gazette des 3ème trimestre 2020 et 1er trimestre...

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1 GAZETTE des 3 ème trimestre 2020 et 1 er TRIMESTRE 2021 Editorial Chers amis bonjour, Nous traversons une période difficile depuis quelques mois, nous revenons vers vous, on ne vous a pas oubliés. C'est vrai qu'à l'annonce d'un nouveau confinement on avait ressenti un bon coup au moral. Quelques regrets pour le voyage prévu, que l'on ne fera que plus tard ; le coiffeur où l'on a oublié d'aller ; pour le choix des vêtements il faudra patienter… Ne nous laissons pas gagner par la flemme, un peu de gym. 5 minutes tous les matins afin de "remettre " la machine en route. Restons sereins devant l'adversité ; luttons contre l'angoisse, la déprime et la morosité ; pensons à ce qu'ont vécu nos parents et grands-parents et ils s'en sont sortis. Allez, nous sommes là et on fait des projets d'avenir. L'avenir, c'est la fin de l'année avec l'espoir de profiter au maximum de la famille et des amis. Bien entendu, en se préservant de notre santé et en pensant aux autres. Je tenais plus particulièrement à remercier le comité de rédaction de la Gazette dont Jean Caude, Alain et Louis qui ont bravés les interdictions afin d’effectuer leurs tâches diverses pour l’expédition de notre journal. Je tiens également à féliciter, pour leur participation, tous les rédacteurs des articles qui nous ont permis d’éditer cette dernière Gazette 2020. Bonne fêtes de fin d'année à vous tous, en espérant nous revoir afin de passer de bons moments en 2021 ! Michel Avon Président, Michel Avon 06 26 83 33 56 [email protected] Vice-Président, Louis Charbonnier 06 84 80 90 94 [email protected] Vice-Président, Pierre Baron 06 80 98 52 75 [email protected] Président d’honneur, Michel Rumeau-Maillot [email protected] Secrétaire, Paul-André Gilibert, tél. 06 76 85 48 04 [email protected] Secrétaire-adjoint, Patrick Deher, tél. 06 81 68 94 24, [email protected] Trésorier, Patrick Theys, tél. 06 75 86 89 61, [email protected] Trésorier-adjoint, Jean-Robert Richard 06 70 51 92 36 [email protected] Gazette, JC. Christophe 06 33 57 05 89 [email protected] Internet : http://christjcc.magix.net/public/

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    GAZETTE des 3ème trimestre 2020 et 1er TRIMESTRE 2021

    Editorial

    Chers amis bonjour, Nous traversons une période difficile depuis quelques mois, nous revenons vers vous, on ne vous a pas oubliés. C'est vrai qu'à l'annonce d'un nouveau confinement on avait ressenti un bon coup au moral. Quelques regrets pour le voyage prévu, que l'on ne fera que plus tard ; le coiffeur où l'on a oublié d'aller ; pour le choix des vêtements il faudra patienter… Ne nous laissons pas gagner par la flemme, un peu de gym. 5 minutes tous les matins afin de "remettre " la machine en route. Restons sereins devant l'adversité ; luttons contre l'angoisse, la déprime et la morosité ; pensons à ce qu'ont vécu nos parents et grands-parents et ils s'en sont sortis. Allez, nous sommes là et on fait des projets d'avenir. L'avenir, c'est la fin de l'année avec l'espoir de profiter au maximum de la famille et des amis. Bien entendu, en se préservant de notre santé et en pensant aux autres. Je tenais plus particulièrement à remercier le comité de rédaction de la Gazette dont Jean Caude, Alain et Louis qui ont bravés les interdictions afin d’effectuer leurs tâches diverses pour l’expédition de notre journal. Je tiens également à féliciter, pour leur participation, tous les rédacteurs des articles qui nous ont permis d’éditer cette dernière Gazette 2020.

    Bonne fêtes de fin d'année à vous tous, en espérant nous revoir afin de passer de bons moments en 2021 !

    Michel Avon

    Président, Michel Avon 06 26 83 33 56                            [email protected]  Vice-Président, Louis Charbonnier 06 84 80 90 94 [email protected] Vice-Président, Pierre Baron 06 80 98 52 75 [email protected] Président d’honneur, Michel Rumeau-Maillot [email protected] Secrétaire, Paul-André Gilibert, tél. 06 76 85 48 04 [email protected] Secrétaire-adjoint, Patrick Deher, tél. 06 81 68 94 24, [email protected] Trésorier, Patrick Theys, tél. 06 75 86 89 61, [email protected] Trésorier-adjoint, Jean-Robert Richard 06 70 51 92 36 [email protected] Gazette, JC. Christophe 06 33 57 05 89 [email protected]

    Internet : http://christjcc.magix.net/public/

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    BULLETIN D’ADHÉSION ARLB A retourner complété et signé

    _______________ Je soussigné(e) : Né(e) le : Adresse complète : Tél. fixe : Tél. portable : Courriel :

    Souhaite adhérer à l’Amicale des Retraités de la L.B. (choisissez votre section de rattachement dans la liste ci-dessous qui pourra vous fournir toute information sur notre association) :

    Bureau National:

    Président : Michel AVON 06.26.83.33.56 [email protected] Section de :

    Bourg : Jacqueline PERROT 04.74.21.71.30 [email protected] Grenoble : Michel REPELLIN 06.26.38.63.21 [email protected] Dijon : Danièle HELIOT 06.75.23.60.28 [email protected] Lyon : Laurence DANNA 06.17.85.47.25 [email protected] Le Puy : Philippe GALANTINI 06.82.34.53.90 [email protected] Marseille : Michel AVON 06.26.83.33.56 [email protected] Montluçon : Catherine DIF 04.70.03.27.22 [email protected] Nice : Chantal LLINARES 04.93.91.05.91 [email protected] Nîmes : Maurice TRIAIRE 06.15.92.47.78 [email protected] Roanne : Daniel THELIS 04.77.64.92.60 [email protected] Saint-Etienne : Nicole GRAIL 06.30.03.76.99 [email protected] Toulon : Jacques TOURNOIS 06.81 54 14 04 [email protected] Valence : Michel RIVOIRE 06.06.88.01.95 [email protected]

    A : le Signature

    __________________________________________________________

    Si à l’avenir vous nous autorisez à prélever le montant de la cotisation sur votre compte, merci de nous fournir un RIB, dater et signer le mandat SEPA ci-dessous sans lequel votre banque rejetterait l’opération de prélèvement. __________________________________________________________________________________

    MANDAT DE PRELEVEMENT SEPA AMICALE DES RETRAITES LB En signant ce formulaire de mandat vous autorisez l’Amicale des Retraités de la LB à envoyer des instructions à votre banque pour débiter votre compte, et votre banque à débiter votre compte conformément aux instructions de l’Amicale des retraités de la LB. Vous bénéficiez du droit d’être remboursé par votre banque selon les conditions décrites dans la convention que vous avez passé avec elle. Une demande de remboursement doit être présentée dans les 8 semaines suivant la date de débit de votre compte pour un prélèvement autorisé. Coordonnées du débiteur Coordonnées du créancier AMICALE DES RETRAITES LB IBAN : ICS : FR92ZZZ115142 BIC : RUM : HI20150709155846876906 Type de paiement : Récurrent

    A : le : Signature du débiteur

    Nota : vos droits concernant le présent mandat sont expliqués dans un document que vous pouvez obtenir auprès de votre banque.

