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Climat et Développement N°24, Juin 2018 1 INSTITUT DE GEOGRAPHIE, DE LAMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LENVIRONNEMENT (IGATE) Laboratoire Pierre PAGNEY Climat, Eau, Ecosystème et Développement (LACEEDE) CLIMAT ET DEVELOPPEMENT Numéro 24 JUIN 2018 Laboratoire Pierre PAGNEY –Climat, Eau, Ecosystème et Développement (LACEEDE)) B.P. : 526 Cotonou, Tél. (229) : 21 36 00 74 Poste 148 (République du Bénin)

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  • Climat et Développement N°24, Juin 2018

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    INSTITUT DE GEOGRAPHIE, DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L’ENVIRONNEMENT (IGATE)

    Laboratoire Pierre PAGNEY Climat, Eau, Ecosystème et Développement

    (LACEEDE)

    CLIMAT ET DEVELOPPEMENT

    Numéro 24

    JUIN 2018

    Laboratoire Pierre PAGNEY –Climat, Eau, Ecosystème et Développement (LACEEDE))

    B.P. : 526 Cotonou, Tél. (229) : 21 36 00 74 Poste 148 (République du Bénin)

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    CLIMAT ET DEVELOPPEMENT Revue scientifique semestrielle éditée par

    Laboratoire Pierre PAGNEY Climat, Eau, Ecosystème et Développement (LACEEDE)

    Directeur de Publication

    Pr. Christophe S. HOUSSOU

    Rédacteur en Chef

    Pr. Constant HOUNDENOU

    Conseiller Scientifique

    Pr. Placide CLEDJO

    Comité de Rédaction

    Pr. Euloge OGOUWALE Pr. Expédit W. VISSIN Dr. Ibouraïma YABI Dr. Léocadie ODOULAMI Dr. Ernest AMOUSSOU Dr. Henri S. TOTIN VODOUNON Dr. Cyr Gervais ETENE

    Comité scientifique

    Pr. Michel BOKO (Bénin) Pr. Joseph SAMBA KIMBATA (Congo Brazzaville) Pr. Pierre CAMBERLIN (France) Pr. Tiou TCHAMIE (Togo) Pr. Michel MAKOUTODE (Bénin) Pr. Fulgence AFOUDA (Bénin) Pr. Brice SINSIN (Bénin) Pr. Yves RICHARD (France) Pr. Télesphore BROU (France) Pr. Adoté Blim BLIVI (Togo) Pr. Akpovi AKOEGNINOU (Bénin) Pr. Abel AFOUDA (Bénin) Pr. Patrick A. EDORH (Bénin) Pr. Odile DOSSOU-GUEDEGBE (Bénin) Pr. Brice TENTE (Bénin)

    SOMMAIRE / CONTENTS

    5. Heritage architectural afro-brésilien de Ouidah (Sud-Bénin) : Necessité

    d’une preservation pour un développement du tourisme

    (Afro-Brazilian architectural heritage in Whydah (Southern-Benin): A

    necessity for preservation and tourism development)

    (BAGODO B. O. & OGOU K. F.)

    22. Incidences environnementales du réchauffement climatique sur le

    littoral de san-pédro au sud-ouest de la côte d’ivoire

    (Environmental impacts of climate warming on the coast of San-Pedro

    southwest of Côte d'Ivoire)

    (DIOMANDÉ I. B., DOUMBIA Y. & KOUASSI D. Y.)

    39. Impacts des changements climatiques sur la production du maïs local, et

    vulnérabilité des moyens et modes d’existence des communautés à la base

    dans la Commune d’Allada au Sud du Bénin

    (Impacts of climate change on local corn production, and vulnerability of

    community based community mechanisms and modes in Allada community

    south of Benin)

    (AMINOU R. A., AKOUEHOU S. G. & AMINOU F. A. O.)

    54. Diagnostic qualitatif de l’eau et inventaire du zooplancton du barrage de

    Kpassa sur l’Okpara (nord-est du Bénin

    (Qualitative diagnosic of water and inventory of the zooplancton of the

    kpassa dam on Okpara (north-east of Benin)

    (DOVONOU E. F., AKOUEDEGNI C. G., HOUNSOU B. M., BALOGOUN C., KAKANAKOU R. & MAMA D.)

    68. Prevision agroclimatologique de la saison culturale 2017 dans huit

    Communes au Bénin

    (Agroclimatological forecast of the cropping season 2017 in eight

    municipalities in Benin)

    (OYEDE M. I., AMOUSSOU E., ALAMOU E., VISSIN W. E.)

    78. Variabilité climatique et adoption de semences ameliorees chez les

    communautes agricoles du Sud-Zinder au Niger

    (Climate variability and improved seeds adoption in the agricultural

    communities of southern zinder, niger republic)

    (ABDOU BAGNA A.)

