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  • Les cls pour construire

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    Som

    maire

    Les cahiers de la construction :

    Les cls pour construire

    Version ebook - livre lectronique

    2008 David Fedullo, Thierry Gallauziaux, Grard Karsenty

    Tous droits rservs - Reproduction, adaptation, traduction interdite sans autorisation crite pralable expresse des auteurs.

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    Sommaire

    Le projet de construction .................................................................................6

    Le choix du terrain......................................................................................................... 7

    Le certificat d'urbanisme ............................................................................................ 8

    Le bornage du terrain ................................................................................................ 14

    Les plans du btiment................................................................................................ 15

    Le choix des matriaux .............................................................................................. 23

    Le choix de l'nergie .................................................................................................. 34

    Lorientation et les performances nergtiques ............................................ 40

    La rcupration des eaux de pluie ....................................................................... 42

    Le permis de construire ............................................................................................ 44

    Les formalits aprs l'obtention du permis de construire.......................... 47

    Implanter le btiment d'aprs les plans ............................................................. 48

    L'tude des sols ........................................................................................................... 51

    Le raccordement la voirie et aux rseaux....................................................... 54

    Les responsabilits et les assurances souscrire .......................................... 62

    Construire ou faire construire................................................................................. 66

    Exemple de dossier de permis de construire ................................. 68

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    Le terrain

    Le projet de constructionFaire construire est le projet dune vie. Cest une dcision que lon ne prend pas la lgre et qui demande de nombreuses dmarches et prises de renseignements afin dviter les cueils. Avant de pouvoir concrtiser votre projet et de passer la phase active, il convient deffectuer un certain nombre de dmarches administratives et de procder des travaux prparatoires, indpendamment du choix du terrain et des problmes financiers que vous rencontrerez invitablement.

    Pour progresser dans les meilleures condi-tions possibles, il convient de respecter certaines tapes indispensables. Vouloir les luder ou acclrer la procdure est souvent source dchec.Tout dabord, analysez vos besoins person-nels et familiaux, vos gots et vos contrain-tes, les points essentiels et les aspects plus superficiels afin darrter un choix architec-tural.Tenez compte du march immobilier de votre rgion afin de dterminer si le cot total de votre projet de construction et la dure sur laquelle vous souhaitez loccuper est une opration rentable financirement. Pensez la revente de votre bien, mme si vous ne souhaitez pas dmnager avant de longues annes.La limite de vos possibilits financires condi-tionnera grandement lampleur du projet et vos choix. Outre la capacit financire, prvoyez galement beaucoup de temps, notamment pour les recherches (du terrain, des professionnels, des conseils, suivi de chantier). Du temps que vous consacrerez votre projet dpendra aussi sa russite.Lorsque vous avez acquis un terrain et dfini une ide assez prcise du projet, vous pouvez commencer laborer des plans du btiment. Ralisez-les sur papier ou aidez-vous dun logiciel spcialis disponible des prix abordables dans le commerce. Nhsi-tez pas raliser de nombreuses versions et bauches. Demandez des avis divers vos

    proches. Ils auront toujours des suggestions auxquelles vous naurez pas pens. Sachez attendre que vos ides couches sur le papier prennent forme et mrissent dans votre esprit. Laissez passer quelques semai-nes entre les diffrentes versions, ne vous prcipitez pas sur de fausses bonnes ides. Soumettez le plan votre constructeur ou votre architecte afin de connatre sa faisabi-lit et davoir un avis professionnel.

    tablissez un budget prvisionnel afin de vous rendre compte si le projet est surestim ou pas par rapport vos capacits. Outre les devis des constructeurs, nomettez pas de comptabiliser le prix du terrain et les frais annexes (notaire), les frais de raccordement aux rseaux, les expertises gologiques, le terrassement, si ncessaire, les taxes loca-les, les assurances et les frais de permis de construire, les frais de dossier et de prt. Augmentez lenveloppe globale obtenue dune marge derreur ou de scurit dune dizaine de pourcents et vous obtenez votre budget global ne pas dpasser. Vrifiez auprs de votre banque ou dun courtier en prts si ce budget correspond votre capacit dendettement.Aprs cette tape, i l faut dposer une demande de certificat durbanisme et une demande de permis de construire.Limplantation du btiment sur le terrain doit ensuite tre tudie, puis il faut procder une tude du sol afin de savoir sil convient

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    Le terrain

    au type de btiment que vous souhaitez construire.Renseignez-vous sur les rseaux disponibles proximit (lectricit, eau) et effectuez vos demandes de raccordement aux admi-nistrations concernes.Enfin, noubliez pas de contacter une compa-gnie dassurance selon le mode de construc-tion que vous retiendrez.

    LE CHOIX DU TERRAINPrvoyez une longue priode de recherche, car sauf opportunit exceptionnelle, trouver un terrain adapt dans la rgion souhaite nest pas une opration anodine. Consultez les agences immobilires, les notaires, les lotisseurs, les gomtres experts et les petites annonces. Inscrivez-vous aux services dalerte des sites Internet spcialiss. Visitez autant que possible la rgion souhaite, un panneau de terrain vendre se prsentera srement vous. Cest la premire tape, fondamentale, qui dterminera tout : limplantation, le plan et le type de construction.Les terrains dune superf icie comprise entre 500 et 1 000 m2 sont les plus priss, car ils correspondent aux besoins les plus courants. En effet, un petit terrain entrane des contraintes fortes sur la surface et le type de construction. Un grand terrain offre plus de libert et de latitude dans le type dar-chitecture, mais peut poser des problmes de raccordement aux rseaux, de voirie, de clture, dentretien...

    Avant de se porter acqureur dun terrain, il convient de se poser les bonnes questions. Quel est le montant des taxes applicables telles que la TRE (Taxe de raccordement aux rseaux), la taxe locale dquipement, les taxes foncires et dhabitation, et quelle est la SHON (surface habitable hors uvre nette) ? Demandez au vendeur si le lot est born, quelle est la surface constructible et

    si les tudes gologiques ont t ralises. Demandez sil existe des servitudes et de quelle nature. Il peut exister des servitudes de droit public indiques dans le Plan local durbanisme (PLU) comme la hauteur limite, les matriaux, la forme, la couleur, limplan-tation du btiment par rapport aux limites sparatives, lalignement des faades, les rgles de stationnement et les plantations minimales. Des servitudes de droit priv peuvent galement exister comme des rgles de mitoyennet (distance respecter pour les ouvertures, clture, plantation, etc.), les droits de passage, de puisage proximit de btiments ou de sites classs, des rgles strictes seront imposes par les architectes des btiments de France. Dans un lotisse-ment, le rglement peut prvoir des restric-tions ou recommandations spcifiques.Dans le cas dun terrain diffus (isol), vrifiez quil nest pas sujet un droit de premption. Assurez-vous que le terrain est effectivement constructible, ce qui est aisment vrifiable grce au certificat durbanisme. Dans de nombreuses rgions, il devient extrmement difficile de trouver un terrain diffus. Il est alors ncessaire davoir recours un lotisseur ou un constructeur.

    Afin dviter toute mauvaise surprise, il est recommand de sinterroger sur les dfauts et risques potentiels lis la nature du terrain (inondation, boulement, glissement de terrain, incendie, carrires et affaissements miniers, tassement d la prsence de remblais, profondeur de la nappe phratique, pollutions de friche industrielle, champs lec-tromagntiques de lignes haute tension, nuisances olfactives ou sonores, projets damnagements futurs). Si le terrain est situ en zone sismique, des normes spci-fiques sont applicables, ce qui entrane un surcot de construction. Un terrain prsen-tant des dfauts (pente, rochers, instabilit) peut engendrer des surcots importants de terrassement ou de fondations.

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    Le terrain

    LE CERTIFICAT D'URBANISMELe choix du terrain ayant t arrt, vous allez vous en porter acqureur, soit par le biais dun lotisseur, soit par le biais dun notaire. Mais, avant dacheter ce terrain pour construire votre maison, il vous faut vrifier que cette opration est ralisable. Pour ce faire, il convient de prciser que la transac-tion ne sera effective quaprs obtention du certificat durbanisme.Ce document, portant sur le terrain qui vous intresse, prcise les points suivants :- les dispositions durbanisme (par exemple les rgles dun plan local durbanisme) ;- les limitations administratives au droit de proprit (par exemple une zone de protec-tion des monuments historiques, servitudes dutilit publique, existence dun droit de premption) ;- le rgime des taxes et participations appli-cables au terrain ;- ltat des quipements publics (voies et rseaux) existants ou prvus qui desservent ou desserviront le terrain ;- les possibilits dutiliser le terrain pour lopration projete, cest--dire quil se trouve en zone constructible.

    Dans le cas o vous tes dj propritaire du terrain, vous devez dposer une demande de certificat durbanisme en quatre exemplaires la mairie de la commune dans laquelle se situe le terrain.Ce document est valable un an. Il peut tre prorog pour une priode dune anne renouvelable aussi longtemps que les pres-criptions durbanisme, les servitudes dutilit publique, le rgime des taxes et des partici-pations durbanisme applicables au terrain nont pas volu.Le certificat durbanisme prcise votre droit de construire sur un terrain donn. Ce document est ncessaire, mais il ne vous

    dispense pas de vous poser les questions cites plus haut sur les piges viter. Il existe de nombreux cas o des propritai-res ont construit dans des zones dclares constructibles et ont subi des inondations quelques annes plus tard.

    La demande de certi f icat durbanisme comprend une notice descriptive sommaire du projet de construction, ainsi que les infor-mations suivantes :- la localisation des constructions envisa-ges ;- la surface hors uvre brute (SHOB) ;- la surface hors uvre nette (SHON).

