90 jour de dialogue

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Jours

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Un mine d'infos pour 90 jours de dialogue à 2 !

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Page 1: 90 jour de dialogue

Jours

Page 2: 90 jour de dialogue
Page 3: 90 jour de dialogue

Chers amis,

Vous venez de vivre un week-end Vivre et Aimer. Vous avez expérimenté com-bien il est vivifiant de communiquer ce que nous vivons l’un à l’autre. Le week-end vous a ouvert un chemin nouveau. Nous vous offrons dans cette brochure, des suggestion, des réflexions et des questions de dialogue pour chacun des 90 jours de dialogue auxquels nous vous avons conviés dès le samedi soir du week-end.

Nous espérons que vous pourrez pour-suivre le chemin au week-end, vivre plus pleinement votre «oui» l’un à l’autre, vous épouser jour après jour, vous marier jusque dans vos différence, goûter la joie d’être en communion vraie et profonde l’un avec l’autre, de vivre intensément votre alliance, de réaliser votre rêve de faire route ensemble et de partager tout ce que vous vivez dans la clarté et la confiance. Cette route est possible. La vie dialogale est entre vos mains. Nous vous souhaitons de fruc-tueux dialogue pendant 90 jours, des dialogues source de relation vraie et vivante dans votre couple.

La communauté Vivre et Aimerde la Belgique francophone

Bienvenue !

Avertissement

Cette brochure est normalement des-tinée à ceux qui ont vécu un week-end de couple «Vivre et Aimer» - «Mariage Encounter».

Son but est essentiellement des les aider à poursuivre les pas qui leur ont été proposés à cette occasion et de les encourager à prolonger l’expérience du dialogue sur une période suffisante pour en tirer un maximum de profit pour eux-même.

C’est pourquoi «Vivre et Aimer» ne pense pas pouvoir conseiller l’utilisa-tion de cette brochure en dehors de l’expérience vécue de ce week-end. Néanmoins, rien de s’oppose à le repro-duction de tout ou partie de son contenu pourvu que mention soit explicitement faite de l’origine des textes cités.

Des week-ends «Vivre et Aimer» sont organisés en permanence non seule-ment en Belgique mais dans le monde entier et dans plusieurs langues. Le but poursuivi est de permettre l’amélioration de la relation des couples mariés par une communication plus ouverte et plus responsable entre conjoints.

«Vivre et Aimer» affirme son appar-tenance chrétienne et catholique mais se veut respectueux des conviction de chacun, considérant que la vocation de tous les couples à s’aimer vraiment est le premier pas à réaliser pour donner vie autour de soi.

Vivre et Aimer asbl27, avenue des AzaléesB 1030 BruxellesBelgique

Date d’édition : février 2013

Page 4: 90 jour de dialogue
Page 5: 90 jour de dialogue

Accueillir notre conjoint quand les activités d’une journée nousont séparés, quand l’autre se tourne vers nous pour nous parler,quand notre conjoint vient vers nous, quand il s’ouvre à nous,c’est la première démarche dont dépendent toutes les autres.De la qualité de notre accueil découle toute la suite de notre rencontre,de notre communication, de notre dialogue...

T’accueillir avec respect et attention, avec tendresse et confiance,c’est une décision. Cela dépend de moi. T’accueillir le matin, au réveil,en t’embrassant, non par routine, mais parce que je t’aime. T’accueillir quand tu rentres du travail, en t’ouvrant la porte, les bras ouverts.T’accueillir en me tournant vers toi parce que tu m’adresses la parole. T’accueillir avec le sourire quand tu rentres après avoir fait les courses. T’accueillir avec confiance quand tu m’offres ton cahier où tu m’as écrit une lettre.

Que d’occasions de nous accueillir tout au long d’une journée!En t’accueillant vraiment, je te dis que tu es important pour moi,que tu as la première place dans mon coeur.

L’accueil ouvre la porte à la rencontre, à la communication, au dialogue.

Nous vous proposons le dialogue suivant:

1er

Jour

QSMS face à MA manière de t’accueillir quand nousnous sommes retrouvés après les activités de cette journée ?

T’accueillir

de dialogue

... pendant 90 jours

Page 6: 90 jour de dialogue

Il y a en nous un besoin de parler, de communiquer, de nous entretenir.La communication nous unit, nous rapproche l’un de l’autre. L’entretiennous «tient» entre nous.

La communication la plus vraie et la plus féconde est celle où nous parta-geons non seulement nos pensées, nos idées, mais aussi nos sentiments.

Nous vivons sans cesse de nombreux sentiments. Nous les partageonsrarement et difficilement. Reconnaissons simplement que notre communica-tion est souvent pauvre et que nous nous sentons souvent déçus, frustrés,insatisfaits.

Nous pouvons regrouper tous les sentiments dans quatre familles:la joie, la tristesse, la peur, la colère...A tout moment, nous vivons des sentiments:- je me sens heureux(se) près de toi, ce soir dans la maison qui a retrouvé son calme...- je me sens soucieux(se) face à mon travail, débordé(e)...- je me sens irrité(e) ce matin, face à un enfant trop turbulent à mon goût...- je me sens triste après notre discussion d’hier soir, face à notre désaccord concernant les vacances…

Nous vous proposons le dialogue suivant:

2ème

Jour

Partagez-vous le sentiment le plus fort que vous avez vécuaujourd’hui. N’oubliez pas de le décrire, avec délicatesse etdans le cadre d’une lettre d’amour.

Communiquer nos sentiments

... pendant 90 jours

de dialogue

Page 7: 90 jour de dialogue

acculédéroutéinquietpeureuxalarmédésorientéinsécuriséprudentanxieuxembarrasséintimidésoucieux

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Pouvez-vous partager un sentiment de la famille de la peur,que vous avez vécu aujourd’hui et vous le dire l’un à l’autreavec confiance ?

Des mots pour dire ma PEUR

de dialogue

... pendant 90 jours

3ème

Jour

confusennuyémenacétiraillécraintifhonteuxpaniquésurpristendudéconcertéhorrifiéparalysé

terrifiésur mes gardesangoissémuettimidecomplexéparalyséétonnépréoccupétroubléaffolé

Page 8: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

4ème

Jour

... pendant 90 jours

de dialogue

abattudéçuémumoroseabrutidéfaitépuisémornevidenostalgiquedégoûtéessoufflé

Pouvez-vous partager un sentiment de la famille de la tristesse,que vous avez vécu aujourd’hui et vous le partager l’un à l’autreavec confiance ?

Des mots pour dire ma TRISTESSE

creuxdépriméfrustréseulDéchiréécrasélourdsombreternetristeà l’étroitdécouragé

démoraliséfaibleimpuissantdégonfléaccablébouleversédésillusionnédépréciéoppresséembourbéau bord des larmes

Page 9: 90 jour de dialogue

Fâchéhors de moifurieuxtendufou furieuxsollicitédurénervéferméinflexiblecrispédécouragé

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Pouvez vous cocher un sentiment de la famille de la colèrevécu par vous aujourd’hui, le décrire et vous le partager ?

Des mots pour dire ma COLERE

de dialogue

... pendant 90 jours

5ème

Jour

agressiffrustréincomprismécontentagacémépriséinsatisfaitabuséimpénétrableà boutpoursuiviharcelé

lasséexpéditif contradictoire catégoriqueirasciblesusceptibleviolentexaspéré

Page 10: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

6ème

Jour

Pouvez-vous, dans une lettre affectueuse, vous partagerun sentiment de peur, de colère ou de tristesse que vous avezvécu tout récemment ?

... pendant 90 jours

de dialogue

à l’aiseséduitpropulsédisponibleravisereinimpatienten formecombléinsouciant réconfortésoulagé

Des mots pour dire ma JOIE

émuivrereconnaissant émerveilléfiersûr de moiconfiantheureuxrésolucontentjoyeuxensoleillé

légerenthousiastecurieuxfortlibretranquilledéterminécharmérespectueuxdétendupaisibleplein d’élan

gaidynamiquedécidésatisfaitPlein d’allantboute-en-trainplein de fouguelibéréenjoué

Page 11: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Pouvez-vous partager par votre dialogue un sentimentqui vous a habité quelque temps aujourd’hui ?

Un sentiment n’est pas une idée

de dialogue

... pendant 90 jours

7ème

Jour

Un sentiment se passe en nous, à l’intérieur, au niveau de «nos tripes» -permettez-nous cette expression- et pas dans notre tête, qui nous suggère plutôt des idées, préjugés, jugements ou appréciations.

«Il n’y a rien ce soir à la TV!» Voici une appréciation. En fait, je me sens frustré, privé d’un bon moment de détente.«Les enfants sont difficiles.» Ce que je vis, assurément, c’est une tension face à leurs babillages et leurs disputes incessantes.«C’est toujours moi qui fais la vaisselle!» Autre réaction qui cache mon sentiment d’être utilisé.«Chouette après-midi...» te dis-je en rentrant avec toi à la maison. Je me sens heureux face à cette promenade en forêt que nous venons de faire à deux.«J’ai reçu une carte de Pascal et de Lisette.» -«Ah! ils ont pensé à moi». Je me sens important, étonné et surpris,.

Au cours de chacune de nos journées, essayons d’être attentifs à ce qui sepasse en nous, en notre for intérieur, nous découvrirons la foule des sen-timents qui, sans cesse, surgissent en nous, les uns fuyants, superficiels, les autres plus tenaces: une colère, une peur, une tristesse peuvent nous envahir pour tout le reste de la journée.

Page 12: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

8ème

Jour

Pouvez-vous vous partager un sentiment et le décrire, sentimentque vous avez pu identifier au cours de cette journée?Pouvez-vous regarder un comportement/une pensée qui vousa traversé l’esprit aujourd’hui et identifier le sentimentque cela révèle ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Comment trouver ses sentiments ?Le sentiment est une réaction intérieure, spontanée. Il peut êtretrahi par un comportement ou par une «pensée» qui me traverse l’esprit.Pour trouver le sentiment qui m’habite, un peu d’attention à cequi se passe en moi, peut m’aider à l’identifier.

Je peux m’arrêter une seconde: mais qu’est-ce que je vis donc maintenant?

- Je suis en train de dîner... le téléphone... Pendant que je me rends près de l’appareil, je me surprends à penser: «On ne sait même pas me laisser tranquille, pendant l’heure du repas!». Manifestement, je me sens dérangé.

- Je me sens fatigué depuis plusieurs semaines et face à ce malaise qui perdure, une pensée surgit: «Qu’est-ce que j’ai? Je dors pourtant assez?». Je me découvre inquiet.

- Je pensais profiter de tout mon dimanche après-midi mais ma filleule me demande de la recevoir. Je pense: «Qu’est-ce qui se passe...?». Je me sens contrarié(e), inquiet(e).

- J’ai résolu d’aller voir quelqu’un avec qui j’ai vécu un différend. Au retour, je me dis que «j’ai bien fait»: je suis heureux, soulagé.

Page 13: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Pour votre dialogue d’aujourd’hui, pouvez-vous dans une lettreaffectueuse vous partager un sentiment de peur, de colère oude tristesse que vous avez vécu tout récemment.

Nos sentiments :ni bons, ni mauvais

de dialogue

... pendant 90 jours

9ème

Jour

Oui, ceci est très important:nos sentiments ne sont ni bons ni mauvais.

Je ne suis pas meilleur(e) parce que je me sens joyeux(se) ce matin, au seuil de cette journée qui promet d’être ensoleillée.

Je ne suis pas mauvais(e) parce que j’ai ressenti de la colère face à toi quand tu m’as parlé de tes parents.

Je ne suis pas méprisable parce que je vis des peurs face à l’avenir de notre grand garçon.

Je ne suis pas stupide parce que je vis certains jours une tristesse, une déception que je ne sais pas bien définir, ni bien expliquer.

Ce sont nos actes, nos comportements qui ont une couleur morale.Une chose est de ressentir de la colère, autre chose est de me laisser emporter par ce sentiment et d’exprimer des paroles blessantes et dures.

Pour que notre communication soit vraie, osons nous partager aussinos sentiments négatifs (peur, tristesse, colère) et pas seulementnos sentiments positifs (ceux de la famille de la joie).

Page 14: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

10ème

Jour

Quel est le sentiment difficile que j’ai vécu aujourd’hui(ces derniers jours) et que je veux te partager pour que noussoyons proches en vérité ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Accueillir un sentiment difficileVoici que tu me partages un sentiment difficile à dire: «je me sens seule, depuis plusieurs jours» ou «je ne me suis pas senti écouté ce matinquand je t’ai parlé de mon travail».

Assez spontanément je me sentirai accusé(e) et j’aurais envie deme défendre, de te prouver ma bonne foi, de te démontrer que c’est toi qui te trompes.

Comment dépasser cela et t’accueillir vraiment?- Je peux penser que tu me partages cela pour te dire à moi et non pour me faire changer, encore moins pour m’adresser des reproches. Je peux y voir une démarche de confiance.- Je peux me rappeler aussi que ton sentiment c’est toi. Je n’en suis pas responsable, je n’en suis pas la cause directe.- Je peux aussi te recevoir, essayer de te comprendre, me laisser toucher, entrer dans ce que tu vis, t’inviter à décrire ce sentiment pour que j’en perçoive toute l’ampleur, sa couleur, sa densité...- Je peux surtout décider de t’accueillir tel(le) que tu es, de t’aimer ainsi; je prendrai au sérieux ce que tu me dis sans pour cela me culpabiliser. Tu me seras ainsi présent(e) comme tu es.

Le fruit de cet accueil sera une vraie proximité.

Page 15: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

QSMS sur la manière dont je t’exprime mes sentiments dans nos dialogues des derniers jours ?

Le piège de reproches

de dialogue

... pendant 90 jours

11ème

Jour

Le dialogue tourne court, s’il est le lieu où je règle mes comptes,s’il est parsemé de reproches clairs ou déguisés, s’il contient desaccusations, des critiques. Mon conjoint se sentira blessé, risquera de se fermer, de refuser l’échange oral, ou encore celui-ci pourra devenirorageux et tourner en dispute.

Pour éviter le style «reproche», je parle de moi, j’exprime dessentiments, («le tu tue», dit Salomé). Je garde devant les yeux que le but du dialogue est de me dire, de m’ouvrir à toi, de te permettre de savoir ce que je vis. Je bannis toute intention de t’accuser en te disant mes senti-ments, de te rendre responsable de ce que je vis.

Le dialogue nourrira notre relation si nous évitons ce piège fréquentdes reproches.

Si je te dis: «Quand tu me laisses en plan alors qu’il faut débarrasserla table après le repas, je me sens seule parce que tu préfères prendrele journal, plutôt que de m’aider et que tu ne t’occupes jamais du travail ménager», tu te sentiras accusé.

Je te dirais plutôt : «Quand tu quittes la table dès la fin du repas,je me sens seule, triste, abandonnée comme un enfant perdu dansun grand magasin».

Page 16: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

12ème

Jour

Partager nos sentiments ne peut être une arme défensive,ai-je le souvenir de t’avoir partagé un sentiment pour éviter unreproche? Qu’est-ce que je vis à ce sujet ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Pour éviter les reproches...Je te partage mes sentiments. Il est bon, vivifiant pour être enrelation vivante et vraie de partager ses sentiments, mais il ne peut être unmoyen de manipulation, notamment pour éviter des reproches.

- Je conduis la voiture, je roule très vite, bien au-delà des vitesses permises et je te dis: «Je suis très soucieux d’arriver à l’heure, je me sens très mal à l’aise quand j’arrive en retard».- Je t’écris ce soir: «Je suis préoccupé par les travaux de la maison qui traînent en longueur». Inconsciemment je veux prévenir des reproches face au dialogue auquel je me dérobe depuis 8 jours.- Je t’écris encore: «Je ne me suis pas senti à l’aise lors de notre visite chez tes parents». Je prends les devants car j’ai peur, que tu me reproches d’avoir tiré la tête toute l’après-midi lorsque nous étions chez eux.- Je t’écris encore: «Je suis tendu et énervé, la journée ne s’est pas déroulée comme je la souhaitais. Quand je suis comme ça, je ne peux pas m’empêcher de fumer. J’ai peur que tu ne me reproches d’avoir fumé toute la soirée».

En te disant ce que je vis, j’escompte que tu ne m’adresseras pas lesreproches habituels concernant la cigarette....

Page 17: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

QSMS sur la manière dont je t’exprime mes sentiments dans nos dialogues des derniers jours ?

Tu n’es pas responsable

de dialogue

... pendant 90 jours

13ème

Jour

Nos sentiments sont révélateurs d’un besoin d’une relation plus vraie.

Quand vous partagez un sentiment, n’utilisez pas l’expression«parce que je/tu».

Ne dites pas:- «Je suis en colère parce que tu es rentré(e) tard sans me prévenir»- «Je suis triste parce que tu t’es fâché(e) contre un enfant»- «J’ai peur parce que je te vois contrarié(e) face à ton travail.»

Il n’y a pas de relation de cause à effet entre mon sentiment et ton compor-tement, celui des enfants, tel événement...

