Travaux Personnels Encadrés

Pottier Pauline

Soul Ophélie

1ère 4

Le stress au travail

Lycée Marie Curie Année 2012-2013

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Bienvenue sur le site d’Ophélie et Pauline !

Nous sommes des élèves de 1 ère ES du Lycée Marie Curie de Vire : Ophélie.S et Pauline.P

Thème : Santé et bien-être.

Sujet : Le stress au travail.

Pour choisir ce sujet, nous nous sommes inspirés de faits d’actualité récente telle que les suicides de France Télécom en 2010. Ce site sera donc notre support lors de l'oral des TPE mais aussi de dossier, nous y déposerons tout notre travail. Notre sujet tournera autour d'une seule et même question :

L’ORGANISATION DU TRAVAIL EN CHERCHANT L'EF-FICACITE OPPRESSE LES TRAVAILLEURS, PARA-

DOXALEMENT.

A l'aide du menu (à droite), vous pourrez naviguez dans notre exposé et y retrouver les dé-finitions des notions importantes.

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Sommaire

- Page de présentation pdf. p.1

- Page de présentation du site p.2 - Introduction p.3

- I- Les différentes causes de stress au travail p.4

A) Organisation et relation dans les entreprises p.4-5-6

B) Milieu des entreprises p.6-7

- II- Conséquences sur l’individu et la performance de l’entreprise p.8-9

A) Les effets physiques sur les travailleurs p.10-11

B) Les effets psychologiques sur les travailleurs p.11-12

C) Efficacité : gains ou pertes ? p.12-13

- III- Quelques moyens de préventions p.15

A) Différentes lois p.15-16

B) Solutions des entreprises p.16-17-18

- Conclusion p.19

- Sources p.20

- Lexique p.21 - Vidéos à voir p.22-23

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Introduction

Plus d’un européen sur 5 déclare souffrir de troubles de santé liés au stress au travail. Ce phénomène n’épargne désormais plus aucun secteur d’activité, ils sont donc tous concernés. Il faut savoir que 55% des français pensent que le niveau de stress au travail va augmenter durant les prochaines années à venir. Le stress est une réaction de l'organisme à un effort extrême ou important. Le plus souvent, le stress provoque un développement hormonal et nerveux justifié par un état d'alerte ; ce qui explique une augmentation du rythme cardiaque et de l'état de vigilance. Le stress est souvent relié à une idée négative, à des émotions qui nous perturbent. Cependant, des grandes joies, un succès peut également provoquer des réactions physiologiques. On peut trouver deux types de stress : l’ “eustress “ qui est bénéfique à notre organisme et le “ dystress “ qui est lui nuisible voire gênant. Si la tension est adaptée à la situation, il ne sera pas désagréable, mais si au contraire, elle ne convient pas aux conditions dans laquelle on se trouve, il sera alors désagréable et aura des conséquences physiologiques et psychologiques.

Au travail, on parle de stress quand une personne ressent un déséquilibre entre ce

qu'on lui demande de faire et les ressources dont elle dispose pour y répondre. C’est pour ces raisons que le stress peut être contraignant pour le fonctionnement de l’entreprise. Alors, nous nous demanderons comment l’organisation du travail en cherchant toujours l’efficacité, finit par oppresser les travailleurs paradoxalement. Pour répondre à ceci, nous verrons dans un premier temps qu’il existe différentes causes pouvant engendrer des situations de stress au travail. Dans un second temps, nous développerons l’idée que le stress est nuisible, donc a des conséquences sur l’individu et sur la performance de l’entreprise. Et, dans un dernier temps, nous expliquerons les moyens de prévention qui sont utilisés dans les entreprises afin de lutter contre ce phénomène.

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I/ Les différentes causes pouvant engendrer des situations de stress au travail.

A) Organisation et relation dans les entreprises. L’organisation et les relations dans les entreprises sont des importants facteurs du stress. Tout d’abord, le néo taylorisme est un changement de mode de travail depuis l’industrialisation ; l’industrie française n’échappe pas à la règle, en effet le néo taylorisme a profondément transformé ses modes d’organisation de travail. Afin de gagner en rentabilité, les entreprises ont adopté une organisation appelée “juste à temps“. Sur les lignes automatisées, les ouvriers doivent contrôler la qualité de leurs propres opérations et effectuer eux-mêmes la maintenance des machines qu’ils utilisent. Être productif et fournir un travail de meilleur qualité sont les principales contraintes qui accroissent le sentiment de mal faire son travail ; et donc, ce qui fait augmenter le nombre de personnes stressées. De plus, l'exigence de productivité fait que les cadences de travail sont de plus en plus fortes et les délais de production de plus en plus courts. Et même si la durée du travail s’est réduite passant de 3068h annuelles en 1836 à 1540h en 2004, le stress, lui n’a pas évolué, il est toujours présent au sein des entreprises.

