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CNP - Maya Champs cliniques : normalité et pathologie Cours de Madame Legros 8 octobre 2009 - CM1 Qd on parle de la psyché, au départ c’est plutôt le concept d’esprit => évoqué par les 1 ers philosophes. Ce concept : entité distincte du corps ou corps et esprit = un tout ? 2 approches : - moniste : 1 seule entité - dualiste : 2 entités distinctes Corps : étymo. grecque « soma » = entité concrète. Le corps ne peut néanmoins pas être vécu indépendamment de la cs qu’en a le sujet et possède dc également une connaissance subjective ou empirique. Certains symptômes (angoisse, dépersonnalisation,…) rendent cpte d’un vécu du corps particulier. Psyché : concept bcp + fuyant. Dissociation au fil du tps des grandes fonctions cérébrales (fonctionnemt mental, cognitif) de ce qui a trait au fonctionnement intime, personnel. Il est difficile de dissocier la psyché du soma puisque l’expérience subjective du nouveau-né va partir de ce qu’il va vivre au niveau de son corps (sensations physiques, ressenti corporel) pour avoir accès à une cs de lui-même. L’ébauche de la pensée chez le bébé, l’enfant, va naître de cette expérience corporelle, de ce qui sera vécu ds le corps. La psyché se constitue ainsi à partir des processus biologiques. On peut dc dire que l’homme, l’être humain, a un corps mais également qu’il est un corps. « L’expérience que nous avons de nous-mêmes oscille tjs en équilibre entre être un corps et avoir un corps et cet équilibre doit être continuellement maintenu.» Ce corps est aussi soumis à une représentation que l’on a de son propre corps, au-delà du fait d’en prendre conscience. C’est également au travers du regard de l’autre, et pr l’enfant de la relation à la mère, que ce corps pourra être représenté, éprouvé. Il n’y a pas de corps sans le corps de l’autre. C’est ds la façon dont l’autre donnera existence à son corps que ce corps pourra être vécu. 1

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CNP - Maya

Champs cliniques : normalité et pathologie

Cours de Madame Legros

8 octobre 2009 - CM1

Qd on parle de la psyché, au départ c’est plutôt le concept d’esprit => évoqué par les 1ers

philosophes. Ce concept : entité distincte du corps ou corps et esprit = un tout ?

2 approches :- moniste : 1 seule entité- dualiste : 2 entités distinctes

Corps : étymo. grecque « soma » = entité concrète.

Le corps ne peut néanmoins pas être vécu indépendamment de la cs qu’en a le sujet et possède dc également une connaissance subjective ou empirique. Certains symptômes (angoisse, dépersonnalisation,…) rendent cpte d’un vécu du corps particulier.

Psyché : concept bcp + fuyant. Dissociation au fil du tps des grandes fonctions cérébrales (fonctionnemt mental, cognitif) de ce qui a trait au fonctionnement intime, personnel.

Il est difficile de dissocier la psyché du soma puisque l’expérience subjective du nouveau-né va partir de ce qu’il va vivre au niveau de son corps (sensations physiques, ressenti corporel) pour avoir accès à une cs de lui-même.L’ébauche de la pensée chez le bébé, l’enfant, va naître de cette expérience corporelle, de ce qui sera vécu ds le corps.La psyché se constitue ainsi à partir des processus biologiques.

On peut dc dire que l’homme, l’être humain, a un corps mais également qu’il est un corps.« L’expérience que nous avons de nous-mêmes oscille tjs en équilibre entre être un corps et avoir un corps et cet équilibre doit être continuellement maintenu.»

Ce corps est aussi soumis à une représentation que l’on a de son propre corps, au-delà du fait d’en prendre conscience. C’est également au travers du regard de l’autre, et pr l’enfant de la relation à la mère, que ce corps pourra être représenté, éprouvé. Il n’y a pas de corps sans le corps de l’autre. C’est ds la façon dont l’autre donnera existence à son corps que ce corps pourra être vécu.

Question de la frontière, des limites de son corpscf. : Le moi peau, D. ANZIEU, 1974. Il y évoque le concept de moi psychique comme étant d’abord le moi corporel, qui ensuite avec sa frontière peau permet l’ébauche du psychisme.

La cs fait partie de la psyché ms la psyché ne se réduit pas à cette cs. La psyché est ce qui anime, habite le corps. Certains auteurs la qualifient de force vitale du corps.

La pulsion vient du corps et vient constituer, avec la prise de conscience de son corps, les représentants psychiques => notion de dynamique ds le fonctionnement psychique. Il n’existe pas de perception sans psyché.

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Qu’est-ce-que la santé ? La maladie ?

Santé : (OMS) Idée d’un bien-être physique, mental, psychique, moral et spirituel.=> notion qui touche qque peu à l’idéal.

Ainsi, la maladie atteint forcément ces 2 niveaux, à des intensités diverses, physique et psychique. Si l’on veut avoir accès à une santé, il est nécessaire que ts les aspects cités soient comblés.

=> La vraie santé tiendrait de l’équilibre entre la représentation que ns avons de ns en tant que corps et esprit (au sens de la psyché).

La santé, si elle lie corps et psyché, n’empêche néanmoins pas l’étude de ces 2 domaines de manières radicalement différentes.

=> Le gd domaine de la psychosomatique va permettre d’étudier les liens qui existent chez tt être humain entre psyché et soma, ds tte la complexité des liens qui peuvent exister chez l’être humain.Ce modèle psychosomatique induit forcément une vision multidimensionnelle de l’être humain, car de nature complexe.La psyché et le soma sont conçus, ici, comme 2 aspects différents d’un organisme unique. Ainsi, lorsqu'on parlera de psychosomatique on cherchera tjs à comprendre ds quel équilibre se situe le sujet entre psyché et soma.

Psychosomatique : terme apparu dans la 2nde moitié du XIXè, dû à HEINROTH, psychiatre allemand (1773-1843), issu du courant romantique médical allemand.

Il utilise ce terme pour la 1ère fois en un seul mot et utilisera un peu plus tard le terme de somatopsychique.

Ds ce courant romantique médical, on parlait des passions de l’âme pouvant influencer le développement de certaines maladies. Certaines passions pouvaient provoquer ou induire des pathologies comme la tuberculose, le cancer et que d’autre part le déroulement de ces pathologies psychosomatiques pouvait être influencé par de nouvelles passions.

Aujourd’hui, on utilise ce terme de psychosomatique (en 1 ou 2 mots) comme substantif ou adjectif. => Banalisation de cette expression, si bien qu’il s’agit d’être vigilant sur la façon dont on emploie ce mot.

2 types de conceptions vont naître au sein de ce domaine :

·Moniste : concevoir les processus psychiques et somatiques au sein d’une seule substance. On trouve 2 courants ds cette conception :

- idéaliste : (HEGEL) idée que le concept d’âme renvoie à une seule et même réalité.

- matérialiste : (HOBBES) idée qu’il n’existe qu’une seule réalité, mais une réalité qui est matérielle, rationnelle.

·Dualiste : 2 principes distincts, psychique et somatique, qui vont venir s’influencer l’un et l’autre.

Lorsqu'on pose ces 2 gds courants, il reste difficile de s’inscrire ds l’un ou ds l’autre car la réalité

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clinique se situe entre les 2. L’être humain est un tout dont les 2 éléments s’influencent. Ainsi, ces 2 dimensions s’annulent de nos jours. Elles restent cependant pertinentes d’un point de vue global et non prises séparément.

