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COMBATTANTS DE LA LIBERTÉ

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MARCEL CHERRIER ET MICHEL PIGENET

COMBATTANTS DE LA

LIBERTÉ

ÉDITIONS SOCIALES

146, rue du Faubourg-Poissonnière, Paris (10e) Service de vente, 24, rue Racine Paris (6')

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La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (alinéa 11" de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés pour tous pays.

@ 1976, Editions sociales, Paris.

. ISBN 2.209.05207.6/2804-7.76.3000

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PARTI DE LA LIBERTÉ

Le présent livre de Marcel Cherrier et de Michel Pigenet vient bien à son heure.

D'abord il comble un vide. L'histoire de la Résistance dans le Cher, avec le rôle éminent joué par les communistes et leur parti se devait d'être écrite. L'héroïsme des combattants de l'ombre, des francs-tireurs et partisans méritait qu'il soit exalté ; que leur lutte soit connue au-delà de l'anecdote; que l'on sache les tenants et les aboutissants d'un tel combat.

Avec la publication aujourd'hui de Combattants de la liberté, les jeunes générations connaîtront ce que fut la bataille de leurs pères, et le sacrifice de beaucoup.

Mais ce livre aura également l'immense mérite de témoigner combien est vraie cette définition du Parti communiste, comme parti de la liberté.

Comment douter après la lecture d'un tel ouvrage que la liberté ne soit pas le point fort des communistes ? qu'elle ne résume pas tout lé sens de leur combat d'hier, comme celui d'aujourd'hui, pour vivre libres ?

Le livre de Marcel Cherrier et de Michel Pigenet apporte une nou- velle pierre à l'histoire déjà si riche de la résistance victorieuse d'un peuple à la pire oppression.

Il représente, pour les communistes berrichons en particulier, une importante contribution pour leur participation aux luttes actuelles en faveur de l'édification d'un monde nouveau.

C'est pourquoi il mérite qu'on lui accorde une attention toute parti- culière pour en assurer la plus large diffusion. Le rôle joué par la Fédération communiste du Cher, et ses glorieux militants, tout au long des années les plus sombres ne peut en effet que renforcer le prestige mérité du parti de la classe ouvrière dans un département fier de ses vieilles traditions démocratiques et révolutionnaires.

Lire et faire lire Combattants de la liberté, c'est aider ceux qui ne sont pas encore communistes à le devenir. Ils seront mieux à même de comprendre qu'effectivement devenir communiste, c'est choisir la liberté et la lutte pour qu'elle triomphe.

JACQUES RIMBAULT.

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PRÉFACE

Avec mon camarade de parti, Michel Pigenet, nous nous sommes mis à l'ouvrage pour réaliser ce livre sur la lutte des communistes du Cher dans la Résistance.

TI est révélateur que cette histoire soit l'œuvre d'un acteur de cette époque et d'un jeune plein d'enthousiasme qui ne l'a pas vécue.

Bien que n'ayant pas participé à cette période puisque trop jeune, Michel Pigenet a fait preuve d'un esprit lucide remar- quable pour en dégager l'essentiel.

Ceux qui ont vécu les événements des années 1939 à 1946 liront avec intérêt notre ouvrage, et ceux qui étaient à l'époque trop jeunes ou n'étaient pas encore nés liront, étudieront, méditeront ces lignes sur le combat des communistes berri- chons pour la liberté, sur ces années cruciales pour le destin de l'humanité tout entière.

Certes, il faudrait le témoignage des centaines des nôtres fauchés par les pelotons d'exécution, tombés dans les combats ou anéantis dans les fours crématoires.

Le meilleur hommage que nous pouvions leur rendre, c'était de faire la preuve que seule en tant qu'organisation politique, notre Fédération clandestine communiste du Cher n'avait, à aucun moment, abandonné la lutte contre les fascistes hitlériens.

Pour ma part, j'ai toujours eu conscience de mes respon- sabilités. Plongé comme tout le parti dans l'illégalité dès 1939, je me suis retrouvé clandestin à mon retour des armées en août 1940.

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C'est du courage plein le cœur, avec tous mes camarades, que nous sommes entrés dans une lutte sans merci qui a duré quatre années pour bouter hors de notre territoire les fascistes allemands.

La Résistance représentait pour moi le prolongement de la lutte contre le fascisme que je menais avec mon parti, en particulier depuis l'arrivée d'Hitler au pouvoir en janvier 1933.

