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13 16 Le ministre turc de la Culture et du Tourisme Ertugrul Günay appelle les autorités françaises à entamer un «dialogue» en vue du retour dans son pays de certaines pièces et objets turcs conservés par le musée du Louvre, a-t-il indiqué dans un entretien à l’AFP. Après sa victoire au stade vélodrome (0-1) contre l’Olym- pique de Marseille qui lui a ouvert les portes des 16 e de finale, Fenerbahçe se place en out- sider dans cette compétition. Elle pourrait bien être l’équipe surprise de la Ligue Europa. CULTURE SPORT Antiquités : Ankara appelle Paris au «dialogue» Ligue Europa : quelles sont les chances de Fenerbahçe ? 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 N° 241 WWW.ZAMANFRANCE.FR Une mère victime de violence risque de maltraiter son enfant r D’après la sociologue Nilüfer Narli, une femme victime de brutalités aurait tendance à mal- traiter son enfant. «La personne qui subit des violences commence d’abord à s’en vouloir elle-même, puis utilise la violence contre une personne en face de laquelle elle est en position de force», a-t-elle indiqué. R FAMILLE 12 r En 2012, le pourcentage de véhicules flashés dans l’Hexagone a été en nette aug- mentation (14,3 %) par rapport à l’année précédente. Les radars fixes devraient d’ores et déjà rap- porter 700 millions d’euros à l’État. R FRANCE 04 AFFAİRE ÇETİN BOZKURT : LA JUSTİCE RELAXE LES FRANCO-ARMÉNİENS Les deux suspects franco- arméniens accusés d’avoir menacé de mort Emine Çetin Bozkurt, l’une des membres de la délégation turque opposée au projet de loi sur le «génocide arménien», ont été relaxés par la justice française. 1FRANCE LE NON-RECOURS AU DROİT, UN MANQUE À GAGNER POUR LES MÉNAGES Qu’est-ce que le non-recours au droit ? C’est une situation où des individus, des ménages, n’accèdent pas aux services auxquels ils peuvent prétendre. 1FRANCE 03 02 LES APPELÉS NE PARTICIPERONT PLUS AUX OPÉRATIONS ANTI-PKK Dans le cadre de la nouvelle stratégie de lutte antiterroriste adoptée par la Turquie, les appelés ne seront plus envoyés dans les zones de conflit de l’est du pays. 1TURQUIE 08 L’État devrait récupérer entre 645 et 700 millions d’euros de recettes pour l’année 2012 grâce aux radars. Souriez, vous êtes flashé ! Gurbetçi : le blédard des Turcs r02 EDITO Alors qu’ils vivent en France depuis des décennies et que parfois ils y sont nés, les Turcs d’Europe sont toujours désignés en Turquie par les termes très populaires de gurbetçi (expatriés) ou almanci (gens d’Allemagne). Une campagne de sensibilisation initiée par l’écrivain Erdinç Utku, qui vit en Belgique, veut que les Turcs d’Europe ne soient plus appelés ainsi. R SOCIETE 07 Les Turcs d’Europe ne sont plus des gurbetçi

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Zaman France N°241 - FR

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Page 1: Zaman France N°241 - FR

1316Le ministre turc de la Culture et du Tourisme Ertugrul Günay appelle les autorités françaises à entamer un «dialogue» en vue du retour dans son pays de certaines pièces et objets turcs conservés par le musée du Louvre, a-t-il indiqué dans un entretien à l’AFP.

Après sa victoire au stade vélodrome (0-1) contre l’Olym-pique de Marseille qui lui a ouvert les portes des 16e de fi nale, Fenerbahçe se place en out-sider dans cette compétition. Elle pourrait bien être l’équipe surprise de la Ligue Europa.

CULT

URE

SPOR

TAntiquités : Ankara appelle Paris au «dialogue»

Ligue Europa : quelles sont les chances de Fenerbahçe ?

30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 N° 241WWW.ZAMANFRANCE.FR

Une mère victime de violence risque de maltraiter son enfant

rD’après la sociologue Nilüfer Narli, une femme victime de

brutalités aurait tendance à mal-traiter son enfant. «La personne qui subit des violences commence d’abord à s’en vouloir elle-même, puis utilise la violence contre une personne en face de laquelle elle est en position de force», a-t-elle indiqué. RFAMILLE 12

rEn 2012, le pourcentage

de véhicules fl ashés dans l’Hexagone a été en nette aug-mentation (14,3 %) par rapport à l’année précédente. Les radars fi xes devraient d’ores et déjà rap-porter 700 millions d’euros à l’État. RFRANCE 04

AFFAİRE ÇETİN BOZKURT : LA JUSTİCE RELAXE LES FRANCO-ARMÉNİENSLes deux suspects franco-arméniens accusés d’avoir menacé de mort Emine Çetin Bozkurt, l’une des membres de la délégation turque opposée au projet de loi sur le «génocide arménien», ont été relaxés par la justice française. 1FRANCE

LE NON-RECOURS AU DROİT, UN MANQUE À GAGNER POUR LES MÉNAGES Qu’est-ce que le non-recours au droit ? C’est une situation où des individus, des ménages, n’accèdent pas aux services auxquels ils peuvent prétendre. 1FRANCE

03

02

LES APPELÉS NE PARTICIPERONT PLUS AUX OPÉRATIONS ANTI-PKKDans le cadre de la nouvelle stratégie de lutte antiterroriste adoptée par la Turquie, les appelés ne seront plus envoyés dans les zones de conflit de l’est du pays. 1TURQUIE

08

L’État devrait récupérer entre 645 et 700 millions d’euros de recettes pour l’année 2012 grâce aux radars.

Souriez, vous êtes flashé !

30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012

Gurbetçi : le blédard des Turcs r02EDITO

CULT

URE

les chances de Fenerbahçe ?

Alors qu’ils vivent en France depuis des décennies et que parfois ils y sont nés, les Turcs d’Europe sont toujours désignés en Turquie par les termes très populaires de gurbetçi (expatriés) ou

almanci (gens d’Allemagne). Une campagne de sensibilisation initiée par l’écrivain Erdinç Utku, qui vit en Belgique, veut que les Turcs d’Europe ne soient plus appelés ainsi. RSOCIETE 07

Les Turcs d’Europe ne sont plus des gurbetçi

Page 2: Zaman France N°241 - FR

Le non-recours au droit, un manque à gagner pour les ménages

Qu’est-ce que le non-recours au droit ? C’est une situation où des

individus, des ménages, n’accèdent pas aux services auxquels ils peuvent pré-tendre. Dans une interview accordée au quotidien Libération, Philippe Warin, responsable scientifi que d’Odenore, et Yves Saillard, chercheur rattaché au CNRS, ont analysé ce phénomène. A l’aide de chiffres offi ciels, ils sont arrivés à la conclusion que le non-recours peut se présenter sous différentes formes. Ainsi, en moyenne 50 % du RSA, et jusqu’à 68 % du RSA activité n’ont pas été versés à leurs bénéfi ciaires fi n 2011. Cela représente cinq milliards d’euros d’allocations «économisées», selon les spécialistes. A ces prestations non ver-sées, il faut également ajouter celles de la Couverture maladie universelle et l’acquisition d’une complémentaire santé, soit plus d’un milliard d’euros. Qui sont les personnes concernées ? Les non-requérants sont dans la plupart du temps des individus se trouvant dans des situations économiques et sociales pré-caires comme les jeunes car les systèmes se complexifi ent et les familles ont de

moins en moins accès à la connaissance de ces droits. Les jeunes renoncent éga-lement parfois à certaines prestations par peur d’être accusés de profi ter du sys-tème. En 2011, le rapport du député Dominique Tian chiffre à quatre mil-liards d’euros le préjudice causé par les fraudes aux prestations fiscales. En n’ayant pas connaissance de leurs droits, les citoyens permettent à l’Etat d’écono-

miser avec les seules prestations fami-liales et de logements 4,7 milliards d’euros. Toutes ces économies faites à l’insu des ménages français ont une véri-table incidence sur le niveau de vie de millions de foyers. Selon un sondage Ifop publié par le Journal du dimanche, huit Français sur dix estiment «qu’il y a trop d’assistanat et [que] beaucoup de gens abusent des aides sociales.»

Près de 5 milliards d’euros ont été économisés par l’Etat du fait du non recours par beaucoup de Français à leurs droits sociaux comme le RSA ou la Couverture maladie universelle.

