brasier n° 87 avril 2014 eucharistique ... · maintenant dans ton coeur, dans la par- ... ainsi...

BrasierEucharistique

La revue des adorateurswww.adoperp.fr

N° 87AAvvrriill 22001144

Brasier Eucharistique Avril 2014 N° 87

Dix Conseils pour vivre l’adoration pendant le carême

8. Il est exposé solennellement... Ac-cueille la lumière qui émane de SaPrésence. Comme le soleil réchauffeet fait fondre la neige, de même si tut’exposes à Lui, Il pourra continuer àilluminer les ténèbres qui enveloppentton coeur » jusqu’à les dissiper com-plètement.

9. Il se cache sous les apparencessimple et pauvre du pain... Il vient à toi.Pauvre, pour que tu puisses appren-dre à accueillir dans la vérité tes pau-vretés et celles de tes frères.

10. Tu es dans le silence, reste dans lesilence... Marie, Étoile du matin etPorte du Ciel, est auprès de toi sur tonchemin, elle t’indique la route et t’in-troduit dans la chambre du Roi. C’estElle qui te fera comprendre, dans le si-lence, qu’en regardant Jésus, tu dé-couvriras la Présence de la Trinité entoi. Et tu pourras expérimenter dans tavie la Parole du Psaume 34 : « Qui re-garde vers Lui resplendira, sansombre ni trouble au visage ».

5. Ne passe pas tout ce temps à te la-menter ou à demander seulement...Entre dans l’action de grâce, dans lareconnaissance. Au lieu de considérerce qui te manque, rends grâce pour ceque tu es, pour ce que tu as. Rendsgrâce pour ce qui te sera donné de-main...

7. Jésus est au centre de l’Église… IIveut être au centre de ton existence.En le regardant, apprends peu à peu àpasser du “je” au “Tu”, de la volonté deréaliser tes projets au désir et à l’ac-cueil de Sa Volonté sur toi.

6. Tu peux être pris par la fatigue ou ladistraction... Courage, à peine t’enrends-tu compte, recommence laprière du cœur, doucement. Demandel’aide du Saint-Esprit pour qu’il te se-coure dans ta faiblesse et qu’il de-vienne toujours plus ton maîtreintérieur.

4. Évite de prononcer des prières seu-lement avec les lèvres, sans t’arrêtersur les paroles que tu dis. Évite de liredes pages de l’Écriture les unes aprèsles autres durant tout le temps de taprière... Entre dans la prière du coeur.Choisis un verset de psaume, unephrase évangélique, une petite prièresimple, et répète-la avec le coeur, dou-cement et continuellement jusqu’à cequ’elle devienne ta prière, ton cri, tasupplication.

3. Pose ton regard sur Jésus Eucha-ristie... Commence à faire parler toncoeur, c’est-à-dire commence à aimerCelui qui nous a aimés le premier.

2. C’est le silence autour de toi... Fais si-lence en toi. Fais taire toutes les voix quisont en toi, ne cours pas après les pen-sées inutiles. Tes problèmes, tes préoc-cupations, tes angoisses, ne les gardepas pour toi, mais offre-les à Jésus.Pendant ce temps d’adoration, occupe-toi de Lui et Lui prendra soin de toi, bienmieux que tu ne pourrais le faire toi-même. Demande une grâce d’abandonet de confiance.

1. Tu es entré dans cette église, danscette chapelle où tu rencontres Jésusdans sa Présence Eucharistique... Entremaintenant dans ton coeur, dans la par-tie la plus intime de ton être...

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Bien chers frères et sœurs,

Je remercie Dieu qui medonne la grâce et la joie d’êtreici, avec vous, pour célébrer legrand Mystère de notre Foi : Iln’y a rien, en effet, de si grandque l’Eucharistie. Mais si Dieum’a accordé cette grâce et ceprivilège de présider l’Eucharis-tie de ce soir, il l’a fait par l’inter-médiaire de Mr C. Henri vonRoten, que je désire saluer avecrespect et reconnaissance pourm’avoir invité à me joindre à cegrand moment de notre vie chré-tienne.

L’Eucharistie, commel’avènement extraordinaire del’incarnation de Dieu, est le Mys-tère le plus ahurissant, le plusétonnant et le plus merveilleux.Elle réalise ce que Dieu a tou-jours voulu faire de nous. LesPères de l’Eglise, dont Saint Iré-née, affirment que « Dieu s’estfait homme pour que l’hommedevienne Dieu ». Et l’Eucharistieest précisément le Sacrementdu Christ qui se donne en nour-riture aux hommes pour lestransformer en Lui-même, etainsi constituer son corps mys-tique qui est l’Eglise, en nousunissant les uns aux autresd’une manière telle que parnous-mêmes nous ne saurions yparvenir. Le dessein fondamen-tal de Dieu est de s’unir tous leshommes dans l’Amour et leurfaire partager sa propre vie. Dieu

créa l’humanité pour l’épouser,et il l’épouse en s’incarnant, enassumant la chair de notre chair.Or épouser, au sens le plus fort,c’est ne faire qu’une seule chair.En effet, quand un hommeépouse une femme, les deux neforment plus qu’une seule chair.Car le vœu de l’Amour est la fu-sion, sans confusion, dans la-quelle chacun des conjoints neveut plus subsister que pour selaisser consommer par l’autre,en devenant, en quelque sorte,sa nourriture, la chair de sachair. Pareillement dans l’Eu-charistie, le Sacrement de l’Al-liance, lorsque nous com-munions au Corps et au Sang duChrist, le Christ nous transformeen Lui ; Il nous configure et nousrend semblables à Lui. C’est ce

qu’affirme Saint Cyrille de Jéru-salem, lorsqu’il dit : « Quandnous participons à l’Eucharistie,nous faisons l’expérience de laspiritualisation déifiante du SaintEsprit, qui non seulement nousconfigure au Christ, comme il ar-rive au Baptême, mais nousrend extrêmement semblablesau Christ, en nous unissant à laplénitude du Christ »1. Jésus lui-même nous l’a dit clairement :« Ma chair est la vraie nourriture,et mon sang est la vraie boisson.Celui qui mange ma chair et boitmon sang demeure en moi, etmoi je demeure en lui. De mêmeque le Père, qui est vivant, m’aenvoyé, et que je vis par le Père,de même aussi Celui me mangevivra par moi » (Jn 6,55-57).


