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- Brasier Eucharistique La revue des adorateurs www.adoperp.com N° 58 Mai 2011 C’est une grande joie pour nous de vous pré- senter ce numéro spécial sur la Fête-Dieu. Certes un peu en avance, puisque la Fête-Dieu cette année sera le dimanche 26 juin. Mais nous souhaitons vous aider à préparer au mieux cette procession. N’est-ce pas une belle occasion pour manifester notre amour pour Jésus que de l’honorer de cette manière-là ? Il nous a semblé important de rappeler l’ori- gine de cette fête, son sens théologique et sa valeur spirituelle. Vous trouverez dans ce numéro le dérou- lement pratique de cette procession solennelle. C’est aussi un événement paroissial ou diocésain pour ren- dre grâce pour ce beau sacrement de l’Eucharistie. N’oublions pas que cette fête a aussi une dimension pédagogique. Comme le soulignait notre Bien- heureux pape Jean-Paul II : « Je re- commande aux prêtres, aux religieux et aux religieuses, ainsi qu’aux laïcs de poursuivre et d’in- tensifier leurs efforts pour appren- dre aux jeunes générations le sens et la valeur de l’adoration et de la dévotion eucharistique. Comment les jeunes pourront-ils connaître le Seigneur, s’ils ne sont pas intro- duits dans le mystère de sa pré- sence 1 ». Ne nous décourageons pas devant les difficultés ! Cette fête re- présente un enjeu majeur, qui est de manifester au monde la pré- sence réelle de Jésus ! Certains di- ront que cela convenait à une époque particulière et que maintenant, tout cela est dépassé. D’autres diront que la foi relève du domaine privé et qu’il ne faut pas exposer sa manière particu- lière de croire, cela pouvant choquer certaines sensi- bilités et devenir du prosélytisme ! D’autres seront tout simplement mal à l’aise avec ce genre de dévo- tion publique. Faut-il pour autant y renoncer ? C’est une question de foi ! Si Jésus est réelle- ment présent dans l’ostensoir, laissons-le faire des merveilles ! Récemment encore une dame me confiait comment elle avait découvert le Saint-Sacrement. Alors qu’elle traversait une grande épreuve, elle est « tombée » sur la Procession eucharistique le jour de la Fête Dieu, dans la capitale de son pays et cette rencontre a changé sa vie ! Nous aurons l’immense joie en juin de retrou- ver certains d’entre vous à Rome lors du colloque (adoratio2011), où nous participerons le jeudi 23 juin à la Fête-Dieu présidée par le pape Benoît XVI. Evoquons enfin la joie de la petite ville d’Ars pendant la procession solennelle : « La Fête-Dieu à Ars au temps du saint curé était quelque chose de grandiose. Les gens venaient de très loin pour y par- ticiper. Procession grandiose avec les plus beaux ha- bits, coups de canon et volée de cloches. Aux multiples reposoirs installés sur le passage du Saint- Sacrement, le long cortège s’ar- rête. Deux mille personnes, à genoux, courbent le front jusqu’au sol et le prêtre, d’une main qui tremble, élève lentement l’osten- soir pour la bénédiction. Le curé d’Ars, recherchait habituellement toujours la dernière place. Mais ce jour-là, pour rien au monde, il n’au- rait cédé la place à l’un de ses confrères. C’est lui-même, ayant revêtu les plus beaux habits litur- giques, qui portait le Saint-Sacre- ment. Il tenait fermement l’osten- soir, les yeux fixés sur l’Hostie. Il priait et pleurait. Deux heures du- rant, il portait son Dieu dans ses mains, il tenait le Créateur qui bé- nissait sa création 2 ». Sans aucun doute, nous assistons à un re- nouveau des processions eucharistiques dans de nombreuses villes. Puissions-nous y prendre part chacun à notre manière. Belle et sainte Fête du Saint- Sacrement à chacun. Sœur Beata Véronique 1 DC du 21 juillet 1996, n° 2142, p.653 et 654, Lettre à Monseigneur Albert Houssian à loccasion du 750e an- niversaire de la « Fête Dieu ». 2 Nicolas Buttet, lEucharistie à lécole des saints, Edi- tions de lEmmanuel, Paris 2000, p.241. La Fête-Dieu, Fête du Corps et du Sang du Christ Brasier Eucharistique Mai 2011 N° 58 1 brasier58:Mise en page 1 18/05/2011 17:01 Page 1

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BBrraassiieerr

EEuucchhaarriissttiiqquueeLa revue des adorateurswww.adoperp.com

N° 58MMaaii 22001111

C’est une grande joie pour nous de vous pré-senter ce numéro spécial sur la Fête-Dieu. Certes unpeu en avance, puisque la Fête-Dieu cette annéesera le dimanche 26 juin. Mais nous souhaitons vousaider à préparer au mieux cette procession. N’est-cepas une belle occasion pour manifester notre amourpour Jésus que de l’honorer de cette manière-là ?

Il nous a semblé important de rappeler l’ori-gine de cette fête, son sens théologique et sa valeurspirituelle. Vous trouverez dans ce numéro le dérou-lement pratique de cette procession solennelle. C’estaussi un événement paroissial ou diocésain pour ren-dre grâce pour ce beau sacrement de l’Eucharistie.N’oublions pas que cette fête aaussi une dimension pédagogique.Comme le soulignait notre Bien-heureux pape Jean-Paul II : « Je re-commande aux prêtres, auxreligieux et aux religieuses, ainsiqu’aux laïcs de poursuivre et d’in-tensifier leurs efforts pour appren-dre aux jeunes générations le senset la valeur de l’adoration et de ladévotion eucharistique. Commentles jeunes pourront-ils connaître leSeigneur, s’ils ne sont pas intro-duits dans le mystère de sa pré-sence1 ».

Ne nous décourageons pasdevant les difficultés ! Cette fête re-présente un enjeu majeur, qui estde manifester au monde la pré-sence réelle de Jésus ! Certains di-ront que cela convenait à uneépoque particulière et que maintenant, tout cela estdépassé. D’autres diront que la foi relève du domaineprivé et qu’il ne faut pas exposer sa manière particu-lière de croire, cela pouvant choquer certaines sensi-bilités et devenir du prosélytisme ! D’autres seronttout simplement mal à l’aise avec ce genre de dévo-tion publique. Faut-il pour autant y renoncer ?

C’est une question de foi ! Si Jésus est réelle-ment présent dans l’ostensoir, laissons-le faire desmerveilles ! Récemment encore une dame me confiaitcomment elle avait découvert le Saint-Sacrement.

Alors qu’elle traversait une grande épreuve, elle est« tombée » sur la Procession eucharistique le jour dela Fête Dieu, dans la capitale de son pays et cetterencontre a changé sa vie !

Nous aurons l’immense joie en juin de retrou-ver certains d’entre vous à Rome lors du colloque(adoratio2011), où nous participerons le jeudi 23 juinà la Fête-Dieu présidée par le pape Benoît XVI.