    86. Perception des usagers du transport routier dans le corridor Abidjan-

    Lagos à la variabilité climatique et strategies d’adaptation

    (Perception of road transport users in the Abidjan-Lagos corridor with

    climate variability and adaptation strategies)

    (KOTY G. D. N., TOTIN VODOUNON S. H., AMOUSSOU E. & HOUNDENOU C.)

    100. Quand le climat limite les recettes fiscales locales des collectivites

    decentralisees au sud Bénin: essai de problematisation et alternatives

    possibles

    (When the climate limits local tax revenue from decentralized authorities in

    south Benin: problematic testing and possible alternatives)

    (VODOUNNON TOTIN K. M.)

    110. Perception des populations rurales sur l’adaptation au changement

    climatique dans la commune de Kerou

    (Perception of rural populations on adaptation to climate change in the

    commune of Kerou)

    (OROU NIKKI B.)

    Editeur: LACEEDE ISSN: 1840-5452 ISBN-10: 99919-58-64-9 B.P.: 526 Cotonou, Tél. (229) : 21 36 00 74 Poste 148 (République du Bénin) Portable (229) 97 84 66 45

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    PERCEPTION DES USAGERS DU TRANSPORT ROUTIER DANS LE CORRIDOR ABIDJAN-LAGOS A LAVARIABILITE CLIMATIQUE ET

    STRATEGIES D’ADAPTATION

    KOTY G. D. NATHANAEL, TOTIN VODOUNON S. HENRI, AMOUSSOU ERNEST & HOUNDENOU CONSTANT

    [email protected], [email protected], [email protected], & [email protected]

    Laboratoire Pierre PAGNEY, Climat, Eau, Écosystèmes et Développement (LACEEDE), Université d’Abomey-Calavi (Bénin), Tel : (00229) 97272750

    Résumé : Le transport routier est d’une importance capitale dans l’économie nationale. Il contribue à cet effet à de nombreux besoins sociaux tels que la mobilité des personnes et des biens, le tourisme, l’approvisionnement des villes. Cependant, ce trafic est confronté à des contraintes climatiques, qui perturbent l’évolution des activités socio-économiques. Cette étude vise à proposer des stratégies d’adaptation des usagers de la route face à la variabilité climatique. Les données utilisées sont les paramètres climatologiques de 1961 à 2010, le flux des trafics ainsi que les investigations socio-anthropologiques. Il ressort de l’analyse que les usagers et le trafic routier sont affectés par des contraintes météorologiques. Ainsi, la praticabilité des réseaux lors des pluies intenses est pour 35 % des usagers, les causes d’accident ; tandis que selon 40 %, la réduction de la visibilité (brouillard, rayonnement solaire) et la diminution de l’adhérence route-véhicule attribuée à l’augmentation de la température sont les facteurs des risques d’accidents. Enfin, 25 % des acteurs ont remarqué aussi une accentuation des températures dans les véhicules réduisant ainsi le confort et augmentant la consommation en carburant pour la climatisation. Face à cette situation d’inconfort, les usagers adaptent leur vitesse aux conditions extérieures, pouvant réduire les débits de marchandises sur les routes.

    Mots clés : Bénin, Corridor Abidjan-Lagos, stratégies d’adaptation, transport routier

    Abstract: Perception of road transport users in the Abidjan-Lagos corridor with climate variability and adaptation strategies. The road transport is of paramount importance in the national economy. To this end, it contributes to many social needs such as mobility of people and goods, tourism and urban supply. However, this traffic is confronted with climatic constraints, which disrupt the evolution of socio-economic activities. This study aims to propose strategies to adapt road users to climate variability. The data used are the climatological parameters from 1961 to 2010, traffic flows and socio-anthropological investigations. The analysis shows that users and road traffic are affected by meteorological constraints. Thus, 35% of the users, the causes of accidents, are the practicability of networks during intense rains; While 40% said that the reduction in visibility (fog, solar radiation) and the decrease in road-vehicle grip attributed to the increase in temperature are factors in the risk of accidents. Finally, 25% of the players also noticed an increase in temperatures in vehicles thus reducing comfort and increasing the fuel consumption for air conditioning. Faced with this situation of discomfort, the users adapt their speed to the external conditions, which can reduce the flow of goods on the roads.

    Key words: Benin, Abidjan-Lagos Corridor, adaptation strategies, road transport

    Introduction

    Le réchauffement climatique à l’échelle planétaire a récemment pu être démontré par de

    nombreuses études et ses impacts s’étendent sur plusieurs domaines entre autre l’agriculture, le

    tourisme, les ressources en eau, la santé et le transport (IPCC, 2007). Et ces impacts risquent

    d’augmenter dans les siècles venir (Transportation Research Board, 2008 ; Rychen, 2013).