Cependant, à présent, les entreprises ont adopté les 35h, ce qui affecte particulièrement les salariés. La priorité des entreprises est de développer ,avant tout, les emplois mais cette priorité a fait passer au second plan la réflexion sur les conditions de travail. (En 2011, 42% des salariés passés au 35h, déclaraient avoir moins de temps qu’avant pour effectuer les tâches.) Pour flexibiliser (rendre moins rigide), l’organisation des entreprises a de plus en plus recours aux contrats précaires et à la sous-traitance mais cette solution est instable.

De plus, il existe une autre cause générant du stress chez les employés d’une entreprise : le travail de nuit. En 1991, on trouve 3.4% de salariés travaillant la nuit habituellement contre 9.5% occasionnellement. C’est en 2005 que le nombre de salariés travaillant la nuit habituellement a plus que doublé, elle était de 7.5%, contre environ 2% qui travaillent occasionnellement la nuit. Ainsi, les salariés travaillant la nuit ne sont pas exposés à la lumière du jour, ne voient pas le soleil et n’ont pas le même rythme de vie qu’un travailleur de jour ; pourtant il est prouvé que le soleil est un élément important pour éviter tout stress.

Le dimanche est aussi un jour de travail dans certaines entreprises, c’est pour cela que certains salariés effectuent leurs taches le dimanche. Par exemple, en 2005, 7.5% des salariés français travaillent le dimanche contre 3.4% en 1991.

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Le nombre de personnes travaillant le dimanche a doublé en 2005. On peut aussi noter que le travail de nuit concerne principalement les femmes. Ces personnes citées n’ont donc pas le même jour de repos que leur famille (si elles en possèdent une), elles sont contraintes de se rendre sur leurs lieux de travail.

Nous avons choisi cette image puisqu'elle représente une affiche des horaires d'ouverture d'un magasin/entreprise le dimanche. En dessous de celle-ci se trouvent quelques données statistiques.

Puis, dans les entreprises, les différents travaux de chacun sont souvent sources

de stress, comme les répétitions d’un même geste en une journée, la manutention de charges lourdes, et les travaux prolongés sur écran. Mais parfois, de mauvaises communications, des milieux inadaptés, des imprécisions des travaux donnés, parfois même les salariés se demandent comment faire le plus rapidement possible une tâche, mais sans vraiment avoir des ordres précis. C’est pour ces raisons que les salariés ont plus ou moins un rythme de travail élevé car 48% déclarent travailler dans l’urgence, c’est à dire qu’ils doivent être rapides sur leurs modes de travail ; 53% déclarent que leur rythme de travail est imposé par une demande à satisfaire immédiatement et 42 % disent avoir des tensions avec le public, ce qui est une grosse contrainte lorsqu’on travaille en contact avec celui-ci. Généralement, quand une personne veut travailler pour percevoir un revenu chaque mois, elle doit s’adapter aux horaires fixées par l’entreprise, cependant parfois, les horaires de travail sont inappropriées par rapport aux salariés. Car, il est vrai qu’ils doivent travailler mais ils doivent aussi avoir une vie avant tout : une vie sociale et familiale.

Le néo-taylorisme : Doctrine qui vise à adapter le taylorisme au contexte économique (concurrence, recherche de la qualité totale), au contexte social (main-d'œuvre plus qualifiée), au contexte technique (informatisation, robotisation).

Le taylorisme : Le taylorisme est une méthode de travail qui tire son nom de l'ingénieur américain Frederick Winslow Taylor (1856-1915). Cette méthode repose sur une division du travail en tâches simples et répétitives individuellement améliorées.

Contrats précaires : désignent les contrats à durée déterminés (CDD) et les contrats de travail temporaires.