Evoquons enfin la joie de la petite ville d’Arspendant la procession solennelle : « La Fête-Dieu àArs au temps du saint curé était quelque chose degrandiose. Les gens venaient de très loin pour y par-ticiper. Procession grandiose avec les plus beaux ha-

bits, coups de canon et volée decloches. Aux multiples reposoirsinstallés sur le passage du Saint-Sacrement, le long cortège s’ar-rête. Deux mille personnes, àgenoux, courbent le front jusqu’ausol et le prêtre, d’une main quitremble, élève lentement l’osten-soir pour la bénédiction. Le curéd’Ars, recherchait habituellementtoujours la dernière place. Mais cejour-là, pour rien au monde, il n’au-rait cédé la place à l’un de sesconfrères. C’est lui-même, ayantrevêtu les plus beaux habits litur-giques, qui portait le Saint-Sacre-ment. Il tenait fermement l’osten-soir, les yeux fixés sur l’Hostie. Ilpriait et pleurait. Deux heures du-rant, il portait son Dieu dans sesmains, il tenait le Créateur qui bé-

nissait sa création2 ». Sans aucun doute, nous assistons à un re-

nouveau des processions eucharistiques dans denombreuses villes. Puissions-nous y prendre partchacun à notre manière. Belle et sainte Fête du Saint-Sacrement à chacun.

Sœur Beata Véronique

1 DC du 21 juillet 1996, n° 2142, p.653 et 654, Lettre àMonseigneur Albert Houssian à l’occasion du 750e an-niversaire de la « Fête Dieu ».2 Nicolas Buttet, l’Eucharistie à l’école des saints, Edi-tions de l’Emmanuel, Paris 2000, p.241.

LLaa FFêêttee--DDiieeuu,,FFêêttee dduu CCoorrppss eett dduu SSaanngg dduu CChhrriisstt

Brasier Eucharistique Mai 2011 N° 581

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Si nous voulons comprendre ce que signifie la Fête-Dieu, nous pouvons tout simplement regarder la formeliturgique dans laquelle l’Église interprète et célèbre so-lennellement cette fête. Au-dessus de ce qui est com-mun à toutes les fêtes chrétiennes, trois élémentssurtout constituent la particularité de la manière donton célèbre la fête de ce jour. C’est d’abord ce que nousfaisons actuellement, à savoir le rassemblement com-mun autour du Seigneur, le fait de nous tenir devant leSeigneur, d’adhérer au Seigneur et ainsi, de nous tenirles uns près des autres. Puis, nous marchons avec leSeigneur, dans la procession, et finalement, ce qui estcontenu dans l’ensemble et qui en est le cœur et lesommet : l’agenouillement devant le Seigneur, l’adora-tion, la glorification et la joie de sa présence. Se tenirdebout devant le Seigneur,marcher avec le Seigneur et semettre à genoux devant le Sei-gneur, voilà donc les trois élé-ments de ce jour que nousvoulons méditer un peu.

Un corpsSe tenir debout devant le Sei-gneur : dans l’Église Primitiveon employait le terme de statio.En utilisant ce terme, nous tou-chons en même temps la ra-cine la plus ancienne de ce quise passe en la Fête-Dieu et dece qu’elle signifie. Lorsque lechristianisme s’est répandu àtravers le monde, dès le début,ses messagers ont tenu à ce qu’il y ait dans chaqueville un seul évêque et un seul autel. Par là, on voulaitexprimer l’unicité du Seigneur qui, par dessus les li-mites qu’ amène la vie terrestre, nous unifie à partir del’étreinte de la Croix et fait de nous un seul corps. C’estprécisément le sens le plus profond de l’Eucharistie que,en recevant ce pain unique, nous entrons nous-mêmesdans ce cœur unique et devenons ainsi un organisme vi-vant, l’unique Corps du Seigneur.

L’Eucharistie n’est pas une affaire privée dans un cer-cle d’amis, dans un club de personnes animées par lesmêmes sentiments où nous nous choisissons les unsles autres et où nous nous retrouvons avec ceux quinous conviennent. Comme le Seigneur a été crucifiépubliquement hors des murs de la ville, à la vue dumonde, et comme il a étendu ses bras vers tous, ainsila célébration de l’Eucharistie est le culte public de tousceux que le Seigneur appelle, quelle que soit leur ori-gine. Le culte public comporte précisément ce que,pour donner l’exemple, il a vécu durant sa vie terres-

tre, à savoir que les hommes des dif-férents partis, des différents états etdes différentes opinions sont réunisdans cette réalité plus grande qu’estsa parole et son amour. Dans lemonde méditerranéen où le christia-nisme a pris racine en premier, il étaitdonc à l’ordre du jour que l’aristo-crate qui s’était converti au christia-nisme soit assis à côté de l’ouvrierdu port de Corinthe ou à côté d’unesclave miséreux qui, d’après la loiromaine, n’était même pas à consi-dérer comme être humain mais comme une chose. Ilétait à l’ordre du jour que le philosophe se trouve à côtéde l’analphabète, la prostituée convertie et le publicainconverti à côté de l’ascète qui a fait son chemin versJésus-Christ. Et nous voyons encore dans les textesdu Nouveau Testament comment les hommes se sonttoujours regimbés contre cela, comment ils ont voulus’enfermer dans leur cercle et comment, cependant,ceci demeurait précisément le sens de l’Eucharistie :

réunir, dépasser les frontièreset conduire les hommes dansune nouvelle unité à partir duSeigneur.

Lorsque le christianisme a crûen nombre, il ne fut plus possi-ble de maintenir cette formeextérieure dans les villes. Déjà,du temps des persécutions, leséglises titulaires se formaientcomme ancêtres des futuresparoisses de Rome. Certes, làaussi, le culte rassemblait pu-bliquement des personnes quihabituellement n’avaient pasaffaire les unes avec les autreset ne se choisissaient pas. Ce-

pendant, l’ouverture à l’intérieur de tout un secteurn’était plus assez visible. Ainsi on créa donc l’institutionde la statio. Cela signifiait que le Pape en tantqu’unique évêque de Rome célébrait la messe, notam-ment pendant le carême, dans les différentes églisestitulaires pour toute la ville de Rome. Les chrétiens seréunissaient, allaient en commun à l’église, et ainsi l’en-semble devenait visible dans les églises particulièreset l’ensemble était présent dans ce qui est particulier.La Fête-Dieu a repris cette idée ori-ginelle. C’est la statio urbis : nousouvrons les églises paroissiales,nous les ouvrons à tous les coins etquartiers de la ville pour nous retrou-ver réunis autour du Seigneur, pourêtre un en lui. Nous sommes réunispar delà les frontières des partis etdes états, de ceux qui gouvernent etde ceux qui sont gouvernés, des ar-tisans et des intellectuels, deshommes de telle ou telle tendance.

SSee tteenniirr ddeevvaanntt llee SSeeiiggnneeuurr,, mmaarrcchheerr aavveecc llee SSeeiiggnneeuurr,,

ssee mmeettttrree àà ggeennoouuxx ddeevvaanntt llee SSeeiiggnneeuurr.. « DIEU NOUS EST PROCHE »,

Benoit XVI Editions Parole et Silence)

