ce qui change, ce qui ne change pas · c’est avec ces paroles que nous avons accueilli les r2iens...

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TRIMESTRIEL NUMÉRO 96 JANVIER 2016 CE QUI CHANGE, CE QUI NE CHANGE PAS LE R2E 10 ANS DÉJÀ ! / R. Anzenberger P. 3 UN EXEMPLE DE PARCOURS R2E : / Thomas Hodapp P. 5 LE R2E : QUEL IMPACT POUR TOI ? / Emmanuelle Joseph P. 7 ÊTRE MENTOR, QUELLE EXPÉRIENCE ? / Pierre Lachat P. 9 LE R2E : QUEL APPORT POUR L’ÉGLISE LOCALE ? / D. Boggetto P. 11 QUEL EST L’INTÉRÊT DE L’ÉTAPE « ÉVANGÉLISTE ASSOCIÉ » ? / J-P. Magréault P. 12 1 ere promo R2E

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TRIMESTRIEL

NUMÉRO 96 JANVIER 2016

CE QUI CHANGE, CE QUI NE CHANGE PAS

LE R2E 10 ANS DÉJÀ ! / R. Anzenberger P. 3 UN EXEMPLE DE PARCOURS R2E : / Thomas Hodapp P. 5

LE R2E : QUEL IMPACT POUR TOI ? / Emmanuelle Joseph P. 7

ÊTRE MENTOR, QUELLE EXPÉRIENCE ? / Pierre Lachat P. 9

LE R2E : QUEL APPORT POUR L’ÉGLISE LOCALE ? / D. Boggetto P. 11

QUEL EST L’INTÉRÊT DE L’ÉTAPE « ÉVANGÉLISTE ASSOCIÉ » ? / J-P. Magréault P. 12

1ere promo R2E

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ÉditorialLors de sa dernière assemblée générale, France Évangélisation a adopté à l’unani-mité une nouvelle vision. Elle se formule ainsi : « France Évangélisation accompagne des évangélistes proclamateurs et multiplie les évangélistes sous toutes leurs formes pour l’Église locale. » Pourquoi ce changement ? Il est essentiel de conserver la vision, la mission et les valeurs, qui ont été celles de FE durant les 60 dernières années. En recrutant et accompagnant des évangé-listes proclamateurs. Mais il est aussi vital de faire face aux défis des années à venir et de discerner la direction de Dieu. C’est pourquoi s’est ajouté, à ce que FE a toujours fait, ce deuxième volet : multiplier les évangélistes sous toutes leurs formes pour l’Église locale.

D’une certaine manière, FE a déjà travaillé à cela durant les 10 der-nières années ! Même si, comme le souligne Raphaël dans son article, beaucoup n’ont pas identifié que le R2E était un projet FE !

Tout au long de l’année 2016 le Journal de FE, va réfléchir à cet aspect du ministère de FE : former des évangélistes pour les Églises locales, et vous présentera le moment venu, le projet qui prendra le relais du R2E. Permettant ainsi à FE de bien remplir le deuxième volet de son mandat. Dans ce numéro nous allons essayer de tirer les enseignements des dix années du R2E en matière de multiplication des jeunes évangélistes.

Nous vous présentons nos meilleurs vœux de bénédictions pour cette année qui s’ouvre. Que le Seigneur vous comble de sa grâce. Nous tenons à vous remercier très chaleureusement pour votre intérêt renouvelé pour l’action de FE et le ministère des évangélistes. Ainsi que pour votre fidèle soutien et votre intercession. o

/// Alain Stamp, président

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Le R2E 10 ans déjà !/// Raphaël Anzenberger

Chères R2iennes, chers R2iens,Je me réjouis beaucoup d’apprendre que chacun de vous ait le désir de se former pour devenir meilleur communicateur de l’Évangile, cette puis-sance de Dieu par laquelle il sauve tous ceux qui croient. Magnifique !Lorsque j’étais jeune prof, je désirais pouvoir dire comme Paul « Je n’ai point honte de l’Évangile ». Or un des facteurs qui m’a aidé dans ce sens a été sans nul doute l’approfondissement des Écritures, la lecture d’apologètes et les réflexions sur science et foi. J’avais besoin de développer des racines plus profondes pour être pleinement enthousiasmé par l’Évangile. La foi est certainement plus que la compréhension mais pas moins que ça. Ma prière est que R2E soit pour vous une occasion de toujours mieux intégrer votre foi avec vos connaissances académiques et votre vécu. De plus qu’au travers de cette formation le Saint-Esprit de vérité vous fasse goûter un échantillon de la puissance de l’Évangile qui vous rem-plira du zèle qui dévore.Enfin je vous encourage pendant ces journées que vous allez vivre à demeurer ouvert et attentif à l’appel du Saint-Esprit de Dieu sur votre vie.— Jean-Pierre Adoul, parrain du R2E

C’est avec ces paroles que nous avons accueilli les R2iens lors du premier week-end du programme. C’est avec ces mots que nous avons nourri la vision de former un réseau de 100 jeunes évangélistes remarqués pour leur passion

et dévouement à l’évangélisation du monde, et qui, au travers du pro-gramme, auront été :• Confirmés dans leur appel d’évangé-

liste,

• Accompagnés dans leur parcours académique ou professionnel,

• Encouragés dans leur croissance spirituelle et le développement de leur caractère,

• Associés à d’autres leaders émergents pour former une famille soudée dans la prière.