    La surface de plancher hors uvre brute (SHOB) dune construction est gale la somme des surfaces de plancher de chaque niveau de la construction (figure ci-contre). Elle se calcule au nu extrieur des murs du pourtour de lhabitation, y compris les balcons et les loggias. Elle prend en compte la surface des sous-sols amnageables ou non, les rez-de-chausse et tages, y compris les espaces non ferms (hangar, mezzanine), les combles amnageables ou non, les toitures-terrasses accessibles ou non. Certains lments sont dduire comme les auvents, les trmies de gaines techniques, descaliers et dascenseur, les terrasses de plain-pied, les rampes daccs et les mod-natures (lments dornement constitus par les profils des moulures dune corniche).La surface de plancher hors uvre nette (SHON) dune construction est gale la surface de plancher hors uvre brute (SHOB) de cette construction aprs dduction des surfaces suivantes (figure page 10) :- surface de plancher hors uvre des combles et des sous-sols non amnageables pour lhabitation ou pour des activits caractre professionnel (hauteur des locaux sous toiture ou sous plafond infrieure 1,80 m, locaux techniques tels que chauf-feries, etc.) ;

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    Le terrain

    La surface habitable hors uvre brute (SHOB)

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    Le terrain

    La surface de plancher hors uvre nette (SHON)

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    Le terrain

    - surface de plancher hors uvre des toitu-res-terrasses, des balcons, des loggias ainsi que les surfaces non closes au rez-de-chaus-se ;- surface de plancher hors uvre des bti-ments ou des parties de btiments amnags en vue du stationnement des vhicules ;- surface forfaitaire gale 5 % des surfaces hors uvre, aprs dduction des surfaces prcdentes, pour lisolation ;- surface de plancher hors uvre des bti-ments affects au logement des rcoltes, des animaux ou du matriel agricole ainsi que des surfaces des serres de production.La SHON correspond une surface adminis-trative particulirement importante, car elle reprsente la surface constructible maximale dfinie par le COS.

    Le coefficient doccupation des sols (COS) correspond au rapport entre la surface de plancher hors uvre nette (SHON) maximale constructible et la surface du terrain. Dans les zones pavillonnaires, ce coefficient est de lordre de 0,2 0,4. Par exemple, avec un COS de 0,2 sur un terrain de 1 000 m2, il est possible de construire un btiment dont la SHON ne doit pas excder 200 m2.

    Si vous avez une dmarche environnemen-tale, il est important de prendre en compte labattement forfaitaire de 5 % pour liso-lation. En 2007, si vous envisagiez de sur-isoler votre habitation, la surface occupe par lisolant excdant les 5 % ne venait pas en rduction de la SHON. Cependant, dans certains cas, il est possible de bonifier le COS pour cause disolation. Pour cela, il faut respecter des conditions drastiques et obte-nir un label THPE (trs haute performance nergtique nergies renouvelables) ou BBC (btiment basse consommation) avec attes-tation lappui dlivre par un professionnel habilit. Le projet ncessite le recours aux nergies renouvelables. Le code de lurba-nisme prvoit galement la possibilit dun

    dpassement du COS dans la limite de 20 %, si la commune a vot une telle disposition. Il convient donc de vous adresser votre mairie pour plus dinformations.

    La demande de certificat durbanisme doit tre accompagne des plans suivants :- un plan de situation indiquant la localisa-tion du terrain dans la commune et compor-tant lorientation, les voies de desserte avec leur dnomination et des points de repre permettant de localiser le terrain (mairie, glise, cole, etc.) (figure page 12) ; ce plan est tabli une chelle comprise entre 1/5 000 et 1/25 000, au format A4 (21 x 29,7) ;- un plan du terrain comportant les dimen-sions des cts du terrain, la voie de desserte, lemplacement de btiments existants ven-tuels et limplantation des constructions futu-res (figure page 13) ; ce plan est tabli une chelle comprise entre 1/500 et 1/5 000, si possible au format A4.Ces deux plans vous seront galement nces-saires lors du dpt de la demande du permis de construire.

    Il est noter que lchelle du plan est le rapport constant des mesures faites sur le plan et des mesures relles exprimes dans une mme unit. Par exemple, sur un plan au 1/10 000, 1 cm mesur reprsente 10 000 cm sur le terrain, soit 100 m. Sur un plan au 1/500, 1 cm mesur reprsente 500 cm sur le terrain, soit 5 m.Lorsque des rgles durbanisme existent dans la localit o se trouve votre terrain (plan doccupation des sols, POS, ou plans locaux durbanisme, PLU), des dispositions particulires peuvent tre imposes, comme le respect dun coefficient doccupation des sols (COS), lemprise au sol du btiment, limplantation par rapport la voirie, lim-plantation par rapport aux autres construc-tions, la hauteur de la construction et laspect extrieur.

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    Le plan de situation

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    Le terrain

    Le plan du terrain

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    LE BORNAGE DU TERRAINAprs avoir franchi les tapes de lacquisition du terrain, il vous appartient den vrifier ou den faire vrifier la dlimitation et les contraintes qui peuvent laffecter. Pour cela, vous disposez de diffrents moyens. Lors de lacquisition, le lotisseur ou le notaire vous communique dans lacte de cession les

    origines et les limites du terrain ainsi que toutes les servitudes qui peuvent laffecter.En vous adressant la mairie du lieu o se situe le terrain, vous pouvez galement consulter le plan cadastral et en obtenir un extrait.Si des incertitudes persistent, nhsitez pas solliciter un avis professionnel en vous adressant un gomtre expert qui effec-tuera pour vous les recherches ncessaires

    L'alignement et les rseaux

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    Les plans

    afin de lever toutes les ambiguts et dviter toute contestation du voisinage quant aux limites de proprit. Au besoin, il effectue un bornage contradictoire qui est soumis, pour accord, lensemble des propritaires riverains de votre terrain.Le gomtre expert peut galement vous assister pour procder un certain nombre de vrifications portant sur divers points, par exemple si des doutes persistent aprs lobtention du certificat durbanisme.Il peut confirmer officiellement que votre terrain nest grev daucune servitude dor-dre public ou dordre priv, quil nest pas situ dans une zone risques et nest pas expos des nuisances existantes ou venir (projet dautoroute par exemple). Le gom-tre peut aussi vrifier que votre terrain, situ en bordure dune voirie publique, nest pas soumis une servitude dalignement ou lexistence dune zone non dificandi. La partie de terrain concerne, bien que vous appartenant, ne peut recevoir aucune cons-truction fixe (figure page 14).

    Le gomtre peut galement procder dautres interventions telles que le lev de terrain (topographie). Celui-ci est particuli-rement utile en cas de pente importante ou lorsque peuvent se poser des problmes de raccordement avec la voirie ou avec le rseau dassainissement.

    Il est noter que les gomtres experts sont des techniciens qui ralisent les tudes et les travaux topographiques fixant les limites des biens fonciers. ce titre, ils lvent et dressent les documents topographiques concernant la dfinition des droits attachs la proprit foncire, entre autres, les plans de dlimita-tion et les plans de bornage.Ils sont inscrits sur le tableau de lOrdre des gomtres experts. Un exemplaire de ce tableau lchelon dpartemental est disponible dans chaque mairie des localits de votre dpartement.

    LES PLANS DU BTIMENTLes plans du btiment sont une des compo-santes essentielles du projet architectural. Celui-ci comporte galement une notice descriptive prcisant la nature des matriaux utiliss, en particulier pour les faades.En plus du plan de situation et du plan masse, plusieurs sries de plans sont ncessaires pour dfinir le btiment et en permettre la ralisation :- les plans de chacun des niveaux, en gnral une chelle 1/50 (2 cm par mtre) ;- les coupes densemble, la mme chelle ;- les faades dessines lchelle 1/50 ou 1/100 ;- les plans de dtail lchelle 1/10.

    Les plans de la construction sont tablis en fonction de plusieurs critres qui tiennent compte, dans un premier temps de vos gots personnels et de vos souhaits, puis, dans un deuxime temps, des mthodes constructi-ves que vous envisagez, des moyens finan-ciers dont vous disposez et de lvolution ventuelle de vos besoins.Si vous peinez dterminer cette volution ou si vos capacits financires ncessitent un talement dans le temps, prvoyez des espa-ces moindre cot qui seront quips ult-rieurement : combles amnageables, sous-sol partiellement enterr, extension, etc.Avant vos souhaits et critres propres, noubliez pas que cest le terrain et sa nature qui sont la base de tout projet. Les premiers paramtres prendre en compte pour tablir le plan sont :- la surface constructible ;- les contraintes urbanistiques ;- la pente et la nature du terrain ;- la prsence dune nappe phratique peu profonde ou dun sol rocheux qui augmente considrablement le cot de ralisation dun sous-sol ;

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    Les plans

    - les niveaux de raccordement la voirie et aux rseaux dassainissement.

    Un logement est compos de deux sries de pices : les pices principales destines au sjour et au sommeil (sjour, salon, cham-bres) et les pices de service (cuisine, salle de bains, WC, dpendances, etc.). En principe, les pices principales doivent tre pourvues dun chssis ouvrant et de surfaces vitres donnant sur lextrieur.Agencez le logement en fonction de la composition actuelle et future de la famille. Un certain nombre de rgles simples permet-tent de dfinir une habitation rpondant la plupart des besoins.La premire rgle consiste sparer et, si possible, loigner les pices de jour des pices de nuit. Prvoyez des espaces de rangement (placard, dressing, office) entre ces deux zones afin de limiter les nuisances sonores. Regroupez les pices deau ou superposez-les afin de simplifier les rseaux dalimentation et dvacuation deau.Respectez les rgles dclairement diurne, de ventilation, etc.

