décembre 2012

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http://www.agetaac.ulaval.ca/fileadmin/fichiers/fichiersAGETAAC/AGRAL/Agral.Vol44.No3.web.pdf

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V ous l’avez vu sur la page couverture, le thème de ce mois-ci est l’alimenta-tion. Je ne sais pas qui a choisi ce thème, mais ce n’est certainement pas moi! Oh non, ce n’est pas moi : je ne connais absolument rien à l’alimentation.

Enfin, je connais bien quelques trucs par-ci par-là. Je pourrais vous parler du guide alimentaire canadien pendant un bon 10 secondes. Je connais aussi mes légumes de base : carottes, céleris, brocolis, concombres et radis. Je sais qu’il y a du calcium dans le lait, des vitamines dans les fruits et légumes et des protéines dans la viande. Voilà. C’est un bon résumé de mes connaissances alimentaires. Mais ! Ce n’est pas parce que je connais rien à ce domaine que je ne veux pas apprendre. En fait, s’il y a un do-maine qui fait partie de notre vie quotidienne, c’est bien l’alimentation. Je ne sais pas pour vous mais, personnellement, je mange chaque jour. Bref, tout ce blabla, c’était pour vous dire que vous pourrez lire dans cet Agral-ci des articles en lien avec l’ali-mentation. Je tiens d’ailleurs à remercier Mme Cristina Ratti, professeure au départe-ment de génie alimentaire ainsi que Dounia Rouabhia et Clémence de la Durantaye, étudiantes en nutrition, qui ont accepté d’écrire un article. Enfin, comme je me sen-tais un peu inculte après avoir écrit le début de cet article, j’ai décidé de faire quelques petites recherches internet. Et j’ai trouvé des informations plutôt surprenants à pro-pos de certains produits alimentaires. Les voici !

Mot de l’Agral MARYSE GENDRON, AGRONOMIE

ET DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’AGRAL

DIRECTION DE L’AGRAL

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L’Agral Journal des étudiants de la

Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation

Local 0116, Pavillon Paul-Comtois

2425 rue de l’Agriculture, Québec (Qc), G1V 0A6

Tél : (418) 656-2131 poste 3565 Fax : (418) 656-2610 [email protected]

Directrice générale : Maryse Gendron

Rédacteur en chef : David Jeker Secrétaire : Anne-Sophie Dumas

Chef de pupitre : Caroline Beaulieu Responsable de la page couverture :

Raphaëlle Gendron Collaborateurs officiels :

Jérôme Claveau, Marie-Pier Landry et Myriam Côté

100%

Sommaire

Mot de l’Agral

Le rapport calories/prix

« Mieux nourrir le monde »?

Pourquoi manger?

La chasse aux trésordures…

Le cheval… Et pourquoi pas!

Avant qu'il ne soit trop tard

Entrevue avec Anne Vanasse

Comment bien gérer ce qui sort

de bébé!

Pas d’agriculture, pas de cou-

ture!

Un weekend à la Royal

OYÉ! OYÉ!

Il était une fois le Saloon ...

Foie de veau et boudin

Les « Classiques du Temps des

Fêtes »

Les aventures du petit chat

Bref, 4 ans et demi au Comtois,

c’est dur sur le foie

Déco dans les toilettes des

hommes : WOW!

Sénégal, nous voilà!

Le Courrier du Roux

Fromage vieilli au fond du Saguenay La Fromagerie Boivin travaille à développer

une manière bien particulière de faire vieillir

du fromage. À l’automne 2005, 800 kg de

cheddar avaient été placés à 400 pieds de

profondeur au fond de la rivière Saguenay à

La Baie. En juillet 2006, le fromage a été

repêché. Semble-t-il que le fromage avait un

petit goût de beurre, une texture crémeuse

et une couleur jaune plus prononcée. Tou-

tefois, avec l’incendie qui a détruit une par-

tie de la fromagerie en 2011, l’histoire ne dit

pas si les expériences visant à développer

un fromage bien particulier se sont poursui-

vies… Bonne nouvelle : la Fromagerie Boi-

vin a déjà relancé sa production et ce, dans

une usine modernisée.

Saviez-vous que… Un champignon du genre Aspergillus

est nécessaire à la fabrication de la

sauce soya. En effet, on ajoute ce

champignon à un mélange de graines

de soya et de farine de blé. Les en-

zymes libérées par Aspergillus permet-

tent une première fermentation. On

y ajoute ensuite de la saumure puis

on laisse fermenter entre 6 mois et 2

ans. Enfin, on presse le mélange

pour obtenir la sauce soya. Le tout

est filtré puis pasteurisé.

Une bière 100% québécoise Afin de fabriquer une bière faite entièrement d’ingrédients québécois, une

souche de levure québécoise a été isolée. La levure étant présente dans

l’air, des échantillons ont été prélevés aux Voûtes du Palais à Québec, le

site où se trouvait la 1re brasserie en Amérique du Nord fondée par

l’Intendant Jean Talon. Ces échantillons ont été acheminés à un labora-

toire pour être produits en culture pure. On a ensuite vérifié si la levure

isolée pouvait produire de l’alcool et des saveurs intéressantes.

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I l est de plus en plus fréquent de voir sur les tablettes des supermarchés des produits portant une mention vantant une faible teneur en calories ou même une absence de calo-

ries. Il est difficile de comprendre la logique dans tout ça. Ne mange-t-on pas précisément pour faire le plein de calories? Sommes-nous maintenant des êtres tellement évolués qu’on peut même se permettre de manger sans vraiment se nourrir? Il est bien connu que moins nous dépensons d’argent pour sub-venir à nos besoins essentiels, plus il nous en reste pour en com-bler d’autres et donc être plus heureux. Cette prémisse indiscu-table est fondamentale à nos vies occidentales et devrait guider toutes nos actions. Dans cette optique, l’achat de yogourt sans gras ou de boissons gazeuses ne contenant aucune calorie ne fait aucun sens. Il est beaucoup plus rationnel de consommer des produits présentant un rapport calories/prix élevé. Peut-être que certains croient à tort qu’il vaut mieux manger plus d’ali-ments présentant une densité calorique faible parce qu’au final, on mange plus, et ce, sans se retrouver avec un excès de gras corporel. Toutefois, les aliments faibles en sucre ou en gras sont souvent moins organoleptiques. Pour ce qui est de notre état de chair, il est bien sûr avantageux d’être mince pour ressembler le plus possible aux standards de beauté de notre société, mais pour ce faire, il vaut mieux manger un peu moins que manger autant en choisissant des aliments pauvres et sans goût. Il est donc recommandé de maximiser son bonheur en achetant des aliments ayant un rapport calories/prix élevé tout en faisant attention d’obtenir un apport nutritionnel équilibré. Inutile donc de manger unique-ment du sucre. À un certain moment, vous manquerez de quelque chose et votre condition en sera affectée. Les aliments comme le beurre, le bacon, le lait au chocolat, certaines céréales (surtout celles avec des emballages pleins de couleur) et les frites semblent intéressants. Le sandwich au bacon sucré et au beurre d’arachide est un incontournable tout comme la barre Mars frite surtout lorsqu’ils sont accompagnés d’un verre de lait entier auquel on aura ajouté de la poudre de lait dans le but d’en aug-menter la teneur en protéines. Si vous voulez aller plus loin et vraiment maximiser votre consommation, il est conseillé de s’intéresser à la nourriture se retrouvant dans les poubelles. Cette dernière étant gratuite, elle présente un rapport calories/prix infini! Le fait de ne pas jeter la nourriture que vous avez préalablement payée est aussi une bonne façon de faire. Le vol, bien que proscrit par la loi, est aussi une solution envisageable et ne s’applique pas seulement aux biens alimentaires. Dans ce cas,

il faut faire bien attention pour ne pas se faire prendre puisque l’on risquerait alors de perdre temporairement notre liberté. La liberté est un concept difficile à expliquer, mais comme certains semblent prêts à s’entretuer pour l’obtenir, il est tout à fait lo-gique de prendre pour acquis qu’il s’agit de quelque chose qu’il faut tenter de garder à condition de croire la posséder. Il faudrait idéalement aller encore plus loin et distribuer une ration équilibrée et économique à chaque humain. Bien que cela puisse paraître extrême à première vue, l’argent économisé pourra servir à combler d’autres besoins, qu’ils soient réels ou tout simplement créés pour la cause capitaliste. Avec ce genre d’alimentation, nul besoin de se casser la tête pour savoir quoi manger ni de se questionner sur la provenance ou la qualité des aliments, les conditions d’élevage des animaux ou les produits chimiques utilisés lors du processus de production. Bref, plus besoin de faire de choix, plus besoin de penser, ce qui permet de continuer sur le droit chemin dans lequel nous sommes bien engagés, celui d’une humanité qui consomme de plus en plus et qui pense de moins en moins. Bon appétit.

Le rapport calories/prix DAVID JEKER, AGRONOMIE

ET RÉDACTEUR EN CHEF DE L’AGRAL

ÉDITORIAL

« Le sandwich au bacon sucré et au beurre d’arachide est un incontournable tout comme la barre Mars frite… »

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U ne des plus importantes et plus anciennes activités hu-maines est celle de fournir l’alimentation à une popula-tion mondiale qui augmente continuellement. Elle re-

quiert des opérations très variées telles que l’élevage et l’abat-tage, la plantation et la récolte, le transport et la manutention, le stockage, la transformation, la préservation, l’emballage, la dis-tribution et même le marketing (1). Avec les années, les petites entreprises alimentaires familiales se sont transformées en énormes systèmes alimentaires de plus en plus complexes et sophistiqués. Cette transformation a été grandement renforcée par l’augmentation de la concentration de la population dans les zones urbaines, laquelle demande des aliments transformés en grande quantité, qui soient sécuritaires, prêts à manger et ayant une bonne qualité nutritionnelle et sensorielle. Le développe-ment efficace de la production des aliments à grande échelle et leur transport sont alors devenus de plus en plus nécessaires, ce qui constitue le grand défi de l’ingénieur alimentaire. Un ingénieur est par définition un profes-sionnel qui utilise la science, les mathéma-tiques et la technologie de façon créative pour satisfaire les be-soins humains. Dans le cas de génie alimentaire, ces « besoins humains » sont reliés à la production des aliments à grande échelle. Domaine de génie assez nouveau et nettement multidis-ciplinaire, le génie alimentaire traite plus spécifiquement sur les procédés de transformation alimentaire : leur conception, con-trôle et optimisation. L’automatisation et gestion efficace des opérations dans l’usine, le dimensionnement des équipements ainsi que la préservation ultérieure des aliments transformés sont aussi des tâches propres à l’ingénieur alimentaire. Mais… comment la recherche faite par un ingénieur alimentaire pourrait aider à « mieux nourrir le monde »? Voici quelques exemples concrets qui pourront nous aider à éclaircir ces doutes. Prenons le cas de la conception des séchoirs convectifs (utilisant l’air chaud) des fruits et légumes. À la différence d’autres types de solides, les aliments réduisent leur volume pendant la perte d’eau. Ce phénomène simple de rétrécissement crée une difficulté énorme au moment de résoudre les équations mathématiques de transfert de chaleur et de matière simultané qui nous permettent de faire la conception d’un séchoir. L'inté-gration du phénomène de rétrécissement de biosolides dans la modélisation mathématique de séchoirs a permis la prédiction très précise et indépendante des mesures expérimentales du comportement des séchoirs des produits alimentaires, sans la

nécessité des ajustements par essai-erreur comme il se faisait auparavant en industrie (2; 3). Le modèle mathématique déve-loppé était très robuste permettant, entre autres, d’optimiser la qualité des produits séchés par l’uniformisation des profils de teneur en eau dans les lits de séchage; de concevoir à distance des séchoirs solaires pour des fermiers de l’Inde (4); d’alimenter par ces simulations les modèles par réseau de neurones afin d’optimiser les dépenses d’énergie durant le séchage. Un autre exemple palpable de la contribution en recherche en génie ali-mentaire a été l’étude approfondie de l’interaction entre les pro-cédés de déshydratation et la qualité des produits, en regardant particulièrement la transition vitreuse des produits. Cette ligne de recherche a été basée sur une approche globale unique de la caractérisation des changements de qualité durant les procédés alimentaires et a exigé l’approfondissement des connaissances fondamentales et appliquées, et ce, en vue d’optimiser les coûts d’opération. Ainsi, une nouvelle hypothèse de lyophilisation a

été émise la-quelle permet d’optimiser la température de la tablette du

lyophilisateur en combinant la mesure de la température de tran-sition vitreuse des produits alimentaires secs avec la simulation mathématique de la température du produit durant le procédé (5), ce qui a permis d’accélérer le procédé de lyophilisation (diminuer les coûts de production) sans compromettre la qualité finale des produits. Finalement, l’intégration de la modélisation mathématique à l’évaluation de l’impact du procédé de déshy-dratation sur la bioactivité des divers aliments fonctionnels tels que l’ail, la tomate, les probiotiques, les bleuets et l’argousier (6, 7, 8, 9, 10, 11) a permis d’obtenir des aliments à forte valeur bioactive « faits sur mesure », pour ainsi combler les besoins humains toujours croissants de consommer des aliments santé. L’évolution constante de l’industrie alimentaire requiert non seulement une connaissance approfondie des sciences attachées au domaine, mais aussi l’intégration efficace de toutes les com-posantes du système de production. Ce dernier objectif est diffi-cile à atteindre si les principaux procédés impliqués dans l’indus-trie sont lents, mal conçus, énergivores ou pas durables. C’est à ce stade où le génie alimentaire intervient pour compléter les développements scientifiques en manufacturant les produits de façon optimale et ayant le moindre impact possible sur l’envi-ronnement, contribuant ainsi à… mieux nourrir le monde!

(Suite page 8)

« Mieux nourrir le monde »? Les enjeux et les défis de l’ingénieur alimentaire

CRISTINA RATTI, PROFESSEURE DÉPARTEMENT DES SOLS ET DE GÉNIE AGROALIMENTAIRE

ALIMENTATION

« Le développement efficace de la production des aliments à grande échelle et leur transport sont alors devenus de plus en plus nécessaires, ce qui constitue le grand défi de l’ingénieur alimentaire.

