cooperation haiti afdi_reforestation_agriculture

Contact: personnels en charge du programme: AFDI Dordogne: Jean-Roland LAVERGNE (06 80 02 21 98 ; [email protected]) CAFSA: Tancrède Neveu (06 82 81 48 75 ; [email protected] )

Décembre 2010 - version 1 - programme 2011-2013 de l'AFDI et de la CAFSA en Haïti: "Acteurs haïtiens et français se mobilisent pour construire ensemble"

Programme 2011-2013

Acteurs haïtiens et français se mobilisent pour construire ensemble.

Partenaires financiers sollicités:

Agriculteurs Français et

Développement International, Dordogne

Coopérative Agricole et

Forestière Sud-Atlantique

CAFSA

MARNDR


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TABLE DES MATIERES

I. BILAN DES ACTIONS PASSÉES .................................................................. 7

I.A. ARRIVÉE DE L’AFDI ET DE LA CAFSA EN HAÏTI ......................................... 7 I.A.1. Contexte ............................................................................................... 7 I.A.2. Moyens mis en place ............................................................................8 I.A.3. Début de collaboration ........................................................................ 8

I.B. ACTIVITÉS DÉVELOPPÉES............................................................................. 9 I.B.1. Les zones ciblées.................................................................................. 9 I.B.2. Contenu du programme triennal 2007-2010........................................ 9

I.C. RÉSULTATS OBTENUS 2008-2010............................................................... 11 I.D. DÉVELOPPEMENT ET AJUSTEMENTS ENVISAGÉS......................................... 12

II. PRINCIPES D’ACTIONS............................................................................. 12

II.A. ORGANISATIONS IMPLIQUÉES ET ÉQUIPE MISE EN PLACE.......................... 12 II.A.1. Présentation de l'Afdi et de la Cafsa ................................................ 12 II.A.2. Équipe mise en place ........................................................................ 13 II.A.3. Partenariats...................................................................................... 13

II.B. PRISE DE CONTACT ET CHOIX DES ACTIONS............................................... 15 II.C. MÉTHODES MISES EN PLACE...................................................................... 15 II.D. PROTECTION ET RESTAURATION DE LA FORÊT.......................................... 16 II.E. OBJECTIFS ASSOCIÉS................................................................................. 17

III. LOCALISATION DES ACTIONS ...................... ....................................... 18

III.A. PRÉSENTATION DE L'ACUL ...................................................................... 18 III.A.1. Importance de la mangrove............................................................. 19 III.A.2. Évolution de la mangrove dans la Baie de l'Acul............................ 20 III.A.3. Approche de l'AFDI et de la CAFSA............................................... 20

III.B. PRÉSENTATION DE FORT-LIBERTÉ........................................................... 21 III.B.1. Une zone de savanes sèches soumises au pâturage et à la coupe... 22 III.B.2. La présence d’une mangrove en voie de dégradation dans la baie de Fort-Liberté ................................................................................................. 22 III.B.3. Approche de l’AFDI et de la CAFSA .............................................. 23

III.C. PRÉSENTATION DE DONDON.................................................................... 24 III.C.1. Une zone montagneuse sensible à l’érosion ................................... 25 III.C.2. Une zone de production de café menacée. ...................................... 25 III.C.3. Approche de l’AFDI et de la CAFSA .............................................. 26

IV. DES INTERVENTIONS EN FAVEUR DU REBOISEMENT D'HA ÏTI 27

V. DES REBOISEMENTS ASSOCIÉS À DES PROJETS AGRICOLES ET DE FORMATION............................................................................................... 28

V.A. RESTAURATION DE LA MANGROVE........................................................... 28 V.A.1. Plantation de mangliers.................................................................... 28 V.A.2. Projets agricoles associés................................................................. 29 V.A.3. Bilan de l'axe "restauration des mangroves".................................... 30

V.B. MISE EN PLACE DE ZONES FORESTIÈRES, GÉRÉES POUR LA PRODUCTION.. 31 V.B.1. Installation des forêts........................................................................31 V.B.2. Projets agricoles associés................................................................. 33 V.B.3. Bilan de l'installation des forêts et de l'appui à l'agriculture ........... 34

V.C. RESTAURATION DU COUVERT FORESTIER DE PARCELLES SENSIBLES À

L'ÉROSION......................................................................................................... 34 V.C.1. Reboisement des parcelles................................................................ 34 V.C.2. Actions associées d'appui aux coopératives et à la production agricole........................................................................................................ 36 V.C.3. Actions associées de formations et d'aide à l'installation................. 39 V.C.4. Bilan du reboisement des parcelles et des actions associées............ 40

VI. ACCOMPAGNEMENT PAR LE SOUTIEN À L'ARTISANAT D'A RT41

VI.A. CONTEXTE ET JUSTIFICATION.................................................................. 41 VI.B. ENJEUX ET ATOUTS.................................................................................. 41 VI.C. OBJECTIFS............................................................................................... 42 VI.D. BUDGETS................................................................................................. 44

VII. RÉCAPITULATIF DU PROGRAMME.................... ............................... 46

VII.A. BUDGETS ET FINANCEURS SOLLICITÉS...................................................46 VII.B. CADRE LOGIQUE..................................................................................... 48

VIII. OBJECTIFS À LONG TERME............................................................... 52

VIII.A. UNE FILIÈRE BOIS-ÉNERGIE STRUCTURÉE ET RENTABLE....................... 52 VIII.B. UNE PROTECTION DES BASSINS VERSANT GRÂCE À UNE PRODUCTION

CAFÉIÈRE GÉNÉRATRICE DE REVENUS............................................................... 53 VIII.C. DES MANGROVES RESTAURÉES PARTICIPANT À L’ÉCONOMIE LOCALE .. 53


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TABLE DES SIGLES:

AFDI: Agriculteurs Français Développement International CAFSA: Coopérative Agricole et Forestière Sud -Atlantique SIG: Système d'Information Géographiques GPS: Global Positioning System COOPACVOD: Coopérative Agricole et Caféière Vincent Ogé de Dondon CACGAVA: Coopérative Agricole et Caféière Gabart le Vaillant KKKLD: Kooperativ Kafe Kapwa Lamó CNIGS: Centre National de l'Information Géo-Spatiale EMAD: Ecole Moyenne d'Agriculture de Dondon GCES: Gestion Conservatoire des Eaux et des Sols MARNDR: Ministère de l'Agriculture et des Ressources Naturelles et du Développement Rural DEFI: Développement Economique des Filières rurales


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Faut-il se limiter aux chiffres fournis sur le classement par ordre de richesse ou de pauvreté des pays ? Faut-il se limiter aux

images et aux statistiques offertes par les médias ? Faut-il continuer à véhiculer une image fixe contraire à la réalité ? Si ce sont les choix que l’on fait, alors Haïti n’aurait pas de grande chance d’être vu comme un pays ayant de multiples ressources et pouvant peu à peu se restructurer, offrir à ses habitants des conditions de vie meilleures, intéresser les investisseurs.

Mais déjà dans cette dernière formulation une erreur s’est glissée. Ce n’est pas Haïti qui peut « se restructurer », « offrir » et

« intéresser », mais bel et bien ses habitants, ses paysans. Ce sont eux qui peuvent être acteurs du changement de leurs conditions de vie. Cette possibilité n’est cependant pas à l’ordre du jour pour la plupart, l’urgence journalière ou saisonnière de l’alimentation, de l’éducation des enfants, de la santé, étant bien souvent prioritaire.

C’est pour cela que le Conseil Régional d’Aquitaine, avec l’appui de l’AFDI 24 et de la CAFSA, souhaite accompagner des projets

de reforestation et de réhabilitation des milieux en tenant compte du contexte socio-économique Haïtien, des ressources existantes et en structurant les filières concernées. Ces projets seront appelés à gagner leur indépendance et vivre des produits générés sans aide internationale.

C’est dans cette vision que l’AFDI et la CAFSA, soutenues par le Conseil Régional d’Aquitaine, ont agi par le passé et souhaitent

continuer à agir. Elles travaillent à lutter contre la déforestation et à reboiser dans un cadre de gestion raisonnée de l’environnement et de rentabilité des activités agricoles associées. Elles apportent les bases nécessaires au lancement des activités, tant du point de vue matériel que de l’appui technique, elles accompagnent ces activités pendant un moment, pour que celles-ci deviennent au fur et à mesure autonomes.


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I. Bilan des actions passées

I.A. Arrivée de l’AFDI et de la CAFSA en Haïti

I.A.1. Contexte

Le Conseil Régional d’Aquitaine dans le cadre de la coopération décentralisée avec les Départements du Nord et du Nord-Est de Haïti a souhaite orienter ses actions dans la prévention des risques et la lutte contre la Déforestation et l’érosion subséquente. Elle s’appuie sur des acteurs aquitains pour ces missions d’aide et d’appui à l’international.

Depuis 1998, l'AFDI développe des activités en Haïti (structuration des chambres d'agriculture, installation d'un magasin coopératif de produits agricoles, appui à l'artisanat entre autre).

La première venue de la CAFSA à Haïti s’effectue en 2002 avec une mission française visant à étudier les possibilités de mise en place d’une filière bois-énergie structurée et s’appuyant sur des forêts restaurées, gérées et renouvelées. Suite à cette prise de contact avec le contexte haïtien et la réalité de la vie des populations locales la coopérative décide avec l’AFDI de construire des partenariats avec des acteurs locaux et d’appuyer des projets touchant principalement les populations locales vivant d’agriculture ou de pêche et trouvant un complément de revenus dans la carbonisation du bois. La volonté n’est pas d’apporter une aide ponctuelle, mais de s’inscrire dans la durée et de rendre peu à peu les acteurs locaux totalement indépendants sur des bases construites en commun. L'AFDI et la CAFSA se situent en tant que coopérateurs du Conseil Régional d’Aquitaine pour offrir un appui à la fois financier et technique et mettre en place des projets structurés et structurants.