Les sentiments vont et viennent. Ils nous habitent, ils nous envahissent.Ils révèlent qui nous sommes. Ils révèlent un besoin en nous qui esten souffrance. Si notre sentiment est positif, (je suis content(e), satisfait(e), heureux(se)...) c’est que notre besoin de relation vraie est comblé.

- «Je suis heureux(se) face à ce que nous nous sommes dit ce matin»: mon besoin de communication claire avec toi est comblé.- «Je suis triste face à notre grande fille si renfermée ces derniers temps»: mon besoin de me sentir aimée d’elle est insatisfait.- «Je suis en colère face au désordre dans les chambres des enfants»: je ne me sens pas reconnue, respectée, écoutée.

Page 18: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

14ème

Jour

QSMS face à ce que je viens de lire et face à ma manièrede partager un sentiment difficile ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Partager un sentiment difficileD’abord soyons délicats pour dire ce sentiment difficile surtout s’il est vécu face à mon conjoint.

Bien sûr, je parle en «je». Si j’utilise le «tu», j’exprimerai en fait desreproches. C’est donc de moi que je parle et c’est pour me dire à monconjoint.

Je choisirai un moment favorable; si je perçois l’autre fragile, jeremettrai ce dialogue à plus tard.

Mon intention ne peut être de faire des reproches de manière déguisée,ni de demander à l’autre de changer. Mon dialogue deviendrait unemanipulation et la relation serait gravement compromise.

Je lui partage un sentiment difficile dans une lettre qui, par ailleurs,est affectueuse, chaleureuse. Je n’oublie pas de dire une qualité à monconjoint en commençant ma lettre. Je lui ferai ainsi comprendre que cepartage reste une démarche d’amour avant tout pour que notre relation soit vraie et vivante.

Page 19: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Quel est le sentiment qu’il m’importe de te partager aujourd’hui pour qu’une plus grande proximité règne entre nous, pour que tu sois plus conscient de qui je suis aujourd’hui, pour que tu puisses m’accompagner, être d’avantage avec moi dans ce que je vis ? Écrivez-vous cela dans une lettre pleine de tendresse et de confiance.

Pourquoi partager nos sentiments ?

de dialogue

... pendant 90 jours

15ème

Jour

Partager nos idées, nos pensées, notre avis, nos convictions, notremanière de voir, ne révèle pas pleinement qui nous sommes. Pour que notrecommunication nous rapproche vraiment, nourrisse notre proximité, nousrende conscients l’un de l’autre, de ce que nous vivons, il importe qu’elle aillejusqu’à l’échange des sentiments qui vivent en nous.

La proximité que vous avez vécue au week-end n’a-t-elle pas étéle fruit de tous les partages de vos sentiments que vous vous êtes donnés pendant 46 heures ?

Si je te partage ce que j’ai vécu aujourd’hui dans le domaine demon travail, tu sauras mieux qui je suis, tu me sentiras plus proche de toi,tu pourras m’accompagner dans les difficultés que je rencontre pour l’instant, je ne serai plus seul à porter les soucis de mon travail. Nous serons plus forts à deux. Je te sentirai avec moi. Tu m’aideras à mieux nourrir mon besoin deconfiance en moi et d’être valable dans ma vie professionnelle.

Page 20: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

16ème

Jour

Quel sentiment puis-je te partager pour me rendre proche de toi ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Y attachons-nous trop d’importance ?Peut être vous demandez-vous si nous n’attachons pas trop d’importanceaux sentiments? Ne peut-on dialoguer en exprimant aussi ses pensées,ses avis, ses idées...?

Permettez-nous d’en reparler encore. Ce n’est pas nous qui donnonsde l’importance aux sentiments: ils nous habitent et sont présents danstoutes les formes de communication. En tant que révélateurs de notre besoinde relation vraie, ce sont des signaux que nous ne pouvons ignorer.Enfin, ils nous guident plus souvent que nous ne le croyons: les méconnaître c’est les subir.

Exemple: tu es en retard et je commence à être inquièt(e), plus le temps passe, plus ma peur grandit. Si je n’identifie pas ce sentiment, quand turentreras je te ferai une scène me laissant emporter par ma colère plutôt que de te partager ma peur et d’écouter les raisons de ton retard.Que de fois vos sentiments n’ont-ils pas influencé ainsi votre comportement?

Mais nous avons d’autres raisons encore de nous les partager:notre communication n’est vraie et intime que si nous allons jusqu’au partagede ce que nous vivons, si vraiment nous voulons nous ouvrir avec confianceà notre conjoint, nous irons jusqu’à lui laisser découvrir ce que nous ressentons.

Seule la communication à ce niveau nourrit vraiment notre besoinde nous rencontrer en vérité.

Page 21: 90 jour de dialogue

Quel est le sentiment vécu aujourd’hui que je veux te partagerpour que nous soyons proches ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

En prendre conscience

de dialogue

... pendant 90 jours

17ème

Jour

Il est possible que ce ne soit pas facile de partager nos sentiments.Nous n’avons pas été éveillés à cela. La vie relationnelle nous a plutôtappris à les cacher. Souvent ils nous effraient: nous préférons les enterrer !

L’expérience nous apprend que c’est inutile, car ils resurgirontd’une autre façon. De plus, si nous voulons nous laisser conduire par deschoix lucides et non par nos sentiments, mieux vaut en prendre conscience:ils guideront en effet d’autant plus notre conduite que nous les ignorerons.

Le sentiment est donc une réaction intérieure, non voulue, souventimprévue, spontanée:

- Tu te fâches sur un enfant et voici que je me sens irrité(e).- Tu t’ installes devant la TV après le repas... je me sens délaissé(e).- Tu me rapportes des fleurs: je me sens tout(e) ému(e).- Tu rentres en te disant très fatigué(e): je me sens inquiet(e).- Tu rentres du jardin et tu salis toute la maison et je suis furieuse.- Tu conduis à du 140 km, et je me sens pleine de peur.- Un enfant tombe malade. Je me sens soucieux(se) face à sa santé.

Dites: je me sens ou je suis, suivi d’un adjectif. Ne dites jamais«je sens que... je pense que... je crois que... j’ai l’impression que... j’ai le sentiment que...» car j’introduis un avis, une opinion... mais certainement pas un sentiment!

Page 22: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

18ème

Jour

Choisissez une situation, un événement tout simple vécupendant la journée et partagez-vous le sentiment vécu, avec les«flashes» qui vous sont passés par la tête.

... pendant 90 jours

de dialogue

Une piste : ce qui me passe par la têtePour découvrir nos sentiments il y a un autre moyen que d’écouter nos réactions intérieures. C’est prendre conscience des petites pensées qui traversent notre esprit, comme des flashes, des réactions spontanées dans notre tête.

- Notre enfant nous montre ses résultats. Je pense: «C’est pas fameux». Je suis sans doute déçu(e)- Tu reviens tard du travail. Je me dis: «Encore un fois, et le souper s’est refroidi!». Je suis certainement contrarié(e).- Tu me racontes un échange orageux avec le voisin. Tout en écoutant je me dis: «Quelle peste ce voisin». Je vis de la colère.- Tu me proposes un dimanche en famille tous ensemble et tu ajoutes que les enfants sont enchantés. En moi-même, avant que j’aie eu le temps de réagir, je me dis: «Chouette!». Je me sens heureux(se), content(e).

Ces petites pensées qui surgissent dans notre tête trahissent nos sentiments. Prenons-en conscience pour découvrir les sentiments qui en sont la source.

Ces petites réactions brusques, spontanées qui se passent dans notre tête,nous pouvons aussi les partager dans notre lettre; cela aidera notre conjointà nous comprendre mieux.

Page 23: 90 jour de dialogue

Partagez-vous un sentiment récent de ces derniers jours. Essayezd’évoquer les «flashes» et ce que vous vous êtes vus faire.

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Une autre piste :ce que je me vois faire

de dialogue

... pendant 90 jours

19ème

Jour

Il est encore une autre piste que nous pouvons explorer pour découvrirnos sentiments: notre comportement.

- Les enfants font beaucoup de bruit. Je quitte la pièce en claquant le porte et je vais au jardin. Je suis certainement en colère.- Je prépare la table. Je place bruyamment les assiettes, couverts, verres sur la table. Je me sens énervé(e), tendu(e).- Le matin, je t’embrasse plus affectueusement que d’habitude avant de partir. Je me sens plein(e) de tendresse envers toi.- Je tourne en rond cette après-midi dans la maison. Je ne sais pas me mettre à quelque chose. Je suis triste, abattu(e).- Je vois un enfant jouer avec un couteau. Je le lui arrache brusquement des mains. J’ai vécu une grande peur.

Nos comportements spontanés, notre manière de réagir sur le momentrévèlent nos sentiments. Si nous avons une difficulté d’identifier notresentiment, si nous ne nous souvenons plus des «pensées» qui nous onttraversé l’esprit, rappelons-nous comment nous nous sommes comportés,ce que nous nous sommes vus faire!

Si, lors de l’événement, notre conjoint fut présent, il peut nous aider à nous souvenir. Vous pouvez aussi décrire votre comportement dans votre lettre.Cela aidera votre conjoint à découvrir votre sentiment et son intensité.

Page 24: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

20ème

Jour

Partagez-vous un sentiment vécu récemment et efforcez-vousde bien le décrire (c’est comme quand... c’est comme si...).

... pendant 90 jours

de dialogue

Décrire mes sentimentsIl importe non seulement de partager notre sentiment, mais ausside le décrire et de nous efforcer d’en exprimer toute l’intensité, les nuances.

Une façon de nous aider à cela, c’est de nous demander:«C’est comment quand tu vis cela?».

- Tu me dis que tu te sens heureuse aujourd’hui. «Je me sens heureuse comme quand tu es proche de moi, quand tu me donnes la main. C’est comme quand nous nous levons par un matin ensoleillé, un jour de congé.»- Je te partage ma colère et tu me demandes: «C’est très fort en toi?» «Oui, je me sentais très irrité, tremblant, toute ma tête bouillonnait. C’est venu d’un coup, comme un orage qui éclate.»- Je te confie ma tristesse et je te précise: «C’est comme quand le ciel est gris, je me sens morose, j’ai l’impression que rien ne va , je vois tout en noir, j’ai envie de m’enfermer dans le bureau, ne plus voir personne, ne plus entendre de bruit...»- Tu m’invites à expliciter ma peur et je te dis: «Tu te souviens, nous nous promenions en montagne, le sentier était étroit. Il y avait un ravin profond. J’ai eu très peur en marchant, que l’un d’entre nous fasse un faux pas, peur de la mort, de la tienne, de la mienne, de celle d’un enfant... Ma peur est aussi intense que celle-là.»

Tout comme nos pensées « flashes », nos réactions peuvent en effet aussi nous aiderà nous dire lucidement, en vérité.

Page 25: 90 jour de dialogue

Partagez-vous un sentiment récent de ces derniers jours. Essayezd’évoquer les «flashes» et ce que vous vous êtes vus faire.

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Ne pas m’enfermerdans mes sentiments négatifs

de dialogue

... pendant 90 jours

21ème

Jour

Nous disons que nos sentiments surgissent en nous de façon spontanéeet qu’ils ne sont ni bons ni mauvais. C’est vrai, mais il est de maresponsabilité de ne pas « ressasser » mes sentiments négatifs, de ne pas m’y enfermer et donc de ne pas laisser mon comportement dépendre d’eux.

Autrement dit, face à un sentiment «négatif», «désagréable»,je peux décider une démarche positive.

Il s’agira d’abord de bien l’identifier et de regarder ce qu’il me dit de moi :- Ne suis-je pas maintenant fatigué(e), déçu(e), contrarié(e)… au boulot… face à ma santé… à nos parents… à nos dépenses… ?- N’y a-t-il pas une blessure qui se réveille en moi… de mon enfance… une jalousie… un rejet… ?- N’ai-je pas tendance à tout vouloir contrôler… ou, au contraire, à être dépendant(e) de toi … ?

Alors, je pourrai décider de faire « un petit pas » au lieu de m’enfermer:- Te partager l’emprise qu’il a sur moi et la démarche que je fais pour ne pas me laisser envahir ;- Te demander d’en dialoguer, de m’aider à entrer en contact avec ce qui me dérange, pour ne pas t’en rendre responsable ou attendre que tu le supprimes ;- Te dire ce que je vois de bon, de positif en toi avant de partager ce qui me pèse.

Parfois, je sortirai assez vite de mon sentiment négatif, parfois j’aurai besoin de plus de temps. Mais au moins, je cesserai de l’alimenter et, peuà peu sans doute, je me donnerai les moyens pour éviter d’y retomber chaquefois que je me retrouverai dans des circonstances analogues.

Page 26: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

22ème

Jour

On perçoit facilement le masque en public : Pouvez-vous vousaider l’un l’autre à découvrir le masque que vous portiez quandvous étiez chez des amis? Partagez-vous cela avec beaucoup deconfiance dans une lettre d’amour.

... pendant 90 jours

de dialogue

Mon grand obstacle : mon masqueQu’est-ce que nous appelons «le masque»?

C’est ma manière habituelle de me comporter, c’est mon jeu,cette face de moi que je montre spontanément alors qu’il y a d’autres aspectsde moi que je ne te révèle pas, que je te cache.

- Je suis habituellement à la maison la bonne ménagère, rapide, efficace, attentive, mais je ne dis pas ma lassitude, mon «ras-le-bol»; le sentiment d’être utilisée m’habite à certains moments.- Je suis habituellement calme, réservé. Je donne l’impression de force et d’assurance. Je ne te partage pas mes peurs face à toutes nos obligations financières.- Dans nos relations intimes, j’attends toujours que tu t’offres à moi. J’accepte tes refus sans difficulté apparente mais je ne dis pas que souvent je me sens incompris(e), rejeté(e), frustré(e).- Pour les vacances, j’accepte tes propositions, je ne te dis pas mes aspirations, ma façon de les envisager. Je ne te dis pas combien je me sens peu écouté(e) et je me range toujours à ton avis; j’ai peur de te donner mon avis.

Mon masque, mon jeu, empêche notre communication d’êtrepleinement claire et ouverte.

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«Pour dimanche prochain, qu’est-ce que je souhaite et QSMSà ce sujet ?» N’oubliez pas de décrire vos sentiments avec toutela précision possible et une grande délicatesse.

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Mon masque :une réponse inadéquate

de dialogue

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23ème

Jour

«Que souhaites-tu pour ce dimanche après-midi: rester à la maison,faire une promenade, jouer avec les enfants, écouter de la musique...?»Je te réponds: «C’est comme tu veux; je sais que tu voudrais rendrevisite à tes parents, allons-y!»

Je me montre conciliante, prête à tout; ce que je ne dis pas, c’estque je suis fatiguée, que je préférerais rentrer calmement à la maison,me reposer et faire une promenade si le temps est favorable,en fin d’après-midi. Alors, nous sommes allés en visite chez tes parents.

Au fond de moi je me sentais mécontente, insatisfaite. Je me disais:«Encore une après-midi ennuyeuse et perdue».

Nous aurions pu nous partager l’un à l’autre nos aspirations, pource dimanche après-midi, avec clarté et confiance et puis décider à deux ceque nous en ferions. Nous l’aurions alors vécue en plein accord et prochesl’un de l’autre.

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Nous vous proposons le dialogue suivant:

24ème

Jour

Qu’est-ce que je n’aime pas en moi ?Qu’est-ce que je rejette de moi ?QSMS à ce sujet ? «

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de dialogue

Mon image négativeIl y a en moi des aspects que je rejette. Je me vois de façon moche, ridicule:- Je suis anxieux(se) et je m’en veux quand je suis ainsi,- Je rejette mon aspect physique: je ne me trouve pas joli(e)/beau(belle).

A certains jours, mon image négative peut m’envahir totalement.Je me sens sans valeur, je ne me crois pas du tout aimable ni valable.Et dans ma tête je me dis: «Je suis bête, je suis con».

Cela peut s’être construit en moi durant l’enfance, par exemplepar un entourage qui m’a toujours déprécié, par des maîtres qui m’ont«enfoncé», par un frère qui m’a écrasé.

Et cette image négative se traduit par «Je ne m’aime pas... je nevaux rien... je n’ai aucun mérite...». Mais aussi par: «Je ne vaux pas la peined’être aimé... je ne mérite pas ton amour... tu as tort de t’intéresser à moi».Je me rejette et je te rejette, toi qui m’offres ton amour. Je ne suis pas digne de taconfiance.

Mon image négative, j’en suis responsable. Je peux l’entretenir, la nourrir, la cultiver.Et mon conjoint se sent perdu face à moi. Mon comportement peut me plongerdans la dépression et empêcher une vraie communication de ma part.Il importe alors de me tourner vers l’autre, de croire en son amour, d’accueillirson regard, de décider la confiance.

Page 29: 90 jour de dialogue

Qu’est-ce que j’apprécie en toi maintenant et QSMS à ce sujet ? Soyez vrais dans ce dialogue et ce sera bon pour vous.

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Tu es unique

de dialogue

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25ème

Jour

Oui, tu es unique au monde. Tu as en toi des trésors, des richesses,tu as plein de qualités. Regarde-toi avec le coeur!