Après des efforts opiniâtres, notre parti avait fait triompher l'unité d'action entre les ouvriers communistes et socialistes dans la lutte contre les bandes fascistes qui avaient tenté un premier assaut le 6 février 1934 (nous reviendrons sur cette période précédant la guerre 39-40 qui paraîtra dans notre deuxième livre).

Dès avant la guerre, les hommes de la grande bourgeoisie, mécontents des lois sociales imposées par la lutte de la classe ouvrière en 1936, désorganisèrent la vie économique du pays et n'hésitèrent pas à proclamer : « Plutôt Hitler que le Front populaire. 2,

Toujours prêts à trahir par intérêt de classe, ceux que nous appelions les trusts sans patrie, n'ayant pu amener le fascisme de l'intérieur, avaient pratiqué une politique de tra- hison créant ainsi les conditions d'une occupation nazie venue de l'extérieur.

Tout était donc très clair pour moi comme pour mes cama- rades de combat : la lutte contre le fascisme et pour la liberté continuait dans la résistance à l'envahisseur et aux traîtres à son service.

Qu'on nous entende bien, les communistes n'ont jamais confondu le peuple allemand et les bourreaux nazis. Je suis intervenu en 1945, au nom du Comité départemental de Libération, auprès des autorités américaines, pour obtenir la libération du « Franciscain de Bourges », dont l'attitude antihitlérienne avait été confirmée par le témoignage des détenus du Bordiot, parmi lesquels notre camarade Léo Mérigot.

Les Berrichonnes et les Berrichons pourront, à la lecture de notre livre, juger sur pièce que les responsables com- munistes clandestins du Cher, malgré la répression féroce des

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nazis et des traîtres à leur service, sont parvenus à constituer la base solide de la Résistance à l'occupant.

La lutte armée étant alors le prolongement naturel et nécessaire des luttes politiques et revendicatives, c'est au sein du prolétariat berrichon que se développèrent les premiers groupes organisés de combat.

Cet ouvrage manquait dans notre patrimoine berrichon ; écrire n'est pas chose facile, mais le sujet est d'importance. Il décrit le rôle national et libérateur du Parti communiste français.

Il illustre de façon éclatante le sens et le but du combat des communistes : tout pour la liberté et l'indépendance nationale.

MARCEL CHERRIER

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AVANT-PROPOS

Où ? quand ? comment naît un projet d'étude historique ? Il serait délicat de le dire avec précision. Sans doute faut-il plus particulièrement aimer telle période ou tels types d'évé- nements. Cette condition nécessaire n'est pourtant pas suf- fisante. Il reste encore à ce que des sentiments, des hypo- thèses, des velléités épars dans notre esprit convergent brus- quement et poussent à faire le saut dans le labyrinthe du passé.

En ce qui nous concerne, le coup de pouce décisif vint d'une constatation et d'une rencontre.

La constatation : celle d'un vide étonnant et stimulant pour une période si riche de l'histoire berrichonne. « Vide... » entendons-nous bien. L'information foisonne, mais dispersée, éparpillée dans des livres, des articles, des archives. Au lecteur de juger si le présent ouvrage est suffisamment synthétique, notre ambition fut seulement d'aider à une plus grande clarté.

La rencontre, chaleureuse, avec un petit homme au sourire large et généreux : Marcel Cherrier. Sa passion, son dévoue- ment, sa patience ont fait le meilleur de notre travail com- mun. N'en déplaise à sa modestie, cela devait être dit.

Peu à peu, l'idée s'est précisée d'un travail plus ambitieux encore : l'histoire du mouvement ouvrier dans notre dépar- tement. Le dirigeant communiste, l'ex-ajusteur des Etablisse- ments militaires, et le jeune professeur de lycée sont vite tombés d'accord pour une histoire qui ne soit pas qu'anec- dotique, mais qui retrace, au travers du vécu personnel de tel

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ou tel militant, des péripéties d'une grève ou d'une bataille, les grandes lignes d'un mouvement ouvrier engagé tôt dans la lutte révolutionnaire.

La commodité a voulu que cet ouvrage vienne avant ceux qui normalement devraient le précéder ; que le lecteur ne se choque pas trop de cette incohérence apparente, la période qui s'étend de 1850 à 1939 est en préparation et ne saurait tarder à paraître.

Deux autres mises en garde s'imposent encore, le lecteur voudra bien nous en excuser. La première concerne l'objec- tivité. Nous prétendons à la partialité, pour nous l'histoire n'est pas une science morte, ses leçons sont au cœur des luttes présentes, plus encore lorsqu'il s'agit d'événements récents.

