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saison 16 - episode 6 fevrier 2O1O # 159 gratuit Ghinzu Eiffel Arnaud Rebotini Poum Tchack The Handcart Band Nouvelles Concerts Chroniques••• Naive New Beaters Naive New Beaters

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Toute l'actu musicale du Sud-Est avec Naive New Beaters en couverture, les zooms sur Ghinzu, Eiffel, Arnaud Rebotini, Poum Tchack et The Handcart Band, l'agenda concerts et les chroniques disques.

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saison 16 - episode 6

fevrier 2O1O

# 159

gratuit Ghinzu � Eiffel � Arnaud Rebotini

Poum Tchack � The Handcart BandNouvelles � Concerts � Chroniques•••

Naive NewBeatersNaive NewBeaters

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Arnaud Rebotini est insaisissable : chan-teur de Black Strobe, membre de ZendAvesta, Arnaud nous égare dans son uni-vers noir. En 2008, exit l’association élec-tro/numérique lorsque sort Music Compo-nent, un des meilleurs albums électro deces cinq dernières années, créé unique-ment par des synthés. L’exercice risqué estun succès qui a suscité assez d’intérêt pourque Music Component REV2 (album deremixes) sorte. Rencontre avec ce person-nage qui s’amuse à brouiller les pistes etcultiver sa moustache comme personnenous donne l’occasion de faire le point.

D’abord, merci de nous recevoir. Vous avez unplanning très chargé. Vous dormez parfois ?En ce moment ? Pas du tout : on est en train deconstruire un nouveau studio et j’ai plein de projetsen même temps…J’ai cru comprendre que Music Componenta été créé en cinq jours ?Oui et non. Les bases sont arrivées très vite, mais laconception et la production de l’album ont dû s’éta-ler sur trois-quatre mois. Au départ, le projet ne por-tait que sur le live que je vais faire ce soir, puis onm’a proposé d’en faire un disque. J’ai donc élaboréun album avec l’idée que ce soit moins monolithiqueen utilisant plus de machines qu’en live.Parfois « l’électrocosme » est sous le choc grâceà un album, ça a été le cas de Music Component,est-ce que vous vous attendiez au succès ?Euh… Non ! Quand tu sors un album, tu espèresque ça va marcher, que ça soit bien accueilli et entous les cas que les gens apprécieront ta musique.Après, il est impossible d’en deviner le succès vu quetu es dans la subjectivité de la production. Je n’ai pasété déçu de l’accueil.Vous n’échapperez pas à la question del’analogique : est-ce par nostalgie ou aller-gie aux ordis ?Elle ne me dérange pas cette question ! En fait c’estun peu les deux : j’ai déjà fait de la musique virtuelle,mais j’ai commencé l’électro avec quasi le même sys-tème que celui-ci : des machines connectées entreelles sans séquenceurs ni ordis comme au début desannées 80, avant le MIDI. Mais c’est aussi par lassi-tude : un ordi est une machine sans poésie qui envoietes mails. Les instruments que j’utilise ont presque tousservi à des artistes ou sur de grands disques : c’esttoucher un objet particulier qui a une âme, un pouvoirévocateur et inspirant, plus qu’un ordinateur.L’analogique sur scène, c’est créateur d’unecertaine alchimie avec le public, mais cen’est pas sans risques ?L’idée initiale était de créer une performance au sensartistique. Un jeu de musiciens avec les topos de la musi-que dance underground. Les risques et problèmes ne medérangent pas car c’est le charme du live : ce n’est niun truc super safe à la Chemical Brothers : « On passeun DAT et on fait un show de lumière », ni un show

aseptisé où tu n’utilises que ton ordi.On voit que vous êtes très actifs : Zend Avesta,Black Strobe, des collaborations au Groupe deRecherches Musicales, qu’est-ce qui vous inspire ?Simplement l’amour de la musique, la jouissance duson, être dans le son que je crée. Tant que j’aurai ceplaisir, j’aurai de l’inspiration.Comment est venue l’idée de faire MusicComponent REV2 ?Au départ, chaque machine devait être un membre dugroupe important dans le processus de création, puisj’ai eu des propositions de remixes, alors pourquoipas ? Ça ajoute une personnalité supplémentaire.Vous avez laissé carte blanche aux artistes ?Totalement. Je déteste être guidé quand je fais desremixes alors je n’embête pas les autres !Vos influences sont très variées (classique,EBM, Rock, psyché) est-ce que cela seretranscrit dans vos créations ?Faire « sonner comme » j’ai passé l’âge. Après c’estdes éléments, des fragments de musique que j’intègredans ce que je fais. J’aime la notion d’objet sonorecomme au GRM. Stockhausen en parle comme le faitde construire sa musique à partir d’objets sonoresexistants. C’est le cas de la musique concrète. Onfonctionne tous comme ça : on est fait d’objets sono-res et quand on construit notre culture, on utilise cesobjets. Même si telle musique est d’une grande per-sonnalité ou originalité, elle est construite de chosesqu’on a déjà entendues. C’est finalement le mélangeet la composition comme un tableau qui fait l’œuvre.Est-ce qu’Arnaud Rebotini tout seul est laformation idéale ?Déjà, je me dispute rarement avec moi-même ! Entous les cas, c’est une des meilleures formules quej’aie trouvées pour faire un vrai live avec une attitudede vrai musicien jouant de la musique dansanteappréciée autant par les gens qui vont en club queceux qui l’écoutent de manière plus poussée.Merci pour cette interview, quelle est lasuite pour vous ?On a l’album de Black Strobe en cours avec nouveau maxiaccompagné d’une super vidéo qui sort ces jours-ci, puis ily a pratiquement un album de Rebotini qui est prévu.

� Laurent Ciarabelli

Arnaud

Rebotini

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Le Cigare de DutroncTriste histoire que je vais vous raconter là. Peut être que vous seriez enclin à croire à une farce. Mais non, nous nesommes pas le 1er avril. Nous sommes le 14 décembre 2009. Date où la bêtise humaine et le politiquement correctont encore frappé la liberté de penser, de faire et de vivre. Nous sommes à Télématin. En compagnie de JacquesDutronc. Sa présence à cette émission est logique car n’oubliez pas que le Jacquot s’était amusé à déclarer dans lapresse « Je fus la première victime de la guerre en Irak car ils ont supprimé Télématin ». Alors on est content de levoir là… ou ailleurs du reste. On l’aime le Jacques avec son blouson de cuir, sa manière loulou black et classe. Sesverres fumés et la lunette de soleil au nez. On voit pas d’inconvénient à l’entendre sortir une pochade comme « onm’a indiqué que les cinq dates de Paris étaient bourrées, pour une fois que ce n’était pas moi ! ». On en veut encorede son impertinence et de sa gauloiserie pudique qui cache tout ce qu’il est derrière une grosse phrase pipi-caca.Seulement voilà, le Dutronc c’est comme Lucky-Luke : il porte le jean à toute occasion et le cigare au bec ! C’estpresque une greffe chez lui. Quand il ne pompe pas sur son barreau de chaise il y a un bout qui manque. On s’in-terroge, on s’étonne, on se prend à avoir peur d’une sale maladie. Alors lui, comme il nous adore et qu’il cherchetoujours à faire plaisir : il bande son havane avec délicatesse. Car Dutronc : c’est la classe.Et soudain, des pisse-froid, des chieurs de première viennent nous les briser et casser le mythe. Ils s’agacent de lacheminée made in Cuba qu’exhibe Dutronc sur les plateaux. Parce que voyez vous pour ces gens : fumer à la téléc’est, ou cela devrait être, interdit d’antenne ! Encore plus le matin. Et crack : on en appelle à la haute sécurité dela télévision. Le CSA doit intervenir et interdire cette scène.Je vous jure que c’est la vérité ! Voici un petit bout de leur communiqué :“Comment M. Dutronc peut-il se permettre de fumer en répet avec des musiciens (employés), en interview avec desjournalistes (salariés) et sur scène en concert devant des centaines de personnes sans que personne ne lui dise rien !Merci le service public France 2 d’avoir montré à l’écran pendant 15 mn cette apologie du tabac ! Allez-vous saisirle C.S.A ???”Le tableau, le panorama de la débauche estampillée via le plus grand crooner français : quel exemple pour nosenfants ! Un nichon passe encore mais un verre de Chablis : niet ! On veut bien du politiquement correct, queCéline Dion dise moult conneries à la télévision n’est pas nocif, que Danny Brillant fasse son revival en massacrantla world music sur un plateau on en veut encore car il est propre sur lui et n’incite pas à la consommation de stupé-fiants, de drogues ou autres comme les mauvaises graisses (va falloir demander aussi un régime alimentaire à cer-tains artistes obèses). Michel Sardou peut s’affilier à une politique de tous les affronts et de toutes les bassesses, eten être fier sur le divan de Drucker mais qu’un épicurien se fasse plaisir : haro satanas !Qu’un jouisseur des bonnes choses fasse son numéro à l’antenne : on doit le zapper. Alors moi, ce que je vois der-rière tout ça, c’est que Dutronc il va faire ce qu’il a si bien fait pendant longtemps au grand désarroi de ses adora-teurs (dont je fais partie) : il va s’en retourner dans sa baraque en Corse au milieu de ses chats. On le verra plus seservir un rouge ou griller sa big clope et nous donner des news. Et il aura raison. Pour conclure je voudrais repren-dre l’une de ses chansons et vous dire qu’il a en plus, de toutes ses qualités d’artistes un côté visionnaire quand ilchante : « Merde in France, cacaboum, cacaboum… ».

� Pierre Derensy

Retrouvez le strip “Hardos” en page 14.

::Edito::

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BABYCLONE BANDDatta Riddim (CD 12 titres)Découvrez la nouvelle production du 149 Records: le DattaRiddim, joué par Babyclone et qui regroupe les artistes sui-vants: Queen Omega - Travelling, Anthony Que (Ease up thePressure), Earl Sixteen (Make it soon), Raszor S-K Zion (Give thanks),Jah Jah Yute (Rough Life), Ras Didi (Give I strenght), Cklm (Unity I), LordBitum (Je ne lacherai pas l'affaire), Lionel (Singjay), Shorty & Terry Bible(Pe pa stopper), Lion Killa & Streup Daddy (Pas facile).

QUAISOIR Missiles (CD 12 titres)Loin d’une chanson figée et conventionnelle, Quaisoirassume autant ses influences folk anglo-américainesque celles de la chanson et des voix françaises DifférentQuaisoir ? Peut-être ces deux voix, féminine et mascu-line, entremêlées, un grandiloquent lo-fi, rock sans être ” rockfrançais “, ou alors une tendance à éviter les modes, les étiquettes.

JIL IS LUCKY EP (CD 6 titres)Que sait-on de Jil is Lucky ? Pas grand-chose. Son pré-nom c’est Jil, pour les initiales de Jil Is Lucky. Il a 24ans et habite Paris pour le moment. Depuis quelquesannées, il parcourt seul le monde et peaufine sa pop,no-folk, loin des clichés du genre.

RAGEOUS GRATOONS Everywhere’sgarbage (CD 13 titres)Musique trad’, boucles électrofolk, rythmes des Bal-kans, chimère du Rajasthan ou riffs de la Méditerranée,avec ce nouvel album Everywhere is garbage, lesRageous Gratoons nous embarquent avec eux dans leur manèged'instruments hétéroclites !

RIDAN L’un est l’autre (CD 10 titres)Cinq années bien remplies se sont écoulées depuis Lerêve ou la vie, et la voix de Ridan, malgré sa douceurapparente, est à l’évidence de celles qui portent haut etloin dans la chanson d’aujourd’hui.

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:: Prochain numéro le 28 février 2010 ::

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CLASS’ EUROCK 2009Créées en 1991 à l’initiative de l’association Aix’Qui,les Class’Eurock sont devenues un tremplin musical deréférence. Elles permettent à de jeunes groupes issus dessix départements de la Région PACA de partir faire unescène de festival partenaire en Europe dans un environ-nement professionnel et humain hors du commun. Le dvdnous plonge ainsi au cœur de ce projet où l’on voit toutce qui se passe en coulisse et sur scène. On y voit eneffet le travail époustouflant que doit mener l’équipe afind’offrir aux groupes et au public des moments de qualité.On y voit également les prestations scéniques des huitfinalistes français et de leurs camarades européens, maisaussi de leurs parrains Mademoiselle K et Psy4 de laRime. Le dvd nous permet de consulter quelques clipsdont celui du groupe Red Shines, qui est très amusantmais aussi bien réalisé. Parallèlement, le dvd proposeune rétrospective ludique qui retrace le déroulement dutremplin sur l’année et ses différentes étapes. On réalisealors tout ce que représente un tel événement. Il y a enoutre un bonus photo qui revient sur le tremplin de l’an-née précédente à travers le point de vue de plusieursphotographes. Toutes ces images nous montrent l’espritfamilial et authentique des Class’Eurock qui ont vu tantde jeunes musiciens s’épanouir. � Cécilia N’zaou ��

::::: CD :::::

LINVAL THOMPSON Ghetto Living (Makasound)Linval Thompson est un chanteurjamaïquain qui a pour particularitéd’avoir débuté sa carrière aux Etats-Unis avant de revenir en Jamaïquedans les années soixante dix. Linvalest une personnalité du Reggae avecune quinzaine d’albums et pas mal

de tubes à son actif. En 2004, il sort un bel album dansla collection Inna Di Yard qui réenregistre des versionsacoustiques très épurées des standards Reggae desgroupes phares des années 70. En 2006, c’est une nou-velle rencontre qui a lieu en France qui va le motiverpour une tournée en Europe et un nouvel album : lesMarseillais d’Handcart Band, un groupe de « traînescènes et studios » qui occupe le terrain depuis quinzeans en compagnie de nombreux groupes de Marseille,mais aussi comme backing band d’artistes jamaïquains.C’est au Festival de la Paix à Aubagne qu’ils jouentensemble pour la première fois. En 2008, les Riddimsqu’ils proposent à Linval Thompson rencontré sur placeà Kingston (RDV devant un commissariat de Police, cequi est loin d’être une précaution inutile) l’enchantent. Lerésultat s’appelle Ghetto Living, un très bon album deRoots Reggae porté par la justesse des musiciens : bat-terie très libre, basse chaude, skanks entêtants, claviersrythmés de bon goût et un chanteur auquel on ne donnepas d’âge, tant il est alerte. Ses mélodies mais aussi sontimbre et son vibrato le rapprochent d’Horace Andy oude Jacob Miller. Porté par une production qui sonneincontestablement authentique, cet album sent la moiteurdes nuits tropicales et la cuisine des arrière-cours deDowntown Kingston. Il met aussi enfin l’expérience duReggae marseillais en lumière, c’est amplement mérité.� Emmanuel Truchet ���

AVIS DE BÂTARD Origines incertaines (La Fissure Prod)Festif ou cinglant tel est l’universd’Avis de Bâtard, à mi-chemin entreblues, rock, reggae, ce groupe atypi-que toulonnais est un mélange desgenres et des gens. A l’image des sixtitres qui composent ce nouveaumaxi, Avis de Bâtard distille une

musique à la fois joyeuse et mélancolique. Sur le titre «Inspire Exprime », un slam est jeté en plein milieu dumorceau créant ainsi une ambiance noire. « SonnezL’Ange Elu » utilise des riffs de guitares acérés, nonsans rappeler Noir Désir… Posant ainsi un rock franc etsans contrepartie. Les textes sombres et dépressifsentrent en parfaite symbiose avec la rage de vivre deMichel Esposito, le chanteur du groupe ! Parfois unepointe d’humour, « acide » forcément, comme sur letitre « Le Tout Et Son Contraire », vient brouiller les pis-

tes de ce spleen nonchalant, fil conducteur de cettegalette. Au final, un disque envoûtant qui donne envied’aller en écouter plus sur un concert et un nom quireste dans toutes les têtes. Alors messieurs à quand unalbum ? � Céline Dehédin ���

POP LAWRENCE Love conquest on stereo (autoproduit)Pop Lawrence sévit déjà depuis unmoment sur les pistes de danse… Ilrevient en cette année 2010 avec unnouvel album Love conquest on ste-reo. Toujours aussi décalé, cet artisteavec son univers à lui, a quand mêmeun sacré talent il faut bien le reconnaî-

tre ! « Jealousy in the land » par exemple balance surun flot lancinant et diablement entraînant. «Thirteenthmoon » aux mélodies douces et acidulées, délivre unson à la fois contemporain et traditionnel. De la newwave à l’électro pop, huit titres mixant des sons trèsannées 80 et d’autres plus récents, se jouent des temposavec brio. Alors n’en déplaise à ses détracteurs, PopLawrence à la frontière des genres, risque de ne pasplaire à tout le monde avec son look androgyne et sestenues de scène rétro. Mais le talent n’attend pas le nom-bre des années ! Bravo à vous Mister Lawrence, conti-nuez à nous régaler les oreilles de vos mixs endiablés !� Céline Dehédin ���

ULF Echo Promise (autoproduit)Un premier Unplugged plus tard,revoilà Ulf dans la splendeur de cethiver glacial. Tel le loup arpentantles noires forêts, Ulf rase les bacsavec ce tout nouvel album : Echopromise résonne dans le ventcomme une promesse… L’année

2010 ne se fera pas sans ce magnifique prédateur !On avait pu découvrir ainsi les morceaux du groupeen Live, les voici maintenant en album studio, réarran-gés, sublimés par une batterie omniprésente ! Unenouvelle dimension donc pour ce groupe niçois au sonsi particulier, proche de Metallica. Avec ce nouvelopus, le groupe s’est fait plaisir et nous fait plaisir. Onretrouve l’univers métal et fantastique cher au groupeet à son public ! La voix rocailleuse de Max sert àmerveille le contenu et le contenant de Echo promise.Des textes très rock, des arrangements calés au milli-mètre, des mélodies qui tournent, rien à dire, c’estjuste énorme, on ne pouvait pas en attendre moins deUlf ! On leur souhaite une longue et heureuse carrièresur les routes du Rock ! � Céline Dehédin ����

ENSEMBLE BAROCKNOOR L’Odyssée des Angesou L’Eveil du Noumène

Drôle d’affaire que cet ensembleBarockNOOr, baroque sans aucundoute, au sens premier du terme,c’est-à-dire bizarre, irrégulier. Rockun peu, comme l’indique le jeu sur lenom, avec ses guitares électriquestout feu tout flamme, jazz et free

jazz certainement, batterie, basse électrique, saxoténor et soprano en vedette. Electro surtout, à n’en pasdouter. Les six protagonistes de L’Odyssée des angesnous invitent à une étrange expérience, en trois actes: Hier, Aujourd’hui, Demain. Cette histoire de la créa-tion, éminemment dramatique, part d’une originechaotique du monde et mène à un futur angélique.Etait-il vraiment nécessaire pour cela de faire référenceà Platon, Kant, Hegel et Husserl (oui monsieurmadame, rien que ça, c’est écrit sur la pochette) ? Enfait, l’intérêt d’une telle aventure tient sans doutedavantage à la nature de la matière sonore elle-même.Car l’auditeur est confronté à une incertitude constante: les sons et leurs métamorphoses se donnent en mêmetemps comme les bruits du monde (vent, flux et refluxmaritime, cris d’animaux), et leur représentation artisti-que ou technique. Dans le magma même on perçoitdéjà des craquements de vieux vinyle. Est-ce le com-mencement du monde ? ou sommes-nous pris dans unrécit infiniment répété, sans origine assignable ?Affaire à suivre donc. � Sandrine Montin ��

www.myspace.com/ensemblebarocknoor [email protected]

::: 06 :::Agora FM (94.0 Mhz) diffuse depuispresque deux ans l’émission «RockIntimity », tous les mardis soirsentre 21h et 22h. Basée sur une pro-grammation musicale Rock (tous genresconfondus), l’émission fait aujourd’huiun appel à tous les groupes de Rocklocaux et nationaux pour diffusion surleurs ondes ! Alors n’hésitez pas àenvoyer CDs et biographies.Agora FM, Emission RockIntimity – 17,rue Tracastel - 06131 Grasse cedex.Mail : [email protected].