Brasier Eucharistique Mai 2011 N° 582

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Le fait que ce soit le Seigneur quinous rassemble et que ce soit lui quinous conduise les uns vers les au-tres, voilà ce qui est essentiel. Quecette célébration soit pour nousaussi un appel à nous accepter lesuns les autres de l’intérieur, à nousouvrir afin d’aller les uns vers les au-tres, afin que même dans la disper-sion de la vie de tous les jours, nousdemeurions unis intérieurement parle Seigneur. Nos villes, nous le sa-vons tous, sont devenues des lieux

d’une solitude jamais connue autrefois. Nulle part, leshommes ne sont aussi seuls et délaissés que dans lesgrands blocs d’immeubles, là où ils sont le plus nom-breux. Un de mes amis qui a déménagé dans unegrande ville du nord, m’a raconté comment, lorsqu’ensortant il a salué un colocataire, celui-ci l’a regardéavec étonnement et lui a répondu : “ Vous vous trom-pez ! ” Là où les hommes ne sont plus que masse, lasalutation devient une erreur. Le Seigneur, cependant,nous rassemble et nousouvre afin que nous nousaccueillions, que nous dé-pendions les uns des au-tres, qu’en tenant à luinous apprenions à tenir lesuns aux autres. CettePlace Sainte Marie connaîtjustement de cette façonsa vocation la plus pro-fonde. Combien de foispassons-nous en trombeles uns devant les autres !Qu’aujourd’hui elle soit lelieu de notre communionqui, comme tâche et Com-me don, nous accompagneaussi à l’avenir. Il y a, certes, nombre de rassemble-ments, mais ce qui nous relie c’est plus souvent ce quinous contrarie que ce à quoi nous tenons. Habituelle-ment, ce qui nous réunit c’est ce qui nous oppose àd’autres intérêts. Aujourd’hui, par contre, ce n’est pasun intérêt privé de tel ou tel groupe qui nous unit maisl’intérêt que Dieu manifeste pour nous et dans lequelnous pouvons paisiblement déposer tous nos intérêtspersonnels. Nous tenons au Seigneur. Et plus nous te-nons au Seigneur et plus nous nous tenons devant le

Seigneur, plus nous nous tenons lesuns avec les autres, plus nous auronsla force de nous comprendre les unsles autres, de nous reconnaître lesuns les autres comme personnes,comme frères et sœurs, de fonder etrendre possible ainsi dans nos rap-ports mutuels l’humanité et la vie. Nous tenir en commun près du Sei-gneur et avec le Seigneur, c’était, dèsle début, la condition intrinsèque etl’origine de notre marche vers le Sei-

gneur, car normalement, nous ne sommes pas les unsavec les autres. C’est pourquoi la statio ne pouvait exis-ter que par le fait qu’on se rassemblait auparavant etqu’on s’y rendait ensemble. C’est le second appel que laFête-Dieu nous adresse. Nous ne savons tenir les unsaux autres qu’en nous avançant les uns vers les autressous la houlette du Seigneur. Nous ne pouvons venir auSeigneur que dans ce procedere, dans cette sortie etdans cette marche où nous dépassons nos propres pré-jugés, nos frontières et nos barrages, où nous allons del’avant, où nous nous avançons vers lui et où nous al-lions là où nous pouvons nous rencontrer les uns les au-tres. C’est vrai aussi bien dans l’Église que dans lemonde. Nous connaissons dans l’Église de nos jours,hélas, le déchirement, les oppositions, la méfiance. Quela processio, le procedere - soit pour nous à nouveau undéfi afin que nous allions de l’avant, que nous nous avan-cions vers lui et que nous nous laissions, ensemble, me-surer par lui ; que, dans la foi commune au Fils incarnéqui se donne à nous dans le pain, nous nous fassions ànouveau confiance, que nous nous ouvrions les uns auxautres et qu’ensemble nous nous laissions conduire par lui.

La procession, qui dans laRome ancienne faisait par-tie du culte dans les sta-tiones, a certes reçu unenouvelle dimension et unenouvelle profondeur le jourde la Fête-Dieu. Puisque laprocession de la Fête-Dieun’est plus une simplemarche vers le Seigneur,vers la célébration eucha-ristique, mais une marcheavec le Seigneur, elleconstitue une partie, une di-mension de la célébrationeucharistique. De cette ma-nière, le Seigneur qui s’est

fait notre pain est précisément aussi l’indicateur du che-min, le chemin qui nous guide. L’Église a interprété ainsid’une façon nouvelle l’histoire de l’Exode, la marched’Israël à travers le désert dont il est question dansnotre lecture. Et là où il n’y a pas de chemin, le peuplepeut en trouver un parce que le Seigneur le conduitdans la nuée et dans la lumière. Là où il n’y a ni cheminni vie, il peut vivre puisque l’homme ne vit pas seule-ment de pain, mais de toute parole qui sort de la bouchede Dieu. Ainsi, cette histoire d’Israël dans le désert ré-vèle le plus profond de toute histoire humaine. Ce peu-ple d’Israël a pu trouver une terre, et après la perte decette terre, il a pu continuer d’exister parce qu’il ne vi-vait pas seulement de pain, mais il puisait la force devivre dans la parole qui est capable de porter l’hommedans toutes les errances et les époques sans patrie àtravers les siècles. Ainsi, il est pour nous tous un signedressé qui demeure. L’homme ne trouve le chemin ques’il se laisse conduire par celui qui est à la fois parole etpain. Nous pouvons soutenir le voyage de notre histoireuniquement en marchant avec le Seigneur. La Fête-

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Dieu interprète donc ce qu’est toute notre vie, ce qu’esttoute l’histoire de ce monde : une marche vers la Terrepromise qui ne saurait garder sa direction qu’en mar-chant avec celui qui est entré au milieu de nous commepain et comme parole. Aujourd’hui, nous savons mieuxque dans le passé qu’en effet toute la vie de ce mondeet toute l’histoire de l’humanité sont en mouvement, enchangement et en progression permanents. Le mot« progrès » a presque reçu une tonalité magique. Entretemps, nous avons appris que le terme « progrès » n’ade sens que si nous savons où nous voulons aller. Lesimple mouvement n’est pas encore un progrès. Ilpourrait tout aussi bien être un voyage rapide vers leprécipice. S’il faut donc du progrès, nous devons de-mander quelle est samesure et quel est sonterme, en tout cas cer-tainement pas unesimple augmentationdes produits matériels.La Fête-Dieu inter-prète l’histoire. Elledonne à notre marcheà travers le monde lamesure en Jésus Christ,le Dieu fait homme etEucharistie, qui nousmontre le chemin. Cela ne résout certes pas tous lesproblèmes. Et ce n’est pas le sens de l’agir de Dieu. Pourcela, il nous a donné notre liberté et nos forces, afin quenous fassions des efforts, que nous trouvions et quenous luttions. Mais la norme fondamentale est posée. Etlà où nous l’adoptons comme mesure et terme de noschemins, là, une mesure est donnée qui nous rend ca-pables de discerner où est le chemin et où il n’est pas:marcher avec le Seigneur comme signe et ordre du jour.

Et puis il y a l’agenouillement devant le Seigneur: c’estl’adoration. L’adoration est essentielle à l’Eucharistiepuisque le Seigneur y est lui-même présent. Même sile déploiement très festif n’est apparu qu’au MoyenAge, il ne s’agit point là d’une altération, d’une aposta-

sie ou d’autre chose, mais de l’ap-parition plénière de ce qui est déjàlà. Car si le Seigneur se donne ànous, le recevoir ne peut que signi-fier en même temps : s’incliner de-vant lui, le glorifier, l’adorer. De nosjours aussi, fléchir les genoux, luiobéir, l’adorer et le glorifier n’est pasune atteinte à la dignité, la liberté etla grandeur de l’homme. En effet, sinous le renions pour éviter de l’ado-rer, il ne nous reste plus que la né-cessité éternelle de la matière. Alors, nous sommesréellement privés de toute liberté, nous ne sommes

qu’un grain de pous-sière quelconque quiest catapulté dans legrand moulin de l’uni-vers et qui tente envain de croire qu’il estlibre. C’est uniquementsi Dieu est le Créateurque la liberté est le fon-dement de toute choseet que nous pouvonsêtre libres. En s’incli-nant devant lui, notre li-

berté ne s’en trouve pas abolie mais véritablementaccueillie et rendue définitive. Et il y a plus en ce jour.Celui que nous adorons - je l’ai déjà dit - n’est pas unepuissance lointaine. Il s’est lui-même mis à genoux de-vant nous pour nous laver les pieds. Et c’est ce qui rendnotre adoration aisée, ce qui la remplit d’espérance etlui donne une note joyeuse car nous nous inclinons de-vant celui qui s’est incliné lui-même, car nous nous in-clinons devant l’amour qui n’asservit pas mais quitransforme. Demandons au Seigneur qu’il nous donneune intelligence des choses et une joie telles qu’à par-tir de ce jour elles rayonnent au loin dans notre pays etdans notre vie de tous les jours.