Gurbetçi : le blédard des TurcsUne campagne de sensibilisation a été lancée il y a quelques mois par un écri-vain turc de Belgique contre l’usage du terme gurbetçi pour désigner les Turcs d’Europe. Il dénonce notamment le fait qu’un terme qui avait été employé pour désigner les Turcs qui s’étaient installés en Europe il y a 50 ans, soit encore utilisé. Il est diffi cile de décrire la connotation aujourd’hui négative de ce terme qui signifi e «expatrié», mais qui, sans renvoyer à la même réalité, rappelle presque le terme «blédard». La principale connotation est affec-tive, étant donné que le terme sup-pose une certaine nostalgie du pays d’origine. Mais, en plus de défi nir les Turcs d’Europe par le biais du pays de départ, le mot les identifi e également à une certaine origine rurale qui devient parfois l’occasion d’un mépris. Ainsi, le gurbetçi est vu comme parlant le patois, comme étant d’origine sociale modeste, et voulant même parfois affi -cher sa réussite, strictement matérielle, quand, l’été, il rentre au village pour les vacances. La supposition d’appar-tenance n’est donc pas uniquement géographique ou ethnique, elle est également sociale. Et elle met même en place une certaine stigmatisation. L’emploi de ce mot révèle en quoi l’in-conscient collectif turc entretient avec les Turcs d’Europe un rapport para-doxal de proximité – puisqu’on leur rappelle sans cesse qu’ils sont d’origine turque, et qu’ils ne sont pas Français ou Belges – mais d’éloignement, de mise à distance, puisque c’est en tant que gurbetçi qu’ils sont Turcs, et non pas comme tout le monde. Mais, d’autre part, l’usage de ce terme montre aus-si dans quelle mesure les Turcs de France, mais aussi les Français d’ori-gine turque, restent encore coincés entre deux origines, deux pays, deux identités, dans une relation de double altérité. Ils ne sont pas d’origine étran-gère uniquement en Europe, ils sont également vus comme autres dans leur pays d’origine. Certains médias turcs ainsi que des travaux universitaires ont de plus en plus recours au terme «euroturcs», ou «euro-turcs», construit sur le même modèle que «franco-turc»[email protected]

Le nombre de touristes étrangers à avoir visité la Turquie entre janvier et septembre 2012, a augmenté de 50 % par rapport à la même période de l’année précédente, a annoncé le ministère turc de la Culture et du Tou-risme. Selon les chiff res de ce minis-tère, le nombre de touristes étrangers ayant visité la Turquie est passé de 14,4 millions à 28,8 millions entre janvier

et septembre 2012 par rapport à la même période de 2011. Le ministère a également indiqué que la Turquie a connu un pic de fréquentation avec environ 3.100.000 visiteurs de plus au mois d’octobre dernier. C’est Antalya qui a attiré le plus de visiteurs avec 1.035.119 touristes, suivi par Istanbul qui en a accueilli 913.212 entre janvier et octobre 2012.

Il y a en Turquie au moins un million d’enfants qui travaillent, a déclaré la ministre de la Famille et des Aff aires sociales Fatma Sahin, qui répondait à une question parlementaire du député CHP d’Istanbul Kadir Gökmen Ögut, propos rapportés par le quotidien Taraf dans son édition du 21 novembre. Rappelant que les statistiques les plus récentes sur le travail des enfants en

Turquie dataient de 2006 et qu’elles recensaient à cette époque près d’un million d’enfants parmi la population active, la ministre souligne que ce seuil a été probablement dépassé depuis. Le 19 novembre dans la province d’Adana, au sud du pays, un groupe d’enfants a organisé un rassemblement pour mettre en lumière les problèmes auxquels ils sont confrontés en Turquie.

2 fois plus de touristes étrangers en Turquie en 2012

...ET UNE MAUVAISEUNE BONNE...

NOUVELLE

Des policiers belges visés par des producteurs de lait lors d’une manifestation devant le Parlement européen à Bruxelles lundi 26 novembre. Les agri-culteurs ont conduit leurs tracteurs dans le quartier européen de Bruxelles pour une manifestation qui a duré deux jours contre la hausse des prix.

FRANCE02 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Un million d’enfants travaillent en Turquie

EDITO

Page 3: Zaman France N°241 - FR

VEDAT BULUT PARISLes suspects franco-arméniens ayant menacé de mort la secrétaire du Comi-

té de coordination des associations turques, Emine Çetin Bozkurt, précédemment arrêtés et interrogés par la police, ont finalement obtenu un sursis. La justice, à l’issue du pro-

cès qui s’était ouvert mardi au tribunal de Nanterre, a décidé d’un non-lieu en l’ab-sence des accusés et de leur avocat, jugeant irrecevables les poursuites et les accusations de menaces de mort à l’encontre d’Emine Çetin Bozkurt, l’une des membres de la délé-gation turque qui avait organisé une mani-festation à Paris contre le projet de loi sur le «génocide arménien». Les parties civiles ont décidé de faire appel. Pour l’avocat de Mme Çetin Bozkurt, maître Selçuk Demir, il s’agit d’«une décision scandaleuse». «Je n’ai jamais vu une décision pareille» a-t-il poursuivi, craignant qu’un tel verdict, s’il se confi rme en appel, soit considéré comme une autori-sation à s’attaquer aux militants turcs. «Si la justice existe dans ce pays, je la veux aussi», a déclaré pour sa part sa cliente. Emine Çetin Bozkurt avait reçu plus de trente appels télé-phoniques de menaces, après la manifesta-tion. Les coupables avaient été retrouvés, après avoir été fi lés pendant des mois par la police française.

Des preuves réelles, pas de condamnationDeux frères, Français d’origine arménienne, avaient été mis en garde à vue à Paris, après une descente faite à leur domicile. Les deux suspects, âgés de 40 et 45 ans, avaient rejeté les accusations lors de l’interrogatoire. Selçuk Demir affi rme que bien que les suspects aient été relaxés, des preuves fiables existent. «Plusieurs preuves ont été recueillies lors de l’enquête de police, qui a duré plusieurs mois. Il existe des enregistrements sonores comportant des menaces de mort et des in-jures raciales. Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que l’affaire soit traitée dans ce sens et que les suspects reçoivent la peine qu’ils méritent», a-t-il confi é à Zaman France. Le projet de loi pénalisant la néga-tion du génocide arménien, présenté devant l’Assemblée nationale française, a provo-qué le mécontentement de milliers de Turcs vivant en France. Les 22 et 23 janvier 2012, trente mille personnes avaient participé à la manifestation contre cette loi à Paris. Outre Mme Bozkurt, d’autres membres du Comité ont également fait l’objet de menaces.

Les deux suspects franco-arméniens accusés d’avoir menacé de mort Emine Çetin Bozkurt, l’une des membres de la délégation turque opposée au projet de loi sur le «génocide arménien», ont été relaxés par la justice française.

Le site Ma-residence.fr a pour objectif de créer un réseau de voisinage solidaire qui soit utile à tous.

MAUD DRUAIS PARISPasser par le virtuel pour créer du lien social réel, c’est l’ob-

jectif que se sont fi xé les fondateurs de Ma-residence.fr, Charles Ber-dugo, ingénieur, et Gilles Feingold, directeur général de ce site internet de services. Né en 2007, ce site per-met entre autres à chaque membre inscrit d’entrer en contact avec ses voisins d’immeuble ou de quartier, d’échanger des services, de partager ses bonnes adresses, d’organiser des événements ou de participer à ceux déjà proposés. L’internaute peut aussi découvrir ou rejoindre les associations de sa ville, et mieux connaître sa mairie. En fait, là où internet permettait de s’ouvrir au monde, de communiquer avec des individus à l’autre bout de la terre, Ma-residence.fr est devenu un moyen de rencontrer… son voisin de palier. Le site fonctionne autour de petites annonces, de conseils : si vous cherchez une baby-sitter, par exemple, en un clic vous savez si quelqu’un est disposé à vous rendre ce service au sein de l’immeuble. Bref, le but est de redynamiser la vie locale, faire en sorte que chacun puisse se connaître, s’entraider,

mettre fi n à l’isolement. Les infor-mations arrivent en temps réel et Ma-résidence.fr est le premier ré-seau social de proximité et de soli-darité à avoir été agréé service «numérique et citoyen» sous le patronage des pouvoirs publics. La cinquantaine de salariés du site in-ternet sont également en lien constant avec des universitaires : sociologues, urbanistes, philo-sophes, économistes, qui apportent leur regard de spécialiste pour que

le service reste innovant et corres-ponde aux attentes des habitants des villes. Concrètement, comment ça marche ? Les collectivités inté-ressées souscrivent des abonne-ments annuels à leurs habitants qui se chargent quant à eux de faire fonctionner le lien social gratuite-ment. La première commune à y avoir fait appel est Evry, alors diri-gée par Manuel Valls. Depuis, Ma-residence.fr a conquis de nom-breuses villes.

Ma-residence.fr invente le voisinage solidaireZoom

‘‘«Le vrai leader, c’est Sarkozy»Propos du député UMP Benoist Apparu sur BFMTV au moment où Jean-François Copé et François Fillon se disputaient la présidence du parti.

FRANCE03 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Aff aire Çetin Bozkurt : la justice relaxe les

Franco-arméniens

Emine Çetin Bozkurt est secrétaire du Comité de coordination des associations turques.

Page 4: Zaman France N°241 - FR

Souriez, vous êtes fl ashé !FLORIAN GAMBIN PARIS

«Turbo, diesel, sport injection». Ce célèbre refrain d’une des

chansons du rappeur Rohff a été pris au premier degré par un bon nombre d’automobilistes français depuis le début de l’année. Sur la période de jan-vier à août, 13,81 millions de messages d’infractions ont été enregistrés par les radars fixes de France, contre 12,09 millions l’année précédente à la même époque. Depuis 2003, date de la mise en place de ces radars, jamais autant d’infractions pour excès de vitesse n’ont été enregistrées. C’est un record histo-rique. Le pic s’est produit durant la période estivale, le 21 juillet dernier : plus de 100.000 personnes avaient été fl ashées en une seule journée. C’est sur les autoroutes par rapport aux petites routes de campagne et d’aggloméra-tion que le nombre d’infractions reste le plus élevé (augmentation de 4,7 %). La première explication serait due à l’assouplissement des lois pour récupé-rer ses points lorsque l’on commet une infraction. Pour le professeur Got (membre du comité d’experts auprès du Conseil national de sécurité rou-tière), cette décision «a eu une inci-dence sur le relâchement des conduc-teurs». «Il y a moins à s’en faire puisqu’on peut les récupérer deux fois plus facilement», dit-il dans les co-lonnes du Point. Par ailleurs, les conducteurs ne sauraient pas se servir à bon escient des messages préventifs.

Selon les chiffres dévoilés par l’ANTAI (Agence nationale du traitement auto-matisé des infractions), l’Etat devrait récupérer une recette comprise entre 645 et 700 millions d’euros pour l’an-née 2012, contre 639 millions d’euros pour 2011.

