contribution a l'Étude de la flore du sahara occidental

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Page 1: CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA FLORE DU SAHARA OCCIDENTAL
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CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA

FLORE

DU SAHARA OCCIDENTAL

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EN PRÉPARATION AUX ÉDITIONS LAROSE :

Vincent MONTEIL et Charles SAUVAGE. — Contribution à l'étude de la Flore du Sahara occidental, II, Catalogue.

Vincent MONTEIL. — Contribution à l'étude de la Faune du Sahara occidental.

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INSTITUT DES HAUTES ETUDES MAROCAINES

NOTES & DOCUMENTS V

VINCENT MONTEIL ET CHARLES SAUVAGE

CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA

FLORE DU SAHARA OCCIDENTAL

Catalogue des Plantes connues des TEKNA, des RGUIBAT et des MAURES

I

ÉDITIONS LAROSE 11, RUE VICTOR-COUSIN, 11

PARIS (V 1949

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AVANT-PROPOS

Nous nous sommes efforcés, en écrivant cet ouvrage, de prouver qu'il est toujours possible d'abattre les cloisons étanches qui séparent trop sou- vent les différentes disciplines scientifiques : un botaniste et un linguiste peuvent travailler en parfait accord (même entre Goulimine et Rabat) et fondre utilement les résultats de leurs recherches parallèles.

Nous avons toujours eu devant les yeux un modèle : celui du glossaire de la matière médicale marocaine publié par le regretté Docteur H. RE- NAUD et par M. G.-S. COLIN sous le titre « Tuhfat Al-Ahbāb » (Paris, Geuthner, 1934, XXXV, 218 et 65 pages). Cet exemple nous avait montré combien peut être féconde la collaboration de deux spécialistes sur un terrain commun. Nous avons tâché de nous inspirer de cette leçon.

A cette œuvre collective, nous voulons associer ici tous nos amis Tekna, Rguibat et Maures. On trouvera plus loin les noms de nos principaux informateurs. Une mention spéciale doit être réservée à Šiyyeḫ w/Eš-Šīḫ εābidīn. Originaire des Kounta, remarquablement intelligent, Šiyyeḫ a constitué lui-même un herbier de plus de 200 plantes, n'hésitant pas à s'enfoncer dans l'Iguidi pour en rapporter un échantillon rare ou un spéci- men particulièrement beau.

Ce catalogue est, naturellement, imparfait. Il appartiendra aux cher- cheurs de le reprendre, d'en complèter les omissions, d'en redresser les erreurs. C'est une base de départ, nullement un point d'arrivée. Tel qu'il est, cependant, nous croyons qu'il comble une lacune et qu'il pourra ser- vir à bien des gens : au naturaliste, au linguiste, à l'ethnographe, au mé- hariste, à l'officier des Affaires Indigènes, aux esprits curieux, à tous ceux que leur profession, ou leur goût, amène à s'intéresser au Sahara.

Il nous est agréable, enfin, d'exprimer ici notre reconnaissance à M. G.-S. COLIN, professeur d'arabe à l'Ecole des Langues Orientales et à l'Institut des Hautes Etudes Marocaines, qui a bien voulu mettre à notre disposition sa science linguistique et ses dossiers de maure ;

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à M. A. Roux, professeur de berbère à l'Institut des Hautes Etudes Marocaines, dont l'expérience, les, encouragements et les conseils ne nous ont jamais fait défaut ;

à M. le Docteur R. MAIRE, professeur à la Faculté ces Sciences d'Alger, qui a bien voulu nous déterminer quelques échantillons critiques et nous faire profiter, avec son obligeance coutumière, de sa grande expé- rience de la flore saharienne.

Notre gratitude va, tout particulièrement, à M. Henri TERRASSE, Di- recteur de l'Institut des Hautes Etudes Marocaines ; sans sa compréhen- sion, son appui, son extrême bienveillance, notre manuscrit n'aurait, sans doute, jamais vu le jour.

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CHAPITRE PREMIER

POINTS DE VUE

I

Le point de vue du Linguiste par

VINCENT MONTEIL

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A

NOTRE BUT ET NOS LIMITES

On s'est proposé ici de dresser un catalogue, aussi complet que possi- ble, des plantes connues des Tekna, des Rguibat et des Maures.