On se rappelle toujours les « premières fois ». La première fois que j’ai réuni les R2iens c’était le 12 Novembre 2006 en Touraine. Alain Stamp et David Rowley avaient répondu oui à mon invitation d’être mentors. « On fera quoi au juste ? » me demandait Alain. « Je ne sais pas trop… on verra sur place ! » répondais-je ! Philippe Monnery, Saotra Rajaobelina, Thomas Hodapp et 6 autres gars faisaient partie de la bande. Ils ne se connaissaient pas. Pas encore. Avec crainte et tremblement, je commençais mon discours de présen-tation. Blablabla... et 100 évangélistes en 10 ans ! Et je me disais : « T’es fou ! Mais au moins tu n’es pas seul. Il y a aussi David et Alain. Tu es en bonne compagnie ! »

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Pourquoi 100 ? Parce qu’il fallait bien démarrer quelque part ! Lorsque R2E est né en 2006, il n’y avait pas de formation pour évangélistes en Fran-cophonie. Nous étions alors bien loin d’imaginer que non seulement nous atteindrions l’objectif de 100 jeunes évangélistes formés, mais que le programme allait faire des émules ailleurs dans le monde. En Suisse avec le lancement d’un R2E Romandie, au-delà des Pyrénées avec Red Timotheo en Espagne et au Québec avec l’Aca-démie des Évangélistes !

Après dix ans de R2E, quelles leçons tirer ? Tout d’abord ce qui a bien marché. L’architecture du programme selon trois axes : • l’axe de la piété (1re année), l’axe

des motivations pour le ministère et la vision (2e année). Une formule gagnante.

• La sélection des candidats selon des critères bien précis. Cela a permis l’homogénéité des promotions. L’in-vestissement d’anciens R2iens dans la deuxième moitié du programme (2011-2015) a démontré que l’effet de multiplication était là. C’est ce que nous recherchions.

• Enfin la pertinence du mentorat pour une génération talentueuse mais qui a tendance à se perdre dans ses priorités.

Ce qui a moins bien marché : • La communication avec les Églises

locales qui ont recommandé les can-didats. Certains candidats ont quitté leur communauté au milieu du pro-gramme. D’autres ont du mal à garder le contact. Il faut impérativement que la formation des évangélistes locaux se traduise au travers d’un cahier des charges ou d’une lettre de mission.

• L’aspect financier a été souvent un défi. En particulier au démarrage. Pas facile de trouver des relais pour finan-cer des projets innovants. Merci aux parrains de la première heure d’avoir investi dans cette idée folle !

• Enfin l’ancrage du programme au sein de l’association FE. Trop de personnes encore n’associent pas R2E à FE. C’est dommage pour l’évolution de l’association qui n’a pas pu capitaliser entièrement sur cette génération d’ou-vriers. En particulier dans l’ancrage des jeunes au niveau de l’assemblée générale. C’est un vrai regret.

Lorsque j’ai annoncé à un de mes collègues du CNEF que nous arrêtions R2E parce que nous avions rempli nos objectifs, il a dit : « Merci ! C’est cou-rageux d’arrêter un programme qui a bien rempli sa mission ! » Merci pour ce merci !Un jour, quelqu’un comparait la mission des œuvres à l’échafaudage d’un maçon qui construit un mur. Une fois le mur terminé, l’échafaudage est déplacé pour construire un autre pan de mur. C’est vrai

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Un exemple de parcours R2E/// Thomas Hodapp

Depuis tout petit, j’ai l’évangé-lisation à cœur. Mes parents le savent bien. Alors que je suis étudiant, ils participent, comme à leur habitude, à la conven-tion de France Évangélisation. Ils me disent qu’ils ont rencontré un « nouveau » collaborateur de France Évangélisation qui a un projet ambitieux et qui pourrait me plaire. Quelques mois plus tard, je rencontre ce nouvel agent de FE nommé Raphaël Anzenberger. Il me parle d’un projet enthousiasmant : le R2E. J’ai l’honneur de participer à la première promotion de ce programme, de 2006 à 2008. Moins de 10 ans plus tard, me voici à temps plein comme évangéliste proclamateur avec France Évangélisa-tion. Je vais témoigner de ce que m’a apporté le R2E en suivant les mots de l’acronyme R2E : Réseau des Évangé-listes Émergents.