HOMELIE SUR

L’ADORATION PERPETUELLE

Cardinal Robert SarahFribourg, 11 décembre 2013

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En mangeant le Corps duChrist et en buvant son Sang,nous devenons vraiment nonseulement « un Alter Christus,un autre Christ », mais en vérité,nous devenons « Ipse Christus,le Christ Lui-même ». L’Eucha-ristie est le grand Mystère de laFoi et le Sacrement du don leplus total et le plus sublime queJésus fait de Lui-même auxhommes pour qu’ils aient la vie.

Ainsi la foi en l’Eucharis-tie est celle qui inspire toutenotre vie, celle qui nourrit etoriente tous nos comportements,toutes nos actions et toute notreexistence. Il ne s’agit donc pasuniquement d’une foi intellec-tuelle, théorique et bourgeoiseen la Présence réelle du Christdans l’Eucharistie. Cette foi in-tellectuelle et théorique est in-suffisante, inutile même, si ellen’est pas accueil et réponsed’Amour à la Présence d’Amour,acquiescement à la Parole faitechair et nourriture pour qu’ellevienne transfigurer radicalementnotre existence. Il est vain et nulde croire que Jésus est présentdans l’Eucharistie si cela nechange pas radicalement votrevie et ne vous lie davantage àJésus. Je m’explique.

Nous ne voulons pas direque le Corps et le Sang duChrist ne sont pas réellementliés à la coupe et au pain ; ils lesont réellement et véritablement.Mais à ce niveau, la Présenceréelle du Seigneur n’est encorequ’une Présence offerte. Ellen’est pas encore au cœur d’unerencontre et d’une relation inter-personnelles. Un peu commedans un train : une personne estassise à côté de moi ; noussommes côte à côte ou l’une enface de l’autre. Mais rien ne sepasse entre nous. Aucun dia-logue, aucune attention à ma

présence. Je pourrais avoir unevalise près de moi, sur l’autresiège, ce serait la même chose.Cette personne ne me regardemême pas. J’ai beau lui sourireet montrer un visage agréable etamical, rien ne se passe entrenous, pas même un regard.Pourtant, elle est réellement là,et je suis réellement là.

Pour que surgisse unevraie présence, si l’on peut s’ex-primer ainsi, il faut que naisse unregard, un sourire, une paroled’amitié. Il faut que quelquechose se passe. Quand cequelque chose a lieu, alors jepuis dire vraiment que je suisprésent à l’autre personne. C’estle passage à ce second type deprésence qu’opère, dans l’Eu-charistie, l’Acte de Foi, un Actede Foi qui ne se limite pas àdire : je crois vaguement, maisun acte de foi qui rassemble enlui, l’expérience de la vie précé-dente, expérience d’une vietoute imprégnée de Dieu, toutehabitée par Dieu et nourrie de saParole, une vie toute irriguée parles eaux de l’Evangile etconduite par Jésus. « Une viecachée avec le Christ en Dieu »

(cf. Col 3,3). Si cette démarchede foi manque, alors la présenceréelle du Christ n’est qu’une Pré-sence offerte. Elle n’atteint pasencore toute sa plénitude. Cen’est plus la présence pleine-ment salvifique du corps et dusang de l’Alliance : une des per-sonnes impliquées est absenteau rendez-vous. Car l’Allianceexige la présence réelle, res-ponsable et amoureuse de deuxpersonnes. Vous voyez combienil est important d’être réellementprésent d’une présence d’amour,en nos célébrations eucharis-tiques. Bien souvent, noussommes seulement physique-ment présents devant et en pré-sence de Jésus-Eucharistie.Certes nous sommes à laMesse ; nous sommes mêmesprêtres célébrants ou con-célé-brants, mais en réalité, il y acomme un mur d’indifférenceentre nous et Jésus, noussommes à l’extérieur du Mystèreque nous célébrons ; notre es-prit, notre cœur et notre attentionsont emportés à cent lieux de laPrésence réelle du Seigneur parnos préoccupations terrestres,notre tiédeur, notre indifférence,notre peu de foi, et notre

Brasier Eucharistique 3 Avril 2014 N° 87

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manque d’Amour pour le Sei-gneur. Notre vie quotidienne etconcrète est loin du Seigneur. LeCuré d’Ars disait : « La cause durelâchement du prêtre, c’estqu’on ne fait pas attention à lamesse ! Hélas ! Mon Dieu !qu’un prêtre est à plaindrequand il fait cela comme unechose ordinaire ! ».

Ce point est important !C’est pourquoi je me permetsd’insister. La Présence Eucha-ristique est un Don que Dieunous fait et qui veut mener à leurpleine maturation notre réponsed’Amour et notre obéissancequotidienne à Jésus, à sa Paroleet aux exigences de son Amour.Et nous n’accueillerons pas laPrésence Eucharistique danstoute sa plénitude, si dans lequotidien de nos vies nous necherchons pas déjà le Seigneur,si entre Lui et nous il n’y a aucunlien d’intimité et d’amitié vraie.Nous pourrions être perpétuelle-ment devant la Présence réellede Jésus, une présence offerte,une présence désireuse d’un ac-cueil et d’une réponse d’Amourvrai, nous ne ferons jamais l’ex-périence de cette présence di-

vine, si nous n’allons pas à Elleavec un cœur qui obéit, croit etaime comme lui-même nous aaimés. Le Seigneur ne s’imposepas. Car l’Amour ne s’impose ja-mais : « Voici, je me tiens à laporte et je frappe ; si quelqu’unentend ma voix et ouvre la porte,j’entrerai chez lui pour souper,moi près de lui et lui près demoi » (Ap 3,20). Jésus proposeson Corps et son Sang sacra-mentels. C’est là la grandeur del’Eucharistie. Car la grandeur deDieu réside dans son humilité etsa dépendance dans l’Amour. LeSeigneur s’offre à nous humble-ment. Le Seigneur propose sonsacrifice de serviteur, il vient ànotre rencontre sans s’imposeret il attend notre accueil, notreréponse d’Amour et l’ouverturede la porte de notre cœur. Il sedonne en nourriture. Il veut de-meurer en nous et habiter auplus intime de notre existence.Et lorsque nous sommes habitéspar Dieu, nous sommes commedivinisés et alors éclate en nousle triomphe de l’Amour.

