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Bulletin d’information des Cliniques universitaires Saint-Luc juillet - août 2007 Trimestriel s o m m a i r e Belgique - België P.P. - P.B. Bruxelles Brussel BC 10553 Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles. Bureau de dépôt : Bruxelles X - Agréation : P501195 Magazine d’information destiné aux médecins référents Oncologie pédiatrique 5 actualités thérapeutiques Médecine physique 9 apprivoiser la douleur chronique Chirurgie cardiaque 12 un cœur artificiel pour la vie Recherche 16 greffe d’ “îlots” et diabète Hygiène hospitalière 19 une traque sans répit Nouveaux soins intensifs : bien-être et confort pour le patient 06 Médecine interne 10 prendre soin du corps et de l’âme Cancer de la prostate : un nouveau test de dépistage Chirurgie colique : vers une réhabilitation rapide Hospitalisation : un service multimédia pour tous Encart spécial : présentation des boursiers 2007 de la Fondation Saint-Luc

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Page 1: Encart spécial - Hopital à Bruxelles · service pour prendre rapidement en charge un patient”. La Hotline permettra de résoudre le problème. Le nu-méro - 0474/ 77 19 62 - est

Bulletin d’information des Cliniques universitaires Saint-Luc • juillet - août 2007 • Trimestriel

s o m m a i r e

Belgique - België P.P. - P.B.Bruxelles Brussel

BC 10553

Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles.Bureau de dépôt : Bruxelles X - Agréation : P501195

Magazine d’information destiné aux médecins référents

Oncologie pédiatrique . . . . . 5actualités thérapeutiques

Médecine physique . . . . . . . 9apprivoiser la douleur chronique

Chirurgie cardiaque . . . . . . 12un cœur artificiel pour la vie

Recherche . . . . . . . . . . . . . . 16greffe d’ “îlots” et diabète

Hygiène hospitalière . . . . . 19une traque sans répit

Nouveaux soins intensifs : bien-être et confort

pour le patient

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Médecine interne . . . . . . . . 10prendre soin du corps et de l’âme

Cancer de la prostate : un nouveau test de dépistage

Chirurgie colique : vers une réhabilitation rapide

Hospitalisation : un service multimédia pour tous

Encart spécial :

présentation des

boursiers 2007

de la Fondation

Saint-Luc

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Edito

Il s’y passe toujours quelque chose ! Les Cliniques universitaires Saint-Luc ont inauguré, début mai, trois nouvelles unités de Soins intensifs. Abritant au total 34 lits, ce projet permet aux équipes d’assurer les meilleurs soins dans un environnement qui tient compte des aspirations du personnel, des patients et de leurs proches. Le chantier n’est pas terminé : en 2008, les Soins cardio-vasculaires intensifs emménageront, eux aussi, dans de nouveaux locaux.

Un hôpital “à la pointe”, c’est aussi une structure capable d’allier qualité des soins et performance des services. Le support par exem-ple qui, dans les coulisses oeuvre à la satisfaction des patients, a fait l’objet de nombreux projets de modernisation. A présent, l’accent est mis sur la gestion administrative des dossiers de patients : l’en-semble des processus liés à la planification du séjour hospitalier, à l’admission et à la facturation seront adaptés dans le but de rendre le séjour hospitalier le plus confortable possible pour le patient.

Autre changement pour les patients “ambulatoires” : la disparition du badge programmée pour 2008. L’actuel sésame pour tout acte médical et technique sera remplacé par un autre système d’iden-tification. De quoi améliorer la fluidité des processus, avec à la clé : une plus grande satisfaction pour le patient.

Côté pratique, nous en profitons pour glisser qu’une nouvelle version du guide des consultations a été mise en ligne sur le por-tail des Cliniques, accessible depuis la page d’accueil à l’adresse : www.saintluc.be.

Bonne lecture,La rédaction

Page 2 juin - juillet 2007

Lucarne : Bulletin d’informations destiné aux médecins référents.

La Lucarne est une publication du Service de communication qui s’adresse aux mé-decins référents.

Éditeur responsableJacques Melin, Médecin-chef, Coordonnateur général, Avenue Hippocrate, 10 1200 Bruxelles

CoordinationXavière Lucas([email protected])Tél. 02 764 11 99Fax. 02 764 89 02

RédactionService de communicationGéraldine Fontaine (GF),Thomas De Nayer (TDN),Xavière Lucas (XL)

SecrétariatVéronique Dansart ([email protected])Tél : 02 764 11 58Fax : 02 764 89 02

PhotosCouverture : © Hugues Depasse/CAV Intérieur : © Hugues Depasse/CAV

© DR (Document Reçu)

Mise en page Tilt Factory

Si vous avez des idées d’articles ou des suggestions pour améliorer cette publication, n’hésitez pas à contacter la rédaction.Toute reproduction, même partielle, est interdite sauf accord préalable de la rédaction.

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Lucarne # 04

CUne ligne directe réservée aux généralistes a été ouverte pour favoriser la prise en charge rapide d’un patient en médecine interne.

Certains patients nécessitent parfois une consultation ou une hospitalisation urgente dans le Service de mé-decine interne générale. Afin de permettre un contact direct et immédiat entre le médecin généraliste et un permanent du service de médecine interne générale, une Hotline a été ouverte. “L’idée est née de la concer-tation régulière entre les représentants des médecins généralistes et des Cliniques Saint-Luc”, explique le Pr Hainaut, chef du Service de médecine interne. “Ils nous ont fait part de leur difficulté à joindre un membre du service pour prendre rapidement en charge un patient”.

La Hotline permettra de résoudre le problème. Le nu-méro - 0474/ 77 19 62 - est accessible tous les jours ouvrables, du lundi au vendredi de 9h à 18h. Pour la gériatrie, les Drs Pascale Cornette (02/764 80 47) et Benoît Boland (02/764 10 57) restent joignables via leur téléphone relayé automatiquement sur leur bip. “Dernière précision : la Hotline n’est pas une ligne d’avis téléphoniques”, souligne Philippe Hainaut. “Ce type de demandes ne peut pas être pris en charge via cette ligne sous peine de la rendre rapidement inopérante”, conclut-il.

Page 3juin - juillet 2007

Lucarne # 06Vous

L

Un service écartelé entre hospitalité et soins spécialisés

Qui consulte le Service des urgences et pourquoi ? Que signifie exactement “une urgence”? Comment gérer l’urgence au quotidien ? Un dossier spécial de la revue Louvain répond à ces questions.

“L’augmentation croissante et régulière des ac-tivités des services d’urgence est une constante dans la plupart des pays du globe. Cette solli-citation est-elle liée à une problématique mé-dicale ou relève-t-elle d’une société, elle-même, malade du temps ?”. Voilà une des questions fondamentales que pose le dossier “Vivre dans l’Urgence” publié dans le dernier numéro de la revue Louvain (revue de l’UCL). Ce dossier met l’accent sur la problématique de l’urgence en général et sur les questions que soulève la consultation des services d’urgences hospita-lières en particulier. Parmi celles-ci, la sélec-tion entre les “bonnes” et les “mauvaises” ur-gences, les tensions qui en résultent entre les filières de soins et les urgences, etc.

Ces questions reviennent régulièrement sur la scène médiatique et politique belge en rai-son notamment des aspects économiques et sociologiques. L’accessibilité des urgences est certainement un élément positif dans la me-sure où ce service est utilisé à bon escient, par des patients qui en ont réellement besoin. Les généralistes ne jouent-ils pas un rôle dans ce phénomène ? Autant de questions abordées par les nombreux intervenants des Cliniques

universitaires Saint-Luc et de Mont-Godinne: Marc Vanandruel (généraliste), les Prs Marc Reynaert (interniste-intensiviste et urgentis-te), Frédéric Thys (interniste-urgentiste), Vin-cent Dubois (psychiatre), Vincent Lorant (pro-fesseur à l’Ecole de santé publique), Philippe Meert (urgentiste), Benoît Gillain (psychiatre), Dominique Vanpee et Jean-Bernard Gillet (tous deux urgentistes à Mont-Godinne). [XL]

Les Urgences

Contact direct Médecine interne

Créée il y a vingt ans, la revue Louvain a connu une refonte complète de sa ma-quette. Enrichie, plus colorée, la revue de l’UCL propose tous les deux mois un dossier autour d’une question de société ainsi que des informations de fond sur l’université. La version imprimée est complétée chaque mois par une version électronique, Louvain Newsletter. L’abonnement aux cinq numéros «papier» revient à 20 euros par an (pour un adressage en Belgique). La version électroni-que est gratuite et accessible à tous les lec-teurs sur le site www.uclouvain.be/louvain.Si vous souhaitez vous abonner, formez le 010 47 91 75.

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LLe cancer de la prostate est le cancer le plus fré-quemment diagnostiqué chez l’homme grâce à l’utilisation d’un test sanguin très simple. Ce test permet de mesurer la concentration sanguine du PSA (pour Antigène Prostate Spécifique). Cette protéine est normalement sécrétée dans le liquide prostatique. En en cas d’altération tissulaire (can-cer, inflammation, hypertrophie bénigne de la prostate), cette protéine peut passer dans le sang. Actuellement, comme test de dépistage du cancer de la prostate, les médecins proposent le dosage du PSA en association avec un toucher rectal. Mais pour établir ou confirmer le diagnostic de cancer de la prostate, des biopsies prostatiques restent nécessaires. Le dépistage (par le toucher rectal et le dosage du PSA) sert donc à identifier les patients qui nécessitent des biopsies de la prostate.

Dépistage complexeLe problème du PSA est qu’il n’est absolument pas spécifique d’un cancer prostatique. Trois dif-ficultés en résultent en termes de dépistage. Dans le premier cas, un taux de PSA normal (soit une concentration sérique < 2.5 ng/ml à 50 ans) ne per-met pas d’exclure a priori la présence d’un cancer prostatique agressif. Certains patients sont donc porteurs d’un cancer agressif et l’ignorent. Inver-sement, les biopsies de prostate peuvent rester

Vers un diagnostic spécifique et précoceCancer de la prostate

Le Progensa™ PCA3, tel est le nom du nouveau test de détection du cancer de la prostate disponible aux Cliniques universitaires Saint-Luc.

négatives (c’est-à-dire qu’elles ne montrent pas de cancer) chez de nombreux patients ayant une va-leur de PSA élevée. Si la valeur du PSA reste haute ou augmente progressivement, l’urologue, pour l’instant, n’a d’autre choix que de répéter les biop-sies. Bien que la biopsie ne soit pas très traumati-que, ce geste n’est pas anodin et il est préférable, si possible, de s’en passer. Un dernier problème sub-siste : les biopsies détectent indifféremment les cancers agressifs (menaçant la vie de l’individu) et les cancers “inoffensifs” (indolents). Cette incer-titude affecte les patients … et leur médecin dans la mesure où le terme “cancer” véhicule des peurs bien compréhensibles.

