ce que le cannibalisme dit de nous · sentier lumineux et même l’ethno-logue

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SOCIÉTÉ A LLEZ SAVOIR ! / N°19 F ÉVRIER 2001 3 Ce que le cannibalisme dit de nous L’ anthropophagie révulse et fascine en même temps. Le professeur d’anthropologie Mondher Kilani explique pourquoi, tandis qu’Hannibal Lecter, le monstre du «Silence des Agneaux» (photo), fait son retour à l’écran. «Hannibal», UIP

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S O C I É T É

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 1 9 F É V R I E R 2 0 0 1 3

Ce que le cannibalisme

dit de nous

L’anthropophagie révulse et fascine en même

temps. Le professeur d’anthropologie Mondher

Kilani explique pourquoi, tandis qu’Hannibal

Lecter, le monstre du «Silence des Agneaux»

(photo), fait son retour à l’écran.→

«Han

nib

al»,

UIP

S O C I É T É

C e q u e l e c a n n i b a l i s m e d i t d e n o u s

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 1 9 F É V R I E R 2 0 0 14

H annibal Lecter, le célèbre anthro-

pophage et tueur en série, est de

retour sur les écrans des cinémas

romands (le film «Hannibal» sort le 28

février). De quoi faire des cauchemars

quand on se souvient de la formule

sinistre qui clôturait le film précédent,

«Le Silence des Agneaux», épisode où

cet amateur de chair humaine prenait

congé de la police en glissant au télé-

phone : «J’ai un ami à dîner ce soir…»

Dix ans plus tard, le machiavélique

psychiatre incarné par Anthony Hop-

kins a toujours autant d’appétit (com-

me on a pu le vérifier récemment dans

le roman «Hannibal», publié quelques

mois avant la sortie du film), lui qui,

de son propre aveu, préfère manger

des «personnes grossières, élevées en

plein air».

Du sushi à se faire

Au-delà du bon mot, cette précision

correspond à une réalité, confirme

Mondher Kilani, professeur d’anthro-

pologie à l’Université de Lausanne et

passionné par le sujet : «Un cannibale

ne mange jamais n’importe qui.» La

preuve par Issei Sagawa, le célèbre et

bien réel anthropophage japonais. Eta-

bli à Paris dans les années 80, le mons-

tre a dévoré sa petite amie, une étu-

diante hollandaise. «Les détails de

l’acte sont intéressants, souligne l’ex-

pert lausannois. Il l’a dépecée et pla-

cée dans son frigidaire. Il la cuisinait

au fil des jours en fabriquant des re-

cettes. Tout a été prémédité et pensé.

Dès lors que l’on fait de la cuisine, il y

a une élaboration, psychique, esthé-

tique, amoureuse.»

Car Sagawa dit avoir tué par amour,

lui qui était fasciné par les femmes

blanches. «Il a déclaré qu’il n’aurait

jamais pu manger une Japonaise, pré-

cisant que ce serait comme pratiquer

l’inceste», poursuit le professeur lau-

sannois. «Cet acte isolé reproduit un

invariant du cannibalisme : un jeu très

subtil entre le proche et le lointain. Son

amie était à la fois exotique et intime.»

L’imaginaire cannibale

On ne mange donc jamais quelqu’un

de trop proche, ni a fortiori une per-

sonne qui ne représente rien : «Il doit

exister un lien affectif.» Mondher

Kilani relève que cet équilibre com-

plexe fonctionne aussi dans notre

propre fascination pour cet événement :

«La nationalité de Issei Sagawa joue

un rôle essentiel. Les Japonais nous

semblent proches, partageant la même

modernité technologique. Mais leur

culture nous paraît aussi étrange et her-

métique. Issei Sagawa était le person-

nage parfait pour traduire ce rapport

de proximité et de distance, d’admira-

tion et de répulsion.»

Dans les années 80, l’événement est

enfin une métaphore de «ces Japonais

qui vont nous manger… économique-

ment. Tout l’intérêt de l’étude du can-

nibalisme, c’est cela : le considérer en

tant qu’horizon imaginaire.» Le can-

nibalisme nous fascine précisément

parce qu’il renvoie chacun et chaque

culture à cet horizon.

