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Diagnostic environnemental sur quatre communes mézencoles : Saint-Clément, Borée, Chaudeyrolles, Les Estables Licence professionnelle « promoteur du patrimoine territorial » option « gestion des espaces naturels de loisirs ». avril 2003

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Diagnostic environnemental sur quatre communes mézencoles : Saint-Clément, Borée, Chaudeyrolles, Les

Estables Licence professionnelle « promoteur du patrimoine territorial » option « gestion des espaces naturels de loisirs ». avril 2003

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Remerciements Après avoir passé une semaine sur le territoire mézencol afin d’établir un diagnostic environnemental, les étudiants de l’option « gestion des espaces naturels et de loisirs » tiennent à remercier les personnes qui ont contribué au bon déroulement de ce stage, malgré quelques ennuis climatiques.

Tout d’abord merci à l’équipe d’encadrement ; Sébastien (pour son aide), Nicolas (pour sa grande maîtrise de Mapinfo), Guy (pour sa confiture de myrtilles et sa connaissance du territoire), et Monique (pour ses suggestions « tombées à l’eau »).

Sur le terrain, nous avons pu apprécier l’accueil qui nous a été fait et la coopération des acteurs locaux. Nous remercions donc :

• aux mairies de Chaudeyrolles, Borée, Les Estables, Saint-Clément. • La communauté de communes du Mézenc. • L’Association Mézenc-Gerbier. • L’Association Mézenc pulsions. • L’ONF d’Ardèche et Haute-Loire. • La DDAF d’Ardèche et Haute-Loire. • ADASEA de l’Ardèche. • Les fédérations des chasseurs et des pêcheurs des deux départements. • Les chambres d’agriculture d’Ardèche et Haute-Loire. • Les CAUE d’Ardèche et Haute-Loire. • Les conseils généraux d’Ardèche et Haute-Loire. • Le CPIE du Velay. • Syndicat Eyrieux Clair. • Les Archives départementales de l’Ardèche. • Monsieur SAGNAL (relevés météorologiques). • MétéoFrance. • Jean LEDINDON (rien que pour son nom). Tous ces acteurs nous ont fourni de précieux renseignements nécessaires à l’étude du

territoire. Sans oublier les aubergistes pour la bonne souplette et l’hostellerie.

Qu’aurait été ce stage sans les berceuses de Sébastien, la guitare de Charly, les nuits insomniaques d’Eve ( en opposition à Marion) qui nous a tenu en suspens et tous les autres qui se sont supportés mutuellement. Et un grand merci au garagiste de Fay-sur-Lignon qui a réalisé son chiffre d’affaires annuel en une semaine grâce aux Sébastien. Enfin à l’agriculteur des Estables pour avoir sorti cinq jeunes inconscients des congères et de la froidure (ennuis climatiques relatés au début).

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SOMMAIRE Introduction………………………………………………………………………………page 3 I) Méthodologie…………………………………………………………………………..page 4

A) Préparation du diagnostic………………………………………………...…..page 4 1) Les thèmes …………………………………………………………...page 4

a) Etat des lieux ………………………………………………page 4 b) Occupation du sol ………………………………………….page 4 c) Procédures environnementales …………………………….page 4 d) Problèmes environnementaux liés à l’activité humaine …...page 4

2) Recherche documentaire……………………………………………..page 4 3) Typologie des unités paysagères……………………………………..page 5

B) Arrivée sur le terrain………………………………………………………….page 6 C) Retour de stage……………………………………………………………….page 6

II)Présentation du territoire………………………………………………………………page 7

A) Situation géographique………………………………………………………..page 7 B) Climatologie ………………………………………………………………….page 7 C) Relief …………………………………………………………………………page 8 D) Géologie ……………………………………………………………………...page 9 E) Pédologie ………………………………………………………………..…...page 10 F) Hydrologie ………………..………………………………………………….page 10 G) Ecologie générale ………………………………………………………..….page 11

1) Les séries naturelles de végétation de l’étage montagnard ….………page 11 a) La prairie …………………………………………………...page 12 b) La pelouse ……………………………………………….….page 12 c) La lande …………………………………………………….page 12 d) La forêt de pins ……………………………………………..page 13 e) La forêt caducifoliée ………………………………………..page 13

2) Les séries naturelles de végétation de l’étage subalpin ……………...page 13 3) Les zones humides …………………………………………………..page 14 4) La faune du territoire diagnostiqué ………………………………….page 14

H) Cadre juridique ……………………………………………………………...page 15 1) Protection ……………………………………………………………page 15 2) Inventaire …………………………………………………………….page 16 3) Gestion ………………………………………………………………page 17 4) Engagements internationaux ………………………………………...page 17 5) Mesure agro-environnementale ……………………………………...page 17

I) Situation socio-économique ………………………………………………….page 18 1) Evolution de la population par commune entre 1982 et 1999 ……….page 18 2) Evolution du nombre d’exploitations agricoles entre 1988 et 2000 …page 18

III) Analyse cartographique des unités paysagères …………………………………….page 19 A) Cadre général…………………………………………………………….….page 19 B) Répartition des séries végétales …………………………………………….page 23

1) Les forêts …………………………………………………………….page 23 2) Les milieux semi-ouvert ……………………………………………..page 25 3) Les milieux ouverts ………………………………………………….page 26 4) Les milieux sub-alpins ………………………………………………page 27

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C) Commentaire ……………………………………………………………….page 28 IV) Les risques environnementaux liés à l’activité humaine …………………………..pape 31

C) A) Milieu herbacée ………………………………………………………....page 31 1) Risques environnementaux liés à l’agriculture …………..………….page 31 2) Risques environnementaux liés au tourisme ………….……………..page 31

B) Milieu forestier ……………………………………………….……………..page 38 1) Risques environnementaux liés au tourisme ……..……………….…page 38 2) Risques environnementaux liés aux pratiques sylvicoles …………...page 38

C) Milieu humide ……………………………………………………………....page 38 1) Risques environnementaux liés à l’agriculture ……………………...page 39 2) Risques environnementaux naturels ………………………..……….page 39 3) Risques environnementaux liés au tourisme ...…………………..…..page 39 4) Risques environnementaux liés aux activités anthropiques ….……...page 40

D) Micro-milieu rocheux ………………………………………………………page 40 Conclusion sur les risques ……………………………………………………...page 40

CONCLUSION ………………………………………………………………………...page 42

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Introduction

Dans le cadre de la licence professionnelle « Promoteur du Patrimoine Territorial », il a été demandé aux étudiants de l’option « gestion des espaces naturels de loisirs » d’effectuer un diagnostic environnemental. Celui-ci a concerné quatre communes du massif du Mézenc : Chaudeyrolles, Les Estables côté Haute-Loire et Saint-Clément, Borée côté ardéchois. Ce travail ne résulte pas d’une commande professionnelle mais consiste à une application concrète du diagnostic environnemental dans un but pédagogique.

Le territoire a été choisi pour plusieurs raisons. D’une part, l’équipe d’encadrement (Guy Lemperière et Sébastien Fleury) travaille déjà sur le massif du Mézenc. D’autre part, les étudiants ont eu l’occasion d’appréhender le territoire par le biais d’un diagnostic territorial effectué en novembre 2002. Ce site s’avère intéressant par les différents paysages qu’il présente : hautes terres où se mêlent prairies, landes et forêts. Ce massif a été l’objet de nombreuses études du fait de sa richesse patrimoniale, sa diversité biologique et ses vastes espaces préservés. Pays de confins situé à cheval sur l’Ardèche et la Haute-Loire, les activités humaines se résument à l’agriculture avec une ouverture récente au tourisme. Les étudiants ont donc dû établir préalablement un diagnostic technique en effectuant des recherches bibliographiques et webliographiques afin de mieux connaître le territoire dans son aspect environnemental, puis un diagnostic sensible lors de la phase terrain en réalisant des entretiens avec les acteurs, des études paysagères et des recueils de données. Ces deux phases de diagnostic s’appuient sur un concept visant à déterminer les forces et faiblesses de ce territoire d’un point de vue environnemental en établissant un état des lieux par la méthode décrite auparavant. Des données récoltées découle un rapport rédigé par les étudiants. En premier lieu, un atlas cartographique présente les différents points abordés (relief, hydrologie, végétation…), qui nous ont servi de supports pour la définition des unités paysagères. La répartition de chacune de ces unités est présentée dans cet atlas. Ensuite, les risques liés aux pratiques et à l’utilisation des milieux sont identifiés. Enfin, les liens entre les risques et les unités paysagères sont mis en avant pour définir d’éventuelles prospectives.

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I) Méthodologie : organisation du travail

A) Préparation du diagnostic

Préalablement à notre semaine de stage sur le territoire, nous avons défini des thèmes d’étude sur lesquels nous avons, par groupe, réalisé des recherches . 1) Les thèmes

a) Etat des lieux

o Milieux terrestres : géologie, relief, pédologie, climatologie, hydrologie, écologie.

o Milieux aquatiques et zones humides.

⇒ recherche cartographique.

b) Occupation du sol

o Recherche des cartes de végétation. o Etude du Recensement Général Agricole et Recensement Général de la

Population pour connaître les activités socio-économiques.

c) Procédures environnementales

o Recherche sur le site de la DIREN et du ministère de l’Environnement des zonages réglementaires de protection (ZNIEFF, PNR, Natura 2000, RBD…)

o Recherche d’informations sur les mesures agri-environnementales (MAE, CTE, CAD).

d) Problèmes environnementaux liés aux activités humaines

Les impacts de l’agriculture, sylviculture, tourisme et loisirs, qualité des eaux…

⇒ informations recherchées à partir de contacts téléphoniques avec des organismes professionnels.

2) Recherche documentaire

Pour obtenir un maximum d’informations sur ces thèmes, un groupe d’étudiants a réalisé une recherche bibliographique.

Tous ces renseignements ont pu être complétés par les recherches cartographiques (cartes de végétation, de géologie…) et les recherches webliographiques (site de la DIREN…).

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En outre, nous avons pris contact avec différents organismes professionnels et des collectivités publiques et territoriales pour obtenir des entretiens et/ou de nouvelles informations concernant les études déjà réalisées sur ce secteur (annexe n°1). 3) Typologie des unités paysagères

A partir de ce travail, nous nous sommes tous réunis afin de proposer et valider des critères de lecture paysagère pour les relevés de terrain :

Végétation Topographie (3)

Problèmes environnementaux

Espèce dominante (série)

Taux de recouvrement (%)

étage convexe concave Observation Potentiels

N° Unité paysagère

Nature (1)

A reporter sur les cartes

Type d’anthropisation

(2)

(1) Labour/culture Landes Forêt Prairie Eboulis Rivière Pelouse Haies Autres Friches Zones humides

(2) Agri-sylviculture Urbanisation Artisanat/industrie 1 = (-) 2 = (=) 3 = (+)

(3) Accidenté Vallonné Plaine

Définition : Une partie homogène du paysage est une unité paysagère. Celle-ci est caractérisée par le type de végétation présent en majorité sur cette surface. Les unités paysagères retenues pour cette étude sont :

1. Forêt artificielle en monoculture (ex : épicéa, pins) 2. Forêt caducifoliée (ex : hêtre) 3. Forêt résineuse (ex : pin, sapin) 4. Forêt mixte (ex : hêtraie/sapinière) > 2 espèces dominantes (+/- 50/50) 5. Ripisylve (végétation du bord des cours d’eau) 6. Lande, broussaille (ex : genêt, fougère) 7. Lande sub-alpine (ex : genévrier nain) 8. Pelouse, écobuage 9. Prairie, bocage 10. Pelouse sub-alpine (ex : Pulsatille) 11. Zone humide (ex : tourbière, marais, prairie humide) 12. Rocher, éboulis, falaise… 13. Eau douce intérieure (ex : cours d’eau, mare, lac, étang) 14. Culture, plantation 15. Ville, village, décharge, zone urbanisée, carrière

Enfin, un groupe s’est chargé des questions logistiques pour la semaine de terrain (budget, repas, transport… ) et d’envoyer des courriers aux maires des quatre communes concernées afin de les informer de notre étude (lettre et budget en annexes n°2 et 3).

