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Année 1934

Le Dimanche 31 Décembre 1933, M le Curé adressait à ses

paroissiens ses vœux et souhaits de nouvel an dans l'allocution suivante. “Au jour de l'an existe partout la louable coutume d'échanger

les vœux de bonne année. Il semble qu'une nouvelle existence commence ;

on oublie en quelque sorte le passé qui a eu ses peines pour rêver d'un avenir plus heureux. Un souffle familial, à la fois affectueux et dévoué passe sur la société chrétienne. Bonne année, se dit-on réciproquement et par cette tradi-tionnelle formule, on se souhaite la santé, la paix, la prospérité, le succès dans les affaires, une longue vie …

Ces vœux et souhaits qui demain et les jours suivants, circuleront de

Souhaits de nouvel an – Souhaits de nouvel an –

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bouche en bouche, votre pasteur vous les adresse de tout cœur en cette fin

d'année, à vous tous, mes Frères, ainsi qu'à vos familles, priant le Dieu de

la Crèche de les exaucer.

Mais à ces souhaits de biens si estimables de cette vie, , j'ai hâte d'en

ajouter un autre infiniment plus précieux, et qui regarde votre vie chrétienne. Je vous les livre les uns et les autres dans cette simple formule : Bonne et

sainte année ! . . .

Bonne année !... L'année qui touche à sa fin a-t-elle été pour vous bonne et

heureuse ? … Sans doute il y a pu avoir pour tous des heures de joie dans

l'affection de la famille et l'union des cœurs, du bien-être apporté par le tra-

vail, un peu de vrai bonheur dans le plus intime de notre être par la satisfac-tion du devoir accompli et la paix de la conscience.

Mais à côté de cela, combien de peines, de soucis, de tristesse, de deuil ! . .

Le travail est au ralenti, le chomage se fait sentir jusque sur nos montagnes,

la terre devient plus dure aux cultivateurs. Le pays tout entier subit le ma-

rasme des affaires, et par moments, la vie nationale est secouée d'angoisse à

la vue d'un horizon chargé d'inquiétudes et de menaces. Fasse le ciel que la prospérité revienne chez nous, que les familles aient tou-

tes le pain de chaque jour ; que la joie renaisse, et que la paix s'établisse au

cœur des individus et des peuples, ainsi que chantaient les anges de Noël :

“Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.”

Sainte Année ! . . . Si je considère la question de vos intérêts éternels, les seuls

qui comptent, qui dira jamais notre insouciance, notre indifférence, notre res-ponsabilité! Que d'abus de grâces et peut être que de chutes lamentables!..

S'il y a eu des victoires généreuses, n'y a-t-il pas eu de sombres défaites ? Si

des âmes se sont perfectionnées, que d'autres peut-être vivent dans l'indolence

et le relachement! Et n'est-ce pas le bilan de chaque année qui se renouvelle ?

L'année qui vient doit être pour tous sainte, parce que seule la sainte-

té mène au véritable bonheur. A la rigueur on peut se passer de la santé, de la richesse, des honneurs, mais on ne peut pas se passer du ciel. Voilà pour-

quoi ce souhait répond bien au désir du divin maître qui nous crie dans son

Evangile : “Cherchez avant tout le royaume de Dieu et sa justice, et le reste

vous sera donné par surcroit………”

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Vendredi 2 février a été célébrée la fête de la Purification de la Ste Vierge. Grand'Messe à 9 h précédée de la bénédiction des cierges et de la procession autour de l'église au chant de “l'Ave Maria Stella”. Les fidèles se procurent des cierges à la cure. Ce sont les cierges liturgiques des luminaires des offices. On en vend pour plus de cent francs chaque année. Les familles s'en servent pour les malades et les jours d'orages. En raison du 1er Vendredi du mois, il y a eu communion générale des Mères chrétiennes et des Congréganistes. Après la messe, salut du SSacrement et consécration au Cœur de Jésus. Nombreuse assistance d'hommes et de fem-mes.

Pendant ces trois jours, le SSacrement reste exposé à l'adoration des fidèles : le Dimanche depuis la première messe jusqu'après Vêpres : Lundi et Mardi du matin à 3 heures du soir.

Les confréries sont invitées à venir faire leurs adorations en costume. On n'af-fiche pas de liste d'adoration. La bonne volonté amène des adorateurs d'une manière ininterrompue, même aux heures les moins favorables : de midi à une heure. Deux ou trois Pénitents y viennent revêtus de leur costume. Les com-munions sont assez nombreuses pendant ces trois jours.

Ce sont les réunions religieuses les plus suivies de l'année. Il est vrai que la saison et le repos forcé favorisent cette assiduité. Aussi chaque soir l'église est presque pleine, tant d'hommes que de femmes.

Le programme en est à peu près le même tous les ans : Tous les jours : cantique, prière du soir, lecture appropriée et cantiques. Tous les Mercredis : après la lecture, bénédiction du SSacrement avec le saint ciboire (motet au SSacrement, invocations à la Ste Vierge, tantum ergo et Perce Domine.)