Lever le pied pour ne pas craindre les radarsLe champion de France 2012 toutes catégories vient d’Indre-et-Loire, dans la commune de Saint-Avertin plus

exactement. Ce radar automatique a déjà fl ashé 135.188 fois depuis

le début de l’année. Situé sur l’A10 en pleine descente, la limitation a été changée en juillet 2011 passant de

110 km/h à 90 km/h dans l’ensemble de la traversée autoroutière de l’ag-glomération. Pour Pierre Chasserey, directeur de l’association 40 millions d’automobilistes, «il y en a assez de ce matraquage». «La multiplication des radars pièges ne servent que de tire-lires et n’apportent aucune garantie en matière de sécurité routière», affi rme-t-il. Pourtant, les chiffres prouvent le contraire. La généralisation des radars et la création du permis à points ont réussi à faire chuter de 11.000 personnes le nombre de morts sur les routes françaises et à faire baisser de 10 % la vitesse moyenne.

N’en déplaise aux personnes les plus réticentes, il va falloir faire avec car jusqu’à fin 2013 le déploiement des radars va continuer. Les routes de France auront alors 4.250 radars fi xes déployés sur tout le territoire contre 3.883 actuellement. Alors, pour éviter d’établir chaque année de nouveaux records, les automobilistes français devraient commencer à lever le pied.

En 2012, le pourcentage de véhicules fl ashés dans l’Hexagone a été en nette augmentation (14,3 %) par rapport à l’année précédente. Les radars fi xes devraient d’ores et déjà rapporter 700 millions d’euros à l’État.

Le ministre de l’Education Vincent Peillon a déclaré lors

de l’émission 12/13 Dimanche sur France 3 qu’il mènerait «dans les jours qui viennent une négociation avec les collectivités locales» pour que « le p lus grand nombre (d’écoles) passe en 2013» à la se-maine de 4,5 jours, fi nalement mise en oeuvre sur deux ans après les inquiétudes manifestées par les élus locaux. M. Peillon, qui a exclu que les 60.000 postes créés en cinq ans dans l’Education nationale soient victimes de coupes budgétaires, a réaffi rmé ses priorités : le primaire, la formation des enseignants, le changement de pédagogie, avec a-t-il dit, l’introduction «d’une langue étrangère obligatoire en CP». Le ministre de l’Education a enfi n pré-cisé que l’enseignement de la mo-rale laïque n’entrerait pas dans les programmes avant la rentrée 2015.

De six à douze mois avec sursis ont été requis lundi par le procureur du tribunal correctionnel de Marseille à l’encontre de sept gérants et ven-deurs de boucherie halal dans les Bouches-du-Rhône, qui falsifi aient de la viande avariée avec du bisulfi te de soude. Le procureur a également demandé à ce que les sept commerçants, tenant commerces à Marseille, Port-de-Bouc et Marti-gues, versent de 3.000 à 10.000 euros d’amende et soient interdits d’exercer leur profession. A l’encontre d’un huitième prévenu, 200 jours-amende à 50 euros chacun ont été requis. Les prévenus comparaissaient pour «falsifi cation de denrées alimentaires nuisibles à la santé, vente de denrées alimentaires falsifi ées nuisibles à la santé et tromperie sur la marchandise entraînant un danger pour la santé de l’homme».

L’État devrait récupérer entre 645 et 700 millions d’euros de recettes pour l’année 2012 grâce aux radars.

Les annonces de Peillon sur l’éducation Halal : 7 bouchers condamnés pour vente de viande avariée

FRANCE04 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Vincent Peillon, le ministre de l’Education nationale, veut généraliser la semaine de quatre jours et demi à l’école.

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Page 6: Zaman France N°241 - FR

Hortefeux n’a pas insulté les Arabes

CELINE KARGI MULHOUSEC’est à l’église du Sacré-Coeur de Mulhouse qu’a

eu lieu une messe réunissant des croyants de confession catho-lique, protestante et musulmane à l’occasion de l’Achoura. En effet, deux prêtres, un pasteur et un représentant de la commu-nauté musulmane se sont asso-ciés pour célébrer la fraternité interreligieuse. Ont participé à cet événement le pasteur Alain Spielwoy, Robert Harter, prêtre

de Bourtzwiller, Vincent Marie Meyer, vicaire épiscopal de Mul-house, Yafi z Uyarci, représentant de l’association Horizon de Mul-house, et Béatrice Wieser ainsi que Rabah Amora du GAIC (Groupe d’amitié islamo-chré-tienne). A l’issue de la messe, le dessert de l’Achoura a été offert par des bénévoles musulmans pour clôturer cette semaine d’amitié, d’échange et de ren-contres. Environ 250 personnes étaient présentes.

La relaxe de l’ancien ministre UMP Brice Hortefeux après sa sortie sur un militant d’origine arabe en

2009 est devenue défi nitive mardi, la Cour de cassation ayant rejeté le pourvoi du Mouvement contre le

racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap). La polémique était née en septembre 2009, avec la diffusion par Lemonde.fr d’une vidéo où l’ancien ministre de l’Intérieur tenait des pro-

pos ambigus en posant avec un jeune mili-tant, Amine, né de père algérien, lors de

l’université d’été de l’UMP à Seignosse (Landes). Dans cette vidéo, une militante

disait à M. Hortefeux qu’Amine man-geait du porc et buvait de la bière, sus-

citant cette réplique du ministre : «Ah mais ça ne va pas du tout, alors, il

ne correspond pas du tout au prototype». Puis il ajoutait : «Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes». Condamné en première instance à 750 euros d’amende, M. Hortefeux avait été relaxé en 2011 par la cour d’appel, qui avait néanmoins jugé ces propos «méprisants» et «outrageants». Les juges d’appel avaient estimé irrecevable la constitution de partie civile du Mrap, arguant que les propos incriminés n’étaient pas publics et que le délit d’ «injure publique» devait être requalifi é en «injure non publique», passible d’une contravention. La Cour de cas-sation a validé cette analyse. Brice Hortefeux avait à l’époque laissé entendre qu’il parlait des Auvergnats mais fi n août 2012, il a admis dans Le Monde que «le jeune homme et des amis avaient trouvé ça pour [le] soutenir», et qu’il ne les avait pas contredits sur le moment.

Quelque 300 personnes se sont ras-semblées en soutien à la communauté

musulmane, dimanche dernier devant la mosquée de Villefontaine (Isère), cible de tags islamophobes dans la nuit de vendredi à sa-medi, a-t-on appris auprès des organisateurs et des gendarmes. Des musulmans de la ré-gion, des représentants d’autres confessions ainsi que des élus et le sous-préfet de la Tour-du-Pin étaient présents. Lors des prises de parole, «j’ai demandé une commission parle-mentaire sur la recrudescence des actes anti-musulmans en France», a rapporté à l’AFP le recteur de la Mosquée de Lyon, Kamel Kab-tane. Les inscriptions «Islam hors d’Europe», «Ici c’est chez nous», et les croix celtiques qui ont été tracées sur les murs de la mosquée n’ont pas encore été effacées. Sur un mur de l’internat du lycée catholique Sainte-Marie à La Verpillière (Isère), à quelques centaines de mètres, un même graffi ti avec l’inscription «Ici c’est chez nous» et une croix celtique ont éga-lement été retrouvés samedi matin, qui pour-

raient avoir pour origine le ou les mêmes auteurs. «Ces individus veulent opposer les communautés, les monter les unes contre les autres», estime M. Kabtane. Une enquête judiciaire a été ouverte et confi ée à la gendar-merie. L’association SOS Racisme a condamné samedi ces «actes de vandalisme racistes qui deviennent le quotidien de l’acti-

vité des groupuscules d’extrême-droite». Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a aussi dénoncé cette «profanation» de la mosquée de Villefontaine et appelé «les pou-voirs publics à mobiliser davantage de moyens face aux auteurs de ces actes insupportables». Cette mosquée, la plus grande d’Isère, a été inaugurée en juillet dernier.

Isère : rassemblement devant une mosquée profanée

La Cour de cassation a défi nitivement rejeté la condamnation de l’ancien

ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux pour propos insultant sur les Arabes.

La multiplication des actes islamophobes, dont la profanation des mosquées, inquiète les responsables musulmans de France.

Une prière commune entre chrétiens et musulmans a été célébrée à l’église du Sacré-Coeur de Mulhouse.

Musulmans et chrétiens prient ensemble pour l’Achoura

SOCIETE06 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

BREVES ECO

BERD

AU

TOM

OBIL

E

C’est le pourcentage de personnes ayant un emploi, mais ayant eu recours à l’aide alimentaire fournie par les Restos du cœur, par manque de moyens.6

PSA mise sur le marché turcLe groupe automobile français PSA Peugeot Citroën lance en Turquie la commercialisation de la Peugeot 301 et de la Citroën C-Élysée. Ces deux modèles qui sont produits à Vigo en Espagne, et qui le seront bientôt en Chine, sont destinés aux marchés des pays émergents. PSA espère ainsi dé-velopper ses ventes dans un pays en plein essor. Après la Turquie, qui lui servira de marché-test, le groupe fran-çais proposera ses deux nouvelles ber-lines en Chine, en Europe centrale, en Russie, au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine. Le constructeur automobile français espère ainsi rattra-per son retard à l’international où il ne réalise que 39 % de son chiffre.

50 millions d’euros pour une banque turqueLa Banque européenne pour la recons-truction et le développement (BERD) a annoncé qu’elle allait débloquer 50 millions d’euros pour la banque turque Yapi Kredi. Ces fonds permettront à la quatrième banque privée de Turquie de faciliter l’accès au crédit des PME. La Yapi Kredi dispose de 918 succursales dans toute la Turquie. Sur ces 50 mil-lions, 30 seront dédiés au secteur agro-alimentaire, qui emploie un quart de la population active. Les 20 millions restant iront aux PME détenues ou dirigées par des femmes, renforçant ainsi la démarche de la BERD visant à développer l’entreprenariat féminin en Turquie.

