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18 Blues d’automne. À Juliette, Marie, Clément, Janis et les autres... Nous entendions les trains comme un grand vent, Une douceur à nos paupières. Le soleil ne croyait plus vraiment que l’ été durerait toujours. Ne nous sommes nous pas rêvés tribu nomade Vouée à l’ éternelle jeunesse du voyage Et à l’incertitude des départs ? La lumière du soir diluait l’ automne sur un air de blues. Paroles: Anne-Marie Soen Musique: Juliette Brousset Wir hörten Züge wie einen großen Wind. Die Sonne glaubte nit mehr ganz daran, dass der Sommer für immer dauern würde. Wir träumten von der ewigen Jugend des Reisens in dem herbstlien Abendlit. ——— 20 ——— Moi et les Autres ——— Bio ——— booklet20stg_einzel.indd Druckbogen 1 von 10 - Seiten (20, 1) booklet20stg_einzel.indd Druckbogen 1 von 10 - Seiten (20, 1) 28.11.2014 16:51:43 28.11.2014 16:51:43

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18Blues d’automne. À Juliette, Marie, Clément, Janis et les autres...

Nous entendions les trains comme un grand vent,Une douceur à nos paupières.Le soleil ne croyait plus vraiment que l’ été durerait toujours.Ne nous sommes nous pas rêvés tribu nomadeVouée à l’ éternelle jeunesse du voyageEt à l’incertitude des départs ?

La lumière du soir diluait l’ automne sur un air de blues.

Paroles: Anne-Marie Sch oenMusique: Juliette Brousset

Wir hörten Züge wie einen großen Wind. Die Sonne glaubte nich t mehr ganz daran, dass der Sommer für immer dauern würde. Wir träumten von der ewigen Jugend des Reisens in dem herbst lich en Abendlich t.

——— 20 ———

Moi et les Autres——— Bio———

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Petite, don’t be blue,Tu dis qu’ rien vaut l’ coup,Que tout esp oir est vain,Que tout fi nit demain...

Tu joues avec le vide,Si tu te pench es tu tombes...Faut que tu te décides,Tu veux pas poser d’ bombes,Le monde tu l’ ch angeras pas.Mais tu peux rest er là,Tu peux du bout du cœur,Tricoter du bonheur.

Petite, don’t be blue,Bien sûr qu’ ça vaut l’ coup,T’ as just e un peu de temps, Laisse souffl er le vent.

La vie, quand tu souris,Éclot comme une fl eur Et ce moment suffi tPour oublier tes pleurs.Il n’ y a rien à saisir, Colorie de désir,Du bout de tes doigts nus,Les visages inconnus.

Petite, don’t be blue,Viens lancer le caillouCloch e-pied, terre et ciel, Sans quitter la marelle.

01Petite don’t be blueParoles: Anne-Marie Sch oenMusique: Juliette Brousset et David Heintz

Kleine, sei nich t traurig, du kannst die Welt nich t verändern. Doch mit deinem Läch eln blüht das Leben wie eine Blume. Also lach , sp iel, male deine Wünsch e mit allen Farben der Welt. Lass den Wind wehen und bleib hier.

——— 02 ———

KduverLächwie sp ielmit aLass dund b

Le jour où je m’en irai sous le ciel clair ou sous la pluie,

Tu pourras dire que tu m’aimes, pleurer, gémir et maudire,

Je ne t’ entendrai plus, je poursuivrai ma route.

Le soleil brillera pour moi et je ch anterai loin des rues sombres,

Ton tango trist e ne sera plus le mien.

J’ ai fi ni de pleurer et de te ch erch er

Au comptoir des bars où la nuit tu t’ accroch es et tu jures

Et tu promets que jamais, plus jamais et caetera...

Cette fois je ne te croirai pas.

Tes tourments, ta misère et tous tes bleus à l’ âme,

Moi j’ en ai ma claque, tu les aimes j’ y peux rien !

Je ne veux plus trembler et souff rir ; avec toi c’ est bien fi ni.

Toute seule je sais rire, je peux recommencer...