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B) Arrivée sur le terrain

Le premier jour, nous avons réalisé une excursion d’immersion sur le territoire afin d’identifier l’ensemble des unités paysagères que nous serions susceptibles de rencontrer et de définir une méthode de lecture commune au groupe.

Le deuxième jour, chaque groupe a commencé le relevé des unités paysagères et l’instruction des grilles. A l’issue de cette journée nous avons exposé les problèmes que nous avions pu rencontrer. Il s’est avéré que la différenciation de certaines unités paysagères (notamment prairies, pelouses) n’était pas une évidence pour tous. Ceci nous a amené à regrouper certaines de ces unités en une seule. Elles ont été déterminées en fonction de la végétation dominante (taux de recouvrement supérieur ou égal à 50 %). De même, d’un commun accord nous avons décidé d’abandonner l’instruction des critères topographiques, ceux-ci semblant difficilement définissables.

Une fois les relevés réalisés, nous avons procédé à une saisie informatique et cartographique des données.

A noter que les conditions climatiques rudes du secteur d’étude ne nous ont pas permis d’effectuer un inventaire exhaustif des unités paysagères. Cependant, nous avons pu mettre en évidence les principales caractéristiques de la zone. La saisie informatique nous a permis d’aborder des notions d’écologie du paysage et de définir les matrices paysagères.

Afin de compléter les informations recueillies sur le terrain, nous sommes allés aux rendez-vous que nous avions préalablement fixés avec les structures professionnelles et les collectivités territoriales et publiques. D’autres informations ont pu être collectées lors des rencontres faites sur le terrain.

En fin de semaine, nous avons réalisé un plan pour la rédaction du rendu du diagnostic environnemental.

C) Retour du stage :

Nous nous sommes attachés à finaliser et mettre en forme l’ensemble des informations et à rendre compte des données recueillies. Pour la rédaction du rendu des groupes ont été formés en fonction des différentes parties du plan. Une restitution orale a eu lieu. Bien que non représentative de l’ensemble du travail effectué, elle à permis à chacun d’évaluer les difficultés de coordination d’un travail d’équipe. Ainsi, nous saurons tirer les enseignements de cette expérience qui nous servira dans notre future vie professionnelle.

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Situation géographique du territoire d’étude

Borée

Saint ClémentChaudeyrolles

Les EstablesMont Mézenc

10 km

DROMELOZERE

CANTAL

PUY-DE-DOMEISERE

GARD

LOIRE

ARDECHE

HAUTE-LOIRE

Valence

Le Puy-en-Velay

Annonay

Aubenas

Privas

Montelimar

Saint-Etienne

Mende

Légende

DépartementsVilles >10 000 habitantsTerrain d'étude

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II)Présentation du territoire

Les 4 communes étudiées lors de ce diagnostic environnemental sont localisées au sein du massif du Mézenc, pays de confins entre l’Ardèche (07) et la Haute-Loire (43).

A) Situation géographique

Le mont Mézenc (1753 m), point culminant du massif, est situé à 30 km à l’Est du Puy-en-Velay (43), à 60 km au Sud de Saint-Étienne (42) et à 55 km à l’Ouest de Valence (26).

c

Si le mont Mézenc est localisé dans le département ardéchois, son imposante masse constitue la barrière administrative entre le département de l’Ardèche et celui de la Haute-Loire, et par là entre les régions Auvergne à l’Ouest et Rhône-Alpes à l’Est. Les communes de Chaudeyrolles et des Estables sont ainsi situées sur le plateau altiligérien alors que celles de Borée et de Saint-Clément sont limitées au versant ardéchois du massif du Mézenc.

psiamalmdppampnp

Mont Mézen

B) Climato

Le climaet des tendancestempératures mlogiquement lesla fin de l’été, qimportants car c

Les

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printemps situés en m des crues immportant pei lié à la rude

Licence PPT / 2003

ude » avec des tendances alpines et subalpines sur le Mézenc s sur le reste du territoire. Ces tendances se traduisent par des

pectivement de 4°C et 7°C. Les températures d’été sont (environ 20°C), mais marquées par une baisse importante dès oquer des gelées importantes. La végétation subit des dégâts t soudaines.

rme de neige. Les es par une forte et à l’automne, les

ai et en octobre, ceci portantes. Le manteau

ut quant à lui rester sse des tendances montagnardes.

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Congère
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On remarque tout de même une différence entre les territoires située au nord et ceux au sud du Mézenc : au sud certaines zones abritées présentent un faciès subméditerranéen alors qu’au nord les zones soumises à la « burle » (vent froid soufflant du nord) subissent les conditions plus rudes. Ce vent violent forme des congères importantes, qui bloquent les différents réseaux routiers, mais peut aussi engendrer des dégâts à la végétation arbustives et arborées.

C) Relief

Le massif du Mézenc concerne des secteurs dont l’altitude varie de 700 m au fond de la vallée de la Saliouse sur la commune de Borée, à 1753 m au sommet du mont Mézenc. Si le mont Mézenc ainsi que les différents sommets voisins (Mont d’Alambre) constituent l’élément central du territoire, le relief ne se limite pas à ces seuls sommets. En effet, au nord de la zone d’étude (Chaudeyrolles), on entre progressivement dans le plateau volcanique et granitique du mont Meygal, qui ne descend pas en dessous de 1100 m.

Licence PPT / 2003

A l’Ouest, c’est le plateau du Mézenc (Les Estables) à une altitude moyenne de 1200 m. Ce plateau dans sa partie occidentale est découpé par des ravins creusés par les cours d’eau de la Gazeille et de la Veyradeyre. Licence PPT / 2003

A l’Est, la limite départementale avec l’Ardèche suit la ligne de partage des eaux Loire/Rhône (Atlantique/Méditerranée). Cette ligne est une frontière paysagère très marquée dans le relief. Aux vastes espaces plans côté Loire, succèdent les vallées de la Saliouse, de la Rimande et de l’Eysse, profondément inscrites dans le relief, et un chaos de pics nombreux et très découpés.

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D’anciennes dynamiques glaciaires ont modelé ces surfaces. Ainsi s’est formé le cirque des Cuzets.

Licence PPT / 2003

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Au sud, le relief englobe le haut bassin versant de la Loire naissante avec sa succession de sucs.

D) Géologie

La géologie du territoire d’étude est très fortement liée à l’activité volcanique. On repère ainsi cinq grands types de roches : ♦ Les trachytes et phonolites alcalins qui forment des dômes d’extrusion formant ainsi des points culminants sur les 4 communes : Mont Signon, Mont Mézenc, les sucs de borée, Mont d’Alambre, Rocher Tourte. ♦ Les trachy-andésites alcalins qui se retrouvent majoritairement au pied des points culminants du territoire : Mont Mézenc, Mont Signon, Mont d’Alambre, Rocher Tourte. ♦ Les basaltes, basanites et ankaramites en coulées, necks et filons restent des dizaines de coulées superposées formant à leurs extrémités des abrupts : on les retrouve principalement sur Saint Clément, Borée et les Estables. ♦ Les granites d’anatexie hétérogène à cordiérites et riches en biotites. ♦ Les anatexites leucocrates à cordiérites indifférenciés.

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C’est deux derniers types de roches se retrouvent dans les zones basses des communes et principalement sur les communes ardéchoises, alors que les deux premiers types se retrouvent sur les communes altiligériennes.

Il est à signaler, sur les communes de Chaudeyrolles (au niveau des narces) et de Borée, la présence de pyroclastites (produit de l’explosion de coulée basaltique). L’ensemble de ces roches sont imperméables, ce qui peut engendrer des conséquences aux niveaux des écoulements d’eaux en surface.

E) Pédologie

On distinguera sur le massif du Mézenc, deux catégories de sols : ♦ Les sols sur roches-mères métamorphiques (gneiss, schistes, micaschistes, granites, migmatites) ♦ Les sols sur roches-mères volcaniques (basaltes, phonolites, trachytes, scories basaltiques)

Les types de sols présents sur les roches-mères métamorphiques se différencient en fonction de l’altitude. A haute altitude, au-dessus de 1500 m comme sur le mont Mézenc et d’Alambre, on peut observer des podzosols humiques à moder pseudoalpin très riches en matière organique, sous les landes. Entre 1300 et 1500 m, se développent des cryptopodzoliques bruns à moder pseudoalpin et des podzols humo-ferrugineux. Enfin, en dessous de 1300 m, on trouvera des sols bruns à moder.

Sur roches-mères volcaniques, on trouve des andosols. Il s’agit de sols à allophanes qui sont des gels silico-alumineux. Les andosols présentent des horizons supérieurs riches en matière organique et des humus de type mull. En fonction de l’altitude, nous serons en présence d’andosols oligotrophes (acides) à haute altitude, et d’andosols mésotrophes (essentiellement sur basaltes) entre 1000 et 1400 m. Ces sols se développent dans les montagnes où règne une forte humidité. En général, la forêt ou la prairie recouvrent ces sols, qui du fait de leur forte porosité et de leur bonne aération facilitent la pénétration des racines. Les andosols oligotrophes sont eux, moins fertiles ou même défavorables à la végétation car ils contiennent de l’alumine libre toxique pour les racines de certaines plantes.

F) Hydrologie

Comme nous l’avons vu précédemment, la zone d’étude se décline entre Atlantique et Méditerranée. La ligne de partage des eaux, qui fait office de frontière naturelle entre des vallées encaissées et un relief de plateau, est là pour nous rappeler que nous sommes aux confins de deux grands bassins versants.

Chacune de ces têtes de bassins versants possèdent ses propres particularités.

Le Lignon Licence PPT / 2003

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Côté Atlantique, on dénombre 3 cours d’eau principaux : la Gazeille, le Lignon et le Salin. Ses ruisseaux et rivières parcourent le plateau du Mézenc au sein de ravins ou de petits vallons. Leur pente reste relativement faible sauf au niveau des chevelus de formation où elle s’accentue. Il est à noter que le Salin, après moins de 2 kilomètres de parcours, se caractérise par une spectaculaire cascade d’une dizaine de mètres sur la commune de Chaudeyrolles. Côté Méditerranée, on inventorie également 3 cours d’eau importants : la Rimande, la Saliouse et l’Eysse. Sur ce bassin versant, les pentes sont très fortes sur les premières centaines de mètres voire abruptes d’où la formation de petites cascades. Par la suite, la pente s’adoucit mais reste cependant modérée au sein de profondes vallées sur les communes de Borée et Saint-

Clément.

Licence PPT / 2003Licence PPT / 2003

L’intensité des précipitations est également un facteur important de la régulation des

débits des cours d’eau de la zone d’étude. Ainsi, le régime hydrologique de toutes ces rivières est de type pluvio-nival extrêmement contrasté, avec des crues violentes, essentiellement au printemps et en automne et des étiages marqués en été, du fait des conditions climatiques, océaniques et surtout cévenoles.

La plupart de ces cours d’eau sont classés en catégorie 1A ou 1B du point de vue qualité des eaux (mesures biologiques, bactériologiques et physico-chimiques sur échelle de notation allant de 1 à 5), soit excellente ou bonne.

G) Ecologie générale

Deux grands étages de végétation se partagent la zone d’étude : l’étage montagnard et l’étage subalpin. Il est à noter qu’en fond de certaines vallées ardéchoises (la Saliouse et l’Eysse), on se situe en limite de l’étage collinéen avec la présence d’une espèce indicatrice : le Châtaignier (Castanea silva). Enfin, nous aborderons les zones humides présentes au sein de ces 2 étages de végétation. 1) Les séries naturelles de végétation de l’étage montagnard

Plusieurs séries naturelles de végétation occupent l’étage montagnard du massif du

Mézenc et peuvent être subdivisées en grands ensembles.

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a) La prairie Les formations herbacées sont

représentées par des prairies naturelles et des pelouses. Un grand nombre de ces prairies est encore pâturé par des troupeaux d’ovins, de bovins ou d’équins. Cette formation végétale est caractérisée par la présence d’espèces comme l’Achillée millefeuille (Achillea millefolium), la Centaurée noire (Centaurea nigra), le Colchique d’automne (Colchicum autumnale), le Crocus printanier (Crocus vernus), la Canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), la Gentiane jaune (Gentiana lutea), la Jonquille (Narcisssus pseudonarcissus), le Trolle d’Europe (Trollius europaeus).

