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N° 54 NOVEMBRE 2015 MENSUEL ÉTUDIANT GRATUIT allie.journal@lumi ny.org SOMMAIRE Elections Étudiantes Atelier Danse Un livre, un débat ... Enquête de la BU Ciné Qua Doc Marches pour le climat Sécuritarisme Burkina-Faso Les Ouibus Enigmes Les clés de l’enclos « Parce qu’un mouton informé est plus difficile à tondre ! » ÉDITORIAL Tous les deux ans, au mois de novembre, c’est la pé- riode des élections à l’Université. Les étudiants sont in- vités à déposer leur bulletin dans l’urne, pour une des listes qui les représenteront en conseil. Mais quels sont les rôles précis de ces élus, et qui sont-ils ? Pour vous permettre d’y voir clair et de voter en connaissance de cause, les Clés de l’Enclos vous décrivent ce mois-ci dans le détail tout ce qu’il est bon de savoir à ce sujet. Après quelques pages de poésie, vous retrouverez également le point de vue de nos lecteurs sur la po- litique, avec trois articles sur des thèmes d’actualité : plan vigipirate, SNCF, il y a là de quoi se creuser la tête. Et si cela ne vous suffisait pas, une nouvelle rubrique d’énigmes fait son apparition en page 14. Bonne lecture ! ÉLECTIONS ÉTUDIANTES LE 9 & 10 NOVEMBRE ! (voir page 3) La Red’. page 3 page 6 page 7 page 8 page 8 page 9 page 10 page 11 page 12 page 14

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N° 54 NOVEMBRE 2015 – MENSUEL ÉTUDIANT GRATUIT – [email protected]

SOMMAIRE

Elections Étudiantes

Atelier Danse

Un livre, un débat ...

Enquête de la BU

Ciné Qua Doc

Marches pour le climat

Sécuritarisme

Burkina-Faso

Les Ouibus

Enigmes

Les clés de l’enclos « Parce qu’un mouton informé est plus difficile à tondre ! »

ÉDITORIAL

Tous les deux ans, au mois de novembre, c’est la pé-

riode des élections à l’Université. Les étudiants sont in-

vités à déposer leur bulletin dans l’urne, pour une des

listes qui les représenteront en conseil. Mais quels sont

les rôles précis de ces élus, et qui sont-ils ? Pour vous

permettre d’y voir clair et de voter en connaissance de

cause, les Clés de l’Enclos vous décrivent ce mois-ci

dans le détail tout ce qu’il est bon de savoir à ce sujet.

Après quelques pages de poésie, vous retrouverez

également le point de vue de nos lecteurs sur la po-

litique, avec trois articles sur des thèmes d’actualité :

plan vigipirate, SNCF, il y a là de quoi se creuser la tête.

Et si cela ne vous suffisait pas, une nouvelle rubrique

d’énigmes fait son apparition en page 14.

Bonne lecture !

ÉLECTIONS ÉTUDIANTES LE 9 & 10 NOVEMBRE ! (voir page 3)

La Red’.

page 3

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page 10

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page 12

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ÉLECTIONS ÉTUDIANTES

On peut voter, OK… Mais est-ce que ça sert à quelque chose ?

Rappelons d’abord que la démocratie n’a rien de naturel. Ce qui est naturel,

c’est la loi du plus fort. La démocratie est donc une création, une construc-tion politique. C’est ce qui accorde le droit à chaque individu à se prononcer sur des décisions collectives : l’universi-té, en effet, pourrait tout aussi bien s’af-franchir de l’avis des étudiants.

Ce mois-ci nous allons expliquer l’en-

CRCommission Recherche

4 doctorants (10 %)

CFVUCommission Formation

et Vie Universitaire

16 étudiants (40 %)

CAConseil d’Administration

6 étudiants (20 %)

Conseil Académique

La CR se prononce sur l’orientation de la re-cherche à l’Université. Seuls les doctorants peuvent voter et y siéger parmi les étudiants. Actuellement : 2 UNEF, 1 UNI, 1 FAMI.