Une pulsion enfouie

Plus largement, Mondher Kilani

tient à distinguer l’anthropophagie –

© N

. Chua

rd

Mondher Kilani,

professeur d’anthropologie

à l’Université de Lausanne

▲Issei Sagawa, célèbre et bien réel

anthropophage japonais

→p. 6

DR

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 1 9 F É V R I E R 2 0 0 1 5

«Han

nib

al»,

UIP

▲Figure emblématique du cannibale,

le Dr Lecter (Antony Hopkins ici dans «Hannibal»)

préfère manger «des personnes grossières,

élevées en plein air»

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S O C I É T É

C e q u e l e c a n n i b a l i s m e d i t d e n o u s

«l’acte d’un individu isolé, dépourvu de

cérémonie» – du cannibalisme – «pra-

tiqué en groupe avec un rituel». La pre-

mière théorie globale du cannibalisme

a été émise par la psychanalyse. «Freud

parle de pulsion enfouie, représentant

l’un des tabous les plus forts avec la

prohibition de l’inceste. Cette hantise

nous structure dès la prime enfance –

la peur du bébé d’être dévoré par la

mère –, repoussée en grandissant dans

l’inconscient.»

L’anthropologie offre une autre

perspective, sociale, sociologique du

phénomène. En dépit des contro-

verses, la plupart des spécialistes

pensent que le cannibalisme est une

pratique culturelle caractéristique de

plusieurs sociétés. Est-il universel?

«Oui et non, répond Mondher Kilani.

Non, car il n’a pas été observé dans

toutes les sociétés. Oui, en ce sens

qu’au plan imaginaire (mythes,

contes, légendes, formes esthéti-

ques), il est à l’horizon de toutes les

cultures.»

Le cannibalisme de religion

L’une des premières descriptions de

cannibalisme remonte au XVIe siècle.

Nous la devons à Jean de Léry, un

réformateur réfugié à Genève avant de

partir évangéliser au Brésil. «Son texte,

publié en 1578, vingt ans après son

séjour en Amérique, est admirable! Il

décrit avec minutie et sans préjugés les

pratiques des Tupinamba. Il a très bien

saisi le côté sacrificiel de leurs rites can-

nibales sans les condamner.»

Le témoignage de Léry lui sert à fus-

tiger ses contemporains en pleines

guerres de Religion et coupables de

bien pire. Et de dénoncer les cas de vic-

times – protestantes ou catholiques –

dont la chair était vendue et consom-

mée dans le dessein de détruire l’héré-

tique de l’autre bord.

C’est que les Tupinamba mangent

leur prochain avec plus d’humanité:

«Ces groupes mangeaient certes leurs

prisonniers, observe Mondher Kilani,

mais ils les sacrifiaient parfois vingt ans

après la guerre. Ils étaient d’abord inté-

grés dans le groupe. Ils pouvaient

même se marier et avoir des enfants…

Ce cannibalisme obéit à la logique

sociale de la réciprocité, comme en té-

moignent leurs cérémonies de mise à

mort où le prisonnier harangue la foule

en lui rappelant combien il est brave

et valeureux et combien lui-même a

mangé nombre de leurs parents.»

Cadavres exquis

Le professeur glisse cet autre exem-

ple de cannibalisme pratiqué par les

Yanomami, tribu amazonienne, qui

mangent leurs morts. «Un an après

l’enterrement, on déterre les corps et

dans un cadre cérémoniel, on leur rend

hommage. La meilleure façon de le

→p. 8

© w

ww

.art

toda

y.co

m

Au plan imaginaire, le cannibalisme

apparaît dans toutes les sociétés.

Mais toutes

ne passent pas à l’acte

Robinson stupéfait

découvre que Vendredi est cannibale

▲©

ww

w.a

rtto

day.

com

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«Han

nib

al»,

UIP

▲Selon les anthropologues,

il y a toujours un lien affectif entre un cannibale et ses victimes.

Un constat qu’Hannibal Lecter ne dément pas,

lui qui a eu ce mot fameux : «J’ai un ami à dîner ce soir.»

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C e q u e l e c a n n i b a l i s m e d i t d e n o u s

faire, c’est de manger les os pilés mélan-

gés à des aliments dans une prépara-

tion culinaire et de leur offrir le corps

des vivants comme sépulture.»

On est ainsi loin de la vision des

«sauvages» faisant bouillir le Blanc

dans une marmite. «Cette vision sté-

réotypée renvoie précisément au can-

nibalisme imaginaire, attesté lui dans

toutes les cultures. La rencontre entre

des cultures différentes, d’ailleurs, est

toujours sous-tendue par un imaginaire

cannibale.»

Et Colomb découvrit les mangeurs d’hommes

Toute civilisation attribue des pul-

sions cannibales à ses voisins. «L’idée,

c’est que l’autre est là pour me man-

ger», ajoute Mondher Kilani. A cet

égard, l’origine du mot «cannibale» est

lourde de sens. Elle remonte à Chris-

tophe Colomb. Comme tant d’autres,

le découvreur était persuadé de l’exis-

tence de monstres, d’Amazones et de

peuples dévoreurs de chair humaine.

«Il s’enquit de l’existence de cette pra-

tique auprès des autochtones Arawak,

qui répondirent que ce n’était pas leur

cas, mais que leurs voisins, les Caribes,

mangeaient certainement de l’homme.

