copenhague

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MOUVEMENTS SOCIAUX, ORGANISATIONS ÉCOLOGISTES, POLITIQUES ET SCIENTIFIQUES DU MONDE ENTIER APPELLENT À UNE ACTION URGENTE ET RADICALE Du 7 au 12 décembre, la Conférence des Nations unies sur le changement climatique se tiendra à Copenhague. Elle doit déterminer les objectifs et les solutions à mettre en œuvre à l’échelle internationale pour prolonger le proto- cole de Kyoto, qui prend fin en 2012. Selon les climatologues, il faudrait que les pays industrialisés, premiers responsables de l’émission des gaz à effet de serre (GES), réduisent leurs émissions de 25 à 40 % d’ici à 2020 et de 80 à 95 % d’ici à 2050 (par rapport à 1990). Faire diminuer les émissions dans ces proportions est impé- ratif pour limiter à 2 °C la hausse des températures par rap- port au niveau de l’ère préindustrielle. Au-delà, il ne serait plus possible de maintenir une température vivable sur terre. LES POLITIQUES ACTUELLES SONT DANS LIMPASSE Les mesures prévues par les différents États sont tout à fait insuffisantes. Celles préconisées par l’Union européenne n’envisagent de les réduire que de 20 % en 2020.La propo- sition des Etats-Unis de ne réduire que de 5 % ses émissions sur la même période est une véritable provocation. Les solutions actuelles ne sont pas crédibles car elles repo- sent sur les mécanismes de marché incapables de se substi- tuer à l’action publique et collective. La politique du « mar- ché pilote » international de droits à polluer est clairement défaillante. Les fausses solutions technologiques non plus. Le nucléaire, technologie porteuse de risques majeurs, ne peut en aucun cas être la solution ; même un développement ambitieux du parc nucléaire ne réduirait les GES que de façon marginale. Quant aux agrocarburants industriels, ils posent de nombreux problèmes environnementaux et aggra- vent la crise alimentaire sans contribuer à la baisse des GES. Copenhague Urgence climatique et sociale Le Val-d’Oise se mobilise Nous sommes à la croisée des chemins. Issu de l’activité humaine, dans le cadre d’un modèle de production agricole et industrielle que les sociétés industrialisées ont mis en place sur la planète, le réchauffement climatique met en danger les moyens d’existence et les vies de milliards d’êtres humains et menace d’extinction des millions d'espèces. D'ores et déjà, des populations entières sont affectées, en particulier les plus défavorisées. Seules les collectivités, les pays et les ensembles régionaux, peuvent prendre des mesures radicales et alternatives : . Démocratisation de l’économie orientée non par le pro- fit à tout prix et une société de consommation et du pro- ductivisme, mais vers la satisfaction des besoins sociaux et le respect des contraintes écologiques par des circuits courts, l’économie sociale et solidaire, le secteur coopératif. . Réorientation des investissements (recherche) vers les énergies renouvelables, la cogénération, l’efficacité énergé- tique et les projets écologiquement soutenables ; valorisa- tion de la sobriété énergétique. . Reconnaissance et protection des biens publics mondiaux tels que l’énergie, le climat, les forêts, la terre et l’eau ; arrêt de la déforestation,protection des forêts primaires et des océans, c’est-à-dire défense de la biodiversité sauvage et cultivée. . Relocalisation des activités économiques, rapproche- ment des lieux de vie et de travail, maîtrise de l’urbanisa- tion, développement des transports collectifs, limitation du transport aérien ; taxation juste et progressive, au niveau national et international, de l’énergie et des transports les plus polluants. . Retour à la régulation du commerce international garan- tissant la souveraineté alimentaire et le développement massif de l’agriculture paysanne, au Nord comme au Sud. . Promotion d’un modèle alimentaire alternatif au modèle des pays industrialisés (majoritairement à base de protéines animales) afin de pouvoir diminuer les surfaces cultivées pour l’alimentation animale, donc réduire les émissions de GES du secteur agricole. . Rénovation massive des bâtiments et promotion de la construction écologique. DES MESURES VÉRITABLEMENT ALTERNATIVES SONT NÉCESSAIRES ET POSSIBLES décembre 2009

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Page 1: copenhague

MOUVEMENTS SOCIAUX, ORGANISATIONS ÉCOLOGISTES,POLITIQUES ET SCIENTIFIQUES DU MONDE ENTIER APPELLENT

À UNE ACTION URGENTE ET RADICALE

Du 7 au 12 décembre, la Conférence des Nations unies surle changement climatique se tiendra à Copenhague. Elledoit déterminer les objectifs et les solutions à mettre enœuvre à l’échelle internationale pour prolonger le proto-cole de Kyoto, qui prend fin en 2012.

