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Association "Mémoire Vivante du Patrimoine Gestois" 1, rue du Centre - 49600 Gesté Site internet : http://www.eglisedegeste.fr La Gazette - Exemplaire gratuit - Avril 2016 - Page 1 Dans cette gazette de mars qui paraît en avril… et oui, cette année, le printemps n'est pas le seul à retarder son arrivée…vous trouverez une partie de la missive que Michel Sourice, un gestois expatrié en Bourgogne, nous a envoyée. Si des membres de votre famille sont partis au loin, vous pouvez leur faire parvenir des exemplaires de notre Gazette, créant ainsi un lien avec leur pays natal. Cela réveillera peut-être en eux des souvenirs qu’ils pourront nous faire partager… et ainsi nous instruire sur notre passé car comme dit le proverbe : « Le temps est comme une rivière ; tu ne peux pas toucher la même eau deux fois, car le flux qui a passé ne passera jamais à nouveau » . Bonne lecture à tous ! MVPG ÉDITO Un ancien gestois nous a écrit... Michel Sourice, natif de la Bâte de Gesté, nous a écrit de l’Yonne où il réside actuellement. Heureux d’avoir pu lire des récits sur Gesté dans notre Gazette (et principalement celui sur Verdonnette, vieille ferme maintenant disparue et dont nous avons relaté l’histoire avec les éléments que nous possédions), il nous apporte des renseignements supplémentaires sur la vie de cette ferme qu’il a bien connue. Michel Sourice a passé son enfance à la Bâte de Gesté avec ses parents, et frères et sœurs, Jean, Robert et Marie-Joseph. Agriculteur comme Jean qui était resté à la ferme, Michel quitte Gesté pour le département de l’Yonne en 1964, il avait 28 ans. Mais laissons-le parler : « Je suis arrivé en Bourgogne dans la région de Chablis comme stagiaire viticole en vue plus tard d’acquérir le statut de migrant, si je reprenais une exploitation. Au bout de huit ans, j’ai pu créer mon outil de travail, 12 hectares de vigne en location. J’ai dû aussi acheter matériel, bâtiments d’exploitation, habitation et embaucher deux ouvriers pour me donner la main dans le travail. Ce fut très difficile et j’ai mis dix ans pour enfin me sortir de mes dettes. Heureusement, la conjoncture de l’époque m’a aidé, le vin de Chablis ayant été valorisé considérablement. Je ne m’étais pas trompé mais j’en ai bavé. » Michel Sourice a eu deux filles (dont l’une est née à Gesté) qui sont restées dans la région d’Auxerre. C’est le mari de l’une d’elle qui a repris l’exploitation Sourice. Le Domaine de la Genillotte de la commune de Lignorelles accueillera sans aucun doute les gestois avec plaisir pour venir y goûter l’excellent vin de Chablis et naturellement en rapporter à Gesté en grande quantité… Notre désormais ami Michel collectionne les vieux outils ruraux. Mais il lui manque un outil introuvable dans sa région d’adoption : un « arrache treux d’choux ». C’est une grosse tenaille de 60 à 80 centimètres de long, à poignées d’équerre pour tirer sur le pied du chou coupé à dix centimètres du sol. Si vous en connaissez un à offrir, même abîmé, sans les poignées de bois par exemple signalez-vous à Dudu, 40 rue de Vendée qui le remettra en état dans sa forge. La Gazette N° 12 Avril 2016 Patrimoine Gestois Mémoire Vivante du Association Arrache treux d'choux Pièce manquant à la collection de Michel

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Association "Mémoire Vivante du Patrimoine Gestois"1, rue du Centre - 49600 Gesté

Site internet : http://www.eglisedegeste.fr La Gazette - Exemplaire gratuit - Avril 2016 - Page 1

Dans cette gazette de mars qui paraît en avril… et oui, cette année, le printemps n'est pas le seul à retarder son arrivée…vous trouverez une partie de la missive que Michel Sourice, un gestois expatrié en Bourgogne, nous a envoyée.