Le cannibale, c’est toujours l’autre.»

Sans aller vérifier, Colomb note le

nom de ce peuple qui, associé au radi-

cal du latin canis (chien), se transfor-

mera rapidement en «canib», jusqu’à

l’adjectif «canibal», qui donnera «can-

nibalisme». Le simple fait d’évoquer

des anthropophages permettra aux

conquistadors de justifier leurs mas-

sacres.

La figure du Pishtaco

Ironiquement, ceux-là mêmes que

l’on accusait de cannibalisme pen-

saient, eux aussi, que les Blancs

venaient pour les manger. «Chez les

Incas, la figure du Pishtaco, prêtre

sacrificateur, a perduré jusqu’à nos

jours», rappelle Mondher Kilani. Le

Pishtaco sélectionnait les sacrifiés et

prélevait leur graisse pour des céré-

monies. «Avec l’arrivée des Espagnols,

cette représentation se métamorphose.

Il devient l’ennemi qui suce le sang des

Indiens pour s’enrichir. Aujourd’hui

encore, il emprunte tous les visages de

l’exploiteur : le colon, le missionnaire,

le Fonds monétaire international, le

Sentier Lumineux et même l’ethno-

logue.»

Ici, la métaphore du cannibalisme

renvoie à une situation d’exploitation

bien réelle des masses paysannes. Les

populations andines sentent leur cul-

ture et leur économie cannibalisées.

S’accaparer la sueur du travail des

autres, sucer leur sang.

Ce type de cannibalisme déréglé est

bien plus destructeur, estime le pro-

fesseur : «Il détruit l’autre sans contre-

partie.» Le cannibalisme rituel repose,

lui, sur la règle de la réciprocité. Man-

ger un ennemi, c’est aussi se nourrir de

son identité, ingérer ses qualités.

1972, dans les Andes

On rencontre aussi des cas d’anthro-

pophagie de pénurie qui jalonne toute

l’Histoire. Elle a laissé des traces tout

au long du Moyen Age, et récemment

encore en Corée du Nord. Autre cas

demeuré célèbre: l’avion qui s’est écrasé

en 1972 dans les Andes. «Ayant épuisé

leurs vivres, les rescapés ont mangé les

morts, rappelle le professeur lausannois.

Mais cela ne va pas de soi. Il a fallu au

préalable réinventer des règles. Per-

sonne ne mangeait l’un de ses proches

par exemple. Et l’absorption se faisait

par fines lamelles. La proposition même

de passer à l’acte a fait l’objet de longues

discussions et hésitations.»

La vache follement «cannibale»

Dernier avatar du cannibalisme :

l’affaire de la vache folle. Pour l’anthro-

pologue, il s’agit bien de cela : «Cette

crise nous a fait découvrir notre hori-

zon cannibale, estime Mondher Kilani.

Manger de la viande est en soi un acte

proche du cannibalisme. La viande de

mammifères domestiqués est un peu un

substitut de la chair idéale qui est celle

de l’homme lui-même. L’animal réduit

au rang de chose dans la société indus-

trielle a certes perdu son âme aux yeux

des hommes. Mais au fond de nous,

nous savons qu’il faut toujours une

bonne raison pour le tuer.»

Or la crise de la vache folle fait

resurgir ce sentiment d’inconfort, voire

de culpabilité. «Non seulement nous

tuons pour manger, mais nous avons

transformé la «paisible» vache herbi-

vore en carnassière, pire en cannibale.»

C’est que les fameuses farines ani-

males contiennent parfois du placenta

humain. «En mangeant la vache, par

assimilation des qualités, nous sommes

nous-mêmes devenus cannibales.» Ce

qui est jugé inacceptable pour des

sociétés «civilisées».

Pas autant, tout de même, que les

festins du Dr Lecter.

Michel Beuret

© w

ww

.art

toda

y.co

m

Christophe Colomb est à l'origine

du mot «cannibale»

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 1 9 F É V R I E R 2 0 0 1 9

D es crimes de Jack l’Eventreur

voici un siècle aux sévices infli-

gés plus près de chez nous par le

Sadique de Romont, le serial killer ou

tueur en série ne cesse de hanter les

esprits. Présent tous azimuts, du

cinéma (voir «Hannibal» ces jours-ci)

aux romans, en passant par les gros

titres, ce type de criminel donne

l’impression d’être en constante aug-

mentation.

Série de tueurs?

Pas pour André Kuhn, professeur de

criminologie et de droit pénal à la

Faculté de droit de l’Université de Lau-

sanne, qui s’en tient aux faits : «Ce n’est

qu’une perception. Aucune preuve sta-

tistique ne permet de parler d’augmen-

tation. Pour comparer, il faut avoir dé-

nombré. Donc définir ce que l’on

dénombre. Or, personne ne s’accorde

sur la définition du serial killer.»

