biland’activité

Trois grands axesla Fondation Mustela est née sous l’égide de la Fondation de France en 1982 pour « encourager les travaux de recherche ou projets sur le développement de l’enfant et la parentalité, partout dans le monde ». aujourd’hui, son action s’articule autour de trois grands axes :

•lesactionsdeterrainenFrance etàl’international;

•lapréventionetl’inFormation ensantépublique;

•lesoutienàlarecherche.

Bref Bilan chiffré 32 ans d’activité 112 bourses de Recherche

En FRancE :

22 Supports d’information et de prévention en puériculture, obstétrique et pédiatrie en français, avec une diffusion (tous supports confondus) de 68 000 exemplaires en 2014

12000e: dotation aux bourses de Recherche 10000e: dotation au Prix de Maïeutique 10000e: valeur du Prix de Pédiatrie Sociale

a l’intERnational :

54500e: actions de terrain et partenariats

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her(ère) partenaire, ami(e) ou simple curieux(se) de la Fondation Mustela,

alors qu’elle fête son trente-deuxième anniversaire, la Fondation Mustela continue d’accompagner les professionnels de l’enfance et les familles, tout en adaptant ses modalités d’action.

En matière de recherche et prévention, tout d’abord. Signe de l’ancrage de notre institution, nous avons reçu en 2014 une centaine de projets candidats à une aide de la Fondation Mustela. cette même année, nous avons imprimé et diffusé 68 000 exemplaires de nos supports d’information et de sensibilisation et soutenu en France quatre projets de recherche à hauteur de 22 000 euros.

À cela s’ajoute le développement de notre activité numérique. deux fois par an, désormais, la Fondation Mustela organise un chat à destination du grand public – une initiative qui rencontre un franc succès. Et tout en invitant nos lauréats à rejoindre l’espace communautaire en ligne conçu à leur intention, nous étoffons constamment les contenus de notre site internet.

côté terrain, notre ambition aujourd’hui est de développer la Fondation Mustela au plan international. En 2014, un premier Prix de Maïeutique a été attribué en dehors de France, à une sage-femme belge ; en 2015, c’est en Pologne qu’une récompense similaire verra le jour. nous avons renouvelé un soutien annuel de 20 000 euros à l’association sœur Emmanuelle, pour un projet de promotion scolaire au burkina Faso. Enfin, aux actions directement organisées par la Fondation Mustela s’ajoutent celles, nombreuses, prises à l’initiative des filiales des laboratoires Expanscience partout dans le monde.

Je vous invite à découvrir ces différentes actions dans les pages qui suivent et, pour en savoir davantage, à consulter notre site internet.

dans les pages suivanTes…

uneouverturecroissante surl’international des initiatives diversifiées En belgique, le premier Prix de Maïeutique asmae au burkina Faso

surleterrain,enFrance lauréat 2014 : réconcilier avec la langue d’origine lauréat 2013 : prévenir les morts subites du nourrisson contre le cancer, le soutien à imagine for Margo

préventionetsensibilisation le guide de l’adoption internationale Rencontre avec charlotte Ribéron d’accord pour l’aventure… avec mon doudou des contenus interactifs

lesoutienàlarecherche Embryon, fœtus, un statut ambivalent Un deuil périnatal nouveau Prématurité : pour une amélioration du peau à peau Prix de Maïeutique : quelle conception de la naissance ? Retour précoce à domicile : quel dispositif ? laFondationmustela,c’estaussi... le rôle-clé des comités scientifiques au revoir à c. Rollet et bienvenue à v. Gourdon Un site internet enrichi la Fondation en dates

Jean-Paul Berthomé Président de la Fondation Mustela

2014l’ambition internationale

UnE oUvERtURE cRoiSSantE

Grâce aux équipes locales des laboratoires Expanscience, la Fondation Mustela identi-fie de nouveaux projets sur l’amélioration de la qualité de vie et le développement de l’enfant et de la parentalité partout dans le monde.

en italie, une aide de 5 000 euros a été versée, cette année, à l’association SoS villaggi dei bambini qui créé des « villa-ges » pour les bébés et les enfants aban-donnés ou orphelins : école, service de

santé, logement… En tout, quelque 500 enfants sont les bénéficiaires de cette ac-tion qui permet d’améliorer leurs condi-tions d’accueil dans les « villages ».