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8 | Le journal l’Agral

Références : (1)Barbosa-Cánovas, G.V. et P. Juliano. 2005. Introduction : Food Engineering. In : Food Engineering. Encyclopedia of Life Support Sciences, G.V. Barbosa-Cánovas, ed. Paris : EOLSS Publishers/UNESCO. p. 1-24. (2) Ratti. C. 1994. Shrinkage during drying of foodstuffs. Journal Food Engineering, 23 (1), 91-105. (3) Ratti C. et G.H. Crapiste. 2009. Mathematical simulation of batch dryers for shrinkable biological materials. Food and Bio-process Technology, 2 (3), 248. (4) Ratti C. et A.S. Mujumdar. 1997. A mathematical model for solar batch drying of carrots. Solar Energy J., 60 (3-4), 151-157. (5) Ratti C. 2010 « Freeze-drying process design ». Chapitre dans Ahmed J. & S. Rahman (eds.) ‘Handbook of Food Process Design’, John Wiley & Sons Inc. (6) Ratti C., Araya M., Mendez L. et Makhlouf J. 2007. Drying of garlic (Allium sativum) and its effect on allicin retention. Drying Technology, 25 (2), 349-356. (7) Hamoudi L., J. Goulet et C. Ratti. 2007. Effect of protective agents on the viability of Geotrichum Candidum during freeze-drying and storage. Journal of Food Science 72 (2), M45-M49. (8) Bui T.H., Makhlouf J., et Ratti C. 2009. Osmotic Dehydra-

(Suite de la page 7)

tion of Tomato in Sucrose Solutions: Osmotic Dehydration of Tomato in Sucrose Solutions: Fick’s Law Classical Modeling. Journal of Food Science, 74(5) : E250-8. (9) Araya-Farias M., Makhlouf J. et Ratti C. 2011. Drying of seabuckthorn (Hippophaë rhamnoides L.) berry: impact of de-hydration methods on kinetics and quality. Drying Technology 29(3), 351-359. (10) Araya-Farias M., Macaigne O. et Ratti C. 2012. Osmotic Dehydration of seabuckthorn (Hippophaë rhamnoides L.) fruits. Journal Food Process Engineering (soumis). (11) Ketata M., Desjardins Y. et Ratti C. 2012. Effect of liquid nitrogen pre-treatments on the osmotic dehydration of blueber-ries. Journal of Food Engineering (sous presse). Crapiste. 2009. Mathematical simulation of batch dryers for shrinkable biological materials. Food and Bioprocess Technolo-gy, 2 (3), 248.

ALIMENTATION

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S aviez-vous que le tube digestif est apparu chez les pluricel-lulaires il y a environ un milliard d’années en même temps que le besoin de s’alimenter pour survivre? L’alimentation

est donc en partie responsable de la survie de l’espèce puisque ce sont les nutriments et l’énergie contenus dans les aliments qui permettent à notre organisme de fonctionner adéquatement. Bien entendu, pour mieux comprendre le caractère essentiel de l’alimentation dans la survie des humains, il est important de comprendre les rôles physiologiques des nutriments qu’on re-trouve dans les aliments consommés. Laissez-moi vous présen-ter le rôle de certains composants des aliments, comme les glu-cides, les lipides, les protéines, le calcium et la vitamine A. Tout d’abord, les glucides ont comme rôle principal de fournir de l’énergie à notre organisme. Par ailleurs, les lipides sont égale-ment une source d’énergie importante pour l’organisme, mais possèdent aussi un rôle physiologique important. En effet, ils jouent un rôle essentiel dans les fonctions cérébrales puisqu’ils sont les principaux constituants des membranes des cellules et facilitent le passage des influx nerveux entre les neurones ren-dant ainsi possibles le langage, les mouvements, les pensées, la digestion, la respiration, la concentration, etc. Les protéines, quant à elles, sont impliquées dans la synthèse de nouveaux tissus ainsi que dans l’entretien et la réparation des tissus corpo-rels existants. Elles sont impliquées dans plusieurs fonctions importantes de l’organisme comme la défense immunitaire et la contraction musculaire. D’autres nutriments jouent également des rôles importants dans l’organisme. Par exemple, le calcium est essentiel à la formation des os, aux contractions musculaires, à la coagulation sanguine et à la transmission des influx nerveux alors que la vitamine A, quant à elle, est impliquée dans la vi-sion, dans l’intégrité de la peau et des muqueuses ainsi que dans la synthèse des hormones sexuelles. Bref, les rôles des différents nutriments sont multiples, mais tous aussi importants les uns que les autres. Bien que la plupart des gens soient au courant que la qualité de l’alimentation est fondamentale, il n’est pas toujours évident de respecter les recommandations nutritionnelles. D’ailleurs, le rapport de 2009 de l’Institut national de santé publique du Qué-bec concernant la population adulte québécoise faisait état de quelques lacunes dans l’alimentation des Québécois. Par exemple, selon ce rapport, près du 2/3 de la population con-sommait moins que les 2 portions de produits laitiers recom-mandées par le Guide alimentaire canadien par jour et 1/3 de la population consommait moins de 5 portions de légumes et fruits (alors que le nombre de portions recommandées est de 7 à

10 par jour). Également, la quantité de sodium consommée par la population générale dépassait largement l’apport maximal tolérable pour ce nutriment. Aussi, lors de la journée visée par le rappel alimentaire, 49 % des personnes interrogées rapportaient avoir consommé des aliments préparés à l’extérieur de la maison (restaurant ou produits prêts-à-manger). Bref, les résultats de ce rapport viennent confirmer que la situation alimentaire de la population québécoise n’est pas toujours idéale. Toutefois, il est important de savoir que l’alimentation est in-fluencée par plusieurs facteurs, ce qui peut expliquer les résultats du rapport. En effet, bien que les choix alimentaires de l’indivi-du soient en partie déterminés par les goûts et les connaissances de celui-ci, ils sont également grandement influencés par l’envi-ronnement. En ce sens, la situation économique des individus, le manque de temps causé par un rythme de vie effréné, le prix des aliments, la disponibilité des aliments et les publicités, entre autres, sont tous des facteurs environnementaux ayant un im-pact très important sur l’alimentation des individus. Dans un tel contexte, il peut sembler normal que les apports alimentaires ne soient pas toujours respectés. Finalement, il ne faut jamais négliger la dimension « PLAISIR » de la saine alimentation. Ainsi, manger des aliments qu’on aime, se permettre des friandises occasionnellement, prendre ses repas dans une ambiance agréable ou simplement manger en compa-gnie de gens qu’on aime sont tous des façons de rendre notre expérience alimentaire des plus plaisantes!

Et puis, comme diraient Astérix et Obélix :

Quand l’appétit va, tout va!

Pourquoi manger? CLÉMENCE DE LA DURANTAYE ET DOUNIA ROUABHIA, NUTRITION

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C ette pratique plus fréquemment appelée « dumpster diving » consiste à fouiller les bennes à ordures pour y récupérer les aliments et tous autres objets domestiques

et électroniques qui y sont jetés et qui sont tout de même encore en bon état ou consommables. Depuis plusieurs années, particu-lièrement dans les pays industrialisés, nombreux sont les gens qui se promènent de benne en benne pour y faire leur épicerie et leurs « achats ». Les endroits listés ci-dessous sont ceux où normalement les fouilles sont fructueuses selon de nombreux adeptes. 1) les complexes d'appartements 2) les boutiques électroniques 3) les boulangeries 4) les supermarchés 5) les restaurants 6) les camps militaires Cependant, comme pour tout bon sujet, il y a des gens pour et des gens contre cette pratique. Pour certains, il est inconcevable de croire que des humains n’aient pas de fierté au point de fouil-ler dans les poubelles, alors que pour d’autres, cette méthode n’est en aucun cas répugnante pour ce qu’elle apporte en écono-mie d’argent. En plus, elle permet de dégager les dépotoirs de

ces éléments encore consommables et réutilisables et leur re-donner une deuxième vie. Les microbiologistes déconseillent fortement aux chercheurs de trésordures de faire cela puisque fortes sont les chances que les aliments aient été en contact avec des microorganismes pathogènes pouvant donner de graves diarrhées ou même causer la mort. Montréal, la capitale du « dumpster diving » C’est à Montréal que l’on retrouve le plus de chercheurs de tré-sordures. Il y en a de ceux-là qui offrent la nourriture recyclée trouvée à des organismes de charité. Selon certains experts scientifiques, il est très dangereux de donner ces aliments qui pourraient causer de graves problèmes de santé à ceux qui les consomment. Pour les adeptes de la chasse aux trésordures, il est évident que de bien laver et apprêter les aliments ne cause pas de problèmes et rend bien heureux les plus démunis. Pour eux, dans une société où les aliments sont déclassés pour de simples petits défauts d’apparence physique, il est bien de récu-pérer ce qui se retrouve dans les bennes à ordures. « Il suffit de posséder une paire de gants, d’avoir de la volonté et de prendre

du temps pour arriver à pratiquer cette méthode ô combien efficace économi-

quement, environnementalement et socialement! »

La chasse aux trésordures…ça vous dit quelque chose?

ANNE-SOPHIE DUMAS, AGRONOMIE ET SECRÉTAIRE DU JOURNAL

ALIMENTATION

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12 | Le journal l’Agral

P résentement, le cheval est sans doute le plus gros animal de compagnie que l’on peut posséder! Aussi noble qu’il soit, cet animal est de plus en plus connu sous un angle

plutôt différent de celui du loisir: sa viande. Eh oui, pourquoi pas?! Partons donc à la découverte de ce trésor caché qu’est la viande chevaline. Je vous présente donc un topo des questions qui nous brûlent les lèvres à ce sujet et ce qu’il faut savoir en tant que consommateur, agronome ou bien même transforma-teur alimentaire, sans oublier nos nutritionnistes. Tout d’abord, la viande d’équidés, j’entends ici par poneys, che-vaux de gabarit moyen et ceux de trait (pas des zèbres là…) présente des particularités remarquables par rapport aux autres viandes rouges. Surpris? Eh bien, voici le cheval sous toutes ses formes : rôtis, cubes, steaks de surlonge, viande à fondue, entre-côtes, côtes-levées et j’en passe! De la langue aux fessiers, cet animal regorge de saveur tout en présentant un rendement car-casse au-dessus de 60 % ce qui dépasse amplement notre bien-aimé bœuf. Mais quelles sont donc ses caractéristiques? Est-ce si bon que ça? Facile cette question! La teneur en fer est très élevée, on parle de minimum 4mg de fer pour 100 g de viande (selon le Fichier canadien sur les éléments nutritifs). Ce qui fait de cette viande un bon moyen de contrôle du taux de fer et de lutte contre la fatigue pour les gens anémiques ou fatigués de leur fin de ses-sion. De plus, le fer présent dans la viande de cheval ou de pou-lain est d’origine héminique (du sang). Il est donc plus assimi-lable par l’organisme humain que le fer non héminique présent dans les végétaux, les œufs et les produits laitiers (selon le Centre d’informations des viandes). Mais ce n’est pas tout! La viande chevaline est aussi considérée comme une « viande diététique » selon certains régimes minceur puisqu’elle est faible en gras (mois de 5 % de lipides, dont 60 % sont constitués d’acides gras essentiels ou d’oméga 3 et 6) et riche en protéines (21 mg de protéines pour 100 g de viande). Êtes-vous sportif, athlète ou obsédé par votre shape? Un bon steak de cheval saura vous bâtir les muscles que vous voulez sans accumuler une once de gras!

Wow, mais alors… où se cache cette viande dans les épice-ries? Non, vous n’êtes pas fou, la viande chevaline est difficile à trou-ver malgré tout. On la retrouve en petite quantité et les types de pièces sont très limités dans les tablettes du IGA et du Métro (viande hachée, petites tranches de steak et viande à fondue congelée seulement). Toutefois, quelques boucheries spéciali-sées, surtout à Montréal, offrent différentes découpes à un prix parfois au-dessus de celui du bœuf. Pourquoi? Parce qu’une seule entreprise, Viande Richelieu pour ne pas la nommer, se spécialise dans l’abattage, la découpe et la mise en marché de cette viande. Elle a donc un certain monopole, et la viande un certain prix vu ses nombreuses qualités nutritives et sa rareté. Y a-t-il des élevages de chevaux pour la viande au Québec? Non. En fait oui, mais nébuleusement. Aucun élevage de che-vaux dédié essentiellement pour le commerce de leur viande n’est recensé au Québec. Par contre, ici et là, dans nos cam-pagnes, on abat notre vieux cheval pour remplir le congélateur. Il y a aussi ceux qui font l’élevage de chevaux pour la génétique ou pour les compétitions qui vont garder les bêtes moins belles pour consommation personnelle ou pour en vendre un peu de bouche à oreille. C’est beaucoup plus courant qu’on le pense!

(Suite page 13)

Le cheval… Et pourquoi pas! ANDRÉA CHALIFOUR, AGRONOMIE

ET PROPRIÉTAIRE DES PRODUITS CAPALL

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À plus grande échelle, il y a des ouï-dire qui prétendent que dans l’Ouest canadien, il y aurait des ranchs de chevaux qui permet-tent d’approvisionner la filière de la viande chevaline. C’est un peu vague par contre. Toutefois, en Europe, la viande de cheval et même de poulain est très populaire, autant dans les ménages que dans les grands restaurants. Il existe des amoureux des che-vaux qui travaillent fort à préserver des races en voie de dispari-tion. En effet, l’Ardennais, l’Auxois et le Trait-Comtois sont des races de chevaux de trait européennes anciennement utilisées pour les travaux lourds en agriculture, mais qui aujourd’hui, ne servant plus à la cause, sont délaissées. Ces producteurs achar-nés se sont donc tournés vers une avenue rentable, tout en sau-vant des races de l’extinction : la production de viande cheva-line. Mais d’où viennent les chevaux qu’on mange ici? Un mot : la réforme. Les chevaux de courses prennent une part importante dans les abattoirs de chevaux. Aussi, on retrouve les vieux chevaux, les réformes dues à des problèmes de pattes ou n’importe quoi d’autre. N’oublions pas nos voisins du Sud, les États-Unis, qui nous envoient des milliers de chevaux pour ve-nir se faire abattre au Canada et même au Québec. Pourquoi donc? Parce que plusieurs états, pensons à la Californie, à l’Indiana, au Texas & Cie, ont aboli l’abattage des chevaux. Cela fait en sorte que les éleveurs ne savent plus quoi faire de leurs bêtes et les envoient au nord dans nos encans. Bref, cela dit, le Canada est à l’heure actuelle le principal importateur de viande chevaline en France. Nous exportons plus de 15 800 tonnes de

(Suite de la page 12) viande chevaline et abattons près de 89 000 chevaux par année (Agriculture et Agroalimentaire Canada). Pour terminer (ou plutôt pour ne pas écrire un Agral à moi toute seule!), le marché des viandes rouges marginales commence à s’élargir, au détriment du bœuf. Il y a cependant beaucoup de chemin à faire pour mieux approvisionner les épiceries et bou-cheries partout au Québec afin d’offrir un produit différencié, en plusieurs découpes et formats, et surtout dont la qualité sera assurée et non pas variable. Car oui, la qualité peut varier selon la provenance des animaux et l’élevage qu’ils ont eu. C’est pour-quoi il ne faut pas avoir peur de se lancer dans l’inconnu et être ouvert aux opportunités du marché. La viande chevaline est un monde à découvrir… Offrez-vous cette expérience!