Ton conjoint lui aussi est unique. En lui aussi habitent des trésorset des richesses. Regarde-le avec ton coeur.

Chaque jardin intérieur est rempli de fleurs.Chacun a sa beauté spécifique.Il a des talents en chaque être, peut-être sommeillent-ils?Mais ton regard, s’il est celui du coeur, les éveillera.

Il nous est difficile de nous laisser émerveiller par les qualités de l’autre.Si souvent nous ne voyons que ses faiblesses, ses pauvretés, ses manques.

Si nous pouvions chaque jour nous laisser nous émerveiller par tout ce qu’ily a de beau, de bon et de grand en notre conjoint!

Au week-end, il vous a été suggéré de commencer votre lettre en citantune qualité que vous avez appréciée récemment en votre conjoint.Prenez donc cette bonne habitude!

Page 30: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

26ème

Jour

Commencez-le en disant une qualité que vous reconnaissez àvotre conjoint.Ensuite: Quelle est ma manière habituelle de recevoir un compliment,une appréciation qui vient de toi? QSMS à ce sujet ?

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de dialogue

Accueillir les complimentsHier tu m’as dit: «J’ai apprécié ton écoute face à notre fille.»J’ai répondu: «Ça n’arrive pas souvent!»

Ou encore: «J’ai apprécié ton accueil de ma famille lors de leur visite dimanche.»Et moi de répondre: «Ça ne m’a pas été difficile!»

Et à la fin d’une journée: «Tu es pleine d’attentions pour moi ce soir, c’est merveilleux.»Je réponds: «C’est pour toutes les fois où je suis indifférente!»

Dans tous ces exemples, je rejette en fait ton compliment.Je ne l’accueille pas, j’estime que je ne le mérite pas.Ce comportement trahit mon image négative.En fait, je me dis: «C’est une exception, je ne suis pas vraiment comme tu me vois.»

Peut-être encore ai-je peur de devoir changer, de travailler à développercette qualité que tu me reconnais.

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Quand ai-je préféré aujourd’hui l’harmonie à la vérité entre nous ? Qu’est-ce que je vis face à cela ?C’est un cadeau qu’une telle lettre d’amour !

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Marié-célibatairepar mon masque

de dialogue

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27ème

Jour

Le plan du monde, c’est ce que la mentalité ambiante nous propose,ce que nous insinue subrepticement notre entourage, ce que nous suggèrentles médias: N’être pas trop proche, mais pas trop loin de l’autre non plus,pour éviter la solitude. Mettre toujours de l’eau dans son vin.Nous accommoder par des concessions faciles. Pas de confrontation, c’est inutile. Mener notre petite vie bien tranquille, choisir ce qui nous arrangebien tous les deux... Le chemin de la facilité.

Vivre sur des voies parallèles qui ne s’écartent pas trop, mais qui ne serencontrent jamais, quitte à chercher quelques compensations ailleursau lieu de chercher à grandir dans notre relation.

Nous sommes dans le plan du monde quand nous vivons enmariés-célibataires, quand notre communication est pauvre ou inexistante.

Page 32: 90 jour de dialogue

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28ème

Jour

Dans quel domaine ai-je des choses à te dire et que je ne t’aipas dites ? Dans quel domaine voudrais-je en savoir plus sur toi ?Qu’est-ce que je vis à ce sujet ?

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de dialogue

Communication tous azimutTous les domaines de notre vie, la nôtre et celle de notre conjoint,peuvent être des domaines de rencontre. Dans tous ces domaines,à propos de faits précis, nous vivons des sentiments. Ces sentiments,nous pouvons nous les partager l’un à l’autre et ainsi être plus conscientsl’un de l’autre de ce qui nous habite.

Face au travail, à ton travail, à mon travail, je vis des sentiments.Face à l’argent, face à ce que nous gagnons, face à ce que nousdépensons, nous sommes remplis de sentiments.

Dans le domaine de l’éducation des enfants, nos différenceséveillent chez chacun des sentiments divers, parfois très forts.Face à nos familles respectives, dans le domaine des loisirs, dansles domaines de nos relations physiques.... que de sentiments,que de réactions, que de choses à nous dire!

Plus notre communication sera ouverte, sans exclure un domaineou un autre, plus nous nourrirons notre relation, nous cesserons de vivre enmariés-célibataires dans tel ou tel domaine, nous ne serons plus seuls à porterce que nous vivons.

Page 33: 90 jour de dialogue

Que puis-je te partager ce soir dans la clarté et la confiance ?

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Attentionaux doubles messages !

de dialogue

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29ème

Jour

Dans notre dialogue et peut-être plus encore dans notre manièrequotidienne de communiquer, nous utilisons plus souvent que nous ne lecroyons, des doubles messages dont voici quelques exemples:

- «Qu’as-tu envie de faire ce dimanche après-midi? Ne désires-tu pas faire une petite promenade?» En fait c’est moi qui désire aller me promener avec toi dans la campagne.- Je te dis: «Les enfants n’ont pas terminé leurs devoirs et le souper est prêt.» En fait, j’aimerais que tu t’en occupes.- Je te dis: «J’ai rencontré aujourd’hui Anne et Paul. C’est un couple merveilleux, ils vivent beaucoup de tendresse entre eux.» Le message que je veux te faire passer : je voudrais plus de tendresse entre nous, elle me manque...- «As-tu encore du travail à terminer ce soir?» En fait, je souhaite passer cette soirée avec toi à nous parler.- «Je me sens fatigué, las ce soir.» En fait, je veux te dire : je n’ai pas envie de dialoguer ce soir.

Il est essentiel de veiller à communiquer avec clarté, dire ce que je souhaite, désire, espère..., ce que je vis. L’autre peut ne pas entendre le vraimessage dissimulé, dans ce que je lui dis.

Aidons-nous l’un et l’autre. Notre dialogue gagnera en compréhension,en ouverture et nous serons plus vrais.

Page 34: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

30ème

Jour

Pouvez-vous vous partager ce que vous vivez face à votremanière de communiquer ces derniers jours ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Dialoguer, à cause d’un problème ?Des couples disent cela et ne s’écrivent une lettre que quand il y a unproblème entre eux.

Si nous dialoguons quand nous avons un problème, nous pourrionsnous dire: «J’espère qu’il en tiendra compte et changera» (= chantage)ou bien encore «Ça ne sert à rien, on n’a rien résolu» (= découragement).

D’autres dialoguent fidèlement tous les jours. Le dialogue écritet verbal est pour eux une décision concrète pour nourrir leurcommunication, pour mieux s’aimer.

Problème ou pas, n’y a-t-il pas toujours tous les jours, un sentimentvécu à partager à l’autre? N’y a-t-il pas chaque jour, en moi, un vécu à confier, un morceau de ma vie intime à partager, un sentiment à révéler, un coin de mon jardin intérieur où je peux emmener mon conjoint?

L’esprit du dialogue n’a pas pour but de résoudre des problèmes. Cela, c’est plutôt le but de la discussion. Le dialogue a pour objectif ultime de faire grandir notre amour, de renforcer nos liens, de nourrir notre relation,de la vivifier par le moyen d’une communication intime et responsable.

Dialoguer pour communiquer, communiquer pour nous aimer,la communication c’est le secret de l’amour.

Page 35: 90 jour de dialogue

Dans quel domaine est-ce que je me sens profondément différent de toi ? Qu’est-ce que je vis à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

La discussion

de dialogue

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31ème

Jour

Si le partage des sentiments est important pour que notre communicationsoit intime et responsable, la discussion n’est cependant pas à exclurede notre communication. Nous préférons la situer en dehors du dialoguequotidien.

Elle peut comporter un partage de sentiments, mais elle est surtoutun échange de nos points de vues, de nos manières de voir, d’apprécierun événement, une situation, elle précède souvent une prise de décision.

Nous discutons sans doute souvent à propos d’attitude à prendre dans le domaine de l’éducation des enfants, à propos de la gestion de notrebudget, à propos d’un achat important, d’un enfant à appeler à la vie, de choix à faire, de conseils à donner à nos enfants, d’ une étude à effectuer...Pour une discussion fructueuse :- Sachons nous écouter vraiment,- Vivons l’ouverture en expliquant clairement notre point de vue,- Exprimons-nous l’un et l’autre les valeurs que nous voulons promouvoir,- Acceptons-nous mutuellement dans nos différences,- Restons, même en cas de désaccord, profondément respectueux de l’autre et de ce qu’il vit,- Ne perdons jamais de vue que notre relation est toujours plus importante que le sujet de la discussion.

Page 36: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

32ème

Jour

Dans quel domaine pouvons-nous parcourir ce chemin pour aboutir à une décision commune? Qu’est-ce que je vis à ce sujet ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Pour arriver à une décision communeIl y a différentes étapes à parcourir pour arriver à une décision commune. . Dans la première, partageons-nous l’un à l’autre les sentiments qui nous habitent.

. Dans un second temps, exprimons-nous l’un à l’autre les valeurs que nous voulons vivre... transmettre... dont nous voulons témoigner.

. Dans un troisième temps, nous pouvons rencontrer un couple à qui nous nous ouvrirons. Il pourra nous permettre de voir plus clair, de nous appeler à une démarche l’un envers l’autre. Attention, ne pas lui demander de jouer à l’arbitre entre nous!

. Dans une quatrième temps, nous pouvons tous les deux, prier, méditer un texte approprié, de l’Écriture par exemple.

. La dernière étape sera celle de la décision à prendre ensemble. Peut-être faudra-t-il revenir plusieurs fois sur le sujet, en dialoguer, en rediscuter...

Toutes ces étapes sont importantes: quel risque de malentendus ne coure-t-on pas si la décision se base exclusivement sur les valeurs, même si elles sont intimement partagées. Tôt ou tard, des sentiments enfouis pourraient tout bouleverser...

Page 37: 90 jour de dialogue

QSMS face à MA façon de t’écouter ?Ce n’est pas un examen de conscience, mais une lettre d’amour !

Nous vous proposons le dialogue suivant:

La condition vitale : l’écoute mutuelle

de dialogue

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33ème

Jour

Vous vous souvenez de cette présentation au week-end et de la parabole du semeur qui évoque quatre manières d’écouter.

Notre conjoint, comme nous-même, a un besoin impérieux d’être écouté.

L’écoute véritable est une écoute active et une écoute avec le coeur.Par mon écoute, je donne vie à l’autre. Croyez-le. Écoutez-vous vraiment, ouvrez-vous pleinement à ce que l’autre vous dit. Écoutez-le en le regardant, écoutez-le par-delà les mots, écoutez-le dans ses gestes, dans les réactions de son visage. Ne l’interrompez pas. Donnez-lui tout le temps dont il a besoin pour s’exprimer. Et si vous intervenez, à bon escient, que ce soit pour l’aider à aller jusqu’au bout, à s’ouvrir sans réserve. Que l’autre sente que vous l’écoutez, que vous le prenez au sérieux, que vous lui faites de la place,que vous vous efforcez de vraiment comprendre ce qu’il vit.Par notre écoute, l’autre n’est plus seul.

Une telle écoute n’est pas facile, pas évidente du tout. Mais nous pouvons progresser sur le chemin de l’écoute, nous aider l’un et l’autre à écouteravec le coeur.

Page 38: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

34ème

Jour

QSMS au sujet de notre échange verbal ?

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de dialogue

Le dialogue oral : comment mener?Nous avons lu deux fois la lettre de notre conjoint. Tendrement, en nous laissantimprégner par ce qu’il nous a dit.

Le mieux, pensons-nous, est de choisir un sentiment, celui qui paraît le plus important dans une des lettres et d’y consacrer le temps de notre échange verbal de 10 min. Il faudra veiller à ce que ce ne soit pas toujours le même conjoint qui soit interpellé chaque jour.

Si le choix se porte sur un sentiment de mon conjoint :- Je peux lui demander de le décrire davantage,- Dire ce que j’ai entendu, compris, lui renvoyer ce que j’ai perçu,- Je peux lui poser une question afin de l’aider à aller plus loin car un sentiment en cache souvent un autre,- Je peux lui demander de préciser des faits, les circonstances qui sont à l’origine INDIRECTE des sentiments partagés,- Je peux aussi aider mon conjoint à trouver les « flashes », les pensées spontanées qui ont surgi dans ce sentiment,- Je peux encore inviter à décrire le comportement spontané qui a accompagné ce sentiment,- Je peux lui demander d’exprimer le besoin nourri ou le besoin en souffrance révélé par ce sentiment,- Je peux enfin lui demander quelle petite décision il peut prendre pour mieux nourrir son besoin de relation.

Ainsi, j’accompagne mon conjoint sur son chemin.

Page 39: 90 jour de dialogue

Partagez un sentiment de joie, de satisfaction, même furtifvécu ces derniers jours et décrivez-le dans une lettre toutesimple et affectueuse.

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Suggestions pour une vraie écoute

de dialogue

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35ème

Jour

Il importe que l’autre se sente vraiment écouté.

Pour lui manifester notre volonté de l’écouter et de comprendre ce qu’il nous confie, nous pouvons demander à notre conjoint de préciser ses sentiments, l’inviter à utiliser une comparaison, à aller plus loin dans sa description.

Ne lui demandons pas pourquoi il vit tel sentiment, mais plutôt:- «C’est comment... cette tristesse que tu me partages ce soir? C’est comme l’autre jour quand un enfant t’a répondu vertement?»- «Et cette colère, c’est comme quand je t’ai dit que j’étais très occupé?»- «Et cette joie de ce soir c’est comme quand nous nous sentions proches l’un de l’autre lors de la promenade de dimanche dernier, quand nous nous tenions par la main?»

Nous pouvons aussi reformuler ce que notre conjoint nous a dit afin devérifier si nous comprenons bien toute l’intensité des sentiments qui nous sont partagés.

Page 40: 90 jour de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

36ème

Jour

Lors de nos derniers dialogues, quel était l’obstacle en moi qui m’empêchait de t’écouter vraiment et QSMS à ce sujet ?Dites-le dans une lettre d’amour.

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de dialogue

Les obstacles à la vraie écouteOui, écouter vraiment, c’est difficile:- Je rentre du travail, je suis fatigué.- J’ai été très accaparée par les enfants et je ne me sens pas accueillante envers toi.- Je suis préoccupé(e) par un travail à terminer. Cela m’encombre pour vraiment t’écouter. J’ai peur de me sentir bousculé, dérangé, bouleversé peut-être si je t’écoute.

Que de fois, par exemple, face à une tristesse partagée, je réagis en disant:«Tu exagères, ça va passer! - Tu t’en fais trop, tu es pessimiste».

Toutes ces manières de réagir sont suscitées par des peurs. Je préfère minimiser,voire rejeter tes sentiments, me fermer.

Soyons conscients de ce qui nous empêche d’écouter vraiment et jusqu’au bout.Une bonne façon de dépasser un obstacle à l’écoute est d’en prendre conscience,et de partager à l’autre ce qui nous encombre: une fatigue, un souci, une peur,un sentiment d’ennui...

Page 41: 90 jour de dialogue

Comment ai-je été ces derniers jours responsable face à ce quetu m’as partagé dans nos dialogues ? QSMS à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Responsable de ce que j’ai entendu

de dialogue

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37ème

Jour

Tu ne me partages pas tes sentiments pour me faire changer, mais pour te donner à moi tel(le) que tu es. Cependant, ce que tu m’as confié et que j’ai entendu ne peut pas me laisser indifférent. Je ne peux plus être le même dans ma relation à toi depuis ce partage que nous venons de vivre.

Nous nous partageons ce que nous vivons pour être conscients l’un del’autre, pour être en communion l’un avec l’autre, pour nous accompagner, nous soutenir, nous entraider surtout quand nous vivons des sentiments detristesse, de découragement, de lassitude, de déception...

Car je suis responsable de ce que j’ai entendu.

«Tu ne m’as rien demandé, tu m’as seulement partagé ta tristesse. Je n’ai pas voulu te consoler, au sens d’une consolation facile. Je t’ai écouté(e), je me suis laissé toucher par ton chagrin. Tu n’es plus seul(e) avec ta peine.Je ne t’ai rien manifesté d’autre pendant notre dialogue que mon désir de t’accueillir tel(le) que tu es. Maintenant je sais ce qui t’habite, je vais être plus attentif(ve) à toi, plus soucieux(se) de petits gestes de tendresse...»

L’autre a besoin d’être accompagné dans ce qu’il vit. A chacun de trouverles petits gestes, les attitudes, les mots, les attentions à travers lesquels notre conjoint sentira notre présence.

Page 42: 90 jour de dialogue

38ème

Jour

Dans nos derniers dialogues, quel est le sentiment quetu m’as partagé et que je n’ai pas pleinement accepté. Dites-le dans une lettre d’amour.

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

l’acceptation des sentimentsOui, communiquer de façon intime et responsable, cela s’apprend.

Communiquer l’un avec l’autre de façon claire, ouverte et confiante,c’est un chemin. L’essentiel est de faire des pas, un petit pas chaque jour,cela fait un long chemin au bout de quelques années... et une relation plus vraie, plus vivante, plus nourrissante pour notre amour.

