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Horizons .PAGE 7 MERCREDI 12 DÉCEMBRE 2018 - 4 RABIE AT-THANI 1440 - N°6597 - PRIX 10 DA Q U O T I D I E N N A T I O N A L L e président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été honoré, hier, à l’Assemblée populaire nationale (APN), en reconnaissance pour ses efforts dans l’instauration des «valeurs de paix et de réconciliation nationale». La distinction a été remise par le président de l’APN, Mouad Bouchareb, au conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, à l’issue de la journée parlementaire sur les droits de l’homme, en présence du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh. L e ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a réitéré, hier, l’attachement de l’Etat «à promouvoir la liberté de la presse et à soutenir les médias dans l’accomplissement de leurs missions». Dans son allocution à l’occasion de la célébration du 56 e anniversaire de création du quotidien Echaâb (11 décembre 1962), Kaouane a mis en avant «l’attachement de l’Etat à promouvoir la liberté de la presse et à soutenir les médias dans l’accomplissement de leurs missions», rappelant, à ce titre, le message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion de la Journée nationale de la presse, dans lequel il avait mis en avant «le souci de l’Algérie de développer une presse nationale profes- sionnelle et indépendante». JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME L’APN met en valeur les réalisations du président Bouteflika .PAGE 3 Des Algériens à part entière L’ÉDITO l La presse nationale doit éviter la «déresponsabilisation» l Seul le professionnalisme fera la différence l Aucune demande de création de chaînes de télévision .LIRE EN PAGE 4 DJAMEL KAOUANE RÉITÈRE LE SOUTIEN DE L’ÉTAT AUX MÉDIAS Un outil de souveraineté nationale .PAGE 24 «IL N’Y A AUCUN FREIN À LA LIBERTÉ DE LA PRESSE» IL Y A UN AN, ALCOMSAT 1 D epuis près d’un siècle, pour des raisons socio-historiques connues, beaucoup d’Algériens se sont établis à l’étranger. Ils forment aujourd’hui une communauté forte de plusieurs millions, essentiellement en Europe, qui a joué un rôle prépondérant dans l’accession du pays à l’indépendance, le soutien à son économie à travers les envois de fonds, sans omettre ses apports à la culture nationale. L’Etat algérien, de son côté, a toujours veillé à la sauvegarde des intérêts de nos ressortissants quand les pays d’accueil tentaient de les amenuiser ou quand certains partis politiques développaient un discours stigmatisant à leur encontre. A leur égard, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a déployé, depuis 2014, une politique inclusive qui exprime éloquemment l’intérêt qu’il leur porte. C’est ainsi que les Algériens résidant à l’étranger disposent aujourd’hui d’une représentation parlementaire, un privilège rare dans le monde, afin de pouvoir exprimer leurs doléances et préoccupations. D’autre part, toutes les facilitations offertes aux Algériens à travers les différents dispositifs en matière de création d’entreprise, d’accès à l’emploi, aux crédits, au logement ou au foncier agricole ont été accordées à nos compatriotes établis à l’étranger, sans omettre les mesures d’allégement dont ils bénéficient aujourd’hui pour l’obtention de documents administratifs ou les formalités à accomplir lors de leurs déplacements. La justice algérienne s’est également mise en branle en décidant l’extension territoriale de la compétence judiciaire des tribunaux algériens afin de pouvoir défendre plus efficacement les Algériens expatriés, souvent victimes d’agressions en raison du climat xénophobe entretenu par des partis extrémistes dans certaines contrées de la planète. Bien évidemment, l’Algérie compte également bénéficier des compétences scientifiques, techniques et managériales, nombreuses en leur sein, de leur force d’investissement et de leurs réseaux marchands afin de dynamiser une économie nationale à la recherche de diversification et de marchés extérieurs pour les produits de son agriculture et de son industrie renaissante. Cette communauté représente un atout et un levier important dans le développement du pays, qui doit agir envers elle avec suffisamment d’intelligence pour non seulement la soustraire aux influences négatives, mais aussi pour la mettre, comme elle le souhaite d’ailleurs, à son service. n Horizons Photo :Larbi L. n EXERCICE «GORGEX-2018» La Protection civile se prépare aux risques majeurs l Agressions sur des Algériens à l’étranger : Ouverture d’enquêtes sur 67 affaires Ph :Fouad S. Ph : Slimène S. A. FESTIVAL DE LA CRÉATION FÉMININE DES ARTISANES EN QUÊTE DE MARCHÉ .PAGE 11

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Horizons .PAGE 7

MERCREDI 12 DÉCEMBRE 2018 - 4 RABIE AT-THANI 1440 - N°6597 - PRIX 10 DA

Q U O T I D I E N N A T I O N A L

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été honoré, hier, à l’Assemblée populaire nationale (APN), en reconnaissance pour ses efforts dans l’instauration des «valeurs de paix et de réconciliationnationale». La distinction a été remise par le président de l’APN, Mouad Bouchareb, au conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, à l’issue de la journée parlementaire sur les droits de

l’homme, en présence du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh.

Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a réitéré, hier, l’attachementde l’Etat «à promouvoir la liberté de la presse et à soutenir les médias dans

l’accomplissement de leurs missions». Dans son allocution à l’occasion de lacélébration du 56e anniversaire de création du quotidien Echaâb (11 décembre

1962), Kaouane a mis en avant «l’attachement de l’Etat à promouvoir la liberté dela presse et à soutenir les médias dans l’accomplissement de leurs missions»,

rappelant, à ce titre, le message du président de la République, AbdelazizBouteflika, à l’occasion de la Journée nationale de la presse, dans lequel il avaitmis en avant «le souci de l’Algérie de développer une presse nationale profes-

sionnelle et indépendante».

JOURNEE INTERNATIONALE

DES DROITS DE L’HOMME

L’APN met en valeur les réalisations du président Bouteflika

.PAGE 3

Des Algériensà part entière

L’ÉDITO

l La presse nationale doitéviter la

«déresponsabilisation» l Seul le professionnalisme

fera la différencel Aucune demande de création

de chaînes de télévision.LIRE EN PAGE 4

DJAMEL KAOUANE RÉITÈRE LE SOUTIEN DE L’ÉTAT AUX MÉDIAS 

Un outil de souveraineté nationale.PAGE 24

«IL N’Y A AUCUN FREIN À LA LIBERTÉ

DE LA PRESSE»

IL Y A UN AN, ALCOMSAT 1

Depuis près d’un siècle, pour des raisonssocio-historiques connues, beaucoupd’Algériens se sont établis à l’étranger. Ilsforment aujourd’hui une communauté fortede plusieurs millions, essentiellement en

Europe, qui a joué un rôle prépondérant dansl’accession du pays à l’indépendance, le soutien à sonéconomie à travers les envois de fonds, sans omettreses apports à la culture nationale. L’Etat algérien, deson côté, a toujours veillé à la sauvegarde des intérêtsde nos ressortissants quand les pays d’accueiltentaient de les amenuiser ou quand certains partispolitiques développaient un discours stigmatisant àleur encontre. A leur égard, le président de laRépublique, Abdelaziz Bouteflika, a déployé, depuis2014, une politique inclusive qui exprime éloquemmentl’intérêt qu’il leur porte. C’est ainsi que les Algériensrésidant à l’étranger disposent aujourd’hui d’unereprésentation parlementaire, un privilège rare dans lemonde, afin de pouvoir exprimer leurs doléances etpréoccupations. D’autre part, toutes les facilitationsoffertes aux Algériens à travers les différentsdispositifs en matière de création d’entreprise, d’accèsà l’emploi, aux crédits, au logement ou au foncieragricole ont été accordées à nos compatriotes établis àl’étranger, sans omettre les mesures d’allégement dontils bénéficient aujourd’hui pour l’obtention dedocuments administratifs ou les formalités à accomplirlors de leurs déplacements. La justice algérienne s’estégalement mise en branle en décidant l’extensionterritoriale de la compétence judiciaire des tribunauxalgériens afin de pouvoir défendre plus efficacementles Algériens expatriés, souvent victimes d’agressionsen raison du climat xénophobe entretenu par des partisextrémistes dans certaines contrées de la planète. Bienévidemment, l’Algérie compte également bénéficier descompétences scientifiques, techniques et managériales,nombreuses en leur sein, de leur forced’investissement et de leurs réseaux marchands afin dedynamiser une économie nationale à la recherche dediversification et de marchés extérieurs pour lesproduits de son agriculture et de son industrierenaissante. Cette communauté représente un atout etun levier important dans le développement du pays, quidoit agir envers elle avec suffisamment d’intelligencepour non seulement la soustraire aux influencesnégatives, mais aussi pour la mettre, comme elle lesouhaite d’ailleurs, à son service.

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n EXERCICE «GORGEX-2018»

La Protection civilese prépare aux

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l Agressions sur des Algériens à

l’étranger : Ouvertured’enquêtes sur 67

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Quotidien d’information édité par la SPAHORIZONS"

au capital social de 160.000.000,00 DA

PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL : Larbi TIMIZAR

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Liesse DJERAOUD Horizons

1.100 défenseurs assassinés entre 2015 et 2017

Entre 2015 et 2017, «plus de 1.100 défenseurs des droits de l’homme ont été assassinés dans le monde pour avoirvoulu promouvoir et protéger les droits humains», a indiqué, lundi dernier, à Paris, Michel Forst, rapporteur spécial

des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’homme à l’occasion des 70 ans de l’adoption de la déclaration desdroits de l’homme. Les assassinats sont de «plus en plus» perpétrés par «le crime organisé» mais aussi parfois comman-

dités par des «entreprises internationales» travaillant notamment dans le domaine minier, a précisé le rapporteur àquelques jours de la présentation à l’ONU d’un rapport sur la situation des droits de l’homme dans 140 pays. Les attaquesphysiques, menaces, enlèvements, disparitions sont en augmentation dans le monde entier, a-t-il ajouté, soulignant aussila progression du «phénomène de l’impunité». A titre d’exemple, en Amérique latine, «sur 100 assassinats de défenseurs,

5 enquêtes sont menées et 2 résultats concrets d’assassins traduits en justice et condamnés». Michel Forst s’est aussiinquiété des campagnes de stigmatisation et de diffamation subies par les défenseurs des droits de l’homme mais aussi

de «la restriction de l’espace dévolu à la société civile dans le monde y compris en Europe occidentale».

g RADIO ALGÉRIENNE La Radio algérienne organise, avec la parti-cipation avec l’ Onda, le 16 Décembre pro-chain à 16h au CIC d’Alger, la cérémonie deremise de prix du concours de poésie «PrixEl Manara» dédié à la Grande-Mosquéed’Alger.

gSALON ALGÉRIEN DESLANGUESL'agence d'événementiel et de promotionculturelle Phœnix Agency organisera, les 22et 23 décembre au palais de la cultureMoufdi-Zakaria, à Alger, le 1er «The lan-guages fair : le Salon algérien des langueset des séjours linguistiques», avec accèsgratuit au grand public.

gFORUM D’EL MOUDJAHIDL’Union nationale des ingénieurs agronomes

organise, aujourd’hui à 10h au forum d’ElMoudjahid, une conférence à l’occasion dela célébration du 25e anniversaire de l’Unionet de l’organisation de son 4e congrès, les 21et 22 décembre à Alger.

g CONTINUITÉ POUR LASTABILITÉ ET LESRÉFORMES Le groupe Continuité pour la stabilité et lesréformes organisera, le 15 décembre, à9h30 à l’hôtel Riadh (Alger), une Journéed’étude sur l’émigration clandestine.

gTNALe TNA organise, aujourd’hui à 11h, uneconférence sur la production de pièces dethéâtre en langue amazigh qui sera animéepar le directeur du théâtre régional d’ElEulma.

2 HORIZONS • Mercredi 12 Décembre 2018

Ministère del’Industrie

Le ministère de l’Industrie et desMines organise le 17 décembre

à l’hôtel El Aurassi (Alger), leforum des affaires Algérie-Coréedu Sud qui sera présidé par le

Premier ministre, AhmedOuyahia et son homologue

coréen, Lee Nak Yeon.

Au fil du jourAu fil du jour

Ministère desMoudjahidineLe ministre desMoudjahidins, Tayeb Zitouni,effectuera, les 15 et 16décembre 2018 une visitede travail dans la wilayad’El tarf.

Ministère desRessources eneauLe ministre des Ressources eneau, Mohamed Necib, effectuerales 15 et 16 décembre, une visi-te de travail dans la wilaya deM’sila.

DROITS DE L’HOMME

APNLa séance plénière de l’Assemblée populaire nationale consacrée audébat et au vote du projet de loi portant ajustement budgétaire 2016

prendra fin aujourd’hui.

Ministère desTravaux publicsLe ministère des Travauxpublics et des Transports,Abdelghani Zaâlane, participe-ra, aujourd’hui à Nouakchott(Mauritanie), aux travaux de la9e réunion des ministres desTransports des pays de l’Ouestméditerranéen GTMO 5+5.

MAE et ONU Le ministère des Affaires étran-gères, en coordination avec leConseil national économique etsocial et avec l’appui duSystème des Nations unies enAlgérie, organise, aujourd’hui àpartir de 9h , à l’hôtel Lamaraz,Kouba, Alger, un atelier de sen-sibilisation sur les objectifs dudéveloppement durabale au pro-fit d’organisations de la sociétécivile.

iinnffooTopMinistère de laCommunicationCe conseil national des droitsde l’homme organise, en coor-dination avec le ministère de laCommunication, aujourd’hui etdemain à l’hôtel New DayHussein Dey (Alger), à l’occa-sion du 70e de la déclarationuniverselle des droits de l’hom-me, une session de formationsur les droits de l’homme auprofit des journalistes .

Télex...

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HORIZONS • Mercredi 12 Décembre 2018ACTUALITÉSALGÉRIE

L’Assemblée populaire nationale(APN) a célébré, hier, la Journéeinternationale des droits del’homme en organisant une jour-née parlementaire sous le thème«Le rôle de l’APN dans la pro-motion et la protection des droitsde l’homme». La rencontre a été

rehaussée par la présence de Mouad Bouchareb,son président, des ministres de la Justice, de laSolidarité nationale, de la Famille et de laCondition de la femme et des Relations avec leParlement, et celle de Mohamed Ali Boughazi,conseiller auprès de la présidence de laRépublique. Benzerrouki Fafa Sid Lakhdar,présidente du Conseil national des droits del’homme (CNDH), était également présente. Lerôle du président Bouteflika dans la consolida-tion des droits de l’homme en Algérie a étégrandement salué. D’ailleurs, une distinction luia été offerte en guise de reconnaissance à la finde la rencontre. Bouchareb a affirmé aupara-vant, dans une allocution inaugurale, que «lesystème national de promotion des droits del’homme s’est renforcé à la faveur des pro-fondes révisions constitutionnelles initiées parle président de la République». «Cela traduit leniveau de maturité démocratique dans notrepays et le degré d’ancrage profond de la culturedes droits de l’homme au sein de la société», a-t-il renchéri. Parlant de l’ambition de consoliderl’Etat de droit, le président de l’APN a soutenuque «l’Algérie est aujourd’hui une exception dupoint de vue sécuritaire et en matière de garan-

tie des droits des citoyens grâce aux choix baséssur la souveraineté et l’indépendance décision-nelle dans tous les domaines». «L’Algériecélèbre le 70e anniversaire de la Déclarationuniverselle des droits de l’homme, en ayantadopté et ratifié les principes internationaux desdroits de l’homme en application des choix stra-tégiques du chef de l’Etat», a-t-il poursuivi.Bouchareb s’est enfin attardé sur le retour de lapaix qui permet à notre pays de retrouver saplace dans le concert des nations. Tayeb Louh,ministre de la Justice, garde des Sceaux, a esti-mé que la célébration de la Journée internatio-nale des droits de l’homme confirme que lesprincipes contenus dans la Déclaration univer-

selle sont effectifs dans notre vie quotidienne.«Depuis l’Indépendance, l’Algérie considère lapromotion des droits de l’homme comme prio-rité nationale. Elle a adopté une politique fon-dée sur l’égalité des droits politiques et socioé-conomiques», a-t-il clamé. «Le chef de l’Etat aveillé, depuis son investiture, à assurer lesmécanismes appropriés et l’environnement ins-titutionnel nécessaire à l’épanouissement de cesdroits», a-t-il rappelé, en citant la réconciliationnationale et la concorde civile. Louh a estiméque le moment est venu de passer à une nouvel-le ère consacrant le pluralisme politique, laliberté d’opinion et d’expression. Selon lui, «lanotion des droits de l’homme ne se traduit pas

uniquement en contenus politiques, mais aussien ceux démocratiques». ENQUÊTES JUDICIAIRES SUR LES AGRESSIONS

D’ALGÉRIENS À L’ÉTRANGERIl a fait savoir ensuite que la révision consti-

tutionnelle de 2016 a intégré les droits del’homme dans différentes lois qui prennentforme graduellement. Il a annoncé, par ailleurs,l’ouverture d’enquêtes judiciaires sur 67affaires d’agressions d’Algériens à l’étranger.«Cela n’était pas possible avant la promulgationde la nouvelle Constitution», a-t-il lancé.L’ouverture de ces enquêtes s’inscrit dans lecadre de la réforme du système judiciaire qui aabouti, entre autres, à l’extension de la compé-tence judiciaire des tribunaux algériens. Louh amis l’accent sur la nécessité de reconnaître «lasagesse  du président de la République  qui estparvenu à asseoir des règles d’évolution dansces questions sensibles pour la nation». Leministre a expliqué que Bouteflika «refuse sur-tout que les principes des droits de l’hommesoient exploités par des milieux étrangers à desfins qui ont des effets nuisibles dans plusieurspays». Mme Benzerrouki a qualifié les avancéesenregistrées dans le domaine des droits del’homme de «saut qualitatif». Elle citera notam-ment les nouveaux articles constitutionnelsrelatifs au jugement équitable, à la promotiondu rôle politique de la femme et à la séparationdes pouvoirs. Elle a enfin loué le courage duchef de l’Etat et sa détermination à protéger lesdroits des citoyens.

n Karima Alloun Kordjani

EXCEPTION D’INCONSTITUTIONNALITÉ 

Le Conseil constitutionnel a soulevé quelques appréhensionsquant à la place qu’il occupera dans les différentes institu-

tions après l’application du principe de l’exception d’inconsti-tutionnalité. «Le Conseil risque de passer d’une institution quiavait des relations exclusives avec les pouvoirs législatif et exé-cutif à une institution en charge de mener un dialogue avec lepouvoir judiciaire. Son principal interlocuteur devient ainsi laCour suprême ou le Conseil d’Etat», a souligné, hier à Alger, lesecrétaire général de cette institution, Mohamed Dif, lors de ladeuxième journée de la conférence nationale sur «l’exceptiond’inconstitutionnalité», organisée par le ministère de la Justiceet garde des Sceaux en collaboration avec le Programme desNations unies pour le développement (Pnud). Le mécanismepourrait, néanmoins, procurer plus de fiabilité à cette instancequi s’ouvrira davantage à la population en autorisant la défen-se à plaider au sein de son tribunal et de statuer sur les diffé-rentes affaires sociale, économique et juridique. Ce mécanismeconsacrera, par conséquent, la qualité judiciaire du Conseilconstitutionnel. Les multiples contributions au débat qui se sontexprimées par la suite ont fait surgir plusieurs interrogationsliées à l’application de cette exception sur le terrain. Pour cer-tains magistrats, la loi organique n’a déterminé que les délaisrelatifs aux instances de base qui sont la Cour suprême et leConseil d’Etat. Mais aucune précision concernant le présidentde la République et le Parlement. Ces derniers, qui sont saisis àtitre informatif par le Conseil constitutionnel, ne sont pas tenuspar des délais précis, ce qui risque de faire traîner l’affaire,selon les intervenants. La loi n’exige pas, non plus, du Conseilconstitutionnel d’informer le Premier ministre, bien que celui-ci soit une autorité pourvue du droit de saisine du Conseilconstitutionnel. Les magistrats font également remarquer que laloi, qui devrait entrer en vigueur dans trois mois, ne fixe pas ladate d’effet de la décision du Conseil constitutionnel en cas denon constitutionnalité du texte. «Un candidat à une élection a-

t-il le droit de saisir le Conseil constitutionnel par la dispositionde l’exception si son dossier est rejeté par le juge administra-tif ?», s’interroge Djamel Bensalem, professeur de droit consti-tutionnel. En somme, les magistrats sont unanimes à dire queles délais sont courts par rapport au cursus de cette action. Desinquiétudes qui n’ont pas lieu d’être, selon le SG du Conseilconstitutionnel. «On parle d’un mécanisme qui n’est pas enco-re en vigueur et dont l’arsenal juridique n’est pas encore par-achevé, d’autant plus que l’article 188 confère au Conseilconstitutionnel la liberté de fixer ses propres règles», répondDif. Sur la question des délais, il affirme que c’est au Conseilconstitutionnel de fixer les délais appropriés pour informer lestrois pouvoirs. Il en est de même pour la notification duPremier ministre qui sera fixée par les règles de travail duConseil.