Le CA vote le budget de l’Université, le règle-ment intérieur et les statuts. Il est la véritable instance de direction. À l’heure actuelle, la répartition est : 1 UNEF, 1 UNI, 3 FAMI.

La CFVU se prononce sur le contenu des di-plômes et la vie étudiante. Elle est décision-nelle sur les modalités d’examen, les calen-driers, et tout ce qui touche à la vie étudiante. Actuellement : 6 UNEF, 1 UNI, 9 FAMI.

Le 9 et 10 Novembre tous les étudiants inscrits à l'université d'Aix-Marseille seront appelés à voter pour leurs élus aux conseils centraux.

Les conseils centraux Qué Sako ?Nous votons pour le Conseil d'Administration (CA) et le Conseil ACadémique (CAC) :

UN PEU D’HISTOIRE :

La démocratie à l’université est le résultats de luttes étudiantes. Avant la loi Faure (votée après les mouvement de 1968) les étudiants n’avaient aucun moyen de s’expri-mer au sein des universités. Depuis lors, celles-ci sont administrées par des conseils où siègent des re-présentants étudiants. À nous de saisir cet outil, en tant que militant ou simple électeur.

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jeu de ces élections et présenter les dif-férentes listes et organisations qui s’y présentent.

L’enjeu des élections étudiantes en gé-néral est de faire entendre la voix des étu-diants dans les instances où sont prises les décisions qui impactent nos condi-tions d’études (élections aux conseils centraux) et de vie (élections au CROUS).

Les conseils centraux déterminent la politique menée par l’université  : la qualité des formations, les rythmes uni-versitaires, les stages, le taux d’encadre-ment par étudiant… C’est-à-dire quasi-

ment tous les facteurs qui déterminent notre réussite. Le choix d’une politique universitaire par rapport à une autre oriente considérablement notre façon d’étudier.

Les différentes organisations étudiantes se présentent donc pour peser sur tous ces choix.

Voici les 3 principales organisations étudiantes nationales :

— UNEF le syndicat étudiant

— FAGE/PDE

— UNI/MéT

Ces organisations possèdent des élus dans les conseils nationaux : le Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER) pour l’uni-versité, et le Centre National des Œuvres Universitaires et Scolaires (CNOUS)

LES ROUAGES DE LA DÉMOCRATIE ÉTUDIANTE :

Toutes les listes étudiantes qui se présentent aux conseils centraux locaux dérivent de listes natio-nales. Cela est différent lors d’un conseil de département ou de composante où il ne peut y avoir que des listes locales. Par exemple une liste montée par des étudiants en UFR sciences ne peux pas re-cevoir de voix en lettre, droit ou autre composante que sciences. Pour être représentatif de tous les étudiants, il faut avoir une im-plantation et un programme qui touchent un maximum d’étu-diants sur un maximum de sites et dans le plus de filières possibles.

Pour cette raison, les listes étu-diantes représentées à l’échelle d’une université et non d’une seule filière appartiennent à des ensembles plus importants, éga-lement représentatifs au niveau national.

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pour les bourses, les restaurants et les logements étudiants.

Un moyen de changer nos conditions d’études ? On peut faire ça ?

Chacune des listes candidates a sa propre vision des intérêts des étudiants et sa propre manière de les défendre. Le jour des élections, des bénévoles vous accosteront pour vous convaincre de voter pour leur liste. Si le jour des élec-tions vous ne voulez pas vous fier à de vagues impressions (par exemple : voter pour le plus « sympa »), mais vous baser sur le fond du discours, soyez attentifs à deux choses : le contenu (programme) et la démarche (stratégie), que vous ex-pliquent vos interlocuteurs.

1. Le contenu

C’est le plus évident. Lorsqu’un militant vous parle, il expose (avec plus ou moins de pédagogie) ce qu’il compte faire si la liste est élue. C’est à vous de juger si le programme est pertinent. Mais com-ment procéder ?

Le but d’un élu étudiant est de résoudre un problème donné (par exemple, trop d’étudiants en TD), dans des conditions précises (p.ex., au sein de la faculté des sciences de Luminy). Son programme ne peut pas flotter dans le vent  : il est au contraire ancré dans une réalité. Le raisonnement, en gros, est le suivant  : « Aujourd’hui, il se passe ceci -> C’est dû à cela -> Du coup, on propose ça comme solution ».

