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Magazine municipal d’informations locales N o 159, mars 2006 0,60 AUBERMENSUEL INITIATIVE LA MUNICIPALITÉ VEUT ENTENDRE « SES JEUNES » INTERNET www.aubervilliers.fr Lancé il y a deux ans, le site de la ville offre un accès à une multitude d’informations et de services. Prenez connaissance de ses nouveautés. (P. 12 & 13) Les 15-25 ans seront-ils les principales victimes des orientations gouvernementales ? (fin du collège unique, apprentissage dès 14 ans, Contrat premier embauche...). Sale temps pour la jeunesse ! « Aubermensuel » lui donne la parole avant la manifestation du 7 mars contre le Contrat de premier embauche (CPE). (P. 3 & 4) ENFANCE Un nouvel équipement Présentation de la maison de l’enfance du centre-ville. (P. 6) DÉMOCRATIE LOCALE Citoyenneté Débat sur le droit de vote aux étrangers hors CEE, vendredi 17 mars à 20 heures, salle des mariages de l’Hôtel de Ville. (P. 4) FÊTE DES FEMMES Deux portraits atypiques Julie Bertaud, boxeuse, deux fois championne de France, et Laure Loulergue, ingénieur BTP. (P. 11) Willy Vainqueur Willy Vainqueur www.aubervilliers.fr Ils ne veulent pas être exclus !

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Magazine municipal d’informations locales No 159, mars 2006 ● 0,60 €

AUBERMENSUELINITIATIVE ● LA MUNICIPALITÉ VEUT ENTENDRE « SES JEUNES »

● INTERNET

www.aubervilliers.frLancé il y a deux ans, le site de la ville offre un accès à une multituded’informations et de services. Prenez connaissance de ses nouveautés. (P. 12 & 13)

Les 15-25 ansseront-ils lesprincipales victimesdes orientationsgouvernementales ?(fin du collègeunique, apprentissage dès 14 ans, Contrat premierembauche...).Sale temps pour la jeunesse ! « Aubermensuel » lui donne la paroleavant lamanifestation du 7 mars contre le Contrat de premierembauche (CPE).(P. 3 & 4)

● ENFANCEUn nouveléquipement

Présentation de lamaison de l’enfance du centre-ville. (P. 6)

● DÉMOCRATIE LOCALE

CitoyennetéDébat sur le droit devote aux étrangers horsCEE, vendredi 17 mars

à 20 heures, salle des mariages del’Hôtel de Ville. (P. 4)

● FÊTE DES FEMMESDeux portraitsatypiquesJulie Bertaud, boxeuse,deux fois championne

de France, et LaureLoulergue, ingénieurBTP. (P. 11)

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Ils ne veulent pas être exclus !

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Aubervilliers au quotidienLa municipalité donne la parole aux jeunesMobilisation contre le collège « ambition réussite »Débat sur le droit de vote des étrangersle 17 marsLes nouvelles prestations de la régie de quartierMise en place d’une commission decontrôle financier des associationsLe projet de la nouvelle maison de l’enfance SolomonJournée contre les discriminations et le racismeLe 93 veut changer son imageDisparition d’un artiste, Henri Guédon(p. 3 à 9)

L’édito de Pascal Beaudet(p. 9)

ImagesFévrier à Aubervilliers(p. 8 et 10)

ParcoursPortraits de deux femmes d’action, Julie Bertaud et Laure Loulergue(p. 11)

DossierDeuxième bougie pour le site Internet (p. 12 et 13)

IntercommunalitéPlaine Commune a voté son budget Programme de balades (p. 14)

Vie municipaleCompte rendu du conseil municipal(p. 15)

CarnetDisparition de deux commerçantes de laville, Liliane Defrance et Rosine Delay(p. 15)

Tribune(p. 17)

CultureLa programmation du TCALe programme du cinéma Le StudioLe film du mois Lectures dans les bibliothèquesLa programmation des Labos d’Auber(p. 18 et 19)

SportLe judo, section du CMAPortrait de Christian PlombasBoxe anglaise : des champions Le futsal, Auber en tête de son groupe(p. 20 et 21)

Aubervilliers mode d'emploiIdées de vacancesLe programme des SeniorsAlbertivi(p. 22)

AUBERMENSUELN°159, mars 2006Edité par l’association Carrefour pour l’infor-mation et la communication à Aubervilliers, 7, rue Achille Domart, 93308 AubervilliersCedex. Tél. : 01.48.39.51.93Télécopie : [email protected] de la publication : Guy DumélieDirecteur de la rédaction : Richard Musat- GrünenwaldRédactrice en chef : Marie-Christine FontaineRédacteurs en chef adjoints : Maria Domingues et Frédéric MedeirosDirecteur artistique : Patrick DespierrePhotos : Willy VainqueurSecrétaire de rédaction : Marie-Christine FleurietMaquettiste : Zina Terki PSD publicité : 01.42.43.12.12Numéro de commission paritaire : 73261Dépôt légal : mars 2006

Sommaire

je désire m’abonner àAubermensuelNom ...............................................

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Joindre un chèque de 9,15 €(10 numéros par an)à l’ordre du CICA7, rue Achille Domart93300 Aubervilliers

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2 ● A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006A N N O N C E S

116, rue H. Cochennec - 0148331830116, rue H. Cochennec - 0148331830

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CLAUDE HAVRAY

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A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006 ● 3A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

Ah, les jeunes ! » Faut-il ledire sur le ton de la crain-te, de l’espoir, ou biendans un soupir ? Rare-

ment, une génération aura suscitéautant d’inquiétudes. Quant à safaçon de vivre, à la fois consumériste,atone et tendue. Quant à son avenir,avec pour horizon une précarité quimenace. Qui sont les 15-25 ansd’aujourd’hui ? Que veulent-ils ? Surquoi peuvent-ils compter ?

Il y a deux ans, le Conseil régionalenvoyait un questionnaire à tous lesFranciliens de cette tranche d’âgepour cerner leurs aspirations. Cetteenquête avait mis en relief, au-delà dela vitalité et de l’insouciance propreà la jeunesse, une anxiété face aumonde qui dépassait de beaucoup lessimples incertitudes de l’adolescence.

Le regard des adultesGénération Star’Ac ? Eblouie par le

reflet des paillettes, comme un lapinpar les phares d’une voiture… et toutaussi sûre de finir sous les roues, avecune sauce CPE pour accommoder lecivet !

Peut-être vaut-il mieux éviter lesgénéralisations. Finalement, une par-tie du problème n’est-il pas dans leregard porté par les adultes ? Toutegénération qui arrive doit jouer descoudes, celle en place n’ayant pasenvie de passer la main... et souventles aînés accusent de tous les maux lesnouveaux venus pour les disqualifier.Déjà, dans la Grèce Antique, Platonse désespérait de la médiocrité de lajeunesse ! Pourtant, la Terre a conti-nué à tourner…

Le jeune qui fait peurA Aubervilliers, stigmatisation sup-

plémentaire, ils sont de la Seine-Saint-Denis. Si divers mais pourtantrabaissés, dans l’imaginaire de notresociété, au même rôle. Le jeune quifait peur vient de là, du 9-3. Commesi les 6 500 collégiens et lycéens d’uneville comme celle-ci n’avaient pasdroit à des destins individuels, agglo-mérés qu’ils sont dans un opprobre

qui les rejette tous et sans distinctionà la lisière. Du mauvais côté du péri-ph’, si près, si loin !

L’incendie de l’automne a brûléquelques non-dits. Oui, la France aun problème avec sa jeunesse. Et plusencore, pour peu qu’elle soit de ban-lieue et n’ait pas le sang bleu. Malgrétout, une issue se dessinera peut-être.Sur la dernière décennie, le nombrede jeunes Albertivillariens qui a pous-sé ses études au-delà de 24 ans a qua-druplé. En évitant les écueils du CPEet du CNE, on souhaite qu’ils aientleur chance…

Pour ceux qui se sont arrêtés tôtdans leur parcours scolaire, la routesera parsemée de plus d’embûches

encore. Les dernières mesures gouver-nementales supposément prises enréponse aux événements de novembrerisquent bien d’aggraver leur précari-té. L’intention, à peine dissimulée,d’en finir avec le collège unique,l’apprentissage à 14 ans, le retour dutravail de nuit : le chemin a été pris àcontresens ! Accroître les efforts enmatière de formation professionnelle,c’est sans doute nécessaire, mais àcondition de valoriser réellementcette voie, pas en rendant corvéables à merci ceux qui vont arriver sur le marché du travail !

Aubervilliers, malgré une longuetradition en matière de politique de lajeunesse avec plus d’outils dédiés à

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INITIATIVE ● La municipalité placera le mois de juin sous le signe de la jeunesse

Une génération à ne pas perdreUn mois durant, la ville vivra aurythme d’un débatengagé avec sa jeunesse.Manifestations etinitiatives diversesponctueront cerendez-vous voulupar la municipalitésuite auxévénements del’automne dernier.Premiers débats en attendant.

Qui sont les 15-25 ans d’aujourd’hui ? Que veulent-ils ? Sur quoi peuvent-ils compter ? Aubermensuel leur ouvre ses colonnes en vue des débats de juin.

son bien-être et à son insertion(l’Omja, la Mission locale, Auberva-cances-Loisirs, opération Tonus,Villes des musiques du monde, etc.)que la moyenne des villes de mêmetaille, est, aujourd’hui, confrontée auxmêmes problèmes qu’ailleurs. Avecune forte crue du chômage des jeuneset une réelle montée des violences.Deux phénomènes qui s’entretien-nent et qu’il convient d’endiguerpour ne pas perdre cette génération.

Depuis l’année dernière, unConseil local des jeunes donne la pos-sibilité à une cinquantaine de repré-sentants de cette classe d’âge d’expri-mer leur vision de la ville. C’est uneavancée...

Jusqu’en juin, et pour contribueraux échanges qui se préparent à l’ini-tiative du maire, Pascal Beaudet, et dela municipalité, Aubermensuel vaouvrir ses colonnes aux 15-25 ans.Actualité oblige, pour ces premièresparoles, c’est la question de l’emploiqui fait débat.

Frédéric Medeiros

● Paroles de jeunes

« Comment je vais faire ma vie ? »Les filles ont des doudounes

qui descendent jusqu’auxchevilles, les garçons despantalons avec vue sur le

caleçon. Devant Le Corbu, Wallon,Moulin, Diderot, Luxemburg,d’Alembert ou Timbaud, en ce glacialmois de février, ils « tchachent », his-toire de se réchauffer. Sonneries deportable par ci, rires par là, ons’immisce pour poser la question àmille euros : « Et qu’est-ce que vousferez quand vous serez grands ? » Unange passe, ambiance… Il y a ceuxqui ne s’inquiètent pas vraiment, etpuis les autres... Sabrina* s’anime : « Du boulot, il n’y en a pas trop.Chez moi, ma mère est en galère,pourtant elle a un bac et tout…Alors, mon avenir, je ne préfère pastrop y penser ! » Lucie est d’un autre

avis : « C’est maintenant qu’il fautcommencer à se faire une idée. Plustu tardes, plus tu risques de te planter.Moi, je voudrais travailler dans le sec-teur médical, mais les études sontlongues et difficiles, je ne sais pas sima famille pourra me les payer. »

« Bientôt, tu devras raquerpour pouvoir travailler ! »

Un autre groupe, et le CPE(Contrat première embauche) s’invitedans la conversation. Brahim prend lecontre-pied de ses copains : « Pour-quoi manifester ? Ce sont les fils debourges qui défilent parce que poureux, ça va faire du changement. Maispour nous, entre ça ou l’intérim… »Pas d’accord, Abdou : « Et pourquoitu ne dis pas merci monsieur pendantque t’y es ! Le prochain coup, si ça

continue, ce sera à toi de raquer pourpouvoir travailler… »

Un peu à l’écart, Jérémy, y va fran-co : « Je veux faire de la maille (del’argent) sans m’esquinter le dos.Aujourd’hui, tous les coups sont permis pour s’en sortir. Regardez 50 Cent (célèbre rappeur américain,ancien dealer et multimillionnaire),son film, Réussir ou mourir, dit ce queje pense. » Samia, ça la fait rigoler : « Tu crois que tu peux gagner au Lotoen la jouant caïd ! Ton pav’, tu l’aurasen zonzon… »

Plus de considérationJoachim, lui, réclame plus de consi-

dération : « On n’est pas tous desNouvelles stars, mais les profs pour-raient y croire un peu plus pour nous,des fois. » Lise, au contraire, défend le

corps enseignant : « Je me disaisqu’après le bac, ce serait un BTS,mais ma prof principale, elle estsuper, elle me pousse à viser plushaut. »

« Boulot ?, s’étonne Guillaume.Mais je travaille déjà au black dans unresto ! Même que ce n’est pas sûr queje puisse continuer à aller au lycée, vules horaires. »

Idir se voit partir décrocher un jobailleurs : « En Angleterre, peut-être. Il y a moins de préjugés contre lesétrangers. » Mais, tu es Français,Idir… « Ben justement, je ne suis passûr de rencontrer ici un employeurqui en soit convaincu ! »

F. M.* Des prénoms ont volontairement été chan-gés pour permettre aux jeunes d’avoir unetotale liberté de ton sans qu’ils aient à en pâtir.

● TOUS AUX POSTES !Vendredi 17 mars, France Inter ouvreses micros toute la journée aux jeunesde la Seine-Saint-Denis.Une initiative menée en collaborationavec Fondation 93.

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ÉDUCATION ● La mobilisation contre le collège « Ambition réussite » continue

En mars, les profs ne perdentpas le fil... de la mobilisationLes syndicats enseignants appellent à une mobilisation – nationale – massive le 7 mars lors

de la journée contre le Contrat Première Embauche (CPE)… Sur le département et àAubervilliers, les occupations de collèges ont repris pour exprimer le refus de la réforme des ZEP.

Contre la réforme des ZEP,la Seine-Saint-Denis nedécolère pas. Après la grèvedépartementale du 26 jan-

vier dernier et la manifestation natio-nale du 2 février, les enseignantsavaient pris connaissance une semai-ne plus tard – par communiqué depresse – de la liste des 16 collègesestampillés EP1, « Ambition réussi-te », selon le ministre Gilles deRobien. Une réponse inadéquate etune ambition au rabais selon sesopposants…

Ainsi, deux collèges d’Aubervilliers,Rosa Luxemburg et Jean Moulin,font-ils partie du lot EP1. Dès la ren-trée des vacances de février, les profes-seurs qui avaient marqué clairementleur refus du projet par, et entreautres, l’occupation nocturne de leursétablissements (Jean Moulin, GabrielPéri, Rosa Luxemburg et Diderot) sesont réunis en assemblées générales.Sur Jean Moulin, il avait été décidé,avant les congés, de rester vigilants etmobilisés à la rentrée : au momentoù, subrepticement, le ministère del’Education pousse à l’application desmesures, les promesses d’occupationont été tenues.

Jean Moulin occupéAu soir du 23 février, comme dans

une dizaine d’autres collèges dudépartement, les professeurs de JeanMoulin ont ainsi déployé banderoleset matelas pour passer la nuit surplace. Plus avant dans la journée, ils recevaient la visite de l’inspecteurd’académie dépêché sur place, tantpour entendre les revendications « internes » – création d’un troisièmeposte de conseiller principal d’éduca-tion, de groupes de besoins… – quepour expliquer la mise en place des

La question du droit de vote desrésidents étrangers n’apparte-nant pas à l’Union européenne

est reposée depuis quelques mois. Laville de Saint-Denis organise le 26 mars un référendum local etd’autres villes de Plaine Commune,dont Aubervilliers et La Courneuve,envisagent aussi une consultation deshabitants au mois de juin prochain.

En décembre dernier, un collectifs’est constitué sur la commune. Com-posé de diverses associations (laMédina, l’Utit, la Ligue des droits del’homme, la FCPE, etc.) et de partispolitiques de gauche. Son objectif estsimple : œuvrer pour le droit de voteet d’éligibilité des étrangers non com-munautaires aux élections locales. « Pourquoi maintenir une partimportante de la population à l’écartde ce droit ? Ces résidents étrangersinstallés depuis de longues annéessont concernés par la vie de la cité, ils sont souvent actifs dans la vie asso-

ciative locale », explique BoualemBenkhelouf, membre du collectif.

L’idée n’est pas nouvelle. Elle figu-rait dans la liste des 110 propositionsdu candidat François Mitterrand àl’élection présidentielle de 1981, enmai 2000, l’Assemblée nationale avait

Vite dit

voter et être éligibles aux électionsmunicipales de 2001. De plus, cer-tains pays européens comme l’Irlandeou encore la Belgique et les Pays Basaccordent ces mêmes droits aux rési-dents étrangers hors CEE. En France,l’opinion publique semble désormaisfavorable à cette évolution. Sous lethème « Tous résidents, tous citoyens,tous égaux », le collectif local invitedonc à un débat le 17 mars, débatplacé sous la présidence du maire Pascal Beaudet avec la participationde Malik Salemkour, vice-présidentde la Ligue des droits de l’homme(LDH), et de Mouloud Aounit, pré-sident du Mouvement contre le racis-me et pour l’amitié entre les peuples(Mrap). Marie-Christine Fontaine

dispositions EP1. « On a le sentimentqu’il est venu là pour désamorcer lasituation », explique Emmanuel Tri-dent, professeur de Lettres.

Après coup, le flou domine et la colère pointe. D’une part, la dota-tion horaire globale du collège bais-se de 64 heures (elle diminue de 2 000 heures sur le département !), cela alors que « au contraire, nousavons besoin d’heures en plus pourindividualiser la pédagogie ! La réfor-me dont on aurait besoin ? 16 élèvesen CP, 16 élèves en CE1, 16 élèves

en 6e ! », se fâche l’enseignant. D’autre part, l’inspection impose

déjà l’application de la réforme : ici,quatre supers profs expérimentésseraient recrutés au sein même del’établissement. A charge pour le corpsdes professeurs de Moulin de les dési-gner sous dix jours. « Absurde ! Leursmissions ne sont pas clairement défi-nies et ils seront donc remplacés pardes débutants qui ne resteront vrai-semblablement pas : Où est la stabili-sation et la cohérence des équipes là-dedans ? », dénonce Emmanuel

DÉBAT ● Le 17 mars sur le droit de vote des étrangers aux élections locales

Pour l’égalité de tous les habitants

adopté une proposition de loi dans cesens, proposition jamais examinée parle Sénat. Il faut aussi rappeler quesuite au traité de Maastricht, les res-sortissants de l’Union européennebénéficient déjà de ce droit au niveaudes élections locales. Ils ont ainsi pu

Pour la seconde fois, les professeurs de Jean Moulin ont occupé leur établissement.

Trident. Pour contrer ces projets, lesprochains rendez-vous se révèlent cru-ciaux : le 2 mars, une soirée d’infor-mation parents-professeurs (1er et2nd degré) se tiendra à Jean Moulin.La journée du 7 mars aura valeur detest : ceux de Moulin, rejoints parleurs collègues des autres collèges de laville, défileront contre le CPE pourfaire valoir des revendications plusspécifiques au système éducatif maisévidemment liées au futur (très) pro-che de la jeunesse. Tous ensemble...

Eric Guignet

Enseignement● INSCRIPTION SCOLAIRE

EN MATERNELLELes enfants peuvent être inscrits au service Enseignement à partir de 2 ansrévolus dès à présent et jusqu’au31 mai.> Documents à fournir(uniquement des originaux)Livret de famille ou acte de naissance de l’enfant à inscrire (l’enfant doit avoir 2 ans)Quittance de loyer ou titre de propriétéCertificat de radiation de l’ancienneécole (si l’enfant a déjà été scolarisé)Carnet de santé ou carnet de vaccina-tions (BCG/DPC 3 injections/DTPR tousles 5 ans)Ces vaccinations sont obligatoires.Pour les familles hébergées :Attestation d’hébergement à remplir sur place par l’hébergeantDocument à l’adresse de l’hébergementet à leur nom (compte bancaire, notification CAF, bulletin de salaire ou autre document officiel).> Service de l’Enseignement

● DÉROGATIONSPour les maternellesLes imprimés de demande de dérogationpourront être retirés par les familles à réception du courrier d’affectation de l’enfant et devront être déposés complétés au service Enseignementdans les meilleurs délais et en tout étatde cause avant le 15 juin.