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Page 7: Zaman France N°241 - FR

Les Turcs d’Europe ne sont plus des gurbetçi

SALIH KARACA BRUXELLES

Comment avez-vous décidé d’or-ganiser une telle campagne ?

Depuis longtemps, j’étais gêné qu’on décrive les Turcs de l’étranger avec des termes dédaigneux et souvent péjoratifs comme almanci ou gur-betçi. Le «9e Festival des Gurbetçi d’Emirdag» qui s’est tenu du 12 au 14 juillet fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Des années 1960 à nos jours, les Turcs d’Europe sont passés de la situation de travailleurs étrangers à celle de résidents ou au statut de «minorité ethnique». Aujourd’hui, qualifi er ces Turcs de gurbetçi ne correspond plus à la réalité. Les Turcs d’Europe, dont la majorité est née dans des pays euro-péens, sont au moins autant Euro-péens que les Européens mais aussi au moins autant Turcs que les Turcs de Turquie.

Qu’avez-vous fait pour mettre en œuvre votre idée ? Avez-vous pris contact avec les autorités ?En tant qu’écrivain humoriste vivant depuis des années en Europe, je ne pouvais plus continuer à être indif-férent. J’ai lancé sur Facebook une campagne pour rappeler que les Turcs d’Europe ne doivent pas être appelés ainsi. Dès ses débuts, la cam-pagne, qui va se poursuivre jusqu’au 14 septembre, a été soutenue par de nombreux universitaires, respon-sables politiques, artistes, hommes d’affaires, représentants d’ONG et des médias. Cela nous fait plaisir de voir les Turcs d’Europe manifester massivement leurs réactions contre ces termes. Dans cette campagne que nous avons initiée, nous deman-dons à l’Institut de la langue turque (TDK) de redéfi nir le terme anachro-nique de gurbetçi et de mettre fi n à l’usage de almanci, car désormais ils n’ont plus aucune utilité et ne pour-ront plus être utilisés à d’autres fi ns. Nous voulons conscientiser autour du sujet en communiquant par écrit nos propositions au TDK, à la présidence des Turcs de l’étranger et des communau-

tés apparentées rattachées à la prési-dence du Conseil des ministres et aux médias qui diffusent en turc, et en publiant un communiqué de presse sur cette question.

Avez-vous réfl échi à une solution alter-native pour le terme gurbetçi ?L’Institut de la langue turque (TDK) a défi ni le gurbetçi comme étant «la personne qui va à l’étranger et qui y gagne sa vie». Quant à almanci, il est présenté comme étant «le citoyen turc qui travaille en Europe, et plus généralement en Allemagne». Pour le terme gurbetçi, je propose au TDK de dire «personne qui va à l’étranger pour y gagner sa vie pour une période de temps déterminée avec l’intention de rentrer dans son pays». Ainsi, le

terme gurbetçi conti-nuera à être utilisé en exprimant plei-nement sa vraie signifi cation et les

Turcs d’Europe seront retirés de la définition dudit terme. Il faut, par ailleurs, trouver un nouveau terme pour désigner les Turcs d’Europe. J’ai préféré laisser cela aux spécialistes. Je propose l’usage provisoire de l’expression «Turcs d’Europe». Dans le nouveau terme à trouver, il faut absolument insister sur les notions d’«attachement affectif à la mère patrie» et de «nostalgie de la patrie».

Les linguistes doivent se charger de ce travail.

Que peuvent faire ceux qui souhaitent vous soutenir ?Notre campagne de sensibilisation continue sur Facebook, sous le titre «Avrupali Türk’e Gurbetçi ve Almanci Denilmesin kampanyasi» (campagne pour que les Turcs d’Europe ne soient plus appelés gurbetçi ou almanci).

Alors qu’ils vivent en France depuis des décennies et que parfois ils y sont nés, les Turcs d’Europe sont toujours désignés en Turquie par les termes très populaires de gurbetçi (expatriés) ou almanci (gens d’Allemagne). Une cam-pagne de sensibilisation initiée par l’écrivain Erdinç Utku, qui vit en Belgique, veut que les Turcs d’Europe ne soient plus appelés ainsi.

«Les Turcs d’Europe sont au moins autant Européens que les Européens mais aussi autant Turcs que les Turcs de Turquie», explique Erdinç Utku.

SOCIETE07 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Semra Beyazkilic : Personnellement, au regard de l’histoire de mes parents, je trouve ce terme «douloureux» plus que représentatif. Sans doute est-il plus douloureux pour les familles qui ont laissé leurs enfants partir vers l’in-connu. Je suis Turque, née en France et donc Française. Je suis attachée à mes deux origines et fi ère des deux, mais je considère que rien ne m’empêcherait de décider de partir vivre en Turquie. Nos parents ont également eu ce choix. Ils ne se sont jamais sentis gurbetçi, car ils ont choisi. Ce terme s’applique à une période de grande immigration bien spécifi que... Depuis, beaucoup d’années ont passé. Vildan Sarikan : Ce terme ne me défi nit en rien. Je me sens en France comme chez moi quoi qu’on en dise. Est-ce que je ne me sens pas chez moi en Tur-quie ? Si ! Mais la France me manque. Et quoi de plus normal puisque tous mes repères sont ici à commencer par la

famille et les amis. Ce terme porte en lui une notion de nostalgie, d’éloignement des êtres chers avec un brin de retour au pays. Combien d’entre nous envisagent sérieusement de retourner en Turquie ? Une infi me minorité comparée à la tota-lité. Bon gré, mal gré, la majorité des Turcs de France ont accepté d’être ni Turc, ni Français, mais les deux à la fois. Semra Akyurek : Moi je propose que soit établi un statut gurbetçi qui nous octroierait des droits et des devoirs spécifiques. Car dans beaucoup de situations, nous avons des difficultés du point de vue administratif. Nous ne sommes pas des citoyens turcs à part entière, nous n’y avons pas de revenus, ne payons pas d’impôts, nombreux sont ceux qui n’ont même pas un domicile. Cela crée des complications. Un statut gurbetçi (ou un autre terme qui puisse nous désigner) permettrait de concilier notre vie en France avec notre envie d’appartenance à notre pays d’origine.

Que pensez-vous du terme gurbetçi ?

L’écrivain turc Erdinç Utku a lancé une campagne de sensibilisation pour que les Turcs d’Europe ne soient plus appelés gurbetçi.

Page 8: Zaman France N°241 - FR

Les appelés ne participeront plus aux opérations anti-PKK

Les forces armées turques (TSK) font fréquemment l’objet de cri-

tiques sévères liées au recours aux ap-pelés dans la lutte contre les groupes terroristes, dont notamment le PKK. La question de savoir si les TSK devaient créer une armée professionnelle et

concevoir une nouvelle stratégie de lutte antiterroriste fait ainsi l’objet d’un débat houleux ces dernières années. En adoptant une nouvelle stratégie dans sa lutte contre les terroristes du PKK, dont les principaux foyers se situent dans le sud-est et dans l’est du pays, les

TSK ont franchi une étape importante. D’après une information rapportée par le quotidien Hürriyet, les appelés effec-tuant leur service militaire obligatoire court (5 mois et demi) et ceux effec-tuant le service long (15 mois) ne par-ticiperont plus aux opérations antiter-

roristes menées contre le PKK dans les zones rurales de l’est et du sud-est de la Turquie. A la place de ces soldats temporaires non qualifi és, des soldats professionnels, des sergents spécialisés, ainsi que des offi ciers ayant reçu une formation spéciale seront envoyés dans les zones de confl it pour combattre le PKK.

Les appelés restent en retraitLes appelés serviront dans les bases militaires de la région, mais ne parti-ciperont pas aux opérations menées contre les terroristes du PKK dans les zones rurales. En ayant désormais recours à un personnel professionnel, les TSK espèrent réduire les risques de pertes. Le ministre de la Défense Ismet Yilmaz a confi é au quotidien Hürriyet que des efforts minutieux sont déployés par le ministère et les TSK dans le cadre de cette nouvelle stratégie. Le ministre a déclaré que depuis quelques temps déjà les TSK n’envoient plus de soldats non qualifi és dans les zones de confl it. Yilmaz s’est dit convaincu que dans un proche avenir des progrès seront accomplis par l’armée turque dans la lutte antiterroriste. Le ministre a ajouté que l’ensemble des militaires, et notamment les chefs, sont déterminés à mettre un terme au terrorisme, un objectif qui, selon Yilmaz, pourrait être atteint dans un proche avenir avec la mise en œuvre de la nouvelle stratégie.

Dans le cadre de la nouvelle stratégie de lutte antiterroriste adoptée par la Turquie, les appe-lés ne seront plus envoyés dans les zones de confl it de l’est du pays. Désormais, seuls les soldats professionnels combattront l’organisation terroriste du Parti des travail-leurs kurdes (PKK).

Des examens toxicologiques pratiqués sur la dépouille de l’ancien président

de la République turque Turgut Özal, décédé en 1993, ont révélé la présence de quatre différents poisons, a rapporté samedi Zaman. Les médecins ont détecté des quantités d’insecticide DDT dix fois supérieures à la normale, ainsi que des traces de cadmium, un métal lourd, de polonium et d’americium, deux substances radioactives, indique le jour-

nal turc, citant des sources du Conseil de la médecine légale. Ces sources estiment que M. Özal pourrait avoir succombé à un em-poisonnement du fait de ces substances, ajoute Zaman, précisant que le rapport d’autopsie devrait prochainement être trans-mis à la justice. L’americium et le polonium auraient affaibli le président, tandis que le DDT, ingéré dans de la nourriture ou de la boisson, aurait accéléré son trépas, selon le

quotidien. La dépouille de Turgut Özal a été exhumée début octobre sur décision de jus-tice afi n de déterminer grâce à une autopsie les causes de son décès, des membres de sa famille ayant défendu pendant deux décen-nies la thèse de l’empoisonnement. Elu en 1989, M. Özal est officiellement décédé d’une crise cardiaque à l’âge de 65 ans au cours de son mandat. Les rumeurs sur les causes de son décès se sont depuis multi-

pliées. L’actuel président Abdullah Gül avait ordonné une enquête offi cielle pour déter-miner l’origine de son décès. Cette enquête a conclu en juin que l’ex-chef de l’Etat était mort dans des circonstances qualifi ées de «suspectes» et a proposé l’exhumation de son corps pour tenter de lever le doute sur ses causes. M. Özal, d’origine kurde, est décédé alors qu’il était à la recherche d’une solution négociée au confl it kurde.