d’une valeur de 4 000 euros, le parte-nariat noué avec la fondation Somasca Emiliani, en espagne, vise à développer l’accueil et la scolarisation d’enfants des rues, bien souvent séropositifs, vivant dans la ville de beira, au Mozambique – un des pays les plus pauvres au monde. Âgés de 1 à 6 ans, les enfants concernés, au nombre d’une cinquantaine, sont hé-bergés en internat.

au Portugal, grâce à un don de 5 000 euros de la Fondation Mustela, le service pédiatrique du centre hospitalier São João de Porto a pu faire l’acquisition d’un spiromètre, un appareil de mesure des capacités respiratoires. Quelque 8 000 enfants y sont suivis chaque année.

Plus à l’est, en Pologne, la Fondation Mustela a versé 2 500 euros à une onG qui aide de très jeunes mères (de 15 à 19 ans) à achever leur scolarité, se former

et trouver un emploi. Sont ainsi pris en charge les frais de scolarité et de trans-port, ainsi que l’achat de manuels scolai-res de trois jeunes Polonaises.

c’est en partenariat étroit avec l’Unicef, la banque mondiale et le Ministère de l’éducation que la Fondation Mustela soutient, en turquie, le projet Mustela Pre-School (à hauteur de 5 000 euros). concrètement, il s’agit de rénover et d’équiper des édifices publics afin de les transformer en écoles maternelles dans des zones défavorisées du pays. ce projet vise à développer l’offre éducative préco-ce et par conséquent, à faciliter l’activité professionnelle des femmes.

Enfin, outre-atlantique, au mexique, un budget de 13 000 euros a été affecté à la prise en charge de consultations médica-les – gratuites pour les patients – dans les services de rhumatologie et dermatolo-gie d’un hôpital public situé à Xochimilco, dans le sud de la ville de Mexico. Environ 250 personnes sans ressources en sont les bénéficiaires.

Le rayonnement de la Fondation Mustela est international puisque, outre le soutien annuel à Asmae, les filiales des Laboratoires Expanscience mènent des actions de mécénat au nom de la Fondation Mustela.

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Pourquoi vous être intéressée à un tel sujet ?

Parallèlement à mes études de sage-femme, j’ai étudié les sciences biomédicales, car j’ai toujours été intéressée par l’environnement et son impact sur la santé. En outre, les particules émises par les véhicules sont une thématique d’actualité majeure ! Par exemple, le permis d’urbanisme pour la jonction Oosterweel qui doit permettre de terminer la construction du ring d’Anvers – la rocade autoroutière de la ville – est actuellement en discussion. Près de mon lieu de résidence, un projet à l’étude prévoit de relier deux autoroutes importantes… Enfin, les femmes enceintes sont très vulnérables et s’inquiètent dès qu’il s’agit de la santé du bébé qu’elles portent.

existe-t-il déjà beaucoup d’études sur ce sujet ?

Récemment, une enquête a été réalisée sur les particules, mais pas dans le contexte spécifique de la Flandre. Cela étant, nous avons à ce jour assez de preuves pour établir un lien avec les troubles de l’hypertension et le diabète gestationnel

en Belgique, le premier prix de maïeuTique

des iniTiaTives diversifiées

Enfants d’une classe de maternelle en Turquie

SUr l’international

depuis 2006, la Fondation Mustela appuie une association qui œuvre, à l’étranger, en faveur du lien mère-enfant. En 2014, la Fondation Mustela a poursuivi son soutien, débuté en 2009, à Sœur Emmanuelle (as-mae), une association humanitaire de soli-darité internationale engagée en faveur de l’enfance défavorisée (à hauteur de 20 000 euros en 2014).

cette année, l’aide de la Fondation Muste-la est destinée à financer le projet intitulé « favoriser la réussite scolaire pour un avenir meilleur à ouagadougou et Koulpélogo au burkina Faso ».

conformément au mode d’intervention d’asmae, l’action est relayée, sur le terrain, par des acteurs locaux – en l’occurrence, les deux associations idebak et iccv (initiative communautaire changer la vie). il s’agit d’améliorer l’équipement des infrastructu-

res des centres iccv de ouagadougou et de Koulpélogo, dans le centre-est du pays.

le centre iccv de la capitale burkinabé comprend une école maternelle accueillant 90 enfants et une bibliothèque. il offre aux enfants du soutien scolaire et des anima-tions ludiques, artistiques et sportives.

ouverte sept jours sur sept, tard dans la nuit – car beaucoup d’élèves n’ont pas l’électri-cité chez eux – la bibliothèque communau-taire donne accès, malgré des conditions de vie difficiles, à plus de 2 100 ouvrages. ce lieu accueille 1 700 personnes chaque an-née, dont 94 % d’enfants.