    Par rapport au transport, de nombreuse études ont montré que le réchauffement climatique

    touche aussi bien le trafic, les infrastructures que les usagers (Ray et Ennesser, 2010 ; Petkovic

    et al., 2010 ; Andrey et Knapper, 2003). Mais la relation qui est souvent mise en exergue est plus la contribution du transport aux changements climatiques. Or le transport à travers les usagers

    subit aussi les affres des conditions climatiques et sur ce, des stratégies d’adaptions sont mise en

    œuvre par les usagers.

    Au Bénin, le transport routier reste le mode de transport dominant (Gnélé, 2016), malgré ses

    nombreux problèmes tels que le manque d’infrastructures, les accidents de la route, la pollution

    atmosphérique, etc. (DGTT, 2011). Or, des travaux de Boko (1988), Afouda (1990), Houndénou

    (1999), Ogouwalé (2004), Vissin (2007), Amoussou (2010), Totin (2010) et Assaba (2014), il

    ressort que la péjoration pluviométrique et la hausse des températures minimales, caractérisent

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    désormais les climats du Bénin. Cette modification du climat a des implications considérables

    sur les usagers de transport routier au Bénin en général et dans le corridor Abidjan-Lagos en

    particulier.

    La présente étude vise à mette en exergue les stratégies d’adaptation des usagers de la portion

    ouest du corridor Abidjan-Lagos au Bénin face à la variabilité climatique.

    1. Présentation du secteur d’étude

    Le milieu d’étude correspond au secteur occidental de la partie béninoise du corridor Abidjan-

    Lagos. Ce tronçon de route limité à l’est par la Commune de Cotonou et à l’Ouest par la

    Commune de Grand-Popo est long d’environ 77 km (figure 1). Parallèle à la route de pêches,

    cette portion béninoise du corridor Abidjan-Lagos côtoie un système lagunaire dynamique.

    Figure 1 : Situation géographique du milieu d’étude

    Le tronçon du corridor Ouest de la présente étude se localise dans la zone littorale du Bénin.

    Il repose sur la partie sud des plateaux du bassin sédimentaire côtier et est en contact direct avec

    le domaine margino-littoral (plaine côtière plus proche et plate-forme continentale) du pays.

    Selon Lang et Paradis (1984), il débute avec une formation à galets interprétée comme résultant

    d'une rupture d'équilibre en liaison avec les phénomènes climatiques. D'Ouest en Est, il y a le

    plateau de Comè à l’Ouest et le plateau d'Allada à l’Est. Ils sont séparés du domaine margino-

    littoral par une dépression souvent marécageuse (au Nord de Godomey-Cococodji), parfois

    lagunaire (lagune de Grand-Popo, lagune de Ouidah).

    La plaine côtière quant à elle, est constituée de formations affleurant au Sud des plateaux

    recouverts par la "Terre de barre". Les formations de la plaine côtière sont dominées par trois

    types de cordon de sable : un cordon de sable jaune d'origine marine et d'âge holocène (Oyédé,

    1991), mais remanié ultérieurement (Adam, 1998), se situe à la lisière des plateaux de terre de

    barre ; un cordon médian de sable de couleur grise, notamment en surface avec, localement, des

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    traces de ferruginisation se traduisant par des couleurs ocre jaune ou ocre rouge ; un cordon de

    sable blanc ou brun actuel ou subactuel.

    Le secteur d’étude connait un climat de type subéquatorial caractérisé par des températures

    moyennes peu élevées (20 à 25°) durant toute l’année, mais aussi par deux saisons sèches et deux

    saisons des pluies alternées. L’observation des données thermiques moyennes de ces 45 dernières

    années montre en effet une augmentation progressive de la température ambiante de 0,5 à 1,1°C

    avec une forte humidité relative (85 à 90%) et une pluviosité décroissante d’Est en Ouest (de

    1300 mm à Cotonou à 950 mm à Grand-Popo). Il est aussi influencé par les embruns marins et

    la montée des eaux marines qui pourraient compromettre à la longue le transport sur l’axe Ouest

    du corridor (Cotonou – Hillacondji) du fait de sa dégradation. A cet effet, les normes de

    construction des infrastructures routières sont revues pour une durabilité. Le tableau I présente

    les caractéristiques de la route Cotonou – Hillacondji nouvellement construite.