RéseauArrivé au premier week-end R2E, j’ai tout de suite ressenti le privilège d’y parti-ciper. Quelle chance d’être coaché, men-toré, entouré et porté dans la prière par des hommes de Dieu

qualifiés par leur expérience dans le ministère. Les enseignements me sont apparus comme pertinents et nova-teurs. J’ai retenu les échanges sur la reconnaissance des dons, le leader-ship, le mentorat. J’ai pu savourer les temps en plus petits groupes où nous exposions nos parcours de vie et où nous constations comment Dieu avait conduit notre itinéraire. En particulier, la franchise et l’honnêteté de mon mentor m’ont donné une belle leçon de vie. Lui aussi a partagé son parcours de vie, sans cacher ses forces ni ses faiblesses. L’exemple d’intégrité de cet homme m’a marqué et encouragé à faire de même.Le sentiment de privilège s’est éga-lement nourri des belles conditions

qu’il est tentant de construire un mur qui toucherait le ciel. Mais l’expérience de la tour de Babel nous rappelle que si nous ne déplaçons pas nos échafaudages, Dieu lui-même se préoc-cupera de nous en faire descendre… Bouger l’échafaudage, c’est à la fois reconnaître que le mur a été achevé,

mais qu’il reste encore d’autres pans de murs à construire !C’est fort de notre expé-rience de 10 ans de formation que nous travaillons à France

Évangélisation au lancement d’un nouveau programme en 2017. Un autre mur en perspective ! Plus à ce sujet à l’automne ! o

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d’hébergement et du programme riche et original (une partie de pêche) qui nous a été proposé.Ce réseau est un lieu de rencontre et d’amitié. Après bientôt une dizaine d’années, j’ai encore des contacts avec des personnes de ma promotion. Bien entendu, la vie fait que certaines rela-tions n’ont pas été entretenues, mais je dois dire que d’autres durent toujours et sont très riches. Au travers de ces ami-tiés, j’ai reçu conseils, prières, visites et encouragements à plusieurs moments importants de ma vie.Le réseau dépasse le cadre de la pro-motion. En effet, ces dernières se suc-cèdent et se superposent (la deuxième année de la promotion correspond à la première année de la promotion n+1). Ceci fait que sur la petite centaine d’évangélistes formés, nous sommes tous en lien par connaissances inter-posées. Récemment, j’ai pu encore percevoir l’efficacité de ce réseau lorsque je cherchais un hébergement pour plusieurs observateurs étrangers au Dialogue Veritas de Grenoble. Parfois, je reçois un courriel d’un R2ien ou d’une R2ienne me demandant de prier pour tel ou tel projet. Je ne connais pas toujours l’expéditeur, mais je prie. J’exerce une solidarité fraternelle voire même un amour familial. J’ai confiance en la personne qui m’écrit car je sais qu’elle a été à bonne école. La solidarité s’exprime aussi par la prière.

ÉvangélistesLe mot enthousiasme me vient à l’esprit lorsque je repense au R2E. Dans ce réseau, j’ai rencontré des personnes passionnées par le Seigneur et l’an-nonce de son royaume. J’ai fait la connaissance de personnes qui avaient un amour bien plus grand que le mien

pour le Seigneur et leurs prochains. Cela m’a donné envie d’approfondir ma relation avec Dieu. J’ai découvert dans mes nouveaux amis un enthousiasme pour la lecture de la Bible, la prière, la volonté de mener une vie pure et l’annonce de la plus importante des nouvelles et cela a eu de l’influence sur ma vie. Une véritable émulation qui tire vers le haut, parfois en passant par le bas de l’humiliation, est présente dans ce réseau. La fréquentation de per-sonnes passionnées n’est pas neutre. La passion est contagieuse.Une chose qui m’a frappé en entrant dans ce réseau, c’est l’accent mis sur la piété personnelle. Je m’attendais à apprendre des techniques d’évangéli-sation mais j’ai appris l’importance de travailler mon caractère. Je garde pré-cieusement cet enseignement. Quelle absurdité de vouloir parler de Dieu aux autres, sans parler soi-même à Dieu. Quelle absurdité de prêcher la récon-ciliation avec Dieu lorsque l’on mène une vie peu consacrée. Mon frère a dit un jour : « La meilleure manière de vivre pour Dieu, c’est de vivre avec Dieu ». Au R2E, avant de vouloir faire des choses pour Dieu, nous avons travaillé la vie avec Dieu. Grâce au R2E, j’ai grandi dans ma relation à Dieu. J’ai appris que la grâce de Dieu est disponible pour celui qui se repent. Soigner sa relation à Dieu, voilà la plus grande clé que m’a apporté le R2E. Comme l’a dit E. M. Bounds : « L’Église est toujours à la recherche de meilleures méthodes. Dieu est toujours à la recherche de meilleurs hommes »1.Au R2E, j’ai rencontré des évangé-listes ayant des ministères variés : des personnes qui ont à cœur les sans-abris, des évangélistes de rue, des apologètes, des évangélistes orientés

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Le R2E : quel impact pour toi ?///Emmanuelle Joseph

Après plusieurs années d’interrogations sur mon iden-tité en Christ, un tremplin s’est présenté à moi. J’ai dû me battre pour trouver la force, et m’approcher de cet élément qui semblait être réservé aux autres. Qui suis-je pour monter sur ce tremplin ? Où va-t-il me propulser ? Et

vers les Musulmans, des artistes … J’ai apprécié la richesse des ministères et l’audace qui poussaient certains à entreprendre des conversations pour parler de Jésus dans des contextes étonnants. En rencontrant divers minis-tères, j’ai pu saisir un peu plus le mien : la prédication, avec un accent sur l’apo-logétique.

