aero-club de bourg en bresse · anciens élèves du lycée lalande à bourg, dès 1904, avaient...
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AERO-CLUB DE
BOURG EN BRESSE
I - L’AERONAUTIQUE DANS LE DEPARTEMENT DE
L’AIN
Le département de l'Ain peut sans doute se flatter d'avoir connu, dès l910, quelques précurseurs de l'aéronautique. Mais, avant cette date, les frères Charles et Gabriel Voisin, anciens élèves du lycée Lalande à Bourg, dès 1904, avaient déjà procédé à des études et essais pratiques sur des machines de leur conception qui les désigneront comme les tout premiers pionniers des vols humains. Dans I'Ain, ce seront Antonin Proton, à Beauregard, Mignot et
Harding à Ambérieu, Vidart à Divonne, Mouthicr à Ambéricu et à
Bourg, Béard à Cressin- Rochefort, les frères Salvcz à Ambérieu, et
quelques autres, qui useront de leur imagination pour créer et mettre au
point des machines volantes
Marius ROCHE
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Ia – LES DEBUTS DE L’AVIATION A BOURG
A l’heure où nous retraçons cet historique, notre club doit se souvenir que le
premier meeting aérien à BOURG EN BRESSE a eu lieu les 9, 10 et 11
septembre 1911. Cette manifestation avait attiré 18 000 visiteurs !
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BANQUET DE
L’AVIATION A L’HOTEL
DE FRANCE
Quel appétit !
Quant à l’humour du chef…
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Louis MOUTHIER (1884–1970) à l'origine de la présence aéronautique à Bourg
Au début du siècle dernier, en 1910, à l'époque où des hommes s'évertuent à
faire décoller des machines volantes, Louis MOUTHIER, plusieurs fois
champion de l'Ain de courses à bicyclette réussi à réunir la somme d'argent
nécessaire pour réaliser son rêve : acquérir un avion.
Il reçoit sa commande dans des caisses : un aéronef en pièces détachées,
accompagné d'un hangar démontable et d'une notice d'emploi.
Avec seule une notice de pilotage, il débute son initiation. Le 9 août 1910 il est
breveté pilote sous le n° 157.
Il s'installe sur le terrain d'Ambérieu en Bugey, point de départ pour de
nombreuses démonstrations de vol dans toute la région.
Il survole Bourg et se pose, pour la première fois, sur l'hippodrome des
VENNES le 24 juillet 1911 vers six heures du matin sur son MORANE
BOREL
Les 9, 10 et 11 septembre 1911, premier grand meeting d’aviation aux
VENNES avec Louis MOUTHIER, René VIDART, Albert KIMMERLING et
Henri BERLOT.
On compte 18 750 entrées payantes et avec les abords du terrain on a
dénombré 25 000 spectateurs.
Les 13, 14 et 15 juillet 1912, a lieu aux VENNES un très grand meeting aérien,
15 000 spectateurs pour voir évoluer Louis MOUTHIER, Pierre BEARD, Paul
GUERRE (dit « RUGERE » - un parisien auteur de plusieurs raids aériens qui
arrive de MOURMELON avec son biplan VOISIN)
Il y a aussi Gaston OLIVERES, pilote de la maison SOMMER. Un accident
terrible a endeuillé cette grande fête. Le 15 juillet, l’avion de Gaston OLIVERES
s’écrase à quelques mètres de l’orphelinat de SEILLON. Le pilote est tué sur le
coup.
A cette époque, les premiers baptêmes de l'air sont réalisés sur un aéroplane
construit par les bressans Charles et Gabriel Voisin.
C’est RUGERE qui a effectué les premiers baptêmes de l’air sur le biplan
VOISIN.