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    ILS NOUS ONT QUITTÉS…

    Liste établie avec les informations disponibles lors de la rédaction de la Gazette

    JOSSERAND Jacky 28/10/1953 Bourg-Viriat 20/09/2020

    DANREZ Odette août 2020

    MARGEOLET Raymond 13/03/1929 Rhône-Siège 26/10/2020   

    Nos pensées vont vers eux et leurs familles à qui nous transmettons nos condoléances les plus sincères !

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    Section de Bourg-en-Bresse Présidente : Jacqueline PERROT 42, rue du Peloux,

    01100 BOURG-EN-BRESSE

    Faute d’activités en cette curieuse année 2020 qui a pénalisé toutes les prévisions, nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir quelques

    moments agréables passés ensemble.

    Avec la photo n°1- pour l’AG de notre amicale de Bourg de janvier 2003, Mr et Mme Polin et Mr Rumeau Maillot de Lyon encadrent l’équipe du bureau des retraités du secteur de Bourg. Nous retrouvons, de gauche à droite : J.J. Reynier-Mmes Guillot- Perrot- Brazier- et Mrs Baillet- Marinelli- Gadiollet. photo n°1 photo n°2

    Avec photo n° 2 – un bon groupe composé de Mmes Brazier- Pirat- Guillot- Dondé- Gagneux- Lacroix- Létang et Perrot- Mrs Evieux- Létang- Pirat- Lacroix- A. Dondé- Accroupis : Mrs Gadiollet et Marinelli – Nous sommes en 2004 –

    ____________________________________________________________________________ Avec photo n° 3 – année 2006 avec une photo de jeux… photo n°3 photo n°4

    Avec photo n° 4- marche sous le soleil en 2011…

    Robert Gadiollet

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    Extrait d’une revue ancienne Toujours fouinant dans ses collections, Robert Gadiollet ressort un journal de l’époque des grands parents. Prenez le

    temps de lire les lignes ci-dessous, vous serez étonné du monde économique et politique d’il y a plus de cent ans. …extrait de la revue hebdomadaire de la Caisse Commerciale et Industrielle du jeudi 21 juillet 1898. Parmi les titres des articles publiés, relevons : _ conversion des obligations foncières 1885 au profit du Crédit Foncier. _ la Compagnie Urbaine d’Eclairage par le gaz acétylène, société exploitant un service d’intérêt public est appelée à un bon avenir industriel. Cette entreprise en dotant les petites villes d’un mode d’éclairage simplifié sera à l’avenir

    un bon placement… _ la Chine. Déjà la Chine hier et aujourd’hui. Nous sommes en 1898 et les revues économiques s’inquiètent de la situation à Shanghaï, où un détachement de marins français a été débarqué pour maintenir nos droits... _ et par curiosité notons que les valeurs de PANAMA ne donnent lieu qu’à des transactions restreintes. On attend de connaître le programme élaboré par la nouvelle compagnie pour l’achèvement du canal. Un feuilleton…

    Revenons en arrière- La ville de Shanghaï fut désignée par le traité de Nankin comme l’un des cinq ports chinois ouvert au commerce international. L’empire chinois avait jusque alors refusé les échanges économiques et politiques avec l’occident et il avait fallu la guerre de l’opium (1839-1842) pour l’obliger à céder. C’est Charles de Montigny qui ouvrira le consulat français de Shanghaï en novembre 1847. La concession française de Shanghaï compte 116000 habitants en 1910 dont 1500 étrangers. Une ville française avec conseil municipal-chambre de commerce- école- lycée- église-cimetière-port de commerce- bureau de poste- police- armée- etc. Les bureaux de poste français furent ouverts en 1867 et fermèrent en 1922. Il en a été de même pour les concessions des USA, Angleterre, Allemagne. Exemple : cachet d’un bureau de poste français de 1903 pour la ville de TIEN-TSIN----

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    Section Dauphiné/Deux-Savoies

    LE BÉNÉVOLAT, une espèce menacée. BÉNÉVOLE : Qui veut le bien, parce qu'il ou elle le veut bien. Les bénévoles sont les chevilles ouvrières de toutes les associations et responsables devant la loi. Leur engagement est total et gratuit et c'est peut-être pour cette raison que la source se tarit dans une société où l'individualisme a semble-t-il pris le pas sur l'attention de l'autre. La réalité brutale des associations résulte du fait que la source de volontaires qui s'engagent a tendance à disparaître. La sanction tombe sans appel le jour ou les responsables rendent leur tablier – C'est alors la disparition pure et simple de l'association. Le Bénévole est une personne que l'on rencontre surtout dans les associations ou il peut se réunir avec ses congénères à un signal mystérieux appelé '' convocation''. Bien souvent, de part le manque de participation des membres de l'association, le Bénévole est de plus en plus fréquemment atteint d'une maladie grave dénommée '' le découragement '' - Les symptômes de cette maladie apparaissent suite aux absences de plus en plus fréquentes aux réunions et activités organisées, et l'intérêt croissant pour le jardin, la canne à pêche ou l'attrait de la télévision. Les Bénévoles décimés par le découragement risquent de disparaître et il n'est pas impossible que, dans quelques années, on ne rencontre plus cette catégorie de personnes. Alors peut-être, les nostalgiques se rappelleront-ils le passé pas si lointain où le bénévole abondait.

    Voici le sujet actuel de réflexion que nous vous offrons pour cette fin d'année. Conservez le moral et prenez bien soin de vous et de votre famille.

    Amicalement à Tous LE BUREAU

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    LE FUNICULAIRE DE SAINT HILAIRE DU TOUVET Site Touristique réputé, proche de GRENOBLE

    Nous vous invitons à venir découvrir Notre Belle Région Grenobloise et effectuer cette incroyable montée dans un décor grandiose face à la chaîne du MASSIF DE BELLEDONNE. Il est l'un des plus anciens et avec son inclinaison de 83 % le plus pentu des ALPES FRANCAISES Mis en service en 1924, le trajet s'effectue sur 1480 mètres et 700 mètres de dénivelé. Le '' WAGON '' comme il était ainsi dénommé à l'époque relie la gare de MONTFORT dans la vallée du GRESIVAUDAN au PLATEAU DES PETITES ROCHES à SAINT HILAIRE DU TOUVET - paradis des parapentistes

    Si de nos jours, le site n'est plus que Touristique, son but initial était tout autre . . . Une Association METALLURGIQUE et MINIERE contre la TUBERCULOSE ( A.M.M. ) est créée en 1917 et décide en 1920 de construire le funiculaire. Les travaux durent 3 ans de 1920 à 1923 et le but est d'acheminer le matériel nécessaire à la construction des bâtiments des établissements de Cure. Sa mise en exploitation débute en juillet 1924 et d'Août 1924 à Décembre 1925 le Funiculaire a monté 56.000 TONNES de matériaux pour le seul établissement de l'A.M.M. - LA Construction du SANATORIUM du RHÔNE. Le Funiculaire est le moyen de transport courant des 1.360 habitants du Plateau de 1940 à 1945 – Ensuite il tombe en désuétude et le Déficit est croissant. C'est en 1960 que LE GUIDE MICHELIN lance sa Deuxième vie et le présente comme Site Touristique - La commune de ST HILAIRE DU TOUVET créée ensuite une Station de Ski et ce n'est qu'en 1979 que le cumul du Funiculaire, de la Station de ski et l'arrivée du vol libre sur le plateau confirment le renouveau - Vous avez tous entendu parler de '' LA COUPE ICARE '' la plus grande manifestation de vol libre créée en 1986 qui se déroule chaque année pendant 4 jours durant la 3ème semaine de Septembre. Le Funiculaire devient alors l'ascenseur des parapentistes. A votre arrivée sur le plateau, petits et grands trouverez votre bonheur dans l'espace muséographique et decouvrirez le fonctionnement du Funiculaire – visionnerez les films de LA COUPE ICARE et du survol DU PARC REGIONAL DE CHARTREUSE. Vous ne pourrez résister à une telle sortie par une belle journée ensoleillée – Seule incertitude, la date mais conservons un bon moral Nous allons battre ce Virus !!