Sous-traitance : désigne une opération par laquelle un entrepreneur, confie sous sa responsabilité et sous son contrôle, à une autre personne ou entreprise (sous-traitant) tout ou partie de l'exécution des tâches qui sont à sa charge.

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Ensuite, dans les entreprises, les relations avec les autres salariés sont

importantes. Il est nécessaire de parler avec des personnes qui nous entourent et que l’on côtoie tous les jours pour pouvoir effectuer des tâches correctement. Malgré cela, les entreprises souffrent du manque de relations car c’est aussi une cause de stress chez les salariés. En réalité, les personnes travaillant dans les entreprises manquent souvent de soutien de la part de leurs collègues ou de leurs supérieurs hiérarchiques, ils ne communiquent pas assez. Ou alors lorsqu’ils réalisent une tâche, ils n’ont pas de reconnaissance du travail accompli car les autres sont souvent envieux, voir jaloux et , il y a donc des rivalités entre chacun. C’est donc une situation de concurrence qui se met en place dans l’entreprise; ce qui oblige les travailleurs à être plus performant. Par conséquent, des travailleurs sont de plus en plus isolés à cause du manque de solidarité collective ce qui développe des tensions au sein de l’équipe.

B) Milieu des entreprises.

Ensuite, pour effectuer une tâche, il est indispensable d’avoir un bon environnement de travail. Souvent, des espaces peu ou très mal entretenus sont sources de stress chez les employés d’une entreprise. Les milieux sont alors dégradés et c’est notamment pour cela que les salariés sont exposés à différents risques au travail, comme des accidents du travail. Il est vrai que dans certaines atmosphères de travail, on peut trouver divers dangers dans les lieux de travail. En effet, il existe des nuisances physiques liées à la chaleur, au bruit, à l’humidité ; près de 70% des français se disent dérangés par le bruit sur leur lieu de travail. Chez France Télécom, des salariés se sont retrouvés du jour au lendemain sans bureaux, ils n’avaient donc plus de lieu de travail pour effectuer leurs tâches. Cet incident, a provoqué du stress chez certains travailleurs ; mais en réalité, l’entreprise cherchait à les faire partir d’eux mêmes. Et, on peut trouver d’autres raisons qui font que des salariés travaillent dans de mauvaises conditions : par exemple, dans les bureaux, il peut y avoir un manque d’éclairage ou encore un manque de place pour effectuer des tâches. Aussi, une absence d’hygiène, ou une absence de matériel adapté sont généralement sources de mauvaises activités effectuées.

Aujourd’hui en France, on peut déceler des secteurs d’activités qui sont exposés à certains produits toxiques qui sont dangereux pour les hommes ; en 2007, 35% des salariés en France déclarent travailler en présence de produits toxiques.

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Ce constat étant lié à l’augmentation des décès et des maladies. De plus, on peut établir que les maladies de l’amiante sont au nombre de 5549, mais ce nombre va littéralement augmenter jusqu’en 2030, car les maladies de ce produit se déclarent 20 ou 30 ans après l’exposition. Le benzène figure aussi parmi les substances les plus incriminées : 35 000 salariés de l’industrie travaillant dans le secteur de la chimie organique (fabrication de résines, colles..) et de la pharmacie, y seraient exposés. Notamment, ce sont les secteurs du bâtiment (66%), de l’industrie (50%) et de l’agriculture qui seraient les plus contraints à travailler avec des produits toxiques.

Les conditions de travail se dégradent depuis 30 ans. Les travailleurs accumulent deux types de contraintes ; l’organisation et les conditions de travail sont très inégales car les travailleurs accumulent pénibilités physiques et/ou des charges mentales fortes, des facteurs qui peuvent déclencher du stress ; ce qui fait gagner ou perdre en efficacité dans lesentreprises.

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II- Conséquences sur l’individu et la performance de l’entreprise.

“Contrairement aux idées reçues les pénibilités physiques n’ont pas disparu, quant aux souffrances psychiques elles ont explosé “ déclare Camille Dorival (dans Alternatives éco-nomiques dossier : quand le travail fait mal).