Dans la région de Koulpélogo, le projet soutenu par la Fon-dation mustela poursuit trois objectifs :

• l’installation d’équipements lumineux dans les salles de classe de quatre villages afin que les enfants puissent faire leurs devoirs et que les pro-fesseurs puissent préparer leurs cours après la tombée de la nuit (vers 18 heures) ;

• l’enrichissement des biblio-thèques scolaires par des li-

vres et méthodes de gestion ;

• la mise en place d’infirmeries scolaires dans cinq villages de la région particulière-ment isolés, afin de pouvoir prodiguer les soins de première nécessité et d’éviter l’en-dettement que représente parfois l’hospita-lisation d’un enfant loin de son village natal. au total, quelque 2 510 enfants burkinabés bénéficient de ce projet.

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qui représentent de graves complications lors d’une grossesse, aussi bien pour la mère que pour son enfant.

Comment mesurez-vous l’impact de l’exposition aux particules ?

De manière tout à fait innovante, en allant plus loin que les méthodes classiques utilisées pour analyser la qualité de l’air. La Société flamande de l’environnement (SFE) a en effet quadrillé la Flandre pour mesurer les particules contenues dans l’air. Cependant, le trajet que réalise la femme enceinte entre son domicile et son lieu de travail n’a pas été pris en compte dans ces mesures. Le but de notre recherche est de corréler les données obtenues par la SFE et des paramètres pouvant servir de bio-marqueurs. Pour ce faire, nous avons demandé des prélèvements urinaires et sanguins ainsi que des échantillons de cheveux aux participantes. Nous pourrons ainsi observer s’il y a eu des modifications génétiques à la suite de l’exposition aux particules et aux facteurs environnementaux.

Quels conseils sont aujourd’hui donnés aux femmes enceintes ?

Les recommandations actuelles des autorités ne sont pas adéquates et en outre, les informations ne sont relayées que par les médias : par exemple, rester à l’intérieur les jours de forte concentration d’ozone, éviter des efforts démesurés…

Que représente pour vous le prix de la Fondation mustela ?

J’ai commencé cette recherche par intérêt personnel, parallèlement à mon travail à mi-temps. Je ne bénéficie d’aucune aide financière. Je suis donc très contente d’avoir obtenu ce prix. Outre le fait que cette somme m’aidera à réaliser les tests en laboratoire, cela signifie également que mon idée est bonne… J’espère que d’autres sages-femmes sauront s’en inspirer et qu’il y aura encore plus de recherche en maïeutique !

Leen Van Den Eeden

en Belgique, le premier prix de maïeuTique

en belgique, le premier Prix de Maïeutique de la Fondation Mustela, d’une valeur de 8 000 euros, a été attribué en 2014 à leen van den Eeden pour son projet de recherche sur « l’impact de l’exposition à des facteurs environnementaux, des polluants et des particules à l’issue de la grossesse clinique pour la mère et l’enfant et les résultats biochimiques moléculaires chez la mère et l’enfant ». le comité scientifique de ce Prix est présidé par Marlène Reyns, sage-femme hospitalière et présidente de l’association belge des sages-femmes.

asmae au Burkina faso

En 2014, le Prix de Pédiatrie Sociale de la Fondation Mustela a été attribué à Jean-Luc Di Stefano, pédopsychiatre au Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) polyvalent des Bouches-du-Rhône, accompagné de Sara Greaves, enseignante-chercheure du Laboratoire d’études et de recherche sur le monde anglophone (Lerma) d’Aix-Marseille Université (AMU), pour leur projet d’atelier d’écriture plurilingue. SUR lE tERRain, En FRancE

lauréaT 2014 : réconcilier avec la langue d’origine

les quelque 200 enfants suivis au caMSP pour des difficultés de développement sont de toutes origines sociales et géographiques. « Souvent, souligne le dr di Stefano, les parents hésitent à s’exprimer en français, car les mots qui leur viennent à l’esprit sont issus d’une autre langue. il nous a paru intéressant de leur proposer un exercice où la spontanéité de leur expression pouvait refléter leurs origines et leur histoire ».