Pour les élémentairesLes imprimés sont à retirer dès à présent et à déposer au service Enseignement avant le 31 mai.> Service de l’Enseignement5 rue Schaeffer.Tél. : 01.48.39.51.30

Formation● AVEC L’AMICALE

DES ANIMATEURSActivités manuelles > Samedi 11 mars, de 14 h à 18 h,maison de l’enfance Solomon

Grands jeux extérieurs, intérieurs> Du samedi 6 mai 14 h au lundi 8 mai 14 h, Bury (Oise)Comment encadrer un séjour camping(matériel, activités, vie quotidienne,repas).Coût : 15 € tout comprisPour participer à ces formations, il fautadhérer à l’Amicale (9 € l’année).> 5 rue Schaeffer.Tél. : 01.48.39.51.20

● ASSOCIATION DÉPARTEMEN-TALE DE PROTECTION CIVILE

Formation aux premiers secoursLa Protection civile de Seine-Saint-Denisorganise des formations de secourismepour l’obtention de l’attestation de formation aux premiers secours (AFPS).Stage de 10-12 heures sous le contrôled’un moniteur titulaire du BNMPS.Déroulement sur 8 modules avec miseen situation.> ADPC 93Tél. : 01.48.38.69.70

● IUT PARIS 5Portes ouvertessamedi 4 mars de 14 h à 17 hInformation et communication ; carrièressociales ; informatique ; gestion desentreprises et des administrations ; techniques de commercialisation ; statistique et traitement informatique des données.Le dépôt de candidature doit être faituniquement par Internet :www.iut-idf.org (en plus de la procédureRavel), du 1er au 31 mars.> IUT Paris 5143 avenue de Versailles, 75016 Pariswww.iut.univ-paris5.fr> Service scolarité : 01.44.14.44.46(ou 47 ou 48)> Service information

communication : 01.44.14.44.50

● DÉBAT PUBLICVendredi 17 mars à 20 hHôtel de VilleSalle des mariages

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SERVICES ● Nouvelles prestations avec la régie de quartier

La régie à domicileDepuis le début del’année, les habitantsdu quartierMaladrerie-EmileDubois peuventsolliciter la régie enmatière de petitstravaux : ménage,repassageet jardinage à domicile… Une formule fiable et peu onéreuse.

Tisser et installer durablementle lien social, inventer desnouveaux modes de partages :

la régie de quartier souscrit pleine-ment à pareil domaine de définition.En effet, très active sur son secteur,elle met en place un ensemble denouveaux services aux habitants de lacité et alentour : ménage, repassage etjardinage à domicile (il est par ailleurspossible d’emprunter du matériel).

Pour cela, quelque six mois ont éténécessaires à l’élaboration du projet.On aura, de cette façon, pris soind’évaluer les besoins et la manière d’y apporter une réponse. Ainsi, unevraie demande existe et ces servicespermettront notamment à desfemmes qui souhaitent entreprendre,ou maintenir, une activité profession-nelle de dégager du temps pour cela.Quelques heures de ménage ou derepassage pour une maman débordée,cela tombe plutôt bien ! Les seniors,assez nombreux dans le quartier, ytrouveront également leur compte :l’entretien des jardins, entre autres, neconstitue pas toujours une partie de

A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006 ● 5A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

Quartiers● ROBESPIERRE-COCHENNEC

PÉRIAtelier d’accompagnement à la scolaritéCet atelier organisé en partenariat avecla maison de jeunes Emile Dubois etl’Omja s’adresse à des collégiens etlycéens, les lundis et vendredis de 18 h à 20 h.Inscription annuelle obligatoire à l’Omja :3 €> Lieu des cours : 35 rue A. Dumas> Omja : 01.48.33.87.89> MJ Emile Dubois : www.e-dubois-jeunes.com

Cabaret théâtre et débat sur les diffi-cultés d’accès aux soins et aux droits> Samedi 18 mars, de 9 h 30 à 11 h 30Organisé avec le Comité de santé duquartier et la Compagnie pour l’artisanatdes menteurs, ce débat est ouvert à tousles habitants du quartiers.> 35 rue Alexandre Dumas.> Boutique de quartier120 rue Hélène Cochennec.Tél. : 01.49.37.16.71

● SADI-CARNOT FIRMIN GÉMIERCabaret théâtre et débat sur les diffi-cultés d’accès aux soins et aux droits(lire quartier Robespierre-Cochennec-Péri)> Mardi 21 mars, à 19 h> Villa Mais d’Ici, 77 rue des Cités.

Permanences des élus, 18 h-19 h 30> René Ricard : mardi 7 mars, mardis 4 et 18 avril> Bernard Vincent : mardi 14 mars,mardis 4 et 18 avril, mardi 16 mai> Eric Plée : mardi 21 mars, mardi 11 avril, mardis 2 et 23 mai> Boutique de quartier111 rue André Karman. Tél. : 01.48.39.50.98

● VALLLÈS-LA FRETTEBourse aux vêtements d’étéComme chaque année, les bénévolesde la boutique organisent la bourse aux vêtements du mardi 21 au vendredi 31 mars.Dépôt des vêtements : mardi 21, mer-credi 22 et vendredi 24 mars de 9 h à 11 h et de 13 h 30 à 17 h ; jeudi 23 marsde 9 h à 11 h et de 13 h 30 à 18 h 30.Vente : mardi 28, mercredi 29, vendredi31 mars, de 9 h à 11 h et de 13 h 30 à17 h ; jeudi 30 mars de 9 h à 11 h et de13 h 30 à 18 h 30.> Boutique de quartier34 rue Hémet. Tél. : 01.48.33.58.83

● CENTRE-VILLEConseil de quartierMardi 28 mars à 20 h> Boutique de quartier25 rue du Moutier. Tél. : 01.48.34.07.39

Financement● FONDS D’INITIATIVES LOCALESVous avez un projet susceptible d’êtrefinancé par le FIL (Fonds d’initiativeslocales) : favoriser les initiatives deshabitants, renforcer les échanges entreassociations et habitants, encourager lesassociations à travailler sur des projetscommuns... Vous pouvez déposer votredemande jusqu’au vendredi 10 mars, 16 h. Un comité de gestion est prévu le lundi 20 mars pour examen des dossiers.> Service Contrat de ville7 rue Achille Domart (2e étage)Tél. : 01.48.39.50.12

Association● PARENTHÈQUEAlphabétisationMardi et vendredi de 9 h à 11 h 30Soutien scolaire primaireMercredi de 16 h à 17 h 30Atelier cuisineMercredi de 14 h 30 à 16 h 30Atelier coutureJeudi de 14 h 30 à 17 h 30Sorties parents enfants Pendant les vacances scolaires.Inscriptions sur place les jours d’activité.Adhésion : 10 € l’année> Lieu des activtés23 rue de l’Union. Tél. : 01.43.52.76.28

Vite dit

HABITAT ● L’OPHLM réalise des visites « impromptues »

L’office sur son terrainLe terrain quotidien de

l’OPHLM, c’est son patri-moine… des bâtiments etdes hommes : ceux qui y

habitent, ceux qui veillent à l’entre-tien et à la maintenance des lieux.

De sorte que, pour mieux appré-hender l’état du parc immobilier, setenir à l’écoute des locataires et desagents, l’office réalise régulièrement,depuis 2002, des visites sur le terrain.

Ainsi, tous les quinze jours, GérardDel-Monte, président de l’OPHLM,et son équipe arpentent halls, cagesd’escaliers et parties communes d’unsecteur défini. Ce matin-là, Courbet,Matisse et Réchossière sont dans laligne de mire.

Invariablement, la case départ passepar le bureau d’accueil et le relevé du« carnet de bord » dans lequel sontconsignées les réclamations des loca-taires. « Les fiches d’observation nesont pas systématiquement rempliespar les locataires… difficile dans cesconditions d’évaluer l’ampleur desinterventions, l’historicité des récla-mations », déplore Gérard Del-Monte.

9 h 30, la loge est propre… Onenchaîne rapidement. Numéro 2,Matisse : pas de graffitis mais deuxétoiles sur la baie vitrée du hall changée 15 jours auparavant. Ici, lestravaux généraux datent d’il y a deux mois… Au numéro 3, un tagenlaidit le plafond. Ça peut découra-

ger mais, de toutes façons, on passeraun coup de blanc : « Dès qu’il y a untag, on recouvre ! », précise ThomasCosta, responsable de quartier sur laMaladrerie.

Plus loin, une vitre brisée, encore,et manifestement ça date de peu.Pourtant, au-delà des petites dégrada-

tions, les halls, les escaliers sontpropres, les ascenseurs aussi. « Il fauttenir la place ! », lance Sylvie Hautiè-re, directrice de l’OPHLM.

Au fur et à mesure de la déambula-tion, l’histoire quotidienne de la villese fait lisible, inscrite dans l’habitat.Au 6 Braque, ça sent encore le brûlé(les « événements » de novembre). En surface, en sous-sol aussi : bienque des moyens financiers importantsaient été consacrés aux parkings(vidéosurveillance, notamment), on adu mal à regagner la confiance deslocataires qui hésitent à se garer ici. « Cela engendre un bazar monstre rue Lopez et Jules Martin ! », préciseGérard Del-Monte.

En fin de visite, le président semblecependant satisfait : « Les informa-tions récoltées alimenteront leséchanges que nous entretenons avecnos agents ainsi que les rencontresavec les locataires (près de 30 ren-contres en 2005). Grâce à ce dia-logue, l’office s’est redressé, a regagnéune partie de la confiance des locataires. »

Eric Guignet

Prestations à domicile... Colette et ses collègues répondent efficacement à la demande.

● RÉGIE DE QUARTIER

126 bis rue Danielle Casanova.

Tél. : 01.48.11.64.21

Contact : Abdelaziz Garbi

plaisir et une petite main verte estsouvent la bienvenue.

Après de multiples rencontres avecla population de la Maladrerie, larégie a pu dessiner un contour assezprécis de l’allure que va prendre laprestation.

Fiable et pas cherQuatre salariés de la régie se tien-

nent prêts à répondre aux premièresdemandes des clients. Et la première às’y coller, c’est Colette… Une fois parsemaine et deux heures durant, elle serend ainsi chez une habitante qui asollicité la régie. Pas de soucis pourcette « cliente » car – ménage, repassa-ge ou jardinage – les services fontl’objet de la signature d’une chartebien précise. Noir sur blanc, chacunsait à quoi s’en tenir. Ainsi, chaqueprestation donne lieu à une interven-

tion de deux heures par semaine. Par ailleurs, les habitants peuventsouscrire à un abonnement mensuel(quatre interventions), qui autoriseun « rabais » sur le tarif pratiqué.

Pas cher tout ça : on retire d’abordsa carte d’adhérent (2 € pour l’année)puis il en coûte 15 € de l’heure, et 13 si l’on s’abonne… Petite facture àla fin du mois.

Depuis quelques semaines, depetites affichettes se sont répanduesdans toute la Maladrerie pour faire la promotion de l’initiative. Alorsquoi ? Ça démarre doucement. Il fautdonner du temps au temps et que le bouche à oreille s’installe. « Nor-mal, c’est nouveau et la confiance va progresser peu à peu », noteAhmadou Bouyahia, coordinateurtechnique de la régie. Et si la deman-de décollait ? « Pas de problème,

on embaucherait ! », renchérit-il.Parallèlement à cette initiative, on

songe déjà à développer d’autres acti-vités. Ainsi, avec le retour des beauxjours, est-il envisagé de proposer laréalisation de petits travaux de brico-lage (peintures, remises en état).

En ce domaine, on est expert.D’ailleurs, un chantier de rénovationcomplète de huit appartements desti-nés à la location – sur Daquin –occupera à plein temps sept salariésde la régie durant trois mois.

Eric Guignet

L’office prend acte des difficultés... in situ.

Page 6: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

6 ● A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

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ENFANCE ● Un nouvel espace de loisirs pour les 6-12 ans du centre-ville

La nouvelle maison SolomonImaginée comme « une cabane dans les arbres », la nouvelle maison de l’enfance Solomon devrait satisfaire

aux exigences pédagogiques et esthétiques tout en garantissant la sécurité des enfants. Les travaux devraient débuter à la rentrée et s’achever en juillet 2007.

J’aimerais bien qu’il y ait une bellesalle de lecture… et moi je vou-drais avoir une cuisine pour faire

des gâteaux… J’espère qu’il y aura dela place pour faire des grands jeux… »C’est ainsi que Tina, Sara et Sofianevoient leur future maison de l’enfance« celle qu’on va nous faire toute neuve ».

En septembre 2007, si tout sedéroule sans encombre, la nouvellemaison de l’enfance Solomon s’élève-ra le long de la rue Edgar Quinet,dans le prolongement du groupe sco-laire, en lieu et place du petit square.Elle sera en mesure de recevoir unecentaine d’enfants dont une partie est

actuellement installée dans un préfa-briqué, quasi cinquantenaire, aucentre de la cour du 5 rue Schaeffer.

Mercredi 25 janvier, parents,enfants et animateurs étaient invités àprendre connaissance du projet défi-nitif avant que les architectes nedéposent le permis de construire.Favorablement accueillie par la tren-taine de familles représentées, la futu-re maison semble répondre auxattentes de tous, usagers et profession-nels. « Elle a été conçue avec les utilis-teurs, a tenu à rappeler AbderrahimHafidi, maire-adjoint à l’Enfance, aucours de la rencontre. Aubervacances-Loisirs a organisé plusieurs réunions

pour rendre compte des avancées duprojet et recueillir les remarques desuns et des autres. »

Loin d’être une formalité de façade,cette concertation, menée en collabo-ration avec les services techniques dela Ville, a permis de calmer l’inquié-tude des parents et des professionnelsquant à la présence d’un gros trans-formateur EDF, situé près de l’accèsprincipal de la maison de l’enfance. « Le service municipal de l’Architec-ture a réalisé une étude suffisammentpoussée qui a convaincu l’ensemblede mes collègues du conseil munici-pal, a précisé l’élu à l’Enfance. Letransformateur sera bien déplacé, cela

va coûter très cher mais la sécurité de nos enfants n’a pas de prix ». Autresouci, pas encore résolu mais suivi de près par les parents : l’accès desadhérents d’une association à leurslocaux passerait par l’aire de jeux extérieure des enfants.

Un jardin sur le toitBâtie sur deux étages, avec un jar-

din pédagogique au centre de sa toi-ture minéralisée et des espaces diffé-renciés et adaptées à chaque grouped’âge, la nouvelle maison de l’enfanceSolomon offrira près de 700 m2 desurface d’activités et 700 m2 d’espacesextérieurs.

Imaginée par deux architectes,Mina Nordström et Laurence Bertin,elle sera le troisième équipement dece type réalisé par la municipalité enquinze ans. Son coût prévisionnel estactuellement estimé, sous réserve, à 2 millions 800 000 euros.

Maria Domingues

Les architectes ont eu à cœur de sauvegarder une partie des arbres.

Mercredi 25 janvier, présentation du projet définitif aux parents, en présencedu maire-adjoint à l’Enfance, Abderrahim Hafidi.

MUSIQUE ET DANSE ● Les classes à horaires aménagés du CNR

Enseignements artistique et généralPour les enfants qui souhaitent

développer une pratique artis-tique intégrée à l’enseignement

général en collège dès la classe de 6e, le Conservatoire national deRégion (CNR) d’Aubervilliers-La Courneuve propose pour la pro-chaine rentrée scolaire plusieurs par-cours, adaptés aux vœux et disposi-tions de chacun.

Ces classes à horaires aménagés(Cham) permettront aux élèves derencontrer des artistes reconnus et departiciper à des concerts.

> CHANT CHORALLes enfants qui aiment le chant

pourront opter pour les classes Cham« Chant choral » au collège GabrielPéri d’Aubervilliers.

Les enseignements artistiques (4 à 5 heures par semaine) sont assu-rés au sein de l’établissement.

La pratique musicale est collectiveet nécessite des aptitudes d’écoute etde concentration.

☛Renseignements auprès deCatherine Imbéry au 01.43.11.21.13.

> MUSIQUES DU MONDELes adeptes de percussions et

musiques du monde pourront choisirles classes Cham « Musiques dumonde » au collège Georges Politzerde La Courneuve.

Les enseignements artistiques (4 heures par semaine) sont assurés ausein même de l’établissement.

La pratique musicale est collective et exige des aptitudes d’écoute etd’attention. Ils aborderont le travailavec et autour des percussions, lesdéplacements dansés et le chant.

☛ Renseignements auprès deCatherine Imbéry au 01.43.11.21.13.

> INSTRUMENT ET DANSELes élèves qui ont déjà engagé une

pratique instrumentale (admissiblesen 3e année de formation musicale etayant débuté l’instrument depuis unan ou deux) ou une pratique de ladanse (en ayant débuté la dansedepuis au moins deux années) pour-ront intégrer les classes Cham « Instrument et danse » au collègeJean-Baptiste Clément de Dugny.

Les enseignements artistiques (6 heures par semaine) sont assurés en partie au collège et en partie auconservatoire.

☛ Renseignements auprès deMarie-France Yang au 01.43.11.21.10.

Alliant pratiques collectives, formations musicale, instrumentaleou chorégraphique, les enfants quis’engageront dans ces parcoursdevront faire preuve d’une solidemotivation, d’une bonne autonomieet d’une forte capacité à travailler etconstruire avec les autres.

Marie-France Yang

● INSCRIPTIONS

Au conservatoire de La Courneuve

41 avenue Gabriel Péri.

Tél. : 01.43.11.21.10 (Cham Instrument

et danse) et 01.43.11.21.13 (Cham

Chant choral et Musiques du monde)

> Avant le 31 mars 2006

Mettre en relation des jeunes lycéensen quête d’informations et des entreprises, tel est le pari relevé par lelycée Henri Wallon en partenariat avecSport’A Vie, une association d’éducation par le sport. L’orientationdes jeunes pendant et après leursannées lycée préoccupe, depuis longtemps, parents, enseignants etélèves, premiers concernés. C’est en partant de ce constat que desenseignants du lycée Henri Wallon ont organisé ces « Rencontres jeunes-entreprises, un pas vers l’avenir ».Soutenus par leur direction qui voitdans cette opération un bon moyend’élargir les connaissances deslycéens sur le monde du travail, ces enseignants se sont appuyés surl’expérience de l’association Sport’AVie. Organisées sur quatre jours, cesrencontres portent sur des thèmes précis, retenus après un sondage réalisé par des étudiants en BTS communication du lycée Jacques Brelde La Courneuve. Les lycéens pourront

s’informer sur les métiers du secteurtertiaire, de la communication et desmédias, du sport et de l’éducation, dela mode et des métiers de l’industrie.Plusieurs personnalités ont confirméleur présence, telles Vincent Moscato,ancien rugbyman, des journalistes, desanciens élèves du lycée, aujourd’huiemployés chez Inter Routage, uneentreprise locale, une compagnied’assurance, une banque, un cabinetimmobilier, des représentants duConseil régional et de Plaine Commune, TF1 et sa société Médiamétrie…Autre partenaire intéressé par cette initiative inédite, la Mission localed’Aubervilliers sera aussi de la partieen assurant une présence et endépêchant un groupe de jeunes. A la demande des organisateurs, la municipalité apportera un soutienmatériel en contribuant à l’aménagement du gymnase en unsalon d’accueil.

M. D.

● ÉVÉNEMENT

Rencontres jeunes-entreprisesLes 27, 28, 30 et 31 marsDe 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30

Gymnase Henri Wallon, 146 rue des Cités.

Page 7: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

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VIE ASSOCIATIVE ● La municipalité met en place une commission de contrôle financier

Du bon usage des fonds publics

Parce qu’elle distribueplus de 5,5 millionsd’euros au mondeassociatif chaqueannée, la Villesouhaite disposer d’undroit de regard plusfort sur l’utilisation de ces fonds publics.La commission decontrôle financier vaservir à mieux suivrel’activité des vingtassociations locales lesplus subventionnées.

R igueur ou transparence ? Lesdeux, sans doute, motivent lamunicipalité qui met en place

une nouvelle commission. Celle-cis’attachera à faciliter la bonne gestiondes subventions distribuées aux plusgrosses associations de la ville : la ving-taine de structures qui perçoivent plusde 23 000 € chaque année. Est-ce àdire que le conseil municipal s’inquiè-te de l’usage qui est fait de ces fondspublics ? « Pas spécialement, rassureJean-François Monino, l’élu qui a étédésigné par le maire, Pascal Beaudet,pour présider la commission. Maisnous voulons exercer au mieux la res-ponsabilité qui nous incombe, en tantque financeurs, de vérifier que cetargent est dépensé en conformité avecles conventionnements en vigueur. »

Quelques remarques de la Chambrerégionale de la Cour des comptes (surla gestion tâtonnante du club de foot

A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006 ● 7A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

21 MARS ● Journée internationale contre le racisme et les discriminations

Un document contre l’oubliL’Organisation des nations unies

(ONU) propose depuis 1996de faire du 21 mars la Journée

internationale contre le racisme et lesdiscriminations. A charge ensuite auxpays de répercuter par des actions,cette initiative onusienne. Celle-citrouve un écho régulier dans les col-lectivités locales. De part son engage-ment au quotidien dans les luttescontre le racisme et les autres formesd’intolérances, Aubervilliers (dont lamunicipalité compte une conseillèremunicipale, Malika Ahmed, déléguéeà la lutte contre les discriminations)s’associe à cette journée symbole. Laprojection d’un documentaire au Stu-dio illustrera cette nouvelle journéeque préparent le Bureau des associa-tions et le cinéma le Studio.

