campagne d’information sur le risque seveso · 2016. 10. 14. · web 2.0 avait pour objectif de...
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CAMPAGNE D’INFORMATION SUR LE RISQUE SEVESO
Rapport interne d’évaluation de la campagne nationale d’information sur le risque Seveso menée du 08 novembre au 07 décembre 2012 par la DG Centre de crise du SPF Intérieur.
__________________________________________________________________________________
Contents
1 INTRODUCTION ............................................................................................................................... 3
2 CONTEXTE ........................................................................................................................................ 3
3 UNE STRATEGIE DE COMMUNICATION INTERNE ET EXTERNE........................................................ 4
3.1 Risque Seveso et « autoprotection » ...................................................................................... 5
3.2 Campagne nationale d’information : un Citoyen informé en vaut deux ! .............................. 5
3.3 Troisième message : Actions immédiates : 3 bons réflexes à suivre ! .................................... 5
3.4 Différentes actions de communication planifiées ................................................................... 6
3.5 Le web 2.0 comme teaser ....................................................................................................... 8
3.5.1 Une communication évolutive dans le temps ................................................................. 9
4 UNE MULTITUDE DE GROUPES-CIBLES .......................................................................................... 13
4.1 Autorités locales .......................................................................................................................... 13
4.2 Groupe de travail Seveso ............................................................................................................. 13
4.3 Secteur de la jeunesse, un partenaire nouveau .......................................................................... 14
5 LANCEMENT DE LA CAMPAGNE PAR UNE CONFERENCE DE PRESSE ........................................... 15
6 PLANIFICATION DES ACHATS ET ESPACES MEDIATIQUES ............................................................. 16
7 ACTIONS DE COMMUNICATION .................................................................................................... 18
7.1 Concept de la campagne ....................................................................................................... 18
7.2 Logo et visuel ......................................................................................................................... 18
7.3 Brochure et distribution ........................................................................................................ 19
7.4 Spot télévisé .......................................................................................................................... 21
8 Cartographie dynamique ............................................................................................................... 24
9 Serious Game ................................................................................................................................. 26
10 Banners ...................................................................................................................................... 28
11 Collaboration avec la Chancellerie ............................................................................................ 29
12 Organisation interne et externe ................................................................................................ 30
1 INTRODUCTION
Une campagne nationale d’information sur le risque Seveso a été organisée du 08 novembre au 7
décembre 2012. La Directive européenne Seveso II impose aux Etats membres une information
quinquennale pour la population concernant les sites Seveso classés Seuil Haut.
Au-delà de cette obligation légale, le Centre de Crise tend de plus en plus à évoluer vers une
information générale sur les risques qui nous entourent et sur la communication préalable y relative
(nucléaire, Seveso, pénurie d’électricité).
Ce rapport interne a pour objectif d’évaluer cette campagne afin de pouvoir en retirer des
recommandations pour la prochaine campagne d’information qui sera menée. Ce rapport se veut
être le plus sincère et exhaustif possible, en reprenant les éléments positifs et négatifs de
l’organisation, de la préparation et du déroulement de la campagne. L’objectif est d’éclairer les
points d’amélioration et erreurs afin d’éviter qu’ils ne se reproduisent ainsi que d’identifier les
bonnes pratiques.
Outre ce rapport interne à diffusion restreinte, un rapport synthétique sera réalisé et rendu public.
Les partenaires, les autorités locales ainsi que la population ont en effet souhaité depuis le début du
lancement de la campagne une information claire et complète sur l’évaluation de celle-ci.
2 CONTEXTE
Le 8 novembre 2012, la DG Centre de crise (SPF Intérieur) a lancé une Campagne nationale
d’information sur le risque Seveso en réalisant des actions de communication bien spécifiques (site
web, brochure, spot TV, annonce dans la presse, serious game,...).
Répondant de la sorte à une obligation européenne, une information devait être fournie à la
population désireux de savoir que faire en cas d’accident industriel.
Directive européenne du 16 décembre 2003, transposée en droit belge par le biais d’une loi portant
assentiment à l'accord de coopération du 21 juin 1999 entre l'État fédéral et les trois Régions :
« Le ministre, compétent pour la sécurité civile, ou son délégué, veille à ce que les informations
concernant les mesures de sécurité à prendre et la conduite à tenir en cas d'accident majeur soient
fournies d'office régulièrement selon la forme la mieux appropriée, à toutes les personnes et à tous
les établissements accueillant du public susceptibles d'être affectés par un accident majeur se
produisant dans un établissement [seuil haut].
Cette information est réexaminée tous les trois ans et, si nécessaire, est renouvelée et mise à jour au
moins en cas de modification au sens de l'article 13. Cette information doit être mise en permanence
à la disposition du public. L'intervalle maximal entre deux renouvellements de l'information destinée
au public ne doit en aucun cas dépasser cinq ans. »
Dans le passé, la Direction Générale de la Sécurité Civile du SPF Intérieur a répondu à cette obligation
européenne d’information du citoyen en organisant une campagne nationale
d’information.
Depuis janvier 2009, cette mission d’information sur les risques, tant nucléaire
que « Seveso », incombe désormais à la Direction Générale Centre de Crise.
Celle-ci a développé depuis lors une politique à court et moyen terme
d’information régulière des citoyens sur différents risques.
A l’issue de la dernière campagne sur le risque Seveso menée en 2007, il s’est avéré que 45% de la
population connaissait le terme Seveso. Le post-test réalisé dans le courant de l’année 2013, suite à
la présente campagne montre qu’avant de remplir le questionnaire 62% de la population connaissait
le terme Seveso.
3 UNE STRATEGIE DE COMMUNICATION INTERNE ET EXTERNE
Afin de réussir la campagne nationale d’information, la DG Centre de crise du SPF Intérieur a rédigé
une stratégie de communication externe. Diffusée à tous pour veiller à une approche
communicationnelle cohérente, cette stratégie comprenait des principes, messages-clés et actions
spécifiques.
La stratégie de communication externe avait pour objectif d’informer de manière proactive et
adéquate la population nationale et locale, et ce en :
- Développant une culture du risque au sein des communes et entreprises concernées ;
- Apportant aux communes l’information et les outils nécessaires afin de promouvoir cette
culture du risque ;
- Responsabilisant les communes en les incluant comme des partenaires-clés pour la
campagne 2012 dans l’information spécifique de leurs citoyens en fonction des sites sur leur
territoire ;
- Encourageant les entreprises Seveso à améliorer leur communication auprès de la population
environnantes.
Dans le cadre de la précédente campagne d’information de 2007, cinq messages-clés spécifiques
avaient été établis afin de sensibiliser la population au risque Seveso et de les informer des réflexes à
suivre en cas d’incident.
Pour cette campagne 2012 et suite aux conclusions de la campagne nucléaire 2011, seuls 3 réflexes
ont été mis en avant.
3.1 Risque Seveso et « autoprotection »
Le risque d’un accident dans une usine chimique est minime mais pas inexistant. Les autorités et les
exploitants des sites travaillent chaque jour à une situation sûre, à la fois par le suivi des
prescriptions de sécurité mais également en rédigeant des procédures d'urgence. Vous pouvez
également prendre partiellement vos responsabilités. Il est important de savoir quoi faire lors d’une
telle situation. Votre protection et celle de votre famille commence par vous-même.
