Évolution sur 30ans de la répartition des germes responsables d’arthrite septique sur...

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ARTICLE IN PRESS G Model Revue du rhumatisme xxx (2014) xxx–xxx Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Article original Évolution sur 30 ans de la répartition des germes responsables d’arthrite septique sur articulation naïve. Étude monocentrique de 374 cas Jean-Jacques Dubost , Marion Couderc , Zuzana Tatar , Anne Tournadre , Julien Lopez , Sylvain Mathieu , Martin Soubrier Service de rhumatologie, hôpital G.-Montpied, université Clermont-Ferrand 1, CHU de Clermont-Ferrand, 58, rue Montalembert, BP 69, 63003 Clermont-Ferrand cedex 1, France i n f o a r t i c l e Historique de l’article : Accepté le 1 er avril 2014 Disponible sur Internet le xxx Mots clés : Arthrite septique Arthrite infectieuse Bactériologie Épidémiologie r é s u m é Objectif. Une augmentation des arthrites septiques (AS) à Staphyloccocus aureus méticilline résistant (SARM) est signalée dans diverses régions du monde. L’objectif de ce travail est de rechercher une modi- fication de la répartition et de la sensibilité des germes responsables d’AS au cours des 30 dernières années. Méthodes. Cette étude rétrospective monocentrique a inclus les AS bactériologiquement documentées par prélèvement articulaire et/ou hémocultures de 1979 à 2008. Les infections sur prothèses ont été exclues. Résultats. Trois cent soixante-quatorze patients ont été inclus, 127, 136, 111 respectivement dans chaque décennie. La proportion de staphylocoque (67, 65, 64 %), de streptocoque (14, 21,17 %) et de bacille à Gram négatif (7, 10,14 %) ne variait pas significativement. La tuberculose était plus fréquente dans la décennie 1979–1988 (10, 4,2 % p < 0,05). La proportion de staphylocoques meti-R et de SARM (13, 11, 15 %) n’était pas différente dans les 3 décennies. L’âge et les facteurs de risques d’infection augmentaient avec le temps. Conclusion. La répartition et la sensibilité des germes se sont peu modifiées en 30 ans. Cela ne justifie pas, dans notre centre, l’élargissement systématique du spectre antibiotique lorsqu’un traitement empirique est décidé. © 2014 Publi ´ e par Elsevier Masson SAS pour la Société Française de Rhumatologie. 1. Introduction Les arthrites septiques engagent le pronostic vital, notamment en cas de comorbidité ou chez les patients âgés et fragiles. Tout délai dans la mise en route d’un traitement efficace augmente le risque de séquelles. Dans l’attente du résultat bactériologique, une antibiothérapie empirique est souvent prescrite. En l’absence d’orientation, son spectre doit couvrir les staphylocoques et les streptocoques, principaux germes responsables d’arthrite septique. En 2002, nous n’avions pas constaté de modification notable de la répartition et de la sensibilité des germes à l’origine d’infection sur articulation naïve ou sur prothèse au cours des vingt années précédentes [1]. Depuis, on constate une augmentation de la DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.jbspin.2014.05.001. Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc ¸ aise de cet article, mais la réfé- rence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. Auteur correspondant. Adresses e-mail : [email protected], [email protected] (J.-J. Dubost). fréquence des arthrites septiques à Staphylococcus aureus méticil- line résistants (SARM) dans différentes régions du monde [2–11]. Une augmentation des infections à bacilles à Gram négatif multi- résistants est également signalée dans certaines populations. Au vu de ces changements, une modification de l’antibiothérapie empirique, pour viser notamment les SARM, a été proposée aux États-Unis [3]. Il est cependant recommandé de tenir compte des conditions locales. L’objectif de ce travail est de rechercher une modification de la répartition et de la sensibilité des germes responsables d’arthrite septique dans un même service au cours des 30 dernières années. Les infections sur prothèse qui posent des problèmes spécifiques ont été exclues. 2. Méthodes Cette étude rétrospective monocentrique a inclus tous les patients hospitalisés entre 1979 et 2008 pour une arthrite sep- tique. Seules les infections bactériologiquement documentées par http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2014.04.003 1169-8330/© 2014 Publi ´ e par Elsevier Masson SAS pour la Société Française de Rhumatologie. REVRHU-4356; No. of Pages 3