En découpant ainsi l’argumentation de votre interlocuteur, vous pouvez juger selon vos propres opinions si ce qu’il décrit (ce qu’il se passe, à quoi c’est dû, et sa proposition pour changer les choses) vous semble juste ou non.

2. La démarche

Lorsque quelqu’un vous explique son projet, s’il ne dit pas comment il va ar-river à le mettre en place, difficile de le prendre au sérieux. Soyez donc attentif à la démarche posée pour réaliser son programme.

En effet, les conseils représentent un premier moyen d’obtenir des informa-tions et de représenter l’avis des étu-diants, mais une véritable démarche c’est aussi du travail de terrain, en allant par exemple informer les étudiants de leurs droits, signer des pétitions…

Je finirai en disant que la démocratie est une chose qu’il faut entretenir sans cesse. Les 9 et 10 novembre, les deux jours du vote, des militants des diffé-rentes forces seront présents sur Lumi-ny. Prenez le temps de les écouter, deux jours pas ans ce n’est pas grand-chose. Ce sont des bénévoles, des étudiants qui font ça pour améliorer nos condi-tions d’étude. Ils pourraient aussi bien aller en cours ou être dans leurs lits.

Dans tous les cas, faites l’effort d’aller voter : car seul le taux de participation rend les élus légitimes à s’exprimer et à agir au nom des étudiants.

La Red’

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ORIGINE : L'Atelier Danse est né il y a deux ans, lorsqu'un étudiant qui adorait la danse a décidé de créer une activité le soir pour permettre à qui le voulait de danser. Emballé, le CCL l'aida à faire aboutir son projet. Depuis il a été rejoint par beaucoup de monde, d'autre gens tous aussi accro à la danse que lui. Ensemble ils permettent à ceux qui le veulent d'apprendre différentes danses de salon, comme le rock, la salsa et la bachata.

QUI PEUT VENIR : L'atelier est avant tout une activité ouverte à tous, pour tous les niveaux, et gratuite. Oui, ouverte à tous, même si tu es persuadé d'être irrécupé-rable en danse et qu'à chaque fois que tu as essayé, tu as écrasé un nombre incalculable de pieds, alors tu es plus que le bienvenu ! Viens seul ou avec des amis, tout nous convient ! Le but est de se faire plaisir.

PRESENTATION DES DANSES (pour une meilleure compréhension, « survizor » est le terme utilisé par l'atelier pour dési-gner le responsable de chaque danse. Le mot « prof » est tabou.) :

ROCK : Vous êtes dynamique ? Vous avez de l'énergie à dépenser ? Et sur-tout vous aimer la musique rock ? Au-tant le style de nos grand-parents que des musiques de notre temps ? Et bien cette danse est faite pour vous ! Vous al-lez apprendre à enflammer la piste avec une attitude à la fois cool et énergique !

SALSA : Vous adorez le rythme entraî-nant des maracas, des claves et de la guitare ? Vous rêvez de visiter l'Amerique du sud et vous trouvez que les panamas et les robes espagnoles, c'est la classe ? Alors vous êtes parés pour la salsa ! Notre survizor va vous apprendre à tournoyer en souplesse et en rythme !

BACHATA : si vous êtes plus « suave », que vous aimez être proche de votre par-tenaire, bref que vous aimez la sensuali-té, alors vous vous devez d'apprendre la bachata. Avec ça vous apprendrez une danse plus proche, plus intime et qui vous attirera tous les regards de votre public charmé.

Et si rien de cela ne vous convient, alors un jeudi par mois, on vous propose une initiation à diverses danses de couple dont vous ne soupçonniez peut-être même pas l'existence. Chaque dernier lundi de chaque mois, on organise éga-lement une soirée de pure danse libre. Toute la soirée, on danse sur toutes les musiques que vous avez entendu pen-dant l'atelier. Il n'est plus question d'ap-prentissage, juste de l'éclate !

