cohesion sociale et instances d'integration

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COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

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Page 1: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

COHESION SOCIALEET

INSTANCES D'INTEGRATION

Page 2: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Qu’est-ce qui créée le lien social dans une société ?Y a-t-il une crise du lien social ?

Assiste-t-on à un développement de l’exclusion ?

Le développement de l’individualisme signifie-t-il le recul du lien social ?

Quelles sont les caractéristiques et les origines de l’exclusion ?Quelles sont les nouvelles formes du lien social ?

Page 3: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

« Le lien social, c’est ce qui fonde la coappartenance des individus à un même espace social, de qui fait qu’ils sont tous membres d’une même société, donc que tout à la fois ils acquiescent à l’ensemble des règles qui régissent celle-là et qu’ils agissent perpétuellement – et telle est la fonction du citoyen – pour adapter ce lien, conformément au type de société qu’ils voudraient ».

Dominique MEDA, Le déclin du travail ?, Sciences Humaines, HS n°13, Mai-Juin 1996

Page 4: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Comment des hommes très différents peuvent-ils vivre

ensemble ?

Page 5: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Cette question résonne dans l'actualité

Émeutes urbaines 2005

Préoccupations liées à

la délinquance

exclus

ion

Page 6: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

- première partie : liens entre socialisation, intégration et lien social

- deuxième partie : rôle de certaines instances d’intégration, ainsi que les difficultés auxquelles elles doivent faire face

- troisième partie : processus d’exclusion.

Page 7: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

I) La société repose sur l'existence de liens sociaux complexes

A) Les individus sont intégrés dans des ensembles plus ou moins vastes

Page 8: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Le lien social peut être compris comme ce qui rattache les individus et les groupes les uns aux autres.

Ce lien peut être :

- direct, basé sur l’interconnaissance (lien conjugal, familial, relations amicales, relations de voisinage),

- indirect, tissé par la médiation d’institutions complexes (monde professionnel, associations, syndicats, partis politiques).

Page 9: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Lien social

Lien marchand Lien non marchand Lien politique

Page 10: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Liens sociaux

HorizontauxVerticaux

Ils unissent l'individu à des groupes sociaux d'appartenance (liens familiaux, amicaux, professionnels, religieux)

Ils unissent l'individu à la société (élections, participation à la vie associative, protection sociale)

Page 11: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

intégration sociale : état ou processus d’insertion d’individus ou de groupes dans un même ensemble acquérant ainsi un minimum de cohésion.

Page 12: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

intégration sociale

Intégration de l'individu au groupe

Intégration d'un groupe dans un ensemble plus large

Famille, groupe sportif Travailleurs salariés dans l'entrepriseClasse ouvrière dans la collectivité nationale

Page 13: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

intégration sociale : état ou processus d’insertion d’individus ou de groupes dans un même ensemble acquérant ainsi un minimum de cohésion.

cohésion sociale : ce qui cimente et assure l’unité minimale d’un ensemble social. C’est ce qui permet aux membres d’une société de coexister et de vivre ensemble.

Doc 1 p 276 questions 2,3 et 4 + recopier le schéma

Page 14: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Qu’est-ce que la socialisation ?

A quel moment de la vie a-t-elle lieu ?

Quelles sont les instances de socialisation ?

B) L'importance de la socialisation

Page 15: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

La socialisation est l’ensemble des mécanismes par lesquels les individus font l’apprentissage des rapports sociaux entre les hommes et assimilent les normes, les valeurs et les croyances d’une collectivité.

1) Socialisation primaire et secondaire

Page 16: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Les normes sociales sont des règles et usages socialement prescrits caractérisant les pratiques d’une collectivité ou d’un groupe particulier

règles de politesse par exemple

Page 17: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Les valeurs sont des choses ou des manières d’être considérées comme estimables et désirables, ce sont des idéaux plus ou moins formalisés, orientant les actions et les comportements d’une société ou d’un groupe social

valorisation de l’effort, égalité

Page 18: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Doc 5 p 279 questions 2 à 4

On distingue la socialisation primaire qui concerne l’enfant (apprentissage du langage par exemple) et les socialisations secondaires qui sont des processus d’apprentissage et d’adaptation des individus tout au long de leur vie (apprentissage de la manière de se comporter au sein de l'entreprise).