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b) La pelouse

Dans un laps de temps de 3 à 5 ans après l’abandon des cultures, une pelouse dégradée occupe la place de la prairie ou de la culture. Elle est en général dominée par le Nard raide (Nardus stricta).

L’invasion progressive de la pelouse dégradée à Nard se fait en une dizaine d’années à partir de ligneux bas tels que la Callune (Calluna vulgaris), les Genêts (Genista et Cytisus sp.) et la Myrtille (Vaccinium myrtillus).

c) La lande Lorsque la hauteur des végétaux ligneux est comprise entre 0,50 et 2 mètres, on parle

de landes hautes tandis que les landes basses sont dominées par des végétaux d’une hauteur inférieure à 0,50 m. Ces landes sont un frein puissant contre l’érosion par la densité du couvert qu’elles procurent et la solidité de leur système racinaire. Nous retiendrons ainsi trois types de landes très différents : la lande à Callune, la lande à Genêt et la lande à Myrtille. ● La lande à Callune (Callunaie) est dominée par la présence d’une formation plus ou moins rase en forme de brosse de 10 à 50 cm de haut reconnaissable en été à sa couleur violette. Peu d’espèces sont associées à la callunaie. ● La lande à Genêt (Genistaie) est une formation ligneuse haute s’installant sur des terrains anciennement cultivés ou des prairies abandonnées. On peut distinguer deux types de landes à Genêt : la lande à Genêt purgatif (Cytisus purgans) et la lande à Genêt à balai (Cytisus scoparius). Les espèces végétales associées sont rares du fait de la densité du couvert.

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● La lande à Myrtille (Myrtillaie) est actuellement plutôt associée à des groupements forestiers et peut structurer des tapis sous le Pin sylvestre (Pinus sylvestris), le Sapin (Abies alba) et, dans une moindre mesure, sous le Hêtre (Fagus sylvatica)

d) La forêt de pins La série du Pin sylvestre est caractéristique des milieux acides où il forme des

peuplements assez ouverts. Sous son couvert se développe une végétation herbacée clairsemée, dominée par la Canche flexueuse, la Callune ou la Myrtille. Communément, son installation résulte de l’abandon de terres cultivées ou pâturées. C’est une essence de pleine lumière qui résiste bien au froid et aux sécheresses estivales. Elle est par contre sensible au vent et cassante sous le poids de neiges lourdes. La pinède à pin sylvestre est une formation végétale de transition entre la lande et la hêtraie-sapinière.

e) La forêt caducifoliée La série de la Hêtraie-Sapinière est la série la plus spécifique d’essences forestières

de l’étage montagnard. Le Hêtre occupe les ubacs entre 800 et 1200 m et monte aux adrets jusqu’à environ

1400 m. Il se trouve le plus souvent en mélange avec le Sapin pectiné dans des proportions plus ou moins importantes. Ces deux essences d’ombre ont des semis supportant l’abri de leurs aînés, leur conférant le couvert et l’humidité atmosphérique nécessaires à leur bon développement.

Ces forêts abritent une flore spécifique adaptée aux sous-bois ombragés comme le petit muguet (Galium verum), le Chèvrefeuille noir (Lonicera nigra) et le Sureau à grappes (Sambucus racemosa). 2) Les séries naturelles de végétation de l’étage subalpin

Les sommets et les flancs de la plupart des sucs, au-dessus de 1400 m d’altitude, hébergent des prairies, des pelouses, landes subalpines. Les contraintes du climat et les types de sols très superficiels sont des facteurs limitants et entraînent le développement d’une végétation adaptée à des conditions difficiles. Le mont Mézenc et les sucs environnant abritent une flore riche et diversifiée dite relictuelle car témoin de la dernière glaciation. Plusieurs de ces espèces sont rares ou protégées au niveau régional, national ou européen. Les prairies, pelouses et landes subalpines s’étendent sur des zones où les sols sont très superficiels, sur les replats et les pentes de la plupart des sucs. Les plantes de ces zones de pente ou d’éboulis sont qualifiées de saxicoles. Nous pouvons citer, à titre d’exemple le Séneçon blanchâtre (Senecio leucophyllus).

Les landes subalpines sont des landes stables car l’évolution vers la forêt est lente voire impossible. Au sein de ces landes, nous trouverons par exemple le Genévrier nain (Juniperus sibiricus), la Callune, le Raisin d’ours (Arctostaphylos uva-ursi), l’Airelle rouge (Vaccinium vitis-idaea), l’Airelle des marais (Vaccinium uliginosum), la Myrtille, le Cotonéaster commun (Cotoneaster integerrimus), le Rosier des Alpes (Rosa pendulina), l’Arnica des montagnes (Arnica montana), le Lis martagon (Lilium martagon) et le trèfle des Alpes (Trifolium alpinum). Licence PPT / 2003

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3) Les zones humides

La région d’étude est, nous l’avons vu, froide et arrosée. Ces deux caractéristiques entraînent la présence de milieux très variés dont les zones humides forment une composante particulièrement intéressante. Ces zones humides peuvent être définies comme étant de trois natures distinctes : ♦ Des tourbières à sphaignes (Sphagnum sp.), ♦ Des marais (Narces de Chaudeyrolles), ♦ Des plaines hygrophiles (Prairies humides de Chaudeyrolles et des Estables) où la topographie et la pédologie entraînent une stagnation de l’eau.

Premier plan : Narces de Caudeyrolles Arrière plan : Mont Mézenc Licence PPT / 2003

4) La faune du territoire diagnostiqué

Dans le massif du Mézenc, il existe assez peu de milieux hostiles pour la faune. Celle-ci a ainsi pu coloniser aisément beaucoup de milieux.

Les mammifères présents sur la montagne ardéchoise occupent toutes les niches écologiques, depuis les landes subalpines jusqu’aux forêts de résineux, soit une vingtaine d’espèces.

Les grands mammifères sont assez peu nombreux et aucune espèce proprement montagnarde ne séjourne sur le secteur d’étude hormis la Marmotte alpine (Marmotta marmotta), réintroduite en 1980 par la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ardèche. Elle est actuellement présente sur les communes de Chaudeyrolles, des Estables, et de Borée et semble s’être parfaitement acclimatée à son nouveau milieu puisqu’en 2000 le nombre d’individus avoisinait les 200.

Les oiseaux nicheurs constituent un excellent indicateur de la richesse du secteur sur le plan faunistique. Ce sont 117 espèces qui sont présentes en période de nidification. Cette valeur est très élevée et cette grande richesse est le reflet de la diversité des milieux naturels puisque les oiseaux occupent toutes les niches écologiques de la montagne du Mézenc.

Citons comme espèce nicheuse : le Venturon montagnard (Carduelis citrinella), le Merle de roche (Monticola saxatilis), l’Accenteur alpin (Prunella collaris), le Cincle plongeur (Cinclus cinclus) et la Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea). En ce qui concerne les rapaces, citons la présence de la Chouette Tengmalm (Aegolius funereus), du Hibou grand-Duc d’Europe (Bubo bubo), du Busard cendré (Circus pygargus) et du Faucon pèlerin (Falco peregrinus).

Parmi les reptiles caractéristiques de cette zone de montagne, le Lézard vivipare (Lacerta vivipara) est une espèce qui affectionne particulièrement les endroits humides, les landes, lisières de forêts de l’étage montagnard. Ce lézard partage sa niche écologique avec la vipère péliade (Vipera berus).

Parmi les amphibiens ou batraciens, les espèces les plus communes sont la Grenouille rousse (Rana temporaria) et la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra).

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En ce qui concerne les poissons, la Truite fario (Salmo trutta fario) affectionne le cours supérieur des rivières et des torrents du secteur. On note aussi la présence du Chabot (Cottus gabio) qui fréquente les rivières froides et pures. Vairons (Phoxinus phoxinus), Loches de rivière (Cobitis taenia) et Ombres (Thymallus thymallus) sont également présents mais plus rares.

Tous les milieux du massif du Mézenc abritent des cohortes de papillons diurnes. Parmi celles-ci, certaines espèces sont particulièrement intéressantes car le secteur du Mézenc constitue leur seul habitat français. Tel est le cas du Moiré ottoman (Erabia ottomana tardenota) qui fréquente les landes à myrtille . D’autres espèces ont un statut de protection comme l’Apollon (Parnassius apollo).

H) Cadre juridique 1) Protection

Saint clément

Borée Chaudeyrolles Les Estables

Site(s) classé(s) Massif du Mézenc

Massif du Mézenc

Massif du Mézenc

Site(s) inscrit(s) Arrêté(s) de protection de biotope(s)

Parc nationaux (zones centrale)

Réserve(s) naturelle(s)

ZPPAUP Secteur sauvegardé

Réserve(s) naturelle(s) volontaire(s)

Autre réserve Zone de protection

On peut remarquer qu’il n’existe aucune mesure de protection du territoire d’étude

mise à part le site classé du Massif du Mézenc et la Réserve Biologique Domaniale (RBD).

En effet, le sommet du mont Mézenc est inclus dans la RBD, par arrêté ministériel du 11 Mars 1999, qui s’étend sur deux régions administratives : Rhône-Alpes en forêt domaniale de Borée (07) et l’Auvergne en forêt domaniale du Mézenc (43).

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2) Inventaire Saint

Clément Borée Chaudeyrolles Les Estables

ZNIEFF de type II

♦Massif du Mézenc et du Gerbier de Jonc

♦Massif du Mézenc et du Gerbier de Jonc

♦Massif du Mézenc

♦Massif du Mézenc

ZNIEFF de type I

♦Mont Mézenc ♦Forêt de Bonnefoy ♦Suc de Sara ♦Rocher de Cruset ♦Rocher de Pradoux ♦Serre du Gresier ♦Plateau d’Eschamps ♦Source du ruisseau de Molines ♦Vallée de l’Eysse et rocher de Soutron

♦Les Narces de Chaudeyrolles ♦Sommet du Mézenc ♦Rouchon ♦Mézenchon

♦Sommets du Mézenc ♦Chaulet-ventebrun ♦Goudoffre ♦Blache-Redonde-les ♦Gardes ♦Parson ♦Guilhaumet ♦Les Pouchoux ♦Mézenc (ferme du) ♦Les Meilhades ♦Ranc

ZICO

Inventaire des parcs et jardins

Inventaire régional des tourbières

Le mont Mézenc est nommé Espace Naturel Sensible des départements 43 et 07, en

raison de la présence de milieux rares et fragiles (faunes et flores remarquables) et d’intérêts géomorphologiques et paysagers très forts. 3) Gestion Saint Clément Borée Chaudeyrolles Les

Estables Parc Naturel Régional

♦Mont d’Ardèche

♦Mont d’Ardèche

Opération Grand Site

Parc National (zone périphérique

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4) Engagements internationaux Saint Clément Borée Chaudeyrolle

s Les Estables

Zone humide d’importance internationale découlant de la convention RAMSAR

ZPS Natura 2000 site(s) proposé(s) d’intérêt communautaire

♦Pelouses, landes et habitats rocheux du secteur des Sucs

♦Mézenc ♦Rivière à écrevisses

Le Mont Mézenc est proposé afin de faire partie du projet Natura 2000 par la présence

de landes subalpines :milieu d’intérêt communautaire de la directive « habitat ». 5) Mesure agro-environnementale

Après contact avec les Chambres d’Agriculture des départements de l’Ardèche et de la Haute-Loire, nous avons eu connaissance de la présence de CTE (Contrat Territoriaux d’Exploitation) devenu CAD (Contrat d’Agriculture Durable) sur le territoire d’étude. Cependant, à l’heure de rédaction de ce présent rapport, nous n’avions pas reçu d’informations complémentaires sur ces mesures.

I) Situation socio-économique 1) Evolution de la population par commune entre 1982 et 1999

Population 1982 1990 1999

Saint Clément 172 118 105 Borée 225 193 135 Chaudeyrolles 162 110 108 Les Estables 350 312 325

Entre 1982 et 1999, on note une importante baisse démographique sur l’ensemble du territoire liée à l’exode rural.