HORAIRES LUNDI SOIR

18h30-19h danse libre (le temps que les survizors et les gens arrivent).19h-20h SALSA avec Robin20h-21h BACHATA avec Salah21h-22h ROCK avec Léon.22h-23h DANSE LIBRE histoire de mettre en pratique les nouvelles passes apprises pendant l'atelier

ATELIER DANSE DE LUMINYSalut Luminien ! Tu as peut-être entendu parler de l'Atelier Danse, par le bouche-à-oreille, ou par le biais des affiches. Peut-être même es-tu intéressé mais tu voudrais

en savoir plus avant d'aller voir ?

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Chaque session de danse dure trois quarts d'heure, plus un quart d’heure de danse libre pour travailler les enchaîne-ments ou juste passer un bon moment en dansant.On vous invite à visiter notre page face-book « Danse Luminy », sur laquelle vous trouverez toutesles infos, dont un calendrier.

Voilà pour cette petite présentation, on espère vous voir nombreux chaque lun-di et on vous dit :

« A très vite sur la piste ! »

Pour nous contacter : Mail : [email protected]

Tél : 06 11 14 24 72

Pour nous trouver : 163 avenue de Luminy 13009

Marseille. Cafet’ du RU

Titre : Sur les épaules de DarwinFormat : Émission de radio, 1h / semaineOù : Sur France Inter, le samedi de 11h à 12h. Ou en podcast sur http://www.franceinter.fr/Description  : Ce médecin chercheur nous parle de sujets scientifiques très prenants. Allant de la musique à l'âge de pierre, aux mimétisme des animaux, en passant par l'univers et ses mystères. À la fois poétique, artistique, philosophique et d'une rigueur scientifique exception-nelle (souvent basé sur des articles de recherche très récents – certains datant de la semaine précédent l'émission…), Jean Claude Amesein va bercer vos sa-medi matins, en vous retournant le cer-veaux et vous faisant rêver.«  Sur les épaules de Darwin, sur les épaules des géants. Se tenir sur les épaules des géants, et voir plus loin, voir dans l'invisible, à travers l'espace et à travers le temps. »

Titre : The WireFormat : Série télévisée, 1h / épisode, 5 saisons (2002-2008)Description  : Cette série nous plonge dans l'univers de la criminalité à Balti-more dans les années 2000. Très peu d'effets spéciaux car ils seraient inutiles, ce sont les personnages qui font l'his-toire : policiers, trafiquants, enseignants, élèves, politiciens, etc. Pour découvrir les rouages de cette ville, préparez-vous à une immersion dans un univers où il n'y a ni bon, ni mauvais, juste des gens et des histoires.

Un film, un livre, une émission ? Un débat…

Nouvelle rubrique : Proposer des films, séries, livres, émissions de radio, etc. inté-ressants, et qui poussent la réflexion. N’hésitez pas à nous envoyer vos suggestions !

Mathieu

Mout’ivé

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CINÉ QUA DOC

L'objectif est de proposer du contenu de qualité quelque soit le thème du

Ciné Qua Doc, de faire réfléchir chacun sur cette thématique et d'ouvrir le dia-logue entre étudiants et professionnels.

Pour amorcer la machine, le CCL pro-pose, en partenariat avec ATTAC, un cycle de projections sur le thème : "La Fabrique de l'Opinion". C'est à dire com-ment sans nous en rendre compte, on

nous dit comment penser, on nous mo-dèle, on nous manipule et comment es-sayer de contrer ce matraquage perma-nent.

Ce cycle fera l'objet d'une projection par mois, en commençant mercredi 18 novembre avec le film "Les nouveaux chiens de garde", un documentaire hila-rant et consternant de Pierre Carles sur les médias. Invités : Le Ravi, CQFD et La

Du lundi 2 novembre

au vendredi 27 novembre 2015, en ligne et dans les BU, nous avons l'occasion de pariciper a une enquête de sa-tisfaction. Il est possible de répondre en ligne 24h sur 24h, durant les week-ends et jours fériés.

Le but de cette enquête anonyme et standardisée est de permettre à terme une comparaison de nos résultats avec

ceux des autres bibliothèques l’ayant conduite et des écarts entre les attentes, la perception et la qualité de service mi-nimale acceptée. Il faut compter environ 10 minutes pour remplir le questionnaire.