    Prenez bien soin de vous et de vos proches - Amitiés à Tous ! LE BUREAU

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    Section de DIJON

    DANS LE RETROVISEUR BOURGUIGNON

    UN BUREAU EN VISIOCONFERENCE

    Le 27 octobre 2020, le Bureau s’est réuni à 18 h en visioconférence. Toutes les activités prévues sont maintenues… à une date ultérieure à préciser.

    Bureau en visioconférence

    Un KIR , tout le monde connait ou presque… LE CHANOINE KIR : UNE FIGURE LEGENDAIRE DE DIJON

    Né en 1876 à Alise Sainte Reine en Bourgogne (l’Alésia où César a vaincu Vercingétorix) au sein d’une famille modeste, Félix KIR est ordonné prêtre en 1901. Nommé dans différentes paroisses, il arrive à Dijon en 1928 où il est nommé Chanoine en 1931. Curé de Campagne engagé dans la vie publique, incarnant la Résistance, c’est en 1940 que notre célèbre Chanoine se révèle un homme d’action. A Langres il fait évader 5000 prisonniers d’un camp. Puis, il entre en résistance. Il est arrêté plusieurs fois par la gestapo. Le 26 janvier 1944 il est victime d’un attentat organisé par des membres de la Ligue française. Recherché par la gestapo il se cache en Haute-Marne à l’école d’agriculture de MALROY, là où la Meuse prend sa source

    et revient le 12 septembre 1944 le jour de la libération de Dijon. C’est alors que notre Chanoine devient maire de Dijon en mai 1945 à 69 ans, puis député pendant 22 ans, doyen de l’Assemblée nationale et dernier prêtre en soutane au sein du Parlement français. Il est entré au musée Grévin de son vivant. Il est célèbre essentiellement pour 3 raisons : * Il eut la bonne idée d’offrir un «blanc – cassis» comme apéritif à tous les visiteurs qu’il recevait dans les cuisines ducales en tant que maire de

    Dijon. Il a donc laissé son nom au célèbre apéritif Kir, un mélange de vin blanc sec de Bourgogne,

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    l’aligoté et de crème de cassis de Dijon. Un nom propre devenu nom commun mais également une marque déposée par la maison Lejay-Lagoute. * L’aménagement du Lac à Dijon qui porte son nom…

    * Ses réparties dont voici quelques-unes des plus célèbres : Un député communiste l’invective sur sa foi et lui dit qu’il est difficile de croire en Dieu sans l’avoir vu ; et le Chanoine de lui répondre « Et mon c… tu ne l’as jamais vu pourtant il existe » A la tribune de l’assemblée il siégeait en soutane et il eut cette formule « On m’accuse de retourner ma veste et pourtant elle est noire des deux cotés » Il revenait chaque week-end en train dans sa circonscription et les députés, quel que soit le bord politique, se précipitaient pour être dans son compartiment tellement il avait le verbe haut en couleur. Sur la fin de son mandat il lui arrivait de dormir pendant la séance du conseil municipal. Un jour qu’il dormait l’une de ses propositions fit l’objet d’âpres débats et fut refusée. Le Chanoine se réveilla et dit « adoptée » Personne n’osa le contredire et la proposition fut adoptée. Un autre évènement marqua sa vie politique : Le Chanoine devait rencontrer Nikita Kroutchev, secrétaire de l’ex-URSS en mars 1960, mais l’évêque de Dijon lui déconseilla fortement cette rencontre compte tenu des persécutions dont étaient victimes les chrétiens dans les pays communistes.. Afin d’éviter toute manifestation, le Chanoine se réfugia à nouveau à l’école

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    d’agriculture de Malroy. Le Chanoine ne rencontra pas Kroutchev, mais la rencontre entre les deux hommes se fit plus tard à l’ambassade soviétique à Paris. Le Chanoine fût invité à Moscou en 1964 ou il a été photographié avec un mouton dans ses bras à coté de Kroutchev afin de symboliser le bon berger.

    Notre célèbre Chanoine mourut en 1968 à l’âge de 92 ans.

    Alain Olivain

    DES QUESTIONS POUR SOURIRE … MAIS SANS REPONSE POUR L’INSTANT !

    Les moulins, c'était mieux à vent ?

    Quand on voit beaucoup de glands à la télé, faut-il changer de chêne ? Si le ski alpin… qui a le beurre et la confiture ?

    Je m’acier ou je métal ? Que fer ? Un prêtre qui déménage a-t-il le droit d'utiliser un diable ?

    Est-ce que personne ne trouve étrange qu’aujourd’hui des ordinateurs demandent à des humains de prouver qu'ils ne sont pas des robots ?

    Est-ce qu'à force de rater son bus on peut devenir ceinture noire de car raté ? Est-ce qu'un psychopathe peut être embauché comme psychologue chez Lustucru ?

    Si Gibraltar est un détroit, qui sont les deux autres ? Est-ce que l’on peut demander à une femme battue si son mari est un bon coup ?

    Lorsqu'un homme vient d'être embauché aux pompes funèbres, doit-il d'abord faire une période décès ?

    Je n'ai jamais compris pourquoi le 31 mai est la journée sans tabac, alors que le lendemain c'est le premier joint !

    A (re)programmer Date à préciser :Assemblée Générale à l’ABBAYE DU VAL DE CHOUES à ESSAROIS (Canton de Recey sur Ource) Date à retrouver :Voyage à NANCY. Visite de Nancy : Villa Majorelle, Musée des Beaux Arts, Salle des coffres du CIC/Est (visite exceptionnelle - cette salle n'étant ouverte que lors des Journées du Patrimoine), Place Stanislas ; et de ses envions : Abbaye des Prémontrés, Fort de Villey le Sec, visite d'une fabrique de madeleines à Commercy.