2002: première venue de la CAFSA

en Haïti

Prise de contact

Contexte haïtienVie locale

Depuis 1998: l'AFDI développe des activités dans

les domaines agricoles

Coopération décentralisée Région Aquitaine

Des projets structurés et structurants

Région Aquitaine � vision territoriale du développement

AFDI/CAFSA � appuis financier et technique

-Recherche de partenariats - Agriculteurs bénéficiaires

-Action dans le temps

-Indépendance progressive sur des bases construites en commun

2002: première venue de la CAFSA

en Haïti

Prise de contact

Contexte haïtienVie locale

Depuis 1998: l'AFDI développe des activités dans

les domaines agricoles

Coopération décentralisée Région Aquitaine

Des projets structurés et structurants

Région Aquitaine � vision territoriale du développement

AFDI/CAFSA � appuis financier et technique

-Recherche de partenariats - Agriculteurs bénéficiaires

-Action dans le temps

-Indépendance progressive sur des bases construites en commun


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I.A.2. Moyens mis en place

Les moyens mis en place par l’AFDI et la CAFSA, dans le cadre de la Coopération décentralisée, pour la réalisation des projets consistent en :

- 2 experts français suivant de manière continue les projets. Ceux-ci effectuent régulièrement des missions en Haïti (2 à 3 fois par an), notamment lors des périodes d’activités plus intenses,

- 1 ou 2 permanents effectuant des visites régulières des projets, et en contact étroit avec les personnes engagées dans ceux-ci,

- Une équipe de spécialistes en systèmes d’information géographique (SIG) basée en France et effectuant ponctuellement des missions en Haïti, notamment pour des cycles de formation.

I.A.3. Début de collaboration

L’AFDI et la CAFSA travaillent en étroite collaboration avec des opérateurs haïtiens qu’ils ont identifié pour leur aptitude à mener à bien les projets. Un partenariat avec le CNIGS a eu lieu, qui avait pour objectif l’échange de connaissances. Malheureusement l’équipe du CNIGS a presque totalement disparu lors du 12 janvier 2010, interrompant momentanément cette collaboration.

Les autres opérateurs ayant jusqu’à présent des liens étroits avec l’AFDI et la CAFSA sont principalement:

- l’école moyenne d’agriculture de Dondon (EMAD), - l’organisation non gouvernementale Village Planète, - la coopérative agricole caféière Vincent Ogé de Dondon

(COOPACVOD).

AFDI CAFSA

___________________________________

Région Aquitaine

CNIGS

EMADVillage planète

COOPACVOD

Elus locauxDDA

…

AFDI CAFSA

___________________________________

Région Aquitaine

CNIGS

EMADVillage planète

COOPACVOD

Elus locauxDDA

…

1 ou 2 permanents

2 experts français (forêt, agriculture)

Une équipe de spécialistes en SIG

Des stagiaires

Missions

Contact étroit

Formations


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I.B. Activités développées

I.B.1. Les zones ciblées

Jusqu’à présent l’AFDI et la CAFSA ont principalement été présentes sur les communes de Dondon, de Fort-Liberté de l’Acul-du-Nord, trois communes situées dans les départements Nord et Nord d’Est d’Haïti. Ces différentes zones sont présentées plus en détails dans la partie III.

I.B.2. Contenu du programme triennal 2007-2010

Trois thématiques ont été mises en avant lors de la période 2007-2010 liées à la thématique générale de l’arrêt de la déforestation :

- Protéger et réhabiliter les mangroves essentielles pour la protection du littoral et des ressources agricoles associées (terres fertiles des plaines côtières en particulier),

- Maintenir une production caféière sur les mornes pour garder une couverture arborée et protéger les bassins versants associés de l’érosion. Cette production est en partie orientée vers l’exportation, certaines parcelles de cultures sont fortement endommagées (couvert arboré très faible, forte érosion et dégâts de scolytes importants) et peu suivies.

- Développer une production de bois-énergie grâce à la mise en place de forêts spécialisées (et donc gérées, afin de produire sans détruire),

En filigrane de ces activités se retrouve le souci de la lutte contre l’érosion, et de la gestion conservatrice des eaux et des sols (GCES).

Bois-énergie

Mangroves Production

caféière

Ressources naturelles

Production

Protection

Fertilité des sols Gestion

raisonnée

Acul-du-Nord

Dondon

Fort-Liberté


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Tous ces points associent des thématiques économiques, sociales et environnementales. En effet, la restauration d’un couvert arboré de qualité pour les cultures caféières permet d’obtenir une meilleure production et favorise la protection des versants soumis à l’érosion.

La reconstitution des mangroves favorisent les cultures à proximité (protection contre le vent, contre l’entrée d’eau salée, contre l’érosion maritime), augmente la qualité des eaux côtières

(rôle de filtre de sédiments) et donc la qualité du milieu de vie des espèces maritimes (poissons, coquillages, huîtres).

La mise en place d’espaces destinés à la production de bois-énergie permet de diminuer la pression de coupe d’arbres sur des espaces sensibles (versant de montagnes).

La GCES permet le maintient de la fertilité des sols et donc est profitable pour toute production utilisant la terre comme support.

Les activités développées sur ces trois thématiques sont présentées dans le tableau suivant :

- formation technique - formation sur la structuration d’un groupement de gestion

- mise en place d’une pépinière Forêt de production de

bois énergie - mise en place d’un projet-pilote de plantation d’une forêt de 20 hectares - remise en état d'une pépinière de mangliers

- production et plantation de mangliers Mangroves

- campagne de sensibilisation sur les rôles des mangroves - enquêtes sur les parcelles de café (type de café, % de couvert forestier, espèces fruitières présentes, niveau de scolyte,…) - cartographie des données - reboisement de parcelles en essences de couvert

- lutte contre le scolyte des cerises du café

Agroforesterie (Culture caféière)

- Aide à l'obtention de la certification bio-équitable GCES - mise en place d'une forêt communale à visée pédagogique


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I.C. Résultats obtenus 2008-2010

- 4 pépiniéristes sont formés. - 12 personnes se regroupent pour former le comité de gestion qui

représente les 70 usagers de la zone - une pépinière d'une capacité de 45 000 plants est mise en place. - le terrain clôturé sur 30 ha est planté sur une superficie de 10 ha.

Forêt de production de bois énergie

- un test de différentes essences forestières est initié - la pépinière est en état de produire 10 000 plants en production de

base chaque année. - un diagnostique de l'état de la mangrove est réalisé sur l'ensemble

du littoral ouest de la baie de l'Acul. - 3 km linéaire de côte sont replantés et entretenus

Mangroves

- 12 écoles ont bénéficié d'une rencontre de sensibilisation. - 2 techniciens sont formés aux enquêtes et aux relevés GPS. - plus de 1 000 parcelles sont visitées. - des atlas sont créés avec de nombreuses thématiques disponibles

permettant le suivi de l'état des parcelles. - 4 000 arbres du couvert forestier sont plantés sur 54 parcelles. - 1 550 pièges à scolytes sont placés (financés par le SCAC –

ambassade de France).

Agroforesterie (culture caféière)

- la certification biologique est obtenue par la COOPACVOD - 6 ha sont plantés en arbres forestiers et fruitiers et protégés par une

clôture (forêt communale Leblan) - l’évolution de 2 ravines est enrayée par l’installation de gabions. GCES - une pépinière communale est créée à l'EMAD et produit 10 000

plants subventionnés


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I.D. Développement et ajustements envisagés

2008-2010 a été une période d’identification des zones et des acteurs et de mise en place de projets pilote. Au bout de ces 3 ans, l’AFDI-CAFSA, soutenue par la Région Aquitaine peut maintenant prendre en compte les particularités du contexte rural haïtien pour la mise en place de nouveaux projets sur les mêmes thématiques en élargissant les partenaires et les zones d’action.

Les principaux éléments retenus qui ont été intégrés dans le programme 2011-2013 sont : - la nécessité d’accompagner les projets à long terme par des actions d’accompagnement afin de répondre rapidement aux besoins de

subsistance de la population, - l’importance de la présence d’agronomes haïtiens qualifiés et reconnus par la population dans les projets

Au terme de ces trois ans de coopération, l’AFDI et la CAFSA ont pu conforter et préciser les méthodes et objectifs qui structurent

leurs actions.

II. Principes d’actions L’AFDI et la CAFSA travaillent actuellement sur les 3 zones géographiques des communes de l’Acul-du-Nord, de Fort-Liberté et de

Dondon. Celles-ci sont présentées dans la partie suivante (III). Ces zones sont bien distinctes et ont chacune leurs particularités. Tout en tenant compte de cette diversité, les approches mises en place dans chacune de ces zones se basent sur des principes similaires.

II.A. Organisations impliquées et équipe mise en place

II.A.1. Présentation de l'Afdi et de la Cafsa

L'AFDI (Agriculteurs Français et Développement International) est une association de solidarité internationale. Plus de 6 000 militants issus du monde agricole (agriculteurs ou techniciens) s'investissent dans des projets de développement afin de permettre aux paysans de pays du Sud de prendre leur développement en main en s'appuyant sur la solidarité locale et en utilisant leur potentiel endogène. Depuis plus de 30 ans, le mouvement Afdi accompagne le développement rural dans 17 pays du sud.

L’AFDI Dordogne travaille depuis plus de 10 ans en Haïti. Elle travaille sur de nombreux projets dans le domaine de la protection de l’environnement, le reboisement, la valorisation des richesses naturelles et culturelles ainsi que dans la formation et le renforcement des capacités humaines. Son expertise peut se résumer ainsi :

- Soutien aux exploitations familiales et aux organisations paysannes

- Sensibilisation du milieu agricole français aux problématiques du développement agricole des pays du Sud.


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- Mise en place de coopération technique

- Développement de filières agricoles

- Formation

- Constitution et maillage de réseaux

- Accompagnement dans la définition de stratégies de développement

La CAFSA (Coopérative Agricole et Forestière du Sud-Atlantique) est spécialisée dans la gestion forestière des propriétés forestières

du sud-ouest de la France, de la mise en place des peuplements à leur exploitation et fait appel à une de ses filiales –S-Digit- pour l'ensemble des opérations de suivi cartographique assurant le suivi des projets. En France la CAFSA reboise 12 000 ha/an et exploite plus de 1,5 millions de tonnes/an. Elle a cartographié 500 000 ha de propriétés et possède une pépinière produisant 15 millions de plants/an. La coopérative compte 30 000 adhérents.

II.A.2. Équipe mise en place

Ces deux organismes ont décidé de mettre en commun leurs expertises afin de continuer à agir avec les paysans haïtiens. L'équipe mise en place se compose de:

- 2 experts et coordonnateurs : Jean-Roland Lavergne, Chambre d'Agriculture de Dordogne et Henry Chaperon, directeur général de la CAFSA, appuyés par Tancrède Neveu ingénieur forestier de la CAFSA. Ces 3 personnes sont basées en France et effectuent des missions en Haïti,

- 1 chargé de mission, salarié de l'AFDI, basé en Haïti dans les bureaux de l'Alliance Française au Cap-Haïtien s'occupant de l'encadrement, accompagnement et suivi des opérations,

- 1 assistant-secrétaire, basé dans les bureaux de l'AF.

