economie aquitaine n°3

8
aquitaine.fr février 2014 La lettre économique du conseil régional économie Aquitaine n°3 L’AVENIR S’ÉCRIT EN AQT Agriculture, forêt, agroalimentaire : cap sur 2020 RESSOURCES DURABLES ENTREPRISES INNOVANTES PRODUITS DE QUALITé >Entretien >> page 3 Alain Rousset Président du conseil régional >Agriculture >> page 4 Profession : exploitant agricole >> page 6 >Forêt-bois En Aquitaine, la première forêt cultivée d’Europe

Upload: region-aquitaine

Post on 10-Mar-2016

217 views

Category:

Documents


1 download

DESCRIPTION

La lettre économique du conseil régional d'Aquitaine Février 2014 Au sommaire Agriculture, forêt, agroalimentaire : cap sur 2020

TRANSCRIPT

Page 1: Economie Aquitaine n°3

aquitaine.fr

février 2014

La lettre économique du consei l régional

économieAquitaine

n°3

L’AVENIRS’ÉCRIT EN AQT

Agriculture, forêt, agroalimentaire :cap sur 2020

RessouRces duRablesenTRepRises innovanTespRoduiTs de QualiTé

>entretien

>> page 3

Alain Rousset Président du conseil régional

>agriculture

>> page 4

Profession : exploitant agricole

>> page 6

>Forêt-bois

En Aquitaine, la première forêt cultivée d’Europe

Page 2: Economie Aquitaine n°3

budget global Agriculture – agroalimentaire - forêt – mer

4000 aides / an proposées aux professionnels 40

• en nombre d’emplois• en nombre d’emplois « Travail du bois »• pour la surface cultivée• en valeur de production• pour le CA à l’export• en pisciculture• en nombre d’exploitations sous signe de qualité et d’origine

1ère forêt cultivée d’europe avec 1,8 million d’hectares

AGRICULTURE43 000 exploitations 73 000 équivalents temps plein10% de l’emploi agricole français2,5% des salariés de la région

5,3valeur de la production globale agricole en 2012

• 70% culture végétale, dont la moitié vins de qualité

• 10% bovins et veaux• 10% aviculture• 6% lait• 4% ovins, porcins, • pisciculture

2 300 exploitations enagriculture biologique800 exploitations certifiées aRea - Haute ValeurEnvironnementale10 000 producteursvendent en circuit court

EnsEIGnEmEnT AGRICoLE54 établissements publics et privés10 500 élèves en formation initiale a85 % de réussite aux examens2 500 apprentis et pré-apprentissage

1erAGRoALImEnTAIRE6,7 milliards d’€ de chiffre d’affaires30 000 salariés directs20% de l’emploi industriel régional (hors construction)

51% 1 à 9 salariés

35% 0 salarié

8% 10 à 19 salariés6% + 20 salariés

EXPoRT3,7 milliards d’€ en 2012

16 000 exploitations sous signes de qualité et d’origine

a 60 appellations viticoles : le plus grand vignoble du mondeaOssau-Iraty, Pruneau d’Agen, Piment d’Espelette, Noix du Périgord, Pomme du Limousin, Kiwi de l’Adour, Asperge des sables des Landes, Asperge du Blayais…

+11 % (+5% en France)1er secteurexportateur régional devant l’aéronautique

aop i G p

aLindt, Labeyrie, Delpeyrat, Grands Chais de France…

région agricole

de France

4142 établissements

1ère

Millions d’€

secteur industriel régional

Millions d’€

REChERChE /TRAnsfERT dE TEChnoLoGIEcpeR (Contrat de Projet Etat-Région) 2007/2013, volet recherche et transfert de technologie : 11,5 millions d’€ sur les filières agriculture et forêt/bois (par-tenariat INRA - Institut National de la Recherche Agronomique - sur forêt et aquaculture)

budget régional 2013 R&d agriculture et agroalimentaire : 1,2 million d’€ investis dans la recherche, (co-financement INRA)