    Jean-Marie Michel

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    Section de Marseille

    Retour dans la banque par de l’histoire et des anecdotes…

     TRANSPORTS DE FONDS dans les années

    « 50 » à la succursale de Marseille Jusqu’alors, ce type de sport se déroule « à la bonne franquette ». Et un ou deux employés de l’agence intéressée transportent le trop plein des espèces à pied ou en tramway, de leur guichet vers la caisse principale au siège du boulevard d’Athènes. Ceci se renouvelle irrégulièrement pour les jours et heures, en fonction des besoins. Cette formule intéresse les seules agences présentes alors à Marseille, soit les Chartreux, La Plaine et plus tard Rabatau. L’agence Canebière, vu son importance, a une organisation qui lui est propre, mais tout aussi originale… Pour éviter un risque éventuel, on pense alors à regrouper transport de courrier et de fonds en utilisant une fourgonnette « Juvaquatre Renault » récemment acquise…

    Mais pour davantage de précautions, on la dote d’un coffre-fort que l’on fixe avec des boulons sur le plancher arrière. Seul le chauffeur possède la clé de ce coffre. On vit donc s’arrêter, devant les agences concernées, à des heures différentes, ladite fourgonnette, son chauffeur en sortir et ouvrir l’unique portière arrière, puis le coffre pendant que le personnel de l’agence apporte sur le bord du trottoir, le fameux sac gris en toile avec une fermeture Eclair munie d’un cadenas. On

    referme aussitôt et départ pour l’agence suivante. Mais ce qui devait arriver, arriva… Le hold-up commençant à devenir à la mode. On voulut un jour, pour plus de sécurité, tenter le transport collectif avec deux ou trois employés assurant, à bord de la voiture du siège (la seule existant pour Marseille avec celle du Directeur), un ramassage unique pour toutes les agences. Bien, jusqu’au jour où, dans la rue Saint-Savournin, nos gentils collègues se font braquer par les occupants d’une voiture qui les suivait et qui n’était autre que le gang des « blouses grises » sévissant régulièrement dans Marseille et ses environs, successeur du trop fameux gang des « tractions-avant »… Alors, se créa une société de transports de fonds gérée et animée par un ancien policier : «La Baraka». Ce précurseur doté d’un uniforme inspiré de celui de la Police, agit avec un chauffeur à bord d’un fourgon plus ou moins blindé. Courageux et déterminé, revolver au poing, il livre sa précieuse marchandise. La plupart des banques utilisant ses services. Lors d’une livraison d’espèces destinées à la paie du personnel d’un établissement hospitalier, il perd la vie sur le parking, tiré comme un pigeon par un gangster dissimulé dans le coffre d’une voiture dont on avait ôté un feu arrière et dont l’espace libéré servait de meurtrière moderne… Par la suite, les risques se multiplient, les malfaiteurs viennent se servir à domicile. Tous les lecteurs de la Gazette ont connu plus ou moins leurs méfaits. Certains ont des souvenirs précis. L’escalade entre les moyens de protection et les astuces nouvelles des agresseurs est sans fin. La disparition des espèces dans les agences a mis un terme à cette compétition. Désormais, seules les sociétés de transports de fonds, assurent les risques. Ouf !

    Lucien Sentenac

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    Une fâcheuse méprise… Je ne garantirai pas l’authenticité de cette histoire, car on me l’a racontée lorsque j’étais en activité, mais elle me paraît plausible. Elle se serait passée dans les années 60. L’histoire raconte que deux inspecteurs comptables avaient reçu pour mission d’inspecter une agence de province. Partis le matin par le train, ils arrivèrent à destination en fin de matinée et décidèrent de « débarquer » à l’agence en question en début d’après-midi. Ils s’installèrent donc dans un hôtel voisin et prirent le temps d’un bon déjeuner au restaurant. A 14 heures précises, ils entraient dans l’agence, présentaient leurs cartes professionnelles et après avoir salué le directeur, se faisaient remettre clés, livre de caisse et tous documents permettant de réaliser leur contrôle. Ils avaient pratiquement reconnu toutes les espèces et allaient s’attaquer au fastidieux comptage des pièces de monnaie lorsqu’ils s’aperçurent, avec effroi, qu’ils n’étaient pas à la Société Lyonnaise, mais… au Crédit Lyonnais ! Etait-ce la faute d’un déjeuner un peu trop arrosé ? A la négligence des employés du Crédit Lyonnais qui n’avaient pas contrôlé de près leurs cartes ? Nous ne le saurons jamais. Toujours est-il que nos compères trouvèrent rapidement un prétexte pour se retirer sur la pointe des pieds. L’histoire ne dit pas si notre confrère engagea ou non une enquête et si nos inspecteurs eurent le courage de raconter tout de suite leur mésaventure à leur hiérarchie !

    Héritage de la Banque Privée… …l’agence de La Monnerie-le-Montel, région Auvergne, était installée dans le petit village du même nom, blotti au pied de la montagne, entre la rivière, la route et la voie ferrée. On y comptait si peu de boutiques que l’essentiel du ravitaillement se faisait grâce aux commerces ambulants, dont le passage fut, jusqu’à l’arrivée de la télévision, une des rares distractions pour les personnes âgées. Originaire du village, Mle C. était entrée au service de la Société Lyonnaise de Dépôts et de Crédit Industriel dans les années 50. On pouvait la qualifier d’employée modèle, car elle ne ménageait ni son temps ni sa peine au service de son employeur. Elle, qui n’avait jamais connu d’autre affectation que cette agence, avait vu, pendant ses 40 années de carrière, défiler nombre de gérants, puis de directeurs. Pendant longtemps, en effet, on nomma dans cette agence tranquille de jeunes cadres en début de carrière. Elle était tout près de prendre sa retraite quand arriva un nouveau directeur, tout frais émoulu de la dernière école de cadres. Particulièrement zélé, ce dernier s’aperçut au bout de quelques jours que Mlle C. qui, tout au long de la semaine, faisait preuve d’une ponctualité exemplaire, prenait son poste tous les jeudis après-midi, avec 5 à 10 minutes de retard. Il la convoqua dans son bureau pour lui en demander la raison. Avec une désarmante candeur, Mlle C. lui répondit : « Mais, ce n’est pas de ma faute Monsieur, mais celle du crémier qui était en retard, il n’était pas encore passé ! »…

    Robert Lesueur

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    Section de Montluçon

    STREET ART CITY - UNE VISITE EPOUSTOUFLANTE Partons à la découverte d’un endroit insolite et unique au monde, le STREET ART CITY, un site entièrement dédié à l’art de la rue, niché au cœur de la campagne bourbonnaise, précisément à LURCY-LEVIS. Gilles INIESTA et son épouse Sylvie deviennent propriétaires en 2003 de 10ha de terrain, 7000 m2 de bâtiments dont un hôtel de 4 étages composé de 128 chambres. Ce site était l’ancien centre de formation de France Télécom exploité de 1982 à 1992 et laissé totalement à l’abandon. Il fut racheté sans but précis mais en Janvier 2015, donc 12 ans plus tard, en promenant son chien, la propriétaire a eu un flash, une vision. Elle a vu les bâtiments en couleur. Du tag, du graffiti. Peindre les murs. Et de là, tout s’est enchaîné.

    Depuis les artistes expriment leur talent sur les 22 500 m2 non voués à la démolition. La diversité des styles et des techniques, le perpétuel renouvellement des œuvres, la

    recherche permanente d’excellence artistique font de Street Art City une référence incontournable.

    Seule et unique résidence dédiée au Street Art dans le monde, Street Art City est depuis 2017 un lieu de rayonnement international. Nous allons partir à la découverte de l’œuvre de 320 artistes de 61 pays différents. Ces derniers restent en résidence de deux semaines à deux mois. Ils arrivent avec leurs vêtements et leur talent, c’est tout. Entre 600 et 800 visiteurs se pressent chaque jour pour explorer l’hôtel. Murs, sols, plafonds, salles de bains, chacune des 128 chambres est investie et peinte par un artiste différent. Dans les couloirs de l’hôtel il fait sombre. On déambule, munis d’une lampe frontale, on frappe à la porte pour être sûrs qu’il n’y ait personne. Puis nous entrons dans la tête de l’artiste. Tous les styles de l’art se dévoilent à nos yeux.