Progensa™ PCA3 Contrairement au PSA qui est une protéine dont la production dépend du gène correspondant, le PCA3 est un gène qui ne synthétise aucune protéine connue, mais qui est exprimé sous forme d’un “ARN messager” (soit une petite chaîne d’acides nucléi-ques produites par le gène PCA3) et qui est spécifi-que à la cellule cancéreuse prostatique. Alors que la présence de la protéine PSA est indistinctement produite par des cellules prostatiques normales et cancéreuses, l’expression du gène PCA3 constitue un marqueur spécifique de l’existence de cellules prostatiques cancéreuses. L’intérêt potentiel d’utili-ser un tel marqueur dans les stratégies de diagnos-tic précoce est donc majeur.

Détecter les cellules cancéreusesLa seule difficulté liée à l’utilisation d’un test basé sur l’identification de ce marqueur réside dans le fait que le gène PCA3 est comparativement très faiblement exprimé dans les cellules cancéreuses, et qu’en l’absence d’une protéine correspondante, un test de dépistage sanguin n’est pas envisagea-ble. Les chercheurs ont toutefois contourné cette difficulté : lors du toucher rectal pratiqué par l’urologue, le patient expulse dans le canal uri-naire des cellules prostatiques. Celles-ci peuvent être recueillies dans les urines après la miction. Si certaines de ces cellules prostatiques proviennent d’une zone cancéreuse, elles seront détectables sur base de l’expression anormale du marqueur spécifique PCA3 – non exprimé dans les cellules

Page 4 juin - juillet 2007

Centre du cancer

Résultats rapidesSeuls cinq laboratoires en Europe sont actuellement équipés et accrédi-tés pour ce test. Parmi ceux-ci, le Centre de Technologies Moléculaires Appliquées des Cliniques universitaires Saint-Luc, laboratoire de référen-ce en la matière. L’indication de l’analyse doit être posée par l’urologue du patient et ne peut être faite que moyennant sa participation financiè-re, l’analyse n’étant pas encore remboursée par la sécurité sociale (coût pour le patient 259€). Les résultats sont rapidement accessibles, soit par contact direct, soit via le portail Internet (www.ctma.be). Pour garantir la sécurité des données, le médecin dispose d’un accès à ce portail via une clé USB à empreintes digitales. Pour de plus amples informations, l’équipe du Pr Gala se tient à votre disposition (via mail, téléphone ou portail web). Une documentation ciblée, les tubes de transport adéquats ainsi que des informations plus détaillées sur la procédure à suivre et les prix sont transmis sur simple demande au 02 764 39 26 – 02 764 33 32 ou par e-mail à l’adresse : [email protected]

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Lucarne # 04

LL’oncologie pédiatrique progresse. La prise en char-ge des maladies hématologiques et oncologiques de l’enfant bénéficie de nombreuses avancées. De nouvelles cibles médicamenteuses voient le jour, espérant guérir un plus grand nombre de patients. Quant aux traitements actuels, ils évoluent dans le but de diminuer ou de prévenir les toxicités ou les séquelles secondaires chez les enfants malades. Le Pr Bénédicte Brichard, hématologue, fait le point.

En génétique, les études par puces à ADN permettront dans le futur de mieux caractériser les altérations génétiques à l’origine d’une tumeur et de lui donner un traitement plus ciblé.

En cardiologie pédiatrique, la RMN est un outil précieux : il permet l’analyse détaillée de la fonction cardiaque chez des patients ayant reçu préalablement de la chimiothérapie cardiotoxique. La RMN

prostatiques normales -, moyennant la réalisa-tion d’un test hypersensible de réalisation assez complexe. Le but du test développé par la socié-té Gen-Probe et disponible à Saint-Luc dans le laboratoire du Pr Jean-Luc Gala est de détecter la présence de cellules cancéreuses dans les urines du patient, recueillies après un toucher rectal. L’équipe du Pr Tombal présentera lors de la réu-nion annuelle de la Société Belge d’Urologie les résultats de la première étude belge, réalisée conjointement aux Cliniques universitaires Saint-Luc et de Mont-Godinne. Selon les pre-miers résultats, ce test permettrait d’éviter une biopsie à un tiers des patients, tout en permet-

Les nouvelles technologies au service de la thérapeutique en hématologie et oncologie pédiatrique ont fait l’objet d’une matinée scientifique organisée au début mai.

cardiaque offre des résultats précis anatomiques et fonctionnels en 3 dimensions.

En chirurgie orthopédique, la chirurgie des sarcomes a aussi bénéficié des progrès de l’imagerie qui permet d’établir la cartographie de la tumeur au millimètre près. La chirurgie (le plus souvent conservatrice) dispose des auto- et allogreffes

osseuses et des prothèses. Pour les enfants (dont le potentiel de croissance est élevé), une prothèse d’allongement permet de minimiser l’inégalité de longueur au niveau des membres.

En radiothérapie, les nouveautés visent surtout à diminuer les complications secondaires chez l’enfant.

Un objectif possible grâce à une technique minutieuse et grâce à l’arrivée de nouvelles modalités de traitement comme la radiothérapie conformationnelle tri-dimensionnelle ou la protonthérapie.�

tant l’identification du caractère agressif de la tu-meur, un paramètre d’une importance majeure.Pour l’urologue de terrain, ce test sera certaine-ment utile en cas de doute quant à la nécessité de réaliser ou répéter une biopsie de prostate. � [XL]

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Lucarne # 06

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Nouveaux médicamentsLes progrès de la biologie ont ouvert la voie à de nouveaux médicaments aux mécanismes d’action différents. De nou-velles cibles thérapeutiques ont été identifiées : angiogenèse, transduction du signal, apoptose.Déjà disponibles chez l’adulte, ces nouveaux médicaments doivent faire l’objet d’une évaluation chez l’enfant. Une nou-velle réglementation européenne (janvier 2007) va profondé-ment modifier la situation en Europe en permettant le déve-loppement d’une recherche thérapeutique spécifique à l’en-fant. Ce qui obligera les industriels à considérer la pédiatrie

dans leur plan de développement et à fournir des données pé-diatriques si la maladie existe chez l’enfant et si le besoin thé-rapeutique a été identifié. Plusieurs nouveaux médicaments sont ainsi en cours d’évaluation en oncologie pédiatrique et de nouvelles molécules sont en évaluation préclinique.

Personnes de contact

Le Pr Bénédicte Brichard, hématologue.

MAtinée

d’hématologie

et oncologie

pédiatrique

Les nouvelles technologies au

service de la thérapeutique ...

Sodehotel, La Woluwe

Samedi 5 mai 2007

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Organisation

Service d’hématologie et oncologie pédiatrique

Cliniques Universitaires Saint-Luc

Université Catholique de Louvain

10, Avenue Hippocrate

1200 Bruxelles

Consultez le site: www.kidscancer.be

Pr Bénédicte Brichard Tél. : 02 764 15 17 - [email protected]

Personne de contact

Hématologie et oncologie pédiatrique

Nouvelles perspectives

Pr Bertrand Tombal : Service d’Urologie Tél. : 02 764 14 15, [email protected] Jean-Luc Gala : responsable du Centre de Technologies Molécu laires Appliquées (CTMA)  Tél. : 02 764 31 65 , [email protected]@ctma.be

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SSoulager la douleur, réduire le stress opératoire, fa-voriser une nutrition entérale précoce et permet-tre une mobilisation rapide du patient… autant de piliers sur lesquels repose le programme Fast Track. Cet itinéraire clinique unissant anesthé-sistes, chirurgiens, infirmiers, diététiciens, kinési-thérapeutes ainsi que de nombreux autres inter-venants vise à rendre le patient le plus autonome possible, très vite, après l’opération “Nous souhai-tions que le fait de devoir subir une intervention chirurgicale ne soit plus considéré comme une en-trave bouleversant le cours de la vie, mais que ce soit plutôt une étape, une simple formalité”, indi-que le Pr Alex Kartheuser, responsable de l’Unité de chirurgie colorectale.

Parcours fluide et guérison rapideChirurgie colorectale et réhabilitation rapide

Accélérer le processus de guérison par une approche pluridisciplinaire intégrée… Voilà en quelques mots la philosophie du nouveau programme de prise en charge destiné aux patients qui doivent subir une chirurgie colique. Le premier patient “Fast Track” a quitté l’hôpital en avril dernier, trois jours seulement après l’intervention. Heureux et en forme.

Plus légerPour atteindre cet objectif, l’équipe du Pr Kartheu-ser s’est mobilisée sans compter pendant plus d’un an. Un énorme travail a été réalisé. “L’idée était de perturber le moins possible tous les aspects liés au métabolisme et à la physiologie du patient”. Résultat : avant, pendant et après l’intervention, tout est devenu plus ‘léger’. Le régime alimentaire, par exemple, auparavant nécessaire, n’a plus de raison d’être. “Une alimentation adéquate et une guérison rapide par restauration de la fonction di-gestive constituait l’un des premiers objectifs des soins”.

Adaptation de l’anesthésieL’adaptation des techniques et des dosages en anesthésie contribue largement à la réussite de ce nouveau mode de prise en charge. “Pour attein-dre les objectifs du programme (éviter la douleur, favoriser une mobilisation rapide et une récupéra-tion active), l’anesthésie a subi un profond rema-niement”, explique Fernande Lois, anesthésiste. “La péridurale est devenue la technique de choix. Les produits et les doses ont été adaptés afin de di-minuer la paralysie de l’intestin et d’éviter les nau-sées et vomissements post opératoires. Un cathéter alimenté avec des anesthésiques locaux permet de gérer la douleur pendant 48h”. De quoi favoriser la réhabilitation précoce du patient. Sans oublier l’environnement dont le rôle est déterminant dans le processus de guérison. “L’organisation doit être sans faille : des plans de soins sont établis pour chaque jour.”

Séjour plus courtGrâce à ce dispositif, le séjour hospitalier est plus court : quatre jours d’hospitalisation suffisent (contre huit à douze jours auparavant). “Rédui-re les coûts liés à la durée de séjour n’était pas le but”, souligne le Pr Kartheuser. “C’est une consé-quence heureuse. Nos objectifs ont été le bien-être du patient, des soins de qualité et une sécurité maximale”.

Page 6 juin - juillet 2007

Echos des services

Le Pr Alex Kartheuser (chirurgien), le patient, Fernande Lois et Yves Krémer (anesthésistes).