    Tout logement se doit de disposer de diff-rentes pices adaptes tous les besoins de confort et dhabitabilit : cuisine, coin cuisine ou cuisine amricaine, coin repas, sjour, salon, bureau, atelier, cellier, buan-derie, chambre parents, chambres enfants, chambres damis.Prvoyez une ou plusieurs salles de bains ou salles deau, et un ou plusieurs WC. Mettez profit les espaces peu habitables pour en faire des rangements judicieusement rpartis. Prvoyez de nombreux placards dans la zone nuit, prs ou dans les cham-bres, une penderie prs de lentre, etc. Pour dterminer lespace ddi aux rangements, consulter les catalogues des fabricants afin de respecter les tailles standard de meubles. Faites tablir des plans cots par les services

    damnagement spcialiss, sur le mme principe que les cuisines amnages. Le garage, les caves, la chaufferie peuvent tre en sous-sol ou non. La terrasse ou le jardin dhiver sont prvoir, mme sils ne sont pas raliss dans limmdiat.Dune manire gnrale, vitez les couloirs qui sont autant de surface habitable perdue. Veillez ne pas prvoir de pices trop exigus ou peu pratiques. Pensez notamment lemprise des placards, des portes et des fentres. Les surfaces minimales quil convient de respecter pour une habitabilit satisfaisante sont les suivantes :- sjour, 15 m2 ;- salle manger, coin repas, 12 m2 ;- cuisine, 6,5 m2, souhaitable 9 m2 ;- chambre parentale, 11 m2 ;- chambre denfant, 9 m2 ;- Salle de bains, 4,5 m2 ;- WC, 1,2 m2.

    La largeur du garage est de 2,70 m pour une longueur de 4,5 m au minimum. La porte de garage doit avoir une largeur de 2 m au minimum.La largeur des couloirs comme celle des esca-liers ne doit pas tre infrieure 0,80 m. La largeur des portes est de 0,70 ou 0,80 m. Il existe des portes de 0,60 m qui doivent tre utilises exceptionnellement lorsquaucune autre largeur nest possible. Gnralement, la porte dentre a une largeur de 0,90 m.Dans certains cas, vous devrez prendre en compte laccessibilit des personnes handi-capes se dplaant en fauteuil roulant. Par exemple, pour un WC, un emplacement de 0,80 m x 1,30 m accessible au fauteuil roulant est situ ct ou devant la cuvette, en dehors du dbattement de la porte.Attention aux accs et la hauteur dispo-nible sous plafond dans les pices mansar-des. Noubliez pas les surfaces ncessaires aux trmies et aux reculements descaliers. Ne ngligez pas lpaisseur des cloisons.

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    Les plansPlans de maisons de

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    Les plans

    Reprsentez-les si possible lchelle sur votre plan. Un nombre important de cloisons diminue la surface habitable de faon parfois inattendue (plusieurs mtres carrs).Le choix du plan se porte sur une forme simple ou complexe (figure page 17). La forme simple est le plus souvent carre, rectangulaire, en L ou en T. La forme complexe fait apparatre des plans biais,

    des courbes et des dcrochements multiples. Certains plans sont obtenus par la juxtapo-sition ou la superposition de cellules types (figure ci-dessous).

    Le btiment peut comporter un ou plusieurs niveaux, chaque solution prsentant des avantages et des inconvnients (figure ci-contre).

    La juxtaposition et la superposition de cellules types

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    Les plans

    Le nombre de niveaux dune maison

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    Les plans

    Les maisons un seul niveau sont adaptes aux terrains plats ou faible pente, sans adaptation importante au sol. Cette solu-tion impose une emprise au sol relativement leve, de plain-pied ou non.

    Les maisons deux niveaux, avec un sous-sol partiellement ou totalement enterr selon la pente du terrain, offrent un accs infrieur pour le garage et un accs suprieur pour le niveau habitable. Elles sadaptent aussi bien aux terrains plats quaux terrains pentus. La surface du sous-sol peut correspondre ou non la surface du niveau habitable, ce qui permet de disposer de surfaces annexes importantes.Gnralement, les maisons deux niveaux sont conues avec la rpartition suivante : les pices de jour et de service en rez-de-chausse, les pices de nuit ltage. Dans ce cas, il est souhaitable que chaque niveau dispose de sanitaires.

    Les maisons trois niveaux adoptent gn-ralement la rpartition suivante : un sous-sol comprenant un garage, une chaufferie, des caves et des locaux annexes, un rez-de-chausse avec les pices de jour et un tage pour les pices de nuit, comportant ventuel-lement des pices mansardes. Ce principe offre lavantage dune emprise au sol moin-dre et dune bonne adaptabilit en terrain pentu. Mais lutilisation, elle prsente lin-convnient davoir gravir plusieurs fois par jour les diffrents niveaux, source de fatigue et de gne pour les personnes prsentant un handicap.

    surface habitable quivalente, pour une maison de 100 m2 ou plus, une construction deux niveaux revient moins cher quune construction de plain-pied. La surface moin-dre de toiture dune maison tage permet de meilleures performances thermiques. Selon le type de toiture retenu, il est possi-ble de prvoir des combles amnageables

    qui seront quips ultrieurement, condi-tion de rserver lemplacement de laccs (figure ci-contre). De mme, il est possible de raliser une mezzanine si la hauteur de certaines pices est suffisante, comme dans le cas de toiture sous rampant.

    Le nombre de niveaux a une incidence directe sur la hauteur de la construction. Celle-ci dpend galement des prospects respecter dans votre commune (figure page 22). Les prospects sont les distances minimales autorises par les rglements dur-banisme entre les btiments et destines garantir un clairement naturel satisfaisant. Vous devez vous renseigner auprs de la mairie afin de connatre la dfinition de la zone dans laquelle se trouve le terrain et les rgles qui sont applicables tant vis--vis du domaine public que vis--vis des propritai-res riverains.

    Pour ltablissement des plans, plusieurs solutions sont possibles.Vous pouvez dessiner vos plans vous-mme, ce qui ncessite davoir quelques notions de dessin, des connaissances sur lamnagement des espaces et sur la nature des matriaux qui seront mis en uvre. Votre plan doit tre cohrent au niveau architectural (dimension-nement des pices, emplacement des struc-tures porteuses). Aidez-vous des logiciels darchitecture disponibles dans le commerce et prvus pour un usage familial semi-profes-sionnel. Ils permettent dobtenir des plans proches de vos aspirations et ralistes sur le plan architectural, car ils sont conus pour vous guider et viter les incohrences. Vous pouvez utiliser des plans types que vous adaptez selon vos besoins, disponibles dans de nombreux ouvrages en librairie ou sur Internet.Vous pouvez galement avoir recours un architecte qui tablit le dossier de plans aprs votre accord sur le nombre de niveaux, sur le nombre de pices, leur disposition et leur

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    Les plans

    Le principe des combles amnageables

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    Les matriauxLes relations entre la hauteur de

    la construction et les prospects

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    Les matriaux

    dimensionnement, sur les faades, etc. Du dialogue avec larchitecte nat cette mise au point. Vous pouvez lui prsenter vos propres plans afin quil les amliore et vous donne un avis professionnel.La dernire solution semble la mieux adapte lorsque le btiment est assez complexe ou lorsquil est construit sur un terrain prsen-tant de nombreuses contraintes (restrictions lies lurbanisme, terrain pentu, etc.). Si la SHON de votre future maison est suprieure ou gale 170 m2, le recours un architecte est obligatoire.

    LE CHOIX DES MATRIAUXQuelles raisons font quil est prfrable de retenir tel matriau plutt quun autre ?

    Selon vos besoins et vos exigences, plusieurs critres sont considrer pour faire le bon choix.Le premier critre prendre en compte est le type douvrage raliser, son importance, sa destination et le nombre de niveaux. Vous ne ferez pas les mmes choix dans le cas dune construction neuve, dun btiment existant ou de simples travaux annexes.

    Il est important de considrer le rle que joue llment dans louvrage, sa position (en structure, en enveloppe ou en quipement), afin de rechercher les conditions optimales dutilisation du matriau.

    Il convient galement de vrifier la compati-bilit des diffrents produits entre eux, et de tenir compte de la localisation (en plaine ou

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    en altitude), ainsi que des conditions cono-miques, climatiques et environnementales.Tous les matriaux ne se valent pas quant leur nergie grise (tableau page 23). Il sagit de la somme totale de lnergie ncessaire llaboration dun produit. Ce critre est important pour lenvironne-ment. Le calcul commence lextraction du matriau brut, puis prend en compte son traitement, sa transformation, sa mise en uvre et les diffrents transports successifs. Les consommations des machines et engins ayant contribu llaboration sont gale-ment comptabilises.

    Rappelez-vous que lconomie globale du projet (bilan global) doit prendre en compte le cot de construction et les frais annexes, le cot damortissement, le cot dentretien ou de maintenance et le cot de lnergie. La fiabilit dun produit a priori plus onreux lors de la construction peut savrer renta-ble et cologique en tenant compte dune certaine dure de vie de louvrage. Une construction est chre, globalement, si lin-vestissement de dpart est lev et la dure de la construction brve. De mme, une construction ne peut pas tre considre comme respectueuse de lenvironnement si elle a utilis beaucoup dnergie grise pour sa construction et est destine ne durer que quelques annes.

