Goâve - Est d’origine indienne, Aguava. Son développementcommença entre les années 1663 et 1670. Autrefois capitale de la par-tie française de Saint-Domingue. Culture agricole importante. Fruitsrenommés, principalement les ananas. Port et ville très commerçants.Usine caféière. Des voitures automobiles assurent aux voyageurs unservice régulier. Distance de Port-au-Prince 72 km. de l’Anse-à-Veau 62km, de Jacmel 59 km.

Petite-Rivière-de-l’Artibonite - (1715). Bourg très actif.Commerce intérieur important. Un bac transporte les passagers et lesmarchandises sur l’une ou l’autre rive du fleuve. On y voit 1e Palais dela Belle-Rivière, bâti par 1e Roi Christophe et appelé aussi «Palais aux365 Portes»; ses ruines imposantes, restaurées par le Gouvernementactuel, servent de local aux bureaux municipaux. Chemin de fer(C.N.C.H.). Automobiles. Distance de Port-au-Prince 136 km, de Saint-Marc 36 km, des Gonaïves 54 km.

Petite-Rivière-de-Nippes (1780).Petit-Trou-de-Nippes (1730).Plaisance - (la fraîche). Fondation en 1784. Petite ville, à 45 kilo-

mètres du Cap et à 236 de Port-au-Prince. Desservie par un trafic de voi-tures automobiles. Climat très doux et salubre. Vie facile et à bon mar-ché. Les environs sont charmants. Température entre 20 et 15 degrés.Altitude 400 m. Ce site est dominé par le Puilboro dont l’altitude est de1000 mètres. Distance des Gonaïves 56 km, de Port-de-Paix 85 km.

Plaine-du-Nord – Un des plus anciens bourgs de la colonie. Lespremiers campêches y furent plantés en 1730. La culture agricole y esttrès en honneur. Distance du Cap 15 km.

Port-au-Prince - Aujourd’hui capitale de la nation haïtienne.Fondée le 13 juin 1749. Cette ville s’est appelée aussi Port-Républicain,mais tient son nom de celui du bateau Le Prince qui, le premier, jetal’ancre dans 1a baie.

On peut voir, au Palais national, l’ancre de la caravelle Santa-Mariasur laquelle s’embarqua Christophe Colomb lors de son départ de Palos(Espagne).

Sa baie réputée l’une des plus larges de l’hémisphère américain, estregardée comme la plus sûre. Port-au-Prince est aussi protégée par lagrande île de La Gonâve qui la garantit contre les grands vents. Toute laFlotte américaine (E.U.A.) de l’Atlantique y prit mouillage en mai1916. Port d’un grand commerce avec les pays d’Europe etd’Amérique.

A proximité de la ville s’éta1e dans la direction est, la Plaine-du-Cul-de-Sac, une des plus vastes du pays. Cette plaine est l’un des gre-niers de Port-au-Prince.

Bien tracées, ses rues sont spacieuses, la principale a deux kilo-mètres en ligne droite. Belles promenades dans la ville et aux alentours.Service régulier de voitures automobiles (nuit et jour). Le tourisme s’ydéveloppe rapidement. Théâtres, cinémas, attractions diverses.

De nombreuses places publiques dont la plus étendue — cel1e duChamp-de-Mars — est coupée de longues avenues plantées d’arbres.On y remarque la statue de l’Empereur Dessalines au centre; des jetsd’eau, bancs, une tribune en fer avec gradins pouvant recevoir plus d’unmillier de spectateurs.

L’ancienne terrasse, sise devant la nouvelle Cathédrale et construi-te en l790, a été restaurée par M. Sténio Vincent, président de laRépublique, sous la direction de la D.G.T.P., dont M. L. Jeannot est 1’in-génieur en chef.

Le touriste qui visite notre capitale l’aime pour son pittoresquecomposite : ses habitants au visage variant du blanc mat, au rose, au «crème » et au basané jusqu’au bronze; ses marchands : vendeurs de «pâtés chauds » ou revendeuses de fruits et de légumes portant allègre-ment sur la tête un panier ou un « bac » chargé de mangues, ananas,sapotilles ou encore des choux-palmistes, carottes et artichauts; ses cam-pagnardes, qui béatement fument une pipe en terre cuite placée à l’unedes commissures des lèvres, accroupies sur les trottoirs encaissant legrand Marché en fer (1893) Au milieu d’un monceau de légumes, ellesoffrent dans le parler doux et chantant qui leur est propre, au passant ouà l’acheteur, les produits de leurs jardins.

Pourtant, Port-au-Prince a également ses « pacotilleuses » noncha-lamment assises — sous les galeries de certaines rues — à l’étalage des« finesses », des dentelles variées, des poudres de riz de Paris et dessavons parfumés... (made in U.S.A.).

Vous aimerez notre ville pour ses nombreuses et jolies villas poséescomme des bouquets fleuris sur nos collines aux verdures tropicales;vous l’aimerez pour sa baie calme comme un vaste lac où glissent àtoute heure de petits bateaux à voile, vraies mouettes aux ailes éployées,et pour les grands steamers transatlantiques, gris ou noirs, laissant der-rière eux un panache de fumée.

Il y a aussi ses vieux quartiers grouillants, multicolores et piailleursoù l’on circule entre des boutiques sordides, basses et flanquées parfoisd’enseignes aux inscriptions typiques.

Terrains de sports, courts de tennis. Champ d’atterrissage et aéro-port. Service aérien (pour poste et pour voyageurs). Câbles sous-marins.Télégraphie sans fil. Banques, (B.N.R.H; Bank of Canada) ò la couron-ne de Faustin 1er (Soulouque) a été déposée dans un coffre-fort de laB.N.R.H. Muni d’autorisation, on peut 1a voir.

Manufactures de tabacs, sucre, kola, bière, mantègue, etc.Distilleries diverses. Hôtels.

Universités. Archevêché romain. Evêché anglican. Sociétés debienfaisance : hospices, orphelinat tel « La Madeleine », crèche « laGoutte de lait » (fondée et dirigée par l’Association nationale desinfirmières jaïtiennes diplômées) et la Croix-Rouge Haïtienne.

Touristes, visitez la curieuse grotte de Diquini. Tête de ligne de plusieurs voies de chemin de fer. Phares à la

pointe du Lamentin et au Fort Islet. Distance de Sto-Domingo(R.D.) 380 km.Notre prochaine lecture de l’Attitude Victorieuse sera : Tout comme votre corps, préparez votre esprit pour le sommeil;Éloignez vos soucis de votre chambre à coucher; Éloignez tout mau-vais sentiment de votre chambre à coucher.