CONSÉQUENCES SUR LE FONCTIONNEMENT DE LA JUSTICEGrâce à cette nouvelle voie procédurale, tout justiciable

peut solliciter l’abrogation d’un texte inconstitutionnel. Telleest la conséquence d’un constat de non-conformité du texteattaqué à la norme constitutionnelle, selon les experts interna-

tionaux. Ce droit qui permet de réaffirmer la primauté de laConstitution a, cependant, des effets sur le fonctionnement dela justice, selon André Cabanis, professeur à l’Université deToulouse. L’intervenant a relevé la difficulté d’évaluer à l’avan-ce l’accueil que les plaideurs allaient réserver à ce principe.«Une première crainte tient au risque qu’une telle action en jus-tice soit engagée moins pour arriver à faire déclarer la loicomme inconstitutionnelle que pour marquer la persistanced’une opposition de principe», a-t-il ajouté. «Ces actions sansperspective de succès devraient être bloquées par la Cour decassation ou par le Conseil d’Etat», plaide-t-il. Il peut, cepen-dant, arriver que la haute juridiction accepte de transmettre auConseil constitutionnel des demandes qui ont déjà été tranchéespour lui permettre de confirmer sa première décision, pour nepas donner l’impression de faire obstacle à des protestationsestimables en soi mais non fondées juridiquement, selon l’in-tervenant. L’autre crainte, soulevée par ce professeur, tient aufait que l’annulation d’une partie de la loi peut déclencher desdemandes en cascade. «Une première mise en cause réussied’un article de loi est susceptible de provoquer d’autresdemandes portant sur d’autres articles qui se trouvent ainsi fra-gilisés par la première décision», a-t-il souligné. Mais MiguelHernandez Serna, membre du Tribunal constitutionnel espa-gnol, a estimé que «l’exception d’inconstitutionnalité est néces-saire pour préserver le pouvoir de la Constitution». Ce princi-pe, poursuit-il, «ne produit pas de conflit entre le tribunalsuprême et le tribunal constitutionnel en Espagne». En revanche, la sécurité juridique se pose en Espagne dans lamesure où une loi peut être examinée et éliminée en l’absencede délais stricts. «Le fait que la loi peut être menacée d’annu-lation par le tribunal constitutionnel est un inconvénient quipousse les juges à être moins enclins à recevoir cette exceptiond’inconstitutionnalité», a-t-il relevé.

n Assia Boucetta

L’Ecole nationale des ingénieurs de la ville,chargée de la formation des cadres du

ministère de l’Intérieur, des Collectivitéslocales et de l’Aménagement du territoire,dans la gestion urbaine des villes, sera récep-tionnée très prochainement à Tlemcen, a-t-onappris en marge du lancement des épreuves duconcours d’accès à cette école, organisé par leministère de l’Intérieur. La capacité d’accueilde cette école est de 1.000 places pédago-giques. Cet établissement est appelé égale-ment à accueillir des stagiaires africains. Lescandidats doivent être titulaires d’une licenced’enseignement supérieur ou d’un titre recon-nu équivalent. La durée de formation est de 2

ans en régime d’internat. Selon le décret exé-cutif no 18-164 du 14 juin 2018 portant créa-tion, organisation, fonctionnement et missionsde l’Ecole nationale des ingénieurs de la ville,celle-ci est un établissement public à caractèreadministratif doté de la personnalité morale etde l’autonomie financière, dont le siège estfixé dans la wilaya de Tlemcen et peut être

transféré en tout autre lieu du territoire natio-nal par arrêté du ministre de tutelle chargé desCollectivités locales. Son inauguration offi-cielle par le ministre de l’Intérieur et desCollectivités locales, Noureddine Bedoui, estprévue la fin du mois en cours. Notons que lewali de Tlemcen a donné lundi dernier le coupd’envoi officiel des épreuves écrites du

concours d’accès à cette école nationale,située à Chetouane, pour la formation spécia-lisée, permettant l’accès aux grades d’ingé-nieur d’Etat de l’administration territoriale engestion technique et urbaine et inspecteurprincipal de l’hygiène, de la salubrité publiqueet de l’environnement. L’accent a été mis lorsde cette cérémonie sur l’importance de cetteécole, première du genre à l’échelle nationale,qui a comme mission la formation, larecherche et l’expertise. Rappelons que lenombre de candidats retenus au niveau natio-nal est de 3.000 dont plus de 920 au titre d’in-génieurs et 1.315 comme inspecteurs.

n Mohamed Medjahdi

TLEMCEN

Prochaine inauguration de la premièreEcole nationale des ingénieurs de la ville

Des experts mettent en garde contre les procès d’intention

l LES MAGISTRATS PLAIDENT POUR LA RÉVISION DES DÉLAIS DE LA PROCÉDURE

JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME

L’APN met en valeur les réalisations de Bouteflika

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HORIZONS • Mercredi 12 Décembre 2018

ATELIER SUR LE SUIVI DES ODD

LE PRÉSIDENTDU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA LANGUE ARABE

«L’arabe et tamazightévoluent en parfaitecomplémentarité»

Le présidentdu Conseil

supérieur de lalangue arabe(CSLA), SalahBelaïd, adéclaré quel’ouverture del’école algé-rienne auxlangues étran-gères est lacondition sinequa non pourson épanouis-sement. «Nousdevons mettreà la disposition

de nos écoliers les mécanismes pédagogiques ainsique la méthodologie idoine pour qu’ils apprennentleurs deux langues officielles, à savoir l’arabe ettamazight, sans pour autant qu’il y ait un repli sursoi», a-t-il précisé, hier, à Tipasa, lors d’une ren-contre nationale consacrée à la réforme du manuelscolaire. Pour lui, il n’y a aucune langue au mondequi a le monopole des sciences. «En plus de lalangue française qui est en soi un acquis et unbutin de guerre, il y a lieu d’introduire d’autreslangues telles que le chinois, l’anglais et l’espa-gnol, afin de permettre à nos élèves d’avoir lesoutils pour acquérir le savoir», a-t-il insisté.Concernant les réformes de la deuxième générationdu manuel scolaire, Belaïd a estimé que la dyna-mique enclenchée depuis la mise en œuvre de lanouvelle politique de l’éducation tend à apporterprogressivement les réajustements et les réformesnécessaires, tant sur le plan du contenu que de lapédagogie. «L’objectif est que le manuel qui seraédité en 2019 soit le plus apte possible pour quenotre école gagne en performance», indique-t-il. Etd’ajouter : «Nous accompagnons cette dynamiquedans la mesure où nous avons soumis des proposi-tions dans ce sens.» Toujours dans le cadre desréformes du système éducatif, le président duCSLA a mis l’accent sur la nécessité de renforcerl’apprentissage des mathématiques et de la logiquepour que l’écolier puisse avoir une idée claire desphénomènes naturels qu’on a tendance à expliquerpar des logiques de légende. En marge de la ren-contre, Belaïd s’est dit confiant sur le devenir desdeux langues nationales. Concernant tamazight, il aestimé que son officialisation lui a conféré unedimension nationale, tout en la protégeant desvisées politiciennes et des discours conflictuels.Pour lui, les deux langues nationales évoluent encomplémentarité et en toute harmonie. «On ne peutpas dire à un Algérien né en France par exemple etparlant uniquement le français qu’il n’est pas algé-rien. L’algérianité est avant tout une identité quirassemble tous ses enfants, d’autant plus que nosdeux référents identitaires et linguistiques formentune relation fusionnelle depuis plus de 15 siècles.»Pour lui, la promotion des deux langues nationalesdoit se faire loin de toute démagogie stérile.

n Amirouche Lebbal

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agri-culture (FAO) apporte son appui à l’Algérie dans le suivi et

la mise en œuvre du programme de développement durable(ODD) à l’horizon 2030. A cet effet, une mission d’expertsséjourne dans notre pays, du 11 au 13 décembre, où elle animeun atelier en collaboration avec les cadres de la Direction géné-rale des forêts (DGF). Ayant pour thème «Les besoins statis-tiques en matière de suivi des ODD et l’introduction aux indi-cateurs de suivi FAO», l’atelier a débuté hier au siège de laDGF. «La DGF est chargée de la collecte des indicateurs desODD et leur suivi», a expliqué le directeur général des forêts,en marge de la rencontre qui s’étalera sur 3 jours. «La FAOoffre ses services et nous accompagne dans cette mission quenous a assignée le ministère de tutelle. L’atelier est une oppor-tunité de former et d’encadrer les cadres de la DGF désignés àcet effet. Des cours et des recommandations seront dispensésdurant l’atelier par les experts de l’organisation onusienne», asoutenu Ali Mahmoudi. Rappelant que le 25 décembre 2015,193 pays membres de l’Assemblée générale des Nations uniesont adopté l’agenda des ODD à l’horizon 2030, il a expliqué

que l’atelier permettra de discuter d’un plan d’action pour laproduction des indicateurs ODD sous la responsabilité de laFAO, leur insertion dans le processus des décisions liées à l’at-teinte des ODD en Algérie ainsi que les besoins d’assistancesupplémentaire. Pour le représentant résident de la FAO enAlgérie, «l’agence a un rôle primordial dans le suivi et la miseen œuvre des ODD 1, 2, 5, 6, 12, 14, 15 et bien sûr le 17». «Lesindicateurs ont été élaborés afin de mesurer les progrès et l’at-teinte des cibles visées au niveau mondial et régional», a souli-gné Nabil Assaf.

«Le processus d’élaboration des indicateurs est mené par lesEtats à qui revient la responsabilité de recueillir les données.Toutefois, notre mission est de compiler ces informations et deremettre un rapport détaillé au secrétaire général de l’ONU», aexpliqué le diplomate. S’agissant de l’évaluation des ODD enAlgérie, il a affirmé que «l’Algérie a déjà réalisé les OMD». «Ilest prématuré pour faire un bilan. L’agenda s’étale jusqu’en2030», a rappelé Assaf. Le représentant du ministère desAffaires étrangères a annoncé pour sa part que l’Algérie pré-sentera un rapport national en juillet 2019 au Conseil écono-

mique et social des Nations unies. «En juillet 2019, lors d’unesession de l’Ecosoc, une cinquantaine de pays, dont l’Algérie,vont présenter leurs rapports nationaux sur la mise en œuvredes ODD. Nous allons présenter un rapport national qui met enrelief les acquis et réalisations dans le cadre des ODD», a indi-qué Mahi Boumediène, sous-directeur programmation et insti-tutions internationales spécialisées au MAE. L’Algérie va, lorsde la mise en œuvre de ces objectifs, «capitaliser sur les réali-sations des huit objectifs du Millénaire pour le développement» a-t-il souligné. Le représentant du MAE, qui constitue le pointfocal de tous les ministères pour le suivi et l’évaluation de lamise en œuvre des ODD, a salué les avancées enregistrées parl’Algérie en matière de développement durable dont l’impor-tance, poursuit-il, a été explicitement consacrée par la dernièreConstitution amendée. De son côté, la responsable du comitécentral de suivi des ODD au ministère de l’Agriculture, Mlle

Ghania Bessah, a expliqué que ce département assurait le suivide ce processus par le biais de trois sous-comités chargés res-pectivement de l’agriculture, des forêts et de la pêche.

n Karima Dehiles

La FAO apporte son soutien à l’Algérie

Les journalistes doivent fairepreuve de sens desresponsabilités, a indiqué, hier,le ministre de laCommunication, DjamelKaouane, appelant lesprofessionnels des médias àéviter  ce qu’il a qualifié de

«déresponsabilisation». «Il n’y a aucunfrein à la liberté de la presse, comme l’abien souligné le président de laRépublique dans son message àl’occasion de la Journée nationale de lapresse. La liberté de la presse estconsacrée par la Constitution également,mais il y a la responsabilité et laconformité à la loi», a indiqué, à Alger, leministre en marge de la célébration du 56e

anniversaire de la création du quotidienpublic arabophone Echaâb. Kaouane arappelé que tout le monde «estjusticiable» et que «le seul arbitre est laloi». Interrogé sur la presse électroniqueen Algérie, le ministre a relevé que celuiqui y exerce n’est pas forcementjournaliste. «Seul le professionnalismefait la différence», a-t-il précisé, ajoutantqu’il existe des sites électroniquesprofessionnels et corrects. A une questionsur l’accréditation de nouvelles chaînesde télévision privées, Kaouane a réponduque la procédure est claire. «Nousn’avons reçu aucune demande dans cesens, mais celui qui veut créer une chaînede télévision n’a qu’à déposer un dossierpour ce faire», a-t-il déclaré. Dans son allocutionprononcée à l’occasion, le ministre aréaffirmé l’engagement de l’Etat à œuvrer

à la «promotion de la liberté de la presseet au soutien aux médias dansl’accomplissement de leur mission».Djamel Kaouane a rappelé le message duchef de l’Etat qui a affirmé que «lesréformes visent à consolider la liberté dela presse et le droit des médias à l’accès àl’information en plaçant la professionsous le couvert de la loi». Le ministre asoutenu que  «la presse nationale a unegrande responsabilité dans latransmission de l’histoire de notre peupleet ses sacrifices aux générations futures».A cette occasion, il a indiqué que le 11Décembre 1960, qui coïncide avecl’anniversaire de la création du quotidienEchaâb, demeurera l’une des honorablesstations de la glorieuse histoire del’Algérie, une histoire écrite en lettresd’or par ses valeureux chouhada et sesvaillants moudjahidine».

Un évènement comme les manifesta-tions du 11 Décembre 1960 «est un sym-bole phare de la résistance de tout unpeuple et un message à l’humanité entièrequant à sa résignation à recouvrer sesdroits à l’autodétermination et à l’indé-pendance». Il a, par ailleurs, félicité lecollectif d’Echaâb. «C’est le premierjournal arabophone de l’Algérie indépen-dante qui appartient à l’histoire. Le quoti-dien a accompagné toutes les étapes dudéveloppement de l’Algérie et s’est impo-sé dans le paysage médiatique. Echaâb esttémoin de la réalisation des différentsprojets de développement visant la priseen charge des préoccupations des citoyensnotamment dans les secteurs de la santé,l’éducation et l’emploi», a-t-il souligné.

Ce quotidien a été également, selon leministre, une tribune pour la défense descauses nationales dans des périodesexceptionnelles et «a réussi le défi de larésistance face au terrorisme et à l’extré-misme». Comme il s’est adapté à l’évolu-tion des technologies. «La maîtrise desnouvelles technologies reflète les capaci-tés du collectif du journal, notamment lesjeunes, à assurer la continuité du titre àtravers un contenu sérieux», a-t-il relevé,assurant que c’est un journal qui remplitsa mission de service public.

«AVOIR LA FIBRE PATRIOTIQUE» Le ministre a présidé la cérémonie de

célébration du 56e anniversaire de la créa-tion du quotidien en présence de hautsresponsables et des directeurs des médiaspublics et des représentants de plusieurssecteurs. Dans son allocution, la PDG duquotidien, Amina Debbache, a soutenuque le journal est «devenu un titre et uneentreprise» grâce à la prise de plusieursmesures et actions, notamment la numéri-sation de l’archive depuis la création dujournal en 1962.