La psychosomatique s’est inscrite initialement comme discipline médicale, branche de la psychiatrie (travaux des 30’s, cf. DUNBAR & ALEXANDER). Elle est restée très imbriquée ds le domaine médical aux USA principalement. En Europe, elle a plutôt été développée sur la base de références psychanalytiques.Ainsi, l’œuvre de FREUD y reste la référence majeure avec ses gdes découvertes en matière d’inconscient, ses éléments métapsychologiques (pt de vue topique, économique et dynamique). En effet, c’est la notion d’énergétique et d’affect qui est au centre de la compréhension du fonctionnement du sujet.La psychosomatique étudiera donc ici les interactions entre sphères psychique et somatique. Il s’agira de considérer l’individu ds son ensemble, de comprendre ses troubles de manière individuelle et particulière.

Néanmoins, même si la psychosomatique prend comme référentiel le matériel psychanalytique, leur méthode, leur approche du patient sont différentes.En psychosomatique, on s’attache à saisir le lien, l’influence qu’ont les facteurs psychiques ds la constitution, l’émergence, le maintien ou la guérison des désordres somatiques.

Historique référentiel de la psychosomatique :

·Ds l’Antiquité c’est Hippocrate (460-370 avt JC), médecin grec, qui a réussi pr la 1ère fois à inscrire la conception de l’être humain et de la maladie en-dehors des conceptions religieuses et mythologiques.

La maladie était avant en lien avec qqch de surnaturel, que l’homme subissait. Hippocrate a voulu inscrire l’homme au cœur de son approche => l’homme n’avait pas de maladie mais était malade. Il tenait autant compte des symptômes, de manière rationnelle et scientifique, que de son vécu, de son environnement. Était attentif à tt ce qui composait la vie d’un patient. D’où le « Serment d’Hippocrate » qui avait trait au respect du malade en tant qu’être humain. On s’inscrivait, ici, ds une approche de type moniste, corps et esprit du sujet étaient approchés de manière globale et indissociable.

·C’est DESCARTES, ds l’évolution de la pensée médicale au 17ème, qui a fait apparaître la notion de dualité : « Je pense dc je suis. » Il a dissocié ce qui avait trait au physiologique, à l’organique, qui évolue pr son propre compte, de ce qui avait trait à la pensée.

·HARVEY, au 17ème siècle, entre autres, a constaté que les émotions influençaient le fonctionnement des organes (pompe cardiaque influencée par la peur,…, par ex.).

·Au 19ème siècle, Claude BERNARD met à jour la constance du milieu intérieur : l’organisme se régule de lui-même pr obtenir, ds le meilleur des cas, un équilibre, équilibre interne biologique autorégulé par le corps.

=> FREUD a suggéré la même chose au niveau du psychisme.

·C’est au travers des travaux de CHARCOT que va s’imposer l’importance, au 19ème, du

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fonctionnement psychique et également son influence ds la constitution de symptômes corporels. => Constatation des effets de l’hypnose : certains symptômes cédaient sous cet état d’hypnose. Symptômes pourtant d’aspect neurologique mais qui n’étaient pas dysfonctionnels, pas organiques.

·FREUD a voulu étudier plus avant ce qui se passait chez ces patients. C’est dc là qu’il a compris l’existence d’une instance psychique, d’un élément psychique, qui venait perturber les fonctions organiques.

C’est à ce moment que le tableau de l’hystérie a été décrit. Tableau clinique qui n’a rien à voir avec une pathologie organique, mais qui se présente pourtant comme telle.

FREUD découvre que ce qui ce passe chez ces sujets c’est qu’un traumatisme qui a été vécu vient prendre une expression somatique, corporelle, pr exprimer un conflit psychique entre l’inconscient et le conscient, entre un désir et la réalité.

Ce sont les hystériques qui vont permettre à FREUD de poser son 1er modèle de compréhension du fonctionnement psychique. Ce schéma est virtuel puisque les instances psychiques ne peuvent se caler sur une réalité matérielle.

Il dégagera dc ds le schéma de la 1ère topique l’existence de 3 instances :

- le conscient : il a pr but de répondre aux impératifs de la réalité, de garantir la satisfaction pulsionnelle, sans déstabiliser l’individu vis-à-vis de la réalité. Il doit pouvoir gérer les poussées qu’exerce l’inconscient pr garantir la stabilité psychique de l’individu.

- le préconscient : a un rôle majeur ds les modèles concernant la psychosomatique. C’est une instance intermédiaire entre conscient et inconscient, qui tente de filtrer et effectue une liaison entre le langage de l’inconscient, qui s’exprime sous la forme de pulsions brutes, et celui du conscient.

En psychosomatique, le préconscient est considéré comme la plaque tournante des représentations. Il pourra ou non transmettre, selon sa qualité, les messages provenus de l’inconscient vers le conscient : rôle de décodeur.

Il est délimité par 2 censures : une entre l’inconscient et lui et une autre entre le conscient et lui.

Lorsqu’il fonctionne bien, l’évocation d’affects, de situations sera facilitée et enrichie d’apports de l’inconscient (fantasmes, rêves, représentations). A l’inverse, lorsqu’il est défaillant, le risque est d’avoir un discours pauvre, plat, désincarné, c’est-à-dire que peu d’affects transparaîtront => impression qu’il existe une barrière entre le conscient et l’inconscient.

- l’inconscient : réceptacle des pulsions, de ce qui a été refoulé. Il se manifeste aussi sous la forme d’une énergie libre, qui n’appartient pas aux lois de la logique. Il exerce une force qui attire à lui des souvenirs, représentations, force également qui exerce une certaine poussée pr se manifester vers le conscient.

Chaque instance possèdera un mode de fonctionnement qui lui est propre et il existe ds ce système psychique un jeu de forces : contexte dynamique.

D’un point de vue métapsychologique, les topiques de FREUD sont des instances liées entre

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elles par des procédés dynamiques.

D’un point de vue économique, il s’agit ds ce système psychique de maintenir au plus bas le taux des excitations.

Ce système psychique doit s’autoréguler. Lorsqu’il existe un processus dynamique intense, il s’agit de pouvoir réussir à garder la tension au minimum.Ainsi, par ex., la fonction du rêve est de réguler le fonctionnement psychique de manière économique, en ne perturbant pas le fonctionnement, l’équilibre diurne.De la même manière, le symptôme sera une façon de réaliser un compromis entre les exigences pulsionnelles et leur réalité ds un but économique. Le traumatisme en amont du symptôme se trouve dc projeté ds la sphère corporelle, la représentation perturbante au sein du psychisme est projetée ds le corps, d’où souvent des symptômes symboliques ds l’hystérie.

Qlque peu avant la pose de ces topiques, en 1895, FREUD écrit un texte énonçant sa 1ère

classification psychopathologique, s’intitulant : Qu’il est justifié de distinguer un syndrome de la neurasthénie sous le nom de névrose d’angoisse in Névroses, psychoses et perversions.

Il y différenciera la névrose hystérique de la névrose actuelle :

- névrose hystérique : conflit entre conscient et inconscient qui ne peut se résoudre ni s’élaborer de manière psychique et cherche dc à trouver une issue sous forme de satisfaction substitutive ds le corps.

