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Page 1: Dossier 3 · pour la consommation. Côté « à galles », des cas récents L'événement d'ordre biologique n'est pas une évolution de la biologie des nématodes, mais la détection
Page 2: Dossier 3 · pour la consommation. Côté « à galles », des cas récents L'événement d'ordre biologique n'est pas une évolution de la biologie des nématodes, mais la détection

eXTraiT DU N° 660 jaNvier 2013 Phytoma

Dossier2

< Dégâts de nématodes libres des racines, plus précisément Paratrichodorus sp.> Il s'agit d'un foyer irrégulier, avec des plantes affaiblies et normales côte-à-côte.

ph. D

u Po

nt

Les nématodes de la pomme de terre ont connu deux évé-nements importants qui les remettent dans l'actualité. L'un

est d’ordre réglementaire et l’autre d’ordre biologique. La pomme de terre étant sensible à une large gamme de nématodes, nous proposons un tour d'horizon de ces bioagresseurs.

Deux événements déclenchantsCôté « à kystes », textes de 2010en effet la directive 2007/33/Ce du 11 juin 2010 mise en vigueur le 1er juillet 2010 et l’arrêté français du 28/06/2010 sur les nématodes à kystes Globodera rostochien-sis (Wollenberg) et G. pallida (stone) ont fortement renforcé la surveillance et les mesures d’éradication de ces organismes de quarantaine, notamment en production pour la consommation. Côté « à galles », des cas récents L'événement d'ordre biologique n'est pas une évolution de la biologie des nématodes, mais la détection en France de nouvelles espèces

classées organismes de quarantaine. en effet des foyers, certes très peu nombreux et bien localisés, de nématodes à galles – Meloido-gyne chitwoodi et Meloidogyne fallax – ont

été découverts récemment en France.signalons par ailleurs qu'en europe, plu-sieurs pays craignent le développement des nématodes libres Ditylenchus spp, Pratylen-chus, Trichodorus.

Biologie des différents nématodes, symptômes et dégâtsNématodes « libres », célèbres dans les années 70Trichodorus spp. et Paratrichodorus spp. restent sous forme d’anguillules. ils vivent hors de la plante et attaquent les racines en surface. Comme ils se déplacent dans l’eau du sol, l’humidité du sol favorise les infesta-tions. ils peuvent être porteurs du tobacco rattle virus (TrV). Ce virus attaque de très nombreuses cultures et plantes adventices, ce qui facilite sa survie dans le sol. sur pomme de terre, le virus provoque des taches claires sur feuillage, des taches brunes en forme d’arc sur la chair du tu-bercule. La maladie, assez répandue dans le monde, a causé des problèmes en France sur des variétés sensibles dans les années 70. elle a quasiment disparu depuis lors, même si le virus est toujours présent très localement.

RÉSUMÉ

CONTEXTE : Il y a du nouveau sur les nématodes de la pomme de terre, à cause de l'évolution de la réglementation sur les nématodes à kystes et de la découverte de foyers de nématodes à galles. D'où l'intérêt d'un rappel des connais-sances sur : – la biologie de ces bioagresseurs

en relation avec les cultures de pomme de terre ;

– les méthodes de gestion des po-pulations de nématodes.

BIOLOGIE : L'article passe en re-vue la biologie, les dégâts induits, la présence en France et le statut légal (organisme réglementé, de quarantaine, etc.) des :– nématodes libres (Trichodorus

spp. et Paratrichodorus spp.) et virus associés (TRV) ;

– nématodes des racines (Pratylen-chus spp., P. penetrans) ;

– nématodes des tiges (Ditylen-

chus dipsaci et D. destructor, ce dernier organisme réglementé) ;

– nématodes à kystes inféodés à la pomme de terre (Globodera rostochiensis et G. pallida, tous deux organismes de quarantaine, avec la résistance de la pomme de terre) ;

– nématodes à galles pouvant in-fester la pomme de terre entre autres cultures (Meloidogyne chitwoodi et M. fallax, tous deux organismes de quaran-taine, foyers trouvés en France en 2012 sur d'autres cultures que la pomme de terre).

GESTION : Puis les modes de gestion sont évoqués.D'abord les mesures préventives avec la surveillance des parcelles (prélèvements et analyses de plants et de terre) et la prophylaxie (plants sains, nettoyage du matériel passant d'une parcelle à l'autre).

Puis les mesures indirectes : dés-herbage et gestion des repousses, rotation, utilisation de plantes pièges et de variétés résistantes. Enfi n des mesures directes : luttes biologique et physique (à l'étude), lutte chimique (produits autorisés).

MOTS-CLÉS : pomme de terre, nématodes libres Trichodorus spp., Paratrichodorus spp., Tobacco Rattle Virus (TRV), nématodes des racines, Pratylenchus penetrans, nématodes des tiges, Ditylenchus dipsaci, Ditylenchus destructor, nématodes à kyste, Globodera rostochiensis, Globodera pallida, nématodes à galles, Meloidogyne chitwoodi, Meloidogyne fallax, biologie, réglementation, pré-vention, diagnostic, prophylaxie, désherbage, rotation, plantes-pièges, variétés résistantes, lutte biologique, lutte physique, lutte chimique.

Nématodes des pommes de terre, tour d'horizon à ras du sol Face à l'émergence de nouveaux cas et à l'évolution de la législation, un point sur la biologie de ces ravageurs est nécessaire.

SeRGe DUvaUCheLLe*

Phytoma N° 660 jaNvier 2013 Dossier 3

sur les cultures de pommes de terre atta-quées, on note de grandes irrégularités entre les plantes affaiblies malades et celles qui sont saines. Les plantes attaquées présentent un chevelu racinaire abondant. Le rende-ment est affecté. en cas de contamination par le virus, les symptômes sur tubercules affectent fortement la qualité de la récolte.

Nématodes des racines• Pratylenchus penetrans, plusieurs espèces de Pratylenchus sont souvent présentes dans la même parcelle. on les trouve plutôt en sols légers. Les nématodes pénètrent à l’in-térieur des racines, migrent vers la partie centrale des racines. Les cellules piquées ou traversées meurent et brunissent. Les femelles déposent leurs œufs, une quaran-taine par individu, à l’intérieur des racines et dans le sol. Les diverses espèces ont deux à trois générations par an. Les nécroses racinaires provoquent dans les cas graves un affaiblissement de la culture en foyers avec des plantes chétives et déco-lorées ainsi qu’une réduction de la période végétative. Les tubercules sont petits. Le rendement est affecté. La perturbation phy-siologique des racines rend les pommes de terre plus sensibles aux infections par Ver-ticillium dahliae (verticilliose).

Nématodes des tiges, deux espèces dont une réglementée• Ditylenchus dipsaci. Ces nématodes vivent essentiellement sur les parties des plantes au-dessus du sol sur de très nombreuses cultures, notamment les oignons, échalotes, la féverole et bulbes à fleurs qui sont parti-culièrement sensibles. À 15 °C, le cycle biologique s’effectue en trois semaines. Une femelle produit environ 500 œufs par génération même à des températures de quelques degrés. La survie est possible pen-dant plusieurs années dans le sol, sur plants et semences. ils se développent sur tout type de sol, mais la survie est plus longue en sols lourds. il existe une vingtaine de bio-types avec une adaptation préférentielle à certaines cultures. Mais ces biotypes sont peu identifiables, d'où la difficulté de conseils pratiques de rotation pour la lutte. sur pomme de terre, D. dipsaci attaque les tiges et les tubercules, il entraîne une ré-duction de la croissance des plantes et les tubercules attaqués présentent des taches brunes, parfois même, dans les cas les plus graves, des déformations, trous avec pour-riture sèche. Ce n’est pas un organisme de quarantaine, mais dans le cadre de la certi-fication des semences et plants, le GNIS fait

faire des analyses par les laboratoires agréés par le ministère chargé de l’agriculture, no-tamment sur bulbilles d’oignons, bulbes à fleurs, semences de luzerne, semences de légumes.• Ditylenchus destructor (Thorne). C’est un organisme réglementé (arrêté du 31 juillet 2000) qui fait l’objet de surveillance de la part des srAL (services régionaux de l’alimentation) et donc d’analyses en laboratoire agréés par le ministère chargé de l’agriculture.Ce nématode attaque les bulbes et tuber-cules dans le sol via les stolons, les stomates et lenticelles. sur tubercules, il provoque des nécroses avec dessèchement en cours de conservation. il se reproduit dès 5 °C et, autour de 15-20 °C ; il y a plusieurs générations par an. il survit dans le sol au maximum deux ans, mais plus longtemps dans les bulbes et déchets végétaux. il est détruit à –5 °C. La dissémination peut se faire par les plants : tubercules, bulbes, ainsi que par le sol mais pas par les semences. • Les symptômes dus aux deux espèces D. dip-saci et D. destructor sur pomme de terre sont visibles sur tiges par des renflements, et surtout sur tubercules avec des nécroses. Les plantes restent chétives, ce qui provoque des pertes de rendement.

Nématodes à kystes et nématodes à galles, les plus redoutésLes nématodes à kystes et ceux à galles affectent différentes cultures. Ceux qui concernent la pomme de terre sont, pour les nématodes à kystes, du genre Globodera et, pour les nématodes à galles, du genre Me-loidogyne. ils méritent que l'on s'y attarde.

Nématodes à kystes Ceux de la pomme de terre sont de quarantaine Les nématodes à kystes se développent dans tout type de sol mais sont spécifiques d'une culture ou d'un petit groupe de cultures. Les principaux sont le nématode à kystes de la carotte Heterodera carotae, ceux de la bette-rave Heterodera schachtii et Heterodera betae et ceux de la pomme de terre (PCN : Potato Cyst Nematodes). Voyons ces derniers. Globodera rostochiensis (ro) est le nématode doré de la pomme de terre et Globodera pal-lida (Pa) est le nématode à kystes blancs de la pomme de terre. ils ne s’attaquent qu’à quelques solanées : pomme de terre, tomate, aubergine et des adventices solanées (mo-relle douce-amère, jusquiane, datura, cette dernière citée aux UsA). Ce sont des organismes de quarantaine, de lutte obligatoire. en europe, ils sont ex-trêmement rares en production de plants

www.axe-environnement.eu

Axe-environnement237, rue Gornet Boivin

10100 ROMILLY SUR SEINETél. : 03 25 24 55 00Fax : 03 25 24 55 01

Email : [email protected]

fête ses 10 ans !Axe environnementspécialiste phyto-environnement

Consultez nos vidéos sur notre site Internet

• Aire souple ou bétonnée• Colonne de remplissage• Procédé OSMOFILM®

Station de remplissage et de lavage des pulvérisateurs

Document :AXE ENVIRONNEMENT_Station Remplissage_H93xL125.pdf;Format :(93.00 x 125.00 mm);Date :21. Dec 2012 - 10:04:05;Certifié OneVision par RAVERI

Chez les Globodera sp., les kystes peuvent abriter les œufs (en fait les larves) 10 ans dans le sol.

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eXTraiT DU N° 660 jaNvier 2013 Phytoma

Dossier2

< Dégâts de nématodes libres des racines, plus précisément Paratrichodorus sp.> Il s'agit d'un foyer irrégulier, avec des plantes affaiblies et normales côte-à-côte.

ph. D

u Po

nt

Les nématodes de la pomme de terre ont connu deux évé-nements importants qui les remettent dans l'actualité. L'un

est d’ordre réglementaire et l’autre d’ordre biologique. La pomme de terre étant sensible à une large gamme de nématodes, nous proposons un tour d'horizon de ces bioagresseurs.

Deux événements déclenchantsCôté « à kystes », textes de 2010en effet la directive 2007/33/Ce du 11 juin 2010 mise en vigueur le 1er juillet 2010 et l’arrêté français du 28/06/2010 sur les nématodes à kystes Globodera rostochien-sis (Wollenberg) et G. pallida (stone) ont fortement renforcé la surveillance et les mesures d’éradication de ces organismes de quarantaine, notamment en production pour la consommation. Côté « à galles », des cas récents L'événement d'ordre biologique n'est pas une évolution de la biologie des nématodes, mais la détection en France de nouvelles espèces

classées organismes de quarantaine. en effet des foyers, certes très peu nombreux et bien localisés, de nématodes à galles – Meloido-gyne chitwoodi et Meloidogyne fallax – ont

été découverts récemment en France.signalons par ailleurs qu'en europe, plu-sieurs pays craignent le développement des nématodes libres Ditylenchus spp, Pratylen-chus, Trichodorus.

Biologie des différents nématodes, symptômes et dégâtsNématodes « libres », célèbres dans les années 70Trichodorus spp. et Paratrichodorus spp. restent sous forme d’anguillules. ils vivent hors de la plante et attaquent les racines en surface. Comme ils se déplacent dans l’eau du sol, l’humidité du sol favorise les infesta-tions. ils peuvent être porteurs du tobacco rattle virus (TrV). Ce virus attaque de très nombreuses cultures et plantes adventices, ce qui facilite sa survie dans le sol. sur pomme de terre, le virus provoque des taches claires sur feuillage, des taches brunes en forme d’arc sur la chair du tu-bercule. La maladie, assez répandue dans le monde, a causé des problèmes en France sur des variétés sensibles dans les années 70. elle a quasiment disparu depuis lors, même si le virus est toujours présent très localement.

RÉSUMÉ

CONTEXTE : Il y a du nouveau sur les nématodes de la pomme de terre, à cause de l'évolution de la réglementation sur les nématodes à kystes et de la découverte de foyers de nématodes à galles. D'où l'intérêt d'un rappel des connais-sances sur : – la biologie de ces bioagresseurs

en relation avec les cultures de pomme de terre ;

– les méthodes de gestion des po-pulations de nématodes.

BIOLOGIE : L'article passe en re-vue la biologie, les dégâts induits, la présence en France et le statut légal (organisme réglementé, de quarantaine, etc.) des :– nématodes libres (Trichodorus

spp. et Paratrichodorus spp.) et virus associés (TRV) ;

– nématodes des racines (Pratylen-chus spp., P. penetrans) ;

– nématodes des tiges (Ditylen-

chus dipsaci et D. destructor, ce dernier organisme réglementé) ;

– nématodes à kystes inféodés à la pomme de terre (Globodera rostochiensis et G. pallida, tous deux organismes de quarantaine, avec la résistance de la pomme de terre) ;

– nématodes à galles pouvant in-fester la pomme de terre entre autres cultures (Meloidogyne chitwoodi et M. fallax, tous deux organismes de quaran-taine, foyers trouvés en France en 2012 sur d'autres cultures que la pomme de terre).

GESTION : Puis les modes de gestion sont évoqués.D'abord les mesures préventives avec la surveillance des parcelles (prélèvements et analyses de plants et de terre) et la prophylaxie (plants sains, nettoyage du matériel passant d'une parcelle à l'autre).

Puis les mesures indirectes : dés-herbage et gestion des repousses, rotation, utilisation de plantes pièges et de variétés résistantes. Enfi n des mesures directes : luttes biologique et physique (à l'étude), lutte chimique (produits autorisés).

MOTS-CLÉS : pomme de terre, nématodes libres Trichodorus spp., Paratrichodorus spp., Tobacco Rattle Virus (TRV), nématodes des racines, Pratylenchus penetrans, nématodes des tiges, Ditylenchus dipsaci, Ditylenchus destructor, nématodes à kyste, Globodera rostochiensis, Globodera pallida, nématodes à galles, Meloidogyne chitwoodi, Meloidogyne fallax, biologie, réglementation, pré-vention, diagnostic, prophylaxie, désherbage, rotation, plantes-pièges, variétés résistantes, lutte biologique, lutte physique, lutte chimique.

Nématodes des pommes de terre, tour d'horizon à ras du sol Face à l'émergence de nouveaux cas et à l'évolution de la législation, un point sur la biologie de ces ravageurs est nécessaire.

SeRGe DUvaUCheLLe*

Phytoma N° 660 jaNvier 2013 Dossier 3

sur les cultures de pommes de terre atta-quées, on note de grandes irrégularités entre les plantes affaiblies malades et celles qui sont saines. Les plantes attaquées présentent un chevelu racinaire abondant. Le rende-ment est affecté. en cas de contamination par le virus, les symptômes sur tubercules affectent fortement la qualité de la récolte.