Benoît XVI

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Cardinal Francis ARINZE, Cardinal Raymond BURKE, Cardinal Antonio CANIZARES LLOVERA , Cardinal Malcolm RANJITH,

Cardinal Mauro PIACENZA, Cardinal Peter TURKSON,Monseigneur Giovanni D’ERCOLE, Monseigneur D. José Ignacio MUNILLA

Monseigneur Dominique REY, Monseigneur Athanasius SCHNEIDER, Monseigneur Guido MARINIPère Nicolas BUTTET, Père Mark KIRBY, Père Florian RACINE,

Mère Adela GALINDO, Sr. JOSEPH.

Colloque international sur l’adoration eucharistique

20-24 juin 2011, Rome Inscriptions et informations sur : www.adoratio2011.com

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Chers frères et chères sœurs,

Ce matin également, je voudrais vousprésenter une figure féminine, peuconnue, à laquelle l’Eglise doit toute-fois une grande reconnaissance, nonseulement en raison de sa sainteté devie, mais également parce qu’à tra-vers sa grande ferveur, elle a contri-

bué à l’institution d’une des solennités liturgiques les plusimportantes de l’année, celle du Corpus Domini. Il s’agitde sainte Julienne de Cornillon, également connue sousle nom de sainte Julienne de Liège. Nous possédonsquelques informations sur sa vie, en particulier à traversune biographie, probablement écrite par un ecclésias-tique qui lui était contemporain, dans laquelle sont re-cueillis divers témoignages de personnes qui eurent uneconnaissance directe de la sainte.

Julienne naquit entre 1191 et 1192 prèsde Liège, en Belgique. Il est important desouligner ce lieu, car à cette époque, lediocèse de Liège était, pour ainsi dire, unvéritable « cénacle » eucharistique. AvantJulienne, d’éminents théologiens yavaient illustré la valeur suprême du sa-crement de l’Eucharistie et, toujours àLiège, il existait des groupes féminins gé-néreusement consacrés au culte eucha-ristique et à la communion fervente.Guidées par des prêtres exemplaires,elles vivaient ensemble, se consacrant àla prière et aux œuvres de charité.

Devenue orpheline à l’âge de 5 ans, Ju-lienne, avec sa sœur Agnès, fut confiéeaux soins des sœurs augustiniennes ducouvent-léproserie du Mont-Cornillon. Ellefut éduquée surtout par une religieuse prénommée Sa-pience, qui suivit sa maturation spirituelle, jusqu’à ce queJulienne elle-même reçoive l’habit religieux et devienneelle aussi moniale augustinienne. Elle acquit une cultureconsidérable, au point de lire les œuvres des Pères del’Église en latin, en particulier saint Augustin, et saint Ber-nard. Outre sa vive intelligence, Julienne faisait preuve,dès le début, d’une propension particulière pour lacontemplation ; elle possédait un sens profond de la pré-sence du Christ, dont elle faisait l’expérience en vivant defaçon particulièrement intense le sacrement de l’Eucha-ritie et en s’arrêtant souvent pour méditer sur les parolesde Jésus : « Et moi, je suis avec vous tous les joursjusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).

A l’âge de seize ans, elle eut une première vision, quise répéta ensuite plusieurs fois dans ses adorationseucharistiques. La vision présentait la lune dans toutesa splendeur, dont le diamètre était traversé par unebande noire. Le Seigneur lui fit comprendre la signifi-cation de ce qui lui était apparu. La lune symbolisait la

vie de l’Eglise sur terre, la ligne opaque représentaiten revanche l’absence d’une fête liturgique, pour l’ins-titution de laquelle il était demandé à Julienne de seprodiguer de façon efficace : c’est-à-dire une fête danslaquelle les croyants pouvaient adorer l’Eucharistiepour faire croître leur foi, avancer dans la pratique desvertus et réparer les offenses au Très Saint Sacrement.

Pendant environ vingt ans, Julienne, qui entre-tempsétait devenue prieure du couvent, conserva le secretde cette révélation, qui avait rempli son cœur de joie.Puis elle se confia à deux ferventes adoratrices de l’Eu-charistie, la bienheureuse Eve, qui menait une vie d’er-mite, et Isabelle, qui l’avait rejointe dans le monastèredu Mont-Cornillon. Les trois femmes établirent unesorte d’« alliance spirituelle », dans l’intention de glori-fier le Très-Saint-Sacrement. Elle demandèrent égale-ment l’aide d’un prêtre très estimé, Jean de Lausanne,

chanoine de l’église de Saint-Martin àLiège, le priant d’interpeller les théolo-giens et les ecclésiastiques au sujet dece qui leur tenait à cœur. Les réponsesfurent positives et encourageantes.

Ce qui arriva à Julienne de Cornillon serépète fréquemment dans la vie dessaints : pour avoir la confirmation qu’uneinspiration vient de Dieu, il faut toujoursse plonger dans la prière, savoir attendreavec patience, chercher l’amitié et laconfrontation avec d’autres bonnesâmes, et tout soumettre au jugement despasteurs de l’Eglise. Ce fut précisémentl’évêque de Liège, Robert de Thourotte,qui, après avoir hésité au début, accueil-lit la proposition de Julienne et de sescompagnes, et qui institua, pour la pre-mière fois, la solennité du Corpus Domini

dans son diocèse. Plus tard, d’autres évêques l’imitè-rent, établissant la même fête dans les territoiresconfiés à leurs soins pastoraux.

Le Seigneur demande toutefois souvent aux saints desurmonter des épreuves, pour que leur foi soit accrue.Ce fut également le cas de Julienne, qui dut subir ladure opposition de certains membres du clergé et dusupérieur même dont dépendait son monastère. Alors,de sa volonté, Julienne quitta le couvent de Mont-Cor-nillon avec quelques compagnes, et pendant dix ans,de 1248 à 1258, elle fut l’hôte de divers monastères desœurs cisterciennes. Elle édifiait chacun par son hu-milité, elle ne faisait jamais de reproches ou de cri-tiques à ses adversaires, mais elle continuait à diffuseravec zèle le culte eucharistique. Elle s’éteignit en 1258à Fosses-La-Ville, en Belgique. Dans la cellule où ellegisait, le Très Saint-Sacrement fut exposé et, selon lestermes de son biographe, Julienne mourut en contem-plant avec un dernier élan d’amour Jésus Eucharistie,qu’elle avait toujours aimé, honoré et adoré.