- névroses actuelles : (neurasthénie et psychasthénie à l’époque, fatigue morale et physique) patients chez qui il n’existe pas de conflictualisations psychique : tt ce qui a trait à la tension psychique est directement déchargé ds le corps. Elle n’est pas élaborée, travaillée ss forme de conflit psychique, n’y est pas représentée et reste à l’état de tension.On les définirait aujourd’hui comme des troubles anxieux généralisés => mal être global, intense, dont le traitement ne peut pas être effectué par le psychisme, pas possible de remonter à une construction psychique quelconque (évènement, souvenir, traumatisme).

Pr FREUD, ce 2nd type de névroses se résumait à une problématique d’insatisfaction, de frustration sexuelle. => Configuration psychique complètement différente de l’hystérie.

Le chp des névroses actuelles ouvert par FREUD sera gardé comme modèle pr comprendre le fonctionnement psychique de certains malades somatiques, dont le traitement sera complètement différent de celui de l’hystérique : relancer l’élaboration psychique et palier aux carences du préconscient. En effet, ces sujets n’ont le plus souvent pas de demande vis-à-vis d’un psychologue, ni de ressenti particulier ou de souffrance positive. Ts leurs symptômes s’expriment en négatif et sont projetés sur le corps qui doit dc amortir.

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Dans le cadre des névroses actuelles, pour palier aux carences affectives il faut relancer le psychisme. S’il y une carence c’est que le psychisme échoue.

Biblio :

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D. Anzieu, Le Moi-peauR. Debray, Clinique de l’expression somatiqueP. Marty, La psychosomatique de l’adulteJ. Mc Dougall, Théâtre du corps, théâtre du JeFreudLaplanche et Pontalis, vocabulaire de la psychanalyse

PREMIERE TOPIQUE, FREUD, 1900

Chaînes d’associations : relient les différentes représentations les unes avec les autres. L’énergie se déplace à travers elles.

Pare-excitation : membrane qui protège des excitations de l’extérieur. Il est au départ régit par la mère puis intégré au sujet (logiquement, dans le cas contraire il y a défaillance du pare-excitation). Dans le cas de l’hystérie par exemple, la scène sexuelle perçue par le sujet est intégrée par l’inconscient et donc refoulé car le pare-excitation, étant défaillant n’a pas joué son rôle.

Causes de défaillance du pare-excitation :

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Structure défaillante des parentsLe sujet n’a pas intégré son pare-excitation dans le cas où la séparation avec la mère n’a

pas été effectuée.Lorsque le sujet subit des évènements traumatiques ou perturbateurs, il devient alors plus

vulnérable ce qui cause un relâchement du pare-excitation.

Cf. Freud, Au-delà du principe du plaisir, 1920 : traite la question du pare-excitation.

A noter, une représentation refoulée et donc faisant partie de l’inconscient peut passer dans le préconscient mais revenir aussitôt sans l’inconscient. De même, un passage est possible du conscient vers le préconscient pour effectuer ensuite un retour vers le conscient.

Formation de l’inconscient   :

Se forme sur la base de tous les contenus refoulés depuis l’enfance. C’est un réceptacle dans lequel s’inscrit quantité de représentations se connectant les unes aux autres (chaînes associatives).

Il y a dans l’inconscient des énergies libres donc quand il y a un souvenir, lors du rêve il peut se lier avec un autre sans rapport. Inconsciemment il cherche à se satisfaire et par n’importe quelle voie.

Principe de constance : Permet au niveau d’excitation de rester au niveau le plus bas. Il y a une nécessité de régulation de l’énergie (qu’on nomme également homéostasie).Par exemple, ce qu’on ne réalise pas au cours de la journée tente de se réaliser par le rêve. Le rêve est donc un moyen de garder la constance et donc de réguler l’homéostasie.

Dans le cas de l’hystérie, une fille qui voit quelque chose qu’elle ne devrait pas voir, sera frappée de symptômes (cécité provisoire par ex.) qu’elle ne comprend pas. Le corps illustre la problématique psychique (le traumatisme se logeant dans l’inconscient).La représentation est innervée dans le corps mais l’affect est refoulé.

Pulsion : toujours composée d’affects et de représentations qui parfois évoluent différemment. La pulsion ne se trouve que dans l’inconscient.Dans l’hystérie, c’est l’affect qui est refoulé. En effet, la patiente est indifférente aux symptômes : on parle d’indifférence de l’hystérie.

Le but du symptôme est de réduire la tension au sein du psychisme , d’accéder à la satisfaction et répondre au principe de constance. Par ailleurs, il existe des bénéfices dans le symptôme (ex : lorsqu’on est malade, le bénéfice est de pouvoir rester chez soi ou d’avoir quelqu’un qui s’occupe de nous).

Pour l’hystérie, les bénéfices sont :- Résolution du conflit.

- Diminution des tensions et conflits interne.Il existe une dynamique (jeu de force entre les instances) et une économie (décharge permettant de garde la constance).

Pour en revenir aux névroses de transfert, il y a un travail psychique qu’on ne retrouve pas dans les névroses actuelles, c’est d’ailleurs pour cette raison que FREUD ne s’y intéresse pas

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et déterminera que c’est le terrain de la psychosomatique (dont le terme correspond pas exactement à la définition actuelle). Plus tard des auteurs reprendront FREUD en gardant ce terme.

Il distinguera donc deux catégories en 1900 :

PSYCHONEVROSES DE DEFENSE

NEVROSES ACTUELLES

HystérieNévrose obsessionnelle

Il y a un conflit psychique accessible au transfert

Névrose d’angoisseNeurasthénie (épuisement nerveux)Psychasthénie (épuisement physique)Hypochondrie← Névrose phobique

Pas de conflit psychique donc pas d’élaboration psychique. Décharge directe de l’excitation dans le corps

Par la suite, FREUD changera la névrose phobique car il s’apercevra qu’il y a un travail psychique qui s’opère, qu’il n’avait pas remarqué.

Névrose phobique : un objet A (traumatique) perçu par le sujet est refoulé et est transformé en objet B puis présenté à la conscience.

Par la suite, FREUD aboutira à quatre catégories en 1920 :

NEVROSES

PSYCHONEVROSES NARCISSIQUES

PSYCHOSES NEVROSES ACTUELLES

PhobieHystérieNévrose obsessionnelle

Manie / mélancolie Anorexie / boulimie

SchizophrénieParanoïa

HypochondrieNeurasthénieNévrose d’angoisse

↓ ↓ ↓ ↓ Névroses Etats limites Psychoses Psychosomatique

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+---------------------------------------------------+Tableau actuel

FREUD appelait psychonévroses narcissiques ce qu’il appellera plus tard (terme employé encore aujourd’hui) psychose. Ce n’est qu’à partir de 1920 qu’il séparera psychonévrose narcissique et psychose.

Autre changement, manie et mélancolie passeront de la catégorie de psychonévrose narcissique à la psychose. Elles ne sont d’ailleurs aujourd’hui plus appelées PMD mais troubles bipolaires, en partie du fait qu’ils aient été à cheval entre deux catégories.