ALIMENTATION

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E t voilà. Sans surprises, les promesses qui nous ont été faites durant la campagne électorale sont une à une délaissées au profit du statu quo. Avant qu'ils annulent

le sommet sur l'éducation, j'ai envie de vous partager mes solu-tions aux problèmes de l'aide financière aux études et du finan-cement des universités. Tout d'abord, l'AFE, ou les fameux prêts et bourses. Le système en soi est généralement bon. (Quoique bonté ne rime pas néces-sairement avec générosité. Passons.) Il y a toutefois un élément fondamental qui doit être changé sans attendre : le principe se-lon lequel les revenus d'emploi d'été sont déduits de la presta-tion de prêts et bourses pour les sessions d'automne et d'hiver. C'est quoi cette aberration? Les gestionnaires de l'AFE semblent croire que nous, bons élèves, vivons sous un banc de parc tout l'été et que nous mangeons les miettes de pain lancées par les petites madames aux oiseaux. Cela, pour conserver tout le fruit de notre dur labeur pour les études. Pour eux, on arrête de vivre durant trois mois. Il serait temps que ces fonctionnaires sortent de leur bulle et réalisent que même durant l'été, nous devons payer notre loyer, notre électricité et notre nourriture. Ce qui signifie que [pause dramatique pour introduire cette conclusion révolutionnaire] l'argent que nous avons gagné durant l'été, nous ne l'avons plus à l'automne. Arrêtez de le déduire! Ma deuxième réflexion concerne le financement des universités. Toutes sortes d'idées ont été lancées pour l'augmenter. Certains, remettant en question ce sous-financement, croient que les uni-versités n'ont pas besoin de plus d'argent, elles ont simplement besoin d'une meilleure gestion. À mon avis, le problème c'est qu'il y a trop d'étudiants à l'université. La démocratisation de l'enseignement a certes ses bons côtés, mais je suis obligé de faire un constat fort désolant : tout le monde n'a pas sa place sur les bancs de l'enseignement supérieur. Ces étudiants sous-performant nuisent à la qualité du transfert de connaissances de la part des professeurs. J'irai même jusqu'à affirmer qu'ils nui-sent à l'établissement tout entier. Prenons un cas isolé d'un étudiant qui passe son cours à fureter sur Facebook, et qui, soudainement, pose une question qui vient tout juste d'être posée par quelqu'un d'autre. Non seulement cette personne utilise à des fins non utilitaires le réseau internet de l'université (qui n'est pas réellement gratuit, puisque tout le

monde le paye dans les frais afférents et en plus, ça consomme inutilement de la bande passante), mais elle fait perdre du temps au professeur, qui doit soit répéter, soit faire remarquer que la question a déjà été répondue. En plus, cet étudiant enlève du temps de parole à un autre étudiant qui aurait pu poser une question pertinente. Finalement, il discrédite en entier le con-cept même d'une université : apprendre! Je n'analyserai pas tous les comportements qui nuisent à la qua-lité de l'éducation. Vous en connaissez plusieurs. Vous en subis-sez sûrement vous-même chaque jour. Je veux simplement sou-ligner le fait que les étudiants qui n'ont pas ce qu'il faut pour étudier à l'université font perdre du temps et de l'argent à tout le monde! Enseigner à plus de personnes engendre inévitablement des frais de gestion plus élevés! Alors, plutôt que d'essayer d'augmenter les revenus, essayons plutôt de réduire les dépenses et commençons en réduisant le nombre d'élèves admis! Com-ment? Pourquoi ne pas faire passer un test psychométrique à quiconque veut étudier à l'université? On pourrait ainsi identi-fier, laisser les indésirables en dehors de l'école et assurer une éducation de qualité pour ceux que ça importe! Pour ceux qui trouvent l'idée d'empêcher l'accès aux études supérieures tout simplement injuste, inéquitable et élitiste, atten-dez que je termine en glissant un petit mot concernant les frais de scolarité. Je m'avoue mitigé sur la question, mais après maintes réflexions, j'ai trouvé cette idée : l'ajustement des frais de scolarité par paliers en fonction des performances scolaires. Le concept est très simple. Il s'agit de charger plein tarif aux étudiants ayant des résultats scolaires médiocres et de rendre l'éducation gratuite pour les étudiants qui ont des résultats ex-cellents. Entre les deux extrêmes, une gradation en fonction de la moyenne obtenue à chaque session. On encourage ainsi les étudiants à étudier et à travailler pour réussir et mieux perfor-mer. J'aimerais savoir vos réactions et commentaires. Écrivez-moi, [email protected]. Mais gardez en tête que, comme le disait Groucho Marx, « La politique, c'est l'art de chercher les problèmes, de les trouver, de les sous-évaluer, et ensuite, d'ap-pliquer de manière inadéquate les mauvais remèdes! » Bon con-gé des fêtes!

Avant qu'il ne soit trop tard JÉRÔME CLAVEAU, SCIENCES DE LA CONSOMMATION

ET COLLABORATEUR OFFICIEL DE L’AGRAL

OPINION

« La politique, c'est l'art de chercher les problèmes, de les trouver, de les sous-évaluer, et ensuite, d'appliquer de ma-nière inadéquate les mauvais remèdes! »

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T ous les étudiants d’agronomie la connaissent : Anne Vanasse est la professeure qui donne un des cours in-contournables du BAC, le cours de Céréales et maïs.

Chaque session d’automne, elle réussit un double défi : soit d’at-tirer des étudiants en productions animales dans un cours de productions végétales, et de garder des étudiants en agronomie silencieux et attentifs pendant tout un cours. Il faut décidément une professeure passionnée pour y arriver! J’ai récemment eu le plaisir de la rencontrer pour lui poser quelques questions sur son par-cours professionnel, un parcours peu commun pour une profes-seure d’université. Voici un bref résumé de notre entretien. Agral : Bonjour Mme Vanasse. Commençons par la question tradi-tionnelle : qu’est-ce qui vous a don-né la passion de l’agriculture? A.V. : Je suis ce qu’on appelle une agronome d’asphalte. Mes parents n’étaient pas producteurs, mais mes grands-parents l’étaient. Mes grands-parents étaient de Martinville. Mon père était médecin, mais nous avions quelques animaux, des petites poules, des lapins et un énorme jardin. Comme j’étais la dernière, c’était moi qui aidais avec le jardin. Et puis, j’aimais beaucoup la biologie, alors j’ai décidé d’aller en agronomie. Agral : Vous avez donc fait le BAC en agronomie à l’Université Laval? A.V. : En effet. À l’époque, il n’y avait pas de stage : c’était un BAC très théorique. Les deux premières années, c’était plus une répétition du cégep, mais il y avait quand même quelques cours intéressants : taxonomie, botanique… Ce sont mes emplois d’été qui m’ont permis de savoir que j’aimais les productions végétales. J’ai travaillé les 3 étés en recherche. La première an-née, c’était à Agriculture Canada, à Sainte-Foy. J’ai travaillé entre autres sur les plantes fourragères et sur les céréales : on a touché de tout. À l’époque, il y avait des programmes de recherche énormes. J’ai vraiment aimé ça et j’ai surtout beaucoup appris. Le deuxième été, j’ai travaillé à une autre station de recherche, à Lennoxville, du côté alimentation, pour les analyses des plantes fourragères. Pour être tout à fait honnête, l’été on essayait de se

trouver les emplois les plus payants. Ce n’était pas juste pour faire de la recherche. Le troisième été, j’ai travaillé à l’Université Laval. Cet été-là, j’ai fait toutes sortes de choses. Je ne savais pas si j’allais travailler en horticulture ou en grandes cultures. J’ai négocié avec mes employeurs pour travailler les 2 premiers mois en amélioration génétique des céréales. Ensuite, j’ai travaillé un mois pour la Société des amis du Jardin Van den Hende; les gens de la ville venaient nous consulter pour des conseils en horticulture. Et en juillet, je suis allée en Angleterre avec mon sac à dos pour ap-prendre l’anglais. L’année suivante, quand j’ai fini mon BAC, plusieurs professeurs voulaient que je fasse une maîtrise. Mais moi, je ne voulais pas. Je me disais, plus tard. Je n’avais pas non plus de sujet qui m’allumait. Moi, ce qui me manquait, c’était l’expérience de terrain. Agral : Après le BAC, vous avez donc décidé d’aller travailler? A.V. : J’ai trouvé un emploi, d’abord pour l’été, en recherche chez Semico. Puis à l’automne, ils m’ont gardée. À l’époque, ce n’était pas évident de se trouver un emploi : il n’y avait pas beaucoup de jobs. En phyto, tu étais soit vendeur ou tu n’avais pas d’emploi. J’ai travaillé 3 ans chez Semico, de 1984 à 1987, ça a été une très belle expérience. J’ai eu un excellent mentor qui m’a tout montré, de A à Z. L’été, on faisait les essais et à l’au-tomne et à l’hiver, on transférait les connaissances. Je vulgarisais les résultats de recherche aux représentants. J’ai appris vraiment sur le tas pour les grandes cultures. La meilleure école c’est une compagnie privée qui offre le service technique relié aux se-mences, à l’engrais et aux pesticides. Ça te permet de connaître les produits. Cette connaissance-là, on n’a presque pas le choix de l’apprendre sur le terrain. En 1987, le centre de recherche a fermé ses portes par manque de subventions. Agral : Vous avez donc dû trouver un autre emploi? A.V. : Le directeur du centre de recherche, Denis Bastien, et moi, nous nous sommes parti une boîte de consultants. Quand on a parti ça, ça n’existait pas. Ce qui existait, c’était les firmes d’ingénieurs-conseils pour le drainage. À l’époque, il y avait beaucoup de subventions pour le drainage. Tout ce qui est ingé-nierie, les agriculteurs étaient habitués de payer pour ça. Par contre, ils n’étaient pas habitués de payer pour une consultation agronomique, car il y avait des agronomes du MAPAQ. La con-

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Entrevue avec Anne Vanasse MARYSE GENDRON, AGRONOMIE

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sultation, ce n’était donc pas évident. Nous avons donc voulu nous spécialiser en R&D. Agral : Et pourquoi avez-vous décidé de vous spécialiser en recherche et développement? A.V. : Nous avons choisi de nous spécialiser en R&D, car nous avions obtenu un gros contrat avec l’ACDI. Nous avions pour mission d’améliorer la productivité des semences de ce qui était cultivé au Zaïre. Dans ce pays, il se cultivait du blé, des pommes de terre, des haricots et des pois secs dans les montagnes, car le climat y est très tempéré. Près du niveau de la mer, on retrouvait du soya, du maïs et des arachides, étant donné que le climat est plus chaud. C’était la phase finale d’un projet qui se continuait depuis long-temps. C’était un professeur de l’Université Laval qui avait parti cela au Rwanda. C’était la fin de ce projet-là. Notre rôle était de donner de l’expertise agronomique au niveau de l’amélioration génétique (avoir des variétés plus résistantes aux maladies), mais aussi de former le personnel pour que le centre de recherche soit autonome. On allait là-bas en missions ponctuelles et eux (les agronomes du Zaïre) venaient au Canada. Agral : Et ce centre de recherche est-il autonome maintenant? A.V. : Malheureusement, il y a eu le génocide du Rwanda. Le Zaïre était le pays voisin. Les gens du centre de recherche sont morts… La dernière année, on a sorti les coopérants qui étaient sur place en catastrophe. Ce n’est pas évident l’aide internationale, dans les pays où il y a des évènements politiques qui arrivent. Il y a toujours le risque que l’aide apportée puisse être anéantie dans l’espace de ½ heure. Il faut être prêt à aider au moment présent. C’est quand même difficile de travailler parce que tu te dis : « tout ce que j’ai fait depuis 5 ans, c’est à l’eau… » J’ai trouvé ça dur, mais je faisais aussi beaucoup d’autres contrats. Agral : Vous aviez d’autres contrats en parallèle? A.V. : Oui, avec notre boîte de consultants, nous faisions de la traduction de guides de semences, de guides d’herbicides. Nous avons commencé comme ça. À l’époque, il n’y avait pas de clubs-conseils, alors le conseil avec les producteurs québécois, ce n’était pas évident. À l’époque du Plan Vert, il y a eu une prise de conscience par rapport à l’agroenvironnement. L’UPA et le MAPAQ se sont engagés dans une démarche agroenvironnementale. Ils ont dres-sé le portrait environnemental de l’agriculture québécoise et par la suite, ils ont pris certaines mesures pour que les producteurs maintiennent leur productivité, mais en respect avec l’environ-nement. Dans ce temps-là, on ne parlait pas de la qualité de l’air, mais de la qualité de l’eau. Le ministère de l’Environnement a toujours fait des suivis de la qualité de l’eau, entre autres pour le phos-phore et les herbicides. Dans les années 1990, il y a quelques études qui sont sorties montrant que le phosphore dans les cours d’eau dépassait les normes. C’est le ministère de l’Envi-