Page 19: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Le rôle social renvoie à ce qui est attendu par la société de la part de l'individu

Le statut social renvoie quant-à lui à ce que l'individu peut attendre de la société compte tenir de la place qu'il y occupe

Page 20: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

2) Le rôle du contrôle social

Page 21: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Le contrôle social est l’ensemble des moyens dont dispose une société pour amener ses membres à adopter des conduites conformes aux règles prescrites, aux modèles établis, pour assurer le maintien de la cohésion sociale

Lorsque les normes sociales se relâchent ou deviennent inexistantes, on parle d’anomie

Page 22: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Exercice de synthèse :

vrai / faux

Page 23: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Le concept de société repose sur l’existence de liens sociaux entre individus

VRAI

Page 24: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Ces liens sociaux ne sont qu’économiques

FAUX

Page 25: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Les individus sont intégrés à la société et ne peuvent l’être aussi à des groupes sociaux particuliers

FAUX

Page 26: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

La socialisation (primaire et secondaire) est indispensable à cette intégration

VRAI

Page 27: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

La socialisation empêche les individus d’assumer des rôles sociaux

FAUX

Page 28: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

L’intégration maintient la cohésion sociale par un partage des valeurs et de normes communes

VRAI

Page 29: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

II) Les instances d'intégration, à l'origine du lien social, sont-elles en crise ?

A) Le travail, lieu central d'intégration et de

solidarité

Page 30: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

1) Le travail intègre l'individu dans la société

Page 31: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Le travail salarié est ainsi devenu la source essentielle de revenus. Dans des sociétés où la place des activités marchandes s'est considérablement étendue, ces revenus assurent à celui qui les perçoit une autonomie sur le plan économique. Cette autonomie dépend du niveau de ces revenus, lequel façonne en partie les modes de vie, en donnant ou non accès à certains biens et services.Avec le développement de la société salariale, les revenus du travail ne se limitent plus au seul salaire net. Petit à petit (notamment après la Seconde Guerre mondiale en France), la protection sociale qui lui est associée est étendue: remboursement des dépenses maladie, retraite et indemnisation chômage notamment. En outre, le rapport salarial inclut une part d'avenir: même dans un contexte de précarité croissante de l'emploi, tout salarié espère, sinon faire une carrière, au moins améliorer sa condition.Outre un revenu, le travail est un des éléments qui déterminent la position des individus dans la société, à travers, par exemple, les responsabilités exercées, le type de métier, le lieu de l'activité. Cette position se construit au fil du temps: le travail joue un rôle d'intégration sociale, avec notamment l'apprentissage des normes de la vie en société et la construction d'un capital de relations sociales, par exemple.

Louis Maurin, pourquoi travaille-t-on, alter éco n°44-2000

Page 32: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Le travail salarié est ainsi devenu la source essentielle de revenus. Dans des sociétés où la place des activités marchandes s'est considérablement étendue, ces revenus assurent à celui qui les perçoit une autonomie sur le plan économique. Cette autonomie dépend du niveau de ces revenus, lequel façonne en partie les modes de vie, en donnant ou non accès à certains biens et services.Avec le développement de la société salariale, les revenus du travail ne se limitent plus au seul salaire net. Petit à petit (notamment après la Seconde Guerre mondiale en France), la protection sociale qui lui est associée est étendue: remboursement des dépenses maladie, retraite et indemnisation chômage notamment. En outre, le rapport salarial inclut une part d'avenir: même dans un contexte de précarité croissante de l'emploi, tout salarié espère, sinon faire une carrière, au moins améliorer sa condition.Outre un revenu, le travail est un des éléments qui déterminent la position des individus dans la société, à travers, par exemple, les responsabilités exercées, le type de métier, le lieu de l'activité. Cette position se construit au fil du temps: le travail joue un rôle d'intégration sociale, avec notamment l'apprentissage des normes de la vie en société et la construction d'un capital de relations sociales, par exemple.

Louis Maurin, pourquoi travaille-t-on, alter éco n°44-2000

Page 33: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Le travail salarié est ainsi devenu la source essentielle de revenus. Dans des sociétés où la place des activités marchandes s'est considérablement étendue, ces revenus assurent à celui qui les perçoit une autonomie sur le plan économique. Cette autonomie dépend du niveau de ces revenus, lequel façonne en partie les modes de vie, en donnant ou non accès à certains biens et services.Avec le développement de la société salariale, les revenus du travail ne se limitent plus au seul salaire net. Petit à petit (notamment après la Seconde Guerre mondiale en France), la protection sociale qui lui est associée est étendue: remboursement des dépenses maladie, retraite et indemnisation chômage notamment. En outre, le rapport salarial inclut une part d'avenir: même dans un contexte de précarité croissante de l'emploi, tout salarié espère, sinon faire une carrière, au moins améliorer sa condition.Outre un revenu, le travail est un des éléments qui déterminent la position des individus dans la société, à travers, par exemple, les responsabilités exercées, le type de métier, le lieu de l'activité. Cette position se construit au fil du temps: le travail joue un rôle d'intégration sociale, avec notamment l'apprentissage des normes de la vie en société et la construction d'un capital de relations sociales, par exemple.