1,5 million d’€ investis dans le transfert de technologie (incluant agroalimentaire).

isvv (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin, créé en 2009)18 millions d’€ investis dans la construction du bâtiment 200 000 € investis chaque année pour la maintenance (depuis 4 ans)

2 >l’aquitaine agricole en chiffres

http://agri-agro.aquitaine.frTout savoir sur l’action de la collectivité, les aides et accompagnements, les acteurs par filières,

les sites ressources…

sources : DRAAF

Page 3: Economie Aquitaine n°3

« les Régions jouent un rôle central dans le développement rural »

3

alain Rousset, président du conseil régional d’aquitaine

Pour la première fois cette année, les Régions vont assumer

la responsabilité de la mise en œuvre, de l’application et du suivi d’une partie des fonds européens fEAdER et fEdER. Une nouvelle ère s’ouvre pour l’Aquitaine qui,

avec près d’un milliard d’euros de dotation sur la période

2014-2020, va pouvoir favoriser l’emploi et l’attractivité des zones

rurales. Axe fort du fEAdER : le respect de l’environnement et

l’amélioration de la compétitivité de nos exploitations et de nos

entreprises.

Alain Rousset, Président de la Région Aquitaine, annonce ses

priorités.

>entretien©

sté

ph

ane

lar

tig

ue

Que signifie pour le Conseil régional d’Aquitaine la fin annoncée de la coges-tion du FEADER avec l’Etat ?

Tout d’abord, cela signifie une réelle recon-naissance par l’Etat du rôle central que les régions jouent dans le portage et la mise en œuvre des politiques agricoles et le dévelop-pement rural. Ce changement va également contribuer à clarifier les compétences des collectivités. Bien entendu, cela oblige le conseil régional à se rapprocher encore plus des acteurs de terrain : les agriculteurs, les entreprises agroalimentaires, les professionnels et les collectivités territoriales. Ce travail est d’ailleurs déjà engagé au travers de plusieurs ins-tances de gouvernance. Je pense notamment à la Conférence des exécutifs et au Comité partenarial.

Ces fonds européens flèchent des axes d’actions prioritaires à subventionner. Comment concrétisez-vous ces exigences en Aquitaine ?

Il est vrai qu’une partie importante du FEADER est «fléchée», mais la Région en sa qualité de gestionnaire de ce fonds a pu définir six priorités. Elles visent à améliorer la compétitivité des outils de production - en tenant compte du défi posé par le changement climatique et la protection de l’environnement - , à développer l’élevage et à favoriser l’installa-tion des agriculteurs.

Voilà notre feuille de route. J’ai également tenu à créer des dispositifs spécifiques à la Région Aquitaine. La méthanisation à la ferme, la création d’un plan « serres », notre engagement en faveur de l’usine du futur dans le secteur de l’agroalimentaire en font partie. Bien entendu, la forêt ne sera pas oubliée, avec une enveloppe conséquente pour le Plan Chablis pour effacer les stigmates de la dernière tempête.

Certaines filières agricoles souffrent particulièrement. L’Aquitaine a perdu en 10 ans 40% des exploitations en élevage laitier et 25% en bovin viande… Comment agir pour inverser cette tendance ?

Le renouvellement des générations agricoles, surtout de nos éleveurs, est un enjeu majeur pour nos territoires. Une baisse trop impor-tante des exploitants aurait des conséquences bien au-delà de la seule économie agricole par l’effet de déprise des territoires. Or, qui dit déprise des territoires dit fermeture des commerces, désengagement des services publics, modification des paysages, appau-vrissement de la biodiversité…Il ne faut pas oublier que l’agriculture joue un rôle crucial en matière de développement économique et de développement rural. Une part importante des fonds européens sera donc orientée vers l’installation des agriculteurs et la pérennisa-tion des élevages. De plus, pour maintenir une activité agricole correctement rémunérée, il nous faudra orienter les agriculteurs vers des activités annexes : tourisme, circuits courts, production d’énergie…

récupérant la chaleur d’une usine d’incinération d’ordures ménagères installée à proximité. Ce projet global va permettre la création de plus de 90 emplois directs et une économie d’énergie de 30 à 40% pour l’entreprise. Le contrôle de l’entrée d’air doit aussi permettre de produire sans pesticide puisque les nuisibles ne pourront plus coloniser la production. La Région souhaite accompagner et favoriser de tels projets fortement créateurs d’emplois.

