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54 TOP SECRET CHRONIQUES DES SECRETS DE GIZA 3 CHRONIQUES DES SECRETS DE GIZA 3 Le secret de la porte des Etoiles Le secret de la porte des Etoiles ENQUÊTES ÉGYPTIENNES un texte d’ Antoine Gigal ENQUÊTES ÉGYPTIENNES Je vais vous parler d’un lieu clé sur le pla- teau de Giza. Un lieu que certains n’hési- tent pas à désigner comme étant : le plus important lieu de culte au nord de l’Egypte des premières dynasties (et même sans doute avant). Ce lieu pour moi est l’un des plus mystérieux de la Basse Egypte, avec le sérapeum et la Grande pyramide… il y en a d’autres récemment découverts dont je vous parlerai bientôt. Il s’agit d’un lieu relié à l’eau et sans doute curieusement, comme vous allez le voir dans la 2 ème partie de cette Chronique, à l’or : cette “Chaire des Dieux” comme le dénommait les Anciens Egyptiens. Un site “marqueur” de l’excep- tion égyptienne : ce don permanent magni- fiquement esthétique et sensible de leur territoire aux “Dieux”. Ici avait lieu une célébration si sophistiquée et harmonieuse qui comportait l’utilisation d’artefacts incroyables que nos moyens technolo- giques d’aujourd’hui auraient bien du mal à reproduire. Je souhaite donc vous parler de ce lieu par- ticulier sur l’immense site d’“Abusir” nom en arabe ; “Busiris” en grec ; “Busiri” en Copte ; “Per Wsir” (prononcer Ousir) en ancien égyptien : le “Domaine d’Osiris”. Notre mot “Sire” en français viendrait de “Ousir / Osiris” comme quoi les connexions entre la France et l’Egypte sont beaucoup plus fortes qu’on ne le croit. À 25 mn en voiture, au sud de la Grande Pyramide, 12 km au sud de Zawyet el Aryan, Abusir est un emplacement très vaste qui contenait à l’origine 14 pyramides de la 5 ème dynastie (2500 à 2300 Avant JC., selon la chronologie officielle). Il n’en reste que 5 aujourd’hui.: Hiéroglyphe d’Osiris et un oeil sur un trône Osiris toujours représenté dans ses bandelettes de momie © Gigal ABUSIR : Les Domaines d’Osiris : Partie 1

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CHRONIQUES DES SECRETS DE GIZA 3CHRONIQUES DES SECRETS DE GIZA 3Le secret de la porte des EtoilesLe secret de la porte des Etoiles

ENQUÊTESÉGYPTIENNES

un texte d’Antoine Gigal

ENQUÊTESÉGYPTIENNES

Je vais vous parler d’un lieu clé sur le pla-teau de Giza. Un lieu que certains n’hési-tent pas à désigner comme étant : le plusimportant lieu de culte au nord de l’Egyptedes premières dynasties (et même sansdoute avant). Ce lieu pour moi est l’un desplus mystérieux de la Basse Egypte, avec lesérapeum et la Grande pyramide… il y en ad’autres récemment découverts dont jevous parlerai bientôt. Il s’agit d’un lieu reliéà l’eau et sans doute curieusement, commevous allez le voir dans la 2ème partie decette Chronique, à l’or : cette “Chaire desDieux” comme le dénommait les AnciensEgyptiens. Un site “marqueur” de l’excep-tion égyptienne : ce don permanent magni-fiquement esthétique et sensible de leurterritoire aux “Dieux”. Ici avait lieu unecélébration si sophistiquée et harmonieusequi comportait l’utilisation d’artefactsincroyables que nos moyens technolo-giques d’aujourd’hui auraient bien du mal àreproduire.Je souhaite donc vous parler de ce lieu par-ticulier sur l’immense site d’“Abusir” nom

en arabe ; “Busiris” en grec ; “Busiri” enCopte ; “Per Wsir” (prononcer Ousir) enancien égyptien : le “Domaine d’Osiris”.Notre mot “Sire” en français viendrait de“Ousir / Osiris” comme quoi les connexionsentre la France et l’Egypte sont beaucoupplus fortes qu’on ne le croit. À 25 mn en voiture, au sud de la GrandePyramide, 12 km au sud de Zawyet elAryan, Abusir est un emplacement trèsvaste qui contenait à l’origine 14 pyramidesde la 5ème dynastie (2500 à 2300 Avant JC.,selon la chronologie officielle). Il n’en resteque 5 aujourd’hui.:

Hiéroglyphe d’Osiris et unoeil sur un trône

Osiris toujours représenté dansses bandelettes de momie

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ABUSIR : Les Domaines d’Osiris : Partie 1

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- celle de Neferirkarâ (72m de haut, base :105 m, pente 53°7’48’’) nommée “La pyra-mide de Ba (l’âme)“, - celle de Khentkawes II (plus que 17,5 mde haut, base : 45,5 m, pente : c.72°),nommée “Souveraine de la Haute et BasseEgypte”,

- Celle de Neferefrâ (ou Râneferef), dont ilne reste que 7 m de haut, base : 65,5 m,pente : 64°30’, nommée : “Divin est le pou-voir de Neferefrâ”.- celle de Sahurâ (pyramide de 48m dehaut, angle 50°30’, côté base : 78,75 m) surune colline de 20 m de haut, nommée “LeBa (l’âme) de Sahurâ apparaît en brillant”,- celle de Niuserrâ (51,68 de haut, Base :78,9 m, pente : 51°50’35’’), nommée “LaPyramide qui est la plus stable des places”.

Memphis, capitale de l’AncienEmpire Il faut bien imaginer qu’il n’y a pas seule-ment des pyramides. Il s’agit en fait d’unvéritable complexe avec petits temples,voies royales et mastabas que l’on excaveet restaure encore de nos jours, c’est pour-quoi le site est fermé au public, mais j’in-vite régulièrement des personnes à m’yaccompagner. Tout le site d’Abusir mesureun peu plus d’1.5 km2, l’ensemble étantsitué sur un plateau sédimentaire duPléistocène de sable et graviers cimentéspar lithification. Le lieu dont je souhaite vous parler plusprécisément dans ce vaste Domained’Osiris, se trouve légèrement à l’écart :à 1 km environ au nord-est de la pyramidede Sahurâ. Lorsqu’on obtient le permis devisite avec toutes les autorisations néces-

saires, on accède généralement au bas ducomplexe d’Abusir puis on marche avec dif-ficulté dans les dunes pentues et glissantessur cette distance (souvent sous un soleilde plomb), ce qui représente sur ce terrainen marchant assez vite un peu plus de40mn, jusqu’au site d’Abu Ghurab. Cependant, on peut également reprendreson véhicule après la visite d’Abusir pourarriver au pied d’Abu Ghurab, ce que je faisde préférence lorsque je suis accompagnéede visiteurs. Une fois là, il ne reste plusqu’à grimper par le Nord, une seule dunepour contempler l’extraordinaire templesolaire de Niuserrâ, le site dont je vais àprésent vous parler.Mais avant de vous y emmener, il me fautvous rappeler quelques éléments essen-tiels. Tout d’abord, ne pas oublier que toutle site d’Abusir se trouve tout contre lacapitale de l’Ancien Empire : Memphis,située elle-même à 15 km au sud du Caire.Selon Hérodote l’imposante citée aurait étéfondée en 3100 avant J.-C. par Menes(mais certains auteurs en dehors du mains-tream n’hésitent pas à avancer la date de5300 Avt JC.). Il n’en reste aujourd’huihélas que quelques statues dont la magni-ficence, colossale, de Ramses II qui estencore là pour prouver l’ancienne magnifi-cience du lieu. Memphis est le nom grec deMen-nefer “La Belle établie”, cependant, on

RÉSUMÉ DES CHRONIQUES PRÉCÉDENTES

Du Top Secret N°19 au N°29,Chroniques des Secrets de Giza 1

“ Les Nouvelles plaies d’Egypte ”d’Antoine Gigal. Pour une facilitéde consultation et de lecture, vouspouvez retrouver l’ensemble de cesarticles dans le numéro spécialHors-Série n°4 de Top Secret quiest disponible à la commande.(Vous pouvez aussi l’obtenir endirect sur le site internet de Top-Secret : www.topsecret.fr)

Chroniques des Secrets de Giza 2“ Les Portes de la Cité Secrète ”

Top Secret n°29 : Le secret desétoiles. Les illustres scientifiquesdu passé et la Grande Pyramide.Quelques découvertes scienti-fiques remarquables. Percer lesecret des Cieux et de la Terre.

