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LE MAGAZINE DE VOTRE CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT Hommes & Métiers Dossier Métier V : ? S : N°241 FÉVRIER 2010 0,46 & Meuse Pensez à verser votre taxe d'apprentissage avant le 28 février 2010 !

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magazine de l'artisanat

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LE MAGAZINE DE VOTRE CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT

Hommes & Métiers

Dossier

Métier

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N°2

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28 février 2010 !

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Au-delà de la criseVoilà maintenant plus d’un an que la crise touche

indistinctement toutes les entreprises.

Au vu des enquêtes réalisées, les entreprises arti-sanales sont cependant celles qui s’en sortent le mieux.

Ancrées dans les territoires et fers de lance de l’économie de proximité, elles offrent, en effet, une capacité d’adaptation que n’ont certainement pas celles qui fonctionnent à plus grande échelle.

Moins d’inertie et de fatalisme et plus de réactivité et de créativité ; voilà certainement les ingrédients qui leur ont permis de mieux surmonter les diffi-cultés actuelles.

Sans tomber dans un optimisme béat et sans baisser la garde, il appartient désormais aux chefs d’entre-prise de se projeter au-delà de la crise, pour rebon-dir et saisir les opportunités. C’est aujourd’hui qu’il faut semer pour récolter demain.

À ce propos, le slogan retenu pour la prochaine Semaine nationale de l’artisanat, « Pour vous, l’ar-tisanat invente chaque jour », me semble tout à fait approprié au contexte actuel.

Dans le même ordre d’idée, l’organisation d’une Semaine de l’apprentissage, avec comme point d’orgue une journée « portes ouvertes » le samedi 20 mars dans tous les CFA meusiens, est égale-ment une incitation à penser le futur et à donner du sang neuf à nos entreprises, en recrutant des jeunes.

Enfin, pour ceux qui envisagent de changer de véhicule, quelques conseils et témoignages dans ce numéro vous permettront d’optimiser votre achat.

Bonne lecture !

Le président Frédéric Bianchi

Magazine édité par l’Association pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat Lorrain. Chambres de Métiers et de l’Artisanat de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, de la Moselle et des Vosges-Épinal. Directeur de la publication : P. STREIFF. Rédacteurs en chef : I. MOLIN - L. FEDERSPIEL - T. LATARCHE - A. MESSENET. Rédaction graphique : Pixel Image - Metz. Conception et réalisation : TEMA|presse - Metz. Dépôt légal : N° 1.042 - Février 2010. ISSN 2104-4325. Impression : Groupe Socosprint imprimeurs / 88000 Épinal - Certifiée PEFC CTP/1-013. Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées.

Actualité _4 Un nouveau visage

chez Norisko

5 Taxe d’apprentissage 2010 : bordereau, mode d’emploi

6 Portes ouvertes sur l’apprentissage : J’aime L’Apprentissage !

7 À vos scotchs, pistoletsà colle, l’étanchéité à l’air des bâtiments en dépend !

8 Formations : demandez le programme !

Métier _14 Scieur : de la sciure

dans les veinesL’activité scierie se trouve dans un tournant important. Elle vit de profonds changements, tant technologiques que commerciaux, qui passent désormais par des choix stratégiques. Découverte et présentation du milieu de la scierie.

16 M. et Mme Bellet : observer pour mieux trancher

Repères _17 Paroles d’expert :

où domicilier son entreprise artisanale ?

18 Loi de finances 2010 : les dispositions majeures pour nos PME

18 La taxe locale sur la publicité extérieure concerne surtout les grandes surfaces

Sommaire

Dossier _

Véhicules utilitaires : comment bien choisir ?L’offre en véhicules utilitaires (VU) est aujourd’hui si diversifiée que l’on pourrait presque s’y perdre. À titre d’exemple, il existe plus de 180 versions différentes du Peugeot Boxer. Hommes & Métiers vous permet d’y voir un peu plus clair…10 à 13

Hommes & Métiers - �°241 ������� 2010 3

Éditorial

n. es-

ARCHE

chez Norisko

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4 Hommes & Métiers - �°241 ������� 2010

MeuseActualité

La peinture au fémininCONSTANCE LIGIER, APPRENTIE EN CAP PEINTRE CHEZ PERGENT PEINTURE ET AU CFA BTP 54�55 À PONT À MOUSSON.

Les cheveux courts, noirs, le sourire, la gentillesse, Constance est une ravissante jeune fille de 19 ans, aux objectifs affichés : décrocher une mention complémentaire en peinture décoration (MC). Un BAC Comptabilité en poche, cette jeune Meusienne s’est inscrite au CFA Bâtiment de Pont-à-Mousson où elle suit sa première année de CAP. Après sa formation initiale, Constance s’est retrouvée sans formation et sans emploi. Depuis toujours attirée par les métiers manuels, elle participe à une action de découverte dans différents secteurs professionnels. Après une période d’application en peinture, elle choisit de s’investir dans cette voie et contacte l’entreprise Pergent Peinture pour décrocher un contrat d’apprentissage. Elle apprécie dans ce métier la diversité et la minutie des travaux qui lui sont proposés permettant d’avoir des tâches diversifiées. Après l’obtention de son CAP, elle envisage de poursuivre sa formation par un BP Peinture avant la Mention Complémentaire Décoration. Elle pourrait également s’inscrire dès cette année au concours régional des Olympiades des Métiers.

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Les cheveux

Portrait d’apprentie

C ette idée de s’instal-ler à son compte, il l ’avait déjà étudiée

quelques années aupara-vant mais l’affaire n’avait pas abouti.Ainsi, lorsque Monsieur Louyot lui fait part de la vente de sa structure, il saisit l’opportunité. L’en-treprise dans laquelle il travaille proposait au personnel un plan de départ volontaire.Monsieur Beauchet n’hé-site pas très longtemps, il négocie son départ et se lance avec entrain et dynamisme dans la reprise d’entreprise.Le parcours administratif n’est pas toujours évident mais grâce à l’accompa-gnement et au suivi de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Meuse tout se déroule bien. Il effectue le stage préalable à l’installation et bénéficie

de soutien lors du montage des dossiers de subven-tions, prêt d’honneur, etc.En tant que chef d’entre-prise, Michel Beauchet souhaite établir une rela-tion de confiance avec sa clientèle constituée de particuliers, des garages du secteur et de quelques entreprises. Prochaine-ment, il va réaliser des

travaux afin d’agencer un espace dédié à la clientèle. Ses mots d’ordre : dispo-nibilité et f lexibilité. Il tient également à privilé-gier l’aspect confidentiel lors de la restitution du diagnostic.Pour informer la clien-tèle du changement de propriétaire, il a fait distri-buer plus de 12 000 tracts

avec une offre spéciale valable sur deux ans, sur 4 cantons (Étain, Fresnes, Spincourt, Damvillers). Des articles de presse sont également parus dans L’Est républicain, le journal de la Codecom et le magazine du 3e RHC.Le passage du témoin s’est passé dans d’excellentes conditions. « Cette reprise est un bon tremplin. Elle me permet de faire ce dont j’ai toujours eu envie : être à mon compte et en même temps découvrir le monde de l’ar-tisanat », conclut Michel Beauchet.Pour le rencontrer, n’hési-tez pas, le contrôle techni-que vous ouvre ses portes : du lundi au vendredi de 8 h 00 à 19 h 00 et le samedi de 7 h 00 à 12 h 00.