JJuulliieennnnee ddee CCoorrnniilllloonnAAuuddiieennccee ggéénnéérraallee dduu 1177 nnoovveemmbbrree 22001100 .. BBeennooîîtt XXVVII

Brasier Eucharistique Mai 2011 N° 585

Colloque international sur l’adoration eucharistique

20-24 juin 2011, Rome Inscriptions et informations sur : www.adoratio2011.com

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Jacques Pantaléon de Troyes, qui avait connu lasainte au cours de son ministère d’archidiacre àLiège, fut lui aussi conquis à la bonne cause de la fêtedu Corpus Domini. Ce fut précisément lui, devenuPape sous le nom d’Urbain IV, qui institua en 1264 lasolennité du Corpus Domini comme fête de préceptepour l’Eglise universelle, le jeudi suivant la Pentecôte.Dans la Bulle d’institution, intitulée Transiturus de hocmundo (11 août 1264), le Pape Urbain évoque à nou-veau avec discrétion également les expériences mys-tiques de Julienne, soutenant leur authenticité, et ilécrit : « Bien que l’Eucharistie soit chaque jour solen-nellement célébrée, nous considérons juste que, aumoins une fois par an, l’on en honore la mémoire demanière plus solennelle. En effet, les autres chosesdont nous faisons mémoire, nous les saisissons avecl’esprit et avec l’intelligence, mais nous n’obtenonspas pour autant leur présence réelle. En revanche,dans cette commémoration sacramentelle du Christ,bien que sous une autre forme, JésusChrist est présent avec nous danssa propre substance. En effet,alors qu’il allait monter au ciel, il dit :“Et moi, je suis avec vous tous lesjours jusqu’à la fin du monde” (Mt28, 20) ».

Le Pape lui-même voulut donnerl’exemple, en célébrant la solen-nité du Corpus Domini à Orvieto,la ville où il demeurait alors. C’estprécisément sur son ordre que,dans la cathédrale de la ville onconservait - et l’on conserve en-core - le célèbre corporal portantles traces du miracle eucharistiquequi avait eu lieu l’année précé-dente, en 1263 à Bolsène. Un prê-tre, alors qu’il consacrait le pain etle vin, avait été saisi de doutesprofonds sur la présence réelle duCorps et du Sang du Christ dans lesacrement de l’Eucharistie. Miraculeusement,quelques gouttes de sang commencèrent à jaillir del’hostie consacrée, confirmant de cette manière ce quenotre foi professe. Urbain IV demanda à l’un des plusgrands théologiens de l’histoire, saint Thomas d’Aquin- qui a cette époque accompagnait le Pape et se trou-vait à Orvieto -, de composer les textes de l’office litur-gique de cette grande fête. Ces derniers, encore enusage aujourd’hui dans l’Eglise, sont des chefs-d’œu-vre, dans lesquels se fondent la théologie et la poésie.Ce sont des textes qui font vibrer les cordes du cœurpour exprimer la louange et la gratitude au Très SaintSacrement, alors que l’intelligence, pénétrant avecémerveillement dans le mystère, reconnaît dans l’Eu-charistie la présence vivante et véritable de Jésus, deson Sacrifice d’amour qui nous réconcilie avec le Père,et nous donne le salut.

Même si après la mort d’Urbain IV la célébration de la

fête du Corpus Domini se limita àcertaines régions de France, d’Alle-magne, de Hongrie et d’Italie dunord, ce fut un autre Pape, JeanXXII, qui en 1317 lui redonna courspour toute l’Eglise. Depuis lors, lafête connut un développement mer-veilleux, et elle est encore très ap-préciée du peuple chrétien.

Je voudrais affirmer avec joie qu’il y aaujourd’hui dans l’Eglise un « prin-temps eucharistique » : combien depersonnes demeurent en silence devant le Tabernacle,pour s’entretenir dans une conversation d’amour avecJésus ! Il est réconfortant de savoir que beaucoup degroupes de jeunes ont redécouvert la beauté de prieren adoration devant le Très Saint Sacrement. Je pensepar exemple à notre adoration eucharistique à HydePark, à Londres. Je prie afin que ce « printemps » eu-

charistique se répande toujours da-vantage dans toutes les paroisses,en particulier en Belgique, la patriede sainte Julienne. Le vénérableJean-Paul II, dans l’encyclique Ec-clesia de Eucharistia, constatait que« dans beaucoup d’endroits, l’ado-ration du Saint-Sacrement a unelarge place chaque jour et devientsource inépuisable de sainteté. Lapieuse participation des fidèles à laprocession du Saint-Sacrement lorsde la solennité du Corps et du Sangdu Christ est une grâce du Sei-gneur qui remplit de joie chaqueannée ceux qui y participent. Onpourrait mentionner ici d’autressignes positifs de foi et d’amour eu-charistiques » (n. 10).

En nous souvenant de sainte Ju-lienne de Cornillon renouvelons

nous aussi la foi dans la présence réelle du Christdans l’Eucharistie. Comme nous l’enseigne leCompendium du catéchisme de l’Eglise catholique,« Jésus Christ est présent dans l’Eucharistie d’unefaçon unique et incomparable. Il est présent eneffet de manière vraie, réelle, substantielle : avecson Corps et son Sang, avec son Âme et sa divi-nité. Dans l’Eucharistie, est doncprésent de manière sacramentelle,c’est-à-dire sous les espèces dupain et du vin, le Christ tout entier,Dieu et homme » (n. 282).

Chers amis, la fidélité à la rencontreavec le Christ eucharistique dans laMesse dominicale est essentielle pourle chemin de foi, mais essayons aussid’aller fréquemment rendre visite auSeigneur présent dans le Tabernacle !

Brasier Eucharistique Mai 2011 N° 586

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En regardant, en adoration, l’Hostie consacrée, nous rencontrons le don de l’amour de Dieu,nous rencontrons la Passion et la Croix de Jésus, ainsi que sa Résurrection. C’est précisémentà travers notre regard d’adoration que le Seigneur nous attire à lui dans son mystère, pour noustransformer comme il transforme le pain et le vin. Les saints ont toujours trouvé force, consola-tion et joie dans la rencontre eucharistique. Avec les paroles de l’hymne eucharistique, Adoro tedevote nous répétons devant le Seigneur, présent dans le Très Saint-Sacrement : « Fais que,toujours davantage, en toi je croie, je place mon espérance, je t’aime ! ». Merci. Benoît XVI

Petite note historiqueEn 1256, le Seigneur expliqua à unereligieuse, Julienne du Mont Cornillon,

qu'il manquait à l'Église une fête annuelle en l'honneurdu Saint Sacrement. Malgré une vive persécutioncontre Julienne, le diocèse de Liège l'institua. Puis lepape Urbain IV ajouta cette fête au calendrier liturgiqueet la rendit obligatoire pour l'Église universelle en 1264.La fête du Très Saint Sacrement, appelée dans le lan-gage liturgique la fête du Corps du Christ ou ‘CorpusChristi’, et dans le langage populaire la‘Fête-Dieu’, est une fête dans laquellel'Église rend les honneurs publics et so-lennels à Notre-Seigneur Jésus-Christprésent dans la sainte Eucharistie.

« Qu’en ce jour, les foules empres-sées du peuple fidèle, accourent dansles temples avec une nouvelle ferveur ;que le clergé et le peuple se lèventpour faire éclater leur joie dans descantiques de louanges ; que les cœurset les désirs, les voix et les lèvreschantent des hymnes joyeux ; que la foichante, que l’espérance bondisse, quela charité tressaille... » (Urbain IV, 1264).