Nématodes des racines• Pratylenchus penetrans, plusieurs espèces de Pratylenchus sont souvent présentes dans la même parcelle. on les trouve plutôt en sols légers. Les nématodes pénètrent à l’in-térieur des racines, migrent vers la partie centrale des racines. Les cellules piquées ou traversées meurent et brunissent. Les femelles déposent leurs œufs, une quaran-taine par individu, à l’intérieur des racines et dans le sol. Les diverses espèces ont deux à trois générations par an. Les nécroses racinaires provoquent dans les cas graves un affaiblissement de la culture en foyers avec des plantes chétives et déco-lorées ainsi qu’une réduction de la période végétative. Les tubercules sont petits. Le rendement est affecté. La perturbation phy-siologique des racines rend les pommes de terre plus sensibles aux infections par Ver-ticillium dahliae (verticilliose).

Nématodes des tiges, deux espèces dont une réglementée• Ditylenchus dipsaci. Ces nématodes vivent essentiellement sur les parties des plantes au-dessus du sol sur de très nombreuses cultures, notamment les oignons, échalotes, la féverole et bulbes à fleurs qui sont parti-culièrement sensibles. À 15 °C, le cycle biologique s’effectue en trois semaines. Une femelle produit environ 500 œufs par génération même à des températures de quelques degrés. La survie est possible pen-dant plusieurs années dans le sol, sur plants et semences. ils se développent sur tout type de sol, mais la survie est plus longue en sols lourds. il existe une vingtaine de bio-types avec une adaptation préférentielle à certaines cultures. Mais ces biotypes sont peu identifiables, d'où la difficulté de conseils pratiques de rotation pour la lutte. sur pomme de terre, D. dipsaci attaque les tiges et les tubercules, il entraîne une ré-duction de la croissance des plantes et les tubercules attaqués présentent des taches brunes, parfois même, dans les cas les plus graves, des déformations, trous avec pour-riture sèche. Ce n’est pas un organisme de quarantaine, mais dans le cadre de la certi-fication des semences et plants, le GNIS fait

faire des analyses par les laboratoires agréés par le ministère chargé de l’agriculture, no-tamment sur bulbilles d’oignons, bulbes à fleurs, semences de luzerne, semences de légumes.• Ditylenchus destructor (Thorne). C’est un organisme réglementé (arrêté du 31 juillet 2000) qui fait l’objet de surveillance de la part des srAL (services régionaux de l’alimentation) et donc d’analyses en laboratoire agréés par le ministère chargé de l’agriculture.Ce nématode attaque les bulbes et tuber-cules dans le sol via les stolons, les stomates et lenticelles. sur tubercules, il provoque des nécroses avec dessèchement en cours de conservation. il se reproduit dès 5 °C et, autour de 15-20 °C ; il y a plusieurs générations par an. il survit dans le sol au maximum deux ans, mais plus longtemps dans les bulbes et déchets végétaux. il est détruit à –5 °C. La dissémination peut se faire par les plants : tubercules, bulbes, ainsi que par le sol mais pas par les semences. • Les symptômes dus aux deux espèces D. dip-saci et D. destructor sur pomme de terre sont visibles sur tiges par des renflements, et surtout sur tubercules avec des nécroses. Les plantes restent chétives, ce qui provoque des pertes de rendement.

Nématodes à kystes et nématodes à galles, les plus redoutésLes nématodes à kystes et ceux à galles affectent différentes cultures. Ceux qui concernent la pomme de terre sont, pour les nématodes à kystes, du genre Globodera et, pour les nématodes à galles, du genre Me-loidogyne. ils méritent que l'on s'y attarde.

Nématodes à kystes Ceux de la pomme de terre sont de quarantaine Les nématodes à kystes se développent dans tout type de sol mais sont spécifiques d'une culture ou d'un petit groupe de cultures. Les principaux sont le nématode à kystes de la carotte Heterodera carotae, ceux de la bette-rave Heterodera schachtii et Heterodera betae et ceux de la pomme de terre (PCN : Potato Cyst Nematodes). Voyons ces derniers. Globodera rostochiensis (ro) est le nématode doré de la pomme de terre et Globodera pal-lida (Pa) est le nématode à kystes blancs de la pomme de terre. ils ne s’attaquent qu’à quelques solanées : pomme de terre, tomate, aubergine et des adventices solanées (mo-relle douce-amère, jusquiane, datura, cette dernière citée aux UsA). Ce sont des organismes de quarantaine, de lutte obligatoire. en europe, ils sont ex-trêmement rares en production de plants

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Axe-environnement237, rue Gornet Boivin

10100 ROMILLY SUR SEINETél. : 03 25 24 55 00Fax : 03 25 24 55 01

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Document :AXE ENVIRONNEMENT_Station Remplissage_H93xL125.pdf;Format :(93.00 x 125.00 mm);Date :21. Dec 2012 - 10:04:05;Certifié OneVision par RAVERI

Chez les Globodera sp., les kystes peuvent abriter les œufs (en fait les larves) 10 ans dans le sol.

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N° 660 jaNvier 2013 PhytomaDossier4ph

. Du

Pont

de

Nem

ours

certifiés grâce au règlement imposé à cette production. en consommation, la réglemen-tation avant 2010 était plus souple ; aussi les détecte-t-on dans de nombreux pays.

Biologie : les kystes « en réserve » attendent que des solanées poussent à proximité Ces nématodes se conservent dans le sol sous forme de kystes très résistants conte-nant les œufs, en nombre pouvant aller jusqu'à 500. Chaque œuf renferme une larve L1 qui évolue rapidement en L2. si quelques kystes éclosent spontanément chaque année en faisant diminuer légère-ment (au mieux 30 %) le niveau de conta-mination du sol, la plupart restent dormants jusqu’à ce qu’une plante hôte pousse à proxi-mité. La solanoéclépine contenue dans les exsudats racinaires de cette dernière pro-voque alors l'éclosion des œufs. Les jeunes larves (L2) pénètrent par l’extré-mité des racines, migrent jusqu'au cylindre central et y induisent la formation de cellules nourricières (syncitium) par injection de protéines spécifiques. Les larves évoluent alors en L3 et L4 et perdent leur mobilité. selon le niveau d’alimentation, les larves évoluent en mâles ou femelles.Les mâles adultes, mobiles, quittent rapide-ment les racines. Les femelles continuent à se nourrir aux dépens du système racinaire et restent « fixées » dans la racine. La partie de leur corps à l’extérieur de cette racine enfle. Si elles sont fertilisées par les mâles, les œufs sont formés à l’intérieur des fe-melles, qui meurent. Leur paroi s’épaissit et brunit pour devenir les kystes qui se dé-tachent de la plante. Ces kystes contiennent les œufs qui restent viables plus de dix ans dans le sol en attendant la présence d’une plante hôte pour éclore. À température favorable, autour de 20 °C, un cycle dure 4 semaines. il n’y aurait qu’une génération par an. Toutefois des chercheurs britanniques et français soupçonnent une se-conde génération dans certaines conditions (sur repousses à l'automne notamment).

Des dégâts importantsLes dégâts sont dus aux attaques sur les ra-cines et aussi à des perturbations physiolo-giques infligées aux plantes. Au niveau de la parcelle, les dégâts dus à Globodera sp. se traduisent par de grandes taches de forme ovale dans le sens de travail du sol, avec des plantes de végétation faible, dont certaines nanifiées au centre de ces zones avec parfois des déformations foliaires. Les plantes attaquées présentent un fort chevelu racinaire « couvert » de femelles, blanches pour G. pallida (photo) et jaunes

pour G. rostochiensis, ou de kystes bruns selon la date de prélèvement ; elles donnent des petits tubercules. Les pertes de rendement peuvent être fortes, de l’ordre de 50 % à 70 %. Dans certains cas, les producteurs tentent de compenser cet effet par une fertilisation azotée excessive, d'où risque de résidus dans les tubercules. Attention, les mesures imposées par le statut d’organisme de quarantaine qui visent à protéger l’ensemble des producteurs fran-çais ont des conséquences graves pour le producteur contaminé (voir p. 20 à 25).

Face aux nématodes à kystes, résistance n'est pas tolérance La résistance variétale est due : – soit à la faible formation de cellules nour-

ricières, ce qui empêche la formation de femelles donc la reproduction,

– soit au blocage précoce des larves après pénétration (il n'y aura ni mâle ni femelle).

Dans le premier cas il y a développement des mâles seuls, phénomène appelé « masculi-nisation » ; cela empêche la multiplication des nématodes mais pas les dégâts. Aux Pays-Bas, les prescripteurs différencient résistance (pas de reproduction) et tolérance (pas de dégâts). Ainsi la plupart des plantes résistantes (pas de reproduction) ne sont pas tolérantes : elles subissent la même perte de rendement que les sensibles.L’oePP (organisation européenne de pro-tection des plantes) a défini une échelle de résistance de 2 à 9 en fonction du taux de multiplication. La note 2 équivaut à une variété non résistante, la note 9 signifie au-cune multiplication (Tableau 1). Les races de nématodes sont classées en fonction de la résistance des variétés de pommes de terre (Tableau 2).

Chaque espèce de Globodera a ses races et/ou pathotypesG. rostochiensis présente deux pathotypes : ro 1-4 et ro 2-3-5. ro 1-4 ne se multiplie pas sur les pommes de terre possédant le gène de résistance H1. Le pathotype ro 2-3-5 regroupe 3 races, 2-3-5, qui se multiplient sur des pommes de terre ayant le gène de résistance H1 (Tableau 2).Pour G. pallida, il existe 3 races regroupées en deux pathotypes Pa 1 et Pa 2-3.– Pa 1 ne se multiplie pas sur tout matériel

végétal possédant le gène H2 ; – Pa 2-3 se multiplie sur les pommes de terre

possédant le gène H2.

Résistance variétale : limites et exigences Utiliser la résistance variétale pour faire décroître la population de nématodes exige de bien connaître la population, en réalisant notamment des analyses de sol. Ainsi l’utilisation d’une variété résistante à G. rostochiensis mais pas à G. pallida contre

< Symptôme de nématodes à kystes : femelles, de G. pallida (celles de G. rostochiensis sont plutôt jaunes). Si le tubercule était resté dans le sol, elles auraient évolué en kystes bruns, renfermant les œufs, qui se seraient détachés des racines pour attendre dans le sol la prochaine culture de pomme de terre.

tableau 1 - Face à Globodera sp., facteur de multiplication sur variété sensible de référence.

Sensibilité Note

< 1 9

1,1-3 8

3,1-5 7

5,1-10 6

10,1-15 5

15,1-25 4

25,1-50 3

50,1-100 2

>100 1

tableau 2 - Exemples de niveau de résistance de quelques variétés aux Globodera sp..

Ro1 Ro2/Ro3 Pa2 Pa3

agata 9

annabelle 9 8

asterix 9

Ballade 9 8 8

Caesar 9

Ditta 9

Fontane 7

Maritiéma 9 8 3

Monte Carlo 9 9 6 7

Santé 9 7 7 3

C

M

J

CM

MJ

CJ

CMJ

N

INSTITUTIONNEL + QR CODE 210 L X 140 H SIVAL.pdf 1 07/01/2013 15:07:11

Document :AGRIDYNE_Institutionnel_H140xL210_SIVAL.pdf;Format :(233.28 x 163.28 mm);Date :07. Jan 2013 - 15:42:21;Certifié OneVision par RAVERI

Phytoma N° 660 jaNvier 2013 Dossier 5

une population contenant les deux néma-todes risque de favoriser le développement de G. pallida. Par ailleurs, soulignons que :– la résistance n'empêche pas l'existence des

dégâts la première année, ce qui risque de rebuter les producteurs ;

– elle ne dispense pas de mesures prophylactiques (citées plus loin) destinées à prévenir la re-contami-nation des parcelles.

Nématodes à gallesPlusieurs espèces, polyphages, dont deux « de quarantaine » sur pomme de terre Voyons maintenant les né-matodes à galles. ils se déve-loppent plutôt en sols légers. en revanche la gamme d’hôtes sensibles à chacun d’entre eux est très large. sur pomme de terre, les pertes de qualité et de rendements de tu-bercules commercialisables peuvent être très importantes. il existe plusieurs espèces :

– Meloidogyne naasi ne pose pas de problème particulier en cultures, – Meloidogyne minor a été récemment iden-tifié comme pathogène, – Meloidogyne hapla également ; cette espèce

était souvent confondue jusqu’à récemment avec Meloidogyne chitwoodi. – M. chitwoodi et M. fallax, les plus nuisibles. ils sont organismes de quarantaine, de lutte obligatoire.

Biologie : les larves ne peuvent guère attendre pour éclore, mais ont des hôtes très diversCes nématodes attaquent les racines, sur lesquelles le développement des femelles provoque la for-

mation de galles caractéristiques. Chaque femelle produit de 300 à 500 œufs dans une gangue gélatineuse à l’extérieur du corps. Les larves meurent en l'absence de plante hôte mais, compte tenu de la très grande variété de leurs plantes hôtes, leur survie

est aisément assurée. Les larves éclosent spontanément, en fonction de l’humidité et la température du sol. Ces nématodes, suivant les espèces, peuvent se reproduire par parthénogenèse et/ou réaliser jusqu’à trois cycles par an. ils sont disséminés par des plants conta-minés (un tubercule peut contenir jusqu’à 100 000 larves). Le nombre de générations et la polyphagie expliquent la multiplication rapide des po-pulations. De ce fait, la méthode de lutte la plus efficace consiste à faire une « jachère noire » (aucune culture).

Détectés en France, dont en 2012Les espèces sont présentes en europe. en France, un foyer de M. chitwoodi a été trouvé sur pomme de terre dans la région de Perpi-gnan vers 1996. L'espèce a été détectée en 2008 dans l’Aisne dans deux exploitations produisant des légumes racines, salsifis, carottes et pommes de terre, ainsi qu’en 2010 en Aquitaine et, enfin, en 2012, sur betteraves potagères et poireaux en Nor-mandie, et en ile-de-France sur tomates et salades sous abris.

Nématodes à galles : ce sont surtout M. chitwoodi et M. fallax qui posent problème.

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N° 660 jaNvier 2013 PhytomaDossier4

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certifiés grâce au règlement imposé à cette production. en consommation, la réglemen-tation avant 2010 était plus souple ; aussi les détecte-t-on dans de nombreux pays.

Biologie : les kystes « en réserve » attendent que des solanées poussent à proximité Ces nématodes se conservent dans le sol sous forme de kystes très résistants conte-nant les œufs, en nombre pouvant aller jusqu'à 500. Chaque œuf renferme une larve L1 qui évolue rapidement en L2. si quelques kystes éclosent spontanément chaque année en faisant diminuer légère-ment (au mieux 30 %) le niveau de conta-mination du sol, la plupart restent dormants jusqu’à ce qu’une plante hôte pousse à proxi-mité. La solanoéclépine contenue dans les exsudats racinaires de cette dernière pro-voque alors l'éclosion des œufs. Les jeunes larves (L2) pénètrent par l’extré-mité des racines, migrent jusqu'au cylindre central et y induisent la formation de cellules nourricières (syncitium) par injection de protéines spécifiques. Les larves évoluent alors en L3 et L4 et perdent leur mobilité. selon le niveau d’alimentation, les larves évoluent en mâles ou femelles.Les mâles adultes, mobiles, quittent rapide-ment les racines. Les femelles continuent à se nourrir aux dépens du système racinaire et restent « fixées » dans la racine. La partie de leur corps à l’extérieur de cette racine enfle. Si elles sont fertilisées par les mâles, les œufs sont formés à l’intérieur des fe-melles, qui meurent. Leur paroi s’épaissit et brunit pour devenir les kystes qui se dé-tachent de la plante. Ces kystes contiennent les œufs qui restent viables plus de dix ans dans le sol en attendant la présence d’une plante hôte pour éclore. À température favorable, autour de 20 °C, un cycle dure 4 semaines. il n’y aurait qu’une génération par an. Toutefois des chercheurs britanniques et français soupçonnent une se-conde génération dans certaines conditions (sur repousses à l'automne notamment).