Cependant, entre 1990 et 1999, la commune des Estables a vu sa population augmenter légèrement, sûrement en raison de la présence de la station de ski.

On peut également noter durant la même période un fléchissement de cet exode sur les communes de Saint-Clément et de Chaudeyrolles.

Quant à la commune de Borée, la baisse démographique reste toujours forte entre 1990 et 1999.

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2) Evolution du nombre d’exploitations agricoles entre 1988 et 2000

Nombre d’exploitations agricoles 1988 2000

Saint Clément 21 18 Borée 32 13 Chaudeyrolles 24 15 Les Estables 44 26

Entre 1988 et 2000, on observe une importante baisse (près de 50 %) du nombre d’exploitations agricoles sur trois des communes étudiées. En effet, sur la commune de Saint-Clément, cette diminution reste faible puisque seulement 3 exploitations ont disparu en 12 ans sur les 21 existantes en 1988.

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III) Analyse cartographique des unités paysagères

A) Cadre général Les couleurs utilisées pour les représentations graphiques des unités paysagères est la même pour l’ensemble des diagrammes et cartes.

Nous n’avons eu, aux vues des conditions climatiques, que peu de temps pour le travail de terrain. Nous avons tout de même pu cartographier la quasi-totalité des 4 communes choisies. Toutefois il reste quelques zones de « vide ». Ces trois zones non référencées se trouvent sur la commune de Borée et apparaissent en gris sur la carte.

Après avoir défini les unités paysagères ensemble et de façon cohérente entre groupes lors de notre premier jour de terrain, nous en avons retenu 15 (plus les zones de vide). Nous les avons saisies sur un logiciel de cartographie (Mapinfo) et cela nous donne la carte suivante.

Nord

Les unités paysagères de même nature paysagère (ouvert, fermé,

intermédiaire) ont été représentées de la même couleur. C’est ainsi que toutes les forêts sont représentées en vert, du plus foncé pour les forêts plantées (mono spécifique de résineux), au plus clair pour les forêts d’espèces caducifoliées. Les landes (de genêts ou de bruyères) apparaissent en violet, et les prairies et pelouses sont en jaune.

1 Km

Sources : Licence PPT-2003

LégendeNon-renseignéForêt en monocultureForêt caducifoliéeForêt de résineuxForêt mixteRipisylveLande / broussailleLande / sub-alpinePelousePrairie / bocagePelouse sub-alpineZone humideRocher / falaise / éboulisEau douce intérieureCultureZone urbanisée

Décharge et carrière

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Grâce à cette carte, nous pouvons voir qu’il y a une nette séparation entre les communes de la Haute-Loire et celles de l’Ardèche. En effet, sur Chaudeyrolles et sur les Estables, on s’aperçoit qu’il y a une dominance de jaune (prairies et pelouses), et que sur Borée et St Clément les couleurs vert et violet dominent, ce sont des forêts et des landes.

Nous pouvons voir grâce au tableau suivant la répartition réelle en surface des unités paysagères par rapport à la surface totale des communes. UP

N° d'UP

St Clément

St Clément %

Borée

Borée %

Les Estables

Les Estables %

Chaudeyroles

Chaudeyrolles %

Forêt en monoculture

1 100,4 5,1 99,8 3,5 609,0 17,9 389,3 20,37

Forêt caducifolié

2 368,4 18,7 54,0 1,9 107,6 3,2 17,8 0,93

Forêt de résineux

3 221,7 11,2 196,9 6,9 183,5 5,4 26,9 1,41

Forêt mixte 4 24,9 1,3 1097,0 38,4 0,0 0,0 2,7 0,14 Ripisylve 5 30,2 1,5 17,9 0,6 1,6 0,0 0,0 0,00 Lande et broussaille

6 514,7 26,1 519,8 18,2 212,4 6,3 158,0 8,27

Lande sub-alpine

7 0,0 0,0 0,0 0,0 53,0 1,6 25,1 1,31

Pelouse 8 334,6 16,9 215,8 7,6 1203,0 35,5 1019,1 53,31 Prairie et bocage

9 361,4 18,3 346,9 12,1 834,2 24,6 0,0 0,00

Pelouse sub-alpine

10 0,0 0,0 0,0 0,0 44,7 1,3 0,0 0,00

Zone humide

11 0,0 0,0 0,0 0,0 93,7 2,8 146,6 7,67

Rocher, falaise, éboulis

12 15,3 0,8 22,8 0,8 12,6 0,4 35,6 1,86

Eau douce intérieure

13 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 53,5 2,80

Culture 14 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 7,6 0,40 Zone urbanisée

15 3,7 0,2 6,6 0,2 38,0 1,1 29,6 1,55

Espace non inventorié

0 0,0 0,0 277,7 9,7 0,0 0,0 0,0 0,00

Total 1975,3 100,0 2855,4 100,0 3393,2 100,0 1911,6 100,0 Total

Mapinfo 1995,0 2852,0 3384,0 1876,0

différence 19,7 -3,4 -9,2 -35,6

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Grâce à ces données, nous avons pu faire apparaître visuellement sous forme de diagramme circulaire la répartition des surfaces des unités paysagères par commune. Nous obtenons ainsi :

Chaudeyrolles :

Chaudeyroles

20%

1%

8%

1%

54%

8%

3% 2%

1%

2%

Forêt en monoculture

Forêt caducifoliées

Foret de résineux

Forêt mixte

Ripisylve

Lande et broussaille

Lande sub-alpine

Pelouse

Prairie et bocage

Pelouse sub-alpine

Zone humide

Rocher, falaise, éboulis

Eau douce intérieure

Culture

Zone urbanisée

Espace non inventorié

On peut facilement remarquer que les pelouses représentent plus de la moitié du territoire, que les forêts occupent 25% de la surface et que les zones humides couvrent 10% de l’espace. Les Narces de Chaudeyrolles sont bien visibles au centre de la carte.

Les Estables :

Les Estables

18%

3%

5%

6%

2%

36%

25%

1%3%1%

Forêt en monoculture

Forêt caducifoliées

Foret de résineux

Forêt mixte

Ripisylve

Lande et broussaille

Lande sub-alpine

Pelouse

Prairie et bocage

Pelouse sub-alpine

Zone humide

Rocher, falaise, éboulis

Eau douce intérieure

Culture

Zone urbanisée

Espace non inventorié

On peut voir

nettement, comme pour Chaudeyrolles, que ce sont les prairies et les pelouses qui couvrent la majeure partie du territoire (60%), que la forêt représente également 25%, mais que les zones humides sont moins présentes.

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Borée :

Borée

3%7%

38%

1%

18%

8%

12%

1%10% 2%

Forêt en monoculture

Forêt caducifoliées

Foret de résineux

Forêt mixte

Ripisylve

Lande et broussaille

Lande sub-alpine

Pelouse

Prairie et bocage

Pelouse sub-alpine

Zone humide

Rocher, falaise, éboulis

Eau douce intérieure

Culture

Zone urbanisée

Espace non inventorié

Ce diagramme fait apparaître très clairement que sur Borée, la forêt couvre la plupart de la commune (environ 50%), alors que la lande et les espaces ouverts (prairies plus pelouses) représentent 20 % chacun du territoire.

Remarque : la surface non étudiée représente 10 % de la surface mais n’influe pas trop sur les rapports. Cette surface d’après extrapolation de la carte (vu les unités paysagères et la prise en compte des reliefs similaires alentours) serait couverte de landes et de forêt. St Clément :

St Clément

5%

19%

11%

2%

26%

17%

18%

1%

1%

Forêt en monoculture

Forêt caducifoliées

Foret de résineux

Forêt mixte

Ripisylve

Lande et broussaille

Lande sub-alpine

Pelouse

Prairie et bocage

Pelouse sub-alpine

Zone humide

Rocher, falaise, éboulis

Eau douce intérieure

Culture

Zone urbanisée

Espace non inventorié

On peut remarquer

que les trois grands types d’espaces ( prairies et pelouses, landes et forêts), sont représentés environ de façon égale, soit 30 % chacune.

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B) Répartition des séries végétales

Nous avons ensuite analysé et réalisé des cartes sur la répartition territoriale de chaque unité.

Les espaces forestiers sont partagés en deux grandes catégories : les espaces forestiers artificiels et les espaces forestiers d’origine sub-naturelle. 1) Les forêts

Les forêts sub-naturelles :

Forêt mixte Forêt caducifoliée Forêt résineuse Autre Zone non inventorié Sources : Licence PPT-2003

Nord

1 Km

En Haute-Loire, le nombre de forêts naturelles est faible en particulier sur Chaudeyrolles où les taches sont très petites. Ce sont presque toutes des forêts résineuses à l’exception d’une tache au sud des Estables qui semble correspondre à un vallon humide. En Ardèche elle est beaucoup plus présente. Sur Borée cela se justifie par la présence de deux forêts domaniales (Forêt mixte) entretenues par l’ONF. Sur Saint-Clément les Hêtraies sont localisées sur les coteaux non cultivables délaissés par l’agriculture moderne qui implique une mécanisation des terres. Nous pouvons localiser plusieurs forêts de résineux dont les sous-bois sont utilisés comme pâturages. Ces pâturages ne favorisent pas le développement de landes : milieux tampons courrant entre la forêt et les pelouses. Au niveau écologique, nous pouvons observer que sur la Haute-Loire les taches forestières sont petites et dispersées ce qui est un frein au développement d’espèces forestières. En Ardèche les forêts représentent une véritable matrice, favorable aux espèces associées à ces milieux. Sur Saint Clément les taches sont rapprochées et étendues. Elles permettent l’échange d’espèces au niveau de toute la commune. Sur Borée la matrice forestière représente 50 % du territoire et forme une tache continue à l’ouest de la commune. Les taches sont de tailles suffisantes pour le développement de la faune et la flore.

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Toutes les forêts :

Nord

Forêt mixte Forêt caducifoliée Forêt résineuse Forêt monoculture Autre Zone non inventorié

1 Km

Sources : Licence PPT-2003 La présence d’unités forestières est l’un des marqueurs du paysage, la présence de nombreuses plantations dîtes « timbres postes » est un élément négatif du territoire. Ce mitage est fortement visible au niveau de la Haute-Loire. Les grandes forêts de RTM qui sont présentent autour du Mont Mézenc et des autres monts, sont à l’origine de la présence marquante dans le territoire des forêts de résineux. La déprise agricole est venue s’ajouter à ce premier phénomène. Les terres les moins productives ont été plantées par les agriculteurs.

Au niveau écologique, nous proposons éventuellement de regrouper les forêts, ainsi les taches sont plus grandes et relient des écosystèmes similaires : cas du massif du Mézenc.

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2) Les milieux semi-ouvert

Les Landes :

Lande Autre Zone non inventoriéSources : Licence PPT-2003

Nord

1 Km

Les Landes sont présentes sur les terrains non mécanisables, les terrains en déprise agricole ou les terrains faiblement pâturés. Elles se trouvent pour la plupart sur les pentes fortes des vallées ardéchoises.

Sur la Haute-Loire les taches sont petites et dispersées. Les habitats sont de tailles insuffisantes pour être des marqueurs forts du paysage. Certaines zones sont toutefois assez grandes pour favoriser le développement d’espèces associées.

Sur l’Ardèche, les landes forment de longs corridors qui traversent les communes. Il est regrettable toutefois que ce travail n’ait pu être réalisé sur la commune de la Rochette afin de mettre en évidence la probable continuité des landes dans les vallées Ardéchoises.

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3) Les milieux ouverts

pelouses et prairies : La différence étant difficile à faire entre les pelouses et les prairies (surtout sous la

neige) nous les avons regroupées. Les espaces ouverts sont présents surtout au niveau de la Haute-Loire, ce qui est

expliqué par le fait que ce sont des communes de plateau. Alors que les communes de l’Ardèche, plus abruptes, sont parsemées de quelques grosses taches.

On remarquera également qu’au niveau des communes de Borée et de Saint Clément les taches de pelouses ou de prairies se situent autour des hameaux et correspondent aux dernières terres qui ont été cultivées, ou qui le sont toujours. Sur Saint Clément nous remarquerons que la commune est coupée en deux. On peut voir nettement la séparation entre la partie de plateau au nord ouest et à la partie accidentée au sud.