II.A.3. Partenariats

Le choix de travailler avec une équipe réduite du côté français correspond à une volonté de s'appuyer sur des partenaires haïtiens. Ces partenaires sont connus et ont déjà travaillés avec l'AFDI et la CAFSA aux cours des dernières années. Il s'agit principalement de:

- l'EMAD – Ecole Moyenne d'Agriculture de Dondon

- l'ONG Village Planète – organisation, à but non lucratif, apolitique qui a choisi de mener des activités sur l’environnement, l’éducation et la protection de la dignité humaine, en fonction des besoins manifestés. C’est une organisation officiellement reconnue par l’état haïtien. Village Planète travaille avec l'AFDI/CAFSA depuis maintenant 10 ans.


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- la COOPACVOD – Coopérative caféière Vincent Ogé de Dondon qui possède 450 adhérents.

- le CNIGS – Centre National d'Information Géo-Spatiales- institution publique dépendant du ministère de la planification et chargé de l'information spatiale en Haïti pour une plus grande cohérence dans le domaine

À cet ancien partenariat s'ajoutent pour le programme 2011-2013:

- la CACGAVA – Coopérative agricole et caféière Gabart le Vaillant,

- la KKKLD – Kooperativ Kafe Kapwa Lamó de Dondon.

Ces partenariats offrent une meilleure garantie à la pérennité des projets : Ils visent à former et structurer des acteurs Haïtiens reconnus

pour leur compétence et leur implication.. La prise en charge de la maitrise d'œuvre des projets par certains partenaires se traduit par des décisions opérationnelles en accord avec la réalité de terrain et prenant en compte l’ensemble du contexte ( qui reste difficile à appréhender pour l'équipe française).

En parallèle de ces partenariats orientés vers la mise en œuvre s'ajoutent des collaborations plus institutionnelles incluant:

- le MARDNR: : Ministère de l'Agriculture et des Ressources Naturelles et du Développement Rural,

- Les DDA (directions départementales de l'agriculture) du Nord et du Nord'Esr

- Les BACs (bureaux de l'agriculture communaux) des différentes zones, - La FAMV (faculté d'agronomie et de médecine vétérinaire) de Damien - L'Ambassade de France, - L'Alliance Française.

Ces collaborations permettent de réfléchir et d'orienter le contenu des projets, et offrent de plus des ressources précieuses.


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II.B. Prise de contact et choix des actions

Quelque soit la zone dans laquelle l’AFDI et la CAFSA projettent d’intervenir, une première approche a lieu et se déroule de la façon suivante :

- première prise de contact avec les acteurs locaux, - analyse de la zone, de ses caractéristiques, - listing des besoins exprimés, - sélection des domaines dans lesquels l’AFDI et la CAFSA

ont des compétences leur permettant de mettre en place des actions. Cette approche permet la réalisation des projets en accord avec la réalité de la zone, tant du point de vue de ses caractéristiques

géographiques que du contexte socio-économique et des demandes des acteurs.

II.C. Méthodes mises en place

Les méthodes mise en place pour le déroulement des différents projets sont homogènes sur l’ensemble des zones, mais adaptées à chaque cas. Les principes sur lesquels se basent ces méthodes sont :

- le travail en collaboration avec les acteurs locaux, - l’appui à la structuration de groupements et/ou à leur renforcement, - la formation de certains acteurs dans des domaines techniques (pépiniéristes sur les 3 zones, enquêteurs agricoles (+ utilisation de GPS), - la mise en place de structures dimensionnées à la demande et aux besoins locaux, ainsi qu’aux possibilités existantes.

Prise de contact

Analyse des caractéristiques de la zone

Listing des besoins exprimés

Sélection des domaines dans lesquels l’AFDI/CAFSA possède des compétences

Mise en place de projets en accords

avec la réalité géographique et

socio-économique de la zone


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II.D. Protection et restauration de la forêt

En Haïti, la forêt est sujette à de fortes sollicitations et ne peut y répondre sans se dégrader. Cette dégradation entraîne une diminution des capacités à produire de la terre et de la mer, et l’instauration d’un cercle vicieux. Le besoin de bois-énergie et de surfaces agricoles entraîne le déboisement. Ce déboisement entraîne une érosion accrue et une perte de fertilité des sols qui ne peuvent plus produire suffisamment. De nouvelles surfaces sont déboisées. Le même type de schéma s’installe concernant le domaine maritime.

Il faut donc absolument protéger les ressources naturelles. Mais protéger ne veut pas forcément dire isoler et mettre sous cloche. Protéger

cela peut aussi être gérer, intensifier la production des zones favorables, favoriser la production de ressources naturelles tout en utilisant celles-ci. La protection de la Forêt et de l’environnement est perçue, par l’AFDI et la CAFSA, dans un cadre global qui doit prendre en compte le

contexte socio-économique. Ainsi le renforcement du couvert arboré améliore l’économie de la filière caféière tout en protégeant les sols contre l’érosion, l’appui à la

filière bois-énergie via la plantation de forêts énergétiques entraînera à terme une diminution de la pression de coupe sur les zones arborées sensibles à l’érosion. La restauration et préservation des mangroves auront pour conséquences l'amélioration de la pêche et des productions agricoles à proximité.

Perte de fertilitédes sols

Erosion, glissement de

terrain

Besoins d’urgence Sollicitation

importante de l’environnement

Dégradation

Diminution des capacités à produire de l’environnement

Coupe de bois sur des versants.

Mise en culture annuelle.

Espace nécessaire pour les cultures extensives

Prélèvements raisonnés

Gestion des espaces

Protection

Aménagement

Augmentation des rendements.

Optimisation de l’utilisation des

espaces



terrain



Dégradation






Gestion des espaces

Protection

Aménagement



espaces



terrain



Dégradation




Dégradation






Gestion des espaces

Protection

Aménagement



espaces


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II.E. Objectifs associés

Les objectifs de protection et réhabilitation de la forêt doivent en outre : - Répondre à des besoins locaux exprimés, - Stabiliser l’économie des zones (filière café, agriculture en arrière mangrove, production raisonnée de charbon de bois), - Augmenter les rendements des différentes filières, afin de les rendre attrayantes et rentables, - Rendre peu à peu les différents acteurs autonomes, - Mettre en place un suivi sur le long terme (permettant des ajustements progressifs, les appuis techniques nécessaires, un transfert de

connaissances et de technologies conséquent (gestion raisonnée des espaces, utilisation des GPS, et des SIG)) - Rechercher l’adéquation entre les productions et les demandes du marché local et/ou international.

Des objectifs communs se déclinant en objectifs secondaires

Besoins locaux exprimés en partie satisfaits

Économie des zones stabilisées Rendements des

différentes filièresDes acteurs finalement

indépendants.Suivi sur le long terme (� ajustements progressifs, transferts de

connaissances et de technologies conséquent)

Adéquation entre les productions et les demandes du marché local et/ou

international.

Des objectifs communs se déclinant en objectifs secondaires

Besoins locaux exprimés en partie satisfaits

Économie des zones stabilisées Rendements des

différentes filièresDes acteurs finalement

indépendants.Suivi sur le long terme (� ajustements progressifs, transferts de

connaissances et de technologies conséquent)

Adéquation entre les productions et les demandes du marché local et/ou

international.

Jusqu’à aujourd’hui, l’AFDI et la CAFSA ont donc été présentes sur 3 communes du nord d’Haïti. La volonté actuelle est de ne pas trop se disperser géographiquement, mais plutôt de renforcer et de développer les actions sur ces 3 zones. L’objectif est de faire fructifier les connaissances acquises des acteurs et du terrain afin de s’implanter durablement. Par la suite un élargissement géographique sera à réfléchir. Les 3 communes concernées sont l’Acul-du-Nord, Fort-Liberté et Dondon.

Travail en collaboration avec les

acteurs locaux

Appui à la structuration de groupements

Formation dans des domaines

techniques

Des principes à la base des méthodes mises en place

Structures dimensionnées à la demande, aux besoins

et aux possibilités


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III. Localisation des actions

III.A. Présentation de l'Acul

L’Acul-du-Nord est une commune rurale située à 30 km à l'ouest du Cap-Haïtien. Sa population s’élève à 44 005 habitants dont 85% habite en zone rurale. La densité de la population est de 236 habitants/km². Les principales productions agricoles de la zone sont le cacao, le manioc, la canne à sucre, la patate douce, le riz et le maïs.

Une des particularités de cette commune est la présence d'une frange littorale dans sa partie nord, avec notamment la Baie de l'Acul qui s'enfonce dans les terres. La Baie de l'Acul, entourée de zones agricoles, est un site propice pour la mangrove. Les sections communales de Camp-Louise et de Bas de l’Acul, qui sont celles visées plus spécifiquement par le programme de l’AFDI et de la CAFSA regroupent à elles deux 22 457 habitants.

44 005habitants 85% en zone rurale

Productions agricoles: cacao, manioc, canne à sucre,

patate douce, riz, maïs.

Présence de mangroves


Productions agricoles: cacao, manioc, canne à sucre,

patate douce, riz, maïs.

Présence de mangroves


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III.A.1. Importance de la mangrove

La mangrove joue le rôle d'une zone tampon et régule les échanges entre le domaine maritime et le domaine terrestre. Elle limite l'érosion maritime due à la houle et donc le recul des terres, elle filtre les sédiments qui se redéposent avant d'atteindre la mer. La mangrove est l'habitat de nombreuses espèces de poissons, de crustacés, de mollusques et d'oiseaux.

D'importance écologique, la mangrove a aussi une importance économique non négligeable. Elle empêche les eaux salées et les embruns d'envahir et de brûler les cultures situées en amont, elle participe au renouvellement des stocks de poissons dont les alevins se développent à l'abri des racines, elle offre une protection importante du domaine terrestre contre les vents violents venant de la mer.

Terre

Mer

Erosion maritime

Entrée d’eaux salées sur les terres

Vents marins violents dans les cultures, les habitations

Envasement des eaux côtières

Habitat de nombreuses espèces

Renouvellement des stocks de poissons

Rôle de zone tampon entre terre et mer

Fleurs mellifères � production de mielMANGROVE

Importance écologique et économique de la mangrove

Terre

Mer

Erosion maritime

Entrée d’eaux salées sur les terres

Vents marins violents dans les cultures, les habitations

Envasement des eaux côtières

Habitat de nombreuses espèces

Renouvellement des stocks de poissons

Rôle de zone tampon entre terre et mer

Fleurs mellifères � production de mielMANGROVE

Importance écologique et économique de la mangrove


20

III.A.2. Évolution de la mangrove dans la Baie de l'Acul

La mangrove de la Baie d’Acul n'a fait que se dégrader au cours des 20 dernières années. Une partie de la population y effectue des prélèvements importants afin de se procurer un revenu via la fabrication de charbon, la vente de perches pour la construction. Soumise à cette forte pression de coupe, la mangrove voit sa densité, sa largeur et sa hauteur diminuer, et c'est sa disparition qui est actuellement en jeu.