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    On aime ou on n’aime pas : il y en a pour tous les goûts. En extérieur, nous pouvons admirer des fresques murales monumentales sur les murs de l’hôtel, les dépendances. C’est juste fascinant…

    Les œuvres des chambres sont éphémères donc renouvelées…

    En effet, celles-ci sont régulièrement repeintes en blanc, pour laisser place à un autre artiste, une autre œuvre. Cette année est tellement particulière que rien n’a été changé.

    Ce site est vraiment impressionnant par sa dimension, la qualité des graffitis qui sont de véritables défis sachant que tout est fait à la bombe. Et tout spécialement ceux de l’extérieur où il a fallu utiliser des nacelles. A découvrir : « vous allez ressortir soûl, sans drogue, sans alcool, ni gueule de bois, mais ivre de créativité, l’esprit tellement plus riche et libre, je vous souhaite un merveilleux voyage… », entend-on en préambule de la visite. Bravo les artistes ! C’était un clin d’œil depuis notre Bourbonnais. Nous espérons que vous allez tous bien. Et comme tout le monde nous attendons impatiemment de pouvoir enfin nous réunir. Prenez bien soin de vous. Cordialement !

    Catherine Dif

  • Section de Nice

    HERCULE A NICE Peu nombreuses sont les cités qui peuvent s’enorgueillir de se nommer Nice ou Nikaia, mots venant du grec ancien : « Cité Victorieuse ». La toponymie ne nous révèle pas d’où émergent ses racines... Quelle est cette victoire et sur quels ennemis ? Étaient-ils ces Ligures qui vivaient, dit-on au fond des grottes et sentaient le suif ? Ligures que l’on assaisonna à tous les coulis provençaux ou piémontais. Cette énigme n’a jamais été percée et reste encore actuellement un sombre mystère…

    Revenons donc à la source grecque et plus particulièrement au plus célèbre de ses représentants, que vous connaissez tous, puisqu’il se nommait Hercule ! Ce demi-dieu rayonna d’Athènes jusqu’aux enfers ! Mieux, c’est lui, assure la Tradition, qui implanta les orangers et les citronniers sur notre littoral ! Nous connaissons tous ses aventures, notamment son périple maritime qui le conduisit au Jardin des Hespérides d’où il ramena les pommes d’or que nous nommons aujourd’hui : citrons et oranges. Ces merveilleux fruits faillirent ne jamais toucher terre car une fantastique tempête, une sorte de déluge, éclata sur la Méditerranée et plus particulièrement sur la baie que nous nommons aujourd’hui, des anges… Il en fallait plus pour impressionner Hercule. Face à la contrainte, il décida de mouiller l’ancre dans le petit port naturel du lieu que nous nommons aujourd’hui Villefranche-sur-Mer, bien à l’abri de la folie des flots. Son navire ayant énormément souffert de ces épreuves, il était nécessaire de le réparer. Le Héros décida d‘aller quérir les Niçois et de se ravitailler en eau douce et en victuailles. De bon matin après avoir escaladé les pentes abruptes du Mont-Boron (qui ne portait pas encore ce nom), il arriva dans la cité et pris langues auprès des négociants niçois. Rapidement, bois de charpente, eau de source en tonneau, fruits frais et légumes secs furent transférés dans les cales. Dix kilos de « pommes d’or » rejoignirent Nice. Chacun y trouva avantage ! L’échange s’était fait dans les meilleures conditions... pensa Hercule. Erreur !

    Les commerçants avaient fourgué, au demi-dieu, du bois vermoulu et dévoré par des vers, des fruits blets et des légumes secs grouillant d’asticots. Comme on le subodore, la vengeance ne se fit pas attendre. Profitant d’une nuit sans lune, le Héros à la nuit tombée conquit toute la gente féminine jusqu’au petit matin... et sans viagra ! ---Cette prouesse pour ne pas dire « ces coups de maître » ne figure dans aucun de ses exploits. Comme on s’en doute,

    offusqués et furieux les hommes armés de bâtons et de frondes cherchèrent le fautif. Ils lancèrent des volées de galets sur le navire...Hercule dont la force est légendaire se défendit en projetant sur ses assaillants tout ce qui lui tombait sous la main dont oranges et citrons !...

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    La Petite Histoire nous dit que la bataille prit fin après une course poursuite d’une journée, et qu’elle se termina aux portes de San Remo ! C’est depuis ces temps immémoriaux, que chaque année au printemps fleurit et embaume sur la Riviera, citronniers et orangers !

    Patrick Tarade

    _______________________________________________________________

    Pourillustrercettehistoire:quelquesphotosdelaFêtedescitrons***àMenton.Audébutdusiècle,Mentoncréel’évènementdanslapuretraditiondesfestivals.Dèslesannéestrente,lavillejouel’originalité:lesagrumes

    entrentenscène!

    *** Son origine : Un défilé pour animer la ville. En 1895, des hôteliers proposent à la municipalité de créer un défilé pour animer la ville en hiver. Dès 1896, la parade de Menton séduit les habitants comme les riches hivernants. A l’époque, il est de bon ton de venir passer les mois d’hiver sous le climat clément de la Côte d’Azur. Rois, princes et artistes fréquentent les palaces mentonnais où se font construire de splendides villas. La parade de 1882 reste dans la mémoire : la Reine Victoria y assiste, et se termine par un grandiose feu d’artifice sur la baie de Garavan

    >troisphotosdenotreBaiedesAngesavecsacélèbrePromàNice.

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    Section de St Etienne Voyage du 10 au 12 Septembre 2020 

    *** 3 journées sur le Parc du Puy du Fou. 

    Le Puy du Fou est un complexe de loisirs français à thématique historique situé sur la commune des Epesses, en Vendée. Fondé en 1989 par Philippe de Villiers, il regroupe La Cinéscénie et le Grand Parc. Il est actuellement présidé par Nicolas de Villiers, l'un des fils de Philippe. Le Puy du Fou héberge depuis 1978 La Cinéscénie, un spectacle nocturne assuré par des bénévoles, retraçant l'histoire de la Vendée à travers la présentation de scènes de la vie quotidienne d'une lignée de paysans du Moyen Âge au XXe siècle, et dans lequel est présentée une vision mythifiée d'un consensus social qui aurait caractérisé, selon les dirigeants du parc, la Vendée historique. ** Spectacles : « Les Noces de Feu »….. « La Cinéscénie ». 10 Septembre 2020

     

    11 Septembre 2020 Journée magique au Grand Parc du Puy du Fou.

    Reportage de nos participants…

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    Oublions la pandémie, laissons place à la « GAZETTE ».         Guy Poyet

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    Section de Toulon

    SAUCISSON A LA MOURINE, RECETTE DE FORGERON

     La lecture de l’article « Balade à St Martin la Plaine », de la section de St Etienne (1er trimestre 2020) a piqué ma curiosité. Il y est question de « saucisson à la mourine ». Étant un gourmand curieux, j’ai fait quelques recherches sur Internet, et je vous en livre ici le résultat. À une certaine époque, Saint-Martin comptait un grand nombre de forgerons, d’où l’habitude prise de faire cuire des aliments dans les cendres de forge, c’est-à-dire dans la mourine. Ingrédients : 1 saucisson à cuire de Lyon 6 grandes feuilles de choux 1 bouquet garni Sel et poivre 1 litre de vin rouge ordinaire Une boîte en carton épais Préparation Rouler le saucisson dans les feuilles de choux avec les aromates, saler, poivrer et ficeler le tout. Mettre le tout dans une vieille cartouche de clous vide. Verser la bouteille de vin, puis bien fermer l'ensemble. Cuisson à la forge Après un gros feu de forge, arrêter le ventilateur et couper l'air. Ouvrir le feu et positionner le paquet dedans. Recouvrir de mourine (poussière de forge). Temps de cuisson : 20 minutes environ en surveillant. Cuisson à la maison Au four à 200°C, enfourner le saucisson à cuire positionné dans une terrine avec couvercle. Temps de cuisson : 30 minutes, environ, en surveillant bien.

