Danse & Architecture

Juin 2013

KHALDI Nawel 11003

ENSA Paris-La Villette

Rapport de Licence

Introduction

Introduction

Dans ce rapport de Licence, vous traverserez les trois années de mes études d’architecture à l’Ecole Nationale de Paris La Villette. Il présente les différents travaux effectués en projet, et dans d’autres disciplines qui l’enrichissent comme la sociologie ou le dessin La première année posa toutes les bases essentielles et nécessaires à la réalisation du projet. Chaque exercice touchait à une notion fondamentale: les dimensions de l’Homme, la structure, le site, la lumière . C’est une année qui m’a égalment appris à ouvrir les yeux, à être curieuse, à observer la ville à chaque instant. Après tous les a priori que l’on peut avoir avant d’entrer dans une école d’architecture, j’ai compris que l’architecture découle d’une vraie réflexion qui prend en compte des données, pas seulement spatiales et artistiques, mais des champs inombrables.

La deuxième année fut une bonne continuité de la première, dans la mesures où toutes les connaississances se réunissaient en un seul projet. Nous devions également justifier une vraie démarche, avec de vraies intentions architecturales tout en s’inspirant de l’existant. Le premier semestre se concentra sur la bibliothèque : une bibliothèque privée, puis un complexe culturel comprenant une bibliothèque et une galerie d’exposition sur le site de la cité universi-taire de Paris. Au second semestre, nous avons étudié la gare du Nord dans le cadre d’un TD partagé avec l’enseignement de construction. Nous avons continué le semestre avec un programme de logements collectifsCette année, la troisième, les projets prennent de la maturité, la réflexion est poussé plus loin.On prend en compte les normes PMR et du PLU. J’ai acquis une certaine assurance et confiance, tant sur le plan de la réflexion et la conception que sur le plan critique des bâtiments.Ce dernier semestre qui va clore ma Licence, nous inicie à l’urbanisme, une science encore nouvelle pour moi que j’espère appronfondir l’année prochaine.

Mais avant l’architecture, ma passion étant la danse. Elle a toujours fait partie de ma vie aussi loin que je m’en souvienne. Elle m’a appris à voir l’es-pace, à comprendre l’harmonie. Elle m’a donné de la confiance en moi, l’envie de toujours bien faire et de me donner à fond.

La danse et l’architecture possède la même matière première : l’espace. Et toute deux ont pour but d’y faire évoluer le corps. La danse travaille le corps et le mouvement, et l’architecture la conception spatiale et la construction de notre environnement. Le spectateur et l’usager grâce au danseur et à l’architecte se construisent leur propre expérience spatiale.

Aujourd’hui l’architecture fait partie intégrante de ma vie. La danse est toujours présente et a peut être influencé mes projets. Ce rapport de Licence est donc une réflexion sur comment dans mes chorégraphies nous avons été des architectes et comment dans mes projets j’ai été une chorégraphe.

Présentation des études

Présentation des études

CYCLE 1 LICENCE 1

Semestre 1 -BICURSUS ESTP : Anglais Maths-INITIATION ET CONVERgENCES POUR L'ARCHITECTURE SEM 1 Construction générale Dessin d'architecture Histoire de l'architecture et de la ville Histoire de la construction Initiation au projet d'architecture Perception et langage plastique Introduction aux sciences humaines Structure Théories de l'architecture et de la ville

Semestre 2 -INITIATION AU PROJET D'ARCHITECTURE Langues vivantes Anglais Initiation au projet d'architecture Théorie et l'architecture et de la ville SEM2-CONSTRUCTION Ambiance Construction générale-HISTOIRE ET SCIENCES HUMAINES Histoire de l'architecture et de la ville Introduction aux sciences humaines-EXPRESSION PLASTIQUE ET REPRESENTATION géométrie descriptive Perception et langage plastique