3.2 Campagne nationale d’information : un Citoyen informé en vaut deux !
La campagne d’information sur le risque Seveso est organisée afin d’informer les citoyens sur le
risque Seveso.
3.3 Troisième message : Actions immédiates : 3 bons réflexes à suivre !
Si les sirènes installées autour des sites Seveso émettent un son ininterrompu, c’est pour avertir d’un
danger. Vous pouvez à ce moment-là adopter 3 bons réflexes. La mise à l’abri constitue une mesure
simple, rapide et efficace à mettre en œuvre pour votre propre protection en cas d’accident
nucléaire.
RESULTATS DU POST-TEST
47,5% de la population a retenu la 1ère recommandation
29,3% de la population a retenu le 2eme recommandation
27,0% de la population a retenu la 3e recommandation
+++ --- Recommandations
Constance dans les messages émis lors de la campagne nucléaire
Tenter à l’avenir de fournir des logos uniformes de mise à l’abri pour toutes les situations
Continuité en termes de visuels et de thématique pour une communication de risque
Visuels pas suffisamment accrocheurs
L’adoption des 3 réflexes pour la facilité de compréhension et l’uniformisation avec nos voisins européens
Mener des campagnes d’information sur des sujets d’actualités > facilité par une campagne All Hazards
Le terme Seveso n’a pas été suffisamment bien expliqué dans les outils.
Est-ce réellement le terme le plus approprié ?
3.4 Différentes actions de communication planifiées
Date Actions
21/09/2012 Information aux Communes par Province
15/10/2012 Sensibilisation pour action des partenaires
15/10/2012 Communication interne DGCC/IBZ
22/10/2012 Lancement des actions via les médias sociaux
22/10/2012 Teaser tweet by tweet
5/11/2012 FB, Seveso sur le réseau mondial
6/11/2012 LinkedIn, Seveso sur le réseau professionnel
7/11/2012 YT, avant-première
8/11/2012 Lancement officiel de la campagne 2012
8/11/2012 Site web « seveso.be » dévoilé en 2.0
8/11/2012 « Live Tweet »
Une stratégie de communication interne a également été mise en place pour renforcer notre
communication auprès des collaborateurs du Centre de Crise.
Afin d’espérer un large écho aux actions menées sur le web 2.0, une communication interne a été
réalisée fin octobre 2012 à l’attention de tous les collaborateurs du Centre de crise. Une session
d’information lors d’un Midi de l’Info a été organisée et pendant laquelle il leur a été demandé de
suivre les messages diffusés via Facebook ou encore Twitter, de tester leur capacité d’autoprotection
via le Serious game,… afin de les transmettre à leur tour à leurs contacts. Un effet boule de neige
était espéré via cette stratégie
8/11/2012 SEVESO Ultimate Survivor
26/11/2012 SEVESO Ultimate Survivor : Action « Défiez les écoles »
+++ --- Recommandations
Importance d’informer les collaborateur interne afin de susciter leur intérêt et ainsi de compter sur leur soutien pour faire le relai de l’information
Pas d’accès 2.0 sur le lieu de travail
Pas de conseil donné en interne pour l’affichage des banners dans les signatures automatiques des collaborateurs
3.5 Le web 2.0 comme teaser
La DG Centre de crise a décidé de communiquer davantage via le web 2.0. La stratégie spécifique
Web 2.0 avait pour objectif de concrétiser cette démarche dans le cadre de la campagne nationale
d’information sur le risque Seveso.
Dans le cadre de cette campagne, trois canaux spécifiques web 2.0 ont été utilisés :
Un site web de référence
Le lieu virtuel centralisateur de toutes les actions on line était le site web www.seveso.be
(officiellement lancé le 8 novembre 2012). Différentes actions de communication (internes et
externes) avaient pour objectif de mettre ce site web en avant afin que le citoyen sache où
trouver les informations utiles.
Le site web du Centre de crise, ainsi que ceux des différents partenaires et autorités
concernés, avaient principalement une mission de redondance et de renvoi des internautes
vers le site de référence.
Des médias sociaux comme teaser et amplificateurs
Les réseaux sociaux Facebook, Twitter et LinkedIn ont été principalement utilisés pour
diffuser des messages ciblés. Lancés 2 semaines avant la campagne officielle de
communication externe, des messages diffusés sur ces derniers ont servi de « teaser » afin
de sensibiliser les citoyens via le net à la campagne nationale d’information, au risque seveso
et à l’autoprotection. Les médias sociaux ont été également utilisés pour diffuser largement
le serious game. L’utilisation du média LinkedIn a permis vraisemblablement de diffuser
notre information au-delà de nos frontières, les autres médias ciblant la population national.
Cependant il n’y a pas eu de discussions particulières sur ce média social.
Un serious game pour toucher tous les groupes-cibles
Pour la première fois, le Centre de crise a décidé de compléter sa panoplie d’actions de
communication interne, externe et on line par le lancement d’un serious game dénommé «
SEVESO The Game : Be the Ultimate Survivor ». L’objectif était de sensibiliser des nouveaux
groupes-cibles (10-30) peu enclin à entendre le message d’une autorité via les canaux
classiques. Le jeu, basé sur le site web de référence a été diffusé largement via les médias
sociaux.
Les canaux d’information virtuels sont restés complémentaires aux canaux classiques
d’information de la population.
L’utilisation d’une campagne soutenue via le web 2.0 a été proposé par le bureau créatif. Il s’agissait
de permettre à chaque personne de devenir, via son compte Facebook ou Twitter , un
« ambassadeur Seveso », en cas d’incident. En pratique, l’utilisateur pouvait donner accès à son mur
aux autorités afin que celles-ci puissent diffuser les recommandations lorsque qu’un incident
survient. L’utilisateur devient alors un canal de communication en rediffusant auprès de ses contacts,
les messages officiels. Cette piste sera néanmoins envisagée à l’avenir, pour la campagne « Tout
risque » développée en 2013.
L’utilisation du web comme canal publicitaire est pertinent si un budget important y est consacré
tant pour le visuel original indispensable pour marquer les esprits des internautes que pour la
diffusion. Pour ce projet, le budget proposé par There était trop important par rapport à notre
budget prévu.
3.5.1 Une communication évolutive dans le temps
Les messages ont évolués dans le temps :
- Mise en éveil de l’imminence d’une campagne nationale sur le risque Seveso
- Informations ciblées sur le risque Seveso, la mise à l’abri et l’autoprotection
- Caisse de résonance pour le serious game
- « live tweet » de la conférence de presse
- Chiffres variés et multiples
- Actions de communication externe menées
- Informations sur actions locales liées à la campagne
- …
Quand A partir du 22/10/2012
Chaque jour
(1 fois par jour)
Tout au long de la campagne
Prérequis Gonfler le compte DGCC
Dresser une liste de tweet
Actions Envoyer des questions ou des affirmations par tweet pour susciter le
questionnement sur le risque Seveso, la mise à l’abri et l’autoprotection.
