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Biographie
Seven Ages est un groupe de rock originaire de Paris et composé de
quatre musiciens : Mathieu (chant, guitare, piano, clavier), Vianney (guitare,
chœurs), Adrien (basse, chœurs) et Kévin (batterie, chœurs).
Un univers bien rock, tourné vers le monde anglophone et bercé par des
influences qui remontent au cœur des années 1970, partagé entre des riffs made
in Led Zeppelin et des lignes polyphoniques façonnées à la Queen.
Le groupe ne manque pas d'intégrer à leurs morceaux des sonorités et des
tendances actuelles pop rock, s'aventurant même parfois aux frontières du
stoner rock. Ils ont sorti leur premier EP LYSSA en 2014 et leur deuxième EP
auto-produit intitulé DEAD SIGNAL ZONE courant Mars 2017.
Discographie
LYSSA [EP] 2014
1. I Don't Mind
2. Protocol Disconnection
3. You Get Me High
4. Lyssa
5. Trouble Maker
DEAD SIGNAL ZONE [EP] 2017
1. Dead Signal Zone
2. One Track Minded Boy
3. Lost & Found
4. Necropolis
5. The Trickster
6. Fire
Websites / Diffusion / Contact
Site officiel Seven Ages : www.seven-ages.com
Page facebook du groupe : www.facebook.com/sevenages
Chaîne youtube du groupe : www.youtube.com/sevenages75
Compte twitter du groupe : www.twitter.com/Sevenages75
Seven Ages est également diffusé sur la Grosse Radio, un bouquet musical de trois
webradios et de trois webzines associés couvrant les genres rock, métal et reggae.
Pour contacter le groupe: [email protected]
Agenda Concerts
L'OPA (Paris, le 13/09/2012)
Le Café des Sports (Paris, le 21/09/2012)
Le Gibus - Premier tour du tremplin Emergenza (Paris, le 04/10/2012)
Le Batofar - Rockone Session (Paris, le 03/11/2012)
Le Backstage – Quart de finale Emergenza (Paris, le 08/12/2012)
La Basse Cour (Nanterre, le 25/01/2013)
Les Cariatides (Paris, le 31/01/2013)
Le Zénith de Limoges (le 02/02/2013)
Le Batofar - Premier tour tremplin Fallenfest (Paris, le 09/02/2013)
La Boule Noire – Quart de finale tremplin Fallenfest (Paris, le 23/02/2013)
Le Scop' Club (Paris, le 22/03/2013)
Le New Morning – Demi finales tremplin Emergenza (Paris, le 20/04/2013)
Le Réservoir - Tremplin Zicmeup (Paris, le 21/04/2013)
Le Gibus Club – Premier tour du tremplin du Gibus (Paris, le 17/05/2013)
Le Bataclan - Finale du tremplin Emergenza (Paris, le 16/06/2013)
Le Gibus Café (Paris, le 23/10/2013)
Le Gibus Club – Guest au premier tour Emergenza (Paris, le 05/12/2013)
Le Paris Paris Club – Festival Label Sorbonne (Paris, le 02/04/2014)
L'Alhambra – Best of Emergenza (Paris, le 08/05/2014)
La Flèche d'Or – Tremplin Big Cast Live (Paris, le 18/05/2014)
Le Gibus Café (Paris, le 31/05/2014)
L'Antipode (Paris, le 05/09/2014)
Le Bootleg Bar – Live en acoustique (Paris, le 30/10/2014)
Le Covent Garden (Eragny, le 23/01/2015)
L'Antipode (Paris, le 12/03/2015)
Le Bootleg Bar – Live en acoustique (Paris, le 24/04/2015)
L'Antipode (Paris, le 16/10/2015)
Live Acoustique privé (Bouray Sur Juine, le 19/12/2015)
Les Cariatides (Paris, le 22/01/2016)
Le Buzz (Paris, le 21/02/2016)
Le Buzz (Paris, le 05/03/2016)
Le Centre d'animation Curial (Paris, le 19/03/2016)
Le Quartier Général (Paris, le 03/05/2016)
Festi'Val en Seine (Saint Mammès, le 19/06/2016)
Le Gibus Café (Paris, le 15/07/2016)
Le Dr Feelgood (Paris, le 10/09/2016)
La Dame de Canton (Paris, le 12/11/2016)
L’International (Paris, le 11/01/2017)
Le Supersonic (Paris, le 27/01/2017)
Le Floyd (Reims, le 25/03/2017)
Le Quartier Général (Paris, le 20/04/2017)
Le Festival Au Sud du Nord (La Ferté Alais, le 21/06/2017)
Presse et média
Chronique du tremplin Emergenza (finale au Bataclan le 16 Juin 2013)
''Seven Ages ouvre son set avec une chanson à la redoutable efficacité, dans une ligne
pop rock aux accents indé très bien sentis. Un chanteur dont le timbre n’est pas sans
rappeler un certain Brian Molko en moins maniéré et le set de continuer sur un rythme
soutenu, enchaînant sur une jolie série de titres qu’il faudrait peut-être agencer
différemment pour ne pas épuiser le mieux d’abord… Le groupe maîtrise en tout cas
son sujet et pourrait bien à force d’expérience marquer de son empreinte la scène
parisienne.''