Autre voie d’optimisation

eco-serres et méthanisation

Ces procédés qui améliorent l’efficacité énergétique des bâtiments agricoles et la compétitivité des entreprises se développent en Aquitaine.

dans les Landes, Grands Lacs Energies (10 producteurs de tomates) construit avec le soutien de la Région une éco-serre fermée de 10 hectares alimentée par une chaufferie aérothermique. Cel le-c i permettra de chauffer l’air en

technico-économique des exploitations, la méthanisation permet de produire de l’énergie tout en apportant une solution à la gestion des effluents d’élevage et autres déchets agricoles ou agroalimentaires. La Région a joué un rôle pilote pour le développement de la recherche dans ce domaine, notamment avec la création du centre technologique APESA, devenu d’envergure nationale, afin d’anticiper et de préparer les innovations technologiques de demain. A saint-Astier,

( Dordogne), 8.860 tonnes d’effluents et de déchets par an seront valorisés par méthanisation et permettront la production de 500 000 m3 de méthane. Le méthane sera brulé dans un co-générateur pour produire électricité et chaleur. Ce projet nécessite près de 2,4 millions d’euros d’investissement total. Le gisement régional de sous-produits organiques valorisables en méthanisation serait de l’ordre de 240 000 tonnes par an.

>voir plus loin

Page 4: Economie Aquitaine n°3

>agriculture

800 agriculteurs ont fait le choix de s’installer dans

notre région en 2012, en créant ou en reprenant une exploitation agricole. Le secteur, s’il ne suscite plus autant de vocations - près du quart des exploitations agricoles a disparu en dix ans en Aqui-taine - représente encore 2,6% des emplois salariés de la région, contre 0,9% en moyenne dans le reste du pays. Avec 73 000 équi-valents temps-plein recensés au sein de 43 000 entreprises, pour la plupart de petite et moyenne taille, l’Aquitaine concentre 10% de l’emploi agricole français selon l’Insee et affiche la masse salariale la plus importante du secteur : 1 milliard d’euros.

Pour la Région, préparer l’avenir de l’agriculture aquitaine passe notam-ment par le renouvellement de ces forces vives : « Le but de notre action est de conforter les entreprises et de soutenir les filières les plus fragiles en visant leur double performance éco-nomique et environnementale. Dans cette stratégie, le maintien d’un tissu d’exploitations nombreuses et viables figure parmi nos priori-tés », confirme Jean-Pierre Raynaud, vice-président du Conseil régional d’Aquitaine en charge de l’Agricul-ture et Agroalimentaire. L’enjeu n’est pas seulement économique. Il s’agit de favoriser la cohésion territoriale et la biodiversité, et d’instaurer la concertation entre l’usage agricole et l’urbanisation sur le devenir du foncier. Il s’agit aussi d’assurer la pérennité des services publics en

milieu rural par une dynamique dé-mographique et sociale. En ce sens, l’action du conseil régional anticipe les orientations de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, en cours de discussion au Parlement.