Contacts ➥Norisko - 4 rue du Pont - ÉtainTél. : 03 29 87 27 27

Un � ����� ����� chez NoriskoDepuis le 1 ⎯ er octobre 2009, Michel Beauchet a repris le contrôle technique Norisko d’Étain.

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Hommes & Métiers - �°241 ������� 2010 5

P������� ��� ���� �� � �’�� � �� 2 CFA ? Notre CFA Louis-Prioux de Bar-le-Duc et le CFA-BTP de Pont-à-Mousson accueillent plus de 1 000 jeunes par an afin de les former à l’un des métiers de l’artisanat. La taxe d’apprentissage que vous versez est utilisée pour financer les filières de formation. Des investissements très importants sont réalisés pour donner la possibilité aux jeunes d’apprendre un métier dans les mêmes conditions que dans votre entreprise. Si la taxe est un impôt, c’est le seul dont vous pouvez choisir le destinataire. Vous pouvez donc contribuer à former vos futurs salariés et peut-être même vos futurs repreneurs.

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Taxe d’apprentissage 2010Bordereau : � �� �’���� �

Comment remplir le bordereau destiné au versement de votre taxe d’apprentissage à la Chambre ⎯Régionale de Métiers et de l’Artisanat de Lorraine ? Réponse pratique en image…NB : Les entreprises ayant réglé la taxe d’apprentissage 2009 à la Chambre Régionale de Métiers de Lorraine recevront, courant janvier, un bordereau de collecte personnalisé par courrier.

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Vendre ses services en Europe : nouveau mode d’emploi en 2010METTEZ�VOUS À JOUR DES NOUVELLES FORMALITÉS ADMINISTRATIVES ET DES NOUVELLES RÈGLES EN MATIÈRE DE TVA DANS L’UNION EUROPÉENNE, PARTICIPEZ

AUX ATELIERS PRATIQUES À VERDUN LE 11 MARS ET À BAR�LE�DUC LE 16 MARS 2010.Vous vendez ou achetez des biens et services au sein de l’Union Européenne ? Faites le point sur vos obligations depuis janvier 2010 lors de nos ateliers pratiques (places limitées : réservation au 03 87 33 60 80) :➥ Formalités administratives : ce qui change avec la Directive Services.➥ Facturer HT ou TTC : comprendre les nouvelles règles de facturation en matière de TVA.➥ La nouvelle Déclaration Européenne de Services : qui doit la remplir et comment ?➥ Se faire rembourser la TVA payée dans un autre État membre : quelle nouvelle procédure ?Les ateliers seront animés par un intervenant de l’administration fiscale et l’administration des douanes sur les sites des Chambres de Commerce et d’Industrie et des Chambres de Métiers et de l’Artisanat de Meuse.

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Europe

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En cette pér iode d’incertitude, c’est normal que les jeunes

fassent des choix concrets et investissent dans les modes de formation qui offrent les meilleurs résul-tats en termes d’emploi (3 apprentis sur 4 trou-vent un emploi à l’issue de leur formation). C’est logi-que, tous les diplômes et les métiers préparés dans le cadre du contrat d’ap-prentissage correspon-dent à des attentes et des besoins d’entreprises.Le fait d’apprendre son métier en travaillant dans une entreprise et de suivre des cours dans un centre de formation permet aux jeunes de se construire une véritable expérience

professionnelle et perce-voir un salaire.C’est bien entendu les atouts majeurs du système de l’alternance. En appren-tissage, du CAP à Bac +5, on prépare exactement les mêmes diplômes que par

la voie scolaire. C’est juste la méthode pédagogique qui change. Pour connaî-tre toutes les possibilités de l’apprentissage, les filiè-res, les diplômes du CAP à Bac +5, les entreprises qui forment des apprentis… ne

manquez pas « La semaine de L’Apprentissage », du 15 au 21 mars et la journée « portes ouvertes » dans tous les CFA meusiens le 20 mars 2010 (voir encadré ci-dessous pour plus de préci-sions sur ces rendez-vous).

Portes ouvertes sur l’apprentissage - samedi 20 mars 2010J’aime L’A��������� !

L’apprentissage a le vent en poupe. Le nombre de jeunes qui choisissent de faire leurs études par ⎯cette voie est en progression constante. Ce sont surtout les diplômes et les filières post-Bac jusqu’à Bac +5 qui attirent de plus en plus de candidats.

Rosa Saraiva, présidente de l’UPALe 7 décembre dernier, Rosa Saraiva, actuelle présidente de l’Union départementale de la coiffure de la Meuse, a été désignée

présidente de l’UPA (Union professionnelle artisanale), l’organisation patronale représentative des 2 400 entreprises artisanales du secteur de métiers de l’alimentation, de la fabrication, des services et du bâtiment. Rosa Saraiva, âgée de 47 ans, a commencé comme apprentie à Dieue au Salon Daniel. Elle a obtenu son CAP en 1979 et ses BP et BM en 1982 avant d’installer son salon Diminutif à Verdun en 1984. Créée en 1983 dans le département, l’Union professionnelle artisanale est constituée des trois organisations départementales représentatives des métiers de l’artisanat, à savoir :■ La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (dite CAPEB)■ La Confédération nationale de l’artisanat, des métiers et des services (dite CNAMS)■ La section artisanale de la Confédération générale de l’alimentation en détail (dite CGAD).L’UPA a pour objectif de mettre en exergue les incidences des politiques départementales sur l’activité générale des entreprises du secteur des métiers.