(© HDepasse/CAV)

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Lucarne # 04

Parcours fluide et guérison rapide Adhésion du patientQuant au patient, son rôle est primordial. “Il doit être prêt à adhérer au projet. Le fait d’être mobi-lisé rapidement après l’intervention nécessite une réelle envie de se prendre en charge”. En plaçant le patient responsabilisé, au centre des préoccu-pations des équipes soignantes, le programme Fast Track bouscule les habitudes et provoque un changement d’attitude vis à vis de dogmes éta-blis. Tout bénéfice pour le patient dont la conva-lescence est moins pénible, plus courte et la gué-rison plus rapide.

[XL]

Page 7juin - juillet 2007

Lucarne # 06

Un relais auprès des généralistes

Le Dr Bernard Dupont, médecin généraliste, délégué aux hôpitaux, fut partie prenante au

projet. Il témoigne : “C’était un plaisir de collaborer au Fast Track dès le début de son élaboration et j’en remercie le Pr Kartheuser avec qui les généralis-tes ont le meilleur contact réciproque. Qui pouvait mieux

que le médecin de famille prévenir, réagir aux questions, aux désirs, aux détails pratiques du patient ? Celui qui est en souffrance, face au diagnostic, à l’opération, au retour à domicile. Comment trouver une infirmière, un kiné le vendredi soir, jour le plus fréquent du retour à domicile ? J’ai informé mes confrères à pro-pos des qualités, des buts de ce projet difficile à réaliser (songeons que les équipes néerlan-dophones n’ont pas encore réussi à mettre ce projet en œuvre). A l’avenir, mon rôle sera, en collaboration avec mon assistante (le Dr Claudine Vande Wal qui réalisera son Travail de Fin d’Etudes sur ce projet), de vérifier le sui-vi, de servir de relais auprès des Généralistes”.

Accès téléphonique direct

Les patients inclus dans le programme de Fast Track réclament un suivi plus actif. “Le retour à domicile est planifié dès la pre-mière consultation”, souligne Axel Kartheuser. Le médecin traitant est intégré dans la prise en charge où il joue un rôle central. Une infirmière de référence a également été nommée pour accompagner les patients pendant et après l’hospitalisation. Un contact téléphonique est prévu dans les 24 à 48 h après le retour à domicile. Le patient sera ensuite revu à Saint-Luc, en consultation de chirurgie, le dixième jour post-opératoire. En cas de difficulté ? “Pour les patients qui risquent de présenter une complication (fuite anastomotique ou autre), une réadmission rapide et efficace doit être possible. Nous y avons pensé : un accès direct a été prévu via l’ouverture d’une hotline accessible 24h/24 au numéro : 0474 77 23 03.”

Pr Alex Kartheuser, tél. : 02 764 54 06, e-mail : [email protected] article complet est accessible sur le site www.md.ucl.ac.be/loumed/www.md.ucl.ac.be/loumed/V124/S199-205.pdf

Personne de contact

Le programme Fast Track favorise la mobilisation rapide du patient, avec l’aide des kinésithérapeutes.

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HDep

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Echos des services

TConfort et bien-êtreSoins intensifs: nouveaux locaux

Inaugurés début mai, les nouveaux soins intensifs des Cliniques universitaires Saint-Luc intègrent une dimension désormais centrale : l’humanisation des soins.

Trop étroit, trop bruyant et manquant de lits pour faire face aux admissions non planifiées, le Service des soins intensifs n’avait pas connu de rénovation majeure depuis l’ouverture des Cliniques Saint-Luc en 1976. C’est aujourd’hui chose faite : la première phase des travaux est terminée. A terme, deux niveaux sont prévus. Le premier a été inauguré début mai. Accueillant et lumineux, il comprend 10 lits pédiatriques et 24 lits pour adultes.

Calme et intimitéL’humanisation des soins fut l’un des piliers à la base de ce projet de rénovation. Ainsi, chaque patient bénéficie d’une chambre privée pourvue (pour la plupart) d’une fenêtre. Le côté aveugle de l’unité est occupé par les (petits) locaux admi-nistratifs et techniques.Autres nouveautés contribuant au bien-être des patients : l’insonorisation acoustique, la mise à disposition de huit programmes musicaux étu-diés pour leurs effets apaisants, la présence de caméras de surveillance dans les chambres les plus éloignées du bureau des infirmières, ou encore l’installation d’un système d’éclairage

reproduisant le rythme jour-nuit.Les lits intensifs pédiatriques ont également fait l’objet d’une attention particulière. Joliment dé-corée et tout en couleur, l’Unité peut accueillir 10 enfants. Une seconde phase, dont l’achèvement est prévu mi-2008, comprendra deux unités de 12 lits pour les pathologies cardiovasculaires, 7 chambres de garde et 3 douches. [XL]

Qualité et humanismeGarantir la meilleure prise en charge, offrir un équipement médical de pointe, préserver l’intimité du patient et des familles en leur procurant un certain bien-être sont autant de priorités poursuivies par le Service des soins intensifs. Service où la durée moyen-ne de séjour, à Saint-Luc, est de 6 jours, avec 10 % des patients qui y restent plus d’une semaine et 5 % plus de trois semaines.

(© HDepasse/CAV)

Pr Pierre-François Laterre Chef du Service des soins intensifs Tél. : 02 764 27 35, [email protected]

Personne de contact

(© HDepasse/CAV)

(© HDepasse/CAV)

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Confort et bien-être Apprivoiser la douleur chronique

Comment mieux vivre, malgré la présence d’une douleur chronique rebelle aux traitements classiques ? Le Centre de référence multidisciplinaire de la douleur chronique propose à certains patients une approche en groupe pour apprendre à mieux gérer la douleur et ses conséquences.

La douleur chronique, principalement d’origine musculo-squelettique, concerne plus de deux adultes sur dix en Europe. Pas toujours reconnue parce que impossible à objectiver, elle est pour-tant à l’origine de souffrances et d’un handicap parfois sévères. Les traitements classiques (médi-caments, infiltrations,…) se révèlent souvent peu satisfaisants. En effet, toute douleur persistante induit des modifications profondes et durables de fonctionnement du système nociceptif (sen-sibilisation, “mémoire de la douleur”,…), respon-sables d’un certain échappement thérapeutique. De plus, d’autres problèmes, comme un décondi-tionnement physique, une dépression, ou des dif-ficultés relationnelles et professionnelles, peuvent apparaître peu à peu et contribuer à entretenir la douleur. L’approche thérapeutique des syndromes douloureux chroniques s’éloigne alors d’un objec-tif curatif pour mettre l’accent sur une meilleure gestion de cet hôte indésirable qu’est la douleur.

Accepter la douleurPour aider les patients à franchir le cap, une équipe pluridisciplinaire de 15 personnes a mis au point une stratégie spécifique, partiellement financée par une convention avec l’INAMI. La prise en charge s’effectue en deux phases. La pre-mière consiste à évaluer la douleur dans ses di-mensions physiques, psychologiques et sociales. Cette phase dure trois mois environ et comprend diverses consultations (médecin, psychologue, kinésithérapeute, ergothérapeute, infirmière, as-sistante sociale, pharmacien,…). Le problème du patient est ensuite discuté en réunion d’équipe. Différentes propositions peuvent être faites, du conseil ponctuel au programme de rééducation interdisciplinaire intensif propre au Centre.

Programme de groupeUn programme de groupe dit psycho-éducatif est proposé à certains patients. Ce programme, qui comprend une vingtaine de séances de 2h30, a pour objectif d’aider les malades à mieux comprendre leur maladie et à mieux la gérer au quotidien. Différents thèmes sont abordés : les mécanismes de la douleur, la gestion des acti-vités quotidiennes, les médicaments, la gestion

Médecine physique et réadaptation

des émotions, les relations avec l’entourage, les problèmes socio-professionnels, les troubles du sommeil… Des séances de kinésithérapie avec activité sportive spécifique, relaxation, hydro-thérapie ou “coaching” dans la reprise d’activités physiques à domicile peuvent également être proposées. Tous les membres de l’équipe pluri-disciplinaire participent au programme.

Acteur du changementUne difficulté de ce programme est qu’il propose aux patients une démarche à laquelle ils ne sont peut-être pas (encore) prêts. Renoncer à un trai-tement miracle de la douleur, accepter que la douleur fasse partie de sa vie, accepter de se pren-dre en charge sans tout attendre des soignants, comprendre que les progrès seront (très) lents, est difficile, frustrant, peut-être révoltant, mais mal-heureusement nécessaire. Une importance toute particulière est donc accordée à la discussion avec les patients de leurs objectifs et de leur rôle dans la mise en place d’un changement. Le risque de générer des déceptions est possible, les délais d’attente sont parfois longs… Mais proposé au bon moment à la bonne personne, cette stratégie (qui s’étale sur un an) est un outil très utile.

Et ensuite ?Idéalement, à la fin du programme, le patient devrait pouvoir maîtriser plusieurs outils de gestion de la douleur et des autres symptômes. Mais l’apprentissage de la gestion de la douleur est une entreprise longue et difficile. Les efforts doivent être poursuivis. Pour soutenir le patient dans cette démarche, un carnet de bord est éla-boré au fur et à mesure des séances. Ce carnet servira d’aide-mémoire et de lien avec les soi-gnants qui continueront à l’accompagner après son passage dans le centre, en particulier les mé-decins généralistes. [Anne�Berquin]

Pour qui ? Le Centre multidisciplinaire de la douleur chronique ac-cueille, chaque mois, une trentaine de nouveaux pa-tients. C’est à la fois beau-coup (car apprendre à bien connaître chaque patient prend du temps) et peu, vu la quantité de demandes qui lui sont adressées. Parmi ces nouveaux patients, on compte X de femmes. L’âge moyen est 48 ans. 6 patients sur 10 souffrent de douleurs diffuses. Les douleurs durent depuis 6 mois au minimum, mais sont généralement présentes depuis plusieurs années : 9 ans en moyenne.

Dr Anne Berquin Tél. : 02 764 16 46, [email protected]étariat de la Consultation de la Douleur Chronique, tél. : 02 764 16 82

Personne de contact

HDep

asse

/CAV

)

Anne Berquin.

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Le point sur

Offrir une prise en charge aux personnes alcooliques au sein d’un hôpital général ? C’est le choix qu’ont fait les Cliniques universitaires Saint-Luc en ouvrant une unité de six lits dans le Département de médecine interne. Après trois ans de fonctionnement, la Lucarne fait le point avec les Drs Philippe de Timary, psychiatre et Peter Stärkel, gastrœntérologue.

L’alcoolisme est mal perçu. Les personnes alcooli-ques en souffrent et sont confrontées à une véri-table difficulté : l’accès aux soins pour leur problè-me d’alcool. “Tout d’abord parce qu’elles éprouvent de la honte et ne peuvent donc pas facilement en parler à l’extérieur”, souligne Philippe de Timary. “Ensuite, parce qu’il y a un déni de la maladie, une dimension importante de leur problématique. La plupart du temps, c’est dans une situation d’ex-trême souffrance morale que ces personnes font la démarche et prennent un rendez-vous”.