« donner une chance à tous les candidats »

Le plan régional d’aide à l’instal-lation en agriculture répond à ces défis. Il se décline en trois axes complémentaires : l’accès au foncier, la préparation et l’accompagnement de l’installation, le financement. « Avec l’appui de nos partenaires sur le terrain, nous allons mettre en place un véritable parcours de l’installation qui reposera sur la formation, l’accompagnement technique, l’aide à l’élaboration d’un projet économique, etc. » précise Jean-Pierre Raynaud. « Nous voulons donner leur chance à tous les candidats en délivrant une information objective, en sécurisant leurs projets, en les dotant d’outils financiers. » « Notre préoccupation porte sur l’élevage, qui a souffert ces der-nières années », ajoute Jean-Pierre Raynaud. Pour ces filières qui attirent moins de candidats, nous souhaitons mettre en place une dotation jeune agriculteur (DJA) bonifiée. Elle pourrait aussi bénéficier aux filières spécifiques comme le bio ou dans des zones à fort enjeu agricole : zone de montagne par exemple. Pour les plus de 40 ans, nous travaillons avec

l’Europe à de nouveaux dispositifs d’aide ainsi qu’à l’accompagnement des candidats hors cadres familiaux, de plus en plus nombreux, pour des installations réussies et durables ».

Selon une étude récente réalisée par l’Agreste Aquitaine, six installés sur dix depuis l’an 2000 ont moins de 40 ans et, fait nouveau, un diri-geant d’exploitation sur six a plus de 60 ans : souvent des femmes d’agri-culteurs actifs ou jeunes retraités (lire ci-contre).

4

Un plan régional d’aide à l’installation en agriculture favorise les projets durables dans un souci de renouvellement des exploitations et de cohésion territoriale

© G

uill

aum

e B

on

nau

d

au lycée des Métiers de la montagne à oloron-sainte-Marie (64), de jeunes lycéens avec les brebis de l’exploitation agricole.

11 000 agriculteurs, soit le quart des effectifs, ont pris la direction d’une exploitation agricole entre 2000 et 2009.

Moins de jeunesPlus d’installationstardives que sur la décennie précédente

37% des nouveaux agriculteurs sont installés en Pyrénées-Atlantiques

- 30 ans

30-50 ans

50 ans et +

25%

48%

27%

59%Après 40 ans, les femmes sont majoritaires

ont moins de 40 ans. Des hommes en majorité

Les nouveaux chefs d’exploitationsaquitains

Installation : qui contacter ?Région Aquitaine : Véronique Baumet 05 57 57 82 74 ou [email protected], et Sabrina Umbreht 05 57 57 09 19 ou [email protected]

1 « installé » sur 5 a bénéficié de la Dotation Jeune Agriculteur

So

urc

e : A

gre

ste

Aq

ui-

profession : exploitant agricole

Page 5: Economie Aquitaine n°3

5>agroalimentaire

L’interdépendance des entreprises au sein de Terres du Sud les rend-elle plus compétitives ?

Terres du Sud inscrit ses filiales dans des dynamiques de filières structurées. C’est notre valeur ajoutée. Ces entreprises coopèrent pour monter des projets de développement. Cette synergie les rassure et les rend plus solides dans une économie très concurrentielle. Par exemple, la volatilité des prix importante des matières premières ces derniers mois aurait pu entraîner des diminutions de marges significatives pour nos éleveurs mais qui ont été absorbées par l’organisation en filière de l’ensemble des acteurs : éleveurs, usines d’aliment, abattoirs, entreprises agroalimentaires.

Vous avez réalisé en quatre ans plus de 76 millions d’euros d’investissements structurants. Quel est votre stratégie dans ce domaine ?

Nos investissements sont attachés à notre territoire et ont un lien avec la production de nos adhérents. Le cœur des activités de la coopérative concerne la production végétale, un secteur qui a connu des variations des cours très importantes en 2013 : le chiffre d’affaires de nos adhérents devrait chuter de 30% en moyenne. Pour faire face, nous misons sur la diversification des productions et le développement des cultures contractuelles qui garantissent des revenus aux agriculteurs. On prévoit le développement de 10 000 hectares de culture à valeur ajoutée : soja bio et non bio, blés meuniers et maïs tracés, production de semences. Tout cela nécessite de lourds investissements matériels et en ressources humaines : des silos adaptés, des outils de transformation modernisés et des salariés qualifiés.