CYCLE 1 LICENCE 2

Semestre 1-BICURSUS anglais, maths et physique-PROJET D’ARCHITECTURE géographie Apprentissage du projet d’architecture Philosophie de l’architecture et de la ville-CONSTRUCTION ET REPRESENTATION Ambiance Construction générale géométrie des projections-HISTOIRE ET SCIENCES HUMAINES Histoire et théories de l’architecture et de la ville Sciences humaines et sociales -EXPRESSION PLASTIQUE ET OPTION THEMATIQUE Expression plastique

Semestre 2-BICURSUS Maths, physique -PROJET D’ARCHITECTURE Ambiance Anglais Apprentissage du projet d’architecture Histoire et théories de l’architecture et de la -STRUCTURE ET DESSIN INFORMATIQUE Dessin informatique Stage ouvrier et/ou de chantier Structure -HISTOIRE, SCIENCES HUMAINES ET EXPRESSION PLASTIQUE Histoire et théorie de l’architecture Perception et langage plastique Sciences humaines et sociales

CYCLE 1 LICENCE 3

Semestre 1-BICURSUS maths et matériaux de construction-PROJET D’ARCHITECTURE Architecture de l’édifice cours transversal : l’habitat collectif -CONSTRUCTION Ambiance Construction générale Analyse constructive-HISTOIRE

Sommaire

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Sommaire

Le Corps, l’Espace et la Structure

Le corps et la mesure Le modulor Compression - Dilatation Proportion et compositionLe corps et la structure Rapport au sol et stabilité Les prouesses techniques

Le Mouvement, le Rythme et l’Espace

Le mouvement Les déplacements Le dynamisme

Le Rythme

L’Architecture, un Espace Scenique

Une pièce de théatreDes espaces subjectifsSous les projecteurs

Conclusion

p.8-15

p.16-21

p.10 -11p.12-13

p.18-19

p.23-27

p.24-33

p.38p.39

p.14-15

p.20-21

p.36-37

p.40

p.24-25p.26-27

Le Corps, l’Espace et la Structure

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Le Corps, l’Espace et la Structure

Le Corps et la m

esure La danse crée des compres-sions et des dilatation. On retient son souffle sous la tension, l’espace de la scene est restreint. Puis on respire par les mouvements ample qui grandit l’es-pace, puis arrive d’autre danseur et la scène s’agrandit mais paraît pour-tant plus petite... Le corps du danseur donne un sens à l’espace de la scène Pour qu’une façade soit harmonieuse, les éléments qui la composent doivent être mesurés, proportionnés et bien pla-cés. Il en a va de même pour la danse. Chaque danseur doit toujours être bien placé, pour que l’ensemble soit cohé-rent et ne pas avoir un fouillis, sauf si bien sûr, il est voulu.

10 Le Modulor

Le conteneur

croquis de principe des chambres coupes cuisine

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Ce projet de premiere annéee consistait à aménager un conteneur pour une équipe de quatre scientifiques en mission pour un mois dans la nature. C’est donc un habitat temporaire qui doit permettre à la fois une vie en collectivité, et des espaces d’intimité et de travail. Le but de cet exercice était de nous apprendre la conception de l’espace dans un volume qui nous obligeait a optimiser chaque mètre carré. Pour que l’homme s’y sente bien nous avons utilisé la théorie du Cor-busier et de son modulor.

Le Corbusier construit et représente sa grille sur la silhouette d’un homme debout, levant un bras. En bâtissant l’échelle humaine, le Corbusier aménage l’espace architectural pour que le corps s’y reconnaisse.C’est une réflexion sur le comportement de l’homme, sur l’équilibre des volumes, de leurs dimensions et de leurs proportions.C’est avant tout la prise en compte de l’homme et du corps. Le modulor est ainsi utilisé pour respecter l’échelle humaine.

Par exemple, on peut decider de dessiner une hauteur de fenêtre à hauteur des yeux que lorsque l’on est assis ce qui est le cas dans ce projet, ou l’ouverture est au niveaux des yeux lorsque l’on se trouve assis à la table. Le salon est en contrebas pour diviser l’espace sans cloisonner. Il est conçu pour avoir juste l’espace qu’il faut pour les jambes. La hauteur des chambres cor-respond à la hauteur necessaire pour être assis. La douche est mesurée pour pouvoir bouger les bras. La hauteur des wc correpond à la hauteur d’un corps assis,....