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Revue du rhumatisme xxx (2014) xxx–xxx

Disponible en ligne sur

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ean-Jacques Dubost ∗, Marion Couderc , Zuzana Tatar , Anne Tournadre , Julien Lopez ,ylvain Mathieu , Martin Soubrier

ervice de rhumatologie, hôpital G.-Montpied, université Clermont-Ferrand 1, CHU de Clermont-Ferrand, 58, rue Montalembert, BP 69, 63003lermont-Ferrand cedex 1, France

i n f o a r t i c l e

istorique de l’article :ccepté le 1er avril 2014isponible sur Internet le xxx

ots clés :rthrite septiquerthrite infectieuseactériologiepidémiologie

r é s u m é

Objectif. – Une augmentation des arthrites septiques (AS) à Staphyloccocus aureus méticilline résistant(SARM) est signalée dans diverses régions du monde. L’objectif de ce travail est de rechercher une modi-fication de la répartition et de la sensibilité des germes responsables d’AS au cours des 30 dernièresannées.Méthodes. – Cette étude rétrospective monocentrique a inclus les AS bactériologiquement documentéespar prélèvement articulaire et/ou hémocultures de 1979 à 2008. Les infections sur prothèses ont étéexclues.Résultats. – Trois cent soixante-quatorze patients ont été inclus, 127, 136, 111 respectivement dans chaquedécennie. La proportion de staphylocoque (67, 65, 64 %), de streptocoque (14, 21,17 %) et de bacille à Gramnégatif (7, 10,14 %) ne variait pas significativement. La tuberculose était plus fréquente dans la décennie

1979–1988 (10, 4,2 % p < 0,05). La proportion de staphylocoques meti-R et de SARM (13, 11, 15 %) n’étaitpas différente dans les 3 décennies. L’âge et les facteurs de risques d’infection augmentaient avec le temps.Conclusion. – La répartition et la sensibilité des germes se sont peu modifiées en 30 ans. Cela ne justifie pas,dans notre centre, l’élargissement systématique du spectre antibiotique lorsqu’un traitement empiriqueest décidé.

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. Introduction

Les arthrites septiques engagent le pronostic vital, notammentn cas de comorbidité ou chez les patients âgés et fragiles. Toutélai dans la mise en route d’un traitement efficace augmente

e risque de séquelles. Dans l’attente du résultat bactériologique,ne antibiothérapie empirique est souvent prescrite. En l’absence’orientation, son spectre doit couvrir les staphylocoques et lestreptocoques, principaux germes responsables d’arthrite septique.n 2002, nous n’avions pas constaté de modification notable de

a répartition et de la sensibilité des germes à l’origine d’infectionur articulation naïve ou sur prothèse au cours des vingt annéesrécédentes [1]. Depuis, on constate une augmentation de la

DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.jbspin.2014.05.001.� Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc aise de cet article, mais la réfé-ence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus.∗ Auteur correspondant.

Adresses e-mail : [email protected],[email protected] (J.-J. Dubost).

http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2014.04.003169-8330/© 2014 Publie par Elsevier Masson SAS pour la Société Française de Rhumato

ublie par Elsevier Masson SAS pour la Société Française de Rhumatologie.

fréquence des arthrites septiques à Staphylococcus aureus méticil-line résistants (SARM) dans différentes régions du monde [2–11].Une augmentation des infections à bacilles à Gram négatif multi-résistants est également signalée dans certaines populations. Auvu de ces changements, une modification de l’antibiothérapieempirique, pour viser notamment les SARM, a été proposée auxÉtats-Unis [3]. Il est cependant recommandé de tenir compte desconditions locales.

L’objectif de ce travail est de rechercher une modification de larépartition et de la sensibilité des germes responsables d’arthriteseptique dans un même service au cours des 30 dernières années.Les infections sur prothèse qui posent des problèmes spécifiquesont été exclues.

2. Méthodes

Cette étude rétrospective monocentrique a inclus tous lespatients hospitalisés entre 1979 et 2008 pour une arthrite sep-tique. Seules les infections bactériologiquement documentées par

logie.

REVRHU-4356; No. of Pages 3

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2 J.-J. Dubost et al. / Revue du rhumatisme xxx (2014) xxx–xxx

Tableau 1Germes identifiés comme cause d’arthrite septique.