Comment la coopérative Terres du Sud accompagne-t-elle les professionnels vers un nouveau modèle agricole, plus respectueux de l’environnement ?

Nous sommes déjà très présents dans l’agriculture biologique et prévoyons de planter 200 hectares de pommiers et 200 hectares de vignes qui alimenteront notre entreprise Jus de Marmande. Par ailleurs, la Région nous a soutenus l’an dernier dans la construction d’un outil de trituration de soja bio.

Patrick Grizou, Président de la coopérative Terres du Sud, 4e coopérative d’Aquitaine qui fédère 6000 entreprises agricoles et agroalimentaires réparties en Lot-et- Garonne, Dordogne et Gironde.

3 questions à...

© R

. Gab

ald

a

Infos : www.terres-du-sud.fr

C’est le premier secteur industriel d’Aquitaine en termes de chiffres d’affaires et d’emploi : 6,7 milliards

d’euros et 20% de l’emploi industriel

régional avec 30 000 salariés directs. Le

secteur de l’agroalimentaire se caracté-

rise par des unités de tailles très diverses :

des petites entreprises à caractère familial

cohabitent avec des entreprises de taille

intermédiaire (ETI) et des groupes au

rayonnement national voire international

(Lindt, Labeyrie, Delpeyrat par exemple).

Le potentiel de croissance de ce secteur

est fort et les avantages comparatifs

des entreprises réels. Mais leur taux de

marges subit une forte érosion.

Pour relever le défi de leur performance, le conseil régional actionne 3 leviers.

1 - le renforcement de la compétitivité et de la productivité par la modernisation des outils de production.

Dans ce cadre, le dispositif régional « Usine du futur 2014-2020 » permettra d’accom-pagner des entreprises industrielles dans l’amélioration de leur productivité selon 3 moyens d’actions : l’organisation industrielle, l’outil de production et le facteur humain. Les entreprises agroalimentaires y ont toute leur place.

2 - le soutien à l’innovation à travers le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation et le renouvellement de l’appel

à manifestation d’intérêt « Innovez en agroalimentaire » participe pleinement à l’amélioration de la compétitivité des entre-prises agroalimentaires.

3 - le développement à l’international est, enfin, une priorité de la Région, essentielle pour relever le défi de la performance. Pour cela, elle met en place un Plan Régional pour l’Internationalisation des Entreprises (PRIE), en collaboration avec tous les partenaires de l’export en région.

Dans ce cadre, la filière « industrie agroali-mentaire et vin » a été désignée comme prio-ritaire. Son internationalisation se poursuit notamment par le déploiement des maisons Sud-Ouest France en Chine (lire ci-contre).

Véritables actrices du développement des filières agricoles régionales, les entreprises agroalimentaires aquitaines ont bénéficié en 2013 de plus de 12 millions d’euros d’aides régionales et européennes.

Après l’ouverture de la première Maison Sud Ouest France à Wuhan, dans le centre de la Chine, l’été dernier, cinq autres établissements verront le jour en 2014 dans le Sichuan (centre-ouest). Les Régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, associées sous

la bannière Sud Ouest France, accompagnent étroitement les entreprises de l’agroalimentaire pour leur faciliter l’accès à un marché à très fort potentiel mais peu structuré. Les Maisons, composées d’un show-room, bar à vin, boutique et restaurant,

complètent un dispositif de centres logistiques sous douane où opère un système d’authentification performant pour les produits du Sud-Ouest. Aujourd’hui, 1 400 produits ont rejoint la bannière Sud Ouest France dont près de 600 commercialisés en Chine.