Mangrove il y a 20 ans

Prélèvements de bois-énergie

Prélèvement de perches pour la construction

Mangrove actuelle

(hauteur, épaisseur, densité faibles) en voie de disparition

Mangrove il y a 20 ans

Prélèvements de bois-énergie

Prélèvement de perches pour la construction

Mangrove actuelle

(hauteur, épaisseur, densité faibles) en voie de disparition

III.A.3. Approche de l'AFDI et de la CAFSA

En accord avec les recommandations du MARNDR, L'AFDI-CAFSA a la volonté de lutter contre cette dégradation afin de restaurer les services de la mangrove. L'approche envisagée est triple et composée :

D'un volet de restauration de la mangrove via la plantation, visant à aider la dynamique naturelle de régénération de la mangrove D’un volet de gestion raisonnée de la Mangrove lorsque celle-ci n’est pas encore dégradée Et d'un volet d'appui à la production agricole dans la zone d'arrière mangrove (lutte contre les ravageurs des cultures, renforcement de la

filière apicole, appui au maraîchage) visant à diminuer la pression anthropique sur la mangrove déjà en place. La valorisation des zones d'arrière mangrove, l'augmentation de leur productivité agricole renforcera l'importance du rôle protecteur de la mangrove et devrait mener à une préservation de celle-ci par les agriculteurs, avec l’appui des autorités locales.

Mangrove actuelle

Restauration via la plantation

Sensibilisation et discussion

Appui aux productions agricoles dans la zone

d’arrière mangrove

Dynamique de régénération relancée.

Valorisation des zones en arrière de la mangrove et renforcement de l’intérêt

économique de la présence de celle-ci.

Diminution de la pression de coupe et protection par

les acteurs locaux.

Mangrove dans 20 ans?


21

III.B. Présentation de Fort-Liberté

Fort-Liberté est une commune située à une quarantaine de kilomètres à l'est du Cap-Haïtien constituée de 4 sections communales qui sont respectivement Dumas, Bayaha, Loiseau, Haut-Madeleine . Sa population totale s’élève à 27 841 habitants dont 37 % habitent en zone rurale. La densité de la population est de 116 habitants/km². L’occupation du sol se répartit en quatre grands espaces :

Les systèmes de cultures annuelles (petit parcellaire sur zones d’alluvions irriguées par les rivières permanentes). Les principales productions agricoles de la zone sont le riz, le maïs, les arachides (pistaches), le manioc, les haricots, les bananes, la canne à sucre, l’igname et les avocats.

Les systèmes agro-forestiers (petit parcellaire lié aux habitations sur zones d’alluvions), Les espaces sylvo-pastoraux (vastes parcelles en pâturage libre couvertes de forêt xérophile rabougrie, sols mince sur calcaire récifaux), Les mangroves (Est de la baie de Caracole, baie de Fort-Liberté et Lagon aux Bœufs) Les deux derniers espaces situés en grande partie sur la littoral constituent un environnement original et menacé de surexploitation.

27 841 habitants

37% en zone rurale

4 grands types d’espace:- cultures annuelles - systèmes agro-forestiers

- systèmes sylvopastoraux- mangroves

Productions agricoles: riz, maïs, arachides (pistaches), manioc, haricots, bananes, canne à sucre, igname et

avocats

Deux espaces menacés de surexploitation

27 841 habitants

37% en zone rurale

4 grands types d’espace:- cultures annuelles - systèmes agro-forestiers

- systèmes sylvopastoraux- mangroves

Productions agricoles: riz, maïs, arachides (pistaches), manioc, haricots, bananes, canne à sucre, igname et

avocats

Deux espaces menacés de surexploitation


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III.B.1. Une zone de savanes sèches soumises au pâturage et à la coupe

Le positionnement de Fort-Liberté dans le nord est d’Haïti place cette commune dans une zone de contexte climatique sec. Une grande partie des terres de la commune est couverte de savanes sèches.

Ces savanes sèches font l’objet d’un pâturage libre avec une forte pression de coupe des arbres présents pour la production de charbon de

bois. Ces pressions d'origine anthropique empêchent les arbres, adaptés à ces conditions climatiques dures, d'atteindre des dimensions importantes et leur hauteur reste la plupart du temps inférieure à 3 m. Le pâturage et les coupes se font de manière désorganisée, ce qui limite le renouvellement des ressources boisées.

Contexte climatique sec

Savanes sèches

Récolte permanente de bois énergie

Élevage libre et destruction des jeunes

pousses Renouvellement des ressources boisées limité.

Dégradation progressive

Contexte climatique sec

Savanes sèches

Récolte permanente de bois énergie

Élevage libre et destruction des jeunes

pousses Renouvellement des ressources boisées limité.

Dégradation progressive

III.B.2. La présence d’une mangrove en voie de dégradation d ans la baie de Fort-Liberté

Une des particularités de la commune de Fort Liberté est la présence d'une partie de littoral dans sa partie nord, avec la baie de Fort-Liberté qui s'enfonce dans les terres. Cette baie est un site propice pour la mangrove. Cependant celle-ci se dégrade au fil du temps, suite à des prélèvements importants de bois de feu.


23

III.B.3. Approche de l’AFDI et de la CAFSA

Fortes de l’expérience du projet pilote de Dumas et de l’Acul du Nord, l’AFDI et la CAFSA souhaitent promouvoir des projets de développement sur ces deux derniers espaces surexploités (espaces sylvo-pastoraux et mangrove en prédation), où survit une population pauvre et isolée (pas ou peu d’agriculture vivrière). Les communautés plus particulièrement ciblées sont Caracol, Paulette, Phaëton, Dérac, Meillac, en optant pour les axes suivants :

- Le renouvellement et la gestion des ressources boisées via la mise en place de forêts énergétiques, et la structuration d’une filière charbon durable,

- Le soutien associé à l’agriculture en milieu aride, avec l’installation de parcelles de maraîchage irriguées, le développement de nouvelles techniques d’élevage (sylvo-pastoralisme, cultures fourragères…) et le développement de l’apiculture (miel de campèche et de palétuvier),

- La restauration et le maintien de milieux sensibles tels que la mangrove à l’aide d’actions directes (plantations) et indirectes (diminution de la pression sur ces écosystèmes via l’augmentation de la rentabilité d’autres sites).

Mangroves:

Forte dégradationCoupe de bois fréquente

Mangroves restauréesMangroves productives

(directement: miel indirectement: stocks de

poissons, cultures)Gestion raisonnéede la Mangrove

Plantation


Appui aux productions agricoles

Mangroves:

Forte dégradationCoupe de bois fréquente

Mangroves restauréesMangroves productives

(directement: miel indirectement: stocks de

poissons, cultures)Gestion raisonnéede la Mangrove

Plantation



Zones destinées à la production de bois énergie.Productions diversifiées

Filières structurées

Savanes sèches:

Prélèvement anarchique de bois de feuÉlevage libre.

Installation de forêts gérées

Développement de nouvelles techniques d’élevage


Zones destinées à la production de bois énergie.Productions diversifiées

Filières structurées

Savanes sèches:

Prélèvement anarchique de bois de feuÉlevage libre.

Installation de forêts gérées

Développement de nouvelles techniques d’élevage



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III.C. Présentation de Dondon

Dondon est une commune située à une trentaine de kilomètres au sud de Cap-Haïtien constituée de 5 sections communales qui sont respectivement Brostage, Bassin Caïman, Matador, Laguille et Haut du Trou.

Sa population totale est de 27 322 habitants dont 80 % habitent en zone rurale. La densité de population est de 227 habitants/km². Les principales productions agricoles de la zone sont le café, le cacao, le maïs, les pois, la banane, les agrumes, l’igname, les avocats, le malanga et les mangues.


Productions agricoles :café, cacao, maïs, pois, banane,

agrumes, igname, avocats, malanga et mangues.

Commune située dans une zone de relief accidenté(de 400 à 900 m d’altitude)


Productions agricoles :café, cacao, maïs, pois, banane,

agrumes, igname, avocats, malanga et mangues.

Commune située dans une zone de relief accidenté(de 400 à 900 m d’altitude)


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III.C.1. Une zone montagneuse sensible à l’érosion

Dondon est une commune de montagne dont le relief très marqué varie entre 400 et 900m d’altitude. Des zones situées en pente très fortes sont rendues sensibles à l’érosion par l’installation de cultures annuelles ayant un faible pouvoir de couverture du sol. Le défrichement s’étend peu à peu à des terrains de plus en plus raides, ce qui a pour résultat la perte de fertilité des sols, un ruissellement des eaux de surface accru et des risques de glissement de terrain importants.

Pentes fortes Risques d’érosion élevés

Baisse du couvert forestier (coupe et

installation de cultures annuelles)

Erosion effective et importante

Perte de fertilité des sols.

Baisse de la productivitédes cultures

Glissements de terrain

Besoin de nouvelles terres productives

Pentes fortes Risques d’érosion élevés

Baisse du couvert forestier (coupe et

installation de cultures annuelles)

Erosion effective et importante

Perte de fertilité des sols.

Baisse de la productivitédes cultures

Glissements de terrain

Besoin de nouvelles terres productives

III.C.2. Une zone de production de café menacée.

La caféiculture existe à Dondon depuis 1 siècle. La commune recense plus de 10 000 caféiculteurs dont une partie est regroupée à l’intérieur de 3 coopératives. Cependant les caféiers sont souvent dépérissants car la couverture arborée qui les recouvre diminue ce qui affecte la production. Diminution des quantités, de la qualité et instabilité des récoltes impactent fortement les chances de maintien de ce système agro-forestier.

Un ravageur important, le scolyte du café (Hypotenemus hampei), est très présent dans la zone et peut entraîner la perte totale des

récoltes.