La Chandeleur –

Quarante heures –

Exercices de Carême –

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Tous les Vendredis : le matin, exercice du chemin de la croix pour les gens de la campagne après l'office. Dévotion que les familles font célébrer d'ordinaire tous les Vendredis de Carême ; le soir, l'exercice du chemin de la croix remplace la lecture. Tous les Dimanches : Après la lecture, salut solennel du SSacrement. La Réunion de chaque soir est annoncée dix minutes avant par trente coups de cloche suivis de trois coups; et l'on commence par le chant d'un cantique.

La prière est récitée par M le Curé en chaire, qui lit aussitôt après quelques pages d'un livre pieux : Méditations sur la Passion de N.S. avec des instructions sur les grandes vérités. La lecture se termine par la récitation de trois Pater et Ave : pour les besoins spirituels et temporels de la paroisse, la conversion des pécheurs et la persévérance des justes ; les malades et les af-fligés. On récite l'Angélus, on chante un cantique emprunté habituellement au petit

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Manuel des Missions, et l'assistance s'écoule après avoir récité avec le prêtre l'Acte d'adoration.

Il a eu lieu cette année le Dimanche 18 Février avec un grand

concours d'étrangers et sous un ciel plutôt doux et ensoleillé. Les épreuves ont commencé le samedi soir par la course de font de 18

Kilom pour les Séniors et de 5 Kilom pour les Juniors. Comme toujours nos

Establains sont à l'honneur par suite de la facilité qu'ils ont de pratiquer ce

sport tous les jours avant le concours.

Le Dimanche, le programme du concours est le suivant :

A 9 heures : Course de Descente au Chaulet. A 11 heures : Slalom

A 14 h, 30 : Grand Concours de Sauts au Tremplin de Revenet.

C'est l'épreuve du Saut au Tremplin qui attire force spectateurs, tant

étrangers que du pays. Le spectacle en vaut la peine par l'émotion que sou-

lève chaque fois cette descente vertigineuse le long du tremplin et ensuite le

saut dans le vide du skieur lancé à toute vitesse. Et chacun d'applaudir le prouesse des plus méritants et de rire des chutes plus ou moins malen-

contreuses de tant de concurrents.

Après quoi c'est la distribution des récompenses où nos “gars” font ex-

cellente figure. Prix en argent ou en nature (sky, ou vêtement sportif) font

des heureux et maintiennent le goût pour un sport si sain et bien moral.

Grâce à l'initiative de M l'abbé Cortial, cette fête a un côté religieux par une messe officielle à laquelle assistent les membres de la so-

ciété Sky-Club Vellave organisatrice du concours annuel et un bon nombre de

skieurs étrangers, hommes et femmes, en tenue sportive.

Cette messe est placée sous le patronage de St Philibert, et M. le Curé

adresse à cette occasion une allocution de circonstance.

En voici quelques extraits :

“Une

fois encore notre petite

cité va connaître l'ani-

mation des grands

jours à l'occasion du

Concours de Sky –

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Concours de Sky. C'est pour moi un agréable devoir de saluer ici la présence de

quelques uns de nos hôtes de ce jour et d'adresser en particulier, avec mes remerciements, mes plus sincères félicitations aux membres dévoués du Comi-té organisateur pour le double bienfait que nous apporte cette fête : de saines distractions pour nos âmes, et de bonnes affaires pour le commerce local.

Je comprends et j'appuie chaque jour davantage tout le bien, tant matériel que moral que fait à notre population la pratique du sky. Nos jeunes gens et même nos jeunes filles y trouvent en particulier le secret de rendre en tout temps praticables des chemins trop souvent encombrés de neige, et d'occuper agréablement les longs loisirs de la saison d'hiver à un jeu fort intéressant aussi bienfaisant pour l'âme que pour le corps.

Or c'est précisément la préparation du Concours annuel qui fait naître, entretiend et développe ce goût du sport et assure à nos amateurs de sky la persévérance dans l'effort en vue du succès final.

Aussi bien, c'est en pleine connaissance de cause que je dis : Honneur au sky” et je suis sûr d'être l'interprète de mes fidèles paroissiens en répétant à tous nos visiteurs de ce jour : organisateurs, skieurs ou spectateurs : Soyez les bienvenus! .”

Ul y a deux ans, nous avons mis le Concours sous le patro-nage de St Philibert, le glorieux titulaire de notre église. Je crois que nous n'avons pas à le regretter, car il vous en souvient, notre bien-aimé protecteur nous obtint une journée de concours idéale. Or voici qu'il a l'air de vouloir ré-cidiver aujourd'hui. La soirée d'hier a été toute ensoleillée, et la journée s'an-nonce chaude et sereine. Faisons-lui confiance et prions-le avec ardeur que tout se passe sous son regard et sous la caresse d'un gai soleil, après que

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toutes les épreuves du Concours s'effectuent dans les meilleures conditions possible, et que nombreuses soient les mains qui iront applaudir les promes-ses et les succès de tous nos vaillants concurrents.