::: 06 :::Les résultats du tremplin organisé parLa Ruche 2010 et Zik Zak à laBlack Box sont tombés. Trois groupessont sélectionnés pour participer à lafinale du tremplin Zik Zak : Quadrico-lor, Hannah et Hyphen. Trois autres lesont pour le projet d’accompagnementLa Ruche 2010 : Hyphen, Haute Cou-ture et The Human E.T. Parmi les nom-breuses récompenses, nous pouvonsciter : une résidence scénique de qua-tre jours animée par un coach au Théâ-tre Lino Ventura à Nice, un accompa-gnement d’un an par Fred Luzignantdans le cadre de sa classe de Musi-ques Actuelles du CRR de Nice, unenregistrement de cinq jours au studiodu Théâtre Lino Ventura à Nice… Legroupe qui gagnera la finale aura lachance de jouer en première partied’une tête d’affiche nationale dans lecadre de la programmation de Panda06 Production et bénéficiera d’unemise en avant sur les médias régionaux(Nouvelle Vague, Radio Monaco,Agora FM...)

::: 07/26 :::Zacadeest un sitecollaboratif

dont le contenu est géré principalementpar les membres utilisateurs. Son objec-tif est de valoriser, défendre, soutenir etdévelopper les musiques actuelles,ainsi que ses acteurs. Pour celaZacade ouvre son site à toute personnerecherchant ou souhaitant publier etdiffuser des informations en rapportavec cet objectif.Web: www.zacade.net

::: 13 :::

La Machine à coudre a fêté sonquinzième anniversaire en décembre.15 ans que cette salle accompagnetoute la scène rock, garage, punk...Abritant des concerts de flamenco, despoussées free jazz, des transes occita-nes et de multiples expérimentations,La Machine est toujours bien vivante.Un lieu tout simplement indispensablepour la scène musicale marseillaise.La Machine à coudre - 6, rue Jean Roque13001 Marseille. 04 91 55 62 65.

:::::: NNOOUUVVEELLLLEESS ::::::

Photo : Pirlouiiit

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Durant toutes ces années, la formation (violon, ban-donéon, guitares, contrebasses, percus et chant) estrestée la même dans un concept simple : « Person-ne n’a le droit de virer personne ». Point de totali-tarisme dans leur manière de fonctionner, chacundes musiciens, sur la scène comme dans l’approchecompositionnelle, y va de sa touche personnelle etapporte ses idées. Ce n’est qu’une fois l’idéeapprouvée de tous que le jeu de recherche musicaleentre les différents instruments acoustiques débute :« on a tous le droit de veto, donc c’est vite vu ».

« Le groupe a toujours existé sur scène avant tout,c’est là qu’il vit et qu’il existe ». Et le public est aurendez-vous à chaque fois. Même les plus scep-tiques finissent par apprécier la fraîcheur et l’entraindes compères du swing festif, peut-être parce queles Poum Tchack ont su allier leur goût du bon sonaux exigences du public. « Les groupes de swingétaient tout de même assez rares lorsque le groupea commencé et s’inscrivaient donc dans un conceptassez festif, dansant ». Pourtant, pour qu’un groupevive de ses concerts, il faut un questionnement per-pétuel, une remise en cause de l’esthétique. Surscène justement, les musiciens par leur talent n’hési-tent pas à se fédérer autour d’inspirations auxcouleurs jazzy et aux nuances parfois empruntées,influencées en tout cas des pays qu’ils ont pu tra-verser pendant leur carrière. C’est technique, c’esténergique et ça swing baby !

Les Poum Tchack favorisent donc l’approche du liveà celle plutôt froide des studios d’enregistrements, etc’est en ce sens qu’ils ont fait le pari, pour leur nou-vel album, de le présenter à leur public avant mêmed’en créer la maquette. Après les deux premiersalbums : Poum Tchack (2002) et Délirium live (unalbum live comme son nom l’indique), le troisième

Billie est actuellement en préparation, l’enreg-istrement ayant lieu en ce mois de novembre.

Loin de se contenter des concerts live que l’on con-naît traditionnellement, les Poum Tchack prennentpart à des projets alliant la musique à la vidéo ouau théâtre. Un projet un peu particulier les a doncoccupés ses dernières années : Dark swing. Il s’ag-it ici d’un conceptautour de la vidéo,un ciné-concert enquelque sorte. Legroupe accompagneen live une projectionde films d’animationscréés dans les années30 par Ladislas Stare-witch, cinéaste polon-ais de naissance.Une occasion poureux d’atténuer leurswing pour arriver àde nouvelles composi-tions plus calmes,peut-être plus matures: « on avait tendance à tout accélérer ».

L’enregistrement de Billie fait donc suite à une rési-dence en août et septembre. Pour avoir entendu cer-tains des titres en live, on les sait toujours fidèles àleur style, leur univers. Des voies nouvelles sont biensûr explorées, voies qui enrichissent considérable-ment l’ensemble, creusant davantage le côté émo-tion dans leur son. Cet album, hommage à BillieHoliday, était finalement prêt cet été, ce qui nous adonné l’occasion de le découvrir en live. Il s’agit enfait d’un album à thème. « La richesse de son oeu-vre fait d’elle un sujet très large. On a tenté à tra-

vers elle et ses compositions, d’adapter notre swing». Les morceaux sont donc adaptés, déformés, trans-formés et pour la plupart ne ressemblent pas auxoriginaux. Un hommage donc et en aucun cas depâles reproductions. Billie reste donc un prétexte augroupe pour creuser davantage son style propre.Romance traduit d’ailleurs bien cet esprit. Il s’agit làd’une traduction approximative d’une chanson deBillie, une inspiration en tout cas sur laquelle lamusique a été composée par le groupe.

Les Poum Tchack qui ont toujours été spécialisésdans le swing aux influences tziganes ont « vouluchercher du côté des origines pour ce nouvel album». Ils ont donc trouvé en la personne de Billie Holi-

day leur source d’in-spiration. « C’est lapersonne qui faisaitl’unanimité parmi lesmusiciens et pouvaitfédérer le groupeautour d’un nouveauprojet compositionnel». C’est finalement unalbum hommage queles Poum Tchack nousprésenterons d’ici peu.Souhaitons que le fan-tôme de Billie Hollidayleur apporte une forcesupplémentaire.

Le groupe existe donc depuis une paire d’année eton s’étonne toujours de leur fraîcheur. Ils le disenteux-mêmes, « quand on a commencé, on était ungroupe de jeunes », et assurément ils le sont toujoursdans l’esprit ! Mais s’ils ont partagé la scène avecautant de noms connus (on pense à Mickey 3D, LesOgres de Barback, Jacques Higelin, Emir Kusturica,Sanseverino ou Sergent Garcia), c’est bien que leurmusique est une source de plaisir inconsidérée pournos oreilles encore trop soumises aux étiquettes mar-keting.

� Caroline Dubreuil

zoom POUM TCHACKIl y a une dizaine d’année, dans la région qui coure d’Aix-en-Provence à Marseille estné un groupe de joyeux lurons passionnés de musique. Spécialistes d’un swing tziganeou manouche (c’est selon…) énergique, les musiciens des Poum Tchack sont toujours làet n’ont pas pris une ride.

Photo : LiveInMarseille.com

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::: 05 :::L’équipe de la nouvelle “Associa-tion Ki-Koi-Ou 05”, vous donne ren-dez-vous les mercredi 12 mai, samedi22 mai et le samedi 19 juin 2010 pourla découverte de nouveaux talents de laScène Alpine du Sud. Les artistes rete-nus prendront possession de Scèneslibres et partageront leur univers avecun public présent et ouvert sur les musi-ques dites actuelles, la devise de ceconcept étant la mixité musicale. Unappel à candidatures est donc lancépour tous les artistes des Hautes Alpes. Association Ki-Koi-Ou 05 – 4, rue Tour-nette 05600 Guillestre. 06 69 60 88 [email protected]

::: RÉGION :::A l’initiative du groupement Phono-paca, la première plateforme régionalede vente en ligne, www.1d-paca.com,va bientôt être active. La présentationse fera à l’occasion du Midem 2010 àCannes. Le lancement s’effectueracourant février.Phonopaca - 04 91 52 81 15 - www.pho-nopaca.com

::: 34 :::Le Subsonic est un lieu associatif situé aucentre-ville de Montpellier. Afin de défen-dre les droits à la culture rock à Montpel-lier, Lola product vous invite à signer unepétition en faveur de ce lieu menacé. Voustrouverez un lien vers la pétition sur le site.Association Lola product / Le Subsonic -4, Rue du Général Riu 34000 Montpel-lier. Web : www.lolaproduct.com. Tél :04 6715 55 23

:::::: NNOOUUVVEELLLLEESS ::::::NICOLAS FOLMER MEETS BOB MINTZER Off thebeaten tracks Vol 1 (Harmonia Mundi)

Avouons-le, il est rare qu’un disquedéclenche un tel enthousiasme dèsla première écoute et squatte aussirésolument le lecteur de CD. Letrompettiste Nicolas Folmer, respon-sable de ce forfait, n’est pasinconnu de nos services: Django

d’Or 2005 pour I comme Icare, co-leader avec PierreBertrand du Paris Jazz Big Band et invité permanentdu «Nice Jazz Orchestra» dirigé par ce dernier (et ausein duquel on peut aussi retrouver la fine fleur clan-destine des jazzmen de la Côte d’Azur). Le saxopho-niste Bob Mintzer, son acolyte dans cette affaire, aautrefois été repéré dans le Big Band de Jaco Pasto-rius, après avoir dirigé David Sanborn et MickaëlBrecker dans son propre orchestre. Il a aussi commisun disque insolemment hors normes (YMN chez Owlavec Abercrombie et Erskine) et fait encore partie dugang des «Yellow Jackets»...ATTENTION, leur redou-table association, prise ici en «flag» devant témoinsau Duc des Lombards en juillet 2009, avec des com-plices de haute volée, à surveiller de près (dont Ben-jamin Henocq et Antonio Farao), risque de produireun Vol 2 «hors des sentiers battus» tout aussi subver-sif...et captivant. � Daniel Chauvet ����

LES PEONES La Démo (autoproduit)Cela faisait un bout de temps que letrio de St Raphael Les Péones n’avaitpas donné de nouvelles discographi-ques. Et quand on avait appris lechangement de bassiste, on pouvaitmême se demander si cela ne signaitpas la fin du groupe… C’est donc

agréablement surpris que l’on retrouve la poésie légèredes Péones dans ce nouvel opus en parfaite continuitéavec le précédent dans le style « chanson française/reg-gae/rock ». Toujours ces textes enjoués et intelligents

pour une musique acoustique simpliste, travaillée et ôcombien efficace. La spontanéité d’une musique « faiteà la maison » donne tout son charme à la musique popu-laire et burlesque des Péones, mais sans entrer pourautant dans une production approximative. On retrouvesur cet opus de tout nouveaux morceaux ainsi que d’an-ciens déjà rôdés sur scène depuis des années comme «Les Gens de Laon ». Les textes sont toujours aussi opti-mistes et pertinents, Les Péones offrent leur vision dumonde sans jamais faire la morale ou tomber dans unfatalisme récurrent dans ce style de musique. Même s’ilest difficile de parler « d’album de la maturité » pources trois grands gamins, on peut dire que cet albumprend une autre ampleur en gardant la candeur propreaux Péones. � Guillaume Martel ����

GAMBIT Machiavélique (autoproduit)Difficile de ne pas penser au groupeAnge en écoutant cet opus de Gam-bit. C’est un peu normal, on n’a pasvraiment l’habitude d’entendre cegenre de Rock Progressif à la fran-çaise. Mais il serait vraiment réduc-teur de restreindre Gambit à cette

simple comparaison tant le son de Machiavélique partdans un rock beaucoup plus sombre et violent qui nouspousserait à chercher les influences vers le Métal Progde Porcupine Tree. Tantôt engagé et violent, tantôt poé-tique et planant, Gambit nous transporte au fil des pis-tes avec des sujets d’actualité brulant (« Machiavélique») le tout incarné par un personnage bien connu repré-senté sur la pochette (dont on taira le nom…). Bien sûr,on est en droit de se demander ce que vient faire un telgroupe, perdu entre les années 60 et 2000, dans l’uni-vers musical actuel en berne. Eh bien c’est justementparce qu’il n’a rien à faire ici que le groupe antiboispeut laisser une trace importante de sa musique sur lascène locale et nationale. Gambit n’a jamais été, et nesera jamais à la mode,… c’est pour cela que c’est indé-modable. � Guillaume Martel ����

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L’expérience marseillaise …Depuis le temps que je suis persuadéque le vécu et l’expérience mais sur-tout la justesse de son des musiciensReggae marseillais vont éclater augrand jour, je commençais à désespé-rer. Il a fallu que j’aie vent des aventu-res uniques des musiciens d’HandcartBand pour réveiller l’espoir.Handcart est une formation marseil-laise initiée par Laurent « Al » Alber-tini à la basse et Mehdi N’Saibia à labatterie qui ontété rejoints parSeb Kassapian etYohan Martin à laguitare, ClaudeFagès aux cla-viers et Longu à latechnique studio.Leur bagage secompose d’in-nombrables pres-tations scéniqueset studio avec desgroupes marseil-lais comme GangJah Mind, Sons ofGaia ou encoreSuperkemiadepuis mainte-nant une quinzaine d’années. Ils fonc-tionnent aujourd’hui autour de deuxactivités, le « backing » d’artistesjamaïquains en France avec TheHandcart Band, et un label de produc-tion dénommé Eloquent Music, enhommage au chanteur jamaïquain etami qui s’est suicidé en 2008 alorsqu’il avait cru avoir tué sa femme (enréalité blessée) lors d’une disputeconjugale.La production Reggae enJamaïque …Depuis les années 90, la nouvellegénération du Reggae est appeléeNU-Roots car elle reprend les thèmesfondateurs du Reggae Roots des Wai-lers ou de Dennis Brown dans uneépoque où la culture mais égalementla production ont été marquées par ladéferlante Hip Hop, qui a définitive-ment changé la manière de produirele Reggae. Au lieu de travailler à l’al-bum comme pouvait le faire Marley,des musiciens composent des versionsinstrumentales appelées Riddims, dontles droits sont vendus aux radios ou àdes producteurs et sur lesquelles leschanteurs viennent poser leurs mélo-dies vocales et leurs textes. Commelorsque les chanteuses de Jazz desannées 50 chantaient sur les thèmesmusicaux qu’on appelle aujourd’huistandards. Cela oblige les chanteurs àinventer des phrasés très distanciés dela rythmique du Riddim pour se diffé-rencier les uns des autres et donne unchant très libre, mêlant la créativité duJazz à des techniques de productionissues du Hip Hop.

L’aventure Handcart en Jamaïque …Leur aventure jamaïcaine commenceen 2004, lorsqu’on leur demande debacker Putus Roots (Mystic Revelationof Rastafari) & Jah Fuzzy (IriationSteppa), deux artistes historiques quel’association Kabbaroots d’Aubagne,a fait venir de Jamaïque pour unetournée française. L’aventure continuejusqu’en 2008 avec des prestationsde backing band pour Ras Shiloh, Lin-val Thompson, Johnny Clarke, Assas-

sin et Eloquent.C’est ce dernierqui repartiraavec quelquesRiddims enregis-trés avec Hand-cart à Marseille,il va les faireécouter à DJSunshine, busi-ness woman diri-geante d’Irie FM,une des plus pres-tigieuses stationsde radio Reggaeen Jamaïque. Aldébarque en jan-vier 2007 dansla fournaise de

Kingston. C’est à cette occasion qu’ilva retrouver Linval Thompson et ren-contrer DJ Sunshine à Ocho Rios. Cetéméraire séjour au coeur du quartiermal famé de Rockfort à Kingston vadéboucher sur deux rêves devenusréalités. DJ Sunshine décide de leuracheter les droits du DST Riddim com-posé par Al et Medhi, pour sortir unalbum One Riddim (un album surlequel tous les chanteurs vont poserleurs textes sur le même Riddim) et l’al-bum Ghetto Living de Linval Thomp-son (chroniqué plus loin dans lemagazine) dont les treize titres sontcomposés et interprétés par HandcartBand. Le miracle accompli …Par le biais d’Irie FM, les cinq frères etsœurs de Morgan Heritage,aujourd’hui le groupe Reggae le plusconnu au monde, écoutent le DST Rid-dim et sont pris de passion pour songroove hypnotique. Ils en font unebombe atomique, « Headlines », letreizième titre de leur album Missionin Progress, qui est selon moi le meil-leur album Reggae de ces dernièresannées. Fanton Mojah, Junior Kelly,Cecile et d’autres suivent … Voilà desMarseillais récompensés de leur tra-vail de fond mais aussi de leur troprare (dans le milieu Reggae Marseil-lais) penchant pour le voyage etl’aventure. Ils se retrouvent commedans un rêve propulsés dans le grandbain de la foisonnante, planétaire etpassionnante industrie musicalejamaïquaine, ils y résidentaujourd’hui une partie de l’année. Unmiracle à plusieurs titres qui montrequ’au-delà des clichés d’une Jamaï-que violente et raciste (ce qu’elle estaussi), l’amour et le don de soi à lamusique Reggae transcendent les fron-tières culturelles et économiques etpermettent à des musiciens françaisde joindre le meilleur de nos deuxmondes : grâce à eux (entre autres)réunis en un seul. De nombreux pro-jets sont en gestation …

� Emmanuel Truchet

www.myspace.com/thehandcartband.