Modèle pluridisciplinaireC’est afin de leur venir en aide qu’a été mis sur pied, voici trois ans, aux Cliniques universitaires Saint-Luc, un modèle de soins hospitaliers pluri-disciplinaires. “La fonction de cette unité est sans ambiguïté : il s’agit de rechercher avec le patient une solution à son problème d’alcool”, indique Peter Stärkel. Pour ce faire, l’équipe aborde, dans un premier temps, la réalité des répercussions

somatiques de la consommation. Mais le but de l’hospitalisation ne consiste pas seulement à ap-porter des soins au corps. Il s’agit aussi d’entamer une réflexion sur les habitudes de boisson. “Une grande partie du travail d’accompagnement de ces patients fait référence au déni de la réalité et de la gravité de leur alcoolisme”, souligne le Dr de Timary. “Certains patients ont perdu le contrôle sur la boisson et ne veulent pas l’admettre.”

Ménager la blessure narcissiqueLa difficulté de ces patients d’accepter l’idée de se faire soigner pour une problématique psychia-trique a amené l’équipe à choisir le nom d’ “Unité Intégrée d’Hépatologie”. “Cette dénomination fait référence à la facette organique plutôt qu’à l’aspect psychiatrique, de quoi ménager la blessure narcissi-que liée au fait d’admettre d’avoir un problème de santé mentale. L’abord somatique constitue souvent le sujet qui permet la rencontre. Nous nous atta-chons également à trouver un style relationnel qui leur permette de ne plus devoir faire cette démons-tration d’eux même et de vraiment parler d’eux…”.

Deux séjours d’une semaineLa plupart du temps, la première rencontre avec le patient se déroule lors d’un entretien de pré-admission, avant l’hospitalisation. “Cette deman-de d’aide survient le plus souvent après plusieurs mois ou plusieurs années d’hésitation du patient ou de la famille”. L’unité accueille les patients alcooliques pour deux séjours d’une semaine, séparés d’une semai-ne de retour à domicile. Le sevrage physique ainsi qu’un bilan internistique et neurologique est réa-lisé lors de la première semaine d’hospitalisation. Une première rencontre avec le psychologue et le psychiatre et, éventuellement, un membre de l’entourage a lieu pendant la deuxième moitié de la semaine. S’il le souhaite, le patient peut égale-ment demander le passage d’une assistante so-ciale et souvent d’une diététicienne.La semaine de retour à domicile a pour fonction de permettre au patient d’être à nouveau confronté aux circonstances dans lesquelles il consomme, et d’en prendre note pour pouvoir en rediscuter lors de la deuxième semaine d’hospitalisation.

Prendre soin du corps et de l’âmeUnité d’alcoologie

De g. à dr. : Philippe de Timary (psychia-tre) et Peter Stärkel (gastrœntérologue)

proposent une prise en charge à

la fois différente et complémentaire au

problème de l’alcool.

(© HDepasse/CAV)

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Lucarne # 04

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Lucarne # 06

Outre certains examens complémentaires, cette seconde semaine d’hos-pitalisation sera consacrée à découvrir avec les patients les raisons qui les ont amenés à boire et à l’instauration d’une stratégie de maintien de l’abstinence avec le psychologue et le psychiatre. Un suivi extérieur sera proposé pour améliorer les chances de succès du projet d’abstinence. A la fois différente et complémentaire des prises en charge en milieu psy-chiatrique, cette unité a comme particularité d’être une unité ouverte. “Nous avons fait le pari que les patients pourraient supporter le sevrage, sans imposer un temps d’enfermement tel qu’il est préconisé dans le plu-part des institutions psychiatriques”. Ce pari s’est avéré payant : 93% des patients ont résisté à la boisson, malgré l’importance de l’appétence pour l’alcool en début de sevrage. “Ce principe témoigne au patient notre confiance dans sa capacité à rester abstinent et le place d’emblée en position de responsable principal de son abstinence”. Le cadre est néanmoins bien précis. “Les moments d’entrée et de sortie sont définis à l’avance, les patients signent un contrat définissant nos attentes vis à vis d’eux durant le séjour, ils savent qui ils vont rencontrer autour du projet précis de réflexion sur les habitudes de boisson”. [XL]

Et après ?

Depuis trois ans, plus de 300 patients ont été pris en charge au sein de l’unité. Deux tiers d’entre eux continuent à bénéficier d’un suivi. Parmi ceux-ci, un peu plus de la moitié reste abstinente à six mois. “C’est un bon résultat”, commente Peter Stärkel. “Car les séjours effectués au sein de l’unité sont particulièrement courts par rapport aux cen-tres de cure ou services psychiatriques”. “Nous parvenons également à toucher des person-nes qui n’ont jamais eu de contact avec le psychologue”, ajoute le psychiatre. Depuis, l’équipe a procédé à quelques réadmissions dites “préventives”, de plus courte durée. Dès que le patient se sent vulnérable ou rencon-tre une situation difficile et se sent en dan-ger de récidiver, il revient une semaine pour faire le point. Il s’agit surtout d’une semaine d’hospitalisation à visée psychologique. Le profil type des patients? Deux tiers d’hom-mes pour un tiers de femmes, issus de tou-tes les catégories de la population.

Recherche

Liens entre émotion et alcoolisme

Un patient alcoolique sur deux présente un déficit global du traitement des émotions qui porte le nom d’alexithy-mie. Ce déficit est associé à un risque plus grand de re-chute après sevrage d’alcool. Quels sont les mécanismes cérébraux impliqués dans la difficulté de différentiation émotionnelle chez les patients alcooliques ?

Philippe de Timary et son équipe se sont penchés sur cette question. La partie neurophysiologique de l’étude est ter-minée. “Les résultats indiquent que les patients alcooliques présentent un déficit marqué de la reconnaissance des émotions sur les visages avec une atteinte particulièrement marquée pour l’émotion de colère et ceci indépendamment

du caractère alexithymique”, souligne Philippe de Timary. Des mesures d’imagerie par résonance magnétique ont démarré afin de déterminer les structures anatomiques impliquées dans ces déficits. Ces résultats sont très inté-ressants sur un plan clinique. “Il est probable que les pa-tients alcooliques éprouvent une difficulté réelle à percevoir et à exprimer la colère, perceptions et expressions qui sont importantes pour se situer dans un univers relationnel et défendre un point de vue et des buts personnels”. Le déficit mis en évidence pourrait également participer au fait que les patients alcooliques semblent parfois vivre à côté de leur vie et continuent à boire… Ces premiers ré-sultats offrent des pistes intéressantes sur le plan psycho-thérapeutique où une attention particulière est apportée à la colère et sa mise en relation avec des épisodes de re-chute de la consommation.

Peter Stärkel (gastroentérologie)Tél. : 02 764 28 53 - [email protected] de Timary (psychiatrie) Tél. : 02 764 21 74 - [email protected]

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Aider et rassurer le patient

Une fois sortis de l’hôpital, les patients qui doi-vent entamer un nouveau traitement à l’in-suline sont accueillis au sein d’une nouvelle consultation. Ils rencontrent, au cours de la même demi-heure, le médecin et l’infirmière. Le médecin assure les aspects médicaux du diabè-te, l’infirmière s’attarde au vécu du patient dia-bétique en abordant le quotidien, les difficultés éventuelles des patients et en vérifiant les don-nées importantes liées à l’auto surveillance de la maladie.

Diabétologie: nouvelle consultation

Un suivi est effectué tous les trois mois. Après quoi, le patient est envoyé chez le diabétologue pour un contrôle de routine. En cas de problè-mes, un rendez-vous est repris afin d’assurer un suivi “rapproché”. Plus largement, cette nouvelle consultation s’inscrit dans un processus hospi-talier plus vaste visant à raccourcir le séjour en clinique au profit d’un suivi en ambulatoire. [XL]

Pr Luc Jacquet, chef du Service de pathologies cardiovasculaires intensives, bip 27 12 (via le 02 764 11 11), [email protected]

Pr Philippe Noirhomme, chef du Départe-ment cardiovasculaire, bip 62 08 (via le 02 764 11 11), [email protected]

Personnes de contact

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Actualité Médicale

Un cœur artificiel a été implanté, pour la pre-mière fois, à titre définitif. L’intervention n’est pas nouvelle, mais jusqu’à présent, l’implanta-tion d’un cœur artificiel était une solution pro-visoire. “Cela permettait aux patients en grave insuffisance cardiaque de retrouver une qualité de vie en attendant une transplantation”, in-dique Luc Jacquet, chef du Service de patholo-

gies cardiovasculaires intensives. Aujourd’hui, le cœur artificiel a évolué. Plus petit, moins bruyant et fiable à long terme, cette nouvelle génération est devenue une alternative à la transplantation. constituant ainsi un réel es-poir pour les patients chez qui la transplanta-tion est contre indiquée.

La première implantation d’un cœur artificiel électrique a eu lieu en 1994 aux Cliniques uni-versitaires Saint-Luc. Depuis, les chirurgiens cardio-vasculaires ont acquis une grande ex-pertise dans ce domaine. [XL]

Un cœur artificiel pour la vie Chirurgie cardiaque

Implantée dans le thorax ou la partie supérieure de l’abdomen, la pompe est alimentée par une source électrique traversant la peau de la paroi abdominale. Les batteries portables ont une autonomie de 4 h. Le patient dispose ainsi de plus de liberté pour mener une vie normale.

Pr Martin Buyss-chaert, diabétologue, tél. : 02 764 54 75, [email protected]ères : Elena Rueda-Perez, Emilie Willems, Frédéric Mathieu, bip : 1873

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La patiente, en forme, a bénéficié d’un cœur artificiel implanté à titre définitif.

(© HDepasse/CAV)

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Vers une filière complète de soins

Les Cliniques universitaires Saint-Luc et l’hôpital psychiatrique du Beau Vallon situé à Namur (Saint-Servais) ont signé, début mai, un accord de partenariat. L’objectif est d’étendre l’offre en soins psychiatriques et d’ouvrir de nouvelles perspectives en matière de recherche.

“Pour les Cliniques Saint-Luc, l’idée de s’asso-cier à une autre structure hospitalière n’est pas nouvelle”, indique le Pr Vincent Dubois, chef du Service de psychiatrie adulte des Cliniques uni-versitaires Saint-Luc. “L’hôpital dispose actuelle-ment de 24 lits pour accueillir les patients adultes souffrant de troubles psychiatriques. Ce nombre de lit est insuffisant pour organiser une filière

de soins complète comprenant l’hospitalisation aiguë, puis la revalidation spécifique. D’autant plus que les pathologies telles que les addictions, troubles de la personnalité, psychose chronique, etc. nécessitent, pour la plupart, une revalidation de longue durée.”