La Présence Eucharis-tique du Seigneur attend doncque la liberté du fidèle s’ouvre à

Elle. Elle attend notre liberté. LeSeigneur est vivant et veut êtreprésent dans notre liberté. Carc’est par la liberté que noussommes véritablement deshommes et des femmes, quenous émergeons de la nature etque nous agissons en responsa-bles et prenons des décisionsqui nous engagent, nous struc-turent selon les critères de la vé-rité et de l’Amour et noustransfigurent.

La présence sacramen-telle du Christ, dans le pain et levin consacrés, désire se prolon-ger en nous en se livrant à nous.Ainsi le mystère pascal devienten nous et pour nous une réa-lité vivante et permanente. Etnous pouvons alors dire avecSaint Paul : « Je suis crucifiéavec le Christ, et ce n’est plusmoi qui vis, mais c’est le Christqui vit en moi. Ma vie présentedans la chair, je la vis dans la Foiau Fils de Dieu qui m’a aimé ets’est livré pour moi » (Ga 2,19-20).

Sans l’Eucharistie, nousne pouvons pas vivre. Il est alorsdifficile de comprendre commentvivre chrétiennement sans res-sentir le besoin d’une amitiéconstante avec Jésus dans saParole et dans le Pain, dans laprière et dans l’Eucharistie. Oncomprend par contre qu’aucours des siècles, des généra-tions successives de fidèlesaient concrétisé progressive-ment cette piété eucharistique,comme ceux qui, chez vous, ontinitié l’Adoration perpétuelle deFribourg. Dans certains cas, il ya eu des pratiques de masse,pour manifester ainsi publique-ment leur foi en Jésus-Eucharis-tie ; et d’autres fois par desgestes silencieux et discrets,dans la paix sacrée de l’Egliseou de la chapelle ou dans l’inti-


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mité du cœur. Essayons, nousaussi, de tous nos efforts et detoute la grandeur de notre cœur,d’aimer la Sainte Messe, qui doitentre le centre de notre journéeet l’énergie intérieure de notreexistence. Si nous vivons bien laMesse, comment ne pas conti-nuer ensuite, pendant la jour-née, à penser au Seigneur, àvivre avec Lui, à échanger inti-mement avec Lui sur les événe-ments de la vie, en ayant soin dene pas nous éloigner de sa Pré-sence, pour travailler comme iltravaillait, aimer comme il aimaitet pardonner comme il pardon-nait à tous ceux qui peinaientsous le poids du fardeau deleurs péchés (cf. Mt 11,28 ).Nous apprenons alors à remer-cier le Seigneur d’une autre ma-nifestation de sa délicatesse : saPrésence permanente parminous. En effet, il n’a pas voulu li-miter sa Présence au momentdu Saint Sacrifice de la Messe,mais il a voulu demeurer dans laSainte Hostie conservée dans leTabernacle. Et là, dans le Taber-nacle, nous pouvons venir Le

trouver pour Lui raconter nospréoccupations, nos souffrances,nos angoisses, nos espéranceset nos joies, avec la simplicité,l’amitié, la confiance et le natu-rel avec lesquels Lui parlaientses amis, les Apôtres, Lazare etses sœurs : Marthe et Marie.Même si nous nous sentons abî-més par la lèpre de notre péché,même si nous nous sentons in-dignes et pécheurs comme Za-chée ou la femme adultère,aimons venir auprès de l’AgneauImmolé, qui enlève le péché dumonde. Car « ceux qui mettentleur espérance dans le Seigneurtrouvent des forces nouvelles ;ils prennent leur essor commedes aigles ; il courent sans selasser ; ils s’avancent sans se fa-tiguer » (Is 40,31). Jésus est tou-jours là parmi nous, comme Ilnous l’a promis. Aimons venir lecontempler dans la Sainte Hos-tie, exposée dans l’Ostensoir.Adorons-Le caché dans le Ta-bernacle ou en silence, et quenotre foi Lui dise combien nousaimerions être pénétrés de saPrésence pour que, nous aussi,

nous soyons comme Lui « douxet humble de cœur » (Mt 11,30).

En remerciant les initia-teurs de l’Adoration Perpétuellede Fribourg et en bénissant leurœuvre si merveilleuse, parcequ’elle honore Notre SeigneurJésus-Christ, demandons à Dieula grâce d’être, tous, des âmeseucharistiques. Puisse-t-il nousaider à ce que nos rapports per-sonnels et intimes avec Lui setraduisent par la joie d’être chré-tiens, la sérénité de témoignerde notre foi et le zèle mission-naire pour faire connaître et faireaimer le Christ Jésus autour denous. Ainsi se réalisera la pro-messe de Jésus : « Et moi,quand j’aurai été élevé de terre,j’attirerai à moi tous leshommes » (Jn 2,32).

Que Dieu vous bénisse. Amen.

Monseigneur Sarah

1 Saint Cyrille de Jérusalem, Catequeses, 22,3.


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C’était un soir d’hiver, je m’apprêtais à passerune soirée confortable, bien au chaud, lorsquemon mari m’appelle, contrarié et choqué. Il surfaitsur internet et me montre alors une vidéo d’ ungroupe de chrétiens, rassemblés pour manifes-ter pacifiquement contre l’avortement, en priantle chapelet. Ils enchaînent les “Ave Maria” maisont l’air tendu, et j’entends des cris, un brouhahaque je n’identifie pas immédiate-ment car la vidéo ne montre queles visages des manifestants ca-tholiques.

Puis très vite la caméra filme lacause de la tension de ces ma-nifestants. Des femmes dénu-dées et hystériques, leur crachentau visage, projettent de la pein-ture en bombe sur leurs vête-ments, les insultent, commètentdes abominations et des actesobscènes à leurs pieds et auxpieds de La Très Sainte Mèredont le nom si doux est prononcéavec ferveur malgré tout. Ellesne les frappent pas mais c’estbien pire à bien des égards. Lavidéo ne dure pas très long-temps. Choquée et ébahie, je nepeux dire un mot, aucun son nepeut franchir mes lèvres.