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président

Zoom

6 Hommes & Métiers - �°241 ������� 2010

MeuseActualité

S���� � L’A�������� �� 15 �� 21 ���Portes ouvertes le samedi 20 mars■ À Bar-le-Duc• CFA agricole – EPL Agro • CFA européen Louis-Prioux• CFA Bâtiment (dans les CFA Louis-Prioux) • CFA de l’Industrie■ À VerdunCFA agricole – EPL Agro■ À Vigneulles et StenayMaisons familiales et rurales➥ R������� �� 03 29 79 76 60

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L� M� E������ ���� �’����…Vous recherchez un salarié, un apprenti… une information sur les aides à l’embauche… Téléphonez à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Meuse.Tél. : 03 29 79 76 60

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Hommes & Métiers - �°241 ������� 2010 7

L’étanchéité à l’air qu’est-ce que c’est ?L’étanchéité à l’air est une réduction des flux d’air parasites à travers les discontinuités de l’enveloppe des bâtiments. Cette infiltration d’air parasite dans les bâtiments est due en grande partie aux fissures dans les murs de l’enveloppe, les menuiseries, (les liaisons murs/fenêtres, seuils de portes, coffres de volets roulants) et l’appareillage électrique (gaines électriques, boîtiers de prise). En France, deux maisons sur trois présentent une perméabilité à l’air supérieure à 1,3 m3/m².h, alors qu’au niveau de la réglementation thermique 2005 la valeur de référence est de 0,8 m3/m².h. À titre indicatif, le label BBC-effinergie doit avoir une perméabilité à l’air inférieure à 0,6 m3/m².h.

L’étanchéité en pratiqueUn bâtiment étanche à l’air est soit composé d’une structure porteuse constituée de matériaux à très faible perméabilité, (bois de type KLH aux liaisons soigneusement traitées, par exemple), soit doublé d’un film d’étanchéité sur toute la structure. Les films d’étanchéité se définissent fondamentalement par leur capacité à favoriser, à réguler la migration de la vapeur d’eau entre les différents milieux et surtout à empêcher les flux d’air traversants. La mise en œuvre de cette membrane,

appelée aussi régulateur de vapeur ou encore freine vapeur, nécessite un agrafage sur les structures sous jacentes et une solidarité entre les différents morceaux et à la structure par des rubans adhésifs et des colles spécifiques. L’ensemble des liaisons sol-mur, mur-plafond, dormant-bâti, passage de câble etc., doit être étanchéifié à l’aide de manchon étanche à coller sur le régulateur de vapeur ou avec un ruban adhésif. Lors de la mise en œuvre ou après la pose, toute détérioration de la membrane doit être réparée avec le ruban adhésif fourni avec la membrane.

Les intérêts d’une bonne étanchéitéL’étanchéité à l’air permet de réduire les besoins énergétiques en supprimant les entrées d’air traversantes. Elle permet également une augmentation de la durée de vie du bâtiment par l’évacuation de la vapeur d’eau qui ne reste pas en stagnation dans les murs, ce phénomène est la cause de moisissures… Grâce à une étanchéité parfaite, le confort de vie à l’intérieur de l’habitat est meilleur, les parois sont à la même température que l’air ce qui entraîne la suppression des sensations de courants d’air froids.

Une mise en œuvre soignéePour obtenir une étanchéité à l’air efficace,

il est nécessaire d’impliquer tous les corps de métiers qui interviennent dans la conception ou la réhabilitation d’un bâtiment. Cette implication permettra de travailler avec un même objectif de résultat de manière à ce que les défauts de mise en œuvre, le cas échéant, ne mettent pas en péril l’étanchéité. Ce nouveau mode constructif sera demain la norme à adopter lors de travaux d’isolation pour réaliser des économies d’énergie et augmenter le confort thermique de l’habitation. C’est donc dès maintenant qu’il est utile de s’y intéresser et de l’appliquer !

Qui sommes-nous ?Association Rencontres Services Environnement (ARSEN) est une association loi 1901, labellisée sous l’appellation CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement), label national attribué aux associations ayant comme missions d’intégrer l’environnement dans le développement local et d’éduquer le citoyen à l’environnement. Au CPIE Woëvre-Côtes de Meuse, la prise en compte de l’environnement est développée de manière transversale à travers deux missions : l’éducation à l’environnement et l’aménagement des territoires.

En savoir plus : www.cpie-meuse.eu ➥

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Par le CPIE Woëvre-Côtes de Meuse

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Carnet vert Fiche n°4

Avec l’arrivée des labels de type Bâtiment Basse Consommation (BBC-effinergie), l’étanchéité à l’air des bâtiments est en devenir d’être obligatoirement prise en compte dans les constructions neuves mais aussi dans la rénovation.

Pose du premier lé de la membrane sur une structure raillée.

Pose de la deuxième partie de la membrane.

Étanchéification des lés et des passages de gaine à l’aide d’un scotch adapté, mise en œuvre d’un liseré de colle sur les parties basses et hautes du mur et autour des ouvertures, fenêtres…

Rendu après la pose du BA13.

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8 Hommes & Métiers - �°241 ������� 2010

MeuseActualité

Formations - 1er semestre 2010Demandez �� �� ������ !

INFORMATIQUE – BUREAUTIQUE –INTERNET – MULTIMÉDIA

DURÉE BAR-LE-DUC VERDUN

Démarrer en informatique 1 jour / 7 heuresProchaine session 2e semestre

29 mars

Initiation WORD 2 jours / 14 heuresProchaine session 2e semestre

12 et 13 avril

Perfectionnement WORD 1 jour / 7 heures 11 mars 29 avril

Initiation EXCEL 2 jours / 14 heuresProchaine session 2e semestre

31 mai et 1er juin

Perfectionnement EXCEL 1 jour / 7 heures 1er avril 17 juin

Utiliser Internet et la messagerie 1 jour / 7 heures 27 maiProchaine session 2e semestre

Publisher 2 jours / 14 heures 07 et 08 juin 21 et 22 juin

Réaliser son site Internet 4 jours / 28 heures1er, 08, 15 et 22 mars / 15, 22, 29 av. et 06 mai

1er, 08, 15 et 22 fév.20, 27 mai et 03, 10 juin

COMMERCE – VENTE - PUBLICITÉ DURÉE BAR-LE-DUC VERDUN

Concevoir des publicités efficaces 2 jours / 14 heures 1er et 2 mars 17 et 18 mai

Savoir vendre et établir des relations constructives avec ses clients

2 jours / 14 heures 26 et 27 avril 22 et 23 mars

COMPTABILITÉ – GESTION – JURIDIQUE DURÉE BAR-LE-DUC VERDUN

Initiation à la comptabilité 2 jours / 14 heuresProchaine session 2e semestre

Prochaine session 2e semestre

La comptabilité sur GESSI Compta 2 jours / 14 heuresProchaine session 2e semestre