Il faut aussi savoir, à l'occasion, bénir la Providence qui sait ti-rer le bien du mal. Nous avons ici, certes, le privilège peu envié d'être un pays de neige. Eh bien! aimons en passant nos cimes sévères et blanchies qui nous attirent un excellent dérivatif à notre morne solitude, en jetant au milieu de la période hivernale la note riante de fêtes distrayantes et de joyeux passe-temps.

Voilà pourquoi j'ajoute en toute sincérité : Place au Sky dans la cité! . .

Le Sky c'est le sport sain et pratique, le déplacement facile et rapide. C'est la bienfaisante vie du plein air, l'épanouissement des forces physiques, et donc la santé du corps.

Le Sky, mais c'est aussi l'apprentissage des qualités viriles : force, courage et endurance ; c'est encore l'éducation des vertus morales : volonté, maî-trise de soi, sujétion et facultés inférieures. C'est pour toute notre

jeunesse en particulier, les soirées passées avantageusement loin du “bistro” ou du “bruno”– et donc la santé de l'âme! . .

Par conséquent restons les amis de ce sport. Favorisons-le parmi nous, pratiquons-le dans notre intérêt, ne boudons pas ses fêtes annuelles, et à tous ceux qui nous y aident ou nous y invitent, réservons véritablement notre plus cordial accueil.

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Le mois de Mars ramène le

culte de St Joseph et ajoute de ce fait des prières spéciales aux exercices du Carême.

La statue du glorieux patriarche qui est placée dans le chœur au-dessus de la porte de la sacristie quitte momentanément sa place pour occuper un trône de fleurs et de lumière dans le chœur.

Les bougies qui vont brûler tout au long du mois sont offertes par les familles en l'honneur du père adoptif de l'Enfant Jésus.

Tous les soirs on ajoute à la prière du soir les litanies de St Joseph ainsi que la prière “Nous recourons à vous. . . ” Le jour de sa fête le salut solennel du SSacrement est donné et pendant tout l'octave les chanteurs font entendre les louanges du grand Patriarche.

La Lettre Pastorale de Mgr l'Evêque qui traite de l'Eucharistie a une partie consacrée à l'Adoration solennelle du S-Sacrement.

Dans le temps jadis toutes les paroisses du diocèse avaient à tour de rôle leur journée d'adoration tous les Jeudis de l'année.

Malheureusement cette pratique tend à tomber en désuétude et rares étaient les paroisses qui restaient fidèles à cette solennité, bien que l'Ordre Diocésain

fixait chaque année le jour d'adoration pour chaque paroisse.

C'est pour reprendre l'habitude traditionnelle que les …sentes Pasteur de Diocèse font un pressant appel aux pasteurs des paroisses pour faire revivre cette louable habitude et l'entourer comme jadis de toute la solennité désirable!

Il donne les avis pratiques pour reprendre cette fête et renouveler dans le cœur des fidèles

l'amour et le culte de Jésus-Hostie, prélude nécessaire de la communion fréquente et fervente! .

Adoration solennelle du SSacrement –

Mois de St Joseph –

Adoration solennelle du SSacrement –

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Les cérémonies de la Semaine Sainte sont toujours suivies par une foule nombreuse, et avec tout le recueillement et la piété désirables. Comme elles se renouvellent toutes les années, il est inutile d'en refaire la physionomie. Il suffira d'énoncer ici le programme musical : I° – Heure Sainte du Dimanche de la Passion (Jubilé de la Rédemption)

Exposition : Adorate 1° Cantique : Le voici l'agneau si doux . . . 2° – : Oh! L'Auguste sacrement! 3° – : Pour ranimer enfin. 4° – : Tu vas remplir

Au salut du SSacrement Parce Domine Salve Regina Tantum ergo Magnificat (refrain: Vierge notre espérance)

II° – Messe de Con paschale des Congrégations (Fête de N.D des Sept douleurs) Au début de la messe : Jésus, doux et humble de cœur. . . Allocution Au credo : Reine de France Après l'l'Elévation : Tu vas remplir. A la Con : Le Voici l'agneau si doux. Après la Con : Magnificat (Vierge notre espérance)

Programme des chants de la Semaine Sainte –

11Bis

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Salut du SSacrement : Adorate

Salve mater . . .

Tantum ergo.

Vierge d'Anis.

III° – Jeudi Saint : Messe Messe des anges

Procession au reposoir : Pange Lingua

Procession des Pénitents : Vexilio Regis.

Sur la croix . . .

IV° – Vendredi Saint :

Adoration de la Croix Sur la Croix Procession au reposoir Vexilla Regis

Avant le sermon Sur la Croix

Chemin de la Croix Suivons chrétiens . . .

Heure Sainte : Sur la Croix (Chanteuses et chantres)

Cœur transpercé (Chanteuses)

Je suis venu parmi vous (Chantres)

Sur la Croix (Chanteuses et chantres)

Tantum ergo.