    Jacques Tournois (Section de Toulon)   

  • Section de Valence/Drôme-Ardèche

    Que s'est il passé pendant cette période d'inactivité due à la crise sanitaire ? Depuis notre dernière rencontre fin janvier 2020, où s'est tenue notre AG annuelle à l'Hôtel Sous les Pins à Portes-Lès-Valence, nous n'avons pas eu le plaisir de nous rencontrer à nouveau. Ce jour là, le bureau a été renouvelé à l'identique. Il était prévu un repas de Printemps, comme chaque année pour marquer le retour des beaux jours, mais le Coronavirus a tout chamboulé ! Notre voyage en Slovénie avec Grenoble prévu du 15 au 21/06 a été aussi annulé par le voyagiste, et reporté aux calendes grecques, en principe à la même époque en 2021 en espérant que les participants seront aussi nombreux (nous étions 31 inscrits Valence+Grenoble). Nous espérions nous retrouver le 24/09 pour le 65ème anniversaire de notre Amicale à Valsoyo près de Valence. Malheureusement, cette manifestation festive n'a pu avoir lieu et a fait les frais de la Covid. Notre séjour à Prague de 4 jours du 13 au 16/10 a, lui aussi, été annulé en raison du durcissement de la crise sanitaire en Tchéquie. Nous souhaitons enfin pouvoir nous retrouver, pour notre traditionnel repas de fin d'année en décembre, autour d'une bonne table, pour chasser définitivement les démons de cette pandémie, qui nous aura, tous, bien enquiquiné ! A bientôt, pour d'autres aventures au sein de notre section, avec la visite de la grotte Chauvet à Vallon Pont d'Arc qui sera mise au programme 2021. L'essentiel est de se préserver en attendant, et de rester prudents en respectant les gestes barrière.

    Prenez soin de vous tous !

    Michel Rivoire, le 23/10/2020

    Une photo de notre section lors de la journée Lycée Hôtelier de Tain l'Hermitage, suivie de la visite du Musée du Chocolat, en septembre 2019.

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    Section de Lyon 3ème trimestre 2020 et 1er trimestre 2021 Bureau de Lyon : Jacques Champetier - Louis Charbonnier - Jean Claude Christophe - Nicole Chirac

    Laurence Danna – Patrick Deher - Lucette Grumel - Alain Guastini - Mireille Jannon

    Le mot de la Présidente…

     

    Après une année 2020 compliquée, où nombre d’entre nous ont connu des difficultés, nous avons tous besoin d’un peu d’apaisement.

    Rêvons un peu !

    - Peut-être allons-nous enfin connaître le début de ce que certains appelaient « le monde d’après » ?

    - En cette période de fin d’année, appelons de tous nos vœux la bienveillance et la paix, pour pallier la violence de la vie quotidienne. Prenons soin les uns des autres.

    Même si nous ne savons toujours pas quand nous allons pouvoir nous retrouver, gardons le moral.

    Passez de bonnes fêtes de fin d’année, en famille si possible, soyez prudents et : Vivement 2021 !

    Laurence DANNA

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    COUP D’ŒIL DANS LE RETROVISEUR

    RÉFLEXIONS CONFINÉES

    REMARQUE LIMINAIRE - Le texte qui suit, tronqué pour des raisons de mise en page, a été écrit pendant le confinement et exprime les réflexions à chaud qui me sont venues au fil des jours. Aujourd’hui, avec le vécu de plusieurs mois et le recul qui en résulte, certaines peuvent paraître inappropriées ou inexactes, d’autres se révèlent au contraire représentatives de la situation. Jugez-en ! Pour la première fois de son existence, l'humanité est confrontée à un événement planétaire qui l'oblige à faire face, tout entière, à un danger commun. Un virus jusqu'alors inconnu qui se propage dans le monde inexorablement. Contrairement à ce que l’on a toujours connu, il ne s’agit pas d’un conflit armé mais bien d’un ennemi invisible qui frappe partout au hasard et aucun armistice, aucune négociation ne saurait le stopper. Ce que nous vivons-là est étrange et, disons-le, inimaginable. Le virus a,, non seulement contraint la population mondiale à cesser toute activité extérieure grégaire, mais aussi… Il a : - fait s'effondrer l'économie en quelques jours et entrer le monde dans une récession dont il mettra probablement plusieurs années voire décennies à se relever. Les bourses de toutes les places ont enregistré des chutes chaque jour plus vertigineuses. Songez que, très rapidement, le cours du baril de pétrole est devenu négatif, c'est-à-dire que les producteurs ont été obligés de payer leurs acheteurs pour se "débarrasser" de leur produit qu'ils n'étaient plus en mesure de stocker ! Que dire aussi des compagnies aériennes dont 98% des avions restent cloués au sol et qui enregistrent chaque jour des pertes abyssales. Nombreuses sont celles qui auront du mal à se relever de cet arrêt forcé. De même pour les commerces non-alimentaires obligés de fermer leur porte sine die. Les aides mises en place pour obvier à l’effondrement de leur chiffre d'affaires seront probablement insuffisantes pour éviter certains naufrages. Les difficultés se prolongeront forcément après le confinement en raison des mesures sanitaires strictes entre les individus qui seront un frein important à une reprise satisfaisante. - provoqué la mise en place d'une quantité de mesures sociales de maintien de pouvoir d'achat et de niveau de vie que des années de revendications accompagnées souvent de violentes manifestations n'avaient pu obtenir. A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. Les austères politiques de redressement économique suivies jusqu'alors se sont muées en mesures d'endettement maximal pour subvenir au soutien d'un fragile équilibre économique. Les orientations jusque-là défendues bec et ongles pour diminuer la dette abyssale de 1 600 mds d'euros sont abandonnées, un temps, au profit de mesures sociales urgentes. Pour combattre un incendie, on ne s'inquiète pas de la facture d'eau. Là encore, un avenir pour le moins préoccupant se fait jour. Les commerces obligés de cesser leur activité pendant plusieurs semaines ne sortiront pas tous indemnes de l'expérience en dépit des aides forcément insuffisantes qu'ils auront pu recevoir. - fait s'arrêter la plupart des guerres et conflits qui faisaient l'actualité. Les conflits armés et autres atrocités ne viennent plus alimenter la chronique, à tel point qu'on en arriverait à se demander pourquoi ils avaient lieu… Le plus inquiétant sera la sortie de cette période. Aucun des antagonismes ne sera éteint et tout porte à croire que le feu reprendra de plus belle. Toutefois, force est hélas de constater que, le virus n'ayant pas encore frappé les zones désertiques, certains événements, notamment au Mali viennent nous rappeler que d'autres pandémies idéologiques ou religieuses, non virales celles-là, pour lesquelles aucun vaccin n'existera jamais, poursuivent en silence leurs ravages. - fait s'annuler toutes les manifestations artistiques ou traditionnelles (concerts, carnavals, festivals, fêtes populaires, etc.). Certains artistes organisent, de chez eux, des "concerts" sur les réseaux sociaux pour garder le contact avec leurs fans, des fois qu'ils les oublieraient… Là aussi, les problèmes sociaux apparaissent, notamment pour les intermittents du spectacle très vite plongés dans une situation financière difficile. Même vacuité pour toutes les manifestations mondiales traditionnellement organisées pour le 1er mai : les rues sont restées désertes, orphelines de leurs marcheurs habituels comme des vendeurs de muguet à la sauvette. Etonnante, la place Rouge où même Bécaud et Nathalie n'ont osé s'aventurer. Sans parler de la place Tian'anmen où les évolutions de masses auraient dû se substituer aux chars et qui n'a accepté la présence que de quelques pigeons égarés ignorant l'interdit.