8 et 15 mars

La comptabilité sur CIEL 3 jours / 21 heures 17, 18 et 31 mai 19, 20 et 26 avril

La comptabilité sur EBP 3 jours / 21 heures 12, 13 et 19 avril 3, 4 et 11 mai

CIEL Gestion commerciale 3 jours / 21 heures 14, 15 et 21 juin 7, 8 et 14 juin

EBP Gestion commerciale 3 jours / 21 heures 26, 27 avril et 3 mai 1er, 2 et 9 mars

MICRO BIC : votre résultat et la déclaration d’impôts

1 jour / 7 heures 29 marsProchaine session 2e semestre

Lire et interpréter son bilan et son compte de résultat

1 jour / 7 heures 31 mai 14 juin

Calcul du prix de revient 1 jour / 7 heuresProchaine session 2e semestre

28 avril

Évaluer ses risques professionnels, rédiger son document unique et faire face aux contrôles obligatoires

1 jour / 7 heures 12 mai 26 mai

Connaître et vendre l’écoconstruction 1 jour / 7 heures 23 juin

Contact CMA ➥Laurence Thimouy au 03 29 79 76 65 ou [email protected]

Retrouvez le détail des formations de la CMA et des organisations professionnelles sur www.formation-artisanat55.fr !

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Véhicules utilitaires

Comment bien �� ��� ?

n artisan qui choi-sit d’investir dans un fourgon est un professionnel qui

recherche un produit qui réponde parfaitement à ses besoins. Mais voilà, les VUL (véhicules utilitaires légers) sont commercialisés sous de multiples versions pour répondre au mieux aux différents besoins de tous les corps de métiers. En découlent des gammes particuliè-rement complexes dans lesquelles se mélangent plusieurs motorisa-tions, différentes longueurs de châssis, deux ou trois hauteurs de caisse, des cabines simples ou doubles pour le transport de personnel, des carrosseries tôlées ou vitrées et même des châssis nus « habillés » ensuite par des carros-siers spécialisés… Difficile de s’y

retrouver, sauf à se poser quelques bonnes questions.

U� �������� �������� � �� �� � ����� ?Un véhicule fourgon tôlé d’ori-gine ou équipé d’une caisse four-gon est utilisé pour le transport de marchandises, de matériel ou de personnes. Il vous faudra donc adapter votre véhicule en fonction de son utilisation, du volume nécessaire, des dimen-sions de caisse, etc. L’usage que vous souhaitez en faire détermi-nera l’équipement de votre camion fourgon (déménagement, camion magasin, véhicule atelier…). En fonction des marchandises ou des personnes transportées, les VUL peuvent aussi être frigorifi-ques, avec hayon arrière, avec un

aménagement porte viande ou des étagères réglables/repliables, des penderies coulissantes, portes arrière doubles vantaux ou rideau, porte latérale, pour le transport de surgelés…

Q��� � ���� � � �� ��� �� � ?Aujourd’hui, chaque constructeur propose plusieurs modèles qui varient selon les volumes (mini-compact, compact, grand fourgon) et motorisations. Bien souvent, on retrouve l’équivalent de chaque modèle chez son concurrent, comme par exemple l’Opel Vivaro qui répond au Nissan Primastar et au Renault Trafic. Le choix se fera donc suivant l’offre du vendeur et surtout selon votre goût. On distin-gue pour autant trois familles :

L’offre en véhicules utilitaires (VU) est aujourd’hui si diversifiée ⎯que l’on pourrait presque s’y perdre. À titre d’exemple, il existe plus de 180 versions différentes du Peugeot Boxer. Hommes & Métiers vous permet d’y voir un peu plus clair…

dossier

10 Hommes & Métiers - �°241 ������� 2010

U

&

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■ Les fourgonnettes (mini-compacts) : Renault Kangoo, Renault Express, Peugeot Partner, Citroën Berlingo, Fiat Doblo, Opel Combo, Ford Connect, Volkswa-gen Caddy…■ Les fourgons compacts : Renault Trafic, Peugeot Expert, Citroën Jumpy, Fiat Scudo, Opel Vivaro, Nissan Primastar, Volkswagen Transporter, Mercedes Vito…■ Les grands fourgons : Renault Master, Citroën Jumper et Peugeot Boxer, Mercedes Sprinter, Nissan Interstar, Opel Movano, Ford Transit…

Q����� ������� � ��� �� ���-�� ?Les VUL roulent essentiellement au gazole, pour d’évidentes raisons économiques et fiscales. Mais faut-il encore choisir le bon moteur.Rares sont les constructeurs qui se contentent de proposer un seul niveau de puissance pour un modèle donné. Là encore tout dépendra de la charge qu’aura à supporter votre utilitaire, mais aussi de la nature des trajets que vous aurez à accomplir. Sur un

V���� � ����� ����Volume utile et charge utile sont les données clés des utilitaires légers. Ces deux notions doivent être clairement dissociées. En effet, un utilitaire disposant d’un important volume de charge avec une carrosserie surélevée et un châssis long peut fort bien avoir le même poids maximum transportable que sa version équivalente équipée d’une carrosserie standard. Autrement dit, il ne faut pas se fier aux apparences.D‘autre part, le PTAC (Poids total autorisé en charge) et le PTRA (Poids total roulant autorisé), lorsque le véhicule est attelé d’une remorque, peuvent varier de façon considérable selon les différentes versions proposées.

À SAVOIR…

Hommes & Métiers - �°241 ������� 2010 11

Sans notre véhicule, on n’est plus rien !

J���-L �� T� ������, ����������

« J’ai fait le tour de plusieurs marques, il y a beaucoup de modèles et d’options, j’ai fini par trouver ce que je voulais. J’ai choisi mon véhicule en fonction de sa longueur et de sa hauteur. Je voulais déjà que la galerie soit pratique et donc simple d’accès, il ne fallait pas que ce soit trop haut. En longueur, j’ai pris le plus grand parce qu’en électricité on utilise beaucoup de longueur avec les tubes, les moulures… En revanche, ce n’est pas simple pour faire des manœuvres. En ce qui concerne l’aménagement intérieur, j’ai fait des rayonnages avec du cablofil pour ranger les consommables, la visserie… Quant à l’outillage

il est toujours dans des valises. Comme je n’utilise pratiquement pas l’autoroute, ne fais pas de grands trajets et ne transporte pas de charges lourdes, j’ai opté pour une puissance de 110 chevaux. C’est un bon rapport au niveau du prix. Enfin pour la publicité sur le camion, je savais ce que je voulais au niveau des textes, c’est un artisan spécialisé qui a réalisé les inscriptions et les visuels. »

Témoin

H&M241_55.indb 11 9/02/10 19:35:58

grand fourgon, une puissance infé-rieure à 100 Ch peut suffire pour des chargements raisonnables et des trajets urbains et périur-bains, tandis qu’une puissance de 120 Ch semble être aujourd’hui le minimum pour assurer sans faiblir des liaisons autoroutières à pleine charge.