ÉmergentsDe ma promo, j’ai vu deux personnes s’engager avant moi avec France Évan-gélisation. D’autres se sont investis dans d’autres ministères. Saotra, puis Philippe se sont lancés dans le minis-tère à temps plein à FE. Cela a été un bel exemple à imiter. Le R2E est une bonne plateforme pour se lancer dans le ministère. Au sein de ce réseau, les participants sont pris au sérieux, malgré leur jeune âge. Quelle chance ! Je n’ai jamais été pris autant en considération dans mon désir de servir Dieu que dans ce réseau. Le discours des encadrants n’était pas : « Vous allez devenir évangélistes si vous passez le test …», mais « Vous êtes évangélistes, et nous sommes avec vous, derrière vous pour vous

pousser ! ». Mes mentors avaient eu la bénédiction d’être mis en marche par des personnes qui leur ont fait confiance. Ils nous donnaient à leur tour cette bénédiction. Ainsi, j’ai été invité à participer à différentes interven-tions de mes mentors (présentation du mentorat au réseau FEF etc.) Le R2E est une plateforme pour le ministère car il bénéficie d’une bonne réputation. Les gens savent que le R2E c’est du sérieux, notamment grâce à la qua-lité des mentors. Ils sont comme des garants du programme.Ainsi, lorsque je repense au réseau des évangélistes émergents, je me rends compte qu’il a influencé ma vie. Et ce qui est formidable dans ce réseau, c’est qu’il ne dure pas seulement deux années. Encore aujourd’hui, les relations amicales et mentorales se continuent. Après le R2E, j’ai intégré le réseau des évangélistes associés. Cela a permis d’affermir mes dons d’évangéliste proclamateur et aujourd’hui, je suis col-laborateur à temps plein avec France Évangélisation. Alors, merci au R2E, merci à Raphaël et Alain, merci aux donateurs de ce programme. o

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si l’altitude me déstabilise, me déso-riente? Qu’est-ce que les autres en penseront ?Et ça n’a pas loupé : le R2E m’a pro-pulsé.À mon arrivée, une question me trottait dans la tête : pourquoi suis-je ici ? Aujourd’hui, alors que j’ai plus ou moins négocié la trajectoire du trem-plin, je me demande pourquoi avoir attendu si longtemps pour me lancer ! Une certitude : beaucoup d’évangélistes émergents devraient bénéficier de la richesse de cette formation, empreinte d’une profondeur incarnée.Ma promo s’est rencontrée en novembre 2013, au fameux château de St-Albain, en Bourgogne. Un lieu pai-sible, propice à la rencontre de l’autre, à la rencontre de Dieu. J’ai été touché par la joie et l’accueil exceptionnel qui régnaient dans ce lieu. Comme si nous étions des personnes importantes et désirées depuis longtemps. C’est dans ce climat de rencontre, pro-pice à l’authenticité, que nous sommes passés au rasoir du Saint-Esprit. Un évangéliste, pour parler de l’Évangile ? Oui, mais ça ne suffit pas…avant tout : prendre soin de son intimité avec le Christ, le laisser se former en nous : voilà un des secrets qui a façonné ma vision du ministère. « C’est de la pro-fondeur de ton intimité avec Christ que dépendra la largeur de ton ministère ».Après la théorie, la mise en pratique fut immédiate ! Le groupe de croissance, pour grandir en piété, et en intimité, la lecture pour élargir notre vision, puis le stage, pour s’enrichir de l’expérience d’un évangéliste. C’est au Forum des Évangélistes que j’ai rencontré Marcel Georgel, pasteur de rue à Nantes. Il œuvre auprès des femmes victimes de