    Tableau I : Caractéristiques de la route Cotonou – Hillacondji

    DESIGNATIONS CARACTERISTIQUES

    Largeur de la plateforme 10 m de section courante, et 25,5 m de Cotonou à Ouidah

    Largeur de la chaussée revêtue 7 m en section courante et 2 x 7m entre Cotonou et Ouidah

    Accotements 2 x 1,50 en section courante et 2 x 2,50m en milieu urbain

    Couche de chaussée

    • Constitution d’une couche de fondation : épaisseur = 20 cm • Couche de base en graveleux latéritique amélioré au ciment :

    épaisseur = 20 cm

    • Couche de liaison en enduit superficiel monocouche

    Revêtement

    • Imprégnation sablée • Couche d’accrochage • Revêtement des accotements en Enduit Superficiel bicouche • Couche de roulement en béton bitumineux : épaisseur = 5 cm

    Travaux d’assainissement

    • Caniveaux de tous types • Dalots • Perrés maçonnés • Bordures • Descentes d’eau

    Source : Ministère des Infrastructures et des Transports, 2016

    2. Données et méthodes

    2.1. Données collectées

    Les données utilisées sont les statistiques climatologiques (températures, vitesse du vent et

    pluviométrie) à l’échelle mensuelle sur la période de 1971 à 2010. Ces données, provenant de la

    station synoptique de Cotonou, ont été recueillies à l’Agence pour la Sécurité de la Navigation

    Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) de Cotonou.

    Par ailleurs, les données relatives aux stratégies développées par les populations pour une

    meilleure adaptation face aux variations des bioclimats ont été collectées dans la littérature et

    lors des investigations en milieu réel.

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    La collecte des données pour apprécier la perception des usagers de la route sur les effets du

    climat a été réalisée à l’aide d’un guide d’entretien et un questionnaire adressés aux différents

    acteurs rencontrés sur le terrain.

    Les enquêtes ont visé exclusivement les transporteurs. Les groupes cibles étaient constitués

    des conducteurs de taxi, les conducteurs de mini-bus et les conducteurs de véhicules poids lourds

    qui opèrent régulièrement sur l’axe Cotonou-Hillacondji (Frontière du Togo). Les investigations

    ont été menées au niveau de toutes les gares routières situées sur le corridor ouest. Il s’agit des

    gares routières de Cotonou (Etoile rouge, Saint Michel), la gare routière de Godomey (Commune

    d’Abomey-Calavi), la gare routière de Kpassè (Commune de Ouidah), la gare routière de

    Yenawa (Commune de Kpomassè), la gare routière de Comè-Centre (Commune de Comè) et la

    gare routière de Hillacondji (Commune de Grand-Popo). En plus des enquêtes réalisées au niveau

    des gares routières, des observations ont également été faites au niveau des points d’arrêts des

    Gros-Porteurs situés le long du corridor.

    Compte tenu de l’indisponibilité des statistiques relatives aux usagers du tronçon Cotonou-

    Hillacondji, une pré-enquête a été réalisée au niveau des gares routières situées sur l’axe. Le but

    de la pré-enquête était d’identifier toutes les associations de transporteurs dont les membres

    opèrent régulièrement dans la zone d’étude afin de déterminer la taille de l’échantillon.

    Compte tenu de la grande mobilité des populations cibles d’une part et de l’exiguïté du temps

    imparti aux investigations d’autre part, la technique d’enquête a consisté en une intervention

    spontanée sur le terrain. Pour augmenter la probabilité de rencontrer un plus grand nombre

    d’acteurs sur place, les enquêtes ont été réalisées les 08 et 09 Mars 2017. En effet, ces deux jours

    correspondaient à une phase transitoire de service entre deux syndicats au niveau des gares

    routières de Cotonou, Godomey et Comè.

    A l’issue des enquêtes, un échantillon de cent quarante-sept (147) transporteurs et

    responsables syndicaux, constitués en seize (16) syndicats de transporteurs ont été interrogés,

    soit 53,4 % de l’effectif des transporteurs enregistrés au niveau des syndicats, toutes catégories

    confondues.

    2.2. Traitement des données pluviométriques

    2.2.1. Paramètres de tendance centrale

    La moyenne arithmétique est l’outil statistique le plus fréquemment utilisé dans les études de

    climatologie (Houndénou, 1999). Elle s’obtient en faisant la somme des valeurs distinctes qui

    ont été observées, chacune d’elles étant affectée d’un poids égal à ça. Elle s’exprime de la façon

    suivante :

    Xn ii

    n

    x==

    1

    1

    Avec n : le nombre d'observations. La moyenne X a permis d’identifier les différents rythmes pluviométriques, les champs moyens et de caractériser l’évolution de la pluviométrie.

    2.2.2. Paramètres de dispersion : écart type

    Il est utilisé pour évaluer la dispersion absolue des valeurs autour de la valeur centrale (Vissin,

    2007). Il se détermine par le calcul de la racine carrée de la variance :

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    ( ) vx =σ

    où v est la variance de la série.