Quel intérêt pour nous ?

L'objectif est d’arriver à 7000 réponses.Des lots attractifs sont donc mis en avant pour inciter le public à y répondre et à tenter sa chance pour le tirage au sort de fin d’enquête.

ENQUÊTE DE SATISFACTION BU

Pour y participer: bu.univ-amu.fr

Pour plus de renseignements, consultez la présentation (en fran-çais) de Libqual+ : https://www.libqual.org/about/about_lq/general_info_french

Les Ciné Qua Doc, ce sont des diffusions de documentaires scientifiques ou d'actualités, ou de sujets polémiques, proposés par les étudiants. Chaque diffusion ou presque est suivie d'un débat avec des invités choisis en fonction du thème. Des associations concer-nées par la thématique, des chercheurs re-

connus, des réalisateurs, des ONG, ...

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La BU

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Le som-met sur

le climat, la COP 21 commence le lende-main le 30 novembre à Paris.

Dans le monde en-tier, mon-trons aux 196 gou-vernements présents que la société ci-vile est mobilisée pour que des mesures justes et efficaces soient prises face au dérèglement climatique. Ce moment est historique pour faire de l'urgence climatique un enjeu politique prioritaire pour l’humanité !

À Marseille, rdv à 13h place Bargemont. Toutes les participations sont les bien-venues : en déguisements, avec ou sans banderoles, avec ou sans sifflets, à pied, rollers, vélos ! De tous les quartiers de la ville et des départements environ-nants, des groupes vont se former pour converger vers ce lieu symbolique de Marseille.

LE 29 NOVEMBRE, GRANDES MARCHES POUR LE CLIMAT

Contactez-nous : [email protected] , pour avoir des infos, participer, aider a organiser.

Pour en savoir plus :alternatiba.eu/marseillem-v-t.info index.php?file=Sections&op=a ticle&artid=65

facebook : marseille collectif climat

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Marseillaise.

En parallèle, on enchaîne sur trois projections (pour l'année) proposés par les Coli-bris, en commençant par un film sur les monnaies complémentaires. Rendez-vous à la cafèt du RU mercredi 25 novembre.

Vous aussi, n'hésitez pas à proposer un documentaire par mail ou en venant nous voir lors des séances prochaines à la cafétéria du RU !mail : [email protected]

Voyez l'agenda du CCL pour les infos sur les prochaines dates :

http://luminy.org, rubrique "Agenda"

ATTAC Marseille :http://local.attac.org/marseille/

Le mouvement des Colibris :http://www.colibris-lemouvement.org/

Capita'Mout

Les billets du CCL

La BU

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Ce plan de sécurité nationale a été créé en 1978, alors que “la France

et l’Europe étaient confrontées aux pre-mières grandes vagues d’attentats ter-roristes menées par des organisations extrémistes, séparatistes ou soutenues par des États étrangers” selon le Gou-vernement. Son rôle est de permettre une plus grande vigilance et une meilleure réactivité face aux menaces terroristes.

Après de nombreuses évolutions, ce plan compte aujourd’hui deux niveaux de sécurité: Vigilance et Alerte Attentat, le second étant réservé à une situation de crise et pour une durée très limitée. Pourtant, cela fait maintenant plus de huit mois que le niveau maximum est activé en perma-nence, mobilisant 24 heures sur 24 près de 20 000 hommes pour la seule protection des lieux de culte. Mais rester vigilant pendant toute une jour-née est vite épuisant, et de nombreux policiers et militaires se plaignent de la fatigue et la tension qui s’accumulent. À raison d’un coût de 1 million d’euros par jour, il convient de se poser la question du sécuritarisme, de ses risques et de ses conséquences…

Alors qu’une nouvelle loi anti-terrorisme a été mise en place suite aux évènements de janvier, on constate qu’il persiste un flou juridique autour du terme de terro-risme. Avec l’arrivée à la mode de l’ex-pression écoterroriste, s'il prenait l’en-

vie à des industriels de faire jouer cette nouvelle loi en leur faveur, de nombreux militants pacifistes pourraient être mis en danger, comme c’est par ailleurs déjà le cas en Italie ou aux États-Unis.Les États-Unis d’ailleurs nous on don-né un aperçu des conséquences d’une politique sécuritaire. Le Patriot Act et la