600 000 morts en un anLe mardi 21 mars à 20 h 15 au

Studio (rue Edouard Poisson), lesspectateurs pourront visionner unétonnant documentaire de 1 heure et50 minutes, réalisé en 2005 parGuillaume Moscovitz. Belzec racontel’histoire du deuxième camp d’exter-

mination construit par les nazis enPologne. La particularité de cetteantichambre de la mort où près de600 000 personnes trouvèrent lamort – il y eut un seul survivant – futla brièveté de son fonctionnement.Ouvert en novembre 1941, le campest démantelé en décembre 1942 parses mêmes bourreaux. Ceux-ci s’atta-

cheront à le raser jusqu’au dernierbaraquement, recherchant ainsi àeffacer de la surface du sol toute tracede leur macabre entreprise. Si les stig-mates de cette mécanique mons-trueuse demeurent les milliers d’osse-ments enfouis quelques pieds sousterre, plus rien ne subsiste d’apparent.Rien, sauf la mémoire des habitants

Les petites associations ne sont pas concernées (ici, leur Rendez-vous annuel à Rencontres), seules les plusgrosses seront auditionnées.

Volontariat● BOURSE DES VOLONTARIATSL’Association des Paralysés de France > Accompagnement individuel de personnes ayant un handicap moteur, lors de leurs loisirs (piscine, cinéma..)les vendredis soirs ou samedis, et petitsecrétariat.

La Croix Rouge (délégation Bobigny, Aubervilliers, La Courneuve) > Distribution alimentaire, le mardi de 13 h à 19 h 30> Distribution vestimentaire, le samedi de 9 h à 12 h> L’aide aux personnes sans domicile un vendredi par mois de 19 h à 23 h

1.2.3. Ludo > Encadrement et animation des jeuxdivers (BAFA ou diplôme d’Educateurjeunes enfants appréciés).Disponibilité demandée : mercredi et/ousamedi de 14 h à 17 h.

Epicéas> Un(e) coiffeur(se) une matinée parsemaine.

Entraide scolaire amicale > Accompagnement scolaire individuali-sé à domicile. Disponibilité demandée :hors des horaires scolaires.

Toutes les candidatures et offres sont àadresser au> Bureau des associations7 rue du Dr PesquéTél. : 01.48.39.51.02/03Mél. : [email protected]

Association● FEMMES DES 2 RIVES

Croisière enEgypteDu 10 au 17 juinQuelques places

sont encore disponibles pour la croisière Les merveilles du Nil organisée parl’association.> Renseignements au 01.43.52.67.97 ou au 06.21.41.27.60

● LA MÉDINAFête inter générationDimanche 19 marsDe 14 h à 20 hAu programme :

> Baya Hamsiaccompagnée de Jean Louis (chantsberbères et musiques bretonnes)> Mamane, humoriste africain,> Khaled Allaoui (chants et musiquesdu Maghreb)Entrée libre. Les enfants doivent obligatoirement être accompagnés de leurs parents.> Espace Renaudie 30 rue Lopez et Jules Martin.

● JOURNÉE DE LA FEMMEMercredi 8 mars A partir de 14 h, en centre-villeLa Compagnie Théâtre Amazone, enpartenariat avec Le Café des Cités de la Villa Mais d’Ici et le Bureau desAssociations, interviendra secrètement,en différents endroits du centre-ville.Elle vous invite également, dès le 1er

mars et jusqu’au 7 mars, à répondre à laquestion « Mais qu’est-ce que c’est La Femme » en déposant vos mots,expressions, poèmes, courriers dans les Boîtes à communication installées > à la librairie Les mots passants 2 rue du Moutier > au Bureau des associations 7 rue du Dr Pesqué.Vous pouvez également nous faire parvenir vos textes à l’adresse : > [email protected] partir de 18 h, à la Villa Mais d’IciCes textes feront l’objet d’une lecturepublique ouverte à tous au Café desCités (expo, musique, grignotage, boissons…).> 77 rue des Cités.Renseignements au 06.62.68.12.26www.villamaisdici.org

Vite dit

il y a quelques années), ont amené le conseil municipal à réfléchir plusavant sur la question. « Nous avionsdéjà des moyens de contrôle puisqueles associations qui bénéficient de sub-ventions sont tenues de nous fournirannuellement leur bilan d’activités.Pour autant, s’agissant des plus grossesstructures, qui ont un rôle prépondé-rant dans la vie de la ville et qui décli-nent sur le terrain les orientations dela politique locale, il nous est apparuqu’il fallait être plus pointu. »

D’autant qu’un constat s’impose.Parallèlement à une forte montée enpuissance du mouvement associatif en France ces dernières décennies, laréglementation visant à encadrer cet

essor dans un dispositif légal s’est sin-gulièrement complexifiée.

Un accompagnement pour une bonne gestion

Maîtriser les arcanes de ce qui estautorisé ou pas est devenu bien sou-vent une gageure pour des acteursassociatifs qui, de formation, ne sontni juristes, ni comptables, ni fiscalistes.Si cela ne prête guère à conséquencepour les petites associations, enrevanche, les approximations peuvents’avérer lourdes d’effets pour les plusgrosses… « C’est pourquoi, cettecommission, en plus de vérifier larégularité de l’emploi des subventions,aura pour but d’offrir un accompa-

gnement à ces structures afin d’élimi-ner les risques juridiques et financiersattachés à la gestion associative », précise Jean-François Monino.

A défaut d’être œucuménique, sacomposition sera plurielle puisqueproposition a été faite que l’ensembledes composantes politiques del’assemblée municipale y disposentd’un représentant. Le premier rapportde la commission sera communiquéau prochain conseil.

Ce qui tombe bien puisqu’il s’agira,durant cette séance, de voter le budgetde la Ville pour 2006, et donc les sub-ventions qui seront accordées auxassociations…

Frédéric Medeiros

du village voisin, parfaitement aucourant de l’existence de ce camp.

64 ans après, le réalisateur accom-plit la prouesse d’un film d’histoiresans archives mais qui repose sur lamémoire des témoins de l’époque, etde leurs descendants. Les seuls docu-ments d’époque sont les toiles du fac-teur du village d’alors, artiste amateuret qui, en 1941, a peint la vie quoti-dienne aux abords du camp.

« Nous avons choisi cette œuvrecinématographique car elle traite laquestion du racisme au sens large etexerce un parallèle intéressant avecl’actualité, confie Carlos Semedo, co-organisateur de la soirée. Belzecillustre bien le travail sur l’oubli etl’effacement méthodique de crimes,de massacres ou de génocides qui sesont perpétrés et se perpétuent tou-jours dans le monde, que ce soit auRwanda, en Irak, en ex-Yougoslavie,au Timor oriental, en Arménie. »

Ce documentaire est sorti en salle àla fin 2005. Il a été projeté à la récen-te Mostra du film, à Venise, dans lecadre de la Semaine de la critique.

Frédéric Lombard

Un extrait du film « Belzec », à la recherche de la vérité.

Page 8: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

8 ● A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006I M A G E S

Samedi 4. Lucien Marest, maire-adjoint à la Culture, a accueilli en mairie Paul Néaoutyine, président de la province Nord de la Nouvelle Calédonie et ancien président du FLNKS, venu présenter son livre : « L’indépendance du présent, identité Kanaq et destins communs ».

Mardi 31 janvier. Le maire Pascal Beaudet a ouvert, place de la Mairie, les festivités du Nouvel an chinois en présence des associations des ressortissants de la communauté chinoise d’Aubervilliers.

Mercredi 1er février.Le maire, Pascal Beaudet, et

Michel Langlois, président de la Caissed’allocations familiales du 93, ont signé

les contrats Enfance et Temps libre. Un soutien financier de plus

de 300 000 euros pour la ville.

Mercredi 8. La municipalité a rendu hommage à Suzanne Martorell, militante communisteassassinée lors de la manifestation anti-OAS au métro Charonne en février 1962, en présencede Lucien Marest, maire-adjoint, Muguette Jacquaint, députée, Eric Plée et Laurence Grare,maires-adjoints.

Mi-février. Au cimetière, les travaux de création des deux colombarium et du jardin du souvenir se terminent. Les familles ayant choisi la crémation pourront désormais se recueillir dans un lieu approprié.

Ça s’est passé en février

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Rectificatif

Dans l’article « Améliorer le

quotidien »consacré au

suivi des visitesde quartier faites

par le maire, une erreur

d’illustrations’est glissée.

C’est le terraind’évolution

Presles-Barbusse

(ci-contre) quibénéficiera de lapose d’un gazon

synthétiqueà la demande

des jeunesutilisateurs.

Les enfants,parents etenseignantsauront rectifiéd’eux-mêmes.Une coquilles’est glisséedans la légendede cette photoparue le moisdernier. Il s’agitde la fête àl’école MarcBloch et non à l’école FrancineFromont.

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Page 9: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006 ● 9A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

INITIATIVE ● Pour une autre image de la Seine-Saint-Denis

« Décollons l’étiquette ! »

C’est à Aubervilliers,que s’est tenue lapremière assembléegénérale de « l’Appeldes 93 », qui regroupedes Séquano-Dionysiensmobilisés pour changerle regard porté sur « leur » département.

Ras-le-bol de voir qu’à chaquefois qu’une caméra de télévi-sion se braque sur la Seine-

Saint-Denis, c’est pour « zoomer » surun fait divers ! Des problèmes, on ena, il ne s’agit pas de le nier. Mais le 93ce n’est pas que ça… » La voix serrée,elle dit les choses comme elles luiviennent. Dans l’assistance, les têtesopinent. Lancé au printemps dernier,« l’Appel des 93 » n’a visiblement rienperdu de son actualité… Le mouve-ment était né à l’initiative du prési-dent du Conseil général, HervéBramy, qui avait fait appel, quelle quesoit leur sensibilité politique, à 93personnalités de la Seine-Saint-Denispour qu’elles témoignent en faveur de

ce département si souvent stigmatisé. Scientifiques, artistes, chefs d’entre-

prise, acteurs associatifs, de l’athlèteMurielle Hurtis au chanteur Sanseve-rino, du rappeur D’ de Kabal à l’écri-vain Didier Daeninckx, ils avaientrépondu présents.

Depuis, 2 000 Séquano-Diony-siens ont emboîté leurs pas. Un lobbypour la Seine-Saint-Denis ? Plutôtune réaction citoyenne qui s’est enco-re amplifiée après les gros plans sur lesincendies de l’automne.

Prendre le contre-piedMarre d’un 9-3 toujours montré

du doigt, à la fois symbole et fantas-me : cités, Kärcher, caille-ra, etc., àforce de se répéter, les caricaturescathodiques finissent par forger uneopinion publique ! « Objet de mépris,de crainte ou de fausse mansuétude,c’est selon, ce territoire est mis àl’écart alors que c’est justement icique se joue la capacité, ou non, denotre société à se transformer », a dia-gnostiqué Bernard Defrance, profes-seur de philosophie à Stains, en pré-ambule du débat animé qui s’estdéroulé à Aubervilliers.

Pour changer les regards, certainspréconisent des initiatives festives

« qui mettraient en avant notre riches-se et notre diversité ». D’autres sou-haitent des actions plus ancrées dansle quotidien pour soutenir les revendi-cations qui se font jour en matièred’éducation, d’emploi, de logement. « Ces deux voies ne sont pas incom-patibles, assure Hervé Bramy. L’im-portant, c’est d’essayer d’arracher l’éti-quette que l’on nous a collée. »

A leur échelle, deux initiatives ycontribueront en mars. Le 17, descollégiens et des lycéens d’une quin-zaine d’établissements du départe-ment occuperont l’antenne de FranceInter toute la journée pour se racon-ter. Une manière de déborder des clichés habituels… Autre initiative enforme de contre-pied, un bateau auxcouleurs du 93 prendra le départ de la prestigieuse (et très select) TransatAG2R qui partira, le 9 avril, deConcarneau pour Saint-Barthelémy.Avec une voile signée « Nous sommesla Seine-Saint-Denis » qui devrait ensurprendre plus d’un… Que le ventla gonfle au maximum !

Frédéric Medeiros

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LES STATISTIQUES DE LA DÉLIN-QUANCE EN FRANCE pour les 12 der-niers mois viennent d’être renduespubliques. Entre février 2005 et jan-vier 2006, les violences contre les per-sonnes ont connu une hausse de 6,6 %, plus mauvais chiffre enregistrédepuis 2002, alors que les atteintesaux biens diminuaient de 2,01 %.

Cette tendance générale n’épargnepas notre ville, qui voit les vols aveceffraction diminuer, passant de 52 à39, mais qui connaît une progressionimportante des vols avec violence quipassent de 528 en 2004 à 717 en2005.

Derrière ces chiffres, il y a une réa-lité, celle de 717 citoyens qui sur leterritoire de la commune ont subi letraumatisme d’un vol accompagnéd’actes de violence, commis souvent àl’encontre de femmes et parfois parde très jeunes délinquants.

C’est inacceptable !Bien que la sécurité des personnes

et des biens soit de la compétence del’Etat, les élus d’Aubervilliers ont,depuis de nombreuses années, prisleurs responsabilités en menant prio-ritairement des politiques de préven-tion, de protection de l’enfance et dela jeunesse mais aussi en signant avecl’Etat des accords visant à déchargerla Police nationale de tâches adminis-tratives, de surveillance du stationne-ment, de la sécurisation des pointsécoles, des cartes d’identité…

Ces missions prises en charge par laVille ont toujours eu pour objectif depermettre à la Police nationale derenforcer sa présence préventive, dis-

suasive et répressive sur la voiepublique.

La mise en œuvre de la police deproximité, et ses premiers résultatsencourageants, avaient suscité desespoirs réduits à néant par les poli-tiques du tout sécuritaire menées parles gouvernements de droite.

Cela se traduit aujourd’hui par unemontée en flèche d’une forme dedélinquance de voie publique violen-te, parfois gratuite et trop souventimpunie.

Même s’il convient toujours detendre à améliorer la qualité des rap-ports entre la police et les citoyens,notamment en matière d’accueil etd’écoute des victimes, je me refuse àfaire le procès de la Police nationaledont les missions, les priorités, leseffectifs sont décidés par le ministrede l’Intérieur et le gouvernement. Leschiffres publiés traduisent l’échec duministre de l’Intérieur et montrent, à l’évidence, que la sécurité publiques’accommode mal des effetsd’annonces et des gesticulations poli-tiques.

Il y a urgence à sortir de l’ornièreoù nous a conduit cette politique et àdonner aux villes les moyens demener des politiques de préventionefficaces, et à redonner à la Policenationale les moyens de réinvestirl’espace public de manière démocra-tique et citoyenne.

Ce n’est ni en chassant sur les terresdu Front national, comme le fait leministre de l’Intérieur, ni en stigmati-sant notre ville, ses habitants, sesemployés et son maire comme le fontles représentants de la droite locale,que nous résoudrons les problèmesd’insécurité qui touchent tout le pays.

L’insécurité n’est pas qu’un senti-ment, c’est une réalité douloureusequi perturbe la vie de trop nombreuxcitoyens.

Ensemble, exigeons du gouverne-ment les moyens permettant des’attaquer à la délinquance et nouspermettant de vivre en toute tran-quillité dans notre ville.

Ce que j’en pense

Le droit de vivre en toute tranquillité

● Par Pascal Beaudet, maire d'Aubervilliers

● POUR EN SAVOIR PLUS www.seine-saint-denis.fr

DISPARITION ● Henri Guédon, artiste de la Maladrerie

Tristes tropiquesMusicien, peintre et sculpteur, l’artiste Martiniquais Henri Guédon est décédé

le 12 février dernier à la suite d’une opération de chirurgie cardiaque.

C’est un souvenir d’Henri Gué-don… La Martinique, depuisle phare de la pointe des

nègres : « On s’installait sur les rocherset on scrutait l’horizon ; on rêvait departir, non pour abandonner ce lieu,mais pour voyager grâce à notre ima-ginaire, à nos lectures et à l’écoute denotre radio à lampes. »

Jeune homme, on ne sait pas encorequ’on la quittera son île, peut-êtrepour mieux y revenir dans sa créationet dans son art. Ainsi, dans la préfacede la monographie – Henri Guédon(HC Editions, 2005) – Aimée Césaireconfirme-t-il : « A travers ses couleurs,ses tambours, ses fulgurances, il nousmène à l’essentiel, c’est-à-dire à nous-mêmes. Antillais oui, mais les Antillesqui explosent. Et de manière somp-tueuse. »

Henri Guédon est né un 22 mai de

1944 à Fort-de-France, jour où l’oncélèbre l’abolition de l’esclavage enMartinique (22 mai 1848). On sehasardera à y voir là une indication : le parcours de l’artiste s’alimentera de rébellion et d’anticonformisme. A15 ans, il joue des percussions, donnedans la musique afro cubaine et créeLa Contesta avec Paul Rosine (fonda-teur de Malavoi). En 1963, HenriGuédon choque la bourgeoisie localeen réalisant sa première installation,dans l’aéroport du Lamentin, quiconsiste en un assemblage de caissesde morues !

L’année suivante, il s’installe à Paris.La capitale métropolitaine constitueun carrefour à partir duquel le regardde Guédon va s’animer : « Paris m’aouvert les yeux. […] C’est à Paris quej’ai eu cette révolte esthétique, cetteconscience noire. » Explosion, donc…

Premier atelier parisien à l’Odéon,amitiés avec peintres, écrivains, musi-ciens, l’artiste fréquente les cafés duQuartier latin. On y croise ClaudeNougaro et Tony Scott. Stimulanttout cela… on mène sa vie artistiquesur un double front, tambour battant.

En matière de peinture et sculptu-re, Henri Guédon travaille sur demultiples supports et aborde toutesles techniques pour livrer une œuvresyncrétique et universelle. Il habiteraet travaillera ainsi une dizaine d’an-nées à Aubervilliers, à la Maladrerie.Ici, artistes et voisins qui l’ont côtoyése souviennent d’un lieu d’échanges,très ouvert.

Musicalement, le Martiniquais asigné quelque 54 albums ! Chanteuret percussionniste de génie, il réalisela synthèse entre sons caribéens etarrivages new-yorkais. Dans la lignée

des Tito Puente, Mongo Santamariaet autres Ray Baretto (décédé le 17février, le cœur également), Guédonembraye, invente et livre Cosmo-Zouken 1972, un album mémorable quiréunit la fine fleur des musicienslatins et antillais. Les scènes emblé-matiques – Olympia, Chapelle desLombards, New Morning – qu’il afréquentées jusqu’à très récemmentrésonnent encore de l’enthousiasmeet de la singularité d’Henri Guédon.Que dire ? Rien. Réécoutons plutôtEarly latin and boogaloo recordings bythe drum master (Henri Guédon,Comet/Nocturne, compiltion 2004).

Somptueux !Eric Guignet

A SUIVRE…

5 au 8 marsVoyage d’études en Palestine.

8 marsJournée internationale pour les droitsdes femmes.

9 marsRéunion d’information en mairie sur lesfinances locales du Département et de la Ville.

13 marsRencontre avec la nouvelle directricedépartementale Jeunesse et Sports.

17 marsDébat public sur le vote des étrangersnon-communautaires aux électionslocales.

19 marsCérémonie du cessez-le-feu de la guerred’Algérie.

21 marsJournée mondiale contre le racisme.

23 marsConseil municipal.

28 marsConseil communautaire.

Dans l’agenda du maire

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Quelques initiatives du mois

Samedi 11. L’association Fanga a organisé un après-midi de solidarité pour obtenir des fonds destinés à une clinique du Burkina Fasso. Elle a permis aux amateurs de s’initier au djembé.

Du 13 au 18. Une trentaine d’enfants des maisons de l’enfance Solomon,Robespierre et Paul Bert sont partis en mini-séjour à Saint-Hilaire-de-Riez.

Dimanche 5. Le p’tit bal des régions de France et d’Europe organisé par Ethnoart a rassemblé à l’espace Renaudie des danseurs de tout âgeadeptes de l’accordéon.

Mardi 14. Parmi les multiples activités sportives proposées par le dispositif Hiver tonus, la sortie à la patinoireobtient toujours un franc succès.

Du 6 au 10. Le dispositif Ecole ouverte au collège Rosa Luxemburg a accueilli 40 élèves de 6e. Ils y ont réalisé une exposition sur le monde du cheval, thème de la semaine.

Du 15 au 18. 15 jeunes de l’atelier d’écriture de l’OMJA, lauréats du concoursLire, écrire et grandir en Seine-Saint-Denis, organisé par la CAF, ont gagné un séjour à la neige, à Saint-Pierre de Chartreuse. Ils étaient accompagnés de Nour-eddine Skiker, initiateur du projet, et de Nora Aoudjane, animatrice de l’atelier.

Vendredi 10. Une nouvelle initiative de l’OMJA, les groupes musicaux, utilisateurs des studiosJohn Lennon, se produiront sur scène à l’espace Renaudiechaque mois.

Du 17 janvier au 2 février.Classes de neige à Saint-Jean-d’Aulps. Découverte dela montagne et des sports deneige pour les élèves de CM1et CM2 des écoles EugèneVarlin, Robespierre, Quinet et Babeuf.