Court ou long séjourStructure complète, l’hôpital du Beau-Vallon emploie plus de 600 personnes contribuant à la prise en charge quotidienne de près de 600 patients. L’hôpital organise du court et du long séjour, de la psychogériatrie, de la réhabilitation, des maisons de soins psychiatriques, des initiati-ves d’habitations protégées, de l’hospitalisation partielle de jour et de nuit ainsi que de l’électro-physiologie et des consultations ambulatoires.

Recherche et enseignementOutre les soins, ce partenariat constitue égale-ment un grand pas pour la recherche : un pro-gramme commun sera développé dans le do-maine des neurosciences, des addictions et de la psychiatrie sociale par les équipes des deux ins-titutions, avec un nombre suffisant de patients. Pour ce qui est de l’enseignement, les assistants

Psychiatrie : partenariat avec l’hôpital du Beau Vallon

de l’UCL rejoindront cette institution pour y ac-complir leur spécialisation en psychiatrie. Il en va de même pour les stagiaires soignants et pa-ramédicaux. Depuis son ouverture, le nombre d’entrées et de nouvelles admissions à Beau Val-lon est en augmentation constante. Le nombre de médecins psychiatres y travaillant a presque doublé en 20 ans. [XL]

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Lucarne # 06Officiel

Alliance entre IBA et Saint-LucLa société BetaPlus Pharma, joint-venture en-tre IBA et les Cliniques universitaires Saint-Luc, a été inaugurée en présence des autorités de l’UCL, des Cliniques et la direction de IBA le 10 mai dernier. Situé a deux pas de Saint-Luc, le nouveau site de production de produits ra-diopharmaceutiques a débuté la distribution de radiopharmaceutiques pour la tomogra-phie par émission de positons (TEP), princi-palement le FDG (Fluorodéoxyglucose). Ces agents radiopharmaceutiques sont utilisés en imagerie moléculaire, la technique la plus récente et la plus précise utilisée pour détec-ter les maladies oncologiques, cardiologiques et neurologiques. Il s’agit du premier centre de production de radiopharmaceutiques ex-ploité par IBA en Belgique.

Production de produits radiopharmaceutiques

Pr Vincent Dubois Tél.: 02 764 20 45 [email protected]

Personne de contact

(© DR)

(© DR)

Pr Stanislas Pauwels - Tél. : 02 764 25 [email protected]

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Nominations

Officiel

Institut Ludwig

Le Pr Boon entre à la “National Academy of Sciences” (NAS)

Thierry Boon Falleur a été élu par les membres de la très prestigieuse National Academy of Sciences (NAS) des Etats-Unis. Cette académie regroupe près de 2300 scientifiques (dont 350 étrangers) les plus réputés au mondeSpécialiste de l’immunologie et de la génétique du cancer, professeur à la Faculté de médecine de l’UCL et directeur de l’antenne bruxelloise de l’Institut Ludwig pour la recherche sur le can-cer, Thierry Boon Falleur rejoint, à la NAS, trois autres Belges (émérites) parmi lesquels le bio-chimiste Christian de Duve. Thierry Boon a dé-couvert des antigènes spécifiques propres aux cellules cancéreuses. Ses travaux ont contribué au développement d’un vaccin thérapeutique. Les recherches continuent avec l’espoir de créer un vaccin qui serait, cette fois, préventif.

NominationsChef de Clinique associé

Dr Bernard LAUWERYS 11/11ème (Service de Rhumatologie, à partir du 01/10/2007)

Chefs de Clinique adjoints

Dr Catherine HUBERT 11/11ème (Service de Chirurgie et Transplantation abdomi-nale, à partir du 01/10/2007)

Dr Sophie GOFFETTE 10/11ème (Service de Neurologie, à partir du 01/10/2007)

Dr Vincent VAN PESCH 11/11ème (Service de Neurologie, à partir du 01/10/2007)

Dr Valérie LACROIX 11/11ème (Service de Chirurgie cardiovasculaire et thoracique, à partir du 01/10/2007).

Chef de laboratoire adjoint

Dr Catherine FILLEE 11/11ème (Département de Biologie Clinique et d’Anatomie Pa-thologique, à partir du 01/10/2007)

Démission

Dr Tom DE BAERE, Chef de Clinique adjoint (11/11ème, dans le Service d’Orthopédie et de Traumatologie de l’appareil locomoteur, à la date du 01/06/2007).

Le Pr Raymond Reding vient d’être nom-mé par la Commission universitaire pour le Développement (CUD), coordonnateur du programme 2008-2013 de Coopération universitaire institutionnelle (CUI) entre la Belgique et le Centre universitaire de for-mation des personnels de santé (CUF) à Ho Chi Minh Ville, Vietnam.

Le Pr Thierry de Barsy a été élu président de l’Académie de médecine pour l’année 2007.Le Pr Louis Hue a été élu assesseur de l’Aca-démie de médecine pour l’année 2007.Le Pr Paul Van Cangh a été élu membre titulaire de l’Académie de médecine pour l’année 2007.Le Pr Guy Rousseau a reçu le prix quin-quennal de l’Académie royale de médecine

Julie Muller, doctorante, vient de se voir décerner le prix de la meilleure présenta-tion orale au cours de la réunion annuelle conjointe des Sociétés belges de toxico-logie-écotoxicologie et de mutagenèse environnementale.

Le Pr Charles Pilette s’est vu attribuer le Chronic Obstructive Pulmonary Disease (COPD) Award, First Prize et le Prix Bœhrin-ger Ingelheim de Pneumologie par l’Euro-pean Respiratory Society ainsi que par la Société Belge de Pneumologie.

Le Pr Benoît Lengelé s’est vu décerner la médaille d’honneur de la Société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (SOFCPRE) lors de son dernier congrès à Marseille.

Le Pr Jean-Marie Lachapelle a reçu l’Award de l’International League of Dematological Societies pour la qualité de ses travaux scien-tifiques reconnus au plan international.

Le Pr Pierre Wallemacq, a été nommé prési-dent de la société belge et luxembourgeoise de Toxicologie (BLT).

(© HDepasse/CAV)

Seront admis à la retraite au 1er octobre 2008 : Les Prs Louis Hue, Bernard Tilquin, José Vreven, Jean-Marie Ketelslegers, Marc Reynaert, Paul Van Cangh, Christian Brohet.

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Lucarne # 06

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Monitoring thérapeutique et pharmacogénétique

Les travaux du Pr Vincent Haufroid, pharmacien biologiste et toxicologue ont été récompensés par le Prix Bauchau décerné en mars dernier.

La réponse clinique à un traitement médicamen-teux varie d’un patient à l’autre. A dose égale, la concentration de médicament dans le sang – et par conséquent son efficacité ou sa toxicité - dif-fère pour chaque malade. Pourquoi ? C’est à cette question que s’intéresse Vincent Haufroid.

Caractéristiques génétiquesSes recherches ont démarré avec les immunosup-presseurs. “Nous avons constaté que les protéines qui régulent le transport des médicaments dans l’organisme ainsi que celles qui assurent la transfor-mation de ces derniers sont plus ou moins actives selon les caractéristiques génétiques du patient”, explique-t-il. “Partant de là, nous avons décidé de déterminer a priori certaines caractéristiques géné-tiques du patient avant la greffe ; après l’interven-tion, cela nous permettrait d’optimaliser la dose d’immunosuppresseur de manière à atteindre plus rapidement des concentrations sanguines efficaces et non toxiques”. Et cette technique fonctionne ! “Il reste encore à vérifier l’impact clinique et détermi-ner si l’on constate à grande échelle une réelle dimi-nution des épisodes de rejet de l’organe greffé ainsi qu’une diminution de la survenue des effets secon-daires liés à l’administration du médicament”.

Evaluer la concentrationSi la pharmacogénétique se révèle efficace pour les greffés, pourquoi ne pas l’utiliser pour mieux soigner d’autres pathologies, le Sida par exem-ple ? “Il existe une très grande variabilité inter-in-dividuelle dans les concentrations sanguines des antirétroviraux (médicaments utilisés pour lutter contre le VIH, le virus du sida). A dose identique, on retrouve des concentrations d’antirétrovi-raux très différentes d’un patient à l’autre”. C’est problématique car, si la concentration est trop basse, les virus résistants risquent d’émerger, si, au contraire, elle est trop élevée, des effets secon-daires (effets neurologiques, problèmes gastro-intestinaux,…) peuvent survenir. De manière identique aux immunosuppres-seurs, les antirétroviraux pénètrent aussi dans

Le Prix Bauchau au Pr Haufroid

les lymphocytes T (les globules blancs qui hé-bergent le virus VIH) ; il faut donc développer des outils pour mesurer la concentration des médicaments dans le sang et dans les lympho-cytes. Comme les protéines de transport et les enzymes de biotransformation sont également exprimés à la surface et dans les lymphocytes, une des originalités du projet sera de vérifier l’impact des variations génétiques sur l’accumu-lation des antirétroviraux à l’intérieur même des lymphocytes T (cible des médicaments).

Les premiers résultats des mesures des concen-trations sanguines et lymphocytaires sont prévus pour cet été. L’association du monitoring thérapeu-tique et de la pharmacogénétique constitue une première et fait l’originalité de cette recherche.

Le Prix Bauchau, d’une valeur de 150.000e, ser-vira d’une part à financer le personnel qui réa-lisera les tests de génotypage (analyse des ca-ractéristiques génétiques) et d’autre part à cou-vrir les frais de fonctionnement d’une thèse de doctorat consacrée à l’optimalisation de l’usage des antirétroviraux grâce à l’apport combiné du monitoring thérapeutique et de la pharmaco-génétique. [GF]

(© HDepasse/CAV)

Le Pr Vincent Haufroid.

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Un espoir pour les diabétiquesDu ”labo” à l’application clinique

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Recherche et développement

En 2003, plus de 194 millions de personnes souf-fraient de diabète à travers le monde. Parmi celles-ci, 5 millions sont atteints du diabète de type 1. La caractéristique de ce type de diabète est la destruc-tion auto-immune des cellules insulino-sécrétrices; cellules qui se situent au sein de petites structures appelées “îlots de Langerhans” et qui constituent environ 2% du volume du pancréas humain.

Equilibre glycémiqueActuellement, le diabète de type 1 se traite essen-tiellement par l’injection sous-cutanée d’insuline. Malgré les progrès réalisés dans le développement de nouvelles insulines (insuline lente), l’équilibre glycémique reste difficile et souvent associé à des complications à long terme. A ce jour, seule la transplantation de pancréas confère l’équilibre tant recherché du diabète. Cette dernière est toute-fois associée à une certaine morbidité chirurgicale et reste couplée à une greffe de rein. D’où l’idée de transplanter uniquement les cellules insulino- sécrétrices humaines ; les îlots de Langerhans.