1905 : Trois essais sur la théorie sexuelle   :

Ouvrage controversé car FREUD y écrit qu’il existe une sexualité infantile et qu’il était impensable qu’il puisse y avoir une sexualité avant l’âge adulte. Deux idées sont plus critiquées que les autres :

Pulsions sexuelles Pervers polymorphes

FREUD établit l’existence de pulsion en tant qu’état d’excitation d’origine somatique qui oriente les processus psychiques vers la satisfaction et vers la diminution des tensions.Il y a le registre de la sensation par le biais de la sensation corporelle (autant le plaisir que le déplaisir).

Ex   : l’enfant qui a faim est tendu vers ce qui provoque excitations et déplaisir, le manifestant par des cris et des pleurs pour accéder à la satisfaction et donc au plaisir. C’est à partir du déplaisir que la recherche de plaisir se fait. L’accès au plaisir se fait alors par diminution de la tension.De l’état d’excitation somatique découle des conduites plus ou moins psychisées visant la diminution de la tension et l’accès au plaisir pour une régulation des excitations.

Il y différentes phases (normales) de développement de l’enfant qui sont attendues, où se concentre les investissements et où se fixeront les pulsions :

OraleAnalePhalliqueGénitale

On parle également de libido (énergie pulsionnelle) qui se fixe sur certaines zones.Ex : Oral : satisfaction orale vitale pour les pulsions d’autoconservation. Mais au-delà du

besoin vital il accède au plaisir, c’est pourquoi on peut voir certains enfants réclamer le sein de leur mère alors qu’ils n’ont plus faim.

Pulsion : départ dans le corps dont le but est la suppression de tensions qui s’originent dans une zone corporelle. Les différentes zones corporelles sont des supports de découverte, d’investissement à l’autre et des zones érogènes.

Ces différents stades de fixation de la libido vont marquer l’histoire de chaque sujet.

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On part du corps puis il y a une succession de phases qui privilégient une zone corporelle et chaque étape correspond à un point de fixation particulier permettant la construction de la psyché. Ces points de fixation résultent de ce qui va pouvoir se construire d’un point de vue psychique.

Dans certaines organisations le développement s’arrête plus tôt et le stade génital peut être traversé mais sans structuration et fixation.

Psychose : prégénitalNévrose : génital atteint

Pour les stades, si les premiers stades sont acquis il devrait logiquement y avoir acquisition du génital. Il ne peut y avoir acquisition du génital que lorsqu’il y a défaillance précédemment.

Au sujet de la pulsion, FREUD parle de   :

Source : le corpsPoussée : pression constante de l’excitation qui vient du corpsBut : satisfaction et réduction de l’état de tensionObjet : objet par lequel le sujet atteint la satisfaction via lui même ou un autre

Il y a des phases de fixation mais aussi de régression, on parle alors de fixation-régression. Ainsi une situation qui parait s’être bien déroulée telle que l’acquisition de la propreté par exemple et devant laisser place à la situation suivante peut finalement, après coup régresser pour deux raisons :

Situation mal acquise Besoin de retour

Il y a donc régression vers des fixations plus solides.

Le Moi psychique se constitue à partir du Moi corporel à partir d’étayage sur la fonction

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somatique.

Le concept de pulsion se limite entre le psychique et le somatique.

Dans la conversion hystérique, FREUD parle d’un saut hystérique du psychique au somatique.Le conflit qui tente d’être traité par la psyché trouve son issue que dans la projection de la représentation.

Phobie : la représentation reste à l’extérieur. Projection, affect et représentation restent dans la conscience.Hystérie   : refoulement de l’affect, et représentations projetées sur le corps donc la pulsion est divisée en deux.

Attention : on ne parle de pulsion que lorsqu’on est au sein du psychisme. Pour ce qui est du monde extérieur au corps, on parle d’excitations.

Rapport maladie psychique / somatique : FREUD parle de registre économique. Au sujet de la question narcissique, quelqu’un malade dans son corps, suspend tous les investissements qu’il portait vers l’extérieur.

Ex : dans la dépression, l’énergie n’est plus suffisante, il y a un mouvement d’économie (repli) psychique.

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S. FREUDPionniers de la psychanalyse en Europe avec FERENCZI.Vers 1914, travaille sur la maladie narcissique.

Maladie somatique   : Equilibre libidinal et narcissique particulier. Ainsi pdt la souffrance somatique il y a une suspension des investissements extérieurs(professionnels et sociaux) car la concentration est impossible.Régression /retour de l’énergie pulsionnelle sur le soi. Tout l’investissement se

concentresur la zone douloureuse.

Pr FREUD retrait de l’intérêt libidinal, puis retour après la guérison. Cf. ds le cas du deuil où il y a également retrait d’investissement extérieur pr faire retour sur lui-même où il y a un travail de perte et de dépression.

Ds la mélancolie = processus de deuil pathologique, c’est un balancement entre symptôme somatique et psychique. Il peut y avoir disparition des symptômes avec l’apparition d’une maladie organique (également valable dans le sens inverse).

Il estime que les maladies organiques sont une cause possible de déclenchement d’une névrose (qui était latente) car il y a affaiblissement du moi.

Il y a transfert de l’énergie pulsionnelle du psychique vers le soma.FREUD n’est pas l’instigateur de la maladie somatique mais il a mis à jour des processus psychique de distribution d’énergie, de répartition libidinale qui évolue avec le patient selon sa situation psychique et somatique.

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Ex : sujet avec trauma psychique bruyant, peut du fait de la quantité pulsionnelle psychique trop forte, tomber malade.

FREUD évoque que le traitement analytique de la maladie somatique était envisageable car un facteur psychique prend part à la genèse ou à la persistance de l’affection somatique.

G. GRODDECKMédecin, conception moniste, même époque que FREUD, il s’intéresse aussi à la maladie somatique.Il considère que esprit + soma = 1 seule entité. Il ne fait donc pas de distinction entre maladie soma et psychique. S’il y a maladie c’est que c’est lié au sujet lui-même.

Emploie le terme de « ça » qu’il décrit comme étant un concept global qui régit le fonctionnement de l’individu (il n’y a pas d’instance spécifique mais une seule instance propre au sujet). Ici, la maladie qu’elle soit psychique ou somatique est une création du ça qui témoigne du dysfonctionnement global du sujet.

=> Conception simpliste : si le ça (l’énergie du sujet) est contrarié = aboutissement à des maladies telles que tuberculose, hystérie ou encore cancer, etc.

La maladie révèle un conflit/blocage chez le sujet comme si la dynamique intérieure, globale du sujet s’exprimait par un langage d’organe (pathologique).GRODDECK = mise en place d’une théorie  sur la dynamique des groupes.

Il réunit des malades, ceux qui sont au 1er rang sont ceux qui ont fait le plus d’effort pour guérir.

Il fait monter sur l’estrade ceux qui sont passés du dernier au 1er rang. => but : interpeller les patientles sujets les plus valides aidaient ceux qui l’étaient moins.Méthode critiquée car discrimination des sujets.

S. FERENCZIMédecin psychiatre. Tjrs de la même époque.Intérêt pour les cas de trauma de guerre. C’est le seul auteur de l’époque qui part de ce qui se passe au niveau soma traumatique et blessé (FREUD fait la démarche inverse).Il constate qu’il y a une accumulation de la libido sur la zone blessée.Il s’intéresse au vécu de la maladie somatique et aux remaniements psychiques qui découlent de la pathologie somatique.

Il parle de pathonévrose = énergie accumulée sur la zone blessée.Il observe que dans certains cas la zone blessée est investie au point de vue narcissique. Il peut également y avoir une identification narcissique à cette zone.