Fruit d’un partenariat caMSP/aMU, l’atelier est animé conjointement par le dr di Stefano et Sara Greaves. cette dernière raconte : « À l’université, nous avons organisé des ateliers plurilingues. les étudiants issus de

l’immigration ne sont pas habitués à utiliser leurs langues en cours. cela les aide à passer de la gêne, voire de la honte, à la valorisation de la langue d’origine ». le dr di Stefano de compléter : « notre objectif est de faciliter une forme de symbolisation et d’expression des émotions, et aussi de réinvestissement de l’écrit ».

concrètement, un atelier mensuel réunira six à dix parents pour une durée de deux à trois heures. au programme : lecture, rédaction de textes selon des contraintes littéraires précises, imagination de personnages, discussions etc. Si les participants le souhaitent, un livre collectif multilingue sera rédigé. Enfin, des initiations et formations à cette démarche seront proposées aux équipes soignantes et aux psychologues des caMSP de la région.

lauréaT 2013 :prévenir les morTs suBiTes du nourrissonEn 2013, le Prix de Pédiatrie Sociale de la Fondation Mustela avait été attribué à Hugues Patural pour la réalisation et la diffusion d’un film de sensibilisation à la mort subite du nourrisson (MSn). En charge du service de réanimation pédiatrique du cHU de Saint-Etienne, dans la loire, ce médecin est également coordonnateur pédiatrique du réseau de santé en périnatalité Elena.

ce film est disponible depuis janvier 2014 sur Youtube, canal U et le site internet du réseau Elena. Entre les 1er février et 20 juillet 2014, il a enregistré 12 435 « vues » sur Youtube. afin d’évaluer les connaissances des parents et des professionnels sur le sujet, ainsi que l’impact d’un tel spot sur leur perception de la prévention, un questionnaire en ligne accompagne la vidéo. les 664 réponses recueillies révèlent notamment qu’un tiers seulement des professionnels connaissent l’ensemble des facteurs protecteurs de la MSn.

Parallèlement, plus de 25 000 affiches et flyers ont été distribués depuis février 2014 pour faire connaître le spot. Une centaine de partenaires ont passé commande de ces supports : centres hospitaliers, services de PMi, crèches etc.

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conTre le cancer, le souTien à

En 2014 comme l’année précédente, la Fondation Mustela a versé 2 000 euros à imagine for Margo afin de soutenir la troisième édition de la course Enfants sans cancer.

ainsi nommée en hommage à Margaux, emportée en juin 2010 par une tumeur cérébrale à l’âge de 15 ans, cette association mène des actions de sensibilisation pour soutenir la recherche européenne en cancérologie pédiatrique.

la course a eu lieu le 28 septembre 2014 dans le parc de Saint-cloud (Hauts-de-Seine) et a réuni plus de 1 600 participants, 12 000 donateurs et une centaine de bénévoles. les fonds récoltés – 665 000 euros – sont destinés à financer l’essai thérapeutique européen bioMEdE sur les « gliomes infiltrants du tronc cérébral », une des tumeurs pédiatriques les plus agressives. dans le cadre de cet essai, 120 enfants bénéficieront d’un traitement personnalisé, alors qu’aucune avancée thérapeutique significative n’a été réalisée au cours des trente dernières années pour soigner les gliomes infiltrants.

Jean-Luc Di Stefano

Hugues Patural

SUR lE tERRain, En FRancE

le guide de l’adopTion inTernaTionalele Guide pour mieux connaître l’adoption internationale est destiné aux pharmaciens, régulièrement consultés sur le sujet, soit en amont, soit en aval de l’arrivée de l’enfant. il présente la situation actuelle de l’adoption en France – nombre de familles concernées, provenance géographique des enfants – ainsi que les grands principes qui la régissent : procédure de l’agrément, démarches auprès des autorités compétentes sur le territoire national et à l’étranger… Mais il aborde aussi de manière détaillée les questions sanitaires telles que les maladies les plus courantes chez les enfants adoptés à

l’étranger, la couverture vaccinale et les précautions à suivre lors d’un voyage : mesures de prophylaxie contre le paludisme, traitement de l’eau, constitution de la trousse à pharmacie, notamment.

d’abord imprimé à 10 000 exem- plaires, ce guide pourrait bien être réédité, puisqu’il a suscité beaucoup d’intérêt de l’ordre des pharmaciens et des associations d’enfants et de parents adoptés.