Des dégâts importantsLes dégâts sont dus aux attaques sur les ra-cines et aussi à des perturbations physiolo-giques infligées aux plantes. Au niveau de la parcelle, les dégâts dus à Globodera sp. se traduisent par de grandes taches de forme ovale dans le sens de travail du sol, avec des plantes de végétation faible, dont certaines nanifiées au centre de ces zones avec parfois des déformations foliaires. Les plantes attaquées présentent un fort chevelu racinaire « couvert » de femelles, blanches pour G. pallida (photo) et jaunes

pour G. rostochiensis, ou de kystes bruns selon la date de prélèvement ; elles donnent des petits tubercules. Les pertes de rendement peuvent être fortes, de l’ordre de 50 % à 70 %. Dans certains cas, les producteurs tentent de compenser cet effet par une fertilisation azotée excessive, d'où risque de résidus dans les tubercules. Attention, les mesures imposées par le statut d’organisme de quarantaine qui visent à protéger l’ensemble des producteurs fran-çais ont des conséquences graves pour le producteur contaminé (voir p. 20 à 25).

Face aux nématodes à kystes, résistance n'est pas tolérance La résistance variétale est due : – soit à la faible formation de cellules nour-

ricières, ce qui empêche la formation de femelles donc la reproduction,

– soit au blocage précoce des larves après pénétration (il n'y aura ni mâle ni femelle).

Dans le premier cas il y a développement des mâles seuls, phénomène appelé « masculi-nisation » ; cela empêche la multiplication des nématodes mais pas les dégâts. Aux Pays-Bas, les prescripteurs différencient résistance (pas de reproduction) et tolérance (pas de dégâts). Ainsi la plupart des plantes résistantes (pas de reproduction) ne sont pas tolérantes : elles subissent la même perte de rendement que les sensibles.L’oePP (organisation européenne de pro-tection des plantes) a défini une échelle de résistance de 2 à 9 en fonction du taux de multiplication. La note 2 équivaut à une variété non résistante, la note 9 signifie au-cune multiplication (Tableau 1). Les races de nématodes sont classées en fonction de la résistance des variétés de pommes de terre (Tableau 2).

Chaque espèce de Globodera a ses races et/ou pathotypesG. rostochiensis présente deux pathotypes : ro 1-4 et ro 2-3-5. ro 1-4 ne se multiplie pas sur les pommes de terre possédant le gène de résistance H1. Le pathotype ro 2-3-5 regroupe 3 races, 2-3-5, qui se multiplient sur des pommes de terre ayant le gène de résistance H1 (Tableau 2).Pour G. pallida, il existe 3 races regroupées en deux pathotypes Pa 1 et Pa 2-3.– Pa 1 ne se multiplie pas sur tout matériel

végétal possédant le gène H2 ; – Pa 2-3 se multiplie sur les pommes de terre

possédant le gène H2.

Résistance variétale : limites et exigences Utiliser la résistance variétale pour faire décroître la population de nématodes exige de bien connaître la population, en réalisant notamment des analyses de sol. Ainsi l’utilisation d’une variété résistante à G. rostochiensis mais pas à G. pallida contre

< Symptôme de nématodes à kystes : femelles, de G. pallida (celles de G. rostochiensis sont plutôt jaunes). Si le tubercule était resté dans le sol, elles auraient évolué en kystes bruns, renfermant les œufs, qui se seraient détachés des racines pour attendre dans le sol la prochaine culture de pomme de terre.

tableau 1 - Face à Globodera sp., facteur de multiplication sur variété sensible de référence.

Sensibilité Note

< 1 9

1,1-3 8

3,1-5 7

5,1-10 6

10,1-15 5

15,1-25 4

25,1-50 3

50,1-100 2

>100 1

tableau 2 - Exemples de niveau de résistance de quelques variétés aux Globodera sp..

Ro1 Ro2/Ro3 Pa2 Pa3

agata 9

annabelle 9 8

asterix 9

Ballade 9 8 8

Caesar 9

Ditta 9

Fontane 7

Maritiéma 9 8 3

Monte Carlo 9 9 6 7

Santé 9 7 7 3

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Phytoma N° 660 jaNvier 2013 Dossier 5

une population contenant les deux néma-todes risque de favoriser le développement de G. pallida. Par ailleurs, soulignons que :– la résistance n'empêche pas l'existence des

dégâts la première année, ce qui risque de rebuter les producteurs ;

– elle ne dispense pas de mesures prophylactiques (citées plus loin) destinées à prévenir la re-contami-nation des parcelles.

Nématodes à gallesPlusieurs espèces, polyphages, dont deux « de quarantaine » sur pomme de terre Voyons maintenant les né-matodes à galles. ils se déve-loppent plutôt en sols légers. en revanche la gamme d’hôtes sensibles à chacun d’entre eux est très large. sur pomme de terre, les pertes de qualité et de rendements de tu-bercules commercialisables peuvent être très importantes. il existe plusieurs espèces :

– Meloidogyne naasi ne pose pas de problème particulier en cultures, – Meloidogyne minor a été récemment iden-tifié comme pathogène, – Meloidogyne hapla également ; cette espèce

était souvent confondue jusqu’à récemment avec Meloidogyne chitwoodi. – M. chitwoodi et M. fallax, les plus nuisibles. ils sont organismes de quarantaine, de lutte obligatoire.

Biologie : les larves ne peuvent guère attendre pour éclore, mais ont des hôtes très diversCes nématodes attaquent les racines, sur lesquelles le développement des femelles provoque la for-

mation de galles caractéristiques. Chaque femelle produit de 300 à 500 œufs dans une gangue gélatineuse à l’extérieur du corps. Les larves meurent en l'absence de plante hôte mais, compte tenu de la très grande variété de leurs plantes hôtes, leur survie

est aisément assurée. Les larves éclosent spontanément, en fonction de l’humidité et la température du sol. Ces nématodes, suivant les espèces, peuvent se reproduire par parthénogenèse et/ou réaliser jusqu’à trois cycles par an. ils sont disséminés par des plants conta-minés (un tubercule peut contenir jusqu’à 100 000 larves). Le nombre de générations et la polyphagie expliquent la multiplication rapide des po-pulations. De ce fait, la méthode de lutte la plus efficace consiste à faire une « jachère noire » (aucune culture).

Détectés en France, dont en 2012Les espèces sont présentes en europe. en France, un foyer de M. chitwoodi a été trouvé sur pomme de terre dans la région de Perpi-gnan vers 1996. L'espèce a été détectée en 2008 dans l’Aisne dans deux exploitations produisant des légumes racines, salsifis, carottes et pommes de terre, ainsi qu’en 2010 en Aquitaine et, enfin, en 2012, sur betteraves potagères et poireaux en Nor-mandie, et en ile-de-France sur tomates et salades sous abris.

Nématodes à galles : ce sont surtout M. chitwoodi et M. fallax qui posent problème.

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N° 660 jaNvier 2013 PhytomaDossier6

M. fallax avait été détecté en 1996 aux Pays-Bas et en France (serres en Côtes-d’Armor). en 2012, on l'a trouvée dans les Flandres françaises sur pissenlits. Dans la plupart des cas, il s'agit de sols légers et sableux. Dégâts physiques et contraintes liées au statut de quarantaineLes plantes attaquées sont chétives, défor-mées, avec de nombreuses galles sur racines (de légumes racines) et tubercules. outre les fortes baisses de rendement, les symptômes rendent la récolte non commercialisable.Attention, les mesures imposées par le statut d’organisme de quarantaine qui visent à protéger l’ensemble des producteurs fran-çais ont des conséquences graves pour le producteur contaminé (voir p. 20 à 25).

Gérer les nématodes : mesures préventives Deux préalables indispensables Les règles de prévention indispensables sont de connaître et suivre l'état sanitaire des parcelles et de prendre des mesures de précaution systématique.

évaluer correctement l'état sanitaire des parcellesLa connaissance de l'état sanitaire des par-celles exige d'effectuer des prélèvements de plantes et de sol, puis faire réaliser les analyses par un laboratoire compétent. Ce dernier renseignera le préleveur sur la tech-nique d’échantillonnage adaptée.

en effet, la qualité d’échantillonnage est absolument capitale pour détecter les faibles contaminations et(ou) quantifier les diverses espèces. Les techniques d’échantillonnage, extrac-tion, détection, détermination d'espèce et quantification des formes vivantes répon-dent à des normes précises (encadré 1).

tout faire pour stopper les « entrées »il faut prendre toutes les mesures de préven-tion pour éviter les contaminations. La plus importante est de n’introduire dans l’exploitation que des plants sains, qu'il s'agisse de pomme de terre ou de divers lé-gumes : utiliser des plants certifiés et vérifier visuellement l’état des racines.La seconde précaution indispensable est de ne jamais amener de terre ou déchets organiques contaminés. Cela suppose de :– ne jamais reprendre de déchets d’usines,

de voisins… mais aussi…– rester très vigilants en cas de travaux en

commun avec échange de matériel ou location de services, cas de plus en plus fréquent pour le très gros matériel.

si, pour les nématodes à kystes, on pensera surtout échanges en culture de pommes de terre, pour les nématodes libres et à galles, tout l’assolement sera pris en compte. Au minimum, un nettoyage soigné de tous les matériels est indispensable entre parcelles et encore plus entre exploitations.

études belges et néerlandaisesNotons à titre exemple l’étude conduite en 2009 par Marc Goéminne du PCA (Bel-gique). il a montré que le facteur apport de terre est souvent la cause de contamination de parcelle à parcelle, surtout entre exploi-tations éloignées. Le facteur matériel est important pour l’extension dans la parcelle, mais aussi de parcelle à parcelle et d’exploi-tation à exploitation.Dans leur document de synthèse (enca-dré 2), les prescripteurs néerlandais esti-ment à 200 kystes par kilo de terre apportés par les récolteuses de betteraves transpor-tant de la terre d’une parcelle à l’autre. Cela laisse présager une contamination de même niveau en cas de récolte en commun de pommes de terre. Les conditions de récoltes difficiles (type 2012) amplifient les effets.

Que faire face à des symptômes ?on l'a vu, pour une conduite raisonnée de la culture, il faut de toute façon la surveiller régulièrement. si le producteur ou son technicien observe des symptômes typiques, la situation est alarmante et la culture de pommes de terre sera difficile pour de nombreuses années. Des mesures drastiques combinées doivent alors être mises en place absolument avant de remettre de la pomme de terre. en cas de symptômes indéterminés, l’agri-culteur doit consulter son technicien et faire faire des analyses de plantes et de sol afin d'évaluer très précisément le problème. si la

Pour Globodera et Heterodera spp.• Sur plantes : observations optiques des kystes, éventuellement larves, sur racines. • Sur tubercules : lavage, récupération de la terre, séchage et extraction par centrifu-gation (Elutriateur d’Oostenbrink, Meku, cf. photo au laboratoire ELPV de Loos-en-Go-helle) ; puis observation et détermination sous optique des kystes.• Sur sol : séchage, extraction par centrifu-gation, détermination optique des kystes, si besoin comptage ; observation éventuelle des larves pour évaluer la population po-tentiellement active ou l’efficacité de mé-thodes de lutte. Détermination des espèces par techniques de biologie moléculaire (PCR) appliquée sur kystes.

Pour Ditylenchus dipsaci Ils sont recherchés souvent sur bulbes (oi-gnon, échalote, ail…) semences de luzerne, persil, ciboulette, oignons, poireau, pour la certification. Les nématodes sont extraits

par « dispersion » dans l’eau, et les larves déterminées par observation optique.

Pour Ditylenchus destructor« Vers » extraits de disques de tubercules par traitement de solution enzymatique, puis déterminés par observation optique.

Pour Meloidogyne spp.Extraction sur les pelures de tubercules par solution enzymatique puis détermi-nation sous appareil optique ; sur sol ex-traction avec l’élutriateur d’Oostenbrink, puis détermination effectuée par PCR.

Pour tousL’Anses met au point les méthodes, les transfère aux laboratoires de routine, dont elle vérifie la fiabilité par « essais inter laboratoires ». La DGAL, sur avis de l’ANSES, agrée les laboratoires pour les analyses officielles, pour un ou des en-sembles précis méthode/analyse/ma-trice (MAM). Voir « En savoir plus » p. 18. ph

. S. D

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le

1 - Quelques méthodes de laboratoires utilisées pour détecter, identifier, quantifier les nématodes

cause nématodes est décelée, les méthodes de lutte seront à adapter à chaque espèce voire variété. rappelons aussi que les pra-tiques préventives retarderont ou éviteront les contaminations.

Mesures plus spécifiques selon le type de nématode Face aux polyphages, le désherbageUn désherbage correct des parcelles de pommes de terre va surtout toucher les espèces polyphages : nématodes libres et nématodes à galles (Meloidogyne sp.). Des études néerlandaises ont montré qu’un pied de morelle noire peut héberger près de 200 000 larves de M. chitwoodi. Les cap-selles, morelles noires, mouron des oiseaux peuvent héberger le virus du rattle et les vecteurs Trichodorus sp.

Gestion des repousses, du sol, de la rotation, contre les kystesLa destruction des repousses de pomme de terre dans la rotation est indispensable pour faire baisser les populations de kystes de Globodera sp. La culture la plus favo-rable est le maïs avec des herbicides à base de sulcotrione, mésotrione, fluroxypyr, di-camba… Les céréales permettent l'usage de fluroxypyr, metsulfuron-méthyl. Arvalis-institut du végétal actualise les pratiques conseillées dans les rotations. en betteraves, le désherbage ne fait que freiner les repousses, avec des réactions différentes selon les variétés. en interculture, les repousses peuvent être détruites avec du glyphosate. Enfin, il faut favoriser les techniques culturales limitant les repousses : non-labour et travail du sol superficiel après récolte des pommes de terre facilitant l’action du gel hivernal.Allonger la rotation entraîne une légère baisse chaque année de la population des Globodera sp. C’est plus aléatoire pour les autres espèces (Tableau 3 p. 18). À noter : certaines variétés de haricots verts sont résistantes à M. chitwoodi et M. fallax et bloquent la multiplication. Intercultures, attention La plupart des engrais verts (ray-grass an-glais ou d’italie, phacélie, moutarde jaune) sont sensibles à la plupart des nématodes de la pomme de terre, hormis pour les Glo-

Nous relevons le grand intérêt de s'appuyer sur le document néerlandais « Nematode Management Action Plant », de 2010. Il est traduit en anglais et français par Dupont Solu-tions en 2012. Ce document, outre la présentation des nématodes des cultures, propose une stratégie de gestion du risque néma-todes, en fonction des différents nématodes en adaptant les rotations.

Phytoma N° 660 jaNvier 2013

2- Nématodes, le document

AMÉLIOREZ L’IMPLANTATIONDE VOS POMMES DE TERREAVEC LA NOUVELLE SOLUTIONPOUR LA GESTION PRÉVENTIVEDU RISQUE NÉMATODESDuPont™ Vydate® 10G : Granulés [GR] contenant 10 % d’oxamyl.AMM n° 2090075. T. N. R23/25. R51/53. Avant toute application,contacter l’ASTREDHOR (Association nationale des structuresd’expérimentation et de démonstration en horticulture) au01 53 91 45 00. Vydate® est une marque déposée de E.I. du Pontde Nemours and Company. Homologué et distribué par DuPontSolutions (France) S.A.S. - Défense Plaza - 23/25, rue DelarivièreLefoullon - Défense 9 - F-92800 Puteaux - Tél. 01 41 97 44 00- R.C.S. Nanterre 492 951 306 - http://www.fra.ag.dupont.com -Dangereux. Respecter les conditions d’emploi. Lire attentivementl’étiquette avant toute utilisation et respecter strictement lesusages, doses, conditions et précautions d’emploi, restrictionset contre-indications.

DuPontTMVydate® 10 GNématicide

Document :Publi DuPont_VYDATE_H270xL90.pdf;Format :(90.00 x 270.00 mm);Date :03. Jan 2013 - 16:31:09;Certifié OneVision par RAVERI

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M. fallax avait été détecté en 1996 aux Pays-Bas et en France (serres en Côtes-d’Armor). en 2012, on l'a trouvée dans les Flandres françaises sur pissenlits. Dans la plupart des cas, il s'agit de sols légers et sableux. Dégâts physiques et contraintes liées au statut de quarantaineLes plantes attaquées sont chétives, défor-mées, avec de nombreuses galles sur racines (de légumes racines) et tubercules. outre les fortes baisses de rendement, les symptômes rendent la récolte non commercialisable.Attention, les mesures imposées par le statut d’organisme de quarantaine qui visent à protéger l’ensemble des producteurs fran-çais ont des conséquences graves pour le producteur contaminé (voir p. 20 à 25).