D� ���� ��������� ��-�� �� �� ?Aujourd’hui, de nombreux équi-pements sont fournis de série sur les VUL (direction assistée, vitres électriques…). Les systèmes de navigation GPS ont également fait leur apparition même s’ils restent encore trop souvent proposés en option. Ils peuvent néanmoins vous être d’une grande utilité, surtout lorsqu’ils disposent d’une

information en temps réel sur l’état du trafic. Le hayon éléva-teur peut aussi faire partie des

équipements à ne pas négliger. Il permet de charger et décharger sans effort les plus lourdes charges que certains artisans, notamment dans le bâtiment, peuvent trans-porter.

D �-�� ������ � � ��� ?Opter pour l’acquisition ou pour la location d’un véhicule, c’est en devenir soit propriétaire, soit simple utilisateur. La première solution reste la préférée des

artisans car elle leur permet d’en disposer en toute liberté, de l’aménager à leur guise, de l’utili-ser sans regarder les kilomètres, et surtout de pouvoir le revendre à tout moment. Toutefois, l’incerti-tude sur l’activité et les hésitations sur les investissements à engager dans le contexte de crise économi-que, font de la location une alter-native qui peut séduire, surtout face aux difficultés d’obtention de crédit que peuvent avoir certains

dossier

12 Hommes & Métiers - �°241 ������� 2010

Un bon objet publicitaireP���� H� �, ����� � �������

La Comédie des Fleurs, possède trois véhicules « utilitaires » : une Fiat Scudo, un Mercedes Vito et une Smart. Depuis notre ouverture à Épinal il y a quatre ans, les véhicules nous servent non seulement pour les livraisons, mais aussi pour les approvisionnements. La Smart livre les petits bouquets et les deux camionnettes se chargent des grosses plantes ce qui nous évite de devoir les coucher et de les abîmer. Posséder un véhicule utilitaire me permet aussi d’en faire un bon objet publicitaire qui appuie la bonne image de l’entreprise, ils sont toujours propres et entretenus. Comme nos véhicules font environ 25 000 km par an, dont les trois quarts sont réalisés intra-muros, cela nous permet d’être bien identifiés et de nous distinguer. C’est un atout non négligeable et indispensable.

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entrepreneurs. En clair, il vous faut choisir en vous demandant si l’usage que vous aurez de votre VU sera de courte, moyenne ou longue durée. L’achat est donc conseillé pour ceux qui roulent beaucoup et ceux qui souhaitent conserver longtemps leur véhicule.La location est, elle, à privilégier pour ceux qui ne disposent pas d’apport, et ceux qui souhaitent changer souvent de véhicule.

U� ���������� � � � ���� ?Aménager l’intérieur de votre VU est indispensable pour protéger la carrosserie, mais aussi pour gagner en productivité et en sécurité. Chaque année, de nombreux acci-dents de VU trouvent leur origine dans des installations hasardeuses, des mauvais arrimages, voire des surcharges. Pour que du matériel ou des outils ne se transforment pas en dangereux projectiles lors d’un choc, il convient de choisir la bonne option.Le bois a l’avantage d’être une solu-tion économique ce qui explique qu’en France 75 % des VU en soient équipés. Il coûte jusqu’à deux ou trois fois moins cher que le métal. La souplesse du bois permet aussi

d’épouser les courbes du véhicule et d’optimiser l’espace.Le métal constitue, quant à lui, un investissement durable et gagne du terrain en France. Le mobilier installé pourra être démonté et transféré d’un véhicule à un autre, ce qui constitue un avantage pour ceux qui changent souvent d’utili-taire. Son autre point fort est aussi la robustesse. Lors d’un choc à 50 km/h les étagères en bois ne résistent pas, contrairement à celles en métal. Le seul handicap du métal reste finalement son prix, d’autant plus que les alliages les plus légers sont les plus onéreux.

Le véhicule ut i l ita ire fait aujourd’hui partie de « la caisse à outils » des artisans.Avec 35 000 chefs d’entreprise lorrains, ce marché est porteur d’autant plus que les marques riva-lisent d’ingéniosité pour démon-trer les atouts de leurs nouvelles gammes et options. Du VUL au châssis cabine, en passant par le fourgon ou le véhicule frigorifique, l’offre est considérable. Si cela peut nuire au fait d’avoir une vue d’en-semble, elle permet cependant à chaque artisan de trouver « véhi-cule à son pied ». Et finalement, c’est bien là l’essentiel.

À chaque métier son véhicule utilitaire O������ M� �, �������� �� �������� �������� � �� �’����������, �������� M� � P ���� ��.

Depuis 56 ans, nous équipons le deuxième espace de vie de ces boulangers, bouchers et commerçants qui arpentent les routes et marchés de nos régions.

Vitrines, gradins, tiroirs réfrigérés, lavabos sur tiroir, portes coulissantes, volets électriques… Chaque camion magasin réalisé est un prototype.

Du sur-mesure pour s’adapter à l’activité de nos clients.

Notre premier rôle est de les conseiller ; c’est l’activité qui détermine le choix du véhicule et l’agencement ensuite. Snack roulant, boulangerie embarquée… nous travaillons avec des fourgons de toutes marques jusqu’aux poids lourds. Nous apportons du confort, de l’ergonomie, de la sécurité, de l’hygiène et de la durabilité, l’une des forces de notre entreprise.

Construites de façon unitaire par notre atelier de menuisiers, mécaniciens et peintres, les cellules intérieures tout polyester résistent très bien à l’épreuve du temps. Un de mes clients est dernièrement venu avec son véhicule, 38 ans de bons et loyaux services et seul le châssis est à changer ! Avec les exigences propres aux différents métiers et celles imposées par la réglementation, les véhicules sont agencés tout en conformité.