    Dans certains cas, les conditions de mise en uvre du matriau avec, par voie de consquence, la technicit de lentreprise et lquipement du chantier, peuvent tre dterminantes ou rdhibitoires.En autoconstruction, la maonnerie roule est une solution intressante. Elle est possi-ble avec divers matriaux (parpaings tol-rances dimensionnelles rduites, monomur brique ou monomur bton cellulaire). Les lments sont monts laide dun ciment colle en couche fine. Le matriel est rduit (pas besoin de btonnire). Le montage

    est simple, rapide et ncessite peu deau. Demandez plusieurs avis, ne vous contentez pas dun point de vue unique dun profes-sionnel qui sera par trop commercial ou orient sur telle technique de mise en uvre ou sur tel type de matriau. Le professionnel aura tendance vous conseiller ce quil prati-que habituellement et dnigrera les autres mthodes ou produits. De mme, soyez vigilant face aux produits miracles.La mise en uvre des produits standard est prcise dans les DTU (documents techni-ques unifis), qui correspondent la rgle de lart que tout constructeur se doit de respec-ter. Les produits innovants (non concerns par les DTU) doivent faire lobjet dun Avis Technique dlivr par le CSTB (centre scien-tifique et technique du btiment) qui tablit des rgles de mise en uvre spcifiques ce produit.Laspect architectural recherch peut galement tre un critre, soit en intgrant louvrage dans larchitecture locale ou dans son environnement, soit, au contraire, en voulant le mettre en valeur.Le but premier recherch par lemploi du matriau en vaut-il la peine ou le cot (rsis-tance, isolation, dcoration, etc.) ?Vrifiez la rglementation en vigueur pour les matriaux choisis, savoir les rgles de construction, les rgles de scurit, etc. Noubliez pas le dlai de ralisation qui comprend le temps ncessaire aux tudes et la mise au point du projet ainsi que la dure du chantier, sans oublier le temps de schage des matriaux humides. Dans votre planning ou celui de votre matre duvre, prcisez les interventions de chaque corps de mtier.

    Chacun de ces critres doit tre pris en compte, avec un degr de priorit plus ou moins grand selon le rle que doit jouer le matriau ou le composant dans louvrage considr. Le choix seffectue alors en toute connaissance de cause.

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    Les blocs bton

    Les blocs ou parpaings ou encore agglos de bton de granulats courants sont des lments modulaires utiliss couramment pour la construction de parois porteuses ou non. De forme paralllpipdique, ils sont fabriqus en bton de granulats naturels ou de granulats lgers (argile expans, pouzzo-lane, etc.).La gamme de blocs en bton recouvre un grand nombre de produits (plus de 150 types) : les blocs standard, les blocs tolrances dimensionnelles rduites, les blocs destins rester apparents, les blocs bancher, les blocs de granulats lgers ou les blocs isolation intgre.

    Les blocs standard de granulats courants sont les plus employs dans la construction des murs (7 maisons sur 10 en France). Monts joints de mortier, ils servent btir des faades, des murs porteurs ou des cloisons intrieures. Dans le premier cas, lpaisseur est au minimum de 20 cm, sauf cas particulier de faades isoles par lextrieur.La fabrication des blocs consomme peu dnergie puisquils sont mouls froid. Cependant, une grande quantit de ciment entre dans leur composition, ce qui aboutit un bilan nergtique mitig. Lavantage de ce matriau est la grande disponibilit sur tout le territoire (400 sites de production en France), ce qui limite le transport et par consquent la consommation dnergie. Cest un matriau prenne, recyclable, incombustible et rsistant.

    Lisolation phonique est satisfaisante. Liso-lation thermique est insuffisante lorsque le nombre dalvoles est faible et que les blocs sont hourds au mortier de ciment, les joints relativement pais crant des ponts thermiques. Une isolation rapporte est donc

    indispensable pour satisfaire les exigences de la rglementation thermique.

    Les blocs se rpartissent en trois grandes catgories : les blocs creux, les blocs perfors ou pleins et les blocs tolrances rduites (figure page 26).On trouve galement des blocs creux pour-vus dune ou plusieurs sries dalvoles. Plus grand est le nombre dalvoles, meilleure est la rsistance thermique utile de la paroi.Les blocs perfors ou pleins prsentent une meilleure rsistance mcanique que les blocs creux. En outre, ils offrent une bonne isolation acoustique (loi de masse). Moins maniables que les prcdents, ils sont employs de prfrence pour des sparations de logement, pour reprendre des charges relativement importantes ou pour la ralisa-tion de murs enterrs.

    Les blocs accessoires ont pour rle das-surer la continuit de lappareillage dans la construction des murs. Ils sont utiliss dans les points particuliers de la construction (figure page 27).Pour la ralisation des chanages verticaux dans les angles ou au droit de joints de cons-truction, on utilise des blocs dangle.Pour la ralisation de formes ou dangles diffrents des angles droits, on utilise les blocs darrondi ou de pan coup.Les blocs de coupe servent la ralisation de trumeaux ou de parois de longueur non modulaire.Afin de permettre lencastrement du dormant des ouvertures dans les parois, on a recours des blocs feuillure.Les blocs dabout de plancher ou planelles sont indispensables pour habiller extrieure-ment le chanage horizontal au droit du plan-cher. De mme nature et de mme structure que la maonnerie courante, ils vitent les risques de fissuration des enduits.Les blocs linteau sont utiliss pour la mise en place des armatures du linteau.

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    Les diffrents types de blocs standard de granulats courants

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    Les blocs accessoires en bton de granulats courants

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    Les blocs bancher en bton de granu-lats courants sont conus de manire tre monts sec. Empils les uns sur les autres, ils servent de coffrage perdu au bton coul dans les alvoles qui sont en continuit verticalement et assurent la rigidit de lensemble. Ces blocs permettent de raliser des murs intrieurs ou extrieurs reprenant des efforts importants, mais prsentent de pitres performances thermiques et cologiques.

    Certaines fabrications (Stepoc) sont conues de manire pouvoir placer des armatures verticales et horizontales avant le coulage du bton. Les sections des armatures sont calcules selon les rgles habituelles. Lpais-seur de la paroi finie est gale 15, 20 ou 30 cm. Ces blocs prsentent un intrt dans la ralisation de parois armes au coffrage dlicat.

    Les blocs de granulats lgers ont une masse volumique infrieure 1 700 kg/m3. De dimensions (en centimtres) variant de 10 x 30 x 50 22,5 x 30 x 50, ils sont creux, une ou deux alvoles, pleins ou perfors. Plus maniables que les blocs courants, ils servent dans la construction de murs de refend ou de murs de faade dont ils amliorent lisolation thermique.

    La terre cuite

    Les briques et les blocs de terre cuite comprennent deux types de produits : les briques pleines ou perfores et les briques creuses.Pour ces dernires, il faut distinguer les blocs perforations verticales et les briques creuses alvoles horizontales (figure ci-contre). Un nombre lev dalvoles permet damliorer lisolation thermique. De plus, indpendamment de la rsistance mcani-que des lments, les produits de terre cuite

    doivent prsenter une bonne rsistance au gel, en particulier lorsquils sont utiliss lextrieur.

    Les briques pleines ou perfores, sauf fabrications spciales, sont des paralllpi-pdes rectangles obtenus par pression ou par filage, ce dernier procd garantissant une meilleure qualit des produits.Lorsque les briques sont perfores, les perforations sont perpendiculaires au plan de pose.Ces briques sont utilises dans la construc-tion de parois pleines dont lpaisseur est de 11, 22 ou 34 cm.De qualit suprieure et constituant un appa-reillage soign, elles servent de parement pour des murs intrieurs ou extrieurs.

    Les blocs perforations verticales comportent des perforations perpendi-culaires la face de pose. Destins tre enduits, ils ont une paisseur de 20, 30, 37,5 ou 50 cm. Ces trois dernires dimen-sions correspondent lpaisseur de la paroi btir (monomur). Ces blocs permettent de raliser des murs porteurs isolation thermi-que uniformment rpartie, rpondant la rglementation thermique.

    Aprs cuisson, les blocs sont rectifis, cest--dire quils subissent un meulage simultan des deux faces de pose afin de les rendre rigoureusement parallles. Cette opration permet une mise en uvre joint mince laide dun ciment colle (maonnerie roule), rapide et conome en eau. Toutefois, ces lments peuvent galement tre monts suivant la pose traditionnelle au mortier. Il est noter, que dans ce cas, les performances thermiques seront amoindries et ne rpon-dront pas aux exigences de la rglementa-tion thermique. Par ailleurs, pour conserver les performances isolantes du matriau, il convient de ne pas remplir les joints verti-caux (sauf en zone sismique).

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    Brique monomur alvoles verticales de 37,5 cm

    Brique alvoles horizontales

    La mise en uvre des briques monomur s'effectue selon le principe de la maonnerie roule.

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    Les accessoires pour le montage de parois en briques monomur

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    Le matriau est sain, prenne et offre de bonnes caractrist iques thermiques et phoniques. Son importante inertie permet de disposer en hiver dune chaleur constante et confortable et dviter en t le rchauf-fement de lhabitat. Il offre galement une bonne rgulation hygromtrique, ce qui contribue au confort et la qualit de lair intrieur. Le principal inconvnient, pour lenvironnement, est la grande quantit dnergie ncessaire sa fabrication.La bonne continuit de la paroi est obtenue par lemploi de pices complmentaires : briques de poteau ou de chanage vertical, briques multiangle, briques de tableau, planelles dabout de plancher, briques linteau, briques de calepinage vertical, appuis de fentre ou de seuil (figure ci-contre).

    Les briques creuses perforations hori-zontales comportent des alvoles parall-les au plan de pose. Plusieurs produits sont disponibles dans le commerce.Les briques de moyens et de grands formats sont utilises pour btir des parois porteu-ses ou non, des parois de remplissage, dont lpaisseur est conditionne par des caract-ristiques de rsistance mcanique. En paroi extrieure, les briques dune paisseur de 20 cm sont utilises avec des pices spcia-les pour les angles de murs, les tableaux de baies et les linteaux.