Gérer les nématodes : mesures préventives Deux préalables indispensables Les règles de prévention indispensables sont de connaître et suivre l'état sanitaire des parcelles et de prendre des mesures de précaution systématique.

évaluer correctement l'état sanitaire des parcellesLa connaissance de l'état sanitaire des par-celles exige d'effectuer des prélèvements de plantes et de sol, puis faire réaliser les analyses par un laboratoire compétent. Ce dernier renseignera le préleveur sur la tech-nique d’échantillonnage adaptée.

en effet, la qualité d’échantillonnage est absolument capitale pour détecter les faibles contaminations et(ou) quantifier les diverses espèces. Les techniques d’échantillonnage, extrac-tion, détection, détermination d'espèce et quantification des formes vivantes répon-dent à des normes précises (encadré 1).

tout faire pour stopper les « entrées »il faut prendre toutes les mesures de préven-tion pour éviter les contaminations. La plus importante est de n’introduire dans l’exploitation que des plants sains, qu'il s'agisse de pomme de terre ou de divers lé-gumes : utiliser des plants certifiés et vérifier visuellement l’état des racines.La seconde précaution indispensable est de ne jamais amener de terre ou déchets organiques contaminés. Cela suppose de :– ne jamais reprendre de déchets d’usines,

de voisins… mais aussi…– rester très vigilants en cas de travaux en

commun avec échange de matériel ou location de services, cas de plus en plus fréquent pour le très gros matériel.

si, pour les nématodes à kystes, on pensera surtout échanges en culture de pommes de terre, pour les nématodes libres et à galles, tout l’assolement sera pris en compte. Au minimum, un nettoyage soigné de tous les matériels est indispensable entre parcelles et encore plus entre exploitations.

études belges et néerlandaisesNotons à titre exemple l’étude conduite en 2009 par Marc Goéminne du PCA (Bel-gique). il a montré que le facteur apport de terre est souvent la cause de contamination de parcelle à parcelle, surtout entre exploi-tations éloignées. Le facteur matériel est important pour l’extension dans la parcelle, mais aussi de parcelle à parcelle et d’exploi-tation à exploitation.Dans leur document de synthèse (enca-dré 2), les prescripteurs néerlandais esti-ment à 200 kystes par kilo de terre apportés par les récolteuses de betteraves transpor-tant de la terre d’une parcelle à l’autre. Cela laisse présager une contamination de même niveau en cas de récolte en commun de pommes de terre. Les conditions de récoltes difficiles (type 2012) amplifient les effets.

Que faire face à des symptômes ?on l'a vu, pour une conduite raisonnée de la culture, il faut de toute façon la surveiller régulièrement. si le producteur ou son technicien observe des symptômes typiques, la situation est alarmante et la culture de pommes de terre sera difficile pour de nombreuses années. Des mesures drastiques combinées doivent alors être mises en place absolument avant de remettre de la pomme de terre. en cas de symptômes indéterminés, l’agri-culteur doit consulter son technicien et faire faire des analyses de plantes et de sol afin d'évaluer très précisément le problème. si la

Pour Globodera et Heterodera spp.• Sur plantes : observations optiques des kystes, éventuellement larves, sur racines. • Sur tubercules : lavage, récupération de la terre, séchage et extraction par centrifu-gation (Elutriateur d’Oostenbrink, Meku, cf. photo au laboratoire ELPV de Loos-en-Go-helle) ; puis observation et détermination sous optique des kystes.• Sur sol : séchage, extraction par centrifu-gation, détermination optique des kystes, si besoin comptage ; observation éventuelle des larves pour évaluer la population po-tentiellement active ou l’efficacité de mé-thodes de lutte. Détermination des espèces par techniques de biologie moléculaire (PCR) appliquée sur kystes.

Pour Ditylenchus dipsaci Ils sont recherchés souvent sur bulbes (oi-gnon, échalote, ail…) semences de luzerne, persil, ciboulette, oignons, poireau, pour la certification. Les nématodes sont extraits

par « dispersion » dans l’eau, et les larves déterminées par observation optique.

Pour Ditylenchus destructor« Vers » extraits de disques de tubercules par traitement de solution enzymatique, puis déterminés par observation optique.

Pour Meloidogyne spp.Extraction sur les pelures de tubercules par solution enzymatique puis détermi-nation sous appareil optique ; sur sol ex-traction avec l’élutriateur d’Oostenbrink, puis détermination effectuée par PCR.

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. S. D

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1 - Quelques méthodes de laboratoires utilisées pour détecter, identifier, quantifier les nématodes

cause nématodes est décelée, les méthodes de lutte seront à adapter à chaque espèce voire variété. rappelons aussi que les pra-tiques préventives retarderont ou éviteront les contaminations.

Mesures plus spécifiques selon le type de nématode Face aux polyphages, le désherbageUn désherbage correct des parcelles de pommes de terre va surtout toucher les espèces polyphages : nématodes libres et nématodes à galles (Meloidogyne sp.). Des études néerlandaises ont montré qu’un pied de morelle noire peut héberger près de 200 000 larves de M. chitwoodi. Les cap-selles, morelles noires, mouron des oiseaux peuvent héberger le virus du rattle et les vecteurs Trichodorus sp.

Gestion des repousses, du sol, de la rotation, contre les kystesLa destruction des repousses de pomme de terre dans la rotation est indispensable pour faire baisser les populations de kystes de Globodera sp. La culture la plus favo-rable est le maïs avec des herbicides à base de sulcotrione, mésotrione, fluroxypyr, di-camba… Les céréales permettent l'usage de fluroxypyr, metsulfuron-méthyl. Arvalis-institut du végétal actualise les pratiques conseillées dans les rotations. en betteraves, le désherbage ne fait que freiner les repousses, avec des réactions différentes selon les variétés. en interculture, les repousses peuvent être détruites avec du glyphosate. Enfin, il faut favoriser les techniques culturales limitant les repousses : non-labour et travail du sol superficiel après récolte des pommes de terre facilitant l’action du gel hivernal.Allonger la rotation entraîne une légère baisse chaque année de la population des Globodera sp. C’est plus aléatoire pour les autres espèces (Tableau 3 p. 18). À noter : certaines variétés de haricots verts sont résistantes à M. chitwoodi et M. fallax et bloquent la multiplication. Intercultures, attention La plupart des engrais verts (ray-grass an-glais ou d’italie, phacélie, moutarde jaune) sont sensibles à la plupart des nématodes de la pomme de terre, hormis pour les Glo-

Nous relevons le grand intérêt de s'appuyer sur le document néerlandais « Nematode Management Action Plant », de 2010. Il est traduit en anglais et français par Dupont Solu-tions en 2012. Ce document, outre la présentation des nématodes des cultures, propose une stratégie de gestion du risque néma-todes, en fonction des différents nématodes en adaptant les rotations.

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2- Nématodes, le document

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Phytoma N° 660 jaNvier 2013 NotES 9N° 660 jaNvier 2013 PhytomaDossier8

bodera pour lesquels l’action est neutre et quelques variétés de chou fourrager résis-tantes aux Meloidogyne. La piste des plantes pièges contre les nématodes à kystesen cas de forte infestation de Globodera, on peut faire appel à la technique des plantes pièges : faire éclore les kystes tout en empê-chant la multiplication des larves. La morelle de Balbis, Solanum sisymbriifo-lium peut être utilisée ; elle attire bien les larves et présente une résistance complète (aucune multiplication). Des essais conduits aux Pays-Bas et Grande-Bretagne ont mon-tré des diminutions de 50 à 80 % des popula-tions de kystes. Attention, pour une efficacité correcte, il faut une implantation régulière et une densité minimum d’une dizaine de plants/m2. Pour réussir l'implantation, il faut la semer en mai, contrainte qui ajoute à la difficulté de l'introduire dans une rotation. Après un pois ? Avant un haricot ?La pomme de terre peut être une excellente plante piège ! on peut évaluer la diminution de population de Globodera à plus de 80 % après une période de culture de 40 à 50 jours. si l'on détruit la culture assez tôt, et à condition de la détruire complètement, on évite un départ de reproduction du parasite. Le glyphosate est l'herbicide le plus efficace. Par précaution il est préférable d’utiliser une variété résistante.

Luttes biologiques et physiques Des essais de diverses techniques ont été réalisés : bio-fumigation, enfouissement et bâchage de cultures contenant des composés toxiques, inondation, solarisation. Les résultats sont pour l'instant insuffisants ou très aléatoires (la solarisation peut dimi-nuer les populations de 80 % dans certains cas, mais on ne sait pas le garantir).

Utilisation de variétés résistantes de pomme de terreActuellement il est possible d’utiliser la ré-sistance variétale afin de faire décroître la population de Globodera. À condition, on l'a déjà écrit, de déterminer par analyses de sol les espèces et races de nématodes pré-sentes puis d'utiliser des variétés résistantes précisément à ces races et espèces. Des travaux sont conduits pour trouver de nouvelles sources de résistance. En France, l’UMR IGEPP de l'INRA de Plou-daniel-Le rheu, travaille notamment sur la résistance à G. pallida. Cela consiste à trouver de nouvelles variétés à « résistances durables » et bon niveau de rendement. on recherche des gènes dans diverses solanées apparentées à la pomme de terre – Solanum vernei, S. sparsipilum, S. spegazzinii – pour créer de nouvelles variétés avec un contour-nement de résistance plus difficile. Une variété de consommation est résistante à G. pallida : c'est iledher (issue d'un géniteur INRA, résistance apportée par S. vernei), inscrite au catalogue français depuis 2009.

Lutte chimique directeSubstances nématostatiquesUne substance nématostatique limite l’at-taque des racines en perturbant l’activité et les mouvements des larves et en bloquant l’alimentation. en traitement du sol, elle suffit pour prévenir les pertes de rendement et la transmission de virus par certains né-matodes libres ; l’effet sur la réduction des populations de kystes n’est pas total.Vydate 10G, de Dupont solutions(10 % d’oxamyl), s’applique à raison de 20 kg/ha dans la raie de plantation, avec un micro granulateur délivrant un dosage précis.Nemathorin 10G, de syngenta Agro (10 % de fosthiazate), s’applique à 30 kg/ha en plein avant plantation avec incorporation.

Nématicides fumigantsDorlone 2000 et Télone 2000, de Dow Agros-ciences (1 179 g/l de1,3 dichloropropène) et DD92, de Certis (1 113 g/l de dichloro-propène), s’appliquent en pulvérisation à la dose de 170 l/ha sur terre nue, finement préparée, humide et incorporation rapide dans le sol. il faut attendre une semaine par 50 l de produit avant d'implanter la culture. La substance active a fait l’objet d’un retrait d’autorisation en 2008. Une demande d’ins-cription à l’annexe 1 de la directive 91/414 est en cours d’évaluation. Ce qui explique la nécessité de dérogation annuelle. il s’agit plutôt d’une méthode « d’éradica-tion » en petites parcelles très contaminées.

Prévention d'abord !en matière de lutte, la prévention reste la plus efficace, à l'aide des « outils différents ».en cas de contamination par nématodes de quarantaine, les mesures réglementaires s’imposent (voir p. 20-25).

Remerciements à sylvain Fournet et Ma-rie-Pierre Kerlan, de l'INRA, UMR IGEPP de Ploudaniel, pour leur relecture attentive.

PoUR eN SavoIR PLUS

aUteUR : *S. DUvaUCheLLe, Comité de rédaction de Phytoma, consultant.

CoNtaCtS : [email protected], [email protected], [email protected]

LISte DeS LaBoRatoIReS : analyses officielles, voir : http://agriculture. gouv.fr Organismes nuisibles aux végétaux-liste des laboratoires agréés. analyses de routine, voir j. jullien, 2012. epidémiosurveillance des cultures. Phytoma n° 655, juin-juillet 2012, p. 44 à 51.

BIBLIoGRaPhIe : 22 références peuvent être demandées à l'auteur de cet article.

tableau 3 - Effet des cultures sur la multiplication des nématodes de la pomme de terre.Nématode

Culture Globodera M. hapla M. chitwoodi M. fallax Pratylenchus penetrans D. dipsaci D. destructor Trichodorus

similisParatrichodorus pachydermus

Pomme de terre xxx v xxx xxx xxx xxx xx xxx xxx xxx

Betterave sucrière o xxx x xxx x xx o xxx xxx

Blé o o xx x xx x o ? xxx

Maïs o o xx x xxx xx o xx ?

Colza o x ? ? ? x o ? ?

Oignon o x x x xxx xxx o ? xx

Pois o xxx x x xxx xxx o x ?

Carotte o xx xx xxx xx xx o x xx

Scorsonère o xx xxx xxx xx o o ? x

Haricot vert o xxx o v o xxx xx o ? xxx

Betterave potagère o x x xxx x XX o ? ?

endive chicorée o xx x o xx o o ? xx

Tulipe o o o ? x xxx xxx v x x

? = inconnu ; o = neutre (réduction naturelle) ; x = augmentation faible ; xx = augmentation modérée ; xxx = forte augmentation ; v = effet dépendant des variétés.

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bodera pour lesquels l’action est neutre et quelques variétés de chou fourrager résis-tantes aux Meloidogyne. La piste des plantes pièges contre les nématodes à kystesen cas de forte infestation de Globodera, on peut faire appel à la technique des plantes pièges : faire éclore les kystes tout en empê-chant la multiplication des larves. La morelle de Balbis, Solanum sisymbriifo-lium peut être utilisée ; elle attire bien les larves et présente une résistance complète (aucune multiplication). Des essais conduits aux Pays-Bas et Grande-Bretagne ont mon-tré des diminutions de 50 à 80 % des popula-tions de kystes. Attention, pour une efficacité correcte, il faut une implantation régulière et une densité minimum d’une dizaine de plants/m2. Pour réussir l'implantation, il faut la semer en mai, contrainte qui ajoute à la difficulté de l'introduire dans une rotation. Après un pois ? Avant un haricot ?La pomme de terre peut être une excellente plante piège ! on peut évaluer la diminution de population de Globodera à plus de 80 % après une période de culture de 40 à 50 jours. si l'on détruit la culture assez tôt, et à condition de la détruire complètement, on évite un départ de reproduction du parasite. Le glyphosate est l'herbicide le plus efficace. Par précaution il est préférable d’utiliser une variété résistante.

Luttes biologiques et physiques Des essais de diverses techniques ont été réalisés : bio-fumigation, enfouissement et bâchage de cultures contenant des composés toxiques, inondation, solarisation. Les résultats sont pour l'instant insuffisants ou très aléatoires (la solarisation peut dimi-nuer les populations de 80 % dans certains cas, mais on ne sait pas le garantir).

Utilisation de variétés résistantes de pomme de terreActuellement il est possible d’utiliser la ré-sistance variétale afin de faire décroître la population de Globodera. À condition, on l'a déjà écrit, de déterminer par analyses de sol les espèces et races de nématodes pré-sentes puis d'utiliser des variétés résistantes précisément à ces races et espèces. Des travaux sont conduits pour trouver de nouvelles sources de résistance. En France, l’UMR IGEPP de l'INRA de Plou-daniel-Le rheu, travaille notamment sur la résistance à G. pallida. Cela consiste à trouver de nouvelles variétés à « résistances durables » et bon niveau de rendement. on recherche des gènes dans diverses solanées apparentées à la pomme de terre – Solanum vernei, S. sparsipilum, S. spegazzinii – pour créer de nouvelles variétés avec un contour-nement de résistance plus difficile. Une variété de consommation est résistante à G. pallida : c'est iledher (issue d'un géniteur INRA, résistance apportée par S. vernei), inscrite au catalogue français depuis 2009.