Notre « objectivité » n'exclut pas le jugement, non des hommes, mais des actes. Nous nous sommes efforcés de ne rien cacher que nous ayons appris, notre livre ne sera pas l'épopée triomphante et sans accrocs que nous laissons à d'autres le soin d'écrire. L'héroïsme et le courage ne sont pas forcément dans l'invincibilité... la légende, on les trouve plus sûrement dans un quotidien fait de doutes, d'erreurs, de tâtonnements.

La seconde touche à l'exhaustivité, nous ne dirons pas tout sur tout. D'abord parce que bien des sources nous sont inconnues ou fermées, ensuite parce que l'historien doit trier et choisir, ce n'est pas le plus simple. Les témoins de cette période sauront, nous l'espérons, ne pas nous en tenir rigueur et comprendre la ligne que nous nous sommes fixée.

Le Cher entre 1939 et 1946 subit des événements qui ne lui sont pas propres. Il n'empêche qu'en ces temps plus que troublés, le fait « local » prend soudain une dimension nouvelle. Les liaisons rendues très difficiles par la guerre et la clandestinité lui donnent un degré d'autonomie rare dans l'histoire d'un pays aux traditions centralisatrices. Le retour à la « normale >, après 1945, en fait a contrario la preuve.

Parmi les particularismes les plus marquants, il en est un qu'il faut dès maintenant signaler parce qu'il aide à com- prendre les débuts rapides de la Résistance, son activité,

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ses succès, mais aussi les heurts de l'après-guerre : l'influence et le rôle d'un Parti communiste solidement implanté dans les masses berrichonnes, et ce, depuis sa fondation. Mais ceci est une autre histoire, dont nous reparlerons...

- MICHEL PIGENET

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INTRODUCTION

Au centre de la France, le Cher ne semble guère se distin- guer des départements qui l'entourent. Pays de contact entre le Bassin parisien et le Massif central, la diversité des paysages passant des forêts solognotes aux « champagnes » berri- chonnes, la multiplicité des activités rendent délicate une description rapide.

La population, en baisse depuis le début du siècle, atteint à peine 290 000 habitants en 1936. Le Cher a subi, comme bien d'autres régions, les effets d'un exode rural d'autant plus important que Paris n'est pas loin. Bourges, Vierzon et Saint- Amand, avec respectivement 50 000, 25 000 et 9 000 habi- tants, dominent un réseau de petites villes et villages typique d'un pays encore rural.

En 1936, la moitié des actifs travaillent dans l'agriculture. Mais le terme « agriculture » recoupe des réalités bien dif- férentes : gros fermiers de la « champagne », propriétaires aristocrates de domaines forestiers solognots n'ont qu'un loin- tain rapport avec les petits vignerons du Sancerrois et les petits exploitants des bocages du sud du département. Ajou- tons encore un prolétariat agricole, dur au travail, vivant misérablement mais solidement organisé en syndicats de bûcherons, qui pèse de façon décisive lors des luttes poli- tiques jusque dans les villages les plus reculés.

Si les travailleurs des champs et des bois sont les plus nombreux, l'image d'un département rural s'avère cependant fausse.

Sans parler des nombreux ateliers ruraux hérités des siècles

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précédents, le Cher est aussi, en 1936, un département aux industries variées et importantes donnant du travail au tiers des actifs.

Vierzon joue un rôle déterminant par l'importance et la diversité de ses activités — métallurgie, céramique, verrerie, vêtements...

A Bourges, les Etablissements militaires — 4 000 travail- leurs — et l'usine aéronautique sont, à l'époque, au centre 'des activités industrielles d'une cité socialement diversifiée.

Les autres industries sont plus dispersées, prenant locale- ment un aspect de monoactivité : céramique à Foëcy et Mehun, métallurgie à Rosières, chaux et ciments dans le bassin de Beffes.

L'industrie du vêtement emploie une part non négligeable des travailleurs, mais ne domine dans aucun autre centre urbain.

La position centrale du département explique le rôle joué par les moyens de communication, qui traversent le Cher suivant deux axes essentiels, nord-sud (Paris-Toulouse) et est-ouest (Lyon-Nantes), et font de Vierzon une plaque tour- nante ferroviaire.

L'apparente diversité des activités économiques doit cepen- dant être sérieusement nuancée au regard des conditions techniques et financières de certaines industries — céramique, porcelaine, vêtements, alimentation, bois... — héritières des traditions du xixe siècle et par là sensibles aux moindres variations de la conjoncture.

