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Après le très lent développement des premiers hommes, les chasseurs du Paléolithique Supérieur (35000/10000 avant JC), vivent dans des grottes et réalisent un grand nombre de peintures murales et de sculptures en pierre, en ivoire et en os. Les hommes vivent de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ils évoluent en tribus et suivent le gibier dans ses migrations saisonnières. Très mobiles, ils vont de grottes en grottes. Dans certaines régions, ils dressent des tentes faciles à dé- monter et à emporter. Elles sont composées d’un assem- blage d’ossements de mammouth et de perches de bois recouverts de peaux fixées au sol par des pierres. Au Xème millénaire, le climat commence à se réchauffer, de- venant plus doux et plus humide. L’homme est contraint de s’adapter à ces nouvelles conditions : son alimentation, son outillage et son mode de vie évoluent. Il abandonne alors les grottes pour vivre en plein air. Il dresse des campements de huttes, de tentes et de cabanes. Petit à petit, il se sédentarise pour vivre dans des sites permanents, le long des côtes et des rivières, où il vit de la pêche, de la consommation des coquillages, de la cueillette des fruits et des plantes comestibles ainsi que de la chasse du petit gibier. Entre 8000 et 5000 ans avant JC, les hommes adoptent un nouveau mode de vie : de chasseurs-collecteurs, ils devien- nent producteurs de nourriture et pratiquent l’agriculture et l’élevage. Ils inventent la poterie et surtout, ils s’installent sur un territoire fixe et bâtissent des villages. Les maisons sont en bois, en torchis ou en argile, construites suivant le même modèle et souvent serrées les unes contre les autres.

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Page 1: Après le très lent développement des premiers hommes, les ... · Après le très lent développement des premiers hommes, les chasseurs du Paléolithique Supérieur (35000/10000

Après le très lent développement des premiers hommes, les chasseurs du Paléolithique Supérieur (35000/10000 avant JC), vivent dans des grottes et réalisent un grand nombre de peintures murales et de sculptures en pierre, en ivoire et en os.

Les hommes vivent de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ils évoluent en tribus et suivent le gibier dans ses migrations saisonnières. Très mobiles, ils vont de grottes en grottes.

Dans certaines régions, ils dressent des tentes faciles à dé-monter et à emporter. Elles sont composées d’un assem-blage d’ossements de mammouth et de perches de bois recouverts de peaux fixées au sol par des pierres.

Au Xème millénaire, le climat commence à se réchauffer, de-venant plus doux et plus humide. L’homme est contraint de s’adapter à ces nouvelles conditions : son alimentation, son outillage et son mode de vie évoluent.

Il abandonne alors les grottes pour vivre en plein air. Il dresse des campements de huttes, de tentes et de cabanes. Petit à petit, il se sédentarise pour vivre dans des sites permanents, le long des côtes et des rivières, où il vit de la pêche, de la consommation des coquillages, de la cueillette des fruits et des plantes comestibles ainsi que de la chasse du petit gibier.

Entre 8000 et 5000 ans avant JC, les hommes adoptent un nouveau mode de vie : de chasseurs-collecteurs, ils devien-nent producteurs de nourriture et pratiquent l’agriculture et l’élevage. Ils inventent la poterie et surtout, ils s’installent sur un territoire fixe et bâtissent des villages.

Les maisons sont en bois, en torchis ou en argile, construitessuivant le même modèle et souvent serrées les unes contre les autres.

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Le rapide développement de l’agriculture, de l’artisanat et du mode de vie des anciennes peuplades, donna naissance aux villes. C’est au Proche-Orient que sont nées les premières ci-tés. Catal Höyük, en Turquie, est la première ville fortifiée de la région. En 6500 avant JC, elle s’étend déjà sur plus de 15 hectares et compte un millier de maisons pour 6000 à 7000 habitants.

Les maisons de Catal Höyük sont de forme rectangulaire et n’ont qu’un étage. Elles sont faites de briques de boue, façon-nées à la main et séchées au soleil.

Les fenêtres sont percées au sommet des murs. Ce sont les seules sources de lumière de l’habitation.