Chronique de l’EP par Webzine Albumrock, le 18/03/2014, Alan Bayer
''Si, en dehors de la lecture du webzine, il vous arrive de lire la presse papier, alors
peut-être que certains d’entre vous se souviennent de l’image d’un représentant de
l’État vêtu d’une marinière et tenant fièrement dans ses mains un mixeur de marque
française. Nous, on a bien ri. Lui, il s’est défendu en expliquant que cette image était
dans la continuité de sa politique, à savoir défendre le made in France. Démarche qui
a par la suite engrangé des prononciations françaises bien ridicules telles que people.
À ce rythme, ce n’est qu’une question de temps avant que le réseau de Mark
Zuckerberg ne se fasse appeler Trombinoscope à l’intérieur de nos frontières.
Cependant, il y avait quelque chose à en tirer : la France, ce n’est pas que le béret et
la baguette. Ce n’est pas non plus uniquement le fromage et le vin, ou encore la
littérature et la variété. La France sait parfois faire autre chose que ce qu’on appelle
communément de la daube dans des domaines qu’on n’oserait a priori à peine
énoncer.
Prenons par exemple, et totalement par hasard, la musique française : à l’heure où la
meilleure vente de l’année est celle d’un Stromae originaire de Belgique, où Zaz se
voit certifiée double disque de diamant (si si, j’ai lu le bilan du MIDEM sur le marché
de la musique en 2013… c’est affolant) et où les Sardou et autres Johnny, en plus
d'être devenu des vieux cons, ne sont plus que les caricatures de ce qu’ils étaient il y
a de cela plusieurs siècles (à partir d’un certain âge, il devient plus judicieux de
compter en siècles plutôt qu’en décennies), on est en droit de se demander
légitimement si la France est encore capable de proposer quelque chose de nouveau
et de qualité. Les deux à la fois, cela va sans dire. Alors ?
Et bien la réponse est oui. Seulement, il faut savoir regarder ailleurs que sous le feu
des projecteurs. Il faut aller chercher autre part, sur les scènes locales. Il faut
accorder du crédit à ces jeunes artistes et leur prêter plus d’attention. On se répète,
mais en plus de couvrir l’actualité et les grosses sorties, Albumrock a toujours mis un
point d’honneur à assurer le rôle de plateforme d’émergence pour les jeunes talents.