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C omme l ’explique Maurice Chalayer, Président de l’Ob-servatoire des Métiers de la

Scierie(1), le métier de scieur a radi-calement changé. « Même si on touche toujours du bois », le métier est devenu de plus en plus complexe. Le proces-sus de production impose de « faire des choix rapides et précis » pour répondre à un cahier des charges de plus en plus exigeant des clients (quantité, caractéristiques mécani-ques, exigences dimensionnelles et esthétiques), sans oublier les délais, qui sont de plus en plus courts.

S�����, �� ����� �� �� ��En France, la quasi-totalité des scie-ries sont issues d’entreprises à carac-tère familial. On ne le répétera jamais assez : le scieur est un passionné du bois, on a de « la sciure dans les veines », revendique Francis Duhoux, scieur à Ramonchamp. Pour lui, travailler dans le secteur a été plus qu’une passion, « une évidence ». Mais évoluer dans le monde de la scierie c’est aussi accepter un métier exigeant. L’artisan doit produire vite et bien un matériau « vivant et noble »,

pour réussir à le vendre par la suite sur un marché très concurrentiel et dans un contexte d’image individua-liste où le manque de reconnaissance se fait sentir. Il est loin le temps où le scieur n’était qu’un « scieur de planches ». Désormais, il doit s’atte-ler à la gestion d’un outil de travail performant à la pointe des dernières innovations technologiques. La scie-rie de village s’est, elle aussi, beau-coup modernisée : l’informatique, l’optimisation du débit, la course à la productivité, le marquage CE(2) des produits, la certification PEFC(3) ou encore l’orientation vers des produits plus élaborés (traitement, séchage, rabotage et même aboutage) ont atteint des niveaux que les entrepri-ses recherchent.

U�� ������� �� � ���� �� ��� � : �� �� �� ���� ������ �� �� ����� � ������ �� �� ���� �« À l’image de la grande distribution, dans notre société de consommation, l’ensemble de la première transforma-tion est résolument appelé à modifier régulièrement ses méthodes de travail »,

affirme Thierry Janès, co-dirigeant de la scierie Janès et de l’entreprise Timber avec son frère. Deux alter-natives différentes, mais complé-mentaires, s’offrent aux scieries : emmener la scierie familiale vers du « cube » (volume), et s’orienter vers une augmentation de la produc-tion de manière constante, ce qui permet d’assurer une diminution du coût de transformation de la matière première pour gagner des parts de marché. Ou ne plus privilégier la production et faire du « spécial ». C’est-à-dire, aller vers l ’offre de service et de proximité en axant sa production vers des produits à forte valeur ajoutée. Cette dernière option, oblige les scieurs à se tourner de plus en plus vers une commercialisation des savoir-faire. Thierry Janès, pense que « c’est un service qui sera de plus en plus demandé ». En effet, les clients reviennent à des anciennes valeurs de « contact » avec l’entreprise et apprécient d’avoir quelque chose de « spécial », d’unique.Deux orientations différentes straté-giquement qui peuvent parfois lais-ser le scieur perplexe.

ScieurDe la sciure ��� �� �����

L’activité scierie se trouve dans un tournant important. Elle vit de profonds changements, tant ⎯technologiques que commerciaux, qui passent désormais par des choix stratégiques. Découverte et présentation du milieu de la scierie.

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Métier

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U� ���� ���������� �� � ���� ���������Les deux tiers des scieries françai-ses achètent leur bois aux proprié-taires forestiers privés ou publics de manière à mieux maîtriser leur approvisionnement. Une autre partie de la profession achète des produits déjà sciés et se dirige vers des activi-tés de transformation du bois et de commercialisation des produits finis et semi-finis. Or, malgré la diversité des activités de scierie, la moitié des scieries françaises a disparu en moins de trente ans. À cela, dans les Vosges, on peut rapporter « l’effet ciseaux » : une forte pression sur le cours des matières premières qui s’explique par la ressource locale très prisée, et des marges qui s’effritent à cause de la crise économique dont souffre le marché de la construction bois.

L� ����� � ��� �� � ��� �� � � � ���En dehors des difficultés que rencon-tre la filière, le monde du sciage possède de nombreux atouts. Les scieries s’ouvrent sur des thématiques tendances comme la gestion durable des produits de la forêt ou encore la valorisation du bois local. « Il faut réhabituer les gens à utiliser du bois du pays » d’après Francis Duhoux. Des opportunités réelles s’ouvrent sur des secteurs jusqu’ici peu exploités. Dans les Vosges, troisième départe-ment en termes de récolte de bois,

surnommées la « wood valley », de nombreuses initiatives locales illus-trent les démarches d’innovation du secteur. À l’exemple de la scierie d’Yves Gaiffe à Champ-le-Duc, qui a su diversifier son activité en propo-sant des produits rabotés ou encore de Benjamin Mathieu à Xonrupt-Longemer qui a adopté une phase de réflexion sur un produit fini à utiliser dans la construction bois… Les scieurs ne peuvent avoir que des retombées positives en s’enga-geant vers de nouvelles pratiques, de nouveaux marchés et en moder-nisant leur savoir-faire. De plus, « de nombreux détails peuvent faire la diffé-rence » selon l’OMS (Observatoire des Métiers de la Scierie) : « Prévoir un espace d’accueil pour ses clients, mutua-liser les espaces de vente pour tirer profit des zones de chalandises… » Autant de conseils qui ancreront cette filière clef de la région, qualifiée et réputée dans le tissu artisanal local.

(1) L’observatoire de la scierie - La Mure-sur-Azerguehttp://chalayer-scierie.chez-alice.fr

(2) Le marquage CE est un passeport pour la libre circulation, en France et dans les autres pays de l’UE, des bois de structure (charpente par exemple). Il permet d’exporter sans être obligé de faire d’autres certifications, dans les pays frontaliers par exemple. Il garantit aux clients la conformité des bois de structure incorporés dans les charpentes ou les constructions aux exigences de sécurité indiquées dans la norme européenne et française NF EN 14081-1.

(3) Pour pouvoir garantir au consommateur qu’il achète du bois sans se rendre complice de la déforestation, les démarches de certification se sont beaucoup développées ces dernières années. Le label PEFC garantit au consommateur que les produits ont été fabriqués à partir de bois récoltés dans une forêt gérée durablement et que l’achat est « bon pour la planète ».

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Afin de répondre aux besoins de la filière artisanale du bois, un centre de ressources a été créé spécifiquement. Sa vocation est d’identifier des solutions adaptées aux attentes des petites entreprises et ainsi de les accompagner dans leurs démarches de développement par l’innovation.Le CETIFAB travaille actuellement sur deux actions phares : ➥ Le projet « Cœur de Tendon » : il porte sur une extension/rénovation d’un groupe périscolaire en milieu rural. Il s’agit de renouer la filière artisanale du bois en concevant un dispositif constructif innovant et reproductible, à partir de bois local transformé et mis en œuvre par les artisans locaux.➥ L’accompagnement des scieurs : un travail de fond auprès des scieurs artisanaux afin de les aider à améliorer leur compétitivité, à s’adapter, à trouver des produits originaux et à pérenniser l’activité en développant un service de proximité.