zoom THE HANDCART BANDMassilian’s Jamaican Insiders

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05 MARIANA RAMOS Centre Culturel René Char - Digne les Bains21h (04 92 30 87 10)13 LE CABARET DES HERETIQUES Théâtre Henri Fluchère - Sainte-Tulle 19 CENTURY SCREAM & NILS INCANDELA Centre Culturel RenéChar - Digne les Bains 21h (04 92 30 87 10)20 LE CABARET DES HERETIQUES Espace Culturel Bonne Fontaine -Forcalquier

02 BAPTISTE TROTIGNON TRIO Théâtre le Cadran - Briançon20h30 (04 92 25 52 52)05 KORA JAZZ TRIO Théâtre le Cadran - Briançon 20h30 (04 92 25 52 52)18 DOMINIQUE A Théâtre le Cadran - Briançon 20h30 (04 92 25 52 52)

02 COMPTINOBOOK Théâtre Georges Brassens - Saint Laurent du Var10h & 14h30 (04 92 12 40 64)04 TONY ALLEN / NURU KANE Cedac de Cimiez - Nice 20h 05 TOM FRAGER & GWAYAV’ Théâtre Lino Ventura - Nice 20h30(04 97 00 10 70)05 TU DANSES Auditorium France Clidat - Saint Laurent du Var 20h30(04 92 12 40 64)06 SYLVIE VARTAN La Palestre - Le Cannet 20h30 06 BARRE PHILLIPS QUARTET Bibliothèque Louis Nucéra - Nice 15h(04 97 13 48 00)06 ASTROLAB / KAASAN / TAPANGA Volume - Nice 09 ROSES REVELATION King’s Pub - Nice 11 IZÏA Théâtre Lino Ventura - Nice 20h30 (04 97 25 62 75)11 EXSONVALDES Théatre Lino Ventura - Nice 11 LOU DALFIN / MASCARIMIRI La Black Box - Nice 20h30 11 I BDABADOC / NUX VOMICA La Black Box - Nice 19 NAIVE NEW BEATERS / PARACHUTE COMPANY Théatre LinoVentura - Nice 20h 26 MAURANE Palais de la Méditerranée - Nice 27 GRÉGOIRE Palais Nikaïa - Nice 20h (04 97 25 81 36)

03 Cine-concert : Antiquarks Théâtre - Annonay 21h (04 75 33 15 54)06 HINDI ZAHRA - Aubenas 26 THE PONY ROCK OF THE SUN / H-BURNS / COMINGSOON Salle des fêtes - St Paul le jeune 20h30

02 MY G.G. GENERATION Théâtre Municipal Armand - Salon de Pro-vence 19h (04 91 48 40 14)02 GRAEME ALLWRIGHT Théâtre Toursky - Marseille 21h (04 91 02 58 35)04 ARIELLE DOMBASLE Le Pasino - Aix en Provence 20h30 (04 9180 10 89)04 TOM FRAGER Espace Julien - Marseille 20h (04 91 24 34 10)04 DANY BRILLANT Le Dôme - Marseille 20h30 (04 91 80 10 89)04 THE RIPPERS / ELEKTROLUX La Machine à Coudre - Marseille 21h 05 ANDREW WEATHERALL / JENNIFER CARDINI / SEBBROMBERGER Cabaret Aléatoire - Marseille 05 SO SO MODERN La Machine à Coudre - Marseille 21h 05 THE HEAVY Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)05 HADES AREA Le Dan Racing - Marseille 21h30 05 MEISTERFACKT / ANYTHING MARIA Seconde Nature - Aix enProvence05 SYLVIE VARTAN Le Dôme - Marseille 20h30 05 STUFF / DR STRESS / EFFY O’Bundies - Marseille

06 V13 / ED MUDSHI L’Embobineuse - Marseille 21h 06 COKO Théâtre et Chansons - Aix en provence 20h30 06 CAMILLE / CLÉMENT DUCOL Chapelle du Méjan - Arles (04 90 96 06 27)06 THE HEAVY Le Poste à Galène - Marseille 20h30 (04 91 47 57 99)06 ELECTRC MIND / SHRINK / LES PANIK ANGELIK Le Baby -Marseille 06 Soirée Woh : RODRIGUEZ JR. / BASTIEN GRINE / GREGDELON... Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)06 WHO’S MIKE Le Dan Racing - Marseille 21h30 10 THE POPES / SVENSSON Cabaret Aléatoire - Marseille 11 EMILY JANE WHITE Le Poste à Galène - Marseille 12 STUFF / EFFY / DIRTY WHEELS Le Baby - Marseille 12 EFFEIL Cargo de nuit - Arles 21h30 12 ROBERT PIOTROWICZ / CECILE HINAS Data - Marseille 18h30 12 VOST / THE MORRIGANS / TUSKEN / SORDID LEADER LeDan Racing - Marseille 21h30 13 JANE DOE Le Dan Racing - Marseille 21h30 13 IO MONADE STANCA / BETUNIZER / SCARLET L’Embobi-neuse - Marseille 13 TAMBOUR BATTANT / THE UNIK / DILEMN / KENEI...Muzikomania - Marseille 13 QUADRICOLOR / EZRA BANG AND THE HOT MACHINE /MAUD Cabaret Aléatoire - Marseille 13 REDLIGHT / 3 BAD PIGEONS / ZABRISKIES Le baby - Marseille 17 CERCUEIL / ZOFT L’Embobineuse - Marseille 20h30 17 CercueilL’Embobineuse - Marseille (04 91 50 66 09)17 HOCKEY Cabaret Aléatoire - Marseille 18 GLASS CANDY / DESIRE / NON E POSSIBILE Cabaret Aléa-toire - Marseille 19 BIBI TANGA & THE SELENITES / MARABOUT FONK SYS-TEM / DJ C-REAL Cabaret Aléatoire - Marseille 19 THEFKCLUB / L’AMATEUR Seconde Nature - Aix en provence 19 HSW / BELPHEGORZ / LAZY BONES Le baby - Marseille 20 RED CHAIR Le Dan Racing - Marseille 21h30 20 PLAYMATES ON THE RUN / RÄUBERHÖHLE / JANKEN-POPP / KEYVANE ALINAGHI L’Embobineuse - Marseille 21h 20 Tu Tires ou tu Scratches ? : SONDE / DJ’S KRONIK Le Cargode Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)25 THE WAILERS L’Usine - Marseille (04 42 56 02 21)25 MAURANE Le Pasino - Aix en provence 25 ZAK LAUGHED Le Poste à Galène - Marseille (04 91 47 57 99)26 VINCENT EPPLAY & SAMON TAKAHASHI / CHAOS PHYSI-QUE / *25* L’Embobineuse - Marseille 21h 26 ZAK LAUGHED Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)26 THE MORRIGANS / JOHNNY HAWAI AND THE RADIOAC-TIVE SWAMPZ / ULTRATECKEL Le baby - Marseille 26 Winter : ZOMBIE NATION / THE SUBS / SWEET ALCHEMYEspace Julien - Marseille 21h 26 ANDROMAKERS Seconde Nature - Aix en provence 26 Tremplin : Salle municipale - St Chamas 20h30 (06 85 42 37 03)27 KAZOU El ache de cuba - Marseille 27 DAMAGED VOICE / IVALYS / RETENTLESS Le Dan Racing -Marseille 21h30 27 Winter : LITTLE DRAGON / GIFT OF GAB / ALIF TREEEspace Julien - Marseille 21h 27 ZOB’ - Arles 27 PIERRE SOUCHON Le Poste à Galène - Marseille 20h30 (04 91 47 57 99)27 BIKINI MACHINE - Salon de provence (05 56 311 311)27 MAURANE Salle Jules Verne - Bandol 27 BIZET ÉTAIT UNE FEMME Théâtre Centre Culturel Marcel Pagnol -Fos sur Mer 20h30 (04 42 11 01 49)27 STÉPHANE KERECKI TRIO Moulin à Jazz - Vitrolles 21h (04 42 79 63 60)27 DISSONANT NATION / JIMI / THE HOTRODS La Machine àCoudre - Marseille

04 ZAZA FOURNIER / SIMEO Le Train Théâtre - Portes les Valence20h30 (04 75 57 85 46)13 ALEXIS HK Train Théâtre - Porte les Valence (04 75 57 85 42)13 WE LOVE MISTRAL PALACE! : MUSIC IS NOT FUN /TRANSGUNNERS / MICROMACHINE / CUMSHOT DELUXE /DIGITAL BARRO / DATRAXER / JEAN-PAUL SARCE / AD théa-tre du Rhône - Bourg-lès-Valence 19h 18 TRIO CAILLETON-DUPAS-COURTY Restaurant La Tartine - Crest 27 Rencontres entre les Mondes : DES FOURMIS DANS LAMAIN / SAMARABALOUF / RAGEOUS GRATOONS - Chabeuil

02 BB BRUNES Le Rockstore - Montpellier (04 73 98 04 60)

34 HERAULT

26 DROME

13 BOUCHES DU RHONE

O7 ARDECHE

O6 alpes-maritimes

O5 HAUTES-ALPES

O4 alpes de haute provence

fevrier

La couv’... il y a 10 ans

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03 SOAN Victoire 2 - Montpellier 04 YOUSSOUPHA Victoire 2 - Montpellier 04 ALEXIS HK Théâre Jean Vilar - Montpellier 04 RADIO MOSCOW / YOKO KILLER Secret Place - Saint Jean deVédas 20h (04 67 58 47 21)05 STEREOHEROES / JACK BEATS / MISSIL / HUORARTRON/ SEB DANOVA Villa Rouge - Montpellier 05 EL CALIFE L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)06 MACKA B SOUND SYSTEM Secret Place - Saint Jean de Védas20h (04 67 58 47 21)06 WILIAM SHELLER La Cigal!ère - Serignan 21h (04 67 326 326)06 MÁRCIO FARACO Jam - Montpellier 07 SO SO MODERN Secret Place - Saint Jean de Védas 20h (04 6758 47 21)09 AUCAN... Mojomatic - Montpellier 11 EFFEIL Victoire 2 - Montpellier 12 TUMBAO HABANA Victoire 2 - Montpellier 13 SMOOTH Victoire 2 - Montpellier 14 PAULINHO LEMOS Trinque Fougass - Montpellier 21h 14 ASUELH & SIM SIM Espace Culturel - Gignac 18h (04 67 56 10 32)18 ARE WE BROTHERS ? Victoire 2 - Montpellier 19 HOCKEY Rockstore - Montpellier 27 BOB LOG III / BO LIDDLEY Secret Place - Saint Jean de Védas20h (04 67 58 47 21)28 HONKEY FINGER / KING AUTOMATIC Secret Place - SaintJean de Védas 20h (04 67 58 47 21)

05 TU SHUNG FENG & RAS DANIEL RAY / NO MORE BABY-LON Oméga Live - Toulon 21h (04 98 070 070)06 SO SO MODERN / ETIENNE JAUMET / FLAIRS Oméga Live -Toulon 21h30 (04 98 070 070)13 SUCCESS / SKIP THE USE / SOURYA Oméga Live - Toulon 21h(04 98 070 070)20 HOT ANTIC JAZZ BAND Petit Galli - Sanary sur Mer 21h (04 9488 53 90)23 IBRAHIM MAALOUF Théâtres en Dracénie - Draguignan 20h30(04 94 50 59 59)24 FÉFÉ Oméga Live - Toulon 20h (04 98 070 070)27 LES TAMBOURS DU BRONX Théâtre Galli - Sanary sur Mer (0494 88 53 90)27 TEREZ MONTCALM Chateauvallon - Ollioules 20h30 (04 94 22 02 02)27 Local Heroes #14 : OIL CARTER / LOST ROADIES / MAR-TINS / HEAVY DUTY Oméga Live - Toulon 20h30 (04 98 070 070)27 MAURANE Salle Jules Verne - Bandol

13 CARMEN MARIA VEGA Les Passagers du Zinc - Avignon (04 9089 45 49)27 GUNSHOT Le Sonograf - Le Thor (04 90 02 13 30)

06 KHALID K Centre Culturel René Char - Digne les Bains 21h (04 9230 87 10)19 SAULE Centre Culturel René Char - Digne les Bains 21h (04 92 30 87 10)31 Tremplin Jeunes Musiciens : Centre Culturel René Char - Digneles Bains 14h (04 92 30 91 03)

23 EL HADJ N’DIAYE Théâtre le Cadran - Briançon 20h30 (04 92 25 52 52)26 ARTHUR H Théâtre La Passerelle - Gap 20h30 (04 92 52 52 58)

06 ZAZA FOURNIER Forum Prévert - Carros 20h30 (04 93 08 76 07)06 DANY BRILLANT Palais Acropolis - Nice 20h30 06 RAPHAËL / CÉLINE MASTRORELLI Palais des Festivals - Cannes(04 93 39 01 01)11 JULIETTE & FRANÇOIS MOREL Théâtre de Grasse - Grasse20h30 (04 93 40 53 00)11 DEE DEE BRIDGEWATER Opéra - Nice 12 JULIETTE & FRANÇOIS MOREL Théâtre de Grasse - Grasse20h30 (04 93 40 53 00)13 DA SILVA Théatre Lino Ventura - Nice 20h30 16 BERNARD ALLISON Théâtre Lino Ventura - Nice 20h30 (04 97 25 81 36)19 Spring Blues Festival #4 : STRANGE BREW / NICO WAYNETOUSSAINT Salle des fêtes - Peymeinade 20h (06.62.44.37.55)

20 BENJAMIN BIOLAY Théatre Lino Ventura - Nice 20 Spring Blues Festival #4 : BLACK ROSE / CHRISTOPHEMARQUILLY / NEAL BLACK WITH THE BLUES CONSPIRACYSalle des fêtes - Peymeinade 20h (06.62.44.37.55)20 ROKIA TRAORÉ - Cannes 21 JEAN MICHEL JARRE Palais Nikaia - Nice 19h30 (04 97 25 81 36)22 TOKIO HOTEL Palais Nikaïa - Nice 19h30 23 PASCAL OBISPO Palais Nikaia - Nice 20h30 (04 93 19 37 40)26 -M- Palais Nikaïa - Nice 26 REVOLVER Théatre Lino Ventura - Nice 29 MELODY GARDOT Palais Acropolis - Nice 20h (04 94 25 81 36)31 FLORENT PAGNY Palais Nikaia - Nice 20h30 (04 93 19 37 40)

13 HINDI ZAHRA / PIERS FACCINI Chapiteau de Mars - LARGEN-TIERE 20h30 27 CHAPELIER FOU / JOKARI PLAYERS Salle de la Blache - Payzac 21h

01 CORINNE DUVAL / NUSCH WERCHOWSKA Data - Marseille18h30 01 ARTHUR H Théâtre des Salins - Martigues 20h30 (04 42 49 02 00)03 JACQUES DUTRONc Le Dôme - Marseille 20h 03 Tremplin Emergenza : Espace Julien - Marseille (04 91 24 34 10)04 JOSE JAMES Le Poste à Galène - Marseille 04 ZENZILE / MOLECULE / JAKO MARON Cabaret Aléatoire -Marseille 04 Tremplin Emergenza : Espace Julien - Marseille (04 91 24 34 10)04 EROS RAMAZZOTTI Le Dôme - Marseille 20h 05 LA PLUS FOLLE HISTOIRE DE LA CHANSON - La Penne surHuveaune 05 MOLECULE / JAKO MARON Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (0490 49 55 99)05 BELLERUCHE Cabaret Aléatoire - Marseille 05 RAPHAËL Pasino - Aix en Provence 20h30 (04 91 80 10 89)05 Tremplin Emergenza : Espace Julien - Marseille (04 91 24 34 10)06 Tremplin Emergenza : Espace Julien - Marseille (04 91 24 34 10)06 MY G.G. GENERATION : - Eyguières (04 91 48 40 14)06 HENRI TEXIER STRADA QUINTET Théâtre du Gymnase - Marseille 06 HINDI ZAHRA Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)06 LENA / DISRUPT ET MC SOOM T / KODE 9 / MC2 CabaretAléatoire - Marseille 07 LEONARD COHEN Le Dôme - Marseille 19h 09 THE BELLRAYS / THE FLESHTONES / THE A-PHONES Caba-ret Aléatoire - Marseille 10 LARA FABIEN Halle de Martigues - 20h30 (04 91 80 10 89)11 HOCUS POCUS Espace Julien - Marseille (04 91 24 34 10)11 MARC LAVOINE Le Dôme - Marseille 20h 12 SKIP THE USE Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)12 BRAD MEHLDAU Théâtre de la Criée - Marseille (04 91 54 70 54)12 DEE DEE BRIDGEWATER Pasino - Aix en Provence 20h30 (04 9180 10 89)12 SUCCESS / LEONARD DE LEONARD / NASSER / SOURYA/ ANTICLIMAX Cabaret Aléatoire - Marseille 13 Avec le temps : MIOSSEC / ALEXANDRE VARLET EspaceJulien - Marseille 13 DEE DEE BRIDGEWATER Pasino - Aix en Provence 13 CARMEN MARIA VEGA L’Usine - Istres (04 42 56 02 21)13 DAVID WALTERS Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)13 MARION RAMPAL Moulin à Jazz - Vitrolles 21h (04 42 79 63 60)14 THE CRANBERRIES Le Dôme - Marseille 19h 16 TOOWEE Le Dan Racing - Marseille 21h30 16 Avec Le Temps : MICKEY [3D] Espace Julien - Marseille 17 Avec le temps : DOMINIQUE A / RIMBAUD Espace Julien -Marseille 17 THE SUNDAY DRIVERS Cabaret Aléatoire - Marseille 18 I MUVRINI Pasino - Aix en Provence 20h30 (04 91 80 10 89)18 Avec le temps : BENJAMIN BIOLAY / SIMEO Espace Julien -Marseille 19 FINK Le Poste à Galène - Marseille (04 91 47 57 99)19 BENJAMIN BIOLAY Pasino - Aix en Provence 20h30 (04 91 80 10 89)19 Avec le temps : BRIGITTE FONTAINE / GASPARD LANUITEspace Julien - Marseille 20 THE RABEATS Palais des Congrès - Marseille 20h30 20 JEAN MICHEL JARRE Le Dôme - Marseille 20h 20 PHOENIX Dock des Suds - Marseille 20h 20 BERNIE BONVOISIN Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)20 DIRTYPHONICS Cabaret Aléatoire - Marseille 20 ROCK AVENUE Le Dan Racing - Marseille 21h30 22 INFECTIOUS GROOVES Espace Julien - Marseille 23 TOKIO HOTEL Le Dôme - Marseille 19h30 23 SOUAD MASSI & ERIC FERNANDEZ Théâtre des Salins - Marti-gues 20h30 (04 42 49 02 00)