Selon les climatologues, il faudrait que les pays industrialisés,premiers responsables de l’émission des gaz à effet deserre (GES), réduisent leurs émissions de 25 à 40 % d’ici à2020 et de 80 à 95 % d’ici à 2050 (par rapport à 1990).Faire diminuer les émissions dans ces proportions est impé-ratif pour limiter à 2 °C la hausse des températures par rap-port au niveau de l’ère préindustrielle. Au-delà, il ne seraitplus possible de maintenir une température vivable sur terre.

LES POLITIQUES ACTUELLES SONT DANS L’IMPASSELes mesures prévues par les différents États sont tout à faitinsuffisantes. Celles préconisées par l’Union européennen’envisagent de les réduire que de 20 % en 2020. La propo-sition des Etats-Unis de ne réduire que de 5 % ses émissionssur la même période est une véritable provocation.

Les solutions actuelles ne sont pas crédibles car elles repo-sent sur les mécanismes de marché incapables de se substi-tuer à l’action publique et collective. La politique du « mar-ché pilote » international de droits à polluer est clairementdéfaillante. Les fausses solutions technologiques non plus. Lenucléaire, technologie porteuse de risques majeurs, ne peuten aucun cas être la solution ; même un développementambitieux du parc nucléaire ne réduirait les GES que defaçon marginale. Quant aux agrocarburants industriels, ilsposent de nombreux problèmes environnementaux et aggra-vent la crise alimentaire sans contribuer à la baisse des GES.

Copenhague

Urgence climatiqueet sociale

Le Val-d’Oisese mobilise

Nous sommes à la croisée des chemins. Issu de l’activité humaine, dans le cadre d’un modèle de production agricole et industrielle que les sociétés industrialisées ont mis en place sur la planète,le réchauffement climatique met en danger les moyens d’existence et les vies de milliards d’êtres humains et menace d’extinction des millions d'espèces. D'ores et déjà, des populations entièressont affectées, en particulier les plus défavorisées.

Seules les collectivités, les pays et les ensembles régionaux,peuvent prendre des mesures radicales et alternatives :. Démocratisation de l’économie orientée non par le pro-fit à tout prix et une société de consommation et du pro-ductivisme, mais vers la satisfaction des besoins sociaux et lerespect des contraintes écologiques par des circuits courts,l’économie sociale et solidaire, le secteur coopératif.. Réorientation des investissements (recherche) vers lesénergies renouvelables, la cogénération, l’efficacité énergé-tique et les projets écologiquement soutenables ; valorisa-tion de la sobriété énergétique.. Reconnaissance et protection des biens publics mondiauxtels que l’énergie, le climat, les forêts, la terre et l’eau ; arrêt dela déforestation,protection des forêts primaires et des océans,c’est-à-dire défense de la biodiversité sauvage et cultivée.

. Relocalisation des activités économiques, rapproche-ment des lieux de vie et de travail, maîtrise de l’urbanisa-tion, développement des transports collectifs, limitation dutransport aérien ; taxation juste et progressive, au niveaunational et international, de l’énergie et des transports lesplus polluants.. Retour à la régulation du commerce international garan-tissant la souveraineté alimentaire et le développementmassif de l’agriculture paysanne, au Nord comme au Sud.. Promotion d’un modèle alimentaire alternatif au modèledes pays industrialisés (majoritairement à base de protéinesanimales) afin de pouvoir diminuer les surfaces cultivéespour l’alimentation animale, donc réduire les émissions deGES du secteur agricole.. Rénovation massive des bâtiments et promotion de laconstruction écologique.

