balafon décembre 2012
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LE BALAFON Décembre 2012/ Numéro-14
MINI EDITO…
C’est ainsi qu’une autre année s’envole! C’est ainsi qu’une nouvelle
commence! Avez-vous remarqué que, plus on avance en âge, plus les années
passent rapidement? Quand j’étais petit, étant le dernier de la famille, j’avais
la noble tâche de demander à papa la bénédiction du Jour de l’An. Ma mère
fondait en larmes à chaque fois, et je me demandais pourquoi? Elle me dit :
c’est une année de moins à vivre! Et moi, étant le cadet, j’avais tellement
hâte de vieillir. Je comprends à présent que j’ai dépassé l’âge de mes parents.
Une belle coutume que cette bénédiction du premier de l’An par le papa qui,
hélas, est pratiquement disparu de nos traditions familiales.
A défaut de la bénédiction du <Jour de l’An>, le Balafon de décembre vous
offre ces vœux les plus chaleureux pour la nouvelle année 2013. Que le
Seigneur accorde à chacun et chacune de nous la paix, la santé, la sérénité. Et
comme disait ma marraine Rose : <Le Paradis à la fin de vos jours>!
On nous annonce de la belle visite au Burkina en ce début de la nouvelle année
2013. Le conseil général, au complet, fera sa première grande sortie officielle
en terre africaine. Déjà, nous lui souhaitons la bienvenue au <pays des hommes
intègres>. Les Pères Alain et Crozier, connaissant bien le trajet pour y être
venus, seront les guides pour les trois nouveaux membres du conseil.
Que le Seigneur bénisse cette nouvelle année et la fasse fructifier en grâces
variées et en vocations viatoriennes abondantes. BONNE ET HEUREUSE ANNÉE!
La rédaction.
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HONNEUR À L’ÉTABLISSEMENT LOUIS QUERBES DE BANFORA… (ÉLOQ)
L’Établissement Louis Querbes vient de recevoir une reconnaissance enviable
de la part du gouvernement burkinabé. Il a reçu la médaille <du Chevalier de
l’ordre national> comme établissement scolaire s’étant signalé pour les succès
de ses élèves dans la région des Cascades.
Ce 11 décembre, jour de la fête nationale, la ville de Banfora accueillait le
gouverneur de la région, représentant du président du Faso, pour remettre au
directeur général de l’école, le frère Jocelyn Dubeau, la médaille du Chevalier
de l’ordre burkinabé, ainsi qu’à plusieurs autres personnes de la région. En
remettant au frère Jocelyn la récompense, le gouverneur a déclaré :<Au nom
du Président du Faso et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous
faisons <CHEVALIER DE L’ORDRE NATIONAL>!
Après la remise des prix
et les discours de
circonstance, fort
apprécié par Gervais,
Benoît, Léon et
Wilfried, les invités se
sont déplacés vers
l’Établissement Louis
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Querbes où un repas attendait les
visiteurs, le personnel de l’école et les
élèves, tous heureux de cette
reconnaissance de l’état burkinabé pour
leur institution scolaire. Le conseil de la
vice délégation de la Côte d’Ivoire et le
supérieur de la Délégation de France, le
P. Léon Desbos, ont fait le déplacement
pour la fête. Le F. Benoît Tremblay,
assistant provincial au Canada et premier
supérieur de la fondation burkinabé, en
1999, était sur place, ainsi que le père Gervais Dumont, assistant supérieur de
la fondation au Burkina.
Lors de son discours de remerciement, Jocelyn
invita le frère Benoît à monter sur le podium
pour partager avec lui la médaille de l’État
burkinabé que l’ÉLOQ venait de recevoir.
Jocelyn rappela que c’est le frère Benoît qui
pilota le groupe fondateur des Viateurs au
Burkina, en 1999, et de ce fait, il méritait de
porter pour quelques
heures la médaille des
Chevaliers de l’ordre
national.
Avant de partager le
repas du midi, les
invités furent invités à
l’inauguration du nouveau jardin d’arbres variés, situé
sur le terrain de l’école, juste à l’arrière de la
résidence des viateurs. Mgr. Luca Sanou, évêque du
diocèse, aidé du frère Benoît mettaient en terre le
premier arbre.