Oui je peux encore march er, je peux danser,

Je veux courir sans fi n, briller comme le soleil à midi ;

Ne m’ attends pas ce soir, ni jamais, non, plus jamais,

Tu vois, je n’ suis déjà plus là.

Toute la vie m’ attend, je peux encore aimer.

Il est loin le temps où tu étais tout pour moi.

Je veux encore rêver et sourire loin de tes rues sinist res,

Loin de tes nuits si trist es, bien loin de tes délires.

Le jour où je m’en irai sous le ciel clair ou sous la pluie,

Tu pourras dire que tu m’ aimes, pleurer, gémir et maudire,

Je ne t’ entendrai plus, je poursuivrai ma route.

Le soleil brillera pour moi et je ch anterai loin des rues sombres,

Tu tango trist e ya no sera el mio.

Viens suis-moi, je suis là, je viens te ch erch er

Au comptoir des bars où la nuit tu t’ accroch es et tu jures 

Et tu promets que jamais, plus jamais... et encore,

Je ferai semblant de te croire.

Toute ma vie à t’ attendre, à vouloir te sauver,

Moi j’ en ai ma claque ! Viens, on rentre maintenant.

Il va faire jour, il faut s’en aller, oui, c’ est le dernier je sais...

Tu n’ peux même plus march er, je n’ peux pas te porter...

Oui je peux encore march er, je peux danser,

Je veux courir sans fi n, briller comme le soleil à midi ;

Ne m’ attends pas ce soir, ni jamais, non, plus jamais,

Tu vois, je n’ suis déjà plus là.

Toute la vie m’attend, je peux encore aimer.

Il est loin le temps où tu étais tout pour moi.

Je veux encore rêver et sourire loin de tes rues sinist res,

Loin de tes nuits si trist es, je peux recommencer...

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17C’est le dernier, je sais Paroles: Anne-Marie Sch oenMusique: Juliette Brousset et David Heintz

Der Tag an dem ich gehen werde, wirst du mir sagen können, dass du mich liebst , weinen, sch impfen, seufzen... ich werde dich nich t mehr hören, ich werde meinen Weg in die Sonne weitergehen, ohne dich , weit weg von deinen traurigen Näch ten, in denen ich dich an der Bar tausendmal abgeholt habe und du mir versp roch en hast , dass du morgen aufh örst . Mein Leben wartet auf mich , ich kann wieder anfangen.

16Sel Paroles: Anne-Marie Sch oen, Juliette BroussetMusique: Juliette Brousset et David Heintz

Hommage an den afrikanisch en Flüch tling.

Le sable ch auff e sous les pieds,coulent les larmes, adieux salés,tu reviendras rich e à millions,Sur cette plage nous t’attendrons.

Le sel y pousse comme une fl eur,c’ est là que tes racines demeurent.Plonge dans la mer, il faut nagerperdre tes larmes dans l’eau salée.

——— 18 ———

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Paroles: Anne-Marie Sch oen Musique: David Heintz

Es ist Herbst , die roten Blätter in den Bäumen zittern und die Sonne wärmt die Wege in den Weinbergen. Unter dem Kast anienbaum sch meck en deine Küsse nach neuem Wein.

Enivrons-nous des odeurs d’ automne, Comme d’ un vin versé pour nous.J’ aimerais bien march er sur les ch emins,Dans le soleil, le long des vignes,Boire comme du vin la lumière d’ orEt la brume légère qui fl otte et voile les coteaux.L’ air est un fruit tiède et sucré.Raisins rosés, pommes à dégust er Quand l’ automne nous joue l’ été.

Viens m’ embrasser sous ce ch âtaigner,Fais-moi goûter à tes baisers Qui sont piquants comme le vin nouveau Et ronds en bouch e, comme les marrons.Je veux sentir la caresse du vent Et voir vibrer les feuilles rougesDans les arbres des forêts Fortes comme un grand vin puissant,Avant la froide étreinte de l’ hiver, Quand l’ automne nous joue l’ été.