“guerre contre le terrorisme” lancés suite au 11 septembre ont appor-té leur lot de scandales: écoutes par la NSA, camps de torture de la CIA, répression des militants pour la liberté… Plus important encore, les interventions militaires au Moyen-Orient n’ont fait qu’ag-graver le climat de tension, créant une vague d'anti-américanisme et alimentant un fanatisme religieux nourri par la misère de la guerre. Une telle guerre anti-terroriste à la française ne ferait que reproduire

ce schéma, et ne serait qu’une autre de ces guerres néo-coloniales au profit des multinationales qui pillent l’Afrique. Au lieu de s’attaquer directement au ter-rorisme, au risque d’aggraver encore la situation, il convient de s’en prendre à ses causes, en revoyant entre autres la poli-tique étrangère menée par le gouverne-ment. De plus, il ne faut pas perdre de vue que les deux principaux alliés de la France au Moyen-Orient, le Quatar et l’Ara-bie Saoudite, sont également des sou-tiens financiers des groupes djihadistes… “L'adversaire d'une vraie liberté est un désir excessif de sécurité” - Jean de la Fontaine

Depuis les attentats de janvier, on a vu fleurir dans les rues, les gares et les lieux de culte, des militaires en armes, patrouillant fièrement ou montant la garde d’un air

féroce, au nom du Plan Vigipirate, petit logo en triangle rouge à l’appui.

SÉCURITARISME

Mouton Noir

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Ancien protectorat français, la Haute-Volta accède à l’indépendance en 1960. Après plusieurs gouvernements militaires et une succession de putschs, Thomas Sankara accède au pouvoir en 1983, à la tête d’un Conseil National de la Révolution (CNR) d’orientation réso-lument marxiste. A l’époque déjà, le pré-sident français Mitterrand est soupçon-né d’être intervenu pour le contrer.

Thomas Sankara se définit comme an-ti-impérialiste. Durant son gouverne-ment, il retire aux chefs tribaux leur pou-voir féodal, lutte contre la corruption qui rongeait le pays, renomme le pays en Burkina-Faso, ce qui signifie “Pays des Hommes Intègres” et fait passer de nombreuses lois progressistes, notam-ment concernant les droits des femmes.Mais en octobre 1987, il est assassiné au cours d’un coup d'état mené par Blaise Campaoré, son ancien frère d’armes. Là encore, le gouvernement français est fortement soupçonné d’avoir participé à cet assassinat, Sankara s’étant à plu-sieurs reprises opposé à la politique im-périaliste de la France en Afrique.

Sous le gouvernement de Blaise Com-paoré, le Burkina connaît une période de violences policières et de répression des mouvements contestataires. En particu-lier, suite à des manifestations pour les conditions d’études, l’Université est vio-lemment reprise en main par le pouvoir (après des tirs à balles réelles sur les étu-diants) : suppression des bourses, des restaurants universitaires, des cités U… Cette politique autoritaire est mise à bas en 2014, lorsqu’un soulèvement popu-

laire s’oppose à la tentative de Compaoré de prolonger encore son mandat mal-gré la loi. Ce mouvement contestataire voit les jeunes arborer l’image de Tho-mas Sankara, et leur combat se place sous les idéaux de liberté et d’intégri-té de ce dernier. Blaise Compaoré dé-missionne et prend la fuite, aidé par le gouvernement français. Un Organe de transition est mis en place et chargé des pouvoirs exécutifs et législatifs en atten-dant l’organisation d’élections, prévues le 11 octobre 2015. Une loi promulguée en avril interdit par ailleurs aux proches de Campaoré de se présenter aux élec-tions.