Les maisons n’ont pas de portes : c’est grâce à des ouvertures creusées dans le toit et à des échelles que l’on y pénètre. Elles sont collées les unes aux autres et l’on y communique par les toits en terrasse. Les rues n’existent pas. Blotties les unes contre les autres, sans ouverture, ces maisons forment un ensemble compact, facile à défendre en cas d’attaque.

Les sanctuaires étaient nombreux dans les villes du Proche-Orient. Dispersés à travers la cité, rien ne les distingue des habitations au niveau de l’architecture. Par contre, leurs inté-rieurs sont richement décorés. Les murs sont ornés de têtes d’animaux, de statues encastrées et de fresques aux motifs va-riés. Ils sont équipés d’un luxueux mobilier. Des morts y étaient enterrés avec leurs effets personnels.

Aux alentours de 3500 avant JC, on assiste à une véritable révolution urbaine, avec la croissance de la production agri-cole et l’émergence d’excédents alimentaires. Apparaît alors le commerce. Les villes échangent entre elles via la mer et les fleuves, moyens de communication essentiels à l’époque.

La ziggourat constitue le temple-forteresse-magasin. Elle a des fonctions sacrées et un rôle économique.La ziggourat est une pyramide formée de terrasses de taille décroissante, en nombre de 3 à 7, reliées par des escaliers. Les terrasses sont construites en brique d’argile non cuites : seuls les murs extérieurs sont en briques cuites, assemblées avec du bitume.

Les hommes s’y rendaient à demi-nus, car en s’ap-prochant de la divinité, ils devaient se dépouiller. Ils y apportent des offrandes qui enrichissent le patrimoi-ne du temple.

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Les Egyptiens, installés dans la Vallée du Nil, créent une civilisation originale qui va durer trois millénaires. Dans ce pays désertique, la vie est rythmée par les crues du fleuve ‘‘sacré’’ qui recouvrent les terres de la vallée en y déposant une épaisse couche de limons fertiles. Les dy-nasties qui régnaient en Egypte étaient très puissantes et l’architecture reflétait cette puissance.

Les cités égyptiennes sont particulièrement grandes pour l’époque. Mais la majorité de la population est composée de paysans et d’artisans qui vivent aux abords des villes. Leurs maisons sont construites en briques de boue séchée au soleil ou en torchis. Les riches, eux, plutôt citadins, édifient des demeu-res en briques, luxueusement meublées et décorées de fresques, de verreries et de poteries.

Les Egyptiens honorent une centaine de divinités. Tous les temples sont bâtis selon le même plan. Les prêtres y rendent le culte chaque jour, au nom du pharaon. Ces temples et pa-lais sont faits d’énormes blocs de granite et de grès. Leur ac-cès est gardé par des statues colossales d’animaux, de Dieux et d’hommes.

Temple Egyptien

Les Egyptiens de l’Antiquité construisent aussi des villes magnifiques pour abriter l’esprit des pharaons morts, ainsi que leurs familles et serviteurs. Ils les ense-velissaient dans de somptueux tombeaux richement décorés : les pyramides.

Elles étaient bâties à partir d’un noyau central. On laissait des brèches pour les couloirs, les puits d’aération et les cham-bres mortuaires. De longs couloirs pentus menaient aux chambres funéraires.

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Le berceau de la civilisation grecque a été la Crète. Au début du IIe mil-lénaire avant JC, des centres urbains sont apparus dans l’île, avec pour noyau un palais qui se développe autour d’une cour centrale. Le Palais de Cnossos est le plus vaste des palais crétois, construit vers 2000 avant JC. La culture minoenne disparut vers 1450 avant JC.

Les Mycéniens leur succèdent en Grèce. La citadelle de Mycènes, ville fortifiée au sommet d’une colline, est un centre important. Elle accueille les dépouilles des rois et des nobles. Elle est entourée de très épais remparts.

Au VIIIe siècle avant JC, de petites communautés se développent en Grèce, sous l’égide de familles aris-tocrates et de chefs militaires. Vers 700 avant JC, ces cités-Etats indépendantes, appelées ‘‘Polis’’, se partagent presque toute la Grèce.

La plupart des maisons sont faites de torchis, de bois, de briques et de cailloux. Elles sont éclairées par des lucarnes sans vitres et protégées l’hiver par des volets en bois. Les murs sont blanchis à la chaux. Les pièces ne s’ouvrent pas sur la rue, elles donnent sur une cour intérieure. Le sol est en simple terre battue.