Je monte immédiatement mejeter au pied du petit autel familial,une statue de la Vierge s’y trouve. je suis boule-versée, je pleure à n’en plus finir à genoux de-vant Marie. Je pense à son cœur de Mère, à cesfilles qui lui causent tant de douleur, qui lui cra-chent dessus et la blessent. Je n’en peux plus etn’arrive pas à contenir toute cette douleur dansmon cœur.

Je dois aller voir Jésus ! Je vis à Paray-le-Monial et c’est une grâce. Nous avons le SaintSacrement exposé continuellement à la ChapelleSaint Jean et pouvons l’adorer à toute heure dujour et de la nuit.

Nous sommes dimanche soir et de nombreuxcouples aiment venir adorer à ce moment là.

Dieu est bon, je n’ai que 150 mè-tres, 200 au plus à parcourir pourle retrouver depuis mon domi-cile. J’arrive à la chapelle, mesigne et me jette à genoux, tou-jours en larmes, en plein milieude la travée centrale. Je ne croispas avoir eu le temps de prier enentier un Notre Père.

Il existe une expression, “unechape de plomb qui tombe”W etbien voilà, une chape de PAIXm’est tombée dessus, en un ins-tant! J’étais dans les bras pro-tecteurs et puissants de monPère. J’ai ressenti en mon cœurque le Seigneur s’occupait detout ça, que je ne devais pasm’en faire ni perdre ma paix.

J’ai du rester juste quelques mi-nutes à l’Adoration, je suis ren-trée avec un sourire jusqu’auxoreilles. Aujourd’hui encore ce

qui me bouleverse en repensantà cette vidéo, ce sont ces hommes et cesfemmes qui priaient le chapelet, qui s’y accro-chaient comme on s’accroche aux jupes de samaman, et leurs regards fixés vers le Cœur duChrist qui nous a appris par son exemple laconfiance, la persévérance dans la prière et lamiséricorde. »

Brasier Eucharistique

Témoignage de Sandra : Le Rosaire et les femens

Bouquet de prières :

Prions pour ceux qui seront baptisés à Pâques et pour leurs parrains et marraines. Prions pour que la canonisation des papes Jean XXIII et Jean Paul II

porte beaucoup de fruits dans nos cœurs.Prions pour le congrès adoratio2014, et pour tous ceux qui y participeront.

Avril 2014 N° 877

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Adoration à l’église

de Saint Martin de Triel (78)

Pari, intuition, inspiration… du curé et des paroissiens, 18 mois deréflexion et de prière, une paroisse réunie et l’intervention des Mis-sionnaires de la Sainte Eucharistie ont conduit Saint Martin deTriel-sur-Seine à se lancer dans une adoration eucharistique per-manente chaque semaine, du jeudi matin au samedi matin. La pru-dence nous avait fait envisager une chapelle d’adoration de 36heures, mais les paroissiens à l’écoute de l’Esprit Saint nous ontpoussés à nous lancer sur 48 heures par semaine.Est-il osé de prétendre que les grâces sont données avantmême le démarrage de cette adoration à l’Epiphanie 2014 ?

En un week-end, après la prédication du Père Sean, un irlandais venudu sud de la France, plus de 130 paroissiens ont répondu généreuse-ment et confirmé leur engagement dans les trois jours à peine.Cette adoration rassemble des jeunes comme des vieux, despetits et des grands, de tous les milieux et cultures qui compo-sent notre famille paroissiale, des riches et des pauvres, des fa-milles comme des personnes seules… et se vivra en corrélationà un projet de charité, puisque « si je n’ai pas la charité, nousdit saint Paul, je ne suis plus qu’airain qui sonne ou cymbalequi retentit ». En même temps que le lancement de cette cha-pelle d’adoration, nous mettons en place, en lien avec le se-cours catholique et l’application des décrets du synodediocésain, un service de visite de toutes les personnes isoléesde notre ville de Triel.Quelle joie déjà de recevoir toutes les grâces de ce qui n’estencore qu’un début.Le Seigneur vient, Il a déjà ouvert les cœurs.

Père Matthieu Berger (curé de Triel sur Seine)

TEMOIGNAGE2 La chapelle d’adoration me donne l’occasion d’un rendez-voushebdomadaire avec Jésus. Je sais que je suis faible et j’ai dumal à laisser du temps pour mon Seigneur. Là, je n’ai pas à meposer de question. J’y vais car je me suis engagée. C’est unvrai rendez-vous. Si mon amour fait défaut parfois, la politessem’oblige à y aller et à être à l’heure. Là, face à Jésus, je me re-pose, je lui laisse tout : mes inquiétudes de mère, mes relationspas toujours simples avec mon époux, ma famille, mes amis.Je lui confie tout. L’heure n’est jamais trop longue. Souvent mesproblèmes se relativisent tout seuls. Des solutions sont trou-vées, des colères apaisées. Et je sais au fond de mon cœur quece n’est pas moi qui ai agi mais le Seigneur qui s’est penchésur moi.

TEMOIGNAGE 1Il y a plusieurs années, notre paroisse a connu des déchirements.Une partie des paroissiens émigra dans le diocèse voisin. Notre nouveau curé, le Père Berger, en découvrit les séquellesdès son arrivée en septembre 2011. Au cours d’une de sestoutes premières homélies, il a évoqué les blessures passées.Il a invité toute la communauté - aussi bien les jeunes famillesarrivées depuis et qui n’avaient pas connu ces évènements, quecelles regagnant la paroisse après quelques années d’absence- à deux nuits d’adoration en annonçant très clairement qu’après« on n’en reparlerait plus ».Ces deux nuits d’adoration se sont tenues durant la dernièresemaine de l’Avent 2011 et pendant la Semaine Sainte 2012. Denombreux paroissiens s’y engagèrent. Beaucoup d’autres vinrent sanss’être inscrits.