Pelouse Prairie Autre Zone non inventorié Sources : Licence PPT-2003

Nord

1 Km

4) Les milieux sub-alpins

pelouses en jaune et landes en violet :

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On remarque que ces taches sont très petites et assez morcelées, elles se situent sur les monts et en particulier sur le Mont Mézenc, et le Mont d’Alambre.

Pelouse sub-alpine Lande sub-alpine Autre Zone non inventorié

Sources : Licence PPT-20031 Km

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C) Synthèse etCommentaire

Pour conclure nous pouvons dire qu’il y a une grande disparité des paysages et de la végétation entre la Haute-Loire et l’Ardèche ce qui s’explique en partie par la différence des reliefs et des politiques engendrées par ceux-ci.

Nous pouvons d’ailleurs le voir clairement sur ces cartes où nous pouvons remarquer

que les milieux ouverts sont sur des zones plates et que les landes et les forêts sont réparties

sur les zones en déprise. (abruptes et non mécanisables).

Nord

Sources : Licence PPT-2003

Nord Sources : Licence PPT-2003

Vue en trois dimensions des quatre communes étudiées.

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Nous avons également repris toutes les données pour faire un graphique de synthèse où l’on remarque bien en pourcentage les unités paysagères dominantes par commune.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

St Clément Borée Les Estables Chaudeyroles

Espace non inventorié

Zone urbanisée

Culture

Eau douce intérieure

Rocher, falaise,éboulisZone humide

Pelouse sub-alpine

Prairie et bocage

Pelouse

Lande sub-alpine

Lande et broussaille

Ripisylve

Forêt mixte

Foret de résineux

Forêt caducifoliées

Forêt en monoculture

Sources : Licence PPT-2003 On peut voir également sur le graphique suivant, l’importance en surface de chaque

unité paysagère au niveau des communes. Nous voyons ainsi que l’unité la plus présentée est la pelouse.

0,0 500,0 1000,0 1500,0 2000,0 2500,0 3000,0

Forêt en monoculture

Forêt caducifoliées

Foret de résineux

Forêt mixte

Ripisylve

Lande et broussaille

Lande sub-alpine

Pelouse

Prairie et bocage

Pelouse sub-alpine

Zone humide

Rocher, falaise, éboulis

Eau douce intérieure

Culture

Zone urbanisée

Espace non inventorié

St ClémentBoréeLes EstablesChaudeyroles

Sources : Licence PPT-2003

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IV) LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX ACTIVITES HUMAINES

L’agriculture est l’activité traditionnelle des communes étudiées se trouvant dans un contexte d’exode rural et de déprise agricole. Les activités touristiques secondent l'économie agricole et tendent se développer de plus en plus. L’évolution des activités économiques influe sur l’écocomplexe paysager.

Une analyse par milieux naturels et une hiérarchisation décroissante des risques environnementaux permet une approche globale sur l’évolution des unités paysagères des communes étudiés.

A) Milieu herbacé

Le milieu herbacé regroupe les unités paysagères suivantes : Pelouse et pelouse sub-alpine Prairie Lande

1) Risques environnementaux liés à l’agriculture

Les terres agricoles occupant la plus grande partie du territoire étudié, les risques environnementaux y sont plus particulièrement liés. Les risques de pollutions agricoles se poseraient surtout au niveau de la mise aux normes des bâtiments, notamment du côté de la Haute-Loire. Côté Ardèche, la priorité semblerait pencher sur le maintien de l'ouverture du paysage.

Le climat montagnard du Mézenc (persistance du manteau neigeux jusqu’en mai,

gelée possible en fin d’été) ne permet pas les cultures (seuls 11 ha de céréales sont recensés en 2000 sur Saint Clément qui compte 1144 ha de SAU exposés au versant subméridional) . De même, il limite l'efficacité de certains engrais. La période hivernale s'étalant sur 6 mois, la fertilisation organique est privilégiée. Cette région produit donc essentiellement des bovins allaitants élevés à l'herbe, de façon extensive (en moyenne 0,78 UGB/ ha, UGB = Unité Gros Bétail, coefficient moyen d'équivalence zootechnique, permettant d'évaluer la consommation de fourrage entre espèces et races ruminantes). La diversification des productions est rare.

En effet, les pâtures (surfaces en herbe) représentent plus de 43 % des surfaces

communales selon nos relevés sur le terrain (calcul réalisé à partir des données p. 25), soit environ 50 % de la surface agricole des exploitations, les prairies de fauche environ 40 %, selon le RGA de 2000. L'enrubannage est très peu représenté (en basse altitude seulement), les surfaces ensilées et les prairies temporaires de moins de 5 ans ne sont pas significatives sur le territoire du Mézenc. D'autres part, les éleveurs utilisent essentiellement des engrais N-P-K associés. Les prairies ne sont donc pas poussées. Les pâtures des Estables et de Chaudeyrolles reçoivent par exemple 30 kg/ ha d'azote par an et les prairies de fauche 125 kg/ ha en 4 fois tous les 5 ans. (source Document d’objectifs Natura 2000, site du Mézenc, DDAF (43)) Le label « Fin Gars du Mézenc » valorise d’ailleurs son image à travers la richesse floristique réputée des prairies naturelles du Mézenc, préservée par cette conduite extensive ancestrale des animaux à l’herbe (cf. p. 12 « écologie générale des prairies »). Bien que peu présentes, les surfaces enrubannées pourraient se développer en basse altitude du Mézenc, selon le témoignage de certains agriculteurs. (source Document d’objectifs Natura 2000, site du Mézenc, DDAF (43)). Ce qui serait contraire à la gestion herbagère du « Fin Gras ».

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La gestion de la fumure semblerait être maîtrisée par la majorité des exploitants sur les Estables et Chaudeyrolles, selon les témoignages recueillis dans le document d'objectifs Natura 2000 du site du Mézenc, de la DDAF Haute-Loire. Cela dit, plus d’un tiers d'entre eux, souhaiteraient obtenir plus d’information sur les impacts des fertilisants. Des difficultés de maîtrise de la fumure organique semblerait se poser sur Saint Clément où des pelouses trop enrichies se transformeraient en prairies, selon les données recueillies par le groupe chargé de l'étude de cette commune.

Les pesticides sont priciplement utilisés contre les rats taupiers et les taupes. Ces

animaux posent de sérieux problèmes aux agriculteurs, surtout lorsqu’ils se développent dans le sous-sol des prairies de fauche. La formation de monticules de terre endommage les machines et nuit à la bonne qualité du foin. Celui ci, mélangé à la terre devient poussiéreux et perd de son appétence. L'augmentaion sensible de leur population, observée côté Haute-Loire en 1999, ont sollicité la plupart des éleveurs à investir des machines à enfouir des graines enmpoisonées. Le manque de recul et de données scientifiques ne permet pas d'évaluer l’impact de cette pratique. (source Document d’objectifs Natura 2000, site du Mézenc, DDAF (43))

Le risque de pollution agricole ne réside donc pas dans les pratiques d'épandage. Il

concerne surtout la mise aux normes des bâtiments d'élevage sur le plateau du Mézenc, notamment sur les Estables : plus d'un tiers sont concernés (source Document d’objectifs Natura 2000, site du Mézenc, DDAF (43)) et la tendance à l'agrandissement (qu'on peut vérifier dans le tableau ci-dessous) risque d'impliquer de nouveaux élevages qui se disent inquiets du poids de cet investissement, par rapport à leur capacité de financement. Le problème se pose aussi côté Ardèche car les exploitations concernées par les mises aux normes, ne sont pas considérées prioritaires aux aides du PMPOA (Programme de Maîtrise des Pollutions d'Origine Agricole).

Les contraintes de mise aux normes peut contribuer à la déprise agricole. On parle de

déprise agricole dans les régions de montagnes à partir des années 60-70, suite aux départs en pré-retraite indemnisées par la PAC et aux mesures de remembrement. L'objectif était d'améliorer la productivité et la compétitivité des exploitations face à la concurrence européenne (début de la PAC). Le recul du nombre d'exploitations présenté dans la partie socio-économique (cf. 18) met évidence la continuation de cette déprise. La présence de la lande peut s'expliquer par :

l'abandon d'exploitations, donc de terrains agricoles

une faible pression foncière permettant aux éleveurs de délaisser des parcelles, au profit des terrains les plus productifs et les moins accidentés

une mauvaise gestion pastorale : il semblerait selon M. Martinot, ingénieur agronome de la Chambre d'Agriculture de Privas, que les éleveurs recourent à l'écobuage, en se référant à la prime à l'herbe, sans suffisamment considérer leur chargement. Les parcelles écobuées tendront à se refermer, d'autant mieux que la couche fertile aura été brûlée en surface et que les racines profondes des genêts profiteront de la potasse contenue dans les cendres. On assiste donc un écobuage d'entretien et non d'ouverture, pour obtenir de l'herbe, alors que les jeunes landes ont une valeur fourragère potentielle qui pourrait exploiter en fin d'estive. Certaines zones sont donc surpâturées. Conséquences de cette conduite pastorale : les écobuages d'entretien représentent des risques d'incendies courants. Ils engendrent des discontinuités paysagères et accélèrent le lessivage du sol nu où l'herbe à du mal à repousser et favorise ainsi l'érosion. Les parcelles écobuées sont souvent sous-pâturées et profite aux landes. D'autre part, certaines zones sont surpâturées et subissent une érosion par le piétinement des troupeaux. Selon M.

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Martinot, la faible pression foncière ne contraint pas les éleveurs à optimiser leur gestion pastorale.

Afin de mieux analyser les risques de la déprise agricole sur le milieu herbagé, le

tableau ci-dessous met en relation l'évolution de l'occupation des sols, des structures et de la population agricole. Le tableau suivant donne un ordre d'idée de l'évolution du "chargement" par commune, calculé à partir des effectifs de cheptel du RGA et des coefficients d'équivalence zootechnique en UGB (Unité Gros Bétail). Le chargement est un indicateur de la pression au pâturage qui maintient un milieu ouvert : au plus le chargement est élevé, au plus la surface en herbe est pâturée, donc entretenue. (Rappel : chargement moyen sur le territoire étudié : 0,78 UGB/ha)

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Evolution des exploitations agricoles sur les quatre communes entre 1970 et 2000 (source RGA 1970 à 2000)

(1) Surface Agricole Utilisée exprimée en ha & Unité de Travail Annuelle correspondant à 2 600 heures par an (temps plein) réalisées par des membres de la familles du chef d'exploitation

(2) chiffres recensés en 2000 (3) statistiques disponibles uniquement de 1979 à 2000

Communes et leur surface

SAU(1)

totale Nb. d'exploitation

(EA) SAU/Exploitation UTA(1)

familiales(1)Evolution des

tranches d'âges des chefs d'EA(3)

Borée (2)2 767 ha

- 62% (2)(494 ha)

- 82% (2)(13 EA dont 1 Sté)

+ 118% (2)(61 ha)

- 69% (2)(17 UTA)

<40 ans +10% 40-55 ans –3%

55 ans et plus -7%

Chaudeyrolles

1 890 ha - 27%

(792 ha) - 75%

(15 EA dont 1 Sté) + 194% (53 ha)

- 87% (18 UTA)

<40 ans +5% 40-55 ans –19%

55 ans et plus +10%

Saint Clément

1 955 ha + 60%

(1144 ha) - 60%

(18 EA dont 3 Sté) + 300% (64 ha)

- 57% (30 UTA)

<40 ans +2% 40-55 ans –17%

55 ans et plus +15%

Les Estables

3 394 ha + 23%

(2046 ha) - 72%

(26 EA dont 5 Sté) + 339% (78 ha)

- 83% (37 UTA)

<40 ans +21% 40-55 ans –3% 55 ans et plus

-18%

Selon l'analyse cartographique (cf. p.20 et 29) la lande couvre majoritairement Saint

Clément, puis Borée, Chaudeyrolles et Les Estables. Saint Clément a perdu le moins de structures et la SAU moyenne par exploitation s'est

presque autant agrandi que sur Les Estables. Sa SAU totale s'est même le plus étendue par rapport aux quatre communes. Paradoxalement, le tableau ci-contre montre une baisse générale du chargement UGB. Parallèlement, la population des chefs d'exploitation est la plus vieillissante (UTA familiales ayant le moins chuté et progression des exploitants de 55 ans et plus). On peut supposer que les structures se sont agrandies en surface, mais que les effectifs de cheptel n'ont pas suivis ou ont été réduits, n'ayant pas de successeurs pour reprendre l'élevage. A noter que Saint Clément présente les terrains les plus accidentés. (cf. p. 28). Des difficultés de gestion pastorale, évoquées précédemment avec leurs conséquences, doivent se poser. Des "chocs paysagers" dus aux écobuages ont d'ailleurs été observés sur le terrain. La lande risque de continuer à se propager, refermant le paysage. Le sol doit donc subir par certains endroits une accélération de l'érosion. Un autre impact paysager de la déprise agricole peut s'observer au niveau de l'abandon des terrasses : l'éboulements des murets ne maintient plus le sol ; les eaux de ruissellement s'écoulent plus vite, accélérant l'érosion. Les pelouses tendent alors à évoluer en bois, refermant également le paysage (données recueillies par le groupe de Saint clément). L'extension des bois et des landes favorise leur rôle de coriidor. Mais comme évoqué précédemment (cf. p. 25), il est difficile d'extrapoler, sans avoir étudié la commune de Rochette.