Dans les riches demeures, les murs sont souvent ornés de tentures ou de peintures murales. Elles sont vastes, sur deux niveaux. Un long couloir relie la rue à la cour intérieure. Elles sont meublées d’un riche mobilier. Elles sont faites de pierres ou de bri-ques crues.

Le Palais de Cnossos

Maison typique

Les architectes grecs concentrent leurs efforts sur les monuments publics. Pour leurs constructions, ils respectent des règles mathé-matiques. Les temples sont édifiés avec des blocs de marbre taillés et scellés les uns aux autres par des crampons de plomb. Le temple grec est la maison de la divinité et abrite sa statue.

Deux styles rivalisent dans la Grèce An-tique : le dorique, sobre et trapu, et l’io-nique aux colonnes élancées. Plus tard, apparaît l’ordre corinthien, avec ses chapiteaux ornés de feuilles d’acanthe.

dorique ionique corinthien

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Les Etrusques ont développé une civilisation originale en Toscane (Italie), du VIIIe au IIIe siècle avant JC. Leur civilisation s’organise autour de quelques vil-les gouvernées par des rois et des magistrats. Généralement bâties en torchis ou en briques crues, au sommet des collines pour mieux surveiller les alentours, les maisons étrusques comprennent plusieurs pièces donnant sur une cour in-térieure où se trouve un puits. De grands ensembles architecturaux servent de résidences aux seigneurs. Subissant de fortes influences grecques, ils construi-sent aussi des temples à colonnades. Enfin, ils introduisent la voûte en Italie, qui jouera un rôle considérable dans l’architecture romaine.

A Rome, la majorité des romains vivent dans des immeubles ir-réguliers ‘‘insulae’’ ou d’énormes bâtisses de plusieurs étages, appelées ‘‘îlots’’, où s’entassent les plus pauvres, en location.

Les demeures des riches romains, les ‘‘domus’’, sont luxueuses, très vastes et ornées de statues et de peintures murales. Les ‘‘domus’’ sont construites selon un modèle précis. Une cour, ou ‘‘atrium’’, qui peut être couverte par un ‘‘velum’’, possède en son centre un bassin, ‘‘impluvium’’, destiné à recueillir les eaux de pluie. Tout autour du jardin et de ‘‘l’atrium’’, un péristyle permet de circuler à l’abri du soleil. Cette galerie s’ouvre sur plusieurs pièces. Les chambres non utilisées sont louées à des marchands qui y ins-tallent leurs boutiques : ce sont les seules pièces ouvertes sur l’extérieur.

Insulae

Une ‘‘domus’’

atrium

impluvium

péristyle

boutique

pièce

pièce

Si les romains puisèrent chez les grecs la majeure partie de leur architec-ture, ils créèrent toutefois des édifices novateurs, répondant aux besoins de leur civilisation : forum, théâtres, amphithéâtres, cirques, thermes, temples, arcs et colonnes de triomphe, aqueducs ...

Par contre, ils s’éloignent de la dimension constructive de l’architecture grecque, au profit d’un emploi purement visuel. Ainsi, les colonnes sont souvent engagées dans les murs, comme pur élément décoratif, et n’ont plus leur fonction porteuse d’origine.

On assiste aussi à de fréquentes superpositions des ordres. L’ordre composite, création romaine, est un mélange de co-rinthien et de ionique. Les romains adaptent leurs construc-tions aux matériaux les plus accessibles ou à l’usage du bâ-timent. Enfin, pour cacher la pauvreté de ces matériaux, ils ont recours au placage de marbre ou de stuc ...

La tradition classique est souvent réapparue dans l’architecture. Le style Néo-Classique, par exemple, s’inspire de la période antique. Au milieu du XVIIIe siè-cle, grâce à la découverte et à l’étude des sites archéologiques gréco-romains, le Néoclassicisme ressuscite l’Antiquité dans sa vérité. Architecture conforme aux idéaux classiques, elle correspond à une volonté de rayonnement international et de grandeur. Capitole Washington

composite

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l’Art Roman devient la manifestation du triomphe de la foi, couvrant l’Europe d’églises. L’Art Roman se caractérise par son dépouillement et par la fonctionnalité de son architecture. C’est le premier vrai visage de pierre de la chrétienté.