Ex : bras meurtri : le sujet en parle comme de lui-même et prêtera à son membre son propre ressenti. S’il y a perte l’investissement peut qd même se faire => syndrome du membre fantôme   : le sujet prend soin du membre perdu et ne le perçoit pas comme n’existant plus.

FERENCZI est le seul qui s’intéresse à la zone somatique pour voir ce que cela peut engendrer. (FREUD parlera de névrose traumatique = le trauma peut activer un symptôme bruyant).

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Trauma : terme d’origine médicale d’un fracas corporel.=> FREUD adapte ce terme pour caractériser une rupture/chao qui se présente au psychisme. => FERENCZI s’intéresse aux deux car ils sont liés.

F. ALEXANDERMédecin hongrois et psychanalyste (1891-1964). Migre aux USA et fonde à Chicago l’Ecole de médecine psychosomatique : naissance d’un courant tjrs présent dans les concepts américains.=> La maladie est multi-déterminée = les facteurs soma et psychiques sont intriqués.

Tente d’établir une correspondance entre la maladie et la personnalité :Profil A ou C : profil de personnalité avec des particularités émotionnelles qui conditionnent des phénomènes biologiques générant des réactions physiologiques contribuant à la déclaration éventuelle d’une maladie.

Ex : profil : répression agressivité / anxiété … peut rendre le sujet prédisposé à des pathologies cardiaques. C’est un schéma établi mais on ne peut pas expliquer pourquoi.

J. MC DOUGALLAuteur contemporain, psychanalyste de référence freudienne, membre de la SPP.Elle entreprend l’analyse de sujets qu’elle nomme « anti-analyseurs ». Ce sont des personnes qui ne seraient pas dans le cas de figure la plus indiquée pour entreprendre une analyse.

Elle voit chez ces patients un phénomène de désaffection dans le sens de déjection de l’affect. Il est impossible pour le sujet de se représenter mentalement/psychiquement une idée liée à sa qualité émotionnelle. Ttes leurs représentations sont surchargées d’affects qui sont éjectés du psychisme. => MC DOUGALL parle de « Sourd-Muet de l’affect » : les sujets n’entendent ni n’expriment l’affect. C’est une économie psychique : on parle également d’affect gelé.

Explication : le sujet se construit un abris pour survivre mais qui deviendra une prison étant donné que le sujet ne peut plus communiquer avec l’extérieur et n’est plus non plus en contact avec lui-même => discours désaffectisé.

Alexithymie : mécanisme de défense du moi qui rejette l’affect.Impossibilité de mettre l’affect sur le mot, d’exprimer verbalement son ressenti, parfois même, incapacité de ressentir. C’est un état qui à long terme est comparable avec une mort psychique/intérieure car il n’y pas de vie de l’affect. C’est une forme de dépression.La psyché est donc privée de substance vivante qu’est l’affect.

Raison d’être de ce fonctionnement : protéger le sujet qui a été précocement confronté à des expériences d’émotions intenses qui ont menacé son intégrité/identité.On retrouve un excès de stimulation pulsionnelle (charge émotionnelle intense ingérable) provoquant le rejet pr ne pas revivre ce sentiment de désintégration.=> ici, ce n’est pas un refoulement mais une déjection de l’affect hors de la psyché.

Chez ces sujets il y a une anomalie de l’économie de l’affect : la pensée se trouve dévitalisée et le fonctionnement psychique est paralysé.

Risque majeur : somatisation car il n’y a pas de travail psychique de l’affect (qd il est déjecté) et toutes les situations extérieures qu’il ne peut pas gérer vont devoir être amorties autrement. Il

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y a donc un risque majeur de désorganisation somatique car il n’y a pas de défense psychique pour faire face aux sollicitations internes et externes.Le sujet n’arrive pas à identifier son propre ressenti.

On parle de « normauxpathes » = il n’y a pas de symptômes positifs à savoir souffrance morale, tension, culpabilité, etc. Il ne se passe rien => c’est la clinique du vide et c’est ce vide qui est pathologique.

Ce fonctionnement est en lien avec un trauma précoce qui n’a pas été géré et dont on tente de se protéger. Le trauma confronte le sujet à des angoisses plus proches de la psychose que de la névrose. C’est une angoisse de type implosion et anéantissement.

La seule défense que trouve le sujet est de désaffectiser sa pensée => tentative d’autoguérison ou palliatif au trauma. Fonctionnement très fragile car il n’y a pas de matériel à travailler par la psyché dc les événements externes et internes qui peuvent déborder le sujet n’ont comme seule issue que de désorganiser le corps.

Même si on peut discerner une certaine adaptation de ces sujets, elle n'est que superficielle. On parlera de pseudo-adaptation.

P. MARTYNeurochirurgien et psychiatre puis psychanalyste. En 1960 il fonde l’Ecole de psychosomatique de Paris. En parallèle il construit une théorie que la base de ce qu’il découvre comme fonctionnement chez les malades somatiques. Il ira directement voir ce qu’il se passe chez ces malades.

Il estime que le symptôme somatique n’a pas de valeur symbolique (contrairement au domaine de la conversion hystérique), il n’y a pas de symbole de conflit psychique. Le somatique peut survenir dans n’importe quel type d’organisation (pas de profil particulier). Le soma existe pour tous.

Liens dès le départ entre fonctionnement psychique et somatique (perspective moniste). Pr MARTY l’individu est psychosomatique. La référence de base de la clinique est la

construction de la 1ère topique de FREUD.L’Ecole de Paris étudie les névroses actuelles que FREUD avait abandonnées. Il y a toujours une perspective économique et dynamique.

1962 = 1ère découverte clinique de cette équipe : la pensée opératoirec’est un fonctionnement psychique spécifique apparaissant chez le malade somatique. La vie psychique est pauvre de désir et d’affect, elle semble coupée de l’inconscient, il n’y a pas de connexion et la pensée est réduite à l’actuel et au factuel. Le sujet décrit qqch mais pas au sujet de sa pensée ou de ses ressentis.=> pas de possibilité de discerner la vie interne de la vie fantasmatique (coupure CS/ICS).

La vie onirique disparaît : il n'y a plus de rêve ou alors l’accès aux rêves ne se fait pas. Par rapport à la relation à l’autre on parle de relation blanche car le sujet n’a pas la possibilité d’investissement de relations via le biais des affects.

=> Pour le sujet, les personnes de son entourage sont comme interchangeables, il ne reconnaît pas de spécificité liée aux personnes, il n’y a donc pas de transfert libidinal envers

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ces personnes. Actions comme robotisées = exécution sans penser.

Pas de manifestation de processus défensif de l’ordre de la psychose ou de la névrose. Ce type de fonctionnement peut être transitoire ou être plus fondamental pour le sujet (+ ou – permanent). Dans ce fonctionnement il y a comme une vie instinctuelle réduite à l’état de fonctionnement automatique.Le sujet n’a pas de plaisir, pas de valeur libidinale. On observe également la disparition de la vie imaginaire. Ce fonctionnement va de pair avec un risque de désorganisation somatique.

1966 : concept de dépression essentielle   : l’Ecole de Paris va mettre à jour un type de dépression dit « essentielle » et qui se décrit sous forme d’une dépression sans objet ni autoaccusation, ni culpabilité où le sentiment de dévalorisation et de blessure narcissique s’oriente vers la sphère somatique.