TOURiSM iN HAiTi

Presented by irlène Augustin-Whiteman(in the original English from “Our Townsand our Villages,” (1932) by ConstantinHenriquez).Pétion-Ville - Was built by Alexandre Pétion (1804) on a cool andpleasant plateau; before that it was known by the name La Coupe. In1831 the town began to develop. President Boyer finished the laying outand called it Pétion-Ville, in memory of its founder. Now a greatSummer resort.

Healthy climate and variable temperature. Altitude 335 meters. Thewater is excellent (digestive and diuretic). Hotels and furnished housesat convenient prices. A regular motor transport service (passengers andmerchandise). Distance to Port-au-Prince 8 km, to Cap-Haitian 289 km,and Croix-des-Bouquets 23 km.

Petit-Goâve - Was formerly the Indian village of Aguava. It devel-oped between the years 1663 and 1670. Formerly the capital of theFrench part of St. Domingue. Agriculture is flourishing in this section,where fruits, particularly pineapples, are excellent. The town and sea-port are commercially very active. Coffee plants. A regular motor-trans-port service for travelers. Distance from Port-au-Prince 72 km, fromAnse-à-Veau 62 km, from Jacmel 59.

Petite-Rivière-de-l’Artibonite - (1715). A very active village.Important commercial activities. A ferry-boat transports passengers andmerchandise across both shores of the great river. A branch of the“Compagnie des Chemins-de-Fer” (C.N.C.H.) links up with Petite-Rivière. There is the Palace of Belle Rivière built by King Christophe,called also “Palais aux 365 Portes » (Palace of 365 doors). Its statelyruins have been repaired by the present government. In it are locatednow certain Municipal Oflices. Distance from Port-au-Prince 136 km,from St. Marc 36 km, from Gonaïves 54 km.

Petite-Riviere-de-Nippes (1780)Petit-Trou-de-Nippes (1730)Plaisance - (the cool place). Founded in 1784. Small town at 45

kilometers from Cap-Haitian and 236 from Port-au-Prince. Motor-trans-port service. The climate is very agreeable and healthy. Living is pleas-ant and inexpensive. Charming surroundings. The temperature variesfrom 14 to 20 degrees. Altitude 400 meters. This spot is overlooked bythe Puilboro, the height of which is 1,000 meters.

Distance to Port-de-Paix 85 km., to Gonaïves 56 km.Plaine-du~Nord - One of the most ancient towns of the Colony.

The first logwood-trees were planted in Plaine-du-Nord in 1730.Agriculture is very much in honor in this region. - Distance from Cap-Haitian 15 kilometers.

Port-au-Prince - Is today the capital of the Haitian nation. FoundedJune 13, 1749. This Town was also called Port-Républicain, butreceived its present name from the boat le Princewhich was the first car-avel to lay anchor in its bay.

The anchor of the vessel Santa Maria, on which ChristopherColumbus embarked from Palos (Spain), can be seen at the NationalPalace.

The bay of Port-au-Prince is known as one of the largest in theAmerican Hemisphere and is also the safest. Port-au-Prince is protectedby the large island of la Gonâve which forms a wall against the highwinds. The entire American Atlantic Fleet entered the bay in 1916.Important Commercial Port trading with Europe and America.

Near the Town, spreading eastward is the Plaine-du-Cul-de-Sac,one of the largest plain in Haiti. This plain is the great granary of Port-au-Prince. The streets of the town are broad and well outlined. The mainstreet is two kilometers long. The town and its surroundings invite tonice strolls. Taxis are available day and night. Tourism is being devel-oped rapidly. Theaters and Movies. Shows. Numerous public parks - thelargest of which is the Champ-de-Mars, with alleys planted with shadetrees. In the center of the Champ-de-Mars towers the statue of EmperorDessalines. Fountains. Seats. An iron great stand with a capacity of1,000 persons.

The old terrace in front of the New Cathedral that was constructedin 1790 and then restored by President Sténio Vincent under the direc-tion of the Public Works Department, with Mr. L. Jeannot as the chiefengineer.

The tourist who visits Port-au-Prince likes our town for its pictur-esque outline: its inhabitants whose faces vary from white to pink, to“creamy” and sun-burnt to dark brown; its traders, sellers of “pâtéschauds,” hot patties, or easygoing fruit and vegetable venders carryingbaskets on their heads, or trays filled with mangoes, pineapples,sapotilles (sapotas), or palrn-cabbage, carrots and artichokes: its coun-trywomen, sanctimoniously smoking an earthen pipe on one side of thelips, sitting by the side-walk of the “Marché-en-Fer” (iron market builtin 1893). In the midst of a pile of vegetables, they offer with their lowand musical way of speaking to the passers-by or the buyers the prod-ucts of their gardens.

However, Port-au-Prince has also its “pacotilleuses” (goodsretail-ers), sitting indolently under the galleries in certain streets, and selling“finesses”, embroideries, face-powders from Paris, perfumed soaps...(made in U.S.A.)

You will like our town for its numerous and fine residences, spread-ing like bouquets on top of eminences blooming with tropical ever-greens. You will like the bay, calm as a lake, on which slide at all timessmall sail-boats resembling flying sea-gulls and for the big grey or blacktransatlantic steamers leaving behind them clouds of smoke.

There are also the old swarming quarters, gay in colors and noisy,where circulation is between sordid stores, built low and sometimes dis-playing very original signs.

Tennis courts, sport grounds, also an aviation field and airport. Airservice (for passengers and mail). Cable and wireless stations. Twobanks: “Banque Nationale de la République d’Haïti” and the RoyalBank of Canada. The crown of Faustin the First can be seen at theBanque Nationale, by request.

Tobacco factories, sugar plants, soft drinks, breweries. lard factories,and distilleries. Good hotels. A University, a Law School, a CatholicArchbishop and an Anglican Bishop. Charitabke societies, sanitoriums,orphanages such as “la Madeleine”; “la Goutte de Lait” founded andmanaged by the “Association Nationale des lnfirmières Haïtiennes” andthe Red Cross of Haiti, etc. Head-Line of railroads. A lighthouse hasbeen placed at the entrance of the bay at Lamentin Pointe and another atFort-Islet.

Tourists, visit the Grotto of Diquini.Distance from Port-au-Prince to Sto.

Domingo: 380 kilometers.Our next reading from Victorious Attitude will be:Just as your body, prepare your mind for sleep; Keep your worries outof your bedroom; Keep your bedroom free from bad feelings.