Page 11: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

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A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006 ● 11J O U R N É E D E L A F E M M E

● Lucie Bertaud, 21 ans, boxeuse

Beauté gantée

● Laure Loulergue, 23 ans, conductrice de travaux

Bottée casquéeComme d’autres matins, elle

a dû arriver sur le coup de7 h 30. Effectivement,depuis septembre dernier,

habitudes et rituels se sont mainte-nant bien installés. On aura ainsi par-tagé rapidement un café après avoirtroqué les chaussures de ville pour lesbottes réglementaires. Un casqueorange et son pull assorti plus tard, ilse fera 8 heures tapantes, moment oùLaure Loulergue, conductrice de tra-vaux, effectuera son tour de chantierquotidien… Boue, grue, béton, bra-sero… saluts et consignes auxouvriers à pied d’œuvre, voilà quiconstitue désormais une partie dunouvel univers de Laure.

Coresponsable de la réalisation dela future école Anne Sylvestre, lajeune femme est manifestement auxanges : « C’est mon premier poste etil est passionnant car il recèle plu-sieurs facettes : gestion des équipes,avancement du chantier en tant quetel, gros œuvre et tous corps d’Etat,ainsi que sous un angle financieraussi. »

Sur le terrain, donc, la jeune

femme se dit très à l’aise au centred’un monde encore majoritairementmasculin. A ce propos, elle expliqueque les choses changent, que dans sa promo on comptait 40 filles sur200 inscrits, et que l’année suivante laproportion augmentait très significa-tivement… Et puis, la société quil’emploie embauche massivement, etdes femmes aussi… Pour autant, lepanneau « Bouygues recrute », enexergue face à l’avenue de la Répu-blique, semble bien plutôt interpellerles messieurs…

Formation bétonAu fait, Anne Loulergue, combien

de femmes sur le chantier Sylvestre ? « Une femme, ici ? Bah, moi ! », rigole-t-elle. Une, et une seule,femme qui a su garder sa féminité,tant au milieu des ouvriers – « Maprésence tend à arrondir et modérerles attitudes » – qu’au sein du bureaupréfabriqué et attenant dans lequelelle passe aussi beaucoup de temps.Là, on enlève le casque, ce qui permetde découvrir une tête bien faite, grande débutante dans le métier et

A l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits de la femme, « Aubermensuel » est allé à la rencontre de deux représentantes de ce sexe que l’on dit faible...

L’une boxe, l’autre est ingénieur BTP !

Des yeux de lynx, une cri-nière blonde, un sourirecarnassier où brille unpetit brillant incrusté

dans une incisive, Lucie Bertaud,championne de France de boxeanglaise, a choisi la voie du sport pourdompter les tigres qu’elle a dans lemoteur : « J’ai commencé à 16 anspar la boxe thaïlandaise que j’ai prati-quée pendant 4 ans. Puis on m’a ditque j’avais de sérieuses aptitudes pourla boxe anglaise et me voilà… »

A 21 ans et pour sa deuxième saison, la recrue du Boxing Beatsd’Aubervilliers a fait carton plein :après avoir remporté le titre de cham-

pionne de France chez les 57 kg, en2005, elle vient de dévorer celui des60 kg.

Aujourd’hui stagiaire à l’Institutnational sport étude (Insep) etmembre de l’équipe de France, LucieBertaud savoure son bonheur de par-tager son temps entre la boxe et lesétudes, ce qu’elle considère commeune consécration. « J’avais 19 ansquand je suis montée à Paris, j’étais

hébergée chez des connaissances, j’aivendu des chaussures, j’ai été serveu-se, puis j’ai perdu mon boulot. Cela aété une période terrible où la boxe aété la seule bonne chose qui me res-tait avec ma famille. Ce qui m’a sau-vée, c’est cette passion qui me dévore,ma mère et ma petite sœur… »

Soutenue à bout de bras par cettemaman, chef d’équipe chez Confora-ma, dont elle semble avoir hérité le

à peine sortie de l’école. Pour en arriver là, Laure a donné

dans les sciences dures, un bac S puisles classes préparatoires enchaînées de façon fluide, maths sup et mathsspé, le tout sous-tendu par une forteappétence pour la rénovation histo-rique. Survient la case concours,l’Ecole spéciale des travaux publicsdurant 3 ans, des stages, l’optionconducteur/trice donc et puis legrand bain avec ce chantier d’Auber.

Ici, même pas le trac car Laure, hiérarchiquement située entre leconducteur principal et le chef dechantier, se tient à l’écoute de tout et de tous… Entendre pour bien diriger : ces compétences, on enapprend la maîtrise sur le terrain, pas ailleurs.

A 17 heures, lorsque les ouvriersrompent, la conductrice de travauxmènera sa barque – pour septembre2006, tout doit être terminé ! –jusqu’à pas d’heure. Ça lui convient.Alors, elle revêtira sa tenue de ville etse dirigera vers son tout nouvel appar-tement. Un autre chantier ?

Eric Guignet

mordant, Lucie tient bon. Sa ren-contre avec Saïd Bennajem va êtrepayante. « J’ai entendu parler duBoxing Beats d’Aubervilliers et de sonentraîneur… J’ai insisté pour qu’ilm’entraîne. Il y a peu de gens poursupporter mon sale caractère. Saïd estde ceux-là. »

Comment et pourquoi ce joli brinde fille s’est-il laissé séduire par cesport viril et violent ? « J’ai pratiqué

l’équitation, le basket, le handball, ladanse classique, la natation… avantde me rendre compte que seuls lessports de combat me permettaientd’expulser le trop plein d’énergie etparfois de rage que je déversais surmon entourage. » Rien ne la rebutedans la boxe anglaise, ni même lamenace de se voir défigurer par unmauvais coup : « Si je suis malheureu-se, cela se verra aussi sur mon visage,je préfère aller au bout de mes rêvesen payant le prix qu’il faut… »

Ne rien faire qui compromette sa carrièreBien sûr, comme toutes les filles de

son âge, Lucie aime sortir, écouter dela musique, aller au cinéma où elle aadoré Angel’A et s’est amusée desBronzés 3, sans jamais compromettresa carrière sportive : « Les diplômesboîtes de nuit ne mènent à rien, unjour on se réveille et cela fait mal ». Etsi elle a peu de temps à consacrer auxrelations amoureuses, elle se dit plutôtattirée « par les sportifs » tout simple-ment « parce qu’on se comprendmieux, ils connaissent les contrainteset le rythme qui nous est imposé ».

Plus tard, sa carrière achevée sur desjeux Olympiques, sa vie profession-nelle assurée par un diplôme deManagement du sport, Lucie a degrandes ambitions pour ses futursenfants : « Je ne veux pas que l’argentsoit une entrave à leurs rêves, je feraitout pour que cela n’arrive pas. » Eton peut faire confiance à Lucie pourveiller sur eux comme une tigresse surses petits.

Maria Domingues

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Clic, alors ! Le sitD O S S

12 ● A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006

Pourbeaucoup,le temps estcompressé,occupé à mille chosesdu quotidien, et l’on ne surfequ’àl’occasion.Pas de souci,si vous n’avezpas le loisir

d’aller sur le site de la Ville, celui-ci viendra à vous ! C’est la nouvelle possibilité qu’offre une lettre d’information,envoyée via le Web, à ceux qui le souhaitent. Trois fois par mois, un courrielarrive à votre adresse e-Mél. Dedans, une liste, en quelques lignes, des der-nières nouveautés du site. L’une d’ellesvous intéresse ? Un lien sur lequel il suffit de cliquer vous connecte directement à la page concernée. On peut difficilementfaire plus simple et plus rapide…Pour bénéficier de cette facilité, il suffitjuste de s’inscrire (toujours gratuitement).

> Par Mél. : internet@mairie-aubervilliers. > Ou en ligne, sur www.aubervilliers.fr/mailing.php3.Plus de 650 abonnés profitent déjà du service.

● INTERNETwww.aubervilliers.fr,le site de la Ville fête ses deux ans.Quatre millions depages y ont étéconsultées sur lesdouze derniers mois ! Une réussite quin’empêche pas le portail de serenouveler et deproposer des servicessupplémentaires.

Hier encore, on appelait çales Nouvelles technolo-gies de l’information etde la communication

(NTIC). Croiser quelqu’un dans larue en train de téléphoner avec unportable avait un petit air de science-fiction ! Et ceux qui « surfaient » surInternet faisaient figure d’initiés…Aujourd’hui, ces outils font tellementpartie de notre vie quotidienne, qu’onen oublie le chemin parcouru en unlaps de temps si bref. Une véritablerévolution technologique, avec la télé-phonie mobile en porte-étendardmais dont les aspects les plus intéres-sants se trouvent, sans conteste, sur leWeb. Désormais, de nombreux foyersbénéficient d’une connexion hautdébit. De quoi s’ouvrir un accès à unemultitude d’informations et de services.

Deux ans de vie et un millier de visiteurs par jour

Evidemment, cette réalité se décli-ne aussi localement. Lancé il y a toutjuste deux ans, le site de la Ville,www.aubervilliers.fr, a vite trouvé sonpublic. Pour sa première année d’exis-tence, il avait reçu 150 000 visites (2 millions de pages consultées). Unchiffre déjà conséquent mais qui aencore doublé sur les douze derniersmois ! « Chaque jour, ce sont un mil-lier de personnes, en moyenne, qui s’yconnectent », recense le webmasterPhilippe Pinto. Des Albertivillariens,d’abord, mais pas seulement. Un grostiers des visiteurs vient d’ailleurs. Dela région parisienne, de France,d’Europe et même de beaucoup plusloin… Comme cet internaute duTonga, la petite île du Pacifique, qui aété répertorié !

Qu’y trouve-t-on qui suscite autantde clics ? Sur la page d’accueil, unelarge place est faite à l’actualité locale :résultats sportifs, chantiers en cours,manifestations culturelles, initiativesde la municipalité, etc. Sous la formede petits articles, ces informationssont mises à jour quotidiennement.Toujours sur la page d’accueil, septtitres de rubriques (la ville, la mairie,les services, habiter, travailler, partici-

per, sortir) permettent d’entrer plusavant dans le site et d’en découvrir lesmultiples facettes.

Ce sont des centaines de pages derenseignements divers qui sont ainsi àdisposition (gratuitement). Du pluspratique : des formulaires administra-tifs que l’on peut remplir à distance,des plans détaillés d’Aubervilliers. Au

Dossier réalisé par Frédéric Medeiros et Eric GuignetPhotos : Willy Vainqueur

● Faciliter les démarches

Les téléservices plébiscitésC’est facile et pratique... A par-

tir du site de la Ville, il estpossible d’effectuer quelques

démarches administratives – princi-palement des demandes d’actes d’étatcivil (naissances, mariages, décès) – etd’éviter ainsi déplacement et attente.Initié à la fin de l’année 2004, lerecours aux téléservices a littéralement« explosé ».

Au lancement du service, fin dé-cembre 2004, l’état civil traitaitquelque 120 requêtes (de-mandes enligne et courriers électroniquesconfondus). On en relevait 208 enjanvier 2005, tandis qu’à la fin dupremier mois de cette année, il a étérépondu à 402 demandes via auber-villiers.fr… Les chiffres ont quasi-ment doublé et laissent entendre quele Web est entré dans les mœurs.

En parallèle, le recours à l’envoi decourriels s’est généralisé. Vous êtesainsi de plus en plus nombreux à solliciter des petits conseils (en

recherches généalogiques, par exem-ple) auxquels le service de l’état civilrépond également. Les délais de trai-tement sont plutôt rapides : auxdemandes du public sorties des ordi-

nateurs le matin – si elles ne sont pasdûment complétées, cela est indiquépar retour de mél – les réponses sontexpédiées au courrier du soir.

Haut débit… E. G.

● Démocratielocale.auberLe site officiel de la Ville offre, bien évidemment, l’opportunité de suivre, comme citoyen,l’actualité locale. Ainsi, les procès-verbaux des conseils municipaux, avec le détail desdélibérations et des votes, sont consultables de mois en mois (accueil>la mairie>délibérations). On peut aussi se familiariser avec les élus Albertivillariens, via un trombinoscope, où sont précisées leurs délégations. Par ailleurs, quelle que soit leurcouleur, tous les groupes politiques de l’assemblée municipale disposent d’une page deprésentation. S’agissant de la Démarche quartier (les conseils de quartier et les activitésdes « boutiques »), une somme de renseignements est également disponible(accueil>participer>quartiers). Et puis, il y a les forums de discussion hébergés par lesite (actuellement, un débat sur le prolongement de la ligne 12 du métro).La fenêtre est ouverte sur la démocratie locale, aux internautes de s’y intéresser en tantque cyber-citoyens… F. M.

● Sur les toits de la villeA moins d’être un chat de gouttière, voilà une façon de découvrir la ville de manière insolite ! Des clichés panoramiques (à 360°) ont été pris des plus hauts immeublesd’Aubervilliers et offrent un panorama surprenant du paysage urbain de la commune.D’Est en Ouest, du Nord au Sud, l’internaute passe de toit en toit (Tour La Villette, 1-3-5-7 Réchossière, 4-8 Firmin Gémier, 2 Fontainebleau, 21 Charles Tillon, 81 Barbusse, 104 Presles, Foyer des jeunes travailleurs). Mises en ligne sur www.aubervilliers.fr, ces photos interactives sont accessibles dès la page d’accueil, en cliquant sur la barre de navigation de droite (autre chemin possible : accueil>la ville>images>visites virtuelles).Le temps de la balade, l’internaute se prendra peut-être pour Spiderman, mais sansrisque de se casser une jambe !

F. M.

plus ludique : des galeries d’images,des pages dédiées au milieu associatif,des forums, des exercices pédago-giques pour les scolaires. On y trouvemême des archives vidéo…

Une mine d’informations danslaquelle il est facile de trouver sonchemin, et ce n’est pas la moindre desqualités d’un site qui se veut à l’image

de la diversité d’Aubervilliers. Cesjours-ci, ce sont les registres parois-siaux numérisés qui ont été mis enligne pour les férus de généalogie.Demain, sans doute, pourra-t-on ytélécharger des fichiers MP3 d’artistesdu cru ou bien y lire des blogs. Avous de cliquer !

F. M.

www.aubervilliers.fr

● L’info par courriel

Page 13: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

te de la ville a la coteS S I E R

A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006 ● 13

Depuis l’année dernière, la bibliothèque Saint-John-Perse dispose d’un espace pour que ses lecteurs se connectent.

Numérisés, les registres paroissiaux, une bible pour tous les généalogistesamateurs, sont désormais en accès libre sur le site de la Ville.

● Des espaces dédiés à la navigation sur la Toile

« Net plus ultra »De moins en moinscher et de plus en plusrapide… ce n’estpourtant pas encoreInternet pour tous. A Aubervilliers, deuxlieux permettent de surfer quasimentgratuitement.

Selon l’Arcep (Autorité de régula-tion des communications élec-troniques et des postes), le

nombre d’abonnés à l’Internet rapidedépasse les 9 millions à fin 2005 et, sil’on considère les individus de 11 anset plus qui se sont connectés au coursdu dernier mois, quel que soit le lieude connexion, leur nombre dépasseles 27 millions (décembre 2005).Cela fait du monde, mais pas tout lemonde. Attention à la fracture numé-rique ! Sur Aubervilliers, il est possiblede se connecter au réseau de façonpeu onéreuse.

Des initiations auPoint infos jeunesse

Une large majorité d’adolescentssont demandeurs d’Internet. Celatombe plutôt bien pour eux puisque,en plein centre-ville, le Point infosjeunesse (PIJ) dispose d’un espace

multimédia. Une dizaine de postesleur sont accessibles, après avoir adhé-ré à l’Omja (3 € l’année). Et va pourun libre accès – tempéré par les ani-mateurs – à la toile ! Rachid Kaldi,animateur multimédia, dispense éga-lement des initiations aux logicielsinformatiques sur toute l’année, tantaux juniors, donc, qu’à trois groupesde seniors…

Par ailleurs, la bibliothèque Saint-John-Perse – section adultes – estdevenue un « spot » de surfeurs. Sescinq postes informatiques sont à dis-position gratuitement. Il suffit auxlecteurs de remplir une petite fichepour disposer d’une demi-heure dehaut débit – qui peut être prolongéesi l’affluence le permet. Du surf toutschuss, ou presque ! Pas de tchatche

1871. Décidément gâtés, les généalo-gistes amateurs bénéficieront égale-ment, en allant sur www.aubervil-liers.fr, du travail de dépouillement deces documents qui a été effectué parla Société d’histoire d’Aubervilliers.Des relevés méticuleux par classementalphabétique, classement au nom dela mère et tables décennales qui facili-tent grandement les recherches.

Quand une technologie high-techfait revivre le passé… F. M.

Couleurs sur la ToileDe Mai 68, on se rappelle lesaffiches et les slogans quifleurissaient sur les murs. « Il est interdit d’interdire » ; « Sous les pavés, la plage »,etc. Les révolutionnaires enherbe avaient un vrai talent de« communicants » ! Le groupe Grapus est né decette verve. Fondée par troisjeunes graphistes, Pierre Bernard, François Miehe etGérard Paris-Clavel, bientôtrejoints par Alex Jordan etJean-Paul Bachollet, cette « école » a gagné sa célébritéen développant, dans unemême dynamique, recherchegraphique et engagementpolitique.Quel rapport avec le site Internet de la Ville ? Un temps, Grapus a eu sesateliers dans le quartier de laMaladrerie. Le groupe s’estdissous en 1990, mais saréputation, y compris internationale, n’a cessé de grandir (la signalétique du Parcde la Villette, c’est lui). Du coup, son fonds, affiches, tracts, croquis, suscite ungrand intérêt. On peut en voir à la Bibliothèque nationale de France, il existe unecollection à la bibliothèque Forney, mais le catalogue le plus fourni… c’est auxArchives municipales qu’on le trouve ! Un véritable trésor, c’est ici que Grapus aconfié ses plus belles pépites. Dans deux mois, 750 de ces affiches seront à découvrir sur www.aubervilliers.fr.Des reproductions photographiques de grande qualité sont en train d’être numérisées et mises en ligne.Quand le Net sert à enrichir le regard…

F. M.

● 500 ans d’histoire locale sur le Web

La mémoire des nomsCeux qui veulent partir à la

recherche d’un ancêtre alberti-villarien vont se réjouir : le site

Internet de la Ville leur offre, depuisquelques jours, la possibilité de voya-ger dans le temps.

Grâce aux Archives municipales, lesregistres paroissiaux sont désormaisconsultables sur www.aubervilliers.fr.De 1552 à 1792 (année où l’état civilmoderne est créé et passe sous la res-ponsabilité des municipalités), c’estl’Eglise qui enregistre tout. Baptême,mariage, enterrement, les trois datesclef de la vie des fidèles (soit la quasi-totalité de la population de l’époque)sont inscrites dans un registre decatholicité. Une véritable bible pourtous les généalogistes de France et deNavarre ! De quoi remonter, par unsavant jeu de piste, l’arbre d’unefamille, de parenté en parenté.

Jusqu’à maintenant, ces registresétaient consultables sous forme demicrofilms (pas question de manierles originaux, trop fragiles et précieux)au service des Archives.

Avec la numérisation du fonds,plus besoin de se déplacer. En passantpar le site (suivre le chemin accueil>laville>histoire>les archives>registresparoissiaux), les registres sont directe-ment téléchargeables en format PDF.

Aubervilliers est l’une des premièrescommunes à proposer cette possibili-té. « Nous avons obtenu une subven-tion du ministère de la Recherchepour mener à bien ce projet »,explique Jean-Charles Virmaux, leconservateur des Archives.

Une œuvre utile, d’autant que laVille est la seule à détenir ces registres,le double des originaux (que les curésavaient coutume de faire) ayant brûlélors de la Commune de Paris en

JEANNINE GLO,76 ans (QuartierPaul Bert)

« J’ai Internet à lamaison depuis 1999 et je profitedes formations à l’informatique auPIJ. Je consulte des sites de pressepour me tenir au courant de ce quise passe dans le monde. J’ai unepetite-fille qui habite en Amérique,nous communiquons par mél ».

KHEDIDJAOUZAA,17 ans(La Maladrerie)

« Si je suis là,aujourd’hui, c’est parce que je doisfaire une recherche liée à ma scola-rité. Je ne dispose pas d’Internetchez moi, alors, ici c’est pratique.Je ne prends pas le temps de surferpour le plaisir : que du travail ! »

NANCY JORGE,26 ANS(Centre-ville)

« Je viens aumoins une fois par

semaine car je n’ai pas le Net à lamaison. Il s’agit pour moi de fairedes recherches d’emploi : on peut,à partir de ce poste, taper son CV,rédiger une lettre de motivation.On a également la possibilitéd’imprimer les offres recensées surpapier… C’est pratique. Domma-ge qu’on ne puisse pas encorerépondre à une proposition enligne ! »

● Témoignages

pas de tchat, pas de transactions com-merciales quand bien même l’accèsaux sites marchands est possible…Une page d’accueil avec une sélectionde sites, les favoris thématiques desbibliothécaires, facilite les recherches.En outre, les internautes ont le loisird’utiliser les outils courants debureautique (Word, Excel…).