1979–1988n = 127

1989–1998n = 136

1999–2008n = 111

Staphylocoque 85 (67) 88 (65) 71 (64)S. aureus 79 73* 61SARM 10 8 9Staphylocoque méti-R 11 12 12

Streptocoque et entérocoque 18 (14) 28 (21) 19 (17)Pneumocoque 3 4 2Streptocoque A 4 3 2Streptocoque B 2 7 4Streptocoque C 1 1 3Streptocoque G 0 1 2viridans 4 9 4

bovis 0 2 1anginosus 0 1 1mitis 0 5 1sanguinis 4 1 1

Non typé 2 0 1Entérocoque 2 3 1

Bacilles à gram négatif 9 (7) 13 (10) 16 (14)Salmonelle 2 1 1E. coli 1 5 3Klebsielle 0 0 2Enterobacter 0 2 2Serratia 0 2 0Proteus 0 1 2Pseudomonas 1 1 3Acinetobacter 0 1 0Campylobacter 1 0 1Pasteurelle 1 0 2Brucella 3 0 0

Anaérobie 1 0 1Neisseria 3 0 2Mycobactérie 13 (10) 5 (4)* 2 (2)*Champignons 0 2 2

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Tableau 2Caractéristiques des patients atteints d’arthrite septique.

1979–1988 1989–1998 1999–2008

Hommes 80 (63) 79 (58) 61 (55)Âge (ans) 56,3 64** 66**

> à 60 ans 56 (44) 93 (68) ** 79 (71) **> à 80 ans 7 (6) 24 (18)* 19 (17)*

Facteurs de risque 42 (33) 58 (43) 56 (50)*PR 19 16 16Diabète 15 19 22Corticoïdes 20 17 19Néoplasies 4 16* 9Dialyse 1 6 5VIH 1 0 0

LocalisationGenou 69 (38) 53 (33) 45 (36)Épaule 26 (14) 30 (19) 21 (17)Hanche 20 (11) 22 (14) 14 (11)Autre 67 (37) 55 (34) 44 (35)

Décès 9 7 7

Plusieurs germes 2 0 2

ARM : S. aureus résistant à la méticilline ; * : p < 0,05. Pourcentage entre parenthèse.

rélèvement articulaire et/ou hémoculture ont été retenues. Lesnfections sur prothèse étaient exclues.

Ont été recueillis âge, sexe, germe, site de l’isolement bacté-iologique, localisation articulaire, facteurs de risque (notammentiabète, polyarthrite rhumatoïde, cancer, traitement par corti-oïdes ou immunosuppresseurs, dialyse, infections, VIH).

Statistique : les variables quantitatives ont été comparées par leest de Student ou de Mann-Whitney et les variables qualitativesar le test du Chi2 ou le test exact de Fischer le cas échéant.

. Résultats

Sur la période de 30 ans, 374 patients atteints d’arthrite sep-ique ont été inclus : 127 dans la première décennie, 136 dans laeuxième et 111 dans la troisième. Le germe a été identifié par pré-

èvement articulaire dans 89 % des cas et par hémoculture dans 36 %es cas.

La proportion de staphylocoques (67, 65, 64 %), de strepto-oques et entérocoques (14, 21, 17 %) et de bacilles à Gram négatif7, 10, 14 %) ne variait pas significativement dans les 3 décenniesTableau 1). Les infections tuberculeuses étaient plus fréquentesans la première décennie (10, 4, 2 %, p < 0,05). Gonocoques, anaé-obies, champignons étaient très rares.

Parmi les staphylocoques, S. aureus était fortement majoritaire.’augmentation des staphylocoques à coagulase négatif observée

ans la deuxième décennie ne s’était pas amplifiée (6, 15, 10 cas). Laroportion de staphylocoques méticilline résistant en général (11,2, 12 cas) et de SARM en particulier (10, 8, 9 cas) n’était pas signi-cativement différente dans les trois décennies. Les streptocoques

PR : polyarthrite rhumatoïde ; * : p < 0,05 ; ** : p < 0,001. Pourcentage entre paren-thèse.

étaient très divers et aucune tendance à une modification de larépartition n’émergeait dans le temps. Les bacilles à Gram néga-tif étaient également très divers. Brucella n’a été identifié que troisfois, toujours dans la première décade.