La solution trouvée pour optimiser l’espace, c’est donc de partir des me-sures du corps

maquette du salon-cuisine

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espace de lecture

Compression - Dilatation

bibliothèque privée

espace de travail

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Pour créer des ambiances de travail différentes, il y a des espaces dilatés et des espaces comprimés.On peut voir sur la coupe, à gauche, que l’espace de lecture possède des dimensions minimums en hauteur pour avoir un espace de travail solitaire, plus intime. Au contraire, l’espace de travail en groupe est enterré pour que la table soit au niveau du sol exterieur et pour avoir une hauteur sous plafond plus importante, d’où la dilatation. Le corps ressent l’espace et grâce à sa mesure, les sensations sont différentes. De la même façon, Le corps cou-ché, assis ou debout sur un point du sol s’exprime dans l’espace qu’il occupe et qu’il mesure. Je pense qu’il est important de considérer les sensations du corps selon l’usage d’un espace. De comprendre les différente façon de s’assoir pour mieux dessiner les rapport de hauteurs.

Comme pour la danse on passe du corps recroquevillé sur soi, qui implique un espace réduit qui lui même réduit l’impact du corps. On passe ensuite à une respiration, un espace ouvert qui invite à l’échange et à l’ampleur du mouvement qui dans ce projet est le mouvement du regard.

Sur les dessins de nu, on peut faire les même constatations. La position du corps est parlante. Les jambes repliées ou les jambe tendus, le dos courbé ou le dos droit, la tête rentrée ou la tête haute, les bras vers le haut ou les bras vers le sol modifie la perception de l’es-pace et de l’espace de la feuille, le premier est comprimé le second dilaté. Le corps n’exprime pas les même chose et donc l’espace n’a pas le même sens.

espace de travail

14 Proportion et composition

Le corps et les façades

façade de projet de logement

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La proportion est considérée comme la base de l’harmonie. Qu’il sagisse du corps, d’une mise en page, de la mise en place des danseurs ou d’une façade. Ce sont les rapports entre les élé-ments qui rendent le sujet interessant et non les élements en eux-même qui sont importants. Pour une chorégraphie en groupe, ce n’est pas les qualité d’un des danseurs qui est importante mais plutôt la cohésion du groupe. Un des danseurs peut faire un mouvement totalement obsolète pris séparément mais en s’intégrant avec les mouvements des autres, cela crée une véritable symphonie.

Lorsque j’ai appris à dessiner le corps humain, je suis partie de proportion de hauteur: la tête équivaut à 1/8 du corps, Le torse vaut trois tête, le bras arrive à mi-cuisse,... Le corps n’est que pro-portion, l’avant bras vaut le pied, la distance entre l’extrémité des bras tendu de part et d’autre du corps vaut notre mesure de haut en bas,...

Pour une façade il s’agit du même type de composition. Rietveld était en quête d’un nouvel idéal d’ordre et d’harmonie. De manière général, le De Stijl opte pour la simplicité et l’abstraction, à la fois dans l’architecture et la peinture, en utilisant uniquement pour leur compostions des lignes droites horizontales et verticales et des formes rectangulaires. Les artiste n’utilisaient que des cou-leurs primaires, rouge , jaune et bleu , et les trois valeurs primaires, noir , blanc et gris . Les travaux évitaient la symétrie et atteignent l’équilibre esthétique par l’utilisation d’opposition. Dans un grand nombre d’œuvres en trois dimensions du groupe, les lignes verticales et horizontales sont disposées en couches, permettant ainsi à chaque élément d’exister de manière indépendante mais toujours en relation avec les autres.