    2.2.3. Indice standardisé des précipitations ou (SPI)

    A partir de l’écart type, l’indice standardisé des précipitations ou Standardized précipitations

    index (SPI) représentant les anomalies centrées réduites pluviométriques interannuelles, a été

    calculé (Bergaoui et Alouini, 2001). Les anomalies se calculent par la formule suivante :

    SPI i = ( )xxxi

    σ−

    SPI = indice standardisé des précipitations / anomalie centrée réduite pour l'année i

    X = moyenne de la série ;

    ( )σ x = écart-type de la série Le tableau II présente les différentes classes de la sécheresse en fonction du SPI.

    Tableau II : Classification de la sécheresse en rapport avec la valeur du SPI

    Classes du SPI Proportion de sécheresse / humidité SPI > 2 Humidité extrême 1< SPI < 2 Humidité forte 0 < SPI < 1 Humidité modérée -1 < SPI < 0 Sécheresse modérée -2 < SPI < -1 Sécheresse forte SPI < -2 Sécheresse extrême

    Source : Bergaoui et Alouini, 2001

    L’indice standardisé des précipitations a été utilisé pour déterminer les indicateurs des

    péjorations pluviométriques et spécifiquement, les années marquées par un excédent ou un

    déficit pluviométrique. Toutefois, les paramètres de dispersion ne suffisent pas à eux seuls pour

    mesurer la variabilité car ils ne décrivent pas l’évolution temporelle des séries pluviométriques

    (Vissin, 2007). Ainsi, les valeurs de cet indice ont été testées par le test non paramétrique de

    Spearman afin de vérifier la significativité de la tendance détectée. Tous les calculs statistiques

    classiques ont été réalisés sous Excel 2013.

    A partir des calculs fondés sur les formules, les résultats du dépouillement ont été analysés.

    Les données quantitatives et qualitatives obtenues ont permis d’apprécier la perception des

    usagers du corridor et leurs stratégies d’adaptation face à la variabilité climatique. L’analyse et

    l’interprétation des données dépouillées automatiquement a permis d’établir des tableaux et

    autres figures, en appui aux explications des faits socio-spatiaux.

    3. Résultats

    3.1. Caractérisation du climat dans le corridor

    Les paramètres climatiques concernés par la présente étude sont les précipitations, les

    températures maximum et minimum, l’humidité relative et l’insolation.

    3.1.1. Précipitations

    La figure 2 illustre l’évolution des hauteurs de pluie moyenne le long du corridor. De l’analyse

    de la figure 2, il ressort une grande saison sèche de novembre à mi-mars et une grande saison de

    pluie de mi-mars à mi-juillet d’une part et une petite saison sèche de mi-juillet à mi-novembre et

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    une petite saison des pluies d’octobre à mi-novembre d’autre part. La hauteur de pluie moyenne

    gravite autour de 1100 mm par an.

    Figure 2 : Régime pluviométrique dans la portion du corridor d’étude

    Au total, le corridor du Bénin sous climat subéquatorial, est caractérisé par une inégale

    répartition des pluies d’est à l’ouest du fait de la remontée d’eau froide dans le golfe de Guinée

    De plus, une répartition inégale des hauteurs de pluie est observée au fil des années comme

    l’illustre la figure 3.

    Figure 3 : Indice standardisé de la précipitation dans le milieu couvrant le corridor

    De la figure 3, il ressort que de 1971 à 2010, une tendance générale à la hausse des

    précipitations. Cela se traduit par une fréquence des années excédentaire (tableau III).

    Tableau III : Classification des années excédentaires et déficitaires

    Classification Années Total Humidité extrême 1988 ; 1993 ; 1987 ; 1979 ; 1997 05

    Humidité forte 2010 ; 2009 ; 1991 ; 1999 ; 2007 05

    Humidité modérée 2005 ; 1990 ; 1975 ; 1982 ; 1996 ; 2003 ; 1978 ; 1974 ; 1972 ; 2004 ; 2008 11

    Sécheresse modérée 1971 ; 2006 ; 1994 ; 1992 ; 1985 ; 2002 ; 1995 ; 1989 08

    Sécheresse forte 1973 ; 1976 ; 1986 ; 1983 04

    Sécheresse extrême 1977 ; 1998 ; 1984 ; 2001 ; 2000 ; 1981 ; 1980 07

  • Climat et Développement N°24, Juin 2018

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    De l’observation du tableau III, il ressort que sur la période d’étude, les années excédentaires

    (21 années) avec humidités modérées, fortes et extrêmes sont un peu plus nombreuses que les

    années déficitaires (19années) qui sont modérément sèches.