Avec la multitude des métiers en France, on peut deviner que certains secteurs sont plus affectés que d’autres. Ainsi, un graphique dans Alternatives Économiques constitué à par-tir de différentes enquêtes autour des “conditions de travail en 2005” dans l’Union euro-péenne, indique que les agriculteurs ainsi que les ouvriers qualifiés de l’agriculture et de la pêche sont les plus concernés par le stress à 32.1%, derrière eux suivent les conducteurs d’installations et de machines dont 28.4% d'entre eux déclarent être stressés. On peut aussi noter que les professions intellectuelles et supérieures déclarent être plus stressées (25.4%) que fatigués (20%).

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Pour illustrer cette courte introduction de la partie II, nous nous sommes procurées ce graphique dans la revue mensuelle : Alternatives Économiques de février 2007. Dans ce magazine, un dossier spécial est réservé au problème: «quand le travail fait mal", nous avons d'ailleurs utilisé beaucoup de ces références. Ce graphique nous parle donc des problèmes de santé en général dont souffrent les salariés; ces derniers sont classés selon leur catégorie socioprofessionnelle. En ce qui concerne notre sujet, nous nous pencherons uniquement sur le stress.

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A) Les effets physiques sur les travailleurs

• Le stress est une réaction totalement normale lorsque l’individu se met la pression pour réaliser, ou vivre une situation peu courante. A court terme il se manifeste le plus souvent par des douleurs musculaires ou articulaires, des problèmes digestifs s’exprimant par une diarrhée ou encore une constipation. Le stress peut aussi se manifester par une bouche sèche, des problèmes d’élocution, ou bien des troubles de l’appétit. Mais les symptômes les plus courants restent quand même des sueurs inhabituelles, des mains moites, des migraines, une augmentation soudaine du rythme cardiaque, des tics récurrents, une chair de poule etc. Les effets du stress sur le corps à long et court terme se manifestent quel que soit l'âge. Mais lorsqu'il est déclenché de manière répétée, prolongée ou non anticipée, il devient alors pathologique (phénomène anormal).

Pour illustrer, nous avons sélectionné ce schéma représentant les principales consé-quences physiques du stress. Nous avons emprunté cette représentation sur le site appe-lé : lombalgie.fr

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• Cependant lorsque le stress devient répétitif et persistant, il touche directement les or-ganes et devient souvent irréversible, ainsi à long terme cette tension qu’est le stress en-traîne des maux de tête chroniques (une maladie chronique est une maladie qui persiste, dure longtemps ), des pertes de poids incontrôlées, des allergies dont les crises d’asthme. L'insomnie, les maladies de peau tels que l'eczéma ou l'urticaire peuvent aussi être provo-quées par du stress répété à long terme. Ce dernier peut aussi toucher directement les organes, par exemple au niveau de l’intestin parfois celui-ci peut subir une perte de son débit sanguin, et quelque fois l’hypertension artérielle peut provoquer des maladies cardio-vasculaires irrémédiables.

B) Les effets psychologiques

En plus des effets physiques que peuvent subir les travailleurs à cause du stress parfois à ces derniers, s’ajoutent des effets psychologiques tous aussi importants.

• Pareillement aux effets physiques, on peut distinguer les effets à court terme et à long terme. Ainsi le stress temporaire peut provoquer des troubles du sommeil se manifestant par des insomnies et des cauchemars ou encore des troubles du comportement entraînant des changements d’humeur fréquents, de la susceptibilité, ou encore des difficultés de concentration et des frictions avec des collègues ou bien avec des membres de la famille. Mais il peut aussi engendrer des crises de larmes, crises de nerfs, une sensation de mal-être, des difficultés à prendre des initiatives, ou bien une perte de confiance en soi.

• Le stress provoque aussi des effets psychologiques à long terme qui peuvent avoir un impact beaucoup plus important sur la santé. Or tous les individus ne réagissent pas de la même façon, certains iront s’isoler dans l’alcool ou dans la drogue, et y devien-dront dépendants, d’autres encore pourront souffrir d’une perte de libido ( désir sexuel). Cependant, une grande partie des humains tombent dans la dépression : selon une étude de l’OMS (organisation mondiale de le santé)datant de juillet 2011, la France est le pays le plus touché par la dépression juste devant les États-Unis. La dépression est une véritable maladie, souvent caractérisée par une grande tristesse, un sentiment de désespoir, une perte de motivation et l’impression de n’avoir aucune valeur aux yeux des autres. Cette maladie survient par passes allant de deux semaines à plusieurs années. Selon l’intensité des symptômes, la dépression peut être qualifiée de légère, modérée ou encore grave. Actuellement, on ne connaît pas réellement les causes de cette maladie, mais on estime que 50% des dépressions occasionnent des arrêts de travail.