Si des membres de votre famille sont partis au loin, vous pouvez leur faire parvenir des exemplaires de notre Gazette, créant ainsi un lien avec leur pays natal.Cela réveillera peut-être en eux des souvenirs qu’ils pourront nous faire partager… et ainsi nous instruire sur notre passé car comme dit le proverbe :  « Le temps est comme une rivière ; tu ne peux pas toucher la même eau deux fois, car le flux qui a passé ne passera jamais à nouveau » .

Bonne lecture à tous !

MVPG

ÉDITO Un ancien gestois nous a écrit...Michel Sourice, natif de la Bâte de Gesté, nous a écrit de l’Yonne où il réside actuellement. Heureux d’avoir pu lire des récits sur Gesté dans notre Gazette (et principalement celui sur Verdonnette, vieille ferme maintenant disparue et dont nous avons relaté l’histoire avec les éléments que nous possédions), il nous apporte des renseignements supplémentaires sur la vie de cette ferme qu’il a bien connue.

Michel Sourice a passé son enfance à la Bâte de Gesté avec ses parents, et frères et sœurs, Jean, Robert et Marie-Joseph. Agriculteur comme Jean qui était resté à la ferme, Michel quitte Gesté pour le département de l’Yonne en 1964, il avait 28 ans.

Mais laissons-le parler : « Je suis arrivé en Bourgogne dans la région de Chablis comme stagiaire viticole en vue plus tard d’acquérir le statut de migrant, si je reprenais une exploitation. Au bout de huit ans, j’ai pu créer mon outil de travail, 12 hectares de vigne en location. J’ai dû aussi acheter matériel, bâtiments d’exploitation, habitation et embaucher deux ouvriers pour me donner la main dans le travail. Ce fut très difficile et j’ai mis dix ans pour enfin me sortir de mes dettes. Heureusement, la conjoncture de l’époque m’a aidé, le vin de Chablis ayant été valorisé considérablement. Je ne m’étais pas trompé mais j’en ai bavé. »

Michel Sourice a eu deux filles (dont l’une est née à Gesté) qui sont restées dans la région d’Auxerre. C’est le mari de l’une d’elle qui a repris l’exploitation Sourice. Le Domaine de la Genillotte de la commune de Lignorelles accueillera sans aucun doute les gestois avec plaisir pour venir y goûter l’excellent vin de Chablis et naturellement en rapporter à Gesté en grande quantité…

Notre désormais ami Michel collectionne les vieux outils ruraux. Mais il lui manque un outil introuvable dans sa région d’adoption : un « arrache treux d’choux ». C’est une grosse tenaille de 60 à 80 centimètres de long, à poignées d’équerre pour tirer sur le pied du chou coupé à dix centimètres du sol. Si vous en connaissez un à offrir, même abîmé, sans les poignées de bois par exemple signalez-vous à Dudu, 40 rue de Vendée qui le remettra en état dans sa forge.

La Gazette

N° 12

Avril

2016Patrimoine Gestois

Mémoire Vivante du

Association

Arrache treux d'chouxPièce manquant à la collection de Michel

Page 2: Association La Gazette Mémoire Vivante du Avrilavril... · Association "Mémoire Vivante du Patrimoine Gestois" 1, rue du Centre - 49600 Gesté

C’est M. Bonaventure du Fou qui acquiert le domaine de la Brûlaire avec sa trentaine de métairies situées sur les communes de Gesté, Villedieu et Tillières. M. Bonaventure du Fou était né à Nantes en 1765 d’une famille originaire de Pontivy. Il était déjà directeur de la maison d’armement « Jogues et Du Fou » quand à l’âge de 26 ans, il épousa Félicité Jogues dont il eut cinq enfants, deux fils et trois filles.