    Cette analyse montre que depuis la fin des années 1980 jusqu’en 2010, l’humidité est de plus

    en plus croissante à quelques exceptions près.

    3.1.2. Variabilité des températures

    La figure 4 présente les valeurs mensuelles de la température minimale, moyenne et maximale

    du milieu d’étude.

    Figure 4 : Variation des températures mensuelles

    Il ressort de la figure 4 que la température moyenne annuelle oscille autour de 27,5 °C avec

    un minimum de 24,7 °C et un maximum de 30,4 °C. Les températures les plus élevées sont

    généralement enregistrées entre février, mars et avril avec des amplitudes relativement fortes

    (environ ± 10 °C). Parfois les nuits sont fraîches (23-24 °C) suivies de journées ensoleillées et

    chaudes (31 °C - 33 °C) en juillet et en août, où domine la fraîcheur favorisée par la remontée

    d’eaux froides de l’Océan Atlantique (upwellings) venant du sud-ouest.

    A Cotonou et Ouidah, la température moyenne est égale à 27,4 °C avec des minimas de

    21,1 °C en août et décembre et un maximum de 36,6 °C en février. Les températures les plus

    basses enregistrées en décembre sont le fait de l’harmattan, un vent froid et sec qui souffle sur

    toute la région pendant cette période.

    La période de novembre à mi-mars correspond à celle de la grande sécheresse et les mois de

    décembre et de janvier sont marqués par l’harmattan dans la commune ce qui affecte

    négativement les usagers des routes dans le corridor.

    Les figures 5 et 6 traduisent l’évolution interannuelle des températures maximales et

    minimales.

    L’évolution des températures montre une tendance générale à la hausse, malgré des

    fluctuations thermiques observées. Les températures minimales quant à elle connaissent une

    évolution exponentielle.

    Cette hausse galopante des températures minimales traduit relativement un réchauffement

    climatique préjudiciable aux usagers de la route notamment ceux du corridor Abidjan-Lagos.

  • Climat et Développement N°24, Juin 2018

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    Figure 5: Evolution interannuelle des températures maximales

    Figure 6: Evolution interannuelle des températures minimales

    Selon 95 % des usagers interviewées lors des enquêtes de terrain, il fait de plus en plus chaud,

    ce qui rend difficile le transport sur le trajet surtout quand le système de climatisation est en

    panne.

    3.1.3. Humidité relative et insolation

    L’humidité relative et l’insolation connaissent aussi une variation spatio-temporelle

    importante.

    La figure 7, présente les variations mensuelles de l’insolation (R) et de l’humidité relative

    (HR).

    Figure 7 : Variations mensuelles de l’insolation (R) et de l’humidité relative (HR) à la station synoptique de Cotonou

    Il ressort de la figure 7 que l’humidité relative de l’air est maximale entre mai et octobre.

    Cette période de l’année correspond en grande partie à la grande saison pluvieuse. A cause de la

    proximité de l’océan, la période de la petite saison sèche enregistre elle aussi une forte humidité

    soit 84 % de juillet à août. Ainsi, les moyennes mensuelles de l’humidité relative varient de

    81 % en mai à 84 % en août. Par contre, entre novembre et février, on note une légère baisse de

    l’humidité relative moyenne à cause du pouvoir évaporatoire de l’aire avec une valeur de 84 %

    à 71 % au cours de cette période considérée également grande saison sèche du milieu.

    En ce qui concerne l’insolation, elle évolue dans le sens contraire par rapport à l’humidité

    relative. Ainsi, les périodes de fortes insolations correspondent au moment où le pouvoir

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    évaporatoire de l’air est important. Sa durée annuelle est en moyenne de 2 300 heures. Elle est

    maximale en novembre (238 heures) et minimale en juin et juillet (143 heures). La forte

    insolation combiner avec l’humidité de l’air entraine une sensation de touffeur et une chaleur

    torride pour les usagers du corridor.

    Cette situation peut être encore plus accentuée selon l’évolution de la vitesse du vent.

    3.1.4. Vitesse du vent

    La figure 8 présente les variations mensuelles de la vitesse du vent (m/s) à la station

    synoptique de Cotonou aéroport.

    Figure 8 : Variations mensuelles de la vitesse du vent (m/s) à la station synoptique de Cotonou

    L’analyse de la figure 8 montre que les vents sont plus forts pendant les mois d’avril, mai,

    juin et septembre à la station de Cotonou aéroport.

    A priori, la présence de 6 m/s du vent en moyenne pendant les mois de juillet et août, peut

    déclencher le phénomène de convection (principe physique selon lequel tout corps plongé dans

    un fluide de thermique différente de la sienne y déclenche un flux contraire dirigé de l’intérieur

    vers l’extérieur du corps). Ce mécanisme de façon générale semble être favorable aux usagers

    de la route.