Politiquement, la tache écarlate du Cher fait contraste avec les départements voisins plus portés vers le rose pâle. La tradition du vote « rouge » est ancienne, dans cette région où la gauche a pris très tôt une teinte vive. Aux élections de 1928, le Parti communiste a obtenu dans le Cher son meilleur score national. En 1936, le Front populaire triomphe avec 46,5 % des voix au deuxième tour, obtenant 3 sièges sur les 4 à pourvoir.

Dès la scission, le Parti communiste a hérité de la quasi- totalité de l'influence socialiste d'avant 1914, un socialisme marqué par la personnalité attachante de Vaillant, confus mais combatif.

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LE CHER

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Si Vierzon fait figure de « bastion » où les luttes sont dures mais l'organisation souvent déficiente, le « Cher rouge » englobe aussi la classe ouvrière disciplinée des Etablissements militaires et le prolétariat misérable mais actif des forêts. La S.F.I.O. longtemps anémique s'est reconstituée lentement et a réussi, en 1936, quelques bons résultats parmi les vigne- rons du Sancerrois, la petite paysannerie et les artisans du sud du département.

La droite, sous des étiquettes diverses, obtient de bons résultats en Sologne — où les châtelains par gardes-chasses et régisseurs interposés maintiennent leur influence — parmi les gros exploitants de la Champagne berrichonne et les classes moyennes berruyères.

Un syndicalisme actif, puissant, solidement implanté jusque dans les plus lointains villages de bûcherons, achève de donner une image sommaire mais suggestive de l'environnement poli- tique et social.

En 1939, ici comme ailleurs, l'enthousiasme du Front popu- laire a fait place à pas mal d'amertume et de désillusions. Néanmoins, les travailleurs ne baissent pas les bras et c'est vigoureusement qu'ils défendent pied à pied leurs conquêtes. Contre les décrets-lois remettant en cause « les 40 heures », 10 000 personnes manifestent, à Bourges, le 30 novembre 1938. A Vierzon, Mehun, Saint-Amand, Saint-Florent, Bef- fes..., grèves et manifestations connaissent une certaine am- pleur.

Le 5 février 1939, la liste du Bloc ouvrier et paysan présentée à Lunery l'emporte sur celle patronnée par la direction des Usines de Rosières, experte en répression anti- syndicale.

Au début de l'été 1939, une élection cantonale partielle, à Vailly, voit le Parti communiste passer de 136 à 333 voix.

A la même époque, les organisations de gauche ont entre- pris de célébrer dignement le 1508 anniversaire de la Révo- lution. Ces manifestations obtiennent un vif succès à Saint- Florent, Vierzon et Beffes où devant des milliers de parti- cipants les orateurs établissent un parallèle — que l'avenir va confirmer — entre la trahison des classes dirigeantes de l'Ancien Régime et le défaitisme des « 200 familles », sou-

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LE CHER

CARTE ADMINISTRATIVE

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cieuses aujourd'hui comme hier de leurs seuls privilèges. Les derniers échos de ces fêtes populaires vont bientôt

se perdre dans l'avalanche de nouvelles chaque jour plus angoissantes. Les exigences de l'Allemagne nazie se font plus précises, après l'Autriche, la Tchécoslovaquie, c'est la Pologne qui est maintenant visée.

Les diplomates occidentaux, par antisoviétisme, laissent traîner les négociations avec l'U.R.S.S. La très réactionnaire c Pologne des colonels » rejette tout accord précis, préférant plutôt « perdre sa liberté avec les Allemands que son âme avec les Russes ». La désastreuse politique de Munich se poursuit...

En France même, les conquêtes du Front populaire sont remises en cause. Cédant une fois de plus aux pressions de la bourgeoisie, le Parti socialiste repousse le Front unique pro- posé par le Parti communiste et déclenche une campagne anticommuniste où s'illustre entre autres Lazurick1, député S.F.I.O. du Cher.

Dès lors, sont posés les barreaux d'une échelle qui conduit vers l'abîme...

1. Avocat socialiste, il deviendra, après la guerre, directeur du journal L'Aurore...

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SIGLES ET ABRÉVIATIONS UTILISÉS

A.S. : Armée secrète ; B.O.A. : Bureau des opérations aériennes ; C.D.L. : Comité départemental de Libération ; C.D.L.L. : Ceux de la Libération : mouvement de Résistance

de la zone nord lié au mouvement Vengeance ; C.F.L.N. : Comité français de Libération nationale : nom

du gouvernement dirigé par le général de Gaulle et créé en juin 1943 à Alger ;

C.L.L. : Comités locaux de Libération ; C.O.M.A.C. : Comité d'action militaire du C.N.R. ; C.N.R. : Conseil national de la Résistance regroupant les

représentants de la Résistance et des partis politiques (fondé par J. Moulin) ;