L’une d’elles, Adèle, épousa le digne et courageux Méry de Contades, et c’est Louis XVIII lui-même qui signa le contrat de mariage le 2 mars 1817. Dans le vestibule du château de Montgeoffroy (commune de Mazé en Maine-et-Loire) propriété des « de Contades », se trouve toujours, accompagné d’une très belle copie du David de Michel-Ange, un buste représentant Bonaventure du Fou. (M. du Fou était armateur, propriétaire de navires de commerce, et pratiquait les échanges entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques, ce qu’il est toujours convenu d’appeler « le triangle noir ». Alors quand M. du Fou reconstruisit le château de la Brûlaire à Gesté, il n’est pas surprenant d’y retrouver le goût des maisons sudistes américaines avec leurs colonnes blanches en façade.)

Bonaventure du Fou possédait dans l’île Feydeau à Nantes un très riche hôtel particulier. Cet hôtel est devenu la Chambre des Notaires qui, très endommagé par les bombardements de 1944, a été soigneusement restauré. (À cette époque où le luxe fit une belle flambée dans l’accoutrement comme dans l’ameublement M. du Fou acheta en acajou massif avec applique de cuivre à la fois des salons, des chambres, des bureaux, des boudoirs, de façon à garnir son hôtel de l’île Faydeau -dont les parquets et plafonds étaient déjà en bois des îles-, puis à garnir le château de la Brûlaire.) Les salles de l’hôtel d’Aux, place Louis XVI où à l’époque était installée la Préfecture, furent aménagées avec les meubles des du Fou-Jogues pour la réception de Napoléon quand celui-ci, accompagné de Joséphine, vint à Nantes en 1808.

Bonaventure du Fou, devenu chancelier d’Empire en 1812 par la grâce de Napoléon, fit construire comme beaucoup d’armateurs et financier nantais de l’époque, ce qu’il était convenu d’appeler une « folie », et ce fut le château actuel de la Brûlaire dont la construction s’étala de 1820 à 1830. (Lors de la construction de la grande demeure, les maçons travaillaient six jours par semaine et étaient payés tous les trois jours. Un manque de finances en cours de chantier remettait en cause les délais de fabrication, et les maçons non payés quittaient régulièrement le chantier. Un navire de l’armateur du Fou entre en port de Nantes et déchargeant ses marchandises vendues immédiatement, un cavalier fut sommé de se rendre à Gesté avec l’argent nécessaire pour reprendre immédiatement l’ouvrage. L’ordre était donné de faire le plus vite possible et le pauvre cheval poussé à bout mourut en arrivant à la Brûlaire, c’est du moins ce que la mémoire orale a retenu pour ne pas oublier.)

On disposait à la Brûlaire de 24 chambres d’amis, de magnifiques salons et d’une riche bibliothèque. Les gestois pouvaient admirer les cavaliers bien montés et les brillants équipages qui se rendaient à la « folie du Fou ». (Une des rares folies à conserver son pavillon chinois avec clochettes et dont les salons avaient gardé le luxe du grand Louis XVIII, car glaces, meubles, consoles, cheminées de marbre blanc, services de porcelaine des Indes, d’argenteries, tout avait été conservé. La description du contenu de la bibliothèque serait trop longue à présenter, trop riche aussi. Le parc avait en outre la chapelle, l’orangerie, les écuries, les volières aux oiseaux des îles…)

Il nous est permis de reconnaître l’habileté de Bonaventure du Fou qui, non seulement échappa durant la période révolutionnaire à des risques sérieux mais qui fut maire de Nantes, et su s’attirer les bonnes grâces de Napoléon puis de Louis XVIII. Le monarque, intéressé comme nous l’avons vu plus haut au mariage d’Adèle du Fou, donna au Chancelier d’Empire le titre de Comte avec armes : « d’azur à l’aigle déployé d’or ». (Ces armes étaient représentées en clé de voûte de la chapelle dite de la Brûlaire dans l’église récemment disparue de Gesté). Bonaventure du Fou mourut en 1833, il avait 68 ans.

LA BRULAIRE – 2ème partie

Blason des Du FouClé de voûte de la chapelle dite « de la Brûlaire »

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LA BRULAIRE – 2ème partie - suite

C’est son fils, également prénommé Bonaventure, qui assura la succession. Celui-ci épousa Eliza de Contades-Gizeux, fille de Camille Auguste et d’une Eliza du Fou. Nous voyons ainsi que les familles du Fou et de Contades sont sérieusement imbriquées. Bonaventure du Fou, deuxième du nom, fut maire de Gesté du 20 août 1848 à février 1852, signant « Dufou » en un seul mot. Il mourut le 7 décembre 1873 à l’âge de 71 ans.