02Vins

——— 04 ———

15J’ aime le New Orleans

Paroles: Anne-Marie Sch oenMusique: Juliette Brousset et David Heintz

„New Orleans mach t Spaß. Man geht in einen Jazzkeller, trinkt ein Bier und freut sich über das Leben“ sagt der Vater. „New Orleans ist langweilig. Es ist vorüber und total uncool! Vergisst du die Realität? Davon sollte die Musik handeln“ sagt die Toch ter. Väter und pubertierende Töch ter können Meinungsversch ie-denheiten haben. Doch wenn ein Vater Dixie liebt, kann er jede Toch ter überzeugen und mitreißen.

Papa t’ es trop ringard !Tu traînes trop dans les bars,Tu sirotes ta bibineau son du New Orleans.Tes potes me prennent la tête Avec leurs clarinettes !C’est tous des faux zonards, Tes carabins loubards. Tu m’ dis : « T’as des rappeurs Dans tes écouteurs,Ça na pas l’air de faire ton bonheur ! »Toi tu vis ailleurs,T’ appelles ça du bonheur ?Ces vieux « has been » Et leur New Orleans ?

Moi j’ vis au jour le jour,J’ vois c’ qui s’ passe tout autour !Sors de ta cave à jazz,Dehors le monde est naze.Tu m’ dis qu’ c’ est pas nouveau,Que t’ as tiré le rideau,Que l’ monde est bien plus beauNew Orleans à plein pot.Que m’ voir te colle le blues,Que j’ viens t’ taper du fl ouze,Fillette tout en noir,Que j’ t’ colle le cafard,Qu’ tu peux faire le pariQue je ch angerai d’avis,Que devant moi, j’ ai encore toute la vie.Mon petit papa,On te ch angera pas,Buvons une bière au son du Dixie !Buvons à la santéDes joueurs d’ planch e à laver,Ils sauront te soignerSi tu tombes su’ l’ pavé.Et si tu t’ relèves pas,Tu veux qu’ils jouent pour toi,Qu’ ils te suivent en dansantLe jour d’ ton enterrement.Ce s’ ra plus rigoloSur un air de banjo,Comme au bon vieux tempsD’ la Nouvelle Orléans. ——— 17 ———

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Objets témoins de ce qui tisse une vie, Petits riens et fl eurs séch ées,Sans eux, il rest e aux hommes Leur mémoire et leurs mains nues.Parfois ils n’ ont laissé que des bagages abandonnés,Des demeures vides, Une trace dans la mémoire d’ autres hommes.

Chansons qui tissent les souvenirs d’ une vie,Ritournelles et mélodies,Sans elles, il ne rest e au cœur des hommes que le silence,L’ absence en leur mains nuesEt des bagages abandonnés,Des demeures videsSans trace de la mémoire d’ autres hommes.

14Bagages

13 Dis, quand reviendras- tu?Paroles et Musique:Barbara

——— 16 ———

Paroles: Anne-Marie Sch oen

Manch e Objekte und Dinge erinnern uns an Mensch en, die wir einmal kannten. Wenn diese Dinge nich t mehr da sind, bleibt nur noch die Erinnerung an diese Personen – und manch mal eine kleine Melodie. Wenn diese Melodie aus den Gedäch tnissen versch windet, versch windet auch das Gedenken an den Mensch en.

Paroles et musique: Juliette Brousset

Heute morgen möch te ich für immer in deinem Nack en den Sch laf atmen, dich bei mir behalten, so lang ich kann. Sch laf weiter, sch laf und wenn der Weck er klingelt, egal! Es ist ein so sch öner Tag und den möch te ich mit dir verbringen, lass uns alles andere vergessen. Komm mit mir, die Sonne ruft uns. Und wenn der Tag dafür drauf geht, dann ist es so. Mein Liebst er, mein Liebhaber, lass uns für immer glück lich sein, und feiern, dass wir uns so lieben.

Mes yeux se mouillent, mon cœur qui fait des pirouettes Quand j’ ai la trouille que mon réveil s’ éveille aussi.On est si bien au lit et je voudrais que ce moment s’ arrête.Je veux rest er blottie, resp irer le sommeil, le nez dans ton cou.Je veux crier mon bonheur de pleine voix, Mais je me tais, comme ça, tu n’ te réveilles pas...Rest e encore un peu, oui, rest e encore endormi Et si le réveil sonne, tant pis !