La maison romane typique comprend le plus souvent une échoppe au rez-de-chaussée et une ‘‘salle’’ à l’étage. Les fenêtres n’ont pas de vitres mais des volets de bois et de lourds rideaux. Ces fenêtres ont la forme de deux arcades en plein cintre s’appuyant sur une co-lonnette centrale et surmontées d’un grand arc. Les cheminées très hautes émergent des toitures et sont souvent coiffées d’un cône. Ces demeures sont encore incommodes.

L’architecture civile et militaire romane est complètement do-minée par l’architecture religieuse. Elle en reprend le style de construction et ses éléments de décoration.On peut assimiler à l’architecture civile les couvents et monas-tères, nombreux à l’époque, et qui représentent la première forme exemplaire d’association du culte à la résidence. Dans ces monastères, les différences architecturales sont le plus souvent liées aux règles régissant les ordres.

L’arc en plein cintre, caractéristique de l’art ro-man, présente en fait la forme d’une demi-cir-conférence, et la prolongation de ce même arc sur toute la longueur de la nef forme une voûte en berceau.

Outre l’arc en plein cintre, l’un des caractè-res majeurs de la construction romane réside dans l’emploi privilégié du mur. L’utilisation de parois particulièrement épaisses, doublées de contreforts, est liée à des soucis de stabilité des édifices.

Maisons types romanes

Monastère

Les ouvertures creusées dans la pierre sont très réduites et laissent entrer un mi-nimum de luminosité dans l’église, ce qui accentue encore l’austérité de l’édifice. Eglises et monastères ressemblent à des forteresses aux murs épais et lourds. La pierre est brute : l’architecture romane a pour but d’éduquer en montrant.

Voûte en berceau

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L’élan vertical, typique de cet art, semble être un défi aux lois de la pesanteur. Le gothique est un système à l’équilibre parfait.

Dans les édifices publics, on retrouve pratiquement tous les motifs décoratifs ornant les cathédrales. En Italie, les hô-tels de ville s’ornent de campaniles. Au nord de l’Europe, ils s’ornent d’un beffroi.Le colombage est le mode de construction favori pour l’ha-bitat privé. Les étages des maisons sont construits en avan-cée, ce qui permet d’agrandir les pièces. Par contre, les rues deviennent plus étroites et surtout plus sombres.

La fenêtre est divisée en meneaux de pierre où le linteau est parfois orné d’une petite accolade. Un grand arc en accolade surmonte la composition. La fenêtre est équipée de vitres, parfois de vitrail.

Encorbellement (avancée)

Dressées à la gloire de Dieu et de la cité, les tours des cathédrales qui dominent villes et campagnes sont signe de prospérité. La cathédrale est la maison de tous. Des dizaines de manoeuvres sont employés pour édifier une cathédrale ... Les pierres servant à la construction sont extraites de carrières voisines puis taillées et posées sur une couche de mortier.

Les bâtisseurs du gothique mettent au point des voûtes légères, bâties sur de belles ner-vures de pierre en forme d’ogive. A l’intérieur, seuls de fins piliers suffisent à les supporter. A l’extérieur, des arcs-boutants, résistant à de fortes tensions, empêchent les murs de s’écar-ter.

A l’ère de la lumière que fut le gothique, les ouvertures deviennent particulièrement impor-tantes.

cathédralegothique

Grâce aux progrès techniques liés à la voûte sur croisées d’ogives et à l’arc-boutant, on a pu mettre en place des vitraux. L’intérieur de la cathédrale gagne alors en luminosité.

Entre 1840 et 1890, le néogothique veut faire renaître les formes gothiques, ne conservant guère que les détails les plus significatifs. C’est avant tout une invention anglaise, en-gendrée par le goût du classicisme. Le but du néogothique est la verticalité très accentuée des édifices. En France, le néogothique fut moins populaire.

arcs- boutants

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Au Moyen-Age, on habite surtout dans des villages. Les paysans construisent eux-mêmes leur maison. Il n’y a pas de vitres aux fenêtres. Les murs sont faits de ‘‘clayonnages’’ enduits de torchis. La charpente est en bois et le toit en chaume. Souvent, les paysans logent avec femmes et enfants, cochons et chèvres dans l’uni-que pièce de la maison. Les meubles sont réduits au minimum.