L’armée turque a

décidé de n’envoyer que

des soldats profession-

nels dans les zones

de combat pour aff ron-

ter le PKK.

L’ancien président Turgut Özal a bien été empoisonné

TURQUIE08 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Page 9: Zaman France N°241 - FR

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Page 10: Zaman France N°241 - FR

Vienne : un centre interreligieux fi nancé par Riyad crée la polémique

Un nouveau centre destiné à pro-mouvoir le dialogue interreligieux

a été inauguré en grande pompe lundi à Vienne, sur fond de polémique persis-tante car l’initiative est soutenue et fi -nancée entièrement par l’Arabie Saou-dite. En parallèle, le centre, également soutenu par le Vatican, a lancé une of-fensive médiatique importante pour convaincre les observateurs de son im-partialité. Car l’initiative de l’Arabie Saoudite soulève des interrogations. Les opposants au centre craignent qu’il soit utilisé par Ryad pour promouvoir le wahhabisme, une branche radicale de l’islam qui règne en Arabie Saoudite. L’objectif du centre, tel que défi ni dans son texte fondateur, est d’agir «comme un carrefour, facilitant le dialogue et la compréhension interreligieux et intercul-turels, de renforcer la coopération, de respecter la diversité, la justice et la paix». Il n’a pas vocation à intervenir ou prendre position sur des sujets d’actua-lité, comme le film américain islamo-phobe qui a enfl ammé en septembre le monde musulman, ou sur les caricatures

du Prophète. «Les problèmes ont été traités ces dernières années par des hommes politiques. Maintenant, laissez-nous utiliser la sagesse de personnes religieuses», indique le secrétaire général du KAICIID, Fayçal ben Abderrahman el Mouammar, ancien vice-ministre saou-dien de l’Éducation à l’AFP.

L’Arabie saoudite, un modèle peu crédibleMalgré toutes les paroles rassurantes, les inquiétudes demeurent. Les Musulmans libéraux d’Autriche (ILMÖ) préviennent que ce «centre douteux du wahhabisme à Vienne» ne «servira que les intérêts politiques et religieux de l’Arabie Saou-dite, sous le prétexte du dialogue», et que son but caché est de rendre Ryad «fréquentable». «L’Arabie Saoudite n’est certainement pas un pays modèle en matière des droits de l’Homme et de la liberté religieuse», admet Peter Zurbrig-gen, nonce apostolique à Vienne. «Nous allons observer de près si l’institution agit vraiment librement», ajoute-t-il, cité dans le magazine autrichien Profi l.

Madrid va offrir à tous les descen-dants des juifs qui furent expulsés

d’Espagne en 1492 la possibilité d’obtenir la nationalité espagnole, a annoncé jeudi le ministre espagnol de la Justice. C’est «une procédure pour des retrouvailles», a déclaré le ministre, Alberto Ruiz-Gallar-don, en présentant au Centro Sefarad-Is-rael de Madrid cette «procédure sur l’attri-bution de la nationalité espagnole aux étrangers séfarades par lettre de naturali-sation». En 1492, les souverains Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon ordon-nèrent l’expulsion de tous les juifs qui refu-saient de se convertir au catholicisme. «Il s’agit d’un mécanisme légal qui répond à la volonté de l’Espagne de faciliter les as-pects légaux du processus d’acquisition de la nationalité espagnole par les citoyens séfarades de la diaspora», a précisé dans un communiqué le Centro Sefarad-Israel. Aux termes de ce nouveau mécanisme juri-dique, il sera considéré que la condition de séfarade est «en elle-même une circons-tance exceptionnelle qui donne droit à la nationalité [espagnole, ndlr] indépendam-ment du lieu de résidence du demandeur»,

a expliqué le ministre de la Justice. Le candidat devra toutefois démontrer des liens objectifs avec l’Espagne, «que ce soit par les noms, la langue familiale, la des-cendance directe, ou un lien de parenté collatéral» avec des séfarades auxquels la nationalité espagnole a déjà été accordée. L’initiative correspond à un désir de «re-couvrer la mémoire de l’Espagne qu’on a fait taire», a estimé pendant la présentation offi cielle de cette initiative le ministre espa-

gnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo, qui en sa qualité de chef de la diplomatie préside le Centro Sefarad-Israel de Madrid. Il est diffi cile d’établir le nombre des personnes qui pourraient de-mander à bénéfi cier de la nouvelle mesure, a déclaré M. Ruiz-Gallardon, signalant toutefois que selon des études, il y a actuel-lement dans le monde environ 250.000 personnes qui parlent le dialecte judéo-espagnol.

Les descendants des juifs expulsésen 1492 pourront redevenir Espagnols

EUROPE10 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

EN BREF

TURQ

UIE

HACK

ERS Des pirates informatiques

jugés pour la première foisLe procès de dix pirates turcs sur l’internet, issus du groupe RedHack, accusés de «crimes terroristes», s’est ouvert lundi devant un tribunal d’An-kara, une première pour la justice turque concernant les délits informa-tiques, rapporte la chaîne d’informa-tion NTV. Parmi les dix accusés, trois sont incarcérés depuis mars. Ils sont notamment accusés d’appartenance à une organisation terroriste armée, d’obtention illégale de documents confidentiels et de renseignements personnels ainsi que d’accès à des sys-tèmes d’information sans autorisation.

Le gouvernement veut lever l’immunité d’élus kurdesLe gouvernement turc a demandé mardi à l’Assemblée nationale de lever l’immunité parlementaire de dix élus kurdes qui avaient provoqué un tollé l’été dernier en donnant, sous l’oeil des médias, l’accolade à des rebelles kurdes dans une zone de combats du Sud-Est anatolien. Neuf des dix députés visés sont membres du prin-cipal parti kurde de Turquie, le Parti de la paix et de la démocratie (BDP), la dernière étant une députée kurde indépendante.

Propos du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan critiquant une série télévisée très popu-laire en Turquie, Le siècle magnifi que, sur la vie de l’empereur Soliman.‘‘

«Il a passé trente ans de sa vie à cheval et non dans des palais»

Les critiques pleuvent sur le centre interreligieux autrichien fi nancé par l’Arabie saoudite, accusé de vouloir diff user le wahhabisme en Europe.

L’Espagne vient d’accorder le droit aux descendants des juifs expulsés de son territoire en 1492 de recouvrer leurs droits et d’obtenir s’ils le souhaitent la nationalité espagnole.

Page 11: Zaman France N°241 - FR

Gaza : Ankara admet avoir repris contact avec Israël

Islamistes syriens et PKK s’aff rontent à la frontière turque

Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a

admis dimanche que la Turquie avait eu des contacts avec Israël pour mettre fi n aux violences à Gaza, en contradiction avec sa décision de gel des relations diplomatiques avec ce pays. Interrogé dans un entretien télévisé sur de tels

contacts, M. Davutoglu a répondu : «S’il s’agit d’empêcher le sang de couler, si des conditions de guerre sont réunies, on rencontre tout le monde. Il n’y a rien de mal à cela.» «Dans le processus de Gaza, c’est vrai, Israël a eu des échanges de vues avec la Turquie en utilisant des canaux passant par le ministère des

Affaires étrangères et les services se-crets», a poursuivi le ministre, cité par l’agence de presse Anatolie. Mais M. Davutoglu a souligné que ces échanges ne signifi aient pas une reprise du «dia-logue» entre les deux pays, interrompu depuis 2010 après l’assaut par l’armée israélienne d’un navire turc qui trans-

portait de l’aide humanitaire à Gaza, une action qui avait coûté la vie à neuf Turcs. «Il ne s’agit pas d’une rencontre de dialogue.

Offi ciellement, pas de dialogue !Du point de vue turc, ce genre de ren-contres et parfois la transmission de divers messages par le biais de certains intermédiaires ne constituent pas un dialogue avec Israël», a-t-il insisté. M. Davutoglu a répété que pour rétablir le dialogue, Israël devait accepter les conditions posées par Ankara après l’assaut sur le navire Mavi Marmara : des excuses et des dédommagements, jusque-là refusés par Israël. La presse turque a émis des conjectures au cours des derniers jours sur une rencontre entre le sous-secrétaire d’Etat turc aux Affaires étrangères Feridun Sinirlioglu et un conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Les hostilités entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza, du 14 au 21 novembre, ont coûté la vie à 166 Palestiniens et à 6 Israéliens.

Plus de trois milles per-sonnes ont dit rejeter l’ex-

trémisme religieux lors d’une rencontre organisée samedi à Ba-mako par le plus célèbre prêcheur malien. «Notre pays connaît l’is-lam depuis plus de 13 siècles. Nous ne pouvons pas accepter l’extrémisme religieux qui existe actuellement au nord du Mali», a déclaré à la presse le prêcheur Cherif Ousmane Madani Haïdara, principal organisateur de la mani-festation. Le chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Sanogo, le pré-sident de l’Assemblée nationale,

Ynoussi Touré, des représentants de partis politiques, ainsi que les leaders religieux, ont participé à la rencontre. «Cette manifestation marque aussi la volonté de tout un peuple d’obtenir rapidement la réunifi cation du pays, et de bouter hors de notre pays l’ennemi», a déclaré à la presse le président de l’Assemblée nationale malienne. Dans une motion lue, plusieurs associations de jeunes musulmans du Mali ont demandé à la com-munauté internationale d’aider le Mali à recouvrer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire.