Suite au succès de cette nouvelle activité, le 5 novembre 1913 le Conseil
Municipal de Bourg invite l’Assemblée à délibérer sur les conditions
d’établissement à Bourg, au communal des VENNES, sur le champ de tir et de
manœuvre de la garnison ainsi que sur le terrain concédé à la Société des
courses de chevaux, d’une station d’atterrissage pour les avions civils et
militaires. Un croquis daté du 23 mai 1913, dressé par le Capitaine du Génie
DURANT représentant le chef de Bataillon, Chef du Génie, est joint à la
délibération.
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D’après les documents de l’époque, la station aéronautique à créer
comprendra « un terrain d’atterrissage et de départ » et un hangar pour
remiser les appareils. Ce terrain d’atterrissage sera constitué par le champ de
manœuvre des VENNES, d’une superficie de 23 ha 83 a et 44 cent. Une
parcelle de 40 m x 40 m située au sud de la route de Bourg à Lent et comprise
dans l’enclos affecté à la Société des courses ou dans le champ contigu sera
prise pour l’édification du hangar qui aura 20 m x 20 m
Les travaux du hangar seront financés avec des fonds de la souscription
nationale et réalisés en 1914.
Louis MOUTHIER Gabriel & CharlesVOISIN
Deux anciens de l’Aéroclub : Pierre MARMONT et le hangar en 2014
François CHAUME devant le hangar en 2015.
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Devant ce qu’il reste de la station carburants
Ib - NAISSANCE DE L'AEROCLUB DE L'AIN
Il faut attendre l'arrivée à Bourg de Emile COLOMBANT pour qu'un projet
d'association se concrétise.
Il se lie d'amitié avec un groupe de passionnés, et ensemble ils déposent les
statuts de l'aéro-club de l'Ain déclarant son siège social à la mairie de Bourg en
Bresse.
Fin 1930, l'aéroclub de l'Ain est né.
Le premier bureau est constitué de Jean Degrond, président ; Louis Mouthier,
vice- président ; Noël Villefranche, trésorier et Emile Colombant, secrétaire.
Le premier appareil, un planeur Avia XI A est acheté le 26 avril 1931. Il
sera baptisé "La Poularde". Un sandow bien étiré catapulte le planeur pour
l'aider à décoller. Cet appareil est revendu le 23 octobre 1932 à l'aéro-club
de Vienne.
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En mai 1932 un avion POTEZ 36 (F-ALTY) acheté par souscription publique
propose des baptêmes de l’air et favorise le développement de l’aviation de
tourisme.
Photo : Le Magazine 2A n° 52
Cet avion sera accidenté, la veille du meeting de 1932, au cours d’un
atterrissage de fortune dans la forêt de Seillon et détruit, sans dommage pour le
pilote et son passager.
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POTEZ 36 F-AMEI
Un autre Potez 36 fut commandé par le Club et livré en 1933.
Celui-ci immatriculé F-AMEI fut dénommé « Ville de Bourg » comme son
prédécesseur. Il vola à Bourg jusqu’en 1939, année où il fut accidenté.
Pour assurer sa réparation il fut démonté, les ailes furent stockées dans le hangar
des Vennes, le moteur et le train d’atterrissage furent envoyés chez un
mécanicien à Lyon et le fuselage chez un spécialiste des avions en bois
également à Lyon.
En 1940, les troupes allemandes envahirent le pays et visitèrent tous les ateliers
d’aviation. Le fuselage du Potez ne pouvant pas les intéresser, il fut fracassé à coups
de crosse. L’épave du Potez ainsi que celles d’autres avions furent mises dehors sans
aucune protection.
A la libération, le Club de Bourg récupéra la totalité de l’avion et essaya de réparer la
casse du fuselage. Ce travail dépassait les compétences des membres du Club. Ce
dernier décida de vendre l’ensemble.
Après la vente, le Club perdit de vue l’avion qui reprit vie dans d’autres Clubs.
C’est en 2012 que le CHAPA (Comité d’Histoire de l’Aviation des Pays d’Ain)
apprenait que le Potez 36
F-AMEI venait d’être classé « Monument Historique » et était en restauration au
Musée de Montélimar.