V° –Dimanche de Pâques :

a) – Messe de Con des hommes :

Au Credo : Reine de France (Tous)

Après l'élévation Tu vas remplir (Solo)

A la Con Le voici l'agneau si doux (Tous)

Après la Con Magnificat (Vierge notre espérance)

b) – Grand' Messe: Messe royale de Dumont

A l'Offertoire : O filii et filia

A la sortie Parle, commande, règne

c) – Vêpres: Psaumes tous solennels Exposition du SSacrement Adorate

Salut Salve Regina

Tantum ergo

O filii et filia

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Cette année, les œufs de Pâques envoyés par l'Evêché ne sont pas parvenus à temps aux Esta-bles par suite de leur envoi à Fay-sur-Lignon.

C'est le directeur des œuvres, M. l'abbé Maurin qui est venu les apporter au cours d'une randonnée au Mézenc.

Ces œufs au chocolat proviennent de la chocolaterie d'Aiguebelle et sont adressés à chaque doyenné en boites de 50 ou de 100.

La vente aux Estables s'est faite le dimanche de Quasimodo. Nos vendeuses les ont écoulé à la sortie des deux messes au prix indiqué de 1 franc pièce. Le montant de la vente, soit 200 frs pour la paroisse est adressé par chèque postal à M. le Directeur de l'Enseignement libre qui fait ensuite la répartition des fonds entre les écoles libres du diocèse.

Voici quelles ont été les vendeuses choisies parmi les chanteuses : Mlles Célina Chenebert et Rosine Bertrand Alice Fargier et Rosine Reynaud Marie Brun et Marie-Rose Ribbes Rosine Berard et Marie Berard

Les vendeuses opèrent deux à deux : l'une présente les œufs aux couleurs chatoyantes dans leur enveloppe de papier d'étain et l'autre reçoit l'argent qu'elle serre précieusement dans son sac à main.

Elles font comme un barrage à la sortie, et grâce à la douce violence exer-cée sur la clientèle prévenue au prône par M. le Curé, la marchandise est vite écoulée.

Œ ufs de Pâques –

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La Semaine

religieuse du 30 Mars reproduit le lettre

des évêques de France sur les malheurs

présents et prescrit des prières à ce sujet :

Ce document, rédigé dans une forme très modérée, n'en dénonce pas moins

avec fermeté les dangers qui sont à nos

portes et les épreuves qui nous frappent à

coups redoublés :

crise économique sans solution apparente ;

chomage de milliers et de milliers de travailleurs ;

catastrophes qui endeuillent tant de

familles.

scandales humiliants pour la France, réputée nation noble et chevaleresque –

lutte sanglante qui a mis au prises des enfants de la même patrie ;

atteintes au foyer chrétien par l'action néfaste du divorce et des mœurs contemporaines ;

gémination desécoles publiques qui menace la vertu des enfants et provoque

l'indignation des familles.

“Vous avez remarqué, dit Mgr l'Evêque, avec

quelle précision théologique le document insiste

sur cette plaie de la coéducation qui sévit en France, dans notre diocèse en particulier, et contre

laquelle maires et conseillers municipaux,

populations chrétiennes ou simplement honnêtes

s'élèvent courageusement. Déjà ces nobles

protestations émeuvent l'opinion et les pouvoirs

publics et produisent leurs effets foudroyants”. En conséquent deux douzaines de chapelet

doivent être récitées au salut du SSacrement le

jour de la solennité de Pâques.

Lettre collective des Évêques de France –

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L'Œuvre des Tabernacles a fourni à la paroisse des Esta-

bles en 1934 :

Une étole pastorale noire.

Deux nappes en lin pour le maître-autel.

Ces objets sont confectionnés sur demande par l'ouvroir de l'Œuvre des Tabernacles, et sont bénis par Mgr l'Evêque

lors de leur exposition dans une salle du couvent de St Joseph au

Puy.

Une légère redevance est demandée à la paroisse pour l'achat

du tissu employé.

C'est le 15 Avril que 16 enfants de 7 et 8 ans ont été admis après examen, à faire leur communion privée.

En voici les noms :

Malcel Falcon de la Vacheresse

Adrien Eyraud de la Chaze

René Viallet de Borne

Joseph Falcon de Matras

Régis Leydier de Malosse

Etienne Brun de Francillon

Philibert Jouffre des Estables

Joseph Gibert de Besseyrou

Jean Cortial de Crespy

Paulette Gimbert de la Vacheresse

Marie Gérentes de la Vacheresse

Elizabeth Cortial de Chamard

Marie Gibert de Besseyrou

Marie Giraud des Estables

Marie Brun du Gd Moulin

Célina Michel des Gardes

Mgr l'Evêque demande que désormais la fête patronale fixée

le 2e Dimanche après Pâques, soit solennisée dans toutes les paroisses par un tridium de prières avec salut du SSacrement et le jour de la fête par une

allocution sur la Ste Vierge et la Consécration lue au salut du soir.