E. G.

● Des affiches célèbres à découvrir

Page 14: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

14 ● A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006I N T E R C O M M U N A L I T É

FINANCES LOCALES ● Plaine Commune a voté son budget 2006

L’Etat se défausse,l’agglomération investit

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Malgré la réforme de la taxe professionnelle qui va limiter les ressources de PlaineCommune, l’agglomération prévoit d’investir 40 millions d’euros pour cette année.

Nous votons ce budgetdans un contexte serré ».Présentant et commen-tant le sixième exercice

budgétaire de Plaine Commune, leprésident de l’agglomération, PatrickBraouezec, et la vice-présidente de lacommunauté en charge des finances,Danièle Brichot, n’ont pas masquéleurs inquiétudes. « Imposé par legouvernement, le plafonnement desressources de la taxe professionnellequi s’applique désormais est à l’origi-ne d’un manque à gagner équivalent,pour notre communauté d’agglomé-ration, aux trois quarts des sommesreversées aux villes… »

Du coup, l’assemblée communau-taire a dû procéder à des arbitragespour « rentrer dans le cadre ». Et l’oncomprend mieux pourquoi en exami-nant les chiffres. Sur les 237 millionsd’euros de recettes de fonctionne-ment qui alimentent le budget dePlaine Commune, 186, – soit 78 %du total –, proviennent de la taxe pro-fessionnelle unique perçue auprès desentreprises de l’agglomération.

Les collectivités locales perdentles moyens de leur autonomie

Pour faire face aux besoins du terri-toire, les élus communautaires ontsouhaité réévaluer le taux de cetteTPU de 3,5 à 4 %. Un réajustementdont les bénéfices seront moindresqu’ils ne l’auraient été il y a encore unan à cause d’une récente initiativegouvernementale. En effet, par unsavant mécanisme de plafonnements,les produits de la TPU sont désor-mais limités et ce, même si une col-lectivité décide d’en augmenter letaux ! En clair, c’est l’un des acquis dela Décentralisation qui vient de tom-ber, puisque, par ce frein, les collecti-

vités locales perdent une partie de lamaîtrise de la fiscalité locale et doncun bout de leur autonomie d’action.

Maire d’Aubervilliers et vice-président de Plaine Commune, PascalBeaudet a dénoncé « ces contraintesfinancières qui pèsent sur des terri-toires comme les nôtres et ceux qui y habitent ». S’attachant à mettre en avant ce que réalisait tout demême la communauté d’aggloméra-tion, malgré les défausses de l’Etat. « La dynamique communautaire estune réalité qui a permis de doubler lesinvestissements des huit communesmembres. Pour 2006, cela représente

Au nom d’Aubervilliers, c’est maintenant Plaine Commune qui porte le projet de la ZAC Canal-Porte d’Aubervilliers.

● Un programme de cinquante balades séquano-dionysiennes

« La banlieue : dure àvivre, douce au cœur »

C’est sur cette citation ques’ouvre le programme propo-sé par l’Office départemental

du tourisme en collaboration avec desvilles du département et Plaine Com-mune pour faire découvrir des aspectsméconnus du 93 à ses propres habi-tants.

Oui, cette banlieue nord est riche !Riche d’un passé et d’un présent mar-qués par la diversité. « Insolite etcontrastée, la Seine-Saint-Denis estun territoire aux multiples visages »,annonce la plaquette qui présente lacinquantaine de balades prévues surce premier semestre de l’année. D’unepromenade sur les pas de la marquisede Sévigné, à Livry-Gargan, à uneremontée du temps dans l’histoireindustrielle de Saint-Ouen, en pas-

sant par des rencontres avec des arti-sans d’art ou bien par une évocationde la vie de l’illustre Alfred Nobel àSevran, il y en aura vraiment pourtous les goûts…

Classées par thèmes (visages devilles, balade urbaine et citoyenne,cité côté jardin, artistes et artisansd’art, les marchés dans tous leursétals, gourmandises citadines), cespromenades qui se dérouleront lessamedis sont gratuites pour certaines,payantes pour d’autres (de 3 à 8 €suivant la balade).

S’agissant du territoire de PlaineCommune, douze parcours sont ins-crits au programme. Dans cette listefigurent : des visites de la maisond’éducation de la Légion d’Honneur(les 25 février, 25 mars, 27 mai et

60 millions d’euros d’investissements.Si je prends l’exemple d’Aubervilliers,cela veut dire l’aménagement desberges du canal, le projet de la ZACde la Porte d’Aubervilliers ou le futuraménagement de la place Proudhon-Gardinoux destinée à devenir un car-refour important avec l’arrivée de laligne 12. »

Dans le budget communautaire, les investissements y sont précisés villepar ville. Sur cette année, il apparaîtqu’ils s’élèveront à 2 623 330 eurospour Aubervilliers. Dont 700 000versés pour le début de la requalifica-tion du square Stalingrad, 290 000

pour le mail de la future école AnneSylvestre et 104 000 pour élaborer unprojet pour le Fort.

Mais Plaine Commune, ce n’est pasque des travaux. A l’échelle de l’agglo-mération, une somme de 2,8 millionsd’euros sera consacrée au développe-ment économique, 6 millions irontau logement et 1,5 million seradépensé pour le nettoiement.

Dernière compétence transférée, lalecture publique ne sera pas oubliée :400 000 euros serviront à mettre enplace une carte unique pour accéder àtoutes les médiathèques du territoire.

J. L. et F. M.

● ADDITION SALÉE POUR LE 93Plaine Commune n’a pas été la seule à avoir des difficultés à boucler son budget, c’est le cas aussi du Département.Une situation dénoncée par le présidentdu Conseil général et les élus de sa majorité : « Depuis 2002, sous couvert de Décentralisation, le désengagement de l’Etat se poursuit. Après le RMI, les personnels techniques des collèges etl’entretien des routes nationales sont àprésent du ressort des départements. Lafacture s’élève à 140 millions d’euros pourla Seine-Saint-Denis. » D’accord pour assumer des compétences supplémen-taires, les conseillers généraux réclamentà l’Etat qu’il leur transfère également lesmoyens afférents.

● ENTREPRISES ÉCOLOGIQUESLa deuxième édition des Eco trophées93 vient d’être lancée. Ce concours estouvert à toutes les entreprises de Seine-Saint-Denis (petites et grandes) ayantune démarche environnementale. Organisé par le Conseil général, laChambre de commerce et d’industrie,l’Ademe et l’Agence de l’Eau, il vise àrécompenser et à valoriser les initiativesinnovantes dans ce domaine. Les dossiers de candidature doivent êtreretirés avant le 7 avril à la CCIP Seine-Saint-Denis. Ils peuvent également êtretéléchargés sur le site www.ccip93.fr.Les lauréats seront désignés en septembre à l’occasion de la Biennalede l’Environnement. Quatre prix serontdécernés : celui de la démarche demanagement environnemental, dela mise en place d’un écoproduit, de la mise en œuvre d’une opérationexemplaire et de la gestion des déchets.

● UNE BANQUE SUR LA PLAINELe Crédit foncier vient d’implanter sadirection commerciale régionale à laPlaine-Saint-Denis. La banque y aregroupé des collaborateurs qui travaillaient sur plusieurs sites à Paris et en région parisienne. Cette directionva gérer neuf agences implantées enSeine-Saint-Denis mais aussi dans leVal-d’Oise et l’Oise.

● SCOT, PRESQUE PRÊT !Par délibération du conseil communau-taire, la procédure d’élaboration d’unSchéma de cohérence territorial (SCOT)vient d’être lancée officiellement sur leshuit villes qui composent la communautéd’agglomération. Ce document straté-gique recensera l’ensemble des orienta-tions choisies pour faire de Plaine Commune « un pôle de développementsolidaire et participatif constitutif d’unbassin de vie et d’emplois tourné vers laqualité, le développement durable et lerespect de l’environnement. »

Vite dit

17 juin à Saint-Denis, inscriptions au 01.55.870.870) ; une découvertedu musée de l’orfèvrerie Chris-tofle (le 3 mars, inscriptions au01.55.870.870) ; une découverte dela Cité jardin de Stains (le 11 mars,inscriptions au 01.55.870.870) ; une découverte des cours d’eauenfouis en ville (à Aubervilliers, le 25 mars, inscriptions gratuites au01.49.15.98.98) ; un parcoursautour du thème des transportsurbains (à Aubervilliers, le 29 avril,inscriptions gratuites au01.49.15.98.98 ; un regard sur un siècle d’habitat social à Saint-Denis (le 13 mai, inscriptions au01.55.870.870) ; un tour en car dePlaine Commune (le 20 mai, inscrip-tions au 01.55.870.870) ; une pro-

● PROGRAMME COMPLETProgramme complet des 50 balades sur :www.tourisme93.com

menade le long de la Seine à l’Ile-Saint-Denis (le 21 mai, inscriptionsau 01.43.93.77.15) ; une balade envélo le long du canal Saint-Denis (à Aubervilliers, le 27 mai, inscrip-tions gratuites au 01.49.15.98.98).En avant, marche !

Frédéric Medeiros

La belle architecture de la Maison dela Légion d’honneur à Saint-Denis.

Page 15: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

CONSEIL MUNICIPAL ● Séance du 23 février

Quelle ville pour demain ?L’examen du prochain Plan local d’urbanisme (PLU), ancien Plan d’occupation des sols,

qui entrera en vigueur en 2007, a largement occupé les débats du dernier conseil. Normalquand on sait que ce document est destiné à engager la Ville pour les 25 années à venir.

Après l’adoption du procès ver-bal du précédent conseil,l’assemblée s’est attelée à

l’examen du futur Plan local d’urba-nisme (PLU), document qui viendra,en 2007, se substituer à l’actuel Pland’occupation des sols (POS).

Compte tenu de l’importance etdes enjeux que soulève l’élaborationd’un tel programme, le maire, PascalBeaudet, et son adjointe à l’Urbanis-me, Evelyne Yonnet, ont invité leurscollègues à se pencher plus particuliè-rement sur le Plan d’aménagement etde développement durable (PADD),qui servira de base et de règlement au PLU.

Présentée par Evelyne Yonnet, unesynthèse des grandes orientationscontenues dans le document a vitedébouché sur un débat nourri par le stationnement, la place de la voitu-re, des espaces verts, le changementd’affectation de certaines rues,aujourd’hui départementales, quipourraient rentrer dans le giron com-munal, le choix des matériaux desfutures constructions, le développe-

A U B E R M E N S U E L n°159, mars 2006 ● 15V I E M U N I C I P A L E

Le 4 février dernier, deux commerçantes de la ville décédaient.Hommages.

Liliane Defrance

LILIANE DEFRANCE est décédée le 4 février dernier dans sa 58e année.

« Franche, directe et chaleureu-

se… Elle mordait dans la vie…C’était une battante… » Coiffeusede profession et par passion, LilianeDefrance avait ouvert son propresalon en centre-ville il y a plus de 25 ans. Née à Paris d’un père stylisteet d’une maman au foyer, c’est àAubervilliers, rue Hémet, qu’ellegrandit. Après le collège Paul Dou-mer, elle passe son CAP, travailledans un salon de la rue Heurtaultavant de créer sa propre affaire enrachetant un salon, rue du Moutier.

Présidente de l’Association descommerçants du centre-ville etmembre du jury de la Fédérationnationale des coiffeurs, LilianeDefrance s’impliquait activementpour défendre cette professionqu’elle avait embrassée très jeune.

Touchée il y a trois mois par unemaladie qui ne pardonne guère, elles’est éteinte quelques jours après lanaissance de sa première petite-fille.

● PROCHAINE SÉANCEDU CONSEIL MUNICIPAL

Jeudi 23 mars à 19 hHôtel de VilleToutes les séances sont publiques.Retrouvez les procès verbaux desconseils sur le site de la ville : www.aubervilliers.frrubrique La mairie<Délibérations

Cessez le feu de la guerre d'AlgérieRendez-vous dimanche 19 mars 2006 à 10 h

Maison du Combattant, 166 avenue Victor Hugo

10 h 30 - Place du 19 Mars 1962dépôt de gerbes, lecture de l'ordre du jour n°11

11 h - Cimetière du Pont-Blancdépôt de gerbes,

dépôt des 21 bouquets à l'appel des noms des défunts

11 h 30 - Hall de l'Hôtel de Villedépôt de gerbes, lecture du message de la FNACA,

allocution du maire ou de son représentant.

Lundi 13 février, une cérémoniereligieuse a précédé son enterrementau cimetière du Pont Blanc et àlaquelle s’étaient associés le maire,Pascal Beaudet, et de nombreuxreprésentants de la municipalité.L’église Notre-Dame-des-Vertus étaitbien trop exiguë pour contenir lafoule venue lui rendre hommage. « Elle avait une énergie contagieusequi forçait l’admiration. C’est le sou-venir que je garderai de cette femmeattachante », témoignait le sénateur,Jack Ralite, à la sortie de l’église.

Au nom de ceux qui l’ont connueet aimée, Aubermensuel présente sescondoléances à son père, Jean-Louis,à ses enfants, Alban et Christelle, et àson compagnon, Gérard Simon.

Rosine DelayROSINE DELAY est décédée le 4février dernier dans sa 84e année.

● FINANCES LOCALES> Réunion publique jeudi 9 mars

à 19 h en mairieLe conseil général et la ville d’Aubervilliersorganisent un débat public sur le budget2006. Ce débat se tiendra, salle du conseilmunicipal, en présence de Pascal Beaudet,maire, et de Jean-Jacques Karman, maire-adjoint délégué aux Finances etvice-président du conseil général. Les profits des grandes entreprises s’envolent, les actifs financiers augmentent considérablement, le gouvernement multiplie les cadeaux fiscaux au patronat et aux plus riches et veut encore réduireles capacités financières des collectivitésterritoriales. En effet, derrière un intitulétrompeur, la loi Libertés et responsabilitéslocales, en organisant la poursuite destransferts de charges et de compétencesalors que des dotations d’Etat régressentou stagnent, tend à contraindre mairies,conseils généraux et régionaux à renoncerà des services, à les privatiser, à augmen-ter les impôts locaux. C’est intolérable.

● GRIPPE AVIAIRELa municipalité rappelle quelques principes simples de précaution à observer.> Il est interdit de nourrir et d’abreuverles oiseaux, et particulièrement lespigeons.> En cas de découverte d’oiseauxmorts, prévenir la mairie au01.48.39.52.00, un service spécialisépourra intervenir tous les jours y comprisle week-end.> Si vous vous rendez dans un paysaffecté par la grippe aviaire : évitez d’aller dans les marchés auxvolailles et aux oiseaux.> Lavez-vous souvent les mains à l’eauet au savon ou avec des lingettes désinfectantes.> Consommez uniquement des alimentstrès cuits.> A votre retour, en cas de fièvre supérieure à 38°C, de courbatures, de toux, appelez le 15.Pour plus d’informations : 0 825 302 302Site Internet :www.grippeaviaire.gouv.fr

Disparitions

Présente sur le marché du centre-ville depuis plus de 70 ans, RosineDelay y vendait des fleurs. La famillede Rosine, de son vrai nom RosaAntonia Michella, arrive en France àla fin des années 20. Elle est originai-re de Filiniane, un petit village demontagne, près de Monte Cassinoen Italie, où naît la petite Rosa en1922.

Dès 1930, sa mère vend des fleurssur le marché du centre-ville. Sonmétier, elle l’apprendra sur le tas, enfaisant preuve de talent et d’imagi-nation pour assembler ses bouquets.Sa mère se retire, Rosine lui succède.En même temps, la belle Italienneépouse un gars du Pas-de-Calais. Lecouple emménage à La Courneuvedans les années 50. C’est là que naî-tra leur fille unique, Linda.

Aujourd’hui, c’est elle qui a pris lerelais. Depuis quelques années, onavait pris l’habitude de voir la mèreet la fille côte à côte. Même sourireéclatant, mêmes yeux rieurs, mêmepassion pour les fleurs. Puis les ansse faisant sentir, Rosine s’était retiréedéfinitivement l’été dernier laissantà Linda le soin de perpétuer lemétier. Emportée par une crise car-diaque, elle a été inhumée le jeudi 9 février au cimetière parisiende Pantin. Maria Domingues

ment des transports en commun…Conseillers et maires-adjoints n’ontpas manqué d’exposer leurs points devue et d’interroger les représentantsd’Act Consultant, le cabinet qui a élaboré le pré-projet de PADD pourle compte de la municipalité et de Plaine Commune. Tous ont reconnul’intérêt et l’utilité d’examiner très tôttoutes les propositions qui se déga-gent de ce rapport établi après un dia-gnostic poussé de la situation.

« Il faut se poser, dès mainte-nant, les bonnes questions »« Le PLU va engager l’avenir et la

configuration d’Aubervilliers pour les 25 années à venir, a rappelé lemaire, nous ne répondrons pas ce soirà toutes nos interrogations. L’impor-tant est de se poser, dès maintenant,les bonnes questions. »

La séance s’est poursuivie par l’exa-men de plusieurs dossiers concernantles projets en cours sur la ville. Laconstruction d’une nouvelle maison

de l’enfance, en remplacement del’actuel centre Solomon, l’entretien del’orgue de l’église de Notre-Dame-des-Vertus, l’extension du Conserva-toire national de Région, la signatured’une convention financière d’aide à l’investissement avec la CAF pouraider à la réhabilitation des maisonsde jeunes, la cession d’un immeuble à la SCIC Habitats solidaires en vue d’aménager des logementsd’urgence…

Toutes ces questions, ayant déjà faitl’objet de débats, ont pu être adoptéesrapidement. Celle qui portait surl’orgue de l’église a permis à l’adjointà la Culture, Lucien Marest, d’appor-ter une information précieuse concer-nant les fissures qui ont fait leur appa-rition sur l’un des côtés de l’église,suscitant l’inquiétude de ceux qui fré-quentent ce lieu de culte en particu-lier et des passants, en général. « Cesfissures ont été provoquées par lesmatériaux utilisés pour des travauxintérieurs de l’église, a expliqué l’élu,

et non pas, comme nous le craignionsau départ, à des glissements de terrainou à une remontée de la nappe phréa-tique qui aurait fragilisé les sols. Lesexperts sont catégoriques, le soucivient de l’intérieur. Et s’il n’y a pas dedanger imminent, il faudra envisagerà plus ou moins long terme de refairedes travaux pour supprimer ce maté-riau qui a été injecté dans les parois etqui a provoqué ces désordres. »

C’est sur cette précision plutôt ras-surante que le maire a levé la séance à21 h 45.

Maria Domingues

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Le Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) fait apparaître le canal comme un atout économique en tant que voie de circulation à développer et écologique par un apport essentiel d’humidité et de fraîcheur.

Inauguration d’un immeuble auxEMGP, construit selon les meilleuresnormes environnementales (HQE).

Vite dit

Page 16: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

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116 ● A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006A N N O N C E S

Travaux● RUE AUVRYInterdite à la circulation et aux piétons, du n°4 au 14 et du n°5 au 9Les bâtiments situés du 4 au 14 rueAuvry étant très dégradés, la Ville a prisun arrêté de péril. Les habitants ont étéévacués et la rue est interdite aux pié-tons et aux voitures jusqu’à démolitiondes bâtiments dans les prochains mois.

● RUE DE PRESLESStationnement interdit du n°10 aun°20 des deux côtés jusqu’au 17 marsDes travaux de branchement sont exécutés par la Société Joint internepour le compte de GDF.

● RUE ALFRED JARRYStationnement interdit jusqu’au 29 décembre du n°41 au n°43Pour assurer la sécurité des usagers etle bon déroulement de la constructiond’une maison individuelle.

Commerce● L’ART DE PLIAGE DU PAPIERDimanche 2 avril, marché du MontfortDans le cadre de la redynamisation du marché, la Ville organise un atelierd’origami gratuit. Cette opération auralieu tous les premiers dimanches dechaque mois à partir du 2 avril.

● NOUVEAU COMMERÇANTBistrot de la VilletteUn nouveau propriétaire pour le Bistrot dela Villette qui propose du lundi au samedi,plat du jour, carte, buffet à volonté, couscous les jeudis et vendredis.> 55 rue Emile Reynaud.Tél. : 01.48.33.98.92

Impôts● UNE DÉCLARATION

PRÉREMPLIEUne nouveauté cette année : vous recevrez votre déclaration de revenuspréremplie. Certains revenus, connus del’administration, seront déjà imprimés surcette déclaration. Il s’agit des salaires,des retraites, des allocations chômage etdes indemnités journalières de maladie.Pour cette raison, votre déclaration n’estpas parvenue comme d’habitude enfévrier mais sera envoyée au début dumois de mai. Il est donc inutile de vousinquiéter et de vous rendre ou de téléphoner à votre service des impôts. Les bulletins adressés par vosemployeurs ou vos organismes de retraitevous parviendront à la date habituelle.

Caf● VISITE À DOMICILE

DES CONTRÔLEURSLa Caf de la Seine-Saint-Denis procèdeà des contrôles de la situation de sesallocataires directement sur place. En2005, elle en a effectué environ 13 500.Ces contrôles sont faits par des agentsassermentés qui sont habilités àrecueillir des informations sur le terrainet peuvent, à ce titre, être amenés à serendre au domicile des allocataires. Ilssont munis d’une carte professionnelleet doivent vous la présenter. S’ils nevous la montrent pas, exigez-la.Les visites du contrôleur sont signaléespar un « avis de passage » sur lequelapparaît son nom, le jour et l’heure deson passage chez l’allocataire.