Il fait si beau, on pourrait aller faire un tour,Se mettre à l’ eau et boire des thés glacés. On s’ en fout du boulot, remettons tous nos tracas à demain.Aujourd’ hui, je ne veux plus sentir que ton souffl e, N’ entendre que ta voix. Je veux crier ma peur de pleine voix,Car le temps fi le et nous n’ le rattraperons pas.Viens, accompagne-moi, le soleil nous appelle Et si la journée y passe, tant pis.

Jour après jour, nuit après nuit, rien ne me lasse, tout m’ éblouit.Tes mots d’ amour, tes mots d’ amant, Semblent si purs à ch aque inst ant.Mon amour, mon amant, si nous rest ions comme ça tout le temps, Heureux de s’ aimer tant?

03Reste

——— 05 ———

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Nous sommes tous des musiciens Resp onsables et concernés,Pour que le monde puisse resp irer,Nous circulons sur nos vélos.

Pour que les abeilles soient sauvées,Nous ne mangeons que du bio ! Bio ! Bio ! Bio !

Nous ne sommes pas de beaux parleurs, Nous nous pass’ rons de nos micros,Nous nous pass’ rons de haut-parleursPour faire de la ch anson bio.

Nous f ’ rons d’ la zique en acoust ique, Loin des voitures dans la nature.

Nous sommes partis de bon matin,Nous sommes partis sur les ch emins.Pour le matériel, sans sono,Il a fallu prendre l’ auto.

04BioParoles: Anne-Marie Sch oen, Juliette Brousset et David HeintzMusique: Juliette Brousset et David Heintz

——— 06 ———

M

12Comptine Paroles: Anne-Marie Sch oenMusique: Juliette Brousset et David Heintz

Ich sehe dich , ich sehe dich nich t, du siehst mich , du siehst mich nich t, hin und her kreuzen sich die Wege. An einem Tag begrüßt man sich und sch on wieder kommt der Absch ied – das Leben sp ielt wie dieses Lied.

T’ es partie voir si ailleurs Y a aussi des pâtes au beurre Trois cercles dans un carréUn deux trois je suis cach ée

One and two and three and four And let’s dance a little more

S’il y a plusieurs soleilsQui se suivent dans le cielTrois fl èch es dans un rect angleQuatre cinq six viens donc me prendre

Eins zwei drei trink Apfelsaft Et prends-moi dans tes bras mit Kraft

À l’ autre bout de la terre Un âne les pattes en l’ air Et un éléphant tout vertUn deux trois tout à l’ envers

I’m singing a silly songRock ing baby all night long

J’ enfi le des mots jolis Ce sont des bêtises baby Just e pour te les ch anterUn deux trois faut se quitter

Cantando nos iremosPorque somos amigos

Ne glisse pas sur le savonAu fond de ton aquarium Dis bien l’ bonjour aux poissonsEt mange un baba au rhum

You will fi nd a ch erry treeIf you swim under the sea

Un deux trois je t’ ai trouvéeTrois petits points alignésQuatre cinq six t’ es repartieEt l’ hist oire n’ est pas fi nie

Eine Farbe, einen wegTu peux ch oisir l’ arc-en-ciel

Eine Welt für jeden WegVas-t’ en ch erch er des merveilles Un dos por el caminoOn se reverra bientôt

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Paroles: Juliette Brousset Musique: Juliette Brousset et David Heintz

Sie war sch ön, hatte keine Furch t | Er war jung und sah nur sie | Sie walzerten Tag und Nach t | Ihm ist das Alter egal | Durch seine Blick e bleibt sie sch ön | und sie walzern pausenlos durch das Leben

Elle n’ avait pas froid aux yeux, elle était belle.Malgré son jeune âge, lui ne voyait qu’ elle,peu importait le moment, du jour à la nuit.

Valse géante, valse riante, joue en escaladant,valse démente, valse dans la pente, ch ante en dégringolant.