Qui Cellule de communication DGCC via le compte DGCC
Quoi Messages OFF
Cadrer vers campagne
Détails Importance de répondre aux questions et de participer aux discussions (web
2.0 = dialogue)
Réagir lors des exercices SEVESO prévus durant la campagne en relayant les
messages #seveso :
- 26/11 : Ex PRAYON NV (Anvers)
- 1/12 : ECOLAB (Limbourg)
- 6/12 : YARA/POLYOL/ERACHEM (Hainaut)
Quand A partir du 05/11/2012
Tout au long de la campagne
Prérequis Préparer les informations diffusables
Actions Informations ciblées sur le mur de la page FB du Centre de crise (cf. FAQ)
Création d’événements, de sondage, d’animations… suscitant la réflexion sur le
risque seveso, la mise à l’abri et l’autoprotection
Qui Cellule de communication DGCC
Quoi Messages OFF
Images
Détails Utiliser « promote with an Ad » et “suggest to friends”
Diffuser le banner
Importance de répondre aux questions et de participer aux discussions (web 2.0
= dialogue)
Réagir lors des exercices SEVESO prévus durant la campagne en relayant les
messages :
- 26/11 : Ex PRAYON NV (Anvers)
- 1/12 : ECOLAB (Limbourg)
- 6/12 : YARA/POLYOL/ERACHEM (Hainaut)
Quand A partir du 6/11/2012
Tout au long de la campagne
Prérequis Intégrer des groupes NPU, COMM, SEVESO, et SERIOUS GAME
Lister les sujets/thèmes de discussion
Actions Utiliser compte porte-parole
Créer un groupe « seveso.be » pour lancer des discussions chaque jour sur
un thème lié à la campagne
Poser des questions dans les groupes existant
Susciter l’intérêt au serious game via les groupes professionnels de joueurs
on line
Qui Cellule de communication DGCC
Quoi Faire lien vers campagne
Serious game : défi national !
Où
Gestion des
médias
Détails Importance de répondre aux questions et de participer aux discussions
(web 2.0 = dialogue)
+++ --- Recommandations
Utilisation de LinkedIn intéressante pour toucher un public international
L’utilisation des médias sociaux est un canal sur lequel il faut compter
Toute la population n’est pas touchée par le web 2.0
LinkedIn a permis de toucher les professionnels en gestion et communication de crise
RESULTATS DU POST-TEST
Seulement 2,7% de la population ont vu la campagne Seveso
au travers des médias sociaux.
On compte une septantaine de Tweets sur la toile qui
abordent le sujet
4 UNE MULTITUDE DE GROUPES-CIBLES
Différents groupes-cibles ont été identifiés comme nécessitant une information spécifique sur le
risque Seveso et/ou sur la campagne prévue :
Les autorités fédérales (SPF) concernées par le risque Seveso (Intérieur, Santé publique, Emploi, Travail et Concertation sociale)
Les Communes et Provinces (Bourgmestres, Gouverneurs, fonctionnaires de planification d’urgence et d’information) ;
Les écoles (et plus concrètement les enseignants et les élèves) ;
Les mouvements de santé et jeunesse (scouts, Croix-Rouge, Ligue des Familles,…)
Essenscia, Association secteur chimique
4.1 Autorités locales
Des sessions d’informations ont été organisées (à raison d’une session par province) à l’attention des
fonctionnaires de planification d’urgence et d’information des Communes et Provinces concernées
par un site Seveso Seuil haut ou non. Consistant en une courte présentation de la campagne (quelles
actions, quels messages, quelles procédures,...), d’une durée d’1h30 a été donnée par le service
Communication du Centre de crise (en présence d’un collaborateur de la planification d’urgence pour
les éventuelles questions y liées). L’information des autorités locales via ces sessions a été fortement
appréciée par les premiers intéressés.
Outre ces sessions, différents textes de communication, FAQ, visuels de la campagne et bannière
informatiques ont été mis à disposition des autorités locales (via une plateforme cachée dépendante
du site web du Centre de Crise) afin de les aider dans leurs actions de communication.
Ces sessions étaient également l’occasion de rappeler aux autorités locales l’importance d’une bonne
communication préalable à la population.
4.2 Groupe de travail Seveso
Alors que la réalisation de la campagne était déjà bien entamée, un groupe de travail composé des
D5 du Hainaut, d’Anvers, de Braine-l’Alleud, du Limbourg et d’un membre des services d’incendie
d’Anvers a été mis en place.
L’objectif des membres de ce groupe de travail était principalement de relire le contenu des
différents outils (site web, canevas,…) et de commenter, proposer des pistes d’amélioration mais
également de nous donner leur avis sur l’opportunité des outils qui seraient mis à la disposition des
autorités locales.
Une réunion a eu lieu au Centre de Crise, chaque membre pouvait par la suite apporter ses
modifications ou ses réflexions par mail.
Leur regard extérieur et critique s’est révélé être une plus-value avant l’intégration du contenu dans
les modules du site web.
4.3 Secteur de la jeunesse, un partenaire nouveau
Avec le lancement d’un jeu éducatif, il était primordial de se tourner vers des interlocuteurs proches
du nouveau groupe-cible visé. Des contacts ont été établis avec les cabinets de l’Enseignement tant
francophone de néerlandophone, ainsi qu’avec différentes organisations liées au monde de la
jeunesse (Fédération des Centres d'Information et de Documentation pour Jeunes de Wallonie-
Bruxelles, le Conseil de la Jeunesse, les organismes de la jeunesse flamande, la Croix-Rouge Jeunesse,
fédérations scouts,...).
La Fédération Wallonie-Bruxelles a diffusé une circulaire d’information auprès des enseignants,
invitant ceux-ci à expérimenter le jeu auprès des élèves.
Tous les partenaires contactés ont supporté la campagne d’information grâce à leurs canaux de
communication propres (newsletter, journaux, site web,…).
La bonne relation établie avec ces différents partenaires permettra également, dans le futur, de
travailler en collaboration afin de développer davantage la culture du risque auprès des enfants et
jeunes adultes.
+++ --- Recommandations
Avantage d’un dark site pour le téléchargement des outils
Bonne implication du secteur de l’enseignement dans le projet
Impliquer ce secteur dès l’entame de projet
Peu de retour des actions de communications menées au niveau locale
5 LANCEMENT DE LA CAMPAGNE PAR UNE CONFERENCE DE PRESSE
Pour annoncer officiellement le lancement de la campagne nationale d’information, la Ministre de
l’Intérieur, accompagnée de la directrice de la Planification d’urgence du Centre de crise et de
l’Administrateur délégué d’Essenscia a tenu une conférence de presse le jeudi 08 novembre 2012 à
09h30 au Résidence Palace.
Après de courtes déclarations des trois orateurs durant lesquelles le site web « www.seveso.be » a
été dévoilé, le Serious Game « Seveso The Game : Be the ultimate Survivor » a été officiellement
lancé par la Ministre de l’Intérieur.