Top Secret n°31, 32, 33, 34 :La première clef.La découverte de bateaux au pieddes Pyramides. L’énigme desfosses à bateau. Le monde souter-rain et les pharaons venu s d’ail-leurs, l’entrée et la sortie du Duat.L’énigme résolue des bateaux.

Top Secret n°35, 36, 37 :La deuxième clef.Le déluge. Sur les traces des survi-vants. Les secrets d’outre-tombe duSerapeum de Sakkara ( 1ère partie et2ème partie).

Top Secret n°38La troisième clef.L’élément secret. L’importanceinsoupçonnée des hydrocarbures.

Carte d’Abusir

Entrée du site d’Abusir fermé au public

Pyramide de Sahur, Abusir

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l’appelait à l’époque communément “InebHedj” : “Les murs Blancs”. Et surtout ce quiest important, c’est que son nom sacré est“Hi-Ku-Ptah” : “Place du Ka de Ptah” quis’écrit en grec “Ai-gu-ptos” et qui donne lenom latin d’“Aegyptus” et…nous voiciaujourd’hui avec le nom “Egypte”.Memphis renfermait non seulement le plusgrand centre administratif de toute l’Egyptejusqu’à ce que Thèbes prenne la relève,mais elle contenait donc “Hewet-Ka-Ptah” :“la maison du “Ka” de Ptah”, c'est-à-direl’un des plus grand temples de toutel’Egypte.Le “Ka” est un des principes spirituels desanciens égyptiens désignant en quelque

sorte le “moidivin” de chaqueêtre vivant. Pourvous faire uneidée, pour dire quequelqu’un étaitmort, les ancienségyptiens disaient“Il a été rejoindreson Ka”, ce “moidivin”, ce “moisupérieur” quiréside dans lescieux quand vousêtes encore surterre, et que l’onest sensé rejoin-dre quand notrevie terrienne nousquitte. Donc en Egyptenon seulement onhonorait les dieuxet pharaons entant que tels maison honorait aussileurs “moi divin”et également,nous le verronsleurs “Ba”, leurs

âmes… Ptah transmet la vie aux dieux maisdonne vie aussi à leurs “ka”. Il est aussi liéà la résurrection car c’est lui qui donna lafameuse cérémonie de “l’ouverture de labouche” dès les premiers temps, quand onla comprenait encore. Les prêtres du tem-ple du Ka de Ptah à Memphis se nom-maient “wer kherep hemw” : “Les plusgrands contrôleurs des artisans”. Cetteappellation avait pour but d’honorer Ptahen tant que Créateur, celui qui est décritdans le “Textes des sarcophages” (Textesen hiéroglyphes cursifs du Moyen Empire),

comme celui qui créa les autres dieux etqui fonda « Ta-Tenen” “La Terre qui se dis-tingue des eaux primordiales”. Dans lesanciens textes, on trouve que Ptah forgea“l’immense plaque de métal qui est le soldu paradis et le toit des cieux”. On pourraitdire donc qu’il est l’intermédiaire entre laTerre et les cieux, le contrôleur deséchanges entre les dieux et les hommes.Ceci pour souligner l’importance extraordi-naire que prenait dans les temps ancienscette cité de Memphis qu’on nommaitencore “Ankh Tawy” “Celle qui relie lesdeux terres”, la Haute et Basse Egypte biensûr, mais aussi peut-être la terrienne et lacéleste comme nous allons le voir.

Le méridien dit d’OsirisDonc à Memphis et par conséquent àAbusir et au petit temple solaire deNiuserrâ, nous sommes réellement aucœur des choses, à la croisée de deuxzones qui se mêlent horizontalement etverticalement.N’oublions pas que les égyptiens avaientpour coutume de dire que leur terre setrouvait au centre du monde et que la plussacrée se trouvait au centre.Or une deuxième chose qu’il faut que voussachiez pour bien saisir l’importance du lieuque nous allons explorer ensemble c’estqu’il y a plusieurs Abusir en Egypte et quele savoir implique beaucoup de choses… Ily a ainsi un Abusir au nord (Busiris :30°55’N et 31°13’ E), puis le “nôtre”(29°53’N et 31°13 E) à Giza, et enfin undernier Abusir dans le sud, en Nubie, à 260km au sud d’Aswan (21°50’N et31°13’E) près de la forteressede Buhen (Bhn) aujourd’huimalheureusement recouvertepar les eaux du lac Nasserdepuis la construction du bar-rage d’Aswan en 1964.Or plusieurs chercheurs fontétat de l’existence d’un méridiendit d’Osiris. Et le remarquable

ingénieur hollandais Willem H.Zitman nousindique même dans sa recherche cartogra-phique méticuleuse que ce méridien com-mencerait à Abusir du nord (Busiris), pas-serait par “notre” Abusir (Memphis), longe-rait tout le champ de pyramides et finirait àl’Abusir près de Buhen. Tous ces sitesAbusir seraient donc alignés parfaitementsur le 31°13’E. Ce méridien passerait ainsi par neuf zonesdifférentes. Ce qui prouverait comme lestravaux en métrologie du professeurStecchini à l’université d’Harvard qui lui,prouve que le delta a eu une parfaite par-tition géométrique, que tout le territoire aété pensé, modelé avec une précisionmathématique étonnante, il y a très trèslongtemps…Le chercheur Néerlandais Zitman indiquemême que “Ces faits révèlent que la capi-tale première de Memphis a été le cœurvibrant de leur monde, un monde qui estné vers 5300 avt JC. C’était un monde prispar la vie qui conservait le souvenir de lacatastrophe survenue (NB : un desdéluges). Le souvenir de la désintégration dumonde était commémorée à Busiris-Abusirannuellement par la fameuse cérémonie dela levée des piliers Djed.” (“Egypt : “Imageof Heaven” par W.H Zitman). Ces piliers Djed censés soutenir la voûtedes cieux, étaient symboliquement garantsde la stabilité de la planète. En fait, il yaurait 4 piliers Djed car on retrouve desbas-reliefs représentant 4 piliers, ce qui estla logique quadripolaire. C’est pourquoi jesuis d’accord avec l’auteur Vincent Brown

Statue deRamsès II- Memphis

Ptah avecle Djed, lacroix devie et le

was.