Une villemoyennageuse

Au Moyen-Age, les rois et les nobles édifient des châteaux forts. Leur rôle est de surveiller les frontières, les ports, les villes et tous les points stratégiques. Des centaines d’ouvriers sont nécessaires à la construc-tion d’un château fort. Les murs du château font souvent plusieurs mètres d’épaisseur.

Vers l’an 1100, des villes apparaissent, souvent autour d’un château fort. Elles sont sales, bruyantes et nauséabondes. Les artisans vivent dans des maisons qui sont à la fois leur foyer et leur atelier. Les maisons sont faites de colombages et sont très inconfortables. Les villes sont entourées de for-tifications.

Les premières places fortes sont des tours en bois élevées sur des mottes de terre. Les premiers châteaux forts en pierre ressemblent à une tour (donjon). Les appartements sont empilés sur plusieurs étages. Puis les murailles fortifiées édi-fiées autour du château remplacent peu à peu le donjon. A la fin du XIIe siècle, le château s’entoure d’un fossé (les douves) pour arrêter l’ennemi. Vers la fin du XIVe siècle, il n’est plus seulement défensif. Le confort de ses résidents l’emporte sur l’aspect militaire.

Les rois et les nobles vivent dans les châteaux. Outre les appartements seigneuriaux, on y trouve des cuisines, des salles de réception, etc ... Dans son enceinte, le château possède de nombreuses dépendances situées dans sa cour.

une motte féodale

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La Renaissance est née en Italie autour de 1400, à Florence plus précisémment, en raison de la redécou-verte du passé antique de Rome et de la volonté d’étudier et réinterpréter cette glorieuse histoire.

Les villes sont les résidences des riches marchands et d’un grand nombre d’hommes de toute catégorie sociale. Elles sont situées dans des enceintes puissamment fortifiées.Les intérieurs de la Renaissance sont plus confortables que ceux du Moyen-Age. Les artisans vivent dans de petites maisons à un étage.

Les villes de la Renaissance sont des cités marchandes ayant une énorme puissance financière. Ainsi, les riches se font construire des maisons à l’image de leur fortune. Ces somptueuses résidences urbaines, connues sous le nom de ‘‘palazzi’’ (palais), sont des édifices à la fois fonctionnels et confortables. Le rez-de-chaussé est souvent occupé par des bureaux et des boutiques, la famille vivant dans les grands appartements des étages supérieurs.

Durant la Renaissance, les étroites ruelles médiévales de nombreuses cités sont remplacées par des rues élégantes et spacieuses et de vastes places. On y élève de somptueux hôtels de ville et de nouvelles églises.

La plupart de ces palais disposent d’une cour intérieure ornée de statues et d’oeuvres d’art. Les fenêtres sont dotées de vitres, assemblées avec des baguettes de plomb, pour laisser rentrer la lumière. Elles sont équipées de lourds volets de bois

La cathédrale de Florence avec son Dôme (de Brunelleshi), est la premiè-re grande réalisation de l’époque. Les architectes de la Renaissance ont ap-pris des grecs anciens que l’idéal de la beauté et de l’harmonie est régi par des principes mathématiques.

On y retrouve des détails de l’ancienne architecture romaine ... l’in-fluence des ruines antiques est déterminante à la Renaissance.

La Renaissance s’est étendue à toute l’Europe. En France, on commence par plaquer des éléments décoratifs ‘‘à l’antique’’ sur des architectures de style gothique, encore répandues à la fin du XVe siècle. Le château de Chambord illustre parfaitement bien le traitement original de la Renaissance dans notre pays.

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Le Baroque naît au XVIe siècle en Italie. C’est dans les pays catholiques qu’il se développe le plus (Espa-gne, Autriche). En France, il atteint son apogée dans la première moitié du XVIIe siècle.