d’accord pour l’avenTure...avec mon doudou Parmi les supports de prévention édités par la Fondation Mustela, le poster D’accord

pour l’aventure… avec mon doudou fait partie des best-sellers depuis sa parution… en 1991. il en existe désormais une version actualisée dans son graphisme, sa typographie et ses couleurs – le message restant inchangé : choisi par l’enfant, le doudou est un objet qui le sécurise et lui permet, en tant « qu’objet transitionnel » (selon l’expression du pédiatre donald Winnicott) de traverser la phase de séparation.

des conTenus inTeracTifsEn 2014, la Fondation Mustela a mis en ligne le jeu bien dans mon corps conçu pour prévenir l’obésité des plus jeunes. Qu’aimes-tu boire quand tu as soif, eau ou soda ? combien de temps passes-tu chaque jour devant les jeux vidéo, l’ordinateur ou la télévision ? les deux quiz qui composent ce jeu – « mon alimentation » et « mes habitudes de vie » – apprennent à allier plaisir et équilibre dès le plus jeune âge. ils constituent un excellent support au dialogue entre les professionnels et les enfants.

déclinaison numérique du poster « apprends-moi à être propre », un jeu consacré à l’apprentissage de la propreté est également disponible. il présente de manière interactive les grands principes de l’hygiène corporelle : brossage des dents, lavage des mains, régularité de la toilette, mouchage du nez, brossage des cheveux…

Enfin, la Fondation Mustela a organisé deux chats en 2014 :

> le 13 juin avec lyliane nemet-Pier, psychologue clini-cienne et psychanalyste exerçant en ville sur les troubles du sommeil ;

> le 16 décembre avec Sophie Guillaume, présidente du collège national des sages-femmes de France, sur la grossesse et la préparation de l’arrivée d’un nouveau-né.

Une manière ludique, efficace, didactique de répondre à des préoccupations quotidiennes des parents et futurs parents, qui a attiré jusqu’à 700 participants.

Au chapitre prévention et sensibilisation des actions de la Fondation Mustela, l’année 2014 a été marquée par la parution d’un guide de l’adoption internationale, la réédition d’une affiche sur le doudou de l’enfant et la mise en ligne de nouveaux outils sur Internet.

PRévEntion Et SEnSibiliSation

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renconTre avec charloTTe riBéronle guide sur l’adoption a été rédigé par charlotte Ribéron, docteur en pharmacie et auteur de la thèse « l’adoption interna-tionale : tout ce que doit savoir le pharmacien ». Elle explique : « Je me suis donné pour mission d’informer les pharmaciens sur l’adoption internationale suite au stage hospitalier dans le service pédiatrique du cHU de dijon que j’ai effectué durant ma cinquième année d’études de pharmacie sous la direction du médecin responsable de la consultation d’adoption outremer, Jean-vital de Monléon. En effet, les informations sur l’adoption font défaut dans le cursus pharmaceutique. or les pharmaciens sont les seuls professionnels de santé qu’on puisse consulter sans rendez-vous et donc souvent les premiers sollicités ! En outre, ils sont confrontés à des couples faisant face à de multiples échecs de procréation médicalement assistée – qui viennent acheter des médicaments chez eux – susceptibles de s’orienter vers l’adoption ».

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lE SoUtiEn À la REcHERcHE

boUrSeS De reCherChe

emBryon, fœTus, un sTaTuT amBivalenTétudiante en anthropologie à l’école des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Marseille, anne-Sophie Giraud consacre sa thèse au sujet suivant : « devenir “ humain ”, engendrement et parenté : les statuts de l’embryon et du fœtus aux confins de la conception et de la naissance ».

les métamorphoses de la parenté et le développement de nouvelles technologies de la reproduction entraînent en effet d’importantes mutations dans le statut et les représentations du fœtus, de l’embryon et… du parent. Pour mieux les décrire, anne-Sophie Giraud s’appuie sur deux expériences humaines : le deuil périnatal et l’assistance médicale à la procréation (aMP). « autrement dit, je m’intéresse au processus du devenir parent dès lors que ce processus est contrarié », explique-t-elle.