Redressant le Djed

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CHRONIQUES DES SECRETS DE GIZA 3

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lorsqu’il démontre que la représentation duDjed avec ses 4 “coupelles” est en fait unevision dans l’espace particulière aux égyp-tiens qui avaient un sens très différent dela perspective par rapport à la nôtre.L’empilement des coupelles représententen fait 4 piliers différents, l’un derrière l’au-tre en une seule image renfermant à elleseule la force quadripolaire, les 4 directionsde l’univers. Vous avez d’ailleurs la représentation de“Didu, Djedu” habillé et symbolisant les 4coins du monde. C’est aussi pourquoi lespiliers Djed étaient considérés comme untalisman très puissant et l’on en couvrait lit-téralement les momies. N’oublions pas quela cérémonie de levée du Djed symbolisaitaussi la résurrection d’Osiris et le renou-

veau des cycles annuels.Le Djed représentaitégalement la colonnevertébrale d’Osiris, saforce aux 4 coins del’univers. Sir WallisBudge le grand égypto-logue anglais qui a toutemon admiration, malgréle dédain qu’il reçoit decertains aujourd’hui, pré-cisait bien que la portiondu haut du Djed corres-pondait bien au hiéro-glyphe ancien désignantdes vertèbres.Donc nous voyons queces 3 cités d’Abusir trèsdistantes les unes desautres, ces domainesd’Osiris, étaient reliés enune seule ligne en hon-neur d’Osiris “Seigneurdu Djed” apportant sta-bilité et abondance aupays. Nous comprenonségalement que “notre”Abusir (Memphis) étaitau cœur stratégiqued’un échange entre lescieux et les deux terres

d’Egypte. Sans compter qu’Osiris résidant dans lemonde souterrain nous pouvons aussi ajou-ter ce monde aux autres, cela nous fait donc4 lieux s’échangeant des informations…Osiris, rappelez-vous, est le dieu qui dirigeles autres dieux sur terre, son père est ledieu Râ, son fils est Horus, et grâce à samort, puis sa résurrection due à la persévé-rance d’Isis, il a légué aux égyptiens ce qu’ils

appelaient “Le rituel de Vie”, ces rituels col-lectés en partie dans “Le Livre de la sortie aujour” mal traduit par “Livre des morts”. D’autre part, Osiris était identifié comme l’aécrit d’ailleurs Plutarque, à Canopus, et nonpas à Orion comme beaucoup l’ont affirmé.Dans le zodiaque de Denderah, Osiris estdessiné à l’opposé d’Orion. (Eh oui !). Ainsi,Canopus, cette étoile polaire du sud repré-sentait pour les anciens égyptiens l’étoileguide des morts, la transformation et levoyage vers d’autres dimensions, voyezdonc comme tout devient logique.

Le temple solaire de NiuserrâMaintenant nous pouvons aller au petittemple de Niuserrâ. Abu Ghurab, le nom dusite, est un nom arabe relativementmoderne qui signifie “Le père aux cor-beaux” ou plus exactement “Le site auxcorbeaux”. C’est un site désolé à cause desruines éparses dans les dunes, et très ven-teux. Mais dans les textes arabes clas-siques du Moyen Âge on voit aussi le termede “Ma’bad esh Shams” “le temple dusoleil” ce qui est bien plus appropriécomme nous allons le voir. W.von Bissing (1873-1956) découvrit cesite à la fin du 19ème siècle. Puis le site futexcavé entre autres par Ludwig Borchardt(1863-1938) et beaucoup plus tard par

Miroslav Verner. Qui était donc Niuserrâ ?Son nom signifiait “Possédé par la force deRâ”, Rathoris en grec, (Nom d’or “Sbik nbw

ntr” “Le faucon doré est divin”). Il régnaselon certains de 2416 à 2392 avant JC. Cefut le 6ème pharaon de la 5ème dynastie. Jeme range plutôt derrière l’avis de l’égypto-logue Kim Ruyholf qui examina et analysaplusieurs fois le fameux papyrus de Turinoù se trouve la liste des rois et qui penseque Niuserrâ régna beaucoup plus long-temps. Verner aussi le pense. On sait par les inscriptions que Niuserrâcompléta les pyramides voisines de sonpère Neferirkarâ et de son frère Neferefrâet inséra la sienne entre celle de Sahurâ et

Didu- Djedu divinitédes 4 régions du

monde

Reconstitution du temple deNiuserré d-Abu Ghurab

Niuserré

W. Von Bissing

Frère deNiuserréNeferefré

34cmAbusir.

KhentkausII mère deNiuserré

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Neferirkarâ. À l’origine, ces pyramidesd’Abusir étaient disposées en diagonalepour s’aligner sur Héliopolis au loin. Abusirétait le dernier endroit le plus au sud d’oùl’on pouvait admirer le sommet de l’obé-lisque doré du temple de Râ d’Héliopolis laresplendissante.Héliopolis “La cité du soleil”, Iunu, lafameuse “On” de la Bible, est maintenantun quartier du Caire. On dit d’ailleurs quele temple du soleil de Niuserrâ est possi-

blement, une copie en petit du grand tem-ple (le plus grand de toute l’Egypte aupa-ravant) de Râ-Atum (Râ représente le soleilà son zénith et Atum le soleil au couchant)à Heliopolis. Il n’en reste plus aujourd’huiqu’un obélisque de Senusret 1er et quelquescolonnes. Non seulement, Strabon, Platon,Hérodote, Diodore de Sicile, Phythagore etbien d’autres venaient de loin étudiertoutes les sciences dans le grand templed’Héliopolis réputé pour le haut niveau ensciences de ses grands prêtres mais celui-ci renfermait bien des mystères. Il y avaitdans l’enceinte du temple un objet extrê-mement important “le château du Benben”“Hout Benben”. Le Benben était censé être,ou représenter, la première pierre où l’oi-seau Benu se serait posté à l’aube de lacréation du monde. On pense que Benu estdérivé de “weben” qui veut dire “s’éleveren brillant” et “Bn” : ascension. Ce trèsgrand héron sacré est selon les ancienségyptiens le réceptacle de l’âme (ba) deRâ. Le moins qu’on puisse dire c’est quec’était un oiseau rare.Il est dit dans les textes que “Son soufflede vie fait exister”. Il était aussi le symboledu renouveau, de la résurrection (Phénix

des grecs)et symbolisaitl’Osiris régénéré. Ilnous dit “Je suis l’oi-seau Benu, le cœur etl’âme de Râ, le guidedes Dieux vers leDuat” (“Livre dela sortie aujour”). Pourceux quiseraient ten-tés de penser en termes de légendes etmythologies, je conseille de consulter lesderniers travaux des paléontologues. Eneffet le Dr. T.Rasmussen et d’autres paléon-tologues ont retrouvé dans le JebelQatrani, à Fayoum, juste un peu plus ausud d’Abu Ghurab des os et fossiles d’unhéron géant qui correspondrait bien auBenu (“Hindlimb of a giant terrestrial birdfrom upper Eocene, Fayum, Egypt”).Si je vous parle du benben d’Heliopolis,c’est qu’il y en avait un au petit templesolaire de Niuserrâ.Ce temple d’Abu Ghurab (datation officielle :ca. 2450 Avt JC.) se nommait “Shesepu-ib-râ” c’est-à-dire “La joie de Râ”. Ce templeressemble beaucoup à un complexe pyrami-dal classique avec son temple bas de la val-lée, une chaussée montante et un templehaut avec obélisque, mais ce n’en est pasun car c’est en tout premier lieu un cen-tre de culte à l’air libre. Il comporte bien un petit temple dit de lavallée où arrivaient les gens après avoirlaissé leurs bateaux près du Nil en bas. Puisils montaient la chaussée escarpée com-blant une dénivellation de 16 m sur 112 m,jusqu’au petit temple haut. Il y avait là àl’origine une porte massive, un vestibule

qui donnait sur la grande cour rectangu-laire du culte à ciel ouvert, aujourd’huipleine de débris de pierres parfois colos-saux, où l’on trouve au fond une petitepyramide-tertre (que certains égyptologuesdésignent sous l’appellation “podium”) de20 m de hauteur en blocs de calcaireanciennement à degrés avec un revête-ment de granit rouge contre la base.Encore une représentation du tertre pri-mordiale, du refuge premier ?Il existait jadis une allée montante enforme de spirale carrée reproduisant le hié-roglyphe “refuge, abri” qui permettait demonter au sommet sur la terrasse où setrouvait le fameux benben, un cône enpierre, plus tard remplacé sans doute parun petit obélisque doré. N’oublions pas quele terme ancien pour obélisque est “Ib Râ”,”le cœur de Râ” et représentait un rayon de