Aujourd’hui donc, direction la capitale et coup de projecteur sur le rock de Seven
Ages. Alors que le groupe revendique un bon nombre d’influences, la réussite de ce
premier EP réside dans l’évocation sans pour autant tomber dans la copie : Lyssa est
un véritable kaléidoscope musical évoquant à la fois des soli made in Andrew
Stockdale ("Protocol Disconnection"), des riffs made in Josh Homme ("Lyssa") ou
bien des motifs made in Arctic Monkeys ("You Get Me High"). Ce melting pot musical
est des plus plaisant, assuré par des musiciens qui n’en font pas des tonnes et vont
droit au but, ainsi que par une voix qui a ce je-ne-sais-quoi d’entraînant. Lyssa est un
EP qui suinte la fougue et l’énergie de la jeunesse : on se sent vite repossédé par la
vitalité de nos plus belles années sur le final de "Trouble Maker" ou sur les refrains
de "You Get Me High", morceau sur lequel on peut d’ailleurs entendre : "I feel so
young, could it be wrong ?". La réponse ne dépend que de vous désormais : jetez non
pas une, mais deux oreilles sur ce premier EP réussi et convainquant qui, bien que
chanté en anglais, est bien une production 100% française. Gardez un oeil sur ces
jeunes parisiens prometteurs, on est en droit de supposer que la suite ne sera que
meilleure. Du moins, c’est tout ce qu’on leur souhaite. ''
Chronique de l’EP par Webzine Forces Parallèles, 01/04/2014, Guillaume Gaguet
Il paraît qu'aujourd'hui rien n’est plus facile que de monter son groupe. Peu ou plus
de frais d'enregistrement, possibilité de distribuer sa musique soi-même à grand
échelle, accès simplifié au savoir musical, et prédominance de ces télé-crochets à la
mords moi- le-noeud, envahis par tout un charter de jeunes en manque de notoriété
qui parviennent à se convaincre qu'ils sont, en toute logique, la "next big thing". Reste
le talent. Le truc qui, s'il se travaille un peu, reste de l'ordre de l'injuste, de l'aléatoire,
de l'imprévisible.
On l'a, ou pas. Les jeunes parisiens de SEVEN AGES ont un sacré bol: du talent, ils
en ont, et pas qu'un peu ! Forts d'un premier EP et d'un bon nombre de concerts donnés
en région parisienne depuis 2012, les quatre musiciens proposent avec Lyssa, leur
nouvelle offrande, une musique inédite, dont la base rock n'est que l'arbre qui cache
la forêt. Pétri de nombreuses influences, le quartet propose en effet un savant mélange
de rock 70's (pour les lignes de guitare), de rock 80's (pour les refrains et les
mélodies), de modern-rock (pour les riffs plaqués), et même de pop sur certains ponts,
autant d'influences qui, si elles peuvent paraître symptomatiques d'un groupe
cherchant encore ses marques (ce qui est tout naturel après deux années d'existence),
constituent également un mélange spontané et très savoureux, qui permet au groupe
de frapper fort et de s'affirmer avec véhémence et conviction. Le premier titre, "I don't
mind", cristallise parfaitement le propos des SEVEN AGES : les guitares sont tantôt
lourdes, vindicatives, tantôt plus légères, façon pop/rock, soutenant ainsi le chant clair
du vocaliste Mathieu. Mais surtout, les guitares ne sont pas prétexte à une bleuette
pop : elles se font très présentes, tant en rythmique qu'en matière de solo, et constituent
une ossature très convaincante d'un morceau alambiqué et très réussi.
Le reste de l'EP est à l'avenant. "Lyssa", avec son riff tout droit sorti des 70's,
bénéficie d'une mélodie entraînante et se voit servi par un refrain imparable. De
même, "Protocol Disconnection" traverse les époques sans crier gare et se voit
doté d'un côté groovy apporté par la rondeur de la basse de Guillaume. Le
morceau se fait malgré tout moins percutant que ses deux successeurs : "Trouble
Maker", compromis réussi entre gros rock qui tâche et pop 80's, réussit son coup,
mais n'est rien en comparaison au titre final "You Get Me High", tube en puissance
tout bonnement exceptionnel.
Malheureusement doté d'un son légèrement étouffé, ce titre frappe très fort tant en
matière de mélodies (comment résister à ces lignes immédiates) que de beauté du
refrain, à la fois aérien et fédérateur. A nouveau, le travail sur les guitares est tout
bonnement bluffant, et tire vers le haut un titre aux allures de certificat de naissance.
Un mélange inédit, pour une musique fort prometteuse, avec "Lyssa", SEVEN AGES
dépoussière gentiment un rock parfois sectaire pour l'ouvrir au quatre vents et y
incorporer de nombreux ingrédients variés, qui donnent à sa musique une véritable
substance. En espérant que le groupe ne perde pas cette innocence et cette
spontanéité, dans l'attente d'un premier album qui nous donne déjà l'eau à la bouche
!