Avril 2014 N° 878

Puis, tous les dimanches en fin d’après-midi après l’office deVêpres, un petit nombre de paroissiens répondit à l’appel deleur curé pour une heure d’adoration.Le projet de lancer une adoration continue murit dans la prière et la ré-flexion en s’appuyant sur deux neuvaines de messe. Début décembre 2013, le Père Sean nous a fait découvrir l’adorationpuis a appelé la communauté paroissiale à s’engager dans l’adoration.Depuis l’Epiphanie 2014 l’adoration est assurée du jeudi matin à7h30 au samedi à 8h. Et si certaines vieilles blessures ne sont pas entièrement gué-ries, la paroisse est à nouveau unie, dans la paix et on neparle plus des déchirements passés !

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« L’idée de rassembler des hommesune fois par mois pour un repas fra-ternel suivi d’un temps d’adoration asurgi l’été dernier dans le cœur depères de familles pérégrinant sur leschemins brûlants de la Provence, versles sanctuaires de Notre-Dame deGrâces et de Saint-Joseph du Bessillonà Cotignac. Au terme de ce pèleri-nage, ces pères tombent à genoux de-vant la statue de Marie et déposentdans son sein toutes leurs joies ettoutes leurs peines.

Désormais, ils se réunissent chaquepremier jeudi du mois, pour déposerdans le Cœur eucharistique du Christtout ce qui fait leur vie et leur per-sonne. Cet agenouillement, cette ado-ration, sont tout le contraire d’un actede faiblesse. Contre « les idolâtriesd’hier et d’aujourd’hui... S’agenouil-ler devant l’Eucharistie est une pro-fession de liberté » rappelait BenoîtXVI en 2008, car « celui qui s’inclinedevant Jésus ne peut et ne doit seprosterner devant aucun pouvoir ter-restre, aussi fort soit-il. Nous les chré-tiens nous ne nous agenouillons quedevant Dieu, devant le Très Saint Sa-crement, parce qu’en lui nous savonset nous croyons qu’est présent le seulDieu véritable, qui a créé le monde etl’a tant aimé au point de lui donnerson Fils unique. »

L’adoration constitue donc pour leshommes adorateurs comme un actede résistance contre tous les asservis-sements charriés par notre époque.Ils y affirment aussi leur identité mas-culine, qu’ils ont célébrée virilementd’abord autour d’une table bien gar-nie, avant de s’offrir au Christ et de selaisser attirer par Lui dans le Cœur àcœur auquel Il les invite. Dans cetteprière, comme le disait encore BenoîtXVI, leur âme d’hommes continue àse nourrir « d’amour, de vérité, depaix; elle se nourrit d’espérance,parce que Celui devant lequel nousnous prosternons ne nous juge pas,ne nous écrase pas, mais nous libèreet nous transforme. » La liberté, la


TEMOIGNAGE 3L’Esprit-Saint ! Voilà le grand responsable de mon engagement ! Quand le père Berger a proposé une adoration continue sur laparoisse, cet appel a résonné comme une évidence, commel’écho de ce désir ancien et retenu en moi ; et, dans l’Esprit, avecélan, mon cœur a dit « oui ». ’Esprit Saint, c’est évident, a fait jaillir ce “oui” entier, de cette soifprésente, mais réprimée, d’approcher régulièrement Jésus dansune louange intérieure. L’Esprit Saint m’a poussée hors de moi-même, de mon manqued’audace, pour aller vers le désert enrichissant de l’adoration,vers ce face à face Eucharistique, vers mon Seigneur et monDieu.Le Seigneur sait pourquoi, moi…pas totalement… mais à saprésence aimante et fidèle, je peux, je veux, être là au moins uninstant. Merci Seigneur pour ta patiente invitation pour chacun.

paix et l’espérance qu’ils ont gagnéesalors qu’ils se prosternaient devantleur Sauveur, ils peuvent ensuite lestransmettre à tous ceux qu’ils aimentet les répandre dans tous les combatsde leur vie.

C’est dans cet esprit, enfin, qu’ils veu-lent aussi faire de leur site(www.hommes-adorateurs.fr) un ins-trument de formation pour leshommes catholiques. Que Dieu bé-nisse les hommes adorateurs et quecette initiative se répande partout oùdes cœurs généreux et virils sontprêts à se tourner vers Dieu !”

Mgr D. Rey Evêque de Fréjus-Toulon

Mgr Rey encourage les Hommes adorateurs www.hommes-adorateurs.fr

Avril 2014 N° 879

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Dans le premier mystère lumineux, Jésus inauguresa mission apostolique. Passant de l’enfance de Jésus àNazareth à sa vie publique, nous sommes amenés àcontempler ces mystères que l’on peut appeler ‘mystèresde lumière’. En réalité, c’est tout le mystère du Christ quiest Lumière. Il est la « lumière du monde » (Jn 8,12), car ilannonce l’Évangile du Royaume.

Voici comment Jean-Paul II explique comment cemystère est lumineux : « Le Baptême au Jourdain est avanttout un mystère de lumière. En ce lieu, alors que le Christdescend dans les eaux du fleuve comme l’innocent qui sefait ‘péché’ pour nous (cf. 2 Co 5, 21), les cieux s’ouvrent, lavoix du Père le proclame son Fils bien-aimé (cf. Mt 3, 17),tandis que l’Esprit descend sur Lui pour l’investir de la mis-sion qui l’attend »1.

Jésus, étant Dieu, n’a pas besoin d’être baptisé etpourtant il demande à Jean de le baptiser. N’est-ce pas pournous montrer que nous avons besoin d’être renouvelés parl’Esprit-Saint, d’être accompagnés par lui d’une manièrespéciale dans toute œuvre apostolique. Plus profondément,ce mystère nous rappelle la gratuité de l’adoration. N’est-ce pas en effet dans l’adoration que nous trouvons la ma-nière de vivre pleinement de la grâce de notre baptême ?