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    - de la même manière, fait s'annuler toutes les fêtes et célébrations religieuses. Voir le pape, le jour de Pâques, bénir la place Saint Pierre entièrement vide depuis le parvis de la basilique avait quelque chose d'irréel. Chaque dimanche, la messe est dite dans des églises désertes, les fidèles assidus ayant pour seuls recours la télévision ou les réseaux sociaux. Tout aussi surprenant, la Mecque dénuée de tout pèlerin et où seuls de rares gardiens rodent sans but autour de la Pierre noire. Qu'en sera-t-il du ramadan qui débute aujourd'hui (24/04) pour lequel les règles sanitaires strictes ont été rappelées par les autorités ? L'avenir le dira… - fait s'interrompre toutes les manifestations sportives en cours. Les compétitions de toutes les disciplines sont figées dans leur état de fin février et personne ne sait encore de quelle manière cette situation va être débouclée. Chaque pays adoptera sans doute sa propre solution. Le Tour de France est reporté en septembre sans qu'aucune garantie de son bon déroulement ne puisse être fournie. Pour la première fois de son histoire, hormis pour les années de guerre, le tournoi de tennis de Wimbledon, la Mecque de ce sport, prévu fin juin 2020, est purement et simplement annulé. Les Jeux Olympiques programmés en juillet au Japon sont ajournés en 2021, non sans incertitude quant à leur tenue réelle. - supplanté tous les Eliott Ness de l'Histoire en grippant sérieusement l'ensemble des grands réseaux criminels (drogue, prostitution, crime organisé, etc.) ainsi que l'activité des petits malfrats besogneux. Les statistiques des trafics illégaux, des agressions ou des cambriolages sont, en quelques jours, tombées à un niveau proche de zéro. Seules subsistent hélas (et bien souvent progressent) les violences en milieu familial contre les femmes ou les enfants. - entraîné très rapidement des troubles sociaux dus aux difficultés pour certains de trouver les ressources alimentaires nécessaires en raison, d'une part des entraves à l'approvisionnement des magasins, d'autre part des problèmes purement pécuniaires vite rencontrés par ceux qui, privés de travail, se retrouvent sans argent pour se nourrir. Des émeutes de la faim ne sont pas à exclure si le confinement perdure et ce, y compris dans les pays dits nantis. Pour parer à ce danger, de nombreuses initiatives se font jour de la part d'associations, de commerçants ou de particuliers pour organiser, localement, la distribution de nourriture aux populations en difficulté comme les étudiants privés de leurs petits boulots, voire les libidothérapeutes que d'aucuns appellent prostituées que leur chute de chiffre d'affaires met dans un grand embarras… Les sorties sont réduites au strict minimum. La présentation d’une attestation individuelle, dûment datée et signée, motivant ladite sortie est requise. Les motifs acceptés sont les trajets de travail, les courses alimentaires et indispensables, la santé et les raisons familiales « impérieuses ». Il s’agit là d’un changement radical de mode de vie que certains ont beaucoup de mal à digérer. Ce qui caractérise l'ambiance actuelle, eu égard à la propension de certains de nos semblables à porter devant les tribunaux le moindre différend, c'est que plus personne n'ose prendre de décision. Qu'il s'agisse des ministres, des maires, des directeurs d'école ou, plus généralement, des responsables de services publiques, tous sont tétanisés par la peur de se voir traîner en justice pour un virus contracté dans leur périmètre administratif. Il s'ensuit une fuite en avant générale dès qu'il faut trancher un litige ou fixer une règle. De là à ce que des impatients viscéraux portent plainte contre les chercheurs qui mettent trop de temps à leurs yeux pour trouver un vaccin (quitte à refuser alors d’en profiter), puis contre les laboratoires, qui seront jugés trop longs à le produire et à le diffuser… Nul n'a encore songé à porter plainte contre le virus. Peut-être le verrons-nous.

    Pierre Gendre, avril/mai 2020

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    Séjour «Champignons» à Lamoura, du 21 au 23 septembre 2020

    Comme chaque année maintenant, le traditionnel séjour « champignons » s’est déroulé au centre d’hébergement « l’école des neiges » à Lamoura dans le jura. Après des défections, c’est une équipe de 18 personnes qui avait répondu présente pour ce moment de cueillette. Les conditions d’hébergement (que ce soit nuitées ou repas) ont été très bonnes avec du personnel entièrement dévoué à nous puisque nous étions les seuls clients…

    Pour cette fois, les champignons sont restés bien cachés car la cueillette a été « maigrichonne ». Cela n’a pas empêché la non moins traditionnelle omelette aux champignons qui a régalé l’ensemble des convives. Tout cela nous le devons aussi à notre expert mycologue Pierre Baron. Il nous a non seulement encadré pour nos recherches et a permis aussi de gonfler nos provisions par des champignons (marasme des Oréades) qu’il avait eu la sagesse de faire sécher lorsqu’il y en avait. Même si cela a déjà été fait sur place, les participants le remercient vivement…

    Nous avons « croisé », vu ou récolté des coprins chevelus, des cèpes, des Clitocybes nébuleux… … sans oublier le panier décoratif concocté par Evelyne…

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    Durant ces 3 jours, la culture n’est pas oubliée, grâce à Lucette qui nous avait trouvé une visite originale. Nous avons visité le musée de la boissellerie à Bois d’Amont. Ce fut l’occasion de découvrir ces activités anciennes méconnues du public. Dans le groupe, rares sont les personnes qui auraient pu répondre à la question. La boissellerie est une activité artisanale constituée par la fabrication de boites en bois (boite à médicaments, boite à fromages…). Le mot est dérivé de « boisseau », récipient de forme cylindrique destiné à mesurer les matières sèches (grains et farines), de capacité variable suivant les lieux et les époques. L'activité du boisselier est cependant plus large puisqu'elle s'est étendue à divers récipients (baquet à lessive, seau…) et divers ustensiles de bois servant au ménage et à la ferme, et même à d'autres objets comme les jouets en bois, voire des skis plus tard.

    Activité entièrement manuelle à l’origine, elle s’est peu à peu mécanisée grâce à l’énergie hydraulique, de la machine à vapeur puis de l’électricité…

    Le travail est devenu moins pénible et plus productif du fait de la production « industrielle ». Il n’existe plus de petits ateliers comme avant. De grands groupes se sont emparés de cette fabrication. Les « fromagers » ont créé eux même leurs contenants. Aujourd’hui, à de rares exceptions près (sangle des boites à fromage Mont d’Or par exemple), c’est le carton qui a remplacé le bois (à noter que c’est l’épicéa qui était utilisé).