Position d’ Abusir par rapportà Giza et Héliopolis

Le héron Bennu

Plan du temple solairede Niuserré, source Lehneré

Pyramide obélisque Niuserré

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lumière venant du cœur de Râ, le pouvoirdu soleil enchâssé dans la pierre. Quand je suis montée au sommet aprèsautorisation, j’ai essayé d’imaginer la vuemagnifique qu’il devait y avoir jadis. De làon pouvait voir briller au nord l’obélisquedoré d’Héliopolis et au sud les sommets despyramides d’Abusir. Cela devait être splen-dide ! Devant l’entrée au sud de ce petitcouloir ascendant au sommet de la pyra-mide se trouve une petite chambre allon-gée, sans toit que l’on nomme la salle dessaisons, car ce qu’il restait des murs étaitsculpté de reliefs décrivant l’alternance des3 saisons de l’Egypte. Il ne reste plus quela partie dépeignant la période de l’inonda-tion “Akhet” (celle de la récolte “Shemu” setrouve au musée de Berlin). Beaucoup dereliefs pris par les musées allemands ontmalheureusement été détruits pendant ladernière guerre. Et juste à côté on décou-vrit une petite chapelle dont les murs décri-vaient les rites de la fondation du temple etsurtout la fête Sed.À l’origine de cette fête Sed, le pharaondevait courir nu en plein soleil et en état dejeûne jusqu’au coucher du soleil disent cer-tains, autour d’endroits symbolisant les dif-férentes provinces de l’Egypte du sud et dunord. Si pharaon ne mourait pas d’épuise-ment, cela voulait dire que pharaon étaitrenouvelé dans ses fonctions par l’approba-

tion des dieux et il s’en suivait toutes sortesde rites secrets à l’abri des yeux dans leSaint des Saints du temple dont des rituelsvivifiants de rajeunissement (Voir maChronique dans TS n°37). Donc nous pou-vons être sûrs que dans l’enceinte de celieu s’est déroulée cette cérémonie siimportante et rare avec au moins le pha-raon Niuserrâ. Je dis au moins car pour moice complexe est sans doute encore beau-coup plus ancien. Les archéologues ont eneffet découvert deux étapes de construc-tion pour ce lieu, dont une première phaseconstruite en briques de terrasses massivessurtout sur le versant Nord et Est de laplate-forme rocheuse formant l’assise dutemple. Il est possi-ble qu’il y ait encorequelque chosed’autre en dessous.Il n’est pas rare enEgypte que deslieux soient recons-truits plusieurs foispuis que des pha-raons successifss’attribuent leslieux. Et là nous arrivonsau plus extraordi-naire : au pied decette petite pyra-

mide trône une incroyable structure enalbâtre. Un autel monumental composé dequatre blocs d’albâtre sculptés et d’un blocsphérique central. La façon dont est cou-pée la pierre, les angles et les arrondislisses démontrent l’utilisation d’une techno-logie sophistiquée… Ces blocs n’ont sûre-ment pas été tranchés à la main ! Or, cesquatre blocs avec les sortes de flèchespointant exactement vers les 4 points car-dinaux sont quatre fois la représentation duhiéroglyphe “Hotep” (dessin d’un pain posésur une natte de roseau ). “Hotep” est tra-duit par les différents égyptologues comme“Offrande” ou “paix”.Je pense que les deux courants ont raison.Cet autel est bien la représentation d’of-frandes aux quatre horizons car la formuleclassique d’offrande égyptienne commencetoujours par ce hiéroglyphe comme dans“htp di nsw wsir nb ddw ntr’â.…etc” “Uneoffrande faite par le roi à Osiris le dieu deBusiris (Djeddu)…etc”) et c’est bien unsymbole de paix dans le sens d’unité desterres et des cieux car s’adressant aux qua-tre polarités. Et nous avons au centre lebloc cylindrique correspondant à la repré-sentation du soleil : Râ, unifiant le tout.N’oublions pas que Râ dérive aussi duverbe Râ qui veut dire donner et faire êtreune chose ou une personne… C’est peut

Fête Sed

Vue que l’on a du haut de la pyramide

L’autel d’albâtre, table d’orientation vue du haut dela pyramide

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être pourquoi la tradition orale des gens dulieu avec qui j’ai conversé bien des foisdisent que les dieux jadis ont atterri en per-sonne ici…En tout cas il y a encore sur cet autel destraces d’emplacement de petites portesavec gonds aux 4 coins. Mais ce qu’il fautsavoir c’est que ce lieu des 4 points cardi-naux autour d’un axe qui symbolise l’axepolaire, le lien entre ciel et terre, symboliseaussi les 4 vents porteurs d’informations,des 4 coins de l’univers, engendrés par unsouffle unique. Nous avons sur cet autell’emplacement pour les dieux quadripo-laires que sont Horus au nord (le vent dunord,), Seth au sud (vent du sud), Dwn-nwy (“Celui qui déploie ses ailes” et quitient le méridien) à l’Est et Tehuti-Thot àl’Ouest (Il existe des positionnements diffé-rents des mêmes 4 dieux selon les textes et

les époques). Notons que pour que lacohésion du monde se maintienne, les 2contraires : Horus et Seth sont toujours àl’opposé l’un de l’autre et s’attirent. L’Horusmagnétique en face du Seth ferreux…Dans la deuxième partie de cetteChronique consacré à ce lieu extraordi-naire, en continuant la visite, vous allezdécouvrir bien d’autres artefacts incroya-bles s’y trouvant, et découvrir pourquoi lespharaons de ce site avaient tous rajouté à

leurs noms, le suffixe Râ comme vous avezdû le remarquer. Et vous découvrirez -pour-quoi pas- la solution de l’énigme “À quelleautre utilité bien pratique pouvait bien ser-vir ce temple solaire attribué au pharaon :Niuserrâ ?”. Encore une fois, vous risquezd’être bien surpris.

Antoine GigalPour contacter l’[email protected]

www.gigalresearch.com

Prix du voyage par personne : 2300 € chambredouble et 2530 € chambre simple

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Voyage Prévu du 6 au 15décembre 2008

© G

igal

© G

igal

© G

igal

Admirez le volume et la coupe lisse des veinesd’albâtre de l’autel

Autel table d’orientation Abusir

RÉFÉRENCES-“Ancien Egypt a cultural Topography” UniversityPress Chicago 1961: KEES.H-“A possible source of copper ore fragments foundat the old kingdom town of Buhen”, Journal ofEgyptian Archaeology (1989.31-40). ELGAYER/JOHN, 1989.-“Egypt: “Image of Heaven”, FrontierPublishing,2006, Willem H.ZITMAN-“History of Ancient Egypt” 1988, Blackwell,NicolasGRIMAL-“ The Oxford History of Ancient Egypt”, 2000,Oxford U.P.

CHRONIQUES DES SECRETS DE GIZA 3

topsecret39:Mise en page 1 18/09/2008 13:00 Page 60

Page 8: 23162964 Chroniques Des Secrets de Giza La Porte Des Etoiles

t.*

Du Top Secret N'19 auN'29, Chronlques dês

Secrets de Glza 1

" Les Nouyelles plaJesd'E*pte " d'Antoine Gi4fal.Pour une facilité de consulta-tion et de lecture, vous pôu-vez retrouver I'ensemble deces articles dans le numérospécial Hors-Série n'4 de TopSecret qui est disponible à lacommande. (Vous pouvez

,l.

aussi I'obtenir en direct sur le lg' ja deuièrisite internet de TotrSecreL: " Le déluge,www.topsecret.fr) I

.q "+ survivants. IChronlques des Secrets de i fop Secret *'ggGlza 2 t "Les Portæ de Ia * la

Cité Secrète"Top Secret no29 : Le secrefdes étoiles.

Top Secret no31, 32, 33, 34

La première clef.lJénigme résolue des bateaux.Top Sec re t n ' 35 ,36 ,37 :

l-élément

* = t - . Ç

rruuilr$YPff]I[I

#jljiuilllluiii xilj ljiliiillj lji ïlZ;\ ijï."fii:.'.,4g1,.: - .