    Le bton cellulaire

    Tous les composants utiliss dans ce mat-riau sont naturels et abondants, ils ne privent pas lenvironnement de ressources rares. Le produit fini est non polluant et ne ncessite aucun traitement chimique supplmentaire, mme ltat de dchet. Son bilan nerg-tique est jug bon. Lnergie consomme (cuisson en autoclave 180 C) reste inf-rieure celle ncessaire pour certains autres matriaux comme la brique dont la temp-

    rature de cuisson est beaucoup plus leve (de lordre de 1 000 C).

    Le dcoupage des blocs est ais et les dcou-pes suffisamment prcises pour une gestion efficace des chutes, do une quantit rduite de dchets en fin de chantier. Le bton cellulaire est un matriau neutre biologiquement, non radioactif, inoffensif pour la sant et dnu de COV (composs organiques volatils). La suppose dangero-sit du matriau due laluminium entrant dans sa composition est injustifie. En effet, laluminium fix est transform en alumine qui ne prsente pas de danger pour la sant (les oxydes daluminium sont stables et reprsentent 7 % de lcorce terrestre).

    Lhabitation respire naturellement, car le bton cellulaire se comporte comme une peau en favorisant les changes entre int-rieur et extrieur. Les changes gazeux avec lextrieur sont satisfaisants, sans surplus daration, source de consommation dner-gie (chauffage, ventilation mcanique).

    Le bton cellulaire est un matriau micro-poreux : il ne laisse pas passer leau ltat liquide mais uniquement ltat gazeux (vapeur). Cependant, comme pour nim-porte quel autre matriau de construction, il est dconseill de le laisser en prsence permanente dhumidit.

    En matire disolation et dinertie thermi-que, le bton cellulaire prsente des perfor-mances parmi les meilleures (conductivit thermique = 0,12 pour le bton cellulaire classique et = 0,10 pour le bton cellulaire nouvelle gnration). Cest en effet le seul systme constructif permettant dobtenir des performances suprieures aux exigences de la rglementation thermique et danticiper la rglementation future. Il tire ses qualits isolantes des millions de microcellules dair, emprisonnes de faon homogne dans sa

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    masse. Lisolation rapporte devient inutile. De plus, les ponts thermiques, problme dlicat traiter en isolation classique par l intrieur, sont quasiment limins. titre de comparaison, un mur fini en bton cellulaire de 30 cm dpaisseur offre un coefficient de transmission surfacique (U) de 0,31. Rappelons que plus le coefficient U est faible, meilleure est lisolation. Pour obtenir un rsultat quivalent avec un mur en blocs de bton (U = 0,32), un isolant de 10 cm avec plaque de pltre est ncessaire.

    Linertie thermique du matriau est bonne. Il sagit de la dure et de lamplitude avec lesquelles les variations de la temprature extrieure se rpercutent lintrieur du logement. Plus le retard est grand et la varia-tion est faible, meilleure est linertie thermi-que. Ce facteur a un impact trs important sur la consommation nergtique (chauffage en hiver ou climatisation en t). Par exemple, un mur compos dun enduit

    extrieur, de briques de 20 cm dpaisseur, dun isolant PSE (polystyrne expans) de 10 cm et dune plaque de pltre prsente un retard de 7 h 33. Un mur avec enduit extrieur, blocs de bton cellulaire de 30 cm et plaque de pltre prsente un retard de 13 h 35.

    La structure are du matriau offre un bon rempart contre les agressions phoniques. Les bruits de lintrieur comme de lext-rieur sont attnus par les parois verticales ou horizontales.

    Contrairement une ide reue, un mur en bton cellulaire nest pas plus fragile quun autre. Grce sa texture alvolaire dense, il est plus difficile percer avec un outil manuel ou une pioche quun mur de mme paisseur en parpaings creux ou en briques creuses. Le bton cellulaire est incombustible et inin-flammable. Il est class dans la catgorie des matriaux durs.

    Les dimensions et caractristiques du bton cellulaire

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    Le bton cellulaire contient des cellules porosit ferme

    Les blocs manufacturs sont prvus pour un assemblage simple et prcis par collage

    en couche mince.

    Le montage des blocs de bton cellulaire est rapide et ncessite peu de matriel.

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    LE CHOIXDE L'NERGIELe choix de lnergie pour le chauffage et la production deau chaude peut influen-cer le plan architectural ou limplantation du btiment sur la parcelle. Dans le cas de llectricit ou du gaz de ville, il ny a gn-ralement pas de disposition particulire puis-

    que lalimentation seffectue par des rseaux passant proximit.

    Le gaz liqufi

    Si le terrain nest pas desservi par un rseau public de distribution de gaz et que vous dsirez disposer du gaz dans votre habi-tation, en particulier pour le chauffage,

    La citerne de gaz liqufi en stockage arien ou enterr

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    vous devez vous mettre en rapport avec un distributeur de gaz liqufi. Il se chargera dinstaller une citerne dans des conditions prcises de scurit (figure page 34). Cette socit effectuera toutes les dmarches rgle-mentaires pour cette installation.

    Linstallation dune citerne de gaz doit respecter des rgles prcises prendre en compte dans lorganisation du terrain. Il convient damnager un accs suffisant pour le camion de livraison. Des distances mini-males doivent tre respectes par rapport lhabitation et aux limites de proprit. Pour un stockage enterr, une surface de 29 m2 au minimum est ncessaire. La solution du gaz liqufi est chre.Pour des besoins moins importants, il est possible de prvoir une alimentation de la cuisine, par exemple, laide de bouteilles de gaz butane ou de gaz propane.

    La gothermie

    La pompe chaleur (PAC) fonctionne en respectant lenvironnement. Elle puise prs des deux tiers des calories dans lair, leau ou le sol, ce qui procure un chauffage prix comptitif. En mode chauffage, 1 kWh lectrique consomm par une PAC fournit 3 4 kWh de chauffage (chiffres fabricants) selon le principe de la thermodynamique. Les principaux systmes sont le chauffage en arothermie et en gothermie. Ce dernier peut avoir un impact non ngligeable sur le terrain, aussi est-il utile de le prvoir ds lorigine du projet.Le principe de la gothermie consiste capter lnergie du sol et la transformer en chaleur utilisable dans la maison sous forme de chauffage travers des circuits hydrauliques (figure ci-dessous). Le trans-

    Le principe de la gothermie avec capteur enterr

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    fert de lnergie est assur par une PAC. Trois systmes de captage sont possibles. Le plus classique est le captage horizontal enterr : un fluide frigorigne circule dans un serpentin de tubes enterrs (gnralement en polythylne) de 0,50 1 m de profon-deur. Ce principe exige que vous disposiez dune superficie de terrain suffisante autour de lhabitation (prvoir une surface de captage gale 1,5 fois la surface chauffer). Selon le lieu dimplantation, ce principe de chauffage permet de raliser jusqu 75 % dconomie par rapport un chauffage traditionnel (source Avenir nergie). Si vous envisagez de raliser une piscine chauffe par gothermie, la surface de captage ncessaire sera encore augmente.

    Si le terrain nest pas suffisamment grand, il existe cependant une variante qui consiste placer le capteur de sol dans un puits verti-cal. Le cot dinvestissement sen trouve augment du fait de la ralisation de ce puits.

    Il existe galement un systme de gother-mie appel eau/eau qui consiste utiliser la nappe phratique (sous rserve dobtenir les autorisations ncessaires). La PAC rcupre les calories de leau pompe dans la nappe et les restitue au circuit deau de chauffage. Une tude du sol vous permettra de dfinir les possibilits pour ce type de chauffage et les contraintes ventuelles pour la cons-truction.

    Le bois nergie

    Le bois nergie est galement une solution qui ncessite dtre prise en compte tt dans le projet (figure ci-contre). Dans le plan de lhabitation, il faut prvoir une chaufferie et proximit immdiate une zone de stockage, facilement accessible pour les livraisons.Le bois de chauffage est une nergie renou-

    velable. En effet, en France, la filire bois assure lentretien et le reboisement des forts. Les appareils de chauffage au bois ont volu pour offrir de hauts rendements et une facilit dutilisation. Les chaudires bois peuvent tre quipes dune rgulation. Les fabricants proposent toute une gamme de modles adaptables de nombreux cas dutilisation : chaudires bches, chaudi-res granuls alimentation automatique ou chaudires mixtes permettant par exem-ple de les associer un systme solaire de production deau chaude sanitaire en t. Les bches constituent lune des nergies les moins chres et les plus performantes du march avec un rendement de 80 %. Mais elles sont plus contraignantes manipuler et peu pratiques.

    Les granuls de bois (pellets) ou les plaquet-tes de bois dchiquet sont beaucoup plus pratiques. Ils permettent lalimentation auto-matique de la chaudire par lintermdiaire dune vis sans fin aboutissant un silo de stockage. La vis est gre par llectronique du brleur. Si vous choisissez le bois nergie, rappelons qu'il est impratif de prvoir un local pour la chaufferie et un autre pour le stockage des pellets ou des plaquettes.

    Le solaire

    Si vous optez pour cette nergie renou-velable et inpuisable, lorientation de la construction et lamnagement du terrain peuvent en dpendre.Les panneaux solaires de toiture (figure page 38) seront orients de prfrence au sud. Lhabitation doit tre oriente en consquence et dans une zone dgage. La vgtation devra galement tre prvue en tenant compte de ces points. Les panneaux peuvent aussi tre installs au sol, avec les mmes contraintes dorientation. Dans ce cas, encore une fois, il faudra rserver

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    Le bois nergie, principe de stockage et alimentation automatique en pellets

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    la partie la plus ensoleille du terrain aux panneaux et implanter la maison ailleurs. Le soleil peut tre exploit de deux faons. Les capteurs photovoltaques transforment le rayonnement directement en lectricit qui est stocke dans des batteries ou rinjecte dans le rseau (revente). Ils ne sont pas adap-ts pour faire fonctionner un chauffage lec-trique (production trop faible) mais peuvent alimenter de nombreux appareils lectriques

    faible consommation. Le solaire thermique consiste faire circuler un fluide calopor-teur antigel dans les serpentins des capteurs solaires. Les calories ainsi rcupres sont transmises par le biais dun changeur dans un ballon de stockage pour la production deau chaude sanitaire ou dans un accu-mulateur de chaleur pour la production deau chaude et le chauffage. Ce systme permet galement le rafrachissement lt.