Solidarité● PRÊT D’ORDINATEURAfin de lutter contre la « fracture numé-rique » et favoriser l’égalité des chances,l’association Opération solidarité infor-matique pour tous (Osipt), association à but non lucratif régie par la loi de 1901,a pris la décision de prêter à toute per-sonne en difficulté sociale un ordinateur.Alors, si vous êtes sans emploi, au RMI,en surendettement, au lycée, étudiant, à la retraite ou non imposable, vous êtesprioritaire pour le prêt.Renseignements au 08.91.70.02.07> OSIPT86 rue Emile Cossonneau93330 Neuilly-sur-MarneTél. : 01.49.44.17.85/67.87Mél. : [email protected]

Utile

Page 17: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

A U B E R M E N S U E L n°159, mars 2006 ● 17L A T R I B U N E

● Élus communistes et républicains

Contre le CPE, se battrepour l’avenir

APRES LE CONTRAT NOUVELLE EMBAUCHE,voici les emplois jetables spécial jeunes !Le CPE, « Contrat Première Embauche »est un beau cadeau fait aux entreprises pri-vées qui leur permet d’exploiter les jeunesen les soumettant à une période d’essai dedeux ans pendant laquelle ils pourront être

licenciés immédiatement et sans motif. Avec ce CPE, impos-sible de se projeter dans l’avenir, de se construire une vie auto-nome, d’accéder au logement... pas de garantie de formationet plus aucun moyen de recours en cas de licenciement.

Quelques mois seulement après les nuits de violences quiont déchiré les banlieues, voici les réponses apportées par ladroite en direction de la jeunesse :

Remise en cause de l’école obligatoire jusqu’à 16 ans,apprentissage dès 14 ans, développement des stages bidons,contrats précaires… Encore une fois, en précarisant la jeunesseil s’attaque à toute la société et avec le CPE, c’est le droit dutravail lui-même qui est attaqué, le CDI menacé, la droite et leMEDEF annonçant déjà leur ambition de l’appliquer à tousles salariés.

Le gouvernement entend briser tous les acquis sociaux,avant la prochaine échéance électorale et le CPE n’est qu’unenouvelle étape de sa politique de casse.

C’est pourquoi nous appelons, tous les habitants à se mobi-liser pour défendre les acquis sociaux et exiger le retrait immé-diat du CPE en participant aux luttes contre la politiquemenée par la droite !

Tous ensemble pour manifester le 7 mars et rendez vous enjuin pour les rencontres de la jeunesse à Aubervilliers.

Lola NarritsensConseillère Municipale

● Élus socialistes et républicains

L’école, l’Etat et leconsortium…

LE PARISIEN L’A RAPPELÉ RÉCEMMENT :l’Etat verse au consortium Stade de France13 millions d’euros par an et pour encore13 ans pour compenser l’absence de club defootball résident. Marie-George Buffet avaiten son temps dénoncé ce contrat léonin quilie la puissance publique à une entreprise

privée réalisant aujourd’hui un chiffre d’affaires de 85 millionsd’euros et de confortables excédents de clôture… Tant mieux.

Or à proximité du stade, Saint-Denis et Aubervilliers ontdes difficultés pour financer leur projet d’école intercommu-nale au Landy. De plus, les activités commerciales du Stade deFrance causent des désagréments croissants aux habitants de cequartier sans véritable contrepartie.

Certes, 6 millions d’euros reviennent sous forme de prélève-ments et impôts divers, dont 2 millions pour la ville de Saint-Denis au titre de la Taxe sur les spectacles. Cette somme nereflète que le chiffre d’affaires et les bénéfices réalisés. Unecommission des finances intercommunale, qui doit être créée,pourra seule faire la clarté sur les flux financiers générés parl’activité du consortium et leurs destinataires finaux. (La villede Saint-Denis envisage par exemple de verser 3,5 millionsd’euros provenant de la Taxe sur les spectacles pour financerl’accompagnement de la Coupe du Monde de Rugby !)

Une école coûte 6 millions d’euros, la moitié de ce que leconsortium reçoit chaque année de l’Etat ! Une participation àla construction ne serait-elle pas légitime ?

Jacques SalvatorPrésident du Groupe Socialiste et Républicain

01.48.39.52.36/[email protected]

● Les Verts

les habitants font la villeDES DÉBATS DIFFICILES FONT IRRUPTION en comité de quar-tier sans représenter forcément l’avis de tous les habitants.Ainsi, une décision sur le stationnement payant a provoqué lapétition des riverains du quartier F. Gémier/S. Carnot ; ledevenir de l’espace de jeux de la rue Schaeffer a fait débat auconseil du centre-ville ; des questions de nuisances (entreprises,Fort d’Aubervilliers…) arrivent devant d’autres comités.

Ces épisodes nous interrogent sur le fonctionnement actueldes comités. Il est vrai qu’ils ont un rôle essentiel à jouer entant qu’espace de débat et relais de la « vox populi » pour tousles aspects du quotidien. Ils ne doivent pas être seulement deschambres d’enregistrement des décisions municipales.

Pour autant, afin de leur déléguer vraiment la prise de déci-sion, notamment sur l’aménagement ou le budget de la ville, il

conviendrait de les rendre plus représentatifs des habitants,notamment des jeunes et des actifs, et de les ouvrir davantage.

Pour ce faire, seule une véritable concertation, l’accueil, uneamplitude d’ouverture plus large des boutiques pourrontrendre les comités plus attractifs.

Aujourd’hui, nous pensons que l’heure est venue d’engagerun large débat sur l’avenir des conseils de quartier, pour qu’ilssoient un réel tremplin de la démocratie participative et que leshabitants deviennent acteurs des décisions les concernant.

Courant mars, nous proposerons une rencontre avec leshabitants au sujet du stationnement. Puis nous demanderonsau Maire la tenue d’une réunion publique sur la démarchequartier, bilan et perspectives.

Jean-François MoninoSophie Mathis

Démocratie toujours :Les élus doivent pouvoir porter les attentes des habitants devant les instancesde Plaine Commune. Depuis décembre, à la demande du groupe Verts, lesélus municipaux participent aux commissions de Plaine Commune.

● Parti Radical de GaucheLE CONSEIL MUNICIPAL DU MOIS DE MARSdoit voter le budget pour l’exercice de cetteannée. Chaque élu (de la majorité en toutcas) aura à concilier deux impératifs ; celuide dégager les ressources nécessaires au bonfonctionnement des services rendus à l’usa-ger, à améliorer le quotidien de nos conci-

toyens dans des domaines aussi variés que la voirie , la sécurité,l’environnement et, plus globalement, pour un meilleur cadrede vie.

Le second impératif est celui de veiller à ne pas accabler lesAlbertivillariens de plus d’impôts. En effet, aussi justifiéessoient-elles, les augmentations de la taxe d’habitation ces troisdernières années ont atteint des proportions insupportablespour une ville comme la nôtre. Et ce, malgré la modificationdes critères d’imposition qui ont, certes, ménagé les revenusmodestes mais néanmoins accablé la classe moyenne ou cequ’il en reste à Aubervilliers.

Au moment où il est question d’encourager la mixité socia-le, d’ouvrir notre ville à de nouveaux habitants qui apporte-raient un souffle économique et sociologique à une ville mal-menée par le passif de son histoire sociale, il serait contrepro-ductif de voter un « budget repoussoir ». Celui-ci aura ledouble inconvénient de creuser notre déficit et accroître notredette d’une part, et provoquer la colère de beaucoup de nosconcitoyens qui, les échéances électorales approchent, nousferont payer l’addition qui risque d’être salée. Des économiesd’échelles dans des secteurs peu prioritaires, conjuguées à unebonne « gouvernance » de la gestion de nos finances nous met-traient à l’abri de telles déconvenues.

Abderrahim HafidiParti Radical de Gauche

● Groupe communiste Faire mieux à gauche

La Fête de la Fraternité aux couleurs de 1936

EN CETTE PÉRIODE D’ATTAQUES SYSTÉMA-TIQUES contre le Code du Travail et lesacquis sociaux – CNE, CPE, directive Bol-kenstein, etc. – Convergence démocratiqueet les élus du groupe communiste Fairemieux à gauche veulent célébrer 1936.1936, ce sont les grandes conquêtes

ouvrières : premières conventions collectives, instauration desallocations familiales, limitation du temps de travail et journéede repos hebdomadaire obligatoire, premiers congés payés, etc.Elles ont été arrachées de haute lutte au patronat, non pas enun printemps, mais par des décennies de luttes, victorieusesenfin avec le Front Populaire.

1936, c’est aussi la guerre d’Espagne, premier affrontementavec les forces fascistes et prélude à la Deuxième Guerre mon-diale. La France n’a pas à s’honorer de son attitude : le gouver-nement socialiste a refusé l’aide militaire aux Républicainsespagnols. La solidarité s’est exprimée grâce aux combattantsfrançais engagés dans les Brigades Internationales, et grâce auParti communiste qui a organisé le passage de ces combat-tants, et l’envoi de matériel militaire et humanitaire.

C’est pour commémorer 1936 que nous lui dédions la pro-chaine Fête de la Fraternité. Elle se tiendra au GymnaseRobespierre le samedi 1er avril à partir de 17 heures, avec lesstands d’associations et de partis, un débat et une expositionsur 1936, la projection des films, une animation musicale, desdanses espagnoles, et une démonstration de gymnastique.L’entrée est gratuite. Elle sera suivie d’un repas à 20 h : paellaau menu (10 €, 5 € pour les enfants et les chômeurs), et d’unesoirée dansante.

Xavier AMORPrésident du groupe communiste Faire mieux à gauche

● Union du nouvel Aubervilliers

Merci de votre soutien !RAPPEL DES FAITS.L’opposition UNA - Union du NouvelAubervilliers - subit la censure de la Mairie... Face à ces pratiques d’un autre âge, l’Uniondu Nouvel Aubervilliers a décidé de boy-cotter cette rubrique.

Pour autant vous avez le DROIT DE TOUT SAVOIR !UNA – Union du Nouvel Aubervilliers - A décidé, en conséquence, de tenir une permanence dans sonlocal de la Mairie, bureau 317, à la même heure que le ConseilMunicipal.Albertivillariens, Albertivillariennes, vous êtes nombreux ànous apporter votre soutien, à chacun, à chacune d’entre vousnous disons MERCI !Continuez à nous poser vos questions.Continuez à nous parler de votre quotidien.Continuez à nous faire part de vos suggestions. Nous répondons personnellement à chacune de vos interroga-tions.Vous nous avez élus, nous restons proches de vous.Continuez à nous appeler au 01.48.39.51.99Continuez à nous envoyer vos mails : [email protected] à nous rendre visite au bureau 317 à la Mairied’AubervilliersPour un dialogue sincère et véritable.Contre l’injustice, pour un meilleur partage, pour la démocra-tie.Aubervilliers va changer !

Dr Thierry AugyPrésident du groupe UNA

Membre du Bureau Politique de l’UDFConseiller Municipal

● Groupe Dib-UMP

Le CPE : Enfin une innovation !!!

LE CONTRAT PREMIERE EMBAUCHE est unContrat à Durée Indéterminée qui a voca-tion à employer nos jeunes de moins de 26 ans dans les entreprises de plus de 20salariés.Ce projet de loi passé à l’Assemblée nationa-le par le 49-3 justifie une urgence absolue

pour nos Jeunes.Il y a un temps pour le débat puis vient le temps de l’action

que nos compatriotes attendent.Pourquoi est-il urgent ? la réponse est que le taux de chôma-

ge de nos Jeunes est de 23 %, c’est six points de plus que dansla zone Euro à 17, 4 %.

Ce taux de chômage monte à 40% quand il s’agit de nosJeunes dépourvus de qualifications.

Tous alternent Stages, Contrat à Durée Déterminée oupériodes de chômage pour mettre en moyenne 8 à 11 ans auxfins d’y trouver un emploi stable.

78% de nos Jeunes qui trouvent un emploi sont embauchésen CDD et la majorité d’entre eux se limite à un mois.

La vraie précarité, l’instabilité sociale se trouvent dans ceschiffres.

Alors qu’est-ce qui peut justifier un tel acharnement, unetelle gesticulation politique des socialo-communistes ?

Il est malheureux que les socialistes, parti de gouvernement,en panne d’idées et de programme n’aient pour seules res-sources des interventions incantatoires faites de mauvaise foi.

N’oublions pas les «emplois Jeunes» précarisés sur 5 ans, sansaucune formation à la sortie qui ont été crées par ces mêmesdonneurs de leçons.

Où est l’honnêteté intellectuelle des socialistes dans cetteaffaire, si ce n’est cette volonté partisane de dire NON à toutet qui va à l’encontre de l’intérêt général de notre pays.

Car la priorité des priorités aujourd’hui, loin de leurs petitsintérêts personnels de politique politicienne, «C’est bien cellede donner du travail à nos Jeunes qui sont en attente».

Slimane DIBPrésident du groupe Union pour un Mouvement Populaire

Cette tribune des groupes politiques du conseil municipal est placée sous l’entière responsabilité de leurs auteurs, tant au plan éditorial qu’au plan légal. Elle ne saurait donc engager celle de la rédaction.

Page 18: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

18 ● A U B E R M E N S U E L n°159, mars 2006C U L T U R E

TCA ● Le Maître et Marguerite par une troupe lituanienne détonante, du 16 au 19 mars

L’âme slave et le diable au corpsIl est jeune (36 ans). Il vient de

l’ancien empire soviétique. Et ilbouscule tout ! Ceux qui avaient

pu voir son adaptation de Roméo etJuliette au TCA il y a deux saisonsl’ont encore en mémoire. Transposédans une pizzeria, le classique shakes-pearien y avait gagné un goût trèspimenté… C’est bien simple, Oska-ras Korsunovas joue avec le feujusqu’à transformer ses comédiens entorches. Après ce passage incandes-cent, Didier Bezace, le directeur duThéâtre de la Commune, tenait à leréinviter. C’est chose faite, pour unbref séjour (dépêchez-vous deréserver !), cette fois-ci avec une adap-tation tout aussi intense du célèbreroman de Mikhaïl Boulgakov, LeMaître et Marguerite : un livre voué àl’enfer par les censeurs de Staline.

Deux âmes au milieu des mesquins

Dans le Moscou des années 30,Lucifer s’invite à la table de lanomenklatura et joue aux quilles avecles bureaucrates chargés « d’éduquer »les consciences. De cette fresque sau-vagement carnavalesque, ressortentles figures d’un écrivain mis à l’écartet d’une femme qui le rejoint : deuxâmes au milieu des mesquins. A lafois charge contre la stérilité d’un sys-tème et réflexion mystique sur l’art etl’amour, ce roman foisonnant auraété porté par l’auteur dix annéesdurant. Il mourra juste après y avoirapposé le point final.

En compagnie de sa troupe avec quiil traverse l’Europe de spectacle enspectacle, Oskaras Korsunovas en pro-pose une version à haute tension, ali-mentée par l’énergie collective déplo-

yée par ses comédiens. « J’ai toujoursété intéressé par la possibilité d’expri-mer ce qui ne peut pas être transmispar les mots, et créer une mystérieusecommunication interne entre lepublic et la scène, avance-t-il pourexpliquer son travail. L’expressionvisuelle, le mouvement et la chorégra-phie sont employés dans le but defaire émerger un autre espace de signi-fications qui communique activementavec le public lors de l’interprétation.C’est cela, je pense, le vrai théâtre. »

Sur la scène, face aux serviteurs dela doctrine qui ne sont libres qued’opprimer, le Diable ferait presquefigure d’émancipateur ! « Les manus-

Dim

itri M

atre

jev

crits ne brûlent pas » : la phrase-clédu livre est, à elle seule, un manifestequi éteint d’avance tous les autodafésallumés régulièrement par les zéla-teurs du dogme, quel qu’il soit…

Frédéric Medeiros

TOUT AU LONG DE LA SAISON, LETCA nourrit notre curiosité avec sesDîners de la Commune. La formuleest simple : à l’occasion d’un repasconcocté à la Soucoupe Volante (sonespace de restauration), des artistes(comédiens, musiciens, chanteurs,poètes) s’intercalent entre les plats.La prochaine table sera dressée lemardi 7 mars (à 19 h 30). Au menu : bœuf carottes au miel et à la coriandre suivi d’un gâteau auchocolat. Entre les deux : l’humour,la dérision et la tendresse de Ber-trand Bossard qui, à la manière d’unFellag pour l’Algérie, s’attache à

évoquer le sortdes petitesgens bringue-balées parl’arbitraire de

l’Histoire. Ici, à travers le quotidiend’un camp de réfugiés bosniaques,où l’auteur a séjourné. En guise dedigestif, la soirée s’achèvera enmusique.

F. M.

Les quatre représentationsau Théâtre de la Commune de l’adaptation du célèbreroman de Mikhaïl Boulgakov par le metteur en scèneOskaras Korsunovas et sa compagnie risque de marquer les esprits…

● LE MAÎTRE ET MARGUERITEDu 16 au 19 mars, spectacle en lituanien, surtitré. Tarif spécial pour les Albertivillariens :

11 €

Renseignements et réservations au01.48.33.16.16

Cinéma● LE STUDIO2, rue Edouard PoissonHoraires au 01.48.33.46.46

● Semaine du 1er au 7 marsSangrede Amat EscalanteMexique-France - 2005 - 1 h 30 -VOVendredi 3 mars à 20 h 30, samedi4 à 14 h 30 et 18 h 30, dimanche 5à 17 h 30, mardi 7 à 18 h 30.

Nouvelle cuisinede Fruit ChanChine-Hong Kong - 2004 - 1 h 31- VOVendredi 3 mars à 18 h 30, samedi4 à 16 h 30 et 20 h 30, lundi 6 à 18 h 30, mardi 7 à 20 h 30.

● Semaine du 8 au 14 marsL’enfant endormide Yasmine KassariBelgique-Maroc - 2004 - 1 h 35 -VOMercredi 8 à 18 h 30, vendredi 10à 20 h 30, samedi 11 à 14 h 30 et18 h 30, mardi 14 à 20 h 30.

Fauteuils d’orchestrede Danièle ThompsonFrance - 2005 - 1 h 46Mercredi 8 à 20 h 30, vendredi 10à 18 h 30, samedi 11 à 16 h 30 et20 h 30, dimanche 12 à 17 h 30,lundi 13 à 18 h 30.

● Semaine du 15 au 21 marsL’ivresse du pouvoir

de Claude ChabrolFrance - 2005 - 1 h 50

Mémoire d’une geishade Rob MarshallUSA - 2005 - 2 h 20 - VO

Belzecde Guillaume MoscovitzFrance - 2005 - 1 h 40 - documentaireSéance unique le mardi 21 à 20 h 30+ débat avec le réalisateur.

● Semaine du 22 au 28 marsToi et moide Julie Lopes-CurvalFrance - 2005 - 1 h 34 Débat avec la réalisatrice après laséance du 26 mars à 17 h 30.

Le nouveau mondede Terrence MalickUSA - 2005 - 2 h - VO

● Semaine du 29 mars au 4 avrilSisters in Lawde Kim Longinotto et FlorenceAyisiGB - 2005 - 1 h 44 - VO Documentaire

Syrianade Steven GaghanUSA - 2005 - 2 h 07 - VO

● LE PETIT STUDIO● Semaine du 1er au 7 marsMonte là-dessusde Fred Newmeyer et Sam TaylorUSA - 1923 - NB - 1 h 20

Cartons en français.A partir de 8 ans. Copie neuve.Dimanche 5 à 15 h.

● Semaine du 8 au 14 marsLe chien jaune de Mongoliede Byambasuren DavaaAllemagne-Mongolie - 2005 - 1 h 33Version française A partir de 8 ansMercredi 8 à 14 h 30, dimanche 12à 15 h.

● Semaine du 15 au 21 marsLe chien jaune de Mongoliede Byambasuren DavaaAllemagne-Mongolie - 2005 - 1 h 33VOA partir de 8 ans

● Semaine du 22 du 28 marsZozorProgramme de courts métragesd’animation produits par l’Officenational du film canadien. 1969-2000 - VF - 50 mnA partir de 3 ans

● Semaine du 29 mars au 4 avrilLa légende de la forêtde Tezuka OzamuJapon - 1964-1987 - 54 mn Sans parole - dessins animés Spécial « Contes en portée »Mercredi 29 mars à 14 h 30, dimanche 2 avril à 15 h. A partir de 4 ans.

● Programme et horaires sur le site :www.aubervilliers.fr

● RENSEIGNEMENTSPlein tarif : 20 €

Abonnés et adhérents : 15 €

Renseignements et réservations

au 01.48.33.16.16

Un nouveaudîner à laCommune

AvecBertrandBossard,comédien.