C'est dire les limites de ce travail. Il s'agit seulement d'une contribu- tion à l'étude du Sahara Occidental, — cette immense aire géographique plus ou moins désertique, dont les bornes sont :

au Nord : l'Anti-Atlas, le Bani et le Coude du Dra ; au Sud : le fleuve Sénégal, et les populations noires d u Haut-Sénégal

et du Niger ; à l'Ouest : l'Océan Atlantique, d'Ifni à Saint-Louis ; à l'Est : les grands ergs occidentaux (Iguidi, Chèche) et les terrains de

parcours des Chaamba et des Touareg. Dans ces vastes espaces, se trouvent des populations apparentées par

leur genre de vie, leur organisation sociale, leur langue, et peut-être aussi leur commune origine —, connues sous les noms de Tekna, de Rguibat et de Maures.

Les Tekna, 45.000 âmes environ, vivent dans le « far-west » du Sud Marocain et au Sahara espagnol. Les 40.000 Tekna de zone française sont administrés par la Circonscription de Goulimine ; les quelque 5.000 Tekna de zone espagnole, par l'Oficina de Tan-Tan.

Les Rguibat sont, sans doute, à peu près 15.000. Les trois quarts, les Lgwāsem, sont contrôlés par Tindouf (Annexe de la Saoura) ; le reste, quelque 5.000 « Rguibat du Sahel », relève de la Mauritanie.

Les Maures, enfin, sont répartis entre le Rio de Oro (35.000 environ) et la Mauritanie (A. O. F.) dont les 9 Cercles groupaient, en 1940, près de 350.000 individus.

Ce catalogue intéresse donc le dialecte arabe — plus ou moins berbérisé dans son vocabulaire — appelé « hassāniya », parlé par non oind 'un demi million d'hommes.

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On a distingué, en cas de besoin, les termes propres au parler des Tekna, par l'abréviation (T), à celui des Rguibat (R , ou à celui des Maures (M).

On n'a pas oublié, d' au tre part, que l'arabe maure, sensu lato, est au contact du berbère :

au Nord : par les parlers Chleuh « tāšelḥīt » de l'Anti-Atlas, du Bani (une partie des Tekna est bilingue) ;

à l'Est et au Sud-Est : par la tamāšeq des Touareg ; au Sud-Ouest : avec la « », ou dialecte « ẓnāga » de 13.000

Trarza. Des rapprochements, les plus fréquents possibles, ont été faits avec ces

parlers berbères, comme avec les langues des Noirs voisins (Wolof, Pular, Bambara, Soninké...). L'Azer compris : ce vieil idiome soninké, mêlé de berbère, dont ne subsiste plus que le minuscule ilôt de Wadan, en Adrar.

Voici les abréviations de référence : (A) : Azer ; (B) : parler berbère de ceux des Tekna qui sont bilingues;

(Tš) : parlers berbères marocains du groupe Chleuh (Tašelḥīt) ; (Tm) : par- lers berbères marocains du groupe « tamazīġt » ; (Z) : ẓnāga de Basse-Mau- litanie.

Souvent, une plante est localisée par rapport à une des grandes divi- sions maures du Sahara Occidental:

Adrar et Tagant, qui ne coïncident pas avec les « Cercles » adminis- tratifs du même nom ;

Tell, Sahel, Guebla et Cherg, qui s'appliquent aux 4 « secteurs d'orien- tation » si intelligemment découverts, et expliqués par le regretté Général Diego BROSSET, alors Lieutenant, dans « La Rose des Vents chez les Noma- des Sahariens » (Bulletin du Comité d'Et. Hist. et Scient, de l'A. O. F., XI, 4, 1929, pp. 666-683).

Pour un observateur, de la tribu des Rguibat par exemple, placé en position moyenne, à la Kedya d'Ijil (Fort-Gouraud), les secteurs d'orien- tation correspondent :

« Tell », au Sud Marocain ; « Sahel », au littoral de l'Océan ; « Guebla », au Sénégal ; « Cherg », à l'Orient, dans le sens vague du mot. Tous ces renseignements se trouvent condensés dans le « Croquis Eth-

nique du Sahara Occidental » joint au texte.