Un des fruits de ce mystère est l’adoration de laSainte Trinité. Pendant cette dizaine nous pouvons méditercette belle prière de la bienheureuse Elisabeth de la Trinité,en demandant à la Vierge Marie d’exercer sur nous sa ma-ternité divine pour contempler le mystère de la Trinité ennous . Sr Beata Véronique

1 Jean Paul II, Lettre Apostolique « Rosarium Virginis Mariae », Téqui,Paris 2002, n°21.

« O Mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement

pour m’établir en vous, immobile et paisiblecomme si déjà mon âme était dans l’éternité.

Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de vous, ô mon Immuable,mais que chaque minute m’emporte plus loin

dans la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel,

votre demeure aimée et le lieu de votre repos.Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière,

tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre Action créatrice.

O mon Christ aimé, crucifié par amour, je voudrais être une épouse pour votre cœur,

je voudrais vous couvrir de gloire, je voudrais vous aimer...jusqu’à en mourir !

Mais je sens mon impuissance et je vous demande

de me « revêtir de vous-même », d’identifier mon âme

à tous les mouvements de votre âme, de me submerger, de m’envahir,

de vous substituer à moi, afin que ma vie ne soit qu’un rayonnement de votre Vie.

Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur et comme Sauveur. O Verbe éternel, Parole de mon Dieu, je veux passer ma vie à vous écouter,

je veux me faire tout enseignable afin d’apprendre tout de vous.

Puis, à travers toutes les nuits, tous les vides,toutes les impuissances,

je veux vous fixer toujours et demeurer sous votre grande lumière ;

ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse plus sortir

de votre rayonnement. O Feu consumant, Esprit d’amour,

« survenez, en moi », afin qu’il se fasse en mon âme

comme une incarnation du Verbe : que je Lui sois

une humanité de surcroît en laquelle Il renouvelle tout son Mystère.

Et vous, ô Père, penchez-vous vers votre pauvre petite créature,

« couvrez-la de votre ombre », ne voyez en elle

que le « Bien-Aimé en lequel vous avez mistoutes vos complaisances ».

O mes Trois, mon Tout, ma Béatitude, Solitude infinie, Immensité où je me perds,

je me livre à vous comme une proie. Ensevelissez-vous en moi

pour que je m’ensevelisse en vous, en attendant d’aller contempler

en votre lumière l’abîme de vos grandeurs ».

Méditation du Rosaire : le Baptême de Jésus au Jourdain.

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Cinq lieux d’adorationperpétuelle existent désormaissur cette belle île : au Port, àSaint-Louis, à Montvert, et désor-mais à Saint-Denis à Saint-Jo-seph-Ouvrier et au Tampon. Letémoignage de ces deux pa-roisses sera donné dans les pro-chains brasiers. Mais beaucoupde paroisses ont déjà organisédes temps d’adoration prolon-gée ! Par exemple, à Vincendo,le Saint-Sacrement est exposéla nuit du jeudi au vendredi enréparation suite à une profana-tion eucharistique d’il y a plu-sieurs annéesWQue de beauxtémoignages de foi et de charitéfraternelle avons nous rencon-trés là-bas ! Merci à tous ceuxqui nous ont chaleureusement

accueillis. Au Port, paroisse dupère Calvin, nous avons eu lamesse le vendredi soir avec tousles adorateurs et une confé-rence suivie d’un temps fraternelautour d’un repas bien réunion-nais.

Comme pour Vannes enoctobre dernier, nous avons pro-posé une journée de retraite lesamedi 25 janvier au centre Spi-rituel de Gol-les-Hauts. Le PèreLéopold, curé de la paroisse deSt Louis et son équipe ont ac-cueilli les coordinateurs, les res-ponsables de division, et lesresponsables d’équipes, des pa-roisses adoratrices de toute l’île.Environ 150 personnes étaientprésentes sur le site pour cette

journée de rencontre et de for-mation. Nous avons eu la messesuivie d’un temps d’adoration.Ensuite le coordinateur dechaque paroisse a présenté sachapelle d’adoration avec sesjoies et ses difficultés. A la pausedéjeuner, les marmites étaientdisposés sur des tables et nousavons partagé un repas.L’après-midi, le père Florian afait une conférence sur lethème : « Comment adorer ».Les questions-réponses se sontenchaînées. La clôture de cettebelle rencontre s’est terminéepar une prière. Cette journée futriche en émotion. Si au débutnous étions chacun dans notrepetit coin, à la fin de la journée,nous formions une grande fa-


Compte-rendu de la mission à l’île de la Réunion

Avril 2014 N° 8712

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mille. Nous rendons grâce àDieu pour cette belle rencontre.

Dimanche 26 janvier, lamesse fut célébrée à 15h àl’église Saint-Louis par le pèreFlorian en présence du pèreLéopold et du père Gino. Lesadorateurs ont largement ré-pondu à l’appel... Lorsque leSaint-Sacrement est remonté enprocession vers l’autel, les pa-roissiens ont exprimé largementleur reconnaissance envers leSeigneur en se prosternant pro-fondément devant le Roi des roiset le Seigneur des seigneurs, luiqui les a comblés de tant degrâces. L’équipe d’organisationavait invité les trois chorales ducentre ville. La longue homéliedu père Florian sur l’adorationperpétuelle nous a tous touchés,nous avons été renouvelés dansnotre engagement pour alleradorer Jésus. En action degrâce, les enfants adorateursont mimé le chant : « Nous an-nonçons le Roi ».

Antoinette, une adoratricea témoigné des merveilles queJésus a fait pour elle dans savie. Après cette belle Eucharis-tie, le Seigneur fut porté en pro-cession jusqu’à la chapelled’adoration et toute l’assembléeexultait. Une parole de l’évangilea été remise à chacun à la sor-tie. Merci Jésus pour tant degrâces et tant de joie !