Communion privée –

Œuvre des Tabernacles –

Fête de l'Annonciation –

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Cette année cette foire toujours assez importante tombait un Vendredi. Le pasteur de la paroisse a demandé a demandé à l'Evêché de dispenser d'abs-tinence et la permission de faire gras a été accordée pour tous les restaurants et les familles recevant des étrangers à leur table. Pour le reste de la popu-lation la loi du maigre subsiste naturellement.

Même solennité et mêmes cérémonies que les années pré-cédentes. Voici par ordre de classement du cierge les noms des enfants qui ont fait leur 1e ou 2e Communion solennelle le 10 Mai, fête de l'Assomption

1° Amishe Reynaud des Estables 18° Chabanel de Lamouroux 2° Cyprien Chabanel des Estables 19° Marie Faure des Estables 3° Roger Chanéac des Estables 20° Pierre Gimbert de la Vacheresse 4° Rosa Charre des Estables 21° Marie Chanal des Estables 5° Raymond Leydier des Estables 22° Marie-Rose Cortial de Chamard 6° René Gimbert de la Vacheresse 23° Germaine Léger des Estables 7° Aimé Charre des Ruches 24° Pierre Cortial de la Vacheresse 8° Rosa Leydier des Estables 25° Julie Cortial de Crespy 9° Alexandre Brun du Gd Moulin 26° Raymond Léger des Estables 10° Simone Chabanel des Estables 27° Marie Viallet de Borne 11° François Chapelle des Estables 28° Alexandre Bonnefoy des Estables 12° Marius Malartre de la Vacheresse 29° Cyprien Gandon de Riouffreyt 13° Marie Chanal des Infruits 30° Calixte Marion de la Cesse 14° Pierre Cortial de Chamard 31° Philibert Falcon de la Marcelline 15° François Cortial de Braille d'Al. 32° Pierre Chapelle de Montplaisir 16° Rosa Chenebert des Estables 33° Baptiste Vigne de la Clède 17° Antonin Brun de Francillon 34° Pierre Roche de Camajou

Foire du 27 Avril –

Communion solennelle –

16

35e – 36e – 37e – 38e – 39e –

Les Issartels du Tombarel Marie Roche de la Vacheresse

Régis Falcon de Blot Célestin Falcon de Matras Claude Roche de Camajou

Chants: A la Messe : Le voici l'agneau si doux. (enfants)

Tu vas remplir. (chantres)

Oh! l'auguste sacrement (enfants)

Il va venir. (solo et chœur) (chantres)

Magnificat. (Vierge notre espérance) (toute l'assistance) A Vêpres : Tons solennels– J'engagerai ma promesse – Bonne Marie – O divine Marie – Salut du SS.

Tous les soirs de ce mois, les fidèles se réunissent à l'église pour les pieux exercices du mois de Marie, dont le programme traditionnel est le suivant : Cantique Prière du soir Lecture sur le Ste Vierge Suivies de 5 Pater et Ave Angelus Cantique après lequel on récite l'Acte d'adoration avant de sortir. Assistance assez nom-breuse, bien que les tra-vaux des champs (pommes de terre) et le changement de l'heure re-tiennent surtout vers le milieu du mois pas mal de personnes chez eux.

Mois de Marie –

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La paroisse fête chaque année la libération d'Orléans et la sainte de la Patrie par la décoration de sa statue faite de faisceaux de drapeaux et d'ori-flammes aux couleurs de la Vierge Lorraine.

A la Messe, l'allocution porte sur Jeanne d'Arc.

A l'offertoire, à l'issue de la Grand'Messe et le soir après la bénédic-tion du SSacrement les chanteuses glorifient la Pucelle dans un cantique de circonstance. Mais en dehors de l'église, il n'y a ni pavoisement, ni fête civile.

Les processions du SSacrement sont toujours bien suivies dans la pa-roisse. Elles ont lieu les Dimanche 27 Mai et 3 Juin. Comme d'habitude les rues sont balayées et blanchies de

draps ou de couvertures blanches. Les reposoirs sont édifiés au Planet et au Foirail et garnis de

fleurs naturelles et de lumières. Les confréries assistent en costume à ces processions avec croix et bannières. Les Pénitents revêtent également leurs costumes et portent le Dais, les flambeaux, croix, bannières et bâtons d'officiers. La grand'Messe, les Vêpres et la procession sont marquées par l'évolution des fleuristes qui sous la direction d'un moniteur, exécutent les mouvements symboliques et jettent des fleurs ou balancent l'encensoir : tous revêtus de soutanes rouges avec cotto, ou bien de longs surplis en guépière serrés à la ceinture par un ruban. Les corbeilles sont garnies et décorées. Moniteur : Pierre Chanéac Thuriféraires : Antonin Brun et Alexandre Charre Fleuristes : Célestin Charre et Raymond Leydier Raymond Marion et François Giraud Philibert Jouffre et Etienne Brun Joseph Bonnefoy et Cyprien Chabanel Ernest Eyraud et François Chapelle

Alexandre Bonnefoy et Cyprien Eyraud.