En 1318, Jean XXII ordonna de com-pléter cette fête par une procession so-lennelle où le Très-Saint-Sacrement serait porté entriomphe. Une procession est instaurée le jour de laFête-Dieu pour sanctifier et bénir, par la présence deJésus-Christ, les rues et les maisons de nos villes etde nos villages. Les processions du Saint Sacrements'inspirent de Salomon en1 Roi 8, lorsqu’il fit trans-porter solennellement l'Arche au Temple et aussi deDavid en 1 Ch 15 : « David, les anciens d'Israël et lesofficiers de milliers faisaient en grande liesse monter

l'arche de l'alliance du Seigneur de-puis la maison d'Obed-Edom. Les

prêtres sonnaient de la trompette devant l'arche deDieu. David, revêtu d'un manteau de byssus, dansaiten tournoyant ainsi que tous les lévites porteurs del'arche... Tout Israël fit monter l'arche de l'alliance duSeigneur en poussant des acclamations, au son ducor, des trompettes et des cymbales, en faisant re-tentir lyres et cithares » (1 Ch 15, 24-28).

La même joie et le même enthousiasme accueillentJésus à Jérusalem : « Les gens, en très nombreuse

foule, étendirent leurs manteaux sur lechemin ; d'autres coupaient desbranches aux arbres et en jonchaientle chemin. Les foules qui marchaientdevant lui et celles qui suivaientcriaient : " Hosanna au fils de David!Béni soit celui qui vient au nom du Sei-gneur! Hosanna au plus haut descieux ! » (Mt 21, 8-9)

Dans la continuité de l’Ancien et duNouveau Testament, l’Église, Épousedu Christ, fête solennellement etjoyeusement son Époux, non seule-ment pour l’honorer et lui rendre grâcepour le don de sa présence dans l’Eu-charistie, mais surtout pour que sonamour attire à elle l’Époux et hâte la

venue complète de son royaume dans lemonde. En demandant à Julienne, une humble reli-gieuse, une telle mission - faire instituer la Fête-Dieudans toute l’Église – Jésus souhaitait qu’elle an-nonce, malgré les difficultés, la présence réelle deson Sauveur au Saint-Sacrement. Anotre tour de faire connaître partoutl’Amour de Jésus au Saint-Sacrement !

P. Florian Racine

Retraite du 2 au 6 mai, à Paray le Monial sur l’adoration eucharistique prêchée par le père Florian Racine

Moment privilégié pour se mettre à l’écart et se reposer auprès du Seigneur. Des confé-rences et de longs temps de prière nous permettront d’entrer davantage dans le mystèrede l’adoration eucharistique. Paray le monial est aussi un lieu de grâce pour venir puiserl’amour du Coeur de Jésus et profiter d’une paroisse qui vit de l’adoration perpétuelle.

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Brasier Eucharistique Mai 2011 N° 587

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1ère StationLe prêtre met l’ostensoir sur le reposoir. Il met de l’en-cens dans l’encensoir.Célébrant: Le Seigneur soit avec vous.Procession: et avec votre espritC: Lecture de l’évangile selon saint Matthieu.P: Gloire à Toi, Seigneur!Il encense l’évangile.« En ce temps-là, Jésus prit la parole : ‘Père, Seigneurdu ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tuas caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé auxtout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté.Tout m’a été confié par mon Père ; personne ne connaîtle Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père,sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Venezà moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,et moi, je vous procurerai lerepos. Prenez sur vous monjoug, devenez mes disciples,car je suis doux et humble decœur, et vous trouverez lerepos. Oui, mon joug est fa-cile à porter, et mon fardeau,léger’ » (Mt 11, 25-30).A genoux devant le Saint-Sa-crement, il prie à haute voix:C : Prions pour la SainteEglise: que tu la protèges partoute la terre.P : Seigneur, nous Te prions.C : Pour notre Saint-Père lepape Benoit XVI : qu’il guideTon Eglise avec sagesse et force.P : Seigneur, nous Te prionsC : Pour notre évêque: qu’il soit un pasteur selon TonCœur.P : Seigneur, nous Te prions Ici on peut chanter un chant eucharistique.C : Il leur a donné le pain du ciel, alléluia !P : Dont le saveur est incomparable, alléluia !C : Le Seigneur soit avec vous.P : Et avec votre esprit.Le prêtre se met debout pour l’oraison.Prions : Confirme en nous, Seigneur, la foi en tessaints mystères, afin que par la mort et la résurrectionde Ton fils, que nous croyons véritablement présenten ce sacrement admirable, nous parvenions à lacontemplation de ta gloire céleste. Par le Christ notreSeigneur. P : AmenLe prêtre met de l’encens dans l’encensoir et il encensele Saint-Sacrement. On lui donne le voile humérale, ilprend l’ostensoir, et il dit :C : Béni soit le nom du Seigneur.P : A tout jamais!

C : Notre secours est dans le nom duSeigneur.P : Qui a fait le ciel et la terre.Il se tourne avec l’ostensoir vers lepeuple. En le bénissant il dit :La bénédiction de Dieu Tout-puis-sant, le Père, + le Fils et le SaintEsprit descende sur vous et y restetoujours ! P : Amen.Tout de suite après la bénédiction,on continue la procession. On re-prend les mêmes gestes (encens,lecture, prières, bénédiction) aux trois autres reposoirs.

2ème StationLe prêtre met l’ostensoir sur le reposoir. Il met de l’en-cens dans l’encensoir.

C : Le Seigneur soit avec vous.P : et avec votre espritC : Lecture de l’évangile selonsaint Matthieu.P : Gloire à Toi, Seigneur !Il encense l’évangile.« En ces jours-là, comme il yavait de nouveau une grandefoule de gens, et qu’ilsn’avaient pas de quoi manger,Jésus appelle à lui ses disci-ples et leur dit : ‘J’ai pitié decette foule, car depuis troisjours déjà ils sont avec moi, etn’ont rien à manger. Si je les

renvoie chez eux à jeun, ils vontdéfaillir en route.’ Or, quelques-uns d’entre eux sontvenus de loin. Ses disciples lui répondirent : ‘Où doncpourra-t-on trouver du pain pour qu’ils en mangent àleur faim, dans ce désert ?’ Il leur demanda : ‘Combiende pains avez-vous ?’ Ils lui dirent : ‘Sept.’ Alors il or-donna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant lessept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les don-nait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; etils les distribuèrent à la foule. On avait aussi quelquespetits poissons. Il les bénit et les fitdistribuer aussi. Ils mangèrent à leurfaim, et, des morceaux qui restaient,on ramassa sept corbeilles. Or, ilsétaient environ quatre mille. PuisJésus les renvoya.’ (Mc 8, 1-9)C : Prions pour tous les peuples etleurs gouvernants: Que tu lesamènes à la louange de Ton nom.P: Seigneur, nous Te prions.C : Que Tu leur donnes la sagesse etl’unité.

Brasier Eucharistique Mai 2011 N° 588

Procession du Saint-SacrementVVooiiccii uunnee ttrraadduuccttiioonn dduu rriittuueell ppoouurr llaa FFêêttee--DDiieeuu ppoouurr lleess ddiiooccèèsseess aalllleemmaannddss ((aapppprroouuvvééss ppaarr lleess éévvêêqquueess aalllleemmaannddss)).. DDaannss cceerr--ttaaiinnss ppaayyss,, iill eexxiissttee llaa ccoouuttuummee dd''aavvooiirr qquuaattrree rreeppoossooiirrss ppoouurr llaa pprroocceessssiioonn.. AA cchhaaqquuee ffooiiss,, uunn tteexxttee ddee ll''éévvaannggiillee eesstt lluu.. CCeelluuii--cciieesstt ccoonncclluu ppaarr uunnee bbéénnééddiiccttiioonn dduu SSaaiinntt--SSaaccrreemmeenntt.. VVoouuss ppoouuvveezz rreettrroouuvveerr ccee rriittuueell bbrreeff eenn ffoorrmmaatt wwoorrdd,, aavveecc lleess pprriièèrreess eenn

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P : Seigneur, nous Te prions.C : Que notre monde puisse connaître la paixP : Seigneur, nous Te prions.Ici on peut chanter un chant eucharistique.C : Voici le pain qui est descendu du ciel, alléluia.

