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Carte des camps en Allemagne Carte de la Prusse orientale

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Carte des camps en Allemagne

Carte de la Prusse orientale

2 - LA DRÔLE DE GUERRE

Ce fut bien une « drôle de guerre » que nous avons « déployée » du 1er septembre 1939 à mai 1940 en commun avec notre alliée L’ANGLETERRE. Rappelons succinctement que cette « déclaration de guerre » fut la suite des précédents accords de MUNICH entre la France et ses alliés et les représentants du gouvernement NAZI, HITLER en tête, bien entendu ; accords qui n’ont pas été respectés par ces derniers, en envahissant sans autres préliminaires le couloir de DANTZIG qui reliait la POLOGNE à la mer BALTIQUE. Ce qui n’était que la suite des premières conquêtes de ce Führer, inconscient, que nous avions laissé faire « inconsciemment ». Et toutes nos troupes terrestres prirent la direction du Nord et de l’Est de la FRANCE pour livrer une bataille où nous n’étions pas en mesure de faire front par le manque de matériel et d’équipement et aussi de cadres officiers. Nous en étions encore aux transports hippomobiles, en particulier dans notre infanterie où nous avions encore des fourgons à 4 chevaux, modèle 1874, modifiés 1902 ! Les roulantes étaient aussi tractées par des chevaux ! et que d’exemples dans ce genre… ! Par contre notre Marine Nationale n’en était pas à ce point puisque notre flotte de guerre était en grosse partie rénovée grâce à l’Amiral DARLAN (1881 – 1942) qui s’était attaché à ce problème. (Il fut assassiné à ALGER en 1942) Notre aviation possédait aussi un matériel valable ; l’aviation à cette époque était en pleine évolution, mais chez nous en trop faible quantité d’appareils et nos bombardiers étaient pratiquement inexistants. A partir du 1er septembre tout le Nord de la France fut transformé en un immense champ de manœuvre où se déroulèrent effectivement pendant 9 mois de grandes manœuvres, onéreuses et inutiles, en déplaçant du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest des régiments, des divisions et même des Corps d’Armées, selon les décisions du Grand Etat-Major, sans doute pour entretenir le « moral des troupes » et pour éviter la « moisissure d’une trop longue inaction » (dixit notre brave ami Félix PRIEUR) Pendant ce temps, notre adversaire, les allemands, travaillaient d’arrache-pied pour conforter leur Armée de l’Air, leurs Corps de blindés, d’artillerie et leur flotte sous-marine. Mais le 10 mai 1940, il fallut nous réveiller, car l’armée d’en face traversait le RHIN, la MEUSE, nous rattrapant en HOLLANDE où nous étions rendus depuis 48 heures, les blindés en avant, l’aviation nous survolant pour lâcher les premiers parachutistes prendre position dans les bois, pour faire face à notre pauvre infanterie. Et dans ce déploiement de forces ennemies, des ordres nous arrivèrent du Grand Etat-Major, de rembarquer de nuit tout le matériel et l’armement lourd, en gare d’UZERCHE pour rejoindre le Nord de la FRANCE où nous recevions de nouveaux ordres de repli (soit disant stratégique). A partir de ce moment, et après notre débarquement à St-NIKLAUS (St-NICOLAS) en Belgique, il fallut prendre la route par nos propres moyens et à travers la foule des réfugiés, hollandais d’abord, puis belges. Là ce fut la vraie retraite jusqu’au moment où chaque unité se dispersa à travers cette immonde pagaille, sans autres directives que celles de notre bon sens jusqu’au jour où je me retrouvais seul avec un chauffeur et la camionnette du 65ième R.I. avec son chargement de papiers, le drapeau de notre unité et quelques vivres. Toujours à la recherche d’un poste militaire de ravitaillement d’essence. Finalement, nous sommes arrivés à NANTES, à la caserne CAMBRONNE. Nous nous sommes retrouvés à environ un millier d’hommes. Le 17 juin, ce fut la fin des hostilités et nous fûmes condamnés à rester dans notre caserne où les allemands n’eurent plus qu’à nous cueillir.

Bataille de la France