Le 16 septembre dernier, le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) ancienne garde prétorienne de Compaoré, pro-voque un putsch et prend en otage quatre personnes, dont le président de la transition Michel Kafando et le pre-mier ministre Isaac Zida. Le chef du coup d’Etat, le général Gilbert Diendéré ins-taure le mal-nommé Conseil National de Démocratie (CND). Très vite, la popu-lation se mobilise pour manifester contre ce coup d’état. Face à la pression popu-laire, les putschistes annoncent rapide-ment que les otages seront libérés et des élections organisées. Trois jours durant, plusieurs représentants de commissions internationales et dirigeants africains se succèdent pour négocier avec le CND.

BURKINA-FASO LE PAYS DES HOMMES INTÈGRES

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Pendant ce temps, des forces loyalistes, partisanes du conseil de transitions, et le Balai Citoyen, mouvement politique po-pulaire, gagnent du terrain sur les forces putschistes, et finissent par encercler le palais présidentiel. Le 23 septembre, après des accords avec les putschistes, le Président de la transition reprend ses fonctions. Le général Diendéré et ses partisans seront ensuite arrêtés pour être jugés devant un tribunal militaire. Fin septembre, quelques uns des der-niers membres du RSP se cachaient en-core à travers le pays.

Cette tentative de putsch et son échec sont à considérer comme une nouvelle page dans l’histoire du Burkina-Faso,

après de longues années sous un régime autoritaire, le peuple n’est plus disposé à se laisser imposer ses dirigeants. Les élections à venir décideront de qui gou-vernera le pays. Il faut cependant espé-rer voir enfin la fin de la mainmise occi-dentale sur la politique africaine. Car si l’ère de la colonisation semble terminée, la domination et l’exploitation écono-mique est elle toujours bien présente. Et si de si nombreux pays d’Afrique peinent encore à mettre en place une démocra-tie durable, c’est peut-être que ce n’est pas l’intérêt des multinationales euro-péenne qui continuent de piller sans vergogne les richesses d’un continent qui n’en retire jamais le moindre profit.

J’étais au cinéma pour aller voir le der-nier Marvel lorsque j’ai vu cette pub. Si

vous y êtes allés récemment vous l’avez sûrement vue aussi :

Il existe plusieurs versions : celle que j’ai vue commence avec un type assis sur ses toilettes, lisant un journal. Lorsqu’il tire la chasse, une équipe spéciale d’in-tervention de police débarque et le met joue. Une voix off débute : « Ça va vous paraître ridicule, mais en Suisse, tirer la

chasse d’eau après 22h, c’est interdit ».

Deuxième scène. Sur l’autoroute, une voiture de police hurle à un bus de s’ar-

rêter. Une équipe d’intervention entoure alors le véhicule. La voix off poursuit « Et encore plus ridicule : en France, faire un trajet entre Paris et Nantes en bus, c’est aussi interdit. Enfin… Plus maintenant ». À ces mots les policiers s’arrêtent, visi-blement dépités. L’un deux lâche un « Oh non, j’étais chaud là ». Enfin, avec un fondu blanc, la voix off conclut : « Voya-ger en France à partir de 5 €, c’est pos-sible avec OuiBus ».

Dans la salle de ciné, j’ai lâché en réac-tion un « Oh, les sacs à merde » avec toute la subtilité qui me caractérise, dans l’indifférence générale de mes amis et des autres spectateurs. Qu’y a-t-il de mal derrière cette pub qui puisse susciter l’in-dignation ?

N’importe quel citoyen non politisé et pas trop au courant de l’actualité (j’aurais pu m’arrêter à n’importe quel citoyen – ne prenez pas ça contre vous) se sera demandé, au moins le temps de la pub,

OuiBus, symptôme du massacre de la SNCF

Punk Canard

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pourquoi en France serait-il interdit d’ef-fectuer des trajets en bus sur certains iti-néraires ?

En France, il y a – ou plutôt il y avait – des dispositions légales interdisant que des lignes de transport fassent concurrence aux trains de la SNCF. La fin de cette in-terdiction date de la loi Macron, adoptée en juillet par l’assemblée sans vote des députés. Le Gouvernement a utilisé pour cela l’article 49-3 de la constitution qui permet de faire adopter un projet de loi sans vote à l’assemblée. Incroyable non ?