Des combats très violents ont opposé la branche syrienne du PKK et des groupes islamistes syriens proches de l’insurrection armée nationale déclenchée contre Bachar al-Assad. Ces derniers accusent l’organisation terroriste kurde de défendre le régime syrien et de s’opposer à la révolution.

3000 Maliens disent «non» à l’extrémisme religieux

Des centaines de combattants islamistes et kurdes s’affron-

taient violemment jeudi dans la ville syrienne de Rass al-Aïn, près de la frontière turque, a rapporté l’Observa-toire syrien des droits de l’homme (OSDH). Selon des militants cités par l’OSDH, 200 jihadistes du Front Al-Nosra et une centaine d’hommes de la brigade islamiste Ghouraba al-Cham, appuyés par trois chars pris à l’armée, s’opposaient à 400 combattants kurdes dans cette cité située dans le nord-est à majorité kurde de la Syrie. Dans une vidéo mise en ligne par des militants, Ghouraba al-Cham appelle les com-battants rebelles à travers le pays à rejoindre Rass al-Aïn «pour libérer Hassaka et le reste de la Syrie». «Nous appelons tous ceux qui affrontent notre révolution et pointent leurs armes contre nous, notamment le PYD, le PKK et tout autre parti armé à se retirer immédiatement de la région de Rass Al-Aïn», lance un homme sur la vidéo. «S’ils ne le font pas, la rébel-lion se réserve le droit de recourir à la force», prévient-il encore, au milieu

d’une cinquantaine de rebelles en armes devant un char. Al-Nosra et Ghouraba al-Cham, deux importants groupes islamistes radicaux, com-battent aux côtés des rebelles contre les troupes du régime syrien, sans toute-fois reconnaître l’opposition politique, ni l’Armée syrienne libre (ASL), prin-cipale faction de la rébellion armée.

Une alliance stratégique PKK/AssadLes rebelles accusent les combattants du Comité de protection du peuple kurde (YPG) de faire le jeu du régime syrien. L’YPG est le bras armé du Parti de l’union démocratique (PYD), la branche syrienne du Parti des travail-leurs du Kurdistan. Plusieurs localités du nord-est syrien sont récemment tombées aux mains de ses membres, l’armée s’en retirant sans résistance. Les combattants du PKK tiennent le nord et l’est de Rass Al-Aïn, tandis que les rebelles tiennent le sud et l’ouest ainsi que le poste-frontière du même nom vers la Turquie. La localité est dé-sertée par ses habitants. Le nord et le nord-est de la Syrie abritent la plupart

des deux millions de Kurdes du pays, dont les milices indépendantes sont parfois hostiles à la rébellion. Par le passé, Ankara avait accusé le pouvoir à Damas d’avoir «confié» plusieurs zones du nord de la Syrie au PYD et considéré l’installation de ce parti près de la frontière comme «dirigée contre» elle.

Image de décombres à

Gaza, après les bombar-

dements israéliens.

INTERNATIONAL11 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Les Maliens dénoncent de plus en plus la montée de l’extrémisme religieux qui frappe le Nord de leur pays.

Les opposants syriens accusent le PKK de faire le jeu du régime Assad en défendant des territoires contre la progression de l’Armée syrienne libre.

Page 12: Zaman France N°241 - FR

La Plateforme consacrée aux femmes de la Fondation des jour-

nalistes et des auteurs (Gazeteciler ve Yazarlar Vakfi Kadin Platformu) organi-sait le 24 novembre la 2e édition de la Conférence internationale de la famille au Palais des congrès de Harbiye, à Is-tanbul, autour du thème «Famille et Violence». Dans son allocution d’ouver-ture, la sociologue Nilüfer Narli, profes-seur à l’université de Bahçesehir, a parlé de la violence exercée au sein de la fa-mille indiquant qu’une femme victime

de violence risquait de maltraiter ses propres enfants. «Celles qui subissent le plus la violence sont encore les fi lles», a-t-elle déclaré. Une étude menée à Zonguldak et dirigée par les étudiants de l’université polytechnique du Moyen-Orient (ODTU) montre par ailleurs que ce sont les fi lles aînées en particulier qui se suicident davantage ou manifestent des tendances suicidaires du fait de l’importante pression familiale qu’elles subissent et des tâches ménagères aux-quelles elles sont astreintes dès leur plus

jeune âge. Elles souffriraient par ailleurs de fortes carences éduca-tives. Ces travaux montrent ainsi que la violence subie par les femmes entraîne par la suite des perturba-tions de la communication au sein de la famille, perturbations dont les enfants sont les premières victimes et qui se traduisent par des maltraitances. Les auteurs de l’étude préconisent par ailleurs de ne pas séparer le sujet plus large de la violence sociale, de la vio-lence subie par les femmes.

D’après le site Ajib.fr, une étude diri-gée par des chercheurs britanniques sur près de 8.800 personnes âgées de plus de 50 ans a mis en évidence les effets négatifs du tabagisme sur

les fonctions cognitives du cerveau. Les résultats de l’étude ont mis en évidence que les fumeurs avaient les résultats les plus faibles aux tests mesurant les capacités du cerveau. Se-

lon les chercheurs du King’s College, le tabagisme détériore les fonctions cognitives du cerveau, il endommage la mémoire, les facultés d’appren-tissage et le raisonnement. En 2010,

une étude américaine avait démontré que les fumeurs de 40 ans fumant en moyenne 2 paquets par jour avaient 2 fois plus de risques d’être touchés par la maladie Alzheimer.

Fumer affaiblit la mémoire

FAMILLE & SANTE12 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

jeune âge. Elles souffriraient par ailleurs de fortes carences éduca-tives. Ces travaux montrent ainsi que la violence subie par les femmes entraîne par la suite des perturba-tions de la communication au sein de la famille, perturbations dont les enfants sont les premières victimes et qui se traduisent par des maltraitances. Les auteurs de l’étude préconisent par ailleurs de ne pas séparer le sujet plus large de la violence sociale, de la vio-

D’après la sociologue Nilüfer Narli, une femme victime de brutalités aurait tendance à maltraiter son enfant. «La personne qui subit des violences commence d’abord à s’en vouloir elle-même, puis utilise la violence contre une personne en face de laquelle elle est en position de force», a-t-elle indiqué.

Une mère victime de violencerisque de maltraiter son enfant

La 2e édition de la Conférence internationale de la famille d’Istanbul a rappelé qu’une femme victime de violences était souvent amenée à maltraiter ses propres enfants.

Page 13: Zaman France N°241 - FR

Antigone à Gaza : la tragédie s’empare du réel

ABDEL AITJDID PARISQui a dit que les textes classiques n’avaient pas ou peu d’échos avec

notre présent et notre actualité ! C’est bien le contraire que démontre Adel Hakim en s’attaquant au texte de So-phocle, Antigone, dans une mise en scène remarquable donnée au Théâtre Antoine Vitez d’Ivry jusqu’au 5 dé-cembre. Créée à Jérusalem-Est en 2011, la pièce avait été jouée au printemps dernier en arabe, et surtitrée en français sur scène. Reconduite, l’expérience est rare au théâtre et mérite d’être souligné. Une façon pour Adel Hakim de trans-porter un peu plus le public au cœur de la réalité du confl it israélo-palestinien et de ses conséquences sur le quotidien des habitants de ces territoires. Une réussite garantie car après 1h50 de spectacle, on est frappé par la résonance des thèmes de cette tragédie grecque avec la ques-tion palestinienne d’aujourd’hui.

Antigone, fi gure palestinienne Et dans cette volonté de coller à cette réalité, Adel Hakim a opté pour une mise en scène contemporaine. Un décor oriental où les personnages de la pièce sont vêtus comme le public. Costumes, cravates, chemises, pantalons, robes…ce qu’il y a de plus classique au lieu des décors et des costumes antiques. D’ail-leurs, dès le début du spectacle lorsque

les chœurs posent tables et chaises sur une musique palestinienne, la scène ressemble étrangement à celle d’un café d’une ruelle de Cisjordanie ou de la bande de Gaza qui quotidiennement voit défiler des cortèges d’hommes et de femmes pleurant leurs défunts. Une analogie qui fait davantage sens au moment où surgissent sur scène les deux corps morts d’Etéocle et de Poly-nice. Après une guerre fratricide pour le trône de Thèbes, les deux frères s’entre-tuent. Le monarque Créon refuse que Polynice soit enterré. Antigone, sœur des défunts s’oppose à cette décision. Elle est condamnée à mort par Créon. A cette condamnation, Antigone rétorque au tyran Créon : «Lorsqu’on a vécu comme moi plongée dans le malheur, la mort n’est pas un malheur». De cet affrontement mortel, on retiendra le portrait combatif et courageux de l’hé-roïne. Un portrait de femme renforcé par l’interprétation et le charisme de la comédienne Shaden Salim. Le malheur d’Antigone est celui de la jeunesse, voire de tout le peuple palestinien, confronté sans cesse à la mort au point que celle-ci ne fait plus peur.