Le Baroque est théâtral. Il est apparence, fantaisie, plaisir. L’architecture baroque aime les plans complexes.Les façades des monuments ne sont plus droites mais courbes. Les lignes ne sont plus continues mais constamment rompues. Les ouvertures sont souvent entourées de décorations sinueuses, les murs chargés d’anses, de volutes, les voûtes sont compliquées et les colonnes torses.On a recours au trompe-l’oeil.Le premier constructeur d’ouvrages baroques est l’Eglise. Les édifices re-ligieux se multiplient très rapidement à travers l’Europe.

Les architectes français élaborent un style nouveau, plus sobre. Ils n’éliminent pas le Baroque, ils l’intè-grent : on l’appelle le Classique français.

A cette époque, la grande aristocratie française vit dans le luxe et le raffinement. Les demeures aristocrates sont élégantes et aménagées confortablement. Toutes ces demeures sont luxueusement meublées et décorées. Les murs sont couverts de riches tentures ou de lambris sculptés et les plafonds ornés de frises et de dorures.

Parallèlement, le logement des familles ouvrières et pay-sannes se réduit souvent à une seule pièce où le confort est inexistant.

Paris change rapidement d’aspect. Les vieux ponts de bois sont reconstruits en pierre. On créé des places, des squares ...L’ancien rempart qui entourait Paris est abattu et remplacé par une nouvelle muraille qui englobe de nouveaux quartiers. Lors-que c’est possible, on s’efforce d’élargir les rues. Peu à peu l’éclairage public se développe. L’habitat populaire, déshordon-né, se développe dans les faubourgs et les villages proches de Paris.

Le château de Versailles fut la résidence des rois de France Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Le château de Versailles constitue un témoin exceptionnel de l’art français aux XVIIe et XVIIIe siècles. L’architec-ture reprend les canons du classicisme : la symétrie du plan, les façades à colonnades ... Quelques tou-ches baroques apportent un peu de fantaisie à cette rigueur classique.

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L’habitat rural du 19ème siècle reste très traditionnel et la maison avec sa salle commune pour hommes et bêtes tend à disparaî-tre. Les pièces d’habitation se spécialisent. Les toits de chaume, économiques mais proie facile aux flammes, sont progressivement remplacés par ceux de tuile ou d’ardoise, selon la région. En règle générale, l’habitat des paysans évolue très lentement.

Les villes s’adaptent aux nouveaux modes de transport com-me l’omnibus ou le chemin de fer. On perce alors de nouvelles voies, larges et rectilignes, on réserve des places, on construit des ponts. Les bâtisseurs emploient les matériaux nouveaux : le fer, la fonte, le verre et plus tard, à partir de 1880, le ciment et le béton armé. Les immeubles sont quelquefois dotés de chauf-fage central, d’ascenseurs ; les rues sont éclairées au gaz, puis à l’électricité.

L’architecture du XIXe siècle est fortement influencée par le développement industriel. Les architectes vont exploiter au maximum les possibilités des techniques nouvelles et des bâtiments d’une conception audacieuse vont apparaître pour répondre aux besoins nouveaux.

Le baron Haussmann entreprend de grands travaux qui trans-formeront l’aspect de la capitale dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il élargit les accès de la périphérie vers le centre, multiplie les carrefours des grandes voies. De nombreux bou-levards sont percés. Des règlements imposent des normes très strictes quant à la hauteur et au style architectural des édifices. Les immeubles se ressemblent tous : c’est l’esthéti-que du rationnel.

Les appartements parisiens sont loués par étages : les bourgeois occupent les étages inférieurs et les classes populaires les étages supérieurs. Les plus riches habitent des hôtels particuliers. La spécialisation des quartiers commence. Les plus aisés vivent au coeur de Paris. Les ouvriers s’implantent tout près des usines, aux abords de la capitale, sur des terrains bon marché.

L’un des édifices les plus représentatifs de l’épo-que est, sans conteste, la Tour Eiffel. D’une hauteur de 300 mètres, construite par Gustave Eiffel pour l’exposition universelle de 1889, elle fut à l’époque la vitrine du savoir-faire technologique français. Construite en deux ans, deux mois et cinq jours, de 1887 à 1889, par 250 ouvriers, elle est officiellement inaugurée le 31 mars 1889.

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Dès le début du XXème siècle, des bouleversements vont engendrer une évolution sans précédent dans l’architecture. Le XXème siècle se doit d’être moderne. En rupture totale avec le passé, les formes doivent changer. C’est l’ère de la ‘‘nouvelle construction’’.