Elle a soutenu que les journalistes nepeuvent pas accomplir ce noble métiersans avoir la fibre patriotique. «Notredevoir est de donner l’information réelleet correcte loin du sensationnel», a-t-ellesouligné. Le parcours du journal a été pré-senté dans un documentaire diffusé à cetteoccasion. Lors de cette cérémonie, destravailleurs des différents services dujournal ont été honorés, ainsi que desexperts et des moudjahidine qui collabo-rent avec le média.

n Neïla Benrahal

«Il n’y a aucun frein à la liberté de la presse»

LE MINISTRE ARAPPELÉ LE MESSAGE

DU CHEF DE L’ETAT QUIA AFFIRMÉ QUE «les

réformes visent àconsolider la liberté dela presse et le droit des

médias à l’accès àl’information en

plaçant la professionsous le couvert de la

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l «LA PRESSE NATIONALE DOIT ÉVITER LA DÉRESPONSABILISATION»

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HORIZONS • Mercredi 12 Décembre 2018ACTUALITÉSALGÉRIE

WILAYA D’ALGERCONSTANTINE

COMMÉMORATION DES MANIFESTATIONS DU 11 DÉCEMBRE 1960

Le 58 e anniversaire des manifesta-tions du 11 décembre 1960, qui ont

constitué un tournant décisif de l’his-toire de la guerre de Libération natio-nale, a été commémoré, hier, dans lacapitale, dans une ambiance où semêlaient joie et recueillement. Un pro-gramme riche et varié a été élaborépour rendre hommage aux manifes-tants et martyrs qui ont défié avec cou-rage les forces de répression dansdivers quartiers, notamment Belcourt(actuellement Belouizdad) etSalembier (El Madania). Pour l’occa-sion, le wali d’Alger a présidé unecérémonie de recueillement à la place de la Résistance, à deux pasdu port d’Alger. Après la levée des couleurs nationales, la fanfarede la Gendarmerie nationale a entonné l’hymne national devant uneassistance constituée d’officiels, du P/APC d’Alger-Centre, d’an-ciens moudjahidine et de représentants de la Protection civile,Abdelkader Zoukh a déposé sur les lieux une gerbe de fleurs en

hommage aux victimes des tragiques évé-nements. La délégation officielle s’estensuite rendue au quartier Mohamed-Belouizdad. Les responsables, accompa-gnés de témoins, ont arpenté les ruelles duquartier, dont une est baptisée 11Décembre, où sont tombées des victimesdont de jeunes enfants. Zoukh a écoutéattentivement des personnes qui ontdéroulé le fil de leur mémoire. Prenant laparole, le wali a affirmé que cette haltecommémorative a pour objectif de «pré-server les liens entre la génération del’Indépendance et celles qui sont néesaprès». «Nous devons préserver les

valeurs et principes de la guerre de Libération et valoriser notre his-toire nationale, riche en évènements», a-t-il ajouté. Enfin, il aconclu son intervention devant une assistance nombreuse en plai-dant «pour la transmission et l’ancrage dans la mémoire collectivedes valeurs qui ont permis à notre peuple de triompher».

n Samira Azzegag

Zoukh rend hommage aux victimesL’organisation de plusieurs activités relevant du

développement local ont caractérisé, hier, àConstantine, la commémoration des manifestations

du 11 décembre 1960. Dans la commune deMessaoud Boudjeriou, qui a abrité l’évènement, le

wali de Constantine, Abdessamie Saidoune, aattribué 50 logements publics locatifs au profit des

souscripteurs d’Aïn Kebira. Cette nouvelle zoned’habitation a été baptisée cité du 11-Décembre

1961. Dans ce sillage, 453 foyers des localités d’AlAnnab et d’Aïn Trab ont été raccordées au réseau de

gaz naturel. D’autres agendas pédagogiques ontcaractérisé cette journée, dont des activitésculturelles présentées par des élèves (chantspatriotiques, pièce théâtrale et illustrations

sportives), outre une exposition sur l’événement. Parailleurs, un hommage a été rendu à la famillerévolutionnaire et aux gardes communaux au

complexe sportif Bouklab-Belkacem.n Nasser H.

Attribution de 50 logements

«Les conséquences des mines anti-personneldatant de l’époque coloniale le long des

lignes Challe et Morice» a été le thème d’unerencontre organisée à l’occasion des festivitésdu 11 décembre 1960 à Sidi Bel-Abbès. Lesparticipants à la rencontre ont souligné lesefforts de l’Etat dans le domaine de déminagede son territoire après des décennies de tra-vail. Ces actions, inscrites au titre de laconvention d’Ottawa, ont permis le nettoyagede presque 100 zones minées dont 78 qui fai-saient partie des lignes frontalières grâce,notamment, aux grands moyens mobilisés parl’ANP. Ce travail, a-t-on rappelé, a fait del’Algérie le deuxième pays nord-africain àremplir ses obligations de déminage et 30e àl’échelle internationale. Plus de 10,8 millionsde mines anti-personnel ont été déposées lelong des frontières terrestres Est et Ouest parl’armée française durant la guerre deLibération. Selon les participants, ces minesont fait plus de 7.500 victimes dont beaucoupgardent des séquelles. Rappelons que la pre-

mière phase du programme de déminage algé-rien s’est déroulée de 1963 à 1988 avant l’ad-hésion à la convention d’Ottawa. Le program-me de déminage a été remis en route en 2004,deux ans après que la Convention est entréeen vigueur. Des procès-verbaux de remise desterres «dépolluées» des mines anti-personneldatant de l’époque coloniale ont été signésentre les autorités militaires et les présidentsdes APC concernées. Ces terres sont destinéesdésormais au reboisement et à l’agriculture.Les participants ont rappelé que les minesanti-personnel témoignent, d’événementsdouloureux et de la barbarie du colonialisme,tout en ajoutant que la convention d’Ottawa,ou Convention sur l’interdiction des minesanti-personnel, est un traité humanitaire et dedésarmement qui vise à mettre fin aux souf-frances causées par les mines anti-personnel.La densité des mines sur les lignes de la fron-tière Est comme de la frontière Ouest varie de0,8 à 3,5 mines par mètre linéaire.

n Mohamed Medjahdi

MINES ANTI-PERSONNEL

Plus de 7.500 victimes

enregistrées

L’HISTORIEN MOHAMED RABAH

«C’était un véritable référendumpopulaire»

Les manifestations du 11 décembre1960 furent un véritable référendum

populaire pour l’indépendance del’Algérie, a déclaré l’historienMohamed Rabah lors d’une conférenceorganisée au lycée Cheikh Bouamama(ex-Descartes), à Alger. Selon lui, lepeuple algérien est sorti ce jour-là dansles principales villes du pays pourcontrecarrer le plan du général DeGaulle visant à imposer une solutiondans le cadre d’une décentralisation del’administration coloniale avec uneautonomie des territoires algériens,sous son fameux slogan de «l’Algériealgérienne». Pour Mohamed Rabah, lesmanifestations du 11 décembre ont

constitué «un tournant décisif de la lutte pour l’indépendance du pays».Elles ont permis, dit-il, au «Front de libération nationale d’isoler laFrance sur la scène internationale». «Il s’agit d’un véritable référendumpopulaire pour l’indépendance de l’Algérie qui a stoppé les visées deDe Gaulle», a-t-il assuré devant un parterre de lycéens et de collégiens.Il a ajouté que les évènements ont poussé De Gaulle à prendreconscience que la victoire militaire contre l’Armée de libération natio-nale (ALN), suite à son plan militaire pour écraser les maquis, ne pou-vait être transformée en victoire politique. «Ce référendum populaire aeu un impact retentissant sur le plan international et auprès de l’opinionpublique française», a-t-il précisé. Pour Mohamed Rabah, cette date aété aussi une étape importante pour les autres phases du chemin versl’indépendance. «Le 11 décembre 1960 a servi de porte-voix aux reven-dications d’un peuple», a ajouté l’historien. Selon lui, tout autant que le8 Mai 1945, le 1er Novembre 1954, le 20 août 1955, le 17 octobre 1961ou le 5 juillet 1962, il faut évoquer le 11 décembre 1960 comme événe-ment majeur de notre histoire. «Sa commémoration contribue à forgerla conscience nationale. Le 11 décembre 1960 n’est pas une journéecomme les autres, et il est important que les jeunes en prennentconscience», a-t-il soutenu. Selon lui, on ne répétera jamais assez à lajeune génération le sacrifice de toutes ces femmes, ces hommes, cesvieux et ces jeunes pour que leur pays recouvre son indépendance. «Le11 décembre 1960 a été la voix du peuple uni pour la même cause, cellede recouvrer sa dignité et son indépendance», a-t-il conclu. 

n Walid Souahi

Le ministre desMoudjahidine, TayebZitouni, a souligné, hier,à Aïn Témouchent, queles manifestations du 11décembre 1960 ont mon-tré l’attachement indé-fectible du peuple algé-

rien à sa Révolution armée. Dansl’allocution prononcée au centreuniversitaire Belhadj-Bouchaïb àl’ouverture d’un colloque nationalintitulé «les manifestations du 11décembre 1960 : victoire de lavolonté du peuple à se libérer», leministre des Moudjahidine a souli-gné que cet événement historique adémontré que «le peuple algérien a,à l’unisson, exprimé son attache-ment à sa Révolution armée et aucommandement de cette dernière».«Ces manifestations, lancées à par-

tir d’Aïn Témouchent, avant de sepropager à tout le territoire natio-nal, ont montré que le peuple algé-rien a définitivement tranché dansses choix et s’est rangé aux côtésde la direction politique et du com-mandement militaire de saRévolution», a ajouté le ministre,rappelant que cet événement achangé le cours de l’histoire avecl’adoption, le 15 septembre 1960,par l’ONU, de la résolution 15/14appelant à la mise en œuvre d’unprocessus de décolonisation. Lesfestivités marquant les manifesta-tions du 11 décembre 1960 ontdébuté par une cérémonie de levéedes couleurs nationales au carrédes martyrs et la lecture de laFatiha, en présence du ministre,des autorités locales et de membresde la famille révolutionnaire. La

délégation officielle s’est rendueensuite au centre universitaire duchef-lieu de wilaya où les élèves del’école Nasredine-Dinet ont pré-senté des tableaux artistiques retra-çant le déroulement de ces mani-festations populaires déclenchéespar la population témouchentoisepour protester contre la visite dugénéral De Gaulle dans leur ville,le 9 décembre, avant que l’événe-ment prenne une dimension natio-nale. D’autres élèves ont entonnédes chants patriotiques exprimantla lutte et les sacrifices du peuplealgérien pour le recouvrement deson indépendance. Au même centreuniversitaire, une exposition dephotos a été organisée et dédiée àcette étape importante de l’histoiredu pays.

ZITOUNI À AÏN TÉMOUCHENT

Attachementindéfectible du peuple à

sa Révolution LE MINISTRE DES MOUDJAHIDINE a souligné que cetévénement historique a démontré que «le peuplealgérien a, à l’unisson, exprimé son attachement à saRévolution armée et au commandement de cettedernière».

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OUVERTURE DE LA 1re FOIRECOMMERCIALEINTRA-AFRICAINE AU CAIRE

Participationd’unequarantained’entreprisesalgériennesLe coup d’envoi de la 1re

édition de la Foirecommerciale intra-africaine(IATF-2018) a été donné hierau Caire en présence de hautsresponsables africains, dont leministre du Commerce, SaïdDjellab. La cérémonied’ouverture de cettemanifestation économique,qui se tient jusqu’au 17décembre courant, a étéprésidée par le Premierministre égyptien, MustaphaMadbouli, qui a affirmé quela future Zone de libre-échange continentale africaine(Zleca) constituera le «déclic»dans le développement ducontinent. Présent à cettecérémonie, l’ancien présidentnigérian, Olsegun Obasanjo, arelevé la nécessité pour lespays africains d’échanger etde travailler ensemble dansl’intérêt de leurdéveloppement individuel etcollectif : «Nous sommescapables d’atteindre nosobjectifs de développement.Nous en possédons lesmoyens. Il nous suffit juste detravailler ensemble.» De soncôté, le commissaire ducommerce et de l’industrie del’Union africaine (UA),Albert Muchanga, a indiquéque les manifestationséconomiques telles quel’IATF permettent d’établir uncontact direct entre les réelsintervenants dans lecommerce africain. Selon lui,les hommes d’affaires, lesinvestisseurs, les industriels etles autres acteurs importantsdu commerce africain sonttous représentés à l’IATF,laquelle voit également laparticipation de bailleurs defonds, d’organisations etd’entreprises non africaines.Au terme de la cérémonied’ouverture, le Premierministre égyptien,accompagné de Djellab, avisité le stand algérien avantde se rendre à ceux des autrespays africains. La quarantained’entreprises algériennesprenant part à cettemanifestation économique,qui est organisée par laBanque africaine d’import-export (Afreximbank), encollaboration avec l’UA,activent essentiellement dansl’agroalimentaire et lesproduits agricoles,l’électroménager, l’industriemécanique et les textiles.Pour rappel, le président de laRépublique, AbdelazizBouteflika, a appelé lesentreprises algériennes às’orienter vers les marchésafricains et à asseoir desponts logistiques contribuantdans la dynamique ducommerce et de lacoopération économiquealgéro-africaine qui demeureen deçà des potentialitésexistantes.

Le projet de loi du règlement budgétaire 2016 aété adopté, hier, à l’APN par la majorité desdéputés. Dans son intervention, le ministre desFinances, Abderrahmane Raouia, a assuré quece texte n’a pas été contesté par la Cour descomptes en dépit de certaines lacunes enregis-trées. Des lacunes plus administratives, précise-t-il, que comptables. En réponse aux préoccupa-

tions soulevées par les députés relatives à ce projet, il aremarqué qu’elles ont déjà été exposées auparavant.«Mais cela ne signifie pas qu’elles ne sont pas prises enconsidération. Tout au contraire, elles suscitent un intérêtparticulier de la part du gouvernement qui demande descomptes à chaque secteur ainsi que les solutions appor-tées», dit-il, soulignant que son secteur s’attelle actuelle-ment à moderniser l’administration financière, fiscalenotamment, ainsi que douanière. Et ce, avec la mise enplace, entre autres, d’un système d’information perfor-mant au niveau de l’administration douanière, opération-nel à partir de 2019. Concernant les retards dans le lance-ment de certains projets, il a expliqué que cela est dû auxlenteurs des procédures relatives à l’octroi du foncier, auxtransactions publiques et au manque de bureaux d’étudesspécialisés. C’est dû aussi, selon lui, au manque dunombre d’entreprises de réalisation dotées de grandescapacités et à l’échec de certains appels d’offres.  «Desmesures ont été prises pour réduire ces retards. Parmi

elles, soumettre l’étude des projets à l’accord du Fondsnational des équipements et développement, recenser tousles cinq ans les projets qui n’ont pas été lancés et les reti-rer, et élargir le contrôle des projets au niveau des collec-tivités locales, notamment», rapporte-t-il. Tout cela a per-mis, constate-t-il, de réduire le volume des réévaluationsfinancières, passant de 1.013,5 milliards de dinars en 2007à 253 en 2016, soit une différence de 77%. Pour ce qui estde la faiblesse du recouvrement des recettes budgétairesen dehors des revenus pétroliers, il reconnaît que desefforts supplémentaires sont à fournir. «Nous avons enre-gistré, toutefois, des résultats positifs. La dépendancepétrolière est en diminution progressive. La fiscalité ordi-naire est passée de 1.179 milliards de dinars en 2008 à3.343 en 2016, soit une évolution de 184%», indique-t-il,signalant que le taux de fiscalité ordinaire est passé ainside 41 à plus de 68%. Le recouvrement des recettes fis-cales ordinaires, ajoute-t-il, est passé de 462 milliards dedinars en 2000 à 3.216 en 2017. Quant au recouvrementdes recettes publiques, des mesures, assure-t-il, sont prisespour renforcer le contrôle financier, élargi aux administra-tions non centralisées. «Des amendements seront intro-duits pour remplacer les procédures administratives enmatière de contrôle financier par des dispositifs et desnormes plus modernes», conclut-il.

n Farida Belkhiri

Adoption du projet de loi du règlement budgétaire 2016

POUR CE QUIEST DE LA

FAIBLESSE DURECOUVREMENT

des recettesbudgétaires en

dehors desrevenus

pétroliers, Le ministre des

Financesreconnaît que

des effortssupplémentaires

sont à fournir.

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CONSEIL DE LA NATION

Benmessaoudannonce des

assises sur le tourisme

Des assisesnationales

sur le secteur dutourisme seront

organisées les 21et 22 janvier

2019. En prévi-sion de cet évé-nement, des ren-

contres régio-nales ont déjà eulieu au cours duquatrième tri-

mestre de 2018.C’est ce qu’a

affirmé, hier, leministre du

Tourisme et del’Artisanat

devant la com-mission du tou-risme et de la

culture duConseil de la nation. En présentantle plan de développement du sec-teur, Abdelkader Benmessaoud a

indiqué que «la rencontre permettrad’évaluer la situation du tourisme et

d’élaborer un plan de travail pourbooster le secteur et renforcer sondéveloppement à l’horizon 2030».Evoquant l’artisanat, le ministre aprécisé que 361.000 activités ont

permis la création de 933.000postes d’emploi et généré des reve-nus de l’ordre de 334 milliards de

dinars. Selon Benmessaoud, l’essordu secteur s’appuie sur cinq axes

principaux, notamment la formationde formateurs et d’artisans dans les

domaines de la promotion, de lavente et de l’exportation. «Les acti-vités des artisans seront accompa-gnées pour mieux les préparer àprendre part aux salons», s’est

engagé le ministre. Il a soutenu que«2019 verra le lancement de projetsdans les zones d’expansion touris-tique et la finalisation des opéra-tions de modernisation du parc

hôtelier relevant du secteur public».«L’année sera marquée par la miseen œuvre de nouvelles initiatives

afin d’encourager le tourisme inter-ne et la poursuite des efforts sus-

ceptibles d’assurer le renforcementdu tourisme d’accueil et l’applica-

tion d’un plan national visant àexporter nos produits artisanaux»,

a-t-il ajouté. Le ministre a, parailleurs, relevé la volonté de notre

pays de diversifier son économie enplaçant le tourisme au rang de pre-mière priorité dans la stratégie dedéveloppement. Cette démarche

s’inscrit, selon Benmessaoud, «dansle plan de développement nationaldu tourisme, nommé Schéma direc-teur d’aménagement touristique».

Lancé en 2008, il vise à accroître lenombre de touristes qui a atteint 2,5

millions en 2017 avec une prévi-sion de 20 millions en 2025. «Ceplan, qui s’étend jusqu’à 2030,commence à porter ses fruits»,s’est-il félicité. Sur le plan des

capacités d’accueil, de 60.000 lits,l’Algérie est passée à 101.762 dansdivers types de tourisme (balnéaire,

thermal, urbain ou sahraoui).Toutefois, le ministre a fait état

«d’obstacles à la croissance de l’in-dustrie du tourisme, notamment lemanque d’infrastructures de qualitéet d’agressivité en matière de com-munication pour vendre la destina-tion Algérie à l’international». Au

terme de la présentation détaillée duplan de développement du tourismeet de l’artisanat, les travaux se sont

poursuivis à huis clos. Lesmembres de la commission ont pu

interroger à loisir le ministre.

n Souhila H.

Djellab à la 7e réunion des ministres africains du Commerce au Caire

Le ministre du Commerce, SaïdDjellab, participera, aujourd’hui

et demain, au Caire (Egypte) à la 7e

réunion des ministres africains duCommerce qui se tiendra en margede la 1re édition de la Foire commer-ciale intra-africaine (IATF-2018)ouverte hier dans la capitale égyp-tienne. L’ordre du jour de cetteréunion portera notamment surl’examen d’une déclaration surl’Organisation mondiale du com-merce (OMC) et d’autres questionsrelatives au commerce internationalainsi qu’aux modalités de la libérali-sation tarifaire. Il sera égalementquestion d’examen des règles d’ori-

gine et hybrides des produits, del’élaboration de la feuille de routepour la finalisation des travaux ensuspens sur les négociations del’Accord africain de libre-échange

(African Continental Free TradeAgreement-AFCFTA) et de l’exa-men des directives ayant fait l’objetde la vérification juridique pour lamise en œuvre des mesures correc-tives commerciales. Lors de sonséjour au Caire, Djellab coprésidera,demain, avec son homologue égyp-tien un forum économique algéro-égyptien visant le renforcement dela coopération entre les deux pays.Lors de ce forum bilatéral, unaccord de coopération sera signéentre la Chambre algérienne decommerce et d’industrie et l’Uniongénérale des Chambres de commer-ce égyptiennes.