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Pour illustrer cette sous-partie cette fois nous avons sélectionné une image, qui représente les principales conséquences psychologiques sur un individu stressé. Ce schéma nous parle du manque d'intérêt qu'éprouvent les personnes stressées pour accomplir les choses du quotidien.

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C) Efficacité : gains ou pertes. Dans cette société du “toujours plus”, les entreprises mettent une énorme pression sur leurs travailleurs mais sont-elles vraiment gagnantes ? La dépression étant l’une des manifestations les plus courantes du stress, dans cette sous-partie nous développerons surtout nos idées autour de la dépression.

• Les coûts socio-économiques de la dépression sont importants non seulement pour le système de santé, mais aussi pour la société dans son ensemble. On estime que ces coûts représentent environ 1 % du produit intérieur brut (PIB). Cependant, une grande partie des coûts économiques de la dépression n’affectent pas le système de santé. Selon de nombreuses études internationales, la perte d’emploi, l’absentéisme et les congés de maladie, la diminution de la performance professionnelle, et la mort d’un proche représen-tent de 60 à 80 % de l’ensemble des coûts de la dépression.

Ainsi, une étude sur le poids économique de la dépression menée au Portugal a estimé le coût à environ 102 millions d’euros dont 80 % étaient dus à une perte de la productivité au travail. En tout, cette perte était équivalente à 50 % du budget de la sécurité sociale portu-gaise. Au Royaume-Uni, l’ensemble des coûts de la dépression chez les adultes a été évalué à 15,46 milliards d’euros dont seulement 636 millions concernaient les soins directs.

Aux États-Unis, les dépenses annuelles totales associées à la dépression atteindraient 100 milliards d’euros dont 69 % représentent les pertes d’emploi et les décès prématurés. L’hospitalisation constitue le poste le plus important des dépenses de santé, dont elle représente 50 % dans des études américaines et britanniques.

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• La dépression ne provoque pas uniquement des impacts négatifs sur la société mais également sur les entreprises. A force de mettre autant de pressions sur les salariés, les entreprises peuvent finalement perdre en productivité. En effet, souvent les personnes atteintes de dépression se retrouvent en arrêt maladie ce qui se traduit souvent par une augmentation/ diminution du temps de présence et donc parfois de l'absentéisme. Très régulièrement, la dépression a pour conséquence une augmentation du turnover ( mot qui désigne une rotation de l'emploi ou renouvellement du personnel) ce qui entraîne souvent des coûts supplémentaires puisqu’il faut remplacer le personnel et former les nouveaux employés. Différentes études se sont penchées sur l’estimation du coût de remplacement direct d’un salarié, mais cette estimation est difficile à déterminer et varie selon le degré de compétence du travailleur et sa place dans la hiérarchie de l’entreprise. Selon les calculs de goodwill-management le coût global du turnover correspond à 9 mois de salaire. De plus, le stress ou la dépression font que souvent le salarié n’est plus autant concentré sur ce qu’il fait et donc provoque des accidents du travail. Et bien sûr le stress peut affecter les travailleurs par exemple pour un ouvrier le stress pourra engendrer une chute du rendement et de la qualité des travaux réalisés, pour un agent commercial le stress pourra provoquer une perte de clientèle, ou encore pour un chef de service une perte d’autorité et ainsi de suite... En raison de toutes ces conséquences sur le fonctionnement, on peut en déduire que le stress coûte cher, vraiment très cher à l’entreprise. Plusieurs études montrent qu’il est “rentable” pour les entreprises d’investir dans la prévention du stress au travail, mais comment?

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III- Quelques moyens de prévention

« L’exemple américain montre pourtant que l’amélioration des conditions de travail peut présenter des avantages pour l’entreprise (en termes de motivation des salariés, de réduc-tion de l’absentéisme ou des accidents du travail notamment) - quand le travail fait mal dossier de Alter Eco, Camille Dorival. » Certes, la prévention est un investissement mais finalement ne permet-elle pas de regagner la productivité perdue?

Cette illustration symbolise le code du travail. C’est un code juridique qui définit un cadre relatif aux relations de travail entre les employeurs et leurs employés. Ce recueil de textes législatifs et réglementaires est un élément essentiel que l'employeur et l'employé doivent absolument respecter.