(Suite de la page 16) ronnement qui a sonné l’alarme. À ce moment, le MAPAQ a pris des actions concrètes : il a investi beaucoup d’argent pour améliorer les systèmes d’entreposage des lisiers. C’est en même temps que la MAPAQ et l’UPA ont décidé de faire un projet pilote en mettant sur pied 10 clubs-conseils qui avaient pour mandat de conseiller les producteurs en agroenvironnement, que ce soit pour réduire l’utilisation des pesticides, aménager des bandes riveraines ou optimiser l’utilisation des intrants chi-miques. Ce projet-pilote était prévu pour une durée de 10 ans. Agral : Et vous avez été impliquée dans ce projet pilote? A.V. : J’ai fait partie d’un groupe qui a évalué le projet après 5 ans, pour voir l’impact de ce que les clubs-conseils avaient fait. Cela a été un des beaux mandats que j’ai faits. En général, notre rapport a été très positif. Les clubs-conseils, c’est une formule qui est devenue intéressante. Par contre, au fur et à mesure que les groupes-conseils ont pris de l’essor, le MAPAQ a fait le con-traire. De nos jours, le MAPAQ est encore impliqué, mais prin-cipalement dans la gestion de programmes tels que Prime-vert, etc. Le conseil de première ligne, ce sont maintenant les clubs-conseils et les représentants des compagnies qui le font. Agral : À ce moment-là, aviez-vous toujours votre boîte de con-sultants? A.V. : Bien sûr. Dans les années 1990, dans le cadre du Plan vert fédéral, on pouvait faire des projets de recherche appliquée qui étaient subventionnés. Nous en avons donc profité pour faire de la recherche appliquée à la ferme en lien avec l’agroenviron-nement. Après les années 1990, nous avions des contrats, mais ce n’était pas du service direct au producteur. Le PAEF a été rendu obligatoire avec le Règlement des exploitations agricoles seulement en 2003. Nous, dans notre boîte de consultants, nous n’étions pas un club-conseil mais des consultants. Moi j’ai bien aimé cette for-mule-là, parce que quand tu es consultant à ton compte, tu as une pleine autonomie. Les clubs-conseils, c’est une formule intéressante, mais les agronomes répondent quand même à un conseil d’administration formé des producteurs qu’ils conseil-lent. Comme je suis indépendante de nature par rapport à mes idées, je préférais être consultante indépendante. Mais avec les années, j’ai pris du recul, je m’aperçois que c’est vraiment une question d’éthique. Il y a des agronomes qui travaillent pour des compagnies et qui ont une éthique très correcte, c’est une ques-tion d’individus. Agral : Donc, dans les années 1990, vous n’aviez toujours pas fait d’études graduées. Mais pourtant, vous êtes professeure? A.V. : C’est en 1994 que je suis revenue faire mon doctorat à l’Université Laval. Je voulais faire des études graduées en envi-ronnement à Montréal, mais les sujets étaient beaucoup sur l’agriculture urbaine et ça ne m’attirait pas. Je voulais vraiment me spécialiser en agroenvironnement. Il n’y avait pas des tonnes de projets dans ce domaine. Alors, j’ai monté mon propre projet de recherche. Mon directeur de recherche était Gilles Leroux,

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mon codirecteur, Régis Simard, qui est maintenant décédé. Il était chercheur en sols à Agriculture et Agroalimentaire Canada. On a défini un projet de recherche qui avait à la fois une partie sur la fertilité des sols et un suivi du phosphore et des herbicides dans des systèmes de culture conventionnels et sur billons. C’était comme un emploi, j’ai vraiment aimé ça. Et quand j’ai fini mon doctorat, j’ai continué à travailler sur des projets de recherche avec Régis Simard. Après ça, j’ai travaillé sur les milieux humides avec Canards illi-mités pour voir comment on pourrait protéger les bandes rive-raines en milieu agricole. J’ai fait cela pendant un an. Pendant ce temps, un autre organisme a mis sur pied un gros programme sur les bandes riveraines. Canards illimités a alors décidé de ne pas aller plus loin avec le projet de bandes riveraines. Ils vou-laient tout de même me garder, mais les milieux humides, ce n’était pas ma passion. J’ai toujours gardé ma boîte de consultants. À cette époque, au début des années 2000, il y a eu un gros programme fédéral sur la qualité de l’air, sur l’atténuation des gaz à effet de serre. Le programme avait entre autres été créé pour sensibiliser les pro-ducteurs sur les gaz à effet de serre. J’ai donc parti un réseau d’essais à la ferme sur l’azote (meilleure utilisation du fumier, de l’engrais, etc.) avec les conseillers que je connaissais. Agral : Je crois que c’est au début des années 2000 que vous

(Suite de la page 17) avez commencé à donner le cours Céréales et maïs? A.V. : En effet. En 2002, il n’y avait plus de professeur en cé-réales et maïs. J’ai pris le poste comme chargée de cours. En 2004, ils ont ouvert un poste de professeur en grandes cultures. Être chargée de cours, c’est une expérience intéressante au dé-but, mais tu ne fais pas de recherche, tu n’as pas d’étudiants à la maîtrise et au doctorat. J’étais donc vraiment contente d’avoir le poste de professeure. Agral : Maintenant que vous êtes professeure depuis quelques années, avez-vous des projets, des défis? A.V. : Oui! Je veux monter un nouveau cours sur les cultures énergétiques. À moyen terme, parce que là, je fais beaucoup de recherche. Un cours sur la valorisation de la biomasse agricole et forestière. C’est mon souhait, d’arriver à le faire et à le don-ner. Agral : Enfin, une dernière question : y-a-t-il quelque chose que vous avez réalisé au cours de votre carrière, dont vous êtes par-ticulièrement fière? A.V. : Ce qui me tient le plus à cœur, c’est l’enseignement. Quand j’enseigne, c’est mon bonbon. Je suis venue ici pour former des agronomes, un transfert d’expertise. C’est vraiment de ça que je suis le plus fière. Je suis aussi très fière des 25 étu-diants gradués que j’ai formés jusqu’à présent.

ENTREVUE

Offres de stage rémunéré / emplois d’été

Vous aimeriez acquérir une bonne expérience dans la production végétale ?

Synagri, chef de file dans le domaine de la fertilisation, des semences et des produits de phytoprotection est à la recherche de stagiaires pour la saison estivale 2013 pour les régions du Témiscamingue, Est de l’Ontario, Rive-Nord et Rive-Sud de Montréal et Québec. Le/la stagiaire fera parti d’une

équipe dynamique axée sur la qualité du service à la clientèle.

Rôle du stagiaire Sous la supervision d’un représentant des ventes agronome, le/la stagiaire devra :

- Aider les représentants lors des suivis au champ - Visiter les champs de grandes cultures et/ou les maraîchères - Participer au dépistage des mauvaises herbes, insectes et maladies - Comprendre les équipements d’application à forfaits - Faire des prélèvements de tissus foliaires et d’échantillons de sol

- Faire le semis de parcelles de démonstration ainsi que leur coordination - Participer au travail dans les entrepôts - Participer aux formations offertes par les fournisseurs - Apporter un support au département des ventes - Fournir une assistance lors des journées de champ - Installer les affiches aux champs - Promotion du programme Fourragères auprès des producteurs agricoles - Toutes autres tâches connexes

Exigences particulières

- Étudiant en agronomie - Posséder un permis de conduire valide

- Posséder son propre véhicule

Qualités recherchées

- Dynamisme - Débrouillardise

- Sociabilité - Esprit d’équipe

Faites-nous parvenir votre curriculum vitae sans plus tarder à l’adresse suivante : [email protected]

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J e suis maintenant matante des deux plus beaux garçons du monde depuis bientôt 3 ans. Bien sûr, j’ai fait du baby-sitting à plusieurs reprises, m’occupant joyeusement de mes

deux neveux. Sauf quand vient le temps de changer les couches, que bébé ne veut pas se laisser faire, qu’il a du caca jusque dans le milieu du dos... Et je peux vous dire qu’on ne change pas la couche seulement une seule fois par jour! En fait, selon des statistiques, on utiliserait en moyenne six couches par jour pour un bébé. Si on multiplie par 365, on obtient un total de 2190 couches par année! Et si notre bébé en porte pendant deux ans et demi, cela revient à un grand total de 5 475 couches! In-croyable! Imaginez pour une famille de cinq enfants comme la mienne : 27 375 couches jetables! Tout un impact écologique! Doit-on arrêter de faire des enfants pour autant me demanderez-vous? Mais non! Pas du tout! C’est pourquoi, désirant moi-même avoir un minimum de quatre enfants (non dans le but de propager mon espèce entraînant ainsi l’autodestruction de la terre comme l’a mentionné mon collègue David Jecker dans son article de la précédente édition du journal, mais bien pour les chérir, leur enseigner de belles valeurs, ainsi pour qu’ils m’aident à désherber mes futurs champs de légumes!) je suis partie à la recherche d’alternatives : les couches lavables! Et j’ai décidé de vous partager le fruit de mes recherches. Voici quelques autres chiffres pour vous conscientiser davan-tage : - Un milliard d’arbres sont abattus dans le monde chaque année pour fabriquer des couches jetables! - Si on joue au jeu de mettre toutes les couches jetables utilisées au Québec bout à bout, on pourrait faire six fois le tour de la Terre! - Comparé à il y a 50 ans lorsque seules des couches lavables étaient utilisées, il y aurait maintenant 10 fois plus de cas d’éry-thème fessier (1). - Une couche jetable prend de 300 à 500 ans à se décomposer dans la nature. - Le prix des couches jetables pour une période de 30 mois se-rait de 1500$ tandis qu’il serait de 750$ pour les couches la-vables. - 9% des familles utilisent des couches lavables. Et, il n’y a pas que l’environnement, pensez à votre bébé! Les couches jetables sont composées de pâte de bois blanchie, de plastique, de produits chimiques et de cristaux de polyacrylate de sodium les rendant si absorbantes, mais provoquant aussi des irritations cutanées.

Les couches lavables présentent plus d’avantages qu’on peut le croire et sont sûrement moins compliquées que vous pensez à utiliser! En plus d’être écologiques et économiques, elles aident à ce que bébé devienne propre plus vite. Sachant plus rapidement que la couche est souillée, les fesses restent moins longtemps dans un environnement humide propice au développement de rougeur et d’irritation. De plus, elles sont faites de fibres naturelles, le coton en général, mais aussi le bambou, qui respirent davantage et diminuent ainsi la température à l’intérieur réduisant du même coup les risques de contamination. Il est possible de rajouter un revêtement extérieur pour prévenir les fuites et de mettre un feuillet au fond de la couche pour pro-téger le tissu et ainsi réduire le frottage et le temps de rinçage. Vous vous dites peut-être aussi qu’il vous faudra acheter des couches pour chaque âge? Eh bien, sachez que les couches sont conçues pour être ajustables selon que bébé grandit. De plus, les couches lavables sont si mignonnes! Image feuillet couche Il existe plusieurs types de couches lavables qui sauront satis-faire toutes les mamans selon leur désir : - éviter les fuites avec des couches moulées semblables à celles jetables qui sont aussi plus absorbantes; - faire des économies avec des couches plates; - être plus écologique avec des couches en coton biologique; - ne pas se casser la tête avec les couches tout-en-un qui s’utili-sent exactement comme les couches jetables (sans être jetées), qui ne demandent aucune préparation, mais qui ne sont pas versatiles quant à la taille du bébé; - assurer le confort de bébé avec les couches à poche qui ont un côté imperméable, un côté qui éloigne l’humidité de la peau et une doublure absorbante.

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Comment bien gérer ce qui sort de bébé!

CAROLINE BEAULIEU, AGRONOMIE CHEF DE PUPITRE DE L’AGRAL

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Où trouver des couches lavables? Voici quelques magasins dont vous pouvez trouver les sites internet en tapant leur nom sur google : Boutique La Câlinerie inc., Boutique Bummis, Cocci-nelle Maternité, Ecoboutik, Boutique Planète Bébé, La libellule écolo, que ce soit à Québec, ou à Montréal, ou ailleurs. Certains magasins offrent même de louer des couches lavables afin d’es-sayer le principe avant d’acheter.

Bien entendu, le passage des couches jetables aux couches la-vables peut se faire progressivement. Un bon truc pour com-mencer serait d’utiliser les couches lavables le jour, et les couches jetables la nuit et/ou lors des sorties! Je vous conseille d’aller voir le vidéo qui suit d’une durée de 3minutes à peine et qui saura vous convaincre mieux que moi-même de faire le switch maintenant ou lorsque vous aurez des enfants!

(Suite de la page 21) http://www.mamanpourlavie.com/videos/video/3977-les-couches-lavables.thtml Il y a aussi les couches biodégradables, mais c’est assez les couches pour cet article, ça sera pour une autre parution! http://www.mamanpourlavie.com/mieux-consommer/mieux-acheter/page/2/318-couches-jetables-ou-lavables.thtml (1) Irritation cutanée apparaissant là où la couche entre en con-tact avec la peau.

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Q uand on pense aux impacts de l’agriculture dans notre vie, on pense souvent à la nourriture qu’elle nous four-nit. Par contre, ce n’est pas que ça. L’agriculture répond

aussi à d’autres besoins tels que se vêtir. De nos jours, la fibre synthétique a pris une certaine place dans la fabrication de vête-ments, mais la culture de coton reste une production d’impor-tance au niveau des superficies et de l’économie spécialement dans les pays du sud. Le coton est une culture donnant divers produits; on le cultive pour sa fibre, l’huile extrait de ses graines ainsi que pour le tourteau qui en découle qui peut même nourrir les animaux! La culture de la fibre de l’espoir, comme l’appellent les Africains, est une culture de rente très importante en Afrique. C’est le produit d’exportation numéro 1 dans plusieurs pays du continent. Le coton est une matière naturelle végétale, c’est-à-dire que la fibre est extraite directement de la plante (la gousse). La moitié des produits textiles est en coton.