la prostitution. Ce ministère de com-passion a été un appel me saisissant jusque dans mes entrailles. À ce stade, j’ai commencé à prendre conscience des talents que Dieu a placés en moi, avec l’envie de me mettre en marche… mais comment ?Ça tombe bien, la 2ème année du R2E nous a poussé à rêver notre futur pour le Seigneur, mais pas seulement! Le but du R2E était de nous donner les moyens de passer du rêve au projet : le structurer pour pouvoir le vivre durant les 5 prochaines années. Le retour de notre mentor, ainsi que celui des frères et sœurs de la promo, m’ont permis d’éclaircir, de questionner et d’embras-ser pleinement cette nouvelle vision dans mon cœur. Aujourd’hui, cette visibilité est une force pour avancer ! Le vécu du R2E en tant que couple, avec Luc, nous a permis de réfléchir ensemble à notre futur et d’intégrer une vision concrète du ministère en asso-ciant nos talents complémentaires. La confiance que les responsables placent en chacun de nous, s’ajoutant à la joie qu’ils ont à l’idée de nous voir avancer, m’a d’abord bousculée, puis m’a rendu consciente que le Seigneur m’a donné des ailes. Après nos recon-versions professionnelles, nous nous préparons aujourd’hui à quitter notre petit nid douillet pour rejoindre un projet d’implantation d’église dans une région déserte : à Egletons, en Corrèze (http://projet-correze.org/)Le R2E n’est pas seulement une petite promo de 10 personnes par an, c’est aussi un large réseau. Cette invitation à élargir notre réseau nous a boulever-sés. En fait, cela nous a permis de voir un peu plus loin que ce qui se passe dans notre Église. L’encouragement est immense alors que nous découvrons

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Être mentor, quelle expérience, découverte ?/// Pierre Lachat, mentor de la promo 2012 du R2E

Quand il m’a été demandé d’encadrer la promo 2012 du R2E en tant que mentor, j’ai hésité en me posant plein de questions : qu’ai-je à apporter à ces jeunes évangélistes ? Ma spécificité artistique est-elle un atout ou un handicap pour ce rôle ? Aurai-je le temps nécessaire à consacrer à cette tâche ?Après réflexion, prière et concertation avec ma femme, j’ai accepté le «job» non sans trembler mais avec l’encoura-gement de mes prédécesseurs. La première étape dans ce voyage de 2 ans a été la retraite d’introduction à la Toussaint, près de Tours. La prise

de contact avec mes 10 protégés a été fulgu-rante. Venant d’arrière-plans différents et ne se connaissant pas, on aurait dit qu’ils sortaient de la même matrice avec une passion et un amour brûlants pour le Seigneur. Dès la première réunion, le ton était

donné. Ce qu’ils avaient écrit dans leur brève présentation sur le net se vérifiait grandeur nature : ils étaient dingues de Jésus. Quel contraste avec une certaine jeunesse blasée et focalisée sur elle-même, égarée dans ses écrans et la futilité de certains réseaux sociaux !Le rôle du mentor étant assez bien défini et cadré, j’avais l’impression d’être spectateur du travail de Dieu dans la vie de ces jeunes qui avaient dédié leur vie au Seigneur. En apportant ma contribution (témoignage, parcours de vie) je leur dévoilais mon passé et mon cœur sans chercher à présenter

que l’action de Dieu est puissante, des choses fantastiques se passent partout dans le monde.Après toutes ces belles expériences, il y en a une dernière dont je dois abso-lument vous parler. Elle a clôturé en beauté le R2E : Mission Tout Terrain. J’ai abordé cette mission en conqué-rante, frôlant la conquête sacrée ! Durant notre périple, avec Luc, nous nous sommes retrouvés à la place de l’homme mourant, le long d’un chemin. En 28 heures, 14 personnes se sont

tournés gracieusement vers nous, pour nous nourrir, nous soigner, nous loger, nous bénir… alors que nous pensions être venu pour eux ! Nous avons été les prochains de ces personnes, et avons compris que de la même manière, nous sommes le prochain de Dieu qui prend soin de nous : la grâce accordée au prochain dépend de la miséricorde dont nous faisons l’objet. Nous n’oublie-rons pas cette vérité. Jésus nous le dit aujourd’hui : « Va, et toi aussi, fais la même chose ! ». o

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une façade reluisante ou spirituelle-ment correcte mais je démontrais que l’évangéliste est une personne faillible, parfois fragile qui doit son appel et sa consécration à la seule grâce de Dieu, au même titre que son salut. Chacun à son tour a exposé la manière dont le Seigneur avait touché sa vie, le cheminement qui l’avait conduit jusque là et la motivation qui l’habitait à l’amorce de ce programme de 2 ans. En rentrant de cette première retraite, je confirmais ce qu’on m’avait dit : j’ai reçu bien plus que ce que j’ai pu donner !Pendant ces deux années, les rapports individuels avec chacun (téléphone, courriel, skype) étaient totalement per-sonnalisés, plus fréquents avec certains qu’avec d’autres. À part les éléments obligatoires (Plans de Développement Personnel, Plans de Développement du Ministère), j’étais à la disposition des jeunes, plutôt qu’à leurs trousses. Leurs nouvelles alimentaient ma prière en leur faveur. Certains ont cherché le contact (téléphone, visite ou autres) d’autres en éprouvaient moins le besoin et laissaient à ces entrevues un carac-tère épisodique. Les 2 ans sont passés très vite avec comme temps forts les activités qui nous ont rassemblés (Forums des Évangélistes, tournée en Allemagne au contact d’évangélistes allemands et les deux retraites d’automne). Le programme s’est conclu en apo-théose, par l’expérience phare du R2E : Mission Extrême (appelée aujourd’hui Mission Tout Terrain). Être prêt à tout laisser pour servir Jésus est un concept peu courant et peu prisé par les temps qui courent. Honnêtement, avant de m’y engager, j’étais partagé entre l’excitation et l’inquiétude. Pourquoi se limiter et s’imposer tant de restrictions