La veille de la conférence de presse, les dossiers presse ont
été imprimés à 30 exemplaires. La compilation des
documents de la farde de presse a été réalisée l’après-midi
par 2 collaborateurs du service communication du centre
de crise. Bien que nous n’ayons aucune influence sur
l’agenda ministériel, il a été décidé que la conférence de
presse initialement prévue à 10h30 soit avancée à 9h30. Le
nécessaire a du être fait dans l’urgence afin que les
journalistes conviés soient prévenus dans le plus bref délais
de ce changement de programme.
Autre contrainte, les portes-paroles de la Ministre ont fait
parvenir une version adaptée du communiqué de presse dans la soirée du 07/08. L’adaptation vers le
Néerlandais ainsi que la ré-impression des communiqués de presse a du se faire à 7h du matin, deux
heures avant la conférence de presse.
Afin de compléter la farde presse, Essenscia a également fourni les documents relatifs à la
présentation de son Administrateur-Délégué. Initialement, le service communication d’Essenscia
n’avait pas précisé que certains documents devaient être annexés à la farde presse. Lesdits
documents ont été ajoutés 10 minutes avant l’arrivée des journalistes. De plus, sans concertation
préalable avec le Centre de Crise, Essenscia ne connaissait pas le nombre de dossiers presse prévus, il
y a donc eu trop peu de documents pour compléter tous les dossiers de presse. Certains ont été
placés en fin de pile en espérant que le nombre de journalistes ne soient pas trop élevés.
Malheureusement, ce manque de coordination a également empêché de placer les versions
électroniques des documents sur les clés USB distribuées aux journalistes.
Il est nécessaire qu’à l’avenir des deadlines pour la finalisation des documents soient respectées par
tous et que les fardes presse soient terminées 2 jours avant le lancement d’une campagne.
La conférence de presse a attiré un nombre limité de journalistes.
+++ --- Recommandations
Contact efficace avec le Résidence Palace
Rush pour la préparation des dossiers presse
Nécessité de mettre des deadline claires pour la finalisation des documents
6 PLANIFICATION DES ACHATS ET ESPACES MEDIATIQUES
Les actions suivantes ont été menées : diffusion du spot télévisé sur les chaînes nationales et achats
d’espaces « publicitaires » dans le presse écrite nationale. Aucun encart n’a été inséré dans la presse
locale ou encore dans les journaux publicitaires « toute-boîtes » comme Vlan,…
Ci-dessous, le « plan médiatique » tel que suivi par la Chancellerie du Premier Ministre pour cette
campagne. Conformément au marché public attribué, une proposition de plan médiatique a été
élaborée par la société There. Après concertation avec le SPF Intérieur, la Chancellerie a par la suite
concrétisé l’achat des espaces médiatiques en modifiant cependant quelques choix après
concertation avec le Centre de Crise.
Selon le plan établi et le budget à consacrer, le spot télévisé a été diffusé du 08 au 25 novembre
quant aux encarts dans la presse, ils ont été insérés les 09, 17 et 24 novembre dans tous les journaux.
Bien que tout se soit déroulé comme prévu, des problèmes ont été cependant rencontrés en raison
du manque de suivi administratif par la Chancellerie du Premier Ministre. En effet, une réunion
relative au plan média s’est tenue dans le courant du mois d’août. Il avait été demandé à la
Chancellerie, sur base de nos remarques et objections (principalement relatives au format particulier
des encarts presse qui engendrait un coup élevé) de fournir une proposition finalisée dès le début
septembre. Malgré plusieurs contacts pris avec le responsable, il a fallu attendre plus d’un mois et
demi avant d’avoir un retour sur le sujet. Le retard pris pour la réservation des espaces médiatiques a
fait l’objet de plusieurs inquiétudes auprès de There qui début octobre ne connaissait pas encore les
partenaires à qui les projets devaient être distribués.
En outre, le 26 octobre, le centre de crise a été contacté par la Chancellerie, annonçant que la
diffusion du spot télévisé ainsi que des encarts dans la presse écrite se voyait compromise en raison
d’une décision politique concernant le gel des budgets et l’impossibilité de délivrer des bons de
commandes tant que le conseil des ministres n’avait pas statué sur le sujet.
Le Centre de Crise a pris les contacts nécessaires avec le cabinet de l’Intérieur et rédigé des courriers
en urgence pour l’Inspecteur des Finances dans lequel il était primordial de s’exprimer sur
l’importance des actions entreprises qui résultaient d’une obligation européenne pour laquelle l’Etat
belge risquait des sanctions si elle n’était pas appliquée.
Administrativement, il était impossible de demander aux différents médias de conserver les espaces
médiatiques pour la campagne ni même de les diffuser sans le bon de commande.
A titre exceptionnel et 3 jours au préalable, le Conseil des Ministres a accordé l’envoi du bon de
commande pour le bon déroulement de la campagne d’information médiatique.
Force est de constater que sans le retard de la Chancellerie quant à l’envoi des bons de commande,
qui aurait pu être effectué dès le mois de septembre, le Centre de Crise n’aurait pas du faire face à
ces problèmes de dernière minute et de discussion urgente avec les services et politiques concernés.
+++ --- Recommandations
Réactivité des collaborateurs du Centre de Crise et des portes-paroles du cabinet pour débloquer la situation
Retard de la Chancellerie dans l’analyse du plan média et dans l’envoi des bons de commandes
Arrêter la collaboration avec la Chancellerie
Forte visibilité de la campagne via le Spot TV
RESULTATS DU POST-TEST
68% de la population a entendu parler de la campagne via la
télévision (spot et reportage)
29% de la population a entendu parler de la campagne via les
journaux quotidiens
7 ACTIONS DE COMMUNICATION
7.1 Concept de la campagne
La précédente campagne Seveso organisée en 2007 par la Sécurité civile mettait en avant le réflexe
de l’animal rentrant dans son terrier lorsque qu’un danger menace. Le concept démontrait de cette
manière que l’humain devait lui aussi revenir à certains instincts primaires pour se protéger au
mieux.
La critique à l’issue de la campagne 2007 a été
favorable. Le thème général et le spot TV ont eu
un effet positif auprès de la population et il a
été noté que 45% de la population avait retenu
la signification du terme Seveso.
Le post-test 2007 nous a tenu lieu de pré-test
pour mener cette nouvelle campagne 2012.
Le concept 2012 s’appelle « Le documentaire ».
L’être humain s’est vu intégré dans ce nouveau
projet. En effet, on y voit un reporter avec son
équipe de tournage, interrompus par le son
d’une sirène. Ils s’interrogent sur les réflexes à
adopter. En parallèle, ils voient les animaux de
la forêt prendre la fuite pour se mettre à l’abri,
ils décident alors d’en faire de même pour se
diriger vers la maison la plus proche. Il s’agissait ici de mettre en avant l’aspect pédagogique véhiculé
par le
7.2 Logo et visuel
Pour la campagne 2012, contrairement à la précédente, un logo a été réalisé pour compléter le panel
visuel. Ce logo avait pour objectif de référer au maximum au site web seveso.be. Il se retrouvait
principalement sur les brochures ainsi que dans le spot télévisé.
Il a été bien utilisé dans les messages diffusés par les autorités locales. Peut-être qu’à l’avenir, un
logo peut-il devenir la banner à placer sur les sites web des partenaires au lieu d’en réaliser 4
différents (voir infra).