On peut voir dans les dessins de nue que le corps donne l’idée de l’espace grace à la position du corps et à la place du corps dans la feuille. Il en va de même pour l’espace architecturale. Le corps donne l’échelle

« Seul l’aspect pur des éléments, dans des proportions équilibrées, peut atténuer le tragique dans la vie et dans l’art. » Piet Mondrian

façade de projet de logement

Maison Schröder - Rietveld

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Le C

orps

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ruct

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En danse, le sol est primordial. Le pied nous porte, subit l’influence de nos élans tout en s’adaptant au sol. à chaque élan postural correspondra une réponse particulière des pres-sions du pied au sol, plus on appuie et plus il donne d’élan. Le danseur est soumis à la gravité: un porté a une limite, un saut a une limite et le corps a ses limites. Le danseur comme les bâtiment est soumis à la physique et à la gravité.Les prouesses techniques s’arrêtent là où se limitent nos capacité physiques. Acquérir cette technique demande beaucoup d’année pour un danseur, elle semble infinie pour le bâtiment qui ne cesse d’évoluer. Et c’est cela qui fait appel à nos sens et ainsi impressionne le spectateur.

On peut voir sur la première photo que la staticité est possible parce que les forces s’an-nulent Les tissus deviennent des cables en traction qui retiennent l’ensemble.

Sur la seconde photo on voit comment le corps s’appuie au sol de manière exagérée. Il pousse exagérément pour déployer les bras vers le ciel. On ressent donc une tension et la force de sol

La troisième montre une compostion de trois corps s’appuyant les uns sur les autres qui comme les élements d’un bâtiments forment une architecture.

La dernière photo présente comment le corps défie la gravité par le saut.

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Le sol est un élément aussi important en architecture qu’en danse. Dans le projet de la bibliothèque privée, le sol permet de fait pénétrer l’espace exterieur à l’interieur de la bibliothèque par cette allée qui traverse toute la parcelle. Le sol a souvent été le moyen de créer l’ambiguité entre les espaces ou de faire une frontière franche, comme le carrelage qui sépare la salle de bain de la chambre de parquet lorque chacune est ouverte sur l’autre. Dans le pavillon de Barcelone Mies Van der Rohe fait également entrer l’espace exterieur à l’intérieur par un traitement du sol identique.

Le sol, à l’égale d’une enseigne, mais de manière plus subtile permet de guider l’usager. C’est le cas pour le projet d’abri, où des marquages et de l’éclairage au sol mènent aux différents espaces.

Ainsi, le sol qualifie l’espace.

Rapport au sol et stabilité

plan d’un projet d’abriplan de la bibliothèque privée

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Axonométrie de structure

Axonométrie volumétrique extérieure

Dans l’église Notre Dame de l’Arche de l’alliance, la manière de trai-ter le sol est sympolique. On a douze pi-liers qui représentent les douze apôtres qui appuyés au sol, porte l’arche et ils s’enfoncent à 20m pour aller chercher le bon sol. La trame structurelle du bâtiment est également dessinée au sol comme sur les façades

Les pieux constituent les fonda-tions. Ils sont utilisés lorsque le sol n’est pas suffisamment résistant, stable ou ho-mogène.Le sol possède une couche plus dure mais en profondeur, les pieux sont dispo-sés de telle façon à ce que les charges de la structure soient transmises à cette couche.

Le sol est important pour la stabi-lité

e6b : Marinésien (calcaire de Saint-Ouen) e5 : Lutétien (molasse de Carcassonne)