    Les capteurs solaires en toiture

    Capteurs photovoltaques

    Capteurs thermiques

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    Nanmoins, lnergie solaire ne constitue quun apport et doit tre jumele avec une autre source de production en appoint (lec-tricit, pompe chaleur, chaudire fioul ou gaz), notamment pour le chauffage. Cette association permet de raliser des cono-mies non ngligeables (40 % dconomie avec le solaire associ une chaudire gaz condensation, par rapport une chaudire classique). En production deau chaude sani-taire uniquement, les chiffres sont encore plus probants : le solaire peut couvrir de 40 60 % des besoins en eau chaude sanitaire.

    Un mtre carr de capteurs produit environ 200 kWh par an, soit 40 l deau chaude par jour. Pour une famille de quatre personnes, il faut compter de 3 5 m2 de capteurs et un ballon de stockage de 250 300 l. Le choix doit se porter uniquement sur du matriel de qualit certifi. Les fabricants proposent dsormais de nombreuses solutions : ballons de stockage, kits solaires, capteurs, prpa-rateurs (permettant de fonctionner au tout solaire lintersaison) et systmes tout-en-un (ballon de stockage, chaudire conden-sation, module solaire et rgulation).

    Le principe du puits provenal ou canadien

    Capteurs photovoltaques

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    Le puits provenal

    Avant de passer l'tablissement des plans de la maison, il est judicieux de prvoir galement un puits provenal ou canadien. En effet, cet quipement peut influencer encore une fois limplantation du btiment sur le terrain.

    Le systme est plutt simple mettre en uvre ds lors quon le prvoit en amont. Il sagit dune technique ancestrale de rgu-lation qui met profit linertie thermique du sol. En effet, au-del dune certaine profondeur, la temprature reste constante, t comme hiver. 2 m de profondeur, la temprature est comprise en permanence entre 12 et 20 C.

    Le principe consiste donc mettre profit cette source gratuite dnergie en faisant circuler lair dans une canalisation enterre pour le rafrachir en t ou le rchauffer en hiver. Il suffit dinjecter les calories gagnes dans le logement par lintermdiaire de lchangeur dune VMC (ventilation mcani-que contrle) double flux ou dune pompe chaleur air/air (figure page 39).

    Pour mettre en uvre un puits canadien, i l convient denterrer une canalisation en polythylne de 200 mm sur une longueur comprise entre 30 et 50 m. La profondeur doit atteindre 1 m ou plus. La canalisation doit tre en pleine terre (pas de sol rocailleux) afin de permettre le meilleur change thermique. La canalisation peut tre sinueuse et passer sous les fondations de la maison.

    Coupl une VMC double flux, en t, le puits canadien permet de rduire naturel-lement la temprature dans la maison de 2 3 C. De mme, en hiver, il permet une base de chaleur gratuite pouvant atteindre jusqu 9 C.

    LORIENTATION ET LES PERFORMANCES NERGTIQUES

    Le choix du sud

    Lorientation de la maison a des consquen-ces directes sur sa consommation en nergie. Dans la mesure du possible, choisissez une orientation sud pour la faade principale, orientation qui peut varier de plus ou moins 25 C. Les pices vivre seront situes au sud pour profiter du soleil bas dhiver et donc dun apport de chaleur gratuit. Au plus fort de lt, cette exposition devient un incon-vnient et doit tre contrebalance par des protections contre lensoleillement.

    cet effet, prvoyez des auvents, des stores bannes ou un dbordement du toit (figure ci-contre). Il existe des auvents panneaux solaires qui renforcent encore lutilit dune telle installation. Si vous utilisez un logiciel pour raliser vos plans, il existe gnralement une fonction 3D qui permet de simuler len-soleillement selon les saisons et ainsi de dfi-nir le auvent le mieux adapt votre cas. Pour se protger du solei l , une autre excellente solution consiste raliser des treillages sur lesquels on fait pousser de la vgtation feuilles caduques. Vous forme-rez ainsi un cran protecteur naturel lt, mais qui laissera passer les rayons du soleil lhiver. Les pices techniques et les espaces de rangement, ncessitant peu de lumire, seront situs au nord. La faade nord sera idalement consacre laccs voiture.

    Lorientation est-ouest est galement trs apprcie, car elle permet de bnficier de lensoleillement le matin dun ct de la maison et laprs-midi, de lautre ct. Cependant, cette orientation est source

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    Exemples de protection contre l'ensoleillement

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    de vents dominants dans de nombreuses rgions et donc dintempries, et se rvle moins avantageuse dun point de vue ner-gtique. De manire gnrale, vitez le vent dominant de votre rgion.

    La maison passive

    Des rgles simples de conception et dorien-tation de la maison permettent de renforcer son efficacit nergtique et donc de rduire son impact sur lenvironnement et les rejets de gaz effet de serre. Des recommanda-tions et des labels sont dfinis cet effet : PassivHaus en Europe du nord, Allemagne, Belgique et Autriche, Minergie en Suisse, Effi-nergie en France, ZEH (Zero Energy Home) aux tats-Unis, au Japon et en Australie. Lun des standards les plus aboutis et les plus performants est celui de la PassivHaus.

    Une maison passive garantit un climat int-rieur confortable pour les habitants aussi bien en hiver quen t, sans systme de chauffage traditionnel ni de climatisation. Le besoin annuel en nergie pour le chauf-fage ne doit pas dpasser 15 kWh/m2.a (kilowattheures par mtre carr par an), soit un niveau jusqu 15 fois infrieur la consommation des btiments existants ! Ce standard, trs exigeant, est pourtant possible avec un surcot modr de construction. Le terme de maison passive dsigne le fait que la chaleur est reue principalement par le rayonnement solaire, les appareils mnagers et les habitants eux-mmes, et non pas mise par un appareil de chauf-fage. Lapport solaire peut couvrir 40 % des pertes de chaleur. Les fentres doivent avoir des performances adaptes (triple vitrage, chssis superisolant).

    Lorientation est la mme que celle indi-que prcdemment, cest--dire au sud. La surface de vitrage des pices principales au

    sud doit reprsenter 40 50 % de la surface totale. Les vitrages est et ouest ne doivent pas dpasser 20 % et les fentres orientes au nord 10 15 %.

    Lisolation doit tre renforce (de 20 35 cm disolant). Aucun pont thermique nest permis et ltanchit lair doit tre parfaite. Laration en air frais nest pas pour autant nglige, au contraire, elle est assure par un systme de VMC double flux avec changeur de chaleur haute performance, afin de rcuprer les calories de lair chaud vici extrait pour rchauffer lair frais entrant. Il est ainsi possible de rcuprer jusqu 90 % de la chaleur de lair sortant pour la trans-mettre lair entrant. En utilisant un puits canadien comme indiqu prcdemment, il est galement possible de prchauffer lair frais avant de lintroduire dans lchangeur. Le principe est rversible en confort dt, cest--dire que lon rafrachit lair extrieur avant de le faire entrer. Lensoleillement direct en t doit tre contrl, comme nous lavons vu galement, par la vgtation ou des occultations.

    Le surcot dune maison passive est de 10 % environ par rapport une construc-tion traditionnelle, contrebalancer avec les gains en nergie et la satisfaction davoir une empreinte cologique rduite.

    Naturellement, tous les systmes voqus peuvent se combiner pour aller au-del de la maison passive et atteindre la maison positive, excdentaire en production ner-gtique.

    LA RCUPRATION DES EAUX DE PLUIE ltape du projet et avant de dposer vos plans, il est galement pertinent de penser la rcupration des eaux de pluie. Vous

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    ferez des conomies sur votre facture deau et contribuerez prserver lenvironnement. Le principe est simple puisquil consiste recueillir leau des gouttires et la stocker dans une cuve enterrer ou placer dans le sous-sol (figure ci-dessus). Leau rcolte, non potable, est utilisable pour larrosage du jardin, le lavage de la voiture, etc. Lalimen-tation dun circuit deau ddi au lave-linge et aux WC tait tolr. Les rseaux privatifs deau non potable intrieurs sont dsormais dconseills par le Conseil Suprieur dHy-gine, ce qui pourrait aboutir une inter-diction pure et simple, sauf drogation. Les autorits se montrent frileuses autoriser

    ce type dutilisation non soumis la taxe dassainissement. Officiellement, il y a un danger sanitaire potentiel. En Allemagne et en Belgique, ces rseaux sont encourags avec succs depuis plus de vingt ans. Si lins-tallation est destine un usage extrieur, vous pouvez bnficier dun crdit dimpt sur le montant de lquipement.

    Sachant quune toiture permet de rcuprer jusqu 500 l par mtre carr et par an, vous pouvez dterminer lconomie ralisable en fonction de votre facture deau. Leau de pluie rcupre transite dans un filtre qui la dbarrasse des impurets et subit

    Schma d'une installation de rcupration des eaux de pluie

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    ventuellement un assainissement par UV. Un systme de pompe se met en marche ds quun robinet de linstallation est ouvert. En cas de pluie abondante, la fosse est munie dun trop-plein. En cas de manque deau dans la fosse, une alimentation de secours est prvue. Les cuves ont une capacit de 1 000 l ou plus, ce qui ncessite de bien prvoir leur implantation dans la construc-tion. Plusieurs cuves sont jumelables entre elles. Les cuves enterrer peuvent atteindre 10 000 l ce qui reprsente galement un encombrement non ngligeable prvoir sur le terrain.