    Ce séjour s’est bien déroulé, il n’y a pas eu d’intoxication due aux champignons et la COVID est restée éloignée de nous. En ces temps bizarres, ce fut l’occasion de se rencontrer, ce qui est rare, dans le respect des règles.

    Jacques Champetier

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    Un peu d’histoire lyonnaise…

    L’ABBE PIERRE, le moine et les chiffonniers.  

    Henri Groués nait en 1912 à Lyon dans une  famille bourgeoise et pieuse. Le père, colporteur marchand de toile, rencontre sa future femme, ouvrière sur Tarare  la cité du textile. Ils se marient et donnent naissance à huit enfants. Henri sera le cinquième. Il grandit près de Lyon, à Irigny. Dès l’âge de douze ans le jeune Henri, accompagne  son  père,  bénévole  dans  une  confrérie  de  barbier‐coiffeur  au  service  des  pauvres.  Il  suit  des études au Lycée St Marc, à Lyon. Il participe aux activités scoutes. Castor  Méditatif, est son totem. A seize ans, il a une illumination lors d’un pèlerinage à Rome. Il aspire à devenir moine. A dix sept ans, il s’engage auprès du couvent franciscain de Crest pour sept ans de vie austère. Août 1938,  il est ordonné prêtre et devient vicaire à Grenoble. En 1942, seulement après  la mobilisation,  il retrouve  ses  activités  paroissiales.  A  partir  de  là,  il  s’occupe  de  contacts  avec  des  fugitifs  et  participe  à l’élaboration de documents de complaisance pour sauver des vies.  En novembre 1943, il organise une opération pour faire transférer, en Suisse, un frère malade du Général de Gaulle. Il se démène entre les maquis du Vercors et de Chartreuse, épaulé par Lucie Coutaz, une ex‐assistante sociale   assurant son secrétariat. L’Abbé est arrêté, sous  le nom de Pierre, par  la police allemande à Combo‐les‐Bains, dans les Pyrénées. Il est recherché pour avoir aidé des réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO). Il est relâché, passe en Espagne et  rejoint Alger  la France‐Libre. C’est un  tournant dans  son destin.  Il devient Aumônier de  la Marine à bord du  cuirassé  Jean‐Bart ancré à Casablanca, au Maroc. Une carrière  politique lui est tracée sur les conseils des Gaullistes et de l’archevêché de Pau.  En  1946,  il  est  élu  député  de  Meurthe‐et‐Moselle  où  il  accepte  l’étiquette  du  Mouvement  MRP (Mouvement  Républicain  Populaire  de  Démocratie  Chrétienne  Europhile).  Il  découvre  avec  effarement l’Assemblée Nationale : Un capharnaüm où l’on jacasse alors que de graves problèmes sont à résoudre. En 1949, il crée le mouvement Emmaüs, nom d’un village de Palestine, cité dans un texte d’Évangile. C’est une organisation laïque contre l’exclusion. La première communauté sera celle de Neuilly Plaisance, près de Paris. Un  jour,  il est appelé pour raisonner un désespéré. Le prêtre  lui tient un discours   simple « Tu es  libre de te tuer, mais j’ai besoin de toi ». A partir de ce jour, ce sera Georges un fidèle compagnon. Le prêtre vit dans la grande pauvreté. Il occupe  un petit logement et se meuble d’emballages pour ranger ses quelques effets et sa documentation.  Il se plait à dire que c’est sa période « style Louis Caisse ». En 1952,  il participe à un jeu radiophonique populaire « Le Quitte ou Double»  il gagne 512 000F (12 000€) pour secourir les miséreux…  

     L’hiver  1954  s’abat  sur  le  pays,  un message  est  relayé  sur  les  ondes  radio :  «  Mes  amis  au  secours ! Une femme vient de mourir gelée cette nuit à  trois heures du matin sur  le  trottoir du Boulevard de Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel on l’avait expropriée ». La voix est celle de l’Abbé Pierre qui parle pour les « Sans voix ». L’Hôtel Rochester sur Paris, devient le Q.G. d’une mobilisation charitable. Le prêtre se démène. Pour faire face  à la multitude d’appels, un plus grand standard est déployé. Dès l’adresse connue, des dons de vêtements s’entassent dans le hall de la réception et bientôt dans la rue. Des stations de métro désaffectées 

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    sont rouvertes pour abriter  les   sans‐logis. Les dons financiers affluent en espèces et chèques gérés par une équipe de douze  jeunes polytechniciens en  tenue.  Ils sont  installés dans une  salle de bain et se  relaient en notant scrupuleusement les dons. En quinze jours 250 millions sont collectés. Mais combien faudrait‐il encore pour secourir les miséreux ? 

      Plus tard,  en 1963, il se trouve à bord d’un paquebot qui fait naufrage sur le Rio de la Platta vers Montévidéo en Amérique du Sud. Cet incident aurait pu mettre en danger toute la mission   charitable, et  l’incite à toute une réorganisation.  La fatigue venue, l’Abbé se retire dans le calme de l’Abbaye de Saint Wandrille en Seine Maritime. Il quitte ce monde  le 22  janvier 2007, à  l’âge de 94 ans. Il repose au cimetière d’Esterville près de Rouen entouré d’une vingtaine de  compagnons. Sa  sépulture est marquée par un   Christ grandeur nature  récupéré au  rebut par l’Abbé,    l’incarnation du catholicisme  social engagé. L’œuvre de  l’Abbé Pierre ne peut   être décrite dans ce court texte. Aujourd’hui plus de 175 groupes de  chiffonniers  sont organisés en France et 300 dans  le monde.  La  sortie récente  du film ‘Les invisibles’ montre la persistance actuelle de la vie quotidienne des sans domicile fixe. Il a écrit : « Les hommes politiques ne connaissent la misère que par les statistiques. On ne pleure pas devant des chiffres. » 

    Jean‐Yves LARGE, août 2020, d’après des recherches personnelles. Inspiré du livre L’ABBE PIERRE : L’INSURGE de DIEU, de Pierre Lunel 

     

    Au sujet  d’une grande figure de notre temps… par Renée Mozina 

     Pas de  robe de belles dentelles. Pas de beaux marbres de Carrare. Point de bougeoir pour  ses  chandelles. Point de peinture d’artiste rare. Ayant fait vœu de pauvreté. Il ne voulut au confort goûter. Point de sacristie confortable. Ni soins de mains charitables. Avec béret et cape sombre ; et son bâton de pèlerin ; il allait ombre parmi  les  ombres ;  des malheureux  saisir  la main. Quant  il  vit  cette  femme morte  de  froid  en  cette  nuit d’hiver ;  il dit que  jamais plus de  la sorte on ne verrait pareille misère.  Il n’eut de cesse sur  les chemins ; de crier pour  qu’on l’entende, de demander pour eux du pain, et que vers eux des mains se tendent.  A  force de cogner aux huis, de  secouer bourgeois en  leur  logis, de  faire passer de mauvaises nuits, de  son insistance,  il eut  le  fruit.    Il put  loger  les déshérités et  leurs enfants gâter. Et  les sortir du caniveau, en  leur donnant espoir nouveau, en leur permettant de construire leur maison de leurs propres mains ; il leur redonna un avenir et la lumière des lendemains.   

    Tous pleurent maintenant ce père, usé par les combats qu’il menait, qui les sauva de la misère.  Qu’il, enfin, repose en paix ! 

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    … Et puis, une dernière colère en image et en vers…