A) Différentes lois

• Comme dans toutes sociétés, l’employeur ne peut avoir tous les droits sur son employé. Lorsqu’on parle du travail, le document législatif de référence est le code du travail. Actuellement seuls les articles L.4121-1 à L.4121-5 du Code de travail concernent le stress « Les employeurs ont l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs, cette obligation couvre également les problèmes de stress au travail et l’employeur doit mettre en place une action pour prévenir celui-ci, l’éliminer ou à défaut le réduire ».

En plus du Code du Travail, depuis octobre 2009 un projet de loi a beaucoup fait parler de lui. En effet, le 9 octobre 2009, Xavier Darcos ( ministre français du travail) a présenté un plan de lutte contre le stress au travail, un plan d’urgence qui devait obliger les entreprises à commencer le débat de la prévention du stress au travail ; un projet de loi qui fait suite à la vague de suicides qui a touché France-Telecom en 2009. Extrait de radio france info (RFI) qui donne plus de précision sur cette loi : “ le ministre du travail, impose aux 2500 entreprises de plus de 1000 salariés de lancer les négociations sur la prévention du stress au travail d’ici le 1er février 2010. Dans les petites et moyennes entreprises le ministre demande la mise en place d’actions concrètes de prévention. Les directions départementales du Travail devront également surveiller de très près les entreprises qui licencient ou restructurent.”

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• Le chef d’entreprise a donc désormais quelques obligations notamment celle d’organiser la prévention du stress dans son entreprise. Pour guider son action, il peut s’appuyer sur quelques principes (article L.230-2 du Code du travail), il se voit donc obligé :

– « D’adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail, ainsi que le choix des équipements de travail et méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur l’homme ». – « De planifier la prévention en y intégrant dans un ensemble cohérent la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants, notamment en ce qui concerne les risques liés au harcèlement moral ». (Article L.122-49.). – « Les dispositions règlementaires relatives à certains modes d’organisation du travail afin de limiter les effets pour les salariés (travail de nuit (Articles L.213-1 à L.213-10 et R.213-1 à R.213-3), travail en équipe (Article L.221-5-1) et travail posté (Articles L.231-3-3 et R.212-3)) ». – -« Les dispositions relatives aux relations de travail (principe de non-discrimination (Article L.122-45), non-discrimination syndicale (L.412-2), interdiction du harcèlement moral et obligation de le prévenir (L.122-49 et L.122-51)) ».

Il est vrai qu’il est essentiel pour une entreprise d’être compétitive et performante, leur but est d’avant tout de gagner en efficacité. Mais en étant dans des conditions de performance, les salariés sont confrontés chaque jour au stress. Car il ne faut pas oublier de dire que les employés ne peuvent pas travailler plus de 10 à 12h par jour et doivent en plus supporter des difficultés familiales lorsqu’ils rentrent chez eux le soir. De plus, on peut pas leur demander de tout exécuter, ce ne sont pas des machines à tout faire, rapidement et efficacement ; ils ne peuvent pas résister à toutes tâches affectées, c’est pour cela que quelques personnes peuvent craquer émotionnellement. Les causes du stress au travail sont multiples, mais on distingue en réalité les plus importantes. En effet, les salariés sont contraints aux surcharges de travaux, à l’isolement, au manque d’autonomie et aux mauvaises conditions de travail.

B) Solutions des entreprises

Il est vrai qu’il est essentiel pour une entreprise d’être compétitive et performante,

son but est de gagner en efficacité. Mais en étant dans des conditions de performance, les salariés sont confrontés chaque jour au stress. Car il ne faut pas oublier de dire que les employés ne peuvent pas travailler plus de 10 à 12h par jour et doivent en plus supporter des difficultés familiales lorsqu’ils rentrent chez eux le soir. De plus, on peut pas leur demander de tout exécuter, ce ne sont pas des machines à tout faire, rapidement et efficacement ; ils ne peuvent pas résister à toutes tâches affectées, c’est pour cela que quelques personnes peuvent craquer émotionnellement. Les causes du stress au travail sont multiples, mais on distingue en réalité les plus importantes. En effet, les salariés sont

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contraints aux surcharges de travaux, à l’isolement, au manque d’autonomie et aux mauvaises conditions de travail.