    LE PERMIS DE CONSTRUIRELe permis de construire est une autorisation administrative dlivre sous rserve du droit des tiers. Il est donc recommand au deman-deur de sassurer, indpendamment de sa demande, que son projet de construction respecte bien les droits privs ventuels des tiers intresss tels que les servitudes de droit priv (servitude de passage, denso-leillement, de vue, etc.).Dans le cas dun lotissement, le projet doit respecter les rgles figurant au cahier des charges du lotissement.

    Le permis de construire est obligatoire pour toute personne physique ou morale qui dsire entreprendre ou implanter une cons-truction usage dhabitation ou autre.Il est exig galement pour tous travaux excuts sur des constructions existantes lorsquil y a extension, cration de niveaux supplmentaires, changement de destination ou modification de laspect extrieur.Un permis est ncessaire, par exemple, dans le cas de la transformation dune vieille ferme en rsidence principale ou secondaire, en cas de modification de lamnagement intrieur avec cration de nouvelles ouvertures, en cas de surlvation dune villa avec cration de

    nouvelles surfaces et modification de laspect extrieur, etc.Dans certains cas, i l existe une proc-dure simplifie, la dclaration de travaux exempts de permis de construire. Elle permet dentreprendre certains travaux de moindre importance sans faire la demande dun permis. Elle concerne les travaux ou amnagements suivants :- modification de laspect extrieur dune construction existante (faade, ravalement ou autres) ;- construction crant une surface hors uvre brute nexcdant pas 20 m2 sur un terrain supportant dj un btiment (cration dune vranda, adjonction dune pice, etc.) ;- construction dune clture.

    Enfin, certains ouvrages ne sont pas soumis ces procdures. Il sagit de la cration dune terrasse dont la hauteur nexcde pas 0,60 m au-dessus du terrain, la construc-tion de murs intrieurs une proprit de hauteur infrieure 2 m et tous les travaux de modification intrieure nentranant ni changement de destination, ni cration de surfaces nouvelles, ni modification de laspect extrieur.

    La demande du permis de construire est tablie sur un formulaire type, valable pour lensemble des communes. Elle doit tre dpose en mairie en quatre exemplaires, accompagne de plusieurs documents et contre remise dune dcharge. Vous pouvez galement adresser votre demande par lettre recommande avec accus de rception la mairie. Dautres exemplaires peuvent tre ncessaires dans certains cas spcifiques.Dans les cas courants, le dossier accom-pagnant la demande comprend les pices suivantes :- le plan de situation, qui permet de localiser clairement le terrain sur la commune. Il peut tre remplac par un extrait du plan cadastral de la commune (figure ci-contre) ;

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    Exemple d'extrait du plan cadastral

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    - le plan masse des constructions, cot en trois dimensions (longueur, largeur, hauteur), qui permet de voir comment le projet se situe sur le terrain, ventuellement comment il se situe par rapport aux autres btiments, et comment il est raccord aux diffrents rseaux ;- les plans des faades du ou des btiments et le dessin des cltures, qui prsentent laspect extrieur du projet ;- une ou des vues en coupe du projet, qui prcisent limplantation de la construction sur le terrain et lamnagement des espaces extrieurs ;- deux photos au moins dont les angles de prise de vue doivent figurer sur le plan de situation et le plan masse, permettant de situer le terrain respectivement dans le paysage proche et loign et dapprcier la place quil occupe ;- un document graphique reprsentant la future construction sur une photo montrant le terrain et ses environs, afin de permettre dapprcier linsertion du projet dans son environnement, son impact visuel, le traite-ment des accs et des abords ;- une notice descriptive, qui dtaille le paysage et lenvironnement existants et qui expose et justifie les dispositions prvues pour assurer linsertion du projet dans ce paysage.Des dmarches complmentaires ou dautres documents peuvent tre demands afin de rpondre des situations particulires (dmolition de btiments existants, abattage darbres, construction dans un lotissement, etc.).Il est noter que lorsque le projet prvoit la plantation darbres hautes tiges, les docu-ments graphiques doivent faire apparatre la situation lachvement des travaux et la situation long terme, aprs que les arbres auront pouss.

    Pour vous accompagner dans votre projet, certains dpartements ont cr un organisme

    qui a pour but daider et dinformer le public : le conseil darchitecture, durba-nisme et denvironnement (CAUE).

    Le dlai dinstruction du permis de construire est compris entre deux et quatre mois. Ce dlai peut tre prolong dun deux mois lorsque des services extrieurs sont consults.

    La dcision daccorder le permis de construire est prise sous la forme dun arrt municipal ou prfectoral. Elle rappelle, entre autres, les prescriptions imposes au constructeur et le respect des rglements de construction.Le permis de construire devient caduc lors-que les travaux ne sont pas entrepris dans un dlai de deux ans compter de la notification du permis de construire.Il en est de mme si les travaux sont interrom-pus pendant plus dun an. Toutefois, il peut tre prorog sous certaines conditions.Rappelons que le permis de construire est dlivr sans prjudice du droit des tiers.

    Si les travaux ont lieu en bordure du domaine public et si des chafaudages empitent sur ce domaine, une autorisation temporaire doccupation doit tre demande la mairie du lieu.Si les ouvrages sont situs en limite de voirie publique, un arrt dalignement doit tre demand.

    Comme indiqu, si la SHON dpasse 170 m2, lintervention dun architecte est obligatoire pour le dpt du permis de construire (arti-cle 3 de la loi sur larchitecture du 3 janvier 1977). Son intervention est galement requise si lextension dun btiment ajoute celle de ce btiment dpasse 170 m2. De mme, si la construction se trouve dans un secteur protg, le recours un architecte est obligatoire.

    Les architectes, personnes physiques ou morales (socits darchitecture), sont

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    inscrits sur un tableau rgional qui leur confre le droit dexercer sur lensemble du territoire national. Ce tableau est disponible dans toutes les mairies.

    Pour tre inscrits sur le tableau rgional, les architectes doivent tre titulaires dun diplme, certificat ou autre titre darchitecte franais ou tranger reconnu par ltat et obtenu au terme soit de cycles dtudes soit de cycles de formation professionnelle.

    LES FORMALITS APRS L'OBTENTION DU PERMIS DE CONSTRUIREAprs lobtention du permis de construire et avant le dmarrage du chantier, un certain nombre de dmarches doivent tre effec-tues, ainsi que dautres en fin de travaux.

    La publicit du permis

    Conformment au dcret n 88-471 du 28 avril 1988, ds la notification de loctroi du permis de construire, laffichage de ce dernier sur le terrain est assur par les soins du bnficiaire sur un panneau rectangulaire dont les dimensions sont suprieures 80 cm (figure ci-dessous).

    Ce panneau doit comporter les informations suivantes :- le bnficiaire du permis de construire ;- la date et le numro ;- la nature et les caractr ist iques des travaux ;- la superficie du terrain, la superficie de plan-cher autorise, la hauteur des constructions par rapport au terrain naturel ;- ladresse de la mairie o le dossier peut tre consult.Ces renseignements doivent demeurer

    Aprs l'obtention du permis de construire, le bnficiaire est soumis une obligation d'affichage.

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    lisibles de la voie publique pendant toute la dure du chantier.

    Un extrait de la dcision accordant le permis de construire est affich la mairie du lieu, jusqu la dclaration dachvement des travaux. Toute personne intresse peut consulter le dossier dans les locaux de la mairie.

    Il est important de noter que laffichage dtermine le point de dpart du dlai de recours des tiers (deux mois) contre le permis de construire. Le bnficiaire doit donc tre en mesure de le prouver par tous les moyens (constat dhuissier, tmoignage de voisins ou autres). Dautre part, il est conseill de ne pas engager les travaux avant lachvement du dlai de recours.

    Louverture de chantier

    Ds louverture du chantier, le bnficiaire du permis de construire adresse la mairie du lieu une dclaration douverture de chan-tier en trois exemplaires. Cette dclaration, tablie sur un formulaire rglementaire, est soit dpose contre dcharge la mairie, soit envoye par pli recommand avec accus de rception.

    Lachvement de travaux

    Dans un dlai de trente jours dater de lachvement des travaux, le bnficiaire du permis de construire adresse la mairie du lieu une dclaration attestant cet ach-vement. Elle est tablie en trois exemplaires sur un formulaire rglementaire et dpose dans les mmes conditions que la dclaration douverture de chantier.Un btiment est considr comme achev lorsque ltat davancement est tel quil permet une utilisation normale, cest--

    dire que seuls restent effectuer quelques travaux mineurs de finition, peinture ou papier peint.

    Lorsquun architecte a dirig les travaux, il doit dclarer leur conformit avec le permis de construire sur les points suivants : implan-tation, destination, aspect extrieur, dimen-sions, amnagements extrieurs.

    Le certificat de conformit

    Lorsque les travaux ont t raliss confor-mment aux rgles et conditions prescrites par le permis de construire, lautorit comp-tente dlivre un certificat de conformit dans les trois mois qui suivent la rception de la dclaration dachvement de travaux.Le contrle de la conformit porte sur les points suivants : implantation des btiments, destination, aspect extrieur, dimensions, amnagements extrieurs.

    IMPLANTER LE BTIMENT D'APRS LES PLANSLimplantation du btiment consiste le positionner sur la parcelle de terrain, par rapport ses limites. Selon les cas, lim-plantation peut rpondre des conditions particulires.

