edité par l’ird avec le soutien financier de orthongel et de l’ambassade de france aux...
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Edité par l’IRD
Avec le soutienfinancier de ORTHONGEL
et deL’Ambassade de
France auxSeychelles
272 pages+cahier couleurde 24 pages
Auteurs :
Francis MarsacAlain Fonteneaude l’IRD
et Philippe MichaudChairman de la SFA
LES PREMIERS PLANS DE DÉVELOPPEMENT
La chaussée en 1942
une vision correcte de la pêche artisanale
une importante sous-estimation du potentiel thonier (15 000 t en 1985)
aucune mention de thoniers senneurs
Etude prospective anglaise, 1975
visite du ministre Uzice à Concarneau et Audierne
intérêts assortis de réserves de la part des armateurs
perspectives orientées vers la pêche à la canne avec appât vivant
partenariat scientifique possible avec l'Orstom
l'exemple de la Côte d'Ivoire
1976, les premiers contactsavec les armementsfrançais
Un atout majeur pour des pêches hauturières:
une ZEE de 1.3 million de km²
PERSPECTIVESD’EXPLOITATION DES THONS A LAFIN DES ANNEES 1970
• Pêche à la canne avec appât vivant, Maldives, Laccadives
• Palangriers asiatiques
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Prises palangriers 1969-1978 1 0 0 0YFTBET
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Prises annuelles de thons réalisées à la palangre jusqu'en 1976 dans l'Ouest de l'Océan Indien
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Prises senneurs 1969-78 1 0 0 0YFT
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• Pêche à la senne
Incertitudes totales et prédictions négatives de son efficacité dans l’océan Indien
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Prises senneurs 1969-78 4000YFT BETSKJ
Des rendements en forte baisse et des stocks supposés pleinement exploités, à l’exception du listao
Conclusion : un potentiel de développement envisageable uniquement pour des pêcheries de surface
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LES DEBUTS DE LA COOPERATION THONIERE FRANCO-SEYCHELLOISE
Senneur ou canneur ?
Un dossier à charge contre la pêche à la senne
Une argumentation discutable
L’Aldabra, le premier des 4 canneurs à arriver aux Seychelles, le 14 décembre 1979
Des débuts catastrophiques par manque d’appât vivant
Prospection des baiesautour de Mahé
Adaptations technologiques apportées aux canneurs
Expérience de pêche conjointe avec un senneur, en mai 1980
Un bilan désastreux
Conclusion : La technique de la pêche à la senne, écartée au départ, redevenait une option à explorer
Appât vivant insuffisant et fragile
Navires inadaptés Une gestion
défectueuse Canneurs désarmés en
1981 et vendus en 1982
370 tonnes capturéespar les 4 canneurs, desrendements de 500 kgpar jour au lieu des 3 à 4 tonnes prévues !!
LES DÉBUTS DE LA PECHE À LA SENNE DANS L’OCEAN INDIEN
Prospections japonaises du Nippon Maru (1973, puis mars 1979+)
Prédominance de la pêche sous épaves dérivantes
Le senneur nippo-mauricien Lady Sushill (dec 1979)Zones couvertes par le Nippon Maru, de 1979 à 1985
Nécessité de rattraper l’échec des canneurs
Un senneur pour pêcher en association avec les canneurs
Montage financier mixte Etat français / armateur (ACF) : 1.2 M€
Première expérience française : le senneur Ile de Sein
Dec 1980 to March 1981
500 t capturées, rendement de 5.4 t/j, proche de la moyenne Atlantique de 6 t/j
48 m LOA
Capacité 320 t
Abondance de bancs libres dans l’est de la ZEE
Confirmation du potentiel de captures sur épaves dérivantes (40% des captures)
Expérience prometteuse, à poursuivre
Deuxième campagne : le senneur Yves de Kerguelen
Un budget estimé à 4.5 M€ Appui d’un programme
scientifique Appui d’une couverture
aérienne Novembre 1981 – Juin 1982
Temps en mer
156 j
Captures 1443 t (64% albac)
% BL/BA 47 / 49
Rendement 10.5 t/j (vs 8.9 Atl)
Nb de calées 69
Prise par calée 21 t
Succès incontestable… mais les performances en
mousson de sud est étaient inconnues !