    Le secteur d’étude est sous l’influence de deux types de vents : les flux régionaux (mousson

    et alizé) liés aux champs de pression (à l'échelle continentale) et les vents locaux (brise de mer

    et brise de terre) :

    SW (64 %) : la répartition mensuelle indique des fréquences très fortes en février, mars, avril, mai, juin, octobre et novembre. La vitesse moyenne est de 4,4 m/s avec la valeur

    maximale en juillet-août (6 et 5 m/s).

    WSW (16 %) : les fréquences les plus élevées sont enregistrées sur juillet, août et septembre avec une vitesse moyenne de 6 m/s. Les fortes vitesses sont notées entre juillet,

    mars, novembre et décembre, avec une vitesse moyenne de 4 m/s.

    3.2. Perceptions des usagers du corridor sur les impacts du climat

    3.2.1. Perception de l’évolution du régime thermo-pluviométrique et du régime des vents

    Les paramètres qui ont permis d’apprécier l’évolution du climat dans le milieu d’étude sont

    la température, les précipitations et le régime des vents. Au cours des enquêtes de terrain, les

  • Climat et Développement N°24, Juin 2018

    95

    personnes interrogées ont librement exprimé leur perception de l’évolution de chaque paramètre.

    La figure 9 présente les résultats obtenus à l’issu des enquêtes. Il ressort que 90 % des

    conducteurs de taxi estiment que les températures ont une tendance à la hausse tandis que les

    précipitations sont en baisse dans le milieu d’étude. En ce qui concerne le régime des vents, 40

    % des enquêtés pensent que la fréquence des vents violents est en hausse.

    Figure 9 : Perceptions de l’évolution du régime thermo-pluviométrique et du régime des vents dans le secteur du corridor

    3.2.2. Eléments perturbateurs de la conduite et sources d’accident

    Tous les enquêtés ont reconnu que la modification des éléments du climat de la zone d’étude

    a des incidences sur leur profession. 35 % des conducteurs de véhicules ont affirmé que la

    fréquence des accidents augmente lors des pluies diluviennes. En outre, la hauteur des

    températures diurnes et l’intensité du brouillard due à la proximité de l’océan sont perçues par

    les usagers de la route comme des sources de perturbation de la conduite lors des voyages. Ainsi,

    25 % des enquêtés pensent être perturbés par des troubles de la visibilité alors que les 40 %

    restant estiment que la réduction du confort et de l’adhérence route-véhicule due à la forte chaleur

    constitue aussi une source potentielle d’accident sur la route. La figure 10 illustre la perception

    des usagers de la route sur les sources de perturbation de la conduite et les sources d’accident

    pendant les voyages sur le corridor.

    Figure 10 : Perceptions des usagers du corridor sur les sources d’accident et de perturbation de la conduite

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    Hausse de la

    température

    Hausse des

    précipitation

    Baisse des

    précipitations

    Hausse de la vitesse

    des vents

    Fré

    qu

    en

    ce (

    %)

    25

    25

    35

    15

    0 10 20 30 40

    trouble de la visibilité

    réduction du confort

    pluies intenses

    réduction adhérence route-véhicule

    Fréquence

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    Face à ces réalités qui entravent leur profession, les usagers du corridor ont développés des

    stratégies pour s’adapter aux impacts du climat.

    3.3. Stratégies d’adaptation en cas de perturbation

    Pour faire face aux impacts du climat, les stratégies des usagers du corridor consistent à

    réduire la vitesse de conduite lors des voyages, à mettre en marche la climatisation du véhicule

    ou à marquer une pause en cours de route.

    La figure 11 montre que 68 % des usagers du corridor conduise à vitesse moyenne (60 Km/h).

    A cette vitesse, les moteurs de véhicule s’épuisent moins vite, l’adhérence route-véhicule est plus

    ou moins élevée et le voyage a une grande probabilité de s’effectuer dans de meilleures

    conditions. L’utilisation de la climatisation par certains conducteurs de taxi (30 %) se fait

    exclusivement en cas de location du véhicule par une tierce personne ou quand l’ensemble des

    passagers sont prêt à payer 1000 F CFA de plus sur le coût du voyage. Dans le cas contraire, la

    stratégie pour atténuer l’intensité de la chaleur dans le véhicule consiste à rabaisser tout

    simplement les vitres tout au long du voyage. La dernière stratégie qui consiste à marquer au

    moins une pause en route est faiblement adoptée par les usagers. Selon certains conducteurs,

    c’est une perte de temps que de s’arrêter en route souffler. D’ailleurs, la plupart des passagers

    s’opposent à cette option.