Greffe de cellules Le principe consiste à isoler les îlots du tissu pan-créatique humain (d’un donneur cadavérique d’or-ganes) en éliminant le tissu exocrine et de les trans-planter dans le tissu hépatique sous anesthésie locale. Il s’agit donc de remplacer une fonction cel-lulaire (la sécrétion d’insuline) par une greffe de cel-lules. Très encourageante, cette technique est, entre autres, indiquée chez les patients plus jeunes qui profiteront d’une greffe d’îlots sans nécessairement être accompagnée d’une greffe de rein. Certaines li-mites existent cependant : le manque de donneurs d’organes et la prise d’immunosuppresseurs.

L’encapsulation cellulaire Pour la greffe d’îlots, plusieurs sources cellulaires (les cellules souches adultes/ embryonnaires ou les sources xénogéniques porcines) peuvent être envi-sagées. Le problème lié aux immunosuppresseurs (traitement lourd) est en voie d’être résolu grâce à la mise au point d’une nouvelle technique d’encap-sulation cellulaire. Ce procédé consiste à enrober les cellules dans une matrice perméable au passage des nutriments (oxygène, acides aminés, glucose,…) et imperméable au passage des cellules du système immunitaire (lymphocytes, macrophages).

Protégés du rejetAu sein de notre laboratoire, nous avons investi-gué la possibilité de transplanter des îlots de Lan-gerhans porcins encapsulés. Nous avons étudié la capacité d’isoler un grand nombre d’îlots porcins, de les encapsuler et de les transplanter chez des primates diabétiques dans un site de transplan-tation qui soit applicable en clinique. Nous avons pu constater que les îlots porcins sont protégés du rejet immunitaire et peuvent corriger le diabète suffisamment longtemps pour engendrer une ré-gulation de l’hémoglobine glycosylée sans l’aide d’agents immunosuppresseurs.

La transplantation d’îlots de Langerhans - sans immunosuppresseurs - est à l’étude au sein du laboratoire de chirurgie expérimentale. Cette technique constitue déjà un espoir pour les patients atteint du diabète de type 1.

Denis Dufrane, tél. : 02 764 67 84 [email protected] de chirur-gie expérimentale

Personne de contact

La transplantation d’ilots de Langerhans

constitue un espoir fou pour les diabétiques.

(© DR)

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Lucarne # 06

PortraitDiplômé en 2000, Denis Dufrane a très vite rejoint le monde de la recherche. Durant ses études de médecine, il est étudiant chercheur à l’Unité ORTO. Il complète sa formation par un diplôme d’études ap-profondies en biologie cellulaire et moléculaire. Il s’attaque ensuite au programme d’isolement d’îlots humains, débute sa thèse en 2002 sur l’encapsulation d’îlots dans l’Unité CHEX (Prof. P Gianello) et la termine quatre ans plus tard avec une seule idée en tête : continuer. Son objectif ? Développer le programme de greffe d’îlots au sein des Cliniques Saint-Luc en créant une dynamique fédératrice entre les unités facultaires et cliniques. Papa de deux fillettes, il apprécie aussi la peinture et la sculp-ture (l’art contemporain sur-tout), sans oublier le sport qu’il pratique sous forme de jeu (tennis) et de glisse (ski).� [XL]

Banque d’îlots Grâce à ce travail de thèse - récompensé par la Société Belge de Transplantation en mars der-nier et par le Prix Claude Simon (lire encadré), l’équipe peut envisager de transposer le modèle d’encapsulation d’îlots à l’être l’humain en vue de transplanter, chez des patients diabétiques de type 1, des cellules insulino-sécrétrices sans immunosuppresseurs. C’est pourquoi, la banque d’îlots a été créée au sein des Cliniques universi-taires Saint-Luc en vue d’optimaliser au mieux l’interaction entre la recherche et l’application clinique humaine. Un projet est en cours en col-laboration avec les Services de transplantation abdominale, de néphrologie et diabétologie. Ce type de transplantation cellulaire sans immu-nosuppresseurs pourrait alors élargir la greffe d’îlots à de nouvelles indications. Parmi celles-ci, l’amélioration de la qualité de vie d’enfants at-teints du diabète de type 1 qui, à ce jour, ne peu-vent être transplantés. Cette technique pourrait également s’étendre à d’autres types cellulaires.

[Denis�Dufrane]

Prix Claude Simon 2007Les membres du jury ont attribué ex-æquo, le prix Simon 2007 à Eva Riveira Munoz qui a réalisé un travail sur le syndrome de Gittelman, dû a une maladie génétique du tabule rénal. L’autre lauréat est le Dr Denis Dufrane qui a, quant à lui, centré son travail sur un projet préclinique de xénogreffes en vue d’étudier la faisabilité de transplantation d’îlots de Langerhans porcins chez l’homme, et ce, en absence de traitement suppresseur (lire p. 16).Remis le 20 mars, le prix Claude Simon, d’un montant de 3000e, a pour objet d’encourager la recherche dans le domaine de l’insuffisance rénale et son traitement. Le prix est décerné aux personnes qui se sont rendues particulièrement méritoires dans le domaine précité.

LIGUE EN FAVEUR DES INSUFFISANTS RÉNAUX

NANOTIC, un pôle d’excellence à l’UCL

Brochure en ligneLes principaux axes de recherche du programme “Nanotic, es-saims de senseurs intelligents” ont été compilés au sein d’un unique document édité par l’Administration de la recherche (ADRE) de l’UCL, en collaboration avec les laboratoires impli-qués. Ce document est disponible sur le site de l’UCL à l’adresse : www.adre.ucl.ac.be

Porté par l’UCL, Nanotic est le troisième programme d’excellence financé par la Région wallonne auquel participe le Centre de gé-nétique humaine des Cliniques universitaires Saint-Luc. Dans un premier temps, le Programme se focalisera sur le développement des technologies utiles, avec des retombées directes attendues dans la production de biocapteurs (protéines, ADN, ARN) et dans le traitement de l’information médicale. D’autres domaines se-ront ensuite concernés comme le biomédical, l’environnement, l’automobile et l’aérospatiale.

Pr Jean-Luc Gala : responsable du Centre de Technologies Molécu laires Appliquées, Tél. : 02 764 31 65 , [email protected]

Personne de contact

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U

Un assistant robotisé

L’alignement équilibré des dents et des mâchoires n’est pas toujours acquis… Aujourd’hui, à Saint-Luc, des techniques existent pour résoudre le problème.

Un millier d’ostéotomies des maxillaires sont réalisées chaque année dans notre pays. Ces interventions servent à corriger le positionne-ment des mâchoires. Dans quel but ? “Pour des raisons essentiellement fonctionnelles”, répond le Pr Hervé Reychler, chef du Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale. ”Il peut s’agir d’une malocclusion dentaire, d’un dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire ou encore d’un syndrome des apnées du sommeil”.

Dans les trois axes de l’espace L’opération consiste à repositionner les maxillai-res ou certains de leurs fragments dans les trois axes de l’espace. Pour ce faire, le Service de stoma-tologie et de chirurgie maxillo-faciale a dévelop-pé, en collaboration avec des ingénieurs de l’UCL, de Liège (CRIF) et de Mons (CERISIC), un dispositif informatisé et robotisé d’aide à la chirurgie ortho-gnathique. Elaboré dans le cadre d’un programme subventionné par la Région Wallonne (HEROL), cet outil dont la validation clinique vient d’être lancée, a fait l’objet de trois thèses de doctorat en

Chirurgie maxillo-faciale

chirurgie maxillo-faciale (Raphaël Olszewski), en télécommunications (Daniela Trevisan) et en mécanique (Khanh Tran Duy).

Perfectionner les simulationsGrâce au simulateur, le chirurgien peut prépa-rer son intervention dans les moindres détails. “Il peut déterminer facilement les traits d’ostéoto-mie à la scie, positionner les fragments ostéotomi-sés, les plaques et les vis d’ostéosynthèses. Il peut aussi préciser son geste, ce qui devrait diminuer le risque de complications ou d’échecs opératoires”.

Autres domainesTremplin vers de nouveaux champs de re-cherche, l’utilisation de ce simulateur pourrait s’étendre à d’autres domaines chirurgicaux et médicaux : la chirurgie orthopédique, la neuro-chirurgie, la chirurgie ORL, la radiologie inter-ventionnelle, etc. Aujourd’hui, le projet dépasse largement nos frontières. Le groupe s’est associé à une équipe de chercheurs brésiliens, travaillant dans la même direction, mais s’attachant plus particulièrement à la modélisation dynamique de l’articulation temporo-mandibulaire, en col-laboration avec l’Unité TELE de l’UCL. [XL]

Simulation à la demandeUne spin-off de l’UCL en voie de création aura pour but d’effectuer les simulations pour d’autres centres et services de chirur-gie maxillo-faciale qui en feront la demande. “Il leur suffira d’envoyer toutes les données relatives aux patients (un scanner craniofa-cial dont les conditions précises de réalisation ont été déterminées et validées). Ils recevront en retour l’analyse et la planification de l’in-tervention ainsi que les “outils” nécessaires au contrôle des différentes étapes préchirurgica-les de simulation et peropératoires”.

Le dispositif d’aide à la simulation et à la réalisation des ostéotomies épaule le chirurgien dans la préparation de son intervention en 3D.

Page 18 juin - juillet 2007

Recherche et développement

Pr Hervé Reychler, tél. : 02 764 57 10e-mail : [email protected]

Personne de contact

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LUne traque sans répitHygiène hospitalière

Traquer les bactéries et minimiser les risques de contracter une infection nosocomiale ? Cette préoccupation est constante à Saint-Luc. Anne Simon, médecin hygiéniste aux Cliniques Saint-Luc y veille.

Legionella pneumophila ou légionellose est une maladie infectieuse susceptible de se développer en bouffées épidémiques et qui est associée à une mortalité élevée, atteignant parfois 20%. Particu-lièrement grave chez les sujets âgés et immunodé-ficients, cette pathologie peut être contractée dans les hôpitaux (environ 20% des cas) et les hôtels (15 à 20% des cas), mais le plus souvent la source de contamination n’est pas identifiée (60% des cas).Cette infection peut se manifester sous plusieurs formes allant d’un syndrome pseudo-grippal à une pneumonie grave. Les bactéries Legionella pneumophila sont généralement détectées dans les réseaux de distribution d’eau chaude (elles ne se multiplient pas en dessous de 20°C) et dans des dispositifs comme les tours aéro-réfrigérantes, les systèmes de climatisation, les nébuliseurs, les hu-midificateurs, etc.