POUR TOUT RENSEIGNEMENT, CONTACTEZ LE CENTRE DE RESSOURCES CETIFAB À LA CMA VOSGES AU 03 29 69 55 52.

Innovation

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E n nous présentant le métier de scieur, Mme Bellet insiste sur

l’importance de l’évalua-tion visuelle de la qualité du bois à chaque étape de la production.

L’���� �� �����C’est déjà à l ’achat des grumes que le scieur doit en apprécier la qualité du bois. Les grumes sont choisies en fonction de la production souhaitée. Par exemple, une pièce qui comporte beaucoup de nœuds ne sera pas utili-sée pour des avivés ou encore des traverses de charpente. Évidemment, d’autres critères de choix sont pris en considéra-tion. Cette sélection des grumes s’opère à partir d’une appréciation visuelle expérimentée. Elle consti-tue une étape majeure du métier de scieur puisqu’elle

détermine la qualité de la production finale mais aussi la valeur d’achat des grumes.

Lorsque celles-ci ne sont pas directement livrées par l’exploitant forestier, il appartient au scieur d’organiser le débardage et la livraison en faisant appel à un transporteur spécialisé.

L’�� ����� Ce premier sciage permet, là encore, à partir d’une appréciation visuelle de distinguer les pièces prin-cipales des sciages secon-daires c’est-à-dire celles qui en fonction de leurs qualités seront affectées à une production plutôt qu’à une autre. L’écorceur détermine en fonction de la qualité de la grume les utilisations possibles et fait des choix de coupe

situés entre le 1er et le 4e

choix.C’est à ce poste que se fait la valeur ajoutée, d’où la place stratégique de l’écorceur.

L� ����� �� �� � �� ��������� Le scieur réceptionne les billons (morceaux issus du débit de la grume). Il établit, une fois de plus en fonction de son appré-ciation de la qualité des pièces, la nature de la production. Enfin, lors-que les billons sont trans-formés en traverses ou en avivés, la déligneuse enlève l’aubier et assure les coupes de finition au niveau des largeurs.

Autre poste clé de la scie-rie, le scieur travaille avec un souci constant d’op-timiser le sciage afin de rentabiliser au mieux la

matière première en fonc-tion des commandes des clients.

L� �� �� �����À cette dernière étape, il s’agit de trier les avivés pour const ituer des paquets de 4 choix diffé-rents. Ce travail de sélec-tion est tout aussi impor-tant puisqu’il doit garantir au client, et notamment au fabricant de parquet, une qualité homogène.

L’�� �� ������ Si l ’entreprise compte des clients fidèles, elle espère aussi en trouver de nouveaux. Avec la hausse des coûts de transport, la concurrence chinoise est moins importante, en revanche les entrepri-ses russes qui jusqu’alors manquaient d’homogé-néité au niveau du triage, devient plus vive.

Le métier de scieurO������ pour mieux trancher

Créée avec 2 associés en 1984 par Monsieur Bellet, la Société européenne de transformation du ⎯bois emploie jusqu’à 15 salariés. En 1997, l’entreprise quitte le site de Varney pour s’installer à Musset Val d’Ornain. En 2008, la société est reprise par la fille de Monsieur Bellet, elle compte aujourd’hui 9 salariés et produit des avivés, des traverses de charpente et de chemin de fer.

MétierMeuse

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J� �� �����. P��-�� � �������� � � �������� � � � � ������ � �� �’� ������ �� �’������ ? Oui, lors de l’immatriculation, si vous exercez votre activité exclusivement à l’extérieur, vous pouvez déclarer votre activité à l’adresse de votre domicile, et ce malgré les interdictions contractuelle ou législative éventuelles (bail, règlement de copropriété, plan local d’urbanisme…).

P��-�� � �������� � � �������� ��� � � � ��� �’������ � � �’� ������ ��� ������ ? Oui, vous pouvez exercer votre activité chez vous, dès lors qu’aucune disposition contractuelle ou législative ne s’y oppose (ex : clause du bail, règlement de copropriété).

M � �������� � �� �������� �� � ��� � �’������ � � ������. Q����� � �� � �������� ? Fiscalement, il est possible de déduire du revenu de l’entreprise : ■ le montant réel des frais d’achat,■ le montant réel des frais d’entretien et de réparation,■ l’amortissement des constructions.Mais, lors de la revente, le calcul de la plus-value sera effectué sans apporter de correctif au prix d’achat, et sans exonération au titre de la durée de détention. Toutefois, il existe des exonérations pour les plus-values

réalisées par des contribuables relevant de l’impôt sur le revenu réalisant des recettes annuelles inférieures à certains seuils.

J� �� �� �������� �� � ���. Q����� � �� � �������� ? Vous avez le choix d’inscrire ou non à l’actif de l’entreprise, l’immeuble dont vous êtes propriétaire et qui est affecté à l’activité de l’entreprise : ■ si vous inscrivez l’immeuble à l’actif de l’entreprise, vous êtes dans la situation décrite à la question précédente ;■ si vous le maintenez dans votre patrimoine privé, vous pouvez, pendant la période de détention du bien, déduire au titre des charges de l’entreprise les sommes correspondant au loyer normal de l’immeuble lorsque l’entreprise relève des BIC ou BNC. Ce loyer est alors déclaré dans la catégorie des revenus fonciers.L’intérêt est de réduire le bénéfice imposable et donc l’assiette des cotisations sociales. De plus, au moment de la vente de l’immeuble, la plus-value est imposée dans les conditions des plus-values des particuliers : abattement de 10 % par année de détention au-delà de la cinquième entraînant une exonération au bout de 15 ans. Mais toutes les charges liées à la propriété et au fonctionnement ne sont pas déductibles du bénéfice de l’entreprise individuelle.

Paroles d’expertO� � �������� son entreprise artisanale ?