7.3 Brochure et distribution
La brochure 2012 est parue sous un format original : un triptyque à la verticale, dont la première face
représente les animaux qui rentrent dans un terrier ainsi que les 3 recommandations à suivre en cas
d’alerte, tandis que le verso donne une explication claire sur le terme Seveso, sur le travail des
autorités et de leurs partenaires ainsi que sur les effets et les risques potentiels découlant d’un
incident.
Le format ainsi choisi permettait de suspendre la brochure dans sur
un pense-bête ou à un frigo, en ayant l’entièreté de l’information
sous les yeux.
La campagne nationale d’information 2011 sur le risque nucléaire a
démontré que la distribution en toute-boite de brochures
d’informations basée sur les codes postaux touchés par une zone de
planification d’urgence nucléaire a conduit à des difficultés
communicationnelles et politiques, ainsi qu’à des erreurs de
distribution. En effet, les lettres d’information et brochures ont
parfois été distribuées pour toute une rue (même si la longue rue
quittait la zone concernée) voire dans toute une Commune (même si
celle-ci avait plusieurs codes postaux, non inclus dans une zone de
planification d’urgence).
Différentes options ont été proposées mais ne permettaient pas de
répondre clairement à une communication optimale pour le citoyen
et pour le politique. De plus la majorité des options proposaient une
distribution de brochures à grande échelle et en toutes-boîtes, ce qui
engendrait une augmentation des coûts d’impression et de
distribution qui auraient été difficilement soutenus par le budget.
Forts de l’expérience de 2011, nous avons choisi une option
différemment pour la campagne Seveso.
Le choix s’est porté sur une distribution automatique des brochures au sein des communes (maisons
communales) sur le territoire desquelles se trouvent des entreprises Seveso seuil haut. Pour évaluer
la proportion de brochures à mettre à la disposition des communes, il a été décidé, en concertation
avec la Chancellerie du Premier Ministre, d’attribuer pour chaque commune concernée un ratio de
100 brochures pour 1000 habitants.
Les communes frontalières à ces communes pouvaient quant à elles faire la demande par mail . Afin
de définir le nombre de brochures à éditer, il a été décidé de prévoir 50 brochures pour 1000
habitants.
Au total, 800.000 brochures ont été imprimées et seulement 400.000 brochures ont été distribuées
dans les communes. Si les communes directement concernées ont reçu et gardé le nombre de
brochures dédié, peu de communes frontalières ont effectué une commande pour leur citoyen.
Les brochures ont été livrées dans la deuxième quinzaine d’octobre comme il avait été prévu. Pour
cette campagne et pour contourner les dommages rencontrés lors de la campagne nucléaire 2011,
nous avons décidé d’opter pour une alternative à celle de BPost. Nous avons donc travaillé avec une
firme privée chargée de la livraison des brochures. Les brochures étaient quant à elles stockées
auprès de l’imprimeur. Afin de faciliter le flux de commandes, les communes (mais également
certains partenaires) envoyaient leurs demandes par mail à [email protected]. Une
collaboratrice du service communication chargée de la gestion de cette boîte mail, s’occupait de
compiler les demandes dans un fichier Excel et envoyait celui-ci au service de livraison afin qu’il
effectue le transport.
Le contrat de stockage et de livraison des brochures s’encourait sur 3 mois. A l’issue de ce trimestre,
le Centre de crise a du reprendre les 400.000 brochures restantes pour les stocker dans ses locaux.
Vu le manque conséquent d’espace de rangement, la majorité des palettes de brochures a du être
stockée au Château de Florival.
Les 400.000 brochures restantes feront l’objet d’une action complémentaire auprès de la population.
Le service de communication se chargera de proposer une initiative en concertation avec le service
Planification d’Urgence. Le budget encore disponible est de 64.000€.
+++ --- Recommandations
Le format atypique de la brochure est-il réellement pratique ? Point de vue de la distribution mais aussi de l’insertion dans la presse qui coûte davantage pour un tel format
Avantage d’un logo représentatif sur tous les outils
Trop de brochures ont été imprimées
Prévoir un stockage à plus long terme par une firme spécialisée
RESULTATS DU POST-TEST
A peine 1% de la population dit avoir reçu la brochure en
toute-boîte (initiative non obligatoire des communes
concernées)
6,7% de la population a eu vent de la campagne en consultant
les brochures dans les maisons communes
64% de la population (tout âge confondu) désire recevoir la
majorité des informations en toute-boîte
7.4 Spot télévisé
Le concept de la vidéo est expliqué dans le point 7.1 Concept de la campagne.
La réalisation du spot tv par la société There a été jugée satisfaisante par les partenaires. Une
certaine flexibilité et réactivité a été appréciée de la part du bureau créatif et de la production.
La validation des messages avant la réalisation du spot
ont permis de réaliser un travail dans un cours laps de
temps.
La diffusion d’un spot tv comme canal d’information (les
3 recommandations et le renvoi vers le site web) et de
sensibilisation de la population reste indispensable pour
un impact des plus larges d’une campagne nationale
d’information.
Concernant le contenu, nous avons retenu l’expérience
de la campagne nucléaire 2011 pour laquelle quelques
remarques négatives ont été reçues au Centre de crise à
l’encontre de l’humour du spot jugé parfois déplacé par certains. La vidéo Seveso 2012 se veut donc
éducative et sobre.
Le spot a donc été diffusé sur les chaînes nationales, en prime time pendant 3 semaines.
+++ --- Recommandations
Forte visibilité de la campagne grâce à la diffusion d’un spot TV et via le web
43% de la population trouve la campagne plutôt claire et compréhensible. Le terme Seveso est-il suffisamment expliqué dans la vidéo ?
RESULTATS DU POST-TEST
67% de la population a eu vent de la campagne grâce au spot
télévisé
7.5 Un site web de référence : www.seveso.be
Dans le cadre d’une politique à moyen terme d’information préventive de la population sur tous les
risques de notre société, le Centre de crise a développé un site web comme lieu centralisateur de
l’information sur le risque Seveso pour cette campagne nationale. Les brochures, annonces dans la
presse, spot tv et autres communiqués de presse renvoyaient les citoyens vers le site web pour de
plus amples informations. L’objectif était de disposer de la sorte d’un outil de communication
facilitant pour le citoyen la recherche d’informations claires, complètes et précises.
Le site web a été travaillé sur la même structure que le site www.risquenucleaire.be . Seule une
rubrique a été ajouter à la structure précédente : « Que font les entreprises ? »
Les 4 axes principaux :
- Qu’est-ce que le risque Seveso ? - Que font les autorités ? (avant, pendant et après un éventuel incident) - Que font les entreprises ? - Que pouvez-vous faire en tant que citoyen ? (avant, pendant et après un
éventuel incident)
Tout comme le site web nucléaire le site Seveso a servi également de lieu virtuel de référence pour
les autorités locales afin de les aider dans leurs actions de communication. Des textes rédigés et
approuvés par les communicateurs des autorités compétentes étaient via ce canal mis à disposition
de tous. Il en va de même pour les différents visuels, bannières informatiques, images illustratives,
brochures, logos… Tous ces documents d’appuis à la communication des autorités locales ont été mis
à disposition dès septembre afin de leur permettre de les utiliser dans tous les actions de
communication. Les documents ont été placés sur une page cachée du site web du centre de crise
dont l’URL a été communiqué aux autorités locales afin de disposer de tout le temps nécessaire pour
mettre en place les actions souhaitées.