Le dioxyde de chlore : une arme efficace En Belgique, près de 40% des grandes installations d’eau chaude (immeubles à appartements, pisci-nes, homes, hôpitaux, etc.) sont contaminées. Cela dit, tout le monde ne contracte pas la legionellose pour autant. Aux Cliniques universitaires Saint-Luc, des mesures radicales ont été prises : un sys-tème délivrant automatiquement du dioxyde de

chlore dans le réseau d’eau chaude sanitaire a été installé. Résultat : les legionella ont disparu.

Quant aux Staphylococcus aureus Résistant à la Méthicilline (SARM ou MRSA) nosocomial ; il a pris du plomb dans l’aile ! L’action conjuguée de différentes mesures commence à porter ses fruits. Plusieurs initiatives sont à l’origine de cette lente diminution : la mise en place de groupes de ges-tion de l’antibiothérapie dans 36 centres pilotes en 2002 et la publication en 2003 par la Belgian Infection Control Society (BICS) de recommanda-tions pour la maîtrise des MRSA dans les insti-tutions de soins aigus. La diffusion de ces recom-mandations dans les maisons de repos en 2004 et la première campagne nationale de promotion de l’hygiène des mains en février 2005 ont consolidé la situation. L’impact des efforts dus à la seconde campagne pourra être mesuré dès que les don-nées de la surveillance nationale des MRSA seront rassemblées au niveau de l’Institut de la santé pu-blique (ISP).

Dr Anne Simon, tél. : 02 764 67 33  e-mail : [email protected]

Personne de contact

Le Dr Anne Simon.

HDep

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)

Chambres interactives Une œuvre en cadeauUn accès multimédia pour tous les patients hospitalisés

En lançant l’installation de terminaux mul-timédias individuels dans les chambres d’hospitalisation, les Cliniques se mobilisent en faveur du patient et de son confort. L’ob-jectif est d’offrir à chacun d’eux la possibilité de surfer sur le net, regarder l’un ou l’autre programme, écouter la radio, téléphoner ou…consulter les pages informatives de l’hôpital. Et cela, en toute discrétion : chaque moni-teur est équipé d’un casque audio préservant ainsi l’entourage. D’ici deux ans, 550 lits de-vraient être équipés. Saint-Luc est le premier établissement à déployer cette technologie à si grande échelle.

Lancé dans le monde entier par General Elec-tric (GE), la “Painfest”, mobilise les cadres de l’entreprise pour une cause humanitaire. Ob-jectif : offrir une œuvre peinte à une institu tion hospita l ière . C’est aujourd’ hui chose fai-te : le tableau a été réalisé par une dizaine de personnes de la branche belge “Health Care” de Gene-ral Electric, en collaboration avec les enfants hospitalisés à Saint-Luc. L’œuvre peinte sera exposée au -1, dans le couloir conduisant à la pédiatrie.

Le terminal multimédia offre au patient une foule de services et un réel confort d’utilisation.

Autour du patient

Page 19juin - juillet 2007

Lucarne # 06

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OP

Histoire de la pharmacie galénique

Publications

Pilules, élixirs, poudres, pommades, si-rops, collyres, suppositoires ou aérosols… L’histoire des préparations pharmaceu-tiques n’est pas qu’une affaire d’apothi-caires. Elle intéresse aussi les chimistes, les médecins, les historiens et même les philologues. Elle éclaire un pan de la vie quotidienne au fil des siècles (elle a d’ailleurs suscité jadis de célèbres em-poignades académiques). La pharmacie galénique désigne aujourd’hui l’art de préparer les médicaments et la science du pharmacien. Elle était le sujet, en mai 2004, d’un symposium interdisciplinai-re organisé par le Centre d’études d’his-toire de la pharmacie et du médicament (CEHPM). Un ouvrage en rassemble les communications, agrémentées de nom-

breuses illustrations. Loin du livre savant pour initiés, cette “Histoire de la pharmacie galénique” s’adresse aussi au profane qui y trouvera une mine d’informations passionnantes. [JF.�Dt]

Véronique Préat, Nicole Roland-Marcelle, Baudouin Van den Abeele (sous la dir. de), Histoire de la pharmacie galénique. L’art de préparer les médicaments de Galien à nos jours. Presses universitaires de Louvain, 154 pp. Rens. Et commande : www.i6doc.com/doc/histoiregalenique.

La médecine à Lovanium

Ouverte en 1954 sur les hauteurs de Léopold-ville, au Congo, Lovanium fut l’une des meilleu-res universités de l’Afrique sub-saharienne. L’aventure congolaise de l’UCL pris fin en 1971. La médecine y avait été un pôle majeur d’ensei-gnement, de re-cherches et de soins. Dans son numéro spécial de juin, la revue AMA contacts, de l’association des médecins anciens étudiants de l’UCL, donne la plume à plus de 20 témoins privilégiés de cette période. Ils y racontent leur vie à Lovanium, leurs travaux, leur vie quotidien-ne, leurs joies et leurs peurs. Illustré de photos pour la plupart inédites, ce numéro spécial (100 pages) est en vente à AMA-UCL.Rens. : [email protected]

L

L’Espace RoseauL’Espace Roseau accueille deux nouvelles associations de patients l’Ame Belgo-Hellenique qui apporte aide et assistance aux personnes malades, principalement aux enfants, ainsi qu’à leur famille les accompagnant durant leur séjour en Belgique. Contact : Emmanouil Valvis (02 764 20 78, lundi et jeudi de 9 à 17h).La Ligue Belge Francophone des Patients Fibromyalgiques apporte, quant à elle, une aide morale aux patients et constitue un relais d’informations sur la maladie. Contact :  Jacqueline Tirtiat – 02 764 20 77 - deux jeudis par mois de 14 à 16h.

Page 20 juin - juillet 2007

Varia

Un jardin extraordinaireAvec ses quelques 400 espèces plantées dans un enclos de 20 ares, le Jardin des plantes médicinales Paul Mœns, sur le site de l’UCL-Bruxelles, est à la fois un super-be outil pédagogique pour les étudiants et une vraie curiosité, ouverte au public. Les visites guidées sont gra-tuites, sur réservation, le dernier dimanche du mois à 14h ou sur demande. Prix d’entrée : 2,5e.

Tél. : 02 764 72 20 - 02 764 41 28. Entrée : av. Mounier (parking Mounier) à Woluwe-St-Lambert. Métro Kraainem

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LUCARNE Encart

spécial :

Page I I Lucarne 06 I Juillet - août 2007

Présentation des boursiers 2007Comme chaque année, la Fondation Saint-Luc a remis des bourses à différents membres du personnel des Cliniques. Découvrez-les.

Fondation Saint-Luc

Mieux détecter les allergies médicamenteuses à manifestations cutanéesLe Dr Marie Baeck, MACCS au Service de dermatologie-vé-néréologie, séjournera dans l’Unité d’immunologie clini-que et d’allergologie du Pr Jean-François Nicolas au CHU de Lyon Sud (France) afin de s’initier aux nouvelles mé-

thodologies d’exploration in vivo et in vitro des allergies médicamen-teuses à manifestations cutanées.

“Les réactions cutanées sont des effets

secondaires très fréquents des médica-

ments. Il est important de différencier

les véritables réactions allergiques aux

médicaments des simples intoléran-

ces. Aujourd’hui, le diagnostic de ces hypersensi-

bilités médicamenteuses repose essentiellement sur la réalisation

de tests cutanés. Mais il existe d’autres tests pour identifier la pré-

sence d’anticorps ou de cellules de défense spécifiques du médica-

ment directement dans le sang du patient et pour déterminer

l’existence ou non de réactivités croisées avec d’autres médica-

ments de même famille ou de famille proche. Une carte d’allergie

est alors être remise au patient indiquant les médicaments contre-

indiqués et les molécules de remplacement proposées dans le cas

où un traitement est obligatoire.

Je souhaite, grâce à mon séjour lyonnais, développer ces nouvel-

les possibilités de détection des effets secondaires cutanés des

médicaments au sein de la consultation de dermato-allergologie

des Cliniques universitaires Saint-Luc. ”

Développer l’arthroscopie et les traitements peu invasifsLe Dr Bernhard Devos Bevernage résident au Service de chirurgie orthopédique, a obtenu une bourse de perfec-tionnement en chirurgie du pied et de la cheville. Il effec-tue en ce moment un séjour de six mois à l’AMC d’Amster-dam, dans l’équipe du Pr Van Dijk.

“ Grâce à la Fondation Saint-Luc,

j’approfondis mes connaissances

dans le traitement et la recherche

sur les lésions ostéochondrales

principalementsituées au niveau de

l’articulation tibio-talienne, telles

qu’elles surviennent surtout chez

des patients actifs et sportifs souf-

frant d’impotences fonctionnelles

très handicapantes.

Le Pr Van Dijk et les membres de son équipe sont à la pointe dans

ce domaine depuis environ quinze ans. Ils sont d’ailleurs les

auteurs des articles les plus référencés dans la littérature sur le

sujet. Leur attitude thérapeutique va donc certainement complé-

ter une lacune dans notre approche de cette pathologie à Saint-

Luc où l’arthroscopie et les traitements mini-invasifs sont actuelle-

ment peu développés. ”

Quatre bourses médecins ➤ ➤

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Page II I Lucarne 06 I Juillet - août 2007

Présentation des Boursiers 2007

Perfectionnement en chirurgie hépato-biliaire et pancréatiqueLe Dr Catherine Hubert, résidente dans le Service de chirurgie et trans-plantation abdominale, passera six mois dans le Service de chirurgie hé-pato-biliaire-pancréatique et de transplantation hépatique du Pr Jac-ques Belghiti à l’hôpital Beaujon à Paris.

“ Il s’agit d’un centre de pointe, internatio-

nalement reconnu, en chirurgie du foie, du

pancréas et en transplantation hépatique.

Le Pr Belghiti a beaucoup publié sur certai-

nes techniques de clampage utilisées dans

les hépatectomies. Sa grande expertise

sera bénéfique pour mon expérience

personnelle en chirurgie du foie. J’aurai par

ailleurs l’occasion de participer activement

aux transplantations hépatiques dans le

but, à mon retour, d’assurer la collabora-

tion souhaitée avec l’équipe du Pr Lerut.

L’hôpital Beaujon compte également un

expert de renommée internationale en

chirurgie pancréatique : le Pr Alain Sauva-

net. A son contact, j’espère pouvoir élargir

ma connaissance des techniques de chirur-

gie pancréatique pour les développer dans

notre institution.