Pour rendre notre communication de plus en plus ouverte, un autre pass’offre à nous. C’est celui de l’acceptation.

Il s’agit de l’acceptation DES SENTIMENTS que notre conjoint nous partage.En fait, en acceptant ses sentiments, je l’accepte, lui, tel qu’il est et dans cequ’il vit. Il ne s’agit donc en aucun cas de l’acceptation de son comportement !

Cette démarche d’acceptation des sentiments se situe en effet dans notre dialogue.

Le contraire de l’acceptation, c’est le rejet. Le rejet fait mal. L’autre se sentméprisé. L’acceptation va plus loin que la tolérance. Tolérer, c’est une forme de concession, mais qui sous-entend des réticences.

T’accepter tel(le) que tu es, tel(le) que tu te confies à moi, c’est te permettrede vivre ce que tu es, c’est t’accueillir tel(le) que tu te donnes... Et c’est bonpour celui qui se sent accepté ainsi.

Page 43: 90 jour de dialogue

Dans quel domaine m’est-il difficile d’accepter les sentimentsque tu vis et QSMS à ce sujet ?Partagez-vous cela dans une lettre pleine de tendresse.

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Les obstacles à l’acceptation

de dialogue

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39ème

Jour

De même qu’il y a en chacun de nous des obstacles à l’écoute, il y a aussides obstacles à l’acceptation des sentiments de l’autre.

- Je n’accepte pas ta tristesse, parce que je pense qu’un homme ne peut pas être triste.- Je ne peux accepter ton sentiment de colère, parce que je me dis que ce n’est pas raisonnable.- Je ne peux pas accepter tes peurs, parce que je me sens dérangé et interpellé.- Je ne peux pas t’accepter heureuse et détendue, parce que je vis des problèmes professionnels difficiles.- Je ne peux pas t’accepter avec des sentiments de joie, parce que je traverse une période de cafard.- Je ne peux pas t’accepter avec ce que tu vis face aux enfants, parce que moi je vis tout autre chose.

Se sentir accepté par l’autre, c’est comme une bouffée d’air frais, c’est un espace de liberté que j’offre à mon conjoint. Auprès de toi, comme il est bonque je puisse être pleinement moi-même et me dire à toi tel(le) que je suis.

Si tu m’acceptes tel(le) que je suis, je pourrai mieux m’accepter moi-même.

Page 44: 90 jour de dialogue

40ème

Jour

Dans le domaine de l’éducation des enfants, quelles sont nosmanières différentes de réagir, de nous comporter etQ.S.M.S. à ce sujet ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Nous accepter dans nos différencesNous sommes chacun unique. Homme... Femme... Nous avons reçu uneéducation différente. Mon milieu familial était très strict. Le tien était plus ouvert. Je suis sportif; tu ne l’es pas. Je suis de tempérament optimiste, tu es plutôtfacilement anxieuse. Chez moi, le travail, la réussite professionnelle avaient une très grande importance. Chez toi, le sens des relations affectives était plusdéveloppé. Dans ma famille, face à l’argent l’on était plutôt regardant; dans ta famille, on y faisait moins attention. J’ai grandi derrière un frère aîné, et il n’yavait pas de soeur; il y avait cinq enfants chez toi

Aussi, tu désires beaucoup d’enfants, mais je m’en contenterais de deux...J’ai reçu une éducation religieuse assez formaliste. Toi, tu as grandi dansun milieu fervent...

Il est bon de prendre conscience de toutes nos différences, d’en dialoguer, de nous écouter vraiment, de nous accepter l’un et l’autre, de dépasser ces différences qui peuvent nous séparer, susciter des conflits, des incompréhensions, pour décider ensemble des attitudes communes. Pour construire notre communion, regardons nos différences, partageons les sentiments qu’elles éveillent en nous et sachons les accepter comme des complémentarités.

Page 45: 90 jour de dialogue

L’acceptationdans le domaine du travail

de dialogue

... pendant 90 jours

41ème

Jour

Chantal et Pierre...Chantal a pu faire une démarche d’acceptation face au travail dePierre. Mais cette démarche a dû mûrir pendant plusieurs semaines.

Pierre: A partir du mois prochain, je rentrerai vers 20 h à la maison et non plus vers 18 h. Je devrai travailler davantage au bureau et je serai de retour beaucoup plus tard. Je ne peux pas te dire combien de temps durera cette situation.

Chantal: Mais alors Pierre, je ne te verrai plus beaucoup. Que nous restera-t-il pour nous et les enfants si tu rentres si tard? Tu pars déjà si tôt.

Pierre: Oui, je sais, Chantal, mais je ne peux pas refuser ce changement. Je regrette aussi cela. Un seul avantage: mon traitement sera sensiblement augmenté.

Chantal: Plus d’argent, mais plus de vie de famille! Quel foutu monde! Je suis en colère.

Manifestement Chantal n’accepte pas et leur relation devient tendue,nerveuse. Plus tard, ils décident de reprendre le dialogue.Et c’est Chantal qui le propose.

Chantal: Mais qu’est-ce que tu vis, toi, Pierre, face à ce changement tout proche?

Pierre: J’ai eu l’occasion d’en parler avec mon chef. En fait, il s’agit d’une responsabilité plus importante et d’une augmentation très appréciable de mon traitement. Je me sens valorisé et très reconnu face à cette nouvelle fonction. Tu sais, j’aime ce travail et j’aspirais depuis longtemps à obtenir cette promotion.

(suite page suivante)

Page 46: 90 jour de dialogue

Dans quel domaine suis-je conscient d’avoir encore un chemin d’acceptation à parcourir, acceptation de ce que tu vis ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Chantal: C’est donc une promotion pour toi et tu ne regrettes rien?

Pierre: Si, je regrette cet envahissement du travail sur notre vie de famille. Je suis, à la fois, heureux face à cela et, en même temps, mal à l’aise face à toi, même triste, mais je ne peux pas refuser.

Chantal : Tu es mal à l’aise?

Pierre : Je comprends ta déception, je sais que ce sera plus difficile pour toi, tu seras longtemps seule, avec les enfants, nos soirées à deux seront courtes, je m’en rends compte. J’espère d’ici quelques mois mieux m’organiser pour rentrer à la même heure qu’avant.

Chantal : J’ai cru que je n’avais plus la première place pour toi et que le travail passait avant moi. Mais je réalise que j’ai douté de ton amour. Je te comprends mieux, Pierre, je voudrais seulement que nous maintenions à tout prix nos moments de dialogue quotidien...

Pierre : Je le souhaite vivement aussi..

Page 47: 90 jour de dialogue

... dans le domaine de la famille

de dialogue

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42ème

Jour

Françoise et Damien ont décidé de partager leurs sentiments face auxparents de Damien, suite à une visite qu’ils leur ont faite.

Françoise: Damien, j’ai l’impression que tu n’es pas rentré heureux après la visite que nous avons faite à tes parents.

Damien: C’est vrai. Je me suis senti triste, déçu. Triste face à toutes les tensions que j’ai à nouveau remarquées entre eux. Devant nous, ils ne savent même pas mettre entre parenthèses leurs perpétuels conflits. Cela me fait mal. Je me sens vraiment triste face à toutes leurs disputes et cela me rappelle des conflits dont j’ai été le témoin, quand j’étais adolescent. Ensuite, je suis déçu face à moi-même, car devant eux, je n’ose pas te manifester ma tendresse, te prendre la main, te donner un baiser, te serrer contre moi. En fait, j’ai peur de leur faire encore plus de mal en étant affectueux avec toi sous leurs yeux.

Françoise: Je suis surprise de t’entendre dire cela. Je croyais que chez eux tu redevenais «leur» gamin et que tu prenais pour cela des distances vis-à-vis de moi et je me sentais abandonnée, comme si je ne comptais plus. Comment vivais-tu leurs conflits quand tu étais adolescent?

Damien: Je me sentais malheureux. Je restais avec eux d’abord, plein de peur, pour voir si cela n’allait pas finir très mal. Puis, je montais dans ma chambre. Je me sentais démoralisé. Je ne pouvais plus étudier et j’étais comme déchiré. Je n’ai jamais pris parti pour l’un ou pour l’autre. Françoise: Tu dis que ça te fait mal

(suite page suivante)

Page 48: 90 jour de dialogue

Pouvez-vous vous partager un sentiment en rapportavec votre famille ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Damien: Oui et encore plus mal qu’avant. Je reviens attristé, j’en ai pour 2 jours à me remettre. Je voudrais leur dire quelque chose mais je n’ose pas. Je me retire plutôt comme autrefois et je m’en veux de ne pas oser ...

Françoise: Tu as donc peur? Peur face à quoi? Peur de quoi?

Damien: Peut-être de les blesser dans leur amour-propre. Peur qu’ils ne prennent cela pour une leçon.

Françoise: J’étais loin de m’imaginer cela... Je te percevais tout autrement. Je commence à comprendre ton horreur de la dispute, ta peur du conflit entre nous. Cela éveille tout ce que tu as vu dans ta famille... tout ce que tu y as vécu. Merci, Damien, de laisser entrevoir cette part de toi qui a souffert et souffre toujours...

Page 49: 90 jour de dialogue

... dans le domaine de l’argent

de dialogue

... pendant 90 jours

43ème

Jour

Lise et Vincent décident un soir, de dialoguer et choisissent le domaine de l’argent. Plus précisément, ils s’arrêtent à cette question:«Qu’est-ce que je vis face à la manière dont nous prenons une décision concernant nos dépenses?»

Lise écrit: “Je me sens inquiète. Depuis un an, je constate que nous vivons au jour le jour. Au terme du mois, nous avons dépensé ce que nous avons gagné”.

Vincent: Tu es inquiète? Explique-moi?

Lise: Oui, je suis soucieuse, je m’en fais et je me sens peu satisfaite. J’ai peur que nous nous trouvions face à une dépense indispensable et que nous devions soit emprunter ou nous serrer la ceinture. J’ai horreur d’emprunter de l’argent, chez nos parents, nous n’avons jamais eu recours au crédit et j’aurais honte d’aller demander de l’argent à quelqu’un.

Vincent: J’ai l’impression qu’il y a chez toi, une attitude profonde face à l’argent. Dans ta famille, comment faisait-on?

Lise: Oui, tu as raison. Il y a toute mon éducation là derrière. Mes parents tenaient un cahier avec les comptes. Ils fixaient une somme à ne pas dépasser, pour les dépenses courantes du mois, mettaient le reste de côté pour les dépenses non-ordinaires. Ils prévoyaient les dépenses pour l’année concernant l’habillement, les vacances, l’entretien de la maison, la voiture, le chauffage. Ils veillaient en plus à une épargne pour l’avenir, ces montants, ils les décidaient ensemble. Et chez toi, Vincent?

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Dans ce domaine de l’argent, qu’est-ce que je vis face à toi ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Vincent: Mes parents étaient moins prévoyants. Je sais qu’il ont vécu difficilement à une certaine période. C’est papa qui tenait la bourse. Il remettait une somme à Maman pour les dépenses courantes du mois. Il décidait seul des grosses dépenses. Je comprends maintenant ton souci, ton inquiétude. Tu n’as jamais vécu comme ça. Et quand tu as commencé à travailler, comment faisais-tu?

Lise: J’ai fait comme mes parents. Je tenais note de toutes mes dépenses. Je me fixais une somme à ne pas dépasser. Le reste, je le mettais de côté.

Vincent: J’ai vraiment le désir de continuer à réfléchir avec toi sur notre manière de gérer notre argent! Si nous en reparlions demain!

Vincent a pris au sérieux l’inquiétude de Lise. Il a essayé de comprendre et de selaisser interpeller. Sa démarche est empreinte d’acceptation.

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... dans le domaine des loisirs

de dialogue

... pendant 90 jours

44ème

Jour

Luc: Ces derniers temps, je me sens frustré, privé. Je n’ai plus pris de moments de détente depuis plus d’un mois, ça me manque. Après le travail, je me mets à mettre le jardin en ordre, même ces derniers dimanches, j’ai été occupé, je me dis que j’ai droit aussi à la détente, à m’arrêter de fonctionner. Même dimanche dernier, pendant que tu allais te promener avec les enfants, je suis resté à la maison pour arranger l’auto, la nettoyer. Tu sais, je me sens comme quelqu’un qui est toujours sur la brèche, j’en ai marre, j’ai envie de souffler, de m’arrêter.

Isabelle: Tu te sens toujours obligé de faire quelque chose?

Luc: Tu sais que je n’aime pas de voir le jardin en friche et il y a mon père qui me dit : « Tu n’as pas encore bêché? Tu n’as pas encore semé ceci ou cela? » Et la voiture, elle était dégoûtante, tant audedans qu’au-dehors. Et je ne voulais plus la voir ainsi.

Isabelle: C’est quoi, pour toi, un moment de détente?

Luc: C’est être avec toi et les enfants et faire une grande balade en forêt.

Isabelle: Faire le jardin n’est pas une détente pour toi?

Luc: Non! C’est une obligation, pas un plaisir.

Isabelle: Tu as des attentes face à la journée de dimanche prochain?

Luc: Oui, je voudrais vous proposer une grande promenade, toute la journée en forêt.

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Page 52: 90 jour de dialogue

QSMS face aux loisirs que nous prenons ou pasces derniers temps ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Isabelle: J’avais pensé aller dire bonjour à mes parents, mais nous pouvons nous rendre chez eux plus tard. Dis-moi un peu ce que tu vis quand tu es avec nous toute une journée et que nous découvrons un coin de nature en commun ?

Luc: Alors je me sens heureux, je respire, j’apprécie la nature, tu le sais, alors je me détends, j’aime marcher avec toi et les enfants, les voir courir devant nous et nous parler tout à l’aise.

Isabelle: Qu’est-ce qui nous empêche de partir ensemble dimanche, toute la journée ?

Luc: Rien !

Isabelle: Alors, nous le décidons ? Moi aussi je serais heureuse d’aller me promener toute une journée avec toi et les enfants.

Isabelle a fait une démarche d’acceptation. Elle a accueilli et compris les sentimentsde Luc, son besoin de vivre une détente en famille. Elle lui a permis de dépasser sonsentiment d’être obligé à toujours faire quelque chose. Elle a renoncé à un projet pour faire de la place à Luc.

N’avez-vous pas un démarche d’écoute et d’acceptation à faire dans le domainedes loisirs ?

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... face aux enfants

de dialogue

... pendant 90 jours

45ème

Jour

Claire m’écrivait :«Les enfants sont en vacances depuis un mois. Toute la journée, ils jouent dehors avec des copains et des copines. Ils rentrent pour les repas,si je leur demande de faire une course pour moi, ils tirent la tête.Stéphane a boudé quand je lui ai demandé de m’aider à la vaisselleet Valérie s’est fâchée quand je lui ai dit de mettre sa chambre en ordre.

Tu sais, je me vois, je me sens la bonne à tout faire dans cette maison,vraiment la servante et pas un merci en plus. Je me sens en colère.Je me sens utilisée et je me dis «J’en ai marre de tenir un hôtel-restaurant». Je ne me sens pas du tout appréciée pour tout ce que je fais et je me révolte. Ah! les vacances, qu’elles soient vite finies!»

Un échange oral s’ensuit:

Paul: Tu te sens utilisée?

Claire: Oui et je me souviens d’avoir vécu déjà ce sentiment, durant les vacances de l’an dernier.Paul: Tu ne te sens pas respectée, ni appréciée.

Claire: Non, pas du tout... si encore, j’avais de temps en temps un merci.

Paul: Tu as des attentes, je crois… Peux-tu dire ce que tu attends des enfants, en cette période de vacances?

Claire: J’attends d’eux un minimum de collaboration... qu’ils me soulagent un peu... que je puisse, moi aussi, goûter des moments de détente.

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Page 54: 90 jour de dialogue

Pouvez-vous vous partager une démarche ou une attente ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Paul : Tu peux préciser cette collaboration ?

Claire : D’abord, qu’ils tiennent leur chambre en ordre... qu’ils fassent leur lit... qu’ils acceptent de faire quelques courses... qu’ils m’aident à débarrasser la table et à faire la vaisselle....

Paul : Et pendant ces moments de détente dont tu rêves, que feras-tu ?

Claire : Je voudrais lire. Tu sais, j’aime lire et j’ai ce roman que tu m’as offert et que je n’ai pas encore pu commencer.

Paul : Et si nous parlions de cela ce soir à nos 3 enfants, ne peuvent-ils pas comprendre ?

Claire : Oui, je veux bien...

A travers cet échange, Paul a écouté Claire, il s’est efforcé de bien comprendre,il s’est vraiment intéressé à ce que Claire vivait. Il s’est laissé toucher par sonsentiment d’être utilisée comme une servante, il a permis à Claire de s’expliquer,d’exprimer ses attentes. Il l’a prise au sérieux. Il lui a proposé une démarche ensemble auprès des enfants. Paul a vraiment accompli une démarche d’acceptation.