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Borée est la commune qui a perdu le plus d'exploitations et de SAU totale. La forêt occupe presque 50 % de la surface communale dont moins de 40 % est représenté par la forêt mixte (forêt domaniale de Bonnefoy) (cf. p 20). Les SAU moyennes par exploitation s'étant le moins étendues, on peut supposer que la forêt occupe maintenant des terrains agricoles en friche. D'où une fermeture du paysage. toutefois les chefs d'exploitations de moins de 40 ans semblerait progresser, laissant supposer un ralentissement de la déprise agricole. Mais comme à Saint Clément, les terrains sont accidentés.

Sur Chaudeyrolles, la déprise agricole est aussi importante, mais la lande apparaît peu.

(cf. p. 19 et 20). Par contre, la SAU communale perdue se rapproche de la surface forestière plantée en monoculture (20,37 % de la surface communale) (cf p. 20) (cf. § 2 - risques liés à la sylviculture, chap. B - milieu forestier). Le chargement total a le plus augmenté. La population est vieillissante. Le relief permet une mécanisation plus aisée que sur Saint Clément et Borée. Il est donc délicat d'avancer un scénario d'évolution du paysage. Les terrains agricoles pourraient peut-être être repris pour la sylviculture, s'il n'y a pas de successeurs agricoles.

Sur les Estables, la reprise des exploitations agricoles serait plus évidente, étant des

structures importantes en bonne santé économique (selon le document d'objectif Natura 2000, du site du Mézenc, de la DDAF). Les chefs d'exploitation se renouvellent (+ 21 % des chefs d'exploitations de moins de 40 ans, contre – 18 % de 55 ans et plus, entre 1970 et 2000). Le maintien de la surface herbagère est la plus probable, avec quelques nuances toutefois. L'activité agricole est visiblement maintenue dans les lieux où les accès sont faciles notamment où le relief est vallonné, aux abords des bourgs et là où l'activité touristique se développe (présences d'infrastructures liées au tourisme). La lande tend à se développer sur la vallée abrupte de la Gazeille avec une hêtraie.

Une lutte contre la déprise agricole et la fermeture des paysages a été mise en place à

l'échelle départementale. Un équipement pastoral ajusté par la Chambre d'Agriculture de Privas en 1993

(application de l'article 19 sur la gestion pastorale) et des MAE (mesures agri-environnementales) mises en place en 1996, surtout en Haute-Loire, dans le cadre des OPL (OPération locale) ont précédé les CTE (Contrat Territorial d'Exploitation). Ils proposaient des solutions agri-environnementales au cas par cas après un diagnostic. Il sembleraient ces outils aient un meilleur un succès technique que les CTE en Haute-Loire et Ardèche, mais leur application administrative était difficilement contrôlable. (source M. Martinot et document d'objectifs Natura 2000 du site du Mézenc, de la DDAF)

Ont suivi les CTE (Contrat Territorial d'Exploitation) en 1999 qui apportaient un cadre administratif plus précis, remplacé en cette fin d'année, par une formule administrative plus simple, les CAD (Contrat d'Agriculture Durable). Les CTE sont des contrats volontaires qui proposent une série de mesures, dans le cadre du développement économique de l'exploitation et des maîtrise de problèmes agri-environnementales. Ils peuvent être signées par des exploitants de moins de 55 ans ou de 55 ans, si celui-ci s'engage à transmettre sa structure à un jeune agriculteur. Les bâtiments d'élevage doivent être préalablement aux normes, de même que les distances d'épandage en bordures de ruisseaux doivent être respectées (zone tampon). La durée de l'engagement est de 5 ans.

En raison de ces préalable, Saint Clément n'a contractualisé qu'un CTE et Borée que quatre. La population agricole est trop âgée, souvent sans successeurs, selon M. Martinot, ingénieur de la Chambre d'Agriculture de Privas. De plus, l'Ardèche n'est pas considérée prioritaires aux aides du PMPOA pour les mises aux normes, alors qu'un certain nombre d'élevages sont concernés. De nombreuses exploitations se confrontent à la difficulté des épandages en bordures de cours d'eau : il leur est délicat de respecter la zone tampon, en raison de la surface de leurs parcelles souvent trop petites. D'autre part, le passage à l'écriture des pratiques d'épandage et de pâturage vis à vis des contrôles, constitue un frein pour un

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certain nombre d'exploitants dont leurs conduites sont transmises de père en fils, de manière plus ou moins empirique. Enfin, selon M. Martinot, le cahier des charges des mesures agri-environnementales (MAE) régionales des CTE, n'ont pas été renégocier et réadapter aux priorités agri-environnementales du département de l'Ardèche. Ainsi par exemple, les exploitants ardéchois n'auraient pas à modifier leur conduite de fertilisation pour être en dessous des références azotées régionales des MAE du CTE. Cette problématique va encore plus se poser avec les CAD qui limiteront l'engagement qu'à 6 mesures MAE sur l'ensemble d'un département. Or l'Ardèche du Nord n'a pas les mêmes priorités (maintien de l'ouverture des paysages et des exploitations en place) que L'Ardèche du Sud (maîtrise de l'irrigation).

Tous ces problèmes se posent aussi en Haute-Loire. Nous ne connaissons pas le nombre de CTE contractualisés sur les Estables et Chaudeyrolles, mais il semblerait, selon M. Martinot qu'il y en aurait plus qu'en Haute Ardèche (certainement parce que les structures sont plus transmissibles, comme nous l'avons évoqués).

Les impacts des CTE est difficile à évaluer : on manque de recul et la continuité des engagements des CTE est trop courte par rapport à l'échelle temporelle de l'évolution du paysage.

Les sites Natura 2000, après un diagnostic qui fixe des priorités environnementales et propose des mesures, doivent être gérés par des MAE spécifiques qui reposaient sur la contractualisation des CTE. Ce qui est le cas du Mont Mézenc et des narces de Chaudeyrolles. L'application du dispositif Natura 2000 n'est pas donc opérationnel à l'heure actuel, les CAD limitant le choix des mesures.

Plusieurs dispositifs administratifs se sont donc succéder, mais les observations sur

Saint Clément et Borée notamment et l'analyse précédente de l'évolution agricole montre la difficulté et les limites à l'heure actuel de répondre aux problèmes agri-environnementaux et maîtriser les impacts de la déprise agricole : différence de gestion administratives entre départements, difficulté d'adaptation des mesures au cas par cas… La fermeture des milieux herbacées par la landes et le reboisement naturel se constate donc sur les terrains agricoles et accidentés délaissés, notamment sur Saint Clément et Borée.

Les risques de pollutions agricoles sont mineurs, la gestion des pâtures étant extensives : ils concernent essentiellement la gestion de la fumure organique, entre autre liée au problème de mise aux normes (capacités de stockage), non considéré prioritaire en Ardèche par le PMPOA. 2) Risques environnementaux liés aux activités touristiques

Le climat montagnard et de la diversité des paysages profitent au développement de l’activité touristique (cf page 19).

Les impacts directs de la fréquentation touristique sur le milieu herbacé dépend de sa

variation temporelle et spatiale. Le climat montagnard et l’irrégularité de l’enneigement de la région engendre un

tourisme surtout estival. (cf. climatologie p 17). Pour notre diagnostic environnemental, seul le site du Mont Mézenc est considéré comme « surfréquenté » (50 000 personnes en moyenne par an). Il s 'agit de touristes de passage essentiellement et en saison morte, d’habitant locaux. (source ONF Aubenas).

Parmi les loisirs d’été, la randonnée est le loisir le plus pratiqué dans les communes

étudiées. Les GR (chemins de Grande Randonnée) sont présents sur le territoire étudié. Ils ne provoquent pas d’impact significatif hors de la zone du Mont Mézenc.

Afin de gérer la surfréquentation du Mont Mézenc, des sentiers ont été balisés. Le rôle d’un sentier est de canaliser la circulation des randonneurs, qui a des impacts directs. Au delà du rôle qu’ils sont censés tenir, les sentiers ont aussi des impacts indirects, par les divagations

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qu'ils occasionnent. Leurs conséquences s’observent localement et à l’échelle paysagère. L'ensemble de leurs impacts a été qualifié « d’effet sentiers » (source « Impact des sentiers sur la végétation Mont Mézenc, de J. Siégel).

La fragmentation ou le rôle de corridor que peut jouer un sentier constitue des impacts

directs. La simple création des sentiers induisent une fragmentation du milieu (impact

paysager). La fréquentation qui s’en suit, engendre deux types de fragmentations. Les piétinements répétés tassent le sol et accélèrent localement l’érosion : les racines déterrées des arbres et le sol nu de végétation sur les sentiers mêmes, témoignent du problème de surfréquentation. Le sol ainsi tassé peut constituer une frontière pour certaines espèces, végétales notamment. D’autre part, une (des) espèce(s) colonisatrice(s) ou prédatrice(s) peuvent déséquilibrés le milieu qu’elles viennent occuper. La richesse spécifique diminue en conséquence.

Dans le cas inverse, les bordures de sentiers dites « marges » (impact local) servent de corridor biologique (impact paysager) ; la végétation y évolue différemment en raison de modifications édaphiques (granulométrie, taux d’humidité, compactage, perturbation des écoulements) par rapport aux milieux limitrophes. L’impact est très localisé et minime.

« L’effet sentiers » a donc des impacts variables selon les espèces floristique et faunistique du milieu concerné ; leur évaluation est donc difficile et reste encore peu étudiée.

Les divagations (impacts indirects) dégradent le milieu, d’autant plus qu’elles

occasionnent la création de sentiers « officieux ». L’impact de la fréquentation se traduit alors dans la partie haute par une érosion importante sur les landes subalpines et à proximité immédiate de station d’espèces végétales rares et protégées.

Des randonnées guidées sur les Estables sont organisées pour tenter de canaliser les

promeneurs et de les sensibiliser. D’autre part, des dégradations peuvent être provoquées par la circulation automobile

sur les landes sèches, en particulier en 4*4 car l’accessibilité est aisée. Le parapente, bien développé aux Estables ainsi que sur la commune de

Chaudeyrolles, a un impact décelable sur les sites d’envol, principalement sur celui de l’Alambre (Veyssier). Les milieux naturels situés à proximité de ces sites (landes sèches et alpines, prairies de fauches et autres formations herbeuses) peuvent subir des impacts négatifs liés à une fréquentation excessive (piétinement important). Mais ce ne sont pas tant les sportifs qui nuisent au site, mais plutôt les spectateurs qui piétinent les zones alentours.