1212 Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

TOURiS AN AYiTi

Prezante pa irlène Augustin Whiteman(Dapre liv Lavil nou ak Ti Bouk nouConstantin Henriquez te pibliye an 1932)Petionvil - Bati ke prezidan Aleksann Petion te bati (1804) souyon bèl plato, kote ki fè fre. Lè sa a, yo te rele’l Lakoup. Yo tekòmanse devlope l an1831. Prezidan Bwaye te fè ranje ri li yoe rele’l Petionvil, an memwa fondatè li. Kounye-a, se bon kotepou fè vakans. Lè-a bon pou respire, tanperati ka varye.Altitid335 mèt. Bon jan dlo (fasilite dijessyon e bon pou ren). Otèl, kaymeble a pri rezonab.

Trafik regilye transpòtasyon otomobil (pasaje ak machan-diz). Distans soti Pòtoprens 8 km, soti Okap 289 km, Kwa-dè-Boukè 23 km.

Ti Gwav – Endyen te fonde’l, e te rele’l Agwava.Devlopman li te kòmanse ant ane 1663 ak 1670. Yon lè se tekapital pati franse lil d’Ayiti. Travay nan chan ak rekòt enpòtan.Li gen repitasyon pou bon fwi, sitou anana’l yo. Pò ak lavil la fèanpil komès. Izin kafe. Otomobil bay vwayajè yon sèvis regilye.Distans soti Pòtoprens 72 km, Ans-a-Vo 62 km, Jakmèl 59 km.

Ti Rivyè-Latibonit - (1715). Bouk ki gen apil aktivite.Komès enteryè enpòtan. Kanòt pote pasaje ak machandiz sou debò flèv la. La gen Palè Bèl Rivyè, ke Wa Kristòf te konstwi, e keyo konnen tou kòm « Palè 365 Pòt »; li te finn kraze, mengouvènman ki la kounye a te retabli l, e li sèvi lokal pou biwominisipal. Sèvis tren (C.N.C.H.), Otomobil. Distans sotiPòtoprens 136 km, Sen-Mak 36 km, Gonayiv 54 km.

Ti Rivyè-de-Nip (1780).Ti Twou-de-Nip (1730).Plezans - (yon kote ki fè fre). Yo te fonde l an 1784. Yon ti

vil tou piti, 45 kilomèt de OKap e 236 soti PòtoPrens. Resevwasèvis yon trafik otomobil. Klima dou ki bon pou lasante. Lavifasil e bon mache. Anviwònman yo bèl. Tanperati a ant 15 ak 20degre. Altitid 400 m. Mòn Pilboro ki wotè li se 1 000 mèt, domi-ne sit la. Distans soti Gonayiv 56 km, Pòd-Pè 85 km.

Plèn-di-Nò -Youn nan pi ansyen bouk nan tan koloni. Se layo te plante premye pye kanpèch, an 1730. Kilti chan se yonaktivite ki onorab anpil. Distans soti Okap 15 km.

Pòtoprens – Jodi a se li ki kapital nasyon ayisyèn. Fonde 13jen 1749. Vil sa a te rele yon lè Pò-Repibliken, men li pran nonli de bato Le Prince paske se li ki te premye jete lank nan bè a.

Yon moun ka wè nan Palè Nasyonal la lank Santa-Maria,karavèl Kristòf Kolon te vwayaje ladan l la lè li te pati kite Palòs(Espay).

Bè Pòtoprens la gen repitasyon kòm youn ki pi gran nanemisfè Oksidantal la, li gen repitasyon kote batiman gen plispwoteksyon. Pòtoprens tou pwoteje pa gran zile LaGonav kigaranti li kont gwo van. Tout Flòt ameriken ki kouvri Atlantik late jete lank la an mwa me 1916. Gwo komès ak peyi Ewòp ak eAmerik.

Toupre 1avil la, layite kò li nan direksyon solèy leveLaplenn-Kil-de-Sak, youn nan plenn ki pi gwo nan peyi a. Seyoun nan grenye Pòtoprens, sètadi li bay lavil la manje.

Byen trase, lari lavil la laj, ak prensipal ri li ki mezire 2 kilo-mèt an liy dwat. Bèl kote pou fè pwomnad toupatou nan lavil la.Sèvis regilye otomobil (lajounen kou lannwit). Touris ap devlo-pe rapidman la. Teyat, sinema, tout klas amizman.

Anpil plas piblik, sa ki pi gwo a — Chann-Mas — gen granavni ki gen pye bwa de kote. Moun ka remake estati AnprèDesalinn dwat nan mitan’l, fontèn dlo, ban, yon tribinn an fè akgraden ki kapab akomode plis pase mil espektatè.

Teras ansyen ki devan Nouvèl Katedral la e ki te bati anl790, Msye Stenio Vincent, Prezidan Repiblik la, te repare lianba direksyon DGTP kote Mesye L. Jeannot te engenyè anchèf.

Touris ki vizite kapital nou an renmen li pou melanj typik liyo: moun li yo ki gen ten koulè blanch mat jiska wòz, «krèm»,ak kwiv, jiska bronz; machann li yo : sa yo ki vann «pate cho »osnon revendèz fwi ak legim k’ap pote ak ;lajwa panyen sou tètyo oswa « bak » chaje ak mango, anana, sapoti oubyen chou pal-mis, kawòt, ak aticho; moun andeyò li yo k’ap fimen ak yon lèere yon pip an tè krich yo kenbe nan yon kwen bouch yo,medam sa yo akoupi sou twotwa alantou gwo Mache an fè a(1893). Nan mitan yon lo legim, yo ofri nan pale ak vwa dous,kòm si y ap chante ke yo genyen natirèlman, bay pasan oubyenachtè yo pwodwi jaden yo. Sepandan, Pòtoprens tou gen « paco-tiyèz » li yo ki chita kòm si de ryen netè - anba galeri sèten ri –nan seksyon « finès »,” divès kalite dantèl, poud diri Paris aksavon santi bon... (fabrike an Amerik).

W’ap renmen lavil nou an, pou anpil bèl vila li yo ki pozetankou bouke flè sou ti mòn yo ak vèdi twopikal yo; w’ap ren-men’l pou bè li a ki trankil tankou yon gran lak kote tout tan tibato a vwal ap pase, ki sanble goelan ak zèl laj tou louvè, ak batoa vapè k ap travèse Atlantik la, gri ou nwa, k’ap trennen dèyè yogwo touf lafimen.

Genyen tou katye ansyen li yo, kote moun ap mache soumoun, ap pale fò, ak mi kay yo ki pentire diferan koulè, kotemoun sikile ant boutik ki gen lè mizerab, nan ti kay bas e kipafwa antoure ak ansèy ki gen enskripsyon tipik.

Teren espò, kakou pou jwe tenis. Ayewopò ak teren aterisaj.Sèvis avion (pou lapòs ak vwayajè). Kab soumaren. Telegrafsanfil. Bank: (Bank Nasyonal Repiblik Ayiti; Bank Kanada) –Kouwòn Faustin 1er (Soulouque) depoze nan yon kòfrefò BankNasyonal. Si’w gen otorizasyon, ou ka wè 1i.