quand les moyens modernes peuvent nous aider et optimiser notre annonce de l’Évangile ? Mais la perspective d’accompagner mes protégés dans ce défi me motivait au-delà de toute hésitation. Partir sans savoir où l’on va, quand on va manger, où on va dormir ou comment gérer les imprévus, ramène immanquablement à la réalité de notre dépendance de Dieu. J’ai pris conscience combien dans ma vie courante, j’assure mes arrières, j’as-sume mes responsabilités familiales, mon organisation, mes finances, mes horaires, etc... sans que j’aie besoin (ou si peu) de m’en remettre à la grâce de Dieu. Je sais qu’il conduit et qu’il pourvoit, mais j’y participe activement et, sans m’en rendre compte, je mini-mise son action. Et là, sur le terrain, sans téléphone, sans argent, sans carte bancaire, avec juste le strict minimum, il ne reste que la prière et l’attente de SON action. Ceux qui ont fait cette expérience peuvent unanimement dire qu’on n’est pas déçu du voyage. Que Dieu est grand ! Et combien il aime répondre à ceux qui font appel à lui !J’ai bien du plaisir à garder le contact avec plusieurs de mes protégés, à prier pour eux et pour leur ministère (divers et variés). Certains sont engagés dans l’implantation d’Église, d’autres parmi les étudiants, certains enseignent, d’autres écrivent des livres, plusieurs travaillent et œuvrent au sein de leur Église locale et certains sont devenus pères et mères de familles en plus de tout cela.Merci les jeunes, vous m’avez apporté tellement et votre engagement spirituel est une grande inspiration pour moi ! o

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De jeunes évangélistes formés par le R2E : quel apport, quelle influence pour l’Église locale ?/// Daniel Boggetto2

Pendant les années du programme R2E, notre Église a recommandé, en vue de cette formation, 6 jeunes gens (4 garçons et 2 jeunes filles). Privilège peu commun que celui de mettre à part autant de per-sonnes aussi diverses : jeunes convertis pour certains, d’autres déjà bien formés dans le cadre d’une Église qui, depuis longtemps, investit beau-coup dans le discipulat de la jeunesse. Il faut bien l’avouer, une formation orientée « évangéliste » n’a jamais été ni notre préoccupation, ni notre force majeure. Le R2E a donc apporté un type de formation novateur et com-plémentaire que l’Église n’avait jamais expérimenté et auquel les anciens ont adhéré avec une totale confiance. Ces candidatures multiples résultent d’un effet « boule de neige », l’enthousiasme des anciens ayant été contagieux pour les nouveaux postulants. Nous avons d’emblée considéré que l’investisse-ment dans cette formation ne pouvait que constituer une bénédiction pour l’Église. Alors que nous totalisons maintenant 8 jeunes passés par le R2E (deux garçons

ont rejoint l’Église après le R2E), il faut reconnaître qu’au plan global l’apport majeur a été d’amplifier la préoccupa-tion pour l’annonce de l’Évangile au sein de notre communauté. D’abord au sein du groupe des responsables, puis, plus largement parmi la jeunesse. Les

générations plus âgées de notre communauté restent peut-être encore un peu en marge de cette nouvelle dynamique… Les anciens du R2E se sont souvent trouvés, mais pas eux seuls, à l’initiative de « parcours découverte », binômes de croissance, parcours de discipulat, projets

missionnaires (Tunisie) ou événemen-tiels (groupe musical « YATAL »). Incon-testablement, le R2E a été insufflateur de propositions, d’initiatives, de capaci-tés à les mettre en œuvre et de modèles à reproduire. La dimension de transmis-sion de la foi et du ministère (2 Tm 2.2), le concept du discipulat (Mt 28.19) ont été enracinés avec plus de force et de précision dans la stratégie de l’Église. Transmettre et faire des disciples (au sens très large) ont été priorisés.Au plan individuel, le R2E a certai-nement conforté, chez chacun des participants, l’amour pour le Seigneur, pour l’Église, pour les perdus et pour la Parole, le désir d’une vie spirituelle riche et authentique, une recherche de la sainteté, une piété profonde. Bien entendu, ceux que nous avons recom-mandés portaient ces qualités en germe et le programme a catalysé cet élan. Difficile de savoir ce qu’aurait été le tra-

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Quel est l’intérêt de l’étape « Évangéliste associé » ?/// J-P Magréault