Avec une pose à la <mister Bean>, et la médaille de
l’Ordre du Chevalier en bandoulière, Benoît semble
bien satisfait du résultat obtenu par le goûte à goûte!
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Ajoutons que ces nouvelles plantations seront
arrosées par un système de goute à goute, à
partir d’un mini réservoir situé près de l’arbre
qui laisse échapper l’eau selon le besoin que
l’arbre réclame quotidiennement. En principe,
un réservoir contient l’eau nécessaire pour un
mois d’arrosage.
Après un
avant midi
bien chargé,
il était temps
de passer à la
table. La montre indiquait 13h30 et
l’estomac criait famine. Alors, passons à la
table pour le repas!
Une table bien garnie attendait les invités. Des élèves de l’école assuraient le
service pour la table d’honneur alors que les autres élèves mangeaient dans
leur classe respective.
Bravo à l’Établissement Louis Querbes de Banfora, à la direction, au personnel
enseignant et de soutien, ainsi qu’aux élèves de l’institution. Tous s’entendent
à dire que cette reconnaissance sera un stimulant pour la poursuite dans
l’effort et l’excellence de l’ÉLOQ. Toutes nos félicitations!
BÉNÉDICTION DU BLOC ADMINISTRATIF DU GROUPE SCOLAIRE ST-VIATEUR…
Le nouveau centre administratif du Groupe scolaire St-Viateur, à Ouagadougou
Depuis septembre dernier, l’équipe administrative du Groupe scolaire St-
Viateur de Ouagadougou occupe un tout nouvel édifice, moderne, vaste,
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climatisé. Une magnifique réalisation commencée sous la direction du Père
Lindbergh Mondésir, alors directeur général du GSSV, et achevée avec l’arrivée
du nouveau directeur, le Père Séraphin Ouédraogo à l’été 2011.
En juin 1999, le Père Gervais Dumont et le Frère Benoît Tremblay avaient été
désignés comme précurseurs au Burkina afin de rencontrer quelques évêques,
et voir les besoins au niveau de l’enseignement dans le pays. Ces deux visiteurs
viatoriens tombaient pile. Tous les évêques du pays étaient réunis à
Ouagadougou pour une conférence épiscopale. Gervais et Benoît ont alors
parcouru le pays du nord au sud, depuis Banfora, à la frontière ivoirienne,
jusqu’à Dori, à la frontière malienne. Le premier choix de notre installation
burkinabé fut décidé, ce sera dans la capitale, à Ouagadougou.
Il était donc normal que ces deux confrères soient des acteurs privilégiés pour
cette cérémonie. Le Père Gervais fut désigné pour procéder à la bénédiction de
l’édifice, et Benoît, assistant provincial et premier supérieur de la fondation
burkinabé, représentait le conseil provincial pour l’événement. Cette
célébration eut lieu le samedi, 8 décembre 2012, en présence de nombreux
invités, le personnel et les élèves du GSSV.
Ainsi, le campus du Groupe scolaire St-Viateur achève sa modernisation par le
bloc administratif. Les premiers directeurs de l’établissement avaient décidé
qu’il était prioritaire de donner aux élèves, en tout premier lieu, de locaux
bien éclairés, ventilés et spacieux. Ce qui fut fait. Et pour terminer, le dernier
né, c’est le magnifique bloc administratif qui vient compléter l’ensemble d’un
campus moderne pour aujourd’hui et demain. Il s’agit de voir les résultats de
nos élèves, d’année en année, pour se rendre compte que la décision prise par
la direction était la bonne. Félicitation et longue vie au GSSV de Ouagadougou!
UN COLIS GÊNANT…
Alors que Benoît quittait Ouaga en car, en compagnie de sa
sœur Louise, en direction de Banfora, le frère Victor lui remis
un petit colis pour Valmont. Benoît ignorait le contenu de la
livraison. De plus, le car TCV qui le conduisait à destination
avait un problème de climatisation ce jour-là.
Chemin faisant, un drôle d’odeur s’échappait du sac à épaule
de Benoît. Au début, Il pensa que c’était ces voisins de siège.