Lutte chimique directeSubstances nématostatiquesUne substance nématostatique limite l’at-taque des racines en perturbant l’activité et les mouvements des larves et en bloquant l’alimentation. en traitement du sol, elle suffit pour prévenir les pertes de rendement et la transmission de virus par certains né-matodes libres ; l’effet sur la réduction des populations de kystes n’est pas total.Vydate 10G, de Dupont solutions(10 % d’oxamyl), s’applique à raison de 20 kg/ha dans la raie de plantation, avec un micro granulateur délivrant un dosage précis.Nemathorin 10G, de syngenta Agro (10 % de fosthiazate), s’applique à 30 kg/ha en plein avant plantation avec incorporation.

Nématicides fumigantsDorlone 2000 et Télone 2000, de Dow Agros-ciences (1 179 g/l de1,3 dichloropropène) et DD92, de Certis (1 113 g/l de dichloro-propène), s’appliquent en pulvérisation à la dose de 170 l/ha sur terre nue, finement préparée, humide et incorporation rapide dans le sol. il faut attendre une semaine par 50 l de produit avant d'implanter la culture. La substance active a fait l’objet d’un retrait d’autorisation en 2008. Une demande d’ins-cription à l’annexe 1 de la directive 91/414 est en cours d’évaluation. Ce qui explique la nécessité de dérogation annuelle. il s’agit plutôt d’une méthode « d’éradica-tion » en petites parcelles très contaminées.

Prévention d'abord !en matière de lutte, la prévention reste la plus efficace, à l'aide des « outils différents ».en cas de contamination par nématodes de quarantaine, les mesures réglementaires s’imposent (voir p. 20-25).

Remerciements à sylvain Fournet et Ma-rie-Pierre Kerlan, de l'INRA, UMR IGEPP de Ploudaniel, pour leur relecture attentive.

PoUR eN SavoIR PLUS

aUteUR : *S. DUvaUCheLLe, Comité de rédaction de Phytoma, consultant.

CoNtaCtS : [email protected], [email protected], [email protected]

LISte DeS LaBoRatoIReS : analyses officielles, voir : http://agriculture. gouv.fr Organismes nuisibles aux végétaux-liste des laboratoires agréés. analyses de routine, voir j. jullien, 2012. epidémiosurveillance des cultures. Phytoma n° 655, juin-juillet 2012, p. 44 à 51.

BIBLIoGRaPhIe : 22 références peuvent être demandées à l'auteur de cet article.

tableau 3 - Effet des cultures sur la multiplication des nématodes de la pomme de terre.Nématode

Culture Globodera M. hapla M. chitwoodi M. fallax Pratylenchus penetrans D. dipsaci D. destructor Trichodorus

similisParatrichodorus pachydermus

Pomme de terre xxx v xxx xxx xxx xxx xx xxx xxx xxx

Betterave sucrière o xxx x xxx x xx o xxx xxx

Blé o o xx x xx x o ? xxx

Maïs o o xx x xxx xx o xx ?

Colza o x ? ? ? x o ? ?

Oignon o x x x xxx xxx o ? xx

Pois o xxx x x xxx xxx o x ?

Carotte o xx xx xxx xx xx o x xx

Scorsonère o xx xxx xxx xx o o ? x

Haricot vert o xxx o v o xxx xx o ? xxx

Betterave potagère o x x xxx x XX o ? ?

endive chicorée o xx x o xx o o ? xx

Tulipe o o o ? x xxx xxx v x x

? = inconnu ; o = neutre (réduction naturelle) ; x = augmentation faible ; xx = augmentation modérée ; xxx = forte augmentation ; v = effet dépendant des variétés.

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N° 660 jaNvier 2013 PhytomaDossier

Nématodes des pommes de terre, que demande la loi ?

Face aux nématodes à kystes et à galles réglementés « de quarantaine et de lutte obligatoire », quels cadres et quelles obligations en pratique ? SoPhiE SziLvaSi*.

RÉSUMÉ

Les nématodes à kystes de la pomme de terre Globodera rostochiensis et G. pallida, ain-si que les nématodes à galles

Meloidogyne chitwoodi et M. fallax, sont des organismes nuisibles de qua-rantaine contre lesquels la lutte est obligatoire. À la lumière de nouvelles détections signalées ces dernières an-nées, les réglementations défi nissant les actions de surveillance et les me-sures de lutte à mettre en œuvre ont été toilettées.Certes complexe et parfois contrai-gnant, ce système phytosanitaire est une garantie pour le commerce des produits agricoles de notre territoire.

Cadre général Cinq espèces inscrites dont quatre présentesDes différents nématodes rencontrés sur pomme de terre, cinq sont inscrits sur la liste communautaire des organismes nuisibles classés comme dangereux pour lesquels la dissémination est interdite et la lutte obli-gatoire (Tableau 1).

Quatre d'entre eux sont pré-sents dans certaines zones du territoire : Globodera rostochiensis et Globodera pallida, nématodes à kystes de la pomme de terre, ainsi que M. chitwoodi et M. fallax, nématodes à galles. Le cin-quième, Nacobbus aberrans ou False root-Knot Nema-tode, est absent.Pour chacun d’entre eux, des réglementations spécifi ques fi xent les obligations de sur-veillance et les mesures de lutte à mettre en œuvre en cas de détection dans une zone.

Règles liées à un arrêté de 2006L’ensemble de ces réglementations est ados-sé à l’arrêté du 24 mai 2006 qui défi nit les dispositions phytosanitaires pour l’impor-tation et la circulation des végétaux dans toute l’Union européenne et les pays tiers.s’agissant de la pomme de terre, cet arrêté rappelle notamment l’obligation d’une sur-veillance annuelle du territoire mais aussi la nécessité de l’absence d’organismes nui-

sibles réglementés sur les lots produits.Ainsi, qu'il s'agisse de tuber-cules destinés à la planta-tion (relevant ou non d’un système de certification) ou de tubercules NoN destinés à la plantation (primeurs, conservation, fécules), les pommes de terre doivent être indemnes d’organismes nuisibles ré-glementés – nématodes compris – pour être mises

en circulation au sein de l’Union européenne et vers les pays tiers.

Globodera rostochiensis et G. pallida, nématodes à kystes de la pomme de terreUn arrêté pour eux en 2010Destiné à renforcer les garanties vis-à-vis des Globodera pour les végétaux destinés à la plantation, le dernier arrêté en vigueur du 28 juin 2010 relatif à la lutte contre Glo-bodera pallida (stone) et Globodera rosto-chiensis (Wollenweber), nématodes à kystes de la pomme de terre, défi nit différentes exigences phytosanitaires :– la réalisation d’une surveillance annuelle

du territoire selon une méthode d’inspec-tion harmonisée entre les différents États membres, afi n de mieux connaître la ré-partition de ces nématodes et de prévenir leur propagation ;

– la mise en œuvre de mesures de lutte visant à réduire de façon signifi cative leur population.

100 % des « plants », 0,5 % des « conso » et surveillance de l'export Les modalités du plan de surveillance sur le territoire se déclinent pour toutes les ca-tégories de pomme de terre. Les tubercules destinés à la plantation sont soumis à une prospection obligatoire, glo-bale et systématique. Pour les pommes de terre de consommation, la prospection

de terre, que demande la loi ?

ph. LS

v

Prélever des carottes de terre pour pister les nématodes de la pomme de terre.

CONTEXTE : Il y a eu des évo-lutions récentes de la réglementa-tion des 4 espèces de nématodes nuisibles aux cultures de pomme de terre à la fois organismes de quarantaine, de lutte obligatoire et présents sur le territoire français. Les nouvelles règles, impératives, sont présentées ici.

NÉMATODES À KYSTES : Les nématodes à kystes Globodera ros-tochiensis et G. pallida sont visés par un arrêté spécifi que de 2010 (outre la réglementation générale). Celui-ci organise la surveillance annuelle des parcelles destinées à la production de plants (toutes les parcelles) et les autres (0,5 % des parcelles). Il fixe les règles d'échantillonnage pour les pré-

lèvements de terre destinés aux analyses. Les règles de gestion des parcelles et lots de pomme de terre contaminés sont expliquées. La surveillance des lots destinés à l'export est présentée. NÉMATODES À GALLES : Les nématodes à galles Meloidogyne chitwoodi et M. fallax sont concer-nés par la réglementation générale des organismes de quarantaine (arrêtés de 2006 et 2011). La surveillance est effectuée dans le cadre de plans de surveillance ou bien, là où un foyer avéré a été détecté, de plans de contrôle (ar-rêtés préfectoraux). Les règles de gestion des parcelles et des lots de pomme de terre contaminés sont expliquées.

CERTAINES RÈGLES VARIENT : Certaines règles varient entre d'une part les nématodes à kystes G. rostochiensis et G. pallida (spé-cifi ques de la pomme de terre) et d'autre part les nématodes à galles (nombreuses cultures sensibles). La jachère noire n'est exigée que pour ces derniers. Mais de nom-breuses règles de prévention et de prophylaxie sont communes.

MOTS-CLÉS : pomme de terre, nématodes, réglementation, qua-rantaine, lutte obligatoire, arrêté du 28 juin 2010, nématodes à kystes, Globodera rostochiensis, Globo-dera pallida, nématodes à galles Meloidogyne chitwoodi, Meloi-dogyne fallax, analyses de terre, prophylaxie, jachère noire.

10 Phytoma N° 660 jaNvier 2013 Dossier

Dégâts du nématode à galles M. chitwoodi. < P. 20 (médaillon), galles sur tubercule. > Ci-dessus, les points bruns visibles sont des femelles et des œufs disséminés jusqu'au cœur de l'anneau vasculaire.

Phot

os :

LNPv

annuelle vise un minimum de 0,5 % des surfaces emblavées par région. Dans ce dernier cas, les srAL (services régionaux de l’alimentation) ou leurs délégataires (Fredon, Gnis-soc) se chargent du choix des exploitations et des prélèvements.Parallèlement au plan de surveillance na-tional, la connaissance de l’état sanitaire du territoire vis-à-vis des nématodes à kystes est confortée par les analyses nématolo-giques réalisées dans le cadre de l’ensemble des exports de pommes de terre à destina-tion des pays tiers (DoM-ToM compris) et pour lesquels une procédure particulière est exigée (cf. paragraphe export). Prélèvements de terre, nouvelle procédureDans le cadre du plan de surveillance an-nuel, l’échantillonnage consiste en des pré-lèvements de sol au champ pour l’ensemble des catégories de pomme de terre. Ainsi, les prélèvements réalisés historique-ment sur la terre adhérant aux tubercules ont été abandonnés avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation. Avec cette nouvelle procédure, l’échan-tillonnage est basé sur le prélèvement d’au moins 100 carottes de terre par ha, selon une grille rectangulaire couvrant la totalité du champ, avec largeur minimale de 5 m et longueur maximale de 20 m entre les points de prélèvement (Figure 1). Les carottes de terre étant prélevées dans les 15 premiers centimètres du sol. Le volume global de terre à prélever dépend du type de production, de la période de pré-lèvement, de la surface et de la situation phy-tosanitaire de la parcelle (encadré 1, avec Tableaux 2 et 3, p. 23).

analyse par laboratoire officiellement agrééLes prélèvements sont réalisés si possible avant plantation afin de disposer des ré-sultats d’analyse et minimiser ainsi l’impact éventuel d’une gestion de foyer en cas de résultat positif.réalisée par un laboratoire agréé, l’analyse des échantillons permettra de préciser la ou les espèce(s) de nématodes présente(s) ainsi que la présence ou non de contenu larvaire

des kystes. seront reconnues positives les parcelles présentant des kystes avec contenu larvaire, et les mesures de gestion de foyer devront être appliquées.

Parcelles contaminées, six ans de gestionSi une parcelle est déclarée officiellement contaminée, des mesures d’interdiction de plantation et de stockage de pommes de terre et autres solanacées, de plantes racinées destinées à la plantation ou au re-piquage sont prononcées pour une période de six ans. Les mesures visent aussi la décontamination du matériel agricole quittant la parcelle ainsi que la destruction des repousses en parcelle par voie chimique ou mécanique. Dérogation pour les « consos »Des mesures dérogatoires existent néan-moins pour les pommes de terre non desti-nées à la plantation. Dans ce cas, après ana-lyse nématologique négative de la parcelle et avis de la DrAAF/srAL locale, les champs contaminés peuvent de nouveau être plantés en pommes de terre sous trois ans. Mais, attention ! si et seulement si l’exploi-tant met en œuvre une procédure de dé-

Tableau 1 - Nématodes réglementés sur pomme de terre.Nématodes réglementés sur

pomme de terreDe lutte obligatoire sur pomme de terre

Statut phytosanitaire

Ditylenchus dipsaci Nématodes des tiges

Ditylenchus destructor Maladie vermiculaire de la pomme de terre

Nacobbus aberrans False root-knot nematode X Non présent en europe

Globodera pallidaNématodes à kystes de la pomme de terre X

xPrésents dans

certaines zonesGlobodera rostochiensis

Meloidogyne chitwoodiNématodes à galles de la pomme de terre X

xPrésents dans

certaines zonesMeloidogyne fallax

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11

Fig. 1 : méthodologie d'échantillonnage pour la

surveillance des Globodera.

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N° 660 jaNvier 2013 PhytomaDossier

Nématodes des pommes de terre, que demande la loi ?

Face aux nématodes à kystes et à galles réglementés « de quarantaine et de lutte obligatoire », quels cadres et quelles obligations en pratique ? SoPhiE SziLvaSi*.

RÉSUMÉ

Les nématodes à kystes de la pomme de terre Globodera rostochiensis et G. pallida, ain-si que les nématodes à galles

Meloidogyne chitwoodi et M. fallax, sont des organismes nuisibles de qua-rantaine contre lesquels la lutte est obligatoire. À la lumière de nouvelles détections signalées ces dernières an-nées, les réglementations défi nissant les actions de surveillance et les me-sures de lutte à mettre en œuvre ont été toilettées.Certes complexe et parfois contrai-gnant, ce système phytosanitaire est une garantie pour le commerce des produits agricoles de notre territoire.

Cadre général Cinq espèces inscrites dont quatre présentesDes différents nématodes rencontrés sur pomme de terre, cinq sont inscrits sur la liste communautaire des organismes nuisibles classés comme dangereux pour lesquels la dissémination est interdite et la lutte obli-gatoire (Tableau 1).

Quatre d'entre eux sont pré-sents dans certaines zones du territoire : Globodera rostochiensis et Globodera pallida, nématodes à kystes de la pomme de terre, ainsi que M. chitwoodi et M. fallax, nématodes à galles. Le cin-quième, Nacobbus aberrans ou False root-Knot Nema-tode, est absent.Pour chacun d’entre eux, des réglementations spécifi ques fi xent les obligations de sur-veillance et les mesures de lutte à mettre en œuvre en cas de détection dans une zone.

Règles liées à un arrêté de 2006L’ensemble de ces réglementations est ados-sé à l’arrêté du 24 mai 2006 qui défi nit les dispositions phytosanitaires pour l’impor-tation et la circulation des végétaux dans toute l’Union européenne et les pays tiers.s’agissant de la pomme de terre, cet arrêté rappelle notamment l’obligation d’une sur-veillance annuelle du territoire mais aussi la nécessité de l’absence d’organismes nui-

sibles réglementés sur les lots produits.Ainsi, qu'il s'agisse de tuber-cules destinés à la planta-tion (relevant ou non d’un système de certification) ou de tubercules NoN destinés à la plantation (primeurs, conservation, fécules), les pommes de terre doivent être indemnes d’organismes nuisibles ré-glementés – nématodes compris – pour être mises

en circulation au sein de l’Union européenne et vers les pays tiers.

Globodera rostochiensis et G. pallida, nématodes à kystes de la pomme de terreUn arrêté pour eux en 2010Destiné à renforcer les garanties vis-à-vis des Globodera pour les végétaux destinés à la plantation, le dernier arrêté en vigueur du 28 juin 2010 relatif à la lutte contre Glo-bodera pallida (stone) et Globodera rosto-chiensis (Wollenweber), nématodes à kystes de la pomme de terre, défi nit différentes exigences phytosanitaires :– la réalisation d’une surveillance annuelle

du territoire selon une méthode d’inspec-tion harmonisée entre les différents États membres, afi n de mieux connaître la ré-partition de ces nématodes et de prévenir leur propagation ;

– la mise en œuvre de mesures de lutte visant à réduire de façon signifi cative leur population.