COMPLEXE SIDER EL HADJAR

Troisième jour de protestation

Les travailleurs du complexe sidérurgique Sider ElHadjar (Annaba) sous contrat de travail aidé ont main-

tenu, hier, leur mouvement de protestation pour la troisiè-me journée pour exiger leur titularisation, un mouvementqui n’a pas perturbé l’activité de l’entreprise, a indiqué lesecrétaire général du syndicat. Les protestataires ont orga-nisé une marche pacifique dans l’enceinte du complexepour réclamer leur régularisation, a affirmé Riad Djemaï,ajoutant que plus de 300 travailleurs ont participé à cettemarche. De son côté, Chemseddine Maâtallah, président-directeur général du complexe, a déclaré que «les portesdu dialogue demeurent ouvertes», rappelant que desreprésentants des protestataires avaient été reçus et infor-més des possibilités du complexe et des perspectivesfutures. Au total, 1.599 travailleurs recrutés avec descontrats de travail à durée déterminée sont concernés.

BEJAÏA

Marche pour le déblocage des projets de Cevital

Une foule nombreuse a répondu à l’appel de laCoordination nationale des comités de soutien aux

travailleurs de Cevital et aux investissementséconomiques, qui avait décidé l’organisation d’unemarche à Bejaïa. C’est une longue file de marcheurs quis’est ébrouée depuis l’usine de Cevital jusqu’au niveau dusiège de la wilaya, scandant des slogans revendiquant ledéblocage des projets d’Issad Rebrab et la libération desinvestissements. Les animateurs du mouvement ontdéveloppé leur argumentaire devant une foule touteacquise, consistant à défendre les projets productifscréateurs d’emplois et de richesse. Il est à soulignerqu’aucun dispositif sécuritaire visible n’a été déployé àcette occasion et que la marche ainsi que le rassemblementse sont déroulées dans des conditions pacifiques.

n Ouali M.

ALGÉRIEACTUALITÉSHORIZONS • Mercredi 12 Décembre 2018

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HORIZONS •Mercredi 12 Décembre 2018ACTUALITÉSALGÉRIE

L’exercice-projet organisé hierpar la Protection civile algé-rienne en mode virtuel se réfè-re à son lieu d’organisation,les Gorges d’Ammal(Boumerdès), et s’inscrit endroite ligne d’une activitédont l’objectif «est de péren-

niser la transmission du savoir par la forma-tion de formateurs». Ses trois objectifs sontd’évaluer la réponse capacitaire de wilaya,tester le mécanisme de renfort inter-wilayaset juger la coordination interservices enmatière de mobilisation et de partage d’in-formations. Il a consisté aussi en la réalisa-tion d’un exercice global multirisque faisantjouer aux différents acteurs leurs rôles, enutilisant à la fois salles tactiques et simula-teurs de réalité virtuelle. Outre le centre deformation et d’entraînement à la gestion decrise à l’ENPC, les organes de commande-ment et de coordination ont été associés.«Nous sommes un pays confronté à desrisques majeurs. On doit se préparer demanière efficace pour y faire face. Il ne faut

surtout pas attendre le jour J pour réagir»,explique le directeur de l’organisation et dela coordination des opérations d’urgence à laDirection générale de la protection civile.Pour le colonel Fouad Lalaoui, «la réactionaux situations exceptionnelles ne peut sefaire uniquement par l’acquisition d’équipe-ments ou la mise à jour des plans et l’organi-sation des secours. «La formation, l’échanged’informations et l’organisation des exer-cices de simulation sont des facteurs impor-tants», a-t-il insisté. «Dans le cadre de lacoopération algéro-française, nous avonstravaillé sur la mise en place d’un simulateurgestion de crises avec pour but d’améliorerla coordination inter-services. Cet exerciceest dédié aux services qui gèrent les catas-trophes majeures qui est l’affaire de tous», a-t-il souligné. Il a fait savoir que cet exercicea été testé en interne pour voir dans un pre-mier temps la fiabilité du simulateur.«Quand nous avons vu que nous sommesprêts, nous avons décidé d’associer d’autresacteurs, particulièrement ceux de la wilayade Bouira. Le simulateur nous donnera la

possibilité de se rapprocher davantage de laréalité, sans se déplacer sur le terrain. Cetype d’exercice permettra de faire connais-sance avec différents intervenants pour unemeilleure maîtrise de sinistres de grandeampleur», a-t-il encore expliqué. L’officier aestimé que la coordination et l’échange d’in-formations constituent des éléments-clés deréussite de toute opération d’intervention.«Même si l’on dispose de moyens, on nepourra pas faire face convenablement à dessituations exceptionnelles qui nécessitentune meilleure coordination de tous les inter-venants. Lorsque nous coordonnons nosefforts et nos moyens, les résultats serontexceptionnels», a-t-il renchéri. Enfin,Olivier Bozinger, colonel français en retrai-te, a indiqué que cet exercice est un testd’envergure. «Il s’inscrit dans le cadre péda-gogique visant à concevoir un guide métho-dologique au profit des officiers de laProtection civile», a-t-il souligné. Pour lui,«les enjeux sont sanitaires, environnemen-taux et économiques».

n Amokrane H.

AMARI SAHRAOUI (MÉDECIN COLONEL ET CHEFDU PROJET DE JUMELAGE AVEC L’UNION EUROPÉENNE)

Propos recueillis par Amokrane H.

La Direction générale de la Protection civileorganise l’ exercice «Gorgex 2018». De quois’agit-il au juste ? C’est un jumelage qui s’inscrit dans le programme

d’appui à l’accord d’association P3A financé parl’Union européenne à hauteur de 1,5 million d’euros. Leprojet a démarré en janvier 2017 et s’étalera sur deuxannées. L’objectif est la consolidation et le renforce-ment des capacités opérationnelles de nos éléments dans tous lesdomaines. Notre partenaire est un consortium franco-espagnol. Cejumelage s’articule autour de quatre objectifs. Deux concernent l’actionopérationnelle et deux autres la prévention. Il s’agit de travailler sur destextes réglementaires, le renforcement des capacités opérationnelles, lagestion de l’information et le développement de spécialités en fonctiondu développement de notre pays. Il est aussi question d’organiser toute

la chaîne logistique en situation de crise. La Protectioncivile est obligée d’être toujours prête à intervenir dansdes situation d’exception.

L’accent a été mis sur la coordination… Nous testons trois choses. D’abord les mises en situa-

tion, puis les procédures, les capacités et les compétencesdes intervenants et enfin l’amélioration et la correction detout ce qui relève de la coordination qui peut devenir unproblème en situation de crise. Il faut vérifier et organiserla remontée de l’information vers ceux qui doiventprendre des décisions. Aujourd’hui, nous avons nos parte-naires des collectivités locales de la wilaya de Bouira.

Pourquoi Bouira ? Parce que nous avons la chance d’avoir une carto-graphie qui couvre une zone entre cette wilaya et celle de Boumerdès.Elle contient un certain nombre d’informations qui permettent de pou-voir gérer une situation de crise. Cela nous permet de faire connaître ànos partenaires obligatoirement associés à la gestion d’une catastrophenaturelle quand elle survient les intervenants prévus dans le plan Orsec,chacun dans son domaine de compétence.

En plus de former les éléments de la Protection civile, leprogramme consiste à associer différents intervenants. N’est-cepas un programme ambitieux ?C’est même plus. L’exercice doit être préparé et rédigé pour qu’il

soit le plus réaliste possible. Nous testons nos éléments formés pourmettre en œuvre des scénarios. Nous testons aussi la cartographie quinous a été offerte. Nous proposons aussi à nos partenaires et aux res-ponsables des collectivités locales de la wilaya de Bouira de se mettreen situation pour pouvoir répondre à ce genre d’évènements. Cet exer-cice est appelé à se renouveler avec d’autres collectivités.

n A. H.

CHU DE BEJAÏA Le ministre de la Santé met fin aux fonctions du DG et du SG Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a décidé de mettre fin

aux fonctions du directeur général et du secrétaire général du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Bejaïa pourmauvaise gestion, a annoncé hier un communiqué du ministère. Le ministère de la Santé a constaté «la mauvaise ges-tion» lors «des différentes opérations de contrôle et d’inspection effectuées dernièrement», a précisé le communiqué,ajoutant que «ces dépassements ont influé négativement sur le fonctionnement de l’établissement et la qualité desprestations prodiguées aux patients».

SONATRACH Don de sept

scanners et de septambulances au profit des

régions du SudDe notre envoyée spéciale :

Wassila Ould Hamouda

Loin du pétrole et du gaz, la visite effectuéehier par le PDG de Sonatrach,

Abdelmoumen Ould-Kaddour, dans le Sud,a revêtu un caractère purement social etsociétal, et dénote l’engagement de la com-pagnie nationale dans le développementsocioéconomique local. Ainsi, Sonatrach afait don de sept scanners de dernière généra-tion de marque Optima 502, fabriqués parl’américain General Electric, ainsi que desept ambulances de type Mercedes montéesen Algérie, au profit de plusieurs localités duSud. Le lot a été octroyé hier lors du dépla-cement de la délégation à Tamanrasset, InSalah, Adrar et Timimoun. Ould-Kaddour,accompagné de son staff, a supervisé l’opé-ration fortement attendue par la population.Il a commencé son périple par l’établisse-ment de santé publique de proximité Ghali-Abghi-Adrian, dans la ville de Tamanrasset.«C’est un grand soulagement pour la popu-lation», a commenté la directrice de la santéde la wilaya, Samira Ifrène. Elle a fait savoirqu’à travers cette action initiée parSonatrach, la wilaya se dote d’un secondscanner. «Cela nous permettra de satisfairela demande des malades», a-t-elle souligné.Le sous-directeur de la santé au niveau desaffaires sociales de Sonatrach, AbdenourKirmad, a indiqué que cette action vient enréponse à la forte demande formulée par lapopulation de ces régions. «Sonatrach avoulu répondre aux besoins de la région,notamment en matière de transport et d’éva-cuation des malades en raison de l’éloigne-ment», a-t-il souligné, précisant que lesambulances sont équipées d’un matérielapproprié. Il a informé que trois opérationssimilaires sont programmées prochainementà Illizi, Hassi Messaoud et Djanet. Le mêmeresponsable a fait savoir qu’un accord a étéconclu avec General Electric pour assurer lamaintenance des appareils via un suivi per-manent. «Nous avons même prévu une télé-maintenance et la formation dans ce cadre»,a-t-il indiqué. A In Salah, le PDG s’estenquis de l’état d’avancement des travauxde réalisation et de rénovation de quatrezaouïas ainsi de la réhabilitation d’un centrede formation dédié aux métiers du gaz et dupétrole. L’objectif étant de former une main-d’œuvre qualifiée dans le domaine. La délé-gation s’est rendue par la suite à Adrar avantde clôturer sa visite à Timimoun. Lors d’unpoint de presse tenu en marge de sa visite, lePDG de Sonatrach a annoncé que l’Algériepourra cesser d’importer des produits raffi-nés pour subvenir aux besoins nationaux en2019. Ould-Kaddour a souligné que cettecession pourrait être «réalisable» grâce auxproductions des différentes raffineries de laSonatrach, notamment celle d’Augusta(Italie) acquise récemment par le groupe.Ces nouvelles raffineries, a-t-il poursuivi,permettront au pays de cesser ses importa-tions coûteuses en produits raffinés.

n W. O. H.

EXERCICE GORGEX 2018

Quand la Protection civile seprépare aux risques majeurs

DANS LE CADRE DUPROJET DE JUMELAGE

INSTITUTIONNELALGÉRIE-FRANCE-ESPAGNE intitulé

«Appui au renforcementdes capacités des

services de laProtection civile

algérienne», cettedernière a organisé,

hier, à l’Ecole nationalede la Protection civile

(ENPC) de Bordj El Bahriun exercice sous le code

«Gorgex 2018», enprésence de son premier

responsable, le colonelBoualem Boughlef.

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«L’exercice se renouvellera avec d’autrescollectivités»

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Michel Forst, rapporteur spécial de l’ONUsur les défenseurs des droits de l’homme :

«Plus de 1.100 défenseurs des droits de l’homme ontété assassinés dans le monde pour avoir voulu pro-

mouvoir et protéger les droits humains».

Le nombre des zones affectéespar l’insécurité alimentairesévère a augmenté de 42%cette année par rapport à l’anpassé. C’est ce qu’a déclaré lechef des affaires humanitairesde l’ONU, Mark Low-cock,précisant que parmi les 333

districts yéménites dans lesquels l’ONUavait enquêté, 152 ont atteint le niveau 4de l’indice appelé Classifi-cation inté-grée de la sécurité alimentaire (IPC),contre 107 en 2017. Au total, quelque 20millions de Yéménites ont faim, repré-sentant 70% de la population du pays,soit une augmentation de 15% en glisse-ment annuel. Selon le même respon-sable environ 250.000 Yéménites ontatteint cette année le niveau 5 de l’IPC.Un chiffre dix fois supérieur à celui despersonnes souffrant de la même insécuri-té alimentaire au Soudan du Sud, le seulautre pays au monde frappé du niveau 5.«Nous n’avions jamais enregistré aupa-ravant de personnes au niveau 5 auYémen», s’est inquiété le secrétairegénéral adjoint, ajoutant que ces per-

sonnes se concentraient pour la majoritédans quatre districts, dont celuid’Hodeïda, ville portuaire où les hostili-tés s’intensifient entre rebelles houthiset forces gouvernementales. L’ONU pro-jette de porter secours l’an prochain à 15millions de Yéménites, soit plus de lamoitié de la population du pays. «Parmieux, nous projetons de fournir de lanourriture ou des bons d’achat à 12 mil-lions de personnes (...) contre 8 millionsaujourd’hui», a indiqué le chef desaffaires humanitaires de l’ONU. SonSecrétaire général, Antonio Guterres,projette d’organiser une conférence desdonateurs fin février à Genève. L’ONU aaffirmé lundi dernier être en quête decinq milliards de dollars pour fournir en2019 de l’aide humanitaire à quelque 20millions de Yéménites, soit 70% de lapopulation de ce pays dévasté par laguerre.

Chaque année, l’ONU a besoin d’unmilliard de plus, a déploré devant desmédias le secrétaire général adjoint del’ONU pour les Affaires humanitaires,Mark Lowcock. A l’initiative de la

Suède, de la Suisse et de l’ONU, uneconférence de donateurs est programméele 26 février à Genève, a ajouté le res-ponsable de l’ONU. «Nous n’avons pasde cessation des hostilités» sur le terrain,même si elles semblent avoir diminué, aaussi regretté Mark Lowcock qui s’estrendu récemment dans le pays, en espé-rant que les négociations de paix actuel-lement menées en Suède entre les belli-gérants sous l’égide de l’ONU aboutis-sent. Pour rappel, les exigencesavancées par les représentants du gou-vernement yéménite et les rebellesHouthis n’ont permis aucune avancéedans les pourparlers entamés à Rimbo,en Suède, sous l’égide du médiateur del’ONU, Martin Griffiths. Mais «l’es-poir» d’alléger les tensions et les souf-frances des Yéménites semble mainte-nu. De nouvelles discussions entre lesdeux parties pourraient se tenir en 2019pour confirmer la reprise du dialogue envue d’engager un processus de paix, lesconsultations de Rimbo, n’étant pasofficiellement des pourparlers de paix.

n Synthèse S. D.

En bref

DIPLOMATIE : Poutine et Merkels’engagent à résoudre l’incident

du détroit de Kertch Le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande

Angela Merkel ont souligné la nécessité de résoudre les problèmesdans le détroit de Kertch, de questions liées au Traité sur les forces

nucléaires à portée intermédiaire (FNI) et le conflit syrien, ontrapporté hier des médias russes. La Russie a saisi, le 25

novembre, trois navires ukrainiens près du détroit de Kertch,affirmant qu’ils avaient «violé» les eaux territoriales russes. Kiev a

qualifié cet incident comme un «acte d’agression», décrétant 30jours de loi martiale dans certaines régions du pays à compter du

28 novembre.

AFGHANISTAN : 4 personnes tuéesdans une attaque-suicide

Quatre membres des forces de sécurité afghanes ont été tués etsix autres blessés lors d’une attaque-suicide contre leur convoi hiermatin dans le district de Paghman, à l’ouest de la capitale, Kaboul,a indiqué le ministère afghan de l’Intérieur. Une source sécuritaire aindiqué qu’un véhicule piégé a explosé au passage d’un convoi desservices de renseignement afghans qui revenait à Kaboul à l’issue

d’une opération armée nocturne. Par ailleurs, huit policiers afghansont été tués et quatre blessés dans la nuit de lundi à mardi lors d’un

assaut taliban contre leur position dans le district d’Arghestan, ontindiqué les services du gouverneur de la province de Kandahar

(Sud).

COMMERCE : Chine et USA ontdiscuté du calendrier de négociations

Négociateurs chinois et américains ont discuté hier par téléphoned’un calendrier de discussions pour tenter de mettre fin à leur conflitcommercial, a annoncé le ministère chinois du Commerce. Le vice-

Premier ministre chinois Liu He s’est entretenu avec le secrétaireaméricain au Trésor Steven Mnuchin et le représentant pour le

Commer- ce Robert Lighthizer des moyens à mettre en œuvre pourappliquer le «consensus» auquel sont parvenus les dirigeants des

deux pays, Donald Trump et Xi Jinping, lors de leur sommet du 30novembre à Buenos Aires, a précisé le ministère dans un

communiqué.

UE : sommet sur le Brexit jeudià Bruxelles

Le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé lundi laconvocation d’un sommet consacré au Brexit jeudi à Bruxelles, au

premier jour du sommet européen pour répondre auxpréoccupations des Britanniques sur l’accord de divorce. «Nousdiscuterons également de notre état de préparation en cas d’un

scénario de non-accord» sur la sortie du Royaume-Uni, a ajouté M.Tusk. Il a entrepris de consulter les dirigeants des 27 pays

européens après la décision de la Première ministre britannique,Theresa May, de reporter le vote sur l’accord de divorce de l’Union

européenne, qui était prévu mardi.

Le président français, EmmanuelMacron, a annoncé, lundi soir, une

série de gestes visant à améliorer lepouvoir d’achat, dans l’espoir d’apai-ser la colère des «gilets jaunes» etadmis ne pas avoir su prendre toute lamesure de la crise. Dans une alloca-tion d’une quinzaine de minutes, lelocataire de l’Elysée a promis unesérie de mesures allant dans le sensde la hausse du pouvoir d’achat exi-gée par les «gilets jaunes» : haussedu salaire minimum de 100 euros dès2019, sans qu’il en coûte un euro deplus aux employeurs; défiscalisation des heures supplémen-taires dès 2019 et annulation pour les retraités qui touchentmoins de 2.000 euros par mois de la hausse de taxes qui avaitété imposée aux pensions de retraite. Il a de plus demandé queles employeurs qui le peuvent «versent une prime de fin d’an-née» qui ne sera pas fiscalisée et n’induira aucune charge.Le chef de l’Etat français a ajouté qu’il voulait que les diri-geants des entreprises françaises «payent leurs impôts enFrance» et qu’il voulait lutter contre «les avantages indus etl’évasion fiscale». Il a aussi annoncé diverses réunions etconsultations, laissant entendre notamment qu’il pourrait yavoir une réforme de la représentation politique. Mais cesmesures ont été accueillies de façon contrastée par des «giletsjaunes» interrogés sur les plateaux de télévision ou sur leslieux occupés dans plusieurs régions. Si certains reconnais-sent des «gestes», ils les jugent «insuffisants» ou «incom-plets» pour stopper la lutte de ce mouvement protéiforme,sans leader et aux revendications multiples. L’oppositionpolitique a raillé les mesures annoncées. M. Macron «a penséqu’une distribution de monnaie pourrait calmer l’insurrectioncitoyenne qui a éclaté», a ironisé le leader de la gauche radi-cale, Jean-Luc Mélenchon, promettant une nouvelle manifes-tation, samedi, qui «sera un moment de grande mobilisation».