Quant aux loisirs d’hiver, tout dépend de l’enneigement, les impacts directs sont quasi

inexistants dans la mesure où la couverture neigeuse assure une protection efficace contre les phénomènes de piétinement et d’érosion. Le ski nordique et les raquettes à neige sont en plein essor, le secteur de Chaudeyrolles est bien adapté pour les raquettes qui ne nuisent pas à la conservation des milieux naturels. En revanche d’autres impacts liés à la présence de la station de ski des Estables peuvent être identifiés sur le milieu herbacé comme l’aménagement des pistes de ski avec des remontes pentes endommageant les landes sèches et les prairies de fauche créant ainsi des « griffes » (zones) d’érosion.

Les activités touristiques les plus pratiquées sont donc la randonnée pédestre et plus

ponctuellement le parapente. Leurs impacts touchent principalement le site du Mont Mézenc, notamment les Estables, commune comprenant le plus de pelouses et de prairies.

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B) Milieu forestier 1) Risques environnementaux liés aux activités touristiques

Les sentiers touristiques sont à l’origine de modifications micro-climatiques (température, humidité, lumière) qui affectent la composition floristique de leurs marges. Le plus souvent, ces modifications ne concernent que l’apparition de quelques espèces se manifestant de façon discontinue le long du sentier. (source ONF Aubenas)

On peut aussi noter la présence du parking au départ des pistes de fond. Ce parking dit

« de la maison forestière » est entièrement situé dans le périmètre du site Natura 2000 ; la concentration des départs en ce point peut avoir un impact localisé sur la forêt. Les abords du parking de la croix de Peccata sont rapidement souillés en période estivale malgré les équipements de la commune.

2) Risques liés aux pratiques sylvicoles

Des plantations de résineux (épicéas, pins sylvestre) sont très souvent visibles le long

des versants (terrains agricoles accidentés, donc peu productifs) avec des formes de « timbres poste » c’est à dire de petites surfaces parcellaires disséminées.

D’un point de vue écologique, les sous-bois des forêts de plantation sont stériles. Seulement 20% de la lumière atteint le sol, en raison de la densité de la canopée et du tapis d’aiguilles au sol (source « l’Auvergne », édition Nestlé & Delachaux). La faune ne s’y installe donc pas. Les actions de reboisement fragmentent par conséquent les milieux. (Remarque : l’acidification du sol se manifeste à long terme et reste donc un risque minime.)

Ces forêts de plantation concernent la Haute-Loire : Chaudeyrolles présente plus des

parcelles en « timbres-postes », tandis que le Nord-Est et l’Ouest des Estables sont couverts par une grande surface plantée. Celle-ci fragmente le milieu de manière imposante. Elles empêchent la reprise agricole même si les terres de plantation sont le plus souvent non productives.

C) Milieu humide

Sont regroupées dans le milieu humide :

− zone humide − ripisylve − eaux douces intérieures

1) Risques liés à l’agriculture

La pisciculture entraîne des modifications sur les espèces aquatiques, on peut prendre l’exemple de Fay sur Lignon (le Pont du Mont) où le Lignon serait « pollué » en aval par les déjections abondantes des truites d’élevage (Arc en Ciel). Toutefois, le cours d’eau possède une capacité d’auto-épuration importante. La présence de la moule perlière en aval de la pisciculture indique une qualité excellente de l’eau.

Par ailleurs, plusieurs exploitations sont concernées par les épandages de fumures et

de produits phytosanitaires en bordure de rivière ou de zone humide. Les pourcentages précis sur nos quatre communes sont inconnues, mais le Document d'objectif Natura 2000 estime la moitié des exploitations concernées sur son territoire d'étude, c'est-à-dire les communes de Saint Front, Freycenet Lacuche, Chaudeyrolles, Les Estables. 60% d’entre elles pratiquent une fertilisation à la fois organique et minérale. Il semble que un peu plus d’un tiers des

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exploitants interrogés n’épandent pas de fertilisants sur une zone tampon d’une largeur moyenne de 25 mètres.

Les haies à proximité immédiates des milieux humides (marais, tourbières et cours d’eau) sont très rares sur le Mézenc. (source Document d'objectif Natura 2000, du site du Mézenc, de la DDAF)

Les narces de Chaudeyrolles subissent un assèchement accélrées par des drains

enterrés. Ceux-ci ne sont pas utilisés ailleurs. Les rigoles font office de drainage en surface. D'autre part, le développement de landes près de la tourbière de Saint Clément ont été

observés, laissant supposer un stade d'assèchement des tourbières et une progression de la lande sur celles-ci. 2) Risques environnementaux naturels

La galle de l’Ecrevisse à pattes blanches se développe tous les 25-30 ans, tel un cycle naturel se répétant pour des causes encore inconnues. En trois ans, un cours d’eau peut voir sa population entière disparaître avec une recolonisation progressive.

Même si le régime hydrologique pluvio-nival soumet les rivières de la région à des

crues violentes, aucune zone urbaine n'est exposée à ce problème. 3) Risques environnementaux liés aux activités touristiques

L’installation de canons à neige sur la partie basse des pistes de ski alpin a été expérimenté en 1996. Cette tentative a démontré que cette option n’était pas techniquement réalisable. Cela dit, les techniques ayant évoluées, l’enneigement artificiel figure à nouveau parmi les projets actuels des gestionnaires de la station des Estables. Un point attentif devra avoir lieu pour que le prélèvement de l’eau nécessaire au fonctionnement des canons à neige ne nuisent à l’équilibre des habitats naturels fragiles et des espèces d’intérêt communautaire (l’Ecrevisse à pattes blanches, le Chabot...)

La pêche a un faible impact sur l’équilibre écologique des cours d’eau, l’espèce la plus prisée est la truite or des pêches électriques effectuées chaque année montrent une densité élevée de cette espèce et une biomasse assez importante.

Les bassins versants ne semblent pas réellement menacés par les activités humaines excepté par certaines négligences qui peuvent très localement nuire à la végétation existante.

4) Risques environnementaux liés aux activités anthropisées

Les cours d’eau peuvent être menacés sur les quatre communes d’infection légère des eaux due à la présence de décharges voire de casse. Ces décharges souvent situées sur les bassins versants des cours d’eau comme sur Chaudeyrolle à la Valette, endommageant le Salin et le Lignon où certains menacent des espèces telles que le Chabot.

A noter que nous n’avons pas eu de données sur la qualité des eaux en saison

touristique (problèmes d’épuration et de récupération). Cependant il paraît nécessaire de relativiser les impacts de ces activités car « la plupart de ces cours d’eau sont classés en catégorie 1A ou 1B du point de vue de la qualité des eaux (mesures biologiques, bactériologiques et physico-chimiques sur échelle de notation allant de 1 à 5), soit excellente ou bonne » (cf II F) Hydrologie)

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D) Micro-milieux rocheux

Les éboulis et pierriers occupent des situations très variables : croupes sommitales, pieds de parois, forêts, lisières, talweg au milieu d’étendues herbacées, etc. On peut aussi trouver quelques pierriers d’origine anthropique, issus du dépierrage des parcelles agricoles.

Les éboulis, dans leur grande majorité, ne sont pas touchés. On note cependant des cas précis de menaces non négligeables : les éboulis

sommitaux du Mézenc, qui abritent une population importante de Senecio leucophyllus font régulièrement l’objet de constructions d’abri-bivouac montés avec les pierres des éboulis. De plus la pratique de l’escalade, en particulier à La Roche Pointue, a un impact sur la végétation des falaises. Cela dit, compte tenu de la bonne représentativité de l’habitat de la « végétation chasmophytique des pentes rocheuses » (8,4 ha), il n’apparaît nécessaire de contraindre ou de limiter cette activité qui se développe surtout à Chaudeyrolle dont seul le site de la Roche Pointue connaît une grosse affluence durant l’été.

CONCLUSION

Dans l'ensemble, le territoire étudié est soumis à peu de risques environnementaux, l'économie dépendant d'élevage extensif et du tourisme vert.

Le risque majeur qui ressort, est lié à la déprise agricole qui influe sur la maîtrise de la

gestion pastorale et le maintien de l'ouverture des milieux herbacées Les landes et les forêts (hêtraie et hêtraie-sapinière) se développent sur les terrains agricoles accidentés, d'accès difficile par les machines agricoles. Les forêts de plantation tendent à se développer également sur ces terrains, accentuant la fermeture du paysage. Elles stérilisent aussi les sous-bois, par la privation de lumière. Par ailleurs, les pollutions agricoles sont mineurs : elles concerneraient de nombreux agriculteurs qui n'auraient pas les moyens de se mettre aux nomes et/ou qui possèdent des parcelles petites difficilement épandables en dehors de la zone tampon en bordure de cours. A l'heure actuelle, les mesures agri-environnementales mises en place n'ont pas été prolongée suffisamment longtemps, pour évaluer leurs impacts. Elles sont soumises aux changements politiques nationaux.

L'activité touristique secondent l'économie agricole et vient à se développer sur la

commune des Estables et le Mont Mézenc principalement. La randonnée est privilégié et concernent les milieux herbacées essentiellement et les milieux forestiers. Les risques environnementaux qui y sont liés, restent localisés, d'autant mieux que des sentiers sont balisés, même s'ils occasionnent des divagations. Les transformations locales et paysagères induites touchent les populations végétales et d'insectes notamment, mais leur importance n'est pas encore bien estimée.

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Conclusion Ce stage de diagnostic environnemental des quatre communes de Borée, Saint-Clément, Chaudeyrolles et les Estables nous a permis d’acquérir une expérience à partir d’une méthodologie qui s’est établie avant, pendant et après le stage. Il s’agit d’un travail de groupe auquel chacun a porté sa contribution tant sur le terrain que lors des études antérieures et postérieures. Les résultats de cette étude montrent que les activités humaines principales que sont l’agriculture et le tourisme peuvent représenter des risques pour l’environnement si elles sont mal gérées ou non maîtrisées. Toutefois nous sommes dans un territoire où le cadre juridique est plutôt respecté autour des mesures de protection comme Natura 2000. Pour ce qui est des perspectives, elles diffèrent du côté Ardèche ou Haute-Loire. En Ardèche, on entrevoit plutôt une fermeture des milieux car la déprise agricole est en accélération d’où une lande qui se propage peu à peu. Par contre, en Haute-Loire l’agriculture reste stable mais l’activité touristique pourrait engendrer la surfréquentation de certains sites en période d’affluence surtout sur le site très protégé du Mont Mézenc (50 000 visiteurs) et la station des Estables (50 000 skieurs au total !). Ces données résultent de l’étude effectuée par les étudiants de la Licence professionnelle. Toutefois ce site est très prisé par les scientifiques et les étudiants entre autres, et les avis seront divers en fonction des sources. Pour ce qui est de cette étude, certaines limites ne nous ont pas permis d’effectuer un travail complet comme nous l’aurions souhaité. En effet, la météo n’était pas idéale pour des études sur le terrain. Toutefois, ces conditions nous ont permis de réaliser un travail important sur la cartographie et pour certains de maîtriser cet outil indispensable au diagnostic. De plus, les intempéries nous ont donné la possibilité d’analyser une grande partie des documents utiles pour la rédaction de ce mémoire. Mais il reste évident qu’il est difficile de répertorier les unités paysagères à partir de documents. Si le stage avait eu lieu plus tôt dans l’année scolaire, nous aurions pu bénéficier de meilleures conditions ce qui aurait rendu le travail plus efficace. Cette étude reste utile, malgré ces limites, dans le cadre de la formation des étudiants qui ont choisi l’option « gestion des espaces naturels et de loisirs ». Pour certains qui étaient novices dans ce domaine, ce stage leur a permis d’appréhender l’écologie du paysage et de connaître différentes espèces. Pour les initiés, l’utilisation de certains outils (Mapinfo…) leur a permis d’acquérir de nouvelles compétences sans oublier le travail en équipe qui pour tous, s’est avéré enrichissant grâce à l’échange de données, de connaissances et l’apport de compétences individuelles.

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Bibliographie diagnostic environnemental

I. Diagnostic environnemental

Auteur Titre Editeur Année P. Brosson Le diagnotic agri-environnemental : pour une 1999

agriculture respectueuse de l’environnement, trois méthodes passées à la loupe.