13 BOUCHES DU RHONE

O7 ARDECHE

O6 alpes-maritimes

O5 HAUTES-ALPES

O4 alpes de haute provence

mars

84 VAUCLUSE

83 VAR

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24 LE PEUPLE DE L’HERBE Cabaret Aléatoire - Marseille (04 95 04 95 09)24 DE PALMAS Pasino - Aix en Provence 20h30 (04 91 80 10 89)24 SOUAD MASSI & ERIC FERNANDEZ Théâtre des Salins - Marti-gues 20h30 (04 42 49 02 00)25 LYNDA LEMAY Pasino - Aix en Provence 20h30 (04 91 80 10 89)26 SALVATORE ADAMO Pasino - Aix en Provence 20h30 (04 91 80 10 89)26 Sélection Bourges : Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)27 PACOVOLUME / GREG FONTAINE Le Cargo de Nuit - Arles21h30 (04 90 49 55 99)27 DAMAGED VOICE Le Dan Racing - Marseille 21h30 27 CLAUDE BELLET Restaurant du Parc - Aubagne 20h30 (04 91 73 57 81)27 DE PALMAS Le Dôme - Marseille 20h30 (04 91 80 10 89)27 ARTHUR KELL QUARTET Le Moulin à Jazz - Vitrolles 21h (04 4279 63 60)27 PONY PONY RUN RUN L’Usine - Istres (04 42 56 02 21)30 FLORENT PAGNY Le Dôme - Marseille 20h30 30 MELODY GARDOT Palais des Congrès - Marseille 20h

03 MICKEY (3D) Salle Jean Vilar - Romans 20h30 (04 75 02 28 72)04 CALOGERO Théâtre Le Rhône - Bourg les Valence 20h30 (04 75 43 38 88)05 DAGUERRE / AUDREY SARA Le Train Théâtre - Portes lesValence 20h30 (04 75 57 85 46)12 PIERRE LAPOINTE Le Train Théâtre - Portes les Valence 20h30 (0475 57 85 46)12 POPA CHUBBY Théâtre Le Rhône - Bourg les Valence 20h30 (0475 43 38 88)13 WAX TAILOR... Théâtre Le Rhône - Bourg les Valence 20h30 14 CARACOL ET SON PETIT ORCHESTRE Le Train Théâtre - Portesles Valence 20h30 (04 75 57 85 46)25 EMILY LOIZEAU Le Train Théâtre - Portes les Valence 20h30 (0475 57 85 46)31 ROUGE TOMATE ! Le Train Théâtre - Portes les Valence 18h30 (0475 57 85 46)

02 ARTHUR H Le Cratère - Alès 05 ZOB’ - Vauvert 06 FUNERAL DRESS / SID ET LES VICIEUX / TENTATIVE 02SUICIDE / PORKA MISÉRIA / ZE CARDIACS IN EXES - Bagnolssur Cèze (06 26 82 91 98)26 ZOB’ Centre Culturel - Carsan

05 GRÉGOIRE La Cigal!ère - Serignan 21h (04 67 326 326)05 MR ROUX / VOLO Victoire 2 - Montpellier 06 TRIO ZÉPHYR Espace Culturel - Gignac 21h (04 67 56 10 32)06 ZENZILE / MOLECULE Victoire 2 - Montpellier 10 TONY ALLEN Victoire 2 - Montpellier 11 SKIP THE USE / SOMA Victoire 2 - Montpellier 12 HINDI ZHARA / OKOU Victoire 2 - Montpellier 12 Kisk Ass Fest : DESTINITY... Secret Place - Saint Jean de Védas20h (04 67 58 47 21)13 PLASTISCINES LE ROCKSTORE - Montpellier 13 BRASS CONSTRUCTION Victoire 2 - Montpellier 15 TOTAL CHAOS / ROUGGE KIT HASH Secret Place - Saint Jeande Védas 20h (04 67 58 47 21)18 Russian Circles : YOUNG WIDOWS Le Baloard - Montpellier(04 67 79 36 68)18 BERNARD ALLISON Victoire 2 - Montpellier 19 Festival cubain : HABANA DE PRIMERA Victoire 2 - Montpellier 20 Festival cubain : MAYKEL BLANCO Victoire 2 - Montpellier 20 HINDI ZHARA Victoire 2 - Montpellier 21 Festival cubain : ELITO REVE Victoire 2 - Montpellier 23 FRANK MICHAËL La Cigal!ère - Serignan 15h (04 67 326 326)25 M.A.P Victoire 2 - Montpellier 26 PACO VOLUME / SOURYA Victoire 2 - Montpellier 26 DIAM’S Zinga Zanga - Béziers

05 JP NATAF / VIKING DRESS Théâtre Denis - Hyères 21h (04 98070 070)06 LE LOUP / SCARY MANSION Théâtre Denis - Hyères 09 -M- Zénith Oméga - Toulon 20h 11 POPA CHUBBY Théâtre Galli - Sanary sur Mer (04 94 88 53 90)11 TONY ALLEN / NURU KANE Oméga Live - Toulon 20h30 (04 98070 070)12 GÉRARD DARMON Théâtre Galli - Sanary sur Mer 20h45 (04 9488 53 90)

13 DOMINIQUE A Théâtres en Dracénie - Draguignan (04 94 50 59 59)13 JACQUES DELJEHIER Petit Galli - Sanary sur Mer 21h (04 94 88 53 90)17 Ciné-concert : CLAUDE BASSO QUARTET Petit Galli - Sanarysur Mer 20h30 (04 94 88 53 90)18 YUKSEK / ALEX GOPHER / THE BLISTERS BOYZ Espace Mal-raux - Six fours 21h30 19 HINDI ZAHRA Théâtre Denis - Hyères 19 ALBOROSIE / COLOCKS Espace Malraux - Six fours 19 MICHEL DELPECH Théâtre Galli - Sanary sur Mer 20h45 (04 9488 53 90)19 ANE BRUN / KYRIE KRISTMANSON Théâtre Denis - Hyères21h (04 98 070 070)25 PONY PONY RUN RUN / ARE WE BROTHERS ? Espace Mal-raux - Six fours 27 ARTHUR H Le Carré - Sainte Maxime 30 CARTE BLANCHE À JEAN MICHEL BOSSINI Chateauvallon -Ollioules 20h30

23 TAMBOUR BATTANT Akwaba - Chateauneuf de Gadagne (04 90 22 55 54)

20 RENAN LUCE Salle du Canton - Monaco 21h (+377 93 10 12 10)

98 MONACO

84 VAUCLUSE

83 VAR

34 HERAULT

3O GARD

26 DROME

+ de concerts sur

Pour figurer dans le prochain numéro,envoyez vos infos et annonces de concerts

AVANT LE 15 FÉVRIER 2010

� e-mail [email protected]

courrier Nouvelle Vague - BP62 - 06142Vence cedex

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Je ne suis pas sûr que votre musique soitbonne pour la sécurité routière ! En effeten me rendant à notre rendez vous pourl’interview je roulais vite car votre musi-que donne envie de cela mais parmoment on ralentit car il y a des accal-mies. Vous jouez beaucoup sur ces diffé-rentes ambiances ? On aime beaucoup jouer avec les dynamiques,avoir ces crescendos. Dans l’écriture un morceaupeut être très calme pour devenir violent et rede-venir ensuite super calme, c’est un peu le principede notre écriture, jouer sur les contrastes.Il y a aussi un côté cinématographiquedans votre musique Non. Mais c’est une musique imagée. Onest autant inspirés par des films, des pho-tos, des images que par de la musique.Naturellement notre musique renvoievers ce genre de référence. Vous prenez votre temps entrela sortie de deux albums L’idée de base du groupe est defaire écouter d’une bonne manièrece que l’on fait. On n’a pas delimite de temps, on décide de faireécouter notre musique quand nousmême la trouvons décente. Commenous sommes de très mauvais musi-ciens, tout en étant des perfectionnis-tes on veut être satisfaits par ce quel’on fait. Eh bien ça prend du temps. Concrètement comment cela sepasse-t-il ? Il y a déjà deux ans de tournée après chaquealbum. Et quand on tourne on ne sait pas compo-ser, enregistrer. Il n’y a que les groupes anglaisqui sont tenus de faire un album tous les deux ans,nous on vient de Belgique, on est cool. Je discu-tais avec les Franz Ferdinand : eux il sont obligésde composer pendant leurs tournées ; pour nousc’est pas comme ça, on prend le temps de bienfaire les choses.Deus, l’autre groupe phare de la Belgi-que, met lui aussi beaucoup de tempsentre chaque album. Oui mais lui a fait du cinéma. Ce qui reflète lagrande liberté des artistes belges.J’imagine que Deus est un groupe impor-tant pour vous ? De moins en moins. C’était un groupe superimportant avant mais au fil du temps qui passe…Ça a vraiment été un exemple par le passé, maisj’ai été extrêmement déçu des deux derniersalbums. Leurs trois premiers disques étaient à lafois accessibles et artistiques ; aujourd’hui c’estmoins artistique, moins inspiré.Vous avez principalement du succès enFrance : comment expliquer cela ?Comme on est un groupe autoproduit, on a toutfait tous seuls. On va en Belgique, en Suisse, enAllemagne et en France. On n’a jamais travaillél’album en Angleterre, on ne l’a même jamaissorti là-bas. Il n’y a pas de secret quand tu esautoproduit et que tu veux marcher tu dois faireentre 50 et 100 dates pour créer le bouche àoreilles. Mais notre objectif premier n’est pas devendre des millions d’albums, nous ce qu’on veutc’est tourner, sortir des bons disques, faire desbons shows Alors après l’Angleterre oui maissans être un must, on a tous choisi. Je préfère per-cer aux Etats-Unis. Il faut aussi reconnaître que lesAnglais sont très protectionnistes, très chauvins.On ne voit arriver que de belles chosesde Belgique. Comment expliquer cettequalité ?

Tout d’abord il faut dire qu’il y a plein de mauvai-ses choses en Belgique. Mais c’est vrai que ce qui arrive jusqu’en Francepasse bien. Comme en Belgique il n’y a pas degrosse radio ni de grosse industrie musicale, per-sonne ne t’explique ce que tu dois faire. Il y adonc une plus grande liberté. En plus comme c’estun tout petit marché tu ne t’attends pas à vendreun million d’album donc tu le fais pour le plaisir.Evidemment quand tu commences tu vois les grou-pes anglo-

saxons, tuveux faire comme eux, toi aussi tu veux avoir talimousine, ta petite gonzesse avec des seins silico-nés et un bikini en peau de lapin retourné, c’estce que se disent tous les gamins entre 10 et 14ans. Mais tu comprends très vite qu’en Belgique iln’y a pas le star system, il n’y a pas de limousineni de seins siliconés, donc autant faire de la musi-que que tu aimes car il n’y a que ça auquel tupeux te raccrocher. C’est ça qui donne la libertéet qui te permet de sortir du couplet-refrain. C’estpour ça qu’on a percé en France à l’époque deBlow, on ne peut pas dire qu’il y avait de bonsgroupes en France. Aujourd’hui oui certains grou-pes français chantant en anglais émergent ; c’estla nouvelle mode. Mais quand on a percé c’étaitdu formatage quota sur les radios, il fallait écou-ter Jenifer. On nous disait aussi d’écouter Burga-lat car c’est mythique. Il y a une tradition enFrance qui est pesante. En même temps la chan-son française est magnifique, il y a beaucoup dejoyaux mais c’est un poids à porter. Par contre lesAnglais ont des joyaux de pop et les Américainsde blues, à chacun sa culture. C’est pour ça que si on chante en français sur dela pop ça fait faux, pas naturel. C’est pour ça que vous aimez les Belges car vousles trouvez frais.Phoenix, qui est un groupe formidable, est cin-quième des charts I-Tunes au Etats-Unis, mais ilssont boycottés par le public français. On a l’im-pression que le public français ne peut pas sortirde ses gonds quelques fois et se dire tiens il y aaussi des mecs de Versailles qui chantent enAnglais.Vous n’écrirez donc jamais en français ? Nous ce qui nous a donné envie de faire de lamusique ce sont des groupes anglo-saxons.

Quand j’étais petit j’écoutais très peu de chansonfrançaise. On a rencontré Thiefaine il y a peu, ilsemble un peu perdu, il cherche de nouvellessonorités, il s’intéresse beaucoup à la texture denotre musique. Lorsque vous êtes arrivés avec Blowvous avez surpris car vous avez remis augoût du jour le son des années 90 C’est comme ça que ça fonctionne. Par exempleaujourd’hui Franz Ferdinand remet au goût dujour Gang Of For. Ça ranime une sorte d’eupho-rie chez les gens. En effet nous on a peut être rap-pelé les débuts des 90’s de Muse, mais ça ne son-nait pas comme de l’anglais, c’est ça qui étaitbien. Il faut surprendre, surtout qu’avec le télé-chargement maintenant les gens n’écoutent plusun album. Ils écoutent un titre.Quand tu dis « il faut surprendre », jetrouve que votre dernier album Mirrormirror est magnifique mais vous ne sur-prenez pas, vous faites du Ghinzu.Je crois que cet album est très différent de ses pré-décesseurs. Déjà car la production est très abou-tie. Et puis surtout on n’est pas un groupe de

covers, on ne fait pas un style car il marche.Si on me dit fais de la dance car c’est ça

qui marche je dirai non. Nous som-mes un groupe extrêmement instinc-

tif. Quand on se réunit on joue etc’est ce qui sort qu’on enregis-

tre. Il n’y a pas une réunion enamont où l’on se dit là on vasurprendre, on ne va pass’autocensurer car des cho-ses ressemblent à des trucsqu’on a déjà faits. Tantque nous ça nous motive,tant que nous on a des fris-sons quand on écoutenotre musique, c’est ça qui

nous guide. Pour certains cen’est pas surprenant, pour

d’autres ça l’est. Il y a quelquechose d’assez subjectif là-

dedans. Il y a des morceaux trèsGhinzu est d’autres plus expérimen-

taux.Il y a deux jours j’ai réécouté le premier

album, quand tu vois le premier et le troi-sième, c’est fondamentalement différent. Blowjouait sur des ambiances tripantes tandis quechez Mirror Mirror ce sont des morceaux beau-coup plus construits, plus écrits en termes de mélo-die et de structure. Donc pour moi c’est différent.A vos débuts vous jouiez beaucoup survotre look, notamment avec des perru-ques. Ça venait d’où ? C’est toujoursd’actualité ? C’était sur le premier album qu’on faisait ça. Onaimait bien se déguiser, arriver sur scène en singeou en personnage de la guerre des étoiles. Et puisfinalement on les a laissé tomber mais il y a d’au-tres surprises durant nos concerts.

� Simon Pégurier & Benoit Bélasco

Une interview www.loreillequigratte.com

Ecouter Ghinzu c’est un peu comme faire un tour de grand huit. Toutd’abord ça commence classe, tranquille, on admire le paysage puis d’uncoup sans qu’on s’y attende c’est la chute libre, ça part dans tous les senspuis ça se relâche mais soudain une nouvelle décharge d’adrénaline arrive,on pense enfin avoir fait le tour du manège et savourer tranquillement l’ar-rivée lorsque tout à coup quand on s’y attend le moins c’est l’ultime sensa-tion qui nous donne le vertige ultime. On sort de là un peu déboussolé, onne sait plus vraiment où on est, on a la tête qui tourne mais qu’une envie,remettre ça au plus vite.

GhinzuGhinzu

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12nouvelle vague

fevrier 2O1O CONCERTS a venir#159

TOM FRAGERNé au Sénégalet ayant grandien Guadeloupe,Tom est surfeurprofessionnel !C’est durant sesvoyages etaccompagné desa guitare qu’ilécrit ses premiè-res chansons.

Cet auteur, compositeur et interprète du groupeGwayav’ connaît aujourd’hui le succès avec sontube « lady mélodie », grâce auquel il nous faitdécouvrir un univers musical à mi-chemin entre lereggae de Bob, la Pop/Soul de Jason Mraz et leRock. Tom Frager nous fait voyager avec un langageartistique universel, que ce soit l’anglais, le françaisou le créole. En écoutant toute cette poésie et cetamour, on ne regrette pas une seconde que Tom sesoit mis à la musique. � Clémentine PoncinLe 04/02 à l’Espace Julien – Marseille (13) et le 5/02au Théâtre Lino Ventura - Nice (06).

ULTRAVOMITLe nom dugroupeannonce immé-diatement lacouleur. Ultra-vomit est ungroupe degrindcore paro-dique formé en1999 à Nan-

tes. Leurs morceaux contiennent généralement desparoles humoristiques, influencées par le monde desdessins animés et de la publicité. Composé de qua-tre membres, Fetus, Stickskiller, et Chris, le trio repré-sente le métal français. Et comment ? Leur humoursans limite, leur maîtrise totale des instruments ainsi

que leur imagination débordante, font que ces qua-tre jeunes se forgent une réputation de folie. Peut-êtrela doivent-ils également à leurs nombreux tubes telsque « Captain Igloo », « Poil Pubien » ou encore« Rouleau de P.Q ». Pour leur dernier album Objec-tif : Thunes, Ultra vomit a décidé de mélanger tousles styles de métal, Heavy, Death, HxC, Hard Rock,Black. � Clémentine PoncinLe 05/02 à l’Escale – Aubagne (13), le 06/02 à laMJC Picaud - Cannes et le 1/04 au Secret Place – StJean de Vedas (34).

IZIAA tout juste 19ans, l’impres-sionnante Iziaest un véritablephénomènesur scène.Sans doute a-t-elle été àbonne écolepuisque c’est

la fille de Jacques Higelin, et la demi-sœur d’ArthurH. Ce petit bout de femme donne tout ce qu’elle adans le ventre en concert, délivrant un rock-bluesbrut de décoffrage, entre Janis Joplin, MC5 et PJHarvey. La chanteuse française de rock/punk est,malgré son jeune âge, une habituée des scènes, onpeut déjà compter à son actif, la première partied’Iggy Pop et celle de Motorhead, sans parler desnombreux festivals auxquels elle a participé cet été.Sur scène, elle transmet une énergie folle et nousoffre un son dur, fort, émouvant et sans concession.Sorti au printemps 2009, son premier album épo-nyme a été enregistré dans les conditions du live aucélèbre studio ICP de Bruxelles. Avec Izia, l’expres-sion « Rock is not dead » prend tout son sens, etsoyez-en sûrs, Izia déménage grave et ça fait dubien aux tympans. � Clémentine PoncinLe 11/02 au Théâtre Lino Ventura - Nice (06) et le12/02 aux Passagers du Zinc – Avignon (84).

« CRÉATION MUSICALE ENARC LATIN »

Le groupe niçois NuxVomica souhaite àtravers cet atelierconsolider les liensavec différents créa-teurs musiciens euro-péens rencontrés aucours de ses voya-ges, mais aussiencourager les prati-ques instrumentaleset redécouvrir lerépertoire tradition-

nel vivant de l’arc latin. Mais l’arc latin c’est quoi ?Une musique qui célèbre, qui réunit, qui descend dela scène pour une plus grande proximité. Cet évène-ment va célébrer la rencontre entre les musiques tra-ditionnelles et actuelles, permettant un mariageréussi entre fifres, tambourins, coucourdons et cla-viers, batteries et sonorités électro d’aujourd’hui...C’est donc une rencontre entre le passé, le présent etl’avenir qui s’effectuera les 11 et 12 février. Pourl’occasion, des groupes tels que Lou Dalfin et NuxVomica se produiront lors de soirées-concerts. D’au-tre part, aura lieu un Atelier Musique Arc-Latin, oùles artistes enseigneront leurs passions tant aux par-ticipants qu’au public. � Clémentine PoncinLes 11 & 12/02 au Black Box - Nice (06).