Sa méthode d’analyse est dite « relationnelle » : l’embryon et le fœtus sont socialement institués à travers un ensemble de statuts relationnels qui les placent (ou non) dans un système de parenté. « cette analyse relationnelle est essentielle pour appréhender la “ condition fœtale ” dans nos sociétés actuelles, l’être prénatal oscillant sans cesse entre les statuts de simple matériau orga-nique et d’enfant potentiel », souligne la jeune anthropologue. cette ambivalence s’explique par le mouvement contradictoire et simultané de personnification (mort périnatale) et dépersonnifi-cation (recherches sur l’embryon) qui affecte l’être prénatal.

Pour mener à bien sa recherche, anne-Sophie Giraud exploite une centaine d’entretiens réalisés avec des professionnels de l’aMP des patients et près de 1 400 questionnaires distribués aux patient(e)s.

pour une amélioraTion du « peau à peau »« impact du peau à peau sur la mise en place des premiers échanges mère-bébé et sur ses effets à moyen terme » : tel est le sujet de thèse de la seconde lauréate d’une bourse de Recherche en 2014, aude buil, psychomotricienne et doctorante à la faculté Paris-5 descartes.

Elle explique : « cela a fait dix ans que je travaille dans le service de médecine néonatale de corbeil, dans l’Essonne et que je suis d’anciens prématurés dans le cadre du caMSP (centre d’action médico-sociale précoce) de boulogne, dans les Hauts-de-Seine. Je souhaite donc soutenir la relation mère-bébé durant les moments critiques de la réanimation et des soins intensifs. devenue

pratique courante, le peau à peau est pratiqué de manière très précoce. Mais la position elle-même peut être améliorée ». Un enjeu d’autant plus important que la prématurité représente 7,4 % des naissances en France !

appelée « soins kangourou », l’installation privilégiée actuellement est « verticale » : le bébé est installé sur le ventre, entre les deux seins de sa mère, elle-même assise dans un fauteuil. Elle présente trois inconvénients : interactions visuelles limitées, nécessité pour la mère de maintenir la posture de l’enfant et posture du nouveau-né non optimum au niveau psychomoteur. Pour l’améliorer, aude buil a créé, sur la base des recommandations de l’organisation mondiale de la santé, une position sûre, qui n’altère pas le rythme cardiaque de l’enfant, appelée « flexion diagonale soutenue » (FdS). le bébé se trouve en position semi-verticale, semi-allongée, sur la poitrine de sa mère, ce qui facilite les interactions visuelles et évite le phénomène de « grenouille écrasée ».

un deuil périnaTal nouveauanne-Sophie Giraud a consacré son Master 2 aux transformations de la mort périnatale depuis les années 1980 et 1990. Elles se traduisent par la « personnification » du fœtus mort : « il est prénommé, vêtu, présenté aux parents », explique-t-elle. des « fêtes des anges » sont aussi organisées depuis une dizaine d’années en hommage aux bébés mort-nés. depuis 2008, les fœtus morts âgés de 22 à 14 semaines d’aménorrhée – date limite légale de l’avortement en France – peuvent être inscrits sur les registres d’état civil et les livrets de famille.

Anne-Sophie Giraud

Aude Buil

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Une étude pilote réalisée sur 15 dyades mère/enfant au service de médecine néonatale du centre hospitalier Sud francilien, en 2013, a confirmé que la FdS était une technique innovante, non coûteuse et facile à mettre en œuvre au quotidien, qui réduisait le risque de dépressions post-partum. aude buil souhaite désormais, dans le cadre de sa thèse, étudier les conséquences à moyen terme (c’est-à-dire jusqu’aux trois mois d’âge corrigé de l’enfant) du recours à la FdS en médecine néonatale dans deux hôpitaux situés en France et en Suisse. Enfin, un volet de sa thèse portera sur les représentations psychosociales du peau à peau chez les soignants et les parents.