Faktori tabak, sik, kola, byè, mantèg, etc, Distilri varye. Otèl.Inivèsite. Acheveche. Dyosèz Anglikan. Sosyete sekou los-

pis, òfelina, tankou “LaMadlèn,”pouponyè “Gout Lèt” (ki tefonde e dirije pa Asosyasyon Ayisyen Nasyonal EnfimyèDiplome) ak Kwa Wouj ayisyen.

Touris vizite Gwòt Diquini ki enteresan :Kòmansman plizyè liy tren. Fa nan pwent Lamanten ak Fò

Ilè. Distans ak SenDomeng (R.D.) 380 km.

Pwochen lekti nou pral nan Atitid Viktoryèz avèk :Menm jan pou kò w, prepare lespri w pou dòmi; Kenbe sousilwen chanmakouche w; Kenbe tou move santiman lwen chanmakouche w.

journal du 10- 17 avril 2013 :hO 4/9/13 3:10 aM Page 12

Page 13: Haiti-Obsevateur-10-17avril2013

La dégradation forestière haïtien-ne est un phénomène lié non seu-lement à l’abattage systématiquedes arbres devenu monnaie cou-rante dans les provinces, et quis’est accentué surtout durant les

cinquante dernières années. Il fau-dra remonter à l’histoire de ladécouverte et de la colonie, à par-tir de 1492 lors de la découvertede l’île d’Haïti ou Quiskeya Boyopar Christophe Colomb pourmieux comprendre la nature decette manifestation.

En effet, les études faites pardes experts soulignent qu’à l’épo -que de découverte la couverturevégétale était environ 80 % surtout le territoire. Les conquista-dors ont créé des dégâts énor mesdans l’environnement à la faveurd’une coupe accélérée des arbrespour la construction de maisonsen Europe et l’exploitation miniè-re, surtout l‘or. Des millions d’ar -bres ont été abattus afin de favori-ser les fouilles en vue de l’extrac-tion de métaux précieux. Dès lorsHaïti a perdu 10 % environ de sacouverture végétale. L’arrivée desFrançais au XVIIe siècle allait ac -centuer davantage la dégradationde l’environnement, car ces der-niers, pour faire marcher leurs tan-neries, leurs hauts fourneaux,leurs sucreries et indigoteries fai-saient couper des arbres à lon-gueur de journée dans les foretsexistants, laissant le pays à leurdépart, au début de 1804, avecmoins de 60 % de ses arbres.

Désormais « indépendante »,Haïti, dépourvue de ressourceéco nomiques et techniques, lesHaïtiens allaient eux-mêmes con -tinuer l’œuvre de leurs anciensmaî tres. Une autre période ayanteu un impact écologique négatif :l’Oc cupation américaine, de1915-1934, seize années de lutteaus si contre l’environnement.Avant l’intervention militaire desÉtats-Unis en Haïti, le pays étaitcouvert d’arbres à environ 60 %, à21 % vers 1945, pour finalementse dégrader, en 1954, à entre 8 et9 %. Les gouvernements issus del’Occupation et ceux d’après n’ -auront pas trouvé bonne formulepour arrêter au moins la destruc-tion du sol.

En cette même période del’Oc cupation américaine, on as -sistait aussi à la fuite des res-sources humaines et naturelles du

pays. En 1957 arriva François Du -va lier, dit Papa Doc, a sa manièrebien singulière contribuait à pro-voquer la dégradation de l’envi-ronnement avec l’exode des pay-sans vers la capitale à chaque 22septembre pour célébrer sonaccession au pouvoir.

En effet, sous Papa Doc, a ladate du 22 septembre chaque an -née et pendant 13 années con -sécu tives, des centaines de ca -mions étaient réquisitionnés parles chefs macoutes, notammentZacharie Delva, dans l’Artibonite,Astrel Benjamin dans le Sud, pourdéverser des milliers de paysansintégrés dans Milice (les Tontonsmacoutes) pour le serment annueld’allégeance au chef a vie.

Sans le moindre de telles déci-sions politiques de FrançoisDuvalier a porté un coup terrible àl’environnement, car le retour despaysans transportés comme dubétail de leurs coins reculés desprovinces à la capitale n’était pasassuré. Certains d’entre eux en ontprofité pour élire domicile à lacapitale. Sans professions et pri-vés de moyens pour nourrir leursfamilles, ils s’étaient convertis encireurs de chaussures, porte-faix,gardiens de cour, lessiveuses,bon nes,etc. Plus tard, ils faisaientchercher leurs progénitures, quivont devenir « restavecs » autre-ment destinés à une existenceextrêmement malheureuse, oubien ils étaient condamnés àsuivre les traces de leurs parents.

Lorsque Papa Doc mourut en1971 et que son fils Jean-Claudefut appelé à recevoir sa successionpolitique, il n’avait aucun pro-gramme de protection de l’envi-ronnement, si ce n’était que desparades d’écoliers dont certainsdétenaient des plantules à plantersur le Norme l’Hôpital dès lorsvictime de dégradation écolo-gique avancée.

Le désastre écologique quis’est abattu sur Haïti ne se résumepas à une simple question d’abat-tage d’arbres. Les Haïtiens, aprèsl’élimination des officiers de poli-ce sanitaire, du Service de la voi-rie, implanté par les Occupants,ont perdu le sens de l’hygiène;même dans les écoles a été élimi-né l’enseignement de l’hygiène,de l’instruction civique et morale,qui avaient pourtant tant aidé à laformation de l’écolier haïtien. Lesprincipes élémentaires d’hygiènene sont plus respectés et l’on peut,de nos jours, voir à la capitale desmontagnes de détritus trônant àdes carrefours stratégiques de lacapitale, à l’indifférence des auto-rités, sans éveiller aucun senti-ment de honte chez eux. On sedemande alors : un ministère del’Environnement pour quoi faire,pour quel environnement ?

La période alarmante part de1986 à nos jours et à l’examen desdonnées, nous vous promettonsd’élucider ce grand drame de l’en-vironnement, qui est appelé à per-durer tant que n’aura mise surpied une politique rationnelle pourremettre les pendules à l’heure.

1749— La femme du chasseur estau lit avec son amant. Brusque -ment elle entend rentrer son mari,qui est très jaloux. Alors elleencourage son amant : — « Bougeencore plus ! Va plus vite ! Il n’ajamais pu faire mouche sur unobjet mobile… »1750— Franz se promène avecson père dans le parc. Il voit deuxchiens en train de s’accoupler. Ildemande :

— « Papa, que font-ils là? »Le père réfléchit un instant et

répond finalement: — « Ils font unpetit chien ».