façade exterieure

Eglise Notre Dame de l’Arche de l’Alliance - Architecture Studio

plan des carrières du site

structure

poteau porteur

20 Des prouesses techniques

La Villa Méditerranée - Stéphane Boéri

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«Les prouesses techniques s’arrêtent là ou se limitent nos capacité physiques». Voila ce que j’évoquais dans la première page. L’architecture est sujette à la structure. Les structures ex-trêmes font appel à nos sens comme le danseur qui se desarticule.Le corps et le bâtiment sont soumis à la gravité. C’est qui rends les prouesses techniques impres-sionante. J’ai été choqué lors de mon week end à Marseille lorsque j’ai vu ce bâtiment à gauche «comment ça tient?» Voilà une des raisons qui m’a poussée à opter pour la double formation architecte-ingé-nieure. Un jour je pourrais donc répondre à cette question car pour l’instant je n’ai pas trouvé d’in-formation sur le bâtiment de Stéphane boeri. Les connaissances de l’ingénieur me permettront de mettre au service de l’architecture et de l’epace toutes les caractéristiques des matériaux, les techniques de constructions et les structures innovantes. En ce qui concerne les tours, elles impressionnent, mais je ne suis pas sûre qu’elle consti-tue plus une réponse aux besoins de l’homme, qu’à un concours de puissance. La Tour Burj Khalifa à Dubai culminant à 830m est la plus haute du monde. La Chine prévoit de battre le re-cord avec la tour Sky City de 838 mètre de haut. Elle reste néanmoins une manifestation du génie humain.

Tour Burj Khalifa - Skidmore

Le Mouvement, le Rythme et l’espace

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Le Mouvement, le Rythme et l’espace

Le mouvem

ent

A travers le mouvement, le danseur et le spectateur perçoivent qu'ils sont des élé ments d'un espace commun plus étendu. Comme le corps, le mouvement du danseur redéfinit l’espace de la scène tout comme l’espace définit le mouvement du danseur. Un espace neutre définira des mouvements plus aléatoires et indéfinis. Un espace dessiné ordonnera le mou-vement jusqu’à parfois le figer comme on peut le voir sur la première photo. Sur la deuxième, le mouvement circulaire au sol réduit l’espace à cette petite hauteur. Donc à partir de ses déplacements, le danseur articule et ordonne l’espace. Le mouvement du danseur donne des forces directionnelles, force le regard, dessine des perspectives comme on le voit sur la troisième photo. Le mouvement nous dirige vers le fond de la scène

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Le mouvement est l’intrusion du corps dans l’ordre controlé de l’archi-tecture, il rompt l’équilibre d’une géométrie précisément ordonée. Dans cette bibliothèque complétement orthogonal, le déplacement de l’usa-ger vont en modifier sa perception. Un mur qui a l’origine avait pour rôle de limiter l’espace, devient un appui pour le dos. Certains restent statiques, d’autres avancent rapidement. Le hall vide paraîtrait sacré, mais le hall occupé par des personne en mouvement de-vient un espace de rencontre, d’échange, et dynamique. L’espace d’expo-sition qui paraît rectiligne prendra une forme plus aléatoire une fois que les fervents d’art y auront pénétré. On peut donc dire que le mouvement est un aspect visible de l’espace nous prenons conscience de l’espace que par le mouvement. Les espaces sont qualifiés par l’action, autant que l’action est quali-fiée par l’espace, l’un ne déclenche pas l’autre, il s’agit juste d’une confron-tation. Par exemple le mouvement dans la galerie d’exposition, ne sera pas le même que dans le café ou dans les bureaux. Les mouvements seront propres à l’usage et propres à l’espace. Ainsi on voit que les espaces architecturaux, par leur formes et leur qualités ont une influence profonde sur l’expérience et les comportements humains

La Bibliothèque Universitaire

Les déplacements

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Cette passerelle est une illustration du rythme. Elle relie la géode de la cité des Sciences, aux jardins de la partie Sud du parc de la Villette. Et ceci, grâce à une passerelle piétonne. Ma passerelle est portée par une poutre courbe qui porte le plancher par des suspentes. Sa forme emmène le promeneur vers les jardins dans une «végétation» de fibres optiques de plus en plus denses à mesure que l’on s’approche du jardin. Il y a donc une gradation, un che-minement progressif qui accompagne le mouvement du promeneur pour au fur et à mesure de la traversée nous submerger de cette végétation superficielle avant d’arriver dans les véritables arbres du parc. De la même, le chemin inverse nous fait sortir progressivement de la partie plantée vers la géode. L’architecture elle même, par la forme de la poutre courbe, est un mouvement. « Il n’y a pas d’espace sans mouvements. L’espace est modelé et défini par ce qui se passe à l’intérieur et aux alentours et par sa fonctione.» Ber-nard Tschumi. Pour cet architecte, le mouvement est un élément important pour cet architecte qu’il a utilisé dans le parc. Il crée des cheminement particu-liers, toujours différents qui imposent des rythmes de promenades différents. Il rythme également le parc avec les folies qui sont des points de repères.