100 % des « plants », 0,5 % des « conso » et surveillance de l'export Les modalités du plan de surveillance sur le territoire se déclinent pour toutes les ca-tégories de pomme de terre. Les tubercules destinés à la plantation sont soumis à une prospection obligatoire, glo-bale et systématique. Pour les pommes de terre de consommation, la prospection

de terre, que demande la loi ?

ph. LS

v

Prélever des carottes de terre pour pister les nématodes de la pomme de terre.

CONTEXTE : Il y a eu des évo-lutions récentes de la réglementa-tion des 4 espèces de nématodes nuisibles aux cultures de pomme de terre à la fois organismes de quarantaine, de lutte obligatoire et présents sur le territoire français. Les nouvelles règles, impératives, sont présentées ici.

NÉMATODES À KYSTES : Les nématodes à kystes Globodera ros-tochiensis et G. pallida sont visés par un arrêté spécifi que de 2010 (outre la réglementation générale). Celui-ci organise la surveillance annuelle des parcelles destinées à la production de plants (toutes les parcelles) et les autres (0,5 % des parcelles). Il fixe les règles d'échantillonnage pour les pré-

lèvements de terre destinés aux analyses. Les règles de gestion des parcelles et lots de pomme de terre contaminés sont expliquées. La surveillance des lots destinés à l'export est présentée. NÉMATODES À GALLES : Les nématodes à galles Meloidogyne chitwoodi et M. fallax sont concer-nés par la réglementation générale des organismes de quarantaine (arrêtés de 2006 et 2011). La surveillance est effectuée dans le cadre de plans de surveillance ou bien, là où un foyer avéré a été détecté, de plans de contrôle (ar-rêtés préfectoraux). Les règles de gestion des parcelles et des lots de pomme de terre contaminés sont expliquées.

CERTAINES RÈGLES VARIENT : Certaines règles varient entre d'une part les nématodes à kystes G. rostochiensis et G. pallida (spé-cifi ques de la pomme de terre) et d'autre part les nématodes à galles (nombreuses cultures sensibles). La jachère noire n'est exigée que pour ces derniers. Mais de nom-breuses règles de prévention et de prophylaxie sont communes.

MOTS-CLÉS : pomme de terre, nématodes, réglementation, qua-rantaine, lutte obligatoire, arrêté du 28 juin 2010, nématodes à kystes, Globodera rostochiensis, Globo-dera pallida, nématodes à galles Meloidogyne chitwoodi, Meloi-dogyne fallax, analyses de terre, prophylaxie, jachère noire.

10 Phytoma N° 660 jaNvier 2013 Dossier

Dégâts du nématode à galles M. chitwoodi. < P. 20 (médaillon), galles sur tubercule. > Ci-dessus, les points bruns visibles sont des femelles et des œufs disséminés jusqu'au cœur de l'anneau vasculaire.

Phot

os :

LNPv

annuelle vise un minimum de 0,5 % des surfaces emblavées par région. Dans ce dernier cas, les srAL (services régionaux de l’alimentation) ou leurs délégataires (Fredon, Gnis-soc) se chargent du choix des exploitations et des prélèvements.Parallèlement au plan de surveillance na-tional, la connaissance de l’état sanitaire du territoire vis-à-vis des nématodes à kystes est confortée par les analyses nématolo-giques réalisées dans le cadre de l’ensemble des exports de pommes de terre à destina-tion des pays tiers (DoM-ToM compris) et pour lesquels une procédure particulière est exigée (cf. paragraphe export). Prélèvements de terre, nouvelle procédureDans le cadre du plan de surveillance an-nuel, l’échantillonnage consiste en des pré-lèvements de sol au champ pour l’ensemble des catégories de pomme de terre. Ainsi, les prélèvements réalisés historique-ment sur la terre adhérant aux tubercules ont été abandonnés avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation. Avec cette nouvelle procédure, l’échan-tillonnage est basé sur le prélèvement d’au moins 100 carottes de terre par ha, selon une grille rectangulaire couvrant la totalité du champ, avec largeur minimale de 5 m et longueur maximale de 20 m entre les points de prélèvement (Figure 1). Les carottes de terre étant prélevées dans les 15 premiers centimètres du sol. Le volume global de terre à prélever dépend du type de production, de la période de pré-lèvement, de la surface et de la situation phy-tosanitaire de la parcelle (encadré 1, avec Tableaux 2 et 3, p. 23).

analyse par laboratoire officiellement agrééLes prélèvements sont réalisés si possible avant plantation afin de disposer des ré-sultats d’analyse et minimiser ainsi l’impact éventuel d’une gestion de foyer en cas de résultat positif.réalisée par un laboratoire agréé, l’analyse des échantillons permettra de préciser la ou les espèce(s) de nématodes présente(s) ainsi que la présence ou non de contenu larvaire

des kystes. seront reconnues positives les parcelles présentant des kystes avec contenu larvaire, et les mesures de gestion de foyer devront être appliquées.

Parcelles contaminées, six ans de gestionSi une parcelle est déclarée officiellement contaminée, des mesures d’interdiction de plantation et de stockage de pommes de terre et autres solanacées, de plantes racinées destinées à la plantation ou au re-piquage sont prononcées pour une période de six ans. Les mesures visent aussi la décontamination du matériel agricole quittant la parcelle ainsi que la destruction des repousses en parcelle par voie chimique ou mécanique. Dérogation pour les « consos »Des mesures dérogatoires existent néan-moins pour les pommes de terre non desti-nées à la plantation. Dans ce cas, après ana-lyse nématologique négative de la parcelle et avis de la DrAAF/srAL locale, les champs contaminés peuvent de nouveau être plantés en pommes de terre sous trois ans. Mais, attention ! si et seulement si l’exploi-tant met en œuvre une procédure de dé-

Tableau 1 - Nématodes réglementés sur pomme de terre.Nématodes réglementés sur

pomme de terreDe lutte obligatoire sur pomme de terre

Statut phytosanitaire

Ditylenchus dipsaci Nématodes des tiges

Ditylenchus destructor Maladie vermiculaire de la pomme de terre

Nacobbus aberrans False root-knot nematode X Non présent en europe

Globodera pallidaNématodes à kystes de la pomme de terre X

xPrésents dans

certaines zonesGlobodera rostochiensis

Meloidogyne chitwoodiNématodes à galles de la pomme de terre X

xPrésents dans

certaines zonesMeloidogyne fallax

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11

Fig. 1 : méthodologie d'échantillonnage pour la

surveillance des Globodera.

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N° 660 jaNvier 2013 PhytomaDossier

ph. D

u Po

nt

sinfection du champ ou fait le choix d’une variété de pomme de terre résistante ou à date de récolte antérieure à l’arrivée à ma-turité des femelles des nématodes.en revanche, en cas de nouvelle détection de nématodes, les mesures sont reconduites pour trois ans. Gestion des lots contaminés : soit destruction, soit vente sous trois conditionsEnfi n, comme le précise l’arrêté de 2010, le lot de pommes de terre issu d’un champ contaminé est déclaré contaminé et doit être détruit selon les préconisations du service régional chargé de la protection des végétaux (srAL), sauf si des mesures dérogatoires peuvent être mises en œuvre.À l’heure actuelle, il y a trois dispositions dérogatoires à respecter pour pouvoir éviter la destruction d’un lot. Ce sont :– le lavage du lot de pommes de terre jusqu'à

retrait complet de toute terre sur les tu-bercules ; et, pour s'assurer de la bonne qualité du lavage, analyse nématologique libératoire sur un prélèvement de 200 tu-bercules par tranche de 200 t de pommes de terre lavées ; après ces opérations, le lot peut être commercialisé si le résultat des analyses nématologiques est négatif ;

– deux options possibles pour le condition-nement et la commercialisation :

• soit le lot est conditionné sur l'exploita-tion et la vente réalisée de façon directe ou locale (uniquement dans la région ad-ministrative dont dépend le producteur) avec tenue d’un registre de la liste des ventes du lot consultable à tout moment par les agents du srAL ;

• soit, si l’absence de risque de dissémi-nation de terre est confi rmée et que la procédure de décontamination des ma-tériels et de gestion des déchets à risques phytosanitaires est recevable, l’expédition peut être réalisée vers un industriel ou un centre de conditionnement autorisés et contrôlés par le DrAAF/srAL ;

– enfin, tous les déchets (terre, écarts de triage et eau de lavage) devront être gérés par dépôt en centre d'enfouissement tech-nique de classe 2 pour la terre et les écarts de triage ; l'eau peut être mise en bac pour évaporation, mais la boue devra être à son tour déposée en centre d'enfouissement de classe 2, en aucun cas elle ne devra être épandue sur une zone agricole.

Ces mesures sont contraignantes mais re-présentent une avancée comparées à la des-truction de lot contaminé. elles pourraient être allégées à court terme en cas de résultats favorables d’une étude expérimentale en cours sur l’effi cacité du lavage et du brossage des tubercules, conduite sur la base d’un partenariat entre les instituts techniques, les organisations professionnelles, le DrAAF/srAL, la DGAL et l’ANses.

Globodera,le cas des exportationsProcédure de contrôle harmonisée en novembre 2012Comme évoqué précédemment, une har-monisation et un renforcement des procé-dures de contrôle ont été mises en place en novembre 2012 pour toutes les exportations de pommes de terre de consommation pro-duites sur le territoire et ce, quelle que soit la destination (pays tiers et DoM-DoM).

identifi cation, lavage/brossage...Ainsi, pour garantir le bon état sanitaire et la qualité des produits, plusieurs consignes sont désormais à respecter :• Identification du producteur qui doit être inscrit au registre offi ciel de contrôle ainsi que la variété exportée, et localisa-tion précise de la parcelle de production des pommes de terre constituant l'envoi [avec photocopie du dernier registre par-cellaire graphique (rPG)] afin qu’en cas de détection de Globodera, les mesures de lutte précédemment listées soient mises en œuvre. Cette mesure permet par ailleurs de ren-seigner les producteurs sur la destination de leurs lots si des marchés à l’export sont négociés par leurs acheteurs. Ce n'était pas le cas avant cette mesure.• Les lots de pomme de terre doivent être lavés voire brossés jusqu’à retrait complet de la terre car la présence de terre est pro-hibée par tous les pays tiers et les Dom-Tom.

Et analyse libératoire• Enfi n, pour toute certifi cation phytosani-taire de lot, que les pommes de terre soient lavées ou brossées, une analyse nématolo-gique libératoire (avec résultat d’analyse négatif à la recherche des G. pallida et G. ros-tochiensis) est nécessaire. Deux cas se présentent : si l’exploitation d’origine des pommes de terre est connue comme contaminée (un résultat positif au

cours des six ans précédant la culture), l’ana-lyse est réalisée à partir d’un prélèvement de sol. en revanche, si aucun nématode n’a été détecté depuis six ans, l’analyse pourra avoir lieu sur la terre adhérant aux tubercules sur la base d’un prélèvement de 200 tubercules par lot et par tranche de 250 t. en cas de détection avérée de G. pallida ou G. rostochiensis, l'envoi de pommes de terre ne peut être certifi é à l'exportation ; l'exportateur et le producteur concerné sont avisés afi n de mettre en œuvre les mesures de gestion à la parcelle et au lot contaminés.

Meloidogyne chitwoodi et M. fallax, nématodes à gallesConcernés parmi d'autres par un arrêté de 2011Détectés en France sur différentes cultures, ces deux nématodes sont de lutte obligatoire de façon permanente sur tout le territoire tel que le défi nit un arrêté du 25 août 2011. Ce dernier arrêté défi nit des règles pour une kyrielle d'organismes, dont nos nématodes à galles.

Surveillance nationale annuelle et prélèvements à « 60 pour un »Comme pour les nématodes à kystes de la pomme de terre, une surveillance du terri-toire est réalisée annuellement. Les inspec-tions pour la recherche de ces nématodes à galles sont réalisées sur la base d’une analyse de risque, soit dans le cadre du plan de sur-veillance en régions où aucune détection de ces parasites n'a été faite, soit dans le cadre du plan de contrôle en régions où un foyer avéré a été détecté. Un lot à analyser est un échantillon de terre de 1 500 ml prélevé sur une parcelle corres-pondant à une culture, une variété et un seul producteur. Cet échantillon destiné à l'analyse est constitué à partir d'un prélève-ment de terre initial, résultat du mélange de 60 prélèvements unitaires de 25 ml réalisés dans la zone 10-15 cm de profondeur.

Parcelles contaminées, 5 ans de gestion en cas de détection de M. chitwoodi et/ou M. fallax, les parcelles ou zones (si la totalité d’une parcelle n’est pas contaminée) sont déclarées contaminées pour une durée de 5 ans renouvelable par tranches de 3 ans en tant que de besoin, au regard des résultats de recherche des organismes nuisibles. De même, des mesures de lutte propres au foyer sont défi nies selon le type de produc-tion (plein champ ou abris) par arrêté pré-fectoral. L’arrêté prévoit parfois également des mesures relatives aux zones contrôlées (ensemble des parcelles susceptibles d'être contaminées des communes avoisinantes) ainsi qu’aux zones de sécurité (autres par-celles du territoire).

> Gros plan sur des galles de M. chitwoodi : petites masses gélatineuses sous l'épiderme se traduisant en boursoufl ures galleuses. La par-celle d'origine a dû être déclarée contaminée.

DuPont™ Vydate® L, Liquide soluble dans l’eau contenant 240g/l d’Oxamyl, Homologation N° E02-1-002, Classe toxicologique A, Vydate® L est une marque déposée DuPont de Nemours, Homologuée par DuPont de Nemours et distribuée par Agrimatco S.A, 27, BD Zerktouni, Casablanca, Maroc Tél: +212522487661/62/63. Lire attentivement l’étiquette avant toute utilisation et respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi.

Ce produit n’est pas homologué en France

PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION.AVA N T T OU T E U T IL I S AT ION, L I SE Z L’ É T IQUE T T E E T L E S INF OR M AT IONS CONCER N A N T L E P RODUI T.

12 Phytoma N° 660 jaNvier 2013 Dossier

La détection par prélèvement de sol consiste en un échantillonnage de sol pour analyse, selon des modalités qui diffèrent entre les parcelles destinées à la production de plants et les autres :

1 - Pour détecter les nématodes à kystes du genre Globodera, des modalités bien précises de prélèvements du sol en vue d'analyse

tableau 2 - Parcelles non destinées à la production de plants.avant plantation 400 ml de terre prélevés / ha au moyen de 100 carottes

en cours de végétation

400 ml de terre prélevés / ha avec un échantillonnage ciblé sur symptômes avec examen visuel des racines

après récolte 400 ml de sol d’une même parcelle clairement identifi ée

tableau 3 - Parcelles destinées à la production de plants.

historique de la parcelle Parcelle de moins de 4 ha

Parcelle de 4 à 8 ha

Parcelle de plus de 8 ha

Pas d'historique :échantillonnage standard 1 500 ml/ha

8 premiers hectares : 1 500 ml/ha Hectares supplémentaires : 400 ml/haex. : parcelle de 10 ha (8 x 1 500) + (2 x 400) = 12 800 ml à prélever, soit 43 sacs de 300 ml répartis sur toute la surface de la parcelle.

absence pendant 6 ans de culture de pomme de terre, piment, poivron, aubergine ou tomate

400 ml/ha 4 premiers ha : 400 ml/haHectares supplémentaires : 200 ml/ha

aucune détection de kystes de G. pallida et/ou G. rostochiensis avec contenu larvaire (présence de kystes vides acceptée) lors des 2 der-niers examens offi ciels et absence de culture de pomme de terre, piment, poivron, aubergine ou tomate après le premier examen.

aucune détection de kystes de G. pallida et/ou G. rostochiensis avec ou sans contenu larvaire (présence de kystes vides refusée) lors du dernier examen offi ciel et absence de culture de pomme de terre, piment, poivron, aubergine ou tomate après cet examen.

Zone indemne(1) de nématodes à kystes de la pomme de terre 200 ml/ha

(1) zone indemne = une zone du territoire, (1) consistant au moins en la commune dans laquelle la parcelle est située et (2) pour laquelle aucune détection de kystes de Globodera pallida et/ou de Globodera rostochiensis n’a été historiquement réalisée.