En 2018 sa remise en état de vol se poursuit.
C’est à cette époque qu’Emile COLOMBANT, chef des ateliers de l’école
CARRIAT et pilote de réserve, se charge d’enseigner la technologie de l’avion
aux jeunes inscrits à l’aéroclub.
En 1935 Pierre THEPPE et Marius ROCHE participent à la création du Club
d'Aviation Junior, affilié à l'Aéro-club de l'Ain, qui s'occupe de la construction
de modèles réduits.
Parallèlement à l’AERO-CLUB DE BOURG, le club AERONAUTIQUE
BRESSAN prend naissance vers 1937 avec l’ « aviation populaire » sous
l’égide du gouvernement et son action va s’exercer sur le terrain
d’AMBERIEU EN BUGEY . Un seul brevet de pilote du 1er degré est délivré à
Roger FROMAIN le 4 septembre 1939.
L’activité de ces deux clubs s’arrête avec la seconde guerre mondiale.
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II - L’AERO-CLUB DE BOURG : 1946 - 1987
En 1946, Louis MOUTHIER contacte Marius ROCHE et le charge d’engager
les formalités auprès de la Fédération Nationale Aéronautique des Sports
Aériens pour donner naissance à l’AERO-CLUB de BOURG
Pour la Fédération, il n’est pas question de créer deux clubs dans la même ville.
Elle demande donc aux deux clubs de fusionner et le 15 mars 1946, l’AERO-
CLUB POPULAIRE DE BOURG est le seul aéro-club qui existe à Bourg. Le
siège est à l'hôtel du Commerce de l'avenue Pierre Sémard.
La « station d’atterrissage » des VENNES, trop exigüe, n’ayant jamais reçu
d’agrément autorisant la formation des élèves-pilotes, l’aéroclub de Bourg va
exercer son activité sur l’aérodrome d’AMBERIEU-EN-BUGEY début 1947.
Dans un but d’efficacité, les bressans se groupent avec les bugistes (Club
aéronautique du Bugey) pour créer le GROUPEMENT D’AVIATION LEGERE
BRESSE-BUGEY. Activité sur l’aérodrome d’Ambérieu-en-Bugey du vol à
moteur avec 2 avions STAMPE S.V.4, celui de Bourg F-BCOC et celui
d’Ambérieu F-BCLA ainsi que plusieurs planeurs.
L’achat d’un PIPER CUB J3 permet de démarrer l’école de pilotage.
Cette activité durera de 1947 à 1959.
Caudron C800
Castel - Mauboussin
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Emouchet Nord 1300
Avions et planeurs sont fournis gratuitement par l’état sous l’autorité d’un
instructeur responsable de ces deux disciplines.
Les premiers brevets de pilote avion et planeur sont délivrés à des bressans.
Un instructeur, Monsieur COLIN, salarié de l’état, est ensuite remplacé par
Monsieur PERRET, bénévole.
En septembre 1949, un hélicoptère se pose pour la première fois à Bourg. Les
premiers baptêmes "hélico" ont lieu au "Clos Tardy", emplacement actuel du
Lycée Carriat à l’occasion des Fêtes du Plateau.
Cette même année le classement du terrain des Vennes en terrain privé est
accueilli avec enthousiasme par l'association.
En 1950, le Préfet de l’Ain donne son agrément de « terrain à usage privé »
de la « station d’atterrissage » des VENNES.
Cet agrément est valable pour les baptêmes de l’air mais pas pour la formation
d’élèves-pilotes.
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En 1959, la formation des élèves pilotes étant toujours interdite à Bourg, le
club développe cette activité sur un terrain loué et aménagé à ses frais à LA
TRANCLIERE sous le nom de "Bourg-Pont d'Ain". La piste fait 540 m.
Louis MILLET fournit gracieusement une carcasse de car qui est installée sur
moellons et fait office de CLUB HOUSE.