DES MESURES VÉRITABLEMENT ALTERNATIVES SONT NÉCESSAIRES ET POSSIBLES

décembre 2009

Page 2: copenhague

LA JUSTICE CLIMATIQUE ET SOCIALE DOIT

ÊTRE AU CENTRE DES POLITIQUES MISES EN ŒUVRE

. Les responsabilités historiques des pays du Nord et dumode de développement productiviste dans cette crise glo-bale doivent être reconnues.. La justice et l’équité exigent que soit réparée la dette éco-logique du Nord par l’annulation des dettes du Tiers Monde.. Les transferts technologiques respectueux de l’environ-nement et des sociétés au Sud doivent être financés etl’aide publique au développement augmentée, sans exonérerle Nord de ses propres objectifs de réduction des émissions.. Les réfugiés climatiques doivent être reconnus et accueillis.. Des mesures d’accompagnement et de justice socialesont indispensables afin que chacun puisse faire face auxchangements à opérer.. Il faut garantir un accès juste et équitable aux biens etservices essentiels (énergie…) qui ne doivent pas être lais-sés au marché.

. Une autre répartition des richesses doit permettre unetransition solidaire vers des économies écologiques, auNord comme au Sud.. Le droit au travail pour tous est au cœur de cette répar-tition. Un emploi décent avec un revenu digne doit êtregaranti à chacun-e. Les revenus financiers et du patrimoinedoivent être lourdement taxés afin de dégager les moyensnécessaires à la transformation des économies.

LA GESTION DES FINANCEMENTS DOIT ÊTRE DÉMOCRATIQUE

ET GARANTIR LA PARTICIPATION DES POPULATIONS LOCALESLes sommes colossales investies dans le sauvetage du sys-tème bancaire montrent que les moyens financiers existent.Les mesures doivent être prises démocratiquement et fairel’objet de politiques publiques audacieuses, passant outre lesintérêts des grands lobbies – hydrocarbures… – avec uneproduction industrielle axée sur les besoins et non sur leprofit et une répartition plus juste des richesses naturelles.

Premiers signataires Val-d’Oise• Les Amis de la Terre du Val-d’Ysieux• Action consommation• Les Alternatifs • Alternative libertaire• Attac Val-d’Oise Sud,

Val-d’Oise Sud-Est, Cergy • CGT PTT 95• Fédération pour une alternative

sociale et écologique • Mouvement de la jeunesse

communiste• Mouvement des jeunes socialistes • Nouveau Parti anticapitaliste • Parti communiste français • Parti de Gauche• Parti socialiste • Les Verts

Après Copenhague,que faire ?

Cette rencontre sera programméeaprès le 12 décembre.

JEUDI 26 NOVEMBRE 2009 À ARGENTEUILEspace Nelson-Mandela à 20 h 30

RÉUNION PUBLIQUE

THÈME : Pour conjuguer impératifs sociauxet écologiques, mettre l’urgence climatiqueet la justice sociale au centre des politiques

INTERVENANTS : – Jacques Cossartmembre du conseil scientifique d’Attac

– Corinne Morel-Darleuxsecrétaire nationale à l’écologie au Parti de gauche

– Sébastien Velascosyndicaliste CGT PTT 95

MARDI 1ER DÉCEMBRE 2009 À FOSSESsalle de la mairie à 20 h 30RENCONTRE-DÉBATTHÈME : Choix de société pour répondre à l'urgence climatique et sociale

MARDI 8 DÉCEMBRE 2009 À MÉRIELEspace Rive gauche à 20 h 30RENCONTRE-DÉBATTHÈME : Énergie, quelles alternatives ?

MOBILISONS-NOUS MAINTENANT POUR LE CLIMAT ET LA JUSTICE SOCIALEEn France, nous appelons les associations de défense de l’environnement, syndicats, collectivités locales,

associations de solidarité internationale, organisations politiques et tous les citoyen-ne-sà rejoindre la mobilisation internationale et à organiser des initiatives communes

pour peser sur les décisions du sommet de Copenhague de décembre 2009.

Contacts :Attac Val-d’Oise SudEspace Nelson-Mandela95000 Argenteuilhttp://climatjustice.org