Prix De maïeUtiQUe : QUelle ConCePtion De la naiSSanCe ?depuis sa création, en 2012, le Prix de Maïeutique a témoigné de la vivacité du débat sur la médicalisation de la naissance en France : modes de prise en charge de la douleur, respect des souhaits de la parturiente sur la méthode d’accouchement…

Sur ce sujet, Céline Puill, sage-femme à la maternité des bluets, à Paris, et anne Dubos, sage-femme enseignante au cHRU de lille, les deux lauréates 2014, constatent que leur profession est divisée. « certaines sages-femmes voient dans la première année commune aux études médicales un espoir d’autonomisation, alors même que ce mode de recrutement participe à la médicalisation de leur formation, souligne Céline Puill. d’autres sages-femmes revendiquent leur autonomie professionnelle et mettent l’accent sur la physiologie comme savoir faire global et spécifique. cela repose les questions suivantes : qu’est ce que médicaliser ? pour quelles femmes ? à quels risques ? avec quels professionnels, dans quels structures ? »

Quant à elles, ces deux jeunes femmes citent des études comparatives menées dans plusieurs pays et constatent qu’un système faisant la part belle aux sages-femmes diminue le taux d’interventions obstétricales sur le corps des femmes (forceps, épisiotomie), est plus apprécié des femmes et coûte moins cher : « autrement dit, il ne présente que des avantages ! » sourit anne dubos.

l’accouchemenT à domicile (aad) : un poinT de vue alTernaTif sur la naissanceCéline Puill consacre justement son Master 2, à l’école des hautes études en sciences sociales (EHESS), à l’accouchement à domicile (aad), un sujet « qui aborde de manière frontale la médicalisation de la naissance », souligne-t-elle, « car il existe une corrélation étroite entre la conception de la naissance, la division du travail

entre les sages-femmes et les médecins, les taux d’intervention sur le corps des femmes et les lieux d’accouchement ». deux modèles se dégagent : une conception de la naissance « risquée » en France et « physiologique » aux Pays-bas, par exemple, où l’aad représente plus de 16 % des accouchements.

dans l’aad, souligne-t-elle, « la femme est capable d’accoucher, de pratiquer un travail respiratoire, corporel et postural ; elle partage ainsi le savoir et le pouvoir avec la sage-femme ». En France, cette pratique reste exceptionnelle, avec 1 à 2 % des naissances – le chiffre exact reste incertain car il n’y a pas de catégorie statistique propre à l’aad, comptabilisée avec les naissances inopinées. Pour mener à bien son travail, Céline Puill conjugue l’étude ethnographique des pratiques d’un cabinet des sages-femmes libérales pratiquant l’aad en région parisienne ; des entretiens avec les futures parturientes et une revue de la presse sur le sujet depuis dix ans.

reTour précoce à domicile : quel disposiTif ?de son côté, anne Dubos consacre son doctorat au « vécu des mères et de leur entourage à l’occasion d’un retour précoce à domicile après la naissance d’un enfant » au centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques, unité mixte de recherche de lille-1 et du cnRS. alors que la tendance est à la réduction du séjour en suites de couches, elle constate que l’entourage, autrefois très présent auprès de l’accouchée, n’est souvent plus en situation d’apporter une aide significative. les accouchées peuvent donc se sentir très isolées à leur retour à domicile, ayant quitté le service aux deuxième ou troisième jours, fatiguées, au moment de la montée de lait, éventuellement dans une phase de baby-blues…

anne Dubos collabore étroitement avec la maternité de Roubaix, qui a mis en place un dispositif de retour précoce dès 2008, avec un suivi à domicile par une sage-femme libérale. Procédant par entretiens et observations des femmes à quelques jours puis à distance de l’accouchement, elle cherche à répondre aux questions suivantes : quels sont les avantages et les inconvénients du retour précoce tels que perçus par les familles ?

Sa thèse est révélatrice du rôle croissant des sages-femmes dans l’accompagnement des femmes avant et après la naissance. anne Dubos souligne ainsi que depuis la loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPSt) de 2009, « les professionnelles libérales interviennent désormais dans le suivi gynécologique, par exemple pour réaliser un frottis ou poser un stérilet ».

En 2014, la Fondation Mustela a décerné deux Bourses Universitaires et deux Prix de Maïeutique d’une valeur totale de 22 000 euros.

Céline Puill

Anne Dubos

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Fondation MUStEla,C’eSt aUSSi...

