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Le rôle des unités de compte dans les offres actuelles en Retraite Collective Gaël Loaëc

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Gaël Loaëc. SOMMAIRE. I - Une offre retraite encore essentiellement basée sur des garanties en euros : pourquoi ? II - Les limites des garanties en euros. III - Les avantages et limites des régimes en points : un « truc d’actuaire ». - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Gaël Loaëc

Le rôle des unités de compte dans les offres actuelles en

Retraite Collective

Gaël Loaëc

Page 2: Gaël Loaëc

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SOMMAIRE

I - Une offre retraite encore essentiellement basée sur des garanties en euros : pourquoi ?

II - Les limites des garanties en euros.

III - Les avantages et limites des régimes en points :

un « truc d’actuaire ».

IV - Les solutions en UC en phase épargne retraite : les mauvaises solutions et les bonnes.

V - Les solutions en UC en phase épargne retraite : deux cas de montages réels.

VI - Les solutions UC en phase rentes : avantages et limites.

VII - Conclusion.

Page 3: Gaël Loaëc

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I - Une offre retraite encore essentiellement basée sur des garanties en euros : pourquoi ?

Rappel des règles qui impliquent une offre retraite en assurance encore très axée sur l’euro :

une réticence forte des représentants des salariés vis-à-vis du risque,

un système qui a quand même fait ses preuves : la combinaison entre un taux technique maximum et des tables prudentes prospectives a permis par exemple sur notre portefeuille collectif de rentes BNPP une revalorisation au niveau de l’inflation ces 15 dernières années.

Exemple : 4.30 % de rendement sur le Fonds Gé, 2 % de taux technique et - 0.10 % de résultat technique : 4.30 % - 2 % - 0.10 % = 2 ,20% de revalorisation.

Page 4: Gaël Loaëc

4

II - Les limites des garanties en euros

Mais de nombreuses limites se posent aux garanties en euros

Page 5: Gaël Loaëc

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II - Les limites des garanties en euros

1) Leur coût prohibitif pour un assureur lorsque les

tarifs sont extrêmement serrés sur le marché : la

solution en UC, qui nécessite 4 fois moins de fonds

propres est beaucoup plus intéressante pour eux.

Page 6: Gaël Loaëc

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II - Les limites des garanties en euros

2) De nombreux problèmes historiques liés la

comptabilité française en euros : tolérance de la

CCAMIP sur les régimes art 83 et 39 « cantonnés »

mais aucun outil n’est prévu pour cantonner la

réserve de capitalisation :

de nombreux assureurs ont des problèmes au moment des transferts et doivent jouer sur leurs réserves ou celles des assurés pour compenser la part de la réserve de capitalisation “allouée” au contrat.

Page 7: Gaël Loaëc

7

II - Les limites des garanties en euros

3) Un poids croissant des normes comptables

internationales IFRS, qui ne rend pas toujours

facile à comprendre pour les entreprises

internationales la subtilité franco-française

actif/passif des assureurs en euros (historique prix

de revient/PM en euros).

Page 8: Gaël Loaëc

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II - Les limites des garanties en euros

4) La baisse des rendements des fonds généraux

Performances fonds général

4,00%

5,00%

6,00%

7,00%

8,00%

9,00%

10,00%

11,00%

12,00%

Page 9: Gaël Loaëc

9

II - Les limites des garanties en euros

5) La difficulté pour les assureurs de garantir soit les revalorisations sur indices de régime par répartition (AGIRC/ARRCO) soit l’inflation.

Aujourd’hui la plupart des régimes de retraite « maison » mis en place par les grands groupes ont des références en terme de revalorisation :

soit en fonction de la revalorisation du point d’un système de retraite par répartition

« AGIRC/ARRCO »

soit par rapport à l’inflation

Dans les deux cas, le contrat d’assurance ne permet pas de reprendre sans risque l’engagement.

Page 10: Gaël Loaëc

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II - Les limites des garanties en euros

Revalorisation AGIRC/ARRCO

(non prévue par le code des assurances).