THE XX Retenez bien cenom : The XX.Tout droit venusde l’Eliott Schoolà Londres, leschanteurs Romyet Oliver, insépa-rables depuis lamaternelle, créentle groupe en

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2005 avec Jamie Smith (boîte à rythmes). Très viteleur pop sombre et insolite conquiert le public lon-donien, qui ne peut qu’apprécier lorsque les deuxvoix s’échangent et se croisent sur des lignes mélo-diques. Brillamment accompagnés par un arrange-ment plus que minimaliste, ils s’inspirent de groupestels que The Kills, ou encore Hot Chip. Ils sortent en2009 leur premier album éponyme, sous le labelindépendant Beggars. Dès la sortie de l’album, etgrâce à la blogosphère, cette cold wave s’imposetrès rapidement et avec brio aux quatre coins duglobe. Ce groupe de pop atmosphérique séduirainstantanément les mordus de pop minimaliste etrêveuse. � Clémentine PoncinLe 14/02 à l’Omega Live – Toulon (83).

DOMINIQUE ADominique A, aka « LeDom », 10 mois déjàque La Musique, son der-nier album, est sorti.Quelques semaines pas-sées à nous apprivoiseret d’un coup, comme tou-jours avec lui, le déclicsuivi d’un coup de fou-dre. C’est qu’il ne faitrien pour qu’on l’aime lebougre : une musique aurasoir, exigeante et sansostentation et comme tou-

jours dans ses paroles, l’intelligence de l’évidence,la beauté de la simplicité. Depuis longtemps déjà(depuis toujours me risquerais-je, exception faite duplus lyrique « tout sera comme avant »), il est l’ar-chitecte musical qui a osé dire : less is more. Et dansce moins il réussit à faire tenir l’humanité dans sonentier sans jamais être gonflant de suffisance ou demorale. Ces jours-ci il reprend la route : partout oùil passera, les vieux amis, les faux frères le retrouve-ront pour le voir chanter et danser, comme il y a 10ans, comme dans 20 ans. Avec toujours les mêmesquestions : dans quelle formation ? Quelle sera sa« set-liste » ? Jouera-t-il telle ou telle ? Maisjamais : j’espère que ce sera bien, on connaît laréponse… � Clémentine PoncinLe 18/02 au Théâtre du Cadran – Briançon (05), le13/03 au Théâtre en Dracénie – Draguignan et le17/03 à l’Espace Julien - Marseille (13).

KASABIAN Pratiquement dix ansd’existence pour Kasa-bian, qui, au côté deBlur dans les années2000, participa aurenouveau du rockanglais et de la scènebritpop. Petits protégésd’Oasis, ils se démar-quent de leurs aînés en

teintant une musique à l’accent électro/hip hop, letout sur une base Rock puissante. A leurs actifs troisalbums, dont le dernier et très brillant, The WestRyder Pauper Lunatic Asylum publié en juin 2009.Mené par le charismatique Tom Meighan, Kasa-bian nous livre un son de studio sophistiqué, montéen mille-feuilles, avec des couches de guitare super-posées, des synthés vintages, des rythmiques sou-vent drum ’n’ bass, et un chant passionné. Kasa-bian, ils sont tendance et nous apportent une nou-velle preuve de la vitalité de la scène pop/rock bri-tannique ! � Clémentine PoncinLe 22/02 à l’Usine – Istres (13).

IBRAHIM MAALOUFIbrahim Maalouf est unmusicien, compositeur,arrangeur et professeurde trompette franco-liba-nais. Ce jeune homme de29 ans se fait remarquerà 17 ans en tant que nou-veau petit génie de latrompette piccolo. Il entrealors, grâce à ce statut età son incroyable talent,au Conservatoire Supé-

rieur de Paris. Puis il tente d’aborder la musiquesous d’autres aspects : l’improvisation et la compo-sition à travers la musique arabe et à travers lejazz. Il joue ainsi assez souvent dans les clubs dejazz parisiens, à la recherche du son qui l’intéresse.A la suite de ça, Ibrahim Maalouf se lance dans lacomposition d’un album aux styles plus personnels,qualifiant aujourd’hui sa musique de Nu-Jazz /Electrique / Musique Roots. Fort de ses nombreusesexpériences, il est lauréat des plus grands concoursde trompette au monde. Il se produit entre 2000 et2007 avec de nombreux chanteurs et musiciensmondialement connus et continue ainsi de découvrirle métier tout en recherchant sa propre sonorité, cequ’il est parvenu à faire avec son album Diachron-sisme. S’inspirant beaucoup de sa culture d’originearabe, ses concerts sont généralement construitsautour de musiques entraînantes, bien qu’il aime yajouter des parties plus méditatives, comme mysti-ques, qu’il appelle « prière collective universelle ».Toutefois l’instrumentation autour de lui (basse, gui-tare électrique, batterie …) lui permet de donnerune couleur Electro/Rock voire un peu Jazz-Funk,plus actuelle à sa musique. De passage dans larégion, il attirera les amateurs d’ambiance dan-sante, mais aussi les sages qui aiment à écouter deplus douces mélodies. � Clémentine PoncinLe 23/02 au Théâtre En Dracenie - Draguignan (83).

FÉFÉC’est en écu-mant les sallespendant plus dedix ans avec legroupe SaïanSupa Crew, queFéfé s’est faitconnaître. Fortde cette expé-rience et dési-reux de changer

de style, le rappeur décide d’entamer une carrièresolo en sortant son premier album Jeune à la retraite.Dans ce disque Féfé l’affirme, le temps n’est plus àla rigolade. En alliant désormais hip hop, blues etsoul, il nous fait réfléchir sur les choses de la vie. Cevaste programme porté par une belle énergie, desmots qui claquent, des notes brutes, ou encore unson égratigné, nous garantit une atmosphère réjouis-sante. C’est donc un Féfé « fou fou », explosif etdécontracté, que vous retrouverez en tournée danstoute la France. � Clémentine PoncinLe 24/02 à l’Omega Live – Toulon (83) et le 26/02aux Passagers du Zinc – Avignon (84).

CURL / LITTLE DRAGONC’est à l’oc-casion de lasortie dunouvelalbum deCurl que sedérouleraun doubleconcert TripHop / Elec-tro Rock.

Parmi les invités, Curl, ce groupe niçois est fondéen 1996 par Frank A. Amendola. De confessionrock/new wave, le guitariste se tourne rapidementvers une musique plus électro. Sa rencontre avecHayley Alker (du groupe anglais Helsinki),confirme alors le choix d’influence plusélectro/rock que trip hop. C’est d’ailleurs le cha-risme et la présence de la chanteuse, couplés à unson puissant et pointu qui nous font immédiatemententrer dans leur univers intrigant et surprenant.L’autre attraction de la soirée sera le groupe LittleDragon. Ces quatre musiciens nous viennent toutdroit de Suède, avec à leur tête la chanteuse amé-ricano-japonaise Yukimi Nagano. Mêlant créati-vité et enthousiasme les Little Dragon nous propo-sent un son trip hop, du vrai, du pur, en n’oubliantpas cependant d’y ajouter quelques jolies mélo-dies plus pop que trip hop. Ces deux groupes nouspromettent une soirée étonnante, et même déto-nante ! � Clémentine PoncinLe 25/02 à la Salle Stéphane Grappelli - Nice (06).

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MAURANEMaurane a sorti enaoût dernier sonnouveau disque inti-tulé Nougaro ou l’es-pérance enl’homme. Avec cetalbum, Mauranerendait hommage àClaude Nougaro,

décédé en 2004, et qui aurait eu cette année 80ans. La chanteuse belge qui était considérée parClaude Nougaro comme son héritière, nous a livréseize morceaux dont des grands classiques durépertoire du chanteur toulousain : « Armstrong »,« Dansez sur moi », « Le jazz et la java », «Tou-louse », « La pluie » ou encore « Bidonville ».Maurane a célébré avec ce disque un grandartiste, mais aussi un ami avant tout. Elle estaujourd’hui en tournée partout en France pour pré-senter avec la sensibilité et le talent qu’on luiconnaît son interprétation de l’œuvre d’un des plusgrands artistes français. � Raymon SériniLe 25/02 au Pasino - Aix en Provence (13), le 26/02au Palais De La Mediterranée - Nice (06) et le 27/02au Théâtre Jules Verne - Bandol (83).

GIANMARIA TESTAOn l’oublie trop souvent maisGianMaria Testa aurait pu,s’il n’avait pas décidé de tenirtête à son père, continuer àêtre chef de gare pour le res-tant de ses jours. Voyageur ill’est devenu par la musique :retranché derrière de fineslunettes rondes, le Piémontaiss’est imposé en l’espace dequinze ans comme un chan-teur d’amplitude. Six albums

studio dessinent le tracé de variations acoustiques,sublimées par des ballades folk et des détours colo-rés vers la bossa et l’immensité du jazz. En caressantnos sens et émotions depuis la parution de son pre-mier album, Montgolfières, sa voix chaude est uneinvitation perpétuelle à l’évasion où figurent des por-traits de femmes ou des paysages oubliés. Testa estun mélancolique, qui se situe entre l’éternité et l’ins-tant. Loin de la popularité, légitime, d’un PaoloConte, GianMaria Testa demeure peut-être le derniergrand poète musical italien qu’il faut s’empresser dedécouvrir. � Jeoffroy VincentLe 26/02 au Théâtre de Pertuis (84).

FESTIVAL WINTERWinter, la version Hivernal dufestival Marsatac. Si vousaimez la session d’automne,vous adorerez celle d’hiver.En effet pour la première édi-tion, l’Espace Julien nousaccueille deux nuits durant. Ilnous propose un programme

vivifiant de mélange de nouvelles tendances, de coupsde cœurs, et de talents locaux. En cette année degrand froid, comme chacun sait, vous pourrez venirvous réchauffer aux sons de Zombie Nation, TheSubs, Little Dragon, et bien d’autres encore. Venezdonc découvrir une programmation électrisante, éner-gisante, dansante. Tout ce qu’il faut pour se dégourdirles jambes et le reste... � Clémentine PoncinLes 26 et 27 février à l’Espace Julien - Marseille (13).

ZAZA FOURNIERZaza Fournier c’est un mélangede style qui fait tourner la têteet danser les gambettes.Influencée par toutes sortesd’artistes, d’Elvis à Brigitte Fon-taine en passant par Edith Piaf,elle nous sort un son tant rétroqu’actuel. En effet cette jeuneParisienne amoureuse de l’ac-cordéon, qu’elle qualifie de «fort, drôle et sexy », se fait

accompagner d’un i-pod ! C’est il y a deux ans queZaza décide d’aller chanter dans la rue. Ce parcoursplutôt rude ne lui aura pas desservi puisque elle ren-contre par la suite le producteur-arrangeur JackLahana et le musicien Rob, ce qui fait décoller sa car-rière. Elle est actuellement en tournée dans toute laFrance pour interpréter un album qu’elle rêvait depublier depuis quelques années. Pleine d’énergie,elle nous propose un disque ébouriffant, lyrique,mais aussi doux, bercé par sa voix rauque et sen-suelle à la fois. Soyez en sûrs, avec cette artiste plusqu’ambitieuse, vous en prendrez plein les yeux et lesoreilles. � Clémentine PoncinLe 6/03 au forum Jacques Prévert – Carros (06).

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Comment ça va ?Romain : Là on vient de terminer un clip à 3h dumatin, Sous ton aile, par l’équipe qui suit Stuck InThe Sound. On avait un peu foiré A tout moment larue parce qu’il n’y avait pas tout ce qu’on avaitprévu dedans. En fait on le voulait encore plus «space » que ça ! On ne voulait surtout pas paraph-raser le texte ou être dans le trip « rock français »qui nous casse les couilles. Cette vidéo est peut-êtrespace mais on a évité le kéfié, le poing levé, le t-shirtChe Guevara, etc.Tu avais laissé entendre à la sortie d’A toutmoment que beaucoup de titres pourraientsonner différents sur scène. Qu’en est-il ?Romain : Pas pour l’instant. En fait j’avais dit que je nesavais pas encore comment on allait mettre en son surscène cet album mais qu’on voulait garder la mêmehumeur. Pour le moment les morceaux rentre-dedanssont rentre-dedans, etc. Cela se fera petit à petit en2010 ou plus sûre-ment en 2011. Parexemple ça serait biende jouer Bigger ThanThe Biggest tranquilleen acoustique, Mablonde en métal !A tout momentmarque le retourde Nicolas à labatterie. Est-ce quec’est difficile degérer un batteur ?Romain : Emiliano est parti avec Jeanne Chéral. Cen’est pas la guerre mais on ne se parle plus.Nicolas : Ça a été un concours de circonstances.On s’est recroisé il y a deux ans. On a rejoué ensem-ble sur un festival et on est reparti de manière totale-ment naturelle. A l’époque où j’ai quitté le groupe onavait déjà passé de nombreuses années ensemble etmoi j’avais envie de faire plein d’autres choses musi-calement. Je voyais la fin du truc et c’est aujourd’huiun renouveau.Romain : C’est génial parce que Nico a monté lenoyau dur du groupe avec Estelle et moi (Oobick &The Pucks). A la base c’est une histoire qui com-mence en 1995/1996 avec lui et qui a duréjusqu’en 2002. Jusqu’en 2007 chacun a fait sestrucs, sans jamais se friter. Ça parait donc ultra-natu-rel de jouer aujourd’hui avec lui.Et dans le même temps Estelle passe à labasse. Si la pression a dû être forte pen-dant l’enregistrement du disque, ça doitêtre pire sur scène !Romain : Pire (rire) !Estelle : En fait je suis carrément super à l’aise, plusencore qu’avec la guitare. J’ai commencé à en fairelors de l’enregistrement d’un morceau puis je leur aidit que je voulais rester à la basse. Ça ne m’empêched’ailleurs pas de continuer à jouer du clavier surscène. C’est un peu compliqué puisque cela demandeparfois de mettre les basses au clavier ou alors lors decertains morceaux le guitariste prend ma basse. Maison arrive à un équilibre assez facilement.Romain : Eiffel ça a un côté très rock, guitares saturées,etc., mais c’est aussi beaucoup d’arrangements que l’onpeut insuffler sur scène grâce notamment aux claviers.Dernier (nouveau) membre du groupe :Nicolas Bonnière. Qu’est-ce que ça apporteà Eiffel de jouer aujourd’hui avec deux gui-taristes sur scène ?Romain : Hormis certains titres comme « Douceadolescence » par exemple, il n’y a jamais eu tropde lead-guitare dans Eiffel. Le fait que Nicolas aitune palette sonore beaucoup plus large que moi, çame permet d’avoir un jeu simplifié sur scène. C’estaussi un mec qui manipule tout ce qui est largeurd’espace et donc il peut ouvrir Eiffel comme il veut,mais pas dans le sens où il fait des solos tout letemps. En fait il prend parfois le dessus mais souventc’est un mélange des deux guitares. On adore ça !

On travaille ensemble depuis mai dernier mais enfait on se connait depuis 10 ans.Estelle : A l’époque où on tournait avec Dolly.Romain : Humainement c’est un mec génial, à la foistrès exigeant et très cool. Pour la suite, tout est ouvert.Tous en cœur : Il fait partie d’Eiffel !Le téléchargement massif nuit énormémentaux artistes aujourd’hui, quel est votreregard face à cette problématique ?Estelle : On est très téléchargés.Romain : Rien que sur « Mininova », on sait qu’ona été téléchargés 10000 fois ! Mais bon, on avendu 16000 albums pour le moment (et non pas30000 comme c’est parfois écrit, ce chiffre corres-pondant au nombre de disques mis en vente dans lesbacs), ce qui est déjà génial en trois mois…Nicolas : … et tu multiplies ce chiffre par trois pourobtenir ce qu’on aurait vendu il y a cinq ans. On levérifie parce que les salles dans lesquelles on joue

sont souvent rem-plies et tous cesgens n’ont pasacheté l’album.Romain : Là jepense qu’il y a60000 person-nes qui ont notredisque. En télé-chargementpayant, sur iTu-nes, mes couilles,on a dû vendre

400 albums !Estelle : A un moment, on s’est préparé à éventuel-lement vendre nous-mêmes nos albums si personnene nous signait.Romain : Mais pas par plaisir. Personnellement jetrouve très bien l’idée que l’on puisse se vendre, maisce qui est affreux c’est que la musique se vende aussicher. Je ne suis pas pour le téléchargement illégal, jesuis pour que les disques se vendent moins cher.Sinon dans 10 ans plus personne ne fera de musiqueparce que plus personne ne pourra croûter !Il pourrait y avoir une version collector d’Atout moment qui sorte en 2010 ?Estelle : En fait il pourrait y avoir plein de trucs,mais on n’a juste pas le temps ! Il y a plein d’iné-dits, d’images que l’on pourrait exploiter mais il fau-drait s’arrêter pendant cinq mois de tourner.Romain : Ceux qui le font très bien c’est ceux quiprennent le temps. Y’a des artistes qui vendent desDVD avec leur dernier CD live, tout ça parce qu’unmec les a filmés en caméra DV, mais il n’y a pas defil conducteur et au final t’en vends une misère. Nouson a quelqu’un qui nous suit en tournée, on a parexemple déjà cinq concerts de filmés. Après onessaiera de raconter quelque chose, une histoire quireste dans 10 ans. On a envie de faire quelque chosede bien. Quant aux inédits dont parlait Estelle ce sontdes titres qui datent de l’époque d’EMI, de Warner,donc ça va demander des démarches chiantes. Quels sont vos coups de cœur 2009 ?Nicolas : Moi c’est un album qui n’est pas sorti etqui ne sortira pas dans le commerce, The Dark Nightof the Soul par The Sparklehorse. C’est un disqueplein d’invités, avec Franck Black, Iggy Pop, JulianCasablancas, mais qui n’est jamais sorti. DavidLynch a même réalisé un bouquin dessus, et le livreest vendu avec un CD vierge. Tu vas sur Internet et tutélécharges l’album !Romain : Je n’ai pas de coup de cœur, peut-être parce queje n’ai pas écouté beaucoup de nouveautés en 2009… En2008 y’a eu The Good, The Bad & The Queen et TheRaconteurs. Dans 10 ans j’écouterai toujours.Estelle : The Raconteurs aussi, Brigitte Fontaine.

� David Bénard

En concert le 11/02 à Victoire 2 – St Jean de Védas(34) et le 12/02 au Cargo de Nuit – Arles (13).