Troisième campagne : flottille de 4 senneurs
Subvention du FIOM garantissant le déficit d’exploitation
3 armements: Cobrecaf, CMB et ACF La réunion de Moellan sur Mer, 30 oct
1982 Campagne de 6 mois minimum Formation de marins seychellois Projet de société mixte
45 50 55 60 65 70 75-15
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NOVEMBRE 1982 - MARS 1983
50 t 100 t 150 t
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JUILLET - OCTOBRE 1983
50 t 100 t 150 t
Bancs s/épaves
Bancs libres
Temps en mer
1 107 j
Captures 11 440 t (60% listao)
% BL / BA 13 / 77
Rendement 10.3 t/j
Nb de calées 672
Taux de succès
68 %
Conditions océanographiques défavorables (El Niño)
Léger déficit financier
Petits senneurs équilibrant leur compte d’exploitation
Peu d’albacore, plus de listao
Economies d’échelle possibles
La ZEE seychelloise au coeur de la zone d’abondance
CAMPAGNE ESPAGNOLE DE PECHE A LA CANNE
Juillet 1981 – Mars 1982 : campagne de pêche à la canne malgré l’échec des canneurs franco-seychellois
Technique particulière de pêche à l’appât
425 tonnes capturées, 6 à 11 t/j
Résultats prometteurs
Les Seychelles ont finalement opté pour des senneurs
1984 : ARRIVEE MASSIVE DES SENNEURS AUX SEYCHELLES
Le spectre de la surexploitation dans l’océan Atlantique
Comparaison Atlantique/Indien en 1983
Un exode massif des senneurs français et ivoiriens
Rôle majeur joué parla maigre performance des senneurs en Atlantique
1er trim 1980-83
1er trim 1984
Elargissement rapide de la zone exploitée Position privilégiée de la ZEE
Seych Une exceptionnelle
productivité en thons La plus forte concentrations
de bancs du monde : 22 000 tonnes dans un cercle de 100 km de diamètre
Zone exploitée en 1981-1983
Un élément déterminant :
La pêche sous radeaux artificiels
Elle représente 70% des prises des senneurs de l’océan Indien, dans les années récentes
LA MONTAGNE SOUS LA MER : LE “COCO DE MER”
Une découverte du Gevred, due au hasard, le 18 septembre 1984
Coco de Mer : le mont sous-marin le plus productif au monde (3000 à 9000 t/an)
LA PECHE THONIERE SEYCHELLOISE
Accords de pêche Espagne : oct 1983 CEE : janvier 1984 Armts. ivoiriens : fev 1984 Armts panaméens : mars
1984 Flottille sous pavillon seychellois Les 4 canneurs (1979-81) Palangrier Seykor n° 1 (1984-1986) Senneur “Spirit of Coxe” (1991-93)
Spirit of Coxe, senneur type méditerranéen,Coque polyester, 40 m LOA, 7.7 M€, propriété du SMB
Seykor 1, palangrier confisqué pour pêche illégale en 1984
ECHEC
ECHEC
Des débuts difficiles …
Puis le succès avec lapêche palangrière semi-industrielle
Premiers essais en 1994-95 avec Etelis
Espadon : 50-80% des captures
2003 : problème de taux en cadmium élevés sur l’espadon
Embargo européen en 2004, levé en février 2005
Grande importance socio-économique (100% emplois locaux)
Haute valeur marchande, export sur UE
LE PORT DE PECHE DE VICTORIA
1984 : premiers coffres de mouillage pour les senneurs
1986-2004 : de nouveaux quais
1982
2012
LE PORT DE PECHE DE VICTORIA
1984 : premiers coffres de mouillage pour les senneurs
1986-2004 : de nouveaux quais
1984
1986
1986
Les grands travaux ayant débuté en 1986
LE PORT DE PECHE DE VICTORIA
1987 : la première conserverie (COI)
1989 : nouveau batiment pour la SFA
La première conserverie de thon, en 1987
1996 : Restructuration conserverie et nouvel actionnaire majoritaire, Heinz (Indian Ocean Tuna Ltd)
1984
1989
IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA PECHE THONIERE POUR LES SEYCHELLES
Une conserverie de 100 000 t de capacité de production, 2500 salariés
Exportations de thons : 23% du PIB, second poste pour les Seychelles
300 000 t de thon transbordées en 2004
Autres revenus liés aux services annexes (soutages, dockers…) 146 millions de Rs en 1985-1986 342 millions de Ts en 2003-2004
LES GRANDS MARQUAGES DE LA CTOI
Une étape scientifique importante pour la conservation des thons de l’océan Indien Ouest de l’océan Indien de 2005 à 2009:
près de 200.000 thons marqués et plus de 30.000 recaptures
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Recov BET
Un succès quasi total de ce programme: sans doute historiquement le meilleur au monde
Un rôle majeur des Seychelles dans ce plein succès: staff de la SFA et de la CTOI, équipages des senneurs, dockers seychellois
A l'issue de ces marquages: les connaissances scientifiques de base sur les trois espèces de thons tropicaux sont maintenant solides: mouvements, croissance des males et des femelles, mortalité naturelle, longévité, etc...
Ces résultats sont très différents des hypothèses des scientifiques utilisées par l’IOTC jusqu'en 2005.
LES 6 MEDAILLES D’OR 1. Victoria, premier port thonier
au monde, de 2000 à 2008
2. Conserverie la plus productive au monde
3. Le senneur le plus performant de tous les temps (Txori Toki) : 21 600 tonnes en 2003
4. Le mont sous-marin le plus productif au monde (Coco de Mer) : > 5000 t/an
5. La plus grosse concentration de bancs de thons jamais rencontrée
6. L’équipe de techniciens de la SFA : mesure de 6.75 millions de poissons (5° 000 t) de 199à à 2008
ENJEUX ET DEFIS
Atouts géographiques incontestables
Partenariat équilibré entre Seychelles et opérateurs étrangers
Une vision pour un développement économique fondé sur la pêche thonière
Enjeu central : préserver et optimiser ces acquis
Défis halieutiques : Conservation des ressources Limitation de la capacité de pêche Rôle majeur de la CTOI
Défis écologiques : Une pêche respectueuse des
écosystèmes Meilleure utilisation des prises
accessoires
Défis économiques : Compétitivité des infrastructures et
services portuaires Nouveaux modes de processing Soutenir le segment de la pêche
semi-industrielle
INCERTITUDES
Marché mondial de la conserve
Coût de la main d’oeuvre Coût de l’énergie Régimes douaniers Piraterie Changement climatique
Extension des zonesà habitat défavorablepour les thons(> 31°C) au cours du21e siècle.
• Jean-Pierre Hallier (IRD)• Jose Luis Cort (IEO)• Bernard Stéquert (IRD)• Jacques Marcille• Michel Dion • Pierre Lopez (IRD)• Rafaele Benais Sarrade• Corinne Lavagne (IRD)• Serge Lucas• Olivier Barbaroux (Ifremer)• Marc Taquet (Ifremer)
REMERCIEMENTS
Merci de votre attention