Marine Lepen, présidente duRassemblement national (ex-FN,extrême droite) a elle estimé que leprésident «reculait pour mieux sau-ter». Disant comprendre la «colère»et la «détresse», le président a parailleurs fait son mea culpa, après lesnombreux appels à sa démission quiont fusé dans les rangs des «giletsjaunes» au cours des multiples mani-festations, parfois violentes, qui onteu lieu en France depuis la mi-novembre. Celles-ci ont paralysé lepays, mettant en lumière une profon-

de fracture sociale. Emmanuel Macron avait déjà reculé lasemaine dernière en acceptant d’annuler une taxe sur les car-burants dénoncée par les «gilets jaunes».

n Synthèse C.

AU MOMENT OÙ LACOMMUNAUTÉ

INTERNATIONALEœuvre à convaincre lesbelligérants à entamer

des pourparlers pourmettre fin à la guerre

qui déchire le pays, lasituation humanitaire

ne cesse de sedétériorer mettant en

danger la vie deplusieurs millions de

Yéménites.

L’insécurité alimentaire menace20 millions de personnes

FRANCE

Macron fait de nouvelles concessionsaux «gilets jaunes»

YÉMEN

MONDEwww.horizons.dz

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HORIZONS • Mercredi 12 Décembre 2018

ETATS-UNIS

D’anciens sénateurs s’inquiètent d’«une crise constitutionnelle»

Quarante-quatre anciens sénateurs américains démocrates et républicains ont mis en garde lundi contre des menacespesant selon eux sur la démocratie aux Etats-Unis et s’inquiètent d’une «crise constitutionnelle». «Nous partageons

l’avis que nous entrons dans une période dangereuse, et nous nous sentons le devoir d’évoquer les menaces qui pèsent surl’Etat de droit, la Constitution, nos institutions gouvernementales et la sécurité nationale», ont écrit les anciens législateursdans une tribune publiée lundi dans le Washington Post. Les 44 ex-sénateurs, parmi lesquels des démocrates mais aussides républicains, décrivent la situation comme une crise constitutionnelle. Alors que le procureur spécial Robert Muellerpoursuit son enquête sur des soupçons de collusion de l’équipe de campagne de Donald Trump avec la Russie lors de

l’élection présidentielle américaine en 2016 et qu’une Chambre des représentants à majorité démocrate s’apprête à lancerde nouvelles investigations à la prochaine rentrée parlementaire en janvier, les événements augurent d’une période poli-

tique périlleuse, selon les anciens sénateurs. «Nous sommes à un point d’inflexion où les principes fondamentaux de notredémocratie et nos intérêts sécuritaires nationaux sont en jeu, et où le respect de l’Etat de droit et la capacité de nos institu-tions à travailler librement et de manière indépendante doivent être maintenus», avertissent les anciens législateurs améri-cains. Le groupe a appelé les membres actuels et futurs du Sénat américain à s’assurer que «les logiques partisanes et les

intérêts individuels ne remplacent pas l’intérêt national».

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CULTUREwww.horizons.dz

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HORIZONS • Mercredi 12 Décembre 2018

HÉRITAGE Appel à classer la Medersa aupatrimoine culturel historique

Les participants au séminaire national sur «l’enseignementréformiste dans la région de Laghouat 1926-1962, et le rôle

de la Medersa d’éducation et d’enseignement durant laRévolution» ont appelé, au terme de leurs travaux lundi der-nier à Laghouat, à classer ces écoles parmi le patrimoine cul-turel historique. Ils ont recommandé la restauration de laMedersa de Laghouat, aujourd’hui école primaire Ahmed-Chetta, dans le respect de ses conceptions architecturales etmatériaux originels, en associant des équipes scientifiquesspécialisées. Les intervenants ont plaidé aussi pour l’encoura-gement des études sur les éminentes personnalités du mouve-ment réformiste, leurs parcours et leurs œuvres, avec l’intro-duction de l’histoire de la région dans le programme scolaire,notamment ce qui a trait à la résistance de Laghouat et cellede Bennacer Benchohra. Lors de la séance de clôture de larencontre, Mohamed Mehddadi (Université d’Annaba) a évo-qué, dans sa communication intitulée «Les efforts de MebarekEl-Mili dans l’institution de l’enseignement réformiste àLaghouat», l’action d’El-Mili qui a jeté les fondement de cetenseignement et a formé un groupe de Chouyoukh qui ontassumé cette mission jusqu’à ce que Laghouat devienne «uncentre de rayonnement dans le sud algérien». Mebarek El-MiIiaspirait aussi à mettre en place un projet élaboré, basé sur unenseignement moderne, qui a suscité l’intérêt des populationslocales, selon l’intervenant qui a fait état aussi de contraintesde l’enseignement dans la région, et à différents niveaux.L’opportunité à été saisie, par ailleurs, pour honorer des élèvesde la Medersa de Laghouat et des familles de certains parmiceux ayant contribué à la dynamisation de cette établissementd’enseignement durant la Guerre de libération nationale.Initiée par l’Association locale des chercheurs, à l’occasion du70e anniversaire de la fondation de la Medersa de Laghouat,cette rencontre de deux jours a regroupé un panel d’ensei-gnants et de chercheurs de différentes universités du pays.

Dans sa 8e édition, l’évè-nement s’est tracécomme objectif la pro-motion de la créationféminine, la valorisationdes talents et de l’artancestral, l’impulsiond’idées nouvelles et l’ex-

position de produits. Lors d’une confé-rence de presse animée, hier, à Alger, lecommissaire du festival, HamidaM’hamsadji Agsous, a souligné quecette édition a été dédiée aux jeunescréatrices dans le souci de savoir sielles s’intéressent au patrimoine. Deuxthèmes ont été retenus pour cette mani-festation culturelle. Le premier portesur le traitement de l’image et l’artvisuel pour les moins de 30 ans alorsque le deuxième a trait au patrimoine etconcerne les moins de 40 ans. Sur unesélection de 100 candidates, qui se sontprésentées suite à un avis de candidatu-re lancé sur les réseaux sociaux, 37 ontété retenues pour participer au festival.La plus jeune participante est âgée de19 ans et propose des projets pour lesdeux thèmes. Les jeunes créatrices sontvenues des différentes régions du pays,

dont Alger, Blida, Boumerdès, Oran,Batna, El Menia et Tébessa. Il est éga-lement prévu des ateliers d’initiation etde démonstration. Deux conférencessont au programme. L’une est consa-crée au cinéma et au traitement desvidéos qui sera animée par la réalisatri-ce Malika Aïchour, et la seconde par lasociologue Fatma Ben Segni, del’Université de Constantine, qui s’inté-resse à la tradition et à l’art nouveau etancien. La cérémonie de clôture du fes-tival sera assurée par la chanteuseMaliya Saâdi, fille du chanteur chaabiHsissen, qui va interpréter du chaâbidans sa version «féminine». Un hom-mage sera rendu à la défunte AidaLaâzib, qui participait chaque année àl’organisation et l’accompagnement dufestival, et ce, depuis 2009, date de sacréation de l’évènement. Selon Hamida

M’hamsadji, le festival a toujours étéun espace dans lequel les femmes évo-luent. «Beaucoup d’entre elles ont étésollicitées par les chambres de l’artisa-nat des différentes wilayas pour partici-per à des expositions à l’occasion desfoires internationales», s’est-elle félici-tée, estimant important de valoriser lacréation féminine en l’imposant sur lemarché de l’art et assurer la relève. «Lajeunesse doit connaître le patrimoine etdoit l’intégrer même si elle doit intro-duire quelques touches modernes», pré-cise le commissaire. «L’évènement aaussi une dimension scientifique et cul-turelle de qualité loin de l’aspect com-mercial comme le serait un salon parexemple», ajoute-t-elle. L’essentiel estde faire connaître les œuvres aux cou-leurs féminines.

n Rym Harhoura

FESTIVAL NATIONAL DE LA CRÉATION FÉMININE

Imposer les artisanes sur le marché de l’art

LE FESTIVAL NATIONAL DE LACRÉATION FÉMININE REVIENT

CETTE ANNÉE, du 13 au 17décembre, au Palais de la

culture Moufdi-Zakaria d’Alger.

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HORIZONS • Mercredi 12 Décembre 2018ivresqueL«G

renier de blé de la France» aprèsl’avoir été, quelques siècles aupa-ravant de l’Empire romain. C’estpar cette expression que des histo-riens, français notamment, dési-gnaient l’Algérie, alors sous unedomination coloniale, qui allait,durant 130 ans, par l’exclusion et

la spoliation des Algériens de leurs droits et leursbiens, faire de ce pays un des leviers de la prospéritééconomique de la France. Mais au-delà de la culturecéréalière, qui a certes connu à cette époque un certainessor - encore davantage pour la viniculture -, c’esttoute la question de l’économie coloniale qui se poseavec autant d’acuité. Un thème, peu abordé jusqu’ici,auquel, Ahmed Henni, professeur en économie, etancien directeur général des impôts, a consacré unouvrage, fort documenté «Economie de l’Algériecoloniale (1830-1954)» fraîchement paru aux éditionsChihab. Il s’agit d’une sorte de radioscopie d’un sys-tème économique que l’auteur dissèque pratiquementdans ses moindres détails, non sans mettre à nu sanature dominatrice, discriminatoire et inhumaine.L’opportunité de ce livre répond de prime abord à unbesoin pour les chercheurs en histoire au premier chef.«Le volet économique de la colonisation a été peu étu-dié comparativement aux questions politiques et mili-taires (…). Ce livre couvre donc le champ écono-mique qui manquait et offre des statistiques qui met-tent un point définitif à beaucoup de questions ayantsuscité polémiques et discussions», a fait remarquer,en préambule, l’économiste proposant à ses lecteurs

quelques pistes de lecture mettant en lumière lesmécanismes présidant à l’évolution du système éco-nomique mis en place progressivement par la minori-té de colons qui allait presque sans partage en prendreles rênes.

AU NOM DE LA TERRE«La nature de la colonisation naîtra terrienne et ledemeura» donc foncièrement agricole, tranche l’au-teur, rappelant dans ce sillage que le premier objectifdes armées d’invasion fut de 1830 à quasiment 1930,la conquête et l’appropriation des terres. Trois cha-pitres sont consacrés à la question du foncier (la colo-

nisation foncière, les politiques foncièresstructurelles et le marché foncier) defaçon à décortiquer les différentes poli-tiques ayant conduit à l’occupation tota-le des terres fertiles. Statistiques enmain, il soutient qu’au bout de 130 ansd’occupation française, l’économiecoloniale est demeurée essentiellementagricole et exportatrice de produitsagricoles, aux mains de quelque6.400 propriétaires, dénombrés jusqu’à1954. Mais loin d’aboutir à la prospé-rité, observe ce professeur d’écono-

mie. «Contrairement à ce qu’affirment certains révi-sionnistes d’aujourd’hui, l’économie coloniale a étéincapable ne serait-ce que de nourrir la population, etqui a abouti au bout de 130 ans à faire de l’Algérie unpays importateur, non seulement de produits indus-triels, mais simplement de vivres», souligne-t-il,balayant d’un revers de main le discours apologétique

glorifiant les œuvres de la colonisation qui ‘oublie,écrit-il, que routes, travaux publics, ports, extractionminière, agriculture…n’ont pu exister que grâce à laforce de travail des Algériens, parfois mobilisés gra-tuitement, sous forme de corvée dans le cadre du codede l’indigénat». A preuve, les activités minières etindustrielles ne représentaient en 1954 qu’un quart dela production intérieure brute. Plus loin dans ses ana-lyses, il est question également dans cet ouvrage d’uncertain nombre de thèmes qu’il est difficile ici d’évo-quer en détails, tels que la viticulture, considéréecomme la colonne vertébrale de l’économie colonia-le essentiellement marchande, représentant 30% durevenu agricole et 60% des exportations. Fort intéres-sant, l’ouvrage d’Ahmed Henni, s’il exprime l’intérêtd’une étude rigoureuse sur l’économie coloniale enAlgérie pour une meilleure lecture du phénomène,porte, comme l’explique son auteur, sur ses princi-paux développements car «c’est la dynamique expor-tatrice qui engendrera l’appétit des terres et les spolia-tions foncières des natifs, faisant comme on l’oubliesouvent, de la question des terres la question écono-mique centrale sans laquelle aucune économie colo-niale ne serait édifiée». Professeur agrégé des univer-sités, Ahmed Henni a enseigné l’économie aux uni-versités de Paris-Dauphine, Oran, Alger et Artois. Ilest l’auteur d’une riche bibliographie dont desouvrages de référence, comme l’«Economie del’Algérie indépendante», «Essai sur l’économie paral-lèle, cas de l’Algérie», «Le capitalisme de rente, de lasociété du travail à la société des rentiers».

n Amine Goutali

«ÉCONOMIE DE L’ALGÉRIE COLONIALE (1830 -1954)», D’AHMED HENNI

Maître Miloud Brahimi refuse d’être dansl’air du temps. Son livre* n’est pas une évo-cation des péripéties desa vie. Il ne ressuscitepas sa famille, sonenfance ni sa jeunesse àNice où il a étudié. Onne connaîtra pas non plus

les raisons qui l’ont conduit à embrasserune carrière d’avocat, à partir de 1969. Ils’est contenté de réunir articles et réflexionspubliés dans différents médias dont il a tou-jours été un «client» assidu. Ses écrits ontparu dans divers journaux nationaux (leMatin, El Watan, El Moudjahid, Horizons…)et plus rarement étrangers. Il s’agissait sou-vent d’interview ou de tribunes où il analyseun fait, réagit à un événement précis ouévoque des affaires judiciaires qui ontdéfrayé la chronique (Cnan, Cosider, leMatin). Tantôt en colère, mais préférant gar-der toujours lucidité et optimisme, il parle desgâchis de l’Algérie indépendante, des reculs,mais aussi des raisons d’espérer. Au delà deses coups de gueule, de l’indignation contreles tenants du «qui tue qui ?», se lit en filigra-ne la vie politique du pays qui a fini par faireplace nette aux droits de l’homme, aprèsOctobre 1988. Il s’attarde beaucoup sur lesavancées et les fragilités de ces droits «coin-cés» entre ceux de l’Etat et ceux de Dieu. Il évoque le prin-temps noir, la corruption, la démocratie. A propos de cettedernière, il explique qu’il ne s’était pas opposé aux résultatsdes législatives de 1991, mais qu’il a changé d’attitude, aprèsles menaces proférées par ses dirigeants. «La démocratie écrit-il ne se réduit pas à des techniques électorales.» L’homme aété une voix audible durant toutes ces dernières années. Il

évoque des rencontres avec Chadli, Simone Veil, les événe-ments d’Octobre 1988. «Une révoltepopulaire et populiste où on trouvetout et son contraire», assène-t-il.Proche des autorités, il a été en avril1987 le premier président de la Liguealgérienne des droits de l’homme. Ils’attarde pourtant peu sur cet épiso-de qui, en son temps, avait suscitédes commentaires sur son fonction-nement. Cette posture ne l’empêchepas de dire les quatres vérités auxprinces s’agissant du fonctionne-ment de la justice auquel une partiedu livre est consacrée, des viola-tions des droits de l’homme.S’agissant du Code de la famille,des amendements apportés à destextes législatifs, il en dissèque lecontenu, traque les incohérences etpropose des pistes de réflexion surla laïcité, les droits humains, l’am-nistie, la concorde civile ou ladétention préventive. Servi parune langue élégante qui s’écartesouvent du jargon juridique,l’homme fervent opposant desislamistes et à la peine de mortqui maîtrise ses humanités aborde

beaucoup de problèmes de naturepolitique. Il s’interroge à juste titre si le droit n’est pas affairetrop sérieuse pour être confiée à des juristes. Il fournit avecéloquence la preuve qu’il faut s’en abstenir.

*En mon âme et conscience Casbah éditions 367 pages 900 DA

nR. Hammoudi

L’AUTEUR INSISTE DANS SON OUVRAGEque le premier objectif des armées d’inva-

sion fut, de 1830 à quasiment 1930, laconquête et l’appropriation des terres.