plan masse

La Passerelle Pietonne - Parc de La Villette

maquette

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perspective bibliothèque privée

Le dynamisme

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Le dynamisme comprend la force directionnelle inhérente à toute forme. Par exemple, on peut voir dans le plan de l’abri, l’utilisation de la forme du cercle qui permet de réunir. En effet, la forme oblige le corps et donc l’attention vers le centre c’est pour-quoi la table ronde était plus démocratique. Chaque point possède la même importance. Sur la perpective, on peut voir que le tracé de l’allée et les deux poteaux à section rectangulaire force le regard à se déplacer jusqu’au fond du jardin. Dans le logement on peut voir que le poteau à section ronde ne dirige pas l’espace et nous ouvre le regard vers toutes les direc-tions. Enfin la toiture aussi à un role dans le mouvement. Le plan oblique possède une intense force directionnelle et guide l’usger vers le sens de la visite.

BB'

BB'

AA'

Rien

N

N

Logements collectifs rue du ruisseau - Paris

KHALDI NAWELplan R+4 1/50e

plan R+3 1/50e

Plan d’un logement

Plan de l’abriCoupe sur la galerie de la bibliothèque universitaire

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Le ry

thm

e

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Le rythme est un élément important en danse. Il donne l’inspiration au pas et au mouvement. Il permet aux danseurs de se synchroniser. Le rythme est aussi bien varitaion de mesure que répétition. Il offre à la danse un continuel. Le rythme est le contraire de la juxtapostion. Chaque moment contient le précédent et le suivant. «Une, deux.. une, deux.. une,deux...» Le rythme donne du sens. La marche à deux temps est d’usage militaire. Les temps sont brefs et energique-ment marqués. Ces temps correspond également au slox danse de tendresse aux rythmes lents. 1,2,3.. 1,2,3.. 1,2,3. Voici le rythme du tourbillon amoureux de la valse. Les danses à quatre temps communiquent la joie et l’énergie comme le Charleston ou le Rock n’ roll. Les danses voulant raconter une histoire, comme la danse contemporaine sont des danse à huit temps. Donc chaque rythme correspond à une histoire particulière, à une émotion différente.

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Les dimensions d’un escalier rythme la marche. Wiel Arets l’a bien compris et va les utiliser pour influencer le rythme de la montée des usagers de sa bibliothèque à Utrecht. La première volée est une rampe puis le giron va graduellement diminuer. La montée devient donc graduelle et s’accélère au fur et à mesure que l’on monte

Bibliothèque - Wiel Arets

sculpure de l’escalier fait par l’Architecte

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678,02 m2

1 861,69 m2

Il existe des plans plus ou moins rapides et plus ou moins interrompus. Certains plans sont consa-crés à la mise en valeur du corps. C’est la distinction entre espaces positifs et espaces négatifs.L’espace peut imposer des rythmes. C’est le cas des formes en plan qui sont indéfinies et qui seront donc des espace de circulation uniquement. Les formes définies sont des espaces d’usage où l’on reste. Sur la maquette de la bibliothèque, la forme de la galerie implique un rythme de déambulation et la forme figé à droite de la bibliothèque implique un rythme plus lent de travail ou de lecture. Il en va de même pour la rue lieu de circulation et la place.