    Les trois stratégies d’adaptation développées par les usagers du corridor face aux impacts

    néfastes du climat sont illustrées par la figure 11.

    Figure 11 : Stratégies mises en œuvre par les usagers du corridor pour s’adapter aux impacts négatifs du climat

    4. Discussion

    Les résultats obtenus sur la variabilité climatique dans le présent travail confirment ceux issus

    des travaux effectués par de nombreux auteurs tant en Afrique qu’au Bénin (Paturel, 1998 ; Le

    Barbé et al., 2002 ; Boko, 1988 ; Afouda, 1990 ; Houndénou, 1999 ; Totin, 2010, Amoussou, 2010 ; Servain et al., 2014). Ces travaux des différents auteurs confirment la tendance des évolutions de l’ensemble des paramètres climatiques le long de la portion d’étude du corridor

    Abidjan-Lagos. Cette variation du climat a des impacts directs sur les usagers du transport routier

    du corridor.

    30%

    68%

    2%

    climatisation

    réduction de la vitesse

    pause

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    En ce qui concerne les effets du climat sur les usagers du transport routier du corridor, les

    investigations sur le terrain permettent de retenir que les conditions climatiques, telles que le

    brouillard ou la pluie, peuvent fortement diminuer la distance de visibilité. Parallèlement, la

    température quant à elle influence sur le comportement des conducteurs au volant, ce qui induit

    une augmentation du risque d’accidents du fait de conditions de stress lié à la chaleur (Young &

    Liesman, 2007 ; Koetse & Rietveld, 2012).

    Ces conditions entrainent la baisse du confort dans les véhicules par la sensation de chaleur

    (due à une forte température et à une humidité relative élevée) et l’instauration d’un sentiment

    d’insécurité. Ces résultats sont conformes à ceux de Stern & Zehavi (1990) et de Rychen (2013).

    Outre cela il a été remarqué que la croissance des paramètres climatiques entraine la réduction

    l'efficacité énergétique des véhicules ainsi que celle des carburants, en faisant augmenter la

    demande de refroidissement. Il entraînera également une hausse de la consommation énergétique

    pour la réfrigération des marchandises périssables. Bien que les vents forts ne soient observés

    que rarement le long du corridor, ils représentent également une menace potentielle (Baker et

    reynolds, 1992). Ces résultats correspondent aux principales conclusions du cinquième rapport

    d'évaluation (AR5) du GIEC (2014) sur les répercussions du Changement climatique sur les

    transports.

    Enfin pour ce qui est des stratégies d’adaptation des usagers, on peut retenir que pour

    l’ensemble des usagers dans le corridor, l’évolution du climat est une question devenue une

    préoccupation majeure. Face donc à l’augmentation croissante des paramètres climatiques

    induisant la chaleur, la sensation d’inconfort, l’accélération de l’amortissement du véhicule et

    ses corolaires et par ricochet impactant la santé, et donc les stratégies.

    Conclusion

    Au terme de cette étude, il faut retenir la portion ouest du Bénin du corridor Abidajan-Lagos

    traverse de l’Ouest à l’Est les Communes de Grand-Popo, de Comè, de Kpomassè, de Ouidah,

    d’Abomey-Calavi et de Cotonou. Elle a permis d’avoir une meilleure connaissance de

    l’évolution du climat et ses conséquences pour le secteur des transports au Bénin. Elle a permis

    également de comprendre l’évolution de la perception socio-anthropologique des usagers du

    secteur d’étude et les mesures correctives développées par ceux-ci pour s’adapter aux effets

    néfastes du climat.

    Il faut retenir que la péjoration climatique est une réalité au Bénin et particulièrement dans le

    secteur d’étude. Les usagers du corridor, notamment les conducteurs de taxi organisés en

    plusieurs centrales syndicales estiment que les températures et la vitesse des vents sont en hausse

    tandis que les précipitations diminuent dans le milieu d’étude et par conséquent une forte perte

    évaporatoire. Ils sont aussi conscients que les modifications des paramètres du climat sont à

    l’origine des perturbations voire des accidents enregistrés sur le corridor. Les sources d’accident

    et de perturbation de la visibilité des conducteurs sont les pluies diluviennes, la forte insolation

    qui entraine la réduction du confort et de l’adhérence route-véhicule et le brouillard.

    Pour faire face aux modifications du climat, les usagers du corridor adoptent des stratégies

    pour s’adapter telle que la régulation de la vitesse de conduite au cours des voyages. En outre,

    les autorités en charge des transports et du cadre de vie prennent des dispositions pour

    accompagner les usagers du corridor à faire face efficacement aux impacts du climat dans leur

    secteur d’activité.

  • Climat et Développement N°24, Juin 2018

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