Eiffel

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Comment vous êtes-vous rencontrés lesgarçons ?C’est une bonne question, parce qu’on était en train d’ypenser l’autre jour. On se connaissait du lycée et pour-tant on ne s’aimait pas beaucoup. La fois où ça a vrai-ment accroché, c’est lorsque nous avons fait un stageen entreprise. Chez Ranx-Xerox. C’est cette entreprisequi nous a soudés. Après, on a fait de la musiqueensemble pour se retrouver en 2007 dans le CQFD desInrocks. Ensuite on a sorti le maxi « Bang-bang » avecdes remix. On a fait un clip sympa, car on recevait destrucs dans la figure. Pour se retrouver à faire desconcerts, à trouver un tourneur qui nous a encore plusfait tourner et on a sorti le maxi Live good avec le clipqui a bien marché sur le net. Maintenant nous avonssigné chez « Cinq 7 » et on sort ce disque.Quel joli résumé…Pas mal hein ! C’est la première fois qu’on arrive àcondenser notre histoire ! En plus il n’y a pas eu depauses, pas de « heu… », Franchement on peut êtrefiers (« rires »).J’en arrive à vos noms d’artistes : DavidBoring, Eurobelix et Martin Luther BB King,vous ne pensez pas exagérer sur les réfé-rences ?C’est arrivé très vite nos noms. Il n’y a pas eu beau-coup d’hésitations en fait (« rires »). C’est encoreRanx-Xerox : car à force de mettre la tête dans laphotocopieuse, tu reproduis des modèles.Pour revenir sur ce concours CQFD, celavous a bien aidés ?Pour nous c’était la première fois qu’on était dans unmagazine et qu’on gagnait un truc. Enfin on n’a pasgagné le concours, mais on était sélectionnés. Ça aamené sûrement de la visibilité.Faut-il beaucoup coucher pour faire la pre-mière partie de Cassius ou des Kills ?Pour Cassius, on a rencontré Zdar à la terrasse d’un café.Et ?David Boring : Il était avec mon amoureuse quandj’étais petit. Elle m’a un peu reconnu… enfin moi jel’ai reconnue, car elle de son côté m’avait oublié. Etdu coup j’ai papoté avec lui, je lui ai donné le maxiBang-bang et lors d’une autre rencontre, il m’a sim-plement dit « je pense à un truc », je lui ai demandé

Naive NewBeaters

Les Naive New Beaters sortent leur premier disque Wallace. Et l’on se poseforcément des questions sur ces trois gitans délurés. Sont-ils sérieux commePlacebo ? Sont-ils couillons comme Didier Super ? Sont-ils d’improbablesimposteurs ou de véritables rockeurs ? Tout ceci reste assez obscur, cependantla chose indéniable dans l’affaire, c’est qu’en toute décontraction, ils balan-cent leur pop dansante sans aucun effort et que toute cette histoire va faire uncarton. Rencontre surréaliste et réponses mi-figue, mi-raisin. Mêlant fantasme,réalité et « jackasserie » verbales. À vous de trier.

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à quoi il pensait, et il m’a dit « je saispas ». Au final il devait penser quenous serions capables d’assurer sa pre-mière partie car c’est ce que nousavons fait.C’est aussi simple que ça ?Sauf que nous on a répondu « non »tout de suite (« rires »). Il a dû lourde-ment insister. Faire appel à des amiscommuns pour qu’on le fasse. C’estpour ça que nous n’avons joué que 15minutes. Ça limitait les risques.Tout a décollé pour vous surtoutavec le titre Live good, maisaussi ce clip fantastique ?Pourtant, nous avions utilisé la mêmeméthode que pour le premier Bang-bang. Il se trouve qu’il a beaucoupmieux marché et je t’assure quelorsqu’on faisait ce clip on ne pensaitpas être propulsés dans la stratosphère.Par contre quand on l’a vu fini, onsavait qu’il était bien. Ce n’était pasévident au début, car on l’a tourné surtrois mois. Comme il était de qualité, ila pas mal tourné à l’étranger. C’est cequi nous a permis d’être bookés auMexique l’année dernière. Des mecsl’avaient vu et ont demandé à écouternos morceaux. Ils ont voulu que l’onfasse deux dates là-bas. Des dates enAngleterre aussi car le clip a bienvoyagé sur la toile.Joe Dassin voulait avoir l’Améri-que, mais nous a quittés avant.Les Naive New Beaters veulent-ils simplement la Californie pourexister plus longtemps ?On reprend le flambeau (« rires »),mais à une échelle plus modeste. Onva retourner dans cette ville très bientôtd’ailleurs.Qu’est ce qui vous plaît danscette ville ?Les autoroutes énormes. Des quatrevoies. C’est très urbain comme vision. Ily a aussi des filles en fuseau qui font duroller skate. Enfin on doit plus dire «fuseau » maintenant… on reprend « il ya des filles qui font du roller skate enleggings ». Même si fuseau, c’est plusclasse. Bref : notre but, c’est d’allerjouer à la mi-temps du Superbowl. Bonon ne s’y connaît pas en football amé-ricain, mais on s’y connaît à mort enlogo d’équipes.Il y a dix chansons sur l’album,des titres qui sont déjà sortis etdes inédits ?Déjà, il faut travailler. Il faut bien le pré-ciser. Notre technique, c’est de faireplein de chansons et s’il le faut d’enjeter. Là nous voulions, de notre pointde vue, faire un album qui se tient bienet qui s’écoute facilement, plutôt que demettre tout ce qu’on avait en magasin.Il y a quelques titres qui étaient surnotre MySpace, mais il y en a pas maldont nous avions les embryons et surlesquels nous avons travaillé avantmême d’arriver en studio. Le studionous a permis de produire ce que nousavions maquetté chez nous.

En Californie, je ne sais pas,mais ici : il faut cataloguer lesgenres… alors vous faites quoiexactement comme musique ?Dans le dixième arrondissement surtout: ils sont vachement rigides (« rires »).On aime bien dire que c’est de la poprappée avec des sentiments chaloupés.Allez tu peux nous mettre dans unecatégorie pop-rap. Mais tu sais un mecqui aime l’électro, il nous dit qu’on nefait pas de l’électro et un mec qui vientdu rock il trouve qu’on fait tout sauf durock. Bref on fait tout sauf ce que nousdevrions faire (« rires »).C’est plus musical en tout cas dechanter en anglais ?David Boring : Je parle les deux cou-ramment, j’ai vécu à Los Angeles dansmon enfance. Et pour manier l’une etl’autre de ces langues, je pense qu’enanglais notre musique sans « genre »passe mieux.Maintenant que nous sommesensemble depuis quelquesminutes, j’aimerais avoir lasignification du titre de votredisque « Wallace » ?En gros c’est la Wallace. Wallace pointd’exclamation. Wallace est né dans uncamping, là on a fait ensemble une bonneWallace. Tout à l’heure, on était avec uneWallace, on a pris la pose et elle nous awallacés comme des mal propres.Sur le visuel du disque pourtantWallace a du mal à rentrer dansl’entrepôt ?Mais on pousse quand même. Bon,David s’occupait des à cotés avec deuxfilles, mais avant le cliché il essayaitaussi de pousser. Je t’assure qu’on aencore des chances de le faire rentrer.Pour l’enregistrement commentcela s’est-il passé ?On a pas mal rencontré de réalisa-teurs et on est tombé sur Clive Martin.C’était la première fois que nous ren-trions en studio. Et il nous a rassuréscar il est parti de nos maquettes avecles sons qu’on aimait bien. D’autresréas voulaient partir de zéro. Lui, ilavait une vision personnelle et géné-reuse. Il était cohérent avec notre uni-vers. La règle du jeu, c’était d’amélio-rer ce qui n’allait pas et de ne pas tou-cher à ce qui allait.J’ai vu vos dates de concerts :vous êtes capables de passerd’un super festival à une datedans la cambrousse française ?Cela donne des sensations différentes.Tu te retrouves sur le plateau de Tara-tata, et ensuite tu vas dans un villageoù personne ne te connaît.Jenifer défend, dans une publi-cité, la Ka de chez Ford et voussimplement un Nokia ?C’est une publicité qui évoque les musi-ques que tu télécharges sur ton télé-phone, alors tant qu’à faire, autant quece soit nous plutôt qu’un autre groupe.Va demander à Jenifer de mettre unMP3 dans la jante de sa voiture ! («rires ») Ce qui est chiant avec nos potes,c’est que maintenant ils pensent tousqu’on est multimilliardaires. C’est unpeu chiant, car avant, après lesconcerts, les gens voulaient nous payerdes bières, là dorénavant c’est à nousqu’on demande de payer la tournée dechampagne. En définitive on a juste eule droit à un forfait illimité, deux télépho-nes pour trois, et dix MMS par mois.

� Pierre Derensy

Nouvel album Wallace (Cinq7)Le 19/02 au Théâtre Lino Ventura - Nice (06).

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THE BIG PINK A brief history of love (4AD)The Big Pink est le genre de grou-pes prometteurs encensés et atten-dus avec lesquels on craint des’être un peu fait avoir. Signéchez le label culte 4AD (Pixies,This Mortal Coil ou CocteauTwins), le duo londonien ne dis-

tille pas une musique ordinaire. Dès les premièressecondes de Crystal visions, chanson d’ouverture, leton est donné. Tour à tour délicieusement noisy (Tooyoung to love) et electropop (Dominos), l’album estcomme un opus de MGMT, en beaucoup plusmature, plus poussé et plus éclectique. Les Big Pink sefrottent à New Order et My Bloody Valentine, compo-sent avec brio des tubes en puissance dans lesquelsles amateurs de rock se sentiront parfaitement àl’aise. Les Big Pink nous prouvent qu’un grand albumne rime pas avec 2 tubes, une intro et une “ outro “.Ici, tout est bon : de la pochette jusqu’aux 10 derniè-res secondes rien ne se perd et tout se transformedans le cerveau. � Laurent Ciarabelli ����

PAUL MCCARTNEY Good evening New YorkCity (Hear Music)

L’Oncle Paul abuse du live : quasiun par album studio, à la Johnny,c’est beaucoup trop. Quid decelui-ci ? L’excuse, c’est derejouer 44 ans (sic) plus tard auShea Stadium devenu Citi Field :si le record de 55000 places est

tombé depuis, pas la magie de l’ex groupe ni la sta-ture de demi dieu du jeune homme vieillissant. Luin’est pas mort, a 500 concerts au compteur (depuisles autres), est célibataire et, bon pied bon œil, faitun peu ce qui lui plaît. A chaque nouvelle tournéeson lot de titres inédits sur scène. Ici “Mrs Vander-bilt”, “A day in the life”, “Fireman” et “I’m down” enécho au concert fondateur. Voilà pour le choix. Lestyle est un peu moins empathique / public filmé queles précédents. On ne s’en plaint pas. Et le niveaume direz-vous ? Bon, que son groupe joue de mieuxen mieux, surtout l’excellent batteur Abe Laboriel Jr,c’est un peu normal. Mais la grosse différence c’estsa voix retrouvée. Sur disque et surtout sur scène elleavait une petite tendance à ne plus atteindre lesaigus, trembloter et se casser. Ici, elle est quasi (trop?) parfaite (sauf un moment poignant sur “Heretoday”). Voilà qui ravive souvenirs et espoirs les plusfous. Flash back et forward à la fois. Voilà ce qui

nous attend à présent avec Sir Paul. Et à tout jamaissa malédiction. � Jean-Jacques Massé ���

B R OAD WAY Gang plank (6am/Discograph)Difficile de mettre une étiquettesur B R oad Way...Ambiance/Post-rock ? En plusdes guitares, piano, platines,basse, percussions et voix origi-nelles s'ajoute à cet EP riche de 7titres une collaboration avec le

quatuor à cordes Pli. Le fait que ce dernier soit spé-cialisé dans la musique improvisée appuie la volontédu groupe de faire de nouvelles expérimentationssonores. Les morceaux sont bien construits, cepen-dant en écoutant l'album, je m'attendais souvent àretrouver certaines explosions sonores, surtout auniveau des guitares, un peu à la Mogwaï. D'où unecertaine déception et un album un peu trop linéaire.Ce ressenti se retrouve également au niveau de laligne de chant, malgré la très bonne qualité de voixde Fabb, qui reste un peu trop plate. B R oad Waymanie et maîtrise très bien le mélange des genres etdes instruments. L'ambiance qui se dégage de cet EPreste fidèle à ce qu'à déjà fait le groupe, avec uneatmosphère générale planante, à la fois sombre etrêveuse. Mais il manque ce petit quelque chose quifait qu'on pourrait le classer à côté de très bonsgroupes post-rock... � Nicolas Tarragoni ��

MAGMA Ëmëhntëhtt-Ré (Seventh Records/Har-monia Mundi)

Un disque de Magma est tou-jours une expérience uniqueenvoûtante, un étrange petit bon-heur musical où se mêlent moultsensations. Tout commence parla pochette, et le nom du de l’épi-sode des aventures “kobaïen-

nes” de Christian Vander, Ëmëhntëhtt-Ré, ambianceégyptienne, des hiéroglyphes sur fond vert, le réveildu dieu de Ptath. Puis viennent les acteurs/musi-ciens de cet opéra cosmique, tous affublés d’unétrange nom de scène –un exemple: Tauhd Zaïa estla chanteuse, percussionniste Stella Vander (sœurdu maître de cérémonie). Enfin place à la musique,et là c’est la gifle, tant la puissance, l’invention, lelyrisme emportent l’auditeur. Et pourtant peu d’entrenous comprennent le texte des divers morceaux,mais la parfaite harmonie des voix et de la musiquepermet de se couler dans l’univers si particulier deMagma. La batterie est omni présente, virtuose, ellese fond dans les accords de pianos et claviers, lesautres instruments se greffent (sans rejet) sur cettetrame. Intimité et emphase s’entremêlent avec unesubtilité que ne renierait pas Frank Zappa. OsezMagma! � Jacques Lerognon ����

MC YOGI Elephant power (White Swan)Des mois ont passé depuis quel’Elephant power a fait sonentrée dans ma vie. Rien que ça! J’avais rédigé une chroniquepour un féminin mais elle a étécoupée au montage, faute deplace… C'est donc dans Nou-

velle Vague que le public pourra découvrir MCYogi, rappeur et prof de yoga en Californie, encoreméconnu en France. Vous avez peut-être vu son clipVote for hope, soutenant la candidature de BarackObama, mais dans l'album que j'évoque, il estquestion de tout autre chose, même si les thèmes del'espoir et de la paix se retrouvent cette fois-ci surun titre dédié à Gandhi. Mais je ne suis pas venueparler politique mais d'un pari risqué d'allier dansun disque, rap et discipline ancestrale. Je l'avoue,j’ai pratiqué le yoga et j’ai un lien familial particu-lier avec l’Inde, mais pourrais-je crier au chef d’oeu-vre par pur sentimentalisme ? Et si je vous dis querares sont les albums de hip-hop que je peux écou-ter en boucle ? Pourtant, j’ai directement appréciéles 13 titres, les beats, samples et mantras qui ponc-tuent les morceaux élaborés par Nicholas Giaco-mini (MC Yogi) et ses musiciens. Huit mois plus

tard, je ne me lasse toujours pas de ce savantmélange de scratchs et d'instruments traditionnelscomme les tablas. Et les paroles dans tout ça ? Unesorte de “ Mythologie hindoue pour les nuls “. Sim-pliste, mais efficace pour qui veut apprendre à dif-férencier les divinités comme Hanuman, Shiva... etGanesh, le dieu-éléphant auquel est dédié l’album…� Frédérique Alfassa-Larsonneur ����

CHAPELIER FOU (Ici d’Ailleurs/Discograph)Chapelier Fou est un artiste mes-sin qui nous propose ici son 2ème

EP de 7 titres en attendant son 1er

l’album en 2010. Assurant encette fin d’année plusieurs pre-mières parties de Wax Tailor ouGeneral Elektriks, l’artiste de for-

mation classique au conservatoire, arbore un simplechapeau de feutre et garde toujours à ses côtés unviolon bondissant et efficace. À vrai dire, dès la pre-mière écoute, c’est un grand plongeon que l’on réa-lise dans l’univers électronique du Chapelier Fou,au moyen d’une construction musicale progressiveet efficace. Plus les minutes s’égrainent et plus ons’engouffre dans le monde décalé du Chapelier Fou; et franchement on n’a pas trop envie de retourneren arrière. Après une intro sucrée et engageante,on passe vite de morceau en morceau sans s’en ren-dre compte, bien que chaque titre propose une cou-leur différente du même style. Tout comme sapochette, ses titres sont de véritables patchworks decollages numériques et analogiques entre électro,électroacoustique, rock, trip hop mélodieux… aveclesquels on navigue sur les traces de l’artiste dansun jeu de piste musical très riche et multiples dansles arrangements, samples... Pour résumer en quel-ques mots, c’est fou mais tellement réussi, comme sila folie du chapelier n’avait d’égal que son talent.� Mourad Rebbani ����

GONG 2032 (G Wave)« Les bons gongs font les bonzesamis » disait Gotlib dans laRubrique à Brac. Et là c'est unsacrément bon Gong qui sur-prend tout le monde et devraitréconcilier même les ex les plusfâchés ou détachés du groupe.