A. Armissoglio Diagnostic environnemental du milieu 1999

Aquatique de la commune de Mirabel Diagnostic environnemental des milieux aqua- 2000

tiques de la commune de Saint-Maurice d’Ibie Diagnostic agri-environnemental sur la ferme 2001

du Pradel E. Mothais L’environnement dans le diagnostic global de Educagri éditions

l’exploitation agricole S. Barrier Diagnostic agri-environnemental en vue d’un 2002

CTE Le diagnostic agri-environnemental « travaux SAREC 1999

et innovations » Manuel de l’agent de terrain des espaces naturels Ministère de l’envi- 1997

ronnement Services du Plan de développement rural national ; contribution DRAF 2002 Ministère de De la Région Auvergne ; Présentation du volet l’agriculture agri-environnemental et de la pêche en région Auvergne S. Grimaud Diagnostic du cadre naturel et de la qualité des IGA 1997 J. Le Letty eaux superficielles du haut bassin de la Loire S. Niquet C. Rousset S. Morino Diagnostic du haut bassin de la Loire IGA 1996 C. Nouveau S. Robin Etudiants DESS Bassin versant de l’Ouvèze IGA 2002 MOSGT Diagnostic environnemental

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II. Milieu naturel

Auteur Titre Editeur Année M. Barou La relation de l’individu avec le milieu naturel Union française des

Dans le cadre des activités de pleine nature Centres de vacances et de loisirs

C. Cans, Réserves naturelles de France Guide Delachaux et A. Reille Niestlé O. Dollfus L’espace géographique Presses universitaires 1980

de France C. Desmaris Patrimoine naturel et développement local : Université J.Fourrier 1992 Eléments de réflexion sur l’intégration écologie/ Economie dans la gestion de l’espace montagnard Krozemien, Milieu naturel et activités socio-économiques Krakow 1995 Kazimierz dans les montagnes Tricart L’éco-géographie et l’aménagement du milieu Maspéro 1979

naturel Université Vers une démarche commune d’évaluation des Cahier technique 1995 d’automne patrimoines dans les espaces naturels (RREN/PACA) Université de Structure et fonctionnement du milieu naturel Université de Strasbourg en moyenne montagne : bassin de la petite Fecht Strasbourg et du Ringelbach CERMOSEM Revue de géographie alpine : le milieu naturel CERMOSEM 1999

en appui au développement H.Dieter Atlas de l’écologie La pochotèque 1993 M.Hergt Livre de poche Espace Les contrats pour la gestion des milieux naturels : ENR naturel régional supports de l’enquête auprès des PNR Ministère de Les contrats pour la gestion des mileux naturels Ministère 1995 L’environnement de l’environnement P. André Evaluation des impacts sur l’environnement, Presses interna- 1999

processus, acteurs et pratiques tionales polytechniques

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III. Monts d’Ardèche

Auteur Titre Editeur Année Comité d’étude pour la Pertinence du périmètre d’étude et Saint Etienne 1996 création du PNR de la opportunité d’éventuelles extensions du RCT châtaigneraie d’Ardèche PNR de la châtaigneraie ardéchoise La place de la forêt dans les logiques de 1998 parcs naturels régionaux : le cas du futur PNR de la châtaigneraie et des sucs d’Ardèche Association des élus Contrat global de développement des Des territoires 1999 d’Aubenas, du pays de Berg, Monts d’Ardèche : prédiagnostic et des hommes des Hautes cévennes et de la environnemental Montagne ardéchoise Comité d’étude pour la Le patrimoine paysager, facteur de Groupe d’actions Création du PNR de la développement local : candidature aux locales châtaigneraie Châtaigneraie d’Ardèche volets B et C du programme Leader II et sucs d’Ardèche E. Bois Mode d’occupation du sol et protection Université J. Fourrier 1997 Réglementaire R. Blanche Flore de l’Ardèche et de ses confins avec Ed. du Candide 1984 La Haute-Loire, la Lozère et le Gard

IV. Tourisme et nature en Haute-Loire, guides Guide Gallimard Haute Loire Nouveaux livres 1998 P. de Puytorac L’Auvergne, les milieux, la faune, Guide Delachaux 1997 La flore et Niestlé B. Joubert Une avifaune de Haute-Loire “Oiseaux du Massif Central” PF. Aleil, P. Boivin Haute-Loire Encyclopédie Bonneton 2001 G. Lempérière, Guide écologique des sources La Montagne ardéchoise 2002 M. Deschanel de la Loire B. Descoings Entre Mézenc et Gerbier de Jonc Syndicat intercommunal G. Naud (guide géologique et botanique du des Boutières Plateau ardéchois)

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Auteur Titre Editeur Année Conseil Régional Impact de la fréquentation des CREN 1998 Rhône-Alpes sentiers sur la végétation : Mont Mézenc Etudiants UJF Etude paysagère Mézenc P. Mao Impact des APPN sur le Mézenc Conseil régional 12 guides pour découvrir le patrimoine CREN 1998 Rhône-Alpes naturel de Rhône-Alpes Association Amis du Cahier du Mézenc : géologie (no 6) Association Amis 1994 Mézenc du Mézenc Association Amis du Cahier du Mézenc : géologie (no 14) Association Amis 2001 Mézenc du Mézenc Association les Amis du Cahier du Mézenc (no 3) Association Amis du 1991 Mézenc Mézenc Associations Amis du Cahier du Mézenc (no 10) Association Amis du 1998 Mézenc Mézenc Dupin Magalie Le Mont Mézenc : fragile beauté de la LEGTA Olivier de 2000 nature Serre

Ecologie du paysage

P. Delcros Ecologie du paysage et dynamique Université Grenoble1 1993 végétale post-culturelle en zone de montagne Ministère de la Culture et Le paysage de montagne CTGREF 1977 de l’Environnement J. Tricart Ecogéographie des espaces ruraux : Nathan 1994 Contribution méthodologique au programme International géophère-biosphère F. Burel Ecologie du paysage : concepts, méthodes Technique et 1999 et application documentation J. Siegel, E. Moine L’intégration du réseau des sentiers au UJF

paysage du Mézenc

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Auteur Titre Editeur Année

Zones humides J. Guilliéron L’eau et la vie : faune et flore des Wilquin 1988

zones humides MF. Dupuis-Tate Les zones humides d’altitude Ministère de 1987

l’environnement E. Dubroca Bibliographie des zones humides Secrétariat de la 1985

de France Faune et de la Flore G. Lempérière Guide écologique des Sources de La Montagne 2002 La Loire ardéchoise

VII. Climatologie

F. Nomine Etude climatologique du plateau Ardéchois : 1960-1990

Direction de la Ardèche : étude Comité départemental 1991 Météorologie- agrométéorologique météo-France Direction de la Ardèche : normales climatiques Comité départemental 1991 Météorologie (1961-1990) météo-France C. Brière Météorologie et climatologie du IUP environnement Paris III 1996 Plateau ardéchois du côté Haute-Loire Etudiants IUP Météorologie et climatologie du IUP environnement Paris III 1996 Environnement Plateau ardéchois du côté Haute-Loire

Pédologie G. Plaisance Dictionnaire des sols Maison rustique 1958 J. Lazet, C. Matthieu Dictionnaire de sciences du sol Lavoissier tec et doc

Natura 2000 Valentin-Smith Guide méthodologique des docu- ATEN-Réserves naturelles 1998

ments d’objectifs Natura 2000 de France E. Rémy La mise en directive de la nature : Ministère de l’Environnement 1999 De la directive habitat aux prémices

du réseau Natura 2000, rapport au

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Ministère de l’Environnement S. Fleury La contractualisation en environ- UJF 2000 nement ; exemple : natura 2000 D. Cocatre La gestion des activités sportives UJF

sur une zone Natura 2000 : le cas du site B 26 ; la Cévenne ardéchoise

Erosion des sols

R. Furond L’érosion du sol : origine et évolution Payot 1947

des sols, influence de l’homme sur la dégradation et la disparition des terres arables

R. Neboit L’homme et l’érosion : l’érosion Association des publications

des sols dans le monde de l’Université B. Pascal

Cartes Carte de la végétation de la France n° 59 : Le Puy, réalisé par le Centre National de Recherche Scientifique ; échelle 1/200 000ème Carte géologique de la France : Valence, réalisé par le Ministère de l’Industrie : bureau de recherches géologiques et rivière ; échelle 1/250 000ème Carte climatique détaillée de la France : Valence, réalisé par le Centre National de Recherches Scientifiques ; échelle 1/250 000ème

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ANNEXE N° 1 Organismes et personnes contactés :

- D.D.A.F. de l’Ardèche et de la Haute-Loire : (Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt)

o données R.G.A. depuis 1970, o mesures de protection mises en place ou prévues sur les communes étudiées

(espace Natura 2000…), o prévisions de Contrat d’Agriculture Durable.

- A.D.A.S.E.A. de l’Ardèche : (Association Départementale pour l’Aménagement des

Structures des exploitations agricoles) o mesures CTE engagées sur Borée (4 contrats) et sur St Clément (1 contrat).

- Archives départementales de l’Ardèche :

o données RGP.

- C.A.U.E. de l’Ardèche et de la Haute-Loire : (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement)

o consultation de l’atlas paysager, o consultation de la méthodologie de la réalisation de cet atlas.

- Chambre d’Agriculture de l’Ardèche : o connaître les systèmes d’aides financière et technique pour la gestion des

milieux (gestion pastorale).

- Fédérations de Pêche et de Chasse de l’Ardèche et de la Haute-Loire : o espèces chassées et pêchées, o éventuels problèmes rencontrés avec les mesures de protection.

- Syndicat Eyrieux Clair :

o contrat de rivière linéaire sur les rivières Eyrieux et Saliouse.

- Conseil Général de l’Ardèche et de la Haute-Loire : o connaître les politiques départementales de protection et de gestion des espaces

naturels.

- Office National des Forêts : o connaître les méthodes de gestion des Réserves Biologiques Domaniales.

- Mairies de Saint-Clément, Borée, Les Estables et Chaudeyrolles :

o connaître les plans d’occupation des sols, o problèmes éventuellement rencontrés (déchets, eaux usées…).

- Association « Mézenc Pulsion » :

o impacts liés aux activités touristiques.

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ANNEXE N° 2 Monsieur Aimé VIGNE Mairie 43430 CHAUDEYROLLES Mirabel, le 17 février 2003 Objet : diagnostic environnemental sur votre commune du 31 mars au 04 avril 2003.

Monsieur le Maire,

Par la présente, nous tenons à vous informer de la venue de onze étudiants de la licence professionnelle « Promoteur du Patrimoine Territorial » du domaine du Pradel à Mirabel (Ardèche) sur votre territoire.

Dans le cadre de nos études, l’équipe pédagogique nous a demandé d’effectuer un diagnostic environnemental sur les communes de Saint-Clément, Borée, Les Estables et Chaudeyrolles. Notre stage sur le terrain se déroulera du 31 mars au 4 avril 2003 afin d’effectuer un état des lieux du secteur associé à l’occupation du sol, aux procédures environnementales et aux activités humaines du territoire. Nous vous contacterons incessamment, et à cette occasion, serions reconnaissants que vous puissiez nous communiquer les coordonnées de personnes ressources, susceptibles de nous recevoir et de nous informer sur le sujet.

Restant à votre disposition pour toute information complémentaire, nous vous prions de

croire, Monsieur le Maire, en l’assurance de nos sentiments les meilleurs.

Pour les étudiants,

Jean-Michel CATIL,

Caroline CAUCHETEUX.

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ANNEXE N°3

BUDGET PREVISIONNEL - DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL SUR LE MEZENC DU 31/03 AU 4/04

DESIGNATION DETAIL DES COUTS

TOTAL dépenses Participation

Estimation des frais kilométriques 4 X 500 X 0,21 420 CFPPA 420

500 km, 4 voitures, remboursement à 0,21 cts

Repas de midi 3X14X5 210 Etudiants 210 3 euros / personne par jour

Hébergement - demi-pension 20X14X4 1120 Etudiants 420

20 euros / jour / personne 30 euros / pers. CFPPA 700

Cartes, téléphone, pellicules, divers… 100 100 CFPPA 100 Etudiants 630 € CFPPA 1 220 € TOTAL 1 850 €

Soit un coût total de 45 euros par étudiant (y compris les 3 accompagnateurs).