=> notion de dépression négative (sans symptômes positifs : souffrance etc.)l’important est de repérer qu’il n’y a rien qui se produit.Il y a un abaissement du tonus libidinal.

Dans la dépression classique les symptômes criant alertent sur l’état.

28 octobre 2009 – CM4

Symptôme en négatif, vide psychique dans la dépression essentielle. C'est lié à la précarité du travail mental, d'après Marty. Quand il parle de « mentalisation », ce terme s'applique à l'activité psychique et pas seulement à l'activité mentale. Ne pas faire de confusion quand à l'utilisation de ce terme par cet auteur. Dans la dépression essentielle, effacement de la vie mentale.

Présence d'angoisse, parfois, mais diffuse (pas de crise d'angoisse). L'angoisse n'apparaît pas comme un signal, elle n'alerte pas vis à vis d'un danger. Ces angoisses sont pour tout et pour tout l'alerte ou l'alarme qui révèle la désorganisation mentale, il n'y a déjà plus d'activité psychique. L'Inconscient n'émet plus, plus de production de l'Inconscient, ces angoisses ne sont même plus le produit de l'Inconscient. Le Conscient est totalement submergé. Le Préconscient n'assure plus son rôle de liaison entre Conscient et Inconscient. Plus de circulation psychique. Pas de signe de vie psychique. Ce tableau est souvent à mettre en lien avec ce qui a trait au traumatisme, qui va venir submerger les capacités d'adaptation de l'appareil psychique. Il va entraver, annihiler toute possibilité de production psychique.

Stade initial de la vie psychique : une mosaïque première, c'est à dire toutes les caractéristiques constitutionnelles d'ordre génétique, biologique et déjà les quelques traits de personnalité inscrits dans le patrimoine de l'enfant qui naît. Conjointement par la suite, caractéristiques liées à l'environnement.La mosaïque première constitue un noyau de fixations précoces, inscrites dans le patrimoine de l'enfant. Par la suite, l'ensemble de ces données vont s'organiser de manière hiérarchique et de manière de plus en plus complexe, ceci grâce aux mouvements ou aux instincts de vie. Il y a deux grands types de mouvements propres à l'existence : des mouvements de vie et des mouvements de mort. Mouvements de vie : tout ce qui s'inscrit sous le titre de l'évolution de l'organisation.

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Mouvements de mort : tout ce qui a trait à la désorganisation.Le mouvement d'organisation psychosomatique est sous-tendu par les mouvements de vie.

Cette organisation psychosomatique s'effectue dans un premier temps par le biais de la fonction maternelle. C'est par le biais de la mère que les premiers éprouvés corporels de l'enfant vont pouvoir s'organiser et contribuer à la formation du psychisme.Il y a aussi l'ensemble des facteurs environnementaux qui agissent et contribuent à la formation du psychisme. Les expériences vécues vont être singulières à chaque sujet.

Rappel : Chez Freud, les stades oral, anal, phallique et génital.

Effet du traumatisme => régression aux points de fixation :

Des points de fixation vont se constituer, au cours de cette évolution. Ils vont constituer des points d'organisation fonctionnelle. Qui dit fixation, dit possibilité de régression. Plus tard, à la vie adulte, en présence d'un traumatisme qui viendrait submerger les capacités les plus élaborées du sujet, ce traumatisme peut venir désorganiser un point de fixation, c'est un mouvement contre-évolutif. Lorsque les points de fixation plus élaborés se trouvent submergés, il peut y avoir régression et ré-organisation à partir d'un point de fixation antérieur.Les points de fixation ne peuvent supporter qu'une quantité limitée d'excitation.

Quand une fixation se trouve submergée, la réponse, au lieu d'être élaborée au niveau psychique, peut même engendrer une réponse de type somatique. Dans cette hiérarchisation du soma au psychique, lorsque la capacité de traitement psychique/ d'élaboration se trouve saturée, c'est parfois le corps seul qui peut répondre. Aujourd'hui le lien est fait entre deuil, traumatisme et maladie dégénératives (cancer, Alzheimer...). Le corps fait soupape. C'est un modèle complètement différent du syndrome de conversion de l'hystérique. La réponse reste située dans la sphère mentale, dans le cas de l'hystérie.Il y a sidération, au contraire, dans le cas de la somatisation.

Le but est d'accéder à la notion d'équilibre psychosomatique. Des aléas environnementaux ou propres au sujet, il y en a tout au long de la vie. Tout le monde ne peut pas rester dans un type de réponse le plus élaboré possible. L'équilibre qu'on trouve dans la vie de tous les jours, ce sont des réponses plus ou moins sensibles de désorganisation et de réorganisation (on tombe malade, on est fatigué...).

De manière économique, quand on arrive plus à penser car sidéré par un choc, le risque consiste dans la somatisation. Régression forte, désorganisation progressive pallier par pallier, quand tous les points de fixation « sautent ». Moins les fixations sont solides, plus le risque est grand de régresser. Question = quelles vont être les ressources du sujet face à un potentiel traumatique ? Comment renforcer ses points de fixations = l'idée thérapeutique.

Exemple : réponse par une crise d'urticaire, ou allergique => le corps régule ce que le psychique ne peut pas intégrer. Reprise de l'élaboration, souvent, après que la maladie se soit déclenchée.

Dans la dépression essentielle, la difficulté réside dans le fait que les sujets ne se plaignent pas,

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pas de souffrance apparente. Il n'y a pas de signal, à part celui de la somatisation.

On constate que tout ne dépend pas de la psyché.

Maintien de l'équilibre psychosomatique, par différentes régulations :

Hiérarchiquement en partant de la base :1 - On est parti du soma, à la base ( l'autre extrême c'est le psychisme).2 - Entre les deux, régulations d'ordre comportemental : c'est une possibilité de décharge des excitations. Par exemple, le sport.3 - Ensuite, régulations de l'ordre du caractère (entre comportement et régulation psychique) : réactions comportementales et émotionnelles qui n'ont pas trait à une défense psychique. Par exemple : les positions de refus, les réactions de colère. Mi-chemin entre le comportement et l'émotion. Exemple : les personnes susceptibles, colériques. C'est une réaction, pas une défense psychique.4 – la régulation par le psychisme

Les domaines 1, 2, 3 => concernés par les névroses actuelles.

En fonction de la qualité du développement psychique, le sujet va plus ou moins utiliser les autres régulations. Si le psychique répond d'emblée à un traumatisme, pas besoin de faire appel à une des autres régulations.L'équilibre psychosomatique peut être trouvé par le biais de l'emploi de ces différentes régulations. Selon la qualité des points de fixation, l'Ecole de Paris définit plusieurs tableaux organisationnels :

les « névroses » de caractère (pas névrose au sens habituel) les « névroses » de comportement

Selon la qualité des points de fixation, certains individus vont se structurer essentiellement autour des régulations de type comportemental.Exemple : pour certains individus, l'étape de l'élaboration psychique ne se constituera pas suffisamment. Le cas typique de la névrose au sens de Freud (hystérie, obsession...), constitue le cas où le psychisme est le plus élaboré, étape la plus évoluée.

Plus on se situe au niveau des défense psychique, moins on a de risque de régresser au niveau somatique.Les 2/3 de la population ne se situe pas au niveau d'élaboration psychique, mais plutôt au niveau de régulation de type caractériel ou comportemental.