En 1962, Charles Perrier se porte volontaire pour une formation au Centre de
CHALLES LES EAUX et ensuite à CARCASSONNE.
Il est le premier instructeur diplômé du club. Pendant 25 ans, il formera des
générations de pilotes
Jacques GRANSART est le troisième élève de Charles PERRIER
En 1964, la première portion de la piste 01 des VENNES est enrobée afin de
faciliter les décollages.
Les élèves ne sont pas autorisés à utiliser la piste des VENNES. Il faut donc
mettre en place un circuit de rapatriement des avions entre les deux terrains.
Les avions sont garés aux VENNES.
Chaque brevet est « arrosé » : tous les participants boivent dans le même sabot
Pierre MARMONT en
avril 2015 sur les
vestiges de la partie
enrobée de la piste des
Vennes
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Concernant la radio, un examen doit être subit aux PTT à BRON
documents : Jacques GRANSART
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II a – LA CONSTRUCTION AMATEUR A L’AERO-CLUB :
Des avions ont été construits au club :
• Le MOTORFLY F-WEAZ par Robert PERDRIX et
Gaston QUAISSARD
• Le SFAN F-WFOO acheté en cours de construction et
achevé au club
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• le BB JODEL F-PDHQ 40 cv en 1950 par Robert PERDRIX « dit
Toto» et en 8 mois seulement, ce qui lui a valu le surnom de BB
prématuré
• le JODEL D112 65 cv en 1953 F-PGTE
• le JODEL D119 F-PIIO en 1958 et modifié dans les années 1960
avec l’ajout de volets (devenu D119-A)
• l’AILE VOLANTE AV36 F-CBZA
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• le SIROCCO (JURCA) à train rentrant et hélice à pas variable
le SIROCCO en construction
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II b - FORMATION DES PILOTES (témoignage de Pierre MARMONT)
Pierre est entré au club en novembre 1968.
L’hiver est consacré à la formation théorique et les vols peuvent commencer au
printemps
Le 1er degré (le Brevet de base d’aujourd’hui) entre 25 et 30 heures de vol
Pilotage :
- un exercice d’encadrement
- l’instructeur prépare un baromètre-enregistreur
• réglage de la plume sur la ligne 0 représentant le sol
• disposition de l’appareil sanglé à l’avant de l’avion
• déclenchement de l’enregistrement suivi du décollage
• verticale terrain à 700 ft et réalisation de « 8 »
• tour de piste et atterrissage
• arrêt du baromètre et analyse du graphique
l’élève doit être capable de garder son altitude
Après 8 heures de vol, tous les élèves sont « lâchés » à la Tranclière. Pierre
MISSOL a été lâché après 5 heures de vol seulement (Papa et Maman étaient
pilotes)
Début de navigation en double, ensuite passage sur le Mascaret D-150
JODEL immatriculé F-BLDH
Préparation du 2ème degré : 5 navigations en solo :
- Lons le Saunier A/R
- Morestel
- Dôle
- Saint-Rambert d’Albon
- Romans
Les vols NAV sont validés. L’examen théorique se déroule à BRON.
Brevet du 2ème degré en vol par son propre instructeur et vient enfin le lâché sur
les différents appareils aux VENNES.
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A LA RECHERCHE D’UN AERODROME
1968 : arrivée du ROBIN DR221 F-BPKI et du DR220 F-BNVK surnommé le
2+2 qui engendra l’expression « je vais faire du 2.2 »
En piste 18 aux VENNES, face à la forêt, Charles PERRIER avait institué des
« lâchers 3 places ».
Pour cela il faisait appel à un passager AR (50 kilos environ) baptisé « sac de
sable »
Dès 1946, la recherche d’un emplacement pour un nouvel aérodrome est une constante.
Marius ROCHE et Pierre THEPPE proposent de s’en charger.