Les patients étaient plus jeunes dans la première décade. La fré-quence des facteurs de risque augmentait au cours du temps (33,43, 50 %, p < 0,05) notamment les néoplasies et les patients dialysés(Tableau 2). La répartition des articulations atteintes ne variait passignificativement dans le temps. Le nombre de décès était égale-ment comparable (9, 7, 7 cas).

4. Discussion

S. aureus est la principale cause d’arthrite septique sur articu-lation naïve, mais beaucoup d’autres germes sont en cause. Dansnotre centre, la répartition et la sensibilité des germes ne se sontpas notablement modifiées au cours des 30 dernières années.

Une augmentation de la fréquence des arthrites septiques àSARM a été signalée dans les années 1980 par Ang Fonte et al. [12],mais elle concernait des populations particulières, notamment destoxicomanes. Depuis les années 2000, une augmentation de leurfréquence a été rapportée par de nombreux centres dans diffé-rentes régions du monde (États-Unis, Grande-Bretagne, Chine, Inde,Japon) aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant [2–11]. Dans cescentres, ils représentent plus de 25 % et jusqu’à 60 % des S. aureus.En dehors des populations traditionnelles à risque (hospitalisa-tion récente, matériel étranger, comorbidité . . .), il est surtout notél’apparition de souches de S. aureus communautaire résistant à laméticilline [3,13]. Dans notre recrutement, les SARM représentent13 % des arthrites septiques à S. aureus et la fréquence ne s’estpas modifiée depuis 30 ans. Nos résultats sont comparables à ceuxobservés dans un service suisse où 10 % des arthrites septiques àS. aureus sont des SARM [14]. Nos patients ont les facteurs de risqueclassiques et un profil de résistance aux antibiotiques compatibleavec des SARM hospitaliers. Ces résultats rassurants sont en accordavec la constatation d’une diminution continue des infections àSARM en milieu hospitalier (source InVS) et avec le fait que la Franceest pour le moment épargnée par l’épidémie mondiale de SARMcommunautaire (phénotype USA 300). [15,16].

Les staphylocoques à coagulase négatifs représentent 13 % desstaphylocoques dans notre service. L’augmentation de leur fré-quence dans la deuxième décennie ne s’est pas confirmée dans latroisième. Dans la littérature, leur fréquence est très variable selon

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ARTICLEJ.-J. Dubost et al. / Revue du

es séries. En dehors des infections sur prothèse exclues de cettetude, ce germe semble plus fréquent dans les arthrites septiquesar inoculation iatrogène, par infiltration, ou arthroscopie chez lesujets âgés ou immunodéprimés et chez les dialysés où il est enause dans 4 de nos 12 cas [17–19]. Lorsque le germe n’a été iden-ifié que sur un seul prélèvement, il est cependant parfois difficile’exclure une contamination.

Les streptocoques à l’origine d’arthrite septique sont très divers.’augmentation des streptocoques B observés dans la deuxièmeécennie (28 % des streptocoques) ne s’est pas amplifiée dans laroisième (22 %). Cette fréquence est comparable à celle observéeans la population d’Amsterdam au début des années 1990 (24 %)ais moindre que celle observée à Barcelone en 2003 (46 %) [20,21].Les bacilles à Gram négatif sont en cause dans 7 à 14 %

es arthrites septiques, fréquence comparable à d’autres séries14,21,22]. Leur fréquence augmente discrètement et de fac on nonignificative au cours du temps. Ceci pourrait être la conséquence’une population de plus en plus âgée et ayant davantage de comor-idités.

Le gonocoque est exceptionnel dans notre recrutement commeans les autres séries européennes [20,23].

Les infections tuberculeuses qui représentaient 10 % desrthrites septiques dans la décennie 1979/1988 deviennent excep-ionnelles.

En conclusion, dans notre recrutement la répartition et laensibilité des germes responsables d’arthrite septique s’est peuodifiée en 30 ans et on n’observe notamment pas d’augmentation

es SARM. Cela rejoint l’expérience de Clerc et Col en Suisse[14]. Cesésultats ne justifient pas, dans notre centre, l’élargissement systé-atique du spectre antibiotique lorsqu’un traitement empirique

st décidé.

éclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela-ion avec cet article.

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