Elle était grande, belle et par-dessus tout rouquine. Elle

attendait le métro comme à l’ac-coutumée. Sans se rendre comp-te, elle attirait les regards et fai-sait même tourner des têtes.Comme c’est le cas de ce jeunehomme qui, tous les jours, guet-tait l’arrivée de cette demoiselleà chaque fin de journée à lamême heure. Beau comme ilétait, il n’est jamais parvenu àl’approcher. Un jour, il s’est dit«déterminé» à engager une dis-cussion avec elle. Mais une foisde plus, sa timidité a eu raisonde lui. Ayant pris son courage àdeux mains, il l’a suivie jusqu’àla sortie du métro, mais ce fut lechoc. Une petite fille accompa-gnée de son papa est venue verselle en courant pour la prendredans ses bras «maman». Et oui,manque de peau, elle étaitmariée. C’est tout le charme dususpens de Meriem Guemache,journaliste à la radio chaîne 3,qui vient de publier son tout pre-mier recueil de nouvelles intitu-lé «La demoiselle du métro»paru aux éditions Casbah. Lelivre est une véritable découverte.Meriem va dans le moindre détail d’unevie croustillante, en apportant de la joie àla déception. 13 nouvelles sont à décou-vrir. «Bingo» où Malek, un looser, vientde gagner cinq milliards de centimes auloto. Du coup, c’est tout le monde quis’intéresse à lui. Qui a dit que l’argent nefaisait pas le bonheur ? Puis, il y a aussi«Biyouna On Air», la comédienne tantadorée par les Algériens, qui est de pas-sage à la radio mais qui joue la star avecson léger retard pour faire parler d’elle.«Marx à Alger» est suivi dans lesmoindres rues d’Alger, à la recherche dusoleil et du beau temps, pour guérir de samaladie. En, effet, son médecin traitantlui aurait recommandé de venir à Algerpour se rétablir et c’est là que l’auteur du

livre «Le capital» a découvert des gensbien, de bons petits plats mais surtout despaysages dont la vue est imprenablemême si, quelque part, il a découvert levéritable visage du colonialisme.De petites histoires rapportées du passéavec une lueur de modernité à la«Guemache» avec humour et subtilité.Un style d’écriture facile à travers desmésaventures très plaisantes. 168 pagesagréables qui incitent à la lecture grâceau choix des personnages et les lieux.Et pour décrocher, Meriem Guemachepasse au style un peu branché. Du coup,elle met en avant une «nana» qui se metdans la peau d’un «mec». Une mésaven-ture attrayante où elle démontre aux dra-gueurs ce que ressent la gent féminine«embêtée».

n Rym Harhoura

S’il y a un nom indissociable du cinémaalgérien, c’est bien celui d’Ahmed

Bejaoui. Sa notoriété a été acquisenotamment à travers l’émission «CinéClub» qu’il animait sur la chaîne de télé-vision nationale de 1969 à 1989. Le télé-spectateur algérien découvrait alors lesgrands classiques du cinéma mondial telsqu’Alfred Hitchcock, SamPeckinpah, Ingmar Bergman etbien d’autres. Eminent spécialis-te du 7e art, Bejaoui a accompa-gné plusieurs générations decinéphiles durant près d’undemi-siècle. Il incarne à lui seultoute la mémoire du cinémaalgérien et au-delà. Il est docteuren littérature américaine, profes-seur des universités, critiquecinématographique, auteur deplusieurs ouvrages sur l’histoiredu cinéma. Il revient avec troisouvrages qu’il signe aux éditionsChihab : «Le cinéma à son âged’or : Cinquante ans d’écritureau service du septième art»,«Cinéma et guerre de libération:Algérie, des batailles d’images»et «Littérature et cinémasarabes».Ces trois ouvrages se veulent unesource d’informations et une analysescientifique du cinéma en général et ducinéma algérien en particulier, ainsi qu’unéclairage sur l’impact du cinéma durant laguerre de libération. Le premier ouvrage,«Le cinéma à son âge d’or», est une com-pilation de cinquante années d’écriture àtravers les quotidiens nationaux et desrevues spécialisées internationales.Bejaoui publie son premier article en1967, intitulé «Réflexion sur le métierd’acteur», dans El Moudjahid, avec lequelil collaborera durant sept longues années.«Algérie Actualité» sera sa seconde esca-le puis des revues spécialisées internatio-nales en tant qu’ensei- gnant. Plusieurssujets seront traités par la plume deBejaoui, toujours en lien avec le cinéma :«Cinéma et politique, les femmes et le

cinéma, les femmes dans le cinéma, ciné-ma et philosophie». L’ouvrage contientégalement des articles coups de cœur,ceux «d’un cinéma que j’ai aimé», déclare l’auteur par lesquels il s’adressait aupublic, pour partager sa passion pour lecinéma, son intérêt pour tel ou tel film, telou tel réalisateur. On retrouvera dans cet

ouvrage deux longs articles consacrés auréalisateur italien Luchino Visconti, desarticles sur Alfred Hitchcock. Le livreaborde également le rôle de la critiquecinématographique, avec la question quepose l’auteur «Avons-nous une critiquecinématographi- que?». Bejaoui relie tousles métiers du cinéma au public, déclarantqu’il ne peut y avoir de cinéma sanspublic et sans critique. A qui s’adresse lacritique si ce n’est au public ? L’ouvrages’achève sur deux épilogues. Un premiersur l’état du cinéma algérien, avec unconstat pessimiste. Le second redonne del’espoir. Intitulé «Vive le cinoche» danslequel Bejaoui reflète l’intérêt toujoursvivace des Algériens pour le cinéma.«J’ai vu l’amour du cinéma à travers lesyeux des gens, dans des festivals. J’ai vuune flamme qui ne peut pas s’éteindre».

Le second ouvrage, intitulé «Cinéma etguerre de libération», est un travail derecherche et d’enquête sur la naissance ducinéma dans les maquis. Qui en sont lespionniers, et quel impact a-t-il eu sur lamondialisation de la cause algérienne ? Atravers cet ouvrage, Ahmed Bejaoui remetles pendules à l’heure. Il attribue à

Djamel Chanderli le mérited’être le premier cinéaste algé-rien dans les maquis en 1956.«Cinéma et guerre de libéra-tion» explique comment lecinéma est devenu une armeredoutable qui a fait basculerl’opinion internationale enfaveur de la Révolution algé-rienne. Le livre raconte la créa-tion de l’école de cameramende l’ALN sur recommanda-tions du congrès de laSoummam. Bejaoui abordedans son livre la guerre média-tique et la guerre de communi-cation menée par le GPRA, ensoutien à la lutte armée, chosequi a ouvert le conflit sur lemonde et permis au monde dedécouvrir les atrocités com-

mises par l’armée française en Algérie.Le dernier ouvrage intitulé «Cinémasarabes et littérature», qui est un ouvragecollectif dirigé par Ahmed Bejaoui etMichel Serceau, professeur universitairede cinéma et auteur de plusieurs articlessur le cinéma. Ce livre tend à apporter uncomplément d’information pour unemeilleure connaissance de la relationentre la littérature et les cinémas arabes.Bejaoui insiste sur les mots cinémas (aupluriel) et littérature (au singulier), car,dit-il, «les cinémas sont multiples etdivers alors que la littérature est une». Lelivre aborde, par les articles de plusieursauteurs, les adaptations d’œuvres litté-raires au cinéma à travers plusieurs payscomme l’Algérie, le Liban, la Syrie etd’autres.

n Hakim Metref

13 «bonnes» nouvelles de Meriem Guemache

PARUTION

Le cinéma, son rôle, son histoire et son interaction avec la littérature

AHMED BEJAOUI SIGNE SES OUVRAGES AU PALAIS DE LA CULTURE

La 8e édition du Colloque littéraire national«Choumouâ la tantafi», ouverte dimanche

dernier au Théâtre régional Abdelkader-Alloula d’Oran a rendu hommage au roman-cier Mohamed Bachir Bouyedjra, père del’école d’histoire de la littérature algérienne.L’universitaire Mohamed Bachir Bouyedjraa été honoré pour ses ouvrages ayant trait àl’histoire de la littérature algérienne, ainsique sa contribution à la formation des géné-rations d’étudiants en tant que superviseur dethèses ayant enrichi la littérature algérienne,a-t-on souligné. A cette occasion, MohamedBachir Bouyedjra a exprimé sa satisfactionquant à l’hommage qui lui a été rendu, touten saluant les efforts déployés par les organi-sateurs qui «œuvrent à promouvoir la cultureet à mettre en exergue des personnalitésintellectuelles d’Oran», soulignant que sescontributions littéraires «ne sont qu’undevoir pour lui comme enseignant àl’Université d’Oran 1 Ahmed-Ben-Bella».En marge de cette manifestation, le roman-cier a déclaré à l’APS, qu’«il faut accorderun intérêt particulier à la culture comme+principal nerf+ de la formation humaine et+oxygène+ de la vie, qui renforce le lien desjeunes avec leur identité, leur patrimoine etleur réalité intellectuelle», notant dans cecontexte, «que ceci est tellement importantque l’Occident s’intéresse davantage à cettequestion plus que d’autres». Dans le mêmeordre d’idées, l’enseignant honoré a appelé àdavantage d’activités culturelles au niveaulocal, à renforcer l’acte culturel, à soutenirles associations qui œuvrent pour animer lemouvement culturel, à intensifier les mani-festations et activités et à impliquer la pressepour attirer le plus grand nombre possible depublic. Pour l’enseignant Stambouli Nacer,de l’université d’Oran 1, «cet hommage estunique en son genre et fondamental dans lamesure où il renforce la jonction entre lecorps universitaire et la culture», ajoutantque Bouyedjra «résume la réussite universi-taire par son parcours scientifique qui aabouti à un discours socioculturel ainsi qu’àun travail acharné de l’histoire de la littératu-re algérienne». Le romancier MohamedBachir Bouyedjra «est un fervent intellectuelalgérien en histoire de la littérature algérien-ne ancienne qui a fondé, à travers ses œuvreset études, la pensée de la littérature algérien-ne moderne», a souligné l’universitaire dudépartement de traduction de la même uni-versité, Mohamed Zaoui. Mohamed BachirBouyedjra a à son actif plusieurs publica-tions littéraires dont «l’Emir Abdelkader et lalittérature arabe contemporaine» où il abordela place qu’occupe le chef de la résistancepopulaire algérienne dans la poésie arabe et«La dialectique du génie et de la modernitédans la pensée de l’Emir Abdelkader». Sondernier ouvrage «Histoire du roman» vientd’être publié. La première journée de cettemanifestation, à laquelle a assisté la doyennede la faculté des lettres et des arts de l’uni-versité d’Oran 1, le membre du Conseil de lanation, Kazi Tani Abdelhak, des hommes deculture, des chercheurs en littérature etthéâtre et des universitaires, a été marquéepar des lectures poétiques déclamées par unepléiade de poètes venus de différenteswilayas du pays. Cette rencontre de troisjours est initiée par la Maison de la cultureZeddour-Brahim Belkacem» et la directionde la culture, en collaboration avecl’Université d’Oran 1 Ahmed-Benbella.

COLLOQUE LITTÉRAIRENATIONAL «CHOUMOUÂ LA

TANTAFI» D’ORAN

Hommageau romancier

MohamedBachir

Bouyedjra

LA DEMOISELLE DU MÉTRO

Le droit et la politique «EN MON ÂME ET CONSCIENCE» DE MILOUD BRAHIMI

Par Mohamed Bouhamidi

La mémoire reconstruit les souvenirs à l’annonce de la mort dufiguier qu’on avait planté pour lui. Un figuier peut-il mourir sifacilement et, déraciné, montrer des racines si desséchées qu’il

pouvait être mort de l’absence de son maître ? Ou alors, qui doncsont ces morts, que la mort du figuier représente ou symbolise, luiqui peut pousser partout et survivre au pire ? Laculpabilité alors accable le personnagequi parle dans le roman et apparaît bienancienne. Non pas une culpabilité unique,mais comme la synthèse de culpabilitésdifférentes qui font coalescence. Les sou-venirs lui reviennent par les autres, desparoles éparses, souvent chuchotées,qu’auparavant certains de ses parentsavaient déjà déserté. Certainement pas unchamp de bataille, mais une migration, unefolie d’amour ou de femme, un appel del’époque ou le besoin de bouger ; partir res-semblait à abandonner les siens, et les siensdans la culture qui se déploie dans ceroman, ne sont pas que des parents maisune cause. Nous n’avions pas besoin de pluspour comprendre que nous plongions dansune société encore maillée dans une culturetribale encore vivace et effective. Encore effi-ciente, devrait-on dire. Cette fois, cependant,l’exil du narrateur ressemble, bien trop, à lafuite pour ne pas porter dans sa conscience, etpresque physiquement sur ses épaules, lepoids de la culpabilité. Il s’y était décidé sur un cheveu, pouréchapper, peut-être, à l’assassinat inéluctable par les terroristes. Lerécit laisse du doute mais pas sur la situation de terreur danslaquelle le terrorisme a plongé le pays. C’est que le pays n’est pasqu’un ensemble rendu invivable. Des possibilités nouvelles avaientvu le jour dans notre pays.Avant même la date de l’indépendance,la lumière inondait les hommes, celle de la lutte d’indépendance,qui a entraîné son père à quitter cette vieille citadelle deConstantine pour Alger. Tout ce qui pouvait être était affecté par laprésence coloniale, et lui en était affecté doublement dans lesconséquences sur sa vieille famille. Mais cette lumière de la lutteavait laissé sa conscience d’enfant-témoin l’idée d’une autre viequ’il a commencé à connaître d’ailleurs. Le socle économiqueretrouvé de sa famille, ses études, la naissance d’une intelligentsiacontrariée mais déjà là. Mais la lumière des lumières restera cettedécouverte de l’amour et la quête du Sud algérien, le désert, lesoasis, les voyages avec son aimée vers le sable du Sahara. Commesi tout l’enracinait dans le pays profond comme s’enracine le figuierqu’on lui avait dédié, dans la direction sud. Sa femme mourra dansun de ces voyages, comme si un avertissement lui signalait que cebonheur devançait l’époque et que l’Algérie n’était pas prête àéchapper du système des parentés. Il restera de cet amour une

fille.Il en restera aussi cette interrogation sur le terrorisme qui saisitle pays. Pas de doute sur le caractère anachronique de l’idéologieterroriste, ce surgissement de normes de pensées et de rites dufond des siècles qui viennent interdire toute compréhension dumonde nouveau, des rapports nouveaux dans notre monde actuel.Le terrorisme va passer de l’information d’assassinats lointains, àla rumeur qu’il frappe de plus en plus près, au coup de fil d’un amifonctionnaire qui reçoit la menace de mort par téléphone, à la mort

qui vient de frapper le voisin. L’exil, le départ pour unezone de paix, devient une issue. Il voudra donner unechance à sa fille de survivre et de survivre lui-même. Cen’est pas tout à fait dans la tradition familiale. Partirest-ce trahir beaucoup en temps de terrorisme ?Benlabed ne laisse aucune chance au prétexte de lasurvie et de «sauver sa peau» prendre le dessus. Ilremontera le temps, tous les temps, de sa grand-mère,de la maison ancestrale avec patio, de son père, de samère, de leurs vies tissées sur la même trame et surle même métier que sa propre vie.Le Canada – pour-quoi le Canada et pas la France ? – lui offrira uneissue de secours. Il se sera aussi réfugié hors de cepays qui a laissé ses stigmates sur ses parents et acrispé sa mère sur toutes les formes de résistancepossibles. Reporter aux chiens écrasés d’un journalde Montréal, il devra assumer tout, pour sa fille. Ils’inscrira comme étranger définitif, venu de ce paysque les gens n’ont connu qu’aux échos des atten-tats et de la mort. Sur cette terre du Canada, il croi-sera plusieurs types d’exil. Le sien en deviendraune histoire singulière, juste une histoire person-nelle dans cette immense histoire commune des

exils et de la migration du temps de la globalisation. Chacun sedébrouillera pour se garder le souvenir de cette vie singulière. Celapasse par la parole et chacun raconte, Benlabed écrit dans des car-nets couleur bronze avant que ne s’échappe l’idée ou l’éclair d’unsouvenir qui passe.La mort de son père, de sa mère le ramènerontau pays pour quelques jours, le temps d’arriver in extremis auxdevoirs des grands adieux. Et de faire de la prison. Tout le romanest une lettre adressée à soi, une quête de ce que furent ces per-sonnages centraux de sa vie ; en fait une quête de lui-même àessayer de distinguer ce qui lui fait si dissemblable et si chargéd’eux-mêmes.Le texte est d’une grande beauté, à la fois poétique etanalytique. Une interminable déclaration d’amour, qu’on ne se lassepas de lire, à notre pays et à ces repères que sont l’aïeule, la mère,le père, avec tout ce que la poésie permet de franchir des tabous.Mais aussi un texte pudique, retenu, qui n’esquive le tabou que parla force de la tendresse. Sa fille grandie, là-bas au Canada, voudraplus tard revenir au pays, comme si elle ne pouvait survivre quedans les inconforts qu’on lui a décrits ou que dans le rêve dessables qui ont bercé l’amour de ses parents. Que deviendra alors lamémoire ? Celle de sa vie, de son pays, de sa fille ? Un roman,peut-être ? Un roman qui casse, en tout cas, les préjugés, les cli-chés, les raccourcis dans cette longue quête amoureuse d’un pays,l’Algérie.

n M. B.

NOTES D’UNE MUSIQUE ANCIENNE,DE SALAH BENLABED

re ouvertA li

RADIOSCOPIE D’UN SYSTÈMEMYTHIFIÉ ET DISCRIMINATOIRE

Page 11: orizons · g CONTINUITÉ POUR LA STABILITÉ ET LES RÉFORMES Le groupe Continuité pour la stabilité et les réformes organisera, le 15 décembre, à 9h30 à l’hôtel Riadh (Alger),

SÉLÉCTIONS

15h55 Garde alternéeComédie

17h35 The Tonight ShowStarring Jimmy FallonTalk-show

18h21 Le plus Divertissement

18h25 Le petit RDV

Divertissement

18h30 L’info du vraiMagazine d’actualité

20h49 JT presséDivertissement-humour

20h58 Les cahiers d’EstherSérie d’animation

21h05 Catherine et LilianeDivertissement

21h07 La Gaule d’AntoineMagazine de reportages

22h25 Crac-crac Talk-show

23h15 Hippocrate Sériehospitalièr

Booba : Son appartement de Boulogne cambriolé

Booba n’oubliera pas le jour de ses 42 ans. Le 9 décembre 2018, sa date d’anniversaire,le célèbre rappeur a dû appeler la police. Son appartement de Boulogne-Billancourt a

été cambriolé dans la soirée, une information qu’il a tenu à partager avec ses fanssur Instagram. Peu de temps après les faits, le duc de Boulogne a publié plusieurs

images de son appartement dans ses stories Instagram. Il offre une visite guidée deslieux saccagés, notamment d’une chambre dans laquelle plusieurs dossiers ont étéjetés sur le lit. Le rappeur a ensuite montré l’intervention de la police scientifique à

son domicile, des experts venus relevés d’éventuellesn empreintes.

11:00 Les feux de l’amour11:55 Petits plats en équilibre12:00 Les 12 coups de midi !12:55 L’affiche du jour13:00 Le 13h13:35 Petits plats en équilibre13:45 Météo13:55 Une couronne pour Noël15:35 Coup de foudre pour Noël17:10 Mon plus beau Noël18:15 C’est déjà Noël19:20 Demain nous appartient20:00 Le 20h20:35 Le 20h le mag20:45 Loto20:50 C’est Canteloup21:00 La vérité sur l’affaire HarryQuebert21:55 La vérité sur l’affaire HarryQuebert22:50 Esprits criminels

11:20 Les z’amours11:55 Tout le monde veut prendresa place12:50 Derrière l’événement12:55 Météo13:00 13 heures13:45 Consomag13:50 Tous les bonheurs de

l’enfance13:55 Ça commence aujourd’hui15:05 Je t’aime, etc16:15 Affaire conclue17:05 Affaire conclue17:55 Affaire conclue : la vie desobjets18:05 Tout le monde a son mot àdire18:40 N’oubliez pas les paroles !19:20 N’oubliez pas les paroles !20:00 20 heures20:36 L’émission patrimoine20:37 Tous les bonheurs del’enfance20:38 Basique20:40 Un si grand soleil21:00 Mystère au Louvre22:40 Mystère à l’opéra

11:15 Midi en France11:50 Météo12:00 12/1312:01 Journal régional12:25 Journal national12:55 Météo à la carte13:50 Rex16:05 Un livre un jour16:10 Des chiffres et des lettres16:45 Personne n’y avait pensé !17:30 Slam18:10 Questions pour unchampion

19:00 19/2019:01 Journal régional19:18 Édition locale19:30 Journal national20:00 Vu20:10 Météo régionale20:20 Plus belle la vie20:45 Tout le sport20:50 Derrière l’événement21:00 Le festin de Julie àChambord23:15 Soir/323:40 Pièces à conviction

10:00 Un soupçon de magie12:40 Météo12:45 Le 12.4513:25 Météo13:55 Les pendules de Noël15:45 Les chassés-croisés deNoël17:30 Les reines du shopping18:40 Objectif Top Chef19:45 Le 19.4520:25 Scènes de ménages21:00 Maison à vendre

11:10 Planète d’eau12:05 Gares d’Europe, lestemples du voyage12:50 Arte journal13:00 Arte Regards13:35 Grand Canyon

16:00 Nomade des mers, lesescales de l’innovation16:30 Invitation au voyage17:05 Xenius17:35 Manuel en Australie, unvoyage pas comme les autres18:05 Sous les étoiles19:00 Les Caraïbes19:45 Arte journal20:05 28 minutes20:52 Silex and the City20:55 Les temps qui changent22:35 Une nuit à Florence

11:45 Tout le monde veut prendresa place12:35 Bonaparte côté noir13:30 Le journal de la RTBF14:00 La grande librairie15:30 À bon entendeur16:00 Cut16:30 Questions pour unchampion17:00 13h15, le samedi...17:30 Géopolitis18:00 64’ le monde en français18:20 Le journal de l’économie18:30 L’invité18:40 Oblomov20:30 Le journal de France 221:00 Faut pas rêver23:00 Le journal de la RTS23:25 Météo23:30 Crimes parfaits

Antoine arrive d’Europepour superviser la

construction d’un centreaudiovisuel dans la zonefranche de Tanger. Il estchargé d’accélérer lestravaux. Mais le but

secret de son voyage est de retrouver Cécile, qu’il n’ajamais cessé d’aimer avec un acharnement silencieuxdepuis plus de trente ans. Cécile a oublié Antoine. Ellea émigré en Afrique du Nord et a traversé les épreuves

de la routine conjugale avec Natan, un médecin juifmarocain plus jeune qu’elle, avec qui elle a un fils,

Sami. Antoine n’a plus qu’une idée.