#:*Ssr3r sl3 Ja ;rerg3 gleg igeil=l, t [ . - a

l , ; ; : " , ABUSIR : Les Domaines d 'Osir isPart ie 2

nÉsumÉ Des GHRoiltet Es pRÉcÉDENTEs

clef.les traces des

des Secrets deSecret de la

des Étottes "Top Seeret n'39 :La première étoile.Abusir, les domaines

"fr*ltæ*rl1---\r-----

d'Osiris.

Page 9: 23162964 Chroniques Des Secrets de Giza La Porte Des Etoiles

cltn0l{lQ1|t$ 0t$ stcntls l}t flzA 3

;"ïi'ir,*Lors de notre précédente Chronique, je

vous ai parlé du peti t temple du solei l

(nommé : "La joie de Râ') du PharaonNiuserrâ, datant officiellement de 2450

Avant l .C. Ce temple se trouve sur le pla-

teau de Giza à Abu Ghurab (15 km au sud

du Caire), dans l 'enclos sacré dAbusir : le

Domaine sacré d'Osir is.

Je vous ai parlé de sa proximité avec la

l.C), contenant jadis l 'un des plus grands

temples de toute l 'Egypte dédié au dieu

Ptah, le Créateur des autres dieux et de la

première Terre émergeante des eaux, à

l 'or igine de notre planète.

J'ai parlé aussi de l ' importance signif icat ive

de la position centrale de ce petit temple

dAbusir sur un méridien dit "d'Osir is" et

son lien avec le pilier Djed représentant les

quatre direct ions de l 'univers et la stabi l i té

cosmique. Je vous ai parlé enfin du monu-

mental autel d'albâtre se trouvant là, véri-

table exploit technologique quant à son

aspect et sa f ini t ion, et qui symbolise à lui

--.-----..'-."-....'."..+tl

5rJ0 r.l

seul l'axe central reliant la Basse Egypte, la

Haute Egypte, le monde souterrrain, les

cieux et par conséquent, les quatre polarités.

Le tout en correspondance avec le tertre-

pyramide et le benben (obél isque de l 'or i-

gine) voisin rel iés ensemble visuel lement à

distance, à la cité du solei l d'Héliopol is par

l 'or bri l lant du sommet de leurs obél isques

respectifs.

Lorsque vous lisez des textes sur ce petit

temple solaire de Niuserrâ sur les sites inter-

net porte-voix d'une égyptologie classique, il

n'est pas rare qubn vous dise que le sens et

la signification d'une telle structure ne sont

pas complètement compris ("The exact

meaning and significance of this structure

is not completely understood...'), que sa

connexion, avec un culte solaire est évi-

dente à travers le symbole de l 'obél isque

mais... ensuite on vous reparle d'un culte

moftuaire.

Toujours cette manie de vouloir transfor-

mer des structures extrêmement anciennes

qu'on ne comprend pas bien en site mor-

tuaire, même s' i l n'y a en l 'occurrence, ni

corps ni tombes.

I l est évidemment plus faci le de cacher

sous le terme générique "nécropole" ou

"site motuaire", des structures que l'on ne

sait expl iquer ou plus exactement qu'on ne

cherche même pas à expl iquer. C'est à se

demander s'il n'existerait pas en fait un

culte actuel prépondérant pour le macabre.

Et je vous le répète, en ce qui concerne ce

peti t temple, i l n'y a aucune tombe, ni mas-

;Ter r , , .e s t à l re d t l i r ; i i r : r f r l

ABU GHUROB bi ù t r l - .1È ç i lâ r iÊ,.: i: iJsrrrk;ti

Sahurâ = Celui qui est proche de RâNeferirkarâ = Beau est le Ka de RâMenkahurâ - Horizon de RâNiuserrâ - Possédé par le pouvoir de Râ

tabas même pas de sépultures rajoutéesplus tard. . .Nous allons voir aujourd'hui que la signifi-cation de ce petit temple va sans doutebien au-delà de supposés mythes ou d'uneutil i té purement religieuse. Une fois de plus

vous constaterez que l'ingéniosité et lasophistication des Anciens égyptiensn'avaient pas de l imites.

LIfT{ DT{ ilOtl|' DIDlrlm0ilt D'{ùt.|ll}

t#lry=

Le pharaonNiuserrâ

./

a

capitale de lAncien Empire,

Memphis (datant ofFiciel le-

ment de 3100 avant

Peti t temple solaire deNiuserrâ tel qu' i l devaitse présenter à I 'or igine

TOP STGRTT

Page 10: 23162964 Chroniques Des Secrets de Giza La Porte Des Etoiles

l cflnl|ilt0[t$ 0t8 8ffnfl$ l|r Stzt 3

Temple solaire Niuserrâ. Étrange spectacle que ce champ de débriséclatés partout.Au fond à droite. I'autel d'albâtre.

,rtÈ- Ckl

TryËo

o@

.**^C

A gauche- : pi l iers Djed de la 1è'" dynastie enivoire. A droite : pi l ier Djed représentantles 4 polari tés et la stabi l i té symbolisant

la colonne vertébrale d'Osir is.

Retournons sur le terrrain du site, là où se trouve le fameux autelQuand on arrive sur les l ieux, la première monumental en albâtre, c'est le nombrechose que l'on constate sur la plateforme incroyable de débris de pierres disséminés

*É*"-l

partout. On trouve en effet de gros blocs depierres fracassées, dénormes plaques depierres soulevées, de granit rouge pafois

' . . . 1 * , . .

. - i . - - ,

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{ - ' : * b ' t . . - : 7- : * " .

' ' 1 : t : ,tu : .

' . , . " - . |11p . ,

.**-.+-ii|!

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L'extraordinaire autel d'albâtreRegardez l'imposante plateformesur laquelle i l se trouve.

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Page 11: 23162964 Chroniques Des Secrets de Giza La Porte Des Etoiles

i;{fià

*---**

foré, d'a bâtre, de calcaire, de diori te, de

schiste, de basalte, de feui l les de mica

atf 'eLrdnt au sol, des - l1i l ions de oet ts

fragn-erts absol Jnelt disseri .nes Da'tout.

On se demande queL le invas ion é t rangere

jadis a pu détruire à ce point ce très haut

l ieu, Quelle déflagratlon à provoqué ui 'e

te l le des t ruc t ion . . .? I ne s 'ag i t pas de

ruines à proprement dites mais d'une des-

truct ion massive et sauvage...

Heureusenent, i nous resfe de5 tràces. el

quel les traces I

Revenons une minute sur I 'autel d'a bâtre

dont les b locs , vér i tab les h ié rog lyphes

scuLptés du mot "Hotep" traduit par "pa x"

et "offrande", pointent exactement aux

quat re po la r i tes ,

Cet auteL est constt-

tué d'albâtre trans-

lucide, plus exacte-

ment de ca lc i te .

C 'es t en fa i t un

immense cristal car

i l es t composéd 'anrén: tc dp er iç -

taux de ca lc i te .

Hormis le fa i t que ia

calcite est souvent

la mat r ice d 'éme-

raudes et de béry s (cela vous parle " la

tab e d 'emerarde l , . i -e s ag i l oas ic i de

n' importe quel le calcite, I l s 'agit de ce

qu'on appel e "Haney calcite", "Calcite-

miel", mais qu'on nomme aussi calcite

ambrée et ca cite d'or.