Différents acteurs ont été impliqués dans la réalisation de ce site web :
- La Chancellerie du Premier Ministre pour le cahier des charges et la gestion administrative du marché public et pour l’hébergement du site;
- Le Centre de crise, en collaboration avec le Groupe de Travail Seveso (voir infra), le KCCE, pour la rédaction du contenu du site web ; la gestion quotidienne de celui-ci était uniquement entre les mains du Centre de crise ;
- La société « Defimedia» pour la réalisation du site web (conception, lay-out et réalisation technique) ;
La collaboration avec les différents acteurs pour la réalisation du site web nous semble satisfaisante.
Sur base d’une proposition soumise par le Centre de crise, un groupe de travail s’est réuni en mai
2012 , afin de discuter des textes web qui leur avaient été envoyés au préalable de la réunion.
En janvier 2013 :
33.142 visiteurs
uniques
Les textes destinés à être mis en ligne ont été complétés, amendés et approuvés par toutes les
autorités impliquées. Le groupe de travail était composé de responsable de communication de la
commune de Braine-l’Alleud, de Zwijndrecht, de la Province du Hainaut et du Limbourg. Une fois que
les textes ont été retravaillés par les membres du groupe de travail, ils ont été mis à la disposition du
KCCE afin d’avoir un avis éclairé sur les questions plus techniques comme les types et les effets des
risques.
Les traductions de tous les textes ont également pris beaucoup de temps en allemand et anglais. En
effet, vu les effectifs réduits dans les services de traduction germanophones, les traductions du FAQ
en Allemand sont arrivées 1 jours après le lancement de la campagne.
Quant aux traductions vers l’Anglais, aucun traducteur interne n’est destiné à traduire vers cette
langue en priorité. Vu le retard pris par les traducteurs, une collaboratrice du service communication
s’est chargée de la traduction vers l’Anglais et l’a soumise à la relecture dans un souci d’efficacité et
de rapidité.
Lors de la campagne d’information sur le risque nucléaire de 2011, les traductions vers l’Anglais et
l’Allemand avaient été outsourcées. Même si cette option a un coût d’environ 8.000€, il serait sans
doute nécessaire pour de telles campagnes d’envisager systématiquement cette possibilité.
La mise en ligne du site web s’est effectué en fin de journée à la veille de la conférence de presse
donnée par la Ministre. Un élément du site web, à savoir le Serious Game a été intégré en début
d’après-midi. L’opérationnalisation de la mise en ligne ne s’est effectuée qu’aux alentours de 16h.
Une heure après, le site était accessible en live sur la toile. Un problème a cependant été constaté : le
jeu ne pouvait pas démarrer. Le problème a mis quelques heures à être solutionné. Le site et toutes
ses composantes fonctionnaient correctement à partir de 23h.
Bien que le caractère exceptionnel de l’intégration de dernière minute du jeu Seveso The Game –
projet entamé 2 mois avant la campagne- il est à noter pour le futur qu’il faut éviter à tout prix de
commencer un travail de mise en ligne la veille du lancement d’une campagne. A noter également
que la mise en ligne était initialement prévue pour le lundi 6 novembre, soit 3 jours avant.
+++ --- Recommandations
Les statistiques du site web indiquent que la majorité des visiteurs ont principalement consulté l’application cartographique
Envoyer plus tôt les textes définitifs à la traduction ou l’outsourcer pour l’Anglais et l’Allemand
L’idée d’utiliser les news pour partager les initiatives locales étaient initialement une bonne idée. Cependant, la rubrique News a très peu été utilisée à cet effet.
Des sites intemporels comme les sites web nucléaire et Seveso ne devraient pas avoir de rubrique News
Trouver à l’avenir un autre lieu de stockage des documents mis à la disposition des communes : OSR ?
8 Cartographie dynamique
Lors de la campagne nucléaire de 2011, une cartographie statique des 5 sites nucléaires et de leur
zones de planification d’urgence avait été réalisée grâce au système d’information géographique du
Centre de crise (GIS).
En matière de Seveso, il était plus complexe de réaliser une cartographie statique pour les 192 sites
seuil haut de Belgique. Une nouvelle cartographie dynamique et pratique pour le citoyen a donc été
retenue comme étant la fonctionnalité essentielle du site web permettant ainsi à tout un chacun
d’accéder à une visualisation personnalisée des sites ainsi qu’à des éléments d’information
complémentaire sur ceux-ci (nature des produits traités ou produits, risques y relatifs et effets
potentiels en découlant)
De par son développement techniques poussé, le système GIS était indispensable à la réalisation de
cette cartographie.
De plus, grâce au support technique apporté depuis 2000 par la firme GEO6, consultant en système
GIS, de très nombreuses connaissances en termes de données, d’analyse et de présentation sont
actuellement disponibles de façon approfondie et permanente au sein du Centre de Crise et
permettent de rencontrer les besoins les plus courants et les plus importants en matière
d’information géographique.
Cependant, alors que l’élaboration du projet avait pris un bon départ avec Geo6, il a été constaté
que, même si le contrat-cadre avec la firme précitée prévoyait une clause spécifique permettant de
réaliser des interventions et développements complémentaires, il était nécessaire de rédiger un
appel d’offre.
Sur recommandation de la Cellule d’expertise en marchés publics du SPF Intérieur, le Centre de crise a dès lors procéder à un appel d’offre suivant la procédure négociée sans publicité adressée à un seul prestataire.
L’objectif était donc d’utiliser le serveur GIS déjà existant développé et maintenu actuellement par la société GEO6. De la sorte, il ne sera pas nécessaire de réaliser de nouveaux investissements « matériel », ni d’acheter des licences « logiciels » supplémentaires.
Le jour J, alors que la campagne venait d’être lancée officiellement par la Ministre et que les premiers messages médiatiques avaient été diffusés, un pic d’affluence a été enregistré sur le site web et plus particulièrement sur la cartographie, ayant pour conséquence le crash de l’application et sa non-accessibilité passagère.
A cet instant, l’application était hébergée sur un serveur du Centre de Crise. Il semble que la capacité de résistance n’ait pas été prise en compte et testée avant le lancement de la campagne. Pour pallier au problème, l’application a été migrée vers un serveur de Geo6.
Il est intéressant de constater que 60% des visites sur le site web www.seveso.be étaient consacrées à l’utilisation de la cartographie.
+++ --- Recommandations
Aucun test préalable quant à la résistance du serveur face à un nombre de visiteurs important
Manque d’explication sur la consultation unique des seuils hauts
Quid de l’utilisation de Google dans le futur
75% de la population voue un intérêt particulier à connaitre les risques dans son environnement proche. La cartographie reste donc un outil incontournable dans toute communication de risque.