D.M.D. : Délégué militaire départemental ; D.M.R. : Délégué militaire régional, chargé des liaisons entre

les chefs F.F.I. et Londres ou Alger ; F.F.I. : Forces françaises de l'intérieur qui regroupaient en

mars 1944 : l'A.S., les F.T.P. et l'O.R.A. ; F.F.L. : Forces françaises libres ; F.N. : Front national ; F.T.P.F. : Francs-Tireurs et Partisans français ; F.U.J.P. : Forces unies de la jeunesse patriotique, regroupant

tous les mouvements de jeunes engagés dans la Résis- tance ;

Gestapo : Geheim Staatspolizei, police secrète de l'Etat nazi ;

G.C.R. : Garde civique républicaine ;

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G.M.R. : Groupes mobiles de réserve, police du maintien de l'ordre de Vichy ;

Kommandantur : Administration militaire d'occupation ; Feld-Kommandantur : niveau départemental ; Kreis-Kommandantur et Ortskommandantur : niveau local ;

M.L.N. : Mouvement de Libération national, regroupant les M.U.R. et diverses organisations de zone nord ;

M.O.I. : Main-d'œuvre immigrée ; M.P. : Milices patriotiques ; M.U.R. : Mouvements unis de résistance (regroupant en mars

1943, en zone sud : Combat, Franc-tireur et Libération) ; O.C.M. : Organisation civile et militaire (mouvement de

Résistance créé en zone nord) ; O.R.A. : Organisation de résistance de l'Armée ; P.P.F. : Parti populaire français de Doriot ; R.N.P. : Rassemblement national populaire de Déat ; S.D. : Sichereitsdienst (service de sécurité du Parti nazi, à

la fin de l'occupation il contrôlera toutes les polices alle- mandes) ;

S.O.E. : Secret Operation Executive (service anglais chargé d'entrer en contact avec la Résistance) ;

S.O.L. : Service d'ordre légionnaire ; S.T.O. : Service du travail obligatoire.

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OUZOULIAS Albert : Les bataillons de la jeunesse, Editions sociales, 1970 (paragraphes se rapportant à Roland Cham- penier).

PENNETIER A.-M. et M.-M. : Influence et implantation de la fédération communiste du Cher 1921-1936, D.E.S., 1970.

PONTOIZEAU : Dora la Mort, 1947.

RAFFESTHAIN A. : Le grand clou. Historique du Maquis de Souesmes, dactylographié.

RÉMY : La ligne de démarcation, Librairie académique Perrin, 1969, tomes xv et xx.

RIBAULT Jean-Yves : « De l'insurrection à la légalité : le rôle du C.D.L. », Bulletin d'information du Cher, n° 112 du 15 octobre 1974.

RIBAULT Jean-Yves : « Bibliographie commentée », Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, n° 32, mars 1973.

SADRIN : Représailles allemandes et miliciennes, dactylo- graphié, 1956.

SCHNEIDER (colonel) : Le sens de leur combat, 1974 (para- graphes sur la reddition de la colonne Elster).

TOLEDANO Marc : Le franciscain de Bourges, 1967. VIEUX M. : Statistiques de la déportation, 1970 et 1973.

A ces ouvrages s'ajoutent les collections suivantes de jour- naux :

L'Assaut, hebdomadaire de la fédération S.F.I.O. du Cher. Le Berry républicain. La Dépêche du Berry 1. L'Emancipateur, hebdomadaire de la fédération communiste

du Cher.

1. MM. Chaton et Laloue ont aimablement accepté de nous aider dans le long travail de dépouillement des numéros de La Dépêche du Berry allant d'août 1939 à août 1944.

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En avant, organe des F.T.P. du Cher.

Le Patriote berrichon, organe du Front national. Le Travailleur Syndiqué, organe de l 'U.D.-C.G.T. La Voix de la Résistance Berrichonne, journal des combat-

tants F.F.I.

Enfin, la proximité relative des événements nous a permis de rencontrer et discuter longuement avec divers acteurs et témoins de cette période.

Qu'il nous soit permis de leur exprimer une nouvelle fois notre gratitude pour la patience, le dévouement, l'ouverture d'esprit dont ils ont fait preuve.

Nous pensons plus particulièrement à Mmes Belleray, Cham- penier, Girault, Perrière et MM. Andros, Aubouet, Diaz, Ferdonnet, Laloue, Laurent, Parent, Paulet et Richard. Sans leurs témoignages, les archives qu'ils ont accepté de nous confier, ce livre ne serait pas ce qu'il est.