C’est pour lutter contre ces différentes menaces que les entreprises mettent en place diverses solutions. On a établi des objectifs par l’arrêté du 23 avril 2009. On a alors mis en place une prévention efficace contre les problèmes générés par les facteurs de stress au travail, on informera et formera maintenant l’ensemble des acteurs de l’entreprise afin de lutter contre les problèmes de stress, et on s'organisera de manière à fonctionner correctement dans sa méthode de travail. Tout d’abord, les entreprises mettent en place des formations auxquelles assistent les salariés pour améliorer leurs problèmes de stress. Ils vont alors restaurer leur gestion du temps (agenda, planification des tâches..), transformer leurs relations au sein d’une entreprise dont le but est d’apporter du soutien à un salarié et de maintenir sa motivation. Ce type de coaching permet de rompre avec la solitude et d’avoir essentiellement des idées positives. Puis, prévenir le stress au travail permet de mettre en place des modes d’organisations qui soient favorables à la santé physique et mentale des employés : travail en équipe, utilisation des compétences de salariés. Tout cela se fait en respectant les horaires de travail et les tâches de chacun, en réaménageant les bureaux afin d’avoir de meilleures conditions de travail et de redistribuer les tâches exactes de chaque travailleur. Ensuite, pour renforcer les efforts contre le stress, des personnes spécifiques peuvent intervenir dans une entreprise. On peut trouver les médecins du travail qui opèrent dans le domaine de la sécurité des salariés, ils vérifient l’existence de pauses en nombre suffisant et la qualité de l’organisation du travail. Et aussi, peut intervenir un psychologue du travail afin de déterminer les différentes causes d’une démotivation générale, il pourra notamment proposer des solutions organisationnelles et relationnelles. C’est pour cela qu’ils vont proposer de nombreux entretiens privés aux travailleurs pour s’exprimer par rapport à un problème qui n’aurait pas encore était abordé avec la hiérarchie. Aux États-Unis, par exemple, la société Converse Rubber a étudié les effets de deux pauses de relaxation de quinze minutes et a constaté que ceux qui avaient été initiés à la relaxation tiraient bien plus de profit de ces pauses que les autres.

A Tokyo, par exemple, on trouve des services tels que « Brain-Mind Gym », ouvert en 1989 : confortablement allongé, le travailleur stressé regarde sur un écran des scènes pastorales tout en écoutant de la musique « New Age ». Donc, des entreprises dans certains pays étrangers ont trouvé des moyens pour réduire le stress au sein de celles-ci. Les exemples étrangers montrent qu’il est possible de trouver des solutions afin d’améliorer les conditions de travail. Ces entreprises des États-Unis et de Tokyo prouvent bien qu’il est envisageable de réduire les risques professionnels sans compromettre l’accroissement de la productivité.

En France, nous avons l’exemple de l’entreprise PSA Peugeot Citroën. Le 12 octobre 2009, avec 5 organisations syndicales, le groupe PSA Peugeot Citroën a signé un accord sur la prévention des risques psychosociaux. A présent, l’entreprise a adopté plusieurs solutions dans le but d’obtenir moins de stress chez leurs salariés. Les employés ont alors à leur disposition une boîte aux lettres pour signaler les cas de harcèlement, un numéro vert pour l’écoute psychologique, ils ont aussi la possibilité d’avoir un soutien de la part des managers et ils pourront obtenir un entretien avec le médecin du travail.

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Voici une vidéo qui montre la méthode qu’à adopter la firme multinationale Google pour lutter contre le stress au quotidien :

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Conclusion

En conclusion on peut dire que le stress est lié à de multiples situations, qui n’ont pas toutes les mêmes impacts sur le travailleur. Cependant le stress est quand même régulièrement provoqué par une situation de mal-être dans une entreprise ou bien les pressions qu’exercent les employeurs sur les travailleurs. Or, en voulant toujours plus, les employeurs et les travailleurs sont tous perdants, en effet, le stress affecte la santé mentale et physique de l’employé ce qui touche directement son travail dans l’entreprise. Pour essayer de contrôler, et d’éradiquer au maximum le stress les entreprises mettent en place différentes solutions plus ou moins efficaces. Cependant, seules les entreprises des pays d’Occident sont contraintes de respecter certaines règles, on ne connaît pas réellement la situation des entreprises Chinoises, il aura fallu une médiatisation du suicide d’un ouvrier travaillant pour un sous-traitant d’Apple (Foxconn). Pour en savoir plus une étude a été menée par le China Labor Watch ( http://www.numerama.com/magazine/23053-apple-les-conditions-de-travail-des-usines-chinoises-encore-epinglees.html ). Le stress au travail est un problème dans les pays industrialisés et développés, mais il sera d'autant plus un problème pour les pays qui se développent.