Nous veTTons p lus lo in que e mot o r a son

impor ta lce ic . O^ o i i qJe ce t te ca le i te es t

assoc iée au p lexus so la i re , quo i de mieux

pour un temple solaire, C'est en tout cas

se lon les spéc la l i s tes un ampl i f i ca teur

d e n e r g i e c o n s e q u e r t . U n e a t l e D l o p ' e l e

IOP StGRtI

t 4*-. u--- t {=o*Ç

. t l

La table d'orientat ion-autelAdmirez les vagues de satexture translucide

de la calcite, rnal connue, att lra mon atten-

t ion : c 'est a propriété de la double réfrac-

t ion, Regardez la photo ci-contre : vous

pouvez volr deux fois le mot calcite lnscri t

une fois. si vous tournez autour de la p erre

inscr i te , une seu le image du mot res te ra

sur p lace tand is que l 'au t re tournera en

même temps que vous , Que l P us beau

symbo e à la fois d'unité et de d fférence et

en même temps de la course so la j re I

De p lus vous dev inez un arc -en-c ie l , Cet te

pierre capte les arcs-en-ciel. Quo de plus

synbo l ;que oour un l ieu ce^se -ep-esente '

l 'unité des mondes et a conrrnunication

ent re eux que l 'a rc -en-c te , ce t te a rche, ce

pont vers les 7 n iveaux des c ieux , un i f lan t

F

\

tûl-, *

'à,r.

\ r

.dh,-

.s)ool

\ ts

Il b-

( " - - t t d * t

{ 1

\ f

. ) , .r ' } '

." . rlil ,' ' : ' , ' i '1

À gauche : Honey ca l c i t e m ie l en f i nes l ame l l es t r ans luc i des .

A dro i te : ca lc i te mie l non Po l ie .

pa' son spectre de cou eJTS tous res tvDes

o 'ondes se propagear t e t se -ep-oou san l a

I iden t q -e , p lJs ta 'a dars le tenos er o lus

o in dans l 'espace. . . Ce "pont f lo t tan t dans

les c ieux" , chemin u t r l i sé par les d ieux . . .

rappelez vous a Brble : "Et Dieu dit : Voici

le signe de l'alliance que je mets entre moi

et vous et taus les êtres vivants qui sont

avec vous, pour les générations à venir : ienets mon arc dans la nuée et rl deviendra

un signe d'alltance entre moi et la terre."

(Genèse IX-12-17).

*rT'" -

I rr+

.- itt2

Calc i te doub le . E f fe t de ré f rac t ion .Photo de GwYdi r

Les Anclens égyptiens avaient blen ut i l rsé

cette ca cite à dessein pour consti tuer cet

auteL, cette tabLe d'orientat ion monurnen-

tale : car Le soleiL, l 'observateur et le centre

du cercle (censé représenter déjà le solei l

petr i f ie : 1,80 mf , ^ f , i - * ^ r - ^ \ l ^u c u r d i l c u c / u c

la tab e-autel oirl ' n n d p v : l i c : n t e r

t t ^ - - ^ ^ - i - , 1 . ^ ^ +I o L - ç t ! - L t c t / > u l t L

toujours sur lamême l igne, un sm a n r é p r r v l ' a r c -

c t t - L t c t > c > t L u o i l L

toujours à l 'op-

pose du solerL,

Encore une fois

l 'un i f i ca t ion des

contraires. Cette plerre est f luorescente

sous UV sous d i f fé ren tes longueurs

d'ondes, avec des émissions rouges et

o lancnes , Or la lun ' ie re rouge re l rac tee

appara î t comme é tan t ce l le qu i es t la p us

haute dans le c ie e t fo rme la cou leur

e \ te rne oe 'a 'c

en-c ie l , la ca 6 [g pgrne l

de re jo rndre donc " le p lus haut des c ieux" . . .

Les ind iens Pueb los cons idéra ien t l ' a rc -en-

ciel comme une échelle permettant d'accé-

der aux temples souter ra ins . . . Donc nous

vo ic i vér i tab lement devant un au te i dont la

Page 12: 23162964 Chroniques Des Secrets de Giza La Porte Des Etoiles

2JU

Ci-dessus : grande plaque à l 'envers avec sarigole visible en-dessous. Notez la rainurev is ib le sur la t ranche.Ci-dessous : des plaques à l 'endroit montranlbien les r igoles de ruissel lement avecinc l ina ison

-\

1ïr . : ,

"\L\

11. . . ;

.ill

ca lc i te un i f ie tous les - 'o -des depu is ler ô \ / à r m ê c n r r t c r r a i n i c n -

l - - j - a U V l U 5 l U l l l L O l l l

dans les c ieux .C e r t a i n c i r o n t m p m e n , a r e n r : n n e i r n t

^ ' - . , a - , , - - - ^ l - ^ - l - i , ^L l u d u L d u L d > q r d L o L ( q a d c p u L d L l u l

' ' a i ' à ç n i r ê r " l ' o > r d o < [ r -u u J p ' r L i -

' q L U E ) C L ç l l

dues d 'eau et même de sou ever leshommes de la terre ve s Ë

Les débr isReca -dc ' h : e r l pç n l - r ' . . oJS avez des^ ! - ^ . , ^ . i ^ ^ i ^ - - ^ - ^ , ^ , - - . t ^ ^ . , ^ - - ^ , ,p r d q u c > u c p r c t r E t c L U U ' d r c i l v c t 5 u u

I on voi t en-dessoLs L- t r - creJsee etq r r I n r r l l ê r n r r r l n . r r dê : e _ne ra i nu rei ' . ^ ^ - r 1 ^ r ^ ^ r ^ - - f - , , ^ -I l l p o l L d l l l e e L I J d l l d l i c l - e c j s l o n q u l

, ^ . , - i r - ^ - . , i - - r - i - ^ ^ - ^ ^ , - ^ - ^ t ^ ^ , ^ -u c v d r L > c r v i l d r d i l c c u ! . - c > p r d q u q 5

' - r - . . r - - \ / ^ , , - . , ^ . . . - - D : C C q I l , e n .c r u c c r c > , v u u S v u y ç 1 ! * , ' _ . -

d rn i l . h r i qeeq n r r i r v a . - ace y i s i b l e de

re t i tec r i co loc d . r . - - . emenL cTe-sees .

Vous avez auss i e r c . - .e de r igo les de-L isse l ement cou-ar l - . . - les p laq-es e t

ayant couvert certairere I route a courd r r n c t i t f e m n l e

Par fn ic lec r inn lcq : r r i r rpnr à dÊ nêr i tq f rô r rq

r e r r r e i l l a n r l Ê l i a t i i d e . F t - ' . - e a l ' e x t e r i e u r

d r r n o t i t t e m n l o n o N l i r < e r r > < r , r l n r r l l o < i l o

dAbrsiç vous Lrouver d.: pel i ts bassir^s

auxquers about isser t des o du i rs ' r r iguant

r .e r la iner ren l iad is tn r r l e 5 1 . .

\ous t rouvons mèr re de) la j ) ns de p iene

avec une inc l ina ison e t ! -s ieurs r rousd 'evar r r : t inn nTnr tv2n- n - t ieu a serv i- , , - À ^ , , - - + ^ - : r ^ ^ a , , ^ - ^ r. - l o J t cas dans

l ' pne l oq d r nê f i l f pmn lê - n - r e : r r r r r i ç çe l -

l ^ - ^ ^ , ^ ^ , t ^ ^ t ^ - ^ ' ^ ^ ,r c r r t r , r L c ' r p c r r L c u c J - . - - r q u r g > u c o u

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Page 13: 23162964 Chroniques Des Secrets de Giza La Porte Des Etoiles

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æ- . . :

l - r ' ' i .- **ih,ç,'..-+i--_$*' . f ' t tsU*+1

Encore mieux : dans la cour du temple vous

avez des grands bassins (1, i8 m de diamè-

tre) en calcite encore, déplacés et al ignés

au fond de la cour ! Ces bassins énormes

en albâtre avec des trous d'évacuation sont

cerclés de couronnes dentées. Je dirai un

peu plus loin ce que j 'en pense.

Ces vasques n'étaient pas disposées à cet

endroit à l 'or igine car i l y a encore les

restes d'un bassin scel lé dans le sol au coin

sud-est du teftre à l'obélisque, et vous

trouvez d'autres vasques en albâtre sur le

côté nord du tertre avec plusieurs trous

d'évacuation et dif férentes incl inaisons

sans couronnes dentees.