Si utilisation : provisionnement de la différence entre hypothèse de revalorisation majorée et taux technique.

Revalorisation Inflation : idem, et en plus du risque de provisionnement, risque de nullité de la clause de revalorisation du contrat d’assurance, voire du contrat lui-même (ordonnance 58-1374 du 30/12/1958 reprise dans le code monétaire et financier).

Et en plus, pas de possibilité de constitution de réserve de PB au-delà de 8 ans.

Page 11: Gaël Loaëc

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III - Les régimes en points

1) Une super solution « sur le papier » :

Grand avantage en terme de pilotage du régime : équilibrage naturel entre phase épargne et rente, entre actifs et retraités grâce au pilotage du prix d’achat du point et de sa valeur de service.

Possibilité d’amortir le coût d’une garantie de rente différée sur très longue période (alors qu’en euros je reste contraint par la limite des 8 ans), avec le jeu de la PTS par rapport à la PMT.

Page 12: Gaël Loaëc

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III - Les régimes en points

1) Une super solution « sur le papier » :

Gestion financière à la main du régime, avec comité de surveillance.

Possibilité de vendre des rentes à 1 euro en figeant la valeur de service et en attribuant la PB sous forme de points.

souvent la préférée des actuaires

Page 13: Gaël Loaëc

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III - Les régimes en points

2) Mais un succès commercial incertain

Opinion favorable des syndicats, mais incompré-hension des salariés, qui préfèrent souvent avoir des euros sonnants et trébuchants.

manque de transparence sur la revalorisation

du point

Page 14: Gaël Loaëc

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IV - Les solutions en UC en phase épargne retraite

Exemple de montages effectués pour de grandes sociétés françaises

1) Les fausses solutions en UC : les mauvaises tentations des assureurs

a. La simple réserve financière dans laquelle « pioche » l’entreprise, y compris en phase rente :

• soit les engagements sont non exprimés (on parle de capitaux reversés ensuite sous forme de rente), et ce n’est pas de l’assurance.

• soit les engagements sont exprimés, et c’est pire (l’assureur ne constitue pas de PM de rentes).

Page 15: Gaël Loaëc

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IV - Les solutions en UC en phase épargne retraite

Exemple de montages effectués pour de grandes sociétés françaises

1) Les fausses solutions en UC : les mauvaises tentations des assureurs :

b. Les compositions UC/euros : solutions hybrides pour appâter le chaland (60 % euros, 40 % UC, avec injection d’une PB annuelle pour ré-introduire un cliquet annuel)

sur le long terme, on revient dans les faits à une gestion dont les performances sont extrêmement proches d’un fonds en euros.

Page 16: Gaël Loaëc

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IV - Les solutions en UC en phase épargne retraite

2) Les vrais montage en phase épargne

l’utilisation systématique partout d’une offre d’UC par génération en phase rente.

Chez tous les assureurs, offre d’OPCVM avec un passage progressif vers les obligations et le monétaire quand on se rapproche de l’échéance.

rouge : actions violet : obligations jaune : monétaire

Page 17: Gaël Loaëc

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IV - Les solutions en UC en phase épargne retraite

Comparatif sur plusieurs périodes du passé du système avec des fonds purs ou un fonds composite reflétant un comportement standard, par exemple.

Page 18: Gaël Loaëc

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IV - Les solutions en UC en phase épargne retraite

Comparatif sur les 5 dernières années

Page 19: Gaël Loaëc

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IV - Les solutions en UC en phase épargne retraite

Comparatif sur les 20 dernières années

Page 20: Gaël Loaëc

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IV - Les solutions en UC en phase épargne retraite

Comparatif sur les 40 dernières années

Page 21: Gaël Loaëc

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V – Deux cas de montage

Les montages des UC avec garanties à l’actif

exemple 1 de montage pour un grand constructeur automobile : montage financier sur un échéancier moyen (scénario central), réserve en euros pour absorber les écarts.