Valse comme le temps passe, mais la vie lasse toujours un peu, valsés enlacés, valser jamais ne lasse les amoureux.

Elle n’ a pas froid aux yeux, il la rend belle, l’ âge importe peu pour lui, il ne voit qu’elleet laissant aller le temps, du jour à la nuit.

Valse géante, valse riante joue en escaladant,valse démente, valse dans la pente, ch ante en dégringolant.

11Valse en escaladant

——— 14 ———

Il faut bien vivre avec son temps,On peut pas être bio tout le temps ! Bio ! Bio ! Bio ! Bio !

Nous avons trouvé notre préMais l’ herbe y était bien trempée.Avec nos bottes en caoutch ouc,Nous pataugions dans la gadoue.

C’ est pas toujours très rigolo, Ni très facile d’ être écolo, bio ! Bio! Bio! Bio !

Nous avons ch erch é des caillouxPour que la contrebasse tienne deboutEt aidé notre ami SimonÀ mettre sa batterie d’ aplomb,

Pour faire d’ la zique en acoust ique, Loin des voitures dans la nature.

Mais quand Yves à l’ accordéonAttaque son premier solo,On entend depuis l’ horizonUn homme qui arrive sur sa moto.

Il faut bien vivre avec son temps,On peut pas être bio tout le temps ! Bio ! Bio ! Bio ! Bio !

David piqué par les moust iquesFait de grands gest es pathétiques.Andreas montre les nuages Qui semblent annoncer l’ orage.

C’ est pas toujours très rigolo, Ni très facile d’ être écolo, bio ! Bio ! Bio ! Bio !

Qu’ importe, ch antons sous la pluie,Pour qu’ on m’ entende je m’ égosille.Quand il se remet à faire beau,Je coasse comme un crapaud.

On fait d’ la zique en acoust ique,Loin des voitures dans la nature.

Pourquoi ne pas se replier Sous l’ auvent du supermarch é bio, bio, bio, bio... Finalement on a opté Pour un st udio bien équipé.

Il faut bien vivre avec son temps,On peut pas être bio tout le temps ! Bio ! Bio ! Bio ! Bio !

——— 07 ———

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Paroles: Anne-Marie Sch oen et Juliette BroussetMusique: Juliette Brousset et David Heintz

Kinder...Diese kleine Tyrannen, die von ihren Eltern bewundert werden, selbst wenn sie unerträglich sind. Diese Mini-Monst er, die ununterbroch en rumsch reien können, st ändig Bonbons, Sch okolade, Kuch en oder sonst irgendwas haben wollen und – noch sch limmer – manch mal unange-kündigt mit einem sp ielen wollen...! Kinder sind sch reck lich ... alle!... außer meine!

Je n’ ai pas peur des gangst ers, Des monst res à poils ni des panthères,Je n’ ai pas peur de partir loin, De prendre l’ avion ou le train,Je n’ ai pas peur des p’tites souris,Des acariens dans mes tapis,Je n’ ai pas peur de prendre un bainDans une mer pleine de requins.Y a une ch ose qui m’ terrorise,Une ch ose qui me donne une peur bleue,C’ est qu’ un morveux aff ect ueuxVeuille à tout prix me faire la bise,C’ est qu’ un bambin, la goutte au nez,Veuille me faire manger son goûter.Rien à attendre des mamans Qui semblent trouver ça ch armant !Je les vois de loin quand ils crânentSous leurs beaux bonnets SpidermanOu de rose Barbie vêtues,Minaudant à voix suraiguës.Les petits ch éris font leur show,Leurs parents les trouvent géniaux,

Se cach ent derrière leur bouquinQuand je voudrais fi nir le mien !Un truc qui m’ plonge dans la terreur,C’ est l’ arrivée d’ un groupe hurlant,Poursuivi par un prof d’ allemand.La tête entre deux écouteurs,Les yeux sur leur console de jeux,Sur le dos des sacs plus grands qu’eux,Ils déboulent en se bousculant Et s’ eff ondrent en m’ écrasant.Un truc qui m’ donne la ch air de poule,À moi qui ne crains pas la foule,C’ est bien de devoir m’extasier Sur les jolies fesses de bébé,C’ est les tyrans de moins d’ dix ansQui se roulent par terre en pleurantEt qui me tirent par le bras En réclamant du ch ocolat !Quand j’ vois un môme à l’ horizonJe cach e mon paquet de bonbons,Je m’ dépêch e de ch anger d’ wagonTant pis pour ma réservation.Il y en a pourtant un qui est sageEt très avancé pour son âgeMon petit ch éri, mon petit lapin,C’ est le plus beau et c’ est le mien !