Projet urbain à Bercy Bibliothèque universitaire - des façades avant

positif

négatif

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gare du Nord

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La trame constructive d’un bâtiment rythme l’espace de la même façon que la lumière, les contrastes ou encore la composition de plan. Il per-mettent de dynamiser des espaces ou les rendre plus sacré. Sur cette séquence d’entrée de logements le premier dessins montre une entrée très contras-tée. L’obscurité permet à la lumière de nous inviter vers les autres espaces qui eux sont très éclairés et ainsi rythme les différentes étapes entre la rue et l’entrée des logements. Il en va de même grâce à la perspective des plans verticaux et horizontaux.

séquence d’entrée de logements

L’Architecture, un Espace Scenique

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L’Architecture, un Espace Scenique

La scène possède une forme et un format définitif mais les possibilités de rapport d'espace sont infinis. Il existe une relation fonctionnelle entre le danseur et la scène chaque élé-ment agit sur l’autre. Il n’y pas de relation formelle, mais il s’agit plutôt d’un dialogue complexe entre les éléments: le décor, les corps des danseurs, l’éclairage, les costumes. Les danseurs habitent l’espace comme le ferait les habitants d’une ville. C’est encore plus évident dans les improvisations. Chaque danseur raconteson histoire. L’architecture et la danse créent un vocabulaire dans l’espace pour com-muniquer. L’architecture à partir du site, la danse à partir de la musique.

36 Une pièce de théatre

Place des Fêtes - Paris

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Dans la ville, certains lieux sont de vrais scènes de théâtre où chaque usager devient un comédien. C’est notemment le cas de la Place des Fêtes La Place des fêtes contrairement à d’autres places parisiennes n’est pas qu’un carrefour où les personnes se croisent et ne font que passer. C’est un vrai lieu d’occupation de divers usagers.

- les riverains :Les retraités occupent le Nord Est de la place ils aiment s’asseoir sur le muret pour discuter entre eux où s’ils sont seuls ils s’attendent toujours à voir arriver un confrère et observent les autres personnes sur la place en attendant. Certain sont présents avec leur petit enfant qui joue avec d’autres devant leur yeux. Ils aiment cet endroit de la place car ils peuvent s’asseoir (il n’ y a des bancs que dans le square) et la végétation dans leur dos les isole de la circulation.

- Les familles : Elles s’installent au même endroit que les retraités pour les mêmes raisons où alors dans le square. Dans celui-ci, la mère, le père ou les deux s’installent sur les bancs ou dans l’herbe s’il fait beau et discutent avec d’autres parents, tandis que les enfants jouent sur le toboggan dans le kiosque ou dans l’herbe

- Les enfants : outre le Nord est et le square, en fin d’après midi et le week-end ils occupent le centre de la place saute sur la rehausse de l’obélisque. ils sont plus âgés et aucun parent n’est présent puisque qu’il n’y a pas d’assise. Il arrive néanmoins que des parents occupent les marches sur le bord intérieur est.- Les jeunes : des groupes de jeunes garçon occupent le sud de la place à partir de 17h jusque tard dans la nuit. C’est ici qu’ils se sentent le mieux car ils sont protégés visuellement par les murs en dur. Ils arrivent aussi quand la place est presque vide qu’ils occupent le siège de l’ombrière.De jeunes adultes occupent l’entrée Nord est de la Place proche de la route. Leur présence n’est pas très clair on peut supposer un trafic de drogues. Mais le lieu semble plutôt exposé proche du café et de la circulation donc on ne peut pas se fixer.

- Les travailleurs : Il y a bien entendus les marchands du marché, des petits vendeurs de journaux ou de fruits à l’entrée du métro I.L y a également des distributeurs de quotidiens gratuits ou de tract à l’entrée du métro.

- les clients : les jours de marché la place est bondée de clients pas seulement riverain. Certains viennent en bus ou en métro pour faire leurs courses. Il y a aussi des clients qui traversent la place pour les commerces sur le pourtour et l’intérieur de la place et d’autres sont installés sur la terrasse du café au Nord Est

- Les passants n’occupent pas du tout la place, ils ne s’en servent que pour accéder au métro, toujours selon le même trajet qu’on voit sur le schéma.

La disposition de l’espace reflète inconsciemment les situations de la vie quotidienne.