Enfin, je pourrai poursuivre mes travaux de

recherche clinique sur la toxicité hépatique

de la chimiothérapie utilisée dans le traite-

ment des métastases hépatiques colorec-

tales. ”

Se former en nutrition artificielleValérie Decroës est infirmière res-source en nutrition artificielle et en stomathérapie. Elle est titulaire de la bourse offerte par l’ISEI qui lui permettra de suivre le diplôme inter-universitaire et européen en nutri-tion artificielle en France. Elle effec-tuera également deux stages à Paris dans des hôpitaux réputés pour leur prise en charge des patients sous ali-mentation parentérale à domicile (Hôpital Necker et Hôpital Beaujon).

“ Entre 20 et 45% des patients (selon les

études) admis à l’hôpital sont dénutris.

Certains d’entre eux pour qui l’alimenta-

tion orale s’avère insuffisante, voire im-

possible, devront bénéficier d’une alimen-

tation artificielle (entérale ou parentérale).

Une cellule de nutrition artificielle existe

aux Cliniques depuis avril 2006. Elle se

compose d’un endocrinologue nutrition-

niste, le Pr Thissen, d’un pédiatre nutri-

tionniste, le Dr Hermans, de la diététique

et de moi-même, infirmière ressource. Au

sein de cette équipe, mon rôle est triple :

améliorer la qualité des soins aux patients

nécessitant une alimentation artificielle,

informer et former les équipes soignantes

tant en intra- qu’extra-muros et dévelop-

per la prise en charge nutritionnelle en

collaboration avec les médecins et le Ser-

vice diététique. “

Etudier les caractéristiques spécifiques des biopsies de greffe cardiaque et voir l’organisation d’un laboratoire spécialisé en pathologie “ tête et cou ”Le Dr Birgit Weynand, chef de clini-que associé au Service d’anatomie pathologique, partira au Papworth Hospital chez le Dr Susan Stewart (Cambridge, Royaume-Uni), au Mas-sachusetts General Hospital de Bos-ton (Etats-Unis) et au MD Anderson à Houston (Etats-Unis) pour se perfec-tionner en anatomie pathologique cardiovasculaire et “ tête et cou ”.

“A Cambridge, je mettrai l’accent sur l’étu-

de des caractéristiques spécifiques des

biopsies de greffe cardiaque.

A Boston, j’apprendrai à mettre en évi-

dence un marqueur témoin du rejet car-

diaque chronique.

A Houston, je découvrirai le laboratoire

d’anatomie pathologique spécialisé en pa-

thologie “ tête et cou “. Je m’intéresserai

surtout à l’organisation de ce laboratoire et

à la collaboration avec les cliniciens réfé-

rents. ”

Bourse infirmière ➤ ➤

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Page III I Lucarne 06 I Juillet - août 2007

Pour un meilleur diagnostic moléculaire des affections courantesXavier Pepermans, titulaire d’un D.E.S. en biotechnologie, travaille au Centre de génétique moléculaire. Il passera quatre semaines au labora-toire de diagnostic moléculaire du Service de génétique médicale de la Faculté de médecine de Genève (Suis-se). Il participera au diagnostic molé-culaire d’affections courantes.

“ Mon expérience acquise au Centre de

génétique médicale de l’UCL sera ainsi

soumise à l’exigence d’un laboratoire accré-

dité depuis juillet 2003 et répondant aux

normes ISO 17025. L’objectif de mon séjour

est d’effectuer un travail similaire dans un

environnement neuf et compétitif au ni-

veau européen. Le but est d’initier à mon

retour au Centre de génétique de l’UCL des

bases solides en vue d’une normalisation

de certains tests de biologies moléculaires

permettant un diagnostic de qualité des

affections héréditaires courantes. ”

Mieux rééduquer les patients dystoniquesFrançoise Pirali, kinésithérapeute au Service de médecine physique et réadaptation, s’occupe de la rééduca-tion des patients dystoniques. Elle partagera l’expérience de Jean-Pierre Bleton, référence dans ce domaine à l’hôpital Sainte-Anne de Paris (France). Elle l’accompagnera égale-ment à la consultation pluridiscipli-naire consacrée aux mouvements anormaux du Pr Marie Vidailhet, à l’hôpital Saint-Antoine et au CHU Pitié-Salpêtrière de Paris.

“Si les mouvements anormaux sont clini-

quement bien connus des neurologues,

leurs physiopathologies et leurs traite-

ments ne se précisent que depuis quel-

ques années.

Parmi ces mouvements anormaux, les

dystonies se caractérisent par des mouve-

ments involontaires répétitifs de l’ensem-

ble du corps ou de certains groupes mus-

culaires. Les plus connues sont le torticolis

spasmodique et la crampe de l’écrivain.

Je souhaite améliorer mes compétences

cliniques et rééducatives afin de participer

activement au développement d’une prise

en charge pluridisciplinaire spécialisée au

sein de Saint-Luc. La multidisciplinarité

dans ce domaine n’existe que dans de ra-

res filières universitaires. ”

Fluidifier le processus patient et diminuer sa variabilitéLe Dr Marianne Philippe, chef du Ser-vice de biochimie médicale, et Elisa-beth Raymakers, ingénieur proces-sus, partiront en Angleterre pour suivre une formation approfondie en Lean Thinking et Six Sigma. Cette formation, spécifique au sec-teur hospitalier, permettra d’initier la mise en place d’une équipe “ Amé-lioration des processus ” au sein de l’institution. Deux projets pilotes sont déjà identifiés : améliorer l’iti-néraire patient au Service des urgen-ces et fluidifier l’acheminement des échantillons vers le laboratoire.

“ Dans les services de santé, deux proces-

sus doivent être synchronisés : le proces-

sus patient (diagnostic et traitement) et

les processus de support (radiologie, phar-

macie, laboratoire, …). Deux méthodes

permettent d’y parvenir : le “ Lean Thin-

king ” et le “ Six Sigma”. La première

consiste à fluidifier le processus de prise

en charge du patient en le standardisant

et en aidant le personnel à éliminer tous

les gaspillages, tout en permettant “ in

fine ” de soigner mieux les patients avec

les ressources existantes. La seconde sert

à diminuer la variabilité du processus. Ces

deux concepts sont complémentaires.

L’utilisation de cette approche inter-mé-

tiers repose sur deux fondements essen-

tiels : le respect des personnes et l’esprit

d’équipe. ”

Deux bourses pour les professionnels de la santé ➤ ➤ Quatre bourses d’humanisation ➤ ➤

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Page IV I Lucarne 06 I Juillet - août 2007

Retour précoce par l’amélioration de la gestion de la douleur à domicileVéronique Trouveroy est infirmière ressource en douleur aiguë.

“ Une volonté politique et économique ac-

tuelle impose des séjours hospitaliers de

plus en plus courts. Les patients, de leur

côté, demandent aussi à retourner plus tôt

à la maison. Dans ce cas, la douleur post-

opératoire est confiée au patient et à sa

famille qui se retrouvent souvent seuls

pour adapter le traitement antalgique.

Notre projet s’inscrit dans la continuité

d’une démarche d’amélioration de la prise

en charge de la douleur à l’Hospi Day ini-

tiée en 2006. Nous souhaitons maintenant

optimaliser le suivi des patients à domici-

le. Il s’agit d’établir une collaboration

étroite entre le Service de la douleur aiguë

de Saint-Luc, les médecins traitants et les

organismes de soins à domicile pour réa-

liser des protocoles de traitement et de

surveillance de la douleur. Il faut égale-

ment bien informer le patient pour qu’il

puisse participer efficacement à son trai-

tement et à sa revalidation.

Cette démarche améliorera la qualité de

la gestion de la douleur et permettra au

patient de retrouver son autonomie plus

rapidement après une chirurgie. ”

Formation en périnatalité et pluridisciplinaritéLe Pr Luc Roegiers est responsable de la liaison psychopérinatale et tra-vaille avec une équipe pluridiscipli-naire. Un pédiatre, un obstétricien, une infirmière de néonatologie, une accoucheuse et une psychologue en-treprendront un cycle de quatre mo-dules destiné à les former au travail spécifique de l’articulation interdis-ciplinaire autour de la naissance. Ce modèle de formation pour forma-teurs développé par Françoise Molé-nat à Montpellier a été retenu en 2005 par le Ministre français de la Santé afin de repenser l’organisation générale des soins périnataux.

“ Sur cette base, le dynamisme de la for-

mation se répercutera dans les équipes.

La bourse de la Fondation aura ainsi un

effet démultiplicateur dans l’humanisation

de la naissance. Des modules internes à

Saint-Luc permettront à leur tour une pré-

vention des traumatismes vécus autour

des naissances vulnérables. Cette initiative

renforcera aussi le rôle moteur de Saint-

Luc dans le GIP, Groupe interdisciplinaire-

interuniversitaire belge francophone de

périnatalité, dont je suis le Président. “

Télé Saint-Luc… une télévision qui pense patient Philippe Meurrens, responsable du Centre audiovisuel de Saint-Luc, ef-fectuera une étude comparative de la communication télévisuelle dans différents hôpitaux étrangers : en France (CHU de Nancy, Paris), en Hollande (Erasmus Medisch Cen-trum à Rotterdam et VU Medisch Centrum à Amsterdam), en Suisse (Hôpitaux universitaires de Genève) et en Grande-Bretagne où les hôpi-taux sont particulièrement à la poin-te dansce domaine. Il comparera le contenu des programmes, leur réali-sation et leur diffusion (technique utilisée, fréquence, ressources hu-maines, présentation, habillage d’écran).

“ La télévision peut-elle réellement huma-

niser un hôpital ? Oui ! Dans l’ère de l’omni-

présence du média télévisuel, il nous sem-

ble important de tisser un lien

supplé mentaire avec nos patients en of-

frant un nouveau souffle à “ Télé Saint-

Luc ”, la chaîne de télévision interne lan-

cée il y a vingt ans et actuellement

inutilisée.

L’écran de télévision ne remplacera pas la

chaleur d’un contact humain, mais il peut

contribuer à l’humanisation des soins en

fournissant des informations pratiques et

en répondant aux questions que les pa-

tients se posent à l’approche d’une inter-

vention chirurgicale ou d’un examen.

La diffusion de ces programmes permettra

aussi de valoriser l’institution et son per-

sonnel et d’assumer notre rôle de préven-

tion et d’éducation à la santé. ”

Vous souhaitez en savoir plus? Vous souhaitez soutenir la Fondation Saint-Luc?

Fondation Saint-Luc

Tessa Schmidburg, Secrétaire Général

[email protected] - [email protected]

Tél. 02 764 15 23 - 02 764 11 22

http://www.saintluc.be/fondation/

Numéros de compte: 191-0367771-10 (CBC) / 210-0668555-83 (Fortis) / 310-0649800-83 (ING)

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