Témoignage d’Antoinette« Je suis une adoratrice enga-gée les mardis et jeudis. Jésus,présent au Saint-Sacrement jet’adore de tout mon cœur. Com-ment ne pas t’adorer et te direMerci et combien je T’aime.Jésus au Saint-Sacrement, tunous attends à bras ouverts,mais tu nous donnes la liberté dete rencontrer. Tu nous appellestoujours. Souvent, nous restonsloin de toi, nous sommessourdsWPersonnellement, de-puis que Tu m’as appelée, je nepeux plus me séparer de Toi, nirester loin de toi. Tu m’as mon-trée combien je suis importante

à tes yeux. Pendant mon adora-tion, Tu m’as montré que l’ado-ration continue est l’antidotecontre le mal de l’humanité.Alors comment ne pas t’adorerjour et nuit avec toute la pa-roisse ? Un soir où j’ai décidé depasser une nuit entière avec Toi,au Saint-Sacrement, Tu m’asmontré la place que tu m’avaisdéjà réservé auprès de monPapa Abba. Jésus, donne-moitoujours le désir de t’adorer.Jésus, tu es mon Tout, moncommencement et ma fin. JeT’aime. Merci. »

Le lancement de l’adora-tion au Tampon a suscité plus de450 adorateurs, à Saint-Denis, àSt Joseph Ouvrier, plus de 100adorateurs. Nous avons rencon-tré les responsables pour untemps de formation et de ren-contre. Mgr Aubry accompagneet bénit les adorateurs.

Sr Beata Véronique et lescoordinateurs des paroisses adora-trices de l’île de la Réunion


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« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.Il s’est penché sur son humble servante.

Désormais tous les âges me diront bienheureuse.Le puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son Nom.Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leur trône. Il élève les humbles. Il comble de biens les affamés,

renvoie les riches les mains vides.Il relève Israël, son serviteur.

Il se souvient de son amour, de sa promesse faite à nos pèresen faveur d’Abraham et de sa race à jamais » (Lc 1, 46-55).

Marie conduit ses enfants à Jésus. Elle les aide à mieux connaî-tre Jésus pour l’aimer davantage. Dieu a pris chair en la ViergeMarie et s’est fait homme. Il demeure parmi nous dans l’Eucha-ristie. Tout ce que Dieu fait, Il le fait par son Fils, présent dansl’Eucharistie. Là, Jésus est présent corporellement. Là, Il révèlela tendresse du Père. De là, Il agit et gouverne le monde. Par là,Il vient habiter nos cœurs et renouvelle la charité divine en nous. En d’autres mots, pour comprendre Dieu et sonœuvre dans nos vies, il faut s’approcher du tabernacle, notre ciel sur la terre. Il faut adorer ! Le tabernacle estl’escabeau de son trône (cf Is 66, 1) céleste. Puisque Jésus s’y cache sous les apparences du pain, Marie, dansson Magnificat, nous aide à lever le voile eucharistique pour y trouver le Seigneur, pour comprendre son actiondans nos vies et pour répondre à son amour infini et personnel. Marie « exalte le Seigneur ». Exalter, c’est pro-clamer les grandeurs, les merveilles. Ce qui est caché dans l’hostie est proclamé par Marie dans son hymne. «Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu » (Mt 10, 26).

Marie commence par magnifier le Seigneur. Son esprit est immédiatement irradié par la joie de sa louange !Cette exultation provient d’une effusion de l’Esprit-Saint jaillissant du Verbe incarné en elle. La présence de l’Es-prit est toujours accompagnée d’une grande joie qui ne vient pas du monde et que celui-ci ignore. De même, duCœur eucharistique de Jésus jaillit sans cesse, sur ceux qui s’approchent dans la foi, une effusion de l’Esprit-Saint, effusion douce, discrète mais efficace et toujours nouvelle : « Venez à moi, vous tous qui avez soif. Quecelui qui croit boive, selon l’Écriture : de son sein coulera des fleuves d’eau vive. Il parlait de l’Esprit-SaintW »(Jn 7, 37-39).

En promettant l’Esprit-Saint, Jésus dit à ses disciples : « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et quevotre joie soit complète » (Jn 15, 11). Cette joie devrait être la joie de celui qui connaît Jésus dans l’Eucharistie.C’est aussi la joie de celui qui vient de recevoir son doux Sauveur en son cœur. Cette joie se prolonge après lacommunion, pendant l’action de grâce. Qu’il est précieux de passer quelques minutes, après la messe, dans lesilence et l’action de grâce ! Mais qu’il est triste de voir la plupart des chrétiens, dès la messe terminée, s’éga-rant dans des discussions futiles, sans prendre le temps d’accueillir dignement leur Maitre. Il descend dans leurcœur et attend d’eux un cœur à cœurW Dans la mesure du possible, il faudrait prendre dix à quinze minutes d’ac-tion de grâce après chaque Eucharistie. Cette joie toute divine, éprouvée pendant l’action de grâce, fera « exul-ter notre esprit ». « Notre Seigneur Jésus Christ seul peut adorer Dieu parfaitement en esprit et en vérité, etnous ne le pouvons faire que par l’union avec Lui. Le temps où nous lui sommes le plus unies, c’est après lasainte communion. Il tire alors toute notre substance en Lui. Oh ! Si on pouvait voir les merveilles qui s’opèrentdans une personne qui communie ! Elle est alors toute transformée en Jésus Christ. Jésus Christ adore Dieu enelle, et elle adore Dieu par Jésus Christ, et cette adoration peut se continuer autant qu’on veut »180 .

Brasier Eucharistique 14

FFoorrmmaattiioonn àà ll''aaddoorraattiioonn.. PPaarrccoouurrss ssuurr 5522 ééttaappeess pprrééppaarréé ppaarr llee PP.. FFlloorriiaann RRaacciinnee

Phase III (L’ESPRIT) : Animé par l’Esprit, s’engager dans la mission de l’Eglise (quatorze étapes)III. 1. A l’école de Marie, femme eucharistique et missionnaire (trois étapes)

Etape 40/52 : Le Magnificat (Lc 1, 46-55). Marie, Arche de la Nouvelle Alliance. Humilité et joie.