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Y a-t-il un domaine qui soit particulièrement source detensions entre nous depuis quelques temps ? Qu’est-ce que je vis à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

La confrontation

de dialogue

... pendant 90 jours

46ème

Jour

A certaines périodes de notre vie de couple, notre communication peutdevenir pauvre, notre dialogue quotidien peut être abandonné, notrerelation peut devenir terne et morne...

Cela pour toutes sortes de raisons: une vie professionnelle plus accapa-rante, des petits enfants qui ne laissent aucun répit. Des parents âgés qui requièrent notre aide, un enfant hospitalisé... ou une lassitude entre nousdeux, une blessure qui nous a renfermés sur nous-mêmes, un dialogue quia mal tourné et le silence qui s’est installé...

Alors, il est temps de reprendre en mains notre vie de couple, de prendre nos responsabilités. Il devient peut-être nécessaire de nous interpeller l’un l’autre, de nous ressaisir.

Une confrontation doit se passer avec délicatesse. Choisissez bien le jouret l’heure, choisissez un moment favorable. Évitez les reproches qui blessent et ne peuvent que creuser davantage le fossé. Partagez vos sentimentsavec confiance et que votre conjoint perçoive que c’est par amour pourlui, que c’est le souci de votre relation qui vous inspire.

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47ème

Jour

QSMS face à notre sexualité telle que nous la vivons cesderniers temps ? Osez-vous partager ce que vous vivez dansce domaine ! Dites-le avec délicatesse.

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

La clef d’une vraie communicationMon écoute permet à l’autre de s’exprimer jusqu’au bout.Mon acceptation lui permet d’être pleinement ouvert(e).Ma confiance lui donne la force de partager des sentiments difficiles.

Te donner ma confiance, c’est croire que tu m’aimes, que tu me recevras,que tu t’ouvriras à ce que je te dirai, que tu m’accueilleras tel(le) queje me donne à toi. C’est croire que ton ouverture est un signe de ton amour.

Cette confiance-là est la clef de la communication intime et responsable.

Décider la confiance me permettra d’être pleinement ouvert(e) à toi,de te partager des sentiments difficiles, d’aborder des domaines face auxquelsje vis des peurs, des craintes, des blocages.

Car l’ennemi de la confiance, c’est la peur. Peur d’être jugé, peur d’être rejeté, peur de paraître ridicule, peur de tes réactions, peur d’une confrontation avec toi.

Dépasser mes peurs, te faire confiance! N’est-ce pas le moment,après tous les pas que nous avons faits, d’aborder un domaine où nous vivonssouvent des sentiments difficiles?

Page 57: 90 jour de dialogue

Qu’est-ce que je vis face à la manière dont nous vivonsla tendresse ces derniers jours ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

La communication non-verbale

de dialogue

... pendant 90 jours

48ème

Jour

La communication non-verbale est celle qu’expriment notre corps, nos gestes, notre regard, nos attitudes. Nous parlons par notre regard tendre ou dur, par notre attitude accueillante ou fermée, par notre geste affectueux ou réservé, par tout notre comportement.

Soyons conscients de notre langage non-verbal:«Hier, je m’étais assis loin de toi, j’en ai pris conscience face à ton regard inquiet. Il traduisait ma peur d’être proche, car nous avions eu uneconversation tendue ce matin.»

Nous pouvons utiliser consciemment ce langage pour communiquer,pour nous dire, pour construire notre proximité.

«Pour notre dialogue oral, nous apprécions de nous asseoir l’un près de l’autre; nous nous regardons en nous parlant. Il m’arrive de te prendre la main pour te remercier, te dire «Je comprends et je t’accueille», pour t’inviter à aller jusqu’au bout de ce que tu voudrais me dire. J’ai remarqué que les jours où des tensions existent entre nous, notre communication non-verbale s’estompe. Les gestes de tendresse disparaissent et nous nous tenons plus loin l’un de l’autre. A ces heures-là, je ne m’assieds pas près de toi, mais à distance.»

Page 58: 90 jour de dialogue

49ème

Jour

Qu’est-ce que j’ai perçu aujourd’hui de toi en écoutant tes messages non verbaux et qu’est-ce que je vis à ce sujet ?Que votre dialogue s’enrichisse aussi de toute unecommunication non verbale.

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Te lire d ans le non-verbaleC’est un chemin à parcourir, c’est un apprentissage.Être attentif au regard, aux gestes, aux mouvements du visage, à ceux du corps...

- Le premier pas, c’est l’attention, c’est voir.- Le second pas, c’est lire, c’est comprendre, c’est «décoder», car il y a un message.- Le troisième pas, c’est accueillir, être réceptif, prendre ce message au sérieux comme une parole qui vient de l’autre.- Le quatrième pas, sera d’exprimer ce que j’ai vu et ce que j’ai cru comprendre et te le dire.

L’autre soir, nous nous étions assis l’un près de l’autre, notre cahier en main.Tu as laissé tomber ton cahier. Je t’ai regardée, ton regard exprimait, me semblait-il, lassitude et fatigue.

Je t’ai demandé: «Tu es fatiguée? Tu me parais lasse, sans force, comme épuisée».Tu as levé la tête et tu m’as dit: «Oui, ce soir, je me sens très fatiguée et c’est comme une tristesse pour moi, une tristesse de jour de pluie...»

Je t’ai pris la main, je t’ai caressé la main, tu m’as dit:«C’est bon d’être près de toi ce soir».

Page 59: 90 jour de dialogue

Face à la prochaine soirée, quelles sont mes attenteset QSMS à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Mes attentes

de dialogue

... pendant 90 jours

50ème

Jour

Les «attentes», c’est tout ce que, pas toujours consciemment,j’attends de toi :

- «Ce soir, j’attendais que tu viennes près de moi.»- «Quand tu rentres, j’attends chaque fois que tu m’embrasses.»- «Pour les devoirs des enfants, j’attends généralement que tu t’en occupes.»- «J’attends de toi que tu règles les différentes factures qui nous arrivent.»- «J’attends que tu...»

D’une part, c’est très souvent une attente que je ne te dis pas.Je présuppose que tu sais.D’autre part, je ne suis pas toujours conscient de toutes mes attentes.Par ailleurs, si tu ne réponds pas à mon attente, je me sens déçu, irrité,fâché, énervé...

Cependant, je n’ai rien dit, je n’ai rien fait, je n’ai pas pris ma responsabilité.

Pour que ma communication soit claire, il importe de te partager mes attentes, et d’en être vraiment conscient. Les attentes non exprimées embrouillent,vicient la communication. Je vis beaucoup plus d’attentes que je n’en ai conscience. Taire mes attentes est une attitude non responsable.Les exprimer est une démarche de confiance et de responsabilité.

Page 60: 90 jour de dialogue

51ème

Jour

Qu’est-ce que je t’ai refusé aujourd’hui et que je décidede te donner maintenant ? QSMS ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

La décision d’aimerAu week-end, nous vous avons dit qu’aimer, c’est un choix, c’est une décision.Et c’est une bonne nouvelle!

Avoir des sentiments amoureux et aimer en vérité, ce n’est pas la même chose.

Une relation ne se construit pas sur des sentiments amoureux.Les sentiments, vous le savez, sont fragiles, passagers, instables.Si nous voulons construire notre couple, alors est venu le tempsde choisir d’aimer, d’un amour vrai et qui donne vie.

En fait, tous les pas proposés jusqu’à présent, sont des petites décisions d’aimer.

T’écouter, t’accepter, te faire confiance, être ouvert, sont des décisions qui,jour après jour, me font grandir dans l’amour et me rendent plus proche de toi.

T’écrire chaque jour une lettre d’amour, c’est un moyen très concretpour te dire que je t’aime. C’est une manière de décider de t’aimer concrètement. Cette décision est entre mes mains.

Page 61: 90 jour de dialogue

Quels sont mes freins intérieurs à t’écrire chaque jouret QSMS à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

T’écrire une lettre chaque jour

de dialogue

... pendant 90 jours

52ème

Jour

Le dialogue quotidien qui est proposé commence par un temps d’écriture.Certainement vous êtes-vous demandé pourquoi écrire?Ne peut-on pas simplement se parler?

Permettez-nous de vous rappeler les motifs pour lesquels nousproposons un temps d’écriture de 10 minutes.

Nous écrivons parce-que l’expérience nous apprend qu’en écrivant,les pensées et les sentiments surgissent au bout de notre bic.Nous écrivons en laissant notre coeur se dire, en évitant que notre tête triesur le volet nos sentiments, que notre raison minimise l’intensité de ce quenous vivons, que notre intelligence nous amène à des explications inutiles.C’est notre coeur qui écrit.

Un autre avantage est celui-ci: lorsque nous écrivons, nous avons la possibilité d’écrire sans être arrêté par une réaction de notre conjoint. Écrire nous permet une rencontre de soi que nous pourrons offrir en cadeau à l’autre.

Oui, ma lettre est un cadeau merveilleux. Dans ma lettre, je me donne à toi tel(le) que je suis. Elle est l’expression de ma décision concrète de t’aimer,le signe de toute ma confiance. Même si je vis une bonne communication orale tout au long de ma journée, ma lettre sera un moment fort, un moment«sommet» de ma communication, de ma rencontre avec toi.

Page 62: 90 jour de dialogue

53ème

Jour

Pouvez-vous partager l’un à l’autre ce que vous retirezdu dialogue écrit ? Ses fruits en quelque sorte...Et que ressentez-vous face à cela ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Pourquoi écrire ?Sans doute, vous êtes-vous demandé plus d’une fois,pourquoi écrire à mon conjoint ? Pourquoi nous écrire l’un à l’autre ?Ne pouvons-nous dialoguer oralement ?

Au week-end, il nous a été proposé de nous écrire. La lettre d’amour à notre conjoint fut une décision concrète prise pour manifester notre amour. Elle fut un choix pour cheminer à deux. Et rappelez-vous, cette décision a donné vie à votre relation.

Quel bénéfice en avez-vous retiré? Vous rappelez-vous les raisons pour lesquelles, nous vous invitions à écrire 10 minutes:- Quand nous nous écrivons, nous ne sommes pas interrompus;- Si nous laissons écrire notre coeur, notre communication est plus riche, plus vraie, plus vivante. Et nous avons l’occasion d’aller jusqu’au bout de nos sentiments, de les décrire.

En écrivant d’abord seul, jusqu’au bout de nos 10’, nous ne sommes pas freinés parles réactions de notre conjoint. Écrire permet de clarifier face à soi-même d’abord.On est parfois étonné en se relisant de découvrir qu’on a pris conscience de certaines choses que l’on n’aurait pas réalisées sans l’écriture.

Décider d’écrire c’est aussi prendre le temps de s’arrêter pour l’autre, pour notrerelation. Se parler, on peut le faire en conduisant la voiture, en faisant la vaisselle...et c’est très bon. Mais pour écrire, il faut décider de s’arrêter. C’est un acte d’amour que l’on choisit de faire.

Page 63: 90 jour de dialogue

Dans quel domaine et à partir de quelle question précisevoudrais-je entamer un dialogue avec toi. QSMS à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Comment trouver une question ?

de dialogue

... pendant 90 jours

54ème

Jour

Au terme de l’échange verbal, nous sommes invités à choisir à deux unequestion pour le lendemain. Nous pouvons choisir les domaines de la vie:travail, famille, santé, enfants, loisirs, argent, sexualité, maison...tous des domaines de rencontre.

Mais il est plus fructueux de choisir dans le domaine, une question précise,plutôt que générale. Par exemple:QSMS ...face à notre sexualité ces derniers jours ? (non face à notre sexualité)

...face à l’argent dépensé ces vacances ? (non face aux vacances, à l’argent...)

...face à notre emploi du temps ce WE ? (non face à nos WE’s)

...face à mon/ton travail aujourd’hui ? (non face à ma profession)

Soyons soucieux au fil des semaines de choisir différents domaines. Mais,nous pouvons aussi repartir du dialogue qui vient de se terminer pour allerplus loin, mieux écrire un sentiment partagé, un aspect qui a été effleurédans le dialogue.

Et, quand nous sommes en panne: Quel est le sentiment le plus fort dontj’ai pris conscience aujourd’hui...? Qu’est-ce que je trouve important de tepartager de moi aujourd’hui pour me donner à toi...? Qu’est-ce qui m’en-combre le plus ce soir ? Qu’est-ce que je vis face à notre relation actuelle ?Mais aussi, saisir un petit fait de la journée : au sujet de notre fille qui alonguement parlé avec un garçon..., notre soirée devant la TV..., une visitechez le médecin..., à l’école...?

Page 64: 90 jour de dialogue

55ème

Jour

QSMS face à la partie orale de nos dialoguesde ces derniers jours ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

L’échange verbalSi nous écrire est important, le temps du dialogue oral l’est aussi.

Au préalable, nous prenons le temps de lire et de relire la lettre de notre conjoint.Nous lisons sa lettre avec notre coeur, nous accueillons l’autre avec confiance,avec la volonté de l’accepter dans tout ce qu’il vit et qu’il nous offre.

Moment de découverte de l’autre, d’émerveillement, car il nous a ouvert laporte de son jardin intérieur, de son univers, de sa maison. Sa lettre nouspermet d’entrer chez lui.

Puis vient l’échange. Il nous donne l’occasion de nous dire, de reformuler ce quinous paraît important, de dire ce que nous avons compris, d’inviter notre conjoint,à préciser un sentiment, à le décrire davantage, non pas à se justifier, mais àexpliciter ce qu’il nous a partagé. Sachons remercier notre conjoint de saconfiance, de son ouverture, osons lui dire l’écho en nous de son partage,notre foi, notre acceptation de qui il est, notre tendresse, notre proximité renforcée.

Page 65: 90 jour de dialogue

Quel est le sentiment vécu aujourd’hui qu’il importe que je te partage pour me faire connaître à toi ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Être vulnérable l’un envers l’autre

de dialogue

... pendant 90 jours

56ème

Jour

Il n’y a pas de communication vraie si je ne me rends pas vulnérableenvers mon conjoint.

Me faire connaître à toi, c’est te dire mes peurs, mes découragements, mes moments de lassitude, les tristesses qui m’envahissent à certaines heures, les déceptions qui m’enchaînent, les doutes qui me paralysent, mes blessures anciennes et présentes. C’est encore te laisser percevoir toute ma sensibilité, tout ce qui vibre en moi, tout ce qui pleure ou tout ce qui chante en moi.

Me rendre vulnérable, c’est me livrer dans ce que je n’ai pas envie de te dire.

Je peux décider de me rendre vulnérable, bien que je ne m’aime pas faibleet fragile et que je ne me crois ni aimable ni acceptable avec ce sentiment.Je peux te partager mes sentiments de fierté, une joie qui ne soit pas facileà exprimer.

Je peux être freiné(e) par mes peurs que tu ne profites de cette vulnérabilité pour me blesser ou me manipuler. L’obstacle à me rendre vulnérable est double: un manque de confiance en toi et en moi.

La communication, qui nous rend proches est à ce prix. Osons croire en nous et nous faire confiance l’un à l’autre. Osons nous engager sur le chemin de la vulnérabilité.

Page 66: 90 jour de dialogue

57ème

Jour

Quelles sont les déceptions anciennes vécues dans mon enfance ou/et dans notre vie de couple, qui empêchent de me laisser aimer de toi ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Laisse-toi aimerIl n’est pas évident de se laisser aimer.

Sans doute les difficultés à me laisser aimer viennent de blessures anciennes,de déceptions vécues dans le passé, de peurs d’être manipulé, de perdre ma liberté.

L’amour n’enchaîne pas, mais il crée des liens.Se laisser aimer est un risque, que je peux prendre, si je vis la confiance.L’amour n’aliène pas, mais il rend appartenant.Me laisser aimer, c’est accueillir ta tendresse, c’est me laisser toucherpar tes marques d’affection, c’est oser la proximité physique.

C’est te dire que la tendresse m’est bonne, que j’y suis sensible.Parfois, nous nous sommes fait un coeur de pierre. Nous nous sommes durcis.Nous nous sommes construit une forteresse, nous nous barricadons.Nous sommes comme un porc-épic et notre conjoint ne peut pas vraiments’approcher de nous.

Laissons-nous aimer. Reconnaissons notre besoin fondamental d’être aimépour vivre plus pleinement. Notre conjoint a des trésors de tendresse à nous offrir.

Page 67: 90 jour de dialogue

Quel est mon regard sur toi aujourd’hui et QSMS à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Te regarder d’un regard positif

de dialogue

... pendant 90 jours

58ème

Jour

Te regarder non avec mon esprit critique, non plus à partir de mes normes,de mes principes, mais te regarder avec le coeur au-delà des apparences.

Poser sur toi un regard positif, c’est voir tout ce qu’il y a de beau en toi,de bon, c’est m’ouvrir à qui tu es au plus intime, c’est percevoir les qualitésqui te sont propres, c’est découvrir ce qu’il y a d’unique en toi, ces richesses que j’avais déjà entrevues à l’aube de notre vie de couple.

Le regard du coeur, c’est un regard de foi sur toi: n’es-tu pas plus beau (belle), plus aimable, plus digne d’être aimé(e) que tu ne le crois et que tu ne le montres?