Fête de Jeanne d'Arc –

Fête-Dieu–

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Dans une Lettre Pastorale datée du 22 Avril 1934, Mgr l'Evêque annonce dans son diocèse la Constitution Apostolique qui étend la faveur du Jubilé du XIXe centenaire de la Rédemption.

En vertu de cette Constitution, tous les fidèles peuvent gagner, jusqu'à l'octave de Pâques 1934 les indulgences et faveurs jubilaires, même ceux qui les auraient gagnées à Rome pendant l'année sainte.

Ils auront la faculté de les gagner, soit pour eux, soit pour l'âme des défunts, autant de fois que les conditions auront été remplies.

Les conditions prescrites sont les suivantes : 1° – La confession autre que celle annuelle du précepte. 2° – La communion, distincte de la communion pascale de précepte.

3° – Douze visites en récitant les prières suivantes aux intentions du S. Pontife a) devant l'autel du SSacrement 5 Pater, Ave et Gloria, et une autre fois. b) devant l'image de Jésus crucifié : trois fois le credo et une fois Adoramus te. c) devant la Ste Vierge : 7 fois l'Ave Maria en considérant ses douleurs

et une fois Sancta Mater, istrid ogas. d) devant l'autel du SSacrement : récitation du Je crois en Dieu

A noter que ces visites sont réduites si elles se font collectives ou ac-compagnées de processions.

Une procession à l'extérieur compte pour six visites. Les réunions ou visites solennelles comptent pour trois visites, en récitant

les prières prescrites au cours de ces visites. Pour les malades, infirmes ou personnes empêchées les confesseurs ou

curés peuvent commuer ces visites en d'autres œuvres de piété, suivant les cir-constances.

Jubilé de la Rédemption –

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Pèlerinage de Lourdes. – Depuis la guerre le diocèse du Puy

organise chaque année un pèlerinage Diocésain à Lourdes comprenant deux trains

avec malades : un train empruntant l'itinéraire : Le Puy. Langogne Sète et Lourdes ; l'autre Le Puy. Brioude. Albi. Toulouse. Lourdes.

Ce pèlerinage a lieu habituellement dans le mois de Mai, avant les grands travaux, et amène un millier de pèlerins à la grotte de Massabielle. Le pèlerinage de 1934 est annoncé du 14 au 19

Mai. La paroisse des Estables fournit chaque année une délégation de 2 ou 3 pèlerins.

Mgr l'Evêque invite tous les Diocésains à s'unir pour une prière commune pour le succès de cette pieuse manifestation.

Tous les fidèles sont conviés à réciter chaque jour, au cours du pèlerinage au moins une dizaine de chapelets suivie de la récitation du Souvenez-vous et des invocations suivantes répétées chacune trois fois :

Notre Dame de Lourdes, priez pour nous. Notre Dame du Puy, priez pour nous. Santé des infirmes, priez pour nous. O Marie, Reine du Clergé, obtenez-nous de nombreux et saints prêtres. Sainte Bernadette, priez pour nous.

Ces prières peuvent être récitées en commun, soit le matin après la Messe, soit à un exercice du prêtre célébré dans la soirée.

Le mois du Sacré-Cœur continue à se faire le soir, à la tombée de la nuit avec les exercices habituels, mais depuis l'heure légale qui retarde la réunion quotidienne, l'assis-tance diminue, par suite des travaux et de l'heure tardive. La fête du Sacré-Cœur a été célébrée le matin par une messe solennelle à 8h avec allocution ; le soit par la procession des enfants autour de l'église, portant oriflammes et statue du S-Cœur

Mois et fête du Sacré-Cœur –

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1932 Projet de Construction d'Ecole libre de filles 1935

Dans sa lettre de nomination à la Cure des Estables en 1931, M. l'abbé Cortial avait reçu l'invitation insistante de créer une école libre de filles aux Estables.

De fait, il y avait eu quelques tractations entre M. l'abbé Boussit et les Religieuses de St Thomas-de-Villeneuve dont la maison-mère est à Aix-en-Provence. Cette congrégation qui, sans avoir de maison en Haute-Loire, re-crutait néanmoins un bon nombre de vocations dans le diocèse, désirait avoir un pied à terre dans la Haute-Loire. De plus la paroisse des Estables lui avait fourni jusqu'alors un contingent assez important de sujets : une quin-zaine de religieuses ou de postulantes. L'occasion semblait donc excellente de se montrer reconnaissants à l'égard de la paroisse en ouvrant une école libre dirigée par les membres de cette communauté, qui serait par le fait un centre de recrutement pour la région.

Evidemment les gros frais d'installation seraient comblés par la Congrégation. Mais devant l'inconnu et les difficultés futures d'entretien, M. l'abbé Boussit, déjà chargé en age, refusa l'offre et il ne fut plus question d'une école.

Entre temps, la Congrégation de St Thomas-de-Villeneuve faisait cons-truire à Vals près le Puy une maison spatieuse et confortable pour servir aux œuvres de jeunesse, à une pension de famille, à une école de filles et peut-être un jour à l'installation d'un Juvénat.