Le chien jaune de Mongolie

CHEZ LES NOMADES DE MONGOLIE DU NORD. Un jour, Nansal, 6 ans,ramène au campement familial un jeune chien sauvage qu’elle a trouvéerrant dans la montagne. Mais son père refuse cet animal qui risque deporter malheur et surtout d’être dangereux pour son troupeau de mou-tons. Nansal décide de le cacher, jusqu’au jour où la famille doit changerde lieu de pâturage…

La jeune réalisatrice de l’étonnante Histoire du chameau qui pleure signeà nouveau une très belle histoire tirée de la culture mongole.

Entre documentaire, film à suspense et bonheur de la nature. Un contetraditionnel, témoin du lien ancestral entre l’homme et le chien en Mon-golie, au cœur du cycle de réincarnation.

Une œuvre chamanique au charme envoûtant, en partie grâce à la pré-sence, au sein de grands espaces, des deux petites filles de 4 et 6 ans et decelle de leur petit frère espiègle, âgé de 2 ans : trois enfants toniques plusvrais que vrais, aux yeux pétillants de vie, aux joues rouges et rebondies.Craquant.

A voir en famille, soit en version française la première semaine, soit enversion originale, c’est encore mieux, la deuxième semaine.

Christian Richard

Le film du mois

Page 19: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006 ● 19C U L T U R E

LECTURE ● Littératures partagées sur André Breton et Henri Michaux

« Je » collectifHistoires de Jepropose une entréeen littératureoriginale, véhiculéepar les voix de deuxcomédiens. Ceux-cimurmureront deshistoires singulièresaux oreillesdes lecteurs, les 18 et 25 mars.

De quoi, ou plutôt dansquoi « Je » me mêle avecces Histoires de Je ? Dansla littérature contempo-

raine, rien moins que cela… Effecti-vement, les bibliothèques et média-thèques de Plaine Commune ont misen place une action originale pourpartager le plaisir de lire. Ainsi, cesont deux comédiens de la compa-gnie Le petit théâtre permanent qui,sillonnant les rangées de bouquins,invitent gentiment les lecteurs àentendre des morceaux choisis detextes contemporains.

Histoires de Je, ça se passe sous layourte : ces formes de tentes, vague-ment transparentes pour l’occasion,plantent un décor propice à l’écoutele temps d’un après-midi.

Joanna Jianoux et Philippe Cherdel– tabliers multipoches remplis de par-chemins – captent doucement leurauditoire. Nos deux comédiens, donton a pu observer le jeu sur la média-thèque de La Courneuve, n’ont euaucune peine à entraîner deux à troispaires d’oreilles par session…

Sous la yourte, la chambre d’écou-te. Là, on tire une histoire, au hasard,et déguste collectivement cinq à septminutes de Philip Roth, Olivier

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D.R

.

Adam, Marguerite Duras, Erri DeLuca… Joanna et Philippe se relaient,le débit fluide et bien rodé.

Histoires en trois temps« On a choisi des auteurs qui nous

ont touchés par rapport à la question :Qui suis-je ? Est-ce que raconter deshistoires, ce ne serait pas aussi parlerde soi ? », explique Joanna Jianoux.

Plus facile à entendre le « Je » d’unautre que de parler de soi… alors,après la lecture, Joanna et Philippeéchangent avec le public pour, dansce second temps des Histoires, l’inviterà laisser une trace écrite. Du papier,un crayon, les acteurs suggèrent un thème – ici un souvenir d’enfance,là un petit autoportrait – et à toi, lecteur, de te lancer, de t’aventurer

en chambres d’écriture.Ces petites traces seront collectées

et, peut-être, éditées plus tard sousforme d’un livret qui voyagerait dansles médiathèques de Plaine Commu-ne… La belle idée.

En attendant, la démarche séduit.Des ados, 13-16 ans, se sont laisséprendre au « Je ». Depuis la minceépaisseur de tissu, un fou rire s’estéchappé : était-ce du Roth ou du LeClézio ? La littérature les a pris cepen-dant et Philippe, un micro dans lapoche, n’a rien laissé s’échapper.C’était bien ? « Oui ! » Et l’envied’écrire ? « C’est pas facile », admet la jeune Céline. D’accord mais enmatière de littérature, de fiction, onpeut jouer et inventer…

On peut aussi, troisième et dernier

temps des Histoires de Je, goûter ausalon de lecture et entendre Joanna etPhilippe pour une lecture-spectaclevenant conclure l’après-midi.

Sur Aubervilliers, nous n’attendonsplus que « Je »…

Eric Guignet

A plusieurs et sous la yourte, on entend les histoires singulières d’un autre « Je »...

● SAMEDI 18 MARS Bibliothèque André Breton1 rue Bordier. > 15 h : Chambre de lecture-chambred’écriture> 17 h : Salon de lecture● SAMEDI 25 MARS Bibliothèque Henri Michaux27 bis rue Lopez et Jules Martin.> 15 h : Chambre de lecture-chambred’écriture> 17 h : Salon de lecture

A l’affiche

● Des artistes contemporains, aux Labos d’Aubervilliers, du 16 mars au 21 avril

Nos amis Américains...

Bien sûr, il y a l’Amérique deBush, celle du superbowl, de laconsommation sans conscien-

ce, des ghettos oubliés et des certi-tudes hégémoniques. Mais les USA,ce n’est pas que du Coca ! Le pays desplus-values boursières et des fonds depension produit aussi son lotd’artistes rebelles… Des marginaux

du système à l’expression souventplus radicale que nulle part ailleurs.Pour s’en convaincre et découvrir cetautre aspect de l’Amérique, rendez-vous est donné aux Laboratoiresd’Aubervilliers.

A intervalles réguliers, ce lieuunique qui accueille des artistescontemporains en résidence s’ouvre

au public pour un rendu de leurs per-formances. Ce sera le cas du 16 marsau 21 avril, avec un programme hété-roclite dont les deux premiers invitésviennent d’outre-Atlantique.

John Menick est un faiseurd’images, un artiste vidéo qui fait semêler fiction et documentaire pours’interroger sur un décor sans cesse enmouvement : la ville. Intitulée Occu-pation, sa dernière production a étéréalisée à Aubervilliers même. Partantdu célèbre film à charge de Lotar etPrévert, John Menick, à travers le per-sonnage de Malik, un vendeur decartes postales qui passe son temps àphotographier la ville dans toutes sesdisparités, se pose la question desavoir ce que raconte un paysageurbain qui change et ce qu’il nous ditde ses habitants.

Son film sera diffusé en boucle(accès libre) durant tout le moisd’ouverture des Labos. Le 7 avril,dans le cadre d’une collaboration desLaboratoires avec le Festival Côtécourt en Seine-Saint-Denis, une soi-rée spéciale lui sera consacrée avec ladiffusion de plusieurs de ses œuvres

● LABORATOIRESD’AUBERVILLIERS

41 rue Lécuyer.Renseignements et réservations au 01.53.56.15.90

(la veille, le 6, c’est le réalisateurPatrick Bouvet qui fera l’affiche avecson film Big Bright Baby).

Autre américain singulier, KeithHennessy. Ce performeur exception-nel, qui mélange danse, expressionlibre, harangue et posture politique,sera sur scène les 22, 23 et 24 (tarif : 5 €) pour un spectacle nécessaire-ment remuant. Intitulé Commentmourir, cette création est le collage dedeux performances : SDF-USA, oùles pensées d’un SDF au moment deson suicide, et American Tweaker, oùla fuite en avant dans la débauched’un homme se sachant atteint dusida. Deux destins pour révéler uneAmérique qui a « perdu la tête »…

La suite du programme dans lenuméro d’avril d’Aubermensuel.

Frédéric Medeiros

Arts plastiques● AVEC LE CAPABrésil, héritage africain> Samedi 4 mars, 16 h 30, musée Dapper, en présence d’un conférencier.Participation : 13 €

Le Douanier Rousseau. Junglesurbaines> Samedi 25 mars, 16 h 30, GrandPalais, visite conférence avec audiophonePeintre autodidacte, contemporain des Impressionnistes mais admirateur des maîtres académiques comme Bouguereau et Gérôme.Participation : 19 €> Inscription au Centre d’arts plastiques Camille Claudel27 bis rue Lopez et Jules Martin.Tél. : 01.48.34.41.66

● AVEC L’ANGIArnaud Boucher, peintures, sculpturesDu 10 mars au 7 avrilVernissage vendredi 10 mars à partir de18 h 30. Entrée libre.> 9 rue de la Maladrerie.Tél. : 01.48.34.85.07

Musique● SESSION D’ORCHESTRE

DE CHAMBREDimanche 26 mars à 17 hDirection Nicholas Burton-Page,orchestre CNR.Tarifs : 3 et 6 €

● FESTIVAL DE MUSIQUEANCIENNE

Dimanche 2 avril à 17 hUn panaroma de la musique européen-ne baroque, interprété par les professeurs du département de musique ancienne du CNR.Tarifs : 3, 6 et 9 €Réservation : 01.48.11.04.60> Eglise Notre-Dame-des-Vertus

● BANLIEUES BLEUESJeudi 9 mars à 20 h 30Cooper Moore - Assif Tsahar(1re partie)Cooper Moore : banjo, peau de tambours, cymbales, flûteAssif Tsahar : saxophoneMilford Graves (2e partie)Batterie> Théâtre de la Commune2 rue Edouard Poisson.

Mercredi 29 mars à 20 h 30Dominique Regef, Ramon Lopez,Gianni Gebbia (1re partie)D. Regef : vielle à roue ; G. Gebbia :saxophone ; R. Lopez : batterie, tablasDhafer Youssef Quintet (2e partie)> Espace Renaudie30 rue Lopez et Jules Martin.> Tarifs et réservations : 01.49.22.10.10www.banlieuesbleues.orgAvec la Carte culture : 01.48.39.52.46

Danse● TRAVERSÉE D’OMBRESSamedi 25 mars à 16 hSpectacle jeune public (à partir de 4 ans). Une chorégraphie surprenantepour renouer avec son ombre. Avec la compagnie Retouramont.Tarifs : 3 et 5 €> Espace Renaudie30 rue Lopez et Jules Martin.

Lecture● BANLIEUE NOMADECarnets de voyage autour de ParisVingt carnettistes, à travers plus de 230 illustrations, dessins, aquarelles...,nous donnent à voir 22 communes de la petite ceinture, dont Aubervilliers.> Banlieue nomadeEditions Alternatives. Prix : 30 €

● FACTEURS EN FRANCEChroniques du petit matinA travers 51 portraits de facteurs, la Poste valorise ce métier. IbrahimaSalley, facteur à Aubervilliers, représente la Seine-Saint-Denis.Disponible dans les bureaux de Poste etaux Mots passants au prix de 23 €.> Les Mots passants, 2 rue du Moutier.

Malik,le personnage du film, tourné à Aubervilliers,

par l’artisteaméricain,

John Menick.

Page 20: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

20 ● A U B E R M E N S U E L n°159, mars 2006S P O R T S

Ses adeptes vous diront que c’est un art martial complet qui allie toutes les facettes d’une discipline sportive :le loisir, la défense et la compétition. C’est ainsi que le judo se pratique depuis plus de 40 ans,

au sein du Club municipal d’Aubervilliers.

JUDO ● La voie de la souplesse et de la sagesse

Loisir, défense ou compétition

Plaqué au sol, Atman tented’échapper à l’étreinted’Elias. Il se tortille, secontorsionne, en vain.

Déclaré vainqueur, Elias va enfinrecevoir sa ceinture jaune que maîtreChristian Plombas lui remet solennel-lement tout en commentant ses pro-grès. Assis sur deux rangs bien alignés,une trentaine d’enfants âgés de 9 à 13 ans assistent sagement aux assautscommandés par leur professeur.Silence, observation et concentrationse dégagent du groupe de jeunesjudokas licenciés au Club municipald’Aubervilliers.

Nous sommes ici dans la sallemythique du judo albertivillarien, le Dojo Michigami, du nom du maî-tre qui a formé le non moins légen-daire professeur de judo du CMA,Christian Plombas. Fidèle entre lesfidèles, il a su imprégner, au fil du temps, cette salle du gymnaseManouchian de la sérénité et de larigueur qui conviennent à cet artmartial ancestral. Les mains sur leshanches, solidement campé sur sesjambes écartées, Christian Plombaspasse ses troupes en revue. Pas unmot, pas un geste déplacé, il ne letolèrerait pas. Sévère le prof ? « Oui,mais c’est normal sinon on ne peutrien apprendre correctement ».

Sans discipline, pas de progrèsYoussna et Asma sont catégoriques.

« S’il n’y a pas de discipline, on nepeut pas progresser. » Assises sur lebanc, enrhumées et emmitoufléesdans leur doudoune, elles ont tenu àassister au cours du mercredi après-midi : « C’est important pour ne pasprendre de retard. »

Christian Plombas ne serait pasmécontent des propos de ses ouailles,fruits de son enseignement : « J’essaied’apporter le maximum à mes élèvesen mettant en valeur et en exergue lestalents de chacun et ils en ont tous,mais ils ne le savent pas toujours… »

La section judo ju-jitsu du CMAcompte une forte proportion de

jeunes, près de 80 % de ses 250 adhé-rents. Animée par des professeursdiplômés et présidée par Jean-MarcPalisse, ceinture noire 3e Dan dont lafille a longtemps pratiqué au CMA,on y pratique un judo de qualité qui allie rigueur et convivialité. Aprèsla grande fête de fin d’année qui aréuni des centaines de personnes,enfants, familles et encadrementconfondus, tout le monde se préparepour le grand rendez-vous annuel : la34e Coupe des samouraïs.

Evénement emblématique du club,la Coupe des samouraïs rassemble àchaque fois des centaines de judokas.Des débutants aux plus gradés, ilsviennent de toute la France et d’Euro-pe. Elle est aussi une belle occasion dedécouvrir le judo dans ses plus beauxatours.

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Christian Plombas a formé près de 400 ceintures noires

en 40 ans d’enseignement.

● Christian Plombas, professeur de judo

« Enseigner c’est ma seconde nature »

Ceinture noire à 17 ans, cham-pion de France militaire en1966, il avait 20 ans lorsqu’il

a commencé à enseigner le judo àAubervilliers.

Professeur au CMA depuis 39 ans,6e Dan depuis 20 ans, sorti major dela promotion 1987 et titulaire d’unbrevet d’Etat 2e degré, ChristianPlombas s’est vu remettre la médailled’or de la Jeunesse et des Sports, en2002, par le préfet de la Seine-Saint-Denis.

Ce palmarès éloquent témoigne dela passion qui habite ce sportif depuissa rencontre en 1966 avec celui qui ainspiré toute sa vie : maître Michiga-mi. « Il avait un style unique, une élé-

gance extraordinaire, c’était un vir-tuose du judo ».

Devenu son disciple, son ami puisson fils spirituel, Christian Plombasn’aura de cesse d’honorer sa mémoireen transmettant son savoir sanscompter. « En 40 ans, j’ai formé prèsde 400 ceintures noires, tous desjudokas partis de la ceinture blan-che. » A 59 ans, dont 39 dévolus auCMA, son désir et sa passion del’enseignement sont intacts : « J’adoreenseigner ! Pour moi, c’est commeune seconde nature, une deuxièmepeau. Le judo apporte confiance etassurance aux plus timides et sérénitéaux plus turbulents, je suis là pourgarantir cet apport ».

Si le ton est parfois martial, lecontenu est passionnant et les résul-tats sont là. Avec le soutien fidèle dela municipalité qui a tenu à réaliserun vrai Dojo, inauguré en son tempspar maître Michigami, ChristianPlombas s’est toujours « senti enconfiance » à Aubervilliers. Une belleentente qui devrait durer jusqu’à laretraite bien méritée que le maîtredevrait prendre l’année prochaine, àl’occasion de son 60e anniversaire.

M. D.

● COUPE DES SAMOURAIS Dimanche 26 mars, de 9 h à 19 h Gymnase Manouchian41 rue Lécuyer.

WASARI, MATÉ, IPON ! Pendant les vacances scolaires, unecentaine d’enfants des centres de loisirsEugène Varlin, Joliot Curie, FirminGémier, Robespierre et des maisons de l’enfance Solomon et Tony Lainé ontpu s’initier au judo grâce à des stages.Encadrées par Tarek Chahed, sportif de haut niveau et titulaire d’un brevetd’Etat, des séances quotidiennes

déployées sur une semaine ont permisaux jeunes participants de se familiari-ser avec les rudiments de cet art martialjaponais. Cette opération, première dugenre, est le fruit d’une collaborationentre Aubervacances-Loisirs qui l’afinancée et le service municipal desSports qui lui a apporté un soutienlogistique en ouvrant et en mettant le Dojo Michigami à disposition.

● Stages de judo● Pancrace et Break Dance

X-Trem Gladiators II

Samedi 11 mars A 18 h 30

Gymnase Japy

2 rue Japy, 75011 Paris

M° Voltaire

Ceux qui ont aimé leur premiergala vont adorer le prochain.

Le samedi 11 mars, au gymnase Japy, les associations X-trem’sports et Ethnix Dream présenteront X-Trem Gladiators II. Forts d’une première expérience réussie, les deux frères de cœur,Stéphane Chaufourier et Nourdine Kamala, deux sportifs Albertvillariens au tempérament bientrempé, comptent bien récidiver en mettant la barreencore plus haut. Pancrace (combat libre), battle de break dance, prestations de rappeurs, danseuses orientales etdémonstration de capoeira figurent au programmede cette soirée spectaculaire mise en ryhtmes par le

DJ Namock. Tels des gladiateurs des tempsmodernes, ils viendront s’affronter avec, pour seulesarmes, leurs talents et leurs mains nues. Un événement original et audacieux à ne pas manquer.

● X-TREM GLADIATORS IIPoint de vente : Fnac, Carrefour, Géant ou www.francebillet.comRenseignements au 08.92.69.26.94,06.61.53.08.13 et 06.11.25.17.97 (préventes)

Page 21: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006 ● 21S P O R T S

BOXE ANGLAISE ● Boxing Beats sur tous les fronts

Des champions plein le ringLes champions sont légion au Boxing Beats,à la grande satisfaction de son responsable,Saïd Bennajem, qui sait combien cesrésultats ne doivent rien au hasard.

Depuis l’extérieur, onentend les coups redou-blés qui s’écrasent unétage plus bas en sons

mats sur le cuir des sacs. L’entraîne-ment a débuté dans la salle du BoxingBeats, rue Lécuyer. L’installationcraque aux coutures sous le nombrede pratiquants à l’ouvrage. Au moinsdeux générations de boxeurs s’ycôtoient, trois si on ajoute l’encadre-ment qui orchestre cette soirée,somme toute ordinaire d’un début desemaine.

Un boxeur a pris l’échauffement enmains et une colonne d’une vingtainede jeunes boxeurs lui ont emboîté le pas. Juché sur la coursive, SaïdBennajem ne se lasse pas du spectacle.Sous ses yeux évoluent plusieurs desmeilleurs représentants du club. « C’est la relève et je ne me souvienspas d’en avoir eu autant d’un seulcoup », confie le responsable duBoxing Beats, au four et au moulin 7 jours sur 7.

Ces minots incarnent non seule-ment l’avenir, mais déjà le présent duBoxing. Les 17 champions départe-mentaux en boxe éducative ne sontpas tous réunis ce mardi. Mais leurobjectif est tracé, les championnatsd’Ile-de-France qui se déroulentjusqu’au 5 mars. Le Boxing s’attend ày réaliser une belle OPA de titres.

Les aînés montrent l’exemple. Stee-ve Zaoui est champion de Francecadet 2005. Tout comme Wahel Bel-hadj, lequel, à peine junior, est deve-nu champion d’Ile-de-France. Il estaux portes de l’équipe de France.Imad Mansri est déjà membre de lasélection nationale. Le champion de

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France junior 2004 et 2005 voudraitréussir la passe de trois au moisd’avril. Puis il abordera la plus grandeéchéance de sa carrière, un cham-pionnat du monde en septembre àCasablanca. Un cran plus haut, enâge, le senior John M’Bumba estchampion d’Ile-de-France et vice-champion de France. Ce grand espoirdu Boxing bataille pour décrocher sasélection aux prochains champion-nats d’Europe, en juin. Un défi à saportée.

Un club ouvert aux fillesRichement doté côté masculin, le

club ne manque pas non plusd’atouts chez les filles. Il y a LucieBertaud, championne de France2005, et peut-être 2006. Le 26février, elle boxait en finale de la cein-ture nationale. Elle s’est entraînée dur pour y parvenir. Priscilla Alvesmarche sur ses traces. Après deux saisons seulement, elle est champion-ne départementale et régionale 2006,sera engagée dans les prochains cham-pionnats de France.

Saïd Bennajem explique que cetteconjonction de bons résultats et depromesses sportives au goût de miels’inscrivent dans un cercle vertueux. « L’excellent travail de formation que mènent les six éducateurs enboxe éducative favorise l’émergencede jeunes qui remportent des titres,explique-t-il. Ces succès renforcent lanotoriété et la popularité du BoxingBeats. Il attire alors vers lui de plus enplus de pratiquants motivés qui vien-nent ainsi grossir notre vivier detalents potentiels ».