Le premier employeur de la région

A la conquête de la Chine

Infos :www.sudouestfrance.fr

Page 6: Economie Aquitaine n°3

3 massifs

Landes de Gascogne

Périgord

Pyrénées

1,8 M ha

Superficie boiséede production

44%Territoire régional

Filière

14 000 exploitations et entreprises

8%

31 000 emplois

de la fillière française 1ère

région de France en nombre d’emplois

«Travail du bois»

19 000 en sylviculture9 100 en 1ère et 2ème transformation

€ 2,6 Mds € de chiffre d’affaires

1,2 Mds € à l’export

ProductionLe bois d’Aquitaine en France

7,2M m3 20% de la récolte française

30 %

19 %

10 %

du bois d’œuvre (emballages,constructions, lames pour parquet et lambris)

du bois de trituration (papier)

du bois énergie X3 en 10 ans

de Pin maritime

de bois certifié

issu du massif des Landes de Gascogne

90 %

80 %

80 %

ont été labellisés depuis 2005 par le pôle de compétitivité régional Xylofutur, qui dynamise l’innovation pour la filière forêt-bois-papier française. 103 projets ont obtenu des financements publics pour 57M€ (67% de réussite).

projetsde R&D154

sources : DRAAF

la première forêt cultivée d’europeAvec 1,8 million d’hectares cultivés et 31 000 emplois directs, le massif forestier

aquitain représente pour la région un enjeu économique majeur. En 2012, les volumes de bois collectés ont atteint les niveaux d’avant la tempête Klaus en 2009.

6 >l’aquitaine forestière en chiffres

Page 7: Economie Aquitaine n°3

>Forêt-bois 7

5 ans après Klaus, la forêt renaît

comment t rava i l le l ’observatoire de la reconstitution ?

C’est un outil de pilotage du Plan Chablis, un chantier d’ampleur nationale qui mobilise 480 millions d’euros d’argent public en Aquitaine et n’a pas d’équivalent en Europe. Après la tempête Martin en 1999, nous ne dis-posions d’aucune information pour suivre de façon précise le reboisement des parcelles. Forts de cette expérience, l’Etat, la Région, le conseil général de Gironde et les

professionnels de la filière ont décidé de créer un observatoire pour partager leurs données. Les professionnels, 50 entreprises de travaux forestiers, nous livrent leurs informations par-celle par parcelle : nettoyage et reboisement en cours, etc. L’Etat partage aussi les informations qu’il collecte. Cette mobilisation est unique. Ainsi, nous disposons de données très fines qui nous permettent d’établir des diagnostics locaux, départementaux et régionaux.

Ces éléments permettent aux professionnels, aux services de l’Etat, de défendre la filière mais aussi de sensibiliser la décision publique.

où en sont les opérations de nettoyage et de reboisement ?

Nous avions identifié 215 000 hectares de forêt à nettoyer en 2009, essentiellement dans les Landes, la Gironde et le Lot-et-Garonne. 193 000 hectares ont fait l’objet d’un dossier de demande d’aide pour, environ, 17 000 dos-siers. C’est l’équivalent de 265 000 terrains de rugby ! A ce jour, 146 000 hectares ont déjà été nettoyés. Sur le volet reboisement, l’objectif à atteindre est de 200 000 hectares. 124 000 hectares ont fait l’objet d’un dossier de demande de subvention. 56 000 hectares ont déjà été reboisés. Quant au bois tombé à terre et stocké après la tempête, la moitié des 8 millions de tonnes a été commercialisée. 68% de l’enveloppe budgétaire globale a été engagé et 55% consommé. Nous sommes au milieu du processus de reconstitution du massif. Personne n’aurait pu imaginer que ça irait aussi vite : en 1999, après la tempête Martin, le nettoyage de la forêt avait pris plus de 10 ans.

* Groupement d’Intérêt Public Aménagement du Territoire et Gestion des Risques. www.gipatgeri.fr

** Soutenu par l’Etat, le conseil régional d’Aquitaine, le conseil général de la Gironde et la filière forêt-bois-papier.

En 2009, la tempête Klaus a dévasté 223 000 hectares de

forêt et mis à terre 40 millions de m3 de bois en Aquitaine.

Quel est aujourd’hui l’état du massif forestier ? Les réponses

de Pierre Macé, directeur du GIP AtGeRI* en charge de

l’Observatoire de la reconstitu-tion de la forêt**.