Nous courons tous après le temps. Il suffit de regarder vivre les jeunes de nos Églises, toujours connectés aux réseaux sociaux pour être sûrs de ne pas passer à côté d’un événement. Ils ont beaucoup de sollicitations, aime-raient être présents à tout ce qui est proposé. Tout les intéressent. L’Église n’est vraiment pas épargnée par cette « folie » du toujours plus vite. À peine

avons-nous un projet que nous voudrions qu’il se réalise. Nous avons tendance à prendre pour normal de voir tout aller vite.L’évangile de Jean nous parle souvent de l’heure. Jésus

dira clairement « mon heure n’est pas encore venue »3 en parlant du jour où il révèlerait sa gloire. Les évangiles ne nous montrent jamais un Jésus qui court. D’ailleurs il ne demande jamais aux apôtres d’aller plus vite. Par contre Jésus a pris du temps pour former ses apôtres. Pourquoi ? Parce que la mis-sion qu’il va leur confier est importante. Jésus va former douze hommes « pour

vail du Saint-Esprit sur le caractère au fil de la croissance dans la maturité sans le R2E, mais nous avons vu l’impact dans le développement de la soumis-sion, de la repentance, de l’humilité, la capacité à se laisser reprendre, la prio-rité portée aux relations, l’abolition de la distance avec les anciens, l’acquisition d’une discipline de vie, le contentement dans la simplicité. Certes les progrès ont été inégaux selon les individus, mais une proximité et une confiance croissantes et durables avec les anciens ont rendu plus facile l’encouragement à avancer sur le chemin restant à parcou-rir. Honnêtement, il a fallu parfois mettre en garde contre le danger de l’orgueil et du sentiment d’élitisme au détriment des autres qui n’étaient pas passés par le R2E. Les encourager à la polyvalence dans le service réclamée par les besoins d’une Église multi générationnelle. Les pousser à entrer de bon cœur dans des projets dont ils n’étaient pas spécifique-ment les initiateurs. Les protéger du

danger de la dispersion et du papillon-nage du fait des sollicitations multiples émanant du « réseau ».Nous avons apprécié le désir des animateurs du R2E de travailler non pas en parallèle, mais en osmose avec les anciens de l’Église locale et en vue de l’implication des étudiants dans le contexte local. A ce titre, le R2E a joué un rôle de starter pour des vies de serviteurs qui continuent à évoluer et à croitre. Si on fait un bilan avec du recul, de par ce travail conjoint, le Seigneur a produit bien au-delà de l’idée restreinte que nous nous faisions de l’évangéliste : émergence de prédicateurs, d’ensei-gnants, de faiseurs de disciples, de lea-ders, d’une missionnaire, d’un artiste. Il est évident que de tels charismes indi-viduels, portés par des personnalités en transformation, impactent aujourd’hui très favorablement la vie de l’Église. Et nous avons confiance que le meilleur reste à venir à la gloire de Dieu ! o

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sauver » le monde par le moyen de la prédication. Bien qu’ils soient appelés apôtres, nous pouvons dire qu’ils sont aussi des évangélistes proclamateurs.4

Les évangélistes de FE sont avant tout des proclamateurs. Même s’ils ont des spécificités différentes. Ils ont reçu cet appel à proclamer l’Évangile. Nous savons tous que la France reste une terre de mission et que l’Église a besoin d’ouvriers. Alors la question est de savoir pourquoi passer par l’étape « d’évangéliste associé. » Aurions-nous oublié à France Évangélisation l’urgence de la mission ? Ne serions-nous pas conscients que la plupart des Français ne connaissent pas Jésus ? Loin de là ! C’est justement l’importance et l’urgence de la mission qui doit nous donner d’agir avec sagesse et intelli-gence. L’apôtre Paul recommande que les diacres soient mis à l’épreuve avant d’exercer leur ministère5. Cette étape est donc importante, voire indispensable pour au moins deux raisons.La première raison est que cette période va être un temps de discernement, individuel et communautaire. Nous pourrions le résumer par cette question « Seigneur m’appelles-tu à servir à plein temps comme évangéliste itinérant ? » Nous devons rester conscients que dans notre discernement individuel nous pouvons confondre l’envie, le besoin, avec l’appel. C’est vrai aussi qu’il y a beaucoup de joie, de bénédiction, de rencontres riches dans ce ministère. Mais c’est aussi un ministère particulier, prenant. Il implique beaucoup de dépla-cements, de préparation, de lecture.