Donc nous avions à l 'or igine un vaste

champ clos en hauteur couvert de plaques

de pierres sur lesquels couraient en l ignes

la vision d'une majori té de l 'orthodoxie

égyptologique qui ne voit el le, que des

rigoles de sang suite à des sacri f ices alors

qu'il n'y a pas le moindre reste d'ossements,

ni d'attaches pour animaux, ni de couteaux

retrouvés, ni d'endroit pour parquer les ani-

maux ce qu'on retrouve absolument tou-jours dans les sites d'abattage.

Comment peut-on se permettre d'affirmer

comme établ ies des thèses qui ne reposent

sur aucune preuve ? On est estomaqué du

manque de sérieux et de bon sens de cette

aff irmation. En Egypte, les tables de sacri-

f ice des bouchers sont en pierres dures, les

rigoles peti tes et dans des l ieux ecartes. On

n'a pas besoin pour ce faire de magnif iques

bassins d'albâtre en cascades et d'un

immense puzzle de plaques incroyables

t7

t. f - g

Bassin recueillant I'eauCanaux d' irr igation

calcite) était ut i l isé pour la transmission du

son. I l est vrai que la calcite a des proprié-

tés de résonnance,

En tout cas je me rappelais une phrase d'un

des maîtres de cette tradit ion décédé

récemment à Giza, Abdel Hakim Awyan :

"Ce qui était décisif pour construire tout

temple c'est un endroit ou de l'eau cou-

rante passait et qui était également une

source de cristaux". Or ici vous avez les

deux : les cristaux calcite-albâtre et de

l 'eau, car i l y avait un lac à proximité qui se

nommait d'ai l leurs le lac dAbusir/ sans

compter le Nil voisin et possiblement aussi

des sources souterraines, voire le passage

d'un ancien Nil (Proto-Nil) devenu souter-

rain, plus à l 'ouest, comme le suggere cer-

tains experts. En tout cas on trouve beau-

coup de l imon tout autour du site indiquant

la présence ancienne d'étendues d'eau,

lVais tout ceci ne me suffisait pas comme

explication, je soupçonnais déjà quelque

chose d'autre mais i l m'a fal lu du temps

pour m'en assurer pleinement.

Comme je l 'ai expl iqué dans ma Chroniqueprécédente, ce l ieu d'extrême importance

est ceftainement encore beaucoup plus

ancien que la date off iciel le ne veut bien

l'affirmer. Certains chercheurs n'hésitent

pas à donner une origine pré-dynastique au

f - 7'*"**-tr{ l

, . * * '

o

droites des r igoles avec incl inaison et des

bassins d?lbâtre disposés tout autour du

tertre-DVramide avec différentes inclinai-

sons aussi ( j 'ai calculé jusqu'à 14 cm de

surélévation), plusieurs trous d'évacuation

rejoignant ai l leurs d'autres bassins dentelés

avec deux trous d'évacuation. On est tenté

de voir là un immense système de fon-

taines en cascades avec des bassins à dif-

férents niveaux.

Imaginons ce que cela devait être au solei ljadis avec le murmure de l 'eau courante et

des arcs-en-c ie l suspendus dans les

gouttes d'eau patout.. . On est bien loin de

Rigoles de ruissellement arrivant àun petit trou circulaire de dépôt.

couvrant tout le site avec un systeme hau-

tement sophist ique d' inigation.

Nous sommes dans l 'enceinte d'un temple

sacré, rappelons-le, et on ne tue pas dans

l 'enceinte du Saint des Saints.

L'un des gardiens de la tradit ion orale du

lieu m'a dit que ce tertre et ce site étaiti â . t i c . i é . i i é À l , e : r r c t n r , ^ i ^ - i + ^ - ^ êJ u u , J u ç u ' ç 9 u t r

- J E L I L E J E >

paroles sans essayer de les interpréter- :"L'obélisque présent sur le tertre faisait

venir lêau du ciel lorsqu'on emettait des

sons et les bassins au pied du tertre ser-

vaient à recueillir cette eau divine"...

Les Anciens disent aussi que le cristal ( la

- " ' t* " "* ' "

f$ .=.ùH

. T fo

@

Page 14: 23162964 Chroniques Des Secrets de Giza La Porte Des Etoiles

pétrifié de Râ et le benben à Heliopolis ren-voyant les rayons dorés de Râ. Les rayonssolaires de Râ nous parlent de résurrectionainsi oue la fête Heb Sed de revitalisationdu pharaon qui se déroulait dans la courdu petit temple solaire de Niuserrâ. C'estpourquoi, beaucoup ont penché pour un

cffi0lill|u$ 0t$ $t[RtTs 0t Êllt 3

entrer d'une façon ou d'une autre dans leprocessus de charrier ses eaux et de servirà l'obtention d'un or raffiné.Ce serait déjà beaucoup plus intelligent queles flots de sang officiels. Mais cela ne meconvainquait pas encore totalement.

La piste de l'orRappelons que l 'or était considéré enEgypte comme "la chaire des dieux", lamanifestation dans cette densité matériellede la bri l lance du dieu Râ, un métal divinreprésentant donc l'immortalité.Y avait-il de lbr à raffiner en Egypte, aumoins à l'époque des pharaons de la 5è'"dynastie ?Assurément oui, même si le cuivre était leoremier métal d'utilisation intensive.

site. Pour nous en assurer il faudrait exca-

ver encore, admettre la datation que don-

nerait en fait les autres étapes de construc-

tion (on en a déjà retrouvé une autre en

dessous) mais si vous me l isez depuis un

moment vous comDrenez les réticences à le

faire. Or à travers toutes ces époques, tout

ce temps, ce petit temple a pu servir à dif-

férentes choses ce qui complique encore

les choses...

Mais ici on a assurément un dispositif oir

l 'eau joue un rôle primordial, un l ieu haute-

ment vivi f iant car comme on le dit en

ancien égyptien "elle a de l'eau" s'écrit :

"elle a de l'ankh"c'es|-à-dire de la vie.

On dit aussi dans les anciens textes que

l'eau est versée pour la dissémination de la

sa9esse.

Il faut d'abord se rappeler que tout le lieu

est un culte au Dieu soleil Râ (Nom du petit

temple : "Shesepu-ib-Râ" : La joie de Râ).

Ainsi tous les noms des ovramides et tem-ples dAbusir, ainsi que les noms des pha-

raons de la zone, compoftent l'ajout du mot"Râ" dans leurs titulatures. (Voir la liste des

noms en début de dossier).On a mêmeparlé d'une théologie dAbusir comme d'une

extension du culte solaire d'Héliopol is.

Donc, les noms en rapport avec lbbélisque

sur le teftre qui est censé être un rayon

lieu de revitalisation par l'eau et le soleil.On a parlé d'un système "d'énergisation"de I'eau pour se baigner et se renforcer etmême de Droduction d'eau "électrum" àboire. Je dis peut-être, mais il y a beaucoupmieux comme vous allez voir.Je me suis d'abord dirigée logiquementvers le doré et I'or symbole de Râ. Le cher-cheur William Henry ("P/ace of the gods')pense carrément que les bassins étaientdes vasques de décantations pour le traite-ment de lbr en poussière et fragments. Ilpense que le mica présent sur les lieux avecses propriétés d'isolant de haut voltageélectrique et de semi-conducteur pourrait

Il y avait deux types d'extraction. llun"Nub-en-set" se nommait '. "Lbr des mon-tagnes" et il était pratiqué dans les minessurtout dans le désert de l'Est et en Nubie.L'autre "Nub-en-mu" ou : "Or des rivières"est une extraction par le sable aurifère deslits de rivières. Il est indiqué que I'on utili-sait oour ce faire les couches sédimen-taires, la vase, or c'est le cas de le dire, il yen beaucoup à Abusir. Dhutre part, nousavons les bijoux en or de la reineHetepheres I de la 4ème dynastie et nousavons le corps du frère de Niuserrâ recou-vert d'or dans un bas-relief dAbusir.Nous savons aussi par une inscription que