L’Art Nouveau se caractérise par une réalisation poussée des formes, qui porte la marque personnelle des artistes qui les créent. Elles sont fluides, mouve-mentées, gracieuses et légères. Le fer, resté jusque-là caché derrière la pierre, devient un objet décoratif. L’Art Nouveau date de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle.

L’Art Déco apparaît avec le mouvement du Bauhaus dans la pre-mière moitié du 20e siècle. Il s’est développé notamment avec les architectes Walter Gropius et Le Corbusier. Ce mouvement marquera l’ensemble du XXème siècle. Les constructions doivent être le plus fonctionnelles possible et élimi-ner tout ce qui est superflu. Clarté des formes, linéarité, angles droits, toits de forme plate, structures en acier ou béton armé afin de réduire les éléments porteurs ... sont les maîtres mots de l’Art Déco. Fonction et construction se doivent de former une unité.

L’architecture moderne, synonyme de liberté, com-mençe avec la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Les bombardements ont causé d’énormes dégâts à l’habitat, surtout dans les villes. Une reconstruction rapide s’impose ! Le rythme de la reconstruction ne suffit pourtant pas à combler le manque cruel de loge-ments. En région parisienne, puis partout autour des grandes villes françaises, s’élèvent des cités uniformes et gi-gantesques. Les formes sont simples et les façades plates et monotones. Ce sont de hautes tours, des immeubles ‘‘barres’’, bref, une architecture de masse.

Parallèlement, des villes nouvelles s’édifient. Contrairement aux grands ensembles, elles sont conçues en plusieurs quartiers autonomes avec commerces, écoles, équipements administratifs et commerciaux.

Les formes ‘‘organiques’’, rondes, galbées et ré-gulières, basées sur la recherche de l’harmonie entre l’architecture et l’environnement, avaient déjà joué un rôle déterminant dans l’architecture de la Renaissance. Ce souci de donner aux for-mes une expression propre, engendre parfois dans les années 1950, des formes insolites. On l’appelle l’Architecture Sculpturale.

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L’architecture high-tech est un mouvement architectural qui émergea dans les années 70, incorporant des éléments in-dustriels hautement technologiques. Les objectifs du high-tech est d’améliorer le monde avec la technologie et d’aboutir à une nouveauté dans l’esthétique des bâtiments non indus-triels par un emprunt d’éléments techniques.

Dans la seconde moitié du XIXème siècle, l’invention de l’ascenseur et de l’ossature d’acier ont permis de réaliser de grands immeubles : les gratte-ciel.Ils sont traditionnellement construits sous forme d’une tour monolithique, organisée autour d’un noyau central comprenant notamment les voies de circulation vertica-le (escaliers, ascenseurs) et les conduites (eau, réseaux électriques et de communication …). La structure por-

teuse peut être concentrée dans ce noyau central, ou répartie sur des piliers. Certains édifices ont également bénéficié d’une ar-mature entièrement métallique. C’est en Asie et dans les régions à forte croissance, que le développement actuel des gratte-ciel est le plus spectaculaire.

Une approche plus récente cherche à rom-pre avec la conception monolithique du grat-te-ciel traditionnel, et propose d’organiser le bâtiment sous forme de modules constitués autour de plusieurs noyaux de circulations verticales. Ce type de construction serait moins susceptible de s’effondrer si l’un des piliers était endommagé. Ce concept n’a ce-pendant pas encore été appliqué mais de-vrait se développer dans l’avenir.

L’exosquelette est une vraie révolution pour la construction d’ouvrages de grande hauteur. Il garantit une résistance de l’ouvrage à des efforts méca-niques particulièrement impor-tants (typhons, tremblements de terre) tout en intégrant une réelle protection face aux agressions extérieures.

Les formes futuristes des projets de construction du XXIè-me siècle ne peuvent se dissocier aujourd’hui des techni-ques énergétiques.Les éco-gratte-ciel, par exemple, utilisent les plantes pour réguler la température et traiter les eaux usées. Certains buildings sont équipés d’éoliennes géantes et de panneaux solaires pour assurer leur autonomie énergétique ...

gratte-ciel à modules