Dans la soirée, ne pouvant pass’endormir, Franz va à la chambredes parents et voit les deux fairel’amour.

— « Papa, qu’est-ce que tufais avec maman ? » Le père, unpeu gêné, répond : — «Nous tefaisons un petit frère… »Franz dit :— « Papa, ne peux-tupas virer Maman : Je préfèreraisavoir un petit chien ! »1751— Une cigarette raccourcit lavie de 11 minutes. Un accouple-ment la prolonge de 15 minutes.Fumeurs, baisez pour pour avoirde longues vies !

1752— Pourquoi les blondes pré-fèrent-elles les voitures décapo-tables ? –Suffisamment de placepour les jambes !1753— Quelle est la différenceentre une femme et une piscine?Il n’y en a pas. Les deux sontchères à l’achat, chères à entrete-nir et on y est très rarement.

1754— Une femme va chez lemédecin, avec la certitude qu’elleest enceinte. Après l’examen, lemédecin lui dit :

— « Miss Miller, vous n’êtespas enceinte, Vous devriez à l’ave-nir renouveler vos tampons etnon les refouler ! »1755 — Quelle est la différenceentre les fonctionnaires de l’État etles terroristes ?1) Les terroristes ont des sympa-thisants. 2) On peut négocier avecles terroristes.1756— « Un film qui m’a vrai-ment fatigué ! soupire Petra à lasortie du cinéma. J’ai dû changerquatre fois de place durant la pré-sentation du film ! »

— « Pourquoi ça, lui demandeson amie, quelqu’un t’a till impor-tuné ?

— « Oui, mais seulement lequatrième ».1757— Un homme entre dans unepharmacie et remarque que lapharmacienne a un tampon der-rière son oreille. Il lui dit : —« Mais, mademoiselle, vous avezun tampon derrière l’oreille ! »— « Oh, maintenant je sais où j’ailaissé mon stylo… »1758 — Que doit faire une femmeavec son mari, si elle veut avoir unbel orgasme ?Elle l’envoie au terrain de golf. 1759— À la sortie de la boulange-rie, j’ai vu une policière en traind’écrire un billet. Je me suisapproché d’elle et lui ai dit : —«Jolie poupée, ne pouvez-vouspas faire une exception et jeter cebillet ? » Elle m’a ignoré et acontinué d’écrire. Alors je l’aiinsultée de sale fonctionnaire. Ellem’a regardé d’un air méchant ets’est mis à écrire un nouveau billetpour pneus usagés. Je lui ai dit queje la trouve conne…et elle a faitun troisième billet. Cela a ainsicontinué pendant 20 minutes. Plusje l’ai insulté, plus elle a écrit desbillets.Moi, je m’en fous, j’étais à pied cejour là…1760— L’adolescente de 15 ansrentre de l’école et dit : - «Maman,aujourd’hui, nous avons toutes étéexaminées. Une seule de nous estencore vierge … »— « Et c’est toi, mon enfant. ».— «Non, l’enseignante ! »1761— Un rabbin est irrité de ceque beaucoup de ses fidèles vien-nent à la synagogue sans béret. Ainsi écrit-il à l’entrée: ‘Rentrerdans la synagogue tête nue est uneinfraction comparable à l’adultè-re.’

Le lendemain, est écrit en des-sous: ‘Je l’ai essayé. Aucune com-paraison !’1762— — « Il n’est pas nécessai-re pour moi de venir, répond lemédecin à son interlocuteur, sou-cieux. Votre père s’imagine qu’ilest malade ». Le lendemain, de -mande le médecin au téléphoneau fils anxieux si son diagnosticétait correct. – « Comment vavotre père ? » — « Certainementpire. Maintenant, il s’imagine qu’ -il est mort ! »1763—Qu’il y a-t-il de communentre Barack Obama et une ton-due ?

Ça n’intéresse personne.L’important est que Busch n’estplus là ! 1764— « Monsieur, pourquoiembauchez-vous dans votre entre-prise seulement des hommesmariés? »— « Oh, vous savez, ils ne réagis-sent pas si sensiblement quand onles engueule ! »

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Blagues de Louis

Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

Par Michel Léandre

En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis,citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophoneHaïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.

La question de l’envi-ronnement d‘Haïti

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1414 Haïti-Observateur 10- 17 avril 2013

Pou tout moun ki pa konnen mwen,non mwen se Gaspa. Men tout zanmiak fanmi mwen rele’m Mèt Ga, tinon kannik mwen. Nou konnen kepeyi Dayiti nan yon gwo toumanaktyèlman. Ki sa n’ap fè ? Nou dwepran responsabilite nou pou pran des-ten nou nan men nou, paske nou genyon pakèt vlenvlen ki p ap regleanyen serye nan peyi a. Nou chajeavèk yon bann blofè. Blòf se travayvagabon, chen chaje ak pis, mounsan vizyon, san ideyal, ensanse akkriminèl ki pa konn valè yon nasyon.Anverite, nou di anpil bèl koze e maprann de yo tou. Nou pa pèdi toutvalè nou yo. Gen anpil ki vivan tou-jou. Peyi n chaje avèk yon bann blofèpwofesyonèl ki vin pou regle zafè yoe fè kapital politik yo. Yon banndemagòg ki pa gen anyen y ap regle.Yo pa janm al nan biwo yo, poutan yap touche lajan sou do pèp la.Sonya : Se pa jodi a ke bann diri-jan tankou sa m wè jodi a yo ap krazebiwo, fè kont dezòd yo anndanChanm nan. Pèsonn pa fouti di yoanyen. Se pa jodi a ke dirijan pèpè yoap pase nou nan betiz pou yo sa ranjezafè yo nan tout sans. Yo tounen yonsansi pou vale san pèp la. Se rete apgade konsa ki lakòz pèp la pran tou-jou nan tonton Nwèl. Depi 7 fevriye1986, peyi nou nan soufrans akòzmalveyans bann vagabon abiye yo kipa vle anyen mache nan peyi a.