Pour ceux qui ont une famille à charge, la décision doit être prise en couple. Cette étape aidera à discerner les sacri-fices à faire. Quel est l’évangéliste qui n’a pas loupé des repas de famille, des anniversaires, des fêtes, pour répondre à une invitation ? Cette période de dis-cernement va montrer à l’associé qu’il y a un prix à payer, comme dans tout engagement pour le Seigneur. Il sera confronté à la réalité du ministère. Avec ses joies et ses difficultés.Deuxième raison est la confirmation du ministère. Une des grandes forces de FE c’est de travailler en réseau. L’évangéliste bien qu’il ait les pieds ancrés dans une Église locale reste un solitaire. En même temps il est soli-daire du réseau FE. Même seul devant son micro il sait qu’il y a une équipe derrière. Il n’est jamais vraiment seul. Autre point fort c’est de pouvoir côtoyer des évangélistes confirmés. De parta-ger ses expériences, sa vision, poser ses questions avec des personnes qui parlent le même langage. Deux années au sein de FE permettront de confir-mer à l’associé si sa place est là. Il est difficile d’exercer un ministère sans une pleine assurance d’être là où le Seigneur nous veut. Le doute reste une des armes préférées du Diable. « Dieu a-t-il réellement dit que tu devais aller à FE ? »6 Le regard des évangélistes de FE, plus celui des personnes du comité est important. Il est comme un miroir aidant à avoir un regard plus juste, plus réaliste sur son appel. L’Ecclésiaste nous dit qu’il y a un temps pour tout. Et je crois que dans notre cheminement en tant qu’évangéliste c’est aussi le cas. « Il y a un temps pour se convertir, un

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Le mot de la trésorière/// Agnès Baroncini

«Un homme ne devient pas riche en amassant ses biens, mais en les dépensant pour Dieu» Jean ChrysostomeQue de beaux moments passés tout au long de l’année 2015 :• Notre convention – nouvelle formule –

au Domaine de Peyreguilhot où partages, études bibliques et sorties ont rythmés le temps !

• Les journées régionales d’évangéli-sation de l’automne dernier où Becky Pippert nous a enchantés. Encore aujourd’hui, les personnes présentes lors de ce temps fort s’en souviennent !

• Sans compter toutes les opportunités que nos évangélistes ont eues pour annoncer la Bonne Nouvelle !

Et 2016 alors ? Surprise, surprise…… ! Et nos finances dans tout cela ? Nous

avons pu clôturer notre année fiscale, c’était en août dernier, avec un bénéfice de 19 500 €. Merci Seigneur. Cet excédent nous a permis d’aborder le nouvel exercice comptable sereinement. Mais rien n’est jamais gagné ! France Évangélisation existe uni-

quement grâce à vos dons ! Si vous avez à cœur d’accompagner nos permanents7, trois possibilités s’offrent à vous pour nous soutenir :• un permanent en particulier : préciser

le nom du permanent que vous avez à cœur,

• l’ensemble des permanents : préciser le en mettant « Caisse de solidarité8 »,

• l’œuvre en elle -même : préciser le en mettant « FE ».

Au nom des collaborateurs France Évangélisation, un GRAND MERCI à vous tous !Que le Seigneur vous bénisse en ce début d’année et vous guide dans ce ministère tout particulier de donateur ! o

temps pour se faire baptiser, un temps pour s’engager, un temps pour décou-vrir son appel d’évangéliste, un temps pour être associé à FE et un temps

pour être évangéliste itinérant à plein temps. Le sage nous rappelle chaque chose en son temps et un temps pour chaque chose. o

Notes1 Edward Bounds, The Complete works of E. M. Bounds

on prayer. Grand Rapids : Baker Books 2000, p 447 (trad. libre), cité dans L’Evangéliste sous toutes ses formes, Raphaël Anzenberger, p. 34.

2 Un des anciens de l’Église Chrétienne Évangélique de Grenoble

3 Jean 2 : 44 Nous avons le bel exemple de Pierre le jour de la

Pentecôte. (Actes 2)5 1 Timothée 3 : 10

6 Réf à Genèse 3 : 17 Le « coût » mensuel d’un évangéliste est de 2 900 €

(salaires + charges patronales)8 La caisse de solidarité permet d’aider un (ou des)

permanent(s) qui peut être en difficulté financière. Si le soutien est nominatif nous avons également à cœur, au sein de l’association, d’aider nos permanents lors d’un déficit ou d’une défaillance de dons. Cette caisse est faite pour cela. N’hésitez pas à en parler dans vos Églises locales ou œuvres dans lesquelles vous évoluez !

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France Évangélisation Le journalPublication trimestrielle éditée par France Évangélisation ISSN 0768 6773 © Copyright France Évangélisation. La reproduction, même partielle, des articles est interdite sans autorisation.

[email protected] www.france-evangelisation.com Directeur de publication : Alain Stamp – 5 rue de Siewiller 67320 Drulingen – France

Dépôt légal : janvier 2016 Maquette : www.blfeditions.com Crédits photos : FE – BLF Éditions Imprimé par : Imprimerie Contiprint

Prix du numéro : 2,50 €/10 FS Abonnement annuel (janvier) : France 10 €, (soutien 20 €) Étranger 15 € (soutien 25 €) Chèque en euros à l’ordre de France Évangélisation. Voir talon d’abonnement ci-dessous. Coordonnées bancaires de France Évangélisation : CCM de la région de Drulingen 10278 01610 00020155501 67 IBAN FR76 1027 8016 1000 0201 5550 167

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