P : Qui mange de ce pain aura la vieéternelle, alléluia.C : Seigneur, écoute ma prière.P : Et que mon cri parvienne jusqu’àToi.C : Le Seigneur soit avec vous.P : Et avec votre Esprit !Prions : Dieu, qui dans ce sacre-ment admirable nous a laissé le mé-morial de ta passion, la consolationpour notre pèlerinage terrestre etl’assurance de la future gloire:

donne-nous de suivre tes pas, pour que nous arrivionsun jour au bonheur éternel. Toi qui vis et règnes pour lessiècles des siècles. P: Amen.Encensement et bénédiction. Le prêtre dit à haute voix :C : Béni soit le nom du Seigneur.P : A tout jamais!C : Notre secours est dans lenom du Seigneur.P : Qui a fait le ciel et laterre.Il se tourne avec l’ostensoirvers le peuple. En le bénis-sant il dit :La bénédiction de Dieu Tout-puissant, le Père, + le Fils etle Saint Esprit descende survous et y reste toujours ! P : Amen.Tout de suite après la béné-diction, on continue la proces-sion. On reprend les mêmesgestes (encens, lecture, prières, bénédiction) aux troisautres reposoirs.

3ème StationLe prêtre met l’ostensoir sur le reposoir. Il met de l’en-cens dans l’encensoir.C : Le Seigneur soit avec vous.P : et avec votre espritC : Lecture de l’évangile selon saint Matthieu.

P : Gloire à Toi, Seigneur !Il encense l’évangile.« Quand l’heure fut venue, Jésus semit à table, et les Apôtres avec lui. Illeur dit : ‘J’ai ardemment désirémanger cette Pâque avec vousavant de souffrir ! Car je vous le dé-clare: jamais plus je ne la mangeraijusqu’à ce qu’elle soit pleinementréalisée dans le royaume de Dieu.’Il prit alors une coupe, il rendit grâceet dit : ‘Prenez, partagez entre vous.

Car je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boi-rai du fruit de la vigne jusqu’à ce que vienne le règne deDieu.’ Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il lerompit et le leur donna, en disant : ‘Ceci est mon corps,donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi.’ Etpour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en di-sant : ‘Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sangrépandu pour vous’. » (Lc 22, 14-20)C : Prions pour les fruits de la terre et le travail deshommes: Pour que la terre nous donne des fruits enabondanceP : Seigneur, nous Te prions.C : Pour que le travail de nos mains et de notre intelli-gence soit béniP : Seigneur, nous Te prions.C : Pour que Tu attires nos cœurs vers ToiP : Seigneur, nous Te prions.Ici on peut chanter un chant eucharistique.C : Il les a nourrit de la fleur du froment, alléluia.P : Et de miel du rocher, Il les a rassasiés, alléluia.C : Seigneur, écoute ma prière.P : et que mon cri parvienne jusqu’à Toi.

C : Le Seigneur soit avecvous.P : Et avec votre Esprit!Prions : Dieu, en cet admira-ble Sacrement, tu nous asdonné un signe de ton amouret un lien qui nous unit à Toi.Donne nous de progressertoujours en ton amour jusqu’àl’union parfaite au ciel. Toi quivis et règnes pour les sièclesdes siècles. P: Amen.Encensement et bénédiction.Le prêtre dit à haute voix :C : Béni soit le nom du Seigneur.

P : A tout jamais!C : Notre secours est dans le nom du Seigneur.P : Qui a fait le ciel et la terre.Il se tourne avec l’ostensoir vers le peuple. En le bé-nissant il dit :La bénédiction de Dieu Tout-puissant, le Père, + leFils et le Saint Esprit descende sur vous et y restetoujours! P: Amen.Tout de suite après la bénédiction, on continue la pro-cession. On reprend les mêmes gestes (encens, lec-ture, prières, bénédiction) aux trois autres reposoirs.

4. StationLe prêtre met l’ostensoir sur le reposoir. Il met de l’en-cens dans l’encensoir.C : Le Seigneur soit avec vous.P : et avec votre espritC : Lecture de l’évangile selon saint Matthieu.P : Gloire à Toi, Seigneur !Il encense l’évangile.« Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu,et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.

Brasier Eucharistique Mai 2011 N° 589

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Il était au commencement auprèsde Dieu. Par lui, tout s’est fait, etrien de ce qui s’est fait ne s’estfait sans lui. En lui était la vie, et lavie était la lumière des hommes;la lumière brille dans les ténè-bres, et les ténèbres ne l’ont pasarrêtée. Il y eut un homme en-voyé par Dieu. Son nom étaitJean. Il était venu comme témoin,pour rendre témoignage à la Lu-mière, afin que tous croient parlui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était làpour lui rendre témoignage. Le Verbe était la vraie Lu-mière, qui éclaire tout homme en venant dans lemonde. Il était dans le monde, lui par qui le mondes’était fait, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il estvenu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu.Mais tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en sonnom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants deDieu. Ils ne sont pas nés de lachair et du sang, ni d’une volontécharnelle, ni d’une volontéd’homme : ils sont nés de Dieu. Etle Verbe s’est fait chair, il a habitéparmi nous, et nous avons vu sagloire, la gloire qu’il tient de sonPère comme Fils unique, plein degrâce et de vérité. » (Jn 1, 1-14)

C : Prions pour notre ville de Sa-nary : que Tu bénisses ses mai-sons et ses rues ! P : Seigneur, nous Te prions.C: Que tous les gens ici présent

puissent devenir des vraies en-fants de DieuP : Seigneur, nous Te prions.C : Que tous les membres de notrecommunauté, enfants et adultes,malades et personnes âgées, nos frères et sœurs dé-funts, puisent contempler Ta gloire.P : Seigneur, nous Te prions.Ici on peut chanter un chant eucharistique.C : Tu donnes au monde du pain à manger, alléluia.P : Et du vin qui réjouit le cœur, alléluia.C : Seigneur, écoute ma prière.P : et que mon cri parvienne jusqu’à Toi.C : le Seigneur soit avec vous.P : Et avec votre espritPrions. Dieu, qui sous le voile du mystère eucharis-tique veut habiter dans nos églises et qui es devenunotre sacrifice quotidien et notre nourriture spirituelle,donne nous la grâce de participer de tout cœur à tonsacrifice et de le recevoir dignement. Toi qui vis etrègnes pour les siècles des siècles. P: Amen.Encensement et bénédiction. Le prêtre dit à haute voix :C : Béni soit le nom du Seigneur.P : A tout jamais!

C : Notre secours est dans le nomdu Seigneur.P : Qui a fait le ciel et la terre.Il se tourne avec l’ostensoir versle peuple. En le bénissant il dit :La bénédiction de Dieu Tout-puissant, le Père, + le Fils et leSaint Esprit descende sur vouset y reste toujours! P: Amen.Tout de suite après la bénédic-tion, on continue la procession.On reprend les mêmes gestes

(encens, lecture, prières, bénédiction) aux trois au-tres reposoirs.