Pour être « normal », il vaut mieux avoir accès à différents niveaux de régulation, donc avoir plusieurs points de fixation forts.

Quelqu'un qui se situe au niveau de la régulation psychique et qui n'utilise que ce niveau de régulation, peut tomber dans la pathologie.

Attention, quand on lit Freud, on peut avoir l'impression que le travail thérapeutique va toujours s'intéresser au psychisme. Avec l'Ecole de Paris, les perspectives sont plus ouvertes, avec la mise au jour des névroses actuelles, sans prise en charge par la psyché, quand il y a une réponse du corps. Il existe des organisations qui ne relèvent pas du champs de la névrose au sens de Freud.

Autre approche thérapeutique pour les autres types de névroses dites actuelles.

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L'action va consister à renforcer les points de fixation, surtout les plus structurants.Thérapeuthe va agir avec la fonction maternelle : le thérapeuthe fait fonction de pare-excitant, qui renvoie au rôle maternel. Le thérapeuthe va filtrer, protéger, colmater les défaillances psychiques du patient, pour qu'il puisse se ré-organiser. Le thérapeuthe freine le mouvement de désorganisation.On parle de régulation externe. Ces sujets ont besoin d'un support externe. Relation d'ordre anaclitique. Quand le mouvement de désorganisation est stoppé, le thérapeuthe stimule ses points de fixation, il est encouragé à développer différents types de régulation, et quand ce sera possible, de constituer les défenses psychiques.

Exemple : les grands sportifs, les accros au sport => régulation par le comportement.

Le corporel plus développé en Afrique, par exemple, dans la relation mère-bébé. Les bases sont mieux fixées. On remarque d'ailleurs que les personnes qui font des travaux manuels, qui travaillent dehors, vont être plus solides, moins de risque pathologique.Le visuel et auditif est plus valorisé en Occident, moins d'insistance sur le corporel dans les liens mère-enfant. Pour autant, seuls 2/3 des gens en Occident se situent au niveau des régulations psychiques.

NB : Freud a construit son modèle à partir de la symptômatologie positive => névrose franche.

3 phénomènes :

- Phénomène d'inorganisation : organisation psychique frustre. Régulation entre le niveau de la somatisation et le comportement.

- Phénomène de désorganisation progressive : mouvement de descente, les palliers sautent les uns après les autres : dans ce cas, arrivée de maladie dégénérative. Là où le terrain de la mosaïque première le sous-tend.Mise en place d'une dépression essentielle, tonus psychique s'efface, disparaît.

- Phénomène de régression : descente qui va être suivie d'une réorganisation.

5 novembre 2009 – CM5

Cours de M. Mohamed

Variation culturelle du normal et du pathologique

I. INTRODUCTION

Question de la mort et du deuil, du normal et du pathologique.Un tabou ds la société.

19/11 = film « la balade de Nayaram »26/11 = film sur les rites funéraires en Inde03/11 = documentaire autour de la gérontologie en France

A. Définitions

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1. Analyse des concepts

a. Culture

Les anthropologues ont recensé au moins 4000 définitions du concept de culture d’où la difficulté et la complexité de définir ce concept mais on peut dire que la culture a un fonctionnement essentiel.

· Fct° 1   - ontologique   : La culture nous donne le sens, les valeurs (quel est le sens de la vie, de la mort etc.).

Cf. Le peuple psy, Daniel SIBOVIC

La clinique = chercher le sens d’un comportement à un moment donné dans un contexte donné, milieu social/culturel, d’où la variabilité des conduites en fonction du milieu.Il y a des milieux :

favorisant = favorise le développement non favorisant = ne favorise pas le développement

· Fct° 2   - instrumentale/pragmatique   : La culture nous donne des balises pour s’adapter à l’environnement et quelque soit le milieu (pauvre/riche).

On peut définir la culture comme :· 1 ens de savoirs (géo / maths = savoirs académiques, d’où l’importance de l’école).· 1 ens de savoir faire (technique/technologie), savoir faire manuel.· Ens de savoir être, comment vivre en grpe/famille, comment respecter les valeurs

spirituelles, morales.

Ds chaque culture, il y a des subcultures :· Régionales· Appartenance à un genre : homme/femme· Appartenance à un âge : conflit des âge entre jeunes et vieux· Classes sociales

Pr la culture il y a des items/référents culturels qui sont fondamentaux dans toutes les cultures qui modulent et font fonctionner les cultures.

On retrouve différentes questions :· Naissance, pas seulement un phénomène biologique ms aussi psychologique.

Cf. Naître, B. THIS· La santé physique / morale / mentale etc.· La maladie· La sexualité· L’alimentation· L’éducation· Le corps => M. MAUSS = élève de DURKHEIM, sociologue/anthropologue.

Travaux à l’ordre du jour sur les techniques du corps (naissance, natation etc.) dans les différentes cultures. Il instaure également l’ethnologie en France et travaille bcp sur les rites funéraires, les effluves du corps, les odeurs, de l’oralité (boulimie, anorexie), des conduites du corps ds les extrêmes, de l’analité, du génital, etc.

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Œdipe n’est pas pareil selon les cultures :· Occident : question de la culpabilité centrale, conflit avec le père· Afrique : pas de conflit avec le père, ce qui est important c’est l’ancêtre (comme pour

l’Asie).Cf. Totem et tabou, FREUDSociété matrilinéaire : importance de la mère et de l’oncle maternel.

· Maghrébin : cf. Sexualité en Islam, A. BOUHDIBA.Le conflit est avec la mère, il faut la tuer symboliquement pour devenir un sujet et sortir de l’emprise du groupe.

b. Norme/normalité/normatif

CANGUILHEM : normal et pathologique = sa thèse de médecin en 1943.Mise en évidence de l’importance du passage du normal au pathologique par une variation en + ou en – de la physiologie normale. Cette variation est une variation quantitative qui entraîne la pathologie d’un organe.

Le pb du concept de normalité est sa polysémie (plusieurs sens) qui renvoie à l’idée de régularité, de la mesure moyenne, de la conformité par rapport à un ordre ou aux convenances (sociales par ex).D’où l’ambigüité et l'imprécision du mot « norme », il est donc du côté de la prescription / imposition.

Au niveau linguistique, la norme entre dans la langue française vers 1170 mais est rare jusqu'à la fin du XVème siècle.Etymologie : norma, latin = équerre

Normalis = normalA partir de 1759, le terme « normal » signifie la droiture en référence à l’équerre à suivre le sillon droit.

Oligophrènes = débiles mentaux, ceux qui sortent du sillon.

Normatif : impératif + appréciatifà HEGEL = 2 impératif :

· Catégorique : ce qui s’impose au sujet, il est question de valeur· Hypothétique

Appréciatif : comme appréciat° des profs. Qd 1 enfant est turbulent il est mis à l’écart car hors de la norme.

Cf. Vocabulaire de la philosophie, B. LALANDE (voir déf de la norme)

La norme est développée par le normal et donne une certaine forme d’adaptation au réel.Elle renvoie à un « commun », voir à un « moyen » ou relevant d’1 moyenne statistique d’où l’idée d’1 régularité et d’1 conformité.