9 Serious Game
L’idée d’ajouter un nouvel outil de communication à la campagne est apparu assez tardivement dans
le processus de réalisation. Bien que cette possibilité ait été proposée dans l’offre remise par le
prestataire de service There, cette option n’a pas été d’emblée retenue, celle-ci ne faisant pas partie
du budget initial imposé dans le cahier des charges. N’ayant à cette époque aucune certitude sur les
coûts d’impression, de manutention et de livraison des brochures, le Centre de Crise ne pouvait pas
engager un budget pour cet outil.
A l’issue d’une discussion interne, il a été convenu en août de lancer le projet d’un serious game afin
de sensibiliser un nouveau groupe-cible : les enfants et les jeunes adultes.
La procédure d’introduction d’un appel d’offre et d’un cahier des charges par la Chancellerie du
Premier Ministre a été entamée dès la fin août. A la mi-septembre, le Centre de Crise et la
Chancellerie ont réalisé un kick-off meeting avec la firme
Playlane qui a remporté l’appel d’offre.
Il a été convenu avec l’équipe de Playlane que le délai de
réalisation était exceptionnellement court : le jeu devait
être opérationnel pour la fin octobre.
Le travail de Playlane a été jugé satisfaisant compte tenu
des délais et du budget imposé (30.000€ TVAC). En
contrepartie, nous devions être disponibles et réactifs pour
la formulation de nos remarques, sur les étapes proposées.
Exploration du jeu : Le jeu se déroule en 4 niveaux de
difficultés différents. Le joueur reçoit les instructions à
suivre. Le jeu démarre par une vue aérienne de
l’environnement qui entoure le personnage. Une sirène
retenti et l’image se fixe sur le personnage qui doit mettre en application les 3 bons réflexes à adopter
en cas d’alerte : 1. Il doit rentrer dans la maison la plus proche, 2. Il rentre dans la maison et doit
d’abord fermer toutes les portes et les fenêtres de l’habitation. 3. Une fois la deuxième étape
terminée, il doit se mettre à l’écoute des médias soit en allumant la télévision, la radio ou
l’ordinateur. S’informer et se préparer à une situation d’urgence est le message principal à faire
passer via ce jeu. C’est pourquoi le personnage peut également collecter des items à mettre dans un
kit d’urgence : lampe de poche, boissons, carte eID,…
Chaque niveau voit sa difficulté augmenter : bien que le concept du jeu reste identique sur chaque
plateau, le joueur se voit au fil du temps évoluer vers un plateau plus large où les maisons ne sont pas
toutes accessibles ou encore lorsque la nuit tombe sur le plateau et que le joueur doit d’abord se
munir d’une lampe de poche pour se repérer plus facilement dans l’espace.
Une fois un niveau terminé, le joueur reçoit des points qui peuvent être partagés sur les médias
sociaux. A chaque issue d’un plateau des conseils sont constamment donnés au joueur pour
maximiser ses chances de réaliser un meilleur score.
Au-delà de leur travail technique autour du jeu, une stratégie de communication spécifique a été
soumise au centre de crise, peu expert dans le domaine de l’e-learning et du serious gaming. Cette
stratégie proposait d’utiliser massivement les médias
sociaux pour en faire la publicité. Les scores récoltés
à la fin de chaque partie pouvaient être partager sur
Facebook et Twitter, donnant ainsi une plus grande
chance à une communication à effet « boule de
neige ».
Le jeu a été présenté officiellement lors de la
conférence de presse du 08 novembre. Avant le
lancement de la campagne peu d’information avait
été diffusée à ce sujet, une réserve ayant toujours
été émise jusque à la livraison de l’outil.
Dans un premier temps, le jeu a globalement bien
marché, principalement le jour du lancement de la
campagne. Après une semaine, le taux de
fréquentation a légèrement diminué. Playlane a donc proposé au Centre de Crise de mettre en place
une initiative conjointe avec le secteur de l’enseignement, profitant de cette initiation pour réaliser
une « guérilla » entre les écoles et les fonctionnaires.
Des contacts ont rapidement été pris avec le Cabinet de la Ministre de l’Enseignement francophone,
Marie-Dominique Simonet et avec son homologue néerlandophone, Pascal Smet. L’initiative a été
accueillie avec beaucoup d’intérêt. Il s’agissait alors de trouver 2 établissements scolaires partenaires
de ce projet. L’école primaire autonome de Jemeppe-sur-Sambre et l’école secondaire technique de
Tessenderlo ont été choisies. La commune de Jemeppe-sur-Sambre ayant sur son territoire
l’entreprise Solvay, classée seuil haut et Tessenderlo entourée d’entreprises de la même catégorie
ont retenu particulièrement l’attention du Centre de Crise. De plus, Solvay s’attèle chaque année à
organiser des petites campagnes d’information auprès des directeurs des écoles de la région et ce en
réalisant un dossier pédagogique ainsi qu’une FAQ complète et ciblée pour le milieu scolaire.
La rencontre avec les élèves de l’école autonome de Jemeppe-Sur –Sambre (une classe de 12 élèves
de 5e et 6e primaire) a eu lieu le 26 novembre en la présence des Ministres de l’Intérieur et de
l’Enseignement ainsi que du Gouverneur de la Province de Namur. Les journalistes avaient été invités
une semaine au préalable. Etaient présents : RTL-TVI ainsi que la télévision et presses écrites locales.
Un collaborateur du Centre de Crise s’est chargé de l’introduction en demandant aux élèves de
donner les bonnes recommandations à adopter en cas d’alerte. Les élèves ayant déjà reçu un cours
dispensé par l’institutrice à ce sujet, il ne s’agissait pas de leur donner une leçon théorique à ce sujet.
Les élèves ont pu immédiatement, en compagnie des ministres, institutrice et Directeur tester le jeu
et donner leur premières impressions. Il est vite apparu que ces jeunes élèves terminaient sans
difficulté les différents niveaux et que le jeu leur semblait totalement adapté.
L’après-midi du 26 novembre, la même initiative a été organisée dans une école technique de
Tessenderlo, la Technisch H. Hart Instituut pour 650 élèves. Lors de cette rencontre, il est a noté
qu’aucun politique n’était présents en raison d’incompatibilité d’agenda.
Chacun des trois degrés a reçu une explication sur la campagne Seveso, présentation donnée par un
collaborateur du service communication du Centre de Crise suivi d’une présentation des activités de
l’entreprise INEOS et une dernière relative aux mesures prises par l’école en cas d’incident dans une
entreprise Seveso.
A l’issue de ces présentations, une classe de dernière année a testé le jeu. Afin de booster davantage
l’intérêt lors de cette initiative, le Centre de Crise a au préalable envoyé une communication interne
ainsi qu’à ses partenaires en leur lancer un défi intitulé « Seveso The Game » Défions les écoles.
+++ --- Recommandations
Bonne initiative pour toucher un nouveau groupe-cible qu’est le jeune public (10-30 ans)
Mieux préciser le groupe-cible et démarrer une telle initiative plus tôt dans le projet
La publicité autour du jeu était trop insuffisante. L’invitation à jouer en masse lors de la rencontre avec les enfants des écoles n’a pas eu l’ effet escompté
Prévoir un budget plus important pour adapter davantage le jeu ex : versions adaptées à différentes tranches d’âge
Pas de contacts avec une presse spécialisée (Gaming)
10 Banners
Afin de relayer davantage les messages de la campagne, le centre de crise a mis à la disposition des
partenaires (publics et privés) des banners à poster sur leur propre site web. Ces banners avaient
comme objectif premier de renvoyer directement les visiteurs vers www.seveso.be.