Les entreprises de travaux forestiers, un maillon essentielAu sein de la filière bois aquitaine, les ETF font le lien entre sylviculture et industrie. La Région favorise la mécanisation de ce secteur à travers l’aide à l’acquisition de matériel d’abattage et de débardage. Elle accompagne également la structuration de la profession en soutenant l’action menée par la Fédération régionale des ETF : formation des opérateurs forestiers, conseils et informations, veille, communication etc.

Les industries de la transformation du bois (première et seconde transformation, pâte, papier, panneaux) bénéficient quant à elles d’un dispositif d’aides visant à renforcer leur compétitivité et leur potentiel d’innovation. Contacts Région : [email protected] (ETF) et [email protected] (entreprise de la transformation du bois).©

A. G

ilber

t

aquitaine carbone au service du reboisementLe Pin maritime stocke le CO2,

récompensons cet effort !

C’est l’idée de l’Association Aquitaine Carbone fondée en 2011 par la Région Aquitaine, le Centre Régional de la Propriété Forestière, l’Office National des Forêts et la Caisse des Dépôts et Consignations. Son but est de financer le reboi-sement de la forêt aquitaine,

après le passage de Klaus, par

l’achat des droits aux « crédits

carbone » des propriétaires

forestiers pratiquant une sylvi-

culture durable : orientée vers

la production de bois d’œuvre.

L’association revend ces crédits

aux collectivités, particuliers et

entreprises pour compenser leur consommation de CO2. Plus de 415 000 € de droits aux crédits carbone ont déjà été achetés pour 11 000 hec-tares de forêts engagés dans le dispositif.

Infos :www.crpfaquitaine.fr

Dans les Landes, nettoyage de la forêt après la tempête Klaus en 2009, dirigé par une entreprise de travaux fores-tiers, ETF et le Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Forestier de Bazas.

Page 8: Economie Aquitaine n°3

Economie Aquitaine,la lettre économique du conseil régional est une publication du conseil régional d’Aquitaine, Direction de la communication, 14, rue François-de-Sourdis, 33000 Bordeaux, Tél. 05 57 57 80 00, [email protected] de la publication : Alain Rousset - Codirecteur de la publication : Philippe Buisson - Directeur de la commu nication : Corinne Descours – Rédactrice en chef : Suzanne Galy – Réalisation graphique : Bruno Lamenca - Impression : service reprographie du conseil régional - N°ISSN : dépôt en cours. Photos de couverture : Guillaume Bonnaud

>agenda8

Rendez-vous en 2015

> siad 2014Semaine des initiatives et de l’innovation pour l’agriculture durable en Lot-et-Garonne. Anima-tions grand publics et journée professionnelle le 6 juin à Boé (ateliers et conférences). Infos :salon-agriculture-du-rable.org

Du 1 au 6Plusieurs lieux en Lot-et-Garonne (47)

> bordeaux fête le vinRéalisé par Bordeaux Grands Evénements avec la participation des acteurs de la filière vin. Dégustations, concerts et animations. Infos :bordeaux-fete-le-vin.com

Du 26 au 29 Quais, Bordeaux (33)

>61e Finale mondiale de labourDans le cadre de l’évé-nement Les Terres de Jim. 40 délégations étrangères de compé-titeurs attendues en Gironde. Infos :lesterresdejim.comDu 4 au 7Saint-Jean-D’Illac (33)

>eat ! brussels – drink ! bordeaux Le festival des restaurants bruxellois accueille 50 viticulteurs et négociants bordelais. Pass-dégustation et ateliers de dégustation.Infos :visitbrussels.beDu 11 au 14Bruxelles (Belgique)

>salon aquitaine exportInitié par le Conseil régional d’Aquitaine. Rendez-vous B-to-B, ateliers et exposants.Infos :export.aquitaine.frLe 15Palais des congrès, Bordeaux (33)