Echéancier de prestations prévues au contrat (capitaux constitutifs)

0

2 000 000

4 000 000

6 000 000

8 000 000

10 000 000

12 000 000

14 000 000

16 000 000

18 000 000

20 000 000

1 2 3 4 5 6

Flux bruts Revalorisation inflation Revalorisation taux réel

Page 22: Gaël Loaëc

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V – Deux cas de montage

Pour chaque échéance, mise en place face à l’UC d’un EMTN avec pour garantie financière associée

tt x

IPC

tIPCF )1()1,

)0(

)(max(

Ft : Flux brut IPC (t) : inflation année en coursIPC (0) : inflation au moment de l’évaluation du passif socialX : taux annuel de revalorisation garanti

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V – Deux cas de montage

PM en Euros

0

2 000 000

4 000 000

6 000 000

8 000 000

10 000 000

12 000 000

14 000 000

16 000 000

18 000 000

20 000 000

1 2 3 4 5 6

Echéancier réel de prestations sur l’année 1 et 3

Excédent/prévisionnel, l’année 1 transférée vers la PM en euros

Part du flux réel de prestation, l’année 3 financée à partir de la PM en euros

Page 24: Gaël Loaëc

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V – Deux cas de montage

exemple 2 : montage pour un grand groupe métallurgiqueMontage avec 100 % d’UC, couverture financière sur la totalité des UC sans anticipation de chute sur démission ou licenciement.

Couverture financière sur la totalité des capitaux constitutifs (en bleu, capitaux qui ne devraient pas donner lieu à exercice réel de la couverture si démission, licenciement et décès).

0

5 000 000

10 000 000

15 000 000

20 000 000

25 000 000

30 000 000

35 000 000

40 000 000

45 000 000

50 000 000

Les gains récupérés sur démission, licenciement et décès financent une contre assurance décès

Page 25: Gaël Loaëc

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V – Deux cas de montage

-

500 000

1 000 000

1 500 000

2 000 000

2 500 000

3 000 000

3 500 000

4 000 000

4 500 000

2005 2008 2011 2014 2017 2020 2023 2026 2029

Capitaux probables de réversion

Capitaux sortants probables (turn-over, décès)

Dans un scénario central, le coût de la contre-assurance décès (réversion immédiate) est largement financé par les gains sur démission, licenciement et décès. Le solde donne lieu à une participation aux bénéfices pour les autres assurés.

Capitaux probables de réversionCapitaux sortants probables (turn-over, déces)

Page 26: Gaël Loaëc

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V – Deux cas de montage

Limites des vrais montages en UC

Pas de vraie expression de la garantie

externalisation totale impossible

Page 27: Gaël Loaëc

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VI – Solutions en UC sur la phase rente

Les rentes en UC

Rappel sur les espérances de vie résiduelle à la retraite

27,5 26,5 25,5 24,5 23,5 22,5 21,5 20,6 19,6 18,7 17,8

28,1 27,126,1 25,1 24,1 23,1 22,1

21,1 20,2 19,2 18,3

28,7 27,726,7 25,7

24,7 23,7 22,721,7 20,7

19,8 18,8

60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70

2000 2005 2010

Age

Page 28: Gaël Loaëc

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VI – Solutions en UC sur la phase rente

Pour ce type d’horizon, maximums et minimums de performances annualisées constatées au cours des 90 dernières années :

-20%

-10%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

2 6 10 14 18 22 26 30 34 38 42

Bleu : actionsRouge : obligations

maximum

minimum

maximum

minimum

Rendement

Durée de détention

On a envie de proposer une gestion plus dynamique pour la phase rente en ajoutant des actions

Il faut donc proposer des rentes en unités de compte

Mais avec une contre assurance plancher (garantie complémentaire en euros)

Page 29: Gaël Loaëc

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VI – Solutions en UC sur la phase rente

Nombre d’unités de compte garanti pour une UC sur l’échéance n :

] n)Ft1[(

Nuc 0Nucn

Taux de décroissance géométrique

(équivalent taux technique)