Fin

En entrant dans l’église, on chante le Te Deum. Leprêtre met le Saint-Sacrement sur l’autel. Tout desuite après le Te Deum on entonne le Tantum Ergo.On encense comme d’habitude.

C : Bénissons le Père et le Fils et leSaint EspritP : Louons-le à jamais!C : Tu leur as donné le pain du ciel,alléluia !P : Dont la saveur est incompara-ble, alléluia!Prions. Dieu, qui sous un sacre-ment admirable nous as laissé lemémorial de ta passion, accorde-nous une telle vénération pour cesmystères sacrés de ton Corps etde ton Sang, que nous ressentionssans cesse en nous les effets de taRédemption. Toi qui vis et règnespour les siècles des siècles. P: Amen.

Le prêtre donne la bénédiction fi-nale en silence, puis prie les

louanges divines :Dieu soit béni ! Béni soit son saint Nom ! Béni soit Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme ! Béni soit le nom de Jésus ! Béni soit son Sacré Cœur !Béni soit son Précieux Sang ! Béni soit Jésus au très Saint-Sacrement de l’autel !Béni soit l’Esprit Saint Consolateur ! Bénie soit l’incomparable Mère de Dieu, la très sainteVierge Marie !Bénie soit sa sainte et immaculée Conception ! Bénie soit sa glorieuse Assomption ! Béni soit le nom de Marie Vierge et Mère ! Béni soit Saint Joseph son très chaste époux ! Béni soit Dieu dans ses anges et dans ses saints !

Enfin, le prêtre remet le Saint-Sacrement dans le ta-bernacle.

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Brasier Eucharistique Mai 2011 N° 5810

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Missionnaires du Très-Saint-SacrementB.P. 12, 83110 SANARY sur MER, FRANCE tel : 06 71 70 71 67

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Le premier miracle eucharistique, le plusgrand, le plus discret en même temps le plus ré-pandu et, hélas, le plus souvent banalisé ou ignoré,

c’est celui par lequel Notre Seigneur Jésus-Christ se rend réellement pré-sent et accessible sous les espèces du pain et du vin lors de chaque célé-bration du Sacrifice de la Messe.

Cette présence réelle du Christ ressuscité dans l’hostie, se mani-feste d’une manière plus sensible à l’occasion de faits miraculeux ouprodigieux, dont beaucoup ont été attestés et vérifiés par de multiplestémoins.

Cet ouvrage présente les récits de quelques cent trente deuxmiracles eucharistiques survenus dans le monde entier. Tous ont étéreconnus par les évêques du lieu où ils se sont produits. On saitqu’en la matière, l’Eglise est traditionnellement très exigeantesur les preuves et sévère sur la qualité des témoignages. Cette prudencene fait qu’ajouter à l’intérêt de ces récits et de ces documents.

Ce très beau livre abondamment illustré est une occasion excep-tionnelle de redécouvrir et d’approfondir le mystère inépuisable de laPrésence réelle du Christ dans l’Eucharistie.

20 €

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Page 12: Brasier Mai 2011 N° 58 Eucharistique - adoperp.fr · de l’analphabète, la prostituée convertie et le publicain converti à côté de l’ascète qui a fait son chemin vers Jésus-Christ

C’est la première paroisse péruvienne à avoir lancél’adoration eucharistique perpétuelle. Après 10 ans,plus de 230 personnes, en majorité des gens trèssimples, laissent leurs affaires quotidiennes pourse relayer jour et nuit et visiter Jésus Eucharistieà la paroisse Marie Mère de Dieu, paroisse animéepar la Communauté des Béatitudes. C’est avecgrande joie que les fidèles et les frères et sœursde la Communauté ont célébré du 1er au 6 févrierdernier ce 10ème anniversaire. Au programme : Vi-giles et procession du Saint-Sacre ment pendant 5jours à travers les différents quartiers et les cha-pelles de la juridiction, une messe solennelle prési-dée par le Vicaire épiscopal et un repas festif avecles adorateurs inscrits. Le tout avec plusieurs cen-taines de personnes qui, dans l’église et les pro-cessions, criaient avec allégresse cette devise :« Nous adorerons le Saint-Sacrement jusqu’à la findu monde ! »

Le père Séraphim, curé etmembre de la Communautédes Béatitudes, raconte :« Notre Communauté esteucharistique. Chez nous àCallao, comme dans beau-coup de nos maisons, nousnous relayons dans l’adora-tion du Saint-Sacrementdepuis les Laudes jusqu’auxVêpres. En 1998, l’un denous a demandé : ‘Pourquoine pas donner aux fidèles ceque nous avons de plus précieux, le Saint-Sacre-ment ?’ C’est ainsi que nous avons commencé à ou-vrir la chapelle paroissiale chaque jour depuis lematin jusqu’au soir, avec le Saint-Sacrement ex-posé. Comme à cette époque l’église était enconstruction, nous utilisions un salon comme cha-pelle paroissiale. L’année suivante, en 1999, nousavons commencé l’adoration nocturne les nuits dujeudi au vendredi. A notre surprise, à chaque heurede la nuit, il y avait entre 6 et 10 adorateurs. Etpuis, le très précieux livre des Missionnaires duSaint-Sacrement, ’Lettres à un frère prêtre’, nousest tombé entre les mains. Dans ce livre,

« ADORONS LE SAINT-SACREMENT, JUSQU’À LA FIN DU MONDE ! »PAROISSE MARÍA MADRE DE DIOS À CALLAO, PÉROU

l’adoration perpétuelle en paroisse est mise en va-leur et le témoignage en est donné. Il mentionne lechiffre de plus de mille chapelles d’adoration per-pétuelle dans le monde, et je me suis dit : ‘si euxpeuvent le faire, pourquoi pas nous ? Quand nousaurons fini la construction de l’église paroissiale,nous commencerons l’adoration perpétuelle en pa-roisse’ ».

L’église paroissiale a été dédicacée le 1er janvier2000 par Monseigneur Irizar, évêque de Callao, etaprès quelques semaines d’information, l’adorationperpétuelle a commencé le 6 février. C’était l’anni-versaire du décès de Marthe Robin en 1983, mys-tique française dont le procès de béatification esten cours. Elle mourut le 6 février 1981 après avoirvécu 53 ans en ne s’alimentant que de l’Eucharistie.Sa vie fut un miracle eucharistique permanent. Au-

jourd’hui, ce sont 6 paroissesqui se sont lancées dansl’adoration perpétuelle auPérou ».

Sœur Rosa supérieure dela Communauté des Béati-tudes ajoute : « L’adora-tion du Saint-Sacrementest une source de bénédic-tions pour la paroisse etpour tous. C’est la force dela mission. Innombrablessont les témoignages de

bénédictions reçues tant parles personnes qui intercèdent pour les autres, quepar des personnes qui souffrent et commencent àprier : des vies et des familles brisées qui se re-construisent, des guérisons, des conversions… Cetémoignage nous donne plus de force pour exhorterles catéchistes et les membres des groupes pa-roissiaux à être adorateurs. D’un autre côté nousavons commencé il y a 10 ans l’Adoration perpé-tuelle dans l’église paroissiale, maintenant nousavons aussi l’Adoration deux heures par jour dansles trois autres chapelles de la paroisse. La missioncroît au rythme de l’adoration. »

Padre Enrique José de Jesus

un joli petit livre pour les enfants expliquant l’adoration de façon illustrée;

Editions du SigneChristian Riehl

tel : 03.88.78.91.90e-mail : [email protected]

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