Les fêtes de fin d’année appro-chent à grands pas ! Pour l’occa-sion, Julie Andrieu et ses com-

parses proposent une primeexceptionnelle dans un lieu histo-rique et patrimonial. C’est en effet

au château de Chambord quel’amatrice de bons petits plats

décide de poser ses valises pourdécouvrir, de jour comme de nuit,

ce joyau de la Renaissance construit par François Ier ily a bientôt cinq cents ans. Un lieu magique dans lequelelle décide d’organiser un festin grandiose, digne de lacour du roi. Pour relever ce défi qui se tiendra sur uneterrasse surplombant les jardins du château, l’animatri-

ce fait appel au scénographe international CharlesKaisin ainsi qu’au chef étoilé Didier Clément.

«Le festin de Julie à Chambord»

ARTE : 20:50

PLEINÉCRAN16

HORIZONS • Mercredi 12 Décembre 2018

FRANCE 3 : 21:00

www.horizons.dz

Catherine Laborde : Son bref retour à la météo pour un bulletin catastrophe !

Les téléspectateurs de la chaîne peuvent découvrir en ce moment des images deCatherine Laborde en train de présenter un bulletin météorologique. «Bonsoir, il a

presque fait 40°C cet après-midi à Biarritz. Est-ce que ça va continuer ? Oui, çava continuer. Nous sommes pourtant au mois de décembre...», peut-on

entendre lancer à la caméra celle qui avait pourtant annoncé sa retraite dela météo le 1er janvier 2017 sur TF1. Ce bul-

letin catastrophe a été enregistré pour lesbesoins de la bande-annonce du docu-

mentaire sur le climat intitulé Laplanète est-elle vraiment foutue ?, un

format produit par Victor Robert etincarné par Carole Rousseau. Cedocumentaire, qui sera diffusé ce

mercredi 12 décembre dès 21h, seraégalement suivi d’un débat.

Laetitia Milot bouleversée et en larmes : «La maladie reprend le dessus»Laetitia Milot est atteinte d’endométriose, une maladie gynécologique entraînant de fortesdouleurs et des problèmes d’infertilité, depuis plus de dix ans. Si les symptômes se sont

envolés durant toute sa grossesse, la belle brune, connue pour son rôle dans Plusbelle la vie (France 3), n’en est pas débarrassée pour autant. Après avoir

visionné un passage de son documentaire Devenir maman : notrecombat contre l’endométriose (diffusé le 21 mai dernier sur TF1) au

cours duquel elle lisait une lettre que lui avait envoyé laministre de la Santé, Agnès Buzyn,

elle n’a pu retenir ses larmes. LaetitiaMilot met donc un point d’honneur àpoursuivre son combat pour celles qui la

suivent, mais aussi pour elle. «La maladiereprend le dessus malheureusement. Lamaladie on ne la guérit pas, on ne

guérit pas de l’endométriose», a-t-elle conclu sur le sujet.

CCHHIICCHHIIMeghan Markle trop

exigeante ? Une autreassistante annonce

sa démissionEn froid avec Kate Middleton, trop exi-

geante, des caprices déplacés : le portrait dela duchesse de Sussex n’est plus si reluisant

que ça depuis plu-sieurs semaines.

Après la démissionde son assistante per-sonnelle, une attachéede presse aguerrie de

la famille royalevient également d’an-noncer son départ...

En effet, cette annon-ce survient quelquessemaines après quel’assistante person-nelle de la duchesse

de Sussex, laFrançaise Melissa

Touabti, a démission-né en larmes face à la

pression que luiimposait MeghanMarkle depuis sa

prise de fonction auprintemps dernier. Ledépart de SamanthaCohen vient donc

appuyer cette théorieselon laquelle

l’épouse du princeHarry en demande

trop.

PROGRAMME

«Les temps quichangent»

VOL

PLANÈTE

COMBAT

Page 12: orizons · g CONTINUITÉ POUR LA STABILITÉ ET LES RÉFORMES Le groupe Continuité pour la stabilité et les réformes organisera, le 15 décembre, à 9h30 à l’hôtel Riadh (Alger),

Règle du jeuLe sudoku estune grille de 9 cases sur 9, divisée elle-même en9 blocs de 3 cases sur 3. Le but du jeuest de laremplirentièrementavec une sériede chiffresallant de 1 à9 de sorte que :chaque ligne,chaquecolonne etchaque bloc de3X3 doitcontenir toutela série deschiffres allantde 1 à 9.

u d o k uS

o t s f l é c h é sM

o t s c o d é s

o t s C r o i s é sM

S O L U T I O N S D U J O U R … S O L U T I O N S D U J O U R …

Mot

s Fl

éché

s

Sudo

ku

Mot

s co

dés

Mot

s cr

oise

s

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Règle du jeu

Dans la grille ci-contre,

les lettres ont étéremplacées par

des chiffres. Un même chiffre

représentanttoujours la

même lettre,reconstituez les

mots au fur et àmesure que

certaines lettresapparaissent

dans la grille.Pour

commencer lejeu, trouvez le

mot dont lespremières lettres

sont déjàindiquées dans

la grille.

M

DÉTENTE 17

www.horizons.dz

VERTICALEMENT

1- Envahissements.2- Expression rieuse. Voyelledouble.3- Arête. Révolution. Cardinal.4- Qui a plus d'un siècle.5- Hélium. Ville des Pays-Bas.Eclos.6- Passer au large.7- Dieu de la Guerre. Longuedurée de temps.8- Troublées. Traditions.9- Boisson des Dieux. Habileté.10- Espèces d'arbres.

HORIZONS • Mercredi 12 Décembre 2018

HORIZONTALEMENT

I-Qui a la même températuremoyenne en hiver.II- Vapeur d'eau du petit matin.Esprits.III- Petit cours. Machins.IV-Future goutte. Port de la Franceméditerranéenne.V- Lieu planté de conifères. Saintespagnol.VI- Tour. Futur glacier. Lettres derecours.VII- Ville allemande. Colère.VIII- Frottée d'huile. Champion.IX- Contée. Patrie d'Abraham.X- Philosophe du boudoir. Demeure.

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1-Souhoub: N’étant plus que l’ombre de lui-même,cet ancien coursier de Zemmouri n’arrive plus à

retrouver son percutant et risque encore une foisde connaître le même sort que lors de ses

dernières sorties, à moins qu’il ne se prévalede son changement de monte.

2-Ibos du Mehareche: Il est vrai que cetancien pensionnaire de Tiaret a beaucoupperdu de sa superbe. Cependant, si l’ontient compte de tout ce qu’il a réalisédans sa longue et riche carrière, il conser-

ve des chances assez sérieuses pour venirformer la bonne combinaison.

3-Kachman: Il vient de terminer sixième sur lemême parcours du jour et dans des conditionssimilaires à celle qui nous intéresse, ce qui enfait une change logique pour venir terminer entrès bon rang sur le podium, surtout qu’il aura

l’avantage de retrouver son jockey féticheS.Daoudari.

4-Zino: Sa dernière sortie reste assez moyennemais assez intéressante par rapport à ce qu’il aréalisé auparavant, mais il faudra cette foisl’avoir à l’œil et lui accorder un certain créditcar il sera piloté par un jockey au coefficient de

réussite élevé dans les épreuves à caractère deDjelfa.

5-Raad de Chebli: Ses deux dernières sorties à Djelfa

se sont soldées par deux onzième place. Cependant, si l’on tientcompte de la composante de l’épreuve, il peut venir à l’issue d’unecourse heureuse déjouer les pronostics les plus établis.

6-Kaikane: Rien que pour la monte du talentueux jockeyM.Senocui qui lui renouvelle sa confiance, ce poulain de 4 ans, quireste capable de progrès, s’élancera sans complexe aucun à la quêted’une place payante à l’arrivée.

7-Sawah: Elle semble marquer le pas comme le montrent ses deuxdernières sorties, mais il faudra songer à l’inclure dans une combi-naison multiple, car elle relève d’une écurie redoutable et qu’elle afait ses preuves par le passé.

8-Fadina: N’ayant rien réalisé de concret tout au long de ses der-nières sorties, cette pouliche de 4 ans, qui va encore une fois chan-ger de partenaire dans l’épreuve du jour, se contentera de participercomme à son accoutumée.

9-Inssia: Course de rentrée.

10-Kati: Il est vrai que ses dernières sorties n’ont pas donné degrands résultats, mais je vous conseillera de vous en méfier carcette fille du grand étalon Baroudeur d’ibos appartient à une écuriequi a plus d’un tour dans son sac.

11-Badrou Douja: Course d’entrée.

12-Cilsana: Je l’ai placée en tête de mon pronostic et ce malgré sadernière sortie où elle a terminé huitième sur 1.400 Mètres car cettejeune pouliche de 3 ans s’est distinguée à plusieurs reprises à sesdébuts à l’hippodrome de Tiaret dans des lots bien composés.

13-Makhloufi: Course de rentrée.

JOKER DE CHARME5-Raad de Chebli

COUP SURPLACÉ12-Cilsana

CHEVAL DU JOUR3-Kashman

PREMIÈRES CHANCES

12-Cilsana

04-Zino

06-Kaikane (0)

03-Kachman

02-Ibos Du Mehareche

05-Raad De Chebli

SECONDES CHANCES

07-Sawah

10-Kati

OUTSIDERS

13-Makhloufi

01-Souhoub

ABANDONNÉS

08-Fadina

09-Inssia

CHAMP «F» SPÉCULATIF12-3-6-5-X

LES COURSES À DJELFA

LE PRONOSTICVÉRITÉ

HORIZONS • Mercredi 12 Décembre 201821

QUINTESCOPE

ME

ILL

EU

RE

S CC

HHAA

NNCC

EESS

DJE

LFA

12-Cilsana / 03-Kachman / 02- Ibos Du Mehareche / 07-Sawah / 04-Zino / 06-Kaikane (0) / 10-Kati En H.S : 12-3-2-7-X

TURFL

a course à caractère,àujourd’hui à l'hippodromeSidi Nail de Djelfa, mettraaux prises treize coursiers dequalité assez moyenne pourne pas dire modeste, carseulement deux ou troischevaux ont réalisé quelques

bonnes performances durant le débutde la condition, c'est à dire du 1er Avril2018 à ce jour, les autres concurrentsse distinguent par une stérilité criarde,cependant, rien n'est joué d'avance etque sur la distance du jour (1.400Mètres) tout peut arriver, quand onsait que chaque coursier peut seretrouver sur ce genre de parcours etvenir, à l'issue d'une course heureuseou à la faveur d'un bon départ, car enrègle générale, dans ce genred'épreuve, un fort pourcentage deréussite des chevaux qui finissent dansla bonne combinaison se joue àl'ouverture des stalles et audéboulement, car il suffit d'un mauvaisdépart et la participation dans le bonticket se trouve compromise, il faudradonc accorder la primauté auxcoursiers dits «percutants» qui ont faitleur preuve sur des parcours similairesà celui du jour, mais aussi à ceux quibénéficient d'une monte de métier quipeut leur éviter ce genre d'embûchesproprices à la distance retenue. Ilfaudra donc encore une fois ratisserlarge car sur les treize coursiersengagés, seulement cinq d’entre euxpossèdent des gains dont le plus élevéreste celui de la pouliche de 3 ansCilsana, de l’écurie Am.Bettahar deDjelfa, mais qui est stationnée dansl’hippodrome du jour et à laquellej'accorderai les faveurs du pronostic etqui trouve dans ce prix Douja, supportaux trois paris mutuels urbains, TiercéQuarté et Quinté, une très belleopportunité pour épingler à sontableau de chasse cette épreuvelargement à sa portée, car elle vient delaisser une assez bonne impressionlors de ses deux dernières sorties etqu’elle aura l’avantage d’affronter unlot largement à sa portée. L'oppositionpour elle viendra de l’ancienpensionnaire d’El Eulma, le mâlealezan de 5 ans, Kashman, associé àl’excellent jockey S.Daoudari, qui serecommande également de quelquesbons essais. Pour rappel, ce pariQuinté s'adresse aux chevaux de 3 anset au-dessus, pur-sang arabes nés etélevés en Algérie, n’ayant pas totaliséla somme de 71.000 Da en gains etplaces depuis le 01.04.2018 à ce jour,poids 3 ans 48 kg, 4 ans 51 kg, 5 anset plus 53 kg, surcharge de 1 kg partranche de 14.000 Da reçus en gains etplaces depuis la même date d'effet dela condition.

n Y.S.

SOCIÉTÉ DES COURSES HIPPIQUES ET DU PARI MUTUEL

350.000 DA l 1.400 MÈTRESTTIIEERRCCÉÉ--QQUUAARRTTÉÉ--QQUUIINNTTÉÉ

MERCREDI 12 DÉCEMBRE 2018

A.Belgherbi

B.Gacem

S.Daoudari

A.Saadi

H.Raache

M.Senouci

Ab.Goumiche

A.Rouibah

L.Rahmoune

A.Mihoub

B.Koriba

K.Rahmoune

Ap.M.Chebili

JOCKEYS

Souhoub

Ibos Du Mehareche

Kachman

Zino

Raad De Chebli

Kaikane (0)

Sawah

Fadina

Inssia

Kati

Badrou Douja

Cilsana

Makhloufi

CHEVAUX

M.Koriba

M.Mabkhouta

M.Dhairi

L.Amraoui

H.Khaldi

B.Benarbia

R.Mansouri

M.Zidelkhir

A.Bensafi

G.Bedairina

M.Gacem

Am.Bettahar

Kh.Lachouag

PROPRIÉTAIRES

01

02

03

04

05

06

07

08

09

10

11

12

13

15H30A.Belgherbi

R.Mabkhouta

L.Daifallah

Propriétaire

Propriétaire

Propriétaire

Propriétaire

Propriétaire

Propriétaire

Propriétaire

Propriétaire

L.Daifallah

Propriétaire

En déclin

Sur sa valeur

En bon rang

A Reprendre

Trouble fête

Ne pas négliger

Méfiance

Rien de probant

La rentrée

Attention

Débute

Ma préférée

La rentrée

57

56

56

55

55

55

54

53

53

53

53

52

50

05

03

11

08

02

13

04

12

07

10

06

01

09

PDS CDS ENTRAÎNEURS NOTRE AVIS

DOUJA PUR-SANG ARABE N.E.E

(0) : Cheval portant une œuillère

Cilsana,une belle opportunité

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USMA 2- AL MERREIKH 0

Sentant une pression terrible peser sur les épaulesde ses capés, Froger a aligné un onze rentrant ultraoffensif, avec deux ailiers types et un attaquant depointe, à savoir Hamia. Néanmoins, le choix del’entraîneur adverse, le Tunisien Yamen Zelfani,de défendre en bloc et procéder par des contres, acompliqué la tâche des Algérois. Poussé par unpublic en effervescence, les coéquipiers de l’hom-

me du match et passeur décisif Meziane ont exercé un pressingtrès haut durant les 90 minutes. Il aura fallu attendre la 39’ pourque Chita ouvre la marque, profitant d’une sortie hasardeuse dugardien soudanais, Monged. Avec un court avantage, les Rougeet Noir continuaient sur la même cadence en seconde période.

Une seconde réalisation à la 59’ sur une frappe instantanéed’Oualid Ardji a rapproché le leader actuel du championnatd’Algérie des quarts, mais, l’inefficacité a empêché lesMansouri and Co d’inscrire par la suite ce but libérateur.Laissant des espaces derrière, les Usmistes ont failli à troisreprises encaisser n’était le bon reflex de Mansouri.Remplaçant de Zemmamouche et capitaine, il avait permis àson team de rester dans le match jusqu’à la dernière minute.Voulant donner du tonus à son équipe, Froger a voulu voir soncoaching-payant en incorporant Benkhemassa à la place deChita, Bouderbal à la place de Ardji et Mahious à la place deYaya. Néanmoins, le 3e but n’a pas été inscrit, alors que la ballede la qualification était dans les pieds de Meftah. Démarqué, le

latéral droit aligné comme arrière central, voit sa frappe déviéepar le gardien soudanais. Avec cet arrêt décisif, il a été le sau-veur de son équipe qualifiée en quarts. Une qualification simi-laire à un exploit pour Al Merreikh vu ses problèmes internes etl’absence de pas moins de neuf titulaires habituels. Enrevanche, une élimination qui signifie que le club algérois estsorti les mains vides du challenge régional, après avoir eu lemême sort sur le plan continental. Un parcours maigre quiaurait pu être meilleur, si Soustara avait évité la raclée footbal-listique du match aller. Un revers qui avait selon plusieurs sup-porters sollicités juste après la rencontre «compromis leschances de qualification». Les applaudissements du publicusmiste à la fin du match n’étaient pas un signe de satisfactionde toute l’assistance. D’aucuns étaient dans tous leurs états,allant jusqu’à mettre à l’index le directeur sportif du clubAbdelhakim Serrar.