Un hommage à Mahmoud DarwichLa pièce ne s’arrête pas là avec les ana-logies. On y parle d’injustice, d’abso-lutisme politique avec Hussam Abu

Eisheh dans le rôle de Créon et des rap-ports hommes/femmes. Une richesse et une diversité de sujets que le metteur en scène utilise pour distiller ici et là ses critiques. Personne n’est oublié, même pas le voisin israélien qui par la lecture du poème du Palestinien Mahmoud Darwich, Sur cette terre, pose la question du droit d’être enterré sur sa terre. Com-bat d’Antigone pour son frère Polynice, certes, mais à relier aussi à celui du poète mort en 2008 et qui n’a pu être inhumé à

Jérusalem, mais à Ramallah, sur injonc-tion du gouvernement israélien. Prix de la critique 2012, ce spectacle de retour vaut vraiment le détour en particulier au moment où cette région du monde refait surface dans l’actualité.Antigone de Sophocle, mise en scène par Adel Hakim jusqu’au 5 décembre 2012 au Théâtre des Quartiers d’Ivry, 1 rue Simon Dereure à Ivry-sur-Seine. Renseignements 0143901111 ou www.theatre-quartiers-ivry.com

Les acteurs du Théâtre National Palestinien sont de retour avec Antigone mise en scène par Adel Hakim au Théâtre des Quartiers d’Ivry. Un retour marqué par une actualité palestinienne chaude, après les derniers bombarde-ments israéliens sur la bande de Gaza.

Le ministre turc de la Culture et du Tourisme Ertugrul

Günay appelle les autorités fran-çaises à entamer un «dialogue» en vue du retour dans son pays de certaines pièces et objets turcs conservés par le musée du Louvre, a-t-il indiqué dans un entretien à l’AFP. «Nous voudrions que le dia-logue commence entre les autorités françaises et la direction générale des musées turcs de manière à ce qu’ils se mettent autour de la table pour travailler le sujet et faire un état des lieux», a déclaré le ministre de passage à Paris pour défendre la candidature de la ville d’Izmir à l’Expo 2020. L’un des fl eurons du nouveau département des Arts de l’Islam du Louvre, le mur de céra-mique ottomane, a attiré l’attention

des autorités turques qui reven-diquent trois de ses tympans, com-posés de carreaux de céramique d’Iznik qui proviendraient de la mosquée Piyale Pasha d’Istanbul, achevée en 1573. Selon le ministre turc, «ils ont été dérobés à la fi n du XIXe siècle» et ont quitté la Turquie «de façon illégale». «Le vol n’a rien à voir avec le Louvre, ou avec un citoyen français qui aurait acquis la pièce de bonne foi. Je n’accuse aucune de ces personnes et aucune de ces institutions», a déclaré Ertu-grul Günay.

La France n’a pas donné suitePour sa part, le Louvre a rappelé récemment que ces trois tympans étaient entrés dans ses collections légalement par achats auprès de

Français en 1889 et 1890. La Tur-quie réclame également depuis plusieurs années à la France et au Louvre la restitution de panneaux de céramique d’Iznik provenant du mausolée de Selim II situé dans la cour de Sainte Sophie à Istanbul. Saisi offi ciellement d’une demande turque de restitution pour les pan-neaux du tombeau de Selim II, l’ancien ministre de la Culture Fré-déric Mitterrand a rejeté cette der-nière. «Alors que je m’attendais à ce que ce soit la France qui réagisse de la façon la plus compréhensive à notre demande, qui est juste et justifi ée, je dois malheureusement constater que jusqu’à aujourd’hui aucun pas positif n’a été enregis-tré en ce sens» venant de Paris, déclare le ministre turc.

Les acteurs du Théâtre National Palestinien, qui interprètent la pièce Antigone, se produiront au Théâtre des Quar-tiers d’Ivry jusqu’au 5 décembre.

Paris n’a toujours pas donné suite aux demandes turques de restitution d’objets d’art conservés en France.

Antiquités : Ankara appelle Paris au «dialogue»

CULTURE13 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

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Page 14: Zaman France N°241 - FR

CULTURE14 30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Abstraction faite de l’aspect moral, l’occupation des Territoires palestiniens et leur bombardement épisodique a un coût fi nancier pour Israël. Economiste, chercheur en sciences sociales à Jérusalem, Jacques Bendelac se place d’emblée dans cette optique pragmatique : «Il n’y a pas de miracle, le budget militaire se fi nance sur la réduction des dépenses civiles.» La

seule solution consisterait à mettre fi n à l’occupation, à créer un Etat palestinien, à séparer, donc, politique-ment, les deux entités. Or, économiquement, elles sont totalement imbriquées, unies par une relation de type colonial, les Territoires palestiniens offrant à Israël à la fois «des débouchés pour ses marchandises et une main-d’œuvre bon marché».

Dès lors, une séparation brutale n’est envisageable ni pour les uns, ni pour l’autre. La solution réside donc dans l’application du principe «Deux peuples, deux Etats», accompagnée d’une norma-lisation des relations écono-miques. Délesté du coût de l’occupation et des opérations militaires, Israël devrait tirer le plus grand bénéfi ce de la création d’un Etat palestinien.

AGENDA CULTUREL

CONC

ERT

CONF

ÉREN

CETA

BLE

ROND

EEX

PO-V

ENTE

Veillée QawwalsSubhan Nizami est le 33e descen-dant de la tradition du qawwali instituée par Amir Khusrau en 1276. Chant essentiellement reli-gieux de l’aire indo-musulmane, ses textes sont empruntés à Me-vlana Jalaleddine Rûmi comme à Muhammad Iqbal. Entrée libre.Le 30 novembre à 22:00Institut des cultures d’Islam19-23, rue Léon75018 Paris

8 heures pour la PalestineAvec Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internatio-nales et stratégiques, une inter-venante palestinienne venue de Gaza, et un intervenant israélien.Le 1er décembre à 14:30Maison des Syndicats12, place des Terrasses de l’Agora91000 Evry

Istanbul Photo ContestDes clichés des éditions 2008 à 2010 du concours photographique Istanbul Photo Contest. Une ex-po-vente organisée par «Les amis de Laleli» destinée à financer le tirage de la nouvelle collection.Le 1er décembre de 14:00 à 17:30Association Eller56, avenue de Clichy75018 Paris

Islam et laïcité, échangeons ensemble ?Avec Selami Varlik, philosophe et acteur du dialogue islamo-chré-tien, Myriam Bouregba, socio-logue (GAIC), Ghaleb Bencheikh (Conférence mondiale des reli-gions pour la paix), Marc Cheb Sun (Respect Mag), Jérôme Anci-berro (Témoignage chrétien) et Fouad Imarraine, militant asso-ciatif.Le 4 décembre à 18:45Maison du Citoyen 16, rue du Révérend Père Lucien Aubry94120 Fontenay-sous-Bois

Où en est Israël ?«Où en est la société israé-lienne ?» par Dominique Vidal, journaliste au Monde diploma-tique ; «Qui sont les militants anticolonialistes israéliens ?» par Karine Lamarche, sociologue, spécialiste de l’anticolonialisme israélien ; «Qui sont les "groupes d’intérêt" pro-israéliens ?» par Marc Hecker, chercheur à l’Ins-titut français des relations inter-nationales.Le 1er décembre de 10:00 à 18:00iReMMO5-7, rue Basse des Carmes75005 Paris

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Israël-Palestine : demain, deux Etats partenaires ?,

de Jacques Bendelac,éditions Armand Colin,

264 pages, 20 €.

SEYFEDDINE BEN MANSOUR TUNISL’enfance de Jésus de Benoît XVI est paru ce 21 novembre

chez Flammarion. Dans ce troi-sième tome de son œuvre consacrée à la vie du Christ, le pape affi rme notamment que la naissance de Jésus remonte à 6 ou 7 années avant la date offi ciellement reconnue, af-fi rmation pour le moins insolite qui est aussi l’occasion pour le souve-rain pontife de rappeler que le Christ «appartient à une époque exactement datable et à un milieu géographique exactement indiqué.» Du point de vue du calendrier, seul compte ici l’existence de cet événe-ment fondateur, qui, dans chacune des grandes traditions mono-théistes, inaugure l’ère nouvelle : ici, la naissance de Jésus, la création du monde dans le cas du judaïsme, et l’Hégire en islam. Cette idée de rupture (que suppose toute fonda-tion nouvelle) est présente dans le terme même de Hijra, «Hégire», qui signifi e à l’origine «séparation», et plus spécifi quement «rupture des liens sociaux», d’où, ensuite, le sens dérivé de «émigration». Le fait his-torique est attesté : d’après une tra-dition d’Ibn ‘Abbas, compagnon du Prophète, le premier départ de musulmans pour Yathrib, future Médine, a eu lieu le lundi 12 Rabî’ al-Awwal, soit le 19 juillet 622. Le Prophète sera parmi les derniers à effectuer le voyage, quittant la Mecque en compagnie d’Abou Bakr le 9 septembre et arrivant à Yathrib le 24. Les dates exactes importent peu ici, dans la mesure où la nou-velle ère est réputée commencer non pas le jour du départ de tel ou tel musulman, fût-ce le Prophète lui-même, mais le premier jour de l’année au cours de laquelle l’évé-

nement en tant que tel, l’Hégire, a eu lieu.

Un calendrier sous le signe de la luneCette institution d’un nouveau comput et d’un nouveau calendrier ne se fera que plus tard, sous le ca-life Omar. La régulation du temps étant une nécessité du point de vue du pouvoir politique (du pouvoir dit «temporel»), le jeune Etat isla-mique devra en effet y pourvoir dix ans après l’Hégire. Jusqu’alors, les musulmans avaient continué d’uti-liser l’ancien calendrier arabe, dont ils conserveront les 12 noms de mois. Luni-solaire, il était doté d’un mois intercalaire qui lui permettait de rester en phase avec les saisons, ce dont témoigne d’ailleurs le sens de noms tels que Safar (mois «où les chamelles sont pleines») ou Rajab (mois du «sacrifi ce du chameau»). La 9e année de l’Hégire, un verset (IX, 37) commandera l’abolition

de ce mois intercalaire, instituant, sans nouveau comput encore, un calendrier purement lunaire. L’année lunaire étant plus courte que l’année solaire, ce calendrier sera en perpétuel déphasage par rapport au cycle des saisons. Aussi partout dans le monde musulman continueront d’être utilisés, pour des usages spécifi ques, les calen-driers solaires préislamiques, tant parmi la population, notamment chez les paysans (calendrier julien au Maghreb et en Andalousie, copte en Egypte), que par le pouvoir lui-même, notamment pour la levée des taxes (calendrier julien dans l’administration ottomane). L’ère chrétienne s’étant imposée au cours du XXe comme une norme inter-nationale séculière, elle s’étendra progressivement à l’ensemble du monde musulman. La République turque l’adoptera offi ciellement dès 1927.