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Plus de 10 000 producteurs de café

COOPACVOD

KKKLD

CACGAVA

coopérative

Plus de 10 000 producteurs de café

COOPACVOD

KKKLD

CACGAVA

coopérative

Caféiers vieillissantsCouvert forestier en diminution

Présence du scolyte du café

Baisse de la quantité, de la qualité, de la stabilité de la

production

Caféiers vieillissantsCouvert forestier en diminution

Présence du scolyte du café

Baisse de la quantité, de la qualité, de la stabilité de la

production

III.C.3. Approche de l’AFDI et de la CAFSA

Via la collaboration avec les coopératives de café et avec une Ecole Moyenne d’Agriculture l’AFDI et la CAFSA visent à intervenir dans les domaines suivants :

- Renouvellement des arbres du couvert et des caféiers, - Développement des zones de culture - Lutte contre le scolyte du café, - Formation et appui des agriculteurs, - Amélioration de la qualité de vie des caféiculteurs, - Certification bio-équitable de la filière café.

Ces actions seront effectuées en parallèle de la composante 2 (protection zoo et phytosanitaire) du programme DEFI (développement des filières économiques locales).

Actions envisagées :

- renouvellement des caféiers et des arbres du couvert, - lutte contre le scolyte du café, - formation et appui des agriculteurs, - amélioration de la qualité de vie des caféiculteurs, - certification bio-équitable de la filière café.

En partenariat avec : - les coopératives caféières - l’EMAD - le programme DEFI (développement des filières

économiques locales)


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IV. Des interventions en faveur du reboisement d'Haïti Toutes les interventions se regroupent autour d'actions en faveur du reboisement d'Haïti et l'approche de l'AFDI/CAFSA prend en compte

les potentialités forestières des différentes zones. Cependant, et les 3 premières années de projets pilotes l'ont confirmé, il est inconcevable de ne pas associer de projets plus agricoles aux différents projets de reboisement. Les différentes actions d'accompagnement agricoles s'adaptent selon les caractéristiques des zones et des partenaires ou institution présentes.

Cette approche doit permettre une implication forte de la population dans l'ensemble des projets forestiers qui forment avec les projets

agricoles un ensemble cohérent. Chaque projet est accompagné des formations nécessaires à leur mise en œuvre (des pépiniéristes aux apiculteurs).

Restauration des mangroves et de leurs services

Reboisement de parcelles fortement sensibles à l’érosion

Installation de zones forestières, gérées pour la production

Installation d’apiculture

Zone de maraichage

Sites de multiplication de semences

Formation pour les agriculteurs et

les jeunes

Lutte contre le scolyte du caféier

Lutte contre le charançon de la patate douce

Accompagnement des coopératives

caféières.

Restauration d’un couvert forestier en Haïti

Restauration des mangroves et de leurs services

Reboisement de parcelles fortement sensibles à l’érosion

Installation de zones forestières, gérées pour la production

Installation d’apiculture

Zone de maraichage

Sites de multiplication de semences

Formation pour les agriculteurs et

les jeunes

Lutte contre le scolyte du caféier

Lutte contre le charançon de la patate douce

Accompagnement des coopératives

caféières.

Restauration d’un couvert forestier en Haïti


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V. Des reboisements associés à des projets agricoles e t de formation

V.A. Restauration de la mangrove

V.A.1. Plantation de mangliers

Présentation du contexte

Comme nous l’avons vu au § III.A.1, la mangrove est un écosystème particulier situé entre mer et terre. Cette position lui confère des services de zone tampon ne pouvant pas être fournis par un autre écosystème.

Cependant pour que la mangrove puisse fournir ces avantages, elle doit être en bon état. Or de nombreuses mangroves en Haïti sont dégradées ou en voie de dégradation, ce qui est notamment le cas dans la Baie de l’Acul et dans la Baie de Fort-Liberté.

Actions envisagées

L’AFDI et la CAFSA ont la volonté de continuer à lutter contre la dégradation de la mangrove via des actions de plantation et de sensibilisation de la population. Cette action doit être envisagée dans un cadre global : on ne peut dissocier la protection de la Mangrove sans un appui aux productions agricoles situées à proximité.

Les actions envisagées sont donc : - L’installation d’une pépinière de manglier à Dérac, localité de Fort-Liberté, - La production et la mise en place de 10 000 plants de mangliers rouges dans la baie de Fort-Liberté et de 10 000 autres plants dans la Baie

de l’Acul chaque année,

Budgets

Budget sur 3 ans (en €)

1. Installation d'une pépinière à Dérac 9 000 2. Production et mise en place de 20 000 plants

de mangliers rouges par an 138 000

TOTAL 147 000


29

V.A.2. Projets agricoles associés

Accompagnement de l'apiculture Les fleurs de mangliers sont très mellifères et donc propices à

l'installation d'une apiculture profitable. Malgré son importance antérieure, l'apiculture est actuellement en régression en Haïti. Les techniques de récoltes sauvage ou d'élevage dans des tambours sont les plus courantes et ne permettent pas l'installation d'apiculteurs spécialisés. L'installation de cette activité à proximité des mangroves renforcera son maintien.

Pour ce faire, l'AFDI/CAFSA va proposer, en partenariat avec Village Planète des cycles de formation sur l'apiculture, à l'issu desquelles le matériel nécessaire à leur installation seront mis à disposition des bénéficiaires. Ces apiculteurs bénéficieront de plus d'un suivi et de journées de rencontres leurs permettant d'échanger

leurs expériences. Chaque année 10 apiculteurs seront ainsi formés à l'Acul-du-Nord.

Lutte contre le charançon Certaines zones d'arrière-mangrove sont propices à la culture des patates douces. Cependant un ravageur de ce tubercule entraîne

fréquemment de fortes pertes. L'appui à la lutte contre le charançon de la patate douce renforcera également le maintien des mangroves qui protègeront une culture devenue plus profitable. L'AFDI/CAFSA propose donc, en partenariat avec Village Planète, des formations théoriques et pratiques sur la lutte contre le charançon, accompagnées de l'application de la lutte avec le matériel nécessaire mis à disposition des agriculteurs. Ceux-ci bénéficieront d'un accompagnement sur le terrain (visite des parcelles par un technicien et réunions d'échange). Chaque année 200 personnes devraient bénéficier directement de ce projet.

Installation de deux banques de semences


30

Comme dans tout le pays les agriculteurs n'ont pas d'accès à des semences rustiques de maraîchage. L'installation d'un site de multiplication de semences rustiques, par la suite mises sur le marché à des prix abordables, a pour objectif de permettre une diversification des cultures.

L'objectif est donc d'installer une banque de semence à l'Acul-du-Nord et une autre à Fort-Liberté, en capacité de produire des semences d'espèces adaptées aux conditions locales.

Budgets

Budget sur 3 ans (en €)

1. Appui à l'apiculture 18 253

2. Lutte contre le charançon de la patate douce 42 672

3. Installation de 2 banques de semence 43 106

TOTAL 104 031

V.A.3. Bilan de l'axe "restauration des mangroves"

Objectif En partenariat avec: Budget sur 3 ans (en €)

1. Restauration et lutte contre la dégradation des mangroves

Installation d'une pépinière de mangliers (à Dérac) Production et installation de 20 000 plants de mangliers/an (Acul-du-Nord et Fort-Liberté)

Village Planète

147 000

2. Appui à la production agricole

Formation et aide à l'équipement de 30 apiculteurs sur 3 ans Formation et aide à l'équipement pour la lutte contre le charançon de 600 agriculteurs

Village Planète Groupement paysans locaux

Association de pêcheurs 104 031

TOTAL 251 031


31

V.B. Mise en place de zones forestières, gérées pour la production

V.B.1. Installation des forêts


La gestion raisonnée d’espaces boisés de production n’existe presque pas dans le Nord-Est d’Haïti. Et pourtant la demande en bois est importante, que ce soit pour la production de bois énergie (principalement), l’ameublement ou la construction. Les prélèvements se font au dépend de la ressource qui a du mal à se renouveler. Aux coupes anarchiques d’une ressource gratuite (et ne nécessitant qu’un investissement en travail) s’ajoutent des pratiques d’élevage libre qui limitent la pousse des jeunes plants.

Le bois est une énergie renouvelable à condition que les zones de production soient bien organisées et bien gérées.

La mise en place d’espaces délimités, destinés à la production de bois, permettraient de satisfaire à ces conditions via la structuration d’un groupe de gestion, la projection de celui-ci dans le temps, la planification des prélèvements et du renouvellement de la ressource.

Une production locale de plants est indispensable à la mise en place de ces forêts à vocation de production.


32

Collecte de bois permanente ++ Pâturage libre

Absence de gestion des espaces boisés non agro-

forestiers

Renouvellement des ressources boisées

Filières structurées, rentables et durables sur le long terme

Diminution des coupes sur des zones sensibles

+Cultures intercalaires

et productions agricoles diversifiées

Production de plants et

plantation++ Gestion sur le

long terme

Espaces dédiés à la production

de bois

Collecte de bois permanente ++ Pâturage libre

Absence de gestion des espaces boisés non agro-

forestiers

Renouvellement des ressources boisées

Filières structurées, rentables et durables sur le long terme

Diminution des coupes sur des zones sensibles

+Cultures intercalaires

et productions agricoles diversifiées

Production de plants et

plantation++ Gestion sur le

long terme

Espaces dédiés à la production

de bois

Actions envisagées L’AFDI et la CAFSA ont la volonté de proposer aux locaux

un modèle raisonné de production de bois. Pour cela les actions envisagées sont :

- la mise en place de 2 pépinières de plants forestiers gérées localement,

- la production de 60 000 plants par an, - l’installation des plants dans 3 zones gérées et surveillées.

Un test de différentes essences (locales et étrangères) sera effectué afin de déterminer celles qui sont le plus adaptées au contexte climatique et à la production de bois. Ce test commence avec les plantations effectuées à Dumas dont l'évolution sera suivie. Les plantations sont de petites unités forestières de 30 ha, pouvant être gérées de manière communautaire.

Budgets

Budget sur 3 ans (en €) 1. Installation de 2 pépinières 10 000

2. Production de 100 000 plants forestiers 33 500

3. mise en place de 3 forêts énergétiques de 30 hectares chacune 160 463

TOTAL 203 963


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V.B.2. Projets agricoles associés

Mise en place de zones de maraîchage L'AFDI/CAFSA propose d'associer aux zones de plantations forestières des zones de maraîchage. Ces 3 zones seront clôturées, le sol

nettoyé et travaillé, et un système d'irrigation sera mis en place. La superficie sera ensuite découpée en parcelles dont la taille permettra à chaque agriculteur de s'en occuper seul.

Le climat très changeant d’Haïti et la quasi absence de réseau d’irrigation dans certaines zones, la difficulté d’accès aux intrants (semences, insecticides), le peu de moyens d’investissements des paysans, les périodes de soudure et la compétition des produits importés sont autant de facteurs qui contraignent le développement et l’intensification de la production maraîchère en Haïti. A cela s’ajoute les dégâts causés aux productions par le bétail en élevage libre.