Pour garantir la justesse de ses choix scientifiques et l’excellence des travaux primés, la Fondation Mustela s’appuie sur des groupes de professionnels de l’enfance : les comités scientifiques.

le rôle-clé des comiTés scienTifiques Pièce essentielle du fonctionnement de la Fondation Mustela, les trois comités scientifiques Recherche, Pédiatrie Sociale et Maïeutique réunissent des professionnels et experts reconnus, en activité dans des établissements hospitaliers publics ou privés, ou encore exerçant en libéral : pédiatres, pédopsychiatres, psychologues, psychanalystes, puéricultrices, sages-femmes… Responsable du programme Enfance à la Fondation de France, anne-Marie bouvier en est également un membre actif.

ces comités désignent les lauréats des bourses de Recherche et des Prix de Pédiatrie Sociale et Maïeutique. la liste complète de leurs membres, ainsi qu’une brève biographie de chacun d’eux, est disponible sur le site internet de la Fondation Mustela.

afin de faciliter les échanges entre les membres des comités, mais aussi avec les anciens et nouveaux lauréats et autres professionnels de santé, la Fondation Mustela a mis en place un espace communautaire sur internet. on y trouve de brèves biographies et des travaux de recherche consultables en ligne. accessible depuis la page d’accueil de son site internet, ce forum compte aujourd’hui 169 membres et une cinquantaine de travaux publiés sur le développement de l’enfant.

la fondaTion en daTes1982 Remise des premières bourses Universitaires de thèse ou post-doctorales

1986 édition du premier support d’information en santé du jeune enfant

2006 création, en partenariat avec la Société française de pédiatrie, du Prix de Pédiatrie Sociale pour récompenser un projet de promotion de la « bientraitance » de l’enfant et de sa famille

2006 Première opération de soutien à une association engagée, à l’étranger, en faveur du lien mère-enfant

2012 création du Prix de Maïeutique en France

2014 création du Prix de Maïeutique en belgique

un siTe inTerneT enrichi Grâce à l’espace communautaire, à ses supports interactifs en ligne, à sa présence sur les réseaux sociaux, la Fondation Mustela fait un usage croissant de la diffusion numérique.

Son site internet s’enrichit constamment de nouveaux contenus : supports de prévention téléchargeables ; articles d’actualisation et interviews de professionnels ; livres en consultation… il permet également de commander très facilement les supports d’information en puériculture, obstétrique et pédiatrie, ou de les télécharger en ligne.

À l’intention du grand public et notamment des plus jeunes, la Fondation Mustela propose également sur son site des dossiers interactifs traitent de sujets importants pour la santé familiale.

En outre, la Fondation Mustela s’exprime aussi, désormais, sur des comptes twitter et Facebook dédiés.

au revoir à caTherine rolleT eT Bienvenue à vincenT gourdon

En 2014, l’historienne et démographe catherine Rollet, professeur émérite à l’université de versailles-Saint-Quentin-en- Yvelines, a quitté le comité scientifique Recherche auquel elle appartenait depuis 2007. Elle avait bénéficié, en 1988, d’un prix de la Fondation Mustela pour son doctorat d’Etat sur la politique à l’égard de la petite enfance sous la troisième République – signe de la fidélité au long cours qu’entretiennent la Fondation Mustela et ses lauréats ! auteur de nombreux ouvrages sur la population mondiale et l’histoire de la santé publique en France, elle appréciait de mieux connaître, grâce aux réunions du comité Recherche, des professionnels de santé qu’elle n’avait guère l’occasion de fréquenter par ailleurs, à l’instar des psychologues cliniciens. Excellente retraite !

au sein du comité scientifique, catherine Rollet est remplacée par vincent Gourdon, directeur de recher-ches au cnRS et rédacteur en chef des annales de démographie historique. Spécialiste de l’histoire de la famille, il a travaillé sur l’histoire de la grand-parentalité et de la vieillesse avant de se tourner vers les réseaux de parenté et la ritualisation de la vie familiale en France et en italie. depuis 2011, vincent

Gourdon est co-responsable du séminaire « Regards croisés sur la petite enfance » à l’école des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ses derniers ouvrages parus sont Spiritual Kinship in Europe, 1500-1900 (Palgrave Macmillan, londres, 2012) avec Guido alfani et baptiser. Pratique sacramentelle, pratique sociale (Xvie-XXe siècles) (Université de Saint-Etienne, 2009) avec Guido alfani et Philippe castagnetti.

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Catherine Rollet

Vincent Gourdon

noUS ConTACTERChantal Larcade, directrice de la Fondation Mustela Emmanuelle Dumas, responsable communication Dorothée Vuibert, chargée communication Audrey Geiger, assistante de Direction

10, avenue de l’Arche - 92400 Courbevoie Tél. : 01 43 34 60 23 - Fax : 01 43 34 61 03

E-mail : fondationmustela@expanscience.com

www.fondationmustela.com