En effet, après sa divine trilogie suivie des départsdes couples Allen / Smyth puis Hillage / Giraudy,le groupe dirigé par le batteur Moerlen prit un(excellent) virage jazz rock et quitta ses contréesdélirantes. Si Allen a toujours continué, puis reprisles rênes en 2002, les albums toujours babas etpsychés n'avaient plus la magie d'antan. Ici lafamille est de retour. Ne manquent que Moerlen,décédé en 2005 et Blake parti soutenir Hawk-wind… Ce qui frappe, c'est la cohésion de l'en-semble, la qualité de CHAQUE morceau. La pulsa-tion, les mélodies, les arpèges et soli “ hillagiens “: on croit rêver. On tient entre les oreilles la suitede You… Miraculeux. S'ils s'arrêtent là, ce seraleur “ Abbey Road “. Sinon, on peut toujoursrêver… � Jean-Jacques Massé ����

AQME En l’honneur de Jupiter(At(h)ome/Wagram)

Un changement de line-up et delongs mois en studio plus tard,Aqme sort son cinquième album.Avec un style toujours aussi uni-que, et fort d’un nouveau guita-riste en la personne de Julien Hek-king, Aqme revient dans la

lumière avec En l’honneur de Jupiter. Mélancoliquedès le premier titre de l’album sur Tout le monde estmalheureux, qui se veut être une réflexion sur nosvies… Trash, rock, underground, on retrouve dans cenouvel opus toute l’énergie et l’univers si cher augroupe. La nouvelle recrue, Julien, a su se fondre par-faitement dans Aqme, et c’est avec bonheur que lestitres s’enchaînent… Guillotine permet de retrouvertoute l’intensité des riffs de guitare et le jeu de péda-les si particulier d’Etienne. Les textes forts et lourds de

JP NATAFClair (Tôt Ou Tard)Les Innocents, grand (etpresque seul) groupefrançais pop digne de cenom, aujourd’hui aux mainsamèrement vides : JP (Nataf)sort son deuxième album, Jean-Chri (Urbain) resteen deçà (composition, production…). Et cet albumest bon, le bougre, loin au-dessus du brouet fran-cophone. Les textes sont toujours magnifiques, àtiroirs, poétiques, n’attaquant jamais de face(coucou les Nits). La musique reste aussi en clairobscur, de l’étoffe d’un Manset ou d’un Murat, de lachanson au long cours (comme rêverait d’en faireDominique A.) matinée de pop. De la lumière som-bre pour l’âme, du Souchon qui tiendrait la route. Etparmi les petits morceaux artisanaux, discrets, unepépite : un “Seul alone” de 10 minutes, dylanienmais pas une lente ballade, non, un up tempofaussement gai (ou triste, qui sait). Pure merveille.Alors ? Il y a cinq ans, je me plaignais que le pub-lic des Innocents l’ait abandonné pour des Mickeyet des Louise. Cinq ans plus tard, le grand public luipréfèrera toujours d’autres (Bénabar, Luce…) alorsque les branchés dégusteront plutôt (ou tard) le restede l’écurie… J’ai peur en tout cas que sa voie trophonnête soit sans issue (commerciale). A moinsqu’avec Jean-Chri… � Jean-Jacques Massé ���

Le disque du mois

18nouvelle vague

fevrier 2O1O chroniques#159

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sens entrent en symbiose avec la voix violente de Tho-mas. Parfois plus douce, la voix du chanteur —comme sur Noël noir — plonge l’auditeur dans unefragilité à fleur de peau… Ecorché, sensuel, charnel,Aqme diffuse une musique qui prend aux tripes. En unmot : humaine ! C’est donc encore un très bel album(certainement le plus abouti) que nous offre le groupe,tant le quatuor affirme son identité avec passion etconviction ! � Céline Dehédin ����

KIND OF BLOOPAlors que vient de s’achever lacélébration des 50 ans de l’al-bum Kind of Blue de Miles Davis,un collectif de cinq musiciens adécidé de réinterpréter à cetteoccasion leur album favori façonchiptune*. Ce projet un peu fou

est né aux États-Unis, plus précisément dans l’Ore-gon grâce à un certain Andy Baio. Issu d’une forma-tion classique tout en ayant été élevé par les jeuxvidéo, l’idée de devenir le directeur de ce projetcasse-gueule lui est venue en se demandant cequ’auraient bien pu composer des pionniers commeJohn Coltrane, Charles Mingus ou Miles Davis s’ilsavaient grandi avec une Game Boy dans les mains. Cet album baptisé Kind of Bloop (en référence aux« bleeps » joyeux émis par nos vieilles consoles)prouve qu’il est possible de réinterpréter un tel chefd’œuvre de l’histoire du jazz en 8-bit en lui don-nant un tout autre charme, ce qui est en soit uneadmirable prouesse technique à la vue de la com-plexité de l’œuvre originale. L’album se veut doncun hommage au célèbre trompettiste, avantageuse-ment apprécié par la scène chiptune internationale,mais que tout le monde ne voit pas du même œil…Certains puristes hurlent ainsi au crime musical quel’on ait osé reprendre un si grand classique par desondes si minimalistes, effaçant l’âme de l’albumpar la suppression de certaines pauses qui étaientsi chères à Miles Davis. Quoi qu’il en soit, cetalbum a le mérite d’être un challenge réussi pourAndy Baio et ses acolytes, l’album ayant pu sortiren indépendant grâce au soutien financier dupublic afin de payer les royalties ainsi que les cinq

compositeurs à qui l’on doit la réinterprétation decet album. Toutefois réservé à un public averti, jerecommande cet album intergénérationnel auxamateurs de chiptune et de jazz pour une expé-rience intéressante entre deux styles que tout sem-ble opposer. � Vincent Ammour ���

http://kindofbloop.com/* Le chiptune est une musique dont les sons sont syn-thétisés en temps réel par un ordinateur ou la puceaudio d’une console de jeu, et non basée sur des sam-ples ou toute autre forme d’enregistrement audio.

BATLIK L’art des choix (A Brûle Pourpoint)Sa phrase mélodique, syncopée,touche immédiatement. Non paspour faire pleurer dans les chau-mières, mais pour tracer un par-cours sensible sur la carte d’uneFrance urbaine où la démocratievacille. Les chansons de Batlik

nous conduisent de scène d’autostop en bouche demétro, en passant par l’espace surréel d’une zonecommerciale, sous les néons mortels de la pub et lesoleil au zénith. Les paroles imprévisibles percu-tent, totalement actuelles. Cet auteur compositeurinterprète farouchement indépendant (il sort ce nou-vel album sur son propre label) s’accompagne desa guitare, du bassiste Jean-Marc Pelatan et du bat-teur Sébastien Brun. La trompette de Nicolas Bru-che donne de la profondeur et de la couleur à cetteformation rythmique et efficace. Bien entouréedonc, la voix de Batlik retrouve parfois des accentsde Brassens, de Brel ou de Léo Ferré. Plus prochede nous, elle évoque aussi le phrasé dansantd’Anis, la radicalité du verbe en plus. A écouterL’art des choix, on se dit qu’on aimerait bien voircet homme-là et ses camarades en scène, histoirede confirmer que nous sommes Des humains et pasqu’une somme De cerveaux disponibles De partsde tranches de cibles. Après six ans de tournée, desalles de concert en festivals (des Francofolies auPrintemps de Bourges), Batlik est au Zèbre de Bel-leville les 4-5 et 10-11 février, et le 13 à LaPresqu’île, à Annonay (07). � Sandrine Montin ���

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JACQUES HIGELIN Coup de foudre (EMI)Jacques Higelin est l’ami desmots qu’il malaxe avec bonheurmais aussi l’ami des maux, lespetits maux de la vie quotidienneauxquels il redonne presque unesaveur agréable.Le grand Jacques est aussi un

compositeur inventif qui fait sautiller les mélodies.Alors quand il s’adjoint des complices de talentcomme Rodolphe Burger et Dominique Mahut à laproduction et derrière leurs instruments, des invitésde prestige tel le trompettiste de jazz Erik Truffaz, nuldoute que le résultat sera séduisant. Là où son précé-dent album pouvait pécher par un ton un peumorose, celui-ci reprend l’allant de ses productionsdes années 70. On passe de “amor doloroso” au“coup de foudre”, Higelin est rayonnant, les guitaresclinquantes, le piano fringant, les textes brillants,malins. 12 titres où Higelin nous raconte ses petiteshistoires poétiques, mignonnes, drôles, sensuelles,ses personnages improbables que l’on semble pour-tant connaître. Mais même dans les morceaux pluslents Higelin fait, encore et toujours, du Rock’n’Rollet ça c’est bien! � Jacques Lerognon ����

KID SISTER Ultraviolet (Downtown/Fool’sGold)

Melisa Young aka Kid Sister acréé l’évènement en 2009 avecPro nails en duo avec le célè-bre Kanye West. Son albumUltraviolet enfin disponible,l’heure est venue de savoir sil’intégralité tient le choc. À la

lecture de la liste des titres, les featurings sontalléchants (Estelle, Cee-Lo) et promettent unalbum haut en couleur. Kid Sister démontre icique le hip-hop change prodigieusement. Exit leschanteuses quasiment parodiques et sans saveurdont MTV nous a abreuvées pendant des années.L’electro fait une entrée fracassante dans lemonde créatif du hip-hop. Initié par l’incroyable

+ de chroniques sur

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M.I.A. Santogold ou Shystie, c’est une nouvellearme de création massive de tubes. Pour preuve,l’étonnant sampling de Don’t go de Yazoo(Big’N’Bad) est un modèle du genre. Exit aussi lasurenchère de rapidité du flow ou du clinquant.Ultraviolet est un album humble et diablementefficace, servi par une fourchette de tubes enpuissance (Switch board, Control) oscillant entresons numériques et boîtes à rythmes. D’autrestubes se paient même le luxe d’être touchants (Letme bang, Daydreaming). Pourtant, l’album entierlaisse un arrière-goût de redite. Excellent dans lefond, la forme n’est pas exclusive à Kid Sister quia quand même eu le cran de retarder la sortie deson opus pour en changer la tracklist, grand ris-que à l’heure où des artistes sont oubliés chaquejour si l’album ne suit pas au plus vite le “ buzz “créé par un tube. � Laurent Ciarabelli ���

NITS Strawberry wood (WERF/Sony)Né de l’électro pop new wavedes années 80, les Nits avaienttrouvé leur équilibre entre popet folk, dans une atmosphèreextrêmement européenne, sicela veut dire quelque chose.Finalement le départ provisoire

de Stips aura permis l’ouverture vers les plainesplus austères, plus lentes et plus monochromesd’Alankomaat le magnifique. Et depuis, la voixde Hofstede se permettait plus volontiers de quit-ter les terres de Lennon pour celles d’un Dylan oud’un Cohen qui chanteraient. N’oublions pasl’ancrage jazz (si, si) du trio avec la présence dubatteur Kloet, indispensable. Les titres sont icitrès courts, des vignettes d’une grande beauté,tristes ou gaies mais toujours lumineuses. Lemonde de ces trois ours est clos à présent, enboucle d’or ; mais quelle richesse, quelle dou-ceur, quelle profondeur on ramène à la surfacequand on accepte de plonger dans cette bulleparfaite. Les Nits nous laissent entrevoir une foisde plus leur forêt enchantée : pénétrons-y corpset âme. � Jean-Jacques Massé ���

BERLINE Boa Club (Eléa)Il se faisait attendre depuis troplongtemps dans les bacs, le nou-vel album de Berline est enfinarrivé, son nom : Boa Club !Mélange entre sensualité fémi-nine et rock électro, dès le pre-mier titre éponyme de l’album.

Une douce odeur de souffre, sensuel souffle dansla pièce… « Rosaline Hotel » mêle riffs de guita-res électriques et la voix envoûtante de Barbee.Messieurs attention car cette poupée là est loind’être aussi prude que la légendaire blonde silico-née ! « Bling bling » scande les sextoys et laluxure sans vergogne et avec désinvolture ! Côtémusique, Berline oscille à la croisée des cheminsdu blues au garage, puis du dancefloor au hip-hop. « Orange » chanson sublime et délicate, oùla communion des corps transporte l’auditeur dansune vague d’amour rock’n roll. « Au bout d’unelaisse » et « Au loup » renouent définitivementavec les gimmicks des années 70, tandis que lavoix de Alice, masculine et suave (pas étonnantpour un homme) pose un ping pong vocal avec lasublime Barbee… Un son sauvage, primitif et sen-suel font de Berline un groupe à découvrir absolu-ment ! � Céline Dehédin ����

FRÉDERIC TEMSTET & DIDIER VARELA (FtMusic/Mosaic)

Deux guitaristes virtuoses osent…Reprendre des grands classiquesde la chanson française - Gains-bourg , Dutronc, Polnareff, ChuckBerry (!) à leur mode, du swingjazzy, du Blues. Huit titres, deuxcompos persos, des adaptations

amusantes, plutôt réussies. La voix est belle, unebasse ou un harmonica parfois viennent s’encanail-ler au milieu des guitares qui virevoltent et on seprend à siffler les airs tout en écoutant le CD. Sédui-sant, mais 25’ c’est un peu court, Messieurs. Je leserai aussi! � Jacques Lerognon ���

ELDIA YayayaUn petit retour en arrière s’im-pose pour comprendre ce qu’estEldia, un groupe composé decinq musiciens et amis, qui déci-dent en 2006 dans l’ambianceenfumée d’un bar parisien, d’en-registrer leur premier EP Hang

On People. Surfant sur la vague actuelle du revival60’s tout comme les Revolver ou les Hey Hey my my(groupe avec lequel ils ont déjà partagé la scène),ils puisent leur inspiration de groupes tels que lesKinks, avec un son très Beatles époque Sgt. Pepper’slonely hearts club pour ce nouvel album intitulé“yayaya”. Ils créent toutefois un univers à la foissombre et romantique qui leur est propre, en mélan-geant les genres et les époques. C’est donc avecnostalgie que vous écouterez cet album, aux airspop, mais pas seulement. L’énergie folle apportéepar des notes plus électro nous rappelle que cetalbum est aussi très actuel. Vous avez sans doutedéjà entendu le premier titre intitulé “favourite mur-derer” dans la pub d’ AG2R. Alors? Sortie prévuepour le 22 février. � Clémentine Poncin ���

GARI Tokyo Soldier (Soundlicious)Une drôle de musique nous par-vient du fin fond de l’Asie, à mi-chemin entre le rock et l’électro,retenez bien ce nom : GARI. Unjour cette galette est arrivée surmon bureau, telle une soucoupevolante du fond de l’espace. Et

là, bonjour la claque ! Juste deux titres, un cd démosans doute… Mais quelle claque ! « Hey Now »,le premier morceau est bourré d’énergie et la pre-mière chose qui vient à l’esprit est « ça ressemble àDaft Punk » et c’est juste excellent ! « Nu-Dance »quant à lui, donne envie de se déhancher sur le dan-cefloor jusqu’au bout de la nuit ! Petit retour enarrière… GARI est un quatuor de rock japonais, sur-fant dans la jungle musicale depuis plus de dix ans.Avec leurs Live fiévreux, le groupe a toujours sudoser habilement le mélange des genres, ce quiexplique un public fidèle et des fans qui les suiventun peu partout dans le monde. Déjà un doublealbum à leur actif et des dizaines de concerts enFrance, en Finlande, en Allemagne, cette petitedémo donne vraiment envie d’en entendre plus !Allez patience, l’album est prévu pour le 03 février2010 ! � Céline Dehédin ���

JÉRÉMIE KISLING Antimatière (Sony music)Il est parfois des artistes qui fontleur bout de chemin, qui ne sontpas très connus, mais qui possè-dent une réelle essence musicale.Jérémy Kisling fait partie de cettegénération ! Une très belle car-rière entamée en Suisse, avec la

sortie d’un premier album Monsieur Obsolète paruen 2003 et couronné de succès. En 2005, il sortson deuxième opus Le Ours, Jérémie confirme sasingularité dans le choix des thèmes et leur interpré-tation. Il revient en ce début d’année 2010 dansl’Hexagone avec son troisième album intitulé Anti-matière. Le premier titre du même nom sait séduireen douceur… Sa voix c’est sa force ! Une justessequi ne trompe pas, et qui berce celui qui l’écoute,un vrai moment de plaisir pour les oreilles… Il nefaut pas réfléchir lorsque l’on écoute Jérémy Kislingcar c’est le cœur qui parle ! Des arrangements sub-tils au son d’une trompette et d’un piano lancinant…« Nouvel horizon » en duo avec Emily Loizeau et« le bec dans l’eau » ironise sur la vie d’uncanard… Un disque à recommander aux amoureuxde la chanson française, les autres passeront leurchemin… � Céline Dehédin ���

JULIEN JACOB Sel (Volvox Music)Lorsque les mots manquent, il reste les impressions,ces images qui parviennent à révéler par quelquestouches colorées de lumière ces instants fugaces oùla plénitude flotte. Les mots, Julien Jacob n’en man-que pas et quand bien même ils viennent à lui fairedéfaut le poète les invente. Le chanteur est né auBenin de parents antillais mais s’installe en Francedès sa petite enfance. Son écriture, ses mots, sa

langue, son chant, ses mélodies rappellent l’Afri-que bien sûr mais sont aussi l’écho d’une personna-lité singulière et mystérieuse. Sel, quatrième albumde Julien, est dépouillé, profond et magistral. Uneguitare folk au son brut, quelques percussionssobres et une voix grave troublante, envoûtante etgorgée d’émotion. Baigné dès sa naissance dansles sonorités jazz, afro-cubaines et soul, puisimpressionné plus tard par David Bowie et FelaKuti, le faiseur de mots a bourlingué sur les scènesdu monde entier improvisant ici avec le vocalisteBobby McFerrin et chantant là en première partiede Cesaria Evora. Oeuvre impressionniste, Selbouscule notre sensibilité et désarçonne. Ni éti-queté musique du monde et encore moins chansonfrançaise il semble éclore d’une vision osée, origi-nale et sublimée de l’Afrique et du monde. À fleurde peau il ne reste plus qu’à contempler et se lais-ser approcher par cette musique acoustique inclas-sable et universelle. � Nicolas Hillali ����

HOT FLOWERS Camellia (Hot Garden)Le duo Hot Flowers est né il y adix ans sur les traces de leursaînés et influences Sonic Youth,No Means No... Un duo, forméde Sandy à la batterie et d’Ar-naud à la guitare, propose descompositions étonnantes et élec-

triques qui se retrouvent en Live. Après un premieralbum plutôt bien accueilli et un 45 tours efficace, legroupe sort en 2006 son deuxième album. Ils revien-nent aujourd’hui dans les bacs avec Camellia. Dèsle premier titre de ce troisième album, le ton estdonné, oui il s’agit bien là de rock garage ! «Sexual Practice » en est l’exemple parfait, tant dansle fond que dans la forme. « Fire engine » plus pro-che du punk, distord les sons dans un déferlement deguitares saturées… « side by side » plus pop,engage l’auditeur dans une folie musicale illogique.Puis « Camellia », pose des riffs musclés, à mi che-min entre l’expérimental et le Noisy Blues, ce quinous ramène à l’essence même du rock. En résumé,un album plein de contradiction, déroutant et surpre-nant ! � Céline Dehédin ��

GIZELLE SMITH & THE MIGHTY MOCAM-BOS Golden Girl Of Funk (Mocambo Records)

Une ténébreuse chanteuse à lavoix profondément soul et dontl’âme est résolument funk entredans l’arène du groove de hautvol avec un album bluffant inti-tulé Golden Girl Of Funk. GizelleSmith, accompagnée de l’excel-

lent combo allemand The Mighty Macombos, nousoffre un opus énergique définitivement funky soul,fait à l’ancienne mais sans faute de goût. Propre etdans la plus pure tradition de ses sonorités intempo-relles que la Motown et consœurs ont fait éclore il ya 50 ans, ce magnifique opus poursuit la quête desDivas Nicole Willis et Sharon Jones, à la recherchedu feu sacré : Gizelle a en effet trouvé sa voix enrestant pure, fidèle et respectueuse. Sans riencacher, cette sublime ebony woman affirme etrevendique ses racines dans douze titres efficaces etravageurs qui n’ont qu’un but: user le parquet dudancefloor et défriser les perruques afro. Semblantsortir de la B.O. d’un Tarantino du temps de JackieBrown, Golden Girl Of Funk est une galette rafraî-chissante et jouissive, le premier morceau « Wor-king Woman » a déjà été remixé par le grandKenny Dope et l’on sait d’avance que la sister offunk connaîtra un franc succès auprès des aficiona-dos du son vintage, pêchu et sensuel du raw funk.� Nicolas Hillali ����

CHE*SUDAKA Tudo é Possible (Cavernicolarecords/Kasba Music)

Che*Sudaka se forme en Mars2002 à Barcelone, la Colombieet l’Argentine investissent l’Espa-gne qui devient la patrie d’adop-tion de cette joyeuse équipe desauvages souvent apparentée àla Mano Negra. Gambeat, bas-

siste de Radio Bemba (groupe de Manu Chao) lessoutient et produit même leur nouvel opus intitulé

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Tudo é Possible. Frais, coloré et déjanté, l’album(téléchargeable gratuitement sur leur site) proposedes sonorités chaudes héritées de leurs influencesvariées allant de la chanson populaire latina à lacountry en passant par le ska, le rock, le funk, lereggae, le hip-hop ou encore la cumbia. Étonnantbrassage donc pour ce quintet endiablé à l’énergiedébordante, ayant enchaîné près de 750 dates àtravers dix-sept pays en huit ans d’existence. Lesquatorze titres accompagnés d’un DVD documen-taire retraçant l’histoire du groupe reflètent l’humeurpositive et la vision optimiste de Che*Sudaka, égra-tignant au passage les riches qui ne cessent de s’en-richir et les politiques qui ne cessent de mentir. Larue comme école de la vie, la lutte comme garantde son identité culturelle ou le rire comme remède àbien des maux...Voici quelques messages adressésà tous ceux qui se sentent emprisonnés dans ce «Locoworld ». � Nicolas Hillali ���

7 WEEKS ALL channels off (F2M Planet)Premier album All channels offpour 7 weeks, entre rock éner-gique et métal alternatif.Découverte du printemps deBourges 2009 et l’on com-prend pourquoi. Un styleinfluencé par Foo Fighters et

Soundgarden, auxquels ils n’ont rien à envier.Des textes acides comme sur « Crash » et «600 Miles », des mélodies accrocheuses quibalancent des riffs rageurs sur « Submarine ».Formé en 2006, 7 weeks, n’a cessé de se pro-duire un peu partout à travers la France, parta-geant déjà la scène avec Mass Hysteria, Lofoforaou croisant les routes de Placebo ou Arctic Mon-keys, eh oui rien que ça ! Ce nouvel album, com-posé de onze morceaux, tous aussi efficaces lesuns que les autres, vint tout naturellement. Produitpar Shanka de No One Is Innocent et Bastien Bur-ger de Blackstrobe, les arrangements et les tem-pos chaloupés, balancent dans l’oreille un bonvieux rock énervé ! 7 weeks ou l’art et la manièrede mélanger rock d’hier et d’aujourd’hui avec unzeste de fraîcheur ! � Céline Dehédin ����

THIRTY SECONDS TO MARS This Is War (Emi)Ça commence comme une musiquede film dès le premier titre « Escape», extrait du nouvel album de ThirtySeconds To Mars intitulé This IsWar. Sonorités électro, flow inquié-tant, belle entrée en matière ! «Night of the hunter », n’est pas sans

rappeler, par ses arrangements, certains tubes de LinkinPark et U2, pas étonnant lorsque l’on sait que le disquea été produit par Flood et Steve Lillywhite. « Kings andQueens », premier extrait de l’album, a déjà inondé lesradios à travers le monde. Il y a comme un vent de libertéqui souffle sur le rock international… Magnifiquementorchestré, ce morceau prend sa dimension musicalegrâce aux violons et à ses guitares sublimes. Loin decopier, le légendaire groupe irlandais, Thirty Seconds ToMars, livre à l’auditeur un album à fleur de peau, quitransporte le corps et l’esprit, comme diraient les jeunesd’aujourd’hui « ça déchire grave » ! L’album n’est quetube sur tube. Proche de son public, le groupe ademandé à des fans invités sur les différentes séancesd’enregistrement de par le monde d’assurer les chœurset les voix off. Le mot de la fin : courez acheter l’album,c’est juste une tuerie ! � Céline Dehédin ����

BARRIO LATINO Ten YearsLe talentueux dj Carlos Camposnous revient avec une nouvelle com-pilation Barrio Latino, sortie en octo-bre dernier. Cette compilation fêteses dix ans de résidence au célèbrebar parisien, le Barrio Latino, dixans de musique, dix ans de fiesta.

Produit par Buddha-Bar, ce dernier opus offre une sélec-tion de divers morceaux faite par Carlos Campos. Ce DJau style métissé d’électro house, de lounge et de musi-ques du monde a d’ailleurs collaboré sur quelquesalbums Buddha Bar. Résultat, on a une nouvelle compi-lation Barrio Latino à la hauteur des soirées du lieu quiporte le même nom. Disque à prohiber en cas de sieste,et idéal pour faire la fête, danser, et s’amuser. Au delàde l’ambiance lounge, les musiques proposent des sono-rités et des rythmes très purs, fidèles aux styles qu’ilsarborent comme la samba du titre « Samba de Liber-

dade ». Le tableau est complet : la voie charismatiquede la chanteuse brésilienne, les cuivres harmonieux, etles percussions chaleureuses. Il ne manquerait plus queles danseuses. Quant au dernier titre, « Mariah »,celui-ci est un petit bijou latino qui ne manquera pasd’enflammer les dancefloors. Les dix ans du Barrio Latinonous prouvent que bonne humeur et musique latino sontindissociables! Quelle musique sera la vôtre pour cetteannée 2010 ? � Cécilia N’zaou ���

KAILASH KHER & KAILASA Yatra (NomadisSouls) (Cumbancha)

C’est l’histoire d’un jeune Indiend’origine kashmiri pundit qui vivaitavec ses parents à Meerut près deDelhi. Bien décidé à se faire un nomet une carrière dans la musique, ilquitte la maison à quatorze ans enquête d’un guru pouvant le former,

mais il réalise rapidement que la solution est en lui - «moi le maître et moi le disciple ». Arrivé à Mumbai en2001, Kailash Kher débute péniblement la chansondans la publicité et les petites prestations payées aurabais. Puis de jingles en musiques de films Bollywood,il rencontre enfin le succès et devient une véritable icôneavec de très nombreuses apparitions à la radio, aucinéma et à la télévision (une récente participationcomme juge à l’émission de La Nouvelle Star versionindienne). Son troisième opus intitulé Yatra (NomadicSouls) fait suite à des disques déjà encensés par le grandpublic indien, à la différence qu’il est pour la premièrefois distribué à l’étranger. Composé de nouvelles chan-sons, de réenregistrements et de versions acoustiques deses succès, la voix puissante et racée de la pop star estaccompagnée par son groupe Kailasa, de fidèles acoly-tes rompus à la scène pop rock indienne. La tradition sufiet le folklore populaire s’imprègnent de quelques discrè-tes incursions dans les musiques lounge, new-age,dance, rock et folk pour un subtil métissage s’adressantautant à l’esprit qu’au corps. Parlant d’amour, de désir,de philosophie, de religion et de la terre mère, Kailashnous fait partager un bref aperçu de sa culture avecémotion et générosité. � Nicolas Hillali ����

+ de chroniques sur

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KINKEL Vers la lumière (autoproduit)Après de longues mutations ausein du groupe, Kinkel voit le joursous sa forme actuelle en 2008.Leur première démo six titres inti-tulée Vers la lumière est sortie.Des influences allant de Blink182, en passant par Radiohead

à Noir Désir, Kinkel ne s’impose aucune frontièredans l’esthétique musicale. Des textes en français,ce qui est loin d’être le plus facile, déversent dessonorités pop-rock. Acidulé et mélancolique, l’uni-vers de Kinkel, proche de celui de Luke ou Eiffel,balance sur deux guitares électriques. Leadés parla voix de Guillaume le chanteur, les six morceauxde ce premier EP sonnent un peu faiblement mal-heureusement. Ce qui ne laisse pas apprécier toutel’intensité des chansons. En finale de certains trem-plins, le potentiel Live est là, à n’en pas douter !Mais, comme chez beaucoup de groupes autopro-duits, une démo reste une démo avec une qualitéde son pas toujours à la hauteur de l’artiste. Ce quile dessert. Courage, on vous attend au premieralbum ! � Céline Dehédin ��

::::: livres :::::

MAIS QUI A TORDU LA TROMPETTE DEDIZZY Par Bruno Costemalle (Nova Editions)

Présenté par TSF Jazz et rédigé parl’ancien rédacteur en chef de NovaMagazine (et auteur de Mais où estpassé le crâne de Mozart ?), Maisqui a tordu la trompette de Dizzy estun amusant petit recueil de plusd’une centaine d’anecdotes. Crous-tillantes (Armstrong confiant au pas-sage de la douane sa provision demarijuana au futur président

Nixon), savoureuses (Ella Fitzgerald amadouant lescigales de la Pinède de Juan les Pins), dramatiques(les démêlés des musiciens avec le racisme ordinaire),voire tragiques (la traduction du poignant Strange fruitde Billie Holiday), elles sont complétées par quelquestests de “ culture jazz “ à l’issue desquelles le lecteur

sentira peut-être le besoin de se plonger aussi dans leDictionnaire du Jazz (1370 pages, chez Robert Laf-font), la bible incontournable qui vient d’être réédi-tée... � Daniel Chauvet ����

PETER GABRIEL REAL WORLD par FranckBuioni (Camion blanc)

Quand il quitte Genesis, PeterGabriel prend la tangente dès1975, disparaissant de l’espacemusical britannique par un rejetimmodéré du show business. Il vapeu à peu tisser sa toile en artistetoujours en avance sur son temps,connaître des succès commerciauxet critiques avec des chansonscomme Games Without Frontiers

(3e album) et Shock the Monkey (4e album), atteindreune renommée internationale avec l’album So, être àla pointe dans l’ère du clip vidéo sur MTV et surtouts’intéresser à la world music en créant le label Real-world qui consacrera des artistes comme Nusrat FatehAli Khan ou Youssou N’Dour. Cette biographie deFranck Buioni nous conte avec pertinence et foule dedétails le cheminement musical d’un artiste majeur duXXème siècle. � Raymond Sérini ����

CROSBY, STILLS, NASH AND YOUNG parChristophe Delbrouck (Editions du Castor Astral)

Voici le tout premier livre en lan-gue française consacré à cegroupe, le premier super groupede l’histoire du rock. Les quatremusiciens venaient de formationsdéjà consacrées (Byrds, Hollies,Buffalo Springfield). Le quatuordevient célèbre en août 1969 ense produisant à Woodstockdevant un demi-million de person-

nes. Il n’a cessé depuis d’acquérir une immensepopularité à travers le monde. Christophe Delbroucknous retrace l’histoire de cette formation mythiqueavec le talent qu’on lui connaît et nous permet decomprendre de l’intérieur son évolution à travers ladécennie. � Raymond Sérini ���

::::: BD :::::

SILLAGE - ZONE FRANCHE #12 de Morvan& Buchet (Delcourt)

Sillage est une bande dessinéeapparue début 1998. Elle estécrite par Jean David Morvan etdessinée par Philippe Buchet —qui s'occupe également des cou-leurs avec l'aide de ChristianLerolle (Color Twins) et, ponctuel-lement, d’Anne Bidault, illustra-trice et ancienne collègue de tra-

vail de Philippe. Après un premier projet avorté,Jean David et Philippe ont rencontré Guy Delcourtet ont signé ensemble pour le “ Valérian de l'an2000 ” (dixit Guy Delcourt). Ce projet, prévu som-bre, a finalement donné naissance à une sériepétillante, avec pour héroïne une délicieuse et fraî-che jeune fille : Nävis. Avec du recul, on ne peutque se féliciter du changement, Nävis ayant uncharme fou tout autant auprès des lecteurs que deslectrices. Désormais, Sillage ne serait pas Sillagesans Nävis... Cette jeune terrienne, échouée dansla jungle d'une planète inconnue depuis plusieursannées, a grandi dans la nature avec pour seulcompagnon Houyo, une femelle Tigrours. Son des-tin va basculer le jour où sa planète va se trouversur la route de Sillage. Sillage est le nom d'ungigantesque convoi de vaisseaux spatiaux voya-geant dans l'espace, spécialisés dans le com-merce des planètes... et composés d'une multitudede races différentes. Au début de l'histoire, Näviscommence à travailler pour le compte du conseilde Sillage, la Constituante, dont elle devient rapi-dement le meilleur agent. À ce titre, elle participedonc aux missions les plus dangereuses mais éga-lement celles qui lui permettront de rechercher desinformations sur ses origines. Le rythme est tou-jours soutenu, les dialogues tout aussi percutants,et le dessinateur s’emploie à relever le défi imposépar son scénariste qui le conduit à multiplier lescases au sein d'une même planche. Le découpageest devenu très classique, voire trop. Si chaque

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album propose une histoire avec un début et unefin, beaucoup de personnages sont récurrents ettous les albums sont liés à une trame générale (tra-fic de planètes, recherche d'autres humains...),ainsi que par l'évolution de Nävis au fur et àmesure de la série. La série traite de thèmes trèsdivers, tels que la guerre (tome 6), le féminisme(tome 6), le terrorisme (tome 5), la corruption(tome 4), le progrès (tome 3) ou le système carcé-ral (tome 7). Le ton général reste le pessimisme…Le tome 12 de Sillage, Zone franche est sorti le 1er

octobre dernier dans une édition normale et dansune édition avec coffret (le troisième coffret de lasérie, permettant de ranger les tomes 9, 10, 11 et12)... De l’aventure et de l’action qui laisse présa-ger un prochain tome très remuant sur le plan del’amitié, thème oh combien présent dans la série…� Laure Rivaud-Pearce ��

LA GUERRE DES SAMBRES – HUGO & IRIS 1Yslaire + Bastide & Mezil (Futuropolis – Glenat)

Pour moi la série Sambre estsans conteste un must absolu dela Bande Dessinée. Tout y estparfait. Le scénario est à la foisintelligent, limpide, psychanaly-tique, plein de surprise, hale-tant, le dessin lui est tout bonne-ment extraordinaire, Yslaire frô-lant la perfection avec ses cou-

leurs sombres et rouges. L’histoire conte une his-toire d’amour impossible entre Julie, une jeuneorpheline sauvage aux yeux rouges, et BernardSambre, un garçon aux yeux noirs bien né. Cetteliaison sur fond de Révolution française sera fataleà Bernard, perpétuant ainsi la légende familialede la guerre des yeux. La série Sambre s’étaitconclue en quatre tomes. Yslaire a eu la bonneidée de raconter aujourd’hui la genèse de lafamille Sambre. Lent et méticuleux, Yslaire s’est,cette fois, entouré aux dessins de deux jeunes des-sinateurs débutants, Bastide et Mezil, mais autalent déjà installé, tant chaque case est digned’une œuvre d’art. L’histoire d’Hugo et Iris estcomposée de trois albums qui, comme on pouvait

l’imaginer, racontent un amour fatal. L’histoire metlongtemps à démarrer, mais le troisième tome estun pur joyau. La chute prévisible d’Hugo est unsuspens haletant, il lutte pour éviter cet amourdévastateur mais rien n’y fera il y succombera.Une fois de plus Yslaire a touché au but et nouspropose un bijou à mettre entre toutes les mains.Plongez dans cette série, vous ne le regretterezpas un instant. � Simon Pégurier ����

LA GUITARE DE BO DIDLEY de Villard &Chauzy (Casterman/Rivages/Noir)

Une guitare comme personnageprincipal d'une BD, voilà de quoiintriguer le lecteur de NouvelleVague avide de découvertes. Lecourt roman éponyme de MarcVillard est paru dans la collectionRivages/Noir quelques annéesavant cette adaptation graphi-que. Mais si les tribulations de

cette guitare allaient de soi dans le roman, lesfaire vivre en images semblaient une gageure.Chauzy prouve que non. Cette fameuse guitarecarrée, la Blue Hawaï de chez Gretsch se retrouveà Paris. Cette guitare porte la poisse. Elle va chan-ger de main toutes les 2 pages, passant de cellesd'un basketteur amateur, a celles d'une pute à cel-les d'un travailleur social, puis d'un dealer, d'unbarman beur, d'un collectionneur cocaïnomane,d'un flic et même d'une guitariste de jazz junkie.J'en passe. Un “ guitare road movie ”, à Paris, lanuit dans les quartiers pas très bien famés qu'af-fectionnent Marc Villard. Le dessin de Chauzy esttout simplement formidable, les couleurs qu'il uti-lise pour transcrire l'ambiance des bouges, deslieux de vie, de mort, plongent le lecteur au coeurde cette nuit parisienne glauque. Le talent, la pré-cision, la musique des phrases de Villard, sont par-faitement transposés en images et en couleurs parJean-Christophe Chauzy, avec le travail, la créati-vité et le savoir-faire que cela implique. Une réus-site de plus dans cette collection de BD, haut degamme.� Jacques Lerognon ����

::::: dvd musique :::::

LAZULI Live at Paradiso (Rpmp Eclats)Lazuli est un groupe gardois com-posé de six musiciens venus de divershorizons. Cette formation a rencontréun très grand succès dans divers fes-tivals, dont celui de Montreux en2007, et propose en ce début d’an-née un premier DVD en public enre-gistré au Paradiso d’Amsterdam, endécembre 2008. Vous pourrez

constater la séduction de la musique de Lazuli avec lapureté mélodique, les textes et l'ambiance qui règne surscène, ainsi que toute la force de cet univers dans lequelrock progressif, titres instrumentaux, électro-world et popmusic se côtoient avec un égal bonheur. Lazuli est ungrand groupe et mérite toute votre attention afin dedécouvrir à travers ce DVD une formation magique et laqualité de ses concerts. � Raymond Sérini ����

::::: dvd cinema :::::

SOMERS TOWN de Shane Meadows (MK2)Shane Meadows est un réalisateuranglais qui a déjà fait ses preuves à tra-vers l'excellent Dead man's shoes et lepercutant This is England, portrait sansconcessions des années Thatcher et desdérives extrémistes dans les quartierspopulaires. Là encore, il part chassersur les terres de Ken Loach ou MikeLeigh, parrains de tout ce qui se fait en

matière de cinéma social anglais (soit approximative-ment 80 % de la production UK). Mais même si l'histoireaborde des sujets délicats, elle se concentre avant tout surl'amitié entre deux adolescents qui contraste agréable-ment avec le décor assez froid, dans un noir et blanc desplus adaptés. Pas moraliste ou fataliste, le film démarredans un climat un peu tendu avant d'évoluer vers quel-que chose de plus léger allant même jusqu'à évoquer lespremiers films de Truffaut. � J.P. Boyer ���

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* 50 000 exemplaires ** 500 points de diffusion *Nice, Toulon, Marseille, Avignon, Montpellier, Cannes, Aix en Provence...

+ Distribution événementielle (concerts, festivals, lieux touristiques...)

* Sortie le 21 juin 2010 *

Spécial Festivals Eté 2010

Pour communiquerdans ce numéro exceptionnel

04 93 58 51 51

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