L’Hégire : un nouveau calendrier pour une ère nouvelle

L’Hégire a marqué la naissance du calendrier musulman lunaire tel qu’institué par le calife Omar.

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Palestine : un Etat indépendant dans l’intérêt d’Israël

Page 15: Zaman France N°241 - FR

OPI

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N15

30 NOVEMBRE - 6 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

La fi n des bombardements israéliens sur Gaza a été suivie d’une double déclaration de victoire par les deux camps, palestiniens et israéliens. D’après le chroniqueur Ömer Taspinar, dans une guerre asymétrique, il n’y a jamais vraiment de vainqueurs.

Une guerre sans vainqueurs

La guerre de huit jours entre Israël et le Hamas

a montré une fois de plus que les conflits asymétriques ne

font pas de vain-queurs. Même si on peut être certain que chacune des parties essaiera de tourner la situation

en sa faveur. De fait, chacun crie déjà victoire. Israël affi rme qu’il a considérablement affai-bli la capacité du Hamas à lancer des roquettes. Benjamin Netanyahu est persuadé qu’il a transmis le message aux Bri-gades al-Qassam (la branche armée du Hamas) selon lequel leurs actions ne resteront pas impunies. Le gouvernement israélien prétend en effet qu’outre Ahmed Jabari, le principal chef militaire du Hamas, plusieurs autres hauts dirigeants du parti ont été tués dans les raids aériens sur Gaza. Bref, Israël estime qu’il a donné une leçon au Hamas. Le message était clair : ne jouez pas avec nous, ou vous le paierez cher. Netanyahu peut également prétendre à la victoire parce que son système de défense antimissile, le Dôme de fer, a fonctionné. Il y a eu seulement quatre vic-times civiles, malgré les cen-taines voire les milliers de ro-quettes lancées par le Hamas sur le territoire israélien.

Survivre est une victoire !De son côté, le Hamas reven-dique lui aussi la victoire. Pour des structures non étatiques comme le Hezbollah ou le Ha-mas, la victoire est un concept relatif. Souvent, gagner, c’est simplement réussir à sur-vivre. La victoire, c’est éviter l’annihilation totale. De fait, ils ont subi des pertes civiles dévastatrices – des centaines, voire des milliers de femmes et d’enfants ont été tués. Mais d’une certaine manière, cette situation ne saurait être réduite à une simple défaite. Exposer la cruauté de l’adver-saire constitue en soi une vic-toire. Telle est la perception de la puissance israélienne que forcer l’ennemi à reculer

équivaut, par opposition aux humiliations comme celles d e s d é f a i t e s arabes de 1948 ou de 1967, à une grande vic-toire. Comme le Hezbollah en 2006, le Hamas a aujourd’hui à son actif une victoire tactique sur Israël. Il a forcé Israël à se retirer. Il n’a pas été anéanti. Par consé-quent, il a gagné. Qu’en est-il des conditions de vie à Gaza ? Est-ce que le blocus a été levé ? Si votre but ultime est d’améliorer les conditions de vie dans la bande de Gaza, comment pouvez-vous crier victoire quand des centaines d’innocents ont été tués ou que votre infrastructure est totalement détruite ? Je sup-

pose que vous avez fait valoir votre point de vue en prouvant

que vous êtes prêt à mourir pour votre cause. Peu importe si, sur le terrain, rien ne change. Qu’est-ce qui a changé à Gaza en 2009, après la dernière guerre ? Pas grand-chose. La victoire est un concept relatif, en

effet. Israël et le Hamas ne sont pas les seuls à la reven-diquer.

Le retour de l’Egypte sur la scène internationaleD’une certaine manière, le Caire et Washington semblent également satisfaits de la manière dont le conflit s’est terminé. L’Egypte revient sur la scène régionale en tant que leader du monde

arabe. Mohammed Morsi a prouvé sa capacité à assumer un leadership responsable en réussissant la médiation entre Israël et le Hamas. Les sceptiques qui pensaient que l’Egypte mettrait fi n au traité de paix avec Israël ont été démentis. Washington est également satisfait du résul-tat de son intervention. Après tout, il semble maintenant évi-dent que sans la présence de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton sur le lieu de la négociation, il n’y aurait pas eu d’accord. Les Etats-Unis demeurent une nation incon-tournable au Moyen-Orient. Il y a dans toutes ces affi rma-tions des éléments de vérité. Il n’aura pas fallu très longtemps à Morsi pour abuser de son pouvoir après cette victoire diplomatique. Tirant parti à la fois de la reconnaissance de la communauté internationale et de la faiblesse de ses adver-saires, Morsi s’est empressé de consolider son pouvoir de manière opportuniste. Il est de fait très doué pour se débarrasser de ce qu’il reste de contre-pouvoirs dans le sys-tème. Je dois reconnaître que je ne pensais pas que l’Egypte adopterait aussi facilement le modèle turc. Bientôt, la Tur-quie et l’Egypte seront les deux modèles jumeaux de la démocratie non libérale dans la région. Un mot enfi n sur le leadership américain : je pense qu’en matière de réussite, la barre est placée trop bas. Peut-on vraiment prétendre être une nation indispensable quand notre rôle se résume à être assis à la table des négo-ciations ? Il n’y a plus eu de leadership américain sur le front israélo-arabe depuis la fin de l’administration Clin-ton en 2000. Certes, le lea-dership américain ne fera pas de miracles. Il n’en demeure pas moins qu’il est temps que l’administration Obama se re-tourne. Autrement, ce sont les problèmes de la région qui ne manqueront pas de se retour-ner contre les États-Unis, et de la manière la moins attendue.o.taspinar @ todayszaman.com

Adresse : 2 Boulevard Saint-Martin 75010 PARISTel : 01 42 00 19 36 Faks : 01 42 00 19 [email protected] manfrance.fr - www.zamanfransa.com no CPPAP 112U90032 - ISSN 1869-5795

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Relations publiques :

‘‘«Il n’y a plus eu de lea-dership américain sur le front israélo-arabe

depuis 2000»

les conflits asymétriques ne

ÖMER TASPINAR

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Ligue Europa : quelles sont les chances de Fenerbahçe ?

FLORIAN GAMBIN PARISChaque année, en Ligue Eu-ropa, une nouvelle équipe

arrive à sortir son épingle du jeu. Et si l’équipe turque de Fenerbahçe créait cette année la surprise, après sa dernière victoire contre Marseille ? Pour prétendre soulever la petite sœur de la Ligue des champions, elle dispose d’atouts non négligeables qui peuvent peut-être combler ses points faibles. Cela n’est un secret pour personne que les supporters du Fenerbahçe font partie des meilleurs d’Europe. Les 55.000 spectateurs remplissent à merveille leur rôle de 12e homme et poussent leur équipe à se surpasser. En témoigne la très large victoire 3-0 en octobre dernier contre le Besiktas. Au sein de son effectif, l’équipe dispose de deux joueurs de classe internationale

(Kuyt et Sow) qui peuvent à tout moment faire basculer un match.

Forces ...Redoutable en contre-attaque, elle se projette très vite vers l’avant comme l’ont appris à leurs dépens les Allemands du Borussia M’Gla-dbach (2-4) et les Marseillais (0-1). Si les Turcs parviennent à consoli-der leur première place, ils seront en ballotage favorable pour le tour suivant évitant ainsi les têtes de sé-rie. Vitesse, talents, stade en ébulli-tion, le tout saupoudré d’un zest de chance, voici un mélange qui peut donner quelques sueurs froides aux futurs adversaires.

... et faiblesses de Fenerbahçe !Les joueurs ne sont pas assez ho-mogènes, si l’un des titulaires est

absent, les remplaçants sont un ton en dessous, aussi bien technique-ment que physiquement. Le départ malheureux de la star de l’équipe, Alex, pourrait se faire ressentir si Fenerbahçe est amené à jouer contre des grands clubs tels que l’Inter de Milan, l’Atletico de Ma-drid, Naples. Ces derniers fi gurent toujours dans la compétition, aux-

quels il faudra ajouter ceux de la Ligue des Champions qui auront fi ni troisième de leur poule et iront donc en Ligue Europa. Les Turcs pourraient être amenés à croiser le fer contre le champion d’Europe Chelsea, le champion d’Italie la Ju-ventus de Turin ou encore le cham-pion d’Angleterre Manchester City. Cependant, le plus gros problème

de Fenerbahçe ne se trouve pas ici, mais dans sa défense. A plusieurs reprises, elle s’est fait prendre à re-vers à cause d’une passivité décon-certante et d’un manque d’agressi-vité. Ce problème doit être résolu au plus vite, si Fenerbahçe espère offrir à la Turquie son second titre européen, 13 ans après celui de l’ennemi juré Galatasaray.

Après sa victoire au stade vélodrome (0-1) contre l’Olym-pique de Marseille qui lui a ouvert les portes des 16e de fi nale, Fenerbahçe se place en outsider dans cette compétition. Elle pourrait bien être l’équipe surprise de la Ligue Europa.

Le club de Fenerbahçe a battu l’Olympique de Marseille 1-0 dans un match comptant pour la Ligue Europa.