Voye dlo dèyè bannkomokyèl yo chak jouFilip :Tout bagay nan peyi a an sou-frans, paske nou gen yon pakètensanse ki okipe pozisyon kle ki refi-ze fè travay yo kòm sa dwa. Ti pal-mantè primè, pou m pa di wòwòt, pakonprann ditou nan ki dlo kowonpi yap naje la a. Se plezi yo pou yo wèpeyi a nan pozisyon li ye jodi a. Nougen lontan n ap pale vrèman san noupa janm fè okenn aksyon. Nou chajeak pwoblèm avèk bann vagabon yoki pa vin pou regle anyen serye. Fòknou kòmanse denonse yo tout poupèp la pran nòt tout bon, paske yonsèl dwèt pa manje kalalou.Sonya : Ou pa manti, konpè Filip.Yo lage tout malè pandye sou zèpòlekzekitif la, poutan lejislatif la se yonbranch nan 3 pouvwa a ki pa konnwòl li. Anpil vagabon dwe ale, paskese yon afwon pou chanm nan. Yonpakèt vòlè, atoufè ak reyaksonè pranlojman nan chanm nan aprè prezidanPreval te fasilite yo pozisyon sa a pouyo te vin fè tout malpwòpte n ap vivjodi a. Se pou nou voye dlo dèyèbann komokyèl yo pou pèp la jwennlapè li pou toutan gen tan nan peyi a.Kamita : Nèg yo trè mechan e sepòch yo tout konnen. Kòm se pa pèpla ki te chwazi voryen yo e se sa kilakòz nou nan tout pwoblèm yo jodia. Mwen gen yon plè nan kè m poueta peyi m tounen an. Bagay yo grav.Tèlman yo grav, mwen resi pè pouwè avilisman ki pral genyen. Difa -ma syon pa janm bon. Papa mwen tetoujou di’m : « Kamita, toujou retekonsekan ak ou menm. Si yon pwo-

chen fè’w tout sa ki reyèlman pa sa,pinga pini li ni pale sou li, paskemalediksyon pral tonbe sou ou ».Nou nan yon sitiyasyon kote yonNèg, sètadi yon senatè byen konektee gwo ponpyèt, pou nou pa di majòjon, tonbe jwe banbou li pou toutlemonn antye tande. Bagay sa a papou granmesi, paske li gen gwofwot man e li souche wo. TankouWilson Filip Dezi te konn di : « Kivivra, verra ». Nou kwè ke anpil nannou k ap viv la a gen pou wè verite a,paske yon verite konsa pa fouti reteanba dlo. Lajistis ann Ayiti, mal greeta li, ap eseye kanmenm mete bouchnan sa pou trase ekzanp ki sipozetrase a. Epi ! Pèp la pa rete san boujepou dezòd sa yo fini nan peyi a.Verite a deja sou tanbou.Konstan : Mezanmi, mwen kon-prann nou tout, paske nou tout ki la agen yon sèl enterè n ap defann.Pèsonn pa fouti di lekontrè, paskeenterè nou tout se Ayiti, manman noutout. Se pou nou tout gen kouraj pounou di :« Nou tout koupabMezanmi, fòk nou kwè nou koupabNou toujou pwouve nou pa kapab.Depi lontan, nou nan tentenNou tout pran plezi nan goumenN ap viv nan panzou sou panzouNou tout refize antann nouNou pa bay anyen nan gad laYo deklare n makòn voryenAn nou montre yo nou konn renmenPou yo tout sa sezi demenAnn refè peyi n pou l kapab bèlPou yo sispann di l se poubèlKounnye a, Ayiti se fyèlDemen la tounen siwo myèlAyiti se pa w, pa m e pa nSe pa jodi a li anpanKi sa n ap fè pou n demare lSe men nan men pou n debloke l.Pou n korije erè nou yoNou dwe retounen a zewo.Li pa janm twò ta pou n rive !Sa mande anpil volontePou nou rive, ki sa n dwe fè ?Fòk youn pou lòt nou gen respè.Vyolans se maladi moun fouKi fè l lage tèt li nan twou.Deblozay soti nan nou toutLi lakòz nou swiv move woutZansèt yo pat travay pou saNou ba yo tout bonjan koutba. »

Ki kote nou vle alepou nou rive toutbon vreSolon :Nou la pou yon travay onèt,pou yon vrè chanjman nan peyi nou.Si nou pa chanje mantalite nou koun-nye a, ki lè n’ap gen lòt chans pounou fè li ? Depi plis ke 207 lane n apviv nan yon chire pit ki pa janmmennnen nou okenn kote. Se younap dechire lòt pou granmesi. Non, sepa posib pou n kontinye ap viv nansaltenbank sa a, ki p ap regle anyenserye pou nou e ki vle lage nou toutnan falèz. Pa gen okenn respè nanpeyi nou an. Ou konprann yon depi-te oubyen yon senatè te kapab genvalè moral. Poutan se li ki lage l nantenten ap denigre prezidan repiblik laak premyè dam nan. Nan tout peyigen sa yo rele respè pou tout moun,men se pa nan peyi nou an n ap

jwenn bagay sila a. Nou kwè ke kon-syans moral la dwe gide nou nan bondireksyon. Mari : Se sa pou l ta ye. Men nougen movèz fwa. Li ta bon pou noukite tout vye pwoblèm ki anpeche nale nan chemen k ap kondwi nou nanantant ak bon bagay. Nan chouteyoun sou lòt la, nou p ap regle anyenserye. Nou kite politik demagoji prandevan nou pou nou fè tenten. Nou takonprann pou palmantè yo ta travaynan enterè nasyon an. Men se pa sanou wè. Yo prefere ap fè tenten pouanyen pa janm regle. Yo vin plenpòch yo pandan yo p ap regle anyenpou soulaje doulè pèp la. Pèp la eliyon prezidan, yo vle voye l jete.Prezidan Mateli, ki se prezidan toutAyisyen. Ou mèt sote ponpe, di toutsa ou vle, l’ap fè 5 kan li a tèt kale.Epi ! E ankò ! Nan tèt frèt. Pa genanyen serye pou yo di. Nou pa bez-wen okipe yo, paske yo desann tèt yobyen ba pou fè referans sa a. Mwenwè yo leve pou yo kouri. Se pokokouri yo sa, paske pèp la gen pouvoye dlo dèyè yo. Nou dezòganize,paske nou prefere viv nan chenmanje chen. Bagay yo pa nan plasyo.Janin  : Bagay yo pa nan plas yotout bon. Yo mèt ale. Nou pa bezwenmoun sa yo ki nòmalman pa kon-prann anyen nan anyen. Yo bliyeistwa yo. Nou pa nan sektaris, paskenou se demokrat konsekan ki kwènan dwa moun. Se vye tandans sa aki jèmen nan peyi a ki fè nou pa foutifè yon sèl pa. Nou mare tankou krab.Anpil nan nou se krab, paske y’apmòde moun ki vle ede yo demare.Nou dwe òganize nou pou nou metestrikti nan peyi a. Nanpren nou younki la a ki bezwen yon plas nan pouv-wa a. Nou se patriyòt konsène e kon-sekan ki ta renmen, tankou anpil lòtwè, ke gen yon amelyorasyon nanpeyi papa Tousen an. Kamita :Se yon gwo non ou repe-te la a. Mwen pa kwè nou youn t apla a si potorik gason sa a pat fè travayvalab sa a. Jodi a peyi Dayiti pat dwenan eta sa a. Nou tonbe si ba e chakAyisyen konsène konsekan dwe prankonsyans pou bagay yo chanje nantout peyi a san ipokrizi e san pawòlanpil. Nou dwe degaje nou pou noutout pran responsabilite nou pou fèkesyon yo san demagoji. Si zansètnou yo te rete nan demagoji tankou nap fè jodi a, mwen pa kache di nou, tilendepandans nou gen la a pa t ap la.Nou dwe voye komisyon bay pal-mantè yo pou nou di yo tout travayavèk prezidan pou retire peyi a nanmalpwòpte li twouve li a. Non, se paserye ditou e li pa bon pou nou pitit tèa pou nou wè ke peyi a nan eta sa a.Kolabaorasyon an enpòtan anpil pouyon chanjman total-kapital. Nou padwe pale ap mete la paske nou genyon responsabilite pou nou kolezèpòl ak zèpòl pou n ede peyi a.Janin :Yo bliye si yo gen yon chajlou y ap redi pote, paske se yon obli-gasyon kòm pitit. Nou dwe travaypou refè lakay. Se pa pou granmesike zansèt nou yo te mete tèt yo an -sanm pou yo te ban nou libète a. Noupa janm dwe bliye 7 avril 1803 kitounen yon dat enpòtan nan istwapèp ayisyen. Nou p ap janm bliye w,Papa Tousen, ki pèdi lavi l jou 7 avril1803 nan peyi Lafrans.