Frais sur encours

Provision Mathématique Totale pour une UC :

nPx])Ft1[(

NucPM n

00

Nombre d’unité de compte garanti Probabilité de vie

Page 30: Gaël Loaëc

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VI – Solutions en UC sur la phase rente

(i)]Vuc*(i)Nuc[Plancher 0

2

1 00

ti

]0;(i)Vuc*(i)Nuc-plancher[Complément nni

MAX

Page 31: Gaël Loaëc

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VI – Solutions en UC sur la phase rente

illustration graphique du fonctionnement de la rente

Page 32: Gaël Loaëc

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VI – Solutions en UC sur la phase rente

Comparatif sur données historiques réelles entre une revalorisation de rente en euros et la rente en UC

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

45 0001

97

3

19

74

19

75

19

76

19

77

19

78

19

79

19

80

19

81

19

82

19

83

19

84

19

85

19

86

19

87

19

88

19

89

19

90

19

91

19

92

19

93

19

94

19

95

19

96

19

97

19

98

19

99

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

plancher rente en UC rente viagère classique

Page 33: Gaël Loaëc

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VI – Solutions en UC sur la phase rente

Limites de la rente en UC

1) Le risque

Pas de possibilité de n’accorder une revalorisation qu’après avoir d’abord financé les pertes techniques avec une partie des produits financiers.

nécessité de constituer une réserve au départ (de l’ordre de 7 % de la PM)

Une fois que cette réserve est épuisée, l’assureur conserve les pertes techniques.

Page 34: Gaël Loaëc

34

VI – Solutions en UC sur la phase rente

Donc deux risques :

- un risque au départ lié à la garantie plancher : risque décès, avec couverture financière possible à l’actif,

- un risque viager fort au-delà de 20 ans, avec un effet levier sur la partie financière (on ne connaît pas la valeur future des nombres d’UC à payer non prévus).

Page 35: Gaël Loaëc

35

VI – Solutions en UC sur la phase rente

Scénarios ROE

Mortalités des tables prospectives

Le plancher ne joue pas

26 %

+ 2.5 ans pour e65

Le plancher ne joue pas

24 %

+ 2.5 ans pour e65

Baisse de 20 % de l’UC les 4 premières années (non couvert)

20 %

+ 4 ans pour e65

Baisse de 20 % de l’UC les 4 premières années (non couvert)

11 %

Page 36: Gaël Loaëc

36

VI – Solutions en UC sur la phase rente

Scénarios ROE

+ 4 ans pour e65

Couverture par des puts

- 20 % sur 50 années

15 %

+ 4 ans pour e65

Non couvert

- 20 % sur 50 années

- 71 %

+ 8 ans pour e65

Couverture par des puts

- 10 % sur 10 ans, puis + 15 % sur 50 ans

- 95 %

+ 8 ans pour e65

Non couvert

- 10 % sur 10 ans, puis + 15 % sur 50 ans

- 148 %

Page 37: Gaël Loaëc

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VI – Solutions en UC sur la phase rente

2) La couverture financière de l’OPCVM nécessite de faire le montage avec une unité de compte unique

peu de variété de l’offre à ce stade

3) Pas de prise en compte de la phase épargne (à moins de choisir la même UC en phase épargne)

Page 38: Gaël Loaëc

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VI – Solutions en UC sur la phase rente

Futurs développements envisagés :

Proposer une UC qui servirait et dans la phase épargne et dans la phase rente, avec une allocation dynamique de type génération, mais sur la totalité de la durée (phase épargne + phase rente).

horizon moyen de l’ordre de 45/50 ans…

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VII – Conclusion

La retraite en euros a encore de beaux jours devant elle, que ce soit en phase épargne ou en phase rentes. Les salariés semblent assez peu séduits par les systèmes en points.

Les assureurs développent des techniques pour proposer en collectif retraite des montages en UC de plus en plus fouillés, soit en phase épargne, soit et en phase rente, et bientôt de façon transversale sur les deux périodes. Le pilotage du risque en UC étant moins aisé que pour un régime en point, le risque reste important sur la phase rente et doit être suivi et maîtrisé.