La première Directrice de cette Maison sera Mère St Justinien née Mi-chel des Estables. Elle va servir sous peu de trait d'union entre Aix et les Es-tables pour rouvrir le débat pour la création d'une école, car la Providence va l'envoyer à Aix comme Assistante de la Supérieure générale, elle-même originaire de Vorey. Le procès va être engagé et bientôt gagné! …

Etat de la question –

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A peine installé à son poste, le nouveau pasteur, M. l'abbé Cortial va s'atteler à l'œuvre de la création de l'école libre de filles. Une fois au courant de la tractation ultérieure et des desiderata de la population, une correspondance continue s'échange dans ce but entre Aix et Les Estables jusqu'au succès complet de l'entreprise.

Le relevé des lettres reçues d'Aix permettront de suivre les diverses modalités du projet ; elles sont écrites par Mère St Justinien, Assistante gé-nérale. Lettre du 5 avril 1932 − Je me présente d'abord à vous comme une de vos Paroissiennes, puisque je suis née et baptisée aux Estables.

Cela vous dit, M. le Curé, si je viens volontiers à vous ! Notre Révérende Mère a lu et relu la lettre que vous lui avez adressée. Elle est toute gagnée à la cause que vous plaidez si

bien, et nos chères Mères Conseillères aussi. Mais …. mais ?.. Toujours des difficultés. Vous allez, Monsieur le Curé, pouvoir traiter l'affaire de vive voix. Ce soir Notre Révérende Mère, et notre Mère Econome Générale arrivent au Puy. Elles sont dans l'intention de monter aux Estables pour vous voir, après la cloture du Jubilé. Ces jours-ci elles seront à Vals. Pour être sûr d'une rencontre, voudriez-vous écrire un mot à notre Révérende Mère à Vals pour lui indiquer le jour favorable pour vous voir ….. Lettre du 31 Août 1933 − Je n'ose pas vous écrire après le silence prolongé que j'ai gardé depuis ma visite de Juin dernier … Je viens vous parler de notre commun projet pour l'établissement d'un cou-vent en votre chère Paroisse. Avant mon départ du Puy, j'ai pu voir Mgr l'Evêque, et lui dire notre désir d'aller aux Estables. Son Excellence se réjouit et approuve de tout cœur. No-tre Archevêque d'Aix nous donne aussi son consentement. Nous pouvons donc agir.

Notre Révérende Mère et nos Mères Conseillères entrevoient bien les sacrifices.

Echange de correspondance en vue de la création de l'école-Loire . –

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qu'imposera cette fondation ; mais notre Congrégation aime cette paroisse chrétienne qui a donné plusieurs Religieuses à St Thomas : et c'est de bon cœur que nous nous dévouerons au service de la si bonne proposition des Es-tables.

Voudriez-vous, M. le Curé, nous écrire avant notre 2e retraite du 10 Septembre prochain et nous dire, si c'est possible, où en sont les affaires ? (Il s'agit du futur emplacement de l'école)

La maison est-elle estimée et combien ? Comment se fera la vente ? et vers quelle époque ? . . Pour mettre la maison en état, pourrons-nous compter sur la bonne volonté et le concours de vos chers paroissiens ? Toutes ces questions nous intéressent et leur solution nous aidera à mieux étudier la combinaison de la fondation. Lettre du 9 Octobre 1333 de Vals − J'attendais une lettre d'Aix me fixant pour l'affaire de la maison des Estables. Cette lettre n'étant pas arrivée je

crois qu'il vaut mieux que j'attende pour monter. En effet ma visite vous laisserait dans l'indécision, car je ne saurais vous dire la dépense que nous prévoyons pouvoir faire ; la Mère Econome n'étant pas à Aix le jour de

mon départ. Lettre du 13 Novbre, 1333 − Il vous tarde de connaître la décision de No-tre Revde Mère et des Mères Conseillères touchant notre fondation dans votre si chrétienne paroisse ?

Nous avons beaucoup prié, nous avons envisagé les sacrifices que cette fondation nous imposera. La plus grande difficulté vient du manque de sujets. Comme je vous l'ai dit dernièrement au Puy, la ma-ladie nous oblige de mettre au repos complet 3 ou 4 jeunes sœurs pen-dant un assez long temps si nous voulons les guérir. L'aide de ces sœurs nous manque, vous le pensez bien, et cela nous fait appréhender

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la fondation de nouvelles maisons.

Cependant Notre Révérende Mère et son

Conseil aimeraient bien avoir une de nos maisons aux

Estables. Elles demandent au Bon Dieu de faire

connaître sa Volonté en nous envoyant de suite 4 ou 5 sujets de la région du Mézenc. Ma Sr Marie Philibert

(ma chère des juvénistes, originaire des Estables)

nous les amènerait, et moyennant cet acompte, je crois,

M. le Curé, que vous seriez content de St Thomas de Villeneuve.

Donc nous voici dans l'obligation d'encourager les jeunes filles et

les enfants qui ont des idées de vie religieuse à entrer sans retard dans notre couvent. Cette rentrée est le signe que nous attendons pour vous écrire le oui définitif.