Les banners ont été ajoutés à la plateforme de téléchargement (site web Centre de crise) vers la fin
du mois d’octobre. Cinq formats dynamiques différents dans les 3 langues nationales ont été
proposés
Rapidement, il a été constaté que les banners dynamiques n’offraient pas un affichage optimal et ce,
principalement lorsque l’outil était voué à être insérer dans une signature automatique.
A noter pour le futur, mieux vaut utiliser une image fixe simplifiée sur laquelle apparait en priorité
l’URL du site web y relatif.
+++ --- Recommandations
Banners dynamiques peu adaptées à son introduction dans les signatures automatiques
Banners simples, limiter les formats
11 Collaboration avec la Chancellerie
Si le pilotage générale de la campagne Seveso 2012 était pris en main par le Centre de crise, une
convention avait été signée entre le SPF Intérieur et la Chancellerie du Premier Ministre (en
particulier la DG Communication externe et sous la responsabilité de son collaborateur M. Patrick
Rottie).
Par cette convention, la Chancellerie était chargée, pour le compte du SPF Intérieur, de concrétiser
toute l’approche communicationnelle décidée : de la réalisation, impression et diffusion des
brochures, en passant par l’achat d’espaces médiatiques ou encore la réalisation du site web de
référence. Des démarches administratives à la réalisation concrète des visuels, en passant par la
rédaction des cahiers des charges adéquats, la Chancellerie a appuyé le SFP Intérieur dans
l’organisation de cette campagne.
Pour ce faire, le budget (1 Mo d’€) alloué pour la réalisation de la campagne nationale d’information
avait été intégralement versé du Fonds Seveso à la Chancellerie du Premier Ministre.
L’intérêt d’une telle collaboration est indéniable eu égard d’une part à l’expérience et aux
compétences professionnelles en la matière au sein de la Chancellerie et d’autre part à la charge de
travail importante prise en main de la sorte par la Chancellerie.
L’expérience de l’année précédente pour la campagne nucléaire et les nombreux retards dans la
concrétisation finale des différentes actions, a poussé le Centre de Crise à être plus vigilant dans le
suivi des procédures entamées par la Chancellerie. L’organisation interne de l’année dernière au sein
de la Chancellerie avait principalement été pointée du doigt. Pour cette campagne, le soutien d’une
autre collaboratrice de la Chancellerie, Sara Buys, a permis d’avancer considérablement dans les
délais impartis, compte tenu de sa disponibilité et de son suivi sérieux du dossier.
Il reste quand même souhaitable, dans ce type de projet, que la Chancellerie informe constamment
le pilote du dossier de l’avancée des démarches entreprises, des délais prévus, des contacts pris avec
telle ou telle entreprise.
Cependant, le timing proposé par le Centre de Crise pour la réalisation des actions et des outils
semble être une méthode gagnante. En effet, les sessions d’informations étant prévues dans les
provinces en septembre, il était donc primordial que les outils comme (le Spot télévisé, la brochure
et le site web) aient été finalisés en juillet.
Il est pourtant dommage que le travail d’impression des brochures qui devait se faire en août n’ait
été réalisé qu’en octobre (du à un retard de rédaction d’appel d’offre de la Chancellerie), ne
permettant pas de présenter ce support lors du tour des provinces.
+++ --- Recommandations
Manque de suivi administratif par les responsables de la Chancellerie
12 Organisation interne et externe
Le Service Communication du Centre de Crise était chargé de piloter la campagne d’information.
Laura Pire, collaboratrice du service a mené ce projet en suivant les procédures entamées par la
Chancellerie, en suivant la réalisation des outils de communication,…
Le service communication a travaillé en étroite collaboration avec l’équipe Seveso du service
Planification d’urgence. Les réunions et les états des lieux ont été faits de manière régulière afin que
chacun soit conscient de l’avancée du projet. Bon nombre de discussion ont eu lieu autour des zones
de planification d’urgence et de la distribution des brochures en toutes-boîtes.
Pour rappel :
Par symétrie avec la campagne nationale d’information sur le risque nucléaire en 2011, il avait été en effet décidé que les zones de planification d’urgence Seveso serviraient de référence pour déterminer les territoires dans lesquels une information préalable et directe à la population devait être diffusée (brochures en toute-boite).
Pour être opérationnalisée, cette stratégie d’information préventive nécessitait dès lors l’approbation définitive de la détermination des zones de planification d’urgence Seveso.
Afin de veiller à l’approbation de cette détermination des zones de planification d’urgence Seveso, une note à l’attention de la Ministre de l’Intérieur a été rédigée par la Direction Planification d’urgence (février 2012).
Avant de rendre son avis, la Ministre de l’Intérieur a cependant demandé (12/04/2012) la consultation du dossier par des experts de services d’incendie. Suite à une réunion qui s’est tenue le 16/05/2012 en présence des représentants des services d’incendie de Liège et du Limbourg, ceux-ci ont conclu que :
- pour un scénario d’incident conduisant à une émission toxique, la zone de planification d’urgence devrait être égale à la zone à risque ;
- tandis que la zone de planification d’urgence pour un scénario d’incident conduisant à un risque d’explosion, devrait être égale à la zone de vigilance.
Après intégration de ces remarques dans le GIS, il est apparu que les zones de planification d’urgence s’étendaient, pour certaines exploitations, jusqu’à 66 km.
Sur base d’un calcul pour 47 entreprises sur 150, il apparaissait déjà que plus de la moitié de la superficie du pays était concernée. Un impact budgétaire indéniable était à prévoir, c’est pourquoi l’information au niveau local (et en particulier l’organisation de la distribution des brochures telle que prévue initialement) a été revue tout en gardant comme objectif une information préventive optimale.
La collaboration avec le service planification d’urgence a été très ouverte et fructueuse. Nous avons également pu compter sur leur expérience afin de nourrir le site web www.seveso.be. L’équipe
Seveso a toujours fourni ses remarques par rapport à tout contenu proposé de manière professionnel et dans des délais respectables.
Outre une collaboration interne, le service communication du Centre de Crise a organisé des
rencontres trimestrielles avec Essenscia. La demande émanait principalement de leur chef. Ces
réunions ont permet de faire un état des lieux constant durant toute la réalisation de la campagne et
d’analyser les moyens les plus appropriés pour transmettre la communication du Centre de Crise
auprès des différentes entreprises.
A leur demande, les communicateurs du Centre de Crise, se sont rendus au nord et au sud du pays
afin de présenter la campagne d’information et les outils, comme ce fut également le cas pour les
provinces.
Concernant l’organisation au sein de la cellule de communication, il est à veiller, pour les projets
futurs que l’ensemble du service réserve des moments ponctuels à consacrer à la finalisation des
outils. Ceci vaut principalement pour les dernières semaines avant le lancement d’une campagne ou
chaque collaborateur doit apporter son soutien pour éviter un rush final reposant sur les épaules
d’une seule personne.