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Éclairage

C������La Région Lorraine lance un appel aux artisans d’art de Lorraine pour la réalisation de trophées pour la 50e Édition du Circuit de Lorraine, course cycliste professionnelle qui se déroulera du 16 au 23 mai 2010 en 5 étapes : ➥ Thionville (57) à Jarny (54),➥ Pagny-sur-Moselle (54)

à Chantraine (88),➥ Raon l’Étape (88)

à Saint-Avold (57),➥ Parc Wallygator (57)

à Belleville (55),➥ Metz (57) à Hayange (57).Sensible à la nécessité d’une promotion de la très haute qualité des savoir-faire lorrains dans les métiers d’art, et à l’intérêt du soutien aux démarches de créativité dans ce secteur, le Conseil Régional souhaite ainsi permettre aux artisans d’art et ateliers d’art de Lorraine d’exprimer tous leurs talents. Ce concours et la promotion attachée à ses résultats constituent par ailleurs une opportunité réelle de promotion pour les lauréats. Un règlement avec cahier des charges a été élaboré pour ce concours et le budget prévu pour la réalisation de ces 6 trophées similaires, a été fixé à 4 000 euros. Le retour des propositions est attendu au plus tard pour le 3 mars 2010. Un jury de sélection se réunira le vendredi 5 mars pour choisir une proposition. Les trophées réalisés devront être livrés à la Région Lorraine pour le 3 mai 2010. Les trophées « Circuit de Lorraine 2010 » seront remis à titre de récompense à chacun des leaders au classement général à l’issue de chaque étape ainsi qu’au vainqueur final pour lequel le trophée devra être d’une taille supérieure. Le 6e exemplaire sera conservé par le Conseil Régional à titre de mémoire du présent concours et de la manifestation ainsi soutenue.

Les artisans intéressés sont invités à demander dans les meilleurs délais le règlement auprès de Christophe De Lavenne, Chef de Projet Métiers d’Art d’Inffolor (11 Place de Paris, 54500 Vandœuvre-Lès-Nancy, Tél. : 03 83 54 58 48, e-mail : [email protected]).

En bref

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Éclairage

La taxe locale sur la publicité extérieure concerne surtout les grandes surfacesDans certaines communes lorraines, les enseignes, pré-enseignes et dispositifs publicitaires sont soumis depuis 2009 à la taxe

locale sur la publicité extérieure (TLPE). Plus l’enseigne est grande, plus la taxe coûte cher. Les tarifs de droit commun sont les suivants (avec des variations possibles) :

* Ex. : Vandoeuvre-lès-Nancy (54), Metz (57)… / ** Ex. : Audun-le-Tiche, Bouzonville (57)…

Une application facultativeEn pratique, les tarifs diffèrent d’une ville à l’autre et de nombreuses communes n’ont pas encore tranché, notamment dans la Meuse et dans les Vosges. En effet, les communes qui appliquaient déjà au moins une taxe sur la publicité (taxe frappant les affiches, réclames et enseignes lumineuses, taxe sur les emplacements publicitaires fixes et taxe sur les véhicules publicitaires) ont deux choix. Soit elles conservent une taxe sur la publicité et dans ce cas, la TLPE remplace les précédentes taxes. Soit elles refusent la TLPE et ne peuvent ainsi plus appliquer aucune taxe sur la publicité. Les communes qui n’appliquaient jusque-là aucune taxe sur la publicité peuvent soit poursuivre dans ce sens, soit adopter la TLPE.

Pour en savoir plus sur la situation dans votre commune, renseignez-vous auprès de votre mairie - Voir également une fiche technique ➥sur la TLPE : http://www.cdcf.com/docs_public/doc68.pdf

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locale sur la publicité

Réglementation

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■ Les seuils d’application du régime de la micro-entreprise ont été réévalués.Livraisons de biens, ventes à consommer et prestations d’hébergement : le seuil passe de 80 000 € à 80 300 €.Les autres prestations de services : le seuil passe de 32 000 € à 32 100 €.■ Les règles d’application de la TVA sur les prestations de service réalisées dans l’Union Européenne sont modifiées.Une réunion sur cette thématique sera organisée au cours du 1er trimestre avec la Cellule EUROPE de la Région pour présenter aux entreprises concernées ces nouvelles dispositions■ L’exonération d’impôt sur les bénéfices octroyée aux entreprises nouvelles est prorogée jusqu’au 31 décembre 2010■ La réforme de la taxe professionnelle : cette dernière mesure est sans conteste la mesure phare de la Loi de finances 2010.Depuis le 1er janvier 2010, la taxe

professionnelle est remplacée par la contribution économique territoriale, qui correspond à la part actuelle de la taxe professionnelle assise sur les valeurs locatives foncières. La cotisation foncière des entreprises reste établie dans chaque commune où le redevable dispose de locaux ou de terrains. Tous les redevables de la cotisation sont assujettis à une cotisation minimum fixée par le conseil municipal et compris entre 200 € et 2 000 €. La deuxième composante de cette contribution est une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises égale à une fraction de la valeur ajoutée produite par l’entreprise, obtenue en multipliant la valeur ajoutée par un taux unique de 1,5 %. À noter : un dégrèvement est mis en place pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 152 500 € et 50 millions d’euros.

Loi de finances 2010 Les ��� �� � ������� pour nos entreprises

Nombre d’habitants dans la communeSomme des superficies des enseignes sur un même bâtiment

� 7 m² � 12 m² 12 m² � 50 m² > 50 m²

< 50 000 Exonération *,sauf délibération contraire du conseil municipal **

15 € m² / an 30 € / m² / an 60 € / m² / an

50 000 < 199 000 20 € / m² / an 40 € / m² / an 80 € / m² / an

C������� �’E���� 2010��� �’��������, �’� �� ���� !

L’Artisanat, premier partenaire de l’équipe de France masculine de handball, est heureux de saluer la victoire des « Experts » et leur titre de Champions d’Europe 2010. Champions olympiques en 2008, Champions du Monde en 2009, Champions d’Europe en 2010. Avec le handball, l’Artisanat collectionne les titres et confirme avec son partenaire le talent et la réputation qui font d’euxles ARTISANS de la VICTOIRE.

Smic horaire brut :➥ 8,86 € (depuis le 01/01/10)Smic mensuel brut➥ 1 343,77 €Sécurité Sociale :➥ Trimestre : 8 655 €➥ Mensuel : 2 885 €Indice du coût de la construction INSEE :➥ 3e trim. 2008 1 594➥ 4e trim. 2008 1 523➥ 1er trim. 2009 1 503➥ 2e trim. 2009 1 498➥ 3e trim. 2009 1 502Indice National Bâtiment BT01 :➥ Septembre 2009 : 803Taux de l’intérêt légal 2009 :➥ 3,79 % (JO du 11/02/09)

les ARTISANS de la VICTO

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Aide mémoire

Bravo !

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