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vec évacuation d'eautoujours en sa place d'origine,au coin de la pyramide Grtrg

Niuserrâ était très actif dans le Sinai dansles mines de cuivre et de turquoise deMagharah et qu'il faisait du commerce avecle fameux pays de Punt pour de la mala-chite, de la myrrhe et de lélectrum (un

mélange dbr et d'argent mais parfois un orqui compoftait des impuretés d'argentétait appelé électrum qui était très prisépour sa brillance et sa permanence)

comme Sahurrâ avait fait auparavant eton a trace de ses activités dans lesmines de gneiss au nord dAbu Simbel.Donc nous avons bien là trace d'or etd'un pharaon très impliqué enrecherche des ressources minières.Il arrivait aussi que lbn obtienne de l'oren martelant des quaftzites contenantdes particules d'or le réduisant en pous-

sière avec l'aide entre autres de moulinsmanuels. En tout cas lbr trouvé dans desdépôts sédimentaires était lavé de la vaseavec de l'eau afin que les particules bril-lantes ressoftent et le dispositif sur le sitedu temple de Niuserrâ aurait pu padaite-ment servir à cela : des rigoles brillantesd'eau charriant les Darticules aurifèresramassées en dépôts dans les bassins, letout étincelant aux rayons solaires de Rârépondant à la brillance dorée du benbenet du sommet des pyramides. Les dente-lures des bassins, pleine d'eau et dbr pou-vaient dessiner autant de soleils rayon-nants. Cela pouvait représenter un specta-cle magnifique en l'honneur du dieu et enmême temps avoir une utilité conséquente.Surtout que le sable aurifère pouvait avoirété transporté de toute l'Egypte sur le Nilpar des barques appontant sur le site.Tout cela est envisageable, mais il me man-quait toujours quelque chose. Je suis alors"tombée" sur les travaux remarquablesd'un Professeur en géologie de l'universitéde Saint Cloud, Minnesota, le Dr lvanWatkins ; travaux sur lbr inca...

Watkins remarqua dans un musée au Péroude grands bassins dbr. Il pense sérieuse-ment qu'ils servaient de réflecteurs pour

concentrer et faire converger l'énergiesolaire. Il suggère que les anciens Incaschauffaient et coupaient la pierre en utili-sant une série de réflecteurs paraboliquesen or pour concentrer lénergie solaire. Les"bassins miroirs" devaient être supportéspar des lits de granite. Selon le Dr Watkins,lbr est un magnifique réflecteur, le parfaitmatériau pour capter les rayons du soleil etle faire converger en un rayon de lumièreassez puissant pour couper la pierre. Et àAbusir sur le sol vous avez tous les formatset toutes les softes de pierres. Il fallaitjuste un pays au fort ensoleillement commele Pérou ou l'Egypte.Si vous êtes dubitatif sachez que le géo-

logue David Lindroth a démontré que 100watts d'énergie lumineuse convergeant en

Neferefrâ frère de Niuserrârecouvert d'or. Bas-relief Abusir

un faisceau de 2mm de diamètre pouvait

couper la pierre. Cela porte un nom : la

désagrégation thermale.

Sur le site du petit temple soit les bassins

avec différentes inclinaisons étaient recou-

verts d'une fine couche d'or réflective (il y

a l'emDlacement pour de telles couches

! ' : l

Deç bassins

dans les bassins. Je Dense suftout aux bas-

sins en pierre au pied du teftre et peut-être

sur les étages du tertre lui-même), soit la

surface polie de l'albâtre des bassins ser-

vaient de miroirs. Avec les multiples inva-

sions, lbr est la première chose qui a dis-

paru comme pour les pyramidions dorés.

Ce qui est intéressant c'est que Watkins

explique bien que le fini réfléchissant des

pierres incas est similaire a celui des

pierres égyptiennes et que non seule-

ment les ravons solaires correctementréfléchis peuvent couper la pierre maiségalement fondre les fragments dequartz à l'intérieur de différents Çpesde pierres. Cela peut nous indiquercomment de l'albâtre de la taille et dufini de l'autel a finement était coupé etcomment des pierres aussi dures que legranit ont été tranchées. Ceftains gra-nits contiennent jusquâ 15 à 30o/o de

cristaux de quartz. Les plaques de granit àla base du tertre-pyramide sont incroyable-ment lisse et c'est assez courant sur tout leterritoire. La désagrégation thermale fonc-tionne fort bien. D'autre part, en ce quiconcerne le petit trou circulaire que vousavez vu sur la plaque de pierre de la photopage 60, en bas à gauche, (i l y en a par-

tout sur le site), des ingénieurs que j'ai

. d'origine, çoritreJa iyEmide tertre, .:-' avôc 3 trous d'évacuation d'93u. *

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L'équipe Gigal devant les bassins etau fond la pyramide tertre de l'ancien

l.- '{"tue du Petit temole solaire

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Page 16: 23162964 Chroniques Des Secrets de Giza La Porte Des Etoiles

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frF Lieu d'appontage pour lés. , ,.bateaux au pied du temple.

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3. -

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I Sceau de Niuserrâ contenant le hiéroglyphe or

celui qui donnaitvie et façonnaittoutes les formes...On ne peut que

s'extasier devant le haut degré et à la foisla simplicité des techniques des Ancienségyptiens.Ce qui relie ce lieu dAbusir aux Incas c'estaussi le fait que le Pérou était considérécomme la terre des ouatre coins de l'univers"Tawantinsuyu" et Abusir comme je vous l'ai

- rl'

consulté m'ont expliqué que c'est là sans

doute un point d'eau de chauffage par le

solei l .

L'ensemble pouvait chauffer les pierres et

l'eau sur toute la suface.

Quoi qu'il en soit, Watkins a fait beaucoup

mieux que lancer une nouvelle hypothèse.

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REFERENCES- "How did the lncas create such beautiful stonemasonry?" : lvan W.Watkins- "StoneworkinÊ, în ancient Peru", Arnold D. E.1983,Archaeometry, 25:87-9O.- "Stoneworking in Ancient Peru", Frcnck E. 1980:Archaeometry 22:2tl-2L2.- "Place of the Gods, The stateate at Abu Ghurab,E€lypt",William Henry.- "Ancient Gold on the Nile", Stefan Anitei, 2008.- "Ancîent EÉttptian Mateùals and lndustries', LucasA. et Harris, J.R.1962, Mackay & co, UK.-'Ancient EÉypt a cultural Topog,raphy" Kees H.,chicago, 1961.

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Il l'a carrément prouvée. Aller donc consul-ter son brevet sur internet. (US patentno4611857) 'Appareils concentrant et fai-sant converger lénergie solaire pour cou-peç modeler et polir les pierres" ("Solarpowered focusing and directing aparatusfor cuxing shaping and polishing stones').On ferait bien de s'en servir auiourd'huidans les pays ensoleil lés...Un lieu de modelage et découpage de lapierre avec l'aide de Râ par ie biais du soleilet de métaux comme l'or est exactementce qui correspondrait au dieu ftah du sanc-tuaire de la capitale voisine de Memphis,

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Voyoge Prévudv 2 ou 10 moi 2009

Notez bien ; Le magazine Top Secret et à traveF lui la société Eden Edition n'est pas I'orga-nisateur du voyage et ne pourra donc pas être tenu responsable d'un quelænque dés@rdou d'éventuels disfonctionnements. Eden Edition décline ainsi toutes responsabilités inhêrentes à ce voyage. A ce litre nous ne répondrcns pas aux questions qui devront être adregsées exclusivement aux contacts indiqués plus haut. L'organisation du voyage repose entreles mains d'un voyagiste professionnel. Dans ce €dre, Gigal lui-même n'agira qu'en tanlqu'intemédiaire et ne dev€ être ænsidéré que comme un accompagnâteur de marque.

dit est la terre du Djed représentant les qua-tre polarités également, les quatre pilierssoutenant l'univers, le lien entre les diversmondes célestes et terrestres...

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