Avec 150 licenciés, le club a atteint

sa capacité maximum d’accueil. Lamort dans l’âme, il a même dû refuserl’inscription à une soixantaine de

FUTSAL ● Le foot en salle prend de l’ampleur

Auber en tête du championnatLe futsal se joue à 5, en salle,

sur un terrain de handballavec une petite balle de cuirqui ne rebondit pas. Petite

sœur du football traditionnel, cettediscipline dépend pourtant de laFédération nationale, possède unchampionnat, se joue sous le contrôled’un arbitre officiel et connaît un suc-cès grandissant. A Aubervilliers, c’estune bande de copains qui a relevé ledéfi. Ils sont étudiant, chômeur, cadre,chauffeur de bus et livreur. Séparés parleur parcours professionnel, le futsalleur a permis de renouer.

L’équipe, aidée par l’Office munici-pal de la jeunesse, et plus particulière-ment par le responsable de la maisonde jeunes Jules Vallès, s’est constituéeautour d’un noyau de fidèles. Elleeffectue, pour le moment, un par-cours sans faute en série 3 où elle apris, très vite, la tête du championnat.« On espère bien les voir monter ensérie 2, explique Farid Mouhous, res-ponsable de la Maison de jeunes quisert de QG à l’équipe, puis on s’estfixé deux ans pour accéder à l’élite… »

Parti de l’envie de créer une activitéfootball sympathique, ce collectif de

jeunes de la ville joue ses matchs àdomicile au gymnase Robespierre, cequi ne va pas sans poser de problème.« On ne peut accueillir les jeunes quiveulent assister au match, explique lecapitaine Rachid Zaïri, 25 ans. Il n’y apas de gradins, pas de sièges. » Autre

problème, faute de terrain disponible,l’équipe ne s’entraîne jamais. Un para-doxe au vu de ses résultats.

Mais il en faut plus pour découra-ger ces mordus du futsal. Footballeursnomades, ils vont là où d’autreséquipes les invitent, se servant des

Evoluant dans la catégorie des lourds (- 91 kg), John M’Bumba, 22 ans, porte les couleurs du Boxing Beatsd’Aubervilliers depuis 3 ans. Pensionnaire de l’Insep, cet athlète dehaut niveau, deux fois demi-finalistesen 2004 et 2005, avait décroché sonbillet pour la finale du championnat deFrance qui s’est déroulée le 19 févrierdernier. Opposé à Samy Hanouche, leboxeur d’Aubervilliers s’est incliné dèsle premier round, à la surprise générale.Cependant, compte tenu des 7 victoiresengrangées par ce sportif exemplaire,

cet échec, le premier de sa jeune carriè-re, ne devrait pas entamer la confianceet les espoirs que les sélectionneurs del’Equipe de France ont misé sur lui,notamment pour les jeux Olympiquesde Pékin. Déçu, mais nullement effondré, sonentraîneur, Saïd Bennajem, a assuréque ce titre, qui a échappé à John, n’est que partie remise : « C’est ungrand boxeur qui s’entraîne dur, ce travail finira par payer. »

M. D.

candidats. Une rançon de la gloire.

Frédéric Lombard

Trois générations de boxeurs et de boxeuses font les beaux jours

du Boxing Beats d’Aubervilliers.

● John M’Bumba, vice-champion de France 2006

Un espoir olympique

matchs amicaux pour perfectionnerleurs techniques de jeu. Mercredi 8mars, ils rencontreront les joueurs duParis Fair Play, une équipe qui lestalonne aux points. Un match serrécomme les aiment ces footballeursatypiques. M. D.

● ATHLÉTISMELe CMA se distingue

Les filles et les garçons de la sectionathlétisme du Club municipal d’Aubervilliers ont participé au crossrégional qui s’est courru le 21 janvier dernier à Bagneux. En individuel, Romain Savoxen et Camilia Akroune ont décroché la 2e

place. Faïza Mohamadi est arrivée 6e.Par équipe, les cadettes du CMA, pénalisées par l’absence de Nadia Akroune pour cause d’entorse, se classent pourtant en seconde position.Les minimes finissent à la 5e place.Ces bons résultats ont permis au CMAde se qualifier pour les championnats de France de cross, qui se sont déroulés les 25 et 26 février à Marseille. Aubermensuel espère avoir de trèsbonnes nouvelles à publier dans sa prochaine édition.

Vite dit

Page 22: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

Numéros utilesPompiers : 18 Police : 17 Samu : 15Centre anti poison : 01.40.05.48.48SOS mains : 01.49.28.30.00Urgences yeux : 01.40.02.16.80Agence clientèle Electricité, Gaz de France : 0810.15.12.12Urgences EDG : 0810.33 30.93Urgences GDF : 0810.43.30.93Urgences eau : 0811.90.09.00Accueil des sans abri : 115Enfance maltraitée : 119Jeunes violence écoute :0800.202.223Violence, accident, discrimination,vol... : 08VICTIMES, 08 842 846 37

● INFO GRIPPE AVIAIRETél. : 0825 302 302(0,15 € la minute) Du lundi au samedi de 8 h à 20 h.

● PHARMACIESUne seule pharmacie assure désormaisles permanences des dimanches etjours fériés :> Pharmacie Bodokh74 av. Jean Jaurès, 93500 PantinTél. : 01.48.45.01.46

Santé● RÉSEAU BRONCHIOLITEL’ARB (Association réseau Bronchiolitemédico-kinésithérapique Ile-de-France)propose une permanence de soinsdurant la période hivernale pour lesnourrissons atteints de bronchiolite.Le centre d’appels est opérationnel > jusqu’au dimanche 19 mars 2006.On vous communiquera lescoordonnées de kinésithérapeutesdisponibles les samedis, dimanches etjours fériés, de 9 h à 18 h, les vendrediset veilles de jours fériés, de 12 h à 20 h au 0 820 820 603 ou de médecins,disponibles 7j/7 de 9 h à 23 h, au 0 820 800 880.

● SOCIÉTÉ FRANÇAISEDE PHLÉBOLOGIE

Semaine d’information et deprévention des maladies veineuses,du 3 au 8 avrilLes cabinets de phlébologie-angéiologieet les centres de médecine du travailouvrent leurs portes pour se fairedépister et s’informer gratuitement.> Pour connaître les médecinsparticipant : 0820 10 20 30> Informations : www.infoveines.org

Utile

22 ● A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006A U B E R V I L L I E R S M O D E D ’ E M P L O I

SÉJOURS ● Des solutions pour tous, en centres collectifs ou en gîtes

Idées de vacancesAu printemps, les occasions d’escapades se multiplient. A la mer ou à la montagne,

en centres de vacances collectifs ou en famille, en village ou en gîtes, faites votre choix.

Aubervacances-Loisirs est uneassociation missionnée par la Ville pour organiser ces

moments privilégiés que sont lesvacances et qui peuvent s’avérer desmoments éducatifs et d’éveil.

Ski, mer, campagne et séjours lin-guistiques sont les quatre possibilitésqui s’offrent aux 4-17 ans, tandis queles familles se voient proposer deslocations de gîtes bon marché dansd’agréables lieux de villégiature.

Les 4-6 ans. Des mini-séjours dansl’Oise de cinq jours permettent auxtout petits d’appréhender, en dou-ceur, la séparation d’avec les parents

et de se familiariser à la vie en collecti-vité. Une excellente formule mise enplace depuis de longues années àBury, propriété communale, qui a faitses preuves.

Les 6-11 ans. Accueillis sur 12jours ou en mini-séjours dans lecentre du Petit Bec, entièrementrénové, à Saint-Hilaire-de-Riez enVendée, les enfants seront en vacancesà 400 mètres d’une plage de sable fin.Poney, VTT, balades en forêt etveillées sont au programme de cettedestination plébiscitée, printempscomme été, par les milliers d’Alberti-villariens qui en ont bénéficié.

Les 8-12 ans et les 13-15 ans. Pourceux qui préfèrent la montagne, lecentre de Saint-Jean-d’Aulps enHaute-Savoie sera leur destination.Hébergés en chambre de trois ouquatre, les enfants et les jeunes bénéfi-cient de cours de ski dispensés par lesmoniteurs de l’Ecole du ski français,relayés ensuite par les animateursd’Aubervacances-Loisirs.

Une bonne formule pour appren-dre à skier ou perfectionner ses acquistout en prenant un bon bol d’air pur.

Les 14-17 ans. Deux choixs’offrent à eux : des séjours linguis-tiques de 12 jours en Angleterre, en

Allemagne et en Espagne ou un stageéquitation en Corrèze d’une semaine.Pour les séjours à l’étranger, un niveaude langue est exigé au départ pourpouvoir communiquer avec la familled’accueil. Le stage d’équitation sedéroule dans le domaine de Tirelou-bie, lui-même situé à 17 km au sudde Pompadour, la cité du cheval.

Les locations de gîtes. Ouvert pen-dant les vacances scolaires, le villageclub de Saint-Jean-d’Aulps accueilleles familles en pension complète ouen gîtes équipés pour 4 personnes.Ski, luge ou balades au printempsseront remplacés par les randonnées,l’escalade, le tir à l’arc ou la piscine en été.

Accessibles toute l’année, les gîtesde Saint-Hilaire-de-Riez sont im-plantés dans un bel espace verdoyant.Un accès direct à la plage de sablesituée à 400 m, la proximité du portde Saint-Gilles-Croix-de-Vie, denombreux écomusées et la possibilitéde belles balades à pied ou à vélo en font une destination appréciée des amoureux de la nature et dugrand air.

Premiers du genre et mieuxconnus, les gîtes situés dans le golf duMorbihan, n’ouvrent qu’en été. Il estvivement conseillé de réserver dèsmaintenant compte tenu de l’intérêtcroissant qu’ils suscitent d’année enannée.

Maria Domingues

Association Seniors d’Aubervilliers

Pour vous permettre de mieux évaluer les difficultés et la fatiguedes sorties proposées, nous avonsélaboré, par pictogramme, une clas-sification des niveaux de difficulté :❉ facile❉ ❉ quelques difficultés❉ ❉ ❉ difficile

● SORTIES DU MOIS DE MARSJeudi 16 L’auberge de l’Hermitière ❉Déjeuner dansant au cœur de la Brie.Prix : 39 €Renseignements à l’Assos.

Jeudi 23Une journée à Reims ❉ ❉Visites des caves Martel, de l’écomu-sée, des caves crayères gallo-romaines.Déjeuner. Après-midi libre.Prix : 40 €Renseignements à l’Assos.

Jeudi 30Musée national d’histoire naturelle❉ ❉ ❉Exposition sur l’évolution de la vie.Prix : 15 €Inscriptions : mardi 7 et mercredi 8mars à l’Assos.

● SORTIES DU MOIS D’AVRILJeudi 6Legende Cossacks à Gagny ❉L’histoire des Cosaques.Prix : 29 €Inscriptions jusqu’au 10 mars àl’Assos.

Jeudi 27Découvertes insolites ❉ ❉ ❉Matinée à l’aéroport de Roissy avecvisite commentée de la Maison del’environnement. Déjeuner puisvisites guidées du Musée SergeRamond (graffitis historiques) et duMusée de la mémoire des murs etd’archéologie.Prix : 37 €Inscriptions : lundi 13 et mardi 14mars dans les clubs

● SORTIES DU MOIS DE MAIJeudi 4Déjeuner dansant à Montargis ❉Le thème : Tahiti.Prix : 44 €Inscriptions : lundi 20 et mardi 21mars à l’Assos.

Jeudi 11 Le domaine de Villarceaux ❉ ❉ ❉

Visites guidées de la Ferme du lapinet de la Maison du pain. Déjeunerpuis visite guidée du domaine.Prix : 39,50 €Inscriptions : lundi 27 et mardi 28mars dans les clubs

● ANIMATIONS DANS LES CLUBSClub Croizat : vendredi 3 à 13 h 30,après-midi jeux avec les enfants de V. Hugo ; mardi 7 à 9 h 30, petit déj’Club Finck : lundi 6 à 14 h 30, diaporama sur le Laos + goûter ;mercredi 15 à 19 h, les Finckinnades « pot au feu » Club Allende : vendredi 24, soiréechoucroute Retenir vos places auprès des clubs.

● LES CLUBSClub S. Allende25-27, rue des Cités.Tél. : 01.48.34.82.73Club A. Croizat166, av. Victor Hugo.Tél. : 01.48.34.89.79Club E. Finck7, allée Henri Matisse.Tél. : 01.48.34.49.38Les clubs sont ouverts du lundi au vendredi de 10 h 15 à 17 h 15.

Programme des activités de l’association 15 bis, av. de la République. Tél. : 01.48.33.48.13. e-mail : [email protected] au public du lundi au vendredi de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h (fermé le premier lundi matin de chaque mois)

Laur

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Le poney est l’une des activités phares pour les 4-6 ans et qui se pratique avec le centre de vacances de Bury.

● RÉSERVATIONS> Centre de vacancesAubervacances-LoisirsTél. : 01.48.39.51.20> Les gîtesCaisse des écoles5 rue Schaeffer.Tél. : 01.48.39.51.20 poste 59.68

Pour nous contacter : 01.48.39.51.93 ou [email protected]

PROCHAINEMENTSUR VOS ÉCRANS :

• Le conseil localdes jeunes

• Les seniors en Normandie

• Maternelle Anne Sylvestre : visite de chantier

numéro

79

•NouveauA l’heure de la révolu-tion numérique Alber-tivi n’est pas en resteet accompagne labo-

rieusement ses nouvelles mutations. Vous pou-vez continuer à voir le magazine sur le siteinternet www. aubervilliers.fr, à la rubrique « cli-quez c’est la télé », et y retrouver aussid’anciens numéros. Vous pouvez également voircertains sujets au Studio, lors des séances decinéma et en libre service à la boutique des asso-ciations. Et prochainement vous pourrezemprunter des DVD dans les bibliothèques, à la

boutique des associations et dans les boutiques dequartiers.

Magazine vidéod’informations locales

Albertivi

Page 23: AUBERMENSUELarchives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2006.pdfAUBERMENSUEL n 159, mars 2006 3AUBERVILLIERS AU QUOTIDIEN A h, les jeunes ! » Faut-il le dire sur le ton de la crain-te,

A U B E R M E N S U E L n°159, mars 2006 ● 23A N N O N C E S

Seniors● NOCES D’ORSamedi 20 maiLes couples concernés par les Nocesd’Or (50 ans de mariage), de Diamant(60 ans) et de Platine (70 ans) peuventdès à présent s’inscrire au Centre com-munal d’Action sociale avec les photoco-pies de leur pièce d’identité, d’un justifi-catif de domicile, du livret de famille.> CCAS6 rue Charron. Tél. : 01.48.39.53.00

● MESSE ANNUELLEDimanche 12 mars, 9 h 30, église Notre-Dame-des-VertusLes associations d’Anciens Combattantsd’Aubervilliers, toutes générationsconfondues, célèbreront leur messeannuelle avec la participation de la chorale liturgique des Lilas, sous la direction de Jean-Marc Fizaine et desmusiciens de la fanfare l’Avenir pavillonnais de Pavillons-sous-Bois.

● SALON DES SENIORSDu 30 mars au 1er avril170 exposants sur 5 000 m2 sur cinqespaces-villages : tourisme, multime-dia/nouvelles technologies, bien-être/santé, droit-épargne, associatif.Ouvert de 10 h à 19 h. Tarif : 7 €> Parc des Expositions, hall 8Porte de Versailles

● ANCIENS COMBATTANTSET VICTIMES DE GUERRE

Deux nouvelles mesuresLe débat budgétaire à l’Assembléenationale et au Sénat a permis d’accorder deux mesures nouvelles en faveur des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre :> L’introduction de la notion « conjointsurvivant » permettant désormais au veufd’une femme ACVG pensionnée de guer-re (au-delà de 60 %) de bénéficier d’unepension de reversion, que le couple aitété marié, en concubinage ou pacsé.> La retraite du combattant – jusqu’iciréglée sur l’indice 33 – sera portée àl’indice 35 à partir du 1er juillet 2006.Son montant sera de 459,55 € annuels,versés en deux fois, soit 229,78 € parsemestre.

Permanences de l’AracL’Association républicaine des AnciensCombattants (ARAC) assure une permanence tous les premiers mardis de chaque mois, de 14 h à 16 h, à la maison du combattant. Vous pourrezvous renseigner sur les demandes deTRN, de carte du combattant, mutuelleou retraite du combattant, secours.> Maison du combattant166 rue V. Hugo. Tél. : 01.48.33.19.65

● PRÉPARER SA RETRAITELa CNAV Ile-de-France envoie à sesassurés nés en 1949 et 1950 un relevéde carrière du régime général de laSécurité sociale. Il recense les salairesdéclarés par les employeurs et lespériodes d’inactivité (chômage, maladie,invalidité...) et est accompagné d’unquestionnaire sur les périodes incom-plètes. La réponse à ce questionnairepermet la régularisation éventuelle durelevé de carrière et l’envoi à l’assuréd’une évaluation précise de sa retraite.> www.retraite.cnav.fr

● RETRAITE COMPLÉMENTAIREUn nouveau service téléphoniqueLes centres d’information retraite com-plémentaire (Cicas) de l’Ile-de-Franceouvrent à partir du 6 mars un nouveauservice téléphonique 0 820 200 701pour conseiller et aider les salariés dusecteur privé dans la préparation de leurretraite complémentaire Arrco et Agirc.Des conseillers retraite répondent surles dossiers du lundi au vendredi de 8 h 30 à 18 h.

Utile

Exposé sur l’ascension des familles Bérault et Francottay

par Jacques Dessain, historien local

Mardi 21 mars, 10 h 30aux Mots passants, 2 rue du Moutier.

Dans le cadre d’une émission de la télévisoin La locale (Freebox, canal

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24 ● A U B E R M E N S U E L n° 159, mars 2006A N N O N C E S

Petites annoncesRAPPEL AUX ANNONCEURSLa rédaction d’Aubermensuel attire l’attentiondes annonceurs des rubriques emplois, cours,ménage, repassage et garde sur l’obligationqui leur est faite de respecter la légalité enmatière d’emploi et en particulier l’interdic-tion d’employer ou de travailler " au noir ".Des formules existent (chèques emploi-servi-ce…) pour permettre le respect du cadrelégal. La rédaction se réserve donc la possibi-lité de refuser la publication d’une annoncedont les termes induiraient un non-respect dela loi. D’une manière générale, les annoncessont publiées sous la responsabilité de leursauteurs.

● DIVERSVends 1 réfrigérateur Faure : 180 € ; unegazinière : 80 € ; meubles de cuisine 4 élé-ments hauts et 1 élément bas à trois tiroirs ;1 matelas 1,60 m x 2 m. Tél. : 06.21.80.93.31

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☛ Attention ! Les lecteurs qui souhaitentfaire paraître une petite annonce dans leprochain numéro d’Aubermensuel doivent

Contes en portée> Mercredi 29 mars à 14 h 30,

dimanche 2 avril à 15 h« La légende de la forêt » de Ozamu TezukaTarifs : 5,50 € - 4,20 € (adhérents), 3,30 €(moins de 18 ans), 2,20 € (moins de 13 ans). Cinéma Le Studio

> Mercredi 29 mars« La mélodie de Pacha Mama » représentation à 16 hCompagnie pour l’Artisanat des menteursBibliothèque St John Perse section jeunesse

> Jeudi 30 mars à 20 h« Les aventures de Mickaël » de Mary CohenClasses de CP de l’école Condorcet Espace Renaudie

> Vendredi 31 mars à 20 h« La maison hantée » de Claude Henry JoubertClasse de violons de F. Benoist et B. FauréClasse de danse de H. LekerRecitante : A. Servant de la compagnie pourl’Artisanat des menteursEspace Renaudie

« Le géant égoiste » d’après un conted’Oscar WildeClasses de CE2 de l’école BabeufEspace Renaudie

> Samedi 1er avril à 18 h« La boîte à joujoux » de Claude DebussyClasses de piano de B. Fouché, B. Perbost et B. PresleMarionnettes et danse : D. Grovas et C. Ubeta - Maison de l’enfance Solomon Auditorium du CNR de La Courneuve

> Lundi 3 avril à 20 h« Le triangle de la honte » Classes de CM2 de l’école Eugène VarlinEspace Renaudie

> Mardi 4 avril à 20 h« Les souliers de fer » de Jano BerkiClasses de CE2, CM1 et CM2 de l’école Joliot CurieDirection musicale : A. Rouger-ClémentIntervenants théâtre pour l’Artisanat des men-teurs : G. Namias, et arts plast iques : J. FontainePartenariat avec le studio J. Lennon (Omja)Espace Renaudie

Tarifs : 6 €, 3 €, gratuit pour les - 12 ansEspace Renaudie : 30 rue Lopez et Jules MartinAuditorium CNR : 41 av G. Péri, La CourneuveCinéma Le Studio : 2 rue E. PoissonBibliothèque Saint-John-Perse : 2 rue E. Poisson. Tél. : 01.48.34.18.80

Garage Malard43, rue Sadi Carnot 93300 Aubervilliers - Tél. : 01 48 34 00 66

RENAULT

PORTES OUVERTESPORTES OUVERTESDu 17 au 20mars

ouvert samedi et dimanche

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