La culture de la plante demande une certaine quantité de pesti-cides, une forte consommation d’eau, des OGM et offre des conditions de travail pas toujours très enviables. Pour limiter l’impact que la production de coton a sur les secteurs environ-nemental et social, il est possible d’utiliser du coton bio issu du commerce équitable. Cette démarche permet à de petits produc-teurs des pays du Sud ou du Nord, cultivant dans le respect de l’environnement, de vivre décemment de leur travail grâce à un prix d'achat de leurs récoltes garanti. Le prix du coton étant contrôlé par le marché mondial, une concurrence déloyale s’est installée entre les pays du Nord et les pays du Sud en grande partie à cause aux subventions de l’État aux agriculteurs des pays du Nord. Les agriculteurs des pays prospères qui se lancent dans cette culture ont de la difficulté à rentrer dans leurs coûts de production, puisque celle-ci est facilement attaquée par plu-sieurs insectes et demande une grande quantité de pesticides afin de les contrôler. Pour combler ce manque financier, ils re-

çoivent des subventions pour couvrir leurs frais liés à la produc-tion et c’est de cette manière que le prix du coton tend à rester bas et ainsi défavoriser les producteurs africains qui doivent produire sans aucune aide de l’état et souvent à perte. Les nom-breux intermédiaires dans le processus de mise en marché du coton n’aident pas à améliorer les choses. En effet, voici un exemple de comment est approximativement distribué l’argent d’un T-shirt que vous payez 17,38 $ dans une boutique de vête-ment au Québec : Coton brute : 0,34 $ Transport : 0,34 $ Égrainage : 0,34 $ Filage : 0,86 $ Confection : 2,75 $ Exportation : 1,85 $ Grossiste : 2,95 $ Détaillant : 7,95 $ En choisissant d’acheter des textiles biologiques et équi-tables, il est possible d’évi-ter ou du moins d’éliminer certains intermédiaires. Le T-shirt est un grand voyageur! Sa matière pre-mière peut être récoltée dans un lieu, puis filée, tricotée et cousue dans d’autres. Il peut ainsi parcourir plusieurs milliers de kilomètres avant d’être vendu dans un autre pays. Mais la vie d’un T-shirt ne s’arrête pas là (et ses impacts sur l’environnement non plus !). Ce n’est pas parce que tu ne portes plus un vêtement qu’il faut nécessairement qu’il soit jeté à la poubelle. Plusieurs solutions existent pour lui donner une seconde vie... S’il est encore en bon état, tu peux le donner à des personnes de ton entourage ou à un organisme de charité, le mettre en vente sur Internet ou dans un magasin de type friperie. Il est juste un peu abîmé ou taché? Pourquoi ne pas penser à le styliser en faisant un peu de créa-tion? S’il est vraiment usé, il peut te servir de chiffon, par exemple. Bref, le seul moyen que nous avons d’avoir un réel pouvoir sur ce genre de choses est de faire des choix respon-sables. Alors, si vous avez envie de poser des petits gestes con-crets qui font une grande différence, consommez responsable, recherchez la certification bioéquitable!

Pas d’agriculture, pas de nourriture, mais aussi… pas de couture!

ÉLISABETH DUBÉ, AGRONOMIE

CHRONIQUE AGIR

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I l y a déjà un mois, je me suis offert un weekend de rêve à Toronto à la Royal Agricultural Winter Fair. Ma première fois dans une expo aussi imposante, comme un enfant dans

la manufacture de Willy Wonka… des rangées et des rangées de vaches… Tu tournes le coin, et maintenant des centaines de brebis… J’en garde de bons souvenirs, de belles découvertes et de nombreux fous rires! Le moment où je réalise que les éleveurs ovins se promènent avec la tête des jeunes béliers en main (pas de licou), gambadant comme s’ils étaient dans un pré. J’imagine qu’avant de se laisser promener par la tête comme ça, ces béliers ont du faire courir l’éleveur d’un bord et puis de l’autre… beaucoup de respect! De voir tous ces producteurs, fébriles et nerveux à l’approche de leur jugement, de les voir préparer leurs bêtes, un petit coup de spray net, 2-3 petits coups de ciseaux, un petit coup de

brosse sur le scrotum du bélier (faut être game en maudit!), un petit 5 minutes d’électrode sur chaque trayon… wow, on est loin de l’expo de St-Anselme… J’y ai vu plein de rednecks de l’Alberta, des faces de bœuf de l’Ontario, de sympathiques Qué-bécois, des fermiers chrétiens qui donnent des bâtons de bois et quelques perdus des Maritimes… (Sans rancune!) Jaser à tous ces gens de partout du Canada et même certains des États-Unis, avec qui on partage la même passion, on ne peut que faire de belles rencontres.

J’ai pu voir le jugement des suisses brunes avec leur cloche au cou… manquait juste le joueur de trompette suisse s’exclamant yodeley hihooooooo avant d’acclamer la grande championne brown swiss… Tout ce voyage surtout pour voir la vache à Gen-com gagner la grande championne inter-race, pour voir la plus belle vache en Amérique du Nord se faire Gonzesser (mot fran-çais pour chixer) et prendre une photo d’elle 15 minutes avant qu’elle soit nommée grande championne inter-race… ça valait mon 150 $.

Si seulement ce n’était que ça, la Royal, mais non il y a plus; il y a le road trip avec les potes, la chambre d’hôtel Downtown To-ronto. C’est fou ce que l’on peut voir dans les fenêtres d’une tour à condo… un homme pratiquant le taekwendo, une dame jouant du piano, un jeune homme admirant ses muscles dans le miroir ainsi que deux individus essayant de procréer… Benoit Soucy, je maintiens mon point que c’était deux hommes… Shame on you! Selon certains, leurs meilleurs souvenirs sont ceux dont ils ne se souviennent pas… Ça doit être les mêmes qui se sont fait chicaner samedi matin… En plus de la Royal, nous avons visité la ferme Cherry Crest, où règne une mentalité de ventes et d’achats de vaches qui est plu-tôt différente de la mentalité de production rencontrée habituel-lement. Comme quoi tous les moyens sont bons pour faire de l’argent. On pourrait résumer leur gagne-pain en disant qu’ils vendent de belles vaches pour en racheter d’autres tout aussi belles et les vendre plus cher… et exploiter leurs ovaires… En bref, j’ai passé une super fin de semaine en bonne compa-gnie, dans une ville magnifique et j’y ai vu des bêtes majes-tueuses. J’imagine que le fait de passer 18 heures à respirer le même air et à endurer ceux qui ronflent rapproche les gens. Une belle complicité s’est développée avec plusieurs personnes qui étaient présentes et j’espère que ce voyage à la Royal ne sera pas le dernier!

Un weekend à la Royal MARIE-PIER LANDRY, AGRONOMIE

ET COLLABORATRICE OFFICIELLE DE L’AGRAL

VIE FACULTAIRE

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26 | Le journal l’Agral

T u souhaites t’impliquer dans la communauté universi-taire sans que cela te prenne trop de temps? J’ai la solu-tion PARFAITE pour toi… Être bénévole pour une

entreprise de dégustation au Salon de la SAAC! Chaque année, plusieurs de ces entreprises demandent l’aide des étudiants de la FSAA durant le Salon afin de pouvoir faire goûter leurs produits au plus grand nombre de personnes! L’un des objectifs de la SAAC est de promouvoir et d’informer la population sur les avancés reliées au domaine de l’agroalimen-taire. C’est donc dans cette optique que chaque année, la Thé-matique recherche des entreprises fabriquant des produits du terroir se démarquant par leurs caractéristiques orga-noleptiques et sensorielles. Cette année, plusieurs entreprises de dégustation ont confirmé leur pré-sence. Voici donc un bref aperçu de ce que vous pourrez goûter au 38e salon de la SAAC. Verger Pedneault Cette cidrerie, située à l’Isle-aux-Coudres, vous mettra l’eau à la bouche avec ses mistelles, ses cidres et ses dérivés, ses confitures et son beurre de pomme. D’ailleurs, l’exécutif de la SAAC fera une vente des produits de cette entreprise durant tout le mois de décembre. Vous pourrez donc commencer à vous procurer des cadeaux de Noël tout en profitant de l’occasion pour faire découvrir les produits du terroir à vos familles et amis! Délices Érabeille Cette entreprise profitera du Salon de la SAAC pour vous faire découvrir ou redécouvrir ses caramels, ses gelées et ses nom-breuses sauces. Tous ces produits faits à base de miel et d’érable sauront en satisfaire plus d’un. Boulangerie St-Méthode Cette année encore, il nous fait plaisir de vous confirmer la pré-sence de la boulangerie St-Méthode! À l’occasion du Salon, vous aurez la possibilité de déguster quelques-uns de leurs pains faits à partir d’ingrédients de qualité et riches en éléments nutritifs. À coup sûr, vous découvrirez le meilleur pain qui existe sur le mar-ché pour vos sandwichs! Fromagerie du Terroir de Bellechasse C’est à ce kiosque que vous pourrez déguster l’excellent fromage à griller : le Fleur St-Michel. Ce fromage, assaisonné à la fleur d’ail, s’est vu remporter un Caséus lors du dernier concours des

fromages fins du Québec. Par expérience, il vous sera impos-sible de ne prendre qu’une seule dégustation de ce produit. Amateurs de fromage, préparez-vous à atteindre le septième ciel lors du Salon! Domaine kildare C’est à ce kiosque que vous dégusterez des produits médaillés d’or et médaillés grand or à la Coupe des Nations. Vous tombe-rez assurément sous le charme des spiritueux du Domaine Kil-dare, faits à base de sirop d’érable biologique. Ces produits, uniques en leur genre, agrémenteront assurément vos soirées entre amis! Distribution équitable Vous désirez prendre un petit café à votre arrivée au Salon? Dirigez-vous immédiatement au kiosque de Distribution équi-table où Jean-Marie saura vous accueillir avec bonne humeur et entrain! Tous les produits équitables que vous dégusterez à ce kiosque sauront combler vos attentes. Atoka C’est à ce kiosque que vous aurez la chance de déguster de déli-cieuses canneberges! Fraîches ou séchées, vous découvrirez tous les bienfaits de ce petit fruit en discutant avec la personne res-ponsable du kiosque! Délices de l’érable Vous êtes de ceux pour qui manger de la crème glacée ou un gelato au mois de janvier fait partie des plaisirs de la vie? Vous n’aurez d’autres choix que de venir visiter le kiosque des Délices de l’érable. Ces artisans sauront à coup sûr vous charmer avec leurs nombreux produits d’érable! Le veau Charlevoix Nous sommes très heureux cette année d’accueillir pour une première fois, l’entreprise Le Veau de Charlevoix! Cette entre-prise vous fera déguster le veau à son meilleur et sous toutes ses formes; saucisses, cretons, rillettes et terrines. Les amateurs de viande seront comblés! BrasSTA Ce kiosque, composé de certains étudiants de la faculté, vous fera découvrir de nombreux produits brassicoles. Vous tombe-rez assurément sous le charme de leurs produits et ne pourrez vous limiter qu’à une dégustation!

(Suite page 27)

OYÉ! OYÉ! CYNTHIA SAINT-DENIS, JOEL RODIER ET STEPHANIE VIGNOLA

ÉQUIPE DE LA THÉMATIQUE, SAAC 2013

VIE FACULTAIRE

Page 27: Décembre 2012

Décembre 2012| 27

H ihaa! Encore une fois, l’équipe de la SAAC a su donner à César ce qui revient à César,

c’est-à-dire de transformer la cafétéria du Comtois en réel saloon. À l’entrée se trouvaient des portes battantes confec-tionnées par le talentueux Olivier For-tin. Une fois traversées, l’ambiance vous transformait immédiatement en cowboy et cowgirl. Que dire des bars construits des mains de notre directeur technique? Mesdames, M. Lehoux est assurément un homme à marier. La musique coun-try a envahi le Comtois jusqu’aux pe-tites heures du matin permettant ainsi aux grands danseurs d’user leurs bottes. En effet, l’équipe du programme de nutrition, composée de Janie Allaire, Julie Archambault, Alexandra Ferron, Pierre-Olivier Baril, Mathieu Samson et Alexandre Faucher, a mis le feu au plan-cher de danse et ses membres ont été proclamés grands gagnants du fameux concours de danse en ligne. Il ne faut surtout pas passer sous le silence la toute première participation de l’Ultrac au concours de danse en ligne. À cha-cun son domaine! Plusieurs courageux ont défié la bête durant la soirée, cependant, peu d’entre eux ont su la maîtriser. Les grands vain-queurs sont Marie-Ève Potvin du côté des femmes et Christian Faucher chez les hommes. De plus, félicitations à Christian Vachon qui a remporté le prix de présence qui lui permettra d’inviter quelqu’un pour l’accompagner au rodéo final du Festival Western de St-Tite. En nouveauté cette année, le Movem-ber! Les hommes de l’exécutif de la SAAC ont choisi de participer à cette cause importante. Pour amasser des fonds, l’un d’entre eux a proposé la vente aux enchères de duos d’hommes. Afin de mousser les ventes de nos

hommes, les demoiselles de la SAAC ont mis au point un catalogue permet-tant aux intéressées de magasiner à l’avance leurs candidats. Mesdames, vous avez eu droit à onze beaux hommes tous différents qui sauront répondre à vos demandes lorsque vous en aurez besoin. Comme nous les cô-toyons chaque jour, nous pouvons vous affirmer que vous êtes chanceuses d’avoir mis la main sur un duo! Merci d’avoir participé à l’évènement. Grâce à vous, c’est 435 $ qui seront remis à la cause. Le Saloon étant passé, le compte à re-bours est officiellement débuté. En effet, il reste maintenant moins de deux mois avant le Salon de la SAAC qui aura lieu les 18-19 et 20 janvier pro-chains. L’équipe travaille très fort pour la tenue de cet évènement étudiant im-pressionnant. Bien entendu, pour y arriver, on a besoin de vous! Comme vous pouvez le lire dans la Feuille de chou et sur la té lévis ion de l’AGETAAC, nous sommes toujours à la recherche de plusieurs bénévoles pour nous aider à la réussite de cette 38e édition. Il y a du choix pour tous les goûts! La ferme vous propose de venir enrichir vos connaissances et de faire découvrir au grand public des produc-tions plus marginales telles que celles des émeus, des lapins ainsi que celles des oiseaux sauvages. Si vous préférez plutôt passer la fin de semaine dans un décor plus chaleureux procuré par la présence d’une multitude de plantes de toutes sortes et d’un sol recouvert de sable qui rappelle la chaleur et les plages, l’équipe du jardin a plusieurs kiosques à vous proposer. En effet, il reste à combler ceux de la viticulture et de la serre qui comprend la culture ma-raîchère, la culture en serre et les fines

(Suite page 28)

Il était une fois le Saloon de la

SAAC…

VIE FACULTAIRE

JENNIFER HÉROUX-ALAIN ADJOINTE AUX COMMUNICATIONS SAAC 2013

Les produits Capall Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette entreprise puisqu’elle appartient à une étudiante de la faculté, Andréa Chalifour! C’est à ce kiosque que vous pourrez découvrir des produits de la viande chevaline! Sortez des chemins battus et essayez les produits de ce kiosque, vous ne serez pas déçu, je vous le garantis! Viandes Dunham À ce kiosque, vous pourrez déguster des produits de viande prêts-à-cuire faits avec des viandes de première quali-té; poulet, canard, bœuf et le fameux porc Nagano! C’est donc une occasion en or pour vous, chers étudiants, de déguster des produits hors du commun! Maintenant que je vous ai mis l’eau à la bouche avec tous ces produits du ter-roir, il ne vous reste plus qu’une chose à faire… Vous préparer mentalement à déguster tous ces bons produits lors du salon de la SAAC! De plus, si vous désirez être bénévole pour l’une ou l’autre de ces entreprises durant le Salon, n’hésitez pas à venir nous rencontrer au bureau de la SAAC (0114) ou à nous écrire à [email protected] afin de nous donner vos coordonnées. Les entreprises cher-chent des bénévoles comme VOUS, étudiants de la FSAA, pour enjoliver leur kiosque de dégustation!