Or plus de 80% de la population haïtienne est une population vivant grâce aux produits issus de la terre. Le travail d’agriculteurs est très précaire et dévalorisé. Pourtant une agriculture diversifiée, bénéficiant de certains investissements initiaux peut se développer et devenir progressivement plus rentable.

Accompagnement de l'apiculture Les fleurs de certaines espèces des reboisements sont très mellifères (acacias notamment) et donc propices à l'installation d'une apiculture

profitable. L'installation de cette activité à proximité des plantations permet de dynamiser la zone et de favoriser sa gestion sur le long terme. Pour ce faire, l'AFDI/CAFSA va proposer, en partenariat avec Village Planète des cycles de formation sur l'apiculture, à l'issu desquelles

le matériel nécessaire à leur installation sera fourni aux bénéficiaires. Ces apiculteurs bénéficieront de plus d'un suivi et de journées de rencontres leurs permettant d'échanger leurs expériences. 10 personnes seront ainsi formées chaque année à l'apiculture sur Fort-Liberté.


34

Budget

Budget sur 3 ans (en €) 1. Mise en place de 3 zones de maraîchage, juxtaposées aux plantations forestières

69 057

2. Appui à l'apiculture 18 253

TOTAL 87 310

V.B.3. Bilan de l'installation des forêts et de l'appui à l'agriculture

Objectif Actions Partenaires Budget sur 3 ans (en €)

1. Participer à la mise en place de zones forestières gérées

1. Mise en place de 2 pépinières et de 3 forêts énergétiques.

203 963

2. Appuyer la production agricole à proximité

2. Installation de 3 zones de maraîchage Formation et aide à l'équipement de 30 apiculteurs

Village Planète Groupements de

paysans 87 310

TOTAL 291 273

V.C. Restauration du couvert forestier de parcelles sens ibles à l'érosion

V.C.1. Reboisement des parcelles


Les arbres de couvert des systèmes agro-forestiers de la zone de Dondon sont vieillissants et subissent des coupes sans être remplacés. Il s'ensuit une dégradation de la qualité et de la quantité de la production de café. De plus, cette diminution du couvert entraîne une perte de fertilité des sols via une érosion accrue.


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Arrivée prévue de la RN 3 à Dondon � désenclavement des zones productives

Multiplication des intermédiaires

RécessionéconomiqueEmbargo

Culture caféière = économie de rente

= entrée monétaire non-négligeableMAIS

Menace pour le maintien des systèmes agro-forestiers caféiers

Effondrement du cours international du café

Spirale de décapitalisation économique des

exploitations agricoles haïtienne.

Arrivée prévue de la RN 3 à Dondon � désenclavement des zones productives

















Actions envisagées

Les différentes actions envisagées pour participer à la restauration du couvert forestier nécessaire à une production de café de qualité sont: - la mise en place de 6 pépinières de plants forestiers (réparties entre les 3 coopératives), - la production de 10 000 plants de caféiers et d'arbres du couvert forestier par an par pépinière (soit 180 000 plants sur 3 ans), - la plantation des plants produits sur des parcelles fortement dégradées.

Budget Budget sur 3 ans (en €)

Mise en place de 6 pépinières 23 000 Aide à la production des plants 58 000 Aide à la plantation des plants et au suivi 41 164

TOTAL 120 164


36

V.C.2. Actions associées d'appui aux coopératives et à la production agricole

Amélioration des conditions de travail

Les exploitants agricoles de Dondon ainsi que leurs familles vivent dans des conditions de forte pauvreté et sont victimes des périodes de soudure importante. Les plus pauvres ne préparent qu'un seul repas chaud et consistant par jour, ce qui rend difficile le travail journalier dans les parcelles ou lors des activités de tri dans les coopératives.

L'AFDI/CAFSA propose donc de mettre en place un magasin par coopérative de produits de base nécessaires. En parallèle sera mis en

place une cuisine par coopérative, équipée de méthaniseurs et permettant la préparation de repas chauds lors de la campagne de tri du café.


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Recensement des parcelles et mise en place d'un outil cartographique L'absence de suivi cartographique des parcelles caféières empêche les coopérative d'avoir une vue d'ensemble sur la production de leurs

adhérents et sur la répartition des risques liés à l'érosion ou aux ravageurs. De plus ni les arbres du couvert forestier, ni les caféiers ne sont suivis, que ce soit en termes de densité d'âge ou d'espèce. Il en résulte que la mise en œuvre d'actions coordonnées sur l'ensemble des parcelles est quasi-impossible et que les données nécessaires à celles-ci n'existent pas.

L'AFDI /CAFSA, en partenariat avec le CNIGS, les coopératives et l'EMAD proposent donc d'étendre la cartographie réalisée pendant les trois premières années à l'ensemble des 3 coopératives. Lors de ce projet aura lieu le transfert d'un outil de SIG, Carthémis, à l'EMAD et au CNIGS.


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Obtention de la certification biologique et du label équitable Les parcelles caféières de Dondon sont exploitées en accord avec les principes de l'agriculture biologique. Or cette certification permet

d'augmenter le prix du café vendu en exportation. L'AFDI/CAFSA propose d'accompagner les 3 coopératives dans les démarches permettant l'obtention de cette certification et de subventionner le coût de celle-ci.

De même, l'obtention du label équitable permettra aux adhérents de voir leur salaire augmenter. L'AFDI/CAFSA se propose donc de participer aux démarches et aux coûts de l'obtention du label.

L'objectif est de voir le salaire des adhérents augmenter et selon la démarche de la coopérative, la mise en place de petits projets permettant l'amélioration des conditions de travail.

Lutte contre le scolyte

Les parcelles de café sont morcelées et réparties sur tous les versants de la commune de Dondon. Le suivi de la production est rendu difficile par cette caractéristique, notamment en l'absence de support cartographique. Les scolytes du café sont présents en quantité et entraînent la destruction d'une grande partie des récoltes, ainsi que la diminution de la qualité.

L'outil de suivi cartographique permettra d’évaluer et de piloter des actions de promotion agricole et des campagnes de lutte sanitaire à une échelle communale.

Ainsi, un programme de lutte intégrée contre le scolyte

pourra être quantifié : en terme d’activités de ramassage/ratissage, estimer le nombre de pièges BROCAP nécessaire pour couvrir Dondon, chiffrer le nombre de parasitoïdes à produire et enfin

envisager les surfaces caféières nécessitant des actions de taille, d’élagage et de gestion de l’ombrage et du couvert supérieur.

Une action de lutte contre le scolyte sera donc initiée et permettra la diminution des populations de scolyte et l'augmentation de la qualité et de la quantité de cerises de café utilisables.


39

Installation d'une banque de semences

De même qu'à Acul-du-Nord et Fort-Liberté, l'AFDI/CAFSA propose l'installation d'une banque de semence, en partenariat avec l'EMAD, qui permettrait l'approvisionnement des agriculteurs en semences rustiques adaptés aux conditions édaphiques de la commune de Dondon.

Budget

Budget sur 3 ans (en €) 1. Amélioration des conditions de travail 27 000 2. Recensement des parcelles et caractérisation

187 058

3. Obtention de la certification bio et du label équitable

22 500

4. Lutte contre le scolyte 89 490 5. Installation d'une banque de semences 21 553

TOTAL 374 601

V.C.3. Actions associées de formations et d'aide à l'insta llation

Actions envisagées

Les petits producteurs de Dondon ont un accès à la formation difficile, malgré la présence des bâtiments de l'EMAD dans la commune. De nouvelles pratiques et l'évolution des connaissances pourraient leur permettre de mettre en place une reprise durable et intensifiée de leurs exploitations, une diversification de celles-ci ainsi que l'utilisation de pratiques raisonnées.

Les échanges entre les agronomes universitaires en formation et agriculteurs-paysans restent très limités dans la plupart des cursus en Haïti. Or cet échange est très primordial, tant pour l'agronome que l'agriculteur. Et même lorsque la formation existe, les agriculteurs ayant bénéficié de la formation n'ont pas toujours les moyens de mettre en pratique ce qu'ils ont appris.


40

L'AFDI/CAFSA propose donc d'intervenir à trois étapes essentielles de la formation: la construction du projet de l'établissement de formation, la mise en place de cycles de formation (production animale et conduite d'élevage, pépiniéristes et techniques de greffage, plantes médicinales à usage humain et animal,etc…), l'aide à l'équipement pour la mise en pratique de l'enseignement reçu.

Budget Budget sur 3 ans (en €)

1. Construction du projet d'établissement de l'EMAD

22 500

2. Mise en place de cycles courts de formation pour professionnels

33 300

3. Appui à la mise en pratique des connaissances acquises

32 520

TOTAL 88 320

V.C.4. Bilan du reboisement des parcelles et des actions a ssociées

Objectifs Actions envisagées Partenaires Budget sur 3 ans (en €)

Restaurer le couvert forestier Reboisement des parcelles Mettre en place des pépinières

Coopératives caféières EMAD

120 164

Appuyer la production agricole et permettre le suivi des parcelles

Appui aux coopératives et à la production agricole Recensement et caractérisation des parcelles

Coopératives caféières EMAD CNIGS

Services de statistiques agricoles

374 601

Favoriser l'accès à la formation Actions de formation et d'aide à l'installation

EMAD 88 320

TOTAL 583 085


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VI. Accompagnement par le soutien à l'artisanat d'art

VI.A. Contexte et justification

Haïti est connu dans le monde entier, suite au drame terrible du 12 janvier 2010 et de récurrence des catastrophes cycloniques. Le pays est certainement moins connu pour la qualité et la créativité de son artisanat (fer forgé, peinture, sculpture sur pierre et sur bois, etc.). Toutefois la capacité de ce secteur à se développer est entravée par un certain nombre de facteurs, qui font qu’actuellement les richesses culturelles du pays sont insuffisamment exploitées. Le DSNCRP (document de stratégie nationale cadre pour le relèvement du pays) de 2008/2010, inscrit la culture et plus particulièrement l’artisanat comme l’un des moteurs du développement du pays, espérant en faire l’ « un des fondement du développement économique et social du pays », notamment en promouvant la créativité artistique et artisanale.

L'AFDI et la CAFSA souhaitent poursuivre les activités culturelles d'accompagnement via l'appui à l'artisanat d'art (axe choisi

pour développer ces activités). Solid'Haïti encouragent les artisans en offrant les débouchés nécessaires à la commercialisation des produits. De plus des

expositions en France sur le thème de l'art Vaudou représenté en sculpture comme en peinture sont déjà en cours (artiste: Sébastien Jean), ce qui augmente les débouchés possibles.