Interview pour le tremplin Label Sorbonne, le 30 mars 2014, Eric Temfak
A l’occasion du Festival Label Sorbonne, tremplin musical à l’attention de groupes
composés d’étudiants talentueux organisé par le service culturel de Paris Sorbonne,
LEA partenaire de l’événement est allé à la rencontre des groupes finalistes. L’un
des groupes sélectionnés pour participer à la représentation finale, qui aura lieu au
Paris Paris Club le mercredi 02 Avril 2014 à 19h, se nomme Seven Ages. Groupe
composé d’un étudiant en anglais (Mathieu, guitare / chant), Vianney étudiant en
philosophie (guitare) et de deux ingénieurs Guillaume (basse) et Boris (batterie), ils
sauront sur scène vous faire la synthèse explosive de deux mondes en apparence
opposés, celui des sciences dures et celui des lettres.
D’où vient le nom du groupe ?
(Mathieu): Il fallait trouver un nom de groupe assez cool, et je suis parti du chiffre
7, qui a une symbolique très prononcée et puissante à travers les âges. Par la suite,
je suis tombé par hasard sur un monologue extrait de la pièce « Comme il vous plaira
» de Shakespeare, ça sonnait rock et j’ai aimé ça !
Comment le groupe Seven Ages s’est formé ?
Nous nous sommes rencontrés à la fac puis on s’est mis à la recherche de musiciens:
un bassiste et un batteur. On a eu beaucoup de chance quand même, vu qu’on a
trouvé le batteur en deux semaines sur un »site de rencontres » (rires). C’est vraiment
compliqué pour les groupes émergents de trouver un bon bassiste, c’est presque une
espèce en voie d’extinction. Les bassistes sont souvent des guitaristes reconvertis,
pourtant c’est un bel instrument la basse (rires). Le groupe a super bien tourné lors
de la première répétition, c’était très encourageant et prometteur pour la suite.
Le Label Sorbonne, vous en avez entendu parler à quelle occasion ?
On cherchait des infos sur les Sorbonnales au service culturel de la fac, c’est là qu’on
nous a parlé du festival Label Sorbonne qui est un des événements majeurs organisés
chaque année.
Parlez nous du jour des résultats…
Au départ, les votes du jury nous ont placés au pied du podium donc on n’était pas
sélectionné pour jouer au Paris Paris Club. Puis plus tard, le jury nous recontacte
et nous annonce qu’un groupe s’est désisté et là…..on était vraiment content! C’était
une belle surprise. Pour nous, le Label Sorbonne représente une réelle opportunité
de se produire devant un public étudiant, étant étudiant on sait que chez ce public
les infos tournent très très vite quand on aime quelque chose mais aussi quand on la
déteste (rires). En participant à ce concours, on cherche à gagner en popularité
auprès des étudiants.
Quelles sont vos influences musicales ? De quels groupes vous sentez vous proches
?
Nos influences musicales ? On ne peut pas faire l’impasse sur l’influence des Beatles
mais on se sent beaucoup plus proches des groupes de rock des années 70, comme
Led Zeppelin et Queen. Une deuxième vague d’influences, des années 90 à
aujourd’hui marque fortement notre musique à travers des groupes comme Muse,
Arctic Monkeys et Queens of The Stone Age.
En fait, on s’intéresse aux artistes par phase et par période, et ça se ressent pendant
nos répétions : c’est comme ça qu’on commence à composer, à partir d’une idée
brute, spontanée autour de laquelle on écrit le morceau à venir. Les six morceaux
qu’on jouera mercredi auront chacun une couleur différente.
Que peut-on vous souhaitez pour la suite ?
Faire la première partie d’un artiste connu, ce serait bien; pour l’instant on veut
jouer le plus possible, participer à des festivals et à des événements qui permettent
de partager notre musique avec le public.
Chronique de Backstage rédigée par Du Monde au Balcon, 01/11/2014, Arlette (Concert acoustique en co-plateau avec Lloyd Project)
De retour dans notre seconde maison après une semaine sans concert ! Ah vous
m’avez manquées Manon, Pauline et Alice. Chaque jeudi passé loin de vos
charmantes et solaires personnes est plus ennuyant et terrifiant que de se prendre
un seau d’eau mais, que voulez-vous. Il faut parfois faire avec. Ou en l’occurrence,
sans. Ce soir, nous devrons faire face à un flux massif de passionnés de bonne
musique, et mon petit doigt me dit qu’encore une fois, grâce à DMAB, ils ne vont pas être déçus.
19h, balances. Raph nous dévoile sa passion dévorante pour Phoenix, groupe à ses
yeux (et aux miens aussi) trop mésestimé en France. Du coup, pour se venger, il
nous en passe avant, entre, et après les réglages de Seven Ages etLloyd Project.