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Architecture et espace scénique ne sont plus donnés à voir objectivement mais se prêtent à une perception subjective dépendant du spectateur qui doit construire sa propre expérience spatiale. Les bâtiments doivent permettre aux gens de transcender leurs habitudes, mettre une touche de magie dans leur quotidien. Lorsque j’étais assise au bord de l’eau à Amsterdam, le temps s’est arrêté. L’échelle, l’absence de voiture, la vetusté des façades romantiques, le bruit de l’eau nous emportent. Cet escalier au Louvre est si majestueux qu’on se sent important en montant les marches.

Des espaces subjectifs

vue d’Amsterdam

escalier - Louvre

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La lumière est naturellement le meilleure matériaux pour faire rêver les gens. Elle qualifie les espaces, clarifie une fonction et surtout elle donne vie à la scène que devient l’espace. Sur la photo de gauche, il s’agit d’une photo du temple de Karnak. Le soleil incarné par le Dieu Ra était le Dieu le plus puis-sant. Et cette pièce a pour finalité de nous faire ressentir le divin. La façon dont elle est éclairée nous pousse dans un univers sacré, mystique. Les salles d’expositions sont également sacrées, elles nous offrent des espaces où la lumière est pure et ainsi les oeuvres et les espaces deviennent sacrés.

Sous les projecteurs

Temple de Karnak - Egypte

Salle d’exposition

Conclusion

Conclusion

L’architecture et la danse sont très liées. Les deux disciplines traitent de la fragmentation, de la distorsion, de l’inversion, de la juxtaposition, de la répétition, de la restric-tion, de la superposition, de l’insertion, de la dissociation et de la disjonction. Le chorégraphe et l’architecte utilisent le corps pour rendre l’espace vivant. Le corps leur permet de redéfinir l’espace et surtout de le construire. L’espace parle à l’homme et nous procure différentes sensations selon ses caractéristiques. La danse et l’architecture parlent a nos sens et à notre culture par une composition harmonieuse ou des performances techniques impressionantes. Le sol est l’allié du danseur comme du bâtiment. Sans lui ni le mouvement, ni la construction n’aurait de sens. Il leur permet stabilité et force. Par le mouvement, l’espace acquière un nouveau sens et l’espace implique des mouvements. Une composition statique semble à l’arrêt, une composition dynamique invite à l’exploration. L’architecture et la danse sont narrations. Elles sont des manières de raconter des histoires, une trame pour améliorer les rapports sociétaux, une scène de théâtre sur laquelle se joue la vie quotienne mais de manière plus métaphorique pour la danse. Il y a deux manière d’aborder la réalité : l’approche subjective, où l’observateur fait corps avec son objet, et l’approche objective, qui implique un détachement de l’observateur. L’architecte et le choréragraphe ont pour rôle de nous amener vers la première approche. La lumière sur scène ou en architecture révèle. Ell peut totalement modifier la signification d’un lieu ou d’une danse en créant des ambiances particulières. Ainsi, selon moi, tout comme la danse, l’architecture doit nous permettre de nous évader. Il est donc nécessaire pour moi de savoir comment mettre en place cette magie au sein du lieu. J’ai donc choisi le master Art et scénographie. La scénographie est consi-dérée comme un art du lieu. La scénographie règle les rapports entre le spectateur et l’oeuvre dans un certain contexte symbolique. Elle donne forme et surtout espace à un imaginaire. Je vais réaliser ma première année de master au Mexique. Cette découverte d’une nouvelle culture me permettra de nourrir cet imaginaire. Je pense orienter mon sujet de réflexion sur la rue en tant qu’espace scénique et galerie d’art. La rue étant trés habitée en Amérique Latine, le Mexique me semblait particulièrement approprié. J’espère qu’au final, dans ma vie professionnelle, apporter un nouveau rapport entre l’usager et l’espace. Que celui-ci ne soit plus vu objectivement comme servant une fonction. L’usager doit devenir spectacteur ou comédien qui est touché par son environne-ment. Nous devons plus voir l’environnement comme quelque chose à notre service, nous devons chercher des rapports intrinsèques tant sur le plan sensible, social et écologique.