Et devint propriétaire de la Brûlaire, le fils du précédent, Georges Bonaventure du Fou. Il fut également maire de Gesté du 30 janvier 1910 jusqu’à sa mort survenue le 27 avril 1917 à l’âge de 64 ans. (Il fut président du Conseil civil de l’abbaye de Bellefontaine au moment des inventaires de 1906.) Son épouse Magdeleine, née de Lestrade, mourut à la Brûlaire le 8 octobre 1954 à l’âge de 91 ans. Leurs deux fils, Even et Alain, restés célibataires, terminent la ligné des Du Fou à la Brûlaire.

Les qualités d’administrateur de « Monsieur Even » furent appréciés durant le temps où il fut maire de Gesté, du 18 mai 1945 jusqu’à son décès le 26 mai 1957. (On lui doit l’acquisition de l’immeuble Pasquier pour y installer la mairie.)

Son frère « Monsieur Alain » (Il revint de Paris où il résidait couramment pour ces activités commerciales) qui, dans le monde des finances avait la réputation d’être un « très grand monsieur », était fort d’une assez riche expérience pour ne pas cultiver d’ambitions démesurées. Au cours de la guerre 14/18 il fut envoyé, entre autres, en mission aux États-Unis. Bien installé dans un fauteuil, chez un coiffeur de San-Francisco en Californie, il ne se doutait pas qu’il allait être interpellé par un autre gestois, Alexandre Ripoche, mobilisé de la classe 1910. Ce dernier dû à la mobilisation d’accomplir le tour du monde, d’Amérique au Japon, Nagasaki, et Vladivostok à l’extrémité de la Russie... de quoi marquer la vie d’un homme...Alain du Fou mourut à la Brûlaire le 15 octobre 1968 à l'âge de 77 ans. Les principaux héritiers dispersèrent les biens et vendirent le domaine.

Texte de Georges Grellier, annotations et compléments d’Alain Durand.

LA BRULAIRE - de 1970 à nos jours

Le château de la Brûlaire fut racheté par la famille Mary Aumon, industriel local. Une autre famille à la fin des années 70 reprendra le château, les Combes, dont on se souvient sous le nom des « Enfants de la joie ». Plus de 20 enfants et ados adoptés par ce couple d’instituteurs se prénommant tous par leur Adoption et l’Amour de leurs nouveaux parents par un prénom commençant par la lettre A. La famille est partie plus loin, méthodes de vie controversée, de nombreux problèmes liés à la liberté de certains aînés..

Puis c’est un évêque fortuné qui rachète la demeure. La proximité de l’abbaye de Belle-Fontaine de Bégrolles-en-Mauges avait joué en la faveur de cet investissement. Une association cultuelle prend la main de la gestion du foncier et c’est une autre association qui entre dans les murs de la Brûlaire dans les années 80 « l’Office culturel de Cluny », qui n’avait rien à voir avec la célèbre abbaye de Cluny, mais seulement du bistrot de Cluny dans le quartier latin à Paris où le créateur de l’association avait eu l’occasion « de refaire le monde » pendant ses études. Là encore, sinon pire, de nombreux problèmes interviennent dans ces murs voués à « pas-de-chance ». Suicide, justice pénale, justice administrative ... font que se précipite le départ de cette association à but cultuel et culturel. Le bâtiment en aura souffert : disparition de la chapelle au profit d’un « théâtre » de carton et chiffon, abandon des abords...

Puis c’est une communauté religieuse qui prend le relais, appelée « les Petits Gris », non pas que les moines soient lents ou porteur de coquille, mais simplement parce que la couleur de la bure qu’ils portent est grise.