Le regard du coeur c’est un regard plein de tendresse capable de faire vivrele meilleur de toi-même.

On ne voit bien qu’avec les yeux du coeur. Seul, celui qui aime, voit vraiment l’être aimé. Sans la lumière de l’amour, nous ne voyons pas l’autre tel qu’il est.

Ce regard du coeur est un choix, une décision. C’est te regarder au-delà deces qualités que tu manifestes habituellement -et qui servent ton masque-pour découvrir ces qualités cachées en toi -que tu as peur de vivre pourles éveiller, pour les faire surgir. Le regard du coeur, c’est encore ce regard qui sait voir ce qui mûrit, ce qui grandit, ce qui s’éveille et ce qui devient en toi.

Page 68: 90 jour de dialogue

59ème

Jour

Que puis-je décider maintenant parce que je t’aime ?Qu’est-ce que je vis à ce sujet. ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

La joie, fruit de ma décision d’aimerQuand nous vivions notre romance, au début de notre vie de mariage, tout noussemblait facile: nous faisions le ménage à deux... nous avons tapissé ensemblenotre maison... je t’accompagnais volontiers au shoppingcenter et nous décidionsà deux les achats à faire... tu aimais te rendre au cinéma 2 fois par mois...et je te laissais choisir le film, j’aimais ce que tu aimais...

Peu à peu, les choses ont changé. Tu m’as dit: “Je préfère que tu ailles seule faire les courses, moi je travailleraiau jardin...”. Je t’ai dit: “Le cinéma ne me dit plus rien, si tu veux, vas-y sans moi...”.Tu m’as dit: “Je n’ai pas le temps de tapisser la chambre de notre enfant, j’ai trop de travail” et j’ai tapissé toute seule... Mais je me sens triste, le soir, quand tu es parti au cinéma. Et toi, tu te sens abandonnée quand tu pars seule faire les courses.

Et la désillusion s’est installée entre nous. Nous sommes désenchantés!Comment retrouver la joie d’être à deux, la joie de s’être choisis l’un et l’autre et de faire route ensemble?

En prenant des petites décisions d’aimer: ce soir, j’ai décidé de t’accompagner au cinéma et j’en suis vraiment heureuse... ce dimanche, j’ai décidé de ne pas travailler, ni au jardin, ni pour le bureau, je t’ai proposé une promenade à deux, à la campagne, tu aimes cela... je me sens heureux maintenant!

Je retrouve la joie quand je décide de t’aimer!

Page 69: 90 jour de dialogue

Quand ai-je expérimenté une vraie joie après une difficulté sérieuse avec toi ? Pouvez-vous la partager et la décrire ? QSMS à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Le plan de Dieu

de dialogue

... pendant 90 jours

60ème

Jour

Le plan du monde, c’est vivre en mariés-célibataires.

Ce chemin conduit tout droit à la désillusion, à d’énormes frustrations,à une vie de couple médiocre, à l’abandon de notre rêve sur notre mariage.

Le plan de Dieu, ce à quoi nous sommes appelés, à la fois par un besoinfondamental inscrit en nous et par l’appel qui vient d’un Autre que denous-même, c’est d’aimer.

Nous pourrions appeler aussi ce plan de Dieu: le rêve de Dieu sur nous.

Le jour de notre mariage, un rêve nous habitait: nous aimer vraimentet accueillir l’amour de notre conjoint et ainsi nous rendre heureux, nousdonner vie l’un à l’autre.

Répondre à cet appel intérieur, vivre notre rêve, cela dépend de nous. Il est entre nos mains, nous en sommes tous les deux responsables et il ne dépend que de nous; nous pouvons, jour après jour, grâce à nos petites décisionsd’aimer, réaliser notre rêve, construire pas à pas notre communion et devenir une seule chair. Nous pouvons nous avancer chaque jour sur ce chemin de vie.

Nous en connaissons le moyen: celui d’une communication ouverte, claire et confiante. La communication, c’est le secret de l’amour.

Page 70: 90 jour de dialogue

61ème

Jour

QSMS au sujet de ce que je viens de lire ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

La désillusion, comment la gérer ?Je me sens déçu, je perçois un fossé énorme, une distance entre mon rêveet la réalité, face à notre relation, à notre manière de communiquer.

Je me sens loin de mon conjoint. Peut-être est-ce que je ne me sens pas aiméet que tout cela m’habite depuis plusieurs jours, peut-être des semaines.Je me sens triste, en colère.... Que faire... que dire...?

- Je peux partager ces sentiments à mon conjoint, en évitant le reproche, l’accusation, mais avec délicatesse.- Partager aussi mes attentes, sans essayer de le changer ni vouloir le manipuler par souci de vérité.- Je peux essayer de voir clair en moi et mettre le doigt sur ma souffrance, mon besoin, remonter dans mon passé pour mieux comprendre ce que je vis... en un mot faire une rencontre de moi.- Je peux reprendre contact avec mon rêve profond, me l’exprimer et le partager en confiance.- Je peux encore m’efforcer de préciser cette imperméabilité dans cette situation, mon masque, mes rejets, mes fuites, mes compensations, mes insatisfactions, mes silences...- Il se peut qu’une saine confrontation soit utile et je peux décider d’appeler mon conjoint à confronter nos points de vue.

Enfin chercher quelle démarche concrète je peux faire pour être plus responsable, plus fidèle à mon rêve et à mon amour pour lui.

Page 71: 90 jour de dialogue

Pouvez-vous vous redire votre foi l’un dans l’autre et ce que vous vivez à ce sujet ? Que votre dialogue aujourd’hui augmente votre foi dans l’amour de l’autre.

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Croire en ton amour

de dialogue

... pendant 90 jours

62ème

Jour

Je crois que tu m’aimes.

Cette foi-là est fondamentalement un choix.

Quand je crois que tu m’aimes, alors je découvre les signes de ton amour,les paroles, les gestes, la petite attention, je les perçois comme l’expressionde ton amour.

Sans cette foi-là je ne verrais rien.

Être marié, c’est vivre au quotidien cette foi-là. Elle est le fondementde l’Alliance pour la vie de deux êtres. Elle est foi dans la promesse de l’autre d’aimer tout au long de sa vie, elle est foi dans l’engagement que l’autre a pris, le jour du mariage.

C’est cette foi mutuelle donnée et reçue qui fait que deux êtres sont mariéset grandissent dans leur Alliance. Sans cette foi-là tout s’écroule et leurAlliance n’a plus de fondement.

Cette foi-là a besoin d’être nourrie: plus j’accueillerai les signes de l’amourde l’autre, plus elle grandira. Plus je serai réceptif à ce que tu m’offres, pluselle te fortifiera.

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63ème

Jour

Comment t’ai-je donné la première place aujourd’hui ?Qu’est-ce que je vis à ce sujet ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Te mettre à la première placeLe jour de notre mariage, ne nous sommes-nous pas promis de faire route ensemble, de nous partager notre vie, de nous épauler, de marcher main dans la main?

Te mettre à la première place, c’est entièrement vivre notre engagement de mariage.

Être ton époux, être ton épouse, jour après jour, c’est te donner la première place dans ma vie, dans mon coeur, dans mon esprit. C’est être à ton écoute, c’est prendre du temps pour te parler, pour communiquer avec toi. C’est prendre au sérieux ce que tu me dis. C’est encore être soucieux de construire une relation vraie et confiante avec toi. C’est prendre des décisions ensemble, c’est m’ouvrir à ce que tu vis,c’est t’accepter différent(e) et te donner l’espace de liberté, dont tu as besoin.

Ce sera t’offrir ma tendresse et ces petites attentions quotidiennes qui nourrirontnotre amour. Ce sera encore être vrai(e) avec toi, autant que possible sans masque, sans me dérober à ton égard, t’accueillir tel(le) que tu es et vouloir grandir avec toi.

C’est être vraiment responsable de la relation que je tisse avec toi, nourrir chaquejour mon besoin de vivre en relation vraie avec toi, une relation qui soit source de vie. C’est me laisser aimer par toi et me donner vraiment à toi avec tout mon être...

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Quels sont les comportements hérités de ma famille quim’empêchent de te donner la première place et de construire notre couple, d’en faire une réalité nouvelle et vivante ? QSMS ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Quitter père et mère

de dialogue

... pendant 90 jours

64ème

Jour

Pour devenir avec toi une seule chair, j’ai à renoncer à ce qui peut meséparer de toi, à ce qui fait obstacle à notre communion. Il me faut«quitter père et mère».

C’est toi, désormais, qui est premier(e). J’ai à te donner la premièreplace. J’ai peut-être à renoncer à certaines valeurs inculquées par la familledurant mon enfance, par exemple:

- Une épouse ne travaille pas, elle s’occupe de la maison et des enfants;- La sexualité est un sujet tabou, on ne parle pas de cela;- Un couple ne manifeste pas de gestes de tendresse en public;- L’argent, ça me regarde. Je le gagne. Toi, tu le dépenses, mais je contrôle seul le budget;- Avec les voisins, le moins possible de contacts, et ce sera mieux;- Comme le faisait mon père, une fois franchie la porte de la maison, on ne parle pas de travail professionnel...;- Comme ma mère, que la maison soit toujours en ordre et impeccable.

Sachons reconnaître ces idées et ces comportements inculqués par notremilieu familial, qui sont des obstacles sur le chemin de notre commune- union.

Page 74: 90 jour de dialogue

65ème

Jour

Partagez-vous un sentiment intense vécu ces derniers jourset qui vient de vos différences.

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Toujours construireLe jour de notre mariage, nous n’avons pas été mariés, au sens où nous aurionsbâti une fois pour toutes notre maison, définitivement, irrévocablement.

En fait, le jour de notre mariage fut le premier jour où nous avons commencé àdevenir mariés. Il y a tant de choses à marier dans nos deux vies, il y a tant dechoses à unir dans nos deux êtres.

Nous n’aurons jamais fini d’unir tout ce que nous sommes, tout ce que nousdevenons chacun au fil des jours, tout ce que nous vivons au fil des heures,nos joies et nos peines, nos espoirs et nos déceptions, nos rêves et nos désillusions, nos aspirations et nos désenchantements, nos découvertes et nos souffrances,nos blessures et nos faiblesses, nos peurs et nos doutes...

C’est tout cela, qu’il faut marier pour marcher vers notre unité, pour devenir un couple, une seule chair. C’est à travers nos dialogues quotidiens poursuivis avecpersévérance, avec ténacité, avec courage, que nous pourrons avancer, sur lechemin et devenir ce que nous sommes appelés à être tous les deux,un couple vivant, un couple vrai, un couple qui s’aime.

Page 75: 90 jour de dialogue

Quelles sont mes peurs et mes réticences, mes freins à vivre pleinement notre sexualité ? Qu’est-ce que je vis, je pense,à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Un autre langage : la sexualité

de dialogue

... pendant 90 jours

66ème

Jour

La sexualité est en effet un langage. Nous pouvons en faire l’expressionla plus totale de notre amour, l’expression d’un don sans réserve denous-même à notre conjoint.

Vécue ainsi, elle exprime et construit notre communion. A ces heures-là etdans ce climat, nous sommes vraiment une seule chair.

Les relations intimes dans la vie d’un couple sont une forme de communication intense à laquelle nous ne pouvons nous dérober sans mettre gravement en question la construction de notre couple.

Cependant ce domaine éveille facilement en nous des peurs, des angoisses,des réticences, des sentiments de culpabilité. Utilisons nos passions, nosenvies, nos pulsions comme force pour nous aimer jusque dans le don denotre corps.

«Dieu les fit homme et femme. Et Dieu vit que cela était bon.»Le climat de nos relations sexuelles dépend souvent pour une large partdu climat général de notre relation.

Il est important de dialoguer fréquemment à ce sujet, de nous écouter,de nous accepter. Pour que nos relations sexuelles construisent notrecommunion, il importe d’être en chemin, grâce à nos dialogues.

Page 76: 90 jour de dialogue

67ème

Jour

Qu’est-ce que j’ai vécu lors de notre dernière rencontre sexuelle ? Ou qu’est-ce que je vis face à l’absence de relations intimes ces derniers jours (ou semaines) ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Notre sexualitéIl est un domaine où le dialogue est à la fois difficile et en mêmetemps indispensable. C’est le domaine de nos relations intimes.

C’est un domaine dans lequel il est capital que nous osions vivreune communication vraie, claire, ouverte et confiante, il est vital pour notrerelation que nous voulions y cheminer, avancer, grandir.

Dire l’un à l’autre ce que nous vivons, nos attentes, nos frustrations,nos aspirations, nos déceptions, nos joies, la force de nos pulsions,nos freins, nos peurs, nos angoisses, peut-être nos réticences, nos doutes,nos sentiments de culpabilité, est difficile, mais ce chemin nous fera grandirensemble.

Que de sentiments ne vivons-nous pas dans le domaine de notresexualité! Osons nous parler jusque là, nous ouvrir à ce point l’un à l’autredans une grande confiance. Osons être vraiment nus l’un face à l’autre!

Comme nos sentiments sont souvent forts, vivants, osons nous les décrire,avec délicatesse mais avec beaucoup de simplicité et de vérité: c’est un cheminde rencontre et de croissance.

C’est aussi un chemin d’acceptation et, sans doute, plusieurs dialoguesseront-ils nécessaires: ce domaine si fondamental de notre être demandeà ce que nous y revenions souvent.

Page 77: 90 jour de dialogue

Qu’est-ce que je vis, quelle sont mes pensées spontanées, mon comportement à la lecture de ta lettre d’hier dans laquelle tu me partages tes sentiments lors de nos dernières relations intimes ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Qu’est-ce que je visen lisant ta lettre

de dialogue

... pendant 90 jours

68ème

Jour

Oser nous dire l’un à l’autre ce que nous avons vécu dans une relation intime, est certes un pas gigantesque sur le chemin d’une relation vraie entre nous.

Nous pouvons poursuivre le dialogue commencé, en reprenant le lendemainla question suivante: qu’est-ce que je vis, j’ai vécu en lisant ta lettre ?

L’audace de nous partager cela est à la mesure de notre confiance l’un enversl’autre. Nous découvrirons particulièrement dans ce domaine, nos différences,nos manières différentes de vivre la relation intime.

Ici aussi, que de sentiments peuvent jaillir en nous! A la lecture de la lettrede mon conjoint, je peux être surpris, triste, déçu, irrité, en colère, me sentir coupable, moche, positif, désarçonné, découragé, indigne, maladroit,embarrassé, paralysé, habité par la peur d’être mal compris, non reçu,critiqué, rejeté...

Osons faire ce pas de confiance, osons exprimer nos sentiments négatifs,nos sentiments difficiles.

Merci d’oser, de poursuivre le dialogue, de vous accepter l’un et l’autre dansce que vous vivez et de vouloir avancer.

Page 78: 90 jour de dialogue

Addendum

Ce que nous aimerions ajouterLa sexualité est un moyen de communication:quand on vit une rencontre sexuelle, on communique non-verbalement avec l’autre,on veut lui dire quelque chose.

Qu’est-ce que je veux te communiquer quand je fais l’amour avec toi?Cela vaut la peine de s’attarder à cette question et de se partager notre réponse.

Suivant les circonstances, à travers une rencontre sexuelle, je peux te dire:• que je t’aime, que je veux te donner de la tendresse, te laisser entrer dans mon intimité;• que tu es important(e) pour moi au point que je t’offre tout mon être, y compris mon corps;• que je désire partager avec toi un moment agréable, te faire plaisir. Mais je peux aussi vouloir te dire :• que je désire renouer la relation, la reconstruire après un orage ou la consolider après un passage plus difficile;• que j’ai besoin que nous soyons forts l’un de l’autre pour traverser une épreuve;• que je souhaite te signifier concrètement le pardon que j’ai choisi de te donner.

Encore faut-il que l’autre comprenne ce que je veux lui dire et accepte d’écouterce que je communique par ce moyen non-verbal.

Page 79: 90 jour de dialogue

Après avoir échangé sur toutes ces questions de partage: qu’est-ce que j’ai découvert de toi et QSMS à ce propos ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Comme pour un échange verbal, on peut recevoir l’autre de différentes façons:

• par le rejet brusque ou gentil,• par la tolérance,• par l’acceptation,• par l’écoute avec le coeur.

Faire l’amour c’est donc bien plus que de vivre un moment de plaisir ensemble, c’est communiquer de façon privilégiée quelque chose d’important.

Mais pour décoder ce non-verbal il est nécessaire d’en parler, c’est pourquoila sexualité est aussi un domaine de communication.

Voici quelques questions pour vivre plus de clarté entre nous dans ce domaine:• qu’est-ce qui me donne envie d’avoir une relation sexuelle avec toi?• par quels moyens est-ce que je te fais comprendre que je désire m’unir à toi?• qu’est-ce que je vis quand tu désires une R.S.?• quels sont mes freins, mes peurs à te demander une R.S.?• est-ce que je mets des conditions pour accepter une R.S.?• quelle est ma plus grande peur dans notre sexualité?• qu’est-ce qui me déplaît et que je n’ose te dire?• qu’est-ce que j’aime vivre et que je n’ose pas te dire?• qu’est-ce que je ne t’ai jamais dit et que j’aimerais te dire ce soir au sujet de nos R.S.?