Revenons à nos bus : ok, la concurrence avec la SNCF était interdite, mais pour-quoi ? Surtout quand on nous explique qu’à trajet égal, le billet de bus est moins cher que le billet de train. Et malheureu-sement c’est une réalité : le prix du bil-let de train augmente de plus en plus chaque année. Pourquoi ?

La SNCF est à la base un service public. C’est-à-dire qu’elle est censée garantir à tous un service d’intérêt général recon-nu comme tel par la société. Après 20

années de politiques libérales à travers l’europe, plusieurs grands services pu-blics sont aujourd’hui gérés comme des entreprises privées.

Or la SNCF n’a pas à être rentable ! Si elle ne l’est pas, l’État doit compenser en la finançant. La logique normale d’un état social est :

L’État se finance en taxant la richesse

produite, et en imposant les revenus du travail de manière progressive.

L’État, garant de l’intérêt général, s’as-sure que chaque citoyen ait ses droits fondamentaux garantis : droit au loge-ment, à l’éducation, à la mobilité, à la santé, etc. Il finance en conséquence les

services publics associés.

Les services publics peuvent s’assurer 1) d’une bonne répartition sur tout le ter-ritoire 2) de prix bas pour rester acces-sibles à tous.

La logique actuelle de l’État est :

L’État se refuse à taxer les entreprises privées, notamment les plus puissantes (en France, les PME paient 33 % d’impôt en moyenne alors que les plus grandes entreprises, celles du CAC 40 paient en moyenne 8 % d’impôts grâce à toute une batterie d’avantages fiscaux).

L’État n’est pas financé, pire : il s’en-dette. Il cesse donc de financer les ser-vices publics.

Les services publics ne reçoivent plus de financement de l’État, ils n’ont donc pas d’autre solution que de se financer eux-mêmes. Leur logique devient celle de la rentabilité et 1) ils ferment des ser-vices jugés non-rentables partout sur le territoire (lignes de train peu fréquentées, collèges, bibliothèques, hôpitaux, etc). 2) Les prix augmentent pour compenser la baisse de dotation de l’État.

Dans le contexte d’un état social, faire concurrence à une SNCF peu chère et

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présente partout sur le territoire paraît complètement stupide. Car la concur-rence divise les usagers entre plu-sieurs services et occasionne des coûts énormes et injustifiés.

Mais dans le contexte d’un état capita-liste libéral, où la SNCF est devenue une entreprise aux prix prohibitifs, la concur-rence sonne comme l’appel du bon sens pour l’usager moyen, devenu entretemps client.

Voici comment avec des politiques de courte vue et obsédées par mettre l’idée de concurrence partout et dans tout, on transformé un puissant service pu-blic héritier de l’État stratège français de l’après-guerre en entreprise semi-pri-vée non-rentable, inaccessible aux per-sonnes les plus pauvres et à la qualité de service déclinante. C’est ce qu’ont ten-

té de dénoncer les cheminots lors de la grève lancée par SUD Rail et la CGT l’été dernier, et ce malgré une offensive gé-néralisée des médias dominants.

Le massacre de la SNCF est une consé-quence de la transformation actuelle de notre société, et l’apparition des OuiBus n’en sont qu’un symptôme.

Pour aller plus loin :

Le dossier « Réforme ferroviaire » sur le site de la CGT cheminots.

« Vérités et Mensonges sur la SNCF » (2015) sur Dailymotion, durée : 56 min

« On va leur faire un dessin » épisode 21 sur Dailymotion, durée : 5 min

« Les Nouveaux Chiens de Garde » trouvable sur YouTube, durée : 1h44

Louis JUSTE

Nouvelle rubrique du journal étudiant : Énigmes.

Le principe est simple, on vous propose une énigme ou un « problème » tout les mois, et on publie la réponse dans le journal du mois suivant. Alors n'hésitez sur-tout pas à venir en discuter avec nous, on adore les genre de discutions brainstor-ming de perchés !

Pour commencer, un classique : C'est mieux que dieu. C'est pire que le diable. Les pauvres en ont. Les riches en ont besoin. Et si on en mange, on meurt.

Et le fil rouge :Comment faire entrer un éléphant dans un frigo en trois temps ?

Good Luck & Have Fun

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