« Papa mwen Tousen LouvètiPeyi m Ayiti ap finiNou pa fè anyen pou nou soutni lLi nan yon moman difisilPa gen jefò ki fèt, soupleNou chita ap pale-ranseSan anyen pa janmè regle Nan jan tout bagay te dwe ye.Nou chak fè kwè nou gen yon planPou n retire l nan toumanPou gen yon bonjan devlopman;Poutan pa janm gen yon mouvman.Chak Ayisyen se yon lidèSa k tounen bonjan demèplèWoulibè, kidnapè, blofè,Kanpe djanm pou fè e pou defè.Nou pèdi nèt tout prestij nouFyète nou degrade chak jou.Pa gen menm nan sen nou lanmouSe ‘chak koukou klere pou je w’.Tèt di ak mechanste fè n gayeDeviz nou an sispan aplikeNou prefere plis divizeOlye nou ta kolabore.Se pa sa nou tout janm renmen

Nou prefere viv nan tenten.Pèsonn pa reyèlman fè anyenPapa, ou te travay pou ryen ».Jina  : Nou gen anpil travay pounou fè pou nou retire moun sa yo nantenèb. Zansèt nou yo te travay anvene menm pou ryen tou, si nou kon-prann byen sa Janin dekri pou noutoutalè a. Avèk mwayen yo genyenan pou yo bavade, y’ap kreye anpildifikilte pou bagay yo mache. Se yonpakèt degoutan ki chita ap detounetout bagay serye k’ap fèt. Mwen releyo ravèt, gate pati. Nou konnen genanpil nan nou la a ki gen yon bagaypou di, paske se verite n’ap bay. Toutmoun gen lapawòl. Nou tout fè patide sove peyi nou. Nèg yo ap itilizetout mwayen ak estrateji pou bouyekat la ki koumanse byen jwe.Kristin :A la traka pou pèp la ! Oupa manti, Jina. Se mwen Kristin ki disa. Se nan tounan sa a nou ye jodi a.Se pou prezidan an mare tèt li sere,gason pa kanpe pou devye tout tanta-tiv reyaksyonè yo. Maryo : Se ri mwen ri moun yo kap pale de Mateli ki reyèlman p apregle anyen nan peyi a. Tout bagayou tande k ap fèt yo se zèv ki tekòmanse sou Preval. Mwen pa cachedi nou si eleksyon fèt jounen jodi a,demen ou apre demen, Lavalas appase pran tout moun pou l retounenmèt kesyon an.Kamita : Lè demagòg ap pale, oupa okipe l pou l pa ranni tankou bou-rik, paske li pa gen lizaj. GouvèmanMateli/Lamòt la ap travay pandan lòtyo ap betize, kritike pou granmesi. « Yo di mwen cho devan bann nanKòm ki dire mwen pran devan Se nòmal si m vle vanseMwen paka viv nan kimeleSi mwen ret ap gade sou yoChita nan jwe jwèt dominoLè mwen pale yo pa koute Yape rejwi nan boul de feSe pa mwen sèl ki konn sa k bonMwen p ap aji kou vagabonSe Letènèl ki louvri je mE li di men kote l mete mSe li menm sèl ki gen pouvwaPou konnen si w genyen lafwaJanm ta renmen pou tout moun wèKòman n ape pase mizèKote nou tout pa pran konsyansElimine bagay san sans.Ki fè nou kache dèyè pòtAp kritike youn apre lòt.Nou ka sispann rayi pwochen nBatay tankou bèt ki nan chennNou vle bliye si nou se frè.Youn pa vle wè sa lòt la fè.Bagay sa yo pa fè w yon moun.Menm si w aji kon gwo zouzoun.Si w panse ou pi plis pase lòt Gonfle tankou bannann gwòsbòt.Ou fèk kòmanse kritikeOu pa gen dwa janm avanse ».

Jina : Mezanmi, se men nan bouch,tèt sekwe n’ap viv sitiyasyon anndanlakay avèk madigra mal maske yo.Nèg yo, sitou sila yo ki nan fè nwa,pa fouti atikile ni pale kreyòl nan sanspou moun konprann sa y’ap di a. Seyon gòg-magòg. Avrèdi, gen anpilnan yo ke nou dwe felisite. Se poutètsa nou dwe sove yo. Ayisyen, frè’mak sè’m yo, pinga nou janm vote pouvoryen vagabon, bandi, reyaksyonè,san azil, opòtinis, parazit ak malan-dren sal yo ki pa vin regle anyen nanpeyi a. Yo achte pòs pou yo vin fèdezòd, etranje repiye yo. Nou menmgen dwa pou n ba yo do. Se te yongwo sakrifis ki te fèt pou nou tout tekapab lib e libè. Nou pa gen dwajanm bliye tout tribilasyon ak enjistiszansèt nou yo te sibi pou yo te bannou ti mòso tè sa a nan pran endepan-dans yo pou yo te lib e te penmèt noulib tou. Malerezman, nou pa janmrive swiv leson yo te ban nou yo pounou te kapab kenbe diyite nou. Peyinou pèdi tout fyète li e nou menmpèp ayisyen, ki endepandan depi1804, kontinye ap pran imilyasyon.Non, se pa posib pou nou rete nankafou danjere sa a. Pinga nou bliyenou fè istwa ki se yon mèvèy. Jonas : Mwen dakò avèk ou. Noufè anpil mèvèy. Men bann vagabonyo vle gate istwa nou. Nou pa foutikontinye ap viv nan saltenbank sa a,paske nou se yon pèp ki gen aspira-syon. Nou prefere ap viv nan divi-zyon, nan difamasyon ak tout sa kinòmalman pa bon. Fòk nou pa bliyeke Etazini te pran lendepandans li