Raph, je suis sûre que quelque part sur Terre, Thomas Mars est très, très fier de toi.
Pendant un moment de flottement, j’en profite pour demander aux groupes de me
donner leurs set list après le concert, pour éviter d’avoir à me jeter sur eux comme
une furie. Tiens d’ailleurs, niveau catering, ça boulotte pas trop. Personne n’a
encore ouvert la terrine de campagne, c’est vous dire. Mais bon, comme j’ai déjà
dîné, je vais pas me l’éclater toute seule, non ? Bon d’accord, mais c’est vraiment
pour pas gâcher. Je me planque discrètement, et je me sers une petite tartinette, une
miniscule croutonnade, histoire de dire. Puis encore une autre, parce que j’ai pas
trop senti le goût du terroir la première fois. Raaaaaaah mais qu’est-ce que c’est
bon ce truc. Allez, encore. Olala, terrine, tu mériterais qu’on t’écrive tous les
poèmes du monde, allez, reviens par ici que je sente toutes les forces de la
campagne dans ma bouche.
“Hé v’nez voir ! Y’a Arlette en position Gollum derrière le comptoir qui bouffe
comme un porc !”
20h30 début des concerts. Après avoir laborieusement recollé les débris de ma
dignité, je peux enfin me concentrer sur ce qu’il se passe dans la salle. Noire à
craquer (j’invente les expressions que je veux, merci). Je suis obligée de faire la
gendarmette pour que tout le monde puisse rentrer (“Avancez siouplé. Oh toi là,
t’avance bordel !”. Bon, j’ai pas dit “bordel” pour de vrai. Parce qu’on le traite
avec respect notre public quand même).
Voilà, les spectateurs sont bien répartis dans la salle, on peut enfin se mettre à
dansouiller, d’abord timidement, puis, au fur et à mesure que les chansons
s’enchaînent, de plus en plus franchement. Et ça nous fait du bien de nous remuer
un peu la couenne. On se laisse tranquillement emporter par la musique, on profite
de chaque seconde et de chaque note pour s’abandonner complètement aux
délicieuses mélodies que nous avons le bonheur d’écouter en live. Manon est en
extase complète. Pauline et Alice sont déchaînées (et qui tient la caisse pendant ce
temps là d’ailleurs ?). Raph est littéralement en trans, les yeux fermés, dodelinant
de la tête en surplombant le public. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
22h accident professionnel. Alexis de Lloyd Project a pété une corde de sa guitare,
et n’en a pas de rechange.
Le temps de trouver une solution, laissez moi vous parler de ce légume absolument
prodigieux qu’est le chou rouge. Son nom scientifique estBrassica oleracea. Lors
de sa cuisson, il virera naturellement au bleu, chose que l’on peut facilement éviter
en l’arrosant de vinaigre. Pour se protéger de la sécheresse et du soleil, il produit
une couche de pruine qui le recouvre entièrement. En préparant une décoction de
ses feuilles, vous obtiendrez d’ailleurs un indicateur naturel de PH, dont on se sert
notamment dans les collèges pour OH MON DIEU MERCI Mathieu de Seven Ages
prête très gentiment sa guitare à Alexis. C’est beau, la solidarité entre zicos.
23h, fin des concerts. Pauline étant introuvable, Manon me force à aller faire
l’annonce du prochain concert au micro. C’est la première fois de ma vie que
j’utilise un micro, je dois me mettre à quelle distance ? Qu’est-ce que je dis ? Est-
ce qu’on m’entend ? Putain je stresse ! Pourquoi est-ce que tout le monde me
regarde ? Arrêtez de me juger bande d’êtres humains !!
Enfin bref, voila ce qu’a donné ma prestation:
“Heu…. Bonj-soir, merci d’être venus, c’est super gentil, et merci à, heu, Seven
Ages, et puis, heu, bah, heu, Lloyd Project, c’était génial. N'oubliez pas que jeudi 6
novembre, y'a Thomas Kahn en concert gratuit, toujours au Bootleg, et ça va être
cool. Alors heu, bah, venez.”
J’en suis plus à une humiliation près. D’ailleurs, si vous venez jeudi prochain, je
trouverais très certainement un moyen de passer encore une fois pour une conne. Et je peux vous garantir que ça vaut le déplacement.