Plusieurs sites sont avancés : Saint-Denis, Viriat, Saint-André de Corcy, Les
Bois de Tharlet (tout était OK sauf le résultat des sondages du terrain qui
s’avéra être constitué de molasse trop tendre). Jean MAILLARD alors
Président de la CCI propose une solution entre Bourg et Macon, refus de
chacune des deux villes.
C’est alors que l’on se souvient que les américains avaient aménagé un terrain
sur la commune de Saint-Just. Des sondages par résonance magnétique sont
positifs. C’est alors un « niet » catégorique des agriculteurs.
Une réunion en mairie de saint-Just entre la ville, Marius ROCHE ET Pierre
THEPPE est alors programmée.
Un opposant intervient : « faites donc votre terrain dans les BOIS DE TEYSSONGE, il y a de la place et là, vous n’emm…derez personne »
Ni une, ni deux, l’équipe se rend sur place. François CHAUME voit sur le plan
une piste N/S avec borne géodésique. Sondage du terrain : du sable, du sable,
du sable… l’idéal !
L’achat des terrains pour une superficie totale de 70 Ha est opéré par la ville de
Bourg à la commune de Ceyzériat mais sur la commune de Jasseron.
Le SERVICE DES BASES AERIENNES détache un bulldozer avec chauffeur.
Ce dernier procédera seul au défrichement, à l’évacuation des souches (qui sont
toujours sous le terrain des modélistes » et au poussage de la terre (il y avait une
butte) pendant sept années.
Le 11 novembre 1978, symboliquement, Marius ROCHE, président de
l'aéroclub et Pierre THEPPE sont les derniers à quitter l'aérodrome des
VENNES.
Ce jour-là, l'AEROCLUB DE BOURG s'installe dans un grand espace tout
neuf, aménagé sur la commune de Jasseron.
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L'aéroclub de Bourg en assurera la gestion jusqu'en 1993, avant que la ville de
Bourg le reprenne, devant le nombre d'activités croissant de l'aérodrome "Terre
des Hommes"
Sur le nouveau terrain, la piste avion revêtue est prête.
Ce nouveau terrain, appelé initialement "Bourg-Ceyzériat" est inauguré
officiellement le 20 juin 1980 en présence de Bernard CHANEL, maire de
JASSERON et du Président Marius ROCHE.
Les pistes de BOURG-CEYZERIAT
- en dur 1135 m x 30 m
- en herbe 735 m x 80 m
Une nouvelle page est tournée. Le conseil d’administration de l’aéroclub
persuadé de l’évolution du club installé sur son nouveau terrain adapte sa
structure école de pilotage avec l’intervention d’un deuxième instructeur, Jean
SOUBEYRAND. Jean-François GRAMMONT apporte également sa
contribution épisodique à la formation des nouveaux élèves-pilotes. Tâche
nouvelle, la gestion de l’Aérodrome BOURG-CEYZERIAT donne au
secrétariat (tenu depuis son origine avec compétence par Pierre THEPPE
jusqu’à son décès en avril 1980) une importance accrue.
Guy DURAND, le nouveau Secrétaire Général s’attelle à cette nouvelle tâche
qui consiste à gérer la subvention allouée par la Ville de Bourg.
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Le gardiennage du terrain, l’entretien de celui-ci ainsi que des installations ;
hangars et bâtiments, les rapports quasi permanents avec le District
Aéronautique qui siège à BRON, représentent un travail de tous les instants
pour le secrétariat. Guy DURAND et Pierre MARMONT l’accomplissent avec
sérieux et compétence.
Cette gestion d’un club qui compte plus de 170 pilotes est celle d’une véritable
entreprise.
Charles PERRIER, instructeur, disparait à la suite d’une maladie en septembre
1985. Il avait consacré 24 années de sa vie au club.
Une nouvelle activité, le vol de nuit, vient s’ajouter à celles du club en Mars
1985.