J'ai le ferme espoir que nous pourrons vous donner ce oui sans

tarder ; et prendre nos dispositions pour d'abord l'achat de la maison, et en-

suite, au printemps prochain, commencer les travaux.

Lettre du 23 Novembre 1933 – J'ai la grande joie de vous assurer, au nom de Notre Révérende Mère et de son Conseil, que nous ferons à votre chère

Paroisse, la fondation si désirée.

A cet effet, nous achèterons la maison (la Maison dite de l'Assemblée) et

nous la mettrons en état pour y faire, le plus avantageusement possible, les

œuvres que vous désirez pour le plus grand bien des âmes.

Pour les formalités à remplir, pour l'organisation de la maison, nous pensons que M le Maire voudra bien nous faire écrire ce qu'il y a lieu

de faire.

Notre petite sœur Marie Philibert nous a écrit

sa joie de pouvoir nous amener quelques enfants sans

nous indiquer leur âge. Nous voudrions bien qu'il y en

ait quelques unes pour le Noviciat, et nous ne cessons de compter sur votre dévouement pour nous adresser de

vos si bonnes enfants. Que St Philibert fasse éclore des

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vocations !

C'est à ce saint patron de la Paroisse que nous confions la grande

affaire de notre maison aux Estables.

Aujourd'hui nous écrivons à Son Excellence Mg l'Evêque pour lui

faire connaitre la décision favorable de notre Conseil. Croyez-vous, M le Curé, qu'il puisse y avoir d'autres acquéreurs de

la maison ?

Veuillez excuser ces questions et aussi le décousu de ma lettre. Tant

de projets passent dans mon esprit en vue de notre fondation que j'ai peine à

faire mes idées ……

Lettre du 14 Janvier 1934 – Le surmenage occasionné par le début de l'année nous a empêchées de venir

vous causer des affaires.

Notre Révérende Mère

me donne mission de le

faire à sa place.

Deux de nos bienfaitrices vont faire

l'achat de la maison. El-

les se sont entendues avec leur notaire à Aix. Celui-ci correspond avec le no-

taire de Fay-sur-Lignon et ces deux notaires de toute confiance sont les char-

gés d'affaires. De sorte que tout se fera selon les lois et nous n'aurons pas à

nous mêler de cet achat. Soyez bien assuré, M. le Curé, que pour la chère pa-roisse des Estables, il n'y a rien de changé par cet achat de nos deux bienfai-

trices. L'établissement du couvent se fera ainsi qu'il a été projeté, et nous de-

mandons à Dieu de mener à bonne fin tous nos désirs.

Quand la vente sera faite nous nous occuperons des travaux à faire …..

Unissons-nous tous les jours pour que Jésus bénisse nos communs

désirs et nos entreprises pour augmenter, si possible le bien dans votre si chré-tienne paroisse.

Veuillez agréer, M. le Curé, l'expression de nos sentiments très respec-

tueux et tout dévoués – Signé : Sr St Justinien

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1934 L'Achat de l'“Assemblée des Estables” en vue de la construction de l'école libre.

Lorsque pour la première fois en 1932 il fut ques-

tion d'établir une école libre aux Estables, aucun emplacement pour cons-

truire ne s'offrait aux fondatrices d'Aix.

Une visite des R.R. Mères de la Congrégation aux Estables posa la

question de l'emplacement à trouver.

On alla à tout hasard inspecter la maison dite du “Chasseur” à

l'entrée du bourg du côté du château. Le propriétaire avait, disait-on, l'inten-

tion de vendre sa maison pour se libérer de ses dettes. Cette maison presque

neuve n'était guère faite pour une école : tout était à reprendre au pied pour

en faire un établissement scolaire. Et puis les jardins coupés par le chemin

vicinal se prêteraient assez peu à une cour, étant donné le manque de nivel-

lement, sans compter que la situation de cette maison au bout du village,

dans un endroit où les congères de neige abondent en hiver, était un pis aller.

Mais que faire quand on n'a pas le choix ?

L'Économe générale demanda au propriétaire le prix d'estimation de sa

maison et de ses dépendances. Celui-ci crut faire une bonne affaire, et de-

manda sans rire le prix fort de soixante mille frs, alors que l'estimation po-

pulaire la fixait à moins de 40.000 frs.

Inutile de dire que les pourparlers s'arrêtèrent là ! Heureusement!...

Il y avait encore dans le bourg une autre maison de deux étages, la

maison des enfants Grasset, qui se serait prêtée plus avantageusement à la

destination visée. La situation centrale de la maison, son élévation, ses dé-

pendances permettaient vraiment de l'utiliser

à bien en cas d'achat.

Mais outre qu'un bail retardait la

jouissance, on crut deviner que la somme de

cent mille frs serait demandée. On en resta là

provisoirement!

A la recherche d'un emplacement . –