Mais ces voisins de siège, eux, n’avaient pas de doute. Arrivée à Banfora, après
7h00 de voyage, toujours sans climatisation, Benoît découvrir que la fameuse
commission de Victor était quelques fromages français de grande qualité. On
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dit que plus un fromage est de qualité, plus il dégage. C’était le cas! Ajoutons
qu’au repas du soir, ce magnifique cadeau, bien chambré, a fait la joie des
convives, particulièrement du Père Léon Desbos, supérieur de la Délégation de
France. Merci à Victor pour le cadeau et à Benoît, le commissionnaire du jour,
qui souleva des doutes chez ces voisins dans le car, sur la date de sa dernière
douche!
Par soucis d’honnêteté, je dois ajouter que Victor ignorait sans doute le
contenu du colis. Il lui avait été remis par une amie québécoise, vivant à
Ouaga, qui sait qu’on ne peut trouver à Banfora que <La Vache qui rit>! Ah! La
vache, dirait notre ami P-A, le parisien!
BANFORA ACCUEILLE L’ALLIANCE DES FEMMES CATHOLIQUES…
L’amphithéâtre de l’Établissement Louis Querbes affichait complet
A tous les trois ans, une rencontre de l’Alliance des femmes catholiques de
l’archidiocèse de Bobo Dioulasso a lieu. Cette année, c’est le diocèse de
Banfora qui recevait les femmes des diocèses de Bobo, Nouna, Dédougou,
Diébougou et Gaoua. Les classes de l’ÉLOQ sont devenues dortoir pour quelques
soirs pour les quelques 400 femmes présentes, alors que la cantine de l’école
assurait les repas, sous les bons soins des femmes de la paroisse St-Viateur.
Du vendredi soir, 14 décembre, au dimanche après-midi, 16 décembre, ces
dames ont tenu des conférences, prié, chanté, dansé, échangé et fraternisé.
L’eucharistie de clôture fut présidée par Mgr. Luca Sanou, évêque de Banfora,
assisté de Mgr. Joseph Sana, évêque de Nouna. Les autres évêques étant en
déplacement, furent représentés par leurs vicaires généraux ou un prêtre de
leur diocèse. Près de vingt prêtres occupaient le podium de l’amphithéâtre de
l’ÉLOQ, pour concélébrer avec Mgr. Sanou. Une liturgie de 8h30 à 11h30, y
incluant le discours du ministre.
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Les prêtres se dirigent en procession vers l’amphithéâtre pour l’eucharistie
On estime l’assistance à l’eucharistie à près
mille personnes. Comme l’amphithéâtre à une
capacité de 600 places, des bâches furent
installées à proximité pour protéger du soleil
les personnes à l’extérieur de la salle. Le
ministre des communications et le député de la
région, accompagnés de leurs dames, ainsi que
plusieurs invités étaient présents à cette
liturgie. Tous les prêtres, y compris le curé de
St-Viateur, portaient des chasubles à l’effigie
de l’Alliance des femmes catholiques.
Après la messe, on assista à la multiplication
des pains. Comment donner à manger à plus de
mille personnes? Ici et là sur le terrain, on
voyait circuler les marmites de riz gras, gonré,
poulet grillé, salade, couscous, sans oublier les
sachets d’eau. Les évêques et invités d’honneur
ont pris le dîner à la résidence des religieux.
Quelques prêtres se sont installés sur la
terrasse. Ainsi, près de 25 dignitaires furent
servis, grâce aux bons soins des sœurs de
Badema, communauté féminine diocésaine.
Dans trois ans, la rencontre de l’Alliance des
femmes catholiques aura lieu dans le diocèse Diébougou.
Bon retour à la maison et au plaisir de nous retrouver, dans trois ans, à
Diébougou!
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NÖEL AU BURKINA…
La neige était absente, comme on dit au Québec : un Noël noir! On s’y
attendait. Mais le froid est bien présent, surtout chez nos confrères postulants
qui assistent à la messe de 6h00 vêtus d’anorak. La nuit, la météo affiche près
de 20C et le jour demeure agréable, entre 25 et 30C.