Son développement est tel qu’à la fin de 1986, l’Aéro-club de BOURG-EN-
BRESSE peut être considéré comme l’un des premiers clubs en France, sinon
le premier, pour cette activité.
Possibilité donc, pour les pilotes, d’acquérir la qualification « Vol de Nuit »
souhaitée par le Chef-pilote Jean SOUBEYRAND qui considère ces vols
comme le perfectionnement indispensable du pilote moderne.
Le balisage (amovible) de la piste est composé de balises électriques avec
batteries imaginées et construites aux frais de l’Aéroclub sous la responsabilité
d’un membre du club Pierre CHARNAY.
En Mars 1986, Frédéric KIRCHNER frais émoulu d’un stage instructeur du
S.F.A de GRENOBLE SAINT-GEOIRS est adjoint au Chef-pilote.
L’entretien, la révision des avions (moteurs et cellules) rendus nécessaires par
un nombre d’heures de vol important, sont assurés par une équipe de
mécaniciens compétents et dévoués. Cette équipe est constituée des Frères
Maurice et André CROLET, de Gaston QUAISSARD, Jacques BARBEROT,
Armand PEINET, Jean MONNET et quelques autres. La disparition de Robert
PERDRIX en 1986 a mutilé cette brave équipe.
La SECTION MODELISTE continue de fonctionner sur cette plateforme sous
la responsabilité de François CHAUME avec un nombre d’adhérents en
augmentation (jeunes et moins jeunes)
La journée de l’Aéro-modèlisme organisée tous les deux ans est toujours très
attendue par les initiés ainsi que par une foule de plus en plus nombreuse de
visiteurs. Un effort est consenti en faveur d’une jeunesse qui se passionne pour
la radio-commande.
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En 1987, une section VOL A VOILE est en cours de constitution.
La bande gazonnée « planeurs » de l’aérodrome, réceptionnée par le District
Aéronautique en 1986 a été balisée par les soins de l’Aéroclub. Elle mesure
740 m x 80 m
REMERCIEMENTS Je remercie tout particulièrement Pierre MARMONT et François CHAUME
qui m’ont beaucoup aidé pour l’élaboration de cet historique. Leur expérience
au sein du club, leur mémoire fidèle des évènements au fil des années, leur
passion pour tout ce qui touche à l’aviation en général et à notre club en
particulier ont été pour moi une source d’informations intarissable.
François CHAUME est la mémoire de l’histoire du club dans lequel il est entré
en 1949. Il a participé à la rédaction du livre de Marius ROCHE et a été
responsable de la « section Modéliste »pendant plus de 40 ans.
Pierre MARMONT est entré au club à l’automne 1968 et a pris sa 1ère leçon de
pilotage en mars 1969, l’hiver étant réservé aux cours théoriques. Il a été lâché
cette même année par l’instructeur Charles PERRIER sur le PIPER J3.
Merci également à Jacques GRANSART pour son témoignage, ses documents
et photos.
Cet historique que j’ai souhaité le plus complet et le plus fidèle possible peut sans
doute être encore enrichi de souvenirs, anecdotes, photos.
Une prochaine version retracera la vie de notre aéroclub de 1988 à nos jours.
Pilotes, anciens pilotes, amis de l’aviation, vos témoignages seront toujours les
bienvenus. Soyez remerciés par avance de bien vouloir me les communiquer
Jean-François BOUCHET
AC BOURG EN BRESSE
06 68 51 14 95
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ANNEXES :
Les Présidents :
1946 - 1947 Louis MOUTHIER
1948 - 1959 Emile COLOMBANT
1960 - 1969 Jean CHAUDOUET
1970 - 1977 Marcel BERGER
1977 - 1988 Marius ROCHE
Les Instructeurs :
Emile COLOMBANT
Charles PERRIER
Jean SOUBEYRAND
Jean-François GRAMMONT
Frédéric KIRCHNER
Bernard CHARBONNEL (Chef pilote)
Gérard D’IZIDORO
Sébastien BILLOUD