«Il avait parlé d’erreurs de casting concernant certainsjoueurs. Nous venons de confirmer que l’USMA n’a pas d’at-taquants au vrai sens du terme ni un maître à jouer. Hamia doit-être en tête de liste des partants. Comment voulez-vous vousqualifier quand un avant-centre dévie la frappe d’un coéquipier.Outre cela, il était incapable de cadrer ses coups de tête, alorsqu’il était libre de marquage. Serrar doit revoir toute sa straté-gie s’il ne veule pas que le club termine la saison avec zérotitre», a estimé un chauffeur de bus privé. Le mot malédiction aétait cité par plusieurs autres supporters, qui ont rappelé à

Serrar qu’une Coupe d’Afrique ou une Coupe arabe demandedes joueurs d’un certain profil. «Pour gagner des titres sur lesplans régional et arabe, il faut penser à bâtir une vraie dream-team, pas une équipe avec quelques joueurs limités. Serrarsemble à chaque déclaration dire qu’il sait ce qu’il fait. A luidonc de penser à renforcer l’équipe fanion avec des recruesvalables», ait intervenu un jeune étudiant déprimé.

FROGER DITHYRAMBIQUE ENVERS SES JOUEURSL’élimination de l’USMA n’a pas empêché son coach

Thierry Froger d’être complimenteur envers ses poulains.Après la rencontre, il a souligné que le contenu fut intéressant,et ce, en dépit de ne pas pouvoir passer le cap des 8es de finale.«Nous ne pouvons cacher notre déception par rapport à l’élimi-nation. Nos joueurs ont fait un match plein. Nous avons man-qué de réussite pour inscrire le 3e but synonyme de qualifica-tion. Je pense qu’une telle prestation est un bon signe pour lasuite de la saison en championnat et en Coupe d’Algérie. A pro-pos du cas Farouk Chafai, je vous affirme qu’une telle affairen’a pas perturbé le groupe. Il s’agit d’un seul joueur, sachantque les autres étaient déterminés à composter le billet qualifi-catif pour les quarts.» Ainsi se tourne une nouvelle page régio-nale pour l’USMA. Ratant déjà deux fronts, le club est appelé àse racheter sur le plan local. Dans le cas échéant, il s’agira d’uncuisant échec compte tenu de la richesse de l’effectif en matiè-re d’expérience et de qualités intrinsèques.

n Adel K.

Le marché des transferts d’hiver, dont l’ou-verture est prévue samedi prochain, devrait

permettre aux clubs pensionnaires des Ligues1 et 2 Mobilis de se renforcer en vue de laphase retour de la saison 2018-2019. La LFPque préside Abdelkrim Medoaur a annoncé enfin de semaine dernière que «dix clubs desLigues 1 et 2 sont, à l’heure actuelle, interditsde recrutement lors du prochain mercato d’hi-ver, pour dettes impayées». C’est dire que laprochaine période des transferts et mutationss’annonce des plus compliquées pour les clubsde football. Avouons que sans tenir compte decet aspect, le marché serait moins animé. Selonles contacts affichés depuis quelque temps parles clubs de l’élite, dont certains ont déjà enta-mé leurs emplettes, le marché des transferts etmutations tend vers une petite dèche. En effet,hormis quelques joueurs qui se comptent surles doigts d’une main, l’offre disponible sur lemarché ne parait pas emballer les présidents etles entraîneurs de clubs en quête d’oiseauxrares.

Le champion de la phase aller, l’USMAlger, a pour le moment réalisé une seule tran-saction avec le recrutement officiel du jeuneharrachi Belarbi. Signataire d’un contrat dedeux ans et demi, la nouvelle recrue usmiste aété aussitôt prêtée au CA Bordj Bou Arréridjjusqu’à la fin de saison, lui qui était, faut-il lerappeler, très convoité par la JS Kabylie. Cettedernière avait aussi sur ses tablettes le désor-mais transfuge du Paradou AC, TayebMeziani, mais ce dernier a finalement atterrichez l’ogre du football tunisien en l’occurren-ce l’ES Tunis. Ayant échoué dans le recrute-ment des deux seuls joueurs ciblés jusque là, la

direction des Canaris à sa tête Cherif Mellalveut désormais prendre tout le temps qu’il fau-dra pour renforcer l’effectif d’où cet intérêtpour la filière des émigrés. Ayant terminé surle podium, l’ES Sétif semble, elle, privilégierla piste africaine. Le nouveau staff techniqueconduit par Noureddine Zekri préfère mainte-nir l’effectif en place et opérer un ou deux ren-forts africains.

On parle d’un attaquant ghanéen et unmilieu de terrain congolais. Ce qui est aussiune preuve que le marché algérien est pauvreen matière de joueurs de qualité. Le MC Alger,réputé ces dernières années par ses recrute-ments massifs au détriment de la formation etde la confiance à ses jeunes du cru, a déjàengagé l’ex attaquant des Canaris, MehdiBenaldjia, pour une période de 18 mois. Ayant

beaucoup misé sur le recrutement d’AhmedGasmi, toujours sous contrat avec le NAHD, ledirecteur général sportif Kamel Kaci-Saïd aessuyé un niet catégorique de la part de sonhomologue nahidiste, Mahfoud Ould Zemirli.L’autre élément courtisé est le latéral gauchede l’USMBA, Lamara, qui a lui aussi émis levœu de rejoindre les rangs des Vert et Rouge.Selon les dernières informations, la directionbelabbésienne serait en voie de solutionner leproblème financier de son joueur pour leconvaincre à poursuivre l’aventure au moinsjusqu’à la fin de l’actuelle saison. Mis à partces trois noms, Benaldjia, Gasmi et Lamara,aucun autre nom n’a été annoncé comme véri-table cible du Doyen. Idem pour les Sang et Orqui n’ont rien conclu si ce n’est le maintien deson capitaine et buteur maison Gasmi. Le

patron du Nasria estime que s’il y a départ deGasmi, ce sera uniquement pour l’étrangerpuisqu’un club du Golfe le suit de très près. Ilfaut reconnaître aussi que bon nombre dejoueurs ont été mis sur le marché des transfertspour indiscipline ou faute de payement par lesclubs employeurs.

C’est le cas de Boukhanchouche, parexemple, libéré par la JSK, a rejoint officielle-ment le MO Bejaïa. Ou de Bouchar, le transfu-ge du MC Oran, non régularisé, a pris la déci-sion de quitter sur accord du président desHamraoua, Ahmed Belhadj, pour atterrir auCR Belouizadad. Le directeur sportif, SaïdAllik, veut faire de même avec l’attaquantZouari, mais ce dernier est bloqué parl’USMBA avec laquelle il est toujours lié. Lechampion d’Algérie en titre, le CSConstantine, qui a mal carburé lors de la pre-mière moitié du championnat envisage un àdeux renforts. Le premier responsable du club,Tarek Arama, espère conclure la venue deZouari et un joueur africain à choisir parmi lesquatre CV qu’il a sur son bureau. Disposantd’une meilleure santé financière, ces clubs ontpratiquement tout raflé du maigre marché, lais-sant des joueurs jugés de pacotilles aux autresconcurrents. En effet, des clubs comme la JSS,l’USMBA, l’OM, le DRBT et autres auraientcertainement du mal à s’offrir de grosses poin-tures. Seul le Paradou AC constitue l’excep-tion en raison de son réservoir provenant deson académie. Ainsi, le mercato d’hiver s’an-nonce relativement calme avec beaucoupmoins de mouvements comparativement auxsaisons précédentes.

n Khaled H.

HORIZONS • Mercredi 12 Décembre 2018ORTSPTous les

S 23

FOOTBALL

LIGUES 1 ET 2 – J-4 DE L’OUVERTURE DU MERCATO D’HIVER

Un marché sous le signe de la dèche

8es DE FINALE RETOUR DE LA COUPE ARABE

L’ESPOIR DE SE RACHETER EN COUPE ARABE après l’échec africain s’est évaporé pour l’USM d’Alger lundi soir au 5-Juillet; les poulains de Thierry Froger n’ayantpas fait leur remontada face au représentant soudanais, Al Merreikh. Malmenés à l’aller à Oum Dourman (4-1), les Unionistes ont manqué sur le fil d’arracherleur qualification pour les quarts.

L’USMA n’a pas fait sa«remontada»

L’USMA n’a pas fait sa«remontada»

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LUTTE ANTITERRORISTE

Mémorandum de coopérationentre le Caert

et Sco Rats

Un mémorandum d’entente et decoopération pour la préventionet la lutte contre le terrorisme aété signé, hier, à Alger, entre leCentre africain d’études et derecherche sur le terrorisme(Caert) et la Structure régionaleantiterroriste de l’Organisation

de coopération de Shanghai (Sco Rats). Ledocument signé est le fruit de deux années dediscussions et de négociations entre ledirecteur du Caert, Larry Gbevlo-Lartey Esq,et son homologue du Sco Rats, YevgeniySergeyevich Sysoyev. Le mémorandumpermettra aux deux structures de coopérer àtravers le partage des expériences et desbonnes pratiques dans le domaine de la lutteantiterroriste. «Le Caert est une structureimportante de la Commission de l’Unionafricaine et nous avons besoin de coopéreravec d’autres institutions pour chercher lesfaçons adaptées et adéquates pour unemeilleure coopération», a déclaré le directeurdu Caert, Gbevlo-Lartey, à l’issue de lasignature du mémorandum au siège du Caert àAlger. «C’était un long chemin (processus) dediscussions. En 2016, nous avons invité la ScoRats, qui a participé à notre réunion annuelledes points focaux, et aujourd’hui noussommes très satisfaits et ravis d’avoir signéavec la Sco Rats le mémorandum d’entente»,s’est félicité Gbevlo-Lartey. De son côté, ledirecteur du Sco Rats, le Russe YevgeniySergeyevich Sysoyev, s’est réjoui de lasignature d’un tel document, rendanthommage au Caert pour les efforts fournisafin d’aboutir à cette entente dans le cadred’échanges et de partage d’informations. LaStructure régionale anti-terroriste del’Organisation de coopération de Shanghai estl’organe permanent de l’Organisation decoopération de Shanghai (OCS), uneorganisation régionale eurasienne, créée en2001 à Shanghai en Chine. Elle compte huitEtats membres : la Chine, la Russie, l’Inde, leKirghizistan, le Kazakhstan, le Tadjikistan,l’Ouzbekistan et le Pakistan. C’est l’une desorganisations les plus puissantes et influentesau monde. Pour le Caert, il a été créé en 2002,à Alger, dans le but de compléter l’actioninternationale en renforçant la coopérationentre les pays africains pour prévenir et luttercontre le terrorisme et assurer le rôle d’outilde veille et d’alerte en intégrant dans sadémarche le concept de gestion préventive dessituations.

FÊTE NATIONALE DU BURKINA FASO

Horizons : http://www.horizons.dz R.C.97B 36181

Horizons Le président Bouteflika félicite le président Kaboré

TÉBESSATrois éléments de soutien aux groupes

terroristes arrêtés «Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce à l’exploitation de ren-

seignements, un détachement combiné de l’Armée nationale popu-laire a arrêté, le 10 décembre 2018 à Tébessa, trois éléments de soutienaux groupes terroristes», a indiqué hier le ministère de la Défense natio-nale. Par ailleurs et dans le cadre de la lutte contre la criminalité organi-sée et de la sécurisation des frontières, des détachements combinés del’ANP «ont intercepté, lors d’opérations distinctes menées à Djanet,Tamanrasset et Bordj Badji Mokhtar, 36 orpailleurs et saisi sept véhiculestout-terrain, une plaque photovoltaïque, des sacs de mélange de pierres etd’or brut, ainsi que des outils d’orpaillage». De leur côté, des éléments dela Gendarmerie nationale «ont saisi 5,5 kilogrammes de kif traité détenuspar trois narcotrafiquants à El-Taref». D’autre part, des éléments de laGendarmerie nationale «ont démantelé un réseau criminel composé de 6individus, spécialisé dans l’organisation des opérations d’émigrationclandestine à Aïn Témouchent», alors que des garde-côtes «ont déjouédes tentatives d’émigration clandestine de 17 personnes à bord d’uneembarcation de construction artisanale à Oran, rapporte le communiqué.

n Alger 18° n Annaba 19° n Constantine 17° n Oran 19° n Ouargla 22° n Tamanrasset 21° n Tindouf 22° n Illizi 26° nLa Météo du

MMeerrccrreeddii 1122 DDéécceemmbbrree 22001188

LE DIRECTEUR DU SCO RATS, LE RUSSEYEVGENIY SERGEYEVICH SYSOYEV,s’est réjoui de la signature d’un teldocument, rendant hommage au Caertpour les efforts fournis afin d’aboutir àcette entente dans le cadre d’échangeset de partage d’informations.

OPEP - NON OPEPSignature d’un accord de

coopération fin mars 2019 Un accord général de coopération entre l’Opep et les

pays non-membres de l’Opep sera signé dans troismois en Arabie saoudite, a annoncé, à Abou Dhabi, leministre de l’Energie des Emirats arabes unis et l’actuelprésident de l’Opep, Suhail al-Mazrouei. «A la fin dumois de mars, le document sera prêt à être signé», a décla-ré Suhail al-Mazrouei lundi dernier lors d’un événement àAbou Dhabi sur l’accord de coopération, qui constitueraun forum avec de fréquentes réunions pour travaillerensemble à la réalisation d’un équilibre du marché.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message de félicitations au prési-dent du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à l’occasion de la fête nationale de son pays,

dans lequel il lui a renouvelé sa disponibilité à œuvrer au renforcement des relations d’amitié et decoopération entre les deux pays. «La célébration par le Burkina Faso de sa fête nationale m’offrel’agréable opportunité de vous adresser, au nom du peuple et du gouvernements algériens et en monnom personnel, nos félicitations les plus chaleureuses ainsi que mes meilleurs vœux de santé et debonheur pour votre Excellence, et de progrès et de bien- être pour le peuple burkinabé frère», a écrit lechef de l’Etat dans son message. Le président Bouteflika a saisi, cette occasion, pour renouveler à sonhomologue burkinabé sa «disponibilité» à œuvrer avec lui au «renforcement des relations d’amitié et decoopération qui existent entre l’Algérie et le Burkina Faso» et à «poursuivre la concertation sur lesquestions régionales et internationales d’intérêt commun» au bénéfice mutuel des deux peuples. «Je

tiens également à vous réitérer mon attachement à conjuguer nos efforts en faveur de la promotion de la paix, de la stabilité et du déve-loppement dans notre continent», a-t-il conclu.

ORIENTATION ET GUIDANCE SCOLAIRE

Bengherbrit appelle à la concertationIntervenant, hier, à l’occasion d’une confé-

rence nationale organisée au profit descadres d’orientation et de guidance scolaire

et professionnelle, la ministre del’Education nationale, Nouria Benghebrit, asouligné l’impératif «d’intensifier les ren-contres entre les parents d’élèves, les pro-fesseurs et les spécialistes en orientation

afin de fournir des informations correctes etdétaillées sur les différentes branches et filières, ainsi que sur la forma-tion dispensée, et ce, pour garantir une orientation et une guidance sco-

laire adaptées». Mme Benghebrit a souligné, à cet effet, la nécessaireapplication de la guidance scolaire à la fin du cycle moyen pour per-

mettre à l’élève de mieux connaître ses capacités et ses aptitudes, dansle but de réaliser une orientation scolaire «adaptée et pertinente». Unetelle opération permet, d’un côté, le développement de la personnalitéde l’apprenant, et garantit, de l’autre, non seulement la réussite de cet

élément dans sa filière, mais aussi la lutte contre la déperdition scolairechez certains apprenants, a-t-elle soutenu.

Quatre syndicats se retirent de la Charte d’éthique éducative

Quatre syndicats relevant du Collectif des syndicats autonome du sec-teur de l’éducation ont décidé de se retirer de la Charte d’éthique édu-

cative, signée en 2015 par la tutelle, 8 syndicats et 2 associations desparents d’élèves, a indiqué, hier, le Collectif dans un communiqué. Ils’agit de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la forma-tion, du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la for-mation, du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et duSyndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secon-daire et technique, précise le communiqué qui fait état de la solidarité duConseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondai-re et technique et du Conseil des lycées d’Alger, non signataires de laCharte, pour le boycott de «toutes les activités et réunions du ministère»en réaction «au non-respect de la tutelle de ses engagements» .

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Oblitération d’un timbre-poste La ministre de la Poste, des Télécommunications, des

Technologies et du Numérique, Houda-Imane Feraoun, aprocédé, hier à Bouira, à l’oblitération d’un timbre-postecommémorant le 1er anniversaire du lancement du satelliteAlcomsat-1, indique, dans un communiqué, son départementministériel. La ministre effectuait une visite de travail auniveau de la Station spatiale de Lakhdaria, suivie d’une autreau Centre d’exploitation des systèmes de télécommunications(Cest), relevant de l’Agence spatiale algérienne, sise àBouchaoui (Alger). Le satellite algérien de télécommunica-tions Alcomsat-1 est le fruit du programme spatial nationalamorcé par le président de la République, AbdelazizBouteflika, en 2003.

HADJ 2019Les citoyens, tirés au sort, invités à demander leurs passeports Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de

l’Aménagement du territoire invite les citoyens, lauréatsdu tirage au sort pour la session du Hadj 2019, qui n’ont pasde passeports ou ceux dont le passeport arrive à expiration àse rapprocher auprès des daïras ou des communes de leurrésidence, pour demander leur passeport biométrique «dansles meilleurs délais». «Le ministère de l’Intérieur porte à laconnaissance des citoyens concernés qu’ils sont invités à serapprocher auprès de ses services, munis des documents sui-vants: le formulaire renseigné et signé par l’intéressé, l’ex-trait de l’acte de naissance spécial 12 S délivré sur impriméspécial, le certificat de nationalité lorsque la demande estexprimée pour la première fois ou le passeport parvenu àexpiration accompagné de l’acte de naissance du père ou dela mère, ou l’acte de décès de l’un des deux parents lorsqu’ils’agit d’une demande de renouvèlement», a précisé la mêmesource. Le dossier est constitué également de certificat derésidence datant de moins de six 6 mois, d’attestation de tra-vail pour les travailleurs et les fonctionnaires ou de certificatde scolarité pour les étudiants, de quatre photos d’identitéen couleur numériques, récentes et identiques, d’une quittan-ce fiscale dont le montant est correspondant à la nature dudocument demandé et de la copie de la carte du groupe san-guin.

IL Y A UN AN, ALCOMSAT-1

Renforcer la souveraineté du pays

Il y a un an, le 11 décembre 2017, l’Algérie lançait son pre-mier satellite, Alcomsat-1, de l’Agence spatiale algérienne

(Asal), à partir de la Chine, après quatre années de travailentre le démarrage du projet et le lancement de la fuséetransportant le satellite. L’Algérie avait déjà lancé, depuis2002, des satellites Alsat utilisés pour l’observation de laTerre, Alsat-2A et Alsat-2B à haute résolution, et d’un satel-lite à moyenne résolution ALSAT-1B qui répondent auxbesoins nationaux. Alcomsat-1 vise, notamment, à renforcerla souveraineté du pays à travers la protection de l’intégritédes données. Le satellite dispose de 2 transpondeurs dédiés àl’amélioration du géopositionnement (GPS) en Algérie, cequi permettra d’avoir des données de position plus précises,selon les experts de l’Asal. Le nouveau système de triangu-

lation, qui sera opéra-tionnel au courant del’année 2019, permettrad’obtenir une précisiond’environ un mètre.Alcomsat aura égalementpour fonction la trans-mission des données.

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