Justement. De quoi parle-t-on?

D’une personne qui tue à plusieurs

reprises? «Cette définition minimale

inclurait une personne qui tire dans la

foule, un terroriste ou un tueur à gages.»

Or le premier est un tueur en masse,

le second est animé par une cause et le

troisième par sa cupidité.

Que dire de cette autre définition qui

postule qu’un serial killer est «une per-

sonne qui tue ou laisse mourir in-

tentionnellement et à diverses occa-

sions un grand nombre de personnes,

et dont le mode opératoire ne varie que

peu d’une fois à l’autre»? Selon ces cri-

tères, s’amuse André Kuhn, George

W. Bush correspondrait au profil : 120

exécutions sous son règne de gouver-

neur au Texas.

Sans remord

Sans prétendre détenir la vérité,

André Kuhn intègre les éléments sui-

vants dans sa définition du tueur en sé-

rie : il a une vie oscillatoire et ses meur-

tres sont espacés de périodes creuses, de

Serial killers et profilers font leur cinéma

Fous sanguinaires et détectives extralucides sont à la mode au cinéma. Le criminologue lausannois André Kuhn distingue fiction et réalité.

© N

. Chua

rd

André Kuhn, professeur

de criminologie et de droit pénal à la Faculté

de droit de l’Université de Lausanne

▲Le portrait-robot de Jack l’Eventreur,

tel que l’imaginait la police londonienne

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S O C I É T É

C e q u e l e c a n n i b a l i s m e d i t d e n o u s

«cool-downs». Pervers, psycho- et

sociopathe, c’est aussi un égocentrique

et un narcissique : «Persuadé d’avoir

toujours raison, il s’érige en dieu avec

droit de vie et de mort. Il n’éprouve donc

aucun remord.» André Kuhn souligne

par ailleurs que le terme juridique adé-

quat serait plutôt «serial murderer» –

meurtrier en série – que tueur.

André Kuhn se demande enfin si le

domaine des serial killers ne relève pas

plutôt de la psychiatrie : «Pour être

punissable au sens du Code pénal, il

faut être responsable de ses actes et en

avoir la conscience et la volonté.» Dans

«Le Silence des Agneaux», Hannibal

n’est-il pas interné dans un asile psy-

chiatrique?

On l’aura compris, les serial killers

n’occupent pas une place de choix dans

les cours du criminologue lausannois.

Même si le professeur reconnaît la fas-

cination indéniable du public pour le

sujet «qui n’est d’ailleurs pas neuf» :

Alain Decaux et Alphonse Boudard ont

déjà relaté les tristes exploits de cri-

minels célèbres (Landru, Petiot, etc .).

Un crime de Blanc

Si la définition du serial killer ne fait

pas l’unanimité, son profil social se pré-

cise : «Le meurtre en série est en géné-

ral un crime de Blanc mâle; et pas de

femme ni de personne de couleur, bien

que les Noirs aux Etats-Unis soient

surreprésentés dans les prisons.»

Et pourquoi donc? A ce jour les

explications manquent. «On sait juste

que les femmes sont sous-représentées

dans tous les secteurs de la criminalité.

Leur participation moyenne y est de

moins de 20 %. Mais cette sous-repré-

sentation féminine est d’autant plus

importante que le crime est odieux.»

Les pros du profilage

Les progrès scientifiques (tests

ADN, banques de données informa-

tiques, analyses médico-légales, etc…)

facilitent le travail des enquêteurs. S’y

ajoute le profilage pychologique, très à

la mode ces dernières années au point

même de devenir la vedette de séries télé

telles que «Millenium», «Profiler» ou

«X-Files», autant de feuilletons qui font

sourire André Kuhn : «Un profiler n’est

pas un voyant extralucide comme ces

séries tendent à le faire croire. Profiler,

c’est tenter une esquisse psychologique

du meurtrier sur la base d’indices maté-

riels bien réels.»

Quoi qu’il en soit, la spécialisation en

profiling n’existe pas en Suisse. Pour

profiler qui d’ailleurs? Le peuple peut

dormir tranquille, «le risque de tomber

un jour entre les griffes d’un Hannibal

Lecter helvétique est quasiment nul».

M.B.

«Han

nib

al»,

UIP

Il fallait un adversaire digne du tueur en série

et de la mythologie infernale qui l’accompagne.

Au cinéma c’est, le plus souvent,

une profileuse psychologique

(comme ici l’actrice Julianne Moore

qui prend le relais de Jodie Foster à la poursuite

d’Hannibal Lecter)▲