Constitution de SIG pour le projet d’architecture : entre pédagogie et recherche.

Les contextes de cette expérimentation

• La 1ère année d’enseignement du DSA [1] d’architecture – Architecture des territoires – àl’ENSA Paris Belleville [2] et une promotion multiculturelle de 18 étudiants (9 nationalités sont représentées)

• Un contrat interministériel de recherche intitulé - Architecture de la Grande Echelle - obtenu par le laboratoire IPRAUS [3] de l’ENSA PB sous la cotutelle du BRAUP [4] et du PUCA[5]

• L’accès aux équipements informatiques et à la formation sur Arc View dispensée à l’ENSA PB depuis 2000 [6]

[1] Diplôme de Spécialisation et d’Approfondissement dispensé dans les écoles d’architecture - 3 thèmes : Métropole et mobilité, Métropole parisienne et Métropole d’Asie pacifique[2] Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Belleville – 78-80, rue Rébéval, 75019 Paris[3] Institut Parisien de Recherche : Architecture, Urbanistique, Société rattaché à l’UMR 7136 AUS [4] Bureau de la Recherche Architecturale, Urbaine et Paysagère (Ministère de la culture et de la communication)[5] Plan Urbanisme Construction Architecture (Ministère de l’écologie, de l’aménagement et du développement durable) [6] Enseignement assuré par Bernadette Laurencin, architecte.

Conférence SIG 2007,organisée par ESRI France

Préambule

Métropole et mobilité• Développement du plateau de Saclay (Sud Ouest de Paris) et implantation sous jacente de transports en commun.

Métropole parisienne• Recherche d’éléments structurant dans la plaine de France (Nord de Paris) et couture urbaine en vue d’une densification.

Métropole d’Asie pacifique• Architectures comparées France-Chine ; Paradoxes : une démarche de projet pour une ville durable - vers une opération pilote à Shanghai

• Les dessins de l’architecte, des urbanistes sont les représentations successives et nécessaires à la communication de leurs projets depuis la première image mentale reflétant la commande jusqu'à l'objet concret.

• Ils synthétisent successivement le diagnostic, la programmation, la conceptualisation, l’évaluation du modèle conçu, notamment par des représentations multicritères, et sa communication.

• La représentation « instrumentalisée » doit être prise comme un exercice d’abstraction et de modélisation de la connaissance au service du projet.

La « Grande échelle, lecture du territoire, représentations et bases de données »

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris BelleVille,

DSA - Architecture des territoires

Métropole et mobilité

Le système d’information géographique dans le développement d’un projet urbainProjet de développement du plateau de Saclay

Etudes et projetsde Ramona BENCHERIF

et Linh NGUYEN

Sous la responsabilité des enseignants de l’ENSA PB

François LAISNEY et Béatrice MARIOLLE

Le stade

LE SYSTÈME D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE DANS LE DÉVELOPPEMENT D’UN PROJET URBAIN

Recherche d’éléments structurants dans la Plaine de France

PROJET URBAINRestitution du territoire à partir de la mise en valeur des éléments de la

géomorphologie et de l’histoire dans le cadre du développement durable.

Par : Diana Paola Vargas. Architecte

•230 km2

• 2 fois la surface de Paris (105 km2)

• Val d’Oise - Seine Saint-Denis

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris BelleVille,

DSA : Architecturedes territoires

Métropole parisienne

1. ELABORATION DES DOCUMENTS : pour l’élaboration des documents, il faut « connaître » ce que l’on veut faire : Quel projet ?

Quels types de documents à produire ?

1.1 Première étape

• Définir l’idée générale du projet à réaliser.

• Définir quels sont les éléments nécessaires pour développer l’idée. (ex : La géomorphologie comme élément structurant du territoire).

• Rechercher l’information, les documents, les données.

• Classer et organiser les documents.

• Mettre en place une logique de stockage.

• Déterminer le système de géo-référencement du projet.

•Travailler sur l’organisation des données géo-référencées.

Le point de départ : une photo aérienne sur laquelle superposer d’autres données et

mettre en évidence ce que l’on veut démontrer : la justification du Projet

1.2 Faire un bilan des données exploitables et manquantes1.3 Elaborer les couches : sur ARCMAP ou Autocad.

- Données IGN en format DXF : le bâti, la voirie, l’occupation du sol, hydrographie…

- Géo-référencement de la photo aérienne en fond de carte.

Carte 1872-1900

Minuta 1835

Cartes historiques: de l’image aux données

exploitables

- Dessiner des informations à partir des fonds de carte. Par exemple la topographie, les noyaux historiques, les vides à qualifier…

1.4 Mettre en page : déterminer la visualisation - impression / projection -- Le choix du format- Les informations indispensables : l’échelle graphique, l’orientation, le titre, la légende.- Le choix des couleurs

2. ARC-GIS ET L’ANALYSE URBAINEUn outil pour saisir et comprendre le territoire

Le cas de La Plaine de France (230 km2)

Le SIG permet de mettre en relation les données

en vue de saisir et de comprendre le territoire et ses enjeux.

La façon dynamique de visualiser les données permet de démontrer les enjeux des questions urbaines et ainsi de faire face aux problématiques existantes.

D’une part, on lit le physique du lieu : topographie, hydrographie, voirie existante, chemin de fer, lignes électriques… et d’autre part, on a l’occupation du sol, les morphologies, les densités… Ce qui permet de repérer les zones fragiles à consolider, les structures vertes à saisir… les avantages et les inconvénients du territoire.

Enrichir les cartes avec des photos et du texte sur ArcMap.

La lecture du territoire à différentes échelles

Conclusion

• Pour l’analyse urbaine, la constitution d’un SIG aide à clarifier et construire les idées premières.