Louis Maurin, pourquoi travaille-t-on, alter éco n°44-2000

Page 34: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

2) La remise en cause de l'intégration par le travail

- chômage, précarité

Taux de chômage 2009 => 9,1%

Robert CASTEL => précariat

Cf chapitre 4 (emploi et chômage)

- valeur travail perd de sa centralité

Dominique MEDA => « fin de la civilisation du travail »

Page 35: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

B) La famille, vecteur de solidarité ?

Page 36: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Le rôle intégrateur traditionnel de la famille

La disparition du rôle intégrateur traditionnel de la famille

La transformation du rôle intégrateur de la famille

Compléter le tableau à l'aide du dossier documentaire

Page 37: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

C. Attias-Donfut« les solidarités entre générations », Données sociales 1996

Page 38: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

C) Citoyenneté et cohésion sociale

Page 39: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

1) Le sentiment d'appartenance à la Nation

La pratique de la citoyenneté engendre des comportements à visée collective

2) Le partage des ressources

Impôts et cotisations sociales

3) Les transformations de la citoyenneté

Abstention, bénévolat, vie associative

4) Le risque de dérive communautaire

Particularités marquant une autonomie envers la société

Page 40: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION
Page 41: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

D) L'école intègre-t-elle ?

Page 42: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

1) La transmission de valeurs communes

● Véhicule des valeurs● Démocratisation scolaire● Acculturation des enfants d'immigrés● Développement d'un esprit critique nécessaire

à la participation éclairée à la vie politique

Page 43: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

2) Inégalités scolaires et vie active

● Chances de réussites liées au milieu social

cf chapitre 7 (idéal démocratique et inégalités)● Impact de la réussite scolaire sur l'insertion

professionnelle

Page 44: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

III) La complexité des relations entre intégration et exclusionA) De la solidarité mécanique à la solidarité organique : le passage de la communauté à la société

Page 45: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

La solidarité mécanique est une solidarité par similitude, caractéristique des sociétés traditionnelles. La division du travail y est faible, la conscience collective est élevée.La solidarité organique est une solidarité par différenciation, caractéristique des sociétés modernes. La division du travail y est forte, le poids de la conscience collective est relativement faible.

Page 46: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION
Page 47: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION
Page 48: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Sociétés traditionnelles⇨⇨⇨⇨ solidarité mécanique

Sociétés modernes⇨⇨⇨⇨ solidarité organique

Page 49: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

L’ exclusion est la perte ou défaut d’intégration, mise à l’écart et marginalisation d’individus ou de catégories sociales

B) L'exclusion a un caractère multiforme

Page 50: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

pauvreté : situation d’individus, de groupes, démunis de ressources jugées essentielles et se trouvant dans une grande précarité

1) La dimension économique de l'exclusion

Page 51: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Mesure monétaire relative

Mesure administrative

Mesure subjective

Mesure par les conditions de vie

Mesure monétaire absolue

●3,4 millions d’allocataires de minima sociaux fin 2004

●Demander aux ménages s’ils se considèrent eux-mêmes comme pauvres

●Cumuler 8 des 27 difficultés établies par l’INSEE (mal logement, retards de paiement, restrictions de consommation)

●Personnes vivant avec moins de 50% du salaire médian (France), soit 640€ pour un célibataire et 1355€ pour un couple et ses 2 enfants de moins de 14 ans en 2003

●Capacité monétaire à satisfaire des besoins reconnus comme basiques par les pouvoirs publics (USA)

Page 52: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION
Page 53: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

2) La dimension sociale de l'exclusion

Robert CASTELLa désaffilisation

Serge PAUGAMLa disqualification sociale

Page 54: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

3) La dimension politique de l'exclusion

L'individu n'a plus les moyens ou ne se sent plus les moyens de participer aux décisions politiques

Page 55: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

C) La tension entre lien social et autonomie de l'individu

1) La montée de l'individualisme peut rendre plus difficile la cohésion sociale

individualisme

anomie DURKHEIM

Page 56: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

2) Déviance et lien social

Merton => résultats d'une tension entre le but et les moyens de l'atteindre

Moyens institutionnelsacceptation rejet

Biens culturels

acceptation conformisme innovation

rejet ritualisme évasion

Page 57: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

Becker => construction sociale (transgression + étiquetage)

Obéissance à la norme

Transgression de la norme

Individu perçu comme déviant

Accusé à tord Pleinement déviant

Individu non perçu comme

déviantconforme Secrètement

déviant

Page 58: COHESION SOCIALE ET INSTANCES D'INTEGRATION

3) L'apparition de nouveaux réseaux de solidarité

● Choix des relations● Membres d'associations● Bénévoles● Contact par les nouvelles technologies