Page 80: 90 jour de dialogue

69ème

Jour

Pour quel comportement récent est-ce que je veux maintenant te demander pardon? QSMS à ce sujet ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Le pardonIl est inévitable, dans une vie de couple, de se blesser, de nous faire mal.

- Hier, tu n’as pas voulu écrire de lettre. Tu m’as dit: «Je suis fatigué.» Face à cela, je me suis sentie rejetée et très triste.- Tu m’as critiquée devant les enfants en me disant que je manquais de patience. Je me suis sentie dévalorisée.- Tu ne m’as pas dit «bonsoir»: je me suis senti non-aimé.- Tu m’as reproché de ne montrer que peu d’intérêt aux études des enfants et toi, tu m’as reproché de les défendre.

Si nous ne prenons pas le moyen de guérir nos blessures mutuelles, elles vonts’accumuler, s’envenimer, créer un climat de tension entre nous.Le moyen de nous guérir, c’est de vivre le pardon, de demander pardonet de donner le pardon.

Demander pardon, c’est reconnaître devant toi, ma faute, ma responsabilitéet te dire: «Je crois que tu m’aimes par-delà ta souffrance. Pardonne- moi.»

Donner le pardon, c’est dire : «Je t’aime, je continue de t’aimer par-delà ma blessure, oui, je te pardonne.» Pardonner... demander pardon... c’est une décision. Ce n’est pasoublier mais aller vers toi, malgré la souffrance qui m’habite. Quand l’un de nous a été profondément blessé, le chemin de guérison peut être long. Osons surtout vivre lepardon après ces blessures légères, mais fréquentes, de tous les jours.

Page 81: 90 jour de dialogue

Y a-t-il une vieille blessure toujours en moi dont je voudrais te parler avec confiance? QSMS à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

La capacité de nous guérir

de dialogue

... pendant 90 jours

70ème

Jour

Il est des blessures chez mon conjoint dont j’ai été la cause.

Il est d’autres blessures qui remontent à son enfance, à son adolescence.Il a peut-être vécu un drame, une épreuve durant sa jeunesse et ilpeut porter toujours une grande blessure en lui. La plaie est toujours là.La souffrance refoulée, à certaines heures, remonte à la surface.

Comment aider mon conjoint à s’en guérir: en l’aimant vraiment, en l’écoutant dans sa souffrance, en lui offrant ma tendresse.

Comment guérir? En me laissant aimer, en m’ouvrant avec confiance à mon conjoint, en accueillant sa tendresse.

J’ai dans mes mains une puissance étonnante de guérir dont l’autre peutbénéficier. Sans doute, guérir est un chemin plus ou moins long, maisl’amour guérit. Croyez-le.

Aimez votre conjoint au point de le guérir. Laissez-vous aimerau point qu’il puisse vous guérir.

Page 82: 90 jour de dialogue

71ème

Jour

Quand je me rappelle que notre mariage, notre union dans 1’amour, est un sacrement qui concerne le Christ et l’Église, qu’est-ce que je vis et qu’est-ce que je pense à ce sujet ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Le sacrement de mariageLe jour de votre mariage à l’église, devant tous ceux et celles que vous aviez invités, en présence de la communauté chrétienne et du prêtre qui re-présente (rend présente) l’Église, il vous a été dit que votre union est sacrement.

Vous n’avez pas reçu le sacrement de mariage. Vous ne vous l’êtes pas non plus donné l’un à l’autre. Le prêtre, au nom de l’Église, de la grandecommunauté chrétienne, vous a dit: «Par votre oui, vous êtes maintenantunis et votre union est sacrement. Cette communauté vous a reconnuscomme signe et vous a appelés à faire de votre amour un sacrement, un signede l’amour.»

Le mot «sacrement» veut dire signe. Un signe, c’est visible, ça se voit.Un signe a un sens. Il signifie quelque chose. Un signe est un sens reconnupar une communauté. Un signe est nourrissant. Il «fait» ce qu’il signifie.Votre amour est un signe visible: vous l’exprimez.

Il a un sens: c’est votre vocation d’aimer. Il est reconnu par la grande commu-nauté comme signe de l’amour du Christ donné à elle.Votre alliance, signe de la Nouvelle Alliance qui unit tous les membres de cette grande communauté, appelée à être une communauté d’amour, l’Église, est celle aussi qui unit le Christ et l’Église. Votre union est sacrement et«ce sacrement est grand: il concerne le Christ et l’Église».

Page 83: 90 jour de dialogue

QSMS quand j’entends nous dire que notre couple est une petite Église? Comment est-ce que j’accueille ce regard de l’Église sur notre couple? QSMS à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Notre couple estune petite église

de dialogue

... pendant 90 jours

72ème

Jour

Les caractéristiques de l’Église sont aussi les caractéristiques de votre couple.

Cette grande communauté, née de la mission, du don jusqu’à la mort etde la résurrection de Jésus, est en effet:

- Une, non pas de façon statique et formelle, mais une communauté en marche vers l’unité;- Sainte, parce qu’aimée du Christ dont l’amour la rend belle, digne d’être aimée et appelée par Lui à la sainteté, à être une communauté dont les membres s’efforcent de s’aimer les uns les autres comme Lui a aimé;- Catholique, communauté appelée à rassembler tous les hommes dans la fraternité de l’amour;- Apostolique, enracinée dans la foi des apôtres, dans cette foi vécue depuis des siècles par tous ceux et celles qui ont appris, grâce à elle, à bâtir leur vie sur l’amour.

Votre couple est un, en marche vers l’unité.Votre couple est saint, en marche vers la sainteté,vers un amour toujours plus vrai et entier.Votre couple est enraciné dans cette communauté chrétienne quivous a reconnus sacrement.

Page 84: 90 jour de dialogue

73ème

Jour

QSMS quand j’entends dire que notre amour est important, d’un grand prix, essentiel à l’Église ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Votre amour construit la vieLà où un couple s’aime, renouvelle chaque jour son oui, chemine versla communion, là est l’Église, là vit l’Église, là grandit l’Église.

L’Église est là où se vit la véritable communion.

L’Église se construit là où des couples se construisent dans l’amour.Vous faites l’Église quand vous construisez votre couple.

L’Église est en marche vers l’unité et la sainteté à travers tous les coupleset tous les hommes en route sur le chemin de l’amour.

Là où un couple stagne, l’Église stagne.Là où un couple se brise, l’Église se déchire.Là où un couple grandit, l’Église se déploie.Là où un couple vit son alliance, se renforce la grande Alliance.

Voulez-vous croire que votre amour est important pour l’Église, pour sa vie, pour sa mission. Vous êtes précieux pour l’Église.Elle a besoin que vous vous aimiez pour être et témoigner de l’Amour.

Page 85: 90 jour de dialogue

Dans quel domaine me paraît-il important pour notre amour de partager nos avis pour prendre une décision commune ? QSMS à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Décider à deux

de dialogue

... pendant 90 jours

74ème

Jour

Être couple, c’est une manière nouvelle de vivre.

Avant votre mariage, vous viviez en célibataire. Vous preniez tout seul vos décisions. Vous deviez sans doute tenir compte de votre famille,vous demandiez peut-être l’éclairage d’un parent, d’un aîné. Mais dans beau-coup de domaines, vous choisissiez seul.

Maintenant, vous êtes en couple. Il importe de ne plus décider seul(ce serait vivre en mariés-célibataires), mais de décider à deux.

Pour prendre des décisions communes, il faut se parler, échanger ses avis, s’écouter, dialoguer, s’ouvrir aux suggestions de l’autre. Ainsi peut mûrir une décision commune.

Page 86: 90 jour de dialogue

75ème

Jour

QSMS quand j’entends dire que notre amour est appel ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Notre amour est appel“Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres».

L’Église, en écho à l’ultime appel de Jésus la veille de sa mort, a pour mission d’appeler les hommes à s’éveiller à un amour vrai, à grandir dans l’amour,à vivre l’aventure de l’amour, à bâtir leur vie sur l’amour.

Comment l’Église peut-elle en réalité appeler les hommes à s’aimer, sinonà travers des couples, des hommes et des femmes qui s’aiment, des hommes et des femmes qui construisent leur vie sur l’amour ?

C’est donc grâce à vous, à votre amour, par vous, que l’Église fait entendrecet appel.

Votre couple, par son amour, appelle ceux et celles qui vous voient, qui vivent autour de vous, qui vivent avec vous, qui vous rencontrent, qui vous décou-vrent, vos enfants et les membres de vos familles, vos voisins, vos amis,tous ceux et celles avec qui vous entrez en relation. Votre amour les appelle àaimer comme vous vous aimez. Les plus jeunes tout particulièrement ont besoin d’entendre cet appel pour s’engager eux-mêmes sur ce chemin de vie.Votre amour rayonne autour de vous et les autres en ont besoin pour y croire.

Page 87: 90 jour de dialogue

Comment avons-nous donné vie à nos enfants ces derniers temps ? QSMS à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Notre amourdonne vie autour de nous

de dialogue

... pendant 90 jours

76ème

Jour

Votre amour donne vie autour de vous. Les premiers bénéficiairesde votre amour qui grandit sont vos enfants, vos petits-enfants, vos proches.Il est bon que vous en preniez conscience. Votre amour crée un climat dans votre foyer, un climat de sécurité, de confiance, de joie.

Vos enfants sont heureux de vous voir unis! Ils se sentent bien. Ils sont fiers de vous. Ils bénéficient de tous les pas que vous faites l’un vers l’autre.Ce qui grandit dans votre relation a des répercussions directes dans votre relation avec eux:

- Votre écoute de leurs joies, de leurs peines, de leurs préoccupations grandit à la mesure des progrès de votre écoute mutuelle;- Votre foi en eux se développe avec votre foi l’un dans l’autre;- Votre confiance en eux va de pair avec votre confiance mutuelle;- Votre tendresse pour eux a la mesure de votre propre tendresse;- Votre ouverture l’un à l’autre vous rendra d’autant plus attentifs à eux.

C’est ainsi qu’ils sont heureux de vous voir assis l’un près de l’autre, vous parlant coeur à coeur. A ces moments-là, ils veillent souvent à ne pasvous déranger. Ils sont rassurés quand ils peuvent venir vous trouver tousles deux ensemble pour parler de leur travail, de leurs amis, de leurs projets et qu’ils vous perçoivent tout disponibles, à deux, pour eux.

Page 88: 90 jour de dialogue

77ème

Jour

Comment, en quoi ai-je reçu vie aujourd’hui de toi ?QSMS à ce sujet ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Nous aimer pour donner vieNous avons reçu la vie de deux êtres qui s’aimaient. Le meilleur de ce que nous sommes, ne le devons-nous pas à ceux et celles qui nous ont aimés ?

Pour croire en nous, pour devenir ce que nous sommes en puissance, pour déployer toutes les richesses de notre coeur et de notre esprit, nous avonsbesoin d’être aimés.

Dans un couple, nous nous donnons vie selon la qualité et l’authenticitéde notre amour l’un pour l’autre.

- Tu me donnes vie par ton écoute. Elle me permet de m’ouvrir à toi.- Tu me donnes vie par ta tendresse, par tous ces petits gestes d’affection qui me révèlent la place que j’ai dans ton coeur.- Tu m’as donné vie en acceptant mes sentiments de peur, mon angoisse face à mon avenir professionnel.- Tu m’as donné vie en t’ouvrant à toute ma tristesse, celle qui m’habite depuis dimanche face à ma famille.- Tu m’as donné vie en me partageant avec une telle confiance ta colère face à mon attitude envers les enfants.- Tu me donnes vie par ton accueil, surtout quand je rentre fatigué du travail. Tes bras ouverts me font tant de bien.- Tu me donnes vie par ton regard, celui qui vient de ton coeur, ce regard toujours positif, encourageant, affectueux.- ...

Page 89: 90 jour de dialogue

Quel est le domaine où je ne t’ai pas encore dit vraiment «oui» ces derniers temps et où je veux te dire «oui» aujourd’hui ? QSMS à ce sujet ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Te dire «oui»chaque jour

de dialogue

... pendant 90 jours

78ème

Jour

Le jour de votre mariage, vous vous êtes dit: «Veux-tu être monmari...? ma femme...?» Vous avez répondu: «Oui, je le veux».

Au week-end, au cours de l’eucharistie, vous vous êtes redit «oui».Et plusieurs d’entre vous ont dit qu’au week-end, ils s’étaient remariésgrâce à ce oui plus fort et plus conscient que le oui du premier jour.

Vous savez que ce oui est à redire chaque jour et même souventau cours d’une journée. C’est ainsi que votre oui du premier jour devient vraiment réel.

- Oui pour t’écouter avec mon coeur.- Oui pour prendre ce soir mon cahier et t’écrire.- Oui pour t’accepter avec ta tristesse.- Oui pour être avec toi face à une difficulté.- Oui pour t’accueillir aujourd’hui avec tout mon corps.- Oui pour te faire vraiment confiance et m’ouvrir à toi.- Oui ... pour t’appartenir.- ...

Ces «oui» construisent notre relation, cimentent notre amour, créentl’appartenance. Ces «oui» sont des décisions d’aimer.

oui

Page 90: 90 jour de dialogue

79ème

Jour

QSMS face à notre participation aux rencontres mensuelles ?Partagez-vous vraiment vos sentiments à ce sujet.

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Construireen faisant route avec d’autresLe week-end a réveillé en vous votre rêve, celui qui vous habitait le jour de votre mariage. Il vous a confirmés dans vos orientations prises dans le passé pour que votre couple vive.

En terminant le week-end, vous étiez pleins d’espérance: désormais, vous alliez prendre la route plus que jamais à deux. Pour vous y aider, vous avez reçu un moyen très concret: celui du dialogue quotidien qui invite à poursuivre les pas du week-end dans l’écoute, la confiance, l’ouverture.

Ce chemin est un chemin de vie qui fait de vous un couple plus vivant et uni.Il vous fera vivre des moments de joie intense et de communion profonde. Mais il n’est pas celui de la facilité. Il demande courage, persévérance,ténacité. C’est pourquoi, nous ne saurions le parcourir seul.

Nous pouvons nous accompagner les uns les autres, nous soutenir aux heures de découragement, être éclairés aux heures sombres, être fortifiés aux heures de lassitude, être confirmés aux heures de doute.

C’est la raison des rencontres mensuelles et des petits groupes appelés«cellules vivantes». Ces rencontres sont pour vous, pour votre vie.Ne marchez pas seuls. Le week-end deviendrait vite un bon souvenir etne serait plus un esprit qui anime votre vie à deux.

Page 91: 90 jour de dialogue

Reprenez votre dialogue d’hier. Relisez le dialogue de votre conjoint: QSMS au sujet de ce dont j’ai besoin et qu’est-ce que notre échange m’apporte dans ces domaines ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Nos besoins fondamentaux

de dialogue

... pendant 90 jours

80ème

Jour

Dans le domaine relationnel, nous identifions quatre besoins.Ils sont comme inscrits en nous:

- Il y a le besoin d’être aimé de façon vraie, concrète, vivante,- Il y a celui d’être valable, apprécié, d’être quelqu’un pour l’autre, d’être important,- Il y a encore le besoin d’appartenir, d’«être avec», de faire partie d’une famille, d’un groupe,- Enfin le besoin d’autonomie, d’une vraie liberté au coeur de toute relation, le besoin d’être soi-même.

Ces besoins ne peuvent être nourris, satisfaits qu’au sein d’une relation vraie et vivante, elle-même fruit d’une communication claire, ouverte et confiante.

Notre couple est le lieu privilégié où nous pouvons trouver une réponseadéquate à ces besoins fondamentaux:- Quand je suis écouté de toi, mon besoin d’être aimé est rencontré;- Quand tu m’accueilles, je me sens important pour toi;- Quand tu parles de moi aux enfants, quand tu leur proposes de nous parler à nous deux, je découvre notre appartenance;- Quand après un échange, tu acceptes que je rende visite le dimanche après-midi à mes parents, tu me donnes l’espace de liberté dont j’ai besoin.

Page 92: 90 jour de dialogue

81ème

Jour

Partagez-vous un sentiment vécu pendant la journée.Essayez d’identifier le besoin qui a ou n’a pas été nourri.

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Nos sentiments : des révélateursCe dimanche matin, tu t’es levé avant moi. Quand je suis descendue, la table était prête. Le café bien chaud nous attendait. Un bouquet de fleurs du jardin égayait la table et tu m’as accueillie tendrement. J’étais toute heureuse, toute émerveillée. Mon besoin d’être aimée était rencontré.

Un soir, face à nos dépenses, j’ai voulu te parler. Je voulais, avec toi,déterminer le montant de ce que nous pouvions dépenser chaque mois etmettre de côté pour réaliser un de nos projets et faire face à nos dépenses imprévues. Tu m’as écouté et pris au sérieux mon avis. Je me sens valable à tes yeux.