L’équipe de la Thématique!

(Suite de la page 26)

Les superbes portes battantes du Saloon

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28 | Le journal l’Agral

C e mois-ci, je vous propose deux recettes rapides qui vous per-mettront de vous remémorer

des souvenirs d'enfance souvent enfouis au plus profond de vous-même : le foie de veau et le boudin. Je suis certain que vous mourrez déjà d'envie de cuisiner et déguster ces délicieux abats. Sincère-ment, il existe plusieurs bonnes raisons de cuisiner le foie de veau et le boudin malgré parfois des souvenirs troubles. Ils sont généralement peu chers, se cui-sinent très rapidement, sont bons pour la santé et permettent de briser la rou-tine. Ainsi, les deux recettes sont les suivantes : foie de veau et réduction de balsamique et sirop d'érable et le fa-meux boudin avec pommes caraméli-sées et oignons. Comme nous étions dans la thématique, produits du terroir, j'ai cru bon d'y mettre deux produits d'importance tout de même au Qué-bec : le sirop d'érable et les pommes. Les ingrédients : Tranches de foie de veau Sirop d'érable Vinaigre balsamique Farine Beurre Boudins noir Beurre Cassonade Pommes Oignons émincés Cidre de glace (facultatif) Pour le boudin, je vous conseille d'ache-ter celui qui est réellement en forme de boudin, pas celui en forme de rondelles. Ce dernier est nettement moins bon. Ces plats peuvent être accompagnés de légumes de saison et d'une purée de pommes de terre.

Méthode : Pour le foie, faire fondre le beurre dans une poêle à feu moyen-fort, fariner légèrement les tranches de foie de veau et les saisir dans la poêle chaude des deux côtés. Saler et poivrer. Abaisser le feu, puis laisser cuire jusqu'à ce que le sang commence à perler légè-rement en surface à la surface du foie (en fait, le foie doit être rosé à l'inté-rieur). Enlever les tranches de la poêle, enlever le surplus de beurre fondu, ajouter le vinaigre balsamique et le sirop d'érable (50/50). Laisser réduire quelques minutes. Accompagner le foie de veau de cette réduction. Pour le boudin, faire fondre le beurre dans une poêle à feu moyen-fort, puis saisir dans la poêle chaude le boudin. Démarrer le four à 400 °C. Lorsque le boudin est bien saisi (1 à 2 minutes de chaque côté), le retirer de la poêle. Remettre un peu de beurre dans la poêle. Cuire les pommes à feu moyen-fort en les retournant souvent jusqu'à ce qu'elles soient colorées. Baisser le feu à doux, ajouter les oignons, un peu de cassonade, du cidre de glace, une pincée de sel et de poivre. Laisser cuire quelques minutes, le cidre doit être éva-poré et la cassonade fondue. Retirer du feu, déposer le boudin sur ce mélange et enfourner pendant 12 à 15 minutes. Voilà, c'est terminé. Encore une fois, il n'y a pas de quantité. Allez-y à l'œil, goûtez et ajustez, puis appréciez! Bon appétit.

Foie de veau et boudin

VIE FACULTAIRE

JÉRÔME AUBIN, AGRONOMIE

herbes. Quoi dire de Thématique? L’équipe vous attend! Vous trouverez sur le babillard des idées de kiosques que vous pourriez exploiter et présen-ter. Étudiants de la FSAA qui provien-nent des quatre coins de la province, vous connaissez sûrement des entre-prises du domaine agroalimentaire qui tentent de faire connaître leurs produits. Alors, n’hésitez pas à venir en parler au local et l’équipe de la thématique se chargera de les contacter. Au Salon, nous serons d’attaque pour vous donner l’énergie nécessaire à la semaine du montage. L’équipe de la gastronomie est présentement en train d’élaborer un plan d’action pour nourrir l’armée de bénévoles! Cette année, une variante sera à l’horaire pour le tradi-tionnel déjeuner de la construction. En effet, le mercredi pendant la semaine de montage, vous pourrez déguster un succulent déjeuner froid et le mercredi de la rentrée à la session d’hiver, vous aurez droit à un déjeuner plus étoffé. Reposez-vous, mangez bien durant les fêtes, faites-le plein d’énergie, car les enfants débarquent au Salon le vendredi matin. Votre aide pour accompagner ceux-ci dans l’exploration de notre monde sera très appréciée et nécessaire. Tu ne tiens pas de kiosque? Tu désires t’occuper et observer l’émerveillement des enfants durant leur saucette dans l’agriculture? Alors tu es le/la bienve-nue. Venez inscrire vos noms pour les kiosques et l’accompagnement des jeunes sur le babillard de la SAAC. L’évènement permettra cette année de faire découvrir au grand public les défis que le domaine agroalimentaire réserve à ses acteurs. Nous invitons donc tous les kiosques à écrire un texte pour l’édi-tion de l’Agral qui sera distribué aux visiteurs lors du Salon et bien entendu à vos confrères et consœurs. Il ne vous reste que quelques semaines à patienter avant l’événement le plus attendu de l’année! À très bientôt!

L’équipe de la SAAC!

(Suite de la page 27)

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P our ce numéro Spécial Alimentation, nous avons voulu faire un portrait général des habitudes alimentaires des étudiants de la FSAA. Nous avons donc lancé une étude

très sérieuse et poussée en questionnant 36 étudiants. Voici ce qu’ils nous ont révélé:

55.6% des participants ont répondu qu’ils pré-

fèrent la salade de chou crémeuse à

la traditionnelle.

55.6% des FSAAiens sondés répondent

« pain brun » à la serveuse

lors de leur brunch du dimanche. 33.3% ont décidé d’ignorer

les conseils des nutritionnistes et choisissent le pain blanc.

3 % des étudiants interrogés consomment des pro-

duits panifiés sans gluten.

5,6% des participants au sondage sont directement in-fluencés par la personne qui fait l’épicerie déclarant que c’est leur mère (ou leur conjointe) qui choisit la couleur du pain qu’ils mangeront.

55.6% des étudiants en agriculture utili-

s e n t l e u r p r o p r e s a c réutilisable lorsqu’ils vont à l’épicerie.

Aucun étudiant ne demande à avoir des sacs de

papier.. Cependant, 10.6% des

FSAAiens demandent souvent des sacs de plastique, mais

2.3% se défendent en disant que c’est parce qu’ils oublient

toujours les leurs… On vous par- donne, mais ne recom-

47.2% des gens de la faculté prennent des

patates frites en accompagnement. Aucun autre choix d’ac-

compagnement ne se démarque autant!

2,8% des répondants sont végétariens et fiers de l’être.

11.1% des étudiants de la faculté mangent

leur steak bleu. La cuisson la

plus populaire du steak est saignant à 36.1%, suivi de

medium à 27.8%. Les végétariens (2,8%) n’ont pas répon-

du. Il y a donc 22.2% des gens qui préfèrent la

semelle de botte, ou qui sont vraiment très préoccupés

par les normes d’hygiène alimentaire.

72.2% des répondants affirment qu’ils privilé-

gient les produits locaux. 16.7% di-

sent favoriser les aliments biologiques. 11.1% des étudiants

de la faculté disent s’en foutre.

2.8% sont pour la production d’aliments

O.G.M.

22.2% rangent leur ketchup dans l’ar-

moire, même une fois ouvert.

63.9% des FSAAiens consomment de la

mayo Hellman’s. Un seul répondant affirme faire sa propre mayo et on aimerait bien

aller manger chez lui.

Sondage maison MARIE-PIER LANDRY ET RAPHAËLLE GENDRON, AGRONOMIE

ALIMENTATION

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Pour détendre votre cerveau en cette fin de session chargée, voici un petit jeu de mots croisés qui ne vous demandera pas un énorme effort intellectuel.

Horizontalement 2. C’est un petit animal qui vit dans la mer. Elle est rose. 4. Il faut traire la vache pour en avoir. 6. ça vient de la poule. 8. C’est un fruit orange. 9. C’est un légume rouge, mou et rond. 10. C’est une viande. Ça vient de la vache. On le cuit dans le four. 11. C’est dans un cornet et c’est froid. 13. C’est fait avec du lait et on en met sur les tartines. 14. C’est de la viande. Ça vient du cochon. C’est rose. 15. C’est fait avec du blé. On en mange avec de la sauce tomate. 16. C’est de la viande. Il y a deux cuisses avec un os. 17. C’est un légume vert avec des feuilles. C’est mou.

Verticalement 1. C’est fait avec du blé. Ça vient de la boulangerie. 2. C’est fait avec du blé et de la farine. C’est croustillant pour le petit déjeuner. 3. C’est liquide et c’est transparent. 5. C’est fait avec du lait. On le mange avec du pain. 7. C’est un fruit. C’est rouge avec des graines. 10. C’est une céréale. Les chinois en mangent beaucoup. 12. C’est un légume orange que les lapins mangent. 13. C’est un fruit. C’est jaune. On l’épluche.

DIVERTISSEMENT

Mots croisés sur les aliments

Source: J.L.-Hargues. <ecole.stex.free.fr/histoires/alimentationCP2001/.../motscroises.doc>. Ecole Primaire Antoine de Saint – Exupéry.

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O hhhhh que oui les amis, Le temps des fêtes approche à grands pas! Dans moins d’un mois, nous serons ense-velis sous des tonnes de papiers d’emballage et nous

aurons le foie engorgé par l’alcool, la dinde et la bûche de Noël. Nous serons également blasés d’entendre les mêmes tounes de Noël et du Jour de l’An qui jouent depuis plus d’un mois partout où l’on va (faites gaffe aux vers d’oreille!). C’est sans compter que nous sommes sensés d’être en vacances durant cette période… Je dis bien sen-sés : ce n’est pas de tout repos. Les soupers, les veil-lées, les brunchs et les partys se suivent à un rythme fou et l’où on se doit d’être heureux, gentils et souriants. On ne s’en sort pas, c’est comme ça chaque année. Ce sont des « Classiques ». Enfin, je revisite à ma façon les meilleurs Classiques du temps des fêtes… Les décorations extérieures À mon avis, les décorations de Noël remplacent celles de l’Halloween beaucoup trop rapidement. Sommes-nous d’accord pour dire que le mois de novembre, c’est un mois de break de fêtes commerciales? Ok, est-ce que l’on pourrait respecter ça? En plus, ça cause parfois des chicanes de couple, car c’est toujours l’homme qui doit ins-taller toutes les décorations que la femme achète chez Ro-na. Évidemment, c’est elle qui lui crie quoi faire (et com-ment le faire) en tenant l’échelle pendant que lui gèle des doigts en posant les nouveaux sets de lumières Dell. Et une fois installés, il y a toujours un vilain set de lumières qui ne s’illumine pas ou qui flashe deux temps après les autres. C’est sans compter les gens qui n’ont PAS de GOÛT pour les décora-tions extérieures. Mon voisin est un spécialiste dans le « rabouttage » de lumières de couleurs qui fittent pas, la parade de bonshommes dépareillés et des décorations diverses qui s’il-luminent à des intervalles irréguliers. Évidemment, la plus grande fenêtre de la maison donne sur ce chef-d’œuvre lumi-neux d’inspiration quétaine abstraite, et ce, du début du mois de novembre à la fin du mois de janvier. Mais ce qui m’exaspère le plus ce sont ceux qui laissent leurs décorations de Noël à l’année pendre sur leur toit et qui les allument en plein mois de juillet. On devrait instaurer un projet de loi pour éviter ce gaspillage d’énergie. Les films de Noël « Le sapin a des boules », « Le Miracle de la 34e rue », « Le Grin-cheux », « Maman, j’ai raté l’avion ». Merci TVA.

Le Père Noël dans les centres commerciaux Le Père Noël commence sa tournée des centres d’achats au début du mois de novembre. C’est trop tôt. Ça excite les enfants

près de deux mois avant le temps ou ça les traumatise pour le reste de leur enfance, car beaucoup d’enfants ont

peur de ce bedonnant personnage à la pilosité faciale un peu trop prononcée

(Genre, le Père Noël ça fait longtemps qu’il triche pour le Movember)! C’est plutôt

cliché comme scénario : il y a toujours une meute de lutins beaucoup trop heureux (que ça manque de crédibilité) et une fée des étoiles plutôt jolie (assez « chicks » pour faire patienter les paternels dans la file d’at-tente) qui l’accompagnent. Chers parents, si vous voulez éviter d’être dans l’eau chaude lorsque vos enfants grandissent, éviter la visite du Père Noël au centre d’achat. S’ils sont un peu observa-teurs, vos enfants verront bien que le Père Noël du centre commercial est

très différent de celui à la maison. Quand ils commenceront à douter de l’existence véritable de ce vieux barbu, n’essayez pas de les convaincre que le Père Noël n’est pas un mensonge, leurs compagnons de classe se chargeront de les désillusionner.

La visite La fameuse visite… vous savez tous ces cousins et cousines éloignés qu’on ne voit qu’une fois par année et à qui on n’a rien à dire, ces vieilles matantes, invitées par souci d’entretenir la paix familiale et/ou par tradition (tellement elles sont âgées…), ces mononcles, toujours trop saouls et qui finissent toujours par être déplacés en fin de soirée, les nouveaux chums et nouvelles blondes des cousins et cousines qui doivent faire leurs preuves et passer le test du temps des fêtes chez la belle-famille. Il y a aussi toujours de la visite qui ne finit jamais par partir, un peu comme une tache de vin rouge sur une nappe blanche, ça prend pas mal plus qu’un peu de sel pour finir par la décoller.

