Point de passage et d’ouverture: les expositions universelles de 1889 et de 1900

En 1851, Londres organise la première exposition universelle qui présente les réalisations industrielles de différentes nations. En accueillant celles de 1889 et de 1900, Paris entend rivaliser. Les deux expositions accueillent respectivement 32 et 50

millions de visiteurs. Tableau de Georges

Garen, Embrasement de la

tour Eiffel pendant

l’exposition universelle de

1889.

En 1886, le concours en

vue de l’Exposition

universelle de 1889 fut

remporté par Gustave

Eiffel avec une œuvre, une

tour de métal, qui devait

montrer la puissance de la

France dans le domaine

industriel. Elle illumine

l’Exposition universelle de

1889 grâce à l’éclairage

électrique, faisant de

Partis la « ville lumière ».

Elle accueille deux millions

de visiteurs en 1889.

CONTEXTUALISER & CONSTRUIRE UNE ARGUMENTATION HISTORIQUE C 1.2 & C 2.3

A côté du train électrique, un trottoir roulant envisage les transports dans la ville du futur.

L’exposition universelle de 1900 est aussi l’occasion de l’ouverture du métropolitain.

Photographie de l’intérieur du pavillon de la société Schneider &

Cie lors de l’exposition universelle de 1900.

« Ce pavillon [celui de la famille Schneider] ne contenait pas

seulement du matériel de guerre, car on y apercevait notamment

une locomotive extraordinaire par ses dimensions. […] Ici, c’était

une machine marine […] ; plus loin, et tout à côté du matériel

électrique, que les établissements en question fabriquaient

maintenant couramment, voici des types de plaques de blindage

en acier et au nickel telles que les diverses marines du monde en

avaient commandé à notre gigantesque usine métallurgique […]. »

Louis Rousselet, L’exposition universelle de 1900, Librairie

hachette & cie, 1901.

A l’occasion des 120 ans de l’ouverture de l’exposition universelle de Paris en 1900, la chaîne radiophonique organise une journée thématique. On vous demande donc de produire une chronique – adaptée à ce média – de 3 minutes. Pour cela, utilisez d’abord les documents pour montrer que les expositions universelles de 1889 et de 1900 sont des vitrines du progrès et de la modernité de la France

mais qu’elles suscitent quelques critiques. Ensuite, rédigez votre présentation – en gardant à l’esprit que cette dernière sera « écoutée ». Enfin enregistrez-vous avant d’envoyer le fichier à l’enseignant par courriel.

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« […] [La France] a le droit d’être fière d’elle-même, et de célébrer, la tête haute, le centenaire économique comme le

centenaire politique de 1789. […] Elle a trouvé dans ses institutions la force de vivifier le travail, de ranimer l’activité du commerce

et de l’industrie, de rendre le courage à l’agriculture atteinte par de redoutables fléaux. »

Discours prononcé le 6 mai au pied de la tour Eiffel par le président de la république Sadi Carnot pour l’ouverture de

l’exposition universelle de 1889.

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« Hélas ! Il faut que la science en prenne son parti : elle n’a pas d’assez beaux yeux pour attirer 150000 adorateurs par

jour. […] Interrogez les visiteurs à la fin de la journée : Qu’ont-ils vu ? Que rapportent-ils de l’exposition ? Il ont vu le Panorama

Transatlantique, la rue du Caire avec ses âniers, les danseuses du ventre, le restaurant roumain […] et la tour illuminée par

l’électricité. Ils ont regardé le décor […]. On parcourt les galeries industrielles d’un pas distrait, ayant hâte de s’échapper au

dehors. »

V. Fournel, Le Correspondant, 25 juillet 1889

« Celle de 1889 avait donné, par sa structure d’ensemble, l’impression de quelque chose de nouveau ; d’une manifestation

spontanée […] L’impression que donne l’Exposition de 1900 est tout à fait différente. L’architecture qui avait tenté d’indiquer,

avec du métal, les profondes préoccupation du monde […] a complétement disparu. Elle a été remplacée par l’architecture du

plâtras, de la fange crépie, de l’ordure peinte […] ça fait semblant d’exister mais ça n’existe pas. »

G. Darien (anarchiste), La Belle France, 1901

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