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Sources

- Alternatives Économiques 255, dossier : « Quand le travail fait mal »

- Le Monde 18465 (18/03/2007), « Suicide au bureau »

- Le Monde 19463 (22/08/2007), « Le stress au travail peut déclencher des troubles psychiatriques »

- Alternatives Economiques hors-série 084, « Pourquoi le travail fait-il aussi mal? «

- Le Monde 20276 ( 02/04/2010), « France-Télécom : blues toujours »

- le site internet : repere-medical.com

- le site de l’INRS ( l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles )

- le site du ministère du travail http://travail-emploi.gouv.fr/

- http://www.lemonde.fr

- www.officiel-prevention.com

-www.observatoiredustressft.org

- www.solutions-anti-stress-au-travail.com

- http://www.passeportsante.net

- http://www.youtube.com

- http://www.lepoint.fr

- http://www.insee.fr

- http://www.gestiondustress.net

-http://www.france2.fr/ -http://www.stressautravail.net/ -http://www.journaldunet.com/ -http://www.lexpress.fr/

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Lexique

- Le néo-taylorisme: Doctrine qui vise à adapter le taylorisme au contexte économique (concurrence, recherche de la qualité totale), au contexte social (main-d'œuvre plus qualifiée), au contexte technique (informatisation, robotisation).

- Le taylorisme: Le taylorisme est une méthode de travail qui tire son nom de l'ingénieur américain Frederick Winslow Taylor (1856-1915). Cette méthode repose sur une division du travail en tâches simples et répétitives individuellement améliorées.

-Contrats précaires : désignent les contrats à durée déterminés (CDD) et les contrats de travail temporaires.

-Sous-traitance : désigne une opération par laquelle un entrepreneur, confie sous sa responsabilité et sous son contrôle, à une autre personne ou entreprise (sous-traitant) tout ou partie de l'exécution des tâches qui sont à sa charge.

-La physiologie : La physiologie (du grec φύσις, phusis, la nature, et λόγος, logos, l'étude, la science) étudie le rôle, le fonctionnement et l'organisation mécanique, physique et biochimique des organismes et de leurs composants (organes, tissus, cellules et organites cellulaire).

-La psychologie : est l'étude scientifique des faits psychiques et des comportements.

- Psychique : renvoie au psychisme c'est à dire l'ensemble des phénomènes mentaux (pensées, émotions, conscience...)

- Risques psychosociaux : sont une catégorie de modes de qualification et d'évaluation des conditions de travail qui est apparue au cours des années 2000.

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Vidéos à voir.

J'ai mal au travail.

Bande-annonce du DVD de l'INRS consacré au stress, au harcèlement moral et aux violences au travail. Dossier sur le stress : www.inrs.fr/dossiers/stress.html. Les 3 modules sont composés de témoignages

et d'interviews de spécialistes. Ils abordent les causes, les mécanismes, les conséquences individuelles et collectives du stress, du harcèlement et de la violence. Réalisateur : Jean-Michel Carré

Stress au travail, le démasquer pour le prévenir.

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Bande annonce du DVD de l'INRS qui sensibilise aux causes et aux conséquences du stress au travail. Dossier sur le stress : www.inrs.fr/dossiers/stress.html. Les films remettent en cause les idées reçues suivantes : le stress peut avoir des effets bénéfiques sur la productivité ; le stress est un phénomène contre lequel il n'est pas possible de lutter dans le contexte économique actuel ; le stress est lié à une défaillance individuelle. Réalisateur : Pascal Chauveau.

Les mécanismes du stress au travail.

Animation pédagogique de l'INRS expliquant les effets du stress sur l'organisme. Dossier sur le stress : www.inrs.fr/dossiers/stress.html. L'animation présente la différence entre un stress aigu qui ne dure pas, et un stress chronique, aux conséquences plus graves. Réalisation : CBI-multimedia.