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La Société du Commerce était régie par la loi du 1er juillet 1901 et a été créée le 29 décembre de la même année. Le Président était Joseph Jamin de la Maison Neuve. Il était assisté dans ses fonctions par Jean Audouin, Trésorier, Auguste Baudry, Secrétaire, et des Administrateurs : Jean Gibouin, Jean Jamin, Maximin Chauviré, Joseph Brebion, Etienne Aubron et Henri Racineux.

Les buts principaux de cette Association semblent avoir été au départ de créer des occasions de rencontre entre gens de professions diverses, paysans, commerçants et artisans ruraux très nombreux à cette époque, et de former des liens de camaraderie dans un local où les sociétaires se sentaient chez eux. Ils pouvaient également y consommer des boissons à meilleurs prix… En 1973 la Société comprenait 273 sociétaires. Elle a été longtemps appelée « La Société des Paysans ».

Les règlements qui étaient respectés à l’époque de la fondation de la Société n’ont plus beaucoup de raison d’être et pourront faire sourire plus d’un lecteur… En voici quelques extraits :

● Les Sociétaires nommés ne pourront refuser sans de fortes raisons les emplois qui leur seront dévolus.● Lorsque quatre membres de la Société feront une demande au Conseil, celui-ci sera obligé d’inviter les

Conseillers pour délibérer sur la demande qui a été faite. Aucun membre ne manquera aux réunions sans raison valable qu’il devra faire connaître eu Président sous peine d’une amende de 50 centimes.

● Toute discussion politique ou religieuse est interdite.● Il est défendu de jurer comme aussi il ne sera tenu aucun propos contre la religion ou les bonnes mœurs.

Les disputes sont également interdites sous peine de 50 centimes d’amende.● Tout excès dans le boire est absolument interdit pour l’honneur de la Société.● L’entrée de la Société est défendue à tout individu qui s’exposerait à l’ivresse ou dépasserait les règles de

la tempérance.● Lorsqu’un membre de la Société sera décédé, il y aura obligation pour tous les sociétaires d’assister à la

sépulture sur l’invitation du Président, sous peine d’une amende de 50 centimes si l’on n’est pas présent à la Société pour l’appel avant la sépulture, et de 1 franc en cas d’abstention à la cérémonie. Il sera dû par la Société une messe pour le repos de l’âme du sociétaire défunt.

● Les Sociétaires ne devront pas rester à la Société plus tard que 10 heures du soir en tout temps ; ceux qui ne se conformeraient pas à cet article seront punis d’une amende de 2 francs par personne, moitié au profit du concierge qui est chargé d’avertir les Sociétaires à 9 heures et demie et de fermer la porte à 10 heures précises.

● Il y aura chaque trimestre un appel de tous les Sociétaires, chacun devra y répondre par lui ou par un membre qu’il aura désigné à cet effet sous peine de 50 centimes d’amende. Les Sociétaires paieront en outre une cotisation de 30 centimes par trimestre le jour de la réunion.

En 1973, d’après le texte rédigé par Joseph Suteau, Vice-président, les « questions essentielles » sont maintenues dans le règlement de la Société, telles que la bonne tenue des personnes fréquentant le café où il était de mise de servir des boissons de qualité ; un bon accueil de tous les consommateurs par des concierges agréables était de rigueur, ainsi que la messe pour les Sociétaires.

Dans un écrit du Secrétaire, toujours en 1973, il est dit : « Au cours de ses 73 ans d’existence, la Société a certainement connu bien des difficultés. La dernière en date fut le problème du local. Grâce à la bonne volonté et à la compréhension des uns et des autres ce problème a trouvé sa solution, en dernière minute il est vrai, mais il a été réglé dans les meilleures conditions possibles. De la rue de Bretagne à la Place du Maréchal Leclerc la distance n’est pas bien longue et les Sociétaires trouveront facilement le chemin ! Un changement de local n’est pas une catastrophe même si cela oblige à changer un peu les habitudes. »

La Société a été dissoute en 1975.

LA SOCIÉTÉ DU COMMERCE

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La Société du CommerceBâtiment à droite, actuellement Office notarial