• Le processus et les méthodes suivies dans un SIG conduisent à la construction d’un projet urbain plus global.

• Les informations deviennent « actives ».

• L’observation est la base de toute analyse urbaine :

- l’avantage d’ArcGis est de proposer différentes façons d’observer les données, de les combiner et de repérer des éléments ou des relations, aujourd’hui, difficilement perceptibles sur le terrain. (L’HISTOIRE et ses traces étant la base et le point de départ de toute intervention urbaine).

• Difficultés : ce logiciel à une logique propre à lui.

- Pas d’entrée intuitive.- Il faut comprendre et apprendre la complexité de l’ensemble des composants : ArcCatalog, ArcMap, 3DAnalyst…- L’excès de format de fichiers produits est un aspect inconnu chez les architectes et urbanistes.

Etude et projet de Diana Paola VARGASSous la responsabilité des enseignants de l’ENSA PB

Antoine Grumbach et Francis Nordemann

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris BelleVille,DSA : Architecture des territoires

Métropole d’Asie pacifique

Institut Parisien de Recherche : Architecture, Urbanistique, Société

UMR 7136 AUS

Le système d’information géographique dans le développement d’un projet urbain

Un nouveau quartier de dévéloppement durable à Shanghai

SIG – ArcView 9.1 & 3D AnalystUn outil pour l’élaboration d’un projet urbain à Shanghai

1. Une réflexion globale sur Cinq thèmes transversaux aux trois échelles – la métropole, le quartier et l’ensemble architectural :

L’eauLe patrimoine architecturalLes infrastructuresLes espaces publicsLa densité de population

2. Une collecte d’informations sur le site et ensuite différentes analyses avec le logiciel ArcView : la densité, les réseaux routiers et de transports publics

3. Le schéma directeur du projet et en dernière étape des propositions construites à partir de ces analyses

>>> L’atelier de terrainL’analyse urbaine

– Relevé du site :– Architectes et Urbanistes ont leurs propres acquis pour faire des levées de terrain,

(par exemple, ces coupes sur les voies publiques, suivies de ces séquences de bâtiments d’habitation traditionnelle). Traduire ces données dans ArcMapnécessite d’autres modes de représentation.

Extrait du travail de terrain : Fang yu HU

Extrait de l’atelier de terrain : Tu Anh NGUYEN

Extrait du travail de terrain : Bertrand Benard

– Pour l’exploitation de ces relevés dans un SIG, la transcription d’une partie de ces données sous la forme des tables d’informations tant quantitatives que qualitatives est inévitable.

Réseaux urbains et dimensions « verticales »de Shanghai

Analyse sur la densité et les réseaux de la ville de Shanghai et du quartier Yang Pu- Redessiner les quartiers avec ArcMap et insérer la base donnée sur la population afin d’avoir une expression graphique

- Retracer les réseaux urbains avec ArcMap pour l’analyse de la mobilitéurbaine et des différents nœuds de transit

Population au km²

– Schéma directeur :– Sous Arc Map enrichir les cartes et les textes aide à clarifier les idées

– Le principe d’aménagement du projet est ici résumé, suivi de sa réalisation sur Arc Scène

>>> puis leprojet urbain

Extrait du projet long : Tu Anh NGUYEN

– Projet urbain :– Travailler avec Arc Gis permet de dessiner des plans au rendu « vivant » et aisé à

modifier (au lieu d'utiliser successivement des logiciels de DAO et de traitement d’image, ce qui prend beaucoup plus de temps).

Extrait du projet long : Tu Anh NGUYEN

– Le travail sur Arc-Scène permet de représenter simultanément façades et perspectives

Extrait du projet long : Tu Anh NGUYEN

Perspective du nouveau quartier

– Arc Scène permet de rendre rapidement des perspectives à partir de bases de données vectorielles de type DAO et de simuler aisément les hauteurs, les couleurs sans utiliser plusieurs logiciels

Conclusion

- La logiciel ArcView est un vrai outil pour l’analyse urbaine et la présentation de projet.

- Pour les architectes et les urbanistes certaines données exprimées dans les traditionnels dessins d’analyse réalisés sur le terrain sont difficilement transposables dans un SIG (par exemple : l’appréhension de la verticalité d’un site, l’enchaînement de séquences architecturales dans un tissu urbain ancien…)

- La visualisation en 3 dimensions sous Arc Scène est cependant une ouverture importante pour le projet urbain

- La possibilité de faire évoluer en parallèle le projet et sa présentation facilite les phases successives inhérentes à la communication d’une étude.

Etudes et projets de Fang Yu HU et Tu Anh NGUYEN

Sous la responsabilité des enseignants de l’ENSA PB et du laboratoire IPRAUS : Pierre CLEMENT, Nathalie LANCRET, Clément Noël DOUADY et Pierre LEFEVRE

Dans cette communication, outre la présentation des éléments de projet des étudiants de cette promotion, ont été signifiés les problèmes rencontrés lors de cette « expérience » de huit mois, temps court au regard de sa complexité :

– Enseigner les logiciels nécessaires à une « classe » de formations et de cultures hétérogènes, ayant des bases de compétences en informatique très disparates ;

– Constituer des SIG pour l’architecture en phase d’avant projet devant assister l’analyse d’informations sensibles afin de les transcrire en données numériques ;

– Restituer à un public plus large ces informations et leurs transcriptions en données numériques, afin de mener à terme le projet d’architecture

>>> mercide votre indulgence pour les difficultés

linguistiques des communicants

Bernadette Laurencinpour l’ENSA PB et l’IPRAUS

le 11 octobre 2007