VI.B. Enjeux et atouts

L’artisanat joue un rôle important dans les activités économiques du pays, il constitue un secteur d’appui important et indispensable au développement du tourisme (secteur nord du pays).

Véritable source potentielle d’emplois urbains et ruraux en raison de la multiplicité de ces activités, l’artisanat pourrait jouer un rôle de premier ordre dans le cadre de lutte contre la pauvreté et de la relance de la production locale et de l’exportation. Comme cela été le cas pendant les périodes des années 40 et des années 70, temps forts des activités touristiques régionales. Pareille stratégie amènerait ou contribuerait sans aucun doute à la réduction du chômage, à la valorisation des déchets et pertes agricoles manufacturés artisanalement, à l’intensification des activités susceptibles de faire accroître le pouvoir d’achat en milieu urbain et rural.


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Le pays dispose de matières premières suffisantes pouvant assurer le développement de l’artisanat. Ces ressources sont constituées

d’argile, de latanier, de cèdres, de pite, de bambou, de roseaux, d’acajou, de chêne, de palmiste, de liane, etc. utilisés pour la confection de divers produits qui font la spécificité de l’artisanat

Les centres de production sont disséminés à travers tout le pays, en zone rurale et plus particulièrement dans le Nord du pays

(19 communes). Les activités sont localisées au niveau des différentes sections communales. Les artisans travaillent à l’échelle individuelle et fabriquent des objets utilitaires. Ils sont disséminés au fonds des campagnes. Pour finir, on note la présence d’un nombre significatif d’ateliers de meubles en bois précieux travaillé à destination des populations urbaines aisées.

L’artisanat décoratif qui comporte la peinture, les sculptures, le fer découpé, le papier mâché, le bois tourné, les pierres taillées reste peu

développé dans le Nord du pays (excepté au Cap-Haïtien, à Milot, à la Plaine du Nord. Il existe des zones touristiques réelles et à développer dans le département du Nord, pouvant servir de débouché aux artisans du pays (Labadie, où les bateaux amènent des milliers de touristes chaque mois, le marché touristique du Cap-Haïtien et celui de Milot).

VI.C. Objectifs

L'objectif principal est d'aider les artisants d'art à faire face aux contraintes du secteur. Ces contraintes au développement du secteur artisanat (micro-entreprise) peuvent être énumérées de la manière suivante :

- une production caractérisée, faute de moyens, par un équipement non adapté, des difficultés d’accès aux matières premières locales et importées, un manque de véritables ateliers de production, un faible niveau de qualification des fabricants ou des artisans, le non regroupement des artisans en association.


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- une commercialisation qui souffre de l’absence de promotion des produits haïtiens, du peu d’exposition, du faible développement du secteur touristique et du bas-prix de certains produits.

- une formation technique qui fait grandement défaut. - Le recul de la tradition (fabrication artisanale de briques) et la perte d’identité nationale/territoriale. - L’absence de crédit et des problèmes d’organisation.


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VI.D. Budgets

Poste de dépenses Partenaires Budget

Rayonnement de l’Art Haïtien ; promotion des produits et exposition à l’Alliance française du Cap-Haïtien.

2 expositions par an

Associations d’artisans du Cap- Haïtien.

Alliance française du Cap-Haïtien ONG Village Planète

3 500

Appui au projet de fabrication de papier à partir de fibre de bananier localisé à Dondon ; équipements et promotion de l’activité.

Création artistique à base de fleurs séchées et collées en en incrustation sur les papiers de bananier.

Mairie de Dondon Associations d’Artisans de Dondon (et du

Cap-Haïtien)

7 000

Encouragement à la création d’activités de production d’Artisanat d’Art

(Port au Prince, le Cap-Haitien les communes du département du Nord)

Association ou coopératives bénéficiaires du crédit de création d’activité d’Artisanat Art.

ONG Village Planète

15 000

Accompagnement des peintres de Port au Prince spécialisés dans la peinture traditionnelle et l'art Vaudou. Promotion des produits

Galerie associative Française de Marmande Exposition en France

9 000

Soutien à l’organisation des artisans des rues de Port-au-Prince Regroupement des Artisans du Nord sous forme d’associations Préparation pour l’exportation des produits vers l’Europe.

Solidarité Haïti en France Regroupement des artisans et artistes

avec l’ONG Village Planète

15 000

Budget Total 49 500


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VII. Récapitulatif du programme

VII.A. Budgets et financeurs sollicités

C.A. (a)

CG24 (a)

solid haïti (a)

BID (ap)

PNUD (ap)

R.A. (s) n.d. Total

Pépinière de manglier 3 686 1 190 4 876

Boisement Production et

plantation des mangliers 94 414 43 644 138 058

Apiculture 9 741 8 513 18 253

Lutte contre le charançon 23 281 19 391 42 672

Actions associées

Banque de semences 17 935

15 575 33 510

Restauration de la

mangrove

Ensemble Total 17 935 131 122 72 738 15 575 237 369

Boisement Boisement de

parcelles sensibles 88 064 32 100 120 164

3 magasins coopératifs 9 000 9 000

3 cuisines 18 000 18 000 Obtention de la

certification et du label 22 500 22 500

Lutte contre le scolyte 29 400 62 990 92 390

Mise en place d'un

programme de lutte intégrée

et du suivi 124 372 62 686 187 058

Boisement de parcelles sensibles à

l'érosion Actions associées

Projet d'établissement

de l'EMAD 22 500 22 500


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C.A. (a)

CG24 (a)

solid haïti (a)

BID (ap)

PNUD (ap)

Région Aquitaine

(s) n.d. Total

Formations professionnelles 33 300 33 300

Installation d'agriculteurs 25 200 12 450 37 650

Banque de semences 15 575 15 575

Ensemble Total 54 600 49 500 124 372 88 064 94 786 146 815 558 137

Installation de 2 pépinières forestières 17 700 17 700

Production des plants 16 768 16 666 33 434

Boisement

Installation de 3 forêts 64 615 95 848 160 463

Installation de zones de maraichage 17 689 51 368 69 057

Apiculture 9 741 8 513 18 253 Actions

associées

Banque de semence 15 575 15 575

Mise en place de

forêts gérées pour

la production

Ensemble Total 108 813 190 095 15 575 314 482 Artisanat 9 000 6 000 34 500 45 500

Total 72 535 49 500 9 000 124 372 327 998 363 618 208 465 1 159 488 a: acquis ap: accord de principe s: sollicité n.d.: non déterminé

À ce total général s'ajoute une participation de la CAFSA et de la chambre d'agriculture de Dordogne d'un montant de 48 000 € .

Cette somme est dirigée sur le suivi-encadrement des projets dont une partie est non comptabilisée dans le montant des projets qui s'élève donc à un total de 1 197 487€ sur 3 ans.


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VII.B. Cadre logique

Indicateurs objectivement vérifiables Objectif global Participer au reboisement d'Haïti. Superficie reboisée et linéaire côtier restauré

Objectif spécifique A Restaurer les mangroves et leurs services.

sous-objectifs

spécifiques

1. Restaurer les mangroves des baies d'Acul-du-Nord et de Fort-Liberté 2. Appuyer la production agricole des groupements paysans des zones concernées.

Résultats attendus

1. Mise en place d'une pépinière de mangliers. 1. Production et plantation de 10 000 plants de mangliers/an dans chaque baie. 2. Installation de 60 apiculteurs à proximité des mangroves à Acul-du-Nord 2. 600 agriculteurs sont formés à la lutte contre le charançon de la patate douce et ont les moyens de la mettre en oeuvre 2. Un site de multiplication de semences maraîchères rustiques est mis en place

Indicateurs objectivement vérifiables

Activités à développer

1. Mise en place d'une pépinière de mangliers. 1. Plantation et entretien des plantations 1. Rencontre d'échange et de sensibilisation et implication de la population dans la protection des plantations. 2. Formation des bénéficiaires de l'Acul-du-Nord au métier de l'apiculture. 2. Mise à disposition d'un matériel de base personnel et commun. 2. Rencontres d'échange après le démarrage de l'activité. 2. Formation théoriques et pratiques aux techniques de lutte contre le charançon 2. Mise en pratique par les bénéficiaires sur leurs parcelles, avec du matériel mis à disposition 2. Accompagnement sur le terrain par des techniciens

1. Nombre de plantules produites en pépinières 1. Nombre de plantules effectivement mises en place. 1. Nombre de personnes participant aux réunions de sensibilisation. 2. Nombre de personnes commençant effectivement le métier d'apiculteur. 2. Quantité de gallon de miel produit au bout d'un an. 2. Nombre de personnes participant aux réunions d'échange. 2. Nombre d'agriculteurs participant aux formations 2. Nombre d'agriculteurs mettant effectivement en place la lutte contre le charançon 2. Différentiel de production de qualité permis par la lutte


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2. Identification d'un groupement de gestion des banques de semences 2. Une formation est dispensée sur la multiplication des semences. 2. Les semences choisies sont multipliées une première fois. 2. Les semences entrent sur le marché local à des prix abordables et continuent à être multipliées

2. Quantité de semences produites 2. quantité de semences mises sur le marché et vendues.

Objectif spécifique B

Reboiser des parcelles fortement sensibles à l'érosion

sous-objectifs

spécifiques

1. Reboiser les parcelles caféières dégradées en voie de dégradation. 2. Accompagner les coopératives caféières et leurs adhérents dans leurs démarches et dans la production. 3. Accompagner les paysans dans leurs activités et leurs donner accès à des cycles de formation.

Résultats attendus

1. Des pépinières de plants de couvert forestier sont mises en place et produisent des plants chaque année 1. Les parcelles les plus dégradées sont replantées en essences forestière de couvert 2. Trois magasins coopératifs de produits de base sont ouverts aux adhérents des coopératives 2. Une cuisine équipée de méthaniseurs est ouverte dans chaque coopératives pour les trieuses de café 2. Les coopératives bénéficient de la certification biologique et du label équitable 2. Une lutte contre le scolyte du caféier est engagée (1800 pièges sont installés, 660 agriculteurs formés à la lutte sanitaire et indemnisés pour la mettre en oeuvre) 2. Un suivi cartographique des parcelles est mis en place et participe à la lutte contre le scolyte et à l'amélioration de la production 2. Les parcelles sont recensées et caractérisées et l'outil de sig (Carthémis) est transférer à l'EMAD et au CNIGS. 3. Un site de multiplication de semences rustiques est installé 3. le projet d'établissement de l'EMAD est construit et bénéficie de l'accord des autorités haïtiennes responsables (ministères de l'éducation et de l'agriculture) 3. Des cycles de formation sont ouverts aux agriculteurs et aux jeunes (360 bénéficiaires) 3. Les 360 personnes ayant suivi les formations professionnelles s'installent dans une nouvelle activité, appuyés par des kits du matériel nécessaire à celle-ci;


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1. Mettre en place de manière concertée des pépinières d'essence de couvert forestier.