Le Burkina étant un pays à majorité de religion musulmane, il n’y a pas cette
foire commerciale en achat, décoration, musique et chants du temps des fêtes
comme on connaît en Europe et en Amérique. Bien sûr, nos frères musulmans
commerçants profitent quand même, avec un large sourire, aux ventes de
chocolat, boules de Noël, jouets et petits sapins artificiels pré-décorés qu’on
vend sur la rue et au marché de la ville. Le commerce est ouvert à toutes les
religions confondues et il sait en profiter au maximum.
Le 24 décembre, les postulants ont entrepris de mettre un petit air de Noël à la
résidence des Viateurs de Banfora. Petit sapin, guirlandes, et chèche ornaient
notre terrasse, le salon et la chapelle de la communauté. Jean-Marc et
Valmont qui gardent la maison du 26 au 31 bénéficient de ce modeste décor qui
rappelle que c’est bien Noël, même sans neige et avec un beau 30C sur l’heure
du midi.
Afin de favoriser tout le monde et particulièrement les enfants, la <messe de
minuit> a lieu à 9h00. Au moment de la communion, il faut parfois enjamber
plusieurs petits, couchés dans les allés, qui dorment à poing fermé. La chorale
qui, depuis un mois pratiquait la messe de Noël, chante avec cœur, y ajoutant
un léger mouvement des hanches de gauche à droite. Vers 11h00, avant de se
quitter, on échange les vœux de Noël, car à la messe du jour, habituellement,
l’assistance est moins nombreuse.
Bien que la coutume du réveillon ne soit pas une institution au Burkina, les
viateurs québécois ont apporté avec eux cette tradition. Un petit lunch est
préparé pour la maisonnée, y compris la tourtière du Bas-du-Fleuve et le sucre
à la crème. Il ne faut pas trop allonger le temps. Dès le lendemain, plusieurs
confrères et postulants prenaient la route vers Ouaga et au noviciat de Boassa
pour un petit temps de vacances, réunion communautaire et conseil de la
fondation. La communauté de Banfora est donc allégée pour quelques jours,
d’ici la reprise de janvier. Le curé J-Marc et l’économe Valmont assurent une
présence viatorienne tout en se reposant à la maison. Avec l’âge, on se
sédentarise plus facilement!
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Pour terminer la présente édition, voici quelques photos souvenirs qui ont meublé notre fin d’année 2012.
Élèves en restauration/cuisine en évaluation
Le Père Macaire sur le site du Jardin B.
Valmont donne un cours de cuisine aux finissantes Des élèves au défilé militaire
Des élèves de l’ÉLOQ participent à la journée de la remise de la médaille. L’effort du pas militaire
demandera quelques pratiques supplémentaires Benoît en compagnie d’un élève en électricité
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En attendant la médaille, on se fait bronzer… !
L’intendant de l’ÉLOQ et son premier petit.
Les militaires attirent toujours les enfants
Le frère Kingsley, tout souriant, avec son colatier !
Frère Gabriel, éducateur principal (à dr.)
Et son assistant, Jules (à gauche)
ET POUR COCLURE… Ce dernier Balafon de l’an 2012 accuse la fringale et un régime relâché du temps des fêtes. Comme vous aurez quelques jours de repos à cette période de fin d’année, vous prendrez le temps de nous lire, enfin on l’espère, comme vous l’avez fait tout au long de l’année qui s’achève. Merci de votre fidélité, de votre intérêt à nous lire et à donner vos réactions. Tenir une édition mensuelle demande une écoute des événements au quotidien, l’attention des mouvements qui créent la vie dans nos engagements dans la mission viatorienne en terre burkinabé : monde scolaire, paroisse, mouvements, pastorale vocationnelle, assemblées de fondation, étudiants, activités sociales et quoi encore.
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Merci aux confrères de leur collaboration ponctuelle. Pour le reste, le rédacteur use plus de son intuition que de son imagination pour compléter la rédaction mensuelle des Balafons. Mais, en principe et en pratique, il tient compte de la réalité du présent! A nouveau, une très belle ANNÉE 2013 !