05Enfants

——— 08 ———

Avec le temps, on n’ apprend rien,Une caresse et l’ on divague,Le corps brouillon, le cœur ch iff on. On est près de s’ évanouir,Soupir, désir, frémir, souff rir,La prudence part en vacances.

Avec le temps, avec le temps...

Avec le temps, on n’ apprend rien,On se laisse noyer par la vague.On se veut sage, on en a l’ âge.On arrive même à faire semblantQue tout va bien en rigolantEt l’ on a mal à corps perdu.

Avec le temps, avec le temps...

Avec le temps on n’ apprend rien,On joue le grand détach ement.On a la fi èvre, sourire aux lèvres,Mais on ne tient pas la longueurEt comme à dix-sept ans,On pleure.

10Avec le temps.Paroles: Anne-Marie Sch oen Musique: Juliette Brousset et David Heintz

Mit der Zeit lernt man nich ts Ein Streich eln und sch on sind Sch metterlinge im Bauch Du verlierst dich trotz Weisheit In einem Lach en verst eck st du deinen Sch merz so gut es geht Du fi eberst und verlierst dich in der Welle…

…und weinst – wie damals mit siebzehn Jahren

——— 13 ———

Hommage à Ferré.

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09Dans trente ans Paroles et musique: Juliette Brousset

Einst haben wir uns geliebt und haben es nich t vergessen. Wir haben die Trennung nich t kommen sehen. Niemand wollte es, doch es ist gesch ehen. Vielleich t aber werden wir uns wieder fi nden, vielleich t erst in dreißig Jahren, in einer Gegenwart, die die Vergangenheit ignoriert.

Il y a comme une femme en moi qui se réveille,Elle me dit d’oublier le passé au présent.Mais comme dans un conte, moi je crois aux merveilleset je ne vois que toi et même dans trente ans…

On écoutait la pluie claquer sur la tonnelle Quand on était au ch aud dans notre nid douillet.On savait savourer le ch ant des hirondellesQuand au petit matin le soleil souriait.

Là, le temps s’ arrêtait un moment, Just e le temps d’ être heureux ensemble, Le temps d’ être heureuse pour toi, Le temps de s’ oublier soi,Le temps de rêver un peu de nous et d’ y croire encore toujours,Encore un peu, encore un peu.

Complices dans la langue que l’ on n’ parlait qu’ à deux,Nous traversions le monde la peur au fond de nous,La peur qu’ un jour sans doute il faille se dire adieu.Mais qui eût cru à cela, qui l’ eût voulu surtout ?

Il y aura des hommes qui me feront rêver,Il y aura des femmes qui t’ aimeront sans compter.Mais nous nous retrouverons peut-être bien après,Dans un nouveau présent qui s’ ennuie du passé.

——— 12 ———

Et toi, dis-moi, où sont tes ch aussures ?Tu vernis tes ongles qui brillent comme des pharesPour attirer tous les marins de Gibraltar.Mais toi, tu n’ es pas prête à tenter l’ aventureEt tu te dis : « Que sont ces amants ? »,Ils passent et te lassent, ne durent jamais longtemps.Mais tu noircis tes yeux, tu crêpes tes ch eveuxEt tu danses pieds nus en traversant la rue.

Et lui ne vient pas de Gibraltar,Il avance sur un fi l, il ne va nulle part.En funambule, il joue sa vie sous ton regard.Mais tu ne le vois pas, tu traînes dans les bars.Il pirouette, voudrait que tu ries,Que tu t’ émerveilles comme les enfants,Que tu oublies, la nuit, de pleurer tes amants.Mais tu noircis tes yeux, tu crêpes tes ch eveuxEt tu danses pieds nus, en traversant la rue.