    Dans un lotissement, une zone dimplanta-tion est frquemment figure sur les docu-ments, imposant des distances minimales par rapport aux parcelles voisines et au domaine public (figure ci-contre). Ces zones sont gnralement restrictives et ne permettent pas une grande latitude dans le choix de limplantation.

    Dans de nombreuses communes, des rgles durbanisme prcisent les conditions respecter pour implanter une construction,

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    Les zones dimplantation des maisons dans un lotissement

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    indpendamment des zones constructibles et des zones non constructibles.Quel que soit le terrain, une distance mini-male peut tre fixe par rapport la voirie ou tout autre ouvrage dintrt public existant ou projet. Une zone non dificandi peut tre impose, obligeant construire un certain retrait par rapport la voie.

    Il est parfois prfrable de faire appel un gomtre expert, selon les rgles qui vous sont imposes, en particulier si celles-ci sont strictes et quil nexiste pas de marge de tol-rance. Le gomtre implante votre btiment et met votre disposition des documents qui sont opposables aux tiers.

    linverse, si la surface de votre terrain est suffisamment grande et si vous ntes

    pas soumis une rglementation stricte, il vous est possible dimplanter vous-mme le btiment, laide des appareils mesurant les longueurs, les angles et les niveaux : dca-mtre, chane darpenteur, distancemtre, niveau lunette, thodolite, etc.

    Sur un terrain peu pentu, de lordre de 10 %, cette opration ne prsente pas de difficults majeures. Il nen est pas de mme sur un terrain forte pente. L encore, il est prf-rable de faire appel un gomtre expert.

    Pour procder limplantation du btiment, lune des mthodes les plus simples consiste dfinir une ligne de base, limite dalignement par exemple, et une ligne fictive perpendicu-laire cette base. Le btiment est implant par rapport ces deux axes par des couples

    L'implantation dun btiment par coordonnes rectangulaires

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    de coordonnes correspondant chacun des angles du plan de la maison (figure page 50). Les angles sont matrialiss sur le terrain laide de piquets ou de bornes.

    Cependant, les piquets ou les bornes seront une gne pour les travaux. Afin de permettre leur bonne ralisation, il est ncessaire de reporter ces points en retrait de lemplace-ment rel de la construction. Pour ce faire, on a recours des chaises. Leur loigne-ment par rapport au btiment doit tenir compte de lemprise des terrassements et des surlargeurs de travail (zones de passage et de manuvre), soit toujours plus dun mtre des limites de la construction (figure ci-dessous).

    Les chaises se composent de deux piquets enfoncs dans le sol, relis entre eux par une planche fixe horizontalement 0,50 m environ. Une pointe (clou) ou deux pointes croises cloues sur la partie suprieure de la planche matrialisent le prolongement de laxe des murs. Ensuite, pour positionner les axes des murs du btiment, il suffit de tendre un cordeau entre les pointes des diffrentes chaises.

    L'TUDE DES SOLSAvant dentreprendre les travaux, il est utile de connatre la qualit du sol sur lequel va prendre appui votre construction. Cette

    Le report des points dimplantation dun btiment

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    tude va permettre de dterminer le type de fondations et quel niveau elles seront ralises. Deux cas de figure peuvent se prsenter.

    Si le terrain fait partie dun lotissement, il est possible que le lotisseur ait fait effectuer des tudes de sol, auquel cas il doit vous les communiquer. Si les tudes nont pas t effectues et que des btiments sont dj construits, vous pouvez obtenir des rensei-gnements auprs des propritaires ou des entrepreneurs qui ont ralis les travaux.Si le terrain ne fait pas partie dun lotisse-ment et quaucune information ne vous est fournie, il convient de se renseigner. En gnral, compte tenu de la faible surcharge apporte par le btiment, une tude auprs

    du voisinage vous permettra de connatre de faon satisfaisante le niveau dassise des fondations.

    dfaut, lorsque le sol est de qualit normale (gravier, gravier argileux, etc.), un ou deux sondages la pelle hydraulique une profondeur de 3 ou 4 mtres, voire plus en prsence de sous-sol, permettent de dfinir le niveau dassise. La profondeur atteinte doit permettre de reconnatre toutes les couches de terrain pouvant tre influences par la construction.Dans le cas le plus courant de fondations sur semelles filantes, la profondeur des fouilles correspond environ trois fois la largeur dune semelle, partir de sa base (figure ci-dessous).

    La profondeur de sol reconnatre

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    Le principe du pntromtre statique

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    Cette pratique nest applicable que pour les sols qui ont une certaine cohrence. Ce nest pas le cas des sols htrognes ou de qualit mdiocre. Lintervention dun bureau dtu-des gotechniques est alors ncessaire.

    partir de sondages la pelle hydraulique, au pntromtre ou par tout autre moyen, ce spcialiste dtermine la nature du sol, le niveau dassise des fondations, le taux de travail admissible, la prsence ou non dune nappe phratique et son volution dans le temps. Il dfinit le type de fondations retenir (semelles filantes, dallage, radier, puits, etc.) et tablit un rapport qui engage sa responsabilit.

    En fonction de la qualit du sol, un drainage en priphrie du btiment peut tre prco-nis. Dans ce cas, il convient de contrler les possibilits de rejet des eaux rcupres.

    Le pntromtre est un appareil quip dune tige mtall ique termine par un cne. Sous laction dun vrin crmaillre ou hydraulique, la pointe pntre dans le sol en rencontrant une certaine rsistance. Un dispositif permet de mesurer leffort exerc sur la pointe (figure page 53). Les mesures sont effectues tous les 25 cm ou chaque variation apprciable de la rsistance. Les rsultats sont reports sur un diagramme indiquant en ordonnes les profondeurs en mtres et en abscisses la rsistance la pntration (Rp) en mgapascals (MPa) ou en dcanewtons par cm2 (daN/cm2). Linterpr-tation de ce diagramme permet de prciser les caractristiques des sols rencontrs et de dfinir le principe des fondations.

    Lessai se poursuit jusqu une profondeur dtermine lavance ou jusquau refus.Plusieurs modles dappareils sont utiliss selon les cas. Les appareils lgers dune pous-se de 2,5 t, trs maniables, sont utilisables sur tous les terrains mme forte pente. Les

    appareils lourds sont ncessairement monts sur camion.Le mode daction utilis pour la pntration de la pointe est galement dterminant. Il peut tre statique, dynamique ou stato-dynamique.I l est noter que le pntromtre est inefficace en prsence de blocs rocheux importants.

    LE RACCORDEMENT LA VOIRIE ET AUX RSEAUXToute construction envisage par un parti-culier, une entreprise ou une collectivit ncessite de vrifier la viabilit du terrain sur lequel sera ralis louvrage. Cette intervention a pour but de rendre le terrain accessible en toute circonstance et de rpon-dre aux conditions minimales dhygine et de confort. Cest pourquoi il faut prvoir un systme dassainissement et le raccordement aux diffrents rseaux de fluides, dnergies et de communications. Plusieurs cas sont possibles selon que le terrain se trouve ou non dans un lotissement.

    Cas dun lotissement

    Lorsque le terrain fait partie dun lotissement, les travaux de viabilit sont relativement simples. En effet, la mise en vente des lots ne peut tre effective que si la viabilisation du lotissement a t ralise par le lotisseur. Les diffrents points de raccordement sont prciss sur les plans et matrialiss sur le terrain (figure ci-contre) : abaissement de trottoir ou zone dimplantation pour la voie de desserte, regards en attente pour les eaux uses et les eaux pluviales, coffrets de branchement pour les diffrents fluides et nergies, chambre ou botier en attente pour les rseaux de tlcommunication et de tldistribution.

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    Cas dun terrain isol

    Lorsque le terrain acquis est isol, il est ncessaire dentreprendre des dmarches auprs de la mairie et des services concds pour vos raccordements. Il sagit de dfinir les points et niveaux de raccordement sur la voie publique des accs des vhicules et des pitons ainsi que les emplacements des branchements aux diffrents rseaux.

    La voirie

    Pour la voirie, les services techniques de la mairie ou de la Direction dpartementale

    Plan de principe des raccordements la voirie et aux rseaux dans un lotissement

    de lquipement vous communiqueront, sur demande crite, la zone autorise de raccordement de votre voie de desserte ainsi que le niveau de la chausse.

    Lassainissement

    Si un rseau dassainissement public existe (tout--lgout), il peut tre de type unitaire ou sparatif, auquel cas, un ou deux branche-ments sont prvoir sur le rseau. cet effet, une demande de raccordement est dpose en mairie ou auprs des services concerns. Si des regards en attente existent en limite de proprit, il suffit de raccorder les rseaux privs sur ceux-ci. Si aucun regard nexiste,

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    le ou les branchements sont raliser dans les rgles de lart, par une entreprise agre, aux frais du demandeur. Un ou deux regards de visite sont placs sur le domaine public, en limite de proprit.

    Le rseau dassainissement est dit unitaire (figure ci-contre) lorsquil est compos dun seul collecteur qui reoit lensemble des eaux rejetes par les riverains : eaux vannes, eaux uses, et eaux pluviales.

    Le rseau dassainissement est dit sparatif lorsquil est compos de deux collecteurs : lun est rserv aux eaux vannes (WC) et aux eaux uses (eaux mnagres) qui transitent par une station dpuration ; lautre collec-teur reoit exclusivement les eaux de pluie qui ne ncessitent pas de traitement.

    Ds lors quil existe un rseau dassainis-sement public, vous tes tenu de vous y raccorder. Dans le cas o le point de rejet de votre habitation est en contrebas du rseau

    dassainissement, vous devez alors avoir recours une station de relevage (figure ci-dessous). Dans la mesure du possible, les eaux pluviales sont vacues dans le terrain, dans le milieu naturel, ou mieux, rcupres comme indiqu plus haut.

    Sil nexiste pas de rseau public, u