>bordeaux so GoodPremière édition du fes-tival de la gastronomie et de l’art de vivre : pro-duits, talents et terroirs du sud-ouest.Du 28 au 31Plusieurs lieux,Bordeaux (33)

> 51e salon international de l’agriculture Présence de professionnels aquitains et stand de la Région. Concours nationale de la Blonde d’Aquitaine.Infos : salon-agriculture.com

Du 22 février au 2 marsPorte de Versailles, Paris

> bordeaux-viniproPremière édition d’un salon exclusivement consacré aux vins de Bordeaux et du Sud-Ouest.Infos : bordeaux-vinipro.comDu 3 au 5Parc des expositions, Bordeaux-Lac (33)

> colloque « efficacité énergétique dans les iaa » Organisé par la CCIR, l’Ademe et la Région.Le 18De 8h45 à 13h ENSCBP, Talence (33)

Juin septembre avril > assemblée générale du pôle agri sud ouest innovation Infos : agrisudouest.comLe 10A 9h, Centre de congrès Diagora, Labège (31)

> salon de l’agri-culture aquitaine, dans le cadre de la foire de BordeauxLe deuxième rassem-blement agricole de France. Découvrez la Ferme d’Aquitaine et le stand de la Région, le Marché des Producteurs de Pays, aquitanima, événement autour de la génétique bovine (18-20 mai), equitaine, rencontre annuelle de tous les acteurs de la filière équine d’Aquitaine (18-26 mai), les 10 ans d’Aquitanima Interna-tional Tour (15-17 mai) et les Assises de l’Origine (20-22 mai).Infos : foiredebordeaux.comDu 24 mai au 1 juinParc des expositions, Bordeaux-Lac (33)

Février-Mars

innovez en agroalimentaire

Par le soutien aux projets d’innovation, l’appel à manifes-tation d’intérêt « Innovez en agroalimentaire » initié par le conseil régional, a pour objectif d’accroître les performances des industries agroalimentaires (IAA) et de favoriser leur com-pétitivité. Les thèmes retenus pour cet appel à manifestation d’intérêt s’inscrivent dans les grandes tendances actuelles de l’alimentation : nutrition / santé, naturalité / Clean label / praticité et emballages actifs / valorisation de matières premières régionales.

bénéficiaires : Le projet doit être porté par une entreprise agroalimentaire constituée sous forme de société commerciale ou sous forme de coopérative, exer-çant son activité principale dans le domaine de la transformation ou du stockage-conditionnement de produits agricoles et/ou ali-mentaires.

Infos :[email protected]

un projet de méthanisation ?

le dispositif Méthaqtion porté par l’Ademe et le conseil régional est ouvert à tout porteur d’un projet de méthanisation situé sur le territoire aquitain. Méthaqtion permet d’accéder aux financements publics régionaux ainsi qu’à un accompagnement indépendant, tout au long du développement d’un projet : methaqtion.fr

>le saviez-vous ?

Fodali, le forum français de la distribution alimentaire

Circuits courts, approvisionnements et produits locaux, concepts commerciaux et marketing de proximité, solutions numériques… L’industrie agroalimentaire s’adapte pour répondre aux nouveaux modes de consommation et d’achat. Le premier Forum FODALI (Forum des modes de distribution alimentaires innovants) consacré à ces enjeux a remporté un vif succès en réunissant 350 participants en juin dernier, à Périgueux. Trois entreprises innovantes ont été distinguées (photo) : chef Jérôme pour la catégorie Vente/Après-vente, mesGoûts.fr pour la catégorie Information du consommateur et le girondin FidMe (société Snapp’) pour la catégorie Animation de communautés. Le forum organisé par la Communauté d’agglomération périgourdine, avec le soutien de la Région Aquitaine, sera organisé tous les deux ans.

Infos : sudouestfrance.fr

Mars

Mai-juin

novembre

le conseil régional vous soutientRetrouvez, par domaines, le détail des aides du conseil régional sur le site les-aides.aquitaine.fr

© w

ww

.bo

rdea

ux.

fr

© A

AP

rA