nan lane 1776 e ke peyi Dayi limenm te rive gen pa li nan lane 1804.Sa vle di ke Ayiti vin yon peyi sou-vren aprè 28 lane dèyè Etazini.Mwen kwè nou dwe retounen nansous nou avèk tout sa nou genyen sanpèdi tan. Nou dwe chanje figi nanbon jan konpreyansyon. Bagay yograv. Tèlman bagay yo grav, nouobli je chita ansanm pou nou pran res-ponsabilite nou pou rive kwape toutmove bagay k’ap anpeche nou ma -che nan yon liy dwat. Endepan dansnou pwoklame depi lontan, men noupa janm fè anyen ekstraòdinè poukonsolide l. Nou prefere viv nan divi-zyon, nan detwi, olye nou mete tètnou ansanm pou nou konstwi. Zansètnou yo te fè tout sa yo te kapab fè nanyon epòk dfisil pou yo te ban noulibète a ke nou te dwe konsolide. Jodia, nou pa izole jan yo te ye a, mennou refize kole zèpòl ak zèpòl pounou kenbe flanm libète nou an. Noukapab fè jefò pou chanje bagay yonan tout sans.Jina : Nou pa wè kote bagay sa aprive. Se yon chire pit tout lajounen.Pa gen sa ki rele respè a. Yo tounenmachann lòbèy olye machann lwa.Nou an prezans yon sitiyasyonmakawon, kote divizyon ap milti-pliye nan sen dirijan nou yo pou yoneklastman sosyal tèt chaje. Tout sase yon gwo soufrans pou peyi nou.Ayiti tounen teritwa lòbèy, pou noupa di savann moun tèt anba. Noudwe fè tout sa nou konnen pou noujwenn yon solisyon valab pou retirepèp la nan mizè a, anba bann degou-tan yo. Nou bouke ap viv konsa. Sepou prezidan an pran angajman li emete kanson li nan tay li pou reglezafè peyi a. Nou pa janm regleanyen serye pou nou ta di gen yonamelyorasyon. Nou pa janm metetèt ansanm depi 1806 pou nou tajwenn yon solisyon pou fè peyi noudevlope. Nou prefere detwi tout saki te konstwi. Nou dechouke, mennou pa janm ranplase. Anpil nannou se yon bann manyak. Nou dwepran konsyans pou nou wè nan kieta nou mete peyi a. Mwen kwè sepou nou nou pran konsyans pou noufè bon bagay pou peyi nou. Noukapab fè bon bagay si nou vle.Mwen kwè ke pou nou demare toutbon vre fòk gen yon volonte fèm,san ipokrizi malachonn, san jalouzipou granmesi, san anbisyon tètchoke, san prejije sekwa, sanmechanste latwoublay pou nou sarive nan limit nou kapab.Janin : Se pou nou Ayisyen levekanpe pou tout bagay vin nan plasyo paske bann ti vagabon yo ki lapa vle regle anyen serye.« Leve kanpe oLeve kanpePèp ayisyenLeve kanpe.

1An nou tout pèp ayisyenItilize tout mwayenPou n fè manman nou kontanTravay mouvman devopman.

2 Ayiti se peyi nouSe espwa lavi nou touFòk nou tout vin fè yon sèlPou n sa fè l vini pi bèl.

3Ti mounn kou gran moun lakayNou gen pou nou travay Pou 1804 pat yon efò nilMen kite yon bon kalkil.

4Nou tout renmen peyi nouTankou nou renmen tèt nou.Peyi dous pase siwoKi gen pou l monte pi wo.

Refren 2Leve kanpe oLeve kanpe Pitit tè aLeve kanpe

5Nou renmen w anpil, cheriNan bra w pou n mouriMenm si nou pati kite wN ap tounen vin ede w.

6Ou gen bote twopikal Yon klas entènasyonalKi fè w ‘Pèl dè-z-Antiy’Paske klima w trankil »

Jan Bèbè10 avril 2013

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école ?La question de savoir si RalphThéano dirige une école estpertinente, surtout que le fondsde l’Éducation nationale créépar Laurent Lamothe, et ali-menté par les appels intrants dela diaspora vers Haïti et lestaxes prélevées sur les trans-ferts d’argent effectués del’étranger sur Haïti ne font l’ob-jet d’aucun contrôle.

En effet, le hasard a vouluque cette expédition faite par laNAIM nous soit parvenue. Il

n’a pas été indiqué la nature despièces déposées au bureau deRalph Théano. Nous savonsque l’adresse signalée dans lalettre du patron de la NAIM estbien celle mentionnée plushaut, qui est l’immeuble lo -geant les bureaux du ministrechar gé des relations avec leparlement.

Au moment où le Premierministre Lamothe fait la chasseaux sorcières dans le Nord-Ouest, des choses se passentici, à Port-au-Prince, et qui dé -

crédibilisent sa « ferveur pa -trio tique ». Pour qui donc leministre Théano a réceptionnéle mobilier délivré par laNAIM ? Il est curieux de noterque sur la liste des adresses oùles camions de la NAIM ontfait la livraison, seule celle ins-crite pour Ralph Théano n’estpas une école nationale. Il estvrai que le bicolore haïtien flot-te dans l’aire de cette propriété,mais ce n’est pas une école.Pourquoi le Palais national nefigurait-il pas aussi sur la liste

soumise par le PDG de laNAIM ? Ou un autre ministè-re?

Maintenant on est en droitde demander combien deministres, de membres de lafamille présidentielle, d’alliésdu Palais national bénéficie demobiliers payés par la Banquenationale de la Républiqued’Haïti pour le compte duministère de l’Éducation natio-nale ?

L’odeur de la corruption sedégage fortement de cette tran-

saction. Il appartient à qui dedroit d’aller au fonds du puitsafin de découvrir toute la véri-té. Cette opération menée entrele ministre de l’Éducationnatio nale et la NAIM expose lamanière dont évolue la corrup-tion dans l’administration pu -bli que sous le gouvernementMar telly-Lamothe. Il est main-tenant aisé de comprendrepour quoi l’équipe Martelly-Lamothe s’obstine à entourer lagestion du Fonds d’éducationdu plus grand secret.

LA CORRUPTION DANS L’ÉDUCATION NATIONALE RÉVÉLÉE

Le ministre Ralph Théanoest-il propriétaire d’école ?

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