Avril 2014 N° 87

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« Il s’est penché sur son humble servante,et tous les âges me diront bienheureuse. »L’humilité, voilà une des grandes vertus deMarie. Par son abaissement, Marie entredans le projet de Dieu. Le Verbe éternels’anéantit en prenant chair en Marie. La ré-vélation de l'humilité de Dieu s’accomplit enMarie. Le Magnificat dévoile ce mystère.L’humilité est le signe de la véritable puis-sance. La puissance de Dieu n'est en au-cune manière la puissance telle qu'onl'entend dans le monde. C'est la force spi-rituelle, la puissance de l’Amour, quiconsiste à s'incliner librement devant ce quiest le plus petit. Voilà la puissance de Dieu,c'est une puissance infinie d'abaissement,puissance dont aucun homme, dont aucunange n'est capable, même le plus grand. L'Incarnation est l'humilité éternelle de Dieu. Voilà pourquoi Jésus vientcomme esclave... Il naît pour révéler ce qu'est la puissance de Dieu, qui est la puissance d'être le serviteur duplus petit. Toutes les autres formes de puissance empêchent une relation véritable d’amour avec Dieu.

En contemplant l’hostie si fragile, si vulnérable, si souvent méprisée et ignorée, on peut se demander pourquoiDieu ne se défend-il pas ? En fait, son abaissement nous en dit plus sur qui est Dieu et sur son amour qu’unepuissance écrasante, justicière. « Le propre de l’amour consiste à s’abaisser », disait sainte Thérèse de Lisieux.Marie nous conduit dans ce mouvement d’abaissement, d’humilité pour découvrir l’abaissement et l’humilité deDieu qui s’actualise dans l’Eucharistie.

« Le puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son nom. » Voici les dernières strophes d’un poème de sainteThérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) qui énumère quelques-unes des merveilles s’accomplissant dansl’Eucharistie, merveilles opérées en Marie lorsque le Verbe s’est incarnée en elle :


« Tu viens en nourriture chaque matin pour moi, et ton Corps et ton Sang me sont vin et repas.

Prodigieuse merveille que tu accomplis là !Ton Corps dans ce mystère vient pénétrer le mien et ton âme elle aussi vient s'unir à la mienne.

Je ne suis plus alors ce que j'étais avant.Tu viens et tu t'en vas, mais reste la semence que tu jetas en terre pour la gloire à venir,

semence ensevelie dans ce corps de poussière.En l'âme seule demeure comme un éclat des cieux

et tout au fond des yeux subsiste une lueur, et un frémissement dans le son de la voix.Mais le lien demeure qui relie cœur à cœur, flot jaillissant de vie qui jaillit de ton Cœur

et qui donne la vie à chacun de tes membres.Qu'elles sont merveilleuses tes merveilles d'amour !

Et notre admiration nous conduit au silence, car viennent à défaillir nos esprits et nos mots »181 .

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« Son amour s’étend d’âge en âge », car l’Eu-charistie est la présence permanente du Christ àson Église. C’est l’accomplissement de sa pro-messe : « Je ne vous laisserai pas orphelin, je re-viens à vous » (Jn 14, 18). « Je suis avec vousjusqu’à la fin des âges » (Mt 28, 20). L’Eucharis-tie soutient l’Église. Elle donne à l’Église d’existeret de continuer sa mission divine. « Ceux qui lecraignent » sont ceux qui le cherchent, qui le dé-sirent et veulent répondre à son amour, car la « crainte du Seigneur est le commencement dela connaissance » (Pr 1, 7). ‘La crainte’ dans laBible est ce que nous appelons ‘la religion’ ou ‘lapiété envers Dieu’. Elle est le principe et le cou-ronnement de la sagesse. Elle nous permet d’en-trer dans une relation filiale avec le Père.

« Déployant la force de son bras, Il disperse lessuperbes. Il renverse les puissants de leurtrône. Il élève les humbles. Il comble de biensles affamés, renvoie les riches les mains vides.

» Les superbes ou les orgueilleux ne cherchent pas les choses simples et ne peuvent concevoir que le Très-Haut vienne, avec sa miséricorde infinie, dans une si petite hostie pour les combler de son Esprit de vérité et delumière. Les puissants sont renversés de leur trône, c’est-à-dire de leurs convictions, de ce qui leur donne as-surance. Jésus loue son « Père d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tous-pe-tits » (Mt 11, 25). Les affamés sont ceux qui attendent tout de Dieu et qui trouvent tout dans l’Eucharistie. Lesriches cherchent en ce monde leur salut, mais n’y trouveront rien d’éternel. « Heureuse l’âme qui sait trouverJésus en l’Eucharistie et en l’Eucharistie toute chose ! »182

« Il relève Israël, son serviteur, Il se souvient de son amour, de sa promesse faite à nos pères en faveur d’Abra-ham et de sa race à jamais. » La présence eucharistique est révélée aux petits, aux humbles. Dieu ne la leurenlèvera jamais, selon sa promesse. En effet, l’Eucharistie est le mémorial(« souvenir ») de la Passion du Seigneur. Tout son amour y est concentré. En l’Eucharistie, Dieu récapitule, in-tègre et assume toutes ses promesses. L’Eucharistie contient non seulement toutes les grâces de Dieu, mais l’Au-teur de la grâce ! Quel don pourrait-il être supérieur ?

Marie est l’Arche de la Nouvelle Alliance, la Theotokos, la Mère de Dieu. En d’autres mots, Marie reçoit Celui qui unitle ciel et la terre. Elle porte Celui qui porte tout. Elle donne au monde Celui qui donne « la vie en abondance » (Jn10, 10) ! Ainsi Marie est le modèle de la réceptivité parfaite et du don total. Elle redonne entièrement Celui qu’ellereçoit de Dieu : Jésus Christ. Elle nous aide à devenir, à notre tour, arche de l’Alliance, ostensoir et grain de blé. Archede l’Alliance en accueillant Jésus-Hostie comme notre Seigneur et notre Dieu ; ostensoir en laissant Jésus agir etrayonner en nous ; grain de blé en donnant notre vie généreusement, pour que le monde rencontre des vrais témoinsde l’amour et de la tendresse du Père.

P. Florian Racine180 Catherine de Bar, « Adorer et Adhérer », p. 59, Cerf, 1994.181 Poème écrit pour la fête du Corps et du Sang du Christ en 1938, le jour où sœur Marie (Ernst) prononçait ses vœux.182 Saint Pierre-Julien Eymard, « Adorer en Esprit et en Vérité », p. 26, Ed. FX Guibert, 2009.


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brasier n° 87 avril 2014 eucharistique ... · maintenant dans ton coeur, dans la par- ... ainsi...

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