06Et toiParoles: Anne-Marie Sch oen et Juliette BroussetMusique: Yves Weyh

Du läufst , gesch minkt von Kopf bis Fuß, am Hafen entlang. Du hoff st , dass die Seemänner dich bemerken. Doch du siehst denjenigen nich t, der dich beobach tet und heimlich in dich verliebt ist . Du sitzt an der Bar, verst eck t hinter deiner Maske.

——— 09 ———

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07Valse de Nöel Paroles: Anne-Marie Sch oen et Juliette BroussetMusique: Juliette Brousset et David Heintz

Kleiner Seemann, du hast dich verloren. Du hast deinen Kompass über Bord geworfen und fi ndest nich t zurück . Du hörst nich t mehr, wenn die Mensch en am Ufer dich rufen, zurück -zukommen... In der Nach t versinkst du in deiner Flasch e, lässt dich von den Sirenen abholen, sch aust in den Himmel und folgst einem Stern, mit dem du tanzt, in die Ewigkeit.

Petit marin, tu perds le nord.Tu as jeté ta boussole par-dessus le bord.J’ entends, fi lle sage, seule sur le rivage, Les sirènes folles et la houle qui s’ enroule.La plage est blanch e, les traces s’ eff acent.La neige me glace et j’ ai le cœur qui fl anch e.Ce soir c’ est Noël, seul le vent fi dèle Me parle à l’ oreille et m’ enlace.Au fond d’ une bouteille que secoue les vagues lasses,Ta barque à l’ envers dérive et coule,Tangue et puis ch avire, titube et roule, t’ entraîne par le fond.Les sirènes rient quand tu sombres en leur lit. Ce soir c’ est Noël mais tu rest es avec elles...Et tu n’ entends pas les voix des amis qui t’ appellent au loin.Ils t’ attendent encore au bord de la vie et pleurent en vain.Il est bien trop tard, t’ as lâch é la barre, sans retour.

Sur le rivage, tes traces s’ eff acent.La neige te glace et t’ as l’ cœur qui s’ aff ole.Volent les fi lles folles, tu valses et fait naufrageSur l’ aile du vent qui te saoule.Tu vois à l’ envers, entre les nuages d’ hiver,Une étoile dans le ciel d’ argent.En robe de givre et de dentelles, elle t’ invite à l’ enlacer.Tu danses avec elle, qu’ importent les vagues,Tu tournes et divagues, ce soir c’ est Noël.Tu ouvres le bal avec les oiseaux qui frôlent les fl ots.Vos souffl es se mêlent, tu voudrais que dure la nuit, infi nie.Dormir enfi n pour toujours dans son lit.

Vague, vague, sur les bleus de l’ âme,Si l’ oiseau se pose qu’ il soit léger.Sur mes paupières, qu’ il vienne boire les larmes...Que son aile soit caressée et effl eure ma peau,Je le suivrai pour m’envolerPar la fenêtre ouverte.

08L’oiseau de BrancusiParoles: Anne-Marie Sch oen Musique: Juliette Brousset et David Heintz

Brancusi a écrit : « Un oiseau est entré, un beau jour, dans mon atelier. Il voulait en sortir, mais ne trouva plus son ch emin et se cogna, désemparé, aux murs et aux vitres du vasist as. Un autre oiseau entra dans mon atelier, se reposa quelques inst ants sur un socle puis s’envola, trouvant aisément la route qui mène au ciel. Avec les artist es, c’est pareil ».

Brancusi sch rieb: „Ein Vogel kam eines Tages in mein Atelier herein. Er wollte wieder hinaus, aber er fand seinen Weg nich t, st ieß hilfl os gegen Wände und Fenst ersch eiben. Ein anderer Vogel kam in mein Atelier herein, er blieb ein Moment auf einem Sock el sitzen und fl og dann los. Er fand ohne Hindernis seinen Weg in den Himmel. Mit den Künst lern ist es das Gleich e.“

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