Notre fils est dégoûté de ses études, en réaction contre tout et de plus en plus fermé. Nous devions lui parler! Mais au préalable, nous avons tenu à endialoguer. En le rencontrant par après, nous étions très appartenant l’un à l’autre, solidaires. Il a perçu cela: il nous a découverts tous les deux à lafois proches l’un de l’autre et tournés vers lui. Cela lui a rendu confiance.

Tu apprécies de te promener dans la campagne. Moi, je préfère lire dans le calme et bien installée. Nous avons décidé de nous donner cette liberté.Aussi certains dimanches, tu vas te promener et moi, je lis à la maison un de ces romans que j’aime. Nous apprécions cet espace que nous nous donnonsl’un à l’autre.

Page 93: 90 jour de dialogue

Pourriez-vous vous partager un sentiment de tristesse vécurécemment et le besoin resté en souffrance qu’il réveille ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Ce que me révèle ma tristesse

de dialogue

... pendant 90 jours

82ème

Jour

Carine écrit:Je me sens triste aujourd’hui. Déjà ce matin, le ciel me semblait bas, morne, gris. Je me sens sans allant, sans goût, sans ardeur au travail à la maison. J’ai plutôt envie de m’asseoir et me laisser aller, morose... De quoi ai-je vrai-ment besoin?

En fait, ces derniers temps, je me sens loin de toi, je vis mal tes longues absences. Tu pars tôt, tu rentres tard. J’ai besoin de ta présence, de me faire proche de toi. J’ai décidé de t’écrire cela et de te le partager en prenant, ce soir, un moment pour nous deux. Je suis déjà impatiente de te retrouver!

Philippe écrit:Je suis cafardeux ce soir. Face aux enfants, je ne communique guère.Je suis silencieux aux repas, blessé par les réactions violentes de l’aîné.Je ne sais pas l’écouter; j’ai du mal à le comprendre, l’accepter. Je mevois autoritaire, cassant. Je souffre de cette relation difficile où j’ai une partde responsabilité.

Ce dont j’ai besoin, c’est de recréer avec lui une communication chaleureuse, confiante. Je veux m’intéresser à lui, m’ouvrir à ses préoccupations, à ses goûts, même si cela me dérange. Et surtout, j’ai besoin de te partager celaet de te demander de m’accompagner sur ce chemin que je veux prendre.

oui

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83ème

Jour

Partagez-vous un sentiment de colère vécu ces derniers jours. Découvrez et décrivez le besoin non nourri dont il était le signal ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Ce que me révèle ma colèreAnne écrit :C’est l’orage en moi depuis cette après-midi. Je me sens en grande colère,j’ai envie d’exploser. Je me sens constamment énervée, contrariée. J’en veux au monde entier.

Alors je t’écris cela et je me demande de quoi j’ai besoin?Ce n’est pas clair en moi. Mais en t’en parlant je pourrai peut-être me com-prendre...? C’est un regard positif sur chacun que je ne sais plus porter, même sur toi et sur les enfants. Je ne vois plus que du négatif, j’interprète tout de travers. En t’écrivant cela, je commence à comprendre que j’ai à changer monregard, à abandonner la critique, à me laisser aimer...

Daniel écrit :Ce que j’ai vécu de plus fort aujourd’hui, c’est un sentiment de colère.Le repas qui n’était pas prêt... les enfants qui étaient turbulents...ce travail que je n’ai pas terminé et qui était urgent... la déclaration à rem-plir... Je ne suis pas à prendre avec des pincettes!

C’est sans doute face à moi-même que je suis furieux, je ne me sens pas très valable. Je me trouve négligent. Ce dont j’ai le plus besoin c’est, je pense,de me tourner vers toi, d’accueillir ton sourire, tes attentions, ta tendresse.Il me semble qu’alors, je retrouverai confiance et dynamisme.

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Pouvez-vous vous partager une peur vécue récemmentet le besoin en souffrance qu’elle manifestait ?

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Ce que me révèle ma peur

de dialogue

... pendant 90 jours

84ème

Jour

Colette écrit :Maman n’est pas bien et j’ai peur. Je suis allée à la clinique, je n’ai pas pu voir le médecin. L’opération s’est bien déroulée; mais elle est toujoursaux soins intensifs. Je suis inquiète, je me pose beaucoup de questions.N’est-ce pas plus grave que ce qu’on a dit? J’imagine le pire. J’ai perçu Papatrès inquiet aussi et cela ne fait que doubler ma peur.J’ai besoin de toi, de te confier ma peur, d’écouter ce que tu penses de sa maladie. D’être forte de toi en ces jours, de t’en parler. Tu sais combien Maman est importante pour moi. Oui, je voudrais te parler de Maman et te dire ce qu’elle est pour moi.

Daniel de son côté écrivait ceci :Je me suis fâché sur un enfant tout à l’heure au repas. Tu as pris sa défense.Je voudrais te dire ce que je vis face à cela, mais j’ai peur de te blesser, de ne pas être reçu. Je ne me sens pas à l’aise, j’ai peur d’être rejeté et que la dispute ne s’ensuive. Je me sens différent de toi. Tu es plus coulante, moi plus ferme. J’ai peur de te parler de ces différences. J’ai besoin de te faire davantage confiance... oui, c’est cela, croire que tu peux m’écouter et m’ac-cepter, que nous pouvons sereinement regarder cela ensemble.

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85ème

Jour

Décrivez lucidement votre patron de comportementet partagez-le avec confiance à votre conjoint ?QSMS face à cela ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Besoin privilégié et ... négligéHabituellement, nous privilégions dans notre manière d’agir ou notre besoin d’être aimé ou notre besoin d’être valable.

Stéphane:Si je regarde ma manière habituelle de me comporter, je me vois calme, plutôtréservé. Je parle peu, j’écoute plutôt. Je rends volontiers service. Je refuserarement ce que l’on me demande. J’éprouve des difficultés à dire non. Je minimise mes sentiments. Je dis toujours que je suis un peu triste...un peu en colère. Je préférerai me taire plutôt que d’affirmer mon avis.

Au fond, spontanément, j’agis ainsi pour nourrir mon besoin d’être aimé.Je crois que j’aurai plus de chance d’être aimé de toi particulièrement,mais aussi des enfants et de mes collègues.

Annie:Moi, je me montre habituellement très dynamique. A la maison, je m’active:la préparation des repas, la mise en ordre, ça marche rondement!Tout toujours impeccable! Je suis pointilleuse quant à l’ordre dans les chambres. Je suis organisatrice. Je me comporte en petit chef dans la maison. Je distribue les tâches à chacun. Je rappelle les horaires, les rendez-vous...

Le mari, dans son comportement habituel privilégie son besoin d’être aimé ennégligeant de ce fait son besoin d’être valable. L’épouse privilégie son besoind’être valable et néglige son besoin d’être aimée.

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Face aux enfants, quelle est ma manière habituelle de mecomporter ? QSMS à ce sujet ?Partagez-vous cela avec lucidité et confiance.

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Masque etpatron de comportement

de dialogue

... pendant 90 jours

86ème

Jour

Mon masque, ce que je montre habituellement, est fait de toutes les quali-tés que je mets en avant pour me faire aimer et/ou apprécier. Mais je laisse en friche d’autres trésors qui sont cependant en moi, d’autres talents que je pourrais mettre en valeur.

Je me montre «écoutante», mais je pourrais développer la qualité de ma communication... Je suis toujours disponible mais je pourrais aussi direque je n’apprécie pas d’être utilisé. Je me montre active mais je pourrais exprimer davantage de tendresse envers toi... Je me montre calme et maître de moi mais je pourrais plus clairement te partager les tempêtes qui parfoism’envahissent.

Le patron de comportement est plus large, plus global que le masque.C’est toute ma manière habituelle de me comporter avec toi et les autreset qui, en fait, consiste à privilégier un de mes deux besoins fondamentaux:ou celui d’être aimé, ou celui d’être valable à mes yeux et aux yeux desautres et à négliger l’autre besoin.

Or, pour une relation vivante et donneuse de vie, il importe que je nourrisse également mes deux besoins fondamentaux et que je sois particulièrementattentif au besoin que je laisse en veilleuse.

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87ème

Jour

Dans quel domaine pourrais-je mieux nourrir le besoinque je néglige ? QSMS à ce sujet ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Être responsable de ma relationÊtre responsable de la relation que je t’offre, c’est cesser de privilégierun de mes besoins fondamentaux en négligeant l’autre et «nourrir»convenablement mon besoin d’être aimé et d’être valable. C’est la meilleuremanière de t’offrir une relation vivante qui nous fera grandir.

Concrètement, c’est porter mon attention sur le besoin que je néglige.Car je n’ai pas à attendre que tu combles mes besoins. C’est à moi deles prendre en main de façon responsable.

- Dans la communication de mes sentiments avec toi, c’est à moi d’oser te partager non seulement des sentiments qui te feront plaisir mais aussi des sentiments difficiles.- Face aux enfants (aux petits-enfants) au lieu d’attendre que tu interviennes, c’est aussi à moi de prendre mes responsabilités.- Face au travail, au lieu de me taire pour ne pas te donner des soucis, je peux te partager mes insatisfactions, mes contrariétés.- Dans le domaine des loisirs, au lieu d’être toujours celui qui suit pour faire plaisir, je pourrais aussi te partager ce à quoi j’aspire.- Dans le domaine de notre sexualité, au lieu de toujours attendre que tu me proposes une relation sexuelle, je pourrais te partager mes désirs...

Page 99: 90 jour de dialogue

Partagez-vous un sentiment récent dans un dialogue élargiplein d’amour et de confiance envers votre conjoint.

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Le dialogue élargi

de dialogue

... pendant 90 jours

88ème

Jour

Jusqu’à présent vous vous êtes efforcés de communiquer vos sentiments,vous y avez ajouté une description, quelques flashes vous ont traverséla tête, la réaction extérieure qui a été la vôtre.

Nous voudrions vous proposer deux points supplémentaires pour écrirevotre dialogue qui nous paraissent importants pour progresser non seulementdans la communication mais aussi dans une relation plus responsable.

Le premier consiste à identifier la manière dont un besoin a été rencontré, négligé ou vraiment bien nourri.Le second consiste à vous demander ce que vous auriez pu ou ce que vouspouvez faire de mieux pour mieux les satisfaire. Et au terme, prendre unepetite décision pour apporter une réponse plus adéquate à ce besoin. Non unerésolution mais une petite démarche à accomplir dans un temps très proche.

Tous les dialogues qui vous seraient proposés par la suite s’inspireraientde ces cinq points. Nous appelons cela le dialogue élargi, qui restebien entendu toujours une lettre d’amour.

Reprenons en bref les cinq points du dialogue élargi:- Je te partage un sentiment et je te le décris,- J’évoque un ou quelques ?flashes@ qui me sont passés par la tête,- Je te décris ce que je me suis vu faire,- Je te dis comment mon besoin d’être aimé/valable a été rencontré,- Je t’écris ce que je pourrais faire mieux, ce qui me vient spontanément à l’esprit, et je te confie la décision que je prends.

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89ème

Jour

Peut-être pourriez-vous dialoguer en répondant à ces 2 questions :* Qu’est-ce qui a grandi en moi grâce à ton amour ?* Qu’ai-je vu et vois grandir en toi, grâce à l’amour que je t’aioffert jusqu’à aujourd’hui et QSMS à ce sujet ?

... pendant 90 jours

de dialogue

Nous vous proposons le dialogue suivant:

L’impact de mon amour sur toiOui, c’est important, c’est encourageant de découvrir l’impact de notre amour sur notre conjoint. Découvrir ce que l’autre est devenu(e) grâce à l’amour que je lui offre jour après jour.

«Toucher» ce qui s’est éveillé en lui, en elle, grâce à l’affection dont je l’ai entouré(e), depuis que nous nous sommes rencontrés et engagés l’un envers l’autre. Percevoir ce qui a grandi en lui, en elle, grâce à ma confiance en ses trésors cachés. Devenir conscient de ce qui s’est ouvert en lui, en elle,sous le soleil de ma tendresse.

Ce qui s’est libéré en lui, en elle, grâce à mon écoute. Les blessures dont il (elle) s’est guéri(e) grâce à tout ce que nous nous sommes partagé, ce qui s’est épanoui grâce à ma foi en ses richesses insoupçonnées.

Me laisser émerveiller par le chemin parcouru, parce que je lui ai donné la main et je l’ai accompagné(e). C’est une démarche que nous vous proposons tandis que nous nous approchons du terme des 90 jours.

Page 101: 90 jour de dialogue

QSMS au sujet de ma réponse ? Et bon dialogue !Ne vous découragez surtout pas. La réévaluation est uneattitude permanente, elle sera toujours nécessaire.

Nous vous proposons le dialogue suivant:

Qu’ai-je réévalué depuis le WE ?

de dialogue

... pendant 90 jours

90ème

Jour

Au terme de ce chemin de dialogue que nous vous avons proposé,il nous paraît bon de faire le point. Nous vous proposons une sortede rencontre de foi à partager:

• Qu’ai-je réévalué depuis le WE ? (il s’agit ici de changement dans ma manière de vivre notre relation de couple).• Quels comportements de mariés-célibataires ai-je abandonnés ?• Ai-je consacré du temps à construire notre relation, particulièrement en décidant le dialogue quotidien ?• Quelles compensations ai-je abandonnées (d’ailleurs devenues inutiles à mesure que notre relation devenait plus vraie)• Quels sont les domaines que nous osons aborder maintenant ?• Ai-je pris d’avantage l’habitude de décider à deux? • Ai-je réévalué la place de notre travail, de nos loisirs, de nos enfants, pour que tu aies la première place ? Comment ?• Est-ce que nous cheminons avec d’autres et comment ?

Ces questions pour vous permettre de voir le chemin parcouru et pour entrevoirla conversion qui reste à poursuivre.

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A propos des sentimentsL’expression d’un sentiment

Exprimer un sentiment n’est pas facile. Nous n’en avons pas toujours conscience et les choses vont parfois si vite... La première chose à faire est donc d’entrer en contact avec ce que l’on vit. L’autre, par son écoute, peut nous y aider. Cela suppose une décision de confiance de notre part.

Pour communiquer l’intensité, la couleur d’un sentiment, comparez-le à une situation vécue, à laquelle l’autre puisse se référer. Efforcez-vous de ne pas le mettre en cause.N’insistez pas non plus sur ce qui a provoqué le sentiment. Cela risque de le détourner de ce que vous avez réellement vécu et de menacer la qualité de son écoute.De même la poésie, les belles images... Provoquer une émotion esthétique chez l’autre n’est pas le but. Ce qui importe, c’est vous faire connaître, le mettre en contact avec ce qui est à l’intérieur de vous. Le reste peut se lire dans les livres et il n’est même pas nécessaire que vous soyez là!

Dites/écrivez :Je me sens fort comme quand ... Je suis soulagé comme si...

Ne dites/n’écrivez pas :Je sens que je/tu... J’ai le sentiment que je/tu....Je trouve que je/tu... Je me sens exaspéré parce que...

Addendum

Les jugementsUn sentiment n’a aucune valeur morale : il n’est ni bon, ni mauvais!Un jugement a une valeur morale. Efforcez-vous de distinguer l’un de l’autre,comme le montre les exemples suivants:Jugements Sentimentsincapable plein de honte, de regrets, de confusion...rejeté triste, esseulé, déçu, désarmé, défait...coupable vide, impuissant, dépassé...courageux fort, déterminé, sûr de moi...humble petit...séduisant excité, attiré...soumis faible...supérieur fort, sûr de moi...inférieur fragile, secoué...

Les sentiments sont les reflets des besoins fondamentauxprésents au plus profond de nous : être aimé et être valable.

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En guise d’envoiChers amis,

Vous n’étiez certainement pas dupes! Vous saviez bien que ce n’était ni un examen, ni une quelconque épreuve d’initiation...

Nous voudrions simplement vous redire que nous, les animateurs de votre week-end, ne sommes pas plus arrivés que vous ne l’êtes au terme de ces 90 jours, à une sorte de relation conjugale idéale, grâce notamment à notre dialogue quotidien.

À nous aussi, la question se pose et se re-pose quotidiennement (se repose aussi parfois...) de savoir si nous voulons continuer à pratiquer ce style de vie communicant, qui nous aide à construire notre relation dans l’intimité et la responsabilité. Nous aussi continuons à avoir besoin du témoignage des autres pour oser re-croire en nous-mêmes, au-delà de nos manquements quotidiens.

Nos partages durant le week-end ne seraient pas crédiblessi nous étions “arrivés”.Le monde qui nous entoure ne deviendra pas meilleur à force de théorisersur l’amour. Mais il peut puiser l’espoir de le devenir un jour en percevant notre détermination quotidienne à vouloir donner vie à notre amour,par des moyens spécifiques et concrets. Il n’exigera pas de nous que nous réussissions. Ce qui lui est vital par contre, c’est que nous restions un signe visible de l’alliance, tel un point de repère sur son chemin, pour s’en nourrir autant que pour s’orienter.C’est vers cette “inaccessible étoile” que nous souhaitons continuer la route avec vous, sous le regard de Celui qui nous aime.

Shalom!

Page 104: 90 jour de dialogue

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