DuPont™ Vydate® L, Liquide soluble dans l’eau contenant 240g/l d’Oxamyl, Homologation N° E02-1-002, Classe toxicologique A, Vydate® L est une marque déposée DuPont de Nemours, Homologuée par DuPont de Nemours et distribuée par Agrimatco S.A, 27, BD Zerktouni, Casablanca, Maroc Tél: +212522487661/62/63. Lire attentivement l’étiquette avant toute utilisation et respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi.

Ce produit n’est pas homologué en France

PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION.AVA N T T OU T E U T IL I S AT ION, L I SE Z L’ É T IQUE T T E E T L E S INF OR M AT IONS CONCER N A N T L E P RODUI T.

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sinfection du champ ou fait le choix d’une variété de pomme de terre résistante ou à date de récolte antérieure à l’arrivée à ma-turité des femelles des nématodes.en revanche, en cas de nouvelle détection de nématodes, les mesures sont reconduites pour trois ans. Gestion des lots contaminés : soit destruction, soit vente sous trois conditionsEnfi n, comme le précise l’arrêté de 2010, le lot de pommes de terre issu d’un champ contaminé est déclaré contaminé et doit être détruit selon les préconisations du service régional chargé de la protection des végétaux (srAL), sauf si des mesures dérogatoires peuvent être mises en œuvre.À l’heure actuelle, il y a trois dispositions dérogatoires à respecter pour pouvoir éviter la destruction d’un lot. Ce sont :– le lavage du lot de pommes de terre jusqu'à

retrait complet de toute terre sur les tu-bercules ; et, pour s'assurer de la bonne qualité du lavage, analyse nématologique libératoire sur un prélèvement de 200 tu-bercules par tranche de 200 t de pommes de terre lavées ; après ces opérations, le lot peut être commercialisé si le résultat des analyses nématologiques est négatif ;

– deux options possibles pour le condition-nement et la commercialisation :

• soit le lot est conditionné sur l'exploita-tion et la vente réalisée de façon directe ou locale (uniquement dans la région ad-ministrative dont dépend le producteur) avec tenue d’un registre de la liste des ventes du lot consultable à tout moment par les agents du srAL ;

• soit, si l’absence de risque de dissémi-nation de terre est confi rmée et que la procédure de décontamination des ma-tériels et de gestion des déchets à risques phytosanitaires est recevable, l’expédition peut être réalisée vers un industriel ou un centre de conditionnement autorisés et contrôlés par le DrAAF/srAL ;

– enfin, tous les déchets (terre, écarts de triage et eau de lavage) devront être gérés par dépôt en centre d'enfouissement tech-nique de classe 2 pour la terre et les écarts de triage ; l'eau peut être mise en bac pour évaporation, mais la boue devra être à son tour déposée en centre d'enfouissement de classe 2, en aucun cas elle ne devra être épandue sur une zone agricole.

Ces mesures sont contraignantes mais re-présentent une avancée comparées à la des-truction de lot contaminé. elles pourraient être allégées à court terme en cas de résultats favorables d’une étude expérimentale en cours sur l’effi cacité du lavage et du brossage des tubercules, conduite sur la base d’un partenariat entre les instituts techniques, les organisations professionnelles, le DrAAF/srAL, la DGAL et l’ANses.

Globodera,le cas des exportationsProcédure de contrôle harmonisée en novembre 2012Comme évoqué précédemment, une har-monisation et un renforcement des procé-dures de contrôle ont été mises en place en novembre 2012 pour toutes les exportations de pommes de terre de consommation pro-duites sur le territoire et ce, quelle que soit la destination (pays tiers et DoM-DoM).

identifi cation, lavage/brossage...Ainsi, pour garantir le bon état sanitaire et la qualité des produits, plusieurs consignes sont désormais à respecter :• Identification du producteur qui doit être inscrit au registre offi ciel de contrôle ainsi que la variété exportée, et localisa-tion précise de la parcelle de production des pommes de terre constituant l'envoi [avec photocopie du dernier registre par-cellaire graphique (rPG)] afin qu’en cas de détection de Globodera, les mesures de lutte précédemment listées soient mises en œuvre. Cette mesure permet par ailleurs de ren-seigner les producteurs sur la destination de leurs lots si des marchés à l’export sont négociés par leurs acheteurs. Ce n'était pas le cas avant cette mesure.• Les lots de pomme de terre doivent être lavés voire brossés jusqu’à retrait complet de la terre car la présence de terre est pro-hibée par tous les pays tiers et les Dom-Tom.

Et analyse libératoire• Enfi n, pour toute certifi cation phytosani-taire de lot, que les pommes de terre soient lavées ou brossées, une analyse nématolo-gique libératoire (avec résultat d’analyse négatif à la recherche des G. pallida et G. ros-tochiensis) est nécessaire. Deux cas se présentent : si l’exploitation d’origine des pommes de terre est connue comme contaminée (un résultat positif au

cours des six ans précédant la culture), l’ana-lyse est réalisée à partir d’un prélèvement de sol. en revanche, si aucun nématode n’a été détecté depuis six ans, l’analyse pourra avoir lieu sur la terre adhérant aux tubercules sur la base d’un prélèvement de 200 tubercules par lot et par tranche de 250 t. en cas de détection avérée de G. pallida ou G. rostochiensis, l'envoi de pommes de terre ne peut être certifi é à l'exportation ; l'exportateur et le producteur concerné sont avisés afi n de mettre en œuvre les mesures de gestion à la parcelle et au lot contaminés.

Meloidogyne chitwoodi et M. fallax, nématodes à gallesConcernés parmi d'autres par un arrêté de 2011Détectés en France sur différentes cultures, ces deux nématodes sont de lutte obligatoire de façon permanente sur tout le territoire tel que le défi nit un arrêté du 25 août 2011. Ce dernier arrêté défi nit des règles pour une kyrielle d'organismes, dont nos nématodes à galles.

Surveillance nationale annuelle et prélèvements à « 60 pour un »Comme pour les nématodes à kystes de la pomme de terre, une surveillance du terri-toire est réalisée annuellement. Les inspec-tions pour la recherche de ces nématodes à galles sont réalisées sur la base d’une analyse de risque, soit dans le cadre du plan de sur-veillance en régions où aucune détection de ces parasites n'a été faite, soit dans le cadre du plan de contrôle en régions où un foyer avéré a été détecté. Un lot à analyser est un échantillon de terre de 1 500 ml prélevé sur une parcelle corres-pondant à une culture, une variété et un seul producteur. Cet échantillon destiné à l'analyse est constitué à partir d'un prélève-ment de terre initial, résultat du mélange de 60 prélèvements unitaires de 25 ml réalisés dans la zone 10-15 cm de profondeur.

Parcelles contaminées, 5 ans de gestion en cas de détection de M. chitwoodi et/ou M. fallax, les parcelles ou zones (si la totalité d’une parcelle n’est pas contaminée) sont déclarées contaminées pour une durée de 5 ans renouvelable par tranches de 3 ans en tant que de besoin, au regard des résultats de recherche des organismes nuisibles. De même, des mesures de lutte propres au foyer sont défi nies selon le type de produc-tion (plein champ ou abris) par arrêté pré-fectoral. L’arrêté prévoit parfois également des mesures relatives aux zones contrôlées (ensemble des parcelles susceptibles d'être contaminées des communes avoisinantes) ainsi qu’aux zones de sécurité (autres par-celles du territoire).

> Gros plan sur des galles de M. chitwoodi : petites masses gélatineuses sous l'épiderme se traduisant en boursoufl ures galleuses. La par-celle d'origine a dû être déclarée contaminée.

DuPont™ Vydate® L, Liquide soluble dans l’eau contenant 240g/l d’Oxamyl, Homologation N° E02-1-002, Classe toxicologique A, Vydate® L est une marque déposée DuPont de Nemours, Homologuée par DuPont de Nemours et distribuée par Agrimatco S.A, 27, BD Zerktouni, Casablanca, Maroc Tél: +212522487661/62/63. Lire attentivement l’étiquette avant toute utilisation et respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi.

Ce produit n’est pas homologué en France

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La détection par prélèvement de sol consiste en un échantillonnage de sol pour analyse, selon des modalités qui diffèrent entre les parcelles destinées à la production de plants et les autres :

1 - Pour détecter les nématodes à kystes du genre Globodera, des modalités bien précises de prélèvements du sol en vue d'analyse

tableau 2 - Parcelles non destinées à la production de plants.avant plantation 400 ml de terre prélevés / ha au moyen de 100 carottes

en cours de végétation

400 ml de terre prélevés / ha avec un échantillonnage ciblé sur symptômes avec examen visuel des racines

après récolte 400 ml de sol d’une même parcelle clairement identifi ée

tableau 3 - Parcelles destinées à la production de plants.

historique de la parcelle Parcelle de moins de 4 ha

Parcelle de 4 à 8 ha

Parcelle de plus de 8 ha

Pas d'historique :échantillonnage standard 1 500 ml/ha

8 premiers hectares : 1 500 ml/ha Hectares supplémentaires : 400 ml/haex. : parcelle de 10 ha (8 x 1 500) + (2 x 400) = 12 800 ml à prélever, soit 43 sacs de 300 ml répartis sur toute la surface de la parcelle.

absence pendant 6 ans de culture de pomme de terre, piment, poivron, aubergine ou tomate

400 ml/ha 4 premiers ha : 400 ml/haHectares supplémentaires : 200 ml/ha

aucune détection de kystes de G. pallida et/ou G. rostochiensis avec contenu larvaire (présence de kystes vides acceptée) lors des 2 der-niers examens offi ciels et absence de culture de pomme de terre, piment, poivron, aubergine ou tomate après le premier examen.

aucune détection de kystes de G. pallida et/ou G. rostochiensis avec ou sans contenu larvaire (présence de kystes vides refusée) lors du dernier examen offi ciel et absence de culture de pomme de terre, piment, poivron, aubergine ou tomate après cet examen.

Zone indemne(1) de nématodes à kystes de la pomme de terre 200 ml/ha

(1) zone indemne = une zone du territoire, (1) consistant au moins en la commune dans laquelle la parcelle est située et (2) pour laquelle aucune détection de kystes de Globodera pallida et/ou de Globodera rostochiensis n’a été historiquement réalisée.

DuPont™ Vydate® L, Liquide soluble dans l’eau contenant 240g/l d’Oxamyl, Homologation N° E02-1-002, Classe toxicologique A, Vydate® L est une marque déposée DuPont de Nemours, Homologuée par DuPont de Nemours et distribuée par Agrimatco S.A, 27, BD Zerktouni, Casablanca, Maroc Tél: +212522487661/62/63. Lire attentivement l’étiquette avant toute utilisation et respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi.

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N° 660 jaNvier 2013 PhytomaDossier

Gestion des foyers déclarés : les années de jachère noire s’agissant des productions conduites en plein champ et pour réduire et même éra-diquer les populations en empêchant les nématodes de s’alimenter, un dispositif de jachère noire (terre nue sans couverture végétale) est mis en place pour une durée minimum de deux ans. Les mesures suivantes doivent être obser-vées :– les parcelles ou zones doivent être main-

tenues exemptes d’adventices ou de re-pousses des précédents culturaux, en privilégiant le désherbage mécanique ;

– les accès aux parcelles ou zones ont lieu uniquement par temps sec, et seulement pour la mise en œuvre du maintien de la jachère noire ;

– ces accès sont enregistrés et datés ;– un dispositif de nettoyage du matériel de

l’exploitation est mis en place ; le matériel est nettoyé immédiatement à la sortie des-dites parcelles ;

– tout transport de terre de ces parcelles ou zones est interdit.

Remise en culture, mais pas toutes les cultures ! À l’issue des deux ans de jachère noire, la remise en culture de la parcelle est autori-

• Nettoyage du matériel [= de travail du sol, plantation & récolte, benne, tapis, déterreur, roues de tracteur (si conditions humides)] pour retirer toUtE La tERRE.Dans toute parcelle contami-née et avant de la quitter, tout matériel qui a dû y entrer doit être nettoyé (brossage + eau à haute pression) sur site. Il est in-terdit d'évacuer la terre et l'eau de lavage hors de la parcelle.Partout sur l'exploitation, le matériel utilisé (bennes, déter-reurs, tapis, palox, etc.) doit être nettoyé et débarrassé de toute terre avant de quitter l'exploi-tation (nettoyage à haute pres-sion, si possible à eau chaude + eau de javel). En aucun cas, les eaux ne doivent ruisseler vers une parcelle agricole.Les lieux de stockage des ré-coltes et du matériel doivent être maintenus propres : ra-massage régulier de la terre et

des déchets et gestion selon la méthode décrite ci-dessous. La-vages réguliers à l'eau javellisée (1 % NaClO).

• Gestion des eaux de lavage Toutes les eaux souillées doi-vent être récupérées, puis javel-lisées (1 % NaClO) pendant au moins 12 heures avant d'être évacuées dans le circuit d'eaux usées – réseau assainissement (JAMAIS vers le réseau des eaux pluviales). De ce fait, tout nettoyage du matériel doit se faire sur une plate-forme de nettoyage bé-tonnée, avec récupération des eaux sales en bac de décanta-tion.

• Boues de lavage et terreTerre, déchets et boues de dé-cantation issus de matériels et parcelles contaminés doivent être stockés séparément sans risque d'écoulement et d'infil-

tration. Ils doivent être livrés en centre d'enfouissement tech-nique de classe 2.Tout retour en terre agricole ou utilisation comme remblai est interdite.

• Gestion des déchetsLes cailloux sont à déposer en centre d'enfouissement tech-nique de classe 2 ou pour uti-lisation en couche de forme de voirie.Les déchets végétaux et écarts de triage sont : – soit livrés en centre d'enfouis-

sement technique de classe 2,– soit livrés en alimentation

du bétail après cuisson ou traitement thermique (90 °C pendant 5 mn).

– Soit employés pour méthani-sation dans la mesure où les reliquats de fermentation (ré-sidus liquides et solides) sont évacués en centre d'enfouis-sement technique.

Tout épandage en zone agricole est interdit. En aucun cas, les déchets ne peuvent être livrés pour compostage (lors de celui-ci, la fermentation a lieu à 70 °C, et non 90 °C).

• Pratiques agricoles pour éviter la contamination des parcelles dans les environne-ments à risque.– Respecter de longues ro-

tations entre deux cultures hôtes et introduire des cultures dérobées d'engrais verts.

– Récolter dans des conditions limitant le déplacement de terre.

– Oter la terre des machines et des récoltes en parcelle.

– Nettoyer le matériel entre chaque parcelle par système d’eau à haute pression.

– Réaliser des inspections vi-suelles en période de végéta-tion pour détection précoce.

sée à condition qu'aucun des organismes nuisibles n'ait été détecté suite à des pré-lèvements effectués à l'échéance des deux années. Dans ces cas, toute culture autre que des plantes racines, bulbes ou tubercules (à l’exception des cultivars autorisés, liste disponible à la DGAL) est autorisée dans la mesure où les conditions agronomiques suivantes sont respectées :– semis en interculture d'une espèce non

multiplicatrice de nématodes de quaran-taine (radis ou autre) ;

– interventions culturales en conditions de sol parfaitement ressuyé ;

– interventions réduites autant que pos-sible ;

– nettoyage en sortie de parcelle du maté-riel, notamment celui de récolte.

Par ailleurs, durant la troisième année suivant la remise en culture, la parcelle concernée fait l'objet de prélèvements de terre. Les mesures sanitaires seront levées en cas d’absence de l'un et l'autre de ces né-matodes. Une fréquence minimale de retour de culture de trois ans de toute plante racine, bulbe ou tubercule est recommandée, ainsi que le nettoyage systématique du matériel avant chaque sortie des parcelles.

Gestion des lots contaminés, et aussi de toute l'exploitationQuant au lot contaminé, il est détruit ou transformé en usine selon une procédure accréditée par les services chargés de pro-tection des végétaux. Des mesures de gestion s’appliquent sur la totalité de l'exploitation déclarée contami-née dès qu’une parcelle est reconnue infes-tée par l’un ou l’autre de ces nématodes. Ainsi, tout matériel agricole quittant l’ex-ploitation doit être nettoyé, notamment celui de récolte et déterrage ainsi que le ma-tériel d’entraide ou prestation de service. il en est de même pour les lieux de stockage et de circulation du matériel de l’exploi-tation déclarée contaminée : ils doivent être maintenus exempts de terre issue des parcelles contaminées (encadré 2).