1. Accompagner la production des plants dans ces pépinières. 1. Déterminer les parcelles de reboisement prioritaires.

1. Accompagner les propriétaires dans le reboisement des parcelles concernées.

1. Nombre de parcelles effectivement reboisées et entretenues à la fin du projet.



2. Appuyer les coopératives caféières pour la mise en place d'une cuisine et d'un magasin destinés aux adhérents. 2. Monter les dossiers de certification biologique et de laballisation équitable 2. Former les agriculteurs et des techniciens d'encadrement aux moyens de luttes sanitaires et biologiques 2. Mettre en place les moyens de lutte matériels et accompagner les agriculteurs dans la lutte. 2. Coordonner les activités sur l'ensemble des zones cibles. 2. Construire un programme d'actions futures à partir des résultats obtenus. 3. Identification d'un groupement de gestion des banques de semences 3. Une formation est dispensée sur la multiplication des semences. 3. Les semences choisies sont multipliées une première fois. 3. Les semences entrent sur le marché local à des prix abordables et continuent à être multipliées 3. Identification d’un personnel ressource côté France qui peut accompagner l’EMAD dans sa démarche. 3. Concertation avec les responsables de l’Etat haïtien de l’enseignement et de l’éducation. 3. Concertation entre les populations premières bénéficiaires, l’EMAD, les autorités locales. 3. Ecriture et validation auprès de l’ensemble des autorités concernées : mairie de Dondon, DDA-N, MARNDR, MENFP. 3. Ecriture des modules de formation techniques destinés à la formation des agriculteurs. 3. Validation des contenus une fois écrits par les structures éducatives et de l’enseignement

2. Nombre d'adhérents utilisant le magasin coopératif 2. Nombre de journée pendant lesquelles les femmes bénéficient d'un repas chaud 2. Contrat de certification et de labellisation 2. Nombre de pièges mis en place et entretenus. 2. Nombre d'agriculteurs impliqués dans la lutte. 2. Différentiel de production permis grâce à la lutte. 3.Quantité de semences produites 3. quantité de semences mises sur le marché et vendues. 3. Acceptation du projet par les autorités haïtiennes 3. Nombre de personnes participant aux formations et recevant leur diplôme à la fin 3. Nombre de personnes initiant effectivement une nouvelle activité


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3. Regroupement du matériel support nécessaire aux étudiants. 3. Identification et recrutement des participants. 3. Déroulement des modules de formation par tranches de 5 jours consécutifs. 3. Distribution du matériel aux personnes formées. 3. Accompagnement (visites) lors de l'installation dans la nouvelle activité 3. Rencontres d'échange entre les différents agriculteurs

Objectif spécifique C

Mettre en place des zones forestières, gérées pour la production.

sous-objectifs

spécifiques

1. Mise en place de 3 forêts à vocation de production dans la zone de Fort-Liberté. 2. Appui aux productions agricoles adjacentes aux zones de plantations.

Résultats attendus

1. 2 pépinières forestières sont mises en place 1. Les pépinières produisent la quantité de plants nécessaire aux plantations (33 000 plants viables par forêt) 1. 3 forêts de 30 ha, à vocation de production sont installées 2. 15 à 20 ha de zones de maraichage clôturées et irriguées sont installées à proximité des plantations 2. 30 apiculteurs s'installent à proximité des plantations



1. Structuration d'un comité de gestion du projet. 1. Mise en place de 2 pépinières de plants forestiers. 1. Délimitation du terrain de plantation et préparation de celui-ci. 1. Plantation. 1. Accompagnement et conseil au comité de gestion. 2. Accompagner la formation d'un comité de gestion de la zone de maraîchage. 2. Délimiter l'espace, le protéger et l'aménager pour le maraîchage (préparation du terrain, système d'irrigation). 2. Accompagner les premières réunions de gestion des activités. 2. Formation des bénéficiaires au métier de l'apiculture. 2. Mise à disposition d'un matériel de base personnel et commun. 2. Rencontres d'échange après le démarrage de l'activité.

1. Nombre de plants produits en pépinière. 1. Nombre d'hectares effectivement replantés et protégés. 2. Nombre et surfaces des zones de maraîchage installées 2. Nombre de personnes cultivant de manière continue ces zones 2. Nombre de personnes commençant effectivement le métier d'apiculteur. 2. Quantité de gallon de miel produit au bout d'un an. 2. Nombre de personnes participant aux réunions d'échange.


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VIII. Objectifs à long terme L’AFDI et la CAFSA ont commencé par de petits projets, visant à prendre en compte les réalités socio économiques et les spécificités des

zones où se sont développés les projets. Néanmoins, elles prévoient d’étendre petit à petit ses actions, en avançant à un rythme fixé par la bonne réalisation des projets en cours.

Ainsi les 3 premières années ont permis de connaître les interlocuteurs, de prendre contact avec les autorités haïtiennes et les

représentants français présents en Haïti, de comprendre comment les projets devaient se construire pour être accueillis positivement par une population voulant s'impliquer.

Les 3 années 2011 à 2013 vont permettre d'augmenter le contenu des actions et de s'assurer que la voie choisie est la bonne. Par la suite,

un développement conséquent des actions deviendra possible en faisant appel aux bailleurs de fonds internationaux.

VIII.A. Une filière bois-énergie structurée et rentable

En ce qui concerne la filière bois-énergie, il est clair qu’aucune énergie ne pourra remplacer le charbon de bois et le bois de feu de manière homogène dans l’espace, et dans un laps de temps suffisamment court pour stopper la dégradation des terres due à un prélèvement de bois désorganisé et à des demandes en augmentation. L’objectif est donc de mettre en place une filière bois-énergie pouvant répondre à une grande partie de cette demande, de manière stable et avantageuse à la fois pour les producteurs et pour l’environnement.

La mise en place de surfaces de taillis à courte rotation (prélèvement de la ressource tous les 5 à 7 ans) en Haïti, gérés par des personnes

formées à ce type de production, est donc un objectif qui semble correspondre aux besoins actuels du pays. En effet sa réalisation permettrait : - un approvisionnement en énergie indépendant des autres pays, - l’organisation d’une filière existante mais fonctionnant actuellement de manière informelle, - une diminution de la pression de coupe sur des zones sensibles (versants de mornes principalement), - une stabilité d’emploi et de revenus pour une partie de la population, - la réhabilitation du bois en tant qu’énergie renouvelable et non destructrice.

La volonté de l’AFDI et de la CAFSA est que ces projets de plantations puissent servir de support à l’installation d’autres activités

agricoles (apiculture, production fruitière, élevage intensif) à proximité, ce qu’elle va d’ailleurs commencer à appuyer à petite échelle.


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VIII.B. Une protection des bassins versant grâce à une prod uction caféière génératrice de revenus

Les caféiculteurs haïtiens ont actuellement un accès à l’exportation. Néanmoins, les exportateurs veulent pouvoir compter sur un approvisionnement régulier tant en qualité qu’en quantité. Certains exportateurs opérant avec des labels « bio » ou « équitable » apprécient de travailler avec des coopératives structurées, et demandent à pouvoir accéder à un support de suivi de la production cartographié.

Les objectifs à long terme de l’AFDI et de la CAFSA sont :

- permettre aux coopératives existantes de mettre en place ce suivi cartographique, - appuyer la restauration des parcelles déboisées qui ne peuvent actuellement pas fournir une production stable, - aider à la lutte contre le scolyte, ravageur du café, en mettant en place des actions ponctuelles d’urgence (piège), peu à peu remplacées par

un contrôle de lutte biologique (bonne gestion du couvert forestier principalement). L’expérience menée sur la commune de Dondon sur une puis 3 Coopératives pourrait être étendue sur d’autres communes sises sur les

mornes

VIII.C. Des mangroves restaurées participant à l’économie l ocale

La plantation de mangliers pour la restauration de la mangrove ainsi que la protection de celle-ci ne seront jamais des activités rentables en soi. Cependant elles peuvent fortement dynamiser l’économie locale en agissant indirectement sur les productions agricoles et sur les activités de la pêche. L’objectif de l’AFDI/CASFA est donc d’inciter les paysans et pêcheurs à se mobiliser pour la restauration et surtout la protection de la mangrove.

Cet objectif implique une revalorisation de la mangrove par des activités multiples telles que l’apiculture, la collecte de coquillages et les

cultures associées à l’arrière mangrove. Cet objectif de protection est aussi à mettre en lien avec la production raisonnée de bois-énergie à partir d’une gestion durable de la mangrove et de taillis à courte rotation.


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L’appui sur le long terme de projets permettant l’amélioration de la gestion des espaces, la diversification des productions,

l’augmentation des rendements est indispensable. Ces projets mis en place, bien qu'élaborés après une phase de diagnostic et d'étude, font en effet l'objet de réajustements au fur et à mesure de leurs mises en œuvre

En fonction des possibilités et des aléas divers (climatiques notamment) tous les objectifs n’ont pas été atteints. Ce constat n’est

pas celui d’un échec : il faut se pencher sur les processus mis en place, sur l’impact existant au niveau de la population et sur les changements de pratiques qui apparaissent.

Ces processus sont longs à se mettre en place. Toute proposition de changement est d'abord testée, ses avantages ou ses

inconvénients sont mis en balance, avant qu'elle puisse se répandre, après avoir été acceptée. Tout projet mis en œuvre doit donc s'inscrire dans la durée, afin que les acteurs locaux aient le temps nécessaire pour se l'approprier.

Cette durée est aussi nécessaire pour les opérateurs français qui peu à peu construisent un réseau de personnes ressources,

réajustent le contenu des projets en fonction de la demande, augmentent l'ampleur des actions. Ces 3 années de programme s'inscrivent donc dans la continuité, l'ajustement et l'élargissement des actions menées de 2008 à 2010. Il s'agit d'un stade intermédiaire entre la phase pilote et la phase d'expansion des actions.

Document réalisé avec la participation de:

Céline Froment et Pierre Gendre

cooperation haiti afdi_reforestation_agriculture

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