Citations :· Louis Maris MORFAUX (déf ds voc de la philo, p. 242)« Le normal, concept quantitatif de plus gde fréquence est contaminé par la norme, concept qualitatif de règles, de modèles, de beaux, de bien et enfin, de vrai. »

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cf. Le pavillon d’or, MISHIMA => ado qui tombe amoureux du pavillon d’or jusqu’au jour où il s’aperçoit que c’est une identificat° à son père et décide de le brûler.

Le normal signifie le caractère moyen dont l’écart est d’autant plus rare qu’il est + sensible. Le normal est normal instituteur de normes ou normatif.

Georges CANGUILHEM : « Toujours le concept de normal dans l’ordre humain reste un concept normatif.»

On distingue donc 1 normalité idéale sociale, statistique, fonctionnelle, subjective. Ce concept

de normalité est largement discuté depuis le XIXe siècle par A. COMTE, G. CANGUILHEM, C. BERNARD (médecine expérimentale).

COMTE : philosophe français, polytechnique à 16 ans, instaure le positivisme et a mis l’accent sur l’importance de l’affectivité et le rôle de la femme dans le pacifisme ds le monde.

· G. CANGUILHEM« L’état pathologique n’est qu’une variation quantitative et qualitative de l’état normal. »

L’état pathologique obéit lui-même à une normativité qui lui est propre, la pathologie est ainsi une modification qualitative et quantitative de l’état normal.

1ère normalité : idéal socialA l'idéal auquel on aspire, ce sont des critères établis par la société qui veut que tout le monde soit normal. (ex : SDF, malades, personnes âgées etc.)+ on se rapproche d’un critère idéal + on est normal et vice-versa, d’où le danger. Ce critère marginalise/psychiatrise (psychiatrie n’as pas une bonne réputat° : cf histoire de la psychiatrie française) des comportements non habituels, on est malade selon des critères de la société, de l’opinion publique, des médias, des politiciens (qui sont des décideurs).

1980 = SATZT, psychiatre aux USA écrit un livre : comment la société fabrique les fous.

26 novembre 2009 – CM6

Approche transculturelle de la mort et du deuil :

Introduction :

La sénescence et le vieillissement sont des processus d’involution (déclin).La mort par définition est toujours la mort de l’autre, on ne pense pas à notre propre mort, l’homme se croit immortel. L’autre est celui que l’on a vu mourir alors que nous sommes toujours en vie. La mort est un processus naturel, devenu dans notre société actuelle un sujet tabou : on la cache, on la dénie même et bien sûr on meurt aujourd'hui dans la solitude.

Historiquement, avant il y avait une familiarité traditionnelle avec la mort, qui venait d’une conception collective de la destinée, une acceptation de l’ordre de la nature : cycle de la vie & de la mort, de la naissance & de la mort.La mort était donc érigée en loi de la nature et nul ne songeait à s’y dérober ou à l’exalter (la mettre en évidence, via des cérémonies particulières, spectaculaires). En d’autres termes, la

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mort était l’affaire de tous, l’affaire de la collectivité.

Au Moyen-Âge, du 12ème au 15ème siècles, est apparue la cs aigue d’être un mort en sursis et, avec elle, une passion pour la vie, un attachement aux choses. Ce souci s’accompagne de la reconnaissance par chacun de sa biographie (son histoire). La mort vient donc donner sens à cette biographie.On a assisté, à cette époque toujours, à la réinscription mortuaire.

Au 18ème siècle, l’homme romantique exalte & dramatise la mort, elle devient une rupture qui arrache l’homme à sa vie. On se préoccupe de la mort des autres, plus que de sa propre mort, d’où un deuil exagéré. Manifestation qui frôlent parfois l’hystérie : cf. Maghreb aujourd'hui encore par exemple avec les pleureuses => mise en scène de la mort.Apparaît aussi une tendance à cacher au mourant son état, et importance des rites & rituels accompagnant ce mourant (aujourd'hui le silence est de mise).

Depuis 1930, l’évolution s’accélère avec le déplacement du lieu de la mort, on ne meurt plus chez soi, au milieu des siens, on vient mourir à l’hôpital ou en maison de retraite (environ 70 % de la population meurt à l’hôpital).La mort devient donc silencieuse, cachée. Ni la mort, ni le mort n’ont leur place au milieu des vivants. Le vieux, ou le vieillard, qui en est le « dépositaire légal » doit porter seul le fardeau : il doit mourir dans la solitude. Il est partout, et par tous, désigné comme celui qui va mourir, autour de lui les indices de tonalité mortifère sont nombreux (décès des proches, de célébrités, anniversaire de mort des parents…).

Ainsi, aujourd'hui, la mort et le vieillissement nécessitent un travail d’intégration psychique, une prise de cs par le Moi d’une limite qui le concerne. Ce que le vieux redoute désormais, c'est une mort par petits morceaux, c’est-à-dire la démence sénile, la souffrance (la sienne et celle de ses proches), la dépendance et le handicap, voir même le polyhandicap.L’angoisse de mourir seul est également souvent retrouvée dans le discours du sujet âgé. Il est donc confronté à mourir loin des objets familiers, de sa maison plus particulièrement ; loin des êtres chers, sans la possibilité d’une dernière rencontre avec la famille.

I- Travaux des psychologues sur la mort :

Depuis le 20ème siècle, les recherches psychologiques ont renouvelé le regard sur la question de la mort. FREUD et ses disciples ont mis au point des méthodes pour explorer l’Incst & ont ouvert de nouvelles perspectives. cf. travail du deuil & dictinction entre le deuil normal & le deuil pathologique.

Comme souvent en psychologie, c’est l’étude de l’anormal, ou du pathologique, qui aide à comprendre le normal. Les travaux psychologiques ont montré l’omniprésence de la hantise de la mort, mais également la variété et la présence des mécanismes de défense devant la mort. Malgré ceux-ci, cette peur de la mort est à l’origine de troubles divers : phobies, troubles du caractère, angoisses existentielles et une impression d’une hostilité du monde.

« Si l’Homme est d’autant plus normal, sain, heureux, qu’il parvient à déplacer, nier, rationaliser, dramatiser sa propre nature, il s’en suit que les névroses proviennent de la dure réalité…l’Homme souffre des mécanismes psychologiques qui sont psychiquement nécessaires à la plénitude de sa vie, ainsi que du refus de ces mécanismes, ce qui lui dérobe des illusions si importantes pour sa vie. »

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O. RANK (psychanalyste, travail sur le traumatisme à la naissance notamment)

La cs de la mort et le sentiment de la fuite du temps sont donc indissociables de l’esprit humain. Ils s’observent chez tous les individus, à tous les âges et revêtent des formes très diverses. Ces sentiments, quand ils s’accentuent, deviennent pathologiques, et sont la principale cause des troubles psychiques et sont à l’origine de la plupart des dépressions chez les personnes âgées.C’est pourquoi la lutte contre cette angoisse de la mort permet à l’individu d’y trouver des parades, parmi elles l’évitement (la mort = sujet tabou), trouver des alliés, recourir à la magie pour lutter contre le sort ou, dans des sociétés traditionnelles, imposer des rituels qui permettent d’atténuer douleur & souffrance.

Film : “La balade de Narayama”Dans un village japonais, les individus, une fois atteint l’âge de 70 ans, sont accompagnés sur le haut d’une montagne, Narayama, pour ensuite y mourir seuls.Ce doc montre ce qui est de l’ordre du pulsionnel (oral & anal).

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