Gestion de certains végétaux issus de zones concernées Enfin, la circulation en France, l'exportation et les échanges de végétaux de type racine, bulbe ou tubercule issus des zones contami-nées, contrôlées et de sécurité sont soumis à analyse préalable pour la recherche des organismes nuisibles. Cette analyse est nécessaire pour chaque lot de matériel végétal non transformé exporté ou échangé.

DuPont™ Altacor® : Granulés à disperser dans l’eau (WG) contenant 350 g/kg de chlorantraniliprole [RynaXypyr®]. AMM n° 2100122. SSCL. N. R50/53. Emploiautorisé durant la floraison en dehors de la présence d’abeilles. Autorisé en traitement sur parties aériennes : se référer à la notice et à l'étiquette. Altacor® etRynaXypyr® sont des marques déposées de E.I. du Pont de Nemours and Company. Homologué et distribué par DuPont Solutions (France) S.A.S. - DéfensePlaza - 23/25, rue Delarivière Lefoullon - Défense 9 - F-92800 Puteaux - Tél. 01 41 97 44 00 - R.C.S. Nanterre 492 951 306 - http://www.fra.ag.dupont.com. Respecterles conditions d’emploi. Lire attentivement l’étiquette avant toute utilisation et respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi.

PPRROODDUUIITTSS PPOOUURR LLEESS PPRROOFFEESSSSIIOONNNNEELLSS :: UUTTIILLIISSEEZZ LLEESS PPRROODDUUIITTSS PPHHYYTTOOPPHHAARRMMACEUTIQUES AVAA EC PRÉCAUTION.AVANT TOUTE UTILISATION, LISEZ L’ÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT.

Un mode d'action inédit, à la fois ovo-larvicide et larvicide, qui permetl’arrêt immédiat des dégâts en culture de choux, melon, concombre,courgette, laitue, tomate, aubergine, poivron.

Un nouveau standard d'efficacitéUne grande souplesse d’utilisation et une longue persistance d'action pour une simplification du travail.

Une bonne sélectivité sur les auxiliaires, permettant à leurs populations de se maintenir au cours de lasaison et d’assurer leur fonction dans le cadre d’une protection intégrée des cultures.

Contrôle des insectes

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La solutitt on innovoo avv ntettpour contrôrr lell r durarr blell mentlell s seulsll insectcc ett s nuisiblell s.

Altacor®

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Document :DUPONT_Altacor_H142xL210_Sival.pdf;Format :(230.58 x 162.58 mm);Date :08. Jan 2013 - 13:21:36;Certifié OneVision par RAVERI

2 - Mesures de prophylaxie en cas d'organismes de lutte obligatoire véhiculés par la terre et les déchets

14 Phytoma N° 660 jaNvier 2013 Dossier

Et les foyers déclarés sous abris ?Gestion adaptée des parcellessachant que, pour les productions sous abris, les récoltes et interventions techniques peuvent être confinées (récolte manuelle, conditionnement dans les abris, etc.) des mesures adaptées sont définies. sur les parcelles déclarées contaminées, les mesures suivantes doivent être observées :– porter des chaussures spécifiques dans les

abris contaminés ;– proscrire tout transport de terre issue des

parcelles contaminées ;– utiliser du matériel strictement réservé

aux tunnels ;– nettoyer les machines après utilisation

en serre ; – n’utiliser que des plants certifiés, proscrire

toute plantation de plant fermier et l'usage de terre contaminée pour produire des tubercules destinées à la plantation.

– enfouir tous les déchets racinaires et pommes de terre non conditionnés sur place. Tous les déchets du système aérien doivent être détruits par incinération ou enfouis avec de la chaux. Les systèmes racinaires non dégradables (choux…) doivent être mis en sacs imperméables

sur la parcelle et stockés en hors-sol (terre bâchée), dans des conditions permettant la destruction des nématodes.

Gestion des lots, démontageToute production végétale issue des abris de l’exploitation contaminée est commer-cialisée exempte de terre après analyse né-matologique libératoire négative.enfin, tout arrêt d’exploitation d’un abri (démontage de la structure) est suivi obli-gatoirement de 5 ans de jachère noire.

Mieux vaut prévenir qu'avoir à guérirÀ la lumière des différentes réglementions développées, on comprend combien les mé-canismes sont complexes, longs et surtout qu’il n’y a pas de méthode de lutte simple. seule la combinaison de plusieurs mesures peut permettre de réduire les populations d’organismes nuisibles réglementés. Aussi pour prévenir les risques de conta-mination, la prophylaxie et le respect de pratiques agricoles sécurisées restent de rigueur : utiliser du matériel végétal sain, respecter la rotation des cultures, gérer les repousses, nettoyer les matériels entre chaque parcelle et chaque exploitation, être

vigilant dans le cadre des échanges et/ou location de terres et ne pas récupérer la terre chez le négociant ou l’industriel.

PoUR EN SavoiR PLUS

aUtEURS : *S. SziLvaSi, DGal-DraaF

CoNtaCt : [email protected]

BiBlioGraPhie réGlemeNtaire :– arrêté du 24 mai 2006 relatif aux exigences

sanitaires des végétaux, produits végétaux et autres objets (jOrF du 30/05/2006).– arrêté du 28 juin 2010 relatif à la lutte contre Globodera pallida (Stone) et Globodera rostochiensis (Wollenwe-ber), nématodes à kystes de la pomme de terre.– arrêté du 25 août 2011 modifiant l'arrêté du 31 juillet 2000 établissant la liste des organismes nuisibles aux végétaux, produits végétaux et autres objets soumis à des mesures de lutte obligatoire (jOrF n°0198 du 27 août 2011 page 14 554.– Note nationale de vigilance Meloidogyne, 2011, DGaL /SDQPv/BSSv.– instructions concernant une procédure généralisée de contrôle à l'exportation des pommes de terre de consommation vis-à-vis de Globodera, 2012, DGaL/SDQPv/BSSv.– Procédure de Gestion de lots de pommes de terre contaminés par les nématodes à kystes de la pomme de terre (Globodera), 2012, DGaL/SDQPv/BSSv.– Note de service relative au plan de surveillance, plan de contrôle des nématodes à galles Meloidogyne chitwoodi et Meloidogyne fallax sur toutes cultures, 2011, DGaL/SDQPv/BSSv.

DuPont™ Altacor® : Granulés à disperser dans l’eau (WG) contenant 350 g/kg de chlorantraniliprole [RynaXypyr®]. AMM n° 2100122. SSCL. N. R50/53. Emploiautorisé durant la floraison en dehors de la présence d’abeilles. Autorisé en traitement sur parties aériennes : se référer à la notice et à l'étiquette. Altacor® etRynaXypyr® sont des marques déposées de E.I. du Pont de Nemours and Company. Homologué et distribué par DuPont Solutions (France) S.A.S. - DéfensePlaza - 23/25, rue Delarivière Lefoullon - Défense 9 - F-92800 Puteaux - Tél. 01 41 97 44 00 - R.C.S. Nanterre 492 951 306 - http://www.fra.ag.dupont.com. Respecterles conditions d’emploi. Lire attentivement l’étiquette avant toute utilisation et respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi.

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Un mode d'action inédit, à la fois ovo-larvicide et larvicide, qui permetl’arrêt immédiat des dégâts en culture de choux, melon, concombre,courgette, laitue, tomate, aubergine, poivron.

Un nouveau standard d'efficacitéUne grande souplesse d’utilisation et une longue persistance d'action pour une simplification du travail.

Une bonne sélectivité sur les auxiliaires, permettant à leurs populations de se maintenir au cours de lasaison et d’assurer leur fonction dans le cadre d’une protection intégrée des cultures.

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Page 15: Dossier 3 · pour la consommation. Côté « à galles », des cas récents L'événement d'ordre biologique n'est pas une évolution de la biologie des nématodes, mais la détection

N° 660 jaNvier 2013 PhytomaDossier

Gestion des foyers déclarés : les années de jachère noire s’agissant des productions conduites en plein champ et pour réduire et même éra-diquer les populations en empêchant les nématodes de s’alimenter, un dispositif de jachère noire (terre nue sans couverture végétale) est mis en place pour une durée minimum de deux ans. Les mesures suivantes doivent être obser-vées :– les parcelles ou zones doivent être main-

tenues exemptes d’adventices ou de re-pousses des précédents culturaux, en privilégiant le désherbage mécanique ;

– les accès aux parcelles ou zones ont lieu uniquement par temps sec, et seulement pour la mise en œuvre du maintien de la jachère noire ;

– ces accès sont enregistrés et datés ;– un dispositif de nettoyage du matériel de

l’exploitation est mis en place ; le matériel est nettoyé immédiatement à la sortie des-dites parcelles ;

– tout transport de terre de ces parcelles ou zones est interdit.

Remise en culture, mais pas toutes les cultures ! À l’issue des deux ans de jachère noire, la remise en culture de la parcelle est autori-

• Nettoyage du matériel [= de travail du sol, plantation & récolte, benne, tapis, déterreur, roues de tracteur (si conditions humides)] pour retirer toUtE La tERRE.Dans toute parcelle contami-née et avant de la quitter, tout matériel qui a dû y entrer doit être nettoyé (brossage + eau à haute pression) sur site. Il est in-terdit d'évacuer la terre et l'eau de lavage hors de la parcelle.Partout sur l'exploitation, le matériel utilisé (bennes, déter-reurs, tapis, palox, etc.) doit être nettoyé et débarrassé de toute terre avant de quitter l'exploi-tation (nettoyage à haute pres-sion, si possible à eau chaude + eau de javel). En aucun cas, les eaux ne doivent ruisseler vers une parcelle agricole.Les lieux de stockage des ré-coltes et du matériel doivent être maintenus propres : ra-massage régulier de la terre et

des déchets et gestion selon la méthode décrite ci-dessous. La-vages réguliers à l'eau javellisée (1 % NaClO).

• Gestion des eaux de lavage Toutes les eaux souillées doi-vent être récupérées, puis javel-lisées (1 % NaClO) pendant au moins 12 heures avant d'être évacuées dans le circuit d'eaux usées – réseau assainissement (JAMAIS vers le réseau des eaux pluviales). De ce fait, tout nettoyage du matériel doit se faire sur une plate-forme de nettoyage bé-tonnée, avec récupération des eaux sales en bac de décanta-tion.

• Boues de lavage et terreTerre, déchets et boues de dé-cantation issus de matériels et parcelles contaminés doivent être stockés séparément sans risque d'écoulement et d'infil-

tration. Ils doivent être livrés en centre d'enfouissement tech-nique de classe 2.Tout retour en terre agricole ou utilisation comme remblai est interdite.

• Gestion des déchetsLes cailloux sont à déposer en centre d'enfouissement tech-nique de classe 2 ou pour uti-lisation en couche de forme de voirie.Les déchets végétaux et écarts de triage sont : – soit livrés en centre d'enfouis-

sement technique de classe 2,– soit livrés en alimentation

du bétail après cuisson ou traitement thermique (90 °C pendant 5 mn).

– Soit employés pour méthani-sation dans la mesure où les reliquats de fermentation (ré-sidus liquides et solides) sont évacués en centre d'enfouis-sement technique.

Tout épandage en zone agricole est interdit. En aucun cas, les déchets ne peuvent être livrés pour compostage (lors de celui-ci, la fermentation a lieu à 70 °C, et non 90 °C).

• Pratiques agricoles pour éviter la contamination des parcelles dans les environne-ments à risque.– Respecter de longues ro-

tations entre deux cultures hôtes et introduire des cultures dérobées d'engrais verts.

– Récolter dans des conditions limitant le déplacement de terre.

– Oter la terre des machines et des récoltes en parcelle.

– Nettoyer le matériel entre chaque parcelle par système d’eau à haute pression.

– Réaliser des inspections vi-suelles en période de végéta-tion pour détection précoce.

sée à condition qu'aucun des organismes nuisibles n'ait été détecté suite à des pré-lèvements effectués à l'échéance des deux années. Dans ces cas, toute culture autre que des plantes racines, bulbes ou tubercules (à l’exception des cultivars autorisés, liste disponible à la DGAL) est autorisée dans la mesure où les conditions agronomiques suivantes sont respectées :– semis en interculture d'une espèce non

multiplicatrice de nématodes de quaran-taine (radis ou autre) ;

– interventions culturales en conditions de sol parfaitement ressuyé ;

– interventions réduites autant que pos-sible ;

– nettoyage en sortie de parcelle du maté-riel, notamment celui de récolte.

Par ailleurs, durant la troisième année suivant la remise en culture, la parcelle concernée fait l'objet de prélèvements de terre. Les mesures sanitaires seront levées en cas d’absence de l'un et l'autre de ces né-matodes. Une fréquence minimale de retour de culture de trois ans de toute plante racine, bulbe ou tubercule est recommandée, ainsi que le nettoyage systématique du matériel avant chaque sortie des parcelles.

Gestion des lots contaminés, et aussi de toute l'exploitationQuant au lot contaminé, il est détruit ou transformé en usine selon une procédure accréditée par les services chargés de pro-tection des végétaux. Des mesures de gestion s’appliquent sur la totalité de l'exploitation déclarée contami-née dès qu’une parcelle est reconnue infes-tée par l’un ou l’autre de ces nématodes. Ainsi, tout matériel agricole quittant l’ex-ploitation doit être nettoyé, notamment celui de récolte et déterrage ainsi que le ma-tériel d’entraide ou prestation de service. il en est de même pour les lieux de stockage et de circulation du matériel de l’exploi-tation déclarée contaminée : ils doivent être maintenus exempts de terre issue des parcelles contaminées (encadré 2).

Gestion de certains végétaux issus de zones concernées Enfin, la circulation en France, l'exportation et les échanges de végétaux de type racine, bulbe ou tubercule issus des zones contami-nées, contrôlées et de sécurité sont soumis à analyse préalable pour la recherche des organismes nuisibles. Cette analyse est nécessaire pour chaque lot de matériel végétal non transformé exporté ou échangé.

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Un nouveau standard d'efficacitéUne grande souplesse d’utilisation et une longue persistance d'action pour une simplification du travail.

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2 - Mesures de prophylaxie en cas d'organismes de lutte obligatoire véhiculés par la terre et les déchets

14 Phytoma N° 660 jaNvier 2013 Dossier

Et les foyers déclarés sous abris ?Gestion adaptée des parcellessachant que, pour les productions sous abris, les récoltes et interventions techniques peuvent être confinées (récolte manuelle, conditionnement dans les abris, etc.) des mesures adaptées sont définies. sur les parcelles déclarées contaminées, les mesures suivantes doivent être observées :– porter des chaussures spécifiques dans les

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vigilant dans le cadre des échanges et/ou location de terres et ne pas récupérer la terre chez le négociant ou l’industriel.

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BiBlioGraPhie réGlemeNtaire :– arrêté du 24 mai 2006 relatif aux exigences

sanitaires des végétaux, produits végétaux et autres objets (jOrF du 30/05/2006).– arrêté du 28 juin 2010 relatif à la lutte contre Globodera pallida (Stone) et Globodera rostochiensis (Wollenwe-ber), nématodes à kystes de la pomme de terre.– arrêté du 25 août 2011 modifiant l'arrêté du 31 juillet 2000 établissant la liste des organismes nuisibles aux végétaux, produits végétaux et autres objets soumis à des mesures de lutte obligatoire (jOrF n°0198 du 27 août 2011 page 14 554.– Note nationale de vigilance Meloidogyne, 2011, DGaL /SDQPv/BSSv.– instructions concernant une procédure généralisée de contrôle à l'exportation des pommes de terre de consommation vis-à-vis de Globodera, 2012, DGaL/SDQPv/BSSv.– Procédure de Gestion de lots de pommes de terre contaminés par les nématodes à kystes de la pomme de terre (Globodera), 2012, DGaL/SDQPv/BSSv.– Note de service relative au plan de surveillance, plan de contrôle des nématodes à galles Meloidogyne chitwoodi et Meloidogyne fallax sur toutes cultures, 2011, DGaL/SDQPv/BSSv.

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