(Suite page 32)

Les « Classiques du Temps des Fêtes » MYRIAM CÔTÉ, AGRONOMIE

COLLABORATRICE OFFICIELLE

TEMPS DES FÊTES

Page 32: Décembre 2012

32 | Le journal l’Agral

Le Boxing Day Je n’ai toujours pas saisi l’engouement qui envahi ces gens qui, à peine sortis de leur veillée du 25 décembre, se pointent des heures avant l’ouverture des magasins pour aspirer bénéficier les premiers des soi-disant rabais du Boxing Day. Sérieusement, il faut le vouloir : se faire geler les fesses pendant des heures, ris-quer de se faire piétiner à mort, faire la course dans les allées pour arriver devant la bébelle tant convoitée et attendre des heures interminables dans la file pour payer (ou se ruiner, dé-pendamment si on est acheteur compulsif ou non). Personnelle-ment, je ne trouve pas que ça vaut le « coût ». Les souhaits du Jour de l’An En plus d’échanger des millions de microbes avec les poignées de mains et la traditionnelle bise du Jour de l’An, on échange nos souhaits et nos meilleurs vœux pour l’année à suivre. Nos tantes en profitent toujours pour nous dire que l’on a maigri/engraissé, grandi même si ça fait au moins 5 ans que nous avons atteint notre taille adulte, nous dire à quel point on ressemble à notre père/mère en vieillissant, de s’informer de ce que l’on fait (même si l’on sait pertinemment que ça ne les intéresse pas vrai-ment…) et nous faire le reproche de ne pas les visiter assez souvent. En plus de ces remarques classiques, il y a les vœux classiques : « Je te souhaite la santé. C’est le plus important. » Effective-ment, c’est l’essentiel et je pense que ça serait mal vu de souhai-ter à quelqu’un une mononucléose, une bronchite, une gastro ou une grippe. Quoique la gastro et la grippe sont deux oppor-tunistes du temps des fêtes, même si tu ne les souhaites à per-sonne, il y a toujours quelqu’un qui finit par en pogner une (et en occurrence la propager) entre Noël et le Jour de l’An. Un autre classique, quoi. « Je te souhaite de trouver la bonne personne. » Question de te rappeler que, cette année encore, tu n’es pas accompagné pour le fameux party du Nouvel An. Ouais… Génial… Merci… « Je te souhaite du succès dans tes études. » Heureusement, je finis mon bac en mai. J’imagine qu’on me souhaitera du succès dans mon travail l’an prochain...

(Suite de la page 31) « Je te souhaite la prospérité et le bonheur. » Prospérité= $, et ça l’air que l’argent ne fait pas le bonheur… WTF?!??!! Bon, bon, bon… Malgré ce que j’ai pu laisser croire par cet ar-ticle, je ne déteste pas le temps des fêtes. Croyez-moi, c’est un de mes moments favoris dans l’année. C’est toujours agréable de retourner dans son coin de pays pour plus qu’une fin de se-maine, revoir la parenté, sortir, rencontrer nos vieux amis et se réunir avec les gens que l’on aime. Noël, ça quelque chose de magique et féérique. Les gens sont joyeux, heureux et généreux. Tout le monde retrouve son cœur d’enfant. Justement, il n’y a pas un set de lumières Dell qui brille plus que les yeux d’un en-fant qui voit le Père Noël débarquer dans le salon. Le Jour de l’An, c’est festif et ça permet de mettre un point à l’année qui vient de se terminer et de commencer celle qui s’amorce en grand (ou avec une majuscule, question de faire un beau jeu de mots). Chers fans de l’Agral, je vous souhaite un très joyeux Noël et de la santé, de trouver (ou conserver) la bonne personne, du succès dans vos études (ou votre travail), de la prospérité et du bon-heur pour 2013! ;)

Mym XXX

TEMPS DES FÊTES

Page 33: Décembre 2012

Décembre 2012| 33

B onjour à vous chers Comtois et Comtoises, ainsi que Toasteux et Toasteuses!

Eh oui! C'est encore moi, le petit chat aventurier! J'espère que vous avez aimé mon premier écrit à propos de ce début de voyage et de cette palpitante aventure. J'ai tenté de vous faire vivre ce périple tel que l'on raconte nos vacances sur une carte postale. C'est en quelque sorte le blogue d'un globe-félin trotter! Alors, vous serez bien étonnés, car j’ai bel et bien mis les mous-taches dehors. OUUIII!!

J'ai vagabondé sur le campus de l'universi-té en quête de découvrir des lieux fantas-tiques ou étranges. Jusqu'alors, j'ai tou-jours pensé que la cafétéria en face du Toast Café d'où j'ai grandi était le lieu le plus grand, car je ne connaissais que ce qui était situé tout près de là. Mais lors de cette excursion, j'ai atterri dans la cafétéria du pavillon Vachon. Il n’y avait rien de moins qu'un immense et grandissime lieu beaucoup trop neuf ainsi que trop grand pour être un simple endroit de repas.

Je suis sorti de là et je gambadais en chat libre près de maints pavillons. Soudain, je suis arrivé près d’un grand espace entre-croisé de deux chemins. C'est le plus vaste endroit au grand air que je n’ai jamais vu. Bien plus vaste que la cafétéria du Com-tois! J'ai aperçu un pavillon presque aussi vieux et dans le même état que mon cher C o m t o i s , m a i s a v e c une « rallonge high class ». Les grands humains que j'ai vus près de là appelaient cette annexe : l'Atrium du pavillon De Koninck. (Ça ne ferait pas de tort d'avoir un aussi beau Comtois s'il était fait à cette image, plutôt qu'un vieux bâti-ment en béton sali par le temps. Pourtant, je l'aime

beaucoup ce cher Comtois! Tout près de là, j'ai aperçu des tours imposantes briser l'horizon! En m'approchant, j'ai pu constater que ce sont les deux plus grands édifices que j'ai vus à travers de mes yeux de chat. Imagi-nez le plaisir de s'y nicher au sommet, tout près des oiseaux... quelle merveilleuse vie de chat ce serait!

Par la suite, j'ai continué mon périple et je suis arrivé dans un pavillon avec des fausses colonnes de marbre et des statues. Un mythique décor de Panthéon des Dieux dirait-on. Ce pavillon, le DeSève, porte des airs hautains et huppés... J'ai ainsi conti-nué et j'ai vu plusieurs autres pavil-lons très exotiques pour ma simple vision de petit chat, mais tout cela m'est encore indescriptible. Il y a tant de beautés sur ce campus! Cependant, j'aimerais savoir ce qui se cache hors des limites du Campus universitaire et peut-être faire la connaissance d'autres amis... Alors, vous pouvez continuer à suivre mes aventures dans l'Agral! Et puis, grande nouvelle, j'ai acquis une félino-super adresse de messagerie, soit [email protected] afin que vous puissiez me contacter lors de mon voyage! À la prochaine Meow!

Le petit chat aventurier

Les aventures du petit chat aventurier

LE PETIT CHAT AVENTURIER

VOYAGE

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34 | Le journal l’Agral

N ote, avant la lecture, j’ai écrit ce texte dans le même style que la web émission Bref. Si vous ne l’avez ja-mais écoutée, allez la regarder un peu avant de lire le

texte! Bref, voici le résultat. Voilà, je suis arrivé à l’Université. On m’a demandé de me dé-guiser en Miss Peggy. Je me suis déguisé en Miss Peggy. C’était vraiment simple de trouver mon pavillon, car il y avait plein de mecs déguisés en Miss Peggy et de filles déguisées en agrégat! Rendus là, on nous a mis en file en tenant la main de la per-sonne en avant et en arrière de nous en criant : « J’ai une main pognée dans le cul qui m’empêche d’avancer! » Ensuite, nous nous sommes rendus à un camping, là où nous nous sommes fait crier après, beurrer de mélasse et de farine et bu beaucoup d’alcool. Oui, beaucoup d’alcool. La première année de mon bac se résume bien. Boire tous les soirs, sortir le jeudi soir et aller au cours encore soul le vendredi. Bon, ok, il y a quelques soirs que j’ai réussi à étudier, mais ils sont très rares. C’est pourquoi, à ma deuxième année, j’ai été obligé de re-prendre des cours… Quelle merde. Alors, j’ai décidé de me prendre en main et d’équilibrer mon temps entre party, étude, télévision et Farmville. J’ai réussi mes cours en diminuant mes sorties : me limiter seulement aux mercredis, jeudis et vendredis soir. Enfin bref, ce fut un grand succès, j’ai réussi mes cours. Ma troisième année a été une année d’implication. Contre mon gré. Quand il était temps d’élire un représentant de troisième année, il n’y avait personne. C’est alors que quelqu’un donne mon nom. Je n’ai même pas eu le temps de dire non, que j’étais élu. Tant qu’à être représentant d’agronomie, pourquoi ne pas m’impliquer à la SAAC? J’ai demandé au directeur projet de la SAAC d’être son adjoint. Il m’a regardé. Je l’ai regardé. Il m’a regardé en faisant un regard de; tu es le seul qui me l’a demandé alors je t’accepte. Il a dit oui parce que j’étais le seul qui pouvait l’endurer. Dans l'Adébaul, c'était amusant d'organiser des partys. Tel que le bière et saucisses, le bowling et le party de Noël. L'ambiance était chaleureuse à chaque fois, enfin je crois! Au moins, sous l’effet de l’alcool, le plaisir augmente! Oh oui beau-coup. Dans la SAAC, c'était d'organiser des conférences, mon directeur était trop préoccupé pour faire des téléphones impor-tants, alors je m'occupais d'organiser les partys de financement. Commander l'alcool pour le méchoui, pour le saloon, pour le salon (code Sauvageau) et pour le banquet. Bref, j'ai aidé les gens de la SAAC à oublier leur stress dans l'alcool. Malgré tout, j'ai réussi ma 3e année avec des B dans mes cours! Au travers de tout ça, j’ai rencontré une femme extraordinaire! On s’est ren-

contré à Toronto. Elle était venue cogner à notre chambre pen-dant qu’on jouait au poker. Je l’ai regardée. Elle m’a regardé. Je l’ai regardée en me disant : wow qu’elle est belle. Elle m’a regar-dé en disant : Tu me laisses entrer ou quoi! Elle s’est jointe à la partie. Dès la première main, elle m’a battu. J’étais en rogne contre elle. Soudain, j’ai ressenti des papillons dans le ventre. Elle m’a invité à sortir ensemble dans le Vieux-Québec, c’était sympa. Malgré mon sens de l’orientation, on s’est perdu… Je crois que j’ai fait une bonne impression. Lors d’une Barak, on s’est embrassé. Ce fut le coup de foudre. Bref, elle m’a battu au poker. Durant ma 4e année, les gens m’ont dit que j’étais bon dans l’organisation de gens. C'est alors que j'ai tenté d’être le prési-dent de l'ADÉBAUL à ma quatrième année. Je n'ai pas été élu. Je suis resté représentant. J'ai continué à organiser le bière et saucisses, le bowling et le party de Noël. Bref, encore beaucoup d'alcool. Les gens m’ont dit que j’étais bon dans l’organisation d’évènements. Soudain, j’ai compris qu’il y avait un poste de libre à l’AGÉTAAC. Celui d’adjoint VP Socio. J’ai été à la ren-contre de ce mythique personnage. Après une courte rencontre avec lui, il m’a regardé. Je l’ai regardé. Il m’a regardé et m’a dit : je t’accepte! Alors, j’ai organisé les Barak et les autres soirées d’implication étudiante pour toute la faculté. J’ai même géré les stocks de bière. Bref, c’était dur, et je ne vous dis pas pourquoi. Durant l’hiver, ma blonde est partie en Afrique pour un stage, 2 mois et demi à « boire » solitairement dans mon lit. Malgré tout ça, j’ai réussi mes cours avec des A! Alors, j’ai bu beaucoup pour fêter, surtout lors du retour de ma blonde de son stage! À ma 5e année, je laisse les gens s’impliquer. Mais la fièvre de l’implication me ronge encore. Je deviens alors le seul représen-tant de 5e année d’agronomie. Je vais montrer aux jeunes com-ment ça se passe au Comtois! Ce n’est pas tout, je suis couronné Gouverneur IIIe de la SAAC. Les tâches de cette implication, promouvoir les partys et faire la fête à toutes les activités du Comtois! Bref, 4 ans et demi au Comtois, c’est dur sur le foie.

Bref, 4 ans et demi au Comtois, c’est dur sur le foie

NICOLAS SIGMEN, AGRONOMIE

BREF

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Ça y est, c’est fait! Joe Sakic est finalement intronisé au temple de la renommée de la LNH. Le plus grand joueur à avoir foulé le sol du Québec a commencé et terminé son discours en remer-ciant les fans de Québec et les membres du personnel pour leur support. Voici un petit résumé de sa carrière : 625 passes et 1016 buts pour un total de 1641 points en carrière dans la LNH. Il a aussi remporté 1 médaille d’or au championnat du monde junior, 2 médailles d’or à la coupe du monde et ainsi que 1 mé-daille d’or olympique. Way to go Joe! Pour souligner son intronisation au temple de la renommée, nous allons observer un paragraphe de silence en son honneur. […] Il y a aussi un autre joueur ayant joué pour les Nordiques qui a été intronisé au Hall of Fame, il s’agit de Mats Sundin. Eh oui, malgré son handicap d’avoir joué à Toronto, il a tout de même réussi cet exploit. Mais tout le mérite va à Joe Sakic puisque c’est en fait lui qui a lancé sa carrière. Dans le dossier P.K. Subban, il a reçu quelques offres d’emploi, dont un essai au Boston Pizza. Vous pouvez voir la vidéo en tapant « P.K. Subban's New Job At Boston Pizza Isn't Working Out So Well » dans la barre de recherche sur YouTube et en faisant un retour de chariot… Il a aussi obtenu un essai pour faire la miss météo sur les ondes de CTV que vous pouvez voir sur YouTube en tapant « PK Subban does the weather on CTV Montreal ». Dans les deux cas, les vidéos sont très drôles. Passons maintenant au bloc football. D’abord, félicitations aux gars du Rouge et Or pour avoir remporté la 7e Coupe Vanier de leur histoire. Mention spéciale à Maxime Boutin pour ses 253 verges de course. Il s’est approché à 7 verges du record de la Coupe Vanier. Du côté des Marauders, Kyle Quinlan, meilleur joueur au pays et titulaire de deux chefs d’accusation envers des policiers et d’un chef d’accusation pour avoir agressé un indivi-du dans un bar, n’a pas été à la hauteur des attentes. Le rouge et or ont fait mentir les fans de McMaster qui arborait leur affiche odieuse (voir photo à la fin de l’article…). Nous n’allons pas faire de commentaire sur le sujet, pour ne pas que les gens de l’Agral nous disent que nous écrivons trop de page comparative-ment au Courrier du Roux, mais bien pour ne pas avoir de com-mentaires subjectifs et haineux envers ces fans non-respectueux. Et on ne fera surtout pas de commentaire sur les propos du kayakisque Adam van Koeverden. Anyway, vlan dans les dents McMaster!

Déco dans les toilettes des hommes : WOW!

NICOLAS SIGMEN, ALEXANDRE TESSIER, PIER-LUC TARDIF ARGONAUTS’MIE

CHRONIQUE DE HOCKEY

Dans cette fin de semaine de football à Toronto, les Argonauts de Toronto ont gagné la 100e Coupe Grey. Voici un résumé en image du match : Veillez remarquer le passage de Justin Bieber à la mi-temps et de Dexter en fin de match

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Mention spéciale à George « Rush » St-Pierre pour avoir défen-du pour la 8e fois son titre de champion du monde mi-moyen contre le vilain Carlos Condit durant un combat des plus san-glants! D’après ses commentaires à la fin du combat, ce fut le plus dur combat qu’il a disputé en carrière. Nous nous sommes fait demander si GSP fera un combat contre Anderson « Spider » Silva. Notre réponse : on ne le sait pas. Et on ne le pense pas. Anyway, ça fait 4 ans que ça se jase… Petit fait ano-din (on est fort là-dedans), c’est que l’annonceur Bruce Buffer, le frère du célèbre Micheal « Let’s Ready To Rumbleeeeeeeeeee » Buffer, a complètement manqué de souffle lorsqu’il annonçait George « Rush » St-Pierre! Ce fut une catas-trophe… Bref, m’avoir fait payer le billet d’avion pour venir à Montréal, souper payé et dire seulement 3 mots, je me serais forcé un peu… Voici notre légendaire Top X qui revient en force. Voici le top des pires moustaches dans l’histoire du hockey. 4. Sidney Crosby, la meilleure molle! 3. Jay Onrait, commentateur de TSN news, c’mon man… 2. Jaromir Jarg, avec ici, une combinaison de Hitler et Ten Have (ou gratte-noune) 1. George Parros, le goon des Ducks. Ça prend ça pour être un vrai goon. Hen George Laraque!

CHRONIQUE DE HOCKEY Passons maintenant aux dernières nouvelles concernant l’équipe Agro Gear. La semaine dernière fut marquée par le grand retour de Stéphane « le goon » Dionne qui venait de purger ses 3 parties de suspension. Cette partie ne fut pas marquée par la présence physique du « goon », mais plutôt par son lancer foudroyant qui réussit à percer le gardien adverse à 3 reprises. On peut dire que Dionne avait laissé de côté ses gants de boxe pour ses petits gants blancs. L’entraineur voudrait rappeler à ses joueurs d’évi-ter de donner du sang le jour d’un match pour ainsi éviter d’être laissé de côté. Paraitrait-il qu’un joueur, Rémy Lehoux pour ne pas le nommer, aurait été complètement neutralisé par une fa-tigue extrême après un double don de globules rouges. Pendant ce temps, l’invincible Guillaume « Le Clou » Cloutier, avec le visage vert concombre, participait à la rencontre sans se douter que son souper allait refaire surface en 3e période. Mais, avec le signe Agro Gear tatoué sur le cœur, il revient au jeu par la suite pour terminer la partie. L’équipe revient d’un voyage dans l’ouest avec une fiche d’une victoire et d’une nulle. Tous les joueurs sont heureux d’être de retour à la maison pour voir leur femme et leurs enfants, surtout Guillaume qui n’arrêtait pas d’en parler durant les soirées d’équipe. Parlant de soirées d’équipe, la jeune recrue Cloutier semblait déstabilisée durant l’une de celles-ci puisqu’il prévoyait ne boire qu’une seule bière ce soir-là. Les vétérans l’ont vite remis sur le droit chemin en succédant les tournées. Soulignons l’impeccable dossier de Pier-Luc Tardif avec un début de saison presque sans pénalité, après avoir été le joueur le plus puni de la ligue l’an dernier ce qui lui donne le 4e rang de l’histoire de la ligue. Notre petit goaler du Saguenay nous a ressorti une expression digne de son pays en voyant tous les joueurs exténués après une période, il nous lance en voyant les boys : « Ben voyons! Vous avez tous la langue su’l’asphalte ». Il y a juste au Saguenay qu’on peut entendre ça. Le vétéran Benoit Soucy, toujours laissé de côté pour les prochaines parties du à un manquement à une soirée d’équipe. Selon les dernières ru-meurs, il aurait manqué d’airlousses. Paraîtrait-il que Simon La-flamme s’est trouvé une paire de mains sur eBay, à suivre… On vous rappelle que l’équipe joue tous les lundis soirs. On vous laisse à la chronique du mou... fou… genou… hibou… en tout cas l’article à la dernière page de l’Agral qui vous sert d’éponge à café lors d’un dégât ou bien de papier de toilette en cas d’extrême urgence.

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V ous vous demandez peut-être qu’est-ce que quatre Fsaasiennes peuvent bien aller faire au Sénégal. Partici-per à un défilé de mode, une chasse aux trésors, ou

bien donner des cours de danse en ligne? Eh bien non! Sachez qu’Andrée-Anne et Marie-Êve Potvin, Élisabeth Dubé et moi-même allons aider le regroupement villageois de Pandiénou à instaurer un périmètre maraîcher près de leur village qui leur permettra de se sustenter en légumes toute l’année sans avoir à défrayer de montants faramineux. Nous serons accompagnées de Pascale Martin-Vallois, stagiaire comme nous, et de Vicky Ferron, notre accompagnatrice qui sont présentement à Mon-tréal, à l’école et au travail. Si vous connaissez Catherine De-lorme-Tétreault, Émilie Bouchard et/ou Véronique Gagné, elles ont effectué le même stage l’hiver passé, mais dans un village différent. Comment? Quand? Qui? Pourquoi? Nous sommes toutes quatre étudiantes en agronomie et nous avons, dans notre grille de cheminement, 6 crédits à combler dans une section spécifique qui comprend entre autres le stage international et interculturel dont Robert Chartrand est respon-sable. C’est lui qui communique avec divers organismes pour trouver des stages à offrir aux étudiants. C’est donc, au courant de l’été, que nous avons reçu un courriel sur exchange nous annonçant la possibilité de faire un stage avec l’organisme Mer et Monde l’hiver prochain. Il est clair que nous avons tout de suite sauté sur l’occasion! Nous avons rempli le formulaire d’inscription, envoyé une lettre de motivation, et nous avons alors été convoquées à une entrevue pour la fin du mois d’août qui s’est très bien déroulée pour nous toutes. Commence alors les formations au début du mois de septembre à Montréal et à Québec assez fré-quentes vous dirais-je. Aux trois se-maines à vrai dire! Sans oublier les campagnes de financement. Cela fait au bout du compte, une session bien remplie! Mais tous ces efforts seront bientôt récompensés par une expé-rience, comment dire, enrichissante, inoubliable et plus encore! Et c’est déjà commencé! Avec les formations, qui sont en fait, très formatrice, nous apprenons à mieux connaître les membres de notre groupe, mais égale-ment, on en apprend beaucoup sur nous. Au combien important afin de

bien s’adapter en terre sénégalaise et de surmonter notre choc culturel le mieux possible. Nous faisons toutes sortes d’ateliers qui peuvent paraître anodins parfois, mais qui sont des plus instructifs. Ils nous permettent de prendre conscience des défis qui nous attendent et de réaliser bien des choses concernant des organismes internationaux que nous ne soupçonnions pas. Aussi, bien qu’il y ait un volet agronomique au projet, notre aventure est axée davantage sur le côté interculturel. Oui, nous allons au Sénégal pour faire de l’agriculture, mais avant tout pour connaître une culture différente de la nôtre, être confron-tées à une autre réalité. La nourriture est différente, les toilettes ne sont pas pareilles, le climat est loin de ressembler à celui du Québec... Il faudra aussi, en tant que Nord-américain, possédant un horaire surchargé, se donnant le but de faire le plus de choses possibles en moins de temps possible (en tout cas, moi c’est moi cas), laisser place au laisser-aller propre des Sénégalais qui prennent davantage le temps que nous de profiter de la vie, de la communauté, de la famille. Nous devons nous dire que nous sommes chanceuses de partir avec l’organisme Mer et Monde qui supporte très bien ses sta-giaires avec les formations pré départs, qui offre des stages rela-tivement peu dispendieux grâce aux subventions qu’ils vont chercher du programme Québec sans Frontières et qui nous donne la chance d’avoir une accompagnatrice et de partager notre expérience à notre retour en nous offrant un budget afin de monter une activité de sensibilisation du public. Il ne faut pas aller au Sénégal et garder tout pour nous après, il est important de faire part de notre expérience afin de conscientiser le plus de gens possible! Mer et Monde ont des partenariats avec le Séné-

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Sénégal, nous voilà! CAROLINE BEAULIEU, AGRONOMIE

CHEF DE PUPITRE DE L’AGRAL

STAGE INTERCULTUREL

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P our commencer subtilement cette chronique haute en couleur, je ne parle pas de mes cheveux, j’y vais

d’une explosion massive de commen-taires plus ou moins pertinents, mais hau-tement opportuns! La chronique du hockey essaye de dominer l’Agral. Je ne peux pas tolérer cela! JE suis le seul dicta-teur possible dans LE journal étudiant de la faculté! Point à la ligne! Le trio Sigmen – Tardif — Tessier (la moustache, la molle et les trois poils) est incapable de faire un article sans citer ou faire réfé-rence au vénérable Charles Ouellet. Ils sont trop immatures pour comprendre les subtilités du pouvoir. Et ils disent qu’ils ont plus de pages que moi! Il y a autant de contenu dans leurs images que dans leur texte. En plus, leurs images ne veu-lent pas dire grand-chose non plus! Et si on jasait de leur nom? Avec la grève de la LNH, ils n’ont rien à dire de pertinent sur le hockey. Ils n’ont donc plus de raison de s’appeler « La chronique de hockey »! Bref, je suis meilleur qu’eux et je vais vraiment dominer le monde un jour avec ma marine de pirate! Mouahahaha! Au vif du sujet maintenant, un problème : Cher Roux, Je suis un homme dans toute sa virilité. J’ai du poil sur le « chest », une grosse voix et, surtout, une imposante mous-tache. Je suppure de la testostérone même en buvant du vin rosé. Par contre, les filles ne semblent pas séduites par mon bombement de poitrine et mes com-bats de coqs contre les autres mâles. En bref, ma moustache repousse les demoi-selles. Il y a une seule période pendant laquelle je sens les regards séducteurs me cibler. Tout le travail que je mets à faire pousser et à tailler mon panache n’est remarqué que pendant le Movember. Quand je vois tous ces gars avec leur moustache de duvet (Alexandre Tessier

entre autres!), je deviens furieux! Ils atti-rent aussi les regards des filles! Monsieur Roux, que puis-je faire pour attirer l’œil de la gent féminine de manière positive durant toute l’année?

Monsieur Moustache Cher Monsieur Moustache, Ton art de la moustache est incompris. Avec les héros des jeunes d’aujourd’hui, on comprend pourquoi tu sembles étrange. Rambo était notre film culte au début des années 90 alors que présente-ment c’est Twilight. En fait de testosté-rone, on repassera! Désolé mesdames, mais c’est un film de fille exclusivement. Dans la société masculine, il faut prouver qu’on est plus mâle l’un que l’autre. Les épreuves de force et de précision se suc-cèdent sans que vous les voyiez toutes. La densité de la toison de poitrine, le fameux « poil de chest » ou « shag », est un critère très respecté. On peut comparer cette mesure à celle de la circonférence scrotale en élevage. Plus le « shag » est imposant, plus le gars est viril. Et un chandail avec un col en V dont on voit clairement le rasage de poitrine est à proscrire. En plus d’augmenter le taux de poil incarné et d’être rugueux au touché, c’est un sym-bole que l’on manque de fierté pour s’af-ficher comme vrai mâle. Le nombre de filles qui aiment les hommes avec du poil est plus élevé qu’il n’en paraît. La com-munauté « Douche » n’est pas une réfé-rence en passant. Ce qui est bien au Com-tois c’est que les filles sont très terre-à-terre. Parfois, littéralement les mains dans le fumier. Un contact régulier avec la nature permet de faire sortir le côté ani-mal qui est en nous. Il ne faut pas y aller à l'excès, car l’exagération peut frapper. Bref, soit un homme, un vrai, et les femmes vont se mettre à genou devant toi!

Le Courrier du Roux

PSYCHOLOGIE

MAXIME LACROIX, AGRONOMIE

gal et le Honduras où il a envoyé plus de 3000 stagiaires depuis 1999. On peut dire qu’ils ont l’habitude! Je peux vous dire que nous sommes très bien encadrés. L’organisme nous donne toute l’information dont nous avons besoin, que ce soit pour les bagages, les vaccins, etc. Quand nous serons là-bas, nous sommes suivis par une équipe terrain, notre accompagnatrice est là pour nous aider en tout temps, nous avons un code de vie à respecter afin qu’ils ne nous arrivent rien… Ma mère n’a maintenant plus aucune raison de s’inquiéter! Si vous êtes quelque tant soit peu intéressé par l’international, je vous conseille fortement le stage. Pour l’instant, je ne regrette rien! Et je suis persuadée que lorsque je serai reve-nue de terre étrangère, j’aurai vécu une des plus belles expériences de ma vie! Si vous voulez vous renseigner davantage, vous pouvez consulter le s i t e d e M e r e t M o n d e (www.monde.ca) ou nous apostro-pher en passant!

Petite pub en passant, si cela vous intéresse, nous avons confectionné de délicieuses conserves de compotes de pommes que nous vendons 4 $ ainsi que des conserves de tomates en dés, idéales pour faire des sauces, mettre dans